M.

EL GHZAOUI – MODULATION OFDM SURECHANTILLONNEE 16

Modulation OFDM Suréchantillonnée pour

l’Amélioration de la Transmission Haut débit sur
Canal CPL
M. El Ghzaoui, J. Belkadid, A. Benbassou, S. D. Bennani

Laboratoire de Transmission et Traitement de l’Information : Equipe CEM/Télécommunication.

Ecole Supérieure de Technologie (EST) BP. 2427 FES MAROC elghzaoui.mohammed@gmail.com

Résumé — Au cours des dernières années, on assiste à une
expansion de la transmission multimédia via la technologie
courants porteurs en lignes (CPL). La plupart des travaux
sur CPL ont opté pour la modulation multi-porteuse OFDM
(Orthogonal Frequency Division Multiplexing) comme
technique de transmission. Mais cette modulation, basée sur
une mise en forme spectrale rectangulaire, possède des
inconvénients notables comme une densité spectrale de
puissance ayant des lobes secondaires très élevés. D'autres
modulations ont été développées pour lutter contre ce
problème. Nous proposons dans ce papier l’étude de la
modulation OFDM suréchantillonnée sur plusieurs aspects
critiques, afin de l’adapter à la transmission d’information
via un canal CPL. Notre contribution sera focalisée sur
l'étude de la densité spectrale de puissance (DSP) du signal
OFDM suréchantillonné, afin d’optimiser une chaîne de
transmission numérique haut débit sur les canaux CPL
indoor. Cette méthode consiste à adapter les paramètres de
modulation pour diminuer les pertes d’information. Pour
cela nous allons examiner trois schémas de modulations
OFDM, pour montrer l’efficacité de la méthode proposée.
Mots clés —PLC, modulation OFDM, OFDM avec
intervalle de garde, OFDM suréchantillonnée, densité
spectrale de puissance, taux d’erreurs bits.
I. INTRODUCTION
La technologie des Courants Porteurs en Ligne (CPL)
offre la possibilité d’établir un réseau de
télécommunication haut débit sur des infrastructures
électriques existantes [1,2]. Les développeurs de cette
technologie se sont inspirés des technologies similaires
(principalement l’ADSL) pour concevoir un schéma de
transmission adéquat à ce contexte fortement bruité. Le
canal CPL est un canal multi-trajet [3], donc le défi
majeur est de trouver des solutions adéquates pour assurer
une transmission de données à haut débit sur ce réseau.
Les futurs systèmes prévoient déjà l’amélioration de la
bande de fréquences utilisée : par exemple, le standard
IEEE P1901 utilise le spectre jusqu’à une fréquence de 60
MHz [4]. Pour les transmissions dans les canaux CPL, le
choix de la modulation se base surtout sur des schémas de
transmissions multi-porteuses du fait de leur robustesse
vis-à-vis de sélectivité fréquentielle.
Les systèmes de transmission multi-porteuses connus
sous le nom OFDM [5, 6, 7] reposent sur le principe
d'orthogonalité des filtres de modulation. La modulation
d'un bloc de symboles est réalisée par une Transformation
de Fourrier Discrète Inverse (TFDI). Soit Ij,k la séquence
de symboles à émettre à la cadence Ts. Ces symboles
appartiennent, généralement, à un alphabet fini issu d'une
constellation de modulation donnée. Le symbole initial de
données est réparti sur N symboles parallèles, chaque
symbole étant émis sur une des N fréquences porteuses
orthogonales entre elles et modulées à bas débit. Cette
technique a l'avantage de transformer un canal sélectif en
fréquence en N sous canaux non sélectifs cette classe de
modulation est nommée OFDM classique (c’est le cas de
l’OFDM qui est basé sur des familles de Weyl-
Heisenberg de densité ρ=(1/TBF0)=1, F0 est l’écart inter-
porteuse, TB la duré symbole).
En effet, l’OFDM classique semble moins robuste face
au canal sélectif en fréquence lorsque la durée symbole
n’est pas assez grande vis-à-vis de la durée de réponse
impulsionnelle du canal. Le deuxième point concerne la
mauvaise localisation fréquentielle de l'OFDM qui le
pénalise par rapport à toutes les dérives fréquentielles. La
présence d'un intervalle de garde constitue une autre
limitation de l'OFDM car cette redondance réduit son
efficacité spectrale. Pour pallier ces inconvénients, des
modulations à densité sous critique ont été proposées
parmi lesquelles les modulations OFDM/QAM
suréchantillonnées qui feront l’objet de ce papier. Pour ce
type de modulation, il est possible d’utiliser une forme
d’onde non rectangulaire, maximisant la localisation
temps fréquence ou minimisant l’énergie hors bande, et
dont on va évaluer les performances à travers un canal
CPL. Cette modulation c’est-à-dire OFDM/QAM
suréchantillonnée est plus prometteuse et impose
néanmoins une égalisation du signal reçu (contrairement à
l'OFDM avec intervalle de garde). Dans la section V nous
avons développé les techniques d’égalisation utilisées
pour les deux types de modulation, OFDM classique et
OFDM suréchantillonnée.

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Nous nous attacherons, dans ce papier, à décrire les
principes de modulations OFDM, l’OFDM avec intervalle
de garde et OFDM suréchantillonnée, que nous utiliserons
ensuite pour l’étude de l’optimisation de la chaine de
communication basée sur CPL en termes de taux d’erreur
binaire (TEB). Ce qui nous a amené à réaliser une étude
de la densité spectrale de puissance (DSP). De plus on
donnera les résultats de simulation pour quelques
paramètres de modulation puis on va faire une
comparaison entre l’OFDM classique et l’OFDM
suréchantillonnées pour une transmission CPL et on
terminera par la comparaison des deux égalisations
proposées pour la modulation OFDM suréchantillonnée
sur un canal CPL.
II. MODELE DU CANAL CPL
Les principaux travaux dans ce domaine ont été menés
par Zimmermann dont les références sont les plus
largement citées dans le domaine de la modélisation des
canaux CPL.
La fonction de transfert du canal H(t) est modélisée en
fonction de la fréquence f par [2,8]:
l
g e  ( a0  a1 f  )d i  j 2f i
H( f )  i e
i 1
Où i est le nombre de trajets de propagation et gi et τi
sont l’amplitude et le retard du lème trajet. di=vi×τi est la
longueur du lème trajet de propagation avec vi=2.108 m.s-1
la vitesse de propagation des ondes sur le câble électrique.
a0 et a1 sont les paramètres d’atténuations empiriques, et
  [0.5,1] définit la courbure de la fonction d’atténuation
dans le domaine fréquentiel. Finalement, la réponse
impulsionnelle du canal h(τ) est obtenue à partir de la
fonction de transfert H(f) par transformée de Fourier
inverse :

 H ( f )e
j 2f
h( )  df , ( 2)

III. MODULATIONS MULTI-PORTEUSES POUR
LES COMMUNICATIONS NUMERIQUES
III.1. OFDM CLASSIQUE
Dans un système de communication numérique, les
effets d'ISI sur le TEB peuvent être négligés si la
dispersion temporelle du canal (mesure du retard de
diffusion dans le canal) est beaucoup plus courte que la
longueur d'un symbole transmis. Pour une transmission
avec une longueur de symbole inférieure à cette limite,
une égalisation de canal est exigée. Une telle méthode
d'égalisation implique quelques complexités qui peuvent
être importantes selon la nature du canal de
communications et les débits utilisés.
L'approche innovatrice qu'un système de modulations
multi-porteuses fournit est le découpage du flux de
données en sous-canaux parallèles. Ensuite chaque sous-
canal transporte un flux de données dont la période du
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17
symbole est beaucoup plus longue que la séquence
originale. Ce qui engendre un problème d’ISI mineur
comparé à un système mono-porteur pour la même
séquence.
En utilisant la technologie OFDM pour démultiplexer le
flux de données original, il faut prévoir un espacement
minimal d'inter-porteuses de valeur (fb-(1/TS)), avec TS
égal à la période de symbole, cet intervalle permet de
garder l’orthogonalité des sous-porteuses.
Pendant la période du bloc OFDM, le signal s’écrit sous
la forme :
N 1 
s(t )    I i,k e j 2fkt  g(t  iTB ) , 0  t  T B (3)
i  k 0 
Avec g (t ) un filtre rectangulaire de durée TB donné par
la relation suivante :
1, 0  t  TB
g (t )   ( 4)
 0, ailleurs
Où les I i , k sont les symboles des données, le terme
exponentiel représente les sous-porteuses, N est le
nombre total de sous-porteuses, fk=k/TB est la fréquence
, (1)
centrale de la kème sous-porteuse et TB est la période du
bloc. L’intervalle de garde est défini tel que Tg  t  0
avec Tg est la période de garde.
Quand le canal est dispersif dans le temps comme le cas
du réseau CPL [9, 10]. En utilisant un système OFDM à
N sous-porteuses avec un délai de propagation max le long
du canal, on peut choisir la taille du symbole juste par un
choix approprié de la valeur de N. Au lieu d’une
transmission en série des symboles, l’OFDM transmet N
symboles par bloc. La durée du bloc TB, est ainsi N fois
plus longue que la période du symbole (TB=N.TS) qui doit
être supérieure au retard maximal de la réponse
impulsionnelle h(t) du canal. L’utilisation de la
modulation OFDM classique permet de supprimer
l’interférence entre symboles mais pas nécessairement
l’interférence entre porteuses. Celle-ci ne disparait que si
le canal varie suffisamment lentement sur une durée TB.
Une première amélioration concerne l’OFDM avec
intervalle de Garde décrit dans [11].
III.2 OFDM AVEC INTERVALLE DE GARDE
L’insertion de l’intervalle de garde permet, sous
certaines conditions réalistes, de supprimer l’interférence
entre symbole et entre porteuses. Plutôt que l’intervalle de
garde, on parle aussi de préfixe cyclique et d’OFDM/CP
car, on peut montrer, en numérique, qu’introduire un
intervalle de garde revient à faire une copie des symboles
après transformée de Fourier inverse au cours de la
modulation. L’intervalle de garde Tg est conçu tel que
Tg>max de sorte que le canal soit absorbé dans l'intervalle
de garde et que le bloc OFDM soit non corrompu.
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Le signal OFDM avec préfix cyclique (OFDM/CP) est Malgré les avantages de la modulation OFDM, il
exprimé comme suit : présente aussi un certain nombre d'inconvénients : l’ajout
N 1 d'intervalle de garde induit une perte d’efficacité spectrale
s (t )  I
k 0
k e
j 2 f k t
, - T g  t  0 (5) ainsi la forme d’onde utilisée sur chaque porteuse est
rectangulaire, donc un spectre d’émission mal localisé en
fréquence, ce qui rend cette modulation difficilement
Mais cette approche présente l’inconvénient d’avoir un applicable pour les canaux PLC. Des approches
débit théorique plus faible que celui de l’OFDM alternatives ont été proposées pour pallier ces
classique. En effet, pour émettre N symboles, il faut un inconvénients, parmi lesquelles les modulations
train de données qui contient M’ symboles modulés avec OFDM/QAM suréchantillonnées et les modulations
M’>N. OFDM/OQAM. De notre coté on va s’intéresser à la
modulation OFDM/QAM suréchantillonnée.
Le signal reçu est
IV. OFDM SURECHANTILLONEE
r (t )  s(t )  h ( )  n(t )

Etant donnés les avantages limites de l’OFDM
  h( )s(t   )d  n(t )

( 6)
classique et de l’OFDM/CP la question se pose à savoir
s’il est possible de trouver un autre genre de modulation
 max
 0
h( ) s (t   ) d  n(t ) OFDM ayant de meilleures propriétés. A partir de
l’OFDM et l’OFDM/CP des travaux de recherche ont été
menés afin d’obtenir des modulations multi-porteuses
Avec h( ) est la réponse impulsionnelle du canal pour orthogonales à densité sous critique comme dans [12, 13]
notre cas c’est un canal PLC and n(t ) le terme de bruit. où ces modulations sont réalisées directement en discret
et baptisées «modulation OFDM suréchantillonnée ».
La réalisation des systèmes de transmission sous forme Nous avons adapté cette méthode pour l’appliquer au
numérique se traduit par la discrétisation des signaux en contexte CPL.
temps continu. Pour cela on suréchantillonne les
échantillons s (t ), h( ) et r (t ) à la fréquence Le signal OFDM suréchantillonné en temps discret
s’écrit sous la forme [14]:
JN
f sa  ech/s, où J est le facteur de suréchantillonnage. N 1 
s[m]   I k ,i g(m  iJN) e j 2 N (m 2 )
k D
TB (12)
k 0 i

Le nombre d’échantillons dans l’intervalle de garde N g ,  g est une forme d’onde quelconque.
 N est le nombre de porteuse.
et dans le canal N c , sont définis par :  I i , k sont les symboles issus de la constellation par
Tg  Tg exemple M-PSK ou M-QAM
Ng    (7)
 D est un entier strictement positif.
 T sa  T sa
 max  max  1 (8) Les équations de démodulation sont réalisées grâce au
Nc    1
 T sa  T sa produit scalaire complexe en discret :


Avec Tsa  1 est la période d’échantillonnage. Le
f sa Iˆk ,i  g k ,i , s discret
 g
m
*
k ,i [m] s[k ] (13)

nombre de symbole par bloc est N B  JN . Avec

k D
Les échantillons du signal OFDM sont : g k ,i [ m]  g ( m  iJN ) e j 2 N ( m  2 )

s[i]  s(t) tiT , i  Ng ,.....0,......,NB 1 (9) V. EGALISATION FREQUENTIELLE

sa

Les échantillons de la réponse du canal sont L’interférence inter-symboles (ISI) représente

un des obstacles majeurs à l'obtention de communications
h[i]  h(t ) t  iT , i  0,........,N c (10) numériques fiables et quand le canal de transmission est
sa
sélectif en fréquence, il produit des interférences inter
L’expression du signal reçu sous sa forme discrète symboles, ce qui provoque une augmentation du taux
d’erreur binaire. Pour compenser cette perte de
s’exprime par :
l’information on introduit une égalisation fréquentielle à
Nc 1

h[m]s[i  m]n[i], i  N , ,0, , N

la réception. L’égalisation est simplifiée par le préfixe
r[i]  g B 1 (11)
cyclique pour les transmissions basées sur l’OFDM
m0

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classique. Les égalisateurs FDE (frequency-domain qu’une bonne localisation fréquentielle qui entraine un
equalizer) sont parmi les structures les plus fréquemment spectre d'émission ayant des atténuations hors-bande
utilisées, à cause de leur simplicité et de leur bonne importantes, donc il possède des atouts intéressants pour
performance. Pour notre chaine de transmission basée sur les transmissions via un canal CPL.
la modulation OFDM suréchantillonnée. L’effet du canal
est simplifié par une transformée de Fourier discrète Le filtre en racine de cosinus surélevé (Square Root of
Raised Cosine ou SRRC) est un filtre de référence très
inverse (IDFT), suivi par un vecteur de multiplication
répandu en communications numériques. Pour une
C[k] défini par les équations (15) ou (16), suivi par une transmission à la cadence F0=1/TB, l’expression
transformée de Fourier discrète (DFT) comme le montre fréquentielle de la fonction SRRC est donnée par [15],
la figure-1. Des techniques d’égalisation linéaire comme
le Zero Forcing (ZF), qui minimise les interférences entre  1 F
 F   (1   ) 0 ,
symboles et le Minimum Mean Square Error (MMSE), 2
 0
     1   
qui minimise l’erreur quadratique moyenne entre le signal  1 F F
RC ( )   cos     (1   ) 0    (1   ) 0 , (18)

 2 F0
transmis et son estimation, peuvent être utilisées.  0F   2  2 2
 F
0 (1   ) 0  
r[i] DFT C[k] IDFT s[i] 
FDE 2
Où α est le facteur de roll-off (0≤ α≤1).
Figure 1 : égalisation dans le domaine fréquentielle On donnera sur la figure-2, la réponse fréquentielle du
filtre SRRC avec un roll-off égal à 0.5, échantillonnée
La sortie de FDE est donné par, pour 512 porteuses, et de longueur 2048.
2 i k
1 NDFT1 j
sˆ[i]  
NDFT k0
Rp[k]C[k]e NDFT , i  0,........., NB 1, (14) 10

 
avec R p [k ] est la DFT r[i ] et C[k ] est le terme de
-10

-20

correction, qui est donné par : -30

Magnitude (dB)

-40
Pour l’égalisation ZF (zero-forcing), -50
1
C[ k ]  , (15) -60

H [k ] -70

k = 0,1,...,NDFT - 1, H[k] est la fonction de transfert -80

-90
discrétisée aux instants k.
-100
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1
fréquence normailisée

Pour l’égalisation MMSE (minimum mean-squared Figure 2 : Filtre SRRC à 2048 coefficients pour 512
error) le terme de correction {C[k]} est défini par : porteuses, avec un roll-off α=0.5.
H *[k ]
C[k ]  1
, (16)
E  La figure-3 nous montre la DSP de l’OFDM
H [k ]   b 
2

 N0  suréchantillonnée utilisant un filtre SRRC avec un facteur

k=0,1,...,NDFT - 1, de (roll-off) égal à 0.5 (le choix du roll-off du filtre
SRRC en lien direct avec la structure temps-fréquence de
Dans le cas de l’absence de bruit, les termes des la modulation), pour 512 porteuses et de longueur 2048.
égalisations ZF et MMSE sont équivalents : Il faut noter 10

aussi que l’égalisation ZF est équivalente à l’égalisation 0

MMSE pour des valeurs élevées du rapport signal sur
-10
bruit.
*
H [k ] 1 -20
lim E C[k ]MMSE    C[k ]ZF (17)
DSP (dB)

b  2
 N  H[k ] H[k ] -30
 0

-40

VI. DENSITE SPECTRALE DE PUISSANCE DU -50

SIGNAL OFDM SURECHANTILLONNE
-60

L’évaluation de la Densité Spectrale de Puissance (DSP) -70

-0.5 -0.4 -0.3 -0.2 -0.1 0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5
du signal OFDM suréchantillonné est très importante pour fréquence normalisée

l’étude d’une transmission via un canal CPL. Le filtre Figure 3 : DSP de l’OFDM suréchantillonnée pour 512
d’émission de la modulation OFDM suréchantillonnée porteuses.
possède des propriétés spectrales intéressantes telle

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L’étude comparative qui a été présentée dans la performance de l’OFDM classique à celle de l’OFDM
référence [14] montre bien que le choix de la forme suréchantillonnée. On constate clairement que la
d'onde permet d'avoir soit un spectre bien confiné en performance de l’OFDM suréchantillonnée est toujours
supérieure à celle de l’OFDM classique. Aussi la
fréquence, soit un spectre avec de très bonnes
performance de l’OFDM/CP et celle de l’OFDM
atténuations. Pour notre résultat, on a trouvé un spectre suréchantillonnée sont pratiquement semblables, mais la
avec des atténuations qui atteignent les -60 dB. performance apparaît en termes de débit qui est réduit en
ajoutant un préfix cyclique. Donc il est clair que la
VII. RESULTATS DE SIMULATIONS modulation avec forme d’onde est performante que celle
avec filtre rectangulaire. C’est la raison pour laquelle on
Dans cette section on étudie les performances du obtient de meilleures performances lorsqu’on utilise
système en termes de TEB à travers un canal PLC. On l’OFDM suréchantillonnée sur un canal CPL.
essaye de minimiser le TEB du système pour un débit
donné et un masque imposé de DSP. En effet, Pour les variation de TEB en fonction de Eb/N0
0
définir la qualité d’une chaîne de transmission numérique, 10
on utilise comme métrique le TEB, en fonction du type de
modulation utilisé. Il existe une relation entre le TEB et
Eb/N0 (Eb est l’énergie d’un bit, N0 est la densité de bruit). -1
Pour comparer les performances des différents types de 10
modulations M-QAM on choisit de tracer à bande
passante constante. Les courbes de la figure-4
représentent les variations du TEB en fonction de Eb/N0 TEB -2
OFDM
10 OFDM suréchantillonnée
pour trois valeurs de M. Il faut noter que le débit transmis
par la modulation 16-QAM est deux fois supérieur au OFDM/CP
débit transmis par la modulation 4-QAM.
-3
10
0 les variations de TEB en fonction de E b/N0
10
4-QAM
-4
-1
8-QAM 10
10 0 5 10 15 20
16-QAM
Eb/N0 (dB)

-2
10
Figure 5 : TEB pour N=1024, NB=1536, Tg=10s,M=4 et
TE B

max=9s.
-3
10
La figure-6, montre le TEB de la modulation OFDM
suréchantillonnée en fonction de Eb/N0 pour les deux
-4 égalisations MMSE et ZF.
10
les variations de TEB en fonction de E b/N0
0
-5 10
10 ZF
0 5 10 15 20
Eb/N0 (dB) MMSE
-1
10
Figure 4: TEB pour N=1024, Tg=10 s, max=9 s

On remarque pour un même rapport Eb/N0, plus on -2

TE B

10
augmente le débit plus le TEB augmente d’autre part ces
courbes montre clairement que si on souhaite que le TEB
reste inférieur 10-3, il faut avoir un rapport Eb/N0 -3
supérieur à 12 dB pour 4-QAM, à 17 dB pour 8-QAM et 10
supérieur à 20 dB pour 16-QAM.

La simulation suivante a pour objectif de confronter les 10

-4

différents types des modulations OFDM au contexte de 0 5 10 15 20

transmission courant porteur en ligne. Concernant la Eb/N0 (dB)
modulation OFDM classique, nous avons choisi un
intervalle de garde supérieur au retard maximum de la Figure 6 : TEB pour N=1024, NB=1536, M=4 de la
réponse impulsionnelle. Sur la figure-5, on compare la modulation OFDM suréchantillonnée.

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Pour des faibles valeurs du Eb/N0, la performance des
deux égalisations est comparable. Par contre pour des
Eb/N0 plus élevés on constate une diminution significative
du taux d'erreur binaire, aussi bien avec l’égalisation
MMSE qu'avec ZF. Avec l’égalisation MMSE et pour un
Eb/N0 de 15.15 dB, le TEB atteint 10−3, contre 18 dB pour
l’égalisation ZF. Donc il est clair que l’égalisation MMSE
offre des performances largement supérieures à Celle de
ZF. La comparaison entre l’égalisation MMSE et ZF
démontre qu’il n’y a aucun doute quant à l’intérêt de
l’égalisation MMSE en terme de TEB, même dans un
contexte difficile comme c’est le cas pour les
communications via CPL.
VIII. CONCLUSION
Ce papier a permis de confirmer l’une des principales
caractéristiques des modulations avec forme d’onde, à
savoir une excellente allure de la densité spectrale de
puissance. Nous avons ainsi décrit dans un premier temps
la modulation avec forme d'onde à partir de la modulation
OFDM. En observant que l'OFDM est basée sur une
forme d'onde rectangulaire, mal localisée en fréquence, il
était intéressant de trouver une modulation ayant les
mêmes avantages que l'OFDM du point de vue
orthogonalité et efficacité spectrale, tout en utilisant une
forme d'onde ayant de meilleures propriétés spectrales. La
modulation suréchantillonnée vérifie ces propriétés. Notre
objectif était d’appliquer cette modulation dans le
contexte CPL. Nous avons optimisé une transmission de
données haut débit sur un tel canal. Ainsi, on a pu
atteindre un TEB de 10-4 sans codage. La modulation
OFDM suréchantillonnée semble plus robuste face aux
ISI causées par les phénomènes de propagation à trajets
multiples. Nous avons montré aussi qu'une égalisation
fréquentielle est intéressante pour corriger les distorsions
causées par le canal CPL. Comme perspective afin
d’améliorer le taux d’erreurs de la liaison, on proposera
d’ajouter des codes correcteurs d’erreurs tels que les
turbo-codes.
Revue Méditerranéenne des Télécommunications vol. 1, n°1, 2011
21
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Mediterranean Telecommunication Journal