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(c) Si λ appartient à R et (x1 , y1 ) appartient à E alors λ.(x1 , y1 ) égal à (λx1 , λy1 ) appartient à E par la relation
2. L’ensemble {(x, y) ∈ R2 | 3x + y = 4} n’est pas un sous-espace vectoriel de R2 car (0, 0) n’appartient pas à cet
ensemble.
3. L’ensemble E = {(x, y) ∈ R2 | y = x2 } n’est pas un sous-espace vectoriel de R2 car il n’est stable ni par addition ni
par dilatation : Le vecteur (1, 1) appartient à E car 1 = 12 mais 2.(1, 1) n’appartient pas à E car 2 6= 22 .
4. L’ensemble E = {(x, y) ∈ R2 | xy ≥ 0} est stable par dilatation et contient 0 mais n’est pas stable par addition. Par
exemple les vecteurs (1, 2) et (−2, −1) appartiennent à E et pourtant la somme (−1, 1) n’appartient pas à E.
Exercice 2. (Sous espace
vectoriel
engendrépar deux
vecteurs).
1 1
On note ~u le vecteur 2 et ~v le vecteur 0 .
3 1
1. On note
R~u = {a.~u | a ∈ R} et R~v = {b.~v | b ∈ R}.
Montrer que R~u et R~v sont deux sous espaces vectoriels de R3 .
2. Montrer que R~u et R~v sont en somme directe dans R3 . Sont ils supplémentaires ?
3. On considère l’ensemble des combinaisons linéaires de ~u et ~v
1
1 1
Solution 2. On note ~u le vecteur 2 et ~v le vecteur 0 .
3 1
1. On note
R~u = {a.~u | a ∈ R} et R~v = {b.~v | b ∈ R}.
Montrons que R~u est un sous espace vectoriel de R3 .
(a) Le vecteur nul appartient à R~u car nous avons ~0 = 0.~u.
(b) Soit ~v et ~w deux vecteurs de R~u. Il existe donc deux réels α et β tels que ~v = α~u et ~w = β~u. Par conséquent
Ceci montre que l’ensemble R~u est stable par multiplication externe.
Ainsi, l’ensemble R~u est un sous espace vectoriel de R3 .
On montre de même que R~v est un sous espace vectoriel de R3 .
2. Par définition les sous espaces vectoriels R~u et R~v sont en somme directe si et seulement si R~u ∩ R~v = {0}. Soit ~w
un vecteur appartenant à cette intersection. Par définition, ~w appartient à R~u et à R~v donc, il existe deux réels α et β
tels que ~w = α~u = β~v, c’est à dire
1 1
~w = α 2 = β 0 .
3 1
On en déduit que α = β = 0. Ceci montre que ~w est le vecteur nul. Ainsi, les sous espaces vectoriels R~u et R~v sont
en somme directe dans R3 .
Ces deux sous espaces sont supplémentaires, si et seulement si R3 est égal à la somme R~u + R~v. Cela signifie
que
0
tout vecteur de R3 sécrit comme la somme d’un vecteur de R~u et d’un vecteur de R~v. Notons ~w le vecteur 0 .
1
Si ~w appartient à R~u + R~v alors il existe α et β deux réels tels que ~w = α~u + β~v, c’est à dire
0 1 1 α+β
0 = α 2 + β 0 = 2α .
1 3 1 3α + β
Si α et β existe alors α = −β, α = 0 et 3α + β = 0 ce qui est impossible. Le vecteur ~w n’appartient donc pas
à la somme R~u + R~v, donc R3 6= R~u + R~v, ce qui montre que les sous espaces vectoriels R~u et R~v ne sont pas
supplémentaires.
3. On considère l’ensemble des combinaisons linéaires de ~u et ~v
Montrons que F est un sous espace vectoriel de R3 . En effet soit ~w1 et ~w2 deux vecteurs de F. Il existe des réels a1 ,
a2 , b1 et b2 tels que
~w1 = a1~u + b1~v, ~w2 = a2~u + b2~v.
Remarquons alors que
~w1 + ~w2 = (a1~u + b1~v) + (a2~u + b2~v) = (a1 + a2 )~u + (b1 + b2 )~v
est bien un vecteur qui appartient à F. Remarquons aussi que pour tout réel λ, λ~w1 = λa1 qui est un vecteur apparte-
nant à F. Ainsi, F est un sous espace vectoriel de R3 .
2
4. Montrons que R~u et R~v sont supplémentaires dans F. Par définition, la somme F = R~u + R~v. Il reste à montrer que
que l’intersection des sous espaces vectoriels R~u et R~v est réduite au vecteur nul. Soit ~w un vecteur appartenant à la
fois à R~u et R~v. Il existe deux réels a et b tels que ~w = a~u = b~v :
1 1
~w = a 2 = b 0 .
3 1
~v −~u = a~u + b~v c’est à dire ~v − b~v = a~u +~u ∈ R~u ∩ R~v = {0}
1. Déterminons l’intersection des sous-espaces vectoriels F et G. Un vecteur de G est de la forme (0, y, z), ce vecteur
appartient à F si de plus y + z = 0. Par conséquent ce vecteur est colinéaire au vecteur (0, 1, −1). Par conséquent
F ∩ G = R(0, 1, −1).
Les sous espaces F et G ne sont donc pas en somme directe car leur intersection F ∩ G n’est pas réduite à 0.
2. Afin de calculer la somme F + G, on peut par exemple écrire F et G sous forme paramétrée :
de même
G = {(0, y, z) ∈ R3 | (y, z) ∈ R2 } = R(0, 1, 0) + R(0, 0, 1).
3
La somme F + G est l’espace engendré par les vecteurs (1, 0, −1), (0, 1, −1), (0, 1, 0) et (0, 0, 1) c’est à dire R3 .
Remarquons en effet, que l’on peut écrire
(1, 0, 0) = (1, 0, −1) + (0, 0, 1)
par conséquent l’espace F + G contient les trois vecteurs (1, 0, 0), (0, 1, 0) et (0, 0, 1), il contient donc l’espace
engendré par ces trois vecteurs c’est à dire R3 . Les espaces F et G ne sont pas supplémentaires car ils ne sont pas en
somme directe.
3. Donnons toutes les décompositions du vecteur (1, 1, 1) sur F et G. Il s’agit décrire
(1, 1, 1) = (x, y, −x − y) + (0, α, β)
avec x, y, α, β réels. Nécessairement on a
x = 1, 1 = y + α, 1 = −x − y + β
c’est à dire x = 1, y = 1 − α, β = 1 + x + y = 3 − α, par conséquent on a
(1, 1, 1) = (1, 1 − α, −2 + α) + (0, α, 3 − α).
c’est à dire
(1, 1, 1) = [(1, 1 − 2) + (0, −α, α)] + [(0, 0, 3) + (0, α, −α)]
On remarquera que la variable d’ajustement est le vecteur (0, −α, α) qui appartient à l’intersection de F et G.
Reprenons les questions précédentes avec G = {(x, y, z) ∈ R3 | x = y = 0}.
1. L’intersection de F et G est nulle, les sous-espaces F et G sont en somme directe.
2. Remarquons que le vecteur (0, 0, 1) appartient à G. Remarquons aussi que les vecteurs (1, 0, 0) et (0, 1, 0) appar-
tiennent à la somme F + G :
(1, 0, 0) = (1, 0, −1) + (0, 0, 1) et (0, 1, 0) = (0, 1, −1) + (0, 0, 1).
Par conséquent, la somme F + G contient l’espace engendré par (1, 0, 0), (0, 1, 0) et (0, 0, 1), c’est à dire R3 , par
conséquent la somme obtenue est R3 . Les sous-espaces F et G sont en somme directe.
3. La somme étant directe nous savons grâce au cours que le vecteur (1, 1, 1) se décompose de manière unique sur F et
G. Trouvons cette décomposition. Par ce qui précède une décomposition est de la forme
(1, 1, 1) = (x, y, −x − y) + (0, 0, λ) = (x, y, −x − y + λ),
ainsi x = 1, y = 1 et λ = 3.
Cette fois-ci l’intersection de F et G est réduite à 0, il n’y a pas de variable d’ajustement.
Exercice 4. (Exercice type).
1. On considère les parties suivantes de R2
x x
C= ∈ R2 ; − |x| ≤ y ≤ |x| , D = ∈ R ; 2y = 3x
y y
Ces parties sont elles des sous-espaces vectoriels de R2 ?
Quel est leur sous espace vectoriel engendré ? Faire un dessin.
2. Montrer que les ensembles
x x
F = y ∈ R3 ; x − y + z = 0 , G = y ∈ R3 ; x + z = 0
z z
et
λ
H = λ ∈ R3 ; λ ∈ R
λ
sont trois sous-espaces vectoriels de R3 .
4
3. Montrer que F et G ne sont pas en somme directe. Montrer que les vecteurs
1 0 0
~i = 0 , ~j = 1 et ~k = 0
0 0 1
5
Le vecteur λu1 +~u2 appartient à F car
λx1 + x2
λu1 +~u2 = λy1 + y2
λz1 + z2
et
(λx1 + x2 ) − (λy1 + y2 ) + (λz1 + z2 ) = λ(x1 − y1 + z1 ) + (x2 − y2 + z2 ) = λ0 + 0 = 0.
x
Montrons que G = y ∈ R3 ; x + z = 0 est un sous-espace vectoriel de R3 .
z
0
(a) 0 ∈ G car 0 − 0 + 0 = 0.
0
(b) Soit λ ∈ R et
x1 x2
~u1 = y1 ∈ G, ~u2 = y2 ∈ G.
z1 z2
Le vecteur λu1 +~u2 appartient à G car
λx1 + x2
λu1 +~u2 = λy1 + y2
λz1 + z2
et
(λx1 + x2 ) + (λz1 + z2 ) = λ(x1 + z1 ) + (x2 + z2 ) = λ0 + 0 = 0.
µ
Montrons que H = µ ∈ R3 ; µ ∈ R est un sous-espace vectoriel de R3 .
µ
0
(a) 0 ∈ H en prenant µ = 0.
0
(b) Soit λ ∈ R et
µ1 µ2
~u1 = µ1 ∈ H, ~u2 = µ2 ∈ H.
µ1 µ2
Par définition même, nous avons
λµ1 + µ2
λ~u1 +~u2 = λµ1 + µ2 ∈ H.
λµ1 + µ2
3. Les sous-espaces vectoriels F et G ne sont pas en somme directe
x 1
F ∩ G = y ; y = 0 et z = −x = R 0 6= {0}.
z −1
1
~
Montrons que le vecteur i = 0 appartient à la somme F + G. Cela signifie qu’il existe deux vecteurs
0
x α
~iF = y ∈ F et ~iG = β ∈ G
z γ
6
avec
~i =~iF +~iG .
Utilisant les équations de F et G, nous pouvons réécrire les vecteurs sous la forme
x α
~iF = x + z ∈ F et ~iG = β ∈ G.
z −α
où α appartient à R.
La décomposition du vecteur ~i sur les sous-espaces F et G n’est pas unique car les sous-espaces ne sont pas en
somme directe. Le paramètre d’ajustement est un vecteur de l’intersection que l’on ajoute d’un côté et retranche de
l’autre :
1 1 −α 0 α
~i = 0 = 1 + 0 + −1 − 0
0 0 α 0 −α
avec
1 −α 0
1 ∈ F, 0 ∈ F ∩ G et −1 ∈ G.
0 α 0
Par le même raisonnement on décompose les vecteurs ~j et ~k comme somme de deux vecteurs de F et G :
0 −α α
~j = 1 = ~jF + ~jG = 0 + 1
0 α −α
et
0 −α α
~k = 0 =~kF +~kG = 1 + −1 .
1 1+α −α
Par conséquent la somme F + G contient les vecteurs ~i, ~j et ~k donc elle contient leurs combinaisons linéaires. La
somme F + G contient donc tous les vecteurs de R3 . Elle est donc égale à R3 .
4. Les sous-espaces vectoriels F et H sont en somme directe car leur intersection est réduite au vecteur
nul. En effet
λ
soit ~u un vecteur appartenant à la fois à F et H. Par conséquent ~u s’écrit sous la forme ~u = λ comme élément
λ
de H avec λ − λ + λ = 0 car ~u est
un élément de F. Ceci montre que λ = 0 donc ~
u est le vecteur nul.
x
Montrons que tout vecteur ~u = y de R3 se décompose comme la somme ~uF +~uH avec ~uF ∈ F et ~uH ∈ H.
z
7
α λ
On cherche pour cela ~uF sous la forme α+β et ~uH sous la forme λ c’est à dire
β λ
x α λ
y = α+β + λ .
z β λ
Ceci montre que la somme des sous-espaces F et H est R3 . On conclut donc que les sous-espaces sont supplémen-
taires.
La solution du système étant unique, on remarquera que dans ce cas la décomposition du vecteur~u est unique ! Les
sous-espaces F et H sont en somme directe , il n’y a donc plus de paramètre d’ajustement appartenant à l’intersection
de F et H.