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La spiritualité et le travail social

1 TRAVAIL SOCIAL ET SPIRITUALITE : L'EXPERIENCE DU CANCER


Afin de contextualité l’action sociale dans le monde d’aujourd’hui, un bref rappel historique s'impose
pour présenter le sujet de la spiritualité en lien avec le travail social.
Il s'agira ensuite de dégager à partir de la littérature ce que recouvrent les notions de spiritualité et de
laïcité pour voir de quelle manière elles peuvent se manifester dans l'expérience du cancer au sein d'une
structure institutionnelle.
1.1 Les origines du travail social/Evolution de la perception du cancer
D'emblée on peut constater que le travail social entretient historiquement une forte connexion pratique
avec la spiritualité du fait que ce sont principalement les ordres monastiques et religieux issus du
christianisme, qui, comme conservateurs et dépositaires de la culture, des lettres et des sciences, ont fait
œuvre concrète d'apostolat sur le terrain de l'éducation scientifique, économique et sociale (par exemple
culture et écriture, enseignements agronomiques, œuvres de charité : orphelinats, hôpitaux, hospices).
Ce sont eux qui ont modelé l’histoire et la forme du travail social en Occident jusqu'au XIXe siècle. A
titre d'illustration, citons l'œuvre de Saint Vincent de Paul au XVIIe siècle, qui met en place en
particulier des maisons d'accueil et d'éducation, relayé par d'autres ordres comme les Jésuites et les
Marianistes, congrégations essentiellement vouées à l'enseignement et à l'éducation.
Dès la Révolution Française, on assiste à une sécularisation progressive de l’Europe occidentale
(influence de courants idéologiques, par exemple positivisme et socialisme qui cherchent à affaiblir le
pouvoir de l’Eglise en soustrayant à son influence certaines activités sociales, par exemple sous Jules
Ferry en France, transformation de l’école qui devient républicaine, laïque et obligatoire ; nouveaux
orphelinats dirigés par des laïcs).
1.2 La spiritualité laïque
Pour cerner la double notion de spiritualité et de laïcité, il est utile de savoir ce que des auteurs peuvent
en dire. Les deux notions sont apparemment bien distinctes et semblent même a priori en opposition.
Usuellement la spiritualité renvoie à première vue aux doctrines, aux pratiques religieuses, et la laïcité, à
la société civile. Nous verrons plus loin que ces notions dépassent largement le sens commun et qu'elles
peuvent trouver des terrains de convergence, dans le travail social en particulier.
Au milieu des années quatre-vingt, Cosette ODIER, formatrice en éducation pastorale clinique au
CHUV (Lausanne), avec son équipe de soins palliatifs, s’était posé la question de savoir si une
dimension spirituelle existe vraiment au service du malade. Elle a constaté que la pratique religieuse est
vécue de manière différente selon les pays où l’on vit; et a réservé un grand espace aux outils
d’appréciation et de communication selon l’évaluation des médecins ou des équipes pastorales. Son
étude va dans le sens de ma question de départ, c’est-à-dire déterminer, pour les personnes en fin de vie,
si la dimension spirituelle occupe une quelconque place, et comment l'utiliser pour approcher les
patients avec plus de professionnalisme.
1.3 Les prestations psycho-sociales dans le domaine du cancer
1.3.1 La souffrance existentielle liée au cancer
La population dont s’occupe la Ligue vaudoise contre le cancer présente des souffrances totales (« total
pain ») dont certaines caractéristiques sont décrites ci-dessous d’après l’ouvrage de Patrice GUEX et qui
serviront à la construction de la carte conceptuelle no 2.
Le diagnostic d’un cancer entraîne un bouleversement total de la vie du malade qui le reçoit comme un
choc. Il convient d’en connaître les mécanismes et les différents stades d’évolution pour pouvoir définir
l’attitude adéquate à adopter face à la détresse de la personne atteinte et les mécanismes de défense à
mettre en action.
1.3.2 Le diagnostic
Le diagnostic représente le premier contact réel du patient avec sa maladie. Pour cette raison, il s’agit
d’une première étape difficile, souvent précédée d’un délai d’acceptation plus ou moins long, désigné
par le terme anglais de lagtime. Seules 40% des personnes atteintes consultent un médecin dès les
premiers symptômes, reconnus souvent grâce aux informations véhiculées par les médias (magazines de
santé, télévision, etc.). Au contraire, 60% des personnes retardent le moment du diagnostic.

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Ces deux derniers paramètres, l’anxiété et la dépression, sont les plus graves, et leur impact négatif sur
l’état psychologique du patient dépasse de loin les peurs liées à une intervention chirurgicale ou à un
traitement difficile.
En outre, la culpabilité du patient, qui augmente au fil de cette attente par la peur d’être mal jugé au
moment du diagnostic, peut contribuer à accroître le délai d’attente. Pour cette raison, il est important de
libérer le délai de toute connotation négative et de le considérer comme un « espace libre » entre les
premiers symptômes et l’avis médical. Il est à noter également que le médecin lui-même peut être en
cause dans la durée de cette attente, en raison d’un éventuel délai entre la visite et le traitement, en cas
de mauvais diagnostic, ou encore si le médecin – en raison d’éventuels liens affectifs qu’il entretiendrait
avec son patient – refuse un tel diagnostic. On parle dans ce cas de « déni partagé ».
1.3.3 Les craintes fondamentales
Ces bouleversements entraînent une rupture avec le monde, en particulier si le malade se sent incompris
ou évité. Il développe alors un certain nombre de peurs dites fondamentales, que l’on peut répertorier
comme suit :
la peur de l’aliénation : cette catégorie regroupe toutes les peurs liées à l’abandon, au rejet, à
l’isolement, aux sentiments d’agression, à la solitude et à l’idée de « destin injuste »,
la peur de la mutilation : elle a rapport avec la peur de voir porter atteinte à l’intégrité de son corps, par
extension à l’image que l’on a de soi, et avec la peur de la souffrance physique,
la peur de la vulnérabilité : le malade entrevoit alors les « limites » de sa vie et développe souvent des
peurs liées à la culpabilité et à l’angoisse. Les effets négatifs en sont la dépression, le renoncement et la
perte d’espoir. A noter que pour cette catégorie de peurs, l’entourage peut jouer un rôle positif important
en renvoyant au malade une image positive de lui-même,
2. HYPOTHESES
La spiritualité constitue un thème très vaste. Son importance, en raison de la multiplicité de ses
représentations et de ses pratiques, élargit un champ de recherches considérable, d'autant plus qu'il s'agit
d'un domaine actuellement remis en question.
Notons que ce thème de la spiritualité paraît quelque peu tabou; il semble difficile d'en parler librement
car il suscite certaines réticences, en particulier celles d'exposer ses propres convictions et de partager
des positions spirituelles dans un monde fortement sécularisé et idéologiquement divisé où l'on ne sait
plus quelles sont les valeurs de l'autre (à l'exception de certains domaines, par exemple les milieux
anthroposophes ou des régions dans lesquelles des pratiques spirituelles ou religieuses sont encore
communautairement actives).
2.1 L’adaptation à la maladie
Il n’existe malheureusement pas de manière privilégiée d’aider le malade à supporter l’impact de sa
maladie sur son état psychologique. En revanche on peut aider le patient à mettre en marche certains
mécanismes de défense individuels, les « mécanismes du Moi » même si ceux-ci sont avant tout
conditionnés par les circonstances.
2.2 Présentation de la Ligue Vaudoise contre le Cancer
La Ligue Vaudoise contre le Cancer (LVC) est une association de droit privé, reconnue d’utilité
publique, structurellement indépendante de l’Etat. Elle étend son rayon d’action sur l’ensemble du
canton de Vaud. Par son service social, elle collabore avec les réseaux de santé, les établissements de
soins et les différents intervenants sociaux.
Le travailleur social peut suivre, dans un souci de continuité, la personne atteinte d’un cancer et sa
famille, tout au long de la maladie.
Les prestations offertes sont de plusieurs sortes. Elles sont décrites dans les documents de la Ligue de la
façon suivante :
2.2.1 Les prestations psychosociales
Offrir un soutien psychosocial spécialisé, écouter, entendre la personne malade
Informer la personne malade de ses droits et devoirs, avec le souci de l’accès à une plus grande
autonomie.
Encourager la participation à des groupes de rencontres, par exemple des groupes de patients
Recueillir les informations sociales et évaluer le contexte de vie de la personne et de son entourage,
identifier les besoins psychosociaux et spirituels.

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2.2.2 Les prestations sociales et financières
Informer et accompagner dans les démarches concrètes, suivi administratif des dossiers.
Intervenir auprès des offices concernés pour l’obtention des prestations légale (assurance-maladie, perte
de gain, subsides, demande d’assurance invalidité, de prestations complémentaire, etc.).
Défendre les acquis sociaux de la personne (professionnels, assécurologique).
Evaluer, au besoin, la situation administrative et financière, et si nécessaire, procurer une aide
matérielle.
3 METHODOLOGIE
3.1 Terrain de recherche
Notons que ce thème de la spiritualité paraît quelque peu tabou; il semble difficile d'en parler librement
car il suscite certaines réticences, en particulier celles d'exposer ses propres convictions et de partager
des positions spirituelles dans un monde fortement sécularisé et idéologiquement divisé où l'on ne sait
plus quelles sont les valeurs de l'autre (à l'exception de certains domaines, par exemple les milieux
anthroposophes ou des régions dans lesquelles des pratiques spirituelles ou religieuses sont encore
communautairement actives). A titre d'exemple, j'ai pu constater, lors d'un stage pratique dans une
institution anthroposophique, que la dimension spirituelle est partie intégrante du cadre quotidien, et que
rites, lectures et fêtes donnent un sens supplémentaire à l'action éducative.
3.2 Méthode de recueil des données
3.2.1 Choix de la méthode
L’enquête auprès des personnes disponibles a été réalisée sous la forme d'entretiens semis-directifs par
questions ouvertes au moyen d'une grille d'entretien. Cette approche qualitative offre une aisance et une
liberté plus grandes aux interlocuteurs par l'avantage que ceux-ci fournissent des mots-clés significatifs
et peuvent nuancer et relancer leurs propos, ce qui n'est pas possible par exemple avec des questions
fermées, utiles pour des méthodes statistiques ou quantitatives.
3.2.2 La réalisation des entretiens
Les entretiens avec les assistants sociaux se sont déroulés en aparté dans divers lieux dans une
atmosphère paisible, deux sur le lieu de travail, l'un au domicile d'un assistant et le dernier à mon
domicile. Leur durée varie entre trente et soixante minutes. Chacun d'eux a fait l'objet d'un
enregistrement effectué à l'aide d'un appareil mp3, suivi d'une retranscription littérale sur un traitement
de texte informatique.
3.2.3 La grille d'entretien (cf. Annexe 3 Grille d'entretien)
Elle rassemble, dans un tableau synoptique en quatre colonnes, les deux axes conceptuels principaux (la
souffrance existentielle et la spiritualité) ainsi que les trois hypothèses (modes d'accès à la spiritualité,
outil de compréhension et prise en compte de l'expérience forte du patient et de sa souffrance
existentielle). Cette articulation permet de formuler de manière cohérente des questions fondamentales
que viennent compléter des questions de relance.
Le questionnaire pratique destiné à conduire les entretiens (cf. Annexe 4) a été élaboré méthodiquement
à partir de cette structure.
L’étude des concepts utilisés pour aborder la problématique de la spiritualité qui fait l’objet de ce
mémoire, m'a conduite à formuler trois hypothèses.
4 SECURITE
Nous allons reprendre maintenant notre question de départ et montrer quelles sont les conditions
énoncées par les travailleurs sociaux lors de nos entretiens.
Ensuite nous montrerons en quoi les contenus mis à jour vérifient les hypothèses.
La seule condition-cadre vraiment explicite concerne la vigilance (entretien D) et le respect total que le
travailleur social doit conserver vis-à-vis de l'intégrité, de la dignité et de la personnalité du patient.
Il est certain que la Ligue impose des règles lors de l'engagement de travailleurs sociaux (devoir de
réserve et de renseigner, confidentialité, collaboration, etc.), mais ces conditions institutionnelles ne sont
apparues que très indirectement dans les entretiens, surtout dans les propos qui évoquent la nécessité de
partager avec les collègues les difficultés rencontrées. On peut prendre connaissance de ces conditions
en consultant des documents de la Ligue Vaudoise contre le Cancer exposant les principes de
fonctionnement.
4.1 SECURITE PHYSIQUE

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4.1.1 Identification des zones sensibles
Ce paragraphe définit les zones sensibles et les périmètres sensibles (espaces délimités par des
« obstacles  » pour l’accès au système, murs, portes, bureaux, …). La sécurité des systèmes
informatiques se cantonne généralement à garantir les droits d'accès aux données et ressources d'un
système en mettant en place des mécanismes d'authentification et de contrôle permettant d'assurer que
les utilisateurs des dites ressources possèdent uniquement les droits qui leur ont été octroyés.
4.1.2 Emplacements des équipements
Ce paraphe précise l’emplacement des équipements constituant le SI. Pour pouvoir mettre en oeuvre un
exploit (il s'agit du terme technique signifiant exploiter une vulnérabilité), la première étape du hacker
consiste à récupérer le maximum d'informations sur l'architecture du réseau et sur les systèmes
d'exploitations et applications fonctionnant sur celui-ci. La plupart des attaques sont l'oeuvre de script
kiddies essayant bêtement des exploits trouvés sur Internet, sans aucune connaissance du système, ni des
risques liés à leur acte.
4.1.3 Gestion des clés et des combinaisons
Ce paragraphe décrit les procédures de gestions des clés et des combinaisons. Il lui est ainsi possible
d'installer un sniffeur (en anglais sniffer), c'est-à-dire un logiciel capable d'écouter (le terme reniffler, ou
en anglais sniffing, est également employé) le trafic réseau en provenance ou à destination des machines
situées sur le même brin
Ce paragraphe définit les contrôles physiques des accès à chaque périmètre (seul le personnel habilité
doit avoir accès) et les modalités d’accès aux personnes non habilitées mais devant se rendre sur les
lieux (lieu de livraison publique par exemple).
4.2 SECURITE DES PERSONNES
4.2.1 Liste du personnel
La liste des différents responsables intervenants sur système devra être renseignée en annexe C en
précisant le niveau (administrateur, utilisateur…).Lorsque l'intrus a obtenu un niveau de maîtrise
suffisant sur le réseau, il lui reste à effacer les traces de son passage en supprimant les fichiers qu'il a
créés et en nettoyant les fichiers de logs des machines dans lesquelles il s'est introduit, c'est-à-dire en
supprimant les lignes d'activité concernant ses actions
4.2.2 Habilitations
Ce paragraphe décrit les besoins d’habilitation des différents personnels (utilisateurs, administrateurs).
Chaque ordinateur connecté à Internet (et d'une manière plus générale à n'importe quel réseau) est
susceptible d'être victime d'une attaque d'un pirate informatique. Les pirates informatiques
(généralement des hackers en culottes courtes cherchant à mettre en oeuvre des techniques d'intrusion
trouvées sur Internet) scrutent le réseau (en envoyant des paquets de données de manière aléatoire) à la
recherche d'une machine connectée, puis cherchent une faille de sécurité afin de l'exploiter et d'accéder
aux données s'y trouvant.
4.2.3 Liste des accès autorisés
Ce paragraphe décrit les restrictions d’accès (documents, locaux). Ainsi, lorsqu'une machine de
l'extérieur se connecte à une machine du réseau local, et vice-versa, les paquets de données passant par
le firewall contiennent les en-têtes suivants, qui sont analysés par le firewall:
L'adresse IP de la machine émettrice
L'adresse IP de la machine réceptrice
Le type de paquet (TCP, UDP, ...)
Le numéro de port (rappel: un port est un numéro associé à un service ou une application réseau)
Personnel de maintenance et d’entretien

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