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Physique

Méthodes et exercices
MPSI–PTSI

Anne-Emmanuelle Badel
Professeur en classe préparatoire
au lycée du Parc à Lyon

Emmanuel Angot
Professeur en classe préparatoire
au lycée Lalande de Bourg-en-Bresse
© Dunod, Paris, 2011
ISBN 978-2-10-056857-4
Table des matières

1. Lois de Snell-Descartes : réflexion Du mal à démarrer ? 126


et réfraction 1 Corrigés des exercices 128
Les méthodes à retenir 1
Énoncés des exercices 3
7. Filtres passifs 139
Du mal à démarrer ? 12 Les méthodes à retenir 139
Corrigés des exercices 14 Énoncés des exercices 141

2. Miroirs sphériques 29 Du mal à démarrer ? 147


Corrigés des exercices 149
Les méthodes à retenir 29
Énoncés des exercices 31 8. Puissance 158
Du mal à démarrer ? 39
Corrigés des exercices 41 Les méthodes à retenir 158
Énoncés des exercices 159
3. Lentilles minces sphériques 53 Du mal à démarrer ? 166
Les méthodes à retenir 53 Corrigés des exercices 168
Énoncés des exercices 55
Du mal à démarrer ? 65 9. Amplificateurs opérationnels 176
Corrigés des exercices 67
Les méthodes à retenir 176
4. Régime continu 80 Énoncés des exercices 177
Du mal à démarrer ? 184
Les méthodes à retenir 80
Énoncés des exercices 82 Corrigés des exercices 186
Du mal à démarrer ? 88
10. Cinématique 195
Corrigés des exercices 89
Les méthodes à retenir 195
5. Régime transitoire 99
Énoncés des exercices 197
Les méthodes à retenir 99 Du mal à démarrer ? 201
Énoncés des exercices 100 Corrigés des exercices 203
Du mal à démarrer ? 106
Corrigés des exercices 108 11. Lois générales de la dynamique 209
6. Régime sinusoïdal forcé - Les méthodes à retenir 209
Résonance 118 Énoncés des exercices 210
Les méthodes à retenir 118 Du mal à démarrer ? 218
Énoncés des exercices 119 Corrigés des exercices 219

IV
Table des matières

12. Oscillateurs 229 Corrigés des exercices 345

Les méthodes à retenir 229 17. Corps pur en équilibre


Énoncés des exercices 230 sous plusieurs phases 358
Du mal à démarrer ? 238
Les méthodes à retenir 358
Corrigés des exercices 240
Énoncés des exercices 360
13. Changement de référentiels 249 Du mal à démarrer ? 366
Corrigés des exercices 367
Les méthodes à retenir 249
Énoncés des exercices 251 18. Machines thermiques 375
Du mal à démarrer ? 258
Les méthodes à retenir 375
Corrigés des exercices 260 Énoncés des exercices 376
Du mal à démarrer ? 390
14. Forces centrales conservatives.
Systèmes de deux points Corrigés des exercices 392
matériels 269 19. Électrostatique 403
Les méthodes à retenir 269 Les méthodes à retenir 403
Énoncés des exercices 272 Énoncés des exercices 406
Du mal à démarrer ? 287 Du mal à démarrer ? 414
Corrigés des exercices 290 Corrigés des exercices 415

15. Notion de pression - 20. Magnétostatique 427


Hydrostatique 307
Les méthodes à retenir 427
Les méthodes à retenir 307 Énoncés des exercices 429
Énoncés des exercices 308 Du mal à démarrer ? 435
Du mal à démarrer ? 318 Corrigés des exercices 436
Corrigés des exercices 320
21. Mouvements des particules
16. Premier et second principes chargées 443
de la thermodynamique 329
Les méthodes à retenir 443
Les méthodes à retenir 329 Énoncés des exercices 444
Énoncés des exercices 333 Du mal à démarrer ? 449
Du mal à démarrer ? 343 Corrigés des exercices 450
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

V
Pour bien utiliser cet ouvrage

La page d’entrée de chapitre


Elle propose un plan du chapitre, les
thèmes abordés dans les exercices, ainsi
qu’un rappel des points essentiels du cours
pour la résolution des exercices.

Les méthodes à retenir


Cette rubrique constitue une synthèse des prin-
cipales méthodes à connaître, détaillées étape
par étape, et indique les exercices auxquels elles
se rapportent.

VI
Pour bien utiliser cet ouvrage

Énoncés des exercices


De nombreux exercices de difficulté croissante
sont proposés pour s’entraîner. La difficulté de
chaque exercice est indiquée sur une échelle
de 1 à 4.

Du mal à démarrer ?
Des conseils méthodologiques sont proposés
pour bien aborder la résolution des exercices.
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Corrrigés des exercices


Tous les exercices sont corrigés de façon détaillée.

VII
Lois de Snell-Descartes : CHAPITRE 1
réflexion et réfraction

Plan
Thèmes abordés dans les exercices
Les méthodes à retenir 1
• réflexion et réfraction des rayons lumineux
Énoncés des exercices 3
• rayons lumineux
Du mal à démarrer ? 12
• formation d’une image
Corrigés des exercices 14
• réflexion totale

Points essentiels du cours


pour la résolution des exercices
• lois de Snell-Descartes
• conditions de Gauss
• angle de réfraction limite
• conditions de stigmatisme

Les méthodes à retenir


• Bien connaître les trois lois de Snell-Descartes relatives à la réfrac-
tion :
1. le rayon réfracté appartient au plan d’incidence,
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2. il traverse la normale,
3. les angles d’incidence i1 du milieu d’indice n1 et de réfraction
i2 du milieu d’indice n2 vérifient

Utiliser les lois de la réfraction n1 sin i1 = n2 sin i2

• Faire une figure dans le plan d’incidence en plaçant les différents


rayons et les angles.
• Écrire la troisième loi de Descartes avant d’en tirer les conclusions
utiles à la question.
➥ Exercices 1.1, 1.2, 1.3, 1.4, 1.5, 1.6, 1.7, 1.8, 1.9, 1.10, 1.11,
1.12.

1
Chapitre 1 • Lois de Snell-Descartes : réflexion et réfraction

• Bien connaître les trois lois de Snell-Descartes relatives à la ré-


flexion :
1. le rayon réfléchi appartient au plan d’incidence,
2. il traverse la normale,
3. les angles d’incidence i et de réflexion r vérifient r = i.
Utiliser les lois de la réflexion • Faire une figure dans le plan d’incidence en plaçant les différents
rayons et les angles.
• Écrire la troisième loi de Descartes avant d’en tirer les conclusions
utiles à la question.
➥ Exercices 1.3, 1.5, 1.6, 1.7, 1.10, 1.11, 1.12.

• Ne pas oublier la troisième loi de Snell-Descartes relatives à la ré-


fraction.
• Écrire la condition de réflexion totale c’est-à-dire le fait que le sinus
Utiliser la réflexion totale de l’angle de réfraction est supérieur à 1 et que l’angle de réfraction
n’existe pas.
➥ Exercices 1.3, 1.4, 1.5, 1.6, 1.7, 1.10, 1.11, 1.12.

• On a stigmatisme pour un couple de points (A, A ) par un système si


tout rayon passant par A passe par A après avoir traversé le système.
• C’est la condition pour que A soit l’image de A par le système.
• L’écriture des conditions de stigmatisme conduit aux relations de
conjugaison reliant la position de l’objet et de son image par un
Utiliser les conditions de stigmatisme
système.
HA HA
• Exemple du dioptre plan :  = où H est le projeté orthogonal
n n
de A sur le dioptre.
➥ Exercices 1.1, 1.8, 1.9, 1.10.

• Les conditions de Gauss sont au nombre de trois :


1. les rayons incidents sont peu inclinés par rapport à l’axe op-
tique,
2. les rayons incidents arrivent sur le système optique à une faible
distance de l’axe optique,
3. les angles d’incidence sont faibles.
Utiliser les conditions de Gauss
• Deux conditions sur trois suffisent : la troisième est une conséquence
des deux autres.
• Lorsque les angles sont faibles, on peut approximer les sinus et les
tangentes par les angles soit tan i ≈ i et sin i ≈ i.
➥ Exercices 1.8, 1.9, 1.10.

2
Énoncés des exercices

Énoncés des exercices


1.1 Voir le fond d’une cuve
Soit une cuve cylindrique à base circulaire de rayon a et de hauteur h. On observe l’intérieur
dans une direction inclinée d’un angle α avec l’horizontale. Pour les applications numériques,
on prendra h = 30 cm et a = 7,0 cm.

2a
1. Pour quelle(s) valeur(s) de α voit-on le fond ? On exprimera la condition en fonction de h
et a.
2. Pour les autres valeurs de α, on utilise la réfraction à la surface de l’eau. Déterminer la
hauteur d d’eau à utiliser pour voir le fond. On rappelle les indices de réfraction de l’eau
neau = 1,33 et de l’air nair = 1,00.
3. Déterminer les valeurs de α pour lesquelles il reste impossible de voir le fond.
4. Serait-il possible d’élargir le domaine de valeurs de α avec un autre liquide par exemple du
cyclohexane d’indice ncyclohexane = 1,43 ?
5. Calculer d pour α = 60◦ avec de l’eau puis avec du cyclohexane. Conclure.

1.2 Taille d’un poisson dans un aquarium


On observe un poisson dans un aquarium parallélépipédique rempli d’eau d’indice n = 1,33.
L’œil se trouve à une distance d = 20 cm de l’aquarium. On négligera l’influence des parois de
l’aquarium.
1. Montrer par une construction géométrique que le poisson apparaît plus long qu’il n’est réel-
lement.
2. Quelle est sa longueur réelle si on croit mesurer une longueur  = 10 cm lorsqu’il est en face
de l’œil à une distance d = 60 cm ?
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1.3 Fibre optique à saut d’indice (d’après CAPES 2001)


La transmission de l’information recourt de plus en plus souvent aux fibres optiques. Celles-ci
se répartissent en deux grandes catégories : les fibres à saut d’indice et les fibres à gradient
d’indice. On se propose d’étudier ici les fibres à saut d’indice. Elles sont constituées d’un cœur
cylindrique d’indice n1 et de rayon a, entouré d’une gaine d’indice n2 . On notera c la vitesse de
la lumière dans le vide. On prendra pour valeur approchée c = 3,0.108 m.s−1 .

air gaine n2
n2 gaine
nair = 1
n1 cœur n1
cœur θc
θi

3
Chapitre 1 • Lois de Snell-Descartes : réflexion et réfraction

1. Un rayon est guidé par la fibre s’il subit des réflexions totales à chaque fois qu’il rencontre le
dioptre cœur-gaine. Quelle condition doivent vérifier les indices n1 et n2 pour que le guidage
soit possible ?
2. Dans la suite
 2 du2problème,
 on supposera cette condition satisfaite. On définit la grandeur Δ
 n1 − n2 
par Δ =  . Pour les applications numériques, on prendra n1 = 1,5 et Δ = 1,0.10−2 .
 2n21 
On considère un rayon incident situé dans un plan méridien de la fibre (voir figure de droite
ci-dessus). Ce rayon tombe sur le dioptre air-cœur avec un angle d’incidence θi . On note θc
l’angle de réfraction correspondant.
a) Pour que ce rayon soit guidé par le cœur de la fibre, montrer que θi doit rester inférieur à
un angle limite θa qu’on calculera en fonction de n1 et Δ.
b) On appelle ouverture numérique la quantité notée O.N. définie par O.N. = sin(θa ). Cal-
culer l’ouverture numérique de la fibre.
3. Le guidage des rayons peut être confronté à un premier problème lorsque la fibre cesse d’être
rectiligne pour prendre des courbures imposées par son utilisation pratique. Pour déterminer
un ordre de grandeur de la courbure acceptable par une fibre à saut d’indice, on envisage un
rayon confondu avec l’axe du cœur dans la partie rectiligne de la fibre. Déterminer la valeur
Rm de R pour que le rayon envisagé reste effectivement guidé. Exprimer Rm en fonction du
rayon du cœur a et de Δ. Pour cela, on pourra utiliser le développement limité (1+ε)β ≈ 1+βε
si ε  1. Faire l’application numérique en prenant a = 25 μm.

n2
a n1 cœur air gaine n2
nair = 1
O θc
gaine
R θa cœur n1

C
4. Un autre problème que pose l’utilisation des fibres optiques est l’étalement des impulsions.
Ces impulsions correspondent au codage binaire de l’information numérisée qui est échangée
au moyen de ces fibres. On considère deux rayons passant par le centre O de la face d’entrée
de la fibre supposée rectiligne. L’une entre dans la fibre en incidence normale, l’autre avec
l’incidence limite θa .
a) Calculer la différence Δt entre les durées des trajets de la lumière selon chacun de ces
rayons sur une longueur l de fibre. Exprimer Δt en fonction de l, c, n1 et Δ.
b) Calculer numériquement Δt en prenant l = 1,0 km.
c) Quelle durée τ doit séparer deux impulsions successives pour qu’elles ne se superposent
pas à la sortie de la fibre ? En déduire une valeur limite Dm pour le débit de la ligne, exprimé
en bits.s−1 .
Pour remédier à ce problème d’élargissement des impulsions et augmenter le débit des fibres
optiques, on utilise des fibres à gradient d’indice, où l’indice n du cœur varie continûment en
fonction de la distance r à l’axe. Cf. exo 1.7.

1.4 Étude d’un prisme (d’après Veto 2004)


On considère un prisme réalisé dans un milieu transparent d’indice n (par exemple du verre),
d’arête A et d’angle au sommet θ. Ce prisme est plongé dans l’air dont l’indice de réfraction est
assimilé à 1,00. Un rayon du faisceau parallèle incident contenu dans le plan perpendiculaire
à l’arête A (ce plan est le plan de la figure) arrive en I sur la face d’entrée du prisme avec un
angle d’incidence i. On s’intéresse dans la suite au cas où le rayon émerge en J. Les notations
des angles sont définies sur la figure ci-dessous.

4
Énoncés des exercices

D(◦ )
A
60

55
θ D 50
N
I i 45
i  J
r r 40

K 35

30 i(◦ )
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90

1. Rappeler les lois de Snell-Descartes relatives à la réfraction. En déduire les relations entre i,
n et r d’une part et i , n et r d’autre part.
2. Montrer que tous les rayons sont contenus dans un même plan.
3. Établir la relation entre θ, r et r puis exprimer D la déviation introduite par le prisme en
fonction de θ, i et i .
4. Montrer la croissance de i quand i diminue depuis 90◦ . En déduire la disparition possible
du rayon émergent. Montrer qu’en incidence rasante (i = 90◦ ) les rayons n’émergent qu’à
condition que θ soit inférieur à une valeur θmax dont on donnera l’expression.
5. Établir que dans le cas général l’angle r doit appartenir à un intervalle dont on précisera
les bornes. En déduire que la condition obtenue en incidence rasante est générale. Cette
condition étant vérifée, montrer que l’émergence n’est possible que si l’angle d’incidence
est supérieur à une valeur critique imin dont on donnera l’expression en fonction de θ et de n.
Applications numériques : calculer θmax et imin pour n = 1,50 et θ = 60,0◦ .
6. À partir des relations obtenues aux questions 1 et 3, déterminer l’expression de i en fonction
de i, n et θ. En déduire l’expression de D en fonction de i, n et θ.
7. On n’étudie pas la fonction D(i) et on se contente de son graphe pour les valeurs numé-
riques utilisées ici. Déterminer graphiquement la valeur de l’angle imin minimal nécessaire à
l’émergence d’un rayon. Comparer cette valeur avec celle trouvée à la question précédente.
Déterminer graphiquement les valeurs numériques de Dm et im en degrés, valeurs respectives
de D et i au minimum de la déviation.
8. Quel principe élémentaire de l’optique géométrique permet de montrer que le minimum de
déviation est obtenu lorsque i = i ? Détailler le raisonnement tenu.
9. On note rm la valeur de r au minimum de déviation. Expliciter la valeur de rm en fonction
de θ. Donner alors l’expression de im en fonction de n et θ. En déduire l’expression de Dm
en fonction de n et θ. Comparer les valeurs numériques de rm , im et Dm aux résultats de la
question 5.
θ + D 
m
sin
2
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

10. Déduire des questions précédentes que n = θ


sin
2

1.5 Réfractomètre d’Abbe

1. Un rayon lumineux issu d’un milieu d’indice n avec un angle d’incidence i arrive sur un
milieu d’indice n . Peut-il y avoir réflexion totale si n < n ?
2. On se place dans le cas où la réflexion totale est possible. Déterminer l’angle de réfraction
limite i en fonction de n et n .
3. On considère le réfractomètre d’Abbe à savoir deux prismes rectangles identiques dont l’un
des angles vaut 75◦ . Ces prismes sont taillés dans un matériau d’indice n et accolés le long
de leur hypothénuse. On introduit un liquide d’indice N entre les deux hypothénuses.

5
Chapitre 1 • Lois de Snell-Descartes : réflexion et réfraction

liquide d’indice N

n

75

Tracer le trajet d’un rayon lumineux émergeant sur la face opposée à celle sur laquelle il est
entré ainsi que celui d’un rayon subissant une réflexion totale au niveau du liquide.
4. Déterminer la condition sur l’angle d’incidence i pour qu’il y ait réflexion totale au niveau
du liquide.
5. En déduire que la mesure de l’angle limite i permet de déterminer l’indice du liquide.
6. Pour un dispositif pour lequel n = 1,658 et en insérant du cyclohexane dans le réfractomètre,
on mesure i = 26,6◦ . En déduire l’indice du cyclohexane.

1.6 Deux prismes rectangles accolés


On accole deux prismes rectangles isocèles comme l’indique la figure :
A C

n1

n2

B D
Le prisme ABC est taillé dans un matériau d’indice n1 et le prisme BCD dans un matériau
d’indice n2 . On éclaire la face AB par un faisceau de rayons parallèles sous incidence normale.
1. À quelle condition peut-on avoir réflexion totale sur BC ?
2. Dans la suite, on suppose qu’il y a réfraction sur BC. À quelle condition a-t-on une réflexion
totale sur CD ?
3. Le rayon peut-il émerger par la face BD après avoir subi une réfraction sur BC et une ré-
flexion sur CD ?
4. Si on suppose que n1 = n2 pour une longueur d’onde jaune, que peut-on dire du rayon pour
cette longueur d’onde ?
5. Même question pour une longueur d’onde pour laquelle l’indice n1 passe à n1 + Δ n1 et n2
à n2 + Δ n2 avec Δ n1 et Δ n2 faibles et en supposant le milieu d’indice n1 plus dispersif.

1.7 Fibre optique à gradient d’indice (d’après CAPES 2001)


Cet exercice fait suite à l’exercice 1.3 auquel on se reportera pour les notations notamment. On
limitera l’étude à des rayons passant par le centre O de la face d’entrée de la fibre supposée
rectiligne.
1. Pour qu’il y ait effectivement guidage, l’indice n(r) doit-il être une fonction croissante ou
décroissante de r ? On pourra considérer que le cœur est en fait constitué d’un grand nombre
de couches très minces dont les indices varient très peu d’une couche à la suivante.
2. On appelle θ(r) l’angle entre la tangente au rayon en M et la direction de l’axe de la fibre. Jus-
tifier que dans le cœur, la quantité n(r) cos(θ(r)) reste constante. Donner l’allure des rayons
lumineux guidés par une fibre à gradient d’indice.

6
Énoncés des exercices

rayon lumineux air gaine


nair = 1
M θ(M) O
θi θ0 n(r) cœur
r
axe de la fibre (z) (R)
3. Le point O représente le centre du cœur sur la face d’entrée de la fibre. On pose θ(O) = θ0
l’angle entre le rayon réfracté en O et l’axe de la fibre. On prend les valeurs numériques
suivantes : n0 = n(r = 0) = 1,5 et θi = 12◦ .
a) Calculer θ0 .
b) Soit r la distance de M à l’axe de la fibre et z l’abscisse de M le long de l’axe de la fibre,
relier cos(θ(r)) à dr et dz petits déplacements élémentaires radial et horizontal à partir de M.
Montrer qu’on aboutit à l’équation

 2
dr 1 n2 (r)
= 2
−1= 2 −1
dz cos (θ) n0 cos2 (θ0 )

  r 2
On considère alors un profil d’indice n(r) = n0 1 − 2Δ . En dérivant l’équation pré-
a
cédente par rapport à z, montrer alors que l’équation
⎛ √ de la
⎞ trajectoire du rayon lumineux est
a sin(θ0 ) ⎜⎜⎜ 2Δ ⎟⎟⎟
une sinusoïde d’équation r(z) = √ sin ⎜⎝ z⎟⎠.
2Δ a cos(θ0 )
4. Soit (R) le rayon précédent et (R0 ) le rayon confondu avec l’axe de la fibre. (R0 ) cor-
respond donc à un angle θi = 0. D’une extrémité à l’autre d’une longueur l de fibre,
la différence  la lumière selon (R) et (R0 ) a alors pour expression
 de durée de2 trajet de
 n0 l 1 sin θ0
Δt = − −1 .
c cos(θ0 ) 2 cos(θ0 )
a) Calculer l’étalement Δt d’une impulsion à l’extrémité de la fibre à gradient d’indice, en
prenant la longueur l égale à 1,0 km. On supposera que sur la face d’entrée de la fibre,
le faisceau incident converge en O et admet comme ouverture angulaire le demi-angle au
sommet θi = 12◦ .
air
gaine
O cœur
θi

b) En déduire le débit maximal Dm de la ligne exprimé en bits.s−1 . Comparer à la valeur Dm


donnée pour la fibre à saut d’indice. Commenter. En pratique, on utilise une lumière proche
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

de l’infra rouge pour laquelle la dispersion par le verre de silice est minimale ce qui permet
d’amoindrir un autre phénomène responsable de l’étalement des impulsions.

1.8 Du prisme aux lentilles


Cet exercice fait suite à l’exercice 1.4 auquel on se reportera pour les notations notamment. On
envisage une lentille résultant de l’association de deux dioptres sphériques D1 et D2 séparant le
verre et l’air.
Les dioptres D1 et D2 admettent respectivement comme centres C1 et C2 , comme sommets S 1 et
S 2 et comme rayons S 1C1 et S 2C2 . On suppose qu’en I où le rayon arrive sur la lentille et en I 
où il sort de la lentille, les dioptres respectivement D1 et D2 se comportent comme des dioptres
plans perpendiculaires au plan de la figure, ces plans formant un angle θ entre eux. On utilisera
les mêmes notations que pour l’étude du prisme.

7
Chapitre 1 • Lois de Snell-Descartes : réflexion et réfraction

I J

1. Dans le cas où les angles θ, r, r , i et i sont faibles, exprimer la déviation D en fonction de θ


et n.
2. Soient A un point de l’axe optique de la lentille et A son image par la lentille. Si la lentille est
mince, les distances I J et S 1 S 2 sont négligeables devant AA . On peut donc considérer que
I ≈ J et S 1 ≈ S 2 ≈ O en notant O le centre de la lentille. On obtient les schémas suivants :
I D I δ
h h
A α O α A β β
C2 C1 C2 O C1

L L
Rappeler les conditions de Gauss et donner les conséquences pratiques de l’hypothèse selon
laquelle ces conditions sont vérifiées ici.
3. Exprimer l’angle de déviation D en fonction de h = OI, OA et OA .
4. Déterminer la relation  δ et θ.
 liant les angles
1 1
5. Montrer que δ = h − .
S 1C1 S 2C2
6. À l’aide de la relation établie à la première question de cette partie, établir la relation de
conjugaison entre les points A et A à savoir la relation liant OA et OA .
7. Exprimer la distance focale image f  de la lentille en fonction de S 1C1 et S 2C2 .
8. Application numérique : Une lentille cornéenne de myope a un rayon de courbure identique
à celui de l’œil pour la face en contact avec l’œil (on prendra R = 7,90 mm). La vergence
de cette lentille doit être V = − 4,0 dioptries pour effectuer la correction. Préciser les
caractéristiques de la lentille et en déduire le rayon de courbure de l’autre face de la lentille.
On donne l’indice moyen du verre n = 1,50.

1.9 Aberrations optiques d’une lentille demi-boule (d’après Centrale 1995)


On considère la lentille demi-boule suivante éclairée par un rayon parallèle à l’axe optique situé
à une distance d de celui-ci.

I
r
R i
d
O H S A
n

On donne R = 10 cm, nair = 1,0 et nverre = n = 1,5.


1. Établir la relation donnant OA en fonction des seuls paramètres R = OS et des angles i et r.
2. En linéarisant les lois de Descartes, déduire la position OF  du foyer image F  , image d’un
point de l’axe optique situé à l’infini, en fonction de R et n. Que vaut la focale de la lentille
associée ?
3. Quelle est la valeur limite dlim du rayon du faisceau incident si on veut que tous les rayons
ressortent de la lentille ? On l’exprimera en fonction de R et n.

8
Énoncés des exercices

4. En développant la formule trouvée à la première question et en utilisant la loi de Descartes,


Rn
montrer que OA =  .
n cos(i) − 1 − n2 sin2 (i)
5. En déduire numériquement la position A F  pour d prenant les valeurs 1,0 cm, 2,0 cm,
3,0 cm, 4,0 cm, 5,0 cm et 6,6 cm.
dlim
6. En diaphragmant la lentille à , comment évolue la largeur de la tâche longitudinale (le
2
long de l’axe) ? Représenter qualitativement sur un schéma la marche du rayon à dlim et à
dlim
ainsi que la largeur de la tâche qui se forme selon l’axe horizontal si on éclaire la lentille
2
dlim
par un faisceau telle que d = dlim ou . Conclure sur la facilité d’obtenir un stigmatisme
2
approché.

1.10 Influence d’un miroir au fond d’une cuve


Soit une cuve parallélépipédique de longueur L, de largeur  et de hauteur h. On verse une
épaisseur e d’un liquide d’un indice n. On éclaire le système par une source ponctuelle S à une
hauteur d de la surface du liquide.

1. Déterminer la position de l’image S  de la source S par réflexion à la surface du liquide.


2. Le fond de la cuve étant maintenant un miroir plan, certains rayons se réfléchissent sur le
fond. En se plaçant dans les conditions de Gauss, déterminer l’image S  de S ainsi obtenue.
3. Calculer la distance entre S  et S  .
4. En observant dans une direction faisant un angle α par rapport à la verticale, déterminer la
distance entre les deux rayons issus de la source.
5. On supprime désormais le miroir au fond de la cuve et on verse une faible épaisseur d’un
liquide d’indice n avant d’introduire le liquide d’indice n. On suppose que les fluides ne se
mélangent pas et que le liquide d’indice n reste sous celui d’indice n. À quelle condition
peut-on obtenir le même résultat qu’avec le miroir ?
Pour quel(s) angle(s) d’observation le phénomène est-il possible ?

1.11 Petit halo des cirrus (d’après Mines Ponts 1999)


Les cirrus sont des nuages peu épais, à structure filamenteuse, composés de petits cristaux de
glace en forme de bâtonnets cylindriques de section principale hexagonale régulière. Les plus
petits de ces cristaux (par exemple de taille inférieure à 20 micromètres) sont le siège d’un
mouvement erratique provoqué par le choc des molécules d’air sur eux. De la sorte, ils ont toutes
les orientations possibles dans l’espace. On s’intéresse aux phénomènes optiques associés à ces
cristaux. L’indice de la glace, n, est pris, dans tout le spectre visible, numériquement égal à 1,31.
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

B C

A D
120◦

60◦ F E

1. Déterminer la condition pour qu’un rayon lumineux entrant sous une incidence quelconque
sur une face d’un prisme d’angle au sommet A et d’indice n = 1,31 puisse émerger de l’autre
face délimitant l’angle A. On l’écrira sous la forme A < A0 et on donnera l’expression de A0 .

9
Chapitre 1 • Lois de Snell-Descartes : réflexion et réfraction

O
A
N
D
I i
i r r J

2. Soit l’hexagone régulier ABCDEF de la figure de départ. En supposant que les rayons ne
subissent pas de réflexion interne, les rayons incidents arrivant sur la face AB :
a) peuvent-ils émerger par la face BC ?
b) sont-ils déviés s’ils sortent de la face DE ?
3. Vérifier que le rayon entrant en AB sous l’incidence i (figure précédente) et sortant par la
face CD présente une déviation D minimale pour i = i (l’angle i est défini dans la fi-
gure). L’observateur placé dans cette direction observera donc une accumulation de lumière,
c’est-à-dire une surintensité. Calculer la valeur de l’angle i0 correspondant au minimum de
déviation et la déviation minimum Dm .
4. On observe autour du Soleil un halo sur voile nuageux ; la photo ci-dessus donne une idée de
ce qu’il voit : une couronne brillante autour de l’astre. Le calcul rend-il compte de l’obser-
vation ?
5. En réalité, l’indice optique de la glace décroît avec la longueur d’onde (dispersion dite nor-
male). Le halo est-il irisé de rouge ou de bleu à l’intérieur (l’irisation est la production des
couleurs de l’arc-en-ciel par décomposition de la lumière) ?

1.12 Arc-en-ciel (d’après CAPES)


La figure ci-dessous donne la coupe d’une goutte d’eau dans un plan méridien où arrive un rayon
incident monochromatique sur la goutte d’eau. L’air a pour indice optique 1,00 et on notera n
l’indice de l’eau (n = 1,33). Un rayon incident arrivant du soleil est réfracté en M puis subit une
réflexion interne en N avant d’être réfracté et de sortir de la goutte en L.
air
M i soleil
eau
K r
N
D
O

L
i2 oeil

On appelle i l’angle d’incidence du rayon arrivant du soleil avec la normale à la goutte d’eau en
M lors de l’entrée dans la goutte. On notera r l’angle que fait le rayon réfracté avec la normale
en M.
1. Montrer que tous les rayons sont dans un même plan.
2. Calculer les angles d’incidence et de réflexion en N ainsi que l’angle d’incidence et de ré-
fraction en L en fonction de i et r. Montrer qu’il ne peut y avoir de réflexion totale en N.
Qu’est-ce que cela implique sur l’intensité du rayon réfléchi en N (rayon NL) ?
3. Exprimer l’angle de déviation D du rayon incident par rapport au rayon émergent en fonction
de i et r.  
sin i
4. Montrer qu’on obtient finalement D = π + 2i − 4Arcsin .
n
10
Énoncés des exercices

5. Montrer que D admet un extremum noté Dm pour une valeur im de i qu’on déterminera en
fonction de n (on privilégiera le cosinus dans l’expression finale de i). On donne la dérivée
1
de f (x) = Arcsin(x) : f  (x) = √ . Un calcul sur la dérivée seconde montre que cet
1 − x2
extremum est un minimum. Calculer les valeurs numériques de i et de Dm en degrés.
sin(x)
6. On donne le tracé de la fonction g(x) = 180 + 2x − 4Arcsin ci-dessous (g(x) et x en
1,33
degrés) :
g(x)

180
179,9
179,8
179,7
179,6
179,5
179,4
179,3
179,2
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
x
En s’aidant du graphe précédent, expliquer pourquoi un observateur ne voit que les rayons
émergeant des gouttes avec un angle de déviation Dm .
7. Pourquoi observe-t-on toujours un cercle ou un arc de cercle ?
8. Pourquoi l’observation du phénomène est-elle difficile ou impossible à midi ?
Δn
9. En se servant de l’expression de Dm et en la dérivant, établir la formule ΔDm = 2 tan(im ).
n
Montrer alors que de manière générale la déviation minimale croît avec l’indice n de la goutte
et estimer la variation de la déviation ΔD pour une variation d’indice Δn = 6,00.10−3 . On
peut considérer que l’incidence i correspondant à la déviation minimale est sensiblement
constante pour l’ensemble du spectre visible. Pourquoi observe-t-on des couleurs dans l’arc-
en-ciel et des arcs de couleur qui ne se superposent pas ?
B
10. L’indice de l’eau suit une loi de Cauchy de la forme n = A + 2 avec A et B des constantes
λ
positives.
a) Indiquer à l’aide des résultats précédents, du violet ou du rouge, la couleur qui est la plus
déviée. En déduire l’ordre des couleurs vues par l’observateur de l’intérieur vers l’extérieur
de l’arc.
b) On donne les indices de l’eau pour les radiations bleue et rouge :

nbleu = 1,3371 nrouge = 1,3311

Calculer numériquement les angles d’incidence im (bleu) et im (rouge) correspondants. En dé-


duire les valeurs numériques pour Dm (bleu) et Dm (rouge). Retrouve-t-on un écart cohérent
avec l’application numérique de la question 2 ?
11. Il apparaît quelquefois un second arc-en-ciel à proximité du premier. Il provient d’une se-
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conde réflexion interne dans la goutte et est environ sept fois moins intense. On considère le
schéma suivant :
C

r soleil
B
i
D A
E

oeil

11
Chapitre 1 • Lois de Snell-Descartes : réflexion et réfraction

a) Le second arc a lieu pour un angle d’incidence différent du premier. Calculer l’angle D en
fonction de i et r.
b) En procédant comme précédemment, calculer le nouvel angle im correspondant au mini-
mum de D ainsi que l’angle Dm correspondant. En déduire la position du second arc-en-ciel
par rapport au premier ainsi que l’ordre des couleurs dans cet arc-en ciel.

Du mal à démarrer ?
1.1 1) Réfléchir à l’origine du rayon observé. 5) Différentier les différentes relations.
2) Utiliser la relation de conjugaison du dioptre plan. 1.7 2) Reprendre le schéma en couches et prendre la limite.
3) Déterminer la condition portant sur d et h pour que le fond 3) Essayer de visualiser le triangle rectangle élémentaire pour
soit visible. dr
écrire la relation la plus simple : tan(θ) = . Après calcul, cher-
4) Refaire l’application numérique pour le cyclohexane. dz
cher à obtenir une équation du type r̈ + ω2 r = 0 avec z comme
5) Utiliser les résultats précédents. variable de dérivation.
1.2 1) Revoir la construction des rayons lors d’une réfraction. 1.8 1) Utiliser l’approximation des faibles angles.
2) Exprimer les tangentes des angles d’incidence et de réfrac- 3) Calculer la déviation en utilisant l’approximation des faibles
tion puis utiliser la troisième loi de Snell-Descartes. angles.
1.3 1) Penser à la réflexion totale. 4) Écrire la somme des angles dans un quadrilatère.
2) Écrire la condition de réflexion totale en fonction de l’angle 5) Calculer la déviation en utilisant l’approximation des faibles
de réflexion α à l’interface cœur-gaine puis trouver une rela- angles.
tion simple dans un triangle rectangle entre α et θc .
1 1 1
6) Exprimer = − .
3) Exprimer le sinus de l’angle de réflexion α à l’interface cœur- f OA OA
gaine en fonction de a et R et écrire la condition de réflexion
7) Identifier f  dans la relation établie précédemment.
totale.
8) Exploiter les résultats.
4) Pour le rayon le plus incliné (en zigzag), séparer chaque por-
tion de la ligne brisée et calculer sa longueur en fonction de 1.9 1) Utiliser la relation de Chasles et les relations trigono-
sin(αlim ). Exprimer alors simplement la somme en fonction de l métriques dans les triangles rectangles OHI et IHA .
la longueur totale de la fibre et de sin(αlim ).
2) Utiliser la définition du foyer image.
5) Exploiter les indications de l’énoncé.
3) Il suffit d’écrire la condition de réflexion totale en I.
1.4 2) Exploiter la première loi de Snell-Descartes. tan(r) − tan(i)
4) Utiliser la relation tan(r − i) = puis explici-
3) Écrire la somme des angles dans un triangle puis calculer la 1 + tan(r) tan(i)
déviation. ter en fonction des sinus et cosinus. Enfin, à partir de la troi-
sième loi de Snell-Descartes liant i et r et de l’identité classique
7) Exploiter le graphique. cos2 x + sin2 x = 1 pour tout x, ne garder que des expressions
8) Utiliser le principe du retour inverse de la lumière. fonction de i.

9) Utiliser les résultats des questions 1, 3 et 7. 5) Faire les applications numériques.

10) Exploiter la relation de la question précédente. 6) Exploiter les résultats précédents.

1.5 1) Revoir les conditions de réflexion totale. 1.10 1) Revoir les constructions géométriques.
2) Revoir le cours sur la détermination de l’angle de réfraction 2) Établir qu’on a un système équivalent à une lame à faces
limite. parallèles.
3) Revoir les constructions géométriques. 3) Utiliser les constructions précédentes et les propriétés de sy-
métrie.
5) Exploiter la relation donnant l’angle de réfraction limite.
4) Utiliser les relations trigonométriques dans un triangle rec-
1.6 1) Revoir le cours sur la réflexion totale. tangle.
3) Penser aux conditions de r’eflexion et de réfraction. 5) Penser à la manière dont on peut obtenir une réflexion sur
4) Exploiter les résultats précédents. la surface d’un liquide.

12
Du mal à démarrer ?

1.11 1) Écrire la condition de réflexion totale en J et le fait 3) Écrire la somme des déviations en M, N et L en faisant atten-
que le sinus est une fonction bornée (en I par exemple). Mon- tion aux signes ou travailler avec la somme des angles dans le
trer également que A = r + r en utilisant un triangle particulier. quadrilatère KMNL.
2) Imaginer à chaque fois le prisme formé par AB et la face dD
5) Calculer .
considérée. Dans un des cas, on se ramène à une face paral- di
lèle : quelle est alors la propriété classique sur le rayon incident 6) Réfléchir à la signification du minimum de D en fonction de i.
et émergent ?
7) S’aider d’un schéma représentant la lumière venant du Soleil
3) Pour montrer que i = i , utiliser le principe du retour inverse (faisceau de rayons parallèles entre eux) et les rayons arrivant
de la lumière. Trouver alors i0 en appliquant cette propriété aux à l’œil avec une luminosité suffisante avec une déviation Dm .
lois de Snell-Descartes en I et J. Par des relations sur la somme Seules les gouttes situées à une certaine hauteur contribuent à
des angles dans un triangle bien choisi, montrer de manière ces derniers.
générale que D = i + i − A.
8) Réfléchir à la direction des rayons issus du Soleil à midi.
4) Penser à la direction des rayons issus du Soleil.
9) Il suffit de dériver Dm par rapport à n à incidence im
dDm dn constante et utiliser la relation trouvée auparavant entre im
5) Exprimer en fonction de .
dλ dλ et n pour relier simplement cos(im ) à sin(im ) et n.
10) Classer les longueurs d’onde bleu et rouge puis exploiter la
1.12 1) Utiliser la première loi de Snell-Descartes. relation de Cauchy.
2) Utiliser la troisième loi de Snell-Descartes en remarquant que
de nombreux triangles sont isocèles...
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13
Corrigés des exercices

1.1 3. Il est impossible de voir le fond si d > h soit



1. Dans le triangle OA B rectangle en O (Cf. figure ci-dessous), nair h
h− tan α <
on a la relation tan α = . 2aneau
2a
L’application numérique donne α < 58◦ .
O B α 4. Il suffit de remplacer l’indice de l’eau par celui du cyclo-
hexane et on obtient α < 56◦ .
h− 5. Les applications numériques donnent d = 23 cm pour l’eau
et d = 19 cm pour le cyclohexane. On utilise un peu moins de
h A cyclohexane que d’eau mais la différence n’est pas très signifi-
cative comme c’est aussi le cas pour les résultats de la question
 précédente.

1.2
1. La construction géométrique consiste à utiliser la relation
2a
sur les angles lors de la réfraction sin i = n sin α en utilisant
On voit le fond de la cuve si le rayon BC provient du fond de les notations de la figure suivante. On tient compte du fait que
la cuve à savoir si h −  > h soit  < 0. La condition cherchée l’indice de l’eau est plus grand que celui de l’air à savoir que
h h
s’écrit alors tan α > ou encore α > Arctan = 65◦ . i < α, ce qui revient à tracer des rayons plus proches de la
2a 2a
normale dans l’air que dans l’eau.
2. On a réfraction des rayons à la surface de l’eau. Or la re-
lation de conjugaison du dioptre plan formé par la surface de 
HA HA d 2 2
l’eau s’écrit = = .
nair neau neau
Par la relation de Chasles sur les mesures algébriques, on a
HA = HA + AO + OA = d − h + OA avec dans le triangle i
OA d 1
OA B rectangle en O la relation tan α = .
2a
Finalement en reportant dans la relation de conjugaison d
d − h + 2a tan α d
= dont on déduit α
nair neau
2. Du tracé précédent, on peut extraire le schéma suivant :
neau (h − 2a tan α)
d=
neau − nair


1
α
B
O
d
d α

H
h
A
d 
2 
On a tan α = = . Or par la relation de Descartes
d 2d
A relative à la
 réfraction,
 on a sin α = n sin i dont on déduit
1 
i = Arcsin sin Arctan . La taille réelle est  = 1 + 22
2a n 2d
14
Corrigés des exercices

avec les relations issues obtenues par application du théorème et 


1   2
de Thalès dans le triangle du schéma ci-dessus  = soit sin(θi ) < n1 1−
n2

2d 2d n1
d
1 =  et 2 = (d − d ) tan i.
d soit  √
On en déduit sin(θi ) < sin(θa ) = n21 − n22 = n1 2Δ
    b) On en déduit O.N. = sin(θa ) = 0,21 soit un angle d’incidence
d 1 
 =  + 2 (d − d ) tan Arcsin sin Arctan maximal θa ≈ 12,2◦ .
d n 2d

L’application numérique donne  = 8,3 cm.


a

On peut noter qu’on retrouve  = le grossissement obtenu R α
n
d R
dans le cas d’un dioptre plan si  1 à savoir si les condi- h
d
tions de Gauss sont vérifiées.
a
1.3 3. D’après le schéma, a = R−h = R−R sin(α) et sin(α) = 1−
R
n2
1. Pour qu’on ait réflexion totale à l’interface cœur-gaine, il et comme d’autre part on a la relation sin(α) > , on aboutit
faut qu’on passe dans un milieu moins réfringent c’est-à-dire n1
à la condition de propagation :
que n1 > n2 .
a n2 a n1
1− > =⇒ R > Rm = n =a
R n1 1−
2 n1 − n2
n2 n1
A
 
n1 1 n22 n2 √
α Ici comme Δ = 1 − 2 , on a = 1 − 2Δ soit en faisant
2 n1 n1
θc
un développement limité au premier ordre en Δ = 1,0.10−2  1
θi n2
soit ≈ 1 − Δ d’où :
n1
a a
2. a) La condition de réflexion totale en A a lieu si le rayon Rm = n2 = Δ = 2,5 mm
réfracté en A avec un angle de réfraction β ne peut ma- 1−
n1
thématiquement exister. Or la loi de Descartes en A donne
n1 En pratique, la courbure ne pose pas de problème.
n1 sin(α) = n2 sin(β) soit sin(β) = sin(α). L’angle β n’existe
n2
pas si : 4. a) Le premier rayon qui arrive en incidence normale
donc avec un angle d’incidence par rapport à la nor-
n1 n2
sin(β) > 1 =⇒ sin(α) > 1 =⇒ sin(α) > male nul n’est pas dévié de part la loi de Descartes
n2 n1 sin(θi ) = sin(0) = 0 = n. sin(θc ) soit θc = 0. Il continue donc
c
On a réflexion totale pour : son chemin en ligne droite à vitesse v = en parcourant la
n1
n2 distance l. Il met donc un temps t1 tel que :
sin(α) >
n1 l n1 l
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t1 = =
avec α l’angle de réflexion à l’interface cœur-gaine. v c
π Le second rayon a une trajectoire en lignes brisées comme re-
Or sin(θi ) = n1 sin(θc ) et θc = − α (on a un triangle rectangle)
2 présentée ci-après
d’où : π    et arrive en A ou C selon l’angle critique
n2
sin (θi ) = n1 sin −α αlim = Arcsin :
2 n1
soit  d d d
sin (θi ) = n1 cos(α) = n1 1 − sin2 (α)
n2 A
donc sin(α) > implique O α α
n1
B α α
 2
n2 C
1 − sin (α) < 1 −
2
n1
15
Chapitre 1 • Lois de Snell-Descartes : réflexion et réfraction

On peut alors décomposer le trajet L du rayon :


A
L = OA + AB + BC + . . .

d d d θ
L= + + + ...
sin(αlim ) sin(αlim ) sin(αlim )
N
1 l I J
L= (d + d + d + . . .) = i i D

sin(αlim ) sin(αlim ) r r
d’où
n1
L= l>l
n2
et allant à la même vitesse v que le rayon précédent, il met donc
un temps :

L L n1 l n1 n1 l 1 n1 l 3. La somme des angles


π  est égale à π soit dans le
d’un πtriangle
t2 = = n1 = ≈ ≈ (1 + Δ) 
v c c n2 c 1−Δ c triangle AI J : θ + −r + − r = π.
2 2

t2 = t1 (1 + Δ) On en déduit θ = r + r .
Dans le triangle NI J, on a (π − D) + (i − r) + (i − r ) = π qui
L’écart entre les deux temps d’arrivée est donc : traduit que la somme des angles d’un triangle vaut π. On en
déduit la déviation
Δn1 l
Δt = t2 − t1 = t1 Δ =
c D = i + i − r  − r = i + i − θ

b) A.N : Δt = 50 ns. en utilisant la relation précédente.


 π
c) Ainsi la durée minimale entre deux impulsions est au moins 4. Comme la fonction sinus est croissante sur 0, et que
Δt ce qui permet d’envoyer une impulsion au maximum tous les 2
1 sin i = n sin r, i et r varient dans le même sens. En revanche,
Δt soit une fréquence de impulsions par seconde soit pour comme sin i = n sin r = n sin (θ − r), i varie en sens opposé.
Δt
une fibre de 1,0 km un débit de 20 Mégabits ou 2,5 Mégaoctets On en déduit que i augmente quand i diminue. Physiquement
par seconde (puisque 1 octet équivaut à 8 bytes ou 8 bits, un bit cela signifie que le rayon émergent s’écarte de la normale à la
correspondant dans le système binaire à un 0 ou un 1). C’est face de sortie quand le rayon incident se rapproche de la nor-
trop peu par rapport aux débits actuellement utilisés (la fibre à male à la face d’entrée. Quand le rayon émergent atteint la face
gradient d’indice permet un meilleur débit). de sortie du prisme, il y a apparition du phénomène de réflexion
totale. À l’inverse, quand le rayon incident s’écarte de la nor-
1.4 male et à la limite tend à être en incidence rasante, le rayon
émergent se rapproche de la normale et existera donc.
On utilise les angles géométriques. π
En incidence rasante, on a i = donc en reportant dans la
1. Les trois lois de Descartes relatives à la réfraction sont : 2
1
• le rayon réfracté appartient au plan d’incidence, relation précédente, on obtient sin r = .
n

• le rayon réfracté traverse la normale, sin i 1 1
Par ailleurs, sin r = ≤ soit r ≤ Arcsin d’où avec
n n n
• la relation entre l’angle d’incidence i et l’angle de réfrac- 1
tion r pour passer du milieu d’indice 1 au milieu d’indice n θ = r + r , on en déduit θ ≤ 2Arcsin .
n
s’écrit sin i = n sin r. 1
5. D’après la question 4., il y a émergence si r ≤ Arcsin
La traduction de la troisième loi de Snell-Descartes sur la n
(sinon il y a réflexion totale en J) soit
face d’entrée est sin i = n sin r et celle sur la face de sortie
sin i = n sin r . 1
r ≥ θ − Arcsin
2. Le rayon réfracté est dans le plan d’incidence par la première n
loi de Snell-Descartes donc le rayon incident et le rayon à l’in- 1 1
térieur du prisme sont dans le plan perpendiculaire à l’arête tout Le rayon pénètre le prisme donc sin r = sin i ≤ puisque
n n
comme le rayon à l’intérieur du prisme et le rayon émergent. tout sinus est inférieur à 1. On en déduit
Les rayons sont donc dans deux plans parallèles avec un rayon 1
commun : il s’agit du même plan et les rayons sont coplanaires. r ≤ Arcsin
n
16
Corrigés des exercices

1 1 D
Par conséquent, r est compris entre θ − Arcsin et Arcsin .
n n
1 1
L’émergence est possible si θ − Arcsin ≤ Arcsin soit
n n
1
θ ≤ θmax = 2Arcsin et on retrouve la même condition que
n
celle de la question précédente en incidence rasante : cette re-
lation (obtenue à la question précédente dans le cas particulier
de l’incidence rasante) est donc tout à fait générale.
Dm
1
De la relation r ≥ θ − Arcsin et de la loi de Descartes
n i
sin i = n sin r, on déduit la condition
i1 im i2
  
1
i ≥ imin = Arcsin n sin θ − Arcsin On applique alors le principe du retour inverse de la lumière.
n Si on arrive en I avec l’angle d’incidence i, alors on ressortira
en J avec l’angle i . Donc par principe du retour inverse de la
lumière, si on arrive en J avec l’angle d’incidence i en chan-
L’application numérique donne des valeurs θmax = 83,6◦ et
geant la source lumineuse de côté, le rayon ressort en I avec
imin = 27,9◦ .
l’angle i. Le rayon émergent ressort alors du prisme avec une
6. On a alors sin(i ) = n. sin(r ) = n. sin(θ − r) soit déviation D :
  
sin(i)
sin i = n. sin θ − Arcsin
n D
D i
et i
   
sin(i)
i = Arcsin n. sin θ − Arcsin
n

De même, on trouve D = i + i − θ soit

    On voit bien sur le schéma que les angles D et D sont opposés
sin(i)
D = i − θ + Arcsin n. sin θ − Arcsin donc D = D . Une autre façon de le voir sans schéma est de
n
dire que :
D = i  + i − θ = i + i  − θ = D
ce qui permet de tracer la courbe de déviation donnée dans
l’énoncé. Peu importe quelle face on attaque en premier puisque c’est
juste une question de position d’observation de la figure. On
7. Les valeurs sur la courbe donnent : voit que pour un angle D, il existe deux angles d’incidence
• le premier angle imin pour lequel la déviation D existe : possibles i et i . En d’autres termes, si on attaque une face sous
l’angle i, on ressort sous l’angle i et si on attaque une face sous
l’angle i , on ressort sous l’angle i avec chaque fois le même
imin ≈ 28◦
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

angle de déviation. On a donc déterminé les 2 angles i1 et i2 qui


ne sont pas indépendants.
On retrouve bien la valeur calculée auparavant, Au minimum de déviation Dm , il n’y a qu’un seul angle pos-
sible donc :
• le minimum de déviation Dm et l’angle im pour lequel il se i = i = im
produit :
Au minimum de déviation, la figure est donc symétrique par
im ≈ 49◦ Dm ≈ 37◦ rapport à un axe de symétrie passant par le sommet du prisme.
9. Alors les lois de Descartes s’écrivent
8. Expérimentalement, on s’aperçoit que si on fait varier l’angle
d’incidence i en l’augmentant de plus en plus et qu’on repère n. sin r = sin im et n. sin r = sin im
l’angle de déviation D, ce dernier diminue, atteint un minimum
Dm puis réaugmente. On a donc l’allure suivante avec deux va- dont on déduit
leurs possibles d’angles d’incidence pour un même D : sin r = sin r

17
Chapitre 1 • Lois de Snell-Descartes : réflexion et réfraction

et comme les deux angles sont aigus, il n’y a qu’une solution : A i


r
r = r = rm β α
Alors J
θ
θ = 2rm =⇒ rm = I α β
2 r
En prenant l’une ou l’autre des lois de Descartes, il vient donc : i
θ
sin im = n. sin rm = n. sin
2
et • si n > N, la réflexion totale est possible à l’interface prisme
Dm + θ
Dm = 2im − θ =⇒ im = - liquide.
2
d’où D + θ θ A
m
sin = n sin
2 2
On a alors :
θ   θ  J
rm = et im = Arcsin n. sin I r α
2 2
α
donc i
Dm = 2im − θ β
soit
rm = 30◦ im = 48,6◦ Dm = 37,2◦
B K
10. Cette question découle immédiatement de la question pré-
cédente. D + θ 4. D’après la question précédente, on est dans le cas où n > N,
m
sin N
2 ce qui signifie qu’on aura réflexion totale pour α < Arcsin
n= θ n
sin d’après les résultats de la question 2.
2
Or la somme des angles dans un triangle est égale à 180◦ , ce
1.5 qui permet d’écrire A + (90◦ − r) + (90◦ − α) = 180◦ dans le
1. La relation de Descartes relative à la réfraction s’écrit  − α.
triangle AI J. On en déduit r = A
n sin i = n sin i . On a réfraction du milieu d’indice n vers le En utilisant les deux relations qui viennent d’être obtenues, la
n
milieu d’indice n si i existe soit |sin i | ≤ 1 soit |sin i| ≤ . condition de réflexion totale sur α et la relation entre r et α, on
n
n obtient finalement r ≥ A  − Arcsin N .
Si n ≥ n, on a |sin i| ≤ 1 ≤ donc l’inégalité est toujours n
n
vérifiée et il n’y a donc pas de réflexion totale. Sur la face d’entrée du prisme, la relation de Snell-Descartes
n relative à la réfraction s’écrit sin i = n sin r, ce qui permet d’ob-
2. Si n < n, l’inégalité précédente impose sin i < pour des tenir la condition
n
◦ ◦
angles géométriques compris entre 0,0 et 90 . On en déduit   
n i ≥ i = Arcsin n sin A  − Arcsin N
i < i = Arcsin , i est l’angle de réfraction limite. n
n
3. L’indice de l’air vaut 1,00 et celui du prisme n ≥ 1,00 donc Remarque : on peut déterminer l’angle β en utilisant par
il y a toujours réfraction à l’entrée du prisme par les résultats exemple le fait que la somme des angles d’un quadrilatère est
de la première question. Au niveau du liquide, on passe d’un égale à 360◦ .
milieu d’indice n à un milieu d’indice N. On doit discuter en Ainsi 90◦ + (90◦ + r) + (2α) + (90◦ − β) = 360◦ dans I JKB soit
fonction de la valeur de N par rapport à celle de n : β = 2α + r − 90◦ ou encore β = A + α − 90◦ en utilisant la
• si N > n, il y a toujours réfraction lors du passage prisme - relation A = α + r.
liquide ; en revanche, il pourrait y avoir réflexion totale lors
5. De la relation
 donnant la valeur de l’angle limite i , on tire
du passage liquide - prisme mais comme l’angle d’incidence
à l’interface liquide - prisme est égal à l’angle de réfraction N = n sin A  − Arcsin sin i .
n
à l’interface prisme - liquide, on ne peut jamais vérifier la
condition de réflexion totale : il y aura toujours réfraction et  = 75◦ ,
6. Il suffit de faire l’application numérique avec A

le rayon sort du dispositif avec un angle i par rapport à la i = 26,6 et n = 1,658 pour obtenir N = 1,426 comme va-
normale de la face de sortie ; leur de l’indice du cyclohexane.

18
Corrigés des exercices

1.6 On a réflexion totale sur BD si n2 sin r > 1 soit


sin γ − cos γ
1. Le rayon incident arrive sur la face AB suivant la normale : n2 sin (γ − 45◦ ) = n2 √ > 1.
il n’est donc pas dévié. 2

A C n2
Or d’une part n2 sin γ = n22 − 1 et d’autre part
 2
n1
n2 cos γ = n2 − n2 sin γ = √ .
2 2 2
45◦ E 2
En reportant dans l’inégalité
 la condition de réflexion to-
de
β F
δ n2 n1 √
γ tale sur BD, on en déduit n22 − 1 − √ > 2 ainsi que
γ 2 2
r  2
n21 √ n1 n21
B G D n2 −
2
> 2+ √ = 2 + 2n1 + .

2 2 2
r
Finalement la condition d’absence de réflexion totale sur BD
Le triangle ABC étant rectangle isocèle, la relation de Snell- est
Descartes sur la face BC donne n1 sin 45◦ = n2 sin β. On aura n21 + 2n1 + 2 > n22
réflexion totale sur cette face si l’angle β n’existe pas c’est-à-
n1 sin 45◦ n1 4. Si n1 = n2 , tout se passe comme s’il n’y avait pas de dioptre
dire si > 1 soit n2 < √ ou 2n22 < n21 . sur BC.
n2 2 √
n1 Sur CD, on a réflexion totale si n1 = n2 > 2 = 1,41.
2. On est dans la situation où n2 > √ .
2 En revanche, sur BD, la condition d’absence de réflexion totale
La somme des angles dans un triangle étant de 90◦ , on peut s’écrit n21 +2n1 +2 > n21 soit 2n1 +2 > 0 qui est toujours vérifiée ;
écrire (90◦ − β) + 90◦ + (90◦ − γ) = 180◦ dans le triangle CEF il n’y a donc pas de réflexion totale sur BD.
et en déduire γ = 90◦ − β. Dans l’hypothèse où n1 = n2 > 1,41, on a le trajet suivant pour
La relation de Snell-Descartes relative à la réfraction sur les rayons :
CD s’écrit n2 sin γ = sin α. On a donc réflexion totale si A C
n2 sin γ > 1.
γ = n2 sin (90◦ − β) = n2 cos
Or n2 sin β soit en utilisant
cos β = 1 − sin2 β, on a n2 sin γ = n2 1 − sin2 β. La rela- 45◦
tion de Snell-Descartes relative à la réfraction sur BC donne
n1
n2 sin β = n1 sin 45◦ = √ . En reportant dans les relations pré- 45◦ 45◦
2
cédentes, on obtient


n2 B D
n2 1 − sin2 β = n22 − 1 > 1
2

On a donc deux conditions à respecter : celle de la question


n2 soit β = γ = 45◦ et r = r = 0,0◦ : le rayon sort perpendiculai-
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

précédente 2n22 > n21 et celle qu’on vient d’établir n22 − 1 > 1.
2 rement à BD.
n21
Or la première relation s’écrit n2 −
2
> 0 qui est vérifiée si la 5. Les relations établies précédemment sont
2
seconde l’est puisque 1 > 0. ⎧ n1


⎪ n1 sin 45◦ = √ = n2 sin β = n2 cos γ
Finalement la condition de réflexion totale sur CD se réduit à ⎪

⎨ 2


⎪ r = γ − 45◦ = 45◦ − β
 ⎪

⎩ n sin r = sin r
n2 2
n22 − 1 > 1
2 En les différentiant, on obtient :

3. La relation de Snell-Descartes relative à la réfraction sur ⎪

⎪ dn1
BD s’écrit n2 sin r = sin r . Or en écrivant que la somme des ⎪

⎪ √ = −n2 sin γdγ + dn2 cos γ
⎨ 2
angles dans un triangle vaut 180◦ dans le triangle DFG, on a ⎪

⎪ dr = dγ



45◦ + (90◦ − γ) + (90◦ + r) = 180◦ dont on déduit r = γ − 45◦ . ⎩ sin rdn2 + n2 cos rdr = cos r dr

19
Chapitre 1 • Lois de Snell-Descartes : réflexion et réfraction

Au point considéré, on a γ = 45◦ et r = r = 0,0◦ d’après


la question précédente donc en reportant ces valeurs dans les M θ dr
relations qui viennent d’être obtenues, on a :

⎧ dn dz


⎪ 1 dγ dn2

⎪ √ = −n2 √ + √


⎪ 2 2 2
⎨ r


⎪ dr = dγ





⎩ n dr = dr
2

1
On en déduit dr = n2 dr = n2 dγ = dn2 − dn1 . Le milieu d’in- et comme cos2 (θ) = , on en déduit la relation :
1 + tan2 (θ)
dice n1 étant plus dispersif, on a dn1 > dn2 donc dr < 0 du
jaune au violet et dr > 0 du jaune au rouge. 1
cos2 (θ) =  2
dr
1+
1.7 dz
1. Pour qu’il y ait guidage, il faut que l’indice décroisse quand Et comme n(r). cos(θ(r)) = n0 cos(θ0 ) constante implique
r augmente, alors les rayons se courbent de plus en plus (vers 1 n(r)
= , on obtient :
les régions d’indice élevé comme on peut le voir pour les phé- cos(θ(r)) n0 cos(θ0 )
nomènes de mirage). En décomposant en petites couches d’in-  2
dr 1 n2 (r)
dice décroissant et sachant que l’angle du rayon réfracté est = 2
−1= 2 −1
dz cos (θ) n0 cos2 (θ0 )
toujours plus grand que celui de l’incident (la loi de Descartes
n1
pour n1 > n2 donne sin(i2 ) = sin(i1 ) > sin(i1 ) soit i2 > i1 En dérivant cette relation par rapport à z, on a :
n2 
π dr d2 r 1 dn2 (r) dr
puisque le sinus est croissant sur 0; ) quand on passe dans 2. . 2 = 2 . .
2 dz dz n0 cos (θ0 ) dr dz
2
un milieu moins réfringent et le rayon se courbe sans sortir de
la fibre comme on peut l’intuiter sur le schéma suivant : dn2 (r) dn2 (r) dr
car = .
dz dr dz
d’où
d2 r 1 dn2 (r)
= 2 .
dz2 2
2n0 cos (θ0 ) dr
  r 2
n3 < n2 et avec n(r) = n0 1 − 2Δ , il vient
a
i2 θ2  r 2
n2 < n1 n2 (r) = n20 − 2n20 Δ
a
soit :
n1
d2 r 1  r 2Δ
2
= 2 . −4Δn20 2 = − 2 r
i1 dz 2
2n0 cos (θ0 ) a a cos2 (θ0 )
soit une équation du type :
2. À chaque interface n1 sin i1 = n2 sin i2 = n3 sin i3 = ... soit d2 r 2Δ
π + r=0
n(r) sin(i(r)) = constante et comme θ(r) = − i, on en déduit : dz2 a2 cos2 (θ0 )
2
et une solution de la forme :
⎛ √ ⎞ ⎛ √ ⎞
⎜⎜⎜ 2Δ ⎟⎟⎟ ⎜⎜⎜ 2Δ ⎟⎟⎟
n(r). cos(θ(r)) = constante r(z) = A cos ⎝ ⎜ ⎟
z⎠ + B sin ⎝ ⎜ z⎟⎠
a cos(θ0 ) a cos(θ0 )
avec A et B des constantes
  déterminées par les conditions ini-
1 dr
3. a) sin(θi ) = n0 sin(θ0 ) donc sin(θ0 ) = sin(θi ) ce qui donne tiales r(0) = 0 et = tan(θ0 ), il vient :
n0 dz 0
θ0 = 7,9◦ .   √
dr dr 2Δ
b) On a, comme le montre le schéma ci-dessous, tan(θ) = : r(0) = A = 0 et = tan(θ0 ) = B.
dz dz 0 a cos(θ0 )
20
Corrigés des exercices

donc 5. On applique le même raisonnement qu’à la question 3.


a sin(θ0 )
B= √
2Δ P
d’où ⎛ √ ⎞
a sin(θ0 ) ⎜⎜ 2Δ ⎟⎟⎟
r(z) = √ sin ⎜⎜⎝ z⎟⎠ θ
2Δ a cos(θ0 )
4. a) A.N. : sin(θ0 ) = 0,1386 donc cos(θ0 ) = 0,9903 et
Δt = 2,35.10−10 s I γ J
1 K δ
b) Alors le débit Dm =  = 4,25.109 soit 4,3 gigabits ou 531
Δt C2 β β C 1
Mégaoctets par seconde. C’est 200 fois plus que la fibre à saut
d’indice pour la même ouverture numérique.

1.8
1. Dans l’hypothèse des petits angles, on peut écrire l’approxi- h h
On obtient donc δ = β + β = − .
mation sin α ≈ α et déduire des expressions établies dans S 1C1 S 2C2
l’exercice 1.4 les relations i = nr, i = nr et 6. En reportant cette relation dans l’expression de la déviation,
on a D = (n − 1) δ. En simplifiant par h, on obtient
D = i − r + i − r = (n − 1) (r + r ) = (n − 1) θ  
1 1 1 1
2. Les conditions de Gauss sont les suivantes : les rayons sont − = (n − 1) −
OA OA S 1C 1 S 2C 2
peu inclinés par rapport à l’axe optique, les rayons arrivent sur
le système à une faible distance de l’axe optique et les angles 7. On identifie les différentes expressions et on obtient
d’incidence sont faibles. On note que deux de ces trois condi-  
tions suffisent. 1 1 1
= (n − 1) −
f1 S 1C1 S 2C2
3. En utilisant que la somme des angles d’un triangle vaut π
dans AA I, on a 1
(π − D) + α + α = π 8. La vergence s’écrit donc V = = −4,0 δ et on obtient une
f
soit distance focale f  = −25 cm.

D=α+α Compte tenu de la concavité de la surface de l’œil, on a le
schéma suivant :
I D
œil
h
A α O α A S1 S2 C1 C2

C2 C1

Cela impose S 2C2 = R = 7,90 mm. La relation de la question


© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

L précédente peut s’écrire


En utilisant l’approximation des petits angles, on écrit C2 S 2 f  (n − 1)
OI OI C1 S 1 = = −8,43 mm
α ≈ tan α = et α ≈ tan α = . Finalement on en dé- f  (n − 1) − C2 S 2
AO OA
h h 1.9
duit D = − .
OA  OA 1. On a :
4. D’après la figure suivante, on a δ + γ = π. En utilisant le d
fait que la somme des angles d’un quadrilatère vaut 2π, on en OA = OH + HA = R. cos(i) +
tan(r − i)
déduit en se plaçant dans le quadrilatère PIK J la relation
π π  =i
En utilisant le fait que OHI est rectangle en H avec HOI
θ+γ+ + = 2π (angles alterne interne) d’où :
2 2
soit θ + γ = π. Comme γ = π − δ, on a finalement θ = δ. OH = OI. cos(i) = R cos(i)

21
Chapitre 1 • Lois de Snell-Descartes : réflexion et réfraction

 = π − (r − i) d’où :
et que IHA est rectangle en A avec HIA ou
2
π 1 d
HA = HI. tan( − (r − i)) = HI. = Rn
2 tan(r − i) tan(r − i) OA = 
n cos(i) − 1 − n2 sin2 (i)
d
De plus comme sin(i) = , il vient :
R
   
sin(i) d nR
OA = R cos(i) +

5. On calcule i = Arcsin puis A F  = −OA + d’où le
tan(r − i) R n−1
tableau suivant (longueurs exprimées en cm, angles en degrés) :
2. On linéarise les lois de Descartes pour trouver F  car le foyer
image est image d’un point à l’infini sur l’axe optique donc d(cm) 1 2 3 4 5 6,6
envoyant des faisceaux parallèles à l’axe et proches de celui-
i (◦ ) 5,74 11,54 17,47 23,59 30,02 41,3
ci (Cf. conditions de Gauss). Alors cos(i) ≈ 1, sin(i) ≈ i et
tan(i) ≈ i : OA 29,77 29,08 27,89 26,10 23,53 15,22
i
OF  ≈ R + R
r−i A F  0,23 0,92 2,11 3,90 6,47 14,78
La loi de Descartes en I : n. sin(i) = sin(r) devient n.i = r d’où
6. Si on diaphragme la lentille en laissant un rayon d’environ
r − i = i(n − 1) et donc :
3,3 cm, on trouve A F  ≈ 2,58 cm. Ainsi en divisant par 2 le
i R nR faisceau utile, on a réduit quasiment d’un facteur 6 la tâche.
OF  ≈ R + R =R+ =
i(n − 1) (n − 1) n − 1 La variation n’étant heureusement pas linéaire, on pourra dia-
phragmer raisonnablement sans trop restreindre la luminosité
nR et avoir une tâche assez petite à la place d’un point, condition
On a donc une lentille de focale f  = ≈ 30 cm.
n−1 de stigmatisme approché. À noter que le faisceau à dlim ressort
3. En I, on aura réflexion totale si en incidence rasante de la lentille.
tâche 1
d 1 R
sin(i) = > sin(ilim ) = =⇒ d > dlim =
R n n

AN : dlim = 67 mm. F
4. On a avec n. sin(i) = sin(r) : O
tan(r) − tan(i)
tan (r − i) =
1 + tan(r) tan(i) tâche 2
sin(r) cos(i) − cos(r) sin(i)
tan (r − i) =
cos(r) cos(i) + sin(r) sin(i) 1.10

n. sin(i) cos(i) − 1 − n2 sin2 (i) sin(i) 1. L’image S  de S par réflexion sur la surface du liquide est
tan (r − i) =  le symétrique de S par rapport au plan de la surface du liquide
1 − n2 sin2 (i) cos(i) + n. sin2 (i)
donc S S  = 2d.
On en déduit en mettant tout au même dénominateur et en dé-
S
veloppant les calculs que :
R sin(i)
OA = R. cos(i) + α α
tan(r − i)
donc
OA = R. cos(i) H

1 − n2 sin2 (i) cos(i) + n. sin2 (i)
+R sin(i) 
n. sin(i) cos(i) − 1 − n2 sin2 (i) sin(i)

soit en réduisant au même dénominateur et en simplifiant :

Rn cos2 (i) + Rn sin2 (i)


OA =  S
n cos(i) − 1 − n2 sin2 (i)
22
Corrigés des exercices


2. Par réflexion sur le miroir plan, on a une symétrie par rapport Par ailleurs, sin (α − β) = où  est la distance cherchée donc
au plan du miroir. Tout se passe donc comme si on avait une IJ
sin (α − β)
lame à faces parallèles d’épaisseur 2e avec une source S 1 symé-  = 2e .
cos β
trique de S par rapport au plan du miroir soit S S 1 = 2 (d + e).
En utilisant sin (α − β) = sin  α cos β − sin β cos α, on obtient
S cos α
 = 2e sin α 1 − et par la relation cos a =
d  n cos β
H2 D 1 − sin2 a appliquée à α et β ainsi que par la relation
e
S de Snell-Descartes
 précisée plus haut, on en déduit  =
⎛ ⎞
⎜⎜⎜ − 2
α ⎟⎟⎟

2e sin α ⎜⎜⎜⎝1 −
1 sin ⎟⎟⎟.
2 ⎟
e S” n − sin α ⎠
2

H1 5. Pour obtenir la même chose avec un liquide d’indice n placé


D1
d au fond de la cuve, il faudrait une réflexion totale entre les deux
S1 liquides. Cela impose d’utiliser un liquide moins réfringent au
fond soit n < n.
n
On a réflexion totale si  sin β > 1 soit n sin β > n . Or
n 
On utilise le schéma équivalent d’une lame à faces parallèles n sin β = sin α donc sin α > n . Ce n’est donc jamais possible
remplie d’eau d’épaisseur 2e plongée dans l’air. On a donc : car les indices sont supérieurs à 1.
dioptre D1 dioptre D
S1 =⇒ Si =⇒ S  1.11
où le dioptre D1 est l’image du dioptre réel D par le miroir. 1. Tout rayon incident arrivant dans un milieu plus réfringent
rentre dans le prisme en I mais en J, on peut avoir réflexion to-
On peut appliquer la formule de conjugaison du dioptre plan. tale. Cela ne se produit pas et on a donc émergence d’un rayon
H1 S 1 H1 S i en J si :
On a = soit H1 S i = nH1 S 1 .
nair n
 
H2 S  H2 S i 1 1
De même pour le second dioptre = soit sin(r )  =⇒ r  Rlim = Arcsin
nair n n n
H2 H1 + H1 S i 2e + nH1 S 1 2e + nd
H2 S  = = = .
n n n
Par application de la relation de Chasles, on obtient D’autre part en I, on a :
2e + nd  e
S S  = S H2 + H2 S  = d + =2 d+ .
n n
1 1
3. La distance demandée s’obtient par la relation de Chasles sin(i)  1 =⇒ sin(r) = sin(i)  =⇒ r  Rlim
e n n
soit S  S  = S  S + S S  = 2 avec S  S = −2d.
n
4. En utilisant la relation de Descartes relative à la réfraction,
on a sin α = n sin β. De plus dans le triangle OI J, on a :

π  π 
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

A+ −r + − r = π =⇒ A = r + r
α 2 2
J
Ainsi comme A = r + r , il vient une condition d’émergence
β 2e en J :
 
α−β 1
A  2 Rlim = 2Arcsin
I n

α A.N : il y a émergence si A  99,5◦ ≈ 100◦
2. a) Il ne peut y avoir de rayons entrant par AB et sor-
2e 2e tant par BC puisque l’angle au sommet du prisme associé est
Or cos β = soit I J = .  = 120◦ > 100◦ .
ABC
IJ cos β
23
Chapitre 1 • Lois de Snell-Descartes : réflexion et réfraction

Expérimentalement, on s’aperçoit que si on fait varier l’angle


d’incidence i en l’augmentant de plus en plus et qu’on repère
l’angle de déviation D, ce dernier diminue, atteint un minimum
B C Dm puis réaugmente. On a donc l’allure suivante avec deux va-
leurs possibles d’angles d’incidence pour un même D :
120◦ D

b) Les rayons entrant par AB et sortant par DE ne sont pas


déviés puisqu’on est dans le cas d’une lame à face parallèles
Dm
où le rayon émergent ressort parallèle au rayon incident. En
effet, en I, on a sin(i) = n sin(r) et du fait que (AB) et (DE)
sont parallèles, on a r = r (angles alterne interne) et en J, i
im
n sin(r ) = n sin(r) = sin(i ) d’où i = i ce qui correspond, i1 i2
puisque les normales en I et J sont parallèles, à un faisceau
ressortant non dévié mais légèrement décalé : On applique alors le principe du retour inverse de la lumière.
Si on arrive en I avec l’angle d’incidence i, alors on ressortira
en J avec l’angle i . Donc par principe du retour inverse de la
lumière, si on arrive en J avec l’angle d’incidence i en chan-
geant la source lumineuse de côté, le rayon ressort en I avec
B l’angle i. Le rayon émergent ressort alors du prisme avec une
déviation D :
I
i
r
D
A
r i D
J
D i
i
E

Par contre, on peut ressortir par la face CD puisque l’angle au


sommet du prisme associé est de 60◦ :

D’après le schéma, les angles D et D sont opposés donc


D = D . Une autre façon de le voir sans schéma est de dire
que :
B 60◦ C D = i  + i − A = i + i  − A = D
Peu importe quelle face on attaque en premier puisque c’est
juste une question de position d’observation de la figure. On
D voit que pour un angle D, il existe deux angles d’incidence
A possibles i et i . En d’autres termes, si on attaque une face sous
l’angle i, on ressort sous l’angle i et si on attaque une face sous
l’angle i , on ressort sous l’angle i avec chaque fois le même
angle de déviation. On a donc déterminé les 2 angles i1 et i2 qui
ne sont pas indépendants.

3. Cette question a déjà été traitée précédemment dans l’exer- Au minimum de déviation Dm , il n’y a qu’un seul angle pos-
cice 4 sur le prisme exactement à l’identique. Il faut utiliser le sible donc :
principe du retour inverse de la lumière. i = i = i0

24
Corrigés des exercices

Au minimum de déviation, la figure est donc symétrique par soleil


rapport à un axe de symétrie passant par le sommet du prisme.
Dm
L’accumulation de lumière comme pour l’arc-en-ciel est lié au
fait que près du minimum de déviation Dm , on a beaucoup de Dm
rayons incidents qui ressortent déviés à peu près à Dm (pente Δ
très faible autour du minimum donc variation lente) d’où une
accumulation de lumière.
Par révolution autour de Δ, on forme un cercle d’où le halo. Sur
Alors les lois de Descartes s’écrivent : la photo, il est difficile d’évaluer l’angle sans autre indication
mais on a bien un phénomène qui correspond qualitativement
n. sin(r) = sin(i0 )
aux calculs précédemment menés.
  A 
n. sin(r ) = sin(i0 ) =⇒ sin(r) = sin(r ) π
5. On a Dm = 2Arcsin n(λ). sin − A. Or A = donc :
et comme les deux angles sont aigus, il n’y a qu’une solution : 2 3
 
r = r = r0 n(λ) π
Dm = 2Arcsin −
2 3
Alors
A
A = 2r0 =⇒ r0 = soit
2
dDm 1 dn
En prenant l’une ou l’autre des lois de Descartes, il vient donc : = 
 A dλ n2 dλ
1−
sin(i0 ) = n. sin(r0 ) = n. sin 4
2
Or l’énoncé dit que n(λ) est une fonction décroissante d’où :
soit   A 
i0 = Arcsin n. sin dn dDm
2 < 0 =⇒ <0
 dλ dλ
De plus, on a déjà montré que A = r + r à la première question.
On va maintenant chercher à calculer l’angle de déviation du
prisme D en fonction de i, i et A. On voit que comme λ(rouge) > λ(bleu), on aura Dm (bleu) >
Dm (rouge) : on verra donc un halo irisé de rouge à l’intérieur
On se place dans le triangle NI J où la somme des angles vaut π, et de bleu à l’extérieur.
alors
J + NI
π = IN J + I
JN = (π − D) + (i − r) + (i − r ) 1.12
1. D’après les lois de Descartes de la réfraction et de la réflexion
puisque par exemple : appliquées successivement en M, N et L, les trois rayons sont
J = KIN
 − KI
J = i − r dans le même plan qui est le plan d’incidence du premier rayon.
NI
En effet, le rayon réfracté en M est dans le plan d’incidence
soit au final : (plan contenant le rayon incident et la normale au dioptre en M
qui est MO). En N, le rayon réfléchi est dans le plan d’incidence
D = i + i − r − r = i + i − A =⇒ Dm = 2i0 − A MNO (plan contenant le rayon MN et la normale au dioptre en
N qui est NO) et qui est aussi le premier plan d’incidence. On
Ici l’angle au sommet obtenu en prolongeant les faces AB et procède de même en L.
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

CD est A = 60◦ d’où l’application numérique :


2. Du fait du caractère isocèle des triangles MNO et NOL,
i0 ≈ 40,9◦ et Dm = 2i0 − A = 21,8◦ on a :

4. Tous les cristaux orientés aléatoirement renvoient de la lu- air


M i soleil
mière dans toutes les directions mais on aura une luminosité eau
beaucoup plus intense pour l’angle de déviation Dm . Ainsi l’ob-
K r
servateur verra une surintensité pour les cristaux situés à envi- N r
ron 22◦ par rapport au rayonnement solaire incident arrivant r
D
vers l’oeil (axe Δ). En effet seuls ces cristaux situés à la bonne O
r
hauteur dévient la lumière du Soleil avec un angle Dm qui dé-
vient les rayons exactement vers les yeux. On a un phénomène
L
similaire à l’arc-en-ciel mais ici le Soleil est devant car on n’a i2 oeil
pas de réflexion comme dans la goutte d’eau.

25
Chapitre 1 • Lois de Snell-Descartes : réflexion et réfraction

Le triangle MNO est isocèle en O car NO = OM = R donc les 5. On dérive D par rapport à i. L’annulation de la dérivée donne
angles à la base sont égaux : l’extremum (dont on peut montrer que c’est un minimum par
la dérivée seconde) :
N  =r
MO = MNO

La première loi de Descartes sur la réflexion et le caractère iso- dD cos(i) 1 4 cos(i)


= 2−4  =2−  =0
cèle du triangle NOL conduit aux égalités suivantes : di n 2
sin (i) n2 − sin2 (i)
1−
 = r = ONL
r = MNO  = OLN
 n2

et la seconde loi de Descartes en L donne :


d’où
 = n. sin(r) = sin(i2 )
n. sin(OLN) n2 − sin2 (i) = n2 + cos2 (i) − 1 = 4 cos2 (i)

Comme en M, on avait sin(i) = n. sin(r), on en déduit que dont on déduit


sin(i) = sin(i2 ) et comme les angles sont aigus :
n2 − 1
cos2 (i) =
i2 = i 3

En N, on ne peut avoir de réflexion totale car autrement on au- soit


rait : 
1 n2 − 1
sin(r) > im = Arccos
n 3

Or en M, on a sin(i)  1 : AN : im = 59,6◦ et Dm = 137,5◦ .


1 1 6. Près du minimum de im , les pentes s’adoucissent et de nom-
sin(r) = sin(i)  breux rayons ressortent avec un angle proche de Dm . Ces rayons
n n
ont leur intensité qui s’ajoute ce qui renforce la luminosité du
Ces deux conditions sont contradictoires : la relation faisceau. L’observateur verra donc essentiellement les rayons
1
sin(r)  = sin(ilim ) impose toujours une réflexion partielle en proches de Dm . En effet, les rayons incidents arrivent parallèles
n entre eux mais frappent la goutte sphérique sous des angles
N et un rayon réfracté non représenté ici. On aurait pu aussi uti-
liser le principe du retour inverse de la lumière en M et N, ce d’incidence i différents. Tous les rayons arrivant autour de im
qui conduit au résultat plus rapidement. sont déviés de Dm et comme ils sont parallèles entre eux , on
a bien accumulation de lumière dans la même direction. Si le
Il s’en suit que le rayon réfléchi est peu intense et le sera encore faisceau n’était pas parallèle, on n’aurait pas accumulation dans
moins à la suite d’éventuelles réflexions ultérieures. une même direction par rapport à l’observateur car chaque dé-
3. La somme des angles d’un quadrilatère est 2π donc dans viation de Dm se ferait dans une direction différente.
K MNL on a : 7. Tout plan contenant l’axe Δ (axe parallèle aux rayons du so-
 + K  + NLK
 leil passant par l’oeil) axe de révolution du système, peut conte-
2π = MKL MN + MNL
nir des gouttes vérifiant Dm mais seules certaines renvoient la
lumière vers l’oeil.
soit
2π = (π − D) + (i − r) + (2π − 2r) + (i − r) soleil
et
D = π + 2i − 4r
goutte Δ
On aurait pu aussi procéder en calculant la déviation en chaque α = π−Dm = 42,5◦
point M, N et L et en sommant toutes les déviations. Alors :

D = (i − r) + (π − 2r) + (i − r) = π + 2i − 4r Dm α
R
4. Comme en M, on avait sin(i) = n. sin(r), il vient :
 
sin(i)
D = π + 2i − 4 Arcsin C
n
26
Corrigés des exercices

9. On dérive Dm par rapport à n avec i = im d’où :


 
dDm sin(im ) 1
= −4 − 
R dn n2 sin2 (im )
1−
n2

C et
dDm 4 sin(im )
= 
dn n n2 − sin2 (im )
oeil
n2 − 1
Δ Or comme cos2 (im ) = , on a donc
3

2 cos(im ) = n2 − sin2 (im )
Le soleil envoyant des faisceaux de rayons parallèles, ce sont
ceux déviés de Dm qui arrivent à l’oeil qui importent mais il
existe plusieurs plans de ce type par symétrie de révolution au- soit après simplification :
tour de Δ. Ces gouttes se trouvent donc sur un arc-de-cercle de
rayon R et centré sur Δ. L’oeil est alors au sommet d’un cône dDm 2 Δn
= tan(im ) =⇒ ΔDm = 2 tan(im )
de révolution de demi-angle au sommet α et d’axe Δ. L’axe Δ dn n n
des arcs est donc incliné par rapport au sol.
L’observateur voit ainsi un ensemble de cercle, ou plutôt d’arcs A.N : pour Δn = 0,006, on a ΔDm ≈ 0,90◦ .
car une partie de ces cercles est souvent cachée par la Terre. Effectivement si l’indice augmente, Dm augmente légèrement.
Depuis un avion, l’arc- en-ciel décrit bien un cercle complet. La dispersion de la lumière blanche par l’eau est responsable
de la décomposition de la lumière solaire. Comme la déviation
soleil
Dm dépend de n qui dépend de λ, on peut se douter qu’on va
avoir un Dm légèrement différent pour chaque longueur d’onde
et donc des arcs qui ne se superposent pas. En fait les gouttes
goutte qui donneront les arcs bleus et rouges ne sont pas les mêmes,
β elles sont situées à des hauteurs différentes.
10. a) Le bleu (400 nm) correspond à des longueurs d’onde
δ plus courtes que le rouge (800 nm) donc λb < λr implique
Δ que nb > nr . Ainsi d’après la relation précédente
Dm (bleu) > Dm (rouge).
δ β Mais pour l’observateur qui repère la position de l’arc par rap-
port à α = π − Dm , on a

horizontale
α(bleu) < α(rouge)
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

8. Soit β l’angle qui repère la position du soleil dans le ciel par et l’arc rouge au-dessus de l’arc bleu. L’observateur voit le
rapport à l’horizontale. Comme α est fixe car Dm l’est, quand le rouge à l’extérieur et le bleu à l’intérieur.
soleil monte, β augmente et l’angle δ = α − β et qui repère l’in-
b)
clinaison du rayon émergeant des gouttes avec le sol diminue.
Quand on arrive à β = α alors δ = 0, les rayons sont renvoyés im (bleu) = 59,2◦ Dm (bleu) = 138,5◦
parallèlement au sol et comme les gouttes sont en hauteur, au-
et
cun rayon ne parvient au sol. À moins d’être en avion, on ne
peut voir l’arc-en- ciel. Ainsi, plus le Soleil est bas, plus le im (rouge) = 59,5◦ Dm (rouge) = 137,6◦
centre de l’arc-en-ciel est haut et la portion d’arc importante. À
l’opposé, plus le Soleil est haut, plus l’arc sera bas et deviendra On voit qu’on retrouve bien l’écart de 0,90◦ calculé auparavant.
invisible dès que le Soleil sera à plus de 42◦ au-dessus de l’ho- 11. a) Par le même raisonnement que précédemment, tous les
rizon. Ainsi, aux latitudes moyennes, les arcs-en-ciel ne sont angles de réflexion et réfraction à l’intérieur de la goutte sont
visibles que le matin et le soir quand β < 42,5◦ . égaux à r et i2 = i soit :

27
Chapitre 1 • Lois de Snell-Descartes : réflexion et réfraction

C
soit  
sin(i)
D = 6r − 2i = Arcsin − 2i
n

On dérive D par rapport à i et on annule la dérivée ce qui permet


r soleil
B de trouver l’extremum :
⎛ ⎞
A ⎜⎜⎜ n2 − 1 ⎟⎟⎟
F im = Arccos ⎜⎝ ⎜ ⎟⎟
G i 8 ⎠

D
AN : im = 71,9◦ et Dm = 129,9◦ .
oeil b) L’arc secondaire sera donc au-dessus de l’arc primaire car
α ≈ 50◦ .
On travaille sur la figure ABCFG dont la somme des angles
Cependant l’ordre des couleurs sera inversé car
vaut 3π :
Dm (bleu) = 128,4◦ et Dm (rouge) = 129,6◦ donc Dm (rouge) >
 + CFG
3π = BCF  + FGA
 + GAB
 + ABC
 Dm (bleu) soit cette fois-ci α(bleu) > α(rouge).
Remarque : Entre les deux arcs, on a une zone avec un déficit de
3π = 2r + 2r + (r + (π − i)) + (π − D) + (r + (π − i)) lumière. On appelle cette zone la bande sombre d’Alexandre,
On aurait pu aussi faire la somme des déviations en chaque en l’honneur d’Alexandre d’Aphrodisias qui le premier en a
point (attention aux signes !) donné une description.

28
Miroirs sphériques CHAPITRE 2

Plan
Thèmes abordés dans les exercices
Les méthodes à retenir 29
• construction de rayons lumineux
Énoncés des exercices 31
• formation d’une image
Du mal à démarrer ? 39
• grandissement
Corrigés des exercices 41
• foyers principaux et secondaires, distance focale

Points essentiels du cours


pour la résolution des exercices
• formules de conjugaison
• formules de grandissement
• rayons particuliers

Les méthodes à retenir


• Bien connaître les rayons particuliers :
1. un rayon passant par le centre du miroir n’est pas dévié,
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

2. un rayon arrivant parallèlement à l’axe optique passe par le foyer


image,
3. un rayon passant par le foyer objet ressort parallèlement à l’axe
optique,
Savoir construire une image 4. un rayon arrivant au sommet est réfléchi dans une direction sy-
métrique par rapport à l’axe optique.
• Tracer les rayons particuliers passant par un point de l’objet en de-
hors de l’axe optique, son image est l’intersection des rayons réflé-
chis et l’image est perpendiculaire à l’axe par application de l’apla-
nétisme.
➥ Exercices 2.1, 2.2, 2.3, 2.6, 2.7, 2.10, 2.11.

29
Chapitre 2 • Miroirs sphériques

1. Tracer le rayon parallèle au rayon incident passant par le centre.


2. Il n’est pas dévié et passe par un foyer image secondaire, intersec-
Construire un rayon avec les foyers tion du rayon passant par le centre et du plan focal image.
images secondaires
3. Le rayon émergent passe par le foyer image secondaire.
➥ Exercices 2.1, 2.2, 2.3, 2.6, 2.10.

1. Le rayon incident passe par un foyer objet secondaire, intersection


du rayon incident et du plan focal objet.
Construire un rayon avec les foyers 2. Le rayon passant par le foyer objet secondaire et le centre n’est pas
objets secondaires dévié et donne la direction du rayon émergent.
3. Tracer le rayon émergent parallèle au rayon précédent.
➥ Exercices 2.1, 2.2, 2.3, 2.6, 2.10.

• Bien connaître les différentes relations de conjugaison :


1. relation de Descartes avec origine au sommet :
1 1 2
+ =
SA  S A SC
2. relation avec origine au centre :
1 1 2
+ =
CA CA CS
Choisir une relation de conjugaison 3. relation de Newton avec origine au foyer :

F  A .FA = f f  = f 2

avec
SC
f = S F = S F = f  =
2
• Effectuer le choix en tenant compte des points privilégiés entre som-
met, centre et foyer.
➥ Exercices 2.2, 2.3, 2.4, 2.5, 2.6, 2.7, 2.8, 2.9, 2.10, 2.11.

Savoir retrouver les différentes expressions du grandissement :


A B S A
1. en fonction du sommet S : γ = =−
AB SA
 A B
FS F  A
Utiliser le grandissement 2. en fonction des foyers F et F : γ = = =
AB FA F S
A B CA
3. en fonction du centre C : γ = =
AB CA
➥ Exercices 2.3, 2.6, 2.7, 2.8, 2.11.

30
Énoncés des exercices

Énoncés des exercices


2.1 Constructions de rayons (d’après ICNA 2007)
Soit un miroir sphérique de sommet S et de centre C étudié dans les conditions de Gauss.
1. Sa représentation est la suivante :

C S

Est-il convexe ou concave ?


2. Où se trouve le foyer objet F ? le foyer image F  ?
3. Est-il convergent ou divergent ?
4. Tracer le rayon réfléchi dans la situation suivante :

C S

2.2 Étude d’un miroir (d’après ICNA 2007 Epreuve optionnelle)


Un miroir sphérique de centre C et de sommet S est plongé dans un milieu d’indice n.
1. Où se trouvent les foyers objet Fo et image Fi ?
2. Un objet réel A0 B0 est disposé à une distance S A0 = −5,0 m du miroir plongé dans l’air
(n = 1,00). Quelle doit être la distance focale f de ce miroir pour avoir une image droite et
réduite d’un facteur 3,0 ?
3. Où se trouve l’image de A0 B0 ?
4. Quelle est la nature de ce miroir ?
5. Où doit être placé un objet A1 B1 par rapport au sommet pour avoir une image renversée de
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

même taille que l’objet ?


6. Où se trouve l’image correspondante ?
7. Quelles doivent être les positions d’un objet AB et de son image A B pour que l’image soit
de même sens et de même dimension que l’objet ?

2.3 Étude de miroirs sphériques (d’après CCP 2007 MP)


Un miroir sphérique est une calotte sphérique réfléchissante sur l’une de ses faces. Le centre
de la sphère est noté C et le point d’intersection S de la calotte avec l’axe optique est appelé
sommet du miroir. Les miroirs sphériques étudiés seront utilisés dans l’approximation de Gauss.
1. Caractère convergent ou divergent d’un miroir sphérique :
a) Un miroir convexe est-il un système optique convergent ou divergent ?
b) Donner sa représentation simplifiée.

31
Chapitre 2 • Miroirs sphériques

c) En plaçant notre œil loin d’un miroir sphérique M , on constate que l’image de notre œil
est droite et réduite. Le miroir M est-il convergent ou divergent ?
2. Relations de conjugaison et de grandissement :
On cherche à déterminer la position de l’image A d’un point A situé sur l’axe optique.
a) Relation de conjugaison de Descartes :
On considère un rayon incident AI issu de A qui se réfléchit en I :

i I

i

α β α S
A C  H
A

i) Déterminer les relations liant les angles α, α et β aux grandeurs algébriques S A, S A ,


S C et HI dans l’approximation de Gauss.
ii) Exprimer la relation entre les angles α, α et β.
iii) En déduire la relation de conjugaison au sommet du miroir

1 1 k1
+ =
S A SA SC
où k1 est un facteur à déterminer.
iv) Donner les expressions des distances focales image f  = S F  et objet f = S F du
miroir sphérique en fonction de S C.

b) Relation de conjugaison de Newton :


On représente le miroir sphérique de centre C et de sommet S en dilatant l’échelle dans les
directions transverses :

A C S

i) Reproduire cette figure en indiquant les foyers principaux objet F et image F  puis
construire l’image A B d’un objet AB transverse.
ii) En considérant les propriétés des triangles semblables, établir la relation de conjugai-
son de Newton
FA.F  A = f. f 

32
Énoncés des exercices

c) Relation de conjugaison avec origine au centre :


i) En prenant le centre C comme origine, montrer que FA et F  A peuvent s’exprimer en
fonction de CA, CA et CS .
ii) De la relation de Newton, déduire la formule de conjugaison avec origine au centre
1 1 k2
+ =
CA CA CS
où k2 est un facteur à déterminer.
d) Grandissement :
Si AB a pour image A B , le grandissement transversal est défini par le rapport algébrique
A B
γ= . Donner son expression en fonction de :
AB
i) S A et S A ,
ii) FA, FA et FS ,
iii) CA et CA .
3. Correspondance objet-image pour des miroirs concave et convexe :
a) Construire l’image A B à l’aide de deux rayons issus du point B pour les miroirs suivants :

B B

C S S C
A A

b) On définit le rayon de courbure d’un miroir Mi par Ri = S iCi . Déterminer la position de


l’image S 3 A d’un objet AB situé au milieu de F3 S 3 par un miroir concave M3 de rayon de
courbure R3 = 20 cm et en déduire le grandissement transversal de l’objet.
c) Pour un miroir convexe M4 de rayon de courbure R4 = 40 cm et pour un objet AB situé
après le sommet S 4 avec S 4 A = 50 cm. Déterminer C4 A et en déduire le grandissement
transversal de l’objet.

2.4 Étude d’un miroir sphérique pour télescope (d’après X-ENS PSI 2007)
1. En optique géométrique, qu’appelle-t-on approximation de Gauss ? Préciser les consé-
quences de cette approximation.
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

On considère un miroir sphérique de rayon R, de centre C, de sommet S et de diamètre


d’ouverture D représenté sur la figure ci-dessous :
x

z
D
A C A  S

33
Chapitre 2 • Miroirs sphériques

On le modélise pour le reste du problème par le schéma suivant :


x

z D

A C A S

Dans les conditions de Gauss, on rappelle que la relation de conjugaison reliant la position
d’un point objet A sur l’axe à celle de son image A’ est donnée par :
1 1 2
+ =
S A S A S C
2. Définir et donner la position des foyers objet F et image F’ de ce miroir sphérique. On
appellera distance focale la quantité f = S F. Exprimer f en fonction de R.
3. Si on s’intéresse à des étoiles considérées comme des objets lumineux ponctuels situés à
l’infini, comment est le faisceau de rayons lumineux issu de l’étoile ?
4. Soient deux étoiles A et B. On suppose l’étoile A sur l’axe optique (Oz), l’étoile B étant
située au dessus, dans une direction faisant un angle α avec Oz.
a) Donner la position de leurs images respectives A’ et B’. Calculer A B en fonction de R
et α.
b) On place dans le plan où se forment les images A’ et B’ une caméra numérique composée
d’une matrice rectangulaire de détecteurs élémentaires, appelés pixels, de forme carrée, de
côté h = 9,00 μm. Chacun de ces pixels mesure l’intensité lumineuse qu’il reçoit et transmet
l’information correspondante séparément.
Quelle est la condition sur α pour que la caméra distingue les deux étoiles A et B ? On
donnera l’expression d’un angle minimum αmin dont on calculera la valeur numérique en
secondes d’arc sachant que R = 30,0 m.

2.5 Miroir de veilleuse (d’après CAPES 2007)


Une veilleuse pour lire dans le train sans déranger ses voisins est composée d’une ampoule
située entre un miroir sphérique et une lentille convergente. Un dispositif muni d’un pas de vis
permet le déplacement de cette lentille de façon à modifier l’angle du faisceau sortant de la
veilleuse.
Le miroir de la veilleuse est un miroir sphérique concave de sommet S 1 et de rayon de courbure
R1 = S 1C1 = 5,0 cm tel que représenté sur le schéma ci-dessous. L’ampoule halogène sera
supposée ponctuelle en A sur l’axe optique. Son image est en A1 .
+

S1
C1

34
Énoncés des exercices

1. Rappeler la formule de conjugaison avec origine en S 1 pour les deux points A et A1 .


2. Où devrait-on placer l’ampoule si on voulait un faisceau réfléchi parallèle ?
3. Où devrait-on placer l’ampoule si on voulait obtenir l’image de l’ampoule halogène sur un
écran situé à une distance de 1,0 m de l’ampoule ?
4. En fait l’ampoule est placée en C1 .
a) Où se trouve alors A1 ?
b) Quel est l’intérêt d’un tel montage ?
5. L’ouverture du miroir est d = 4,0 cm.
a) Rappeler les conditions de Gauss.
d
b) Si les conditions de Gauss sont vérifiées, qu’est-ce que cela impose sur le rapport ?
R1
Cette dernière relation est-elle vraie dans le cas de la veilleuse ?

2.6 Étude d’un télescope Cassegrain (d’après TPE 1995)


Soit un miroir convexe de sommet S , de centre C, utilisé dans l’approximation de Gauss, de
rayon R = |S C| représenté sur la figure ci- dessous :

A A C
S
x

1. a) Expliquer ce qu’est l’approximation de Gauss.


b) Rappeler la formule de conjugaison du miroir avec origine au sommet reliant la position
d’un point objet A de l’axe (S x) à son image A . On posera x = S A et x = S A . Placer les
foyers. Calculer la vergence. En quelle unité exprime-t-on la vergence ?
c) Soit un objet à l’infini, centré sur l’axe du miroir, vu sous un angle α. Déterminer son
image à travers le miroir en indiquant sa position, sa taille et la nature de l’image. La
construire. On donne α = 2,00 secondes d’arc et R = R2 = 4,465 m. Déterminer la taille de
l’image.
2. On associe 2 miroirs : l’un, M1 , concave, de sommet S 1 , de rayon R1 et l’autre, M2 , convexe
de sommet S 2 , de rayon R2 . On donne R1 = 19,972 m, d = S 2 S 1 = 8,184 m. L’ensemble
constitue l’objectif du télescope du Pic du Midi, monté en Cassegrain comme on l’a repré-
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

senté sur la figure suivante (les échelles ne sont pas respectées) :


M1

M2

x
S2 S1

35
Chapitre 2 • Miroirs sphériques

a) Soit un objet lumineux, ponctuel, à l’infini sur l’axe ; déterminer son image après réflexion
des rayons lumineux sur M1 puis sur M2 . Le foyer image F  du télescope total est-il réel ou
virtuel ?
b) Soit un objet lumineux, étendu, à l’infini, de diamètre apparent α. Déterminer son image
comme à la question 1.c). Application numérique : α = 2,00 secondes d’arc.
c) En admettant que le système des deux miroirs est équivalent à une lentille mince, détermi-
ner la position du centre de cette lentille et sa distance focale image. On pourra utiliser une
construction géométrique simple.

2.7 Caractéristiques d’un miroir


Un miroir sphérique donne d’un objet réel situé à 30 cm de son sommet une image renversée et
agrandie d’un facteur 2,0. Déterminer, par le calcul et par une construction géométrique qu’on
expliquera, les caractéristiques du miroir et de l’image.

2.8 Jouer avec une petite cuillère


1. Comment faut-il regarder une cuillère pour se voir droit quel que soit l’endroit où on se
place ? On justifiera la réponse.
2. Dans ces conditions, une personne dont le visage mesure 20 cm de haut voit une image
de 1,9 cm lorsqu’elle tient la cuillère à 20 cm d’elle. Déterminer les caractéristiques de la
cuillère en tant que miroir.
3. La personne retourne la cuillère en la maintenant à 20 cm d’elle. Décrire ce qu’elle voit et
déterminer les caractéristiques de l’image.

2.9 Étude des aberrations du miroir d’une veilleuse (d’après CAPES 2007)
Ce problème fait suite à l’exercice 2.5.
Au vu des résultats de l’exercice 2.5, on veut étudier les aberrations du miroir. Pour cela, on s’in-
d
téresse à un rayon arrivant parallèlement à l’axe du miroir, en I, à une distance h = = 2,0 cm
2
de l’axe. Le rayon réfléchi croise l’axe optique en B, a priori différent de F1 . T est sur ce rayon
réfléchi à la verticale de F1 . On représente ci-après le schéma du miroir (échelle non respectée
pour une meilleure commodité de lecture) :

K
h C1
S1

H B F1

1. Montrer que :
R1
BC1 =   2
h
2 1−
R1
36
Énoncés des exercices

2. Déterminer en fonction de h et de R1 l’aberration longitudinale de sphéricité BF1 . Faire


l’application numérique.
3. Calculer numériquement l’aberration transversale de sphéricité T F1 .
4. Conclure quant aux aberrations de sphéricité du miroir.
5. Doit-on étudier les aberrations chromatiques pour un miroir ? Justifier.

2.10 Étude d’un télescope (d’après X-ENS PSI 2007)


Cet exercice fait suite à l’étude effectuée dans l’exercice 2.4.
Dans cette partie, on étudie les caractéristiques optiques d’un télescope constitué de deux miroirs
sphériques : le premier, M1 , concave de sommet S 1 , de rayon R1 = R = 30, 0 m et le second,
M2 , convexe de sommet S 2 , de rayon R2 = 5,00 m disposés comme suit :
x
M1

M2

D2 D1
S2 S1 D
z

La lumière provenant de la gauche du schéma, un rayon lumineux incident se réfléchit sur M1


puis sur M2 et traverse le miroir M1 par un trou de diamètre D = 0,900 m percé en son centre.
On observe sur une caméra centrée sur l’axe Oz placée à droite de M1 les images des objets
lumineux étudiés.
On donne les diamètres d’ouverture des miroirs : D1 = 8,00 m et D2 = 1,00 m. S 1 et S 2 sont
tels que S 2 S 1 = d = 12,8 m.
On s’intéresse aux images formées par le télescope des deux étoiles A et B de la question 1.d.
1. a) Soit A1 l’image de A par M1 et A2 l’image de A1 par M2 . Calculer S 2 A2 et faire l’applica-
tion numérique.
b) On appelle encombrement d’un système optique la longueur totale du système suivant
l’axe optique, à partir de l’entrée du système jusqu’au plan dans lequel on observe les images.
Comparer l’encombrement du télescope avec celui du miroir de l’exercice 2.4. Conclure.
2. a) Faire une construction soignée et détaillée des images B1 et B2 de l’étoile B par les miroirs
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

successifs. On fera bien apparaître sur la figure la méthode utilisée.


b) Exprimer A1 B1 puis A2 B2 en fonction de α (on pourra mettre A2 B2 sous la forme d’un
facteur numérique multiplié par l’angle α défini à la question 4 de l’exercice 2.4.
c) On place la même caméra que celle définie à la question 4 de l’exercice 2.4, telle que sa
surface active soit perpendiculaire à l’axe optique et passe par A2 . Quel est l’angle minimum
αmin au-delà duquel la caméra sépare les images de A et B ? Calculer αmin en secondes d’arc
et comparer avec αmin . Conclure.
3. La puissance surfacique transportée par le faisceau de lumière issu de chaque étoile et me-
suré au niveau des miroirs est la puissance par unité de surface tranverse à la direction de
propagation. On la note I0 .
Calculer la puissance totale P0 (A) arrivant sur le miroir de la question 4 de l’exercice 2.4 en
supposant qu’il a le même diamètre que le miroir M1 et en négligeant l’étendue de la caméra.

37
Chapitre 2 • Miroirs sphériques

Calculer la puissance totale PT (A) issue de A arrivant sur le miroir M2 du télescope. Donner
PT (A)
la valeur numérique de . Conclure.
P0 (A)

2.11 Un petit tour aux arènes de Nîmes


On s’intéresse à une paire de lunettes de soleil dont les verres sont des portions de calotte
sphérique de rayon R et recouverts sur leur face extérieure d’une couche réfléchissante. Ces
verres sont assimilés à des miroirs convexes de sommet S , de centre C et de foyer F.
1. On observe un objet réel A sur l’axe optique. Montrer que l’image A est virtuelle et située
entre le sommet S et le foyer F du miroir. Est-elle réduite ou agrandie, droite ou inversée ?
On justifiera les affirmations données.
2. On s’intéresse à un miroir de rayon de courbure R (verre de lunette teintée) et à un observateur
situé à environ 29 cm du miroir sur l’axe optique. À cette distance, l’observateur place son
apparail photo et prend une photographie du verre de lunette. On photographie également
l’image du paysage qui s’y réfléchit : ici une vue des arènes de Nîmes.

On considère d’abord que l’image du paysage se forme dans le même plan que celui du mi-
roir. On veut déterminer le rayon de courbure du miroir convexe associé. Sachant que l’appa-
reil photo et le verre de lunette ont une hauteur réelle de 5,0 cm, en déduire le grandissement
γ du miroir dans cette configuration. Estimer alors le rayon de courbure R du verre.
3. En réalité, l’image ne se forme pas dans le plan du miroir. Si l’objet est assez loin, où va
t-elle se former ? En déduire alors l’erreur relative qu’on commet sur la mesure de la taille
de l’image en considérant qu’elle se situe dans le plan du miroir. Commenter le résultat.
4. On désire estimer la hauteur des arènes de Nîmes grâce à cette photographie. La distance aux
arènes (de forme elliptique) est pour le point le plus proche de 70 m. Le côté le plus à droite
des arènes est situé à 100 m. Estimer alors en deux points la hauteur des arènes de Nîmes.
Conclure quant à la validité de cette méthode sachant que la hauteur totale de l’amphithéâtre
est d’environ 21,3 m, du socle extérieur au niveau du couronnement de l’attique.
5. Est-on dans les conditions de Gauss pour l’observation des arènes ? On pourra aussi discuter
de l’application des formules de conjugaison pour ce type de miroir.
6. Dans les conditions d’observation estimer le champ angulaire de vision du miroir (vertical
et horizontal). Le comparer à celui d’un miroir plan de même dimension. Commenter le
résultat. On admettra que l’appareil photo est sur l’axe optique.

38
Du mal à démarrer ?

Du mal à démarrer ?

2.1 Revoir 2.6 1) c) Dans quel plan se situe l’image d’un objet à l’infini ?
Tracer alors un seul rayon particulier pour trouver l’image par
1) la définition de convexe et concave,
le miroir.
2) la définition des foyers,
2) a) Écrire la suite des images données par chacun des miroirs.
3) la notion de convergent et divergent, La relation de conjugaison à appliquer s’en déduit immédiate-
4) la construction d’un rayon quelconque en utilisant les foyers ment.
secondaires. b) Utiliser le résultat de la question 1.c) et la formule du gran-
dissement asociée au miroir M2 .
2.2 1) Appliquer la définition des foyers à la formule de
c) Graphiquement, pour une lentille, le rayon incident et le
conjugaison avec origine au centre ou au sommet.
rayon émergent se rencontre dans le plan de la lentille (per-
2) Pour une méthode analytique, appliquer la formule de pendiculaire à l’axe optique et passant par son centre). En tra-
conjugaison avec origine au sommet et l’expression du gran- çant le devenir d’un rayon parallèle à l’axe optique, on obtient
dissement avec le sommet. Pour une méthode graphique, uti- O et F  en même temps.
liser le rayon ressortant parallèlement à l’axe optique avec le
grandissement souhaité. 2.7 Pour la méthode graphique, construire le rayon ressor-
tant parallèlement à l’axe optique et celui arrivant parallèle-
4) Utiliser les définitions liées à la convexité et à la convergence. ment à l’axe en tenant compte des informations relatives au
2.3 1) Utiliser les définitions de convergence et de concavité caractère renversé et à la taille de l’image.
ainsi que les méthodes pratiques de caractérisation d’un miroir. Pour la méthode analytique, écrire la relation de conjugaison
et le grandissement avec origine au sommet pour en déduire le
2) Pour établir les relations de conjugaison de Descartes, écrire
que la somme des angles d’un triangle est π, utiliser la troisième rayon du miroir.
loi de Descartes sur la réflexion et appliquer l’approximation de 2.8 1) Pour les deux types de miroir, établir les correspon-
Gauss permettant d’identifier les angles à leur tangente et de dances objet - image en fonction de la position de l’objet par
considérer que H et S sont quasi-confondus. rapport au miroir.
Pour montrer la relation de conjugaison de Newton, utiliser le 2) Traduire les informations de l’énoncé en termes de posi-
théorème de Thalès avec les rayons passant par les foyers ou ex- tion de l’objet et de grandissement puis utiliser la formule de
primer de deux manières la tangente de l’angle entre les rayons conjugaison et l’expression du grandissement avec origine au
passant par les foyers et l’axe optique. sommet pour déterminer le rayon du miroir constitué par la
Pour la relation avec origine au centre, écrire des relations de cuillère.
Chasles permettant d’introduire le centre dans la formule de 3) Appliquer la formule de conjugaison pour obtenir la position
Newton avant de diviser par CA · CA · CS. d’une image.
3) Pour les constructions graphiques, tracer les rayons particu-
liers et trouver l’intersection des rayons réfléchis. 2.9 1) Utiliser le point K de l’énoncé qui est le milieu de IC1 .
Travailler dans les triangles IHC1 et BKC1 .
Pour les méthodes analytiques, combiner l’expression du gran-
dissement et les formules de conjugaison avec origine au som- 3) Utiliser le théorème de Thalès.
met par exemple.
2.10 1) a) Écrire la suite des images données par chacun des
2.4 4) a) Dans quel plan se situe l’image d’un objet à l’infini ? miroirs. La relation de conjugaison à appliquer s’en déduit im-
Tracer alors un seul rayon particulier pour trouver l’image par médiatement.
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

le miroir.
2) b) Tracer d’abord l’image intermédiaire B1 par M1 qui sert
b) Un degré est égal à 60 minutes soit 3600 secondes d’arc. d’objet pour M2 .

2.5 3) Écrire la relation de conjugaison avec origine au som- c) Utiliser le théorème de Thalès
met et trouver une équation du second degré en x = S1 A 3) Le faisceau parallèle à l’axe optique intercepte un disque sur
connaissant e = AA1 . le miroir mais il faut aussi tenir compte du trou dans M1 , du
5) b) Dans les conditions de Gauss, on peut linéariser les fonc- faisceau arrêté par M2 et des rayons perdus après réflexion sur
tions trigonométriques. M1 qui ne rencontrent pas M2 .

39
Chapitre 2 • Miroirs sphériques

2.11 1) Poser x = SA et étudier la fonction f(x) = SA et γ(x) 4) Pour un SA donné, calculer SA puis en déduire γ et donc la
sachant que x varie sur une plage restreinte si l’objet est réel. hauteur réelle des arènes.
2) Calculer la taille réelle de l’image en tenant compte du fac- 5) Sur des angles typiques arrivant sur le miroir, calculer la tan-
teur d’échelle lié à la photo. À partir du grandissement, en dé- gente et regarder l’erreur commise en linéarisant.
duire R par les formules de conjugaison.
6) Le champ d’un miroir est la portion de l’espace objet délimité
3) Soit un deux objets de même taille situés à une distance d1 de par le cône de sommet O image de O (oeil de l’observateur) par
l’oeil. On recule le second objet en l’amenant à 2d1 . Comment le miroir et s’appuyant sur les bords du miroir.
apparaît le second objet proportionnellement au premier ? Gé-
néraliser à un cas quelconque.

40
Corrigés des exercices

2.1 1
optique avec un grandissement + intercepte l’axe optique au
3
1. Dans le sens de la lumière, le centre est avant le sommet donc foyer.
le miroir est concave. Analytiquement le grandissement donne S A = −γS A0 qu’on
2. Les foyers sont les conjugués d’un point de l’axe optique si- reporte dans la formule de conjugaison avec origine au sommet
tué à l’infini. La formule de conjugaison avec origine au som- 1 1 2
+ = . On en déduit
1 1 2 S A S A0 SC
met donne + = donc le foyer image est Fi = A
SA  SA SC 2γ
SC SC = S A0 = 5,0 m
pour A à l’infini donc S Fi = et le foyer objet est Fo = A γ−1
2
SC ainsi que
pour A à l’infini donc S Fo = . On note que les foyers SC
2 SF = = 2,5 m
image et objet sont confondus et situés au milieu de [S C]. 2
3. S F  < 0 donc le miroir est divergent. 3. Par la relation de la question précédente
4. On trace le rayon parallèle au rayon incident passant par F, S A = −γS A0 = 1,7 m
ce rayon revient parallèle à l’axe optique et son intersection
avec le plan focal est un foyer secondaire par lequel passe le 4. Le centre du miroir se trouve derrière le miroir : ce dernier
rayon réfléchi. est donc convexe et divergent puisque S C > 0.
5. Par la même étude avec γ = −1,0, on obtient
S A = S A1
En appliquant la formule de conjugaison avec origine au som-
met, on en déduit S A1 = S C soit A1 = C.
On peut remarquer qu’il est également possible d’obtenir ce ré-
sultat en appliquant la relation de la question 2 pour la valeur
C F = F S proposée du grandissement.
6. Par la relation de conjugaison, on obtient S A = S C, ce qui
implique que A = C.
7. Un grandissement γ = 1,0 implique S A1 = −S A0. Cela im-
1 1
plique que + = 0. En reportant dans la formule de
S A1 S A0
conjugaison avec origine au sommet, on en déduit que S C tend
On peut vérifier que le rayon passant par le centre (on rappelle vers l’infini, autrement dit que le miroir a un rayon infini ou
qu’il n’est pas dévié) passe aussi par le foyer secondaire déter- encore qu’il est plan.
miné précédemment.

2.2 2.3
1. Les foyers sont les conjugués d’un point de l’axe optique si- 1. a) Un miroir convexe est un miroir divergent.
tué à l’infini. La formule de conjugaison avec origine au som- b) Représentation d’un miroir convexe :
1 1 2
met donne + = donc le foyer image est Fi = A
SA  SA SC
SC
pour A à l’infini donc S Fi = et le foyer objet est Fo = A
2
SC S F C
pour A à l’infini donc S Fo = . On note que les foyers
2
image et objet sont confondus et situés au milieu de [S C].
2. Graphiquement on place l’objet A0 B0 à 5,0 m en amont du
miroir, le rayon passant par B0 qui ressort parallèlement à l’axe

41
Chapitre 2 • Miroirs sphériques

2γ On obtient la position du foyer image F  = A pour A à l’infini


Analytiquement on a S C = S A à partir de la formule de
γ−1 (respectivement du foyer objet F = A pour A à l’infini) soit
conjugaison et de l’expression du grandissement avec origine
avec la relation de conjugaison établie à la question précédente
en S . Or S A < 0 et 0 < γ < 1, ce qui confirme le résultat
obtenu : S C > 0 et le miroir est convexe. SC
S F = = SF
c) Pour obtenir une image droite et réduite d’un objet à l’infini 2
(ce qui est le cas si on plaçe son œil loin), on doit prendre un
miroir convexe ou divergent comme le prouve la construction b) En exprimant tan α dans ABF et FS I puis tan α dans A B F 
suivante : et F  S I  , on obtient

B B I
B α
A F = F α S
 
A AF=F A
B J

2. a) Dans l’approximation de Gauss, on peut écrire tan α ≈ α,


tan α ≈ α et tan β ≈ β. AB SJ A B
tan α = = =
FA FS FS
et
i I AB SI A B
tan α = = =
F S F S F  A
i
A B FS F  A
On en déduit = = soit
α β α S AB FA F S
A C A H
FA.F  A = f f 

c) Par application de la relation de Chasles, on a

CS
FA = FC + CA = − + CA
2
HI
Par ailleurs tan α = et dans le cadre de l’approximation de SC
AH car f = f  = .
Gauss S ≈ H. 2
HI De même, on a
Finalement α = − . CS
SA F  A = −+ CA
2
HI HI
De même, on a α = − et β = −
. En reportant dans la formule de conjugaison de Newton,
S A SC ⎛ ⎞⎛ ⎞ 2
⎜⎜ CS ⎟⎟⎟ ⎜⎜⎜  CS ⎟⎟⎟ CS
On écrit que la somme des angles dans un triangle est π dans on a ⎜⎜⎝CA − ⎟⎠ ⎜⎝CA − ⎟⎠ = soit en développant
2 2 4
ACI soit α + i + (π − β) = π ou encore i = −α + β
CS    CA · CA · CS
De même, dans ACI soit β + i + (π − α ) = π ou i = α − β. CACA = CA + CA et en divisant par ,
2 2
La troisième loi de Snell-Descartes pour la réflexion fournit on obtient
1 1 2
i = i dont on déduit avec les relations précédentes + =
CA CA CS
α + α = 2β d) On a déjà obtenu certaines expressions du grandissement en
établissant la relation de Newton
ou FS F  A
1 1 2 γ= =
+ = FA F S
S A SA SC
42
Corrigés des exercices

B b) La formule de conjugaison de Descartes donne


1 1 2 S 3 F3 S 3C 3
+ = avec S 3 A = = et
S S 3 A S 3 A S 3 C 3 2 4
A S 3C3 = −R3 < 0 donc
A
B 1 2 4
= −
S 3 A S 3C 3 S 3C 3
et
S 3C 3
En exprimant la tangente des angles d’incidence et de réflexion S 3 A = − = 10 cm
2
au sommet S pour le rayon issu de B et passant en B après
S 3 A
réflexion et en utilisant le fait que ces angles sont égaux par Pour le grandissement γ = − = 2,0.
la troisième loi de Snell-Descartes relative à la réflexion, on a S 3A
A B AB S A c) La formule de conjugaison de Descartes donne
= dont on déduit γ = − . 1 1 2
A S SA SA + = avec S 4C4 = R4 > 0 donc
S 4A  S 4 A S 4C4

B 1 2 1 2S 4 A − S 4C4
= − =
S4 A S 4C 4 S 4A S 4C 4 S 4 A
C A et
A S 4C4 .S 4 A
S 4 A = = 33 cm
B 2S 4 A − S 4C4
On en déduit C4 A = C4 S 4 + S 4 A = −7,0 cm.
S 4 A
Pour le grandissement γ = − = −0,67.
En exprimant de deux manières la tangente de l’angle entre le S 4A
A B AB 2.4
rayon passant par C issu de B, on a = dont on déduit
CA CA 1. Dans les conditions de Gauss, les rayons incidents sont
CA peu inclinés par rapport à l’axe optique et proches de celui-
γ= .
CA ci. On parle de rayons paraxiaux. Cela induit pour les sy-
3. a) Les constructions sont les suivantes en utilisant les rayons tèmes concernés un stigmatisme et un aplanétisme approchés.
issus de l’infini passant par le foyer image et ceux passant par Dans ces conditions, on peut linéariser les fonctions trigono-
le foyer objet qui repartent à l’infini : métriques sur les angles : alors l’angle d’incidence α  1 et on
a sin(α) ≈ α, cos(α) ≈ 1 et tan(α) ≈ α (attention ces relations
sont valables pour α en radians !).
2. Le foyer objet F est le point de l’axe optique qui a pour image
B à travers le système un point à l’infini sur l’axe optique. Le
B foyer image F’ est l’image sur l’axe optique d’un point à l’in-
  fini sur l’axe optique. On a ainsi :
C F = FA A
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

M M
F −→ A∞ et A∞ −→ F 

Alors en appliquant la relation de conjugaison, on trouve en


posant S C = −R avec R > 0 (on a ici orienté positivement les
longueurs dans le sens de la lumière incidente) :
1 1 1 1 2 2
+ = = = =−
SF S A∞ SF f SC R
B
B soit
R
A AF = F  f =−
2
SC
On trouve S F = S F  = . Ainsi F et F’ sont confondus et
2
situés au milieu du segment [S C].

43
Chapitre 2 • Miroirs sphériques

3. Pour une étoile à l’infini sur l’axe optique, les rayons sont pa- D’où l’expression de αmin :
rallèles à l’axe optique. Pour une étoile à l’infini en dehors de
2h
l’axe optique, les rayons sont parallèles entre eux mais inclinés αmin = ≈ 6,00.10−7 rad soit 0,12 d arc.
par rapport à l’axe optique. R
π
4. a) Le point A’ est au foyer image F’ d’après les remarques puisque rad = 1,00◦ = 3600 , ce qui implique 1,0 rad soit
précédentes. Quant au point B’, par aplanétisme, il se situe dans 180
5
2,06.10 secondes d’arc.
le plan focal image (plan perpendiculaire passant par F’) du mi-
roir. Pour le trouver, on peut tracer le rayon incident passant
par C et incliné d’un angle α qui ressort à l’identique du sys- 2.5
M1
tème (mais en sens inverse). L’intersection de ce rayon avec le 1. On a A −→ A1 d’où :
plan focal image donne le point B’ recherché. On aurait aussi
pu tracer d’autres rayons particuliers inclinés d’un angle α (ce- 1
+
1
=
2
lui passant par S qui ressort symétrique ou celui passant par F S 1A S 1 A1 S 1C 1
qui ressort parallèle à l’axe optique). Par stigmatisme approché,
deux rayons suffisent mais il est souvent pratique d’en tracer un 2. Pour obtenir un faisceau parallèle, on place A au foyer objet
troisième pour vérifier sa construction. On a le tracé suivant sa- du miroir soit en F1 , milieu de [S 1C1 ]. En effet, si S 1 A1 = ∞,
chant que F = F’ est au milieu du segment [S C] : la relation précédente donne :

1 2 S 1C1
= =⇒ S 1 A =
S 1A S 1C 1 2

3. Le sens positif algébrique a été choisi par l’énoncé de gauche


S à droite. On garde cette convention. Si l’image A1 est à 1,00 m
α A = F  z de l’ampoule A (et se forme à droite de A pour qu’on puisse
C mettre un écran qui ne coupe pas les rayons entre l’ampoule et
le miroir) alors AA1 = e = 1,00 m. On pose x = S 1 A > 0 alors
B S 1 A1 = S 1 A + AA1 = (x + e).
+
e
x
En prenant le rayon passant par S et incliné de α, on voit que :
R1

S1
C1 A A1

S
A α
α En appliquant la relation de conjugaison avec origine au som-
A B met, il vient avec S 1C1 = R1 :
B 1 1 2
f + =
S 1 A1 S 1A S 1C 1
soit
R
d’où A B = f. tan(α) = f.α = − α. 1
+
1
=
2
=⇒ 2x2 + 2(e − R1 )x − eR1 = 0
2
x x + e R1
b) Pour que la caméra distingue A et B, il faut que chacun des
deux se forment sur un pixel différent. La condition limite étant d’où deux solutions a priori possibles :
donc prise si A B = h (notons que c’est un critère général car 
si les deux images sont de part et d’autre de la limite entre deux R1 − e ± e2 + R21
pixels, on aura séparation mais ce sont des situations particu- x=
2
lières). On a donc :
soit numériquement :
R 2h
A B  h =⇒ α  h =⇒ α  x ≈ 2,6 cm ou x ≈ −97,6 cm
2 R
44
Corrigés des exercices

La dernière solution négative n’est pas physique car on ne pour- Dans ces conditions, on peut linéariser les fonctions trigonomé-
rait avoir réflexion (l’ampoule serait derrière le miroir) d’où : triques sur les angles : alors l’angle d’incidence vérifie α  1
et on a sin(α) ≈ α, cos(α) ≈ 1 et tan(α) ≈ α (attention ces
S 1 A = 2,6 cm relations sont valables pour α en radians !).
4. a) Si A est en C1 alors S 1 A = S 1C1 et la relation de conju- b) La relation de conjugaison avec origine en S est la suivante
gaison conduit à : avec S C = +R > 0 (sens positif pris dans le sens de la lumière
incidente) :
S 1 A1 = S 1C1 soit A1 = C1
1 1 2 1 1 2
b) L’intérêt du dispositif est que les rayons qui partaient en + = =⇒ + =
SA S A SC x x R
sens opposé au voyageur (environ la moitié) sont rabattus vers
le voyageur ce qui permet d’accroître la luminosité en récupé- Le foyer objet F est le point de l’axe optique qui a pour image à
rant les rayons habituellement perdus qui sont absorbés par les travers le système un point à l’infini sur l’axe optique. Le foyer
parois. C’est le principe utilisé dans une lampe Quartz Iode par image F  est l’image (sur l’axe optique) d’un point à l’infini sur
exemple. l’axe optique. On a ainsi :
5. a) Dans les conditions de Gauss, les rayons incidents sont
M M
peu inclinés par rapport à l’axe optique et proches de celui- F −→ A∞ et A∞ −→ F 
ci. On parle de rayons paraxiaux. Cela induit pour les sy-
tèmes concernés un stigmatisme et un aplanétisme approchés. Alors en appliquant la relation de conjugaison, on trouve :
Dans ces conditions, on peut linéariser les fonctions trigonomé-
triques sur les angles : l’angle d’incidence vérifie α  1 et on 1
+
1
=
1
=
2
a sin(α) ≈ α, cos(α) ≈ 1 et tan(α) ≈ α (attention ces relations SF S A∞ SF R
sont valables pour α en radians !).
R
b) Si on prend un rayon traditionnel qui passe par le centre et soit S F = . On peut noter qu’on trouve aussi
arrive sur le bord du miroir, il est incliné d’un angle α tel que : 2
SC
S F = S F = : ainsi F et F  sont confondus et situés au
d 2
tan(α) = milieu du segment [S C].
2R1
La vergence qui s’exprime en m−1 ou dioptries δ est définie par :
1 2
ν= = .
d SF R
2 C1 c) Soit un objet vu à l’infini sous un angle α, son image va
α
se situer dans le plan focal image i.e. le plan perpendiculaire
à l’axe optique passant par F  . On trace alors les rayons par-
R1 α
ticuliers inclinés d’un angle ± par rapport à l’axe optique et
2
dont le prolongement passe par C : les rayons émergents res-
sortent exactement en sens inverse. D’où la position de l’image
Alors dans les conditions de Gauss, α  1 soit :
à l’intersection du rayon émergent et du plan focal image :
d A∞
tan(α) ≈ α = 1
2R1
R
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

d 2
Ainsi le rapport doit être très petit devant 1 (au moins d’un α
R1 A
facteur 10). 2 F
d 4 α
Pour la veilleuse = = 0,4 qui n’est pas très petit de- B C
2R1 10 2
vant 1 donc les conditions de Gauss ne sont pas vérifiées pour
la veilleuse ce qui va conduire à des aberrations géométriques.

B∞
2.6
L’image est donc droite, virtuelle et de taille A B telle que (tri-
1. a) Dans les conditions de Gauss, les rayons incidents sont
angle rectangle FA C et FBC) :
peu inclinés par rapport à l’axe optique et proches de celui-
ci. On parle de rayons paraxiaux. Cela induit pour les sy- A B α R α
tèmes concernés un stigmatisme et un aplanétisme approchés. = FC. tan = . tan
2 2 2 2
45
Chapitre 2 • Miroirs sphériques

soit dans les conditions de Gauss : optique. Pour trouver E1 , on trace le rayon particulier parallèle
α R au rayon incident issu de E et passant par F1 , il ressort de M1
A B = R. tan ≈ α parallèle à l’axe optique et coupe le plan focal image de M1
2 2
en E1 .
A.N : α = 2,0 = 5.5.10−4 ◦
= 9,7.10−6 rad donc :
E
A B ≈ 22 μm
F1 S1
2. a) On a le système suivant puisque A est à l’infini sur l’axe
M1 M2
optique A∞ −→ A1 = F1 
−→ A2 = F . On applique la relation
1 1 2 E1
de conjugaison sur le second miroir + =
 
S 2 F1 S 2F S 2C2
d’où
S 2 F1 .S 2C2 Puis pour trouver E2 , on trace deux rayons particuliers du mi-
S 2 F = roir M2 : celui qui passe par C2 et E1 et n’est pas dévié et celui
2S 2 F1 − S 2C2 passant par E1 et F2 et qui ressort parallèle à l’axe optique. Au
R1 prolongement de leur intersection, on trouve E2 .
Or S 2 F1 = S 2 S 1 + S 1 F1 = d − et S 2C2 = −R2 d’où :
2
R1
R2 (− d) R2 (R1 − 2d)
S 2 F = 2 = C2 F2
2d − R1 + R2 2(2d − R1 + R2 )
soit
E1
S 2 F  ≈ 9,345 m
Ainsi le foyer F  est situé après le miroir M1 puisque
E2
S 1 F  = S 1 S 2 + S 2 F  = 1,161 m. Le foyer image F  du téles-
cope est donc réel.
b) Si l’objet EH est à l’infini, centré sur l’axe optique et vu Ici, en réalité, une ouverture est faite dans le miroir M1 pour
sous un angle α alors son image E1 H1 est située dans le plan laisser sortir le rayon émergent.
R1
focal image de M1 , centré sur l’axe optique et de taille α. Alors l’image totale s’obtient :
2 H2
Par contre, elle est renversée car le miroir est concave (cf. E
schéma). Cette image intermédiaire sert d’objet pour M2 qui en
donne une image finale E2 H2 située dans le plan focal image H1
du télescope total (plan perpendiculaire à l’axe optique passant F
par F  ). L’image finale est donc réelle. Pour trouver sa taille,
on applique la formule de grandissement relative à M2 pour un E1
point A à l’infini sur l’axe optique :
H E2
S 2 A2 S 2 F R2
γ2 = − =− = = 5,186
S 2 A1 S 2 F1 R1 − R2 − 2d
c) Une lentille convergente équivalente donnerait une image si-
tuée dans son plan focal image et de taille h = f  . tan(α) ≈ f  .α
R1 d’où :
car S 2 F1 = S 2 S 1 + S 1 F1 = d − = −1,802 m et
2 h R1
S 2 F  = 9,345 m. Ainsi l’image finale E2 H2 a pour taille h f = = γ2 ≈ 51,79 m
α 2
telle que :

E 2 H2 R1 f
γ2 = = soit E2 H2 = −γ2 α ≈ −0,50 mm
E 1 H1 2

L’image est de plus renversée puisque le grandissement de M2 α


est positif et l’image donnée par M1 était renversée.
h
On explicite le tracé pour le rayon issu de E (la figure étant to-
talement symétrique). Pour des soucis de clarté, la figure n’est
pas à l’échelle mais on a respecté l’ordre des points sur l’axe

46
Corrigés des exercices

2
Comme S 1 F  = 1,161 m, cette lentille serait située à une dis-
tance S 1 O = S 1 F  − OF  = −50,63 m derrière la position
de S 1 . On voit donc que l’encombrement serait sensiblement 1 B
augmenté (avec en plus la présence possible d’aberrations chro-
C
matiques). A S
A F
L’énoncé demande une construction graphique simple pour
tout déterminer. On peut se servir de la construction faite pour
un rayon incident arrivant parallèle à l’axe optique qui ressort
en passant par A2 = F  déterminée à la question 2.a). Pour B
une lentille mince, les rayons émergent et incident se coupent
dans le plan de la lentille, plan qui contient O. Il suffit ici
de tracer le prolongement du rayon émergent et de noter le La relation de conjugaison avec origine au sommet s’écrit
point d’intersection avec le rayon incident. Le centre O de la
lentille se situe à la verticale de ce point sur l’axe optique.
Le rayon émergent coupe l’axe optique en F  foyer image du 1 1 2
+ =
système total. La distance OF  est alors la distance focale de S A SA SC
la lentille.
On a effectué les constructions sur le schéma ci-dessous (non
S A
à l’échelle au vu des valeurs de la focale !). On trace le rayon et le grandissement γ = − = −2,0 d’après l’énoncé. En
réfléchi sur le miroir M1 qui semble converger vers F1 = F1 SA
puis pour tracer le rayon réfléchi sur M2 , on se sert du rayon reportant = 2S A = −60 cm issu de l’expression du gran-
S A
parallèle au rayon arrivant sur M2 et passant par C2 : ce rayon dissement dans la relation de conjugaison, on obtient
n’est pas dévié et il ressort en sens inverse. En faisant cela, on
imagine un faisceau de rayon parallèle entre eux arrivant sur
2
M2 (semblant provenir d’un point à l’infini) et qui ressortent 2S A S A 4S A
SC = =
de M2 en semblant passer par le même point K du plan focal S A + S A 2S A + S A
image de M2 . Ce point K est justement l’intersection du plan
focal image de M2 avec un rayon émergent particulier (ici le
rayon émergent passant par le centre). En reliant K et le point 4
soit S C = S A = −40 cm.
d’incidence du rayon initial, on obtient le rayon réfléchi sur M2 . 3
On a donc un miroir concave de rayon 40 cm et une image
réelle 60 cm devant le miroir.

2.8
K
1. Pour les miroirs convexes et les miroirs concaves, on peut
établir les positions et les caractéristiques des images en fonc-
O C 2 F2 F1 F tion de la position de l’objet, ce qu’on peut résumer par les
schémas suivants :
• miroir convexe :
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

2.7 A B C D
On trace le rayon (1) passant par B arrivant parallèlement à
l’axe optique et le rayon (2) ressortant parallèlement à l’axe réel virtuel virtuel virtuel objet
optique à une distance deux fois plus grande que le rayon (1)
de l’axe optique et de l’autre côté de ce dernier. Le rayon (2)
arrive sur le miroir en provenance de B en passant par le foyer F C
S F
objet, cette construction définit la position du foyer qui est au
milieu entre le sommet et le centre du miroir. Le rayon (1) passe réelle virtuelle virtuelle virtuelle
ce même foyer qui est aussi le foyer image après réflexion sur droite droite renversée renversée
le miroir. L’intersection des rayons (1) et (2) après réflexion image
agrandie réduite réduite agrandie
définit B image de B par le miroir. On a ainsi la position de
l’image. B’ A’ D’ C’

47
Chapitre 2 • Miroirs sphériques

• miroir concave : 
D’une part, on a i = HC 1 I (angles alternes internes) et d’autre
1 d’après la loi de Descartes sur la réflexion. Ainsi
part i = BIC
A B C D les deux angles à la base du triangle BC1 I sont égaux : BC1 I
R1
objet est isocèle en B et KB est la médiatrice de IC1 soit KC1 =
2
réel réel réel virtuel d’où :
KC1 R1
BC1 = =⇒ BC1 =
cos(i) 2 cos(i)
C F S De plus dans le triangle IHC1 , on a :
F   2
réelle réelle réelle virtuelle h h
sin(i) = =⇒ cos(i) = 1 −
renversée renversée droite droite image R1 R1
agrandie réduite réduite agrandie soit en égalant les deux expressions de cos(i) :
B’ A’ D’ C’ R1
BC1 =   2
h
Pour être sûr d’obtenir une image droite visible, il faut qu’elle 2 1−
soit virtuelle et si on veut que ce soit le cas quelle que soit la R1
position de l’objet réel (ici le visage), il est nécessaire d’utiliser R1
un miroir convexe donc de regarder le dos de la cuillère. 2. On a BF1 = BC1 + C1 F1 = BC1 − soit :
2
2. L’objet est tel que S A = −20 cm et le grandissement vaut R1 R1
BF1 =  −
A B 1,9 S A 2 2
γ= = = 9,5.10−2 . Or γ = − soit S A = −γS A 2 1−
h
AB 20 SA R21
qu’on reporte dans la relation de conjugaison avec origine
1 1 2 1−γ
au sommet + = = donc le rayon est L’application numérique donne BF1 = 0,23 cm.
SA  SA SC −γS A
2γS A 3. On utilise le théorème de Thalès dans les triangles IHB et
SC = = 4,2 cm. BF1 T , on a :
γ−1
3. On cherche maintenant l’image d’un objet tel que T F1 BF1 BF1
= =⇒ T F1 = −h
S A = −20 cm par un miroir concave de rayon S C = −4,2 cm. IH BH BH
Par la relation de conjugaison avec origine au sommet
1 1 2 Or BH = BC1 + C1 H = BC1 − R1 cos(i) et après calcul
+ = , on déduit 2h2 − R21
S A S A S C BH =  ou encore après simplification
2 R21 − h2
SC S A
S A = = −2,3 cm ⎛  ⎞
2S A − S C 2 ⎜⎜⎜ h2 ⎟⎟
⎜⎜⎝⎜1 − 1 − 2 ⎟⎟⎟⎠⎟ = 0,25 cm
hR
T F1 = 2 1
R1 − 2h2 R1
2.9
1. On a le schéma suivant : 4. Si on compare les valeurs numériques des aberrations à la
distance R1 caractéristique du miroir, on note un écart de 5 %.
Cet écart est faible mais pas du tout négligeable car il conduirait
I à une tâche image au lieu d’un point. Si on repère la position de
l’image par rapport à S 1 , on a alors comme image le point B,
i
K réellement, au lieu de F1 , en cas de stigmatisme, soit un écart :
i
h α C1 S 1 F1 − S 1 B F1 B 0,23
S1 i = ≈ ≈ 9%
F1 S 1 F1 S 1 F1 2,5
H B
Cet écart est bien gênant si on veut former une image mais ici
T ce n’est pas le cas et on peut se permettre d’être moins exigent.
5. Il n’y a pas d’aberrations chromatiques et c’est un avantage
des miroirs par rapport aux lentilles car les rayons sont réfléchis
dans l’air, milieu non dispersif ce qui empêche la décomposi-
tion de la lumière comme c’est le cas pour la réfraction dans le
La figure de l’énoncé suggère d’utiliser le point K. verre ou d’autres milieux dispersifs.

48
Corrigés des exercices

2.10
1. a) On a le système suivant puisque A est à l’infini sur l’axe
optique :
M1 M2
A∞ −→ A1 = F1 −→ A2 C 2 F2 F1 S 2 S1

On applique la relation de conjugaison sur le second miroir : B1

1 1 2
+ =
S 2 F1 S 2 A2 S 2C 2

Puis on trace l’image B2 de B1 par M2 en prenant deux rayons


S 2 F1 .S 2C2 particuliers : ici on choisit celui qui passe par B1 et C2 et qui
S 2 A2 =
2S 2 F1 − S 2C2 n’est pas dévié et celui qui passe par B1 et F2 et émerge de M2
parallèlement à l’axe optique. L’intersection du prolongement
Comme S 2C2 = −R2 et des rayons émergents donne le point B2 (cf premier schéma).
Sur le deuxième schéma, on présente une autre méthode pour le
R1 tracé du rayon émergent en procédant comme suit : on trace le
S 2 F1 = S 2 S 1 + S 1 F1 = d −
2 rayon parallèle à l’incident sur M2 et passant par F2 , ce rayon
ressort parallèle à l’axe optique et semble provenir d’un foyer
on aboutit à : secondaire image K. Le rayon émergent passe donc aussi par
ce foyer secondaire.
 R1 
−d + R2 R2 (R1 − 2d)
S 2 A2 = 2 =
2d − R1 + R2 2 (2d − R1 + R2 )
C2 S1 A2
soit numériquement S 2 A2 = 18,3 m. F2 F1 S 2
b) L’encombrement du télescope est donc la dis- B1
tance S 2 A2 = 18,3 m tandis que celle du miroir seul est
R
S F = = 15 m. L’encombrement a un peu augmenté en pas-
2
sant du miroir au télescope (d’environ 22 %).
B2
2. a) On procède toujours par étapes. Le rayon incident ren-
contrant d’abord M1 , on trace B1 l’image intermédiaire de la
même façon que dans l’exercice 2.4 à la question 4.a) en pre-
nant l’intersection du plan focal image passant par F1 = F1
avec un rayon particulier (ici celui parallèle à l’incident pas- K
C2 S1
sant par F1 qui ressort parallèle à l’axe optique coupant le plan F2
focal image de M1 en B1) sans se préoccuper du miroir M2 puis F1
on trace alors le rayon émergent de M1 et dont le prolongement
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

passe par B1 et qui se réfléchit ensuite sur M2 d’où le schéma


suivant :
On trouve A2 en utilisant l’aplanétisme : c’est le projeté ortho-
gonal de B2 sur l’axe optique.
En pratique, le rayon passe par le trou fait dans M1 mais ici ce
n’est pas le cas car on a exagéré les angles et les longueurs pour
C 2 F2 F1 S 2 S1 la lisibilité et la compréhension des schémas. Sur le schéma, on
a conservé cependant l’ordre des points particuliers sur l’axe
B1 optique. Notons que F2 F1 = 0,3 m en réalité.
b) D’après les réponses précédentes, on obtient

R1
A1 B1 = F1 B1 = −α = −15 α
2
49
Chapitre 2 • Miroirs sphériques

Pour trouver A2 B2, sachant que A2 est situé à l’intersec-


tion de l’axe optique et du plan perpendiculaire à l’axe
optique passant par B2, on utilise le théorème de Thalès
C 2 F1 F1 B1 D3
dans les triangles C2 B2 A2 et C2 B1 F1 : = soit
C 2 A2 A2 B2
C 2 A2 F1 D2
A2 B2 = F1 B1 avec C2 A2 = C2 S 2 + S 2 A2 = R2 + S 2 A2 .
C 2 F1
R2 (2d − R1 + 2R2 )
On en déduit C2 A2 = = 23,3 m et
2(2d − R1 + R2 )
R1
C 2 F1 = C 2 S 2 + S 2 S 1 + S 1 F1 = R2 + d − = 2,8 m d’où
2
α R1 R2 De plus, ici comme le trou percé dans M1 a un diamètre
A2 B2 = − = −125 α
2 (2d − R1 + R2 ) D < D2 , on n’en tient pas compte.
c) La condition est toujours A2 B2  h qui implique Si on prend le miroir M1 seul, on a donc :
2h(2d − R1 + R2 )
α ≈ 7,2.10−8 rad soit 0,015 d’arc. On a
R1 R2 D21
gagné un facteur 10 par rapport au miroir simple. On gagne P0 (A) = I0 π
4
donc largement en résolution.
Ainsi   2 ⎛ 2 ⎞
3. Seule une partie du faisceau qui arrive sur M1 converge ef- PT (A) D2 ⎜⎜⎜ R1 ⎟⎟
fectivement sur M2 comme on peut le voir en traçant les rayons = ⎜
⎝ − 1⎟⎟⎠ ≈ 0,71
P0 (A) D1 R1 − 2d
extrêmes qui convergent vers le foyer image F1 (on a repré-
senté en pointillés un rayon trop écarté et qui ne se réfléchit pas On perd légèrement en luminosité avec le télescope (environ
sur M2 ) : 29 %) mais la résolution est bien meilleure qu’avec un miroir
seul.

2.11
D3 1. Soit le schéma suivant :
F1 D2 S1
S2

A S A C

On calcule D3 , diamètre de la partie utile du faisceau arrivant


sur M1 , par le théorème de Thalès : La relation de conjugaison avec origine au sommet S est avec
R1 SC = R > 0 :
1 1 2 2
F1 S 1 2 R1 + = =
D3 = D2 = D2 = D2 SA SA  SC R
F1 S 2 R 1 R1 − 2d
−d R.S A
2 soit S A = . On pose x = S A  0 puisque l’objet
On trouve numériquement D3 = 6,82 m et donc D3 < D1 ce 2S A − R
Rx
qui correspond bien à la situation du schéma. est réel. Alors on étudie la fonction f (x) = qui a pour
2x − R
Le faisceau issu de A arrive parallèle à l’axe optique, il inter- dérivée :
R2
cepte alors sur le miroir un disque de diamètre environ égal à f  (x) = − <0
D3 (dans les conditions de Gauss, la calotte sphérique utile est (2x − R)2
quasiment un disque plan de diamètre D3 ) mais une partie de R
La fonction f (x) est strictement décroissante et lim f (x) =
cette luminosité est perdue pour l’image finale car les rayons x→−∞ 2
ne convergent pas sur M2 . Il faut cependant encore prendre en et f (0) = 0 d’où f (x)  0 et S A  0 ce qui prouve bien que A
compte un deuxième phénomène : à cause du miroir M2 , une est virtuelle et :
partie du faisceau incident est arrêté (rayons en hachurés sur le R
schéma) d’où il arrive sur M1 la puissance finale : 0  S A  d’où A entre S et F
2
⎛ 2 ⎞
D2 D2 D2 ⎜⎜ R1 ⎟⎟ S A R
PT (A) = I0 π 3 − I0 π 2 = I0 π 2 ⎜⎜⎝ − 1⎟⎟⎠ Le grandissement γ est donné par γ = − = .
4 4 4 R1 − 2d SA R − 2S A
50
Corrigés des exercices

R h1 = 1,2 cm (8 graduations sur la photo) et pour la façade la


On étudie pour x ∈] − ∞; 0] la fonction g(x) = stricte-
R − 2x plus à droite h2 = 0,8 cm (5 graduations sur la photo).
ment croissante et telle que lim g(x) = 0 et f (0) = 1. Ainsi le
x→−∞
grandissement est compris entre 0 et 1 : l’image est réduite. Le De plus, on a S A1 = −70 m dont on déduit les valeurs
grandissement étant toujours positif, l’image est droite. R.S A1
S A1 = ≈ 0,039 m. Comme S A2 = −100 m, on
2. On considère que les images par le verre de lunette se 2S A1 − R
forment dans le plan du verre. La hauteur réelle du verre est l, R.S A2
a S A2 = ≈ 0,039 m.
sa hauteur mesurée sur la photo est l0 . 2S A2 − R
L’appareil photo a une hauteur réelle h = 5,0 cm. L’image de On vérifie que l’image se forme effectivement dans le plan
l’appareil photo sur le verre a une hauteur h qui correspond à focal.
une hauteur h0 sur la photo. S A1
Quant au grandissement, il est changé : γ1 = − soit
On en déduit par une règle de 3 que : S A1
h1
h0 numériquement 5,6.10−4 . Donc h1 = ≈ 21,4 m et
h = l γ1
l0 S A2 
h
Comme l = 5,0 cm, que l0 = 33 graduations et h0 = 4 gra- γ2 = − ≈ 3,9.10−4 . Finalement h2 = 2 ≈ 20,5 m. On
S A2 γ 2
duations, on obtient h = 0,6 cm. Le grandissement qui est le trouve donc une hauteur autour de 21 m sur ces deux mesures.
rapport des tailles de l’image sur celle de l’objet est alors :
5. Les arènes étant au minimum à une distance de 70 m et leurs
h 0,6 dimensions étant de l’ordre de 20 m, l’angle maximal typique
γ= ≈ = 0,12 20
h 5 α est tel que tan(α) = ≈ 0,29 soit α ≈ 0,28 rad. On peut
70
S A R légitimement encore confondre tan(α) avec α. Les angles res-
Comme γ = − = , en le réinjectant dans la for-
SA R − 2S A tent peu inclinés et les arènes apparaissent près de l’axe optique
mule de conjugaison précédente, on trouve : (axe perpendiculaire au miroir passant approximativement par
2γ son centre).
R=− SA
1−γ Le miroir a une taille de 5,0 cm soit ± 2,5 cm autour de l’axe
optique pour un rayon de 7,9 cm, un rayon passant par le centre
Ici S A = −29 cm donc R ≈ 7,9 cm.
et se dirigeant vers les limites du miroir aurait un angle β tel
3. Au pire, d’après la relation obtenue au 1, l’image va se for- 2,5
que tan(β) ≈ ≈ 0,32 soit β ≈ 0,31 rad. On peut considérer
mer au foyer c’est-à-dire à environ 4 cm du plan du miroir. 7,9
C’est cependant une configuration qui va vite arriver car au qu’on peut encore appliquer la formule de conjugaison (qui est
bout de quelques mètres, l’objet est presque comme à l’infini valable notamment si on peut confondre le sommet S avec le
et on forme l’image près du plan focal. On sous-estime alors la projeté d’un point du miroir sur l’axe optique).
taille réelle de l’image. On peut considérer qu’on a la situation La position de l’appareil photo est aussi difficile à estimer au
suivante : vu de son épaisseur à 1 ou 2 cm près ce qui crée également
une erreur possible sur le rayon. L’alignement des objets sur
l’axe optique est aussi difficile à réaliser. La taille de l’image
est aussi sans doute légèrement sous-estimée. Tout ceci crée
h des sources d’incertitude multiples (mais qui ne s’ajoutent ja-
h mais toutes dans le même sens) et des aberrations géométriques
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

certaines.
S F Ici, le résultat trouvé pour les deux mesures permet de retrouver
d2 une valeur cohérente autour de 20 m. Il ne faut pas s’attendre à
d
des mesures très précises à plus ou moins 1 m mais l’estimation
h d reste donc correcte.
Par Thalès, on a  = . De manière grossière, puisque
h d + d2
h 6. Un point de l’espace B sera visible par un observateur dont
d = 29 cm et d2 = 4 cm, on a alors  = 0,88. l’oeil est situé en O sur l’axe optique si les rayons issus de
h
B passent par O image de O par le miroir. Ainsi les rayons
On sousestime donc légèrement la vraie valeur de la taille de
réfléchis se coupent en l’antécédent de O qui est l’œil O et le
l’image (d’environ 10 %) mais ceci reste raisonnable pour les
point B (en tout cas son image) est donc visible. Alors le champ
mesures qu’on désire faire.
d’un miroir est la portion de l’espace objet délimité par le cône
4. En renormalisant les valeurs, on lit pour la hauteur la plus de sommet O image de O (œil de l’observateur) par le miroir
grande (point le plus proche au milieu des arènes) une taille

51
Chapitre 2 • Miroirs sphériques

et s’appuyant sur les bords du miroir (partie hachurée sur le D’où en appelant α le champ du miroir et h son extension, on a :
schéma suivant).
α  
Ici S O = −29 cm et R = 7,9 cm d’où : h h
tan = =⇒ α = 2 Arctan
R.S O 2 2S O 2S O
S O = ≈ 3,5 cm
2S O − R
Numériquement, on trouve verticalement avec h = 5,0 cm,
un champ d’environ 70◦ . Horizontalement avec une largeur
h = 7,0 cm, on trouve un champ d’environ 180◦ .
S O Avec un miroir plan, S O = −S O = 29 cm d’où un grandis-
sement de 1,0 avec un champ vertical de l’ordre de 10◦ et un
champ horizontal de l’ordre de 14◦ .
h
2 O C Le champ est très faible avec un miroir plan. On utilisera ce
α dernier dans la voiture (au centre, rétroviseur au niveau du
O S pare brise) car le grandissement de 1 permet de bien se rendre
compte des distances. Par contre sur les côtés, on préfèrera
des miroirs sphériques qui offrent un champ plus large et une
meilleure visibilité même si le grandissement non constant rend
l’estimation des distances trompeuses car elle rend petit des
objets qui en fait sont plus proches que ce que l’oeil croit per-
cevoir. C’est ce type de miroir qu’on utilise aussi au coin de
rues ou dans des virages (en hauteur) lorsque la visibilité à une
intersection est mauvaise.

52
Lentilles minces CHAPITRE 3
sphériques

Plan
Thèmes abordés dans les exercices
Les méthodes à retenir 53
• construction de rayons lumineux
Énoncés des exercices 55
• formation d’une image
Du mal à démarrer ? 65
• grandissement
Corrigés des exercices 67
• foyers principaux et secondaires, distance focale
• systèmes afocaux

Points essentiels du cours


pour la résolution des exercices
• formules de conjugaison
• formules de grandissement
• rayons particuliers

Les méthodes à retenir


© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

• Bien connaître les rayons particuliers :


1. un rayon passant par le centre de la lentille n’est pas dévié,
2. un rayon arrivant parallèlement à l’axe optique passe par le foyer
image,
3. un rayon passant par le foyer objet ressort parallèlement à l’axe
Savoir construire une image optique.
• Tracer les rayons particuliers passant par un point de l’objet en de-
hors de l’axe optique, son image est l’intersection des rayons réflé-
chis et l’image est perpendiculaire à l’axe par application de l’apla-
nétisme.
➥ Exercices 3.1, 3.2, 3.3, 3.6, 3.7, 3.8, 3.9, 3.10, 3.11, 3.12.

53
Chapitre 3 • Lentilles minces sphériques

1. Tracer le rayon parallèle au rayon incident passant par le centre.


2. Il n’est pas dévié et passe par un foyer image secondaire, intersec-
Construire un rayon avec les foyers tion du rayon passant par le centre et du plan focal image.
images secondaires
3. Le rayon émergent passe par le foyer image secondaire.
➥ Exercices 3.1, 3.3, 3.9, 3.10, 3.12.

1. Le rayon incident passe par un foyer objet secondaire, intersection


du rayon incident et du plan focal objet.
Construire un rayon avec les foyers 2. Le rayon passant par le foyer objet secondaire et le centre n’est pas
objets secondaires dévié et donne la direction du rayon émergent.
3. Tracer le rayon émergent parallèle au rayon précédent.
➥ Exercices 3.1, 3.3, 3.9, 3.10, 3.12.

• Bien connaître les différentes relations de conjugaison :


1. relation de Descartes avec origine au centre :
1 1 1
− = 
OA  OA f

2. relation de Newton avec origine aux foyers :



Choisir une relation de conjugaison F  A .FA = f f  = − f 2 = − f 2

avec
f  = OF  = −OF = − f
• Effectuer le choix en tenant compte des points privilégiés entre
centre et foyers.
➥ Exercices 3.2, 3.3, 3.4, 3.5, 3.6, 3.7, 3.8, 3.9, 3.10, 3.11, 3.12.

Savoir retrouver les différentes expressions du grandissement :


A B OA
1. en fonction du centre O : γ = =
Utiliser le grandissement AB OA
A  B FO F  A
2. en fonction des foyers Fet F  : γ = = =
AB FA F O
➥ Exercices 3.2, 3.3, 3.4, 3.5, 3.6, 3.7, 3.8, 3.9, 3.10, 3.11, 3.12.

Un système est dit afocal s’il conjugue l’infini à l’infini ou encore si


Utiliser un système afocal ses foyers sont rejetés à l’infini.
➥ Exercices 3.3, 3.9, 3.10, 3.12.

54
Énoncés des exercices

Énoncés des exercices


3.1 Constructions de rayons (d’après ICNA 2007)
1. Construire le rayon émergent d’une lentille dans les cas suivants :
a) en utilisant les foyers images secondaires,
b) en utilisant les foyers objets secondaires.

F F
F F

(i) (ii)
2. Mêmes questions pour la construction du rayon incident :

F F

F F

(i) (ii)

3.2 Étude de lentilles minces (d’après CCP MP 2007)


Les lentilles minces étudiées seront utilisées dans l’approximation de Gauss.
1. Caractère convergent ou divergent d’une lentille mince :
a) Donner l’allure en coupe d’une lentille biconcave, d’une lentille ménisque convergente et
d’une lentille plan-concave.
b) Observation d’un objet éloigné : on vise un objet placé à grande distance en plaçant l’œil
loin d’une lentille. On voit une image renversée de l’objet. La lentille est-elle convergente ou
divergente ? Justifier la réponse.
c) Déplacement transversal : on place un objet réel de telle sorte que son image, vue à tra-
vers une lentille, soit droite. En déplaçant la lentille transversalement à son axe optique,
on constate que l’image de l’objet se déplace dans le même sens que la lentille. La lentille
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

est-elle convergente ou divergente ? Justifier la réponse.


2. Relations de conjugaison et de grandissement :
a) Relation de conjugaison de Newton : soit un objet transversal AB, A étant sur l’axe op-
tique, en amont du foyer objet d’une lentille convergente.
i) Tracer le rayon passant B qui arrive parallèlement à l’axe optique ainsi que le rayon
passant par B et le foyer objet. En déduire graphiquement la position de l’image A B
de AB.
A B
ii) Exprimer le grandissement transversal γ = en fonction de F  A et OF  puis en
AB
fonction de FA et OF.
iii) En déduire la relation de conjugaison de Newton liant F  A , OF  , FA et OF.

55
Chapitre 3 • Lentilles minces sphériques

b) Relation de conjugaison de Descartes :


i) En prenant le centre O de la lentille comme origine, montrer que la relation de conju-
gaison de Newton conduit, après transformations utilisant la relation de Chasles et portant
sur FA et F  A , à une relation entre les grandeurs algébriques OA, OA et OF  .
ii) Exprimer le grandissement γ en fonction de OA et OA .
3. Correspondance objet-image pour des lentilles minces :
a) Construire graphiquement l’image A B d’un objet transverse AB à l’aide de deux rayons
issus de B pour les cas suivants :

B B

F A O F F O A F

b) Quelle est la nature et la position de l’image A B d’un objet transverse AB une len-
tille convergente de centre O et de distance focale f  = 30 cm et un objet AB tel que
OA = 15 cm ? On donnera les positions en précisant respectivement F  A et OA .
Mêmes questions pour une lentille divergente de centre O et de distance focale f  = −30 cm
et un objet AB tel que AF  = 20 cm.

3.3 Association de lentilles (d’après CCP PSI 2007)


Dans l’ensemble de ce problème, on supposera qu’on se trouve dans les conditions de Gauss.
1. Soit un pinceau lumineux convergent arrivant sur une lentille divergente comme l’indique la
figure suivante :

x
 F
F O

Reproduire la figure et tracer l’allure du pinceau lumineux à la sortie de la lentille.


2. Soit un système optique constitué de deux lentilles minces L1 et L2 coaxiales de distance
focale respective f1 et f2 . Quelles sont les conditions pour qu’un faisceau incident parallèle
entrant dans la lentille L1 induise un faisceau parallèle sortant de la lentille L2 ? Justifier la
réponse.
3. On suppose pour cette question que les deux lentilles sont convergentes et que les distances
f
focales vérifient f2 = 1 . Tracer le trajet d’un faisceau parallèle arrivant sur L1 en faisant
3
un angle α avec l’axe optique et ressortant parallèle de L2 .
4. Etablir l’expression du rapport G (qu’on suppose positif) entre les largeurs des faisceaux d’un
tel système optique. Faire l’application numérique pour deux lentilles convergentes telles que
f
f1 = 6,0 cm et f2 = 1 .
3
5. Le faisceau incident faisant un angle α avec l’axe optique, exprimer l’angle α du faisceau
émergent en fonction de G et de α. Commenter le signe dans le cas de deux lentilles conver-
gentes.

56
Énoncés des exercices

6. On suppose pour cette question et la suivante que la première lentille est convergente et
la seconde divergente. Tracer le trajet d’un faisceau parallèle arrivant sur L1 en faisant un
angle α avec l’axe optique et ressortant parallèle de L2 .
7. Toujours dans l’hypothèse où la première lentille est convergente et la seconde divergente,
exprimer l’angle α du faisceau parallèle sortant en fonction de G et de α, l’angle du faisceau
parallèle entrant avec l’axe optique.
8. Quel est le nom donné à un système transformant un faisceau parallèle en un faisceau paral-
lèle ? Le faisceau sortant est-il toujours formé de rayons parallèles ? Argumenter la réponse.

3.4 Focométrie des lentilles convergentes (d’après CCP MP 2008)


Ce problème concerne la mesure des distances focales de lentilles minces convergentes utilisées
dans les conditions de Gauss. Soit L une lentille convergente d’axe optique (x x) orienté dans
le sens de parcours de la lumière. On note O son centre, f  sa distance focale, AB un objet
lumineux transverse et A B son image par le système optique avec A et A des points de l’axe
optique.

1. Méthode d’autocollimation :
a) Décrire la réalisation pratique de cette méthode.
b) Lorsque le réglage est effectué, on mesure une distance objet-lentille de 20,2 cm. Don-
ner la valeur de la distance focale f  . On évalue l’incertitude absolue portant sur la lecture
sur l’axe et la mise au point de l’image à 0,5 cm. Estimer l’incertitude absolue Δ f  sur la
détermination de la distance focale.
2. Méthode des points conjugués : on place un objet réel AB à 35 cm devant la lentille L ,
l’image A B de cet objet se forme sur un écran situé à 46,5 cm de la lentille.
a) En utilisant la formule de conjugaison de Descartes, exprimer la distance focale f  de la
lentille.
b) On estime l’incertitude absolue de lecture sur la distance objet-lentille à 0,4 cm et celle
relative à la lecture et à la détermination de la position de l’image à 0,8 cm. Calculer l’incer-
titude absolue Δ f  .
3. Méthode de Bessel : on fixe la distance D entre un objet AB et l’écran. On déplace la len-
tille L entre l’objet AB et l’écran pour former l’image A B de AB sur l’écran. On note
p = OA.
a) Montrer qu’il existe une valeur minimale Dmin de D pour réussir à former une image. On
exprimera Dmin en fonction de f  .
b) Dans ce cas, établir qu’il existe deux positions distinctes p1 et p2 (avec p1 < p2 ) permet-
tant d’obtenir une image sur l’écran. On exprimera p1 et p2 en fonction de D et f  .
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

c) Soit d = p2 − p1 la distance entre les deux positions possibles de la lentille pour obtenir
une image. Exprimer la distance focale en fonction de D et d.
d) Déterminer l’incertitude absolue Δ f  en notant ΔD et Δd les incertitudes absolues respec-
tivement sur D et d.
e) Faire l’application numérique sachant que D = 90 ± 1 cm et d = 30 ± 1 cm.
4. Méthode de Silbermann : on fixe la position de l’objet à une distance D0 ± ΔD0 de l’écran.
On cherche les positions de la lentille L et de l’écran telles que le grandissement transversal
A B
γ= = −1,0.
AB
a) En utilisant la relation de conjugaison de Descartes et l’expression du grandissement,
déterminer la distance focale f  en fonction de D0 .

57
Chapitre 3 • Lentilles minces sphériques

b) On mesure D0 = 80,4 cm et ΔD0 = 0,5 cm (l’incertitude concerne les erreurs de lecture


et de mise au point de l’image pour le grandissement souhaité). Estimer l’incertitude absolue
sur la distance focale.
c) La méthode de Silbermann peut-elle se déduire de la méthode de Bessel ?
5. Comparaison des méthodes : de ces quatre méthodes, quelle est celle qui semble la plus
rapide à mettre en œuvre pour obtenir l’ordre de grandeur de la distance focale ? Celle qui
donne la meilleure précision ?

3.5 Focométrie des lentilles divergentes (d’après CCP MP 2008)


Ce problème concerne la mesure des distances focales de lentilles minces divergentes utilisées
dans les conditions de Gauss. Soit L une lentille divergente d’axe optique (x x) orienté dans
le sens de parcours de la lumière. On note O son centre, f  sa distance focale, AB un objet
lumineux transverse et A B son image par le système optique avec A et A des points de l’axe
optique.
1. Formule des opticiens ou théorème des vergences : pour déterminer la distance focale d’une
lentille mince divergente L , on accole celle-ci à une lentille mince convergente L0 de ver-
gence V0 = 8,0 δ = 8,0 m−1 et on utilise ce système pour obtenir d’un objet réel AB une image
réelle renversée A B et de même dimension que l’objet. On mesure une distance objet-image
de 1,00 m.
a) Définir et déterminer la vergence V  du système constitué des deux lentilles accolées en
fonction des vergences des deux lentilles.
b) Calculer la vergence V  en fonction des vergences V de la lentille étudiée et V0 de la
lentille convergence qu’on accole. En déduire la vergence Vet la distance focale f  de la
lentille étudiée.
c) En réalité, les centres optiques des lentilles dites « accolées » sont distants de e = 0,50 cm.
Dans ce cas, on pourrait établir la formule de Gullstrand à savoir V  = V +V0 −eVV0 . Évaluer
la nouvelle estimation de la vergence V  .
2. Méthode de Badal : on procède en deux étapes :
• dans une première étape, on forme à l’aide d’une lentille convergente L1 une image rejetée
à l’infini d’un objet ponctuel A situé au foyer objet de cette lentille puis une seconde lentille
convergente L2 de distance focale connue f2 disposée à la suite de L1 à une distance
supérieure à f0 permet de former une image finale ponctuelle A sur un écran situé au
foyer image F2 de L2 ,
• lors de la deuxième étape, on positionne la lentille divergente étudiée dans le plan focal
objet de L2 et pour obtenir la nouvelle image A sur l’écran, il faut éloigner ce dernier
d’une distance D de L1 .
a) En appliquant la relation de conjugaison de Newton à la lentille L2 , déterminer la relation
donnant l’expression de la distance focale f  en fonction des distances f2 et D.
b) Expérimentalement on a f2 = 12,5 cm et D = 6,5 cm. Calculer f  .

3.6 Loupe (d’après ENAC 2008)


On appelle distance de vision distincte d’un œil la distance d qui sépare un objet dont l’image
sur la rétine est nette, du centre optique C de cet œil qu’on assimile à une lentille mince. Grâce à
la propriété d’accommodation du cristallin, d peut varier entre une distance maximale de vision
distincte dM et une distance minimale de vision distincte dm . Pour un œil normal, dm = 20 cm et
dM = ∞.
Un observateur dont la vision est normale, se sert d’une lentille mince convergente (L) de centre
optique O et de distance focale image f  comme d’une loupe. Il observe l’image virtuelle A B
que donne la loupe d’un objet réel AB.

58
Énoncés des exercices

B
loupe

B œil
θ
θ C
 A O
A F F

1. En s’aidant de considérations géométriques et de la relation de conjugaison des lentilles


A B
minces, exprimer la quantité γ = en fonction de f  , de d = AC et de la distance
AB
δ = OC qui sépare le centre optique O de la lentille (L) du centre optique C de l’œil.
2. Lorsque l’observateur regarde un objet AB à travers la loupe, il voit son image A B sous
l’angle θ . Lorsqu’il enlève la loupe sans changer la distance de l’objet à son œil, il voit cet
objet AB sous l’angle θ (cf. figure ci-dessus). On définit le grossissement G de la loupe par
θ
le rapport G = .
θ
On supposera les angles suffisamment petits pour qu’on puisse confondre le sinus et la tan-
gente de ces angles avec leurs valeurs exprimées en radian. Montrer que :

f + δ δ2
G= − 
f f d
3. Quelle est la valeur de d donnant un grossissement maximum ? Que vaut alors ce grossisse-
ment Gmax ?
4. L’observateur maintient fixe la position de la loupe par rapport à son œil et, suivant la position
de l’objet, il accommode de l’infini jusqu’à sa distance minimale de vision distincte dm .
Calculer la variation ΔG = G(∞) − G(dm ) du grossissement en fonction de f  , dm et δ.
5. Le centre optique de l’œil est placé à 18 cm du centre optique de la loupe. Quelle doit-être
la valeur f0 de la distance focale image de la loupe pour que le grossissement maximal Gmax
vaille 10 ?

3.7 Points de Bravais : un piège classique ! (d’après ENAC 2001)


Une lentille mince convergente L a pour centre O, pour foyer objet F et pour foyer image F  .
Sa distance focale est f  . Un miroir plan M centré en S sur l’axe optique Oz de la lentille est
disposé parallèlement à celle-ci à la distance d = 2 f  .
d

B
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

S
z
A O
F F

On comptera positivement les grandeurs algébriques dans le sens de la lumière incidente.


1. Un objet AB perpendiculaire à l’axe optique est disposé à p = OA. Soit A1 B1 son image
après traversée de la lentille et réflexion sur le miroir. Calculer OA1 en fonction de p et f  .
2. Soit A2 B2 l’image définitive de AB après retraversée de la lentille. Montrer que OA2 est tel
f  (3p + 4 f  )
que OA2 = − .
2p + 3 f 

59
Chapitre 3 • Lentilles minces sphériques

3. Trouver la condition (équation du second degré en p) à laquelle satisfait p lorsqu’il corres-


pond à deux points de l’axe dits points de Bravais pour lesquels l’image A2 B2 est dans le
même plan que l’objet AB. Sachant que f  = 10 cm, trouver numériquement ces valeurs p1
et p2 > p1 .
4. Dans le cas d’une position quelconque de l’objet, déterminer le grandissement γ du système
en fonction de p et f  .
5. Calculer numériquement ce grandissement pour les deux points de Bravais.

3.8 Prise de vue du Campanile au téléobjectif (inspiré de ENSTIM 2009)


Dans Casino Royale, lorsqu’ils arrivent à Venise par le Canale di San Marco, l’agent 007 et son
amie Vesper veulent immortaliser cet instant en photographiant le Campanile situé sur la Plazza
di San Marco. La tour culmine à une hauteur h = 96 m et se situe à une distance d = 800 m du
voilier sur lequel l’agent de Sa Majesté envoie sa démission à M.

1. Utilisation d’un objectif standard :


Dans un premier temps, on utilise un objectif standard qu’on modélisera par une lentille
convergente unique de centre O et de distance focale f  = 50 mm.
a) Quelle doit être la distance D entre la lentille et la pellicule pour que la photographie soit
nette ? Justifier la réponse.
b) Construire sur un schéma l’image de l’objet sur la pellicule. On ne respectera pas l’échelle.
c) Déterminer la hauteur h1 du Campanile sur la pellicule et donner sa valeur numérique.
d) Expliquer pourquoi il est nécessaire de prendre une focale plus grande pour photographier
les détails d’un objet lointain.
2. Utilisation d’un téléobjectif :
Un téléobjectif est un objectif de longue focale à savoir un objectif dont la focale est supé-
rieure à la diagonale de la pellicule pour un appareil argentique ou à la matrice de cellules
photosensibles pour un numérique. Ces objectifs permettent le cadrage serré des sujets pho-
tographiés grâce à un angle de champ étroit.
On modélise ici un tel objectif en associant deux lentilles distantes de e = 31 mm, la première
convergente L1 de centre O1 et de distance focale f1 = 50 mm et la seconde divergente L2
de centre O2 et de distance focale f2 = −25 mm.
a) Définir le foyer image du téléobjectif et déterminer sa position en fonction de f1 , f2 et e.
b) En déduire l’encombrement de l’objectif c’est-à-dire la distance entre la première lentille
de l’objectif et la pellicule.

60
Énoncés des exercices

c) Déterminer l’expression de la hauteur h2 du Campanile en fonction de f1 , f2 , e, d et h


lorsqu’on utilise cet objectif. Donner sa valeur numérique.
d) Quelle lentille faudrait-il utiliser pour obtenir le même grandissement avec une seule len-
tille ? On ne tiendra pas compte de l’orientation de l’image.
e) Conclure sur les avantages et les inconvénients du téléobjectif.

3.9 Conception d’un projecteur de diapositives (d’après CCP PSI 2007)


Ce problème fait suite à l’exercice 3.3 auquel on se réfèrera pour les notations.
À l’aide d’une lentille mince L1 , on cherche à concevoir un projecteur de diapositives
(24 mm × 36 mm) permettant d’obtenir une image de 1,20 m de large sur un écran situé à
 = 3,00 m du centre optique de L1 pour une diapositive horizontale.
On note I et E les intersections respectivement de la diapositive et de l’écran avec l’axe optique.
On désigne par e et m les distances respectivement IF et F  E où F et F  sont les foyers objet et
image de L1 . On utilise une source ponctuelle S située sur l’axe optique.

S I e f f m
F O F E

1. Quel est le grandissement γ nécessaire compte tenu des contraintes imposées ? Commenter
le signe de γ.
2. On insère entre la source ponctuelle S et la diapositive un diaphragme et un diffuseur épais.
Quel est le rôle du diffuseur ? et celui du diaphragme ?
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

3. L’objectif est constitué d’une lentille convergente de distance focale f  et de centre O situé
sur l’axe optique. Reproduire la figure et tracer les rayons issus des bords droit D et gauche
G de la diapositive en construisant les images D et G de D et G.
4. Dans quel sens faut-il monter la diapositive ? Justifier la réponse.
5. Exprimer e, m et f  en fonction du grandissement γ souhaité de la distance . Effectuer les
applications numériques.
6. On souhaite en plus pouvoir obtenir une image nette par déplacement de l’objectif pour des
distances  comprises entre 2,00 et 5,00 m. Quelles sont les grandissements et les largeurs
d’images horizontales correspondant à ces deux limites définissant une image nette d’une
diapositive horizontale ?
7. Quelles sont les limites de déplacement de la lentille L1 entre Omin et Omax ? On donnera
IOmin et IOmax . En déduire la course nécessaire pour l’objectif.
8. Discuter les intérêts et les inconvénients de l’utilisation de toute la surface de la lentille.

61
Chapitre 3 • Lentilles minces sphériques

3.10 Lunette de Galilée (d’après CAPES 1997 et CCP MP 2007)


En 1610, Galilée témoigne de ses travaux concernant la lunette qui portera bientôt son nom :
Je me suis mis à penser aux moyens de fabriquer l’instrument. J’y parvins si parfaitement que
j’en construisis un, formé d’un tube de fer, extérieurement recouvert d’un drap cramoisi et long
d’environ trois quarts de coudée, il comprenait deux lentilles de la grandeur d’un écu à chaque
extrémité, l’une plan concave, contre laquelle on plaçait l’œil, l’autre plan convexe...
Quel spectacle magnifique et passionnant que de voir le corps lunaire, éloigné de nous de
presque soixante rayons terrestres, rapproché au point de nous sembler éloigné seulement de
deux rayons : son diamètre nous apparaît ainsi trente fois plus grand... qu’à l’œil nu....

adapté de Sidereus Nuncius, le Messager des Etoiles, Galilée

La coudée est une unité de mesure correspondant à 50 cm.


1. Quelle est la nature des lentilles utilisées par Galilée ?
2. La lunette est réglée de façon à donner d’une étoile (objet à l’infini) une image à l’infini ce
qui permet à l’observateur d’éviter toute fatigue puisqu’il voit sans accommodation. Dans
ces conditions, la lunette est dite afocale.
a) Préciser et justifier la position des foyers dans une lunette afocale.
b) Réaliser un schéma, sans respecter les échelles, montrant le devenir d’un rayon incident
faisant un angle α avec l’axe optique et émergeant sous un angle α dans les conditions de
Gauss.
α
c) Déterminer l’expression du grossissement G = de la lunette en fonction de f1 , distance
α
focale de l’objectif et f2 , distance focale de l’oculaire.
d) Montrer, en utilisant le texte de Galilée, que le grossissement de sa lunette est environ
égal à 30. En déduire les valeurs approximatives des distances focales et des vergences de
chacune des lentilles utilisées.
3. Du haut du Campanile de Venise, les sénateurs vénitiens invités par Galilée, observent avec
cette lunette, en direction de Murano à 2,5 kilomètres de là. Ils distinguent avec enthousiasme
le mouvement des gens !
a) Sous quel angle les personnes de 1,7 m sont-elles observables à travers l’instrument ?
b) À quelle distance les sénateurs ont-ils, dans ces conditions, l’impression de voir les habi-
tants de Murano, si on se réfère aux textes de Galilée reportés au début du problème ?
4. Un astronome amateur utilise cette lunette normalement adaptée à la vision d’objets terrestres
pour observer deux cratères lunaires : Copernic de diamètre dCop = 96 km et Clavius de
diamètre dCla = 240 km. On rappelle que la distance Terre-Lune est DT L = 384 000 km.
a) L’astronome voit-il ces deux cratères lunaires à l’œil nu ? On donne l’acuité visuelle
3,0.10−4 rad. Même question à l’aide de cette lunette. Justifier les réponses.
b) La planète Vénus dont le diamètre vaut dVen = 12 150 km occultera Jupiter de diamètre
dJup = 145 800 km le 22 novembre 2065. L’astronome amateur (qui sera certainement
confirmé) pourra-t-il observer à l’œil nu ou à l’aide de sa lunette le disque jovien occulté
par Vénus ? Dans cette configuration, la distance Terre - Vénus sera DT V = 45.106 km. On
précise que la distance Terre - Jupiter DT J varie entre 588 et 968.106 km.

3.11 Étude d’un appareil photographique (d’après MINES PONTS 1993)


On assimile l’objectif d’un appareil photographique à une lentille mince convergente L de
centre O et de distance focale image f  . La distance d entre L et l’écran E où se trouve la
pellicule sensible est variable, ce qui permet d’effectuer la mise au point.

62
Énoncés des exercices

1. Mise au point de l’objectif : on désire photographier des objets dont la distance à L varie
de x à l’infini. Dans quel domaine doit pouvoir varier d ? Calculer numériquement les valeurs
extrêmes dmin et dmax lorsque x = 60 cm et f  = 50 mm.
2. Ouverture et temps de pose : le faisceau entrant dans la lentille est limité par un diaphragme
circulaire D dont le diamètre D est variable afin d’intercepter plus ou moins de lumière. On
D 1
appelle ouverture relative de l’objectif le rapport  = où N est le numéro du diaphragme.
f N
Les valeurs usuelles de N sont 2,8 ; 4 ; 5,6 ; 8 ; 11 et 16. En travaillant à énergie lumineuse
incidente fixée, donner le lien entre l’énergie reçue sur la pellicule et les paramètres N et T e
(temps d’exposition). Expliquer le lien de cette suite géométrique avec celle des temps d’ex-
1 1 1 1 1 1
position T e (en secondes) ; ; ; ; et .
15 30 60 125 250 500
3. Ouverture et distance hyperfocale liée au grain : lorsque l’appareil est mis au point sur
l’infini, un point A situé à distance finie sur l’axe donne, après développement, une tache
due à la taille g du grain de l’émulsion de la pellicule. On prendra pour les applications
numériques g = 0,020 mm.
a) Etablir, en s’appuyant sur une figure, l’expression de la distance hyperfocale L0 , c’est-à-
dire la distance minimale entre le point A et la lentille pour que la taille de cette tache reste
inférieure à celle du grain. Le résultat sera exprimé en fonction de g, f  et N. Calculer la
valeur numérique de L0 pour N = 2,8 puis pour N = 16.
b) La profondeur de champ Pr est la zone de l’espace objet donnant une image nette. Quel
est qualitativement le lien entre N et Pr ? entre Pr et f  ?
4. Amélioration de la profondeur de netteté :
a) À partir de la mise au point sur l’infini (c’est-à-dire dans les conditions de la question 3
et sans agir sur l’ouverture du diaphragme, on augmente la valeur de d jusqu’à d > d afin
d’améliorer encore la profondeur de champ (c’est-à-dire diminuer L0 ). Le réglage est fait de
manière à ce qu’un point à l’infini sur l’axe optique donne sur la pellicule une image à la
limite de la profondeur de netteté (soit une tache de diamètre g). Exprimer la valeur d en
fonction de f  , g et N. Calculer numériquement d pour N = 2,8 et N = 16.
b) Évaluer approximativement la nouvelle distance hyperfocale L1 en fonction de L0 . On
pourra utiliser le développement limité (1 + ε)α ≈ 1 + αε si ε  1. Conclure sur le fonction-
nement des appareils photographiques sans mise au point comme les jetables.
5. L’objectif est mis au point sur un cycliste situé à 10 m qui se déplace perpendiculairement
à l’axe optique (sur une route rectiligne alors que le spectateur est sur le bord de la route)
à la vitesse uniforme V de 40 km.h−1 . L’appareil jetable a un temps de pose de 8,0 ms.
Le spectateur aura-t-il une photo floue ou nette ? Si l’appareil disposait d’un autofocus, le
résultat serait-il changé ?

3.12 Lunette astronomique achromatique (d’après CCP MP 2008)


© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

La vergence V d’une lentille mince est donnée par la relation algébrique suivante :
 
1 1
V = (n − 1) −
R1 R2

où n est l’indice de réfraction du verre constituant la lentille et R1 et R2 , les rayons de courbure


algébriques respectivement des faces avant et arrière de la lentille soit Ri = S iCi avec S i et Ci les
sommet et centre du dioptre i. L’indice n varie avec la longueur d’onde λ suivant la loi empirique
B
de Cauchy n = A + 2 avec A et B deux constantes positives. Pour un verre de type crown, on
λ
a A = 1,515 et B = 3,50.103 nm2 . On définit la constringence ν et le pouvoir dispersif K d’un
1 nD − 1
verre par ν = = où nF , nD et nC sont les indices du verre pour les radiations F bleue
K nF − nC
(λF = 486 nm), D jaune (λD = 589 nm) et C rouge (λC = 656 nm). On notera fF , fD et fC

63
Chapitre 3 • Lentilles minces sphériques

les distances focales images et FF , FD et FC les foyers images de la lentille pour les radiations
respectivement F, D et C.
1. Constringence, pouvoir dispersif et distance focale d’une lentille d’un verre crown :
Une lentille mince L en verre crown est biconvexe avec les rayons de courbure R1 et R2 tels
que |R1 | = 90,0 cm et |R2 | = 150 cm. Le diamètre de L est d = 8,00 cm.
a) Calculer les indices nF , nD et nC avec le nombre de chiffres significatifs approprié. En
déduire la constringence ν et le pouvoir dispersif K pour ce verre crown.
b) Déterminer la distance focale moyenne fD de L .
2. Aberrations chromatiques principales des lentilles minces :
Deux lentilles minces L1 convergente et L2 divergente sont éclairées parallèlement à l’axe
optique par un faisceau de lumière blanche.
a) Tracer le trajet des rayons lumineux bleu et rouge de longueur d’onde respectives λF et λC
émergent des lentilles L1 et L2 en indiquant pour chacune de ces deux lentilles la position
relative des foyers FF et FC sur l’axe optique.
b) Aberrations chromatiques longitudinale et transversale :
i) L’aberration chromatique longitudinale d’une lentille est définie par la distance algé-
brique AL = FF FC qui sépare les foyers bleu FF et rouge FC . Exprimer AL pour la lentille
convergente L en fonction de la constringence ν et de la distance focale moyenne fD en

supposant que fF fC = fD2 . Calculer numériquement AL . Que peut-on en conclure ?
ii) On définit l’aberration chromatique transversale AT d’une lentille comme le rayon de
la plus petite tache lumineuse produite par les faisceaux bleu et rouge interceptée par un
écran disposé normalement à l’axe optique. Exprimer AT pour la lentille L en fonction
de la constringence ν et de d en supposant de plus que fD est quasiment la moyenne
arithmétique de fF et fC . Calculer la valeur numérique de AT . Que peut-on en conclure ?
3. Objectif achromatique :
On réalise un objectif achromatique mince en accolant la lentille L précédente biconvexe de
rayons de courbures R1 et R2 en verre crown avec une lentille L  plan-concave en verre de
type flint de sorte que les faces en contact aient le même rayon de courbure R2 . Les indices
de réfraction des deux verres sont donnés par la loi de Cauchy avec les constantes A = 1,515
et B = 3,50.103 nm2 pour la lentille L en verre crown et des constantes A et B à déterminer
pour la lentille L  en verre flint.
a) Exprimer les vergences V et V  respectivement des lentilles L et L  en fonction des
constantes A, B, A et B ainsi que des rayons R1 et R2 et de λ. En déduire la vergence
Vob = V + V  des deux lentilles accolées.
∂Vob
b) Déterminer l’expression de . Que doit valoir cette expression pour supprimer l’aber-
∂λ
ration chromatique ? En déduire une relation entre B, B , R1 et R2 puis exprimer la ver-
gence Va en fonction de A, A , R1 et R2 .
c) Calculer les constantes A et B pour une vergence Vob de l’objectif égale à 0,500 m−1 .
4. Oculaire achromatique :
Soient deux lentilles biconvexes L1 et L2 de distances focales respectives f1 et f2 taillées
dans le même verre flint d’indice n2 de même axe optique dont les deux dioptres, pour cha-
cune d’elles, ont en valeur absolue le même rayon R1 pour L1 et R2 pour L2 . Les deux
lentilles placées à une distance d l’une de l’autre doivent permettre de réaliser un oculaire
achromatique.
a) Déterminer, en fonction de R1 et R2 , A , B , d et λ, les vergences V1 de L1 , V2 de L2 et V 
de cet oculaire en appliquant la formule de Gullstrand : V  = V1 + V2 − d V1 V2 .

64
Du mal à démarrer ?

∂V 
b) Calculer et en déduire les facteurs numériques k1 et k2 de l’expression
∂λ
∂V  k1 (n2 − 1) B   
= f1 + f2 + k2 d
∂λ R1 R2 λ

c) Quelles doivent être les relations d’une part entre f1 et f2 si R1 = 3R2 et d’autre part
entre d et f2 si on veut éliminer l’aberration chromatique ?
d) Calculer, dans les conditions de la question précédente, la valeur de d pour avoir un
oculaire de vergence V  = 75,0 m−1 .
   
e) On définit respectivement par F1 , F1 et F2 , F2 les foyers principaux objet et image
pour les lentilles L1 et L2 .
i) Déterminer le foyer objet F (conjugué de F2 par L1 ) et le foyer image F  (conjugué de
F1 dans L2 ) pour ce doublet en exprimant F1 F et F2 F  en fonction de d .
ii) En prenant comme référence la distance d entre les deux lentilles, faire un schéma
indiquant les deux lentilles et les six foyers objet et image pour ce doublet.
5. Lunette achromatique :
L’objectif achromatique constitué de l’association des lentilles L et L  assimilé à une len-
tille mince unique est associé à l’oculaire constitué de l’association des lentilles L1 et L2
pour réaliser une lunette astronomique.
a) Calculer le grossissement angulaire de cette lunette. On assimilera l’oculaire à une lentille
unique de vergence V  = 75,0 m−1 .
b) Tracer le chemin suivi par un rayon incident arrivant sous un angle α à travers et à la sortie
de l’oculaire. On précisera les foyers et les rayons secondaires utiles à la construction.

Du mal à démarrer ?
3.1 Revoir la construction d’un rayon quelconque en utili- 5) Faire un tracé d’un faisceau parallèle à l’axe optique et ex-
sant les foyers secondaires. primer les tangentes en fonction des diamètres des faisceaux et
des distances focales.
3.2 1) Revoir les définitions relatives aux caractéristiques des
lentilles (convexité et convergence). Construire l’image d’un 6) Revoir les constructions des rayons usuels et utiliser les foyers
objet éloigné et en déduire le signe du grandissement. Réflé- secondaires.
chir à l’influence du signe du grandissement sur le déplacement 7) Revoir la définition des systèmes afocaux.
de l’image en fonction du déplacement de l’objet.
3.4 1) Se rappeler où se forme l’image d’un objet situé au
2) Les tracés demandés correspondent aux rayons usuels qu’il
foyer objet puis le rôle d’un miroir plan.
faut savoir représenter. Pour exprimer le grandissement, pen-
ser soit à utiliser le théorème de Thalès soit à exprimer la tan- Ecrire la composition des images depuis un point au foyer ob-
jet et ne pas oublier que la lumière revient en arrière lorsqu’elle
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

gente des angles entre les rayons et l’axe optique de plusieurs


manières. Ne pas oublier de suivre les indications de l’énoncé ! est réfléchie par un miroir.
3) Il suffit de bien connaître les constructions géométriques 2) Suivre les consignes de l’énoncé
 et appliquer la relation
 
pour le début des questions et ensuite de savoir exploiter les  ∂f 2
formules de conjugaison et les expressions du grandissement. Δy = Δxk2
∂xk
k
3.3 1) Utiliser la construction à l’aide des foyers secondaires. où y = f(x1 , x2 , . . .).
2) Penser aux systèmes afocaux. 3) Exprimer la relation de conjugaison avec origine au centre
3) Revoir les constructions des rayons usuels et utiliser les foyers en fonction de p, D et f  pour obtenir une équation du second
secondaires. degré. La condition de la première question s’obtient en écri-
vant qu’on a deux solutions réelles si le discriminant de cette
4) Appliquer les conditions de Gauss qui permettent d’identi-
équation du second degré est positif. Ecrire alors les solutions
fier les angles et leur tangente puis exprimer les tangentes des
et en déduire d. Appliquer toujours la même relation pour les
angles en faisant apparaître les distances focales et une dis-
incertitudes et faire l’application numérique.
tance commune pour les deux angles.

65
Chapitre 3 • Lentilles minces sphériques

4) Utiliser le grandissement et la relation de conjugaison avec d) La valeur du grossissement et la distance entre les deux len-
origine au centre en introduisant D0 et f  . Appliquer toujours tilles conduisent à un système linéaire de deux équations à
la même relation pour les incertitudes. deux inconnues.
5) Comparer les valeurs obtenues pour chacune des méthodes. 3) b) Il faut aussi tenir compte du fait que la taille de l’image
a changé en même temps que l’angle d’observation. Exprimer
3.5 1) Considérer que les centres des lentilles accolées sont
alors le grandissement de la lunette en s’aidant d’un rayon in-
confondus. Revoir la méthode de Silbermann de l’exercice sur
cident parallèle à l’axe optique et du théorème de Thalès.
la focométrie des lentilles convergentes. Suivre les indications
de l’énoncé. 4) a) Exprimer tan θ en fonction des grandeurs astronomiques
2) Faire un schéma du dispositif et écrire les différentes images et comparer avec l’acuité visuelle avec et sans lunette.
successives. Utiliser la relation de conjugaison avec origine aux b) Réfléchir à l’acuité visuelle et à ce qu’on voit.
foyers.

3.6 1) Combiner les relations de conjugaison et de grandis- 3.11 1) Appliquer la formule de conjugaison avec origine au
centre.
sement avec origine en O. Utiliser la relation de Chasles en des
points judicieux au vu des grandeurs introduites dans l’énoncé. 2) Soit une énergie lumineuse donnée arrivant sur la pellicule,
2) Exprimer les tangentes des angles qu’on peut linéariser dans donner son expression en fonction de D et Te . En déduire, pour
une énergie donnée, la dépendance de Te en fonction de N.
les conditions de Gauss. Réinjecter les résultats de la question
précédente. 3) a) D’après la question 1), où se situe le point A relative-
ment par rapport à F  ? Tracer alors le chemin des deux rayons
3.7 1) Ecrire les images successives par le miroir puis par la
extrêmes issus de A et qui convergent en A . En déduire alors
lentille.
le rapport entre le diamètre de la lentille et le diamètre de la
2) Appliquer la formule de conjugaison avec origine au centre. tache formée sur la pellicule en fonction de p et f  par le théo-
Attention : le sens de la lumière incidente ayant changé, la re- rème de Thalès.
lation de conjugaison est-elle la même qu’à la question 1 ?
4) a) Tracer les deux rayons extrêmes provenant d’un point à
4) Le grandissement total est le produit des grandissements lors l’infini sur l’axe optique. Utiliser le théorème de Thalès mais
du passage dans chaque système optique. avec des triangles semblables disposés différemment.

3.8 1) Penser à l’éloignement de l’objet ou utiliser la formule b) Par rapport à la situation précédente, si l’objet se rapproche,
de conjugaison avec origine au centre. Pour la construction, il A s’éloigne de F  et on finit par obtenir la même configuration
suffit de tracer les rayons usuels. Pour la hauteur, il faut ex- qu’à la question 3 mais avec des distances différentes.
primer la tangente d’un angle en se plaçant dans un triangle 5) Exprimer le déplacement d’un point du cycliste pendant Te
rectangle bien choisi. Exploiter les résultats précédents pour en puis le déplacement de son image sur la pellicule en tenant
tirer les conclusions demandées. compte du grandissement.
2) Détailler la composition des images par deux lentilles succes-
sives. Exploiter la formule de conjugaison et le grandissement
avec origine au centre. Comparer les grandissements. Réfléchir
3.12 1) Faire les applications numériques demandées en no-
tant que R1 > 0 et R2 < 0.
à l’encombrement pour un même grandissement.

3.9 1) Exprimer le grandissement en utilisant la largeur de la 2) Comparer les deux indices et en déduire les positions rela-
diapositive et la largeur de l’image. tives des foyers pour construire les figures demandées.

2) Penser à l’éclairage de la diapositive. Exprimer AL en introduisant les grandeurs demandées. On éta-


blira notamment que VC VF ≈ VD2 . Etudier les variations de ν, K
3) Déterminer les images de G et D et en déduire l’allure des et AL .
faisceaux.
Appliquer le théorème de Thalès pour calculer AT en utilisant
4) Utiliser la formule de conjugaison et l’expresion du grandis- f  + fF
sement avec origine aux foyers et introduire les notations de fD = C .
2
l’énoncé.
3) Pour supprimer les aberrations chromatiques, il faut annuler
5) La distance focale f  est fixée ainsi que . En déduire les quan- les termes en facteur de termes en λ.
tités demandées pour les deux valeurs de .
6) Exprimer IO et en déduire les bornes correspondant à celles 4) Appliquer les conseils de l’énoncé et la même remarque pour
de . La course est l’écart entre les deux positions extrèmes. supprimer les aberrations chromatiques.

7) Repenser au rôle du diffuseur et aux aberrations. Pour les foyers, écrire les images successives ad’hoc puis les re-
lations de conjugaison avec origine aux foyers.
3.10 2) b) Il faut toujours trouver l’image intermédiaire par
l’objectif (située dans un plan focal image ici) qui servira en- 5) Faire un schéma avec un rayon arrivant sous un angle α et
suite d’objet pour l’oculaire. ressortant sous un angle α puis exprimer ces angles assimilés à
leur tangente par les conditions de Gauss.
c) Exprimer les tangentes des angles en fonction des focales.
Attention au signe, un grossissement est toujours positif. Appliquer les constructions de rayons usuelles.

66
Corrigés des exercices

3.1
1. a) On construit le rayon parallèle au rayon incident passant
par le centre de la lentille. Le foyer secondaire image se trouve
à l’intersection du rayon qui vient d’être tracé et du plan fo-
cal image. Le rayon émergent est le rayon passant par le point F
F O
de la lentille où il arrive et le foyer image secondaire qui a été
déterminé.
b) L’intersection du rayon incident avec le plan focal objet est
un foyer objet secondaire. On trace le rayon passant par ce
(i)
foyer secondaire et le centre de la lentille et un rayon qui lui
est parallèle passant par le point de la lentille où arrive le rayon
incident.

F F
O O
F F

(i)
(ii)

3.2
1. Caractère convergent ou divergent d’une lentille mince :
a) L’allure des lentilles biconvexe, ménisque convergente et
plan-convexe est :
O
F F

(ii) b) Les informations données nécessitent de déterminer les ca-


ractéristiques d’un objet éloigné soit pour les deux types de
lentilles :
2. a) L’intersection du rayon émergent avec le plan focal image
est un foyer image secondaire. On trace le rayon passant par le
centre de la lentille et le foyer image secondaire précédent puis
B
le rayon parallèle à ce dernier en amont de la lentille : c’est le
rayon incident. F F A
A O
b) On trace le rayon parallèle au rayon émergent passant par
le centre de la lentille, il croise le plan focal objet en un foyer
B
objet secondaire et le rayon cherché est obtenu en déterminant
le rayon passant par ce foyer objet secondaire.

67
Chapitre 3 • Lentilles minces sphériques

iii) Des égalités précédentes, on déduit facilement FA.F  A


= OF.OF  .
B
b) i) On utilise comme l’indique l’énoncé la relation de Chasles
B en introduisant O dans FA et F  A soit dans la formule de

A F A O F conjugaison qui vient d’être obtenue :

  
FO + OA F  O + OA = OF.OF 

Une lentille convergente donne une image renversée, ce qui


n’est pas le cas d’une lentille divergente. On a donc une len- soit FO.OA + OA.F  O + OA.OA = 0 et on divise par
tille convergente. FO.OA .OA pour obtenir
c) Déplacer une lentille perpendiculairement à l’axe optique est
équivalent à effectuer un déplacement l’objet perpendiculaire- 1 1 1 1
ment à l’axe optique. Or déplacer un point d’un objet étendu − = =
perpendiculairement à l’axe est analogue à étudier l’effet de OA OA FO OF 
l’augmentation de sa taille. Si le grandissement est positif, cela
revient donc à observer une augmentation de la taille de son ii) Pour le grandissement on procède comme précédemment en
image. On se rappelle que l’image est dans ce cas droite. Cela prenant le rayon passant par l’origine O
implique un déplacement dans le même sens. Par conséquent,
la lentille est divergente puisque c’est elle qui fournit un gran-
dissement positif et donc une image droite. B
2. Relations de conjugaison et de grandissement : F
O A
a) Relation de conjugaison de Newton : A F
i) La construction demandée consiste à tracer un rayon parallèle
B
à l’axe optique qui passe par le foyer image et un rayon passant
par le foyer image qui ressort parallèlement à l’axe optique :
AB OA
soit par le théorème de Thalès = et
B A B OA

α O α F  A
 OA
A F α α γ=
OA

B
3. Correspondance objet-image pour des lentilles minces
ii) En exprimant de deux manières la tangente de l’angle entre convergente et divergente :
l’axe optique et le rayon passant par le foyer objet, on obtient
a) On trace dans les deux cas le rayon passant par le foyer objet
et ressortant parallèlement à l’axe optique puis le rayon arrivant
AB A B
tan α = = parallèlement à l’axe optique et passant par le foyer image. On
FA FO obtient :
On procède de même pour la tangente de l’angle entre l’axe
B
AB
optique et le rayon passant par le foyer image tan α =
OF  B
A B
= .
A F  A F A O F
A B FO
On en déduit le grandissement transversal γ = =
AB FA
A F 
= . On peut obtenir ces égalités directement en appliquant
OF 
le théorème de Thalès.

68
Corrigés des exercices

B Cela implique que

B d = O1 O2 = O1 F1 + F2 O2 = f1 + f2

3. On détermine le foyer image secondaire de la première len-


F O A F A tille comme à la première question qui doit être le foyer objet
secondaire de la seconde lentille pour respecter la condition
précédente. On obtient ainsi :

b) On utilise la formule de conjugaison avec origine aux foyers


α F1 = F2
pour le premier cas où on demande F  A et celle avec origine O2 α
au centre pour le second cas où on demande OA . Dans les deux O1
cas, on utilise les expressions associées du grandissement.
2 I
2 f
Pour le premier cas, on a F  A .FA = − f donc F  A = −
2 2
FA
f f
=− =− car FO = OF  = f  . Numérique- 4. Si le faisceau incident arrive parallèlement à l’axe optique,
FO + OA f  + OA on a l’allure suivante pour le trajet des rayons :
F  A F  A
ment F  A = −20 cm. Pour le grandissement γ = =
F O −f
= 0,67.
Pour le second cas, on utilise la relation de Chasles pour déter- d1 α F1 = F2
d2
miner OA = OF  + F  A = f  + F  A en fonction des données de
l’énoncé. α
1 1 1
Or − =  donne
OA OA f
 
 f  f  + F A f1 f2
f OA
OA = = = −19 cm d1 d2
f  + OA 2 f  + F A On exprime tan α = =  dont on déduit
f1 f2
Pour le grandissement, on a
d2 f 1
G= = 2 = = 0,33
OA OA d1 f1 3
γ= = = 0,38
OA f  + F A
5. Par les conditions de Gauss, on peut écrire l’approximation
3.3 tan α ≈ α et tan α ≈ α .
1. On trace le rayon parallèle au rayon incident passant par le Par ailleurs, on exprime les tangentes par
centre de la lentille, il n’est pas dévié et coupe le plan focal
image en un foyer image secondaire par lequel le rayon initial F1 I F1 I
doit passer. On obtient ainsi pour les deux rayons extrêmes : tan α = =
O1 F1 f1
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

et
F2 I F2 I
tan α = =−
O2 F 2 f2

On en déduit F1 I = F2 I = f1 α = − f2 α et



F F
α f 1
= − 1 = −
α f2 G

2. Pour obtenir un faisceau parallèle à partir d’un faisceau pa- Le fait d’avoir un signe « – » signifie que l’image est renversée.
rallèle, il faut que le foyer image de la première lentille soit 6. On applique la même technique qu’à la question 3) et on
confondu avec le foyer objet de la seconde soit F1 = F2 . obtient :

69
Chapitre 3 • Lentilles minces sphériques

b) Par application de la relation donnée dans le paragraphe


« Pour démarrer », on a
⎛   ⎞
⎜⎜⎜ OA OA − OA − OA.OA ⎟⎟⎟2  2
 2 ⎜⎜
⎜ ⎟⎟⎟
F1 = F2 (Δ f ) = ⎜⎜  2 ⎟⎟⎠ ΔOA

OA − OA
⎛   ⎞
⎜⎜⎜ OA OA − OA + OA.OA ⎟⎟⎟2  2
⎜⎜⎜ ⎟⎟⎟
+ ⎜⎜   ⎟
⎟ ΔOA
⎝ 2 ⎠
I OA − OA

 OA 4 ΔOA2 + OA4 ΔOA 2
et Δ f  =  4 soit numériquement
7. D’après la question 5), on a OA − OA
Δ f  = 0,2 cm.
α 3. Méthode de Bessel :
α = −
G a) Les notations de l’énoncé permettent d’écrire
OA = p et OA = OA+AA = p+D. On reporte ces expressions
8. On a un faisceau parallèle à la sortie du dispositif à partir dans la relation de conjugaison avec origine au centre soit
d’un faisceau parallèle à l’entrée uniquement si le dispositif est
afocal, ce qui constitue le cadre de toute cette partie. 1 1 1 1 1
− = − = 
OA OA p+D p f
3.4 dont on déduit p f − (p + D) f  = (p + D) p ou encore


1. Méthode d’autocollimation : p2 + Dp + D f  = 0. Cette équation admet deux solutions


réelles si le discriminant est positif soit D2 − 4 f  D ≥ 0. La
a) On place un miroir plan derrière la lentille et on cherche condition cherchée est donc D ≥ 4 f  = Dmin .
à former l’image finale au niveau de la source. Cela revient à
faire en sorte que la source soit au niveau du foyer objet. Ainsi b) Dans ce cas, les solutions avec p1 < p2 sont
la lentille en donne une image à l’infini ainsi que le miroir plan. 
−D + D2 − 4D f 
Au retour, l’image finale est celle de l’infini qui se forme donc p2 =
au niveau du foyer image qui se trouve au niveau de la source 2
puisque la lumière a changé de sens de propagation. et 
−D − D2 − 4D f 
p1 =
2
c) L’écart entre ces deux positions est d = p2 − p1 soit

d = D2 − 4D f 
F
dont on tire
D2 − d 2
f =
4D

b) Par conséquent, la distance objet-lentille est égale à la dis- d) Toujours avec la relation rappelée dans le paragraphe « Pour
tance focale soit démarrer », on a
⎛   ⎞2
⎜⎜⎜ 2D.4D − 4 D2 − d2 ⎟⎟⎟
Δ f = ⎜⎜⎜⎝ ⎟⎟⎟ (ΔD)2
2
f  = 20,2 cm et Δ f  = 0,50 cm 16D2 ⎠
 2
−2d
+ (Δd)2
2. Méthode des points conjugués : 4D
a) AB a pour image A B par la lentille L soit par la relation de soit 
1 1  
conjugaison de Descartes avec origine au centre − D2 + d2 2 (ΔD)2 + 4d2 D2 (Δd)2
OA OA Δf =
16D4
1 OA − OA OA .OA
=  = soit f  = = 20,0 cm avec
f OA .OA
 OA − OA e) L’application numérique donne f  = 20,0 cm et
OA = −35 cm et OA = 46,5 cm. Δ f  = 0,324 cm.

70
Corrigés des exercices

4. Méthode de Silbermann : AA


OA = −OA = . En reportant dans la relation de conjugai-
2
a) Les expressions du grandissement et de la formule de conju- son avec origine au centre, on a
OA
gaison avec origine au centre sont respectivement γ = 1 1 2 2 4
OA − = + =
1 1 1 OA OA AA AA AA
et − =  . Or ici on veut une valeur γ = −1 donc
OA OA f 4
OA = −OA soit en reportant dans la relation de conjugaison donc V = .
1 2 AA
=− ou encore 4
f OA Finalement V = − V0 = −4,0 δ et une distance focale
AA
D0 = AA = AO + OA = 2 f  + 2 f  = 4 f  AA
f = = −25 cm.
4 − V0 AA
b) L’application numérique donne c) On utilise la formule de Gullstrand fournie par l’énoncé
V  − V0
et V = = −4,2 δ ou en termes de distance focale
D0 1 − eV0
f = = 20,1 cm 
f = −24 cm.
4
2. Méthode de Badal :
et pour les incertitudes, on a
a) On a le schéma suivant :
ΔD0
 L1 L L2
Δf = = 0,125 cm
4
c) La méthode de Silbermann est la méthode de
Bessel dans le cas où les deux solutions p1 et p2
sont confondues. On a donc un discriminant nul et F2
F2 A
D0 = 4 f  .
5. La plus rapide à mettre en œuvre est la méthode d’autocolli- A = F1
mation car il suffit de déplacer la lentille jusqu’à l’obtention de
l’image dans le plan de l’objet en ayant accolé un miroir plan
derrière la lentille.
La plus précise est la méthode de Silbermann car c’est celle
pour laquelle on obtient la plus faible valeur de Δ f  .
D
On a les images successives suivantes
3.5
L1 L L2
1. Formule des opticiens ou théorème des vergences : F1 −→ ∞ −→ F  −→ A
L0 L
a) On a les images successives A −→ A0 −→ A soit les La formule de conjugaison avec origine aux foyers s’écrit pour
deux relations de conjugaison avec origine au centre qui est la lentille L2
1 1 
le même puisque les lentilles sont accolées − = V0 et F2 F  .F2 A = − f2 2
OA0 OA
1 1 1 Or F2 F  = f  car L est placée en F2 soit O = F2 et F2 A = D
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

− =  = V. en lisant la figure précédente. On en déduit


OA OA0 f

En sommant ces relations, on a f2 2
f = −
D
1 1
− = V0 + V = V  b) L’application numérique donne f  = −24 cm.
OA OA
b) La relation précédente V  = V + V0 donne 3.6
1 1 1 1 1 1
1 1. On a − = soit = − .
V = V  − V0 ou f = OA OA f OA OA f
V  − V0
OA
OA
Pour déterminer V  , on applique la méthode de Silbermann à Alors γ = = 1−
et OA = OC + CA = δ − d soit
OA  f
OA δ−d f −δ+d
savoir qu’on cherche un grandissement γ = = −1,0 soit γ =1− = .
OA f f
71
Chapitre 3 • Lentilles minces sphériques

A B AB puisque la lumière arrive ici en sens inverse et le foyer image


2. On a tan(θ ) ≈ θ = et tan(θ) ≈ θ = d’où :
A C AC de la question 1 est devenu foyer objet et vice versa. Ici F joue
le rôle de foyer image. La position des foyers est donnée par le
θ A B AC AO + OC sens de la lumière incidente donc il faut bien faire attention à
G= = . = γ.
θ AB AC d ce piège classique ! Après calculs, on a :
f  .OA f  (δ − d) − f  .OA1 f  (3p + 4 f  )
Or OA = = = −AO et OC = δ d’où après OA2 = = −f
f  − OA f − δ + d − f  + OA1 − f  (p + f  ) + f  (3p + 4 f  )
simplification :
f  (3p + 4 f  )
   
 soit OA2 = − .
1 − f δ + f d + f δ − δ + dδ 2
2p + 3 f 
G=γ
d f − δ + d 3. Si A2 B2 est dans le même plan que l’objet AB alors A2 = A
  et OA2 = OA = p d’où :
f  − δ + d f  d − δ2 + dδ
soit G = et au final : f  (3p + 4 f  ) 
f d f − δ + d p=− =⇒ p2 + 3 f  p + 2 f 2 = 0
2p + 3 f 
f  d − δ2 + dδ f + δ δ2 qui a pour solution p1 = −2 f  et p2 = − f  , ces deux valeurs
G= 
= 
− 
f d f f d sont négatives donc acceptables.
f + δ δ2 Avec f  = 10 cm, on obtient p1 = −20 cm ainsi que
3. On a G(d) = 
−  . On voit que cette fonction G(d)
f f d p2 = −1,0 cm.
δ2
est maximale quand  est minimal (puisque cette grandeur A2 B2A2 B2 A1 B1 A B
f d 4. On a γ = = . . .
est positive) d’où pour d infini. Alors : AB A1 B1 A B AB
f + δ δ Le grandissement d’un miroir plan est égal à 1,0 et celui d’une
Gmax = G(d = ∞) = =1+  OAi OA2 OA
f f lentille vaut d’où γ = . . et
f + δ δ2 f + δ OAi OA1 OA
4. G(dm ) = − et G(∞) = d’où : f  (3p + 4 f  ) p + f f  .p 1 f
f f  dm f γ=− .  .  . =−
2p + 3 f  f (3p + 4 f ) f + p p
 2p + 3 f 
δ2
ΔG = G(∞) − G(dm ) = 5. Numériquement on trouve γ1 = 1,0 et γ2 = −1,0.
f  dm
5. Si δ = 18 cm et Gmax = 10 alors :
3.8
 δ
f = = 2,0 cm 1. Utilisation d’un objectif standard :
Gmax − 1
a) On applique la relation de conjugaison avec origine au centre
3.7 1 1 1
− =  avec OA = D et OA = −d. On en déduit
1. On écrit les images successives à travers les deux systèmes OA  OA f
optiques : f d
D= ≈ f  = 50 mm car d f  .
L
A −→ A −→ A1
M
d − f
On a pour le miroir plan qui donne une image symétrique par b) On trace le rayon passant par le centre de la lentille qui n’est
rapport à S : S A1 = −S A = −S O − OA . La relation de conju- pas dévié donc la construction demandée est la suivante :
f  .OA
gaison au centre O de la lentille conduit à OA =
f  + OA
f  .p
=  soit avec OS = d = 2 f  et OA1 = OS + S A1
f +p B
= OS − S A = 2OS − OA :
h
f  .p f  .p f  (3p + 4 f  ) α
OA1 = 2OS −  = 4f −  = O A
f +p f +p p + f h1
A
2. On réapplique la formule de conjugaison pour : B
L
A1 −→ A2
Attention ! La formule de conjugaison s’écrit ici : d D
1 1 1 1
− = =− 
OA2 OA1 OF f

72
Corrigés des exercices

c) On exprime la tangente d’un angle dans un triangle rectangle 3.9


h h1 h1
soit tan α = = =  car f  = D d’après 1. a). On en 1. Lorsqu’elle est horizontale, la diapositive a pour largeur
d D f
f 36 mm et on veut une image de largeur 1,20 m. On souhaite
déduit h1 = h = 6,0 mm et une image renversée (car gran- donc un grandissement
d
dissement négatif). 1,20
γ=− = −33,3
d) Pour photographier les détails, on cherche à ce qu’ils re- 36.10−3
couvrent la plus grande surface de la pellicule, ce qui revient à On note que γ < 0 du fait du caractère renversé de l’image.
vouloir augmenter h1 . Comme h et d sont fixes, la seule possi- 2. Le diffuseur permet d’assurer un éclairage uniforme de la
bilité consiste à augmenter f  . diapositive de bonne qualité.
2. Utilisation d’un téléobjectif : Le diaphragme permet de bien se placer dans les conditions de
a) Par définition, le foyer image est le conjugué d’un point Gauss.
de l’axe optique situé à l’infini. On a donc les images suc- 3. On construit l’image G de G (respectivement l’image D
L1 L2
cessives suivantes : ∞ −→ F1 −→ F  . En écrivant la for- de D) en traçant les rayons passant par G (respectivement
mule de conjugaison avec origine  au centre pour la lentille par D) et le centre de la lentille. On peut alors tracer les deux
f2 f1 − e rayons extrêmes du faisceau issu de G (respectivement de D) et
L2 , on en déduit O2 F  =  = 79,2 mm puisque convergeant en G (respectivement en D ) soit :
f1 + f2 − e
O2 F1 = O2 O1 + O1 F1 = −e + f1 .
b) En utilisant la relation de Chasles, on obtient O1 F  = O1 O2 D
+ O2 F  soit en explicitant les distances algébriques G
    S
f2 f1 − e e f1 − e + f1 f2
O1 F  = e + =
f2 + f1 − e f1 + f2 − e
D G
Numériquement on trouve O1 F = 110 mm.
c) Le grandissement de l’ensemble des deux lentilles s’écrit
Oi Ai 4. L’image est renversée : il convient donc de mettre la diapo-
γ = γ1 γ2 . Or le grandissement d’une lentille s’écrit γi =
Oi A i sitive à l’envers si on veut que l’image soit finalement droite
O1 F1 f1 O2 F  f2 pour l’observation.
soit ici γ1 = = et γ2 = =  . Finale-
O1 A −d O2 F1 f1 + f2 − e 5. La relation de conjugaison avec origine aux foyers s’écrit ici
ment le grandisssement total est avec les notations de l’énoncé
2
FI.F  E = −me = − f
f1 f2
γ=   D’autre part, le grandissement avec origine aux foyers s’écrit
d e − f1 − f2
F E m
γ= = − .
FO f
h2
Comme γ = − , on en déduit Enfin on a  = f  + m donc
h

© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

f1 f2 f = = 8,75 cm


h2 = h   = 25 mm 1−γ
d f1 + f2 − e γ
m= = 2,91 m
γ−1
d) Le grandissement qui serait obtenu avec une seule lentille 2
f h2 f 
s’écrit γ = − = − donc il faudrait une lentille de distance e= = = 2,63 mm
d h m γ (γ − 1)
h2 d 6. La distance focale est fixée à f  = 8,75 cm. On se place pour
focale f  = = 20,8 cm.
h les valeurs extrêmes de  à savoir 2,0 m et 5,0 m.
e) La comparaison des encombrements donne pour une lentille En utilisant les relations établies précédemment, on obtient
seule 20,8 cm et pour deux lentilles 11,0 cm pour une même f −  
γ= à partir de f  = . Pour les valeurs de m et e,
valeur du grandissement c’est-à-dire un résultat analogue. L’in- f 1−γ
térêt d’un téléobjectif est donc de diminuer l’encombrement de il suffit d’utiliser les expressions obtenues à la question précé-
l’objectif. dente.

73
Chapitre 3 • Lentilles minces sphériques

Les applications numériques donnent :


•pour  = 2,00 m γ = −21,9, une image de largeur 0,788 m,
m = 1,91 m et e = 3,99 mm,
• pour  = 5,00 m γ = −56,1, une image de largeur 2,02 m,
m = 4,91 m et e = 1,56 mm.
7. On a IO = e + f  donc une valeur maximale obtenue pour
 = 2,00 m de IOmax = 9,15 cm et une valeur minimale obtenue
pour  = 5,00 m de IOmin = 8,91 cm.
c) On a dans les conditions de Gauss :
La course vaut alors IOmax − IOmin = 2,4 mm.
8. Éclairer toute la lentille permet d’augmenter l’intensité lu- B1 F1 a
α ≈ tan(α) = =
mineuse. O1 F1 f1
En revanche, on risque des aberrations géométriques.
B1 F1 a α f
et α ≈ tan(α ) = = 
d’où G = = 1
3.10 F2 O2 | f2 | α | f2 |
1. La lentille qui constitue l’oculaire (lentille d’œil) est plan d) De plus, la lunette a un grossissement angulaire de 30
concave, c’est donc une lentille divergente. La lentille qui puisque le diamètre D semble trente fois plus grand qu’à l’œil
constitue l’objectif est plan convexe, c’est donc une lentille nu et qu’on reste à la même distance dT L , cela signifie que
convergente. D
l’angle de vision a été multiplié par 30 (on a tan α ≈ α ≈ ).
dT L
2. a) Une lunette afocale a ses foyers rejetés à l’infini. Ainsi  
On en déduit f1 = 30 | f2 |.
un faisceau de rayons parallèles à l’axe optique ressort en un
faisceau de rayons parallèles à l’axe optique. On a donc : La lunette est d’environ trois quarts de coudée soit O1 O2
≈ 38 cm.

L1 L2 O1 O2 = O1 F1 + F2 O2 = f1 + f2 = f1 − | f2 |


∞ −→ A1 −→ ∞
On résout alors le système :
! 
La première relation donne A1 = F1 et la seconde relation f1 = 30 | f2 |
donne A1 = F2 d’où F1 = F2 . Le foyer image de l’objectif f1 − | f2 | = 38
est confondu avec le foyer objet de l’oculaire.
On obtient f1 ≈ 39 cm et f2 = −1,3 cm.
b) On trace d’abord le rayon incliné de α par rapport à l’axe 1
optique (venant d’un point B∞ ) et passant par O1 qui n’est pas Comme la vergence ν = , on obtient ν1 = 2,6 δ (dioptries) et
f
dévié jusqu’à rencontrer L2 . Ce rayon donne une image inter- ν2 = −77 δ.
médiaire située dans le plan focal image de L1 (point B1). Pour
trouver l’image de B1 par L2 , on trace le rayon passant par B1 3. a) On a la situation suivante :
et O2 qui n’est pas dévié. Comme l’image finale B est rejetée à
h
l’infini, tous les rayons ressortent parallèles entre eux. On trace α
alors le rayon émergent en traçant le rayon parallèle à ce rayon
particulier. d

En prenant une taille h de 1,7 m pour les gens situés à


h
α O1 F2 O2 F1 = F2 d = 2,5 km, on a à l’œil nu α ≈ tan α = d’où avec la lu-
d
α 
α h
nette α = G ≈ 2.10−2 rad.
D
B1
b) D’après le texte, puisqu’on semble voir éloigné de deux
rayons ce qui était à soixante rayons, la distance est divisée
par 30. On semblerait donc voir les gens comme si on était
d
éloigné de ≈ 83 m. Ceci dit, cette affirmation est fausse. En
On peut aussi tracer le trajet d’un rayon quelconque arrivant sur 30
effet, si on observe un objet de taille h à distance d, l’angle sous
L1 qui converge aussi vers B1 (trouvé par le rayon passant par h
O1 puis après, on procède comme avant : lequel on le voit est tan α ≈ α = .
d
74
Corrigés des exercices

À travers la lunette, les gens ont une taille h (et non plus h !) et 3.11
sont vus sous un angle α comme s’ils étaient à une distance d . 1. On applique la relation de conjugaison des lentilles avec ori-
On a : L
h gine au centre O en écrivant que A −→ A soit :
tan α ≈ α = 
d
α h d 1 1 1
d’où G = = . − =
α d h OA OA f
 1 h γd
soit d = d= .
G h G avec OA = −p < 0 et OA = d > 0. On trouve :
Pour une lunette de Galilée, le schéma ci-dessous permet de
déterminer le grandissement γ : 1 1 1 fp
I − =  =⇒ d =
d −p f p − f
J
h
h f x
p varie entre x et +∞ d’où dmax = d(p = x) = et
O1 O2 x − f
F1 = F2 dmin = d(∞) = f  .
Avec x = 60 cm, on trouve dmax = 5,45 cm ainsi que dmin
= f  = 5,0 cm.
Ici on a tracé le rayon parallèle à l’axe optique qui converge
vers F1 . Comme ce rayon semble aussi passer par F2 , il ressort fx f
On peut remarquer que dmax = = > f  puisque
de L2 parallèle à l’axe optique. x − f f
1−
x
Par le théorème de Thalès, on a : f
x > 0 implique 1 − < 1.
F 2 O2 O2 J h x
= = 2. On travaille avec une énergie lumineuse incidente donnée, la
F1 O1 O1 I h
quantité reçue par la pellicule pendant la prise de la photo est
h f2 | f2 | 1 (en admettant que le diaphragme est circulaire) de la forme :
soit γ = = = et γ = .
h − f1 f1 G
 D 2
d Wlum = P sur f π Te
Alors d = 2 : on voit les gens de Murano comme s’ils étaient 2
G
900 fois plus rapprochés c’est-à-dire à 2,8 m !
dCop avec P sur f puissance surfacique (énergie lumineuse par unité de
4. a) Pour Copernic, tan α = = 2,5.10−4 ≈ α qui est in- temps et de surface).
DT L
férieur à la valeur de l’acuité visuelle donc on ne voit pas ce On a éventuellement un facteur correctif lié par exemple à l’in-
cratère à l’œil nu. clinaison du faisceau. On peut alors retenir que l’énergie lu-
En revanche, en tenant compte du grossissement, α Te
mineuse est proportionnelle à D2 T e soit à 2 . Ainsi pour une
= 1,0.10−3 rad avec la lunette qui permet donc de voir ce cra- N
quantité égale d’énergie lumineuse donnée, on a T e proportion-
tère.
nelle à N 2 . La suite donnée par les temps d’exposition est à peu
Pour Clavius, α ≈ 6,3.10−4 rad supérieur à l’acuité visuelle près une suite géométrique de raison 2, ce qui signifie √ que la
donc on voit ce cratère avec ou sans lunette. suite des N doit être une suite géométrique de raison 2, ce
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

b) On fait la même étude pour Vénus : α = 2,7.10−4 rad et qu’on peut vérifier.
α = 1,1.10−3 rad. On aura un point sans lunette et un disque 3. a) Si l’appareil est mis au point sur l’infini, la pellicule est
avec lunette. dans le plan focal image. Alors un point A situé à distance fi-
Vénus occultera totalement Jupiter si αJup > αVen avec αJup nie sur l’axe optique donne une image située après F  en un
dJup point A d’après la question 1. On observe donc la formation
= . On en déduit que la distance Terre-Jupiter vérifie g
DT J d’une tache sur la pellicule de rayon au maximum si on veut
2
dJup que l’image d’un point ne se forme pas sur deux grains consé-
DT J < DT V = 540.106 km cutifs (ce qui conduirait à une image floue) comme on peut le
dVen
voir sur le schéma ci-après. Cette tache est limitée par le dia-
Or la distance Terre-Jupiter varie entre 588.106 et 968.106 km. D
La condition précédente n’est donc jamais vérifiée : on verra phragme d’entrée de rayon qui limite les rayons entrant dans
2
toujours un disque plus petit pour Vénus devant un disque plus l’appareil (on peut montrer que ce sont ces rayons extrêmes qui
grand pour Jupiter. délimitent le contour de la tâche).

75
Chapitre 3 • Lentilles minces sphériques

p p On raisonne toujours avec le théorème de Thalès dans les tri-


angles semblables F  OI et F  MJ :
I g
D F M MJ d − f  −
g J A = =⇒ = 2
A O 2  F O OI −f D
2 F
2

d −f 
g  g
soit = − et d = f  1 + . On en déduit
−f  D D
 
d = f + Ng.
f
Pour N = 2,8, on trouve d = 50,06 mm, ce qui équivaut à dé-
On applique le théorème de Thalès dans les triangles OIA et placer la plaque de 0,06 mm vers la droite et pour N = 16
F  JA : d = 50,32 mm ce qui correspond à déplacer la plaque de
0,32 mm vers la droite.
F J A F  A O + OF  f b) On a alors la situation suivante pour un point A à distance
= = =1− finie :
OI A O A O OA p1 p1

g
2 g f I
d’où = =1− . En utilisant la relation de conjugai-
D D OA D
g J
2 A O 2 A
son avec origine en O : 2
F M

f  .OA f f  + OA f
OA = =⇒ = =1+
f  + OA OA OA OA
f Ng

g f f f D d
soit =− = =⇒ p = . On en déduit l’expression
D OA p g Le théorème de Thalès dens les triangles semblables A MJ et

f D f2 A OI conduit à :
de la distance hyperfocale L0 recherchée L0 = = .
g Ng
MJ A M MA
Pour N = 2,8, on trouve L0 = 44,6 m et pour N = 16 = =
L0 = 7,81 m. OI A O OA

b) Plus L0 est petite, plus la profondeur de champ est grande g p1 −d
d 
soit = =1−  .
1 D p1 p1
donc comme L0 est proportionnelle à , on en déduit que plus
N f  .OA − f  p1 f  p1
N est grand, plus Pr est importante. Par contre, L0 est propor- Or OA = implique p1 = = d’où
tionnelle à f  donc plus f  est grande, plus Pr diminue. f  + OA f  − p1 p1 − f 
4. a) Si on observe un objet à l’infini, on peut augmenter d en g d (p1 − f  )  g  f f
=1− et 1− =1−
lui donnant une nouvelle valeur d telle que pour un objet à l’in- D f  p1 D d  p1
g
fini, on forme une tache de rayon sur la pellicule. On a alors Au final
2
le schéma suivant : f f
d L1 = p1 =    =  
f g f 
Ng
1−  1− 1−  1− 
d D d f
I Comme on a d = f  + Ng, on en déduit :
D 
F  
2 M f Ng f Ng
g 1−  1−  =1−  +
O d f f + Ng f  + Ng
J 2
soit  
f Ng 1 Ng
1− 1 − =1− + 
d f Ng f + Ng
f 1+ 
f
76
Corrigés des exercices

Comme Ng  f  , on utilise le développement limité (1 + ε)α mera une image sur plusieurs grains (ou pixels pour un appa-
≈ 1 + αε pour ε  1 d’où reil photographique numérique) simultanés. Même avec un ap-
 −1 pareil photo doté de mise au point, le déplacement se fait trop
1 Ng Ng vite pour pouvoir avoir une image nette. En effet, on a quasi-
= 1+  =1− 
Ng f f ment un point et donc une plus grande latitude de déplacement
1+ 
f mais il faudrait que le déplacement soit inférieur à 10 μm ce
qui est loin d’être le cas. Une solution ici est de se reculer suf-
Finalement on a :
fisamment pour prendre la photo ou d’avoir un temps de pose
   
f Ng Ng Ng Ng beaucoup plus court.
1−  1−  ≈1− 1−  +  =2 
d f f f f Dans le cas où on aurait une valeur inférieure, il faudrait calcu-
ler le rayon de latache image
 formée qui est, par le théorème
f f L0
ou 1 − =2 et L1 ≈ . On a donc bien diminué la dis- d
f L0 2 de Thalès, r = D 1 −  et voir si le déplacement est bien in-
tance hyperfocale. p
g
férieur à − r qui est la condition pour que la tache ne déborde
Ainsi dans le cas N = 16, avec ce réglage, on voit net tout objet 2
compris entre 4,0 m et l’infini et ce sans aucune mise au point. pas sur un autre grain en se translatant.
C’est ce qui explique le fonctionnement correct des appareils
photographiques bon marché ne disposant pas d’autofocus. Par 3.12
contre, toute photo prise de près sera floue ! Le grain de la pel- 1. Constringence, pouvoir dispersif et distance focale d’une
licule rend le stigmatisme approché tout à fait convenable pour lentille d’un verre crown :
la netteté d’une photo. Avec un stigmatisme rigoureux, on ne
pourrait voir net qu’un plan. Dans l’œil, on a le même proces- a) Il suffit de faire les applications numériques.
sus avec les cellules photoréceptrices de la rétine ce qui permet Pour λF = 486 nm, l’indice est nF = 1,530.
de voir net sur une grande plage mais dans ce cas, la mise au
Pour λD = 589 nm, l’indice est nD = 1,525.
point est aussi possible grâce à la contraction des muscles du
cristallin ce qui permet de faire varier la focale de l’œil. Pour λC = 656 nm, l’indice est nC = 1,523.
nD − 1 1
Remarque : Pour se convaincre que A est ici après F  , on peut On en déduit ν = = 75,0 et K = = 1,33.10−2 .
nF − nC ν
calculer la position de l’objet à partir de laquelle on a effective-  
ment cette configuration : 1 1
b) De même, on a VD = (nD − 1) − avec R1 = 90,0 cm
R1 R2

f  .OA d  et R2 = −150 cm. On en déduit fD = 107 cm.
OA > d implique > d et OA < ( f + OA)
f + OA f

puisque OA < 0 et OA > 0 soit f  + OA < 0. On en déduit 2. Aberrations chromatiques principales des lentilles minces :
d
OA < , ce qui correspond à OA < −7,8 m pour la valeur a) On a nC < nF donc pour une lentille convergente pour la-
d 1 1
1−  quelle − > 0, on obtient VC < VF ou fC > fF et la
f R1 R2
la plus élevée de d (15,32 mm). Ici à −4,0 m, on était bien dans figure :
cette configuration.
5. Pendant le temps T e , le cycliste parcourt V.T e et le déplace-
p
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

ment du point image est |γ|VT e avec γ = le grandissement


−p
de la lentille.
fp FC
Ici p = 10 m et p = = 50,25 mm soit FF
p − f
f
|γ| = | | ≈ 5,0.10−3
f −p

Si le cycliste roule à la vitesse V = 40 km.h−1 ou encore


11,1 m.s−1 , le déplacement de l’image est de 4,4.10−4 m soit
440 μm.
1 1
Cette distance est supérieure à la dimension d’un grain : la pho- Pour une lentille divergente, on a − < 0 donc VC > VF
R1 R2
tographie sera donc floue car un même point du cycliste for- ou fC < fF et la figure :

77
Chapitre 3 • Lentilles minces sphériques

FC C AL f 1 2AT 1
donc − 
=  = D = . Finalement = soit
fC 2 fD 2ν fD 2ν d 2ν
d
AT = = 0,27 mm
FC FF 4ν
On note que AT varie comme AL .
3. Objectif achromatique :
a) On explicite les relations de l’énoncé et on obtient
 B  1 1

b) i) L’aberration chromatique longitudinale s’écrit AL = FF FC V = A+ 2 −1 −
soit λ R1 R2
1 1 VF − VC
AL = FF O + OFC = − + = et  
VF VC VF VC B 1
V  = A + 2 − 1
 λ R2
Or d’une part fC fF ≈ fD2 donne VF VC ≈ VD2 .
  On en déduit Vob j = V + V  soit
1 1  
D’autre part VF − VC = (nF − nC ) − avec nF − nC 1 1 A − 1
R1 R2 V + V  = (A − 1) − +
nD − 1   R1 R2   R2
= . 1 1 B 1
ν + B − +
On en déduit R1 R2 R2 λ2
  b) On calcule la dérivée partielle demandée
nD − 1 1 1 1 VD fD  
AL = − = = ∂Vob j 2 B B − B
ν R1 R2 VD2 νVD2 ν =− 3 +
∂λ λ R1 R2
f
donc AL = D = 1,43 cm. On note que AL augmente quand K Les aberrations chromatiques disparaissent lorsqu’on a une
ν ∂Vob j
augmente ou ν diminue. vergence indépendante de la longueur d’onde soit = 0
∂λ
ii) On a le schéma suivant avec KC = CL = AT : soit
B B − B
+ =0
R1 R2
I Dans ces conditions, on a
A − 1 A − A
d K Vob j = +
FF FC R1 R2
O
c) Des relations de la question précédente, on déduit
 
L R2
B = B 1 − = 9,33.103 nm2
R1
J C
R2
et A = R2 Vob j + A − (A − 1) = 1,623.
R1
4. Oculaire achromatique :
Par le théorème de Thalès, on a dans les triangles FC KL et a) On explicite les données de l’énoncé pour écrire
FC I J puis FF KL et FF I J  
2 B
V1 =  A − 1 + 2
R1 λ
2AT F C F C F F + F C
= C  = F = F C  C
d − fC fF fF et  
2 B
V2 = A 
− 1 +
soit R2 λ2


1 1 F F AL Par application de la formule de Gullstrand, on obtient
FC C
− −  = F C =    
fC fF fF fF B 1 1
  V  = 2 A − 1 + 2 +
1 1 
f +f 
2f λ R1 R2
FC C − −  = −FC C C   F = −FC C  D  2
fC fF fC fF fC fF 4d B
−   A − 1 + 2
R1 R2 λ
78
Corrigés des exercices

L1 L2
b) Le calcul de la dérivée partielle demandée donne
   
∂V  4 1 1 4d B
= − 3 B  +  −   (n2 − 1)
∂λ λ R1 R2 R1 R2

F F
En utilisant les relations R1 = 2 f1 (n2 − 1) ainsi que R2
= 2 f2 (n2 − 1), on peut simplifier cette dérivée en cherchant la F1 F2 F1 = F2
forme demandée soit :

∂V  8B (n2 − 1)   
=− f1 + f2 − 2d
∂λ R1 R2 λ3

On utilise également le fait que 5. Lunette achromatique :


  a) On a le schéma suivant :
1 1 R1 + R2 2 (n2 − 1) f1 + f2 Lob j Loc
+ = =
R1 R2 R1 R2 R1 + R2

On en déduit k1 = −8 et k2 = −2.
c) Comme R1 = 3R2 , on en déduit f1 = 3 f2 . A
∂V  Oob j α Ooc
On élimine l’aberration chromatique en annulant ce qui F
∂λ F α
impose f1 + f2 − 2d = 0 soit d = 2 f2 avec la relation entre les
deux distances focales établie précédemment.
d) En appliquant la relation de Gullstrand, on a

V  = V1 + V2 − d V1 V2


Pour que le système soit afocal, il faut que le foyer image de
2 l’objectif soit confondu avec le foyer objet de l’oculaire soit
4V2 d V2
2 4
soit V  = − . Or V2 =  donc V  = et 
Oob j F = fob 
j et FOoc = foc .
3 3 d 3d
4 On identifie angle et tangente par l’approximation de Gauss soit
d = = 1,78 cm.
3V  tan α ≈ α et tan α ≈ α . Par ailleurs, en utilisant l’expression
L1 L2 de la tangente d’un angle dans un triangle rectangle, on obtient
e) i) On a les images successives F −→ F2 −→ ∞. L’applica-
FA FA
tion de la formule de conjugaison avec origine aux foyers à la tan α =  et tan α = 
. On en déduit fob  
j α = − foc α soit

lentille L1 donne F1 F.F1 F2 = − f1 2 . fob j − foc

Or F1 F2 = F1 O1 +O1 O2 +O2 F2 ou encore F1 F2 = − f1 +d − f2 α fob j V
=−  =− = −150
soit α foc V

f2 9d b) En utilisant la construction des rayons à l’aide des foyers
F1 F = −  1 =
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit


d − f1 − f2 4 secondaires, on obtient le tracé suivant :
L +L  L1 L2
3d
en tenant compte de f1 = 3 f2 = .
2
L1 L2
On a les images successives ∞ −→ F1 −→ F  . L’application
de la formule de conjugaison avec origine aux foyers à la len-

tille L2 donne F2 F1 .F2 F  = − f2 2 .
Or F2 F1 = F2 O2 + O2 O1 + O1 F1 ou encore F2 F1 = f2 − d + f1 F1 = F2
soit

 
f2 2 d
F2 F = −  
=−
f1 + f2 − d  4
ii) Finalement on a le schéma suivant :

79
Régime continu CHAPITRE 4

Plan
Thèmes abordés dans les exercices
Les méthodes à retenir 80
• calculs d’intensité et de tension
Énoncés des exercices 82
• détermination de circuits équivalents
Du mal à démarrer ? 88
Corrigés des exercices 89
Points essentiels du cours
pour la résolution des exercices
• équivalence des modèles de Thévenin et de Norton
• théorème de Millman ou expression de la loi des nœuds en terme de potentiel
• relation des ponts diviseurs de tension et de courant
• lois de Kirchhoff

Les méthodes à retenir


• Bien connaître la relation entre la tension à vide du modèle de
Thévenin E0 et l’intensité du courant de court-circuit du modèle de
Norton I0 : E0 = RI0 où R est la résistance des deux modèles.

Utiliser l’équivalence entre les R I0


modèles de Thévenin et de Norton
E0

• Penser à tout transformer en modèles de Thévenin pour réaliser des


associations en série et à tout basculer en modèles de Norton pour
effectuer des associations en parallèle.

80
Les méthodes à retenir

• Ne jamais inclure dans les associations la branche dans laquelle on


voudra déterminer le courant.
(suite)
➥ Exercices 4.1, 4.3, 4.4, 4.7.

• Choisir le « meilleur » point pour y fixer la masse ou origine des


potentiels.
Utiliser le théorème de Millman • Appliquer le théorème autant de fois qu’on a d’inconnues.
➥ Exercices 4.1, 4.4, 4.7.

• Savoir détecter leur présence dans un circuit, ce qui revient à se rap-


peler des conditions à remplir pour les appliquer.
• Formule du pont diviseur de tension :

R1 u1

R2 u2

R1
u1 = E
Utiliser les ponts diviseurs R1 + R2
• Formule du pont diviseur de courant :
i

i1 i2
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

i R1 R2

G1
i1 = i
G1 + G2
ou
R2
i1 = i
R1 + R2
➥ Exercices 4.2, 4.3, 4.4.

81
Chapitre 4 • Régime continu

• Sauf indication de l’énoncé, il est toujours nécessaire de choisir une


méthode.
• Il faut éviter l’emploi des lois de Kirchhoff qui conduisent souvent à
des calculs longs et compliqués, ce n’est qu’en tout dernier recours
qu’on optera pour cette méthode adaptée en revanche au calcul for-
mel puisqu’elle conduit toujours à une solution.
• Le théorème de Millman ne peut pas s’appliquer si au nœud arrive
une branche contenant uniquement une source idéale de tension : le
Choisir la méthode de résolution courant dans cette branche n’est pas connu. Dans le cas des amplifi-
cateurs opérationnels idéaux, c’est la méthode à appliquer à l’entrée
(Attention à ne jamais le faire à la sortie pour laquelle on ne connaît
pas le courant !)
• Les équivalences entre les modèles de Thévenin et de Norton
conduisent assez facilement à une solution, c’est la méthode à privi-
légier.
➥ Exercices 4.1, 4.2,4.3, 4.4, 4.5, 4.6, 4.7.

Énoncés des exercices


4.1 Sens des sources
Calculer l’intensité i du courant circulant dans la résistance R en appliquant :
1. les équivalences entre les modèles de Thévenin et de Norton,
2. le théorème de Millman.

R1 R3 i

R2 I2 R4 I4 R
E1 E3

4.2 Un circuit simple ?


1. Soit le circuit suivant :

I0
R R2

E i

2R R4

82
Énoncés des exercices

Déterminer i en appliquant le théorème de superposition (on pourra réécrire le circuit plus


simplement si par exemple des points se retrouvent au même potentiel).
2. On enlève le générateur de courant et on le remplace par un voltmètre de grande résistance.
On peut régler la valeur de la résistance R2 et on cherche à déterminer la valeur inconnue
de R4 . Montrer que, quand le voltmètre affiche une tension nulle, il existe une relation très
simple entre les valeurs des résistances R2 et R4 . On dit qu’on a alors équilibré le pont (ici un
pont de Wheastone).

4.3 Equivalence entre modèles de Thévenin et de Norton


Soit le circuit suivant, déterminer i en fonction des données E, R et I0 par les équivalences
Thévenin-Norton :
E
R R

i
2R
I0
2R I0 4R R
4

2E R

6E

I0

4.4 Différentes méthodes pour déterminer une intensité


Soit le circuit suivant, on cherche à déterminer l’intensité I :
R I

R
R R I0

E
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

R
Déterminer I par :

1. les équivalences entre les modèles de Thévenin et de Norton,


2. les lois des mailles et des nœuds,
3. le théorème de superposition,
4. le théorème de Millman appliqué en 3 points judicieusement choisis (on pourra fixer la masse
de manière pertinente à l’un des nœuds du circuit).

83
Chapitre 4 • Régime continu

4.5 Théorème de Kennely et résistance équivalente

1. On considère les deux circuits suivants comprenant des résistances montées en triangle ou
en étoile. On souhaite trouver les relations entre les triplets de résistance (R1 , R2 , R3 ) et
(RA , R B , RC ) pour que, vus de l’extérieur, ces deux circuits aient le même comportement
id est que les tensions et les courants indiqués ci-dessous soient les mêmes dans les deux cas.
On cherche donc les relations permettant de passer d’un montage à l’autre.
A
iA iA

A
uCA RA uCA
uAB uAB

R3 R2
O
R1
B iB RB RC iC
iC
iB C
B C
uBC uBC

On s’intéresse au passage triangle −→ étoile.


a) À partir du montage triangle, trouver deux équations liant uAB et uCA à iA puis à iC (en
fonction des résistances R1 , R2 et R3 ). En déduire uCA en fonction de iA et iC et des résistances.
b) À partir du montage étoile, exprimer uCA en fonction de iA et iC et des résistances RA et RC .
En déduire RA et RC en fonction de R1 , R2 et R3 . Quelle est l’expression équivalente de R B ?
2. Soit les circuits suivants, utiliser la transformation précédente pour calculer la résistance
équivalente entre A et B :
a) Circuit 1 :
3R
R
4

iAB
A R B
R
2R
2

uAB

b) Circuit 2 :
C

B
A

84
Énoncés des exercices

4.6 Alimentation d’un tramway

1. Alimentation simple :
Un tramway est alimenté entre les rails et la ligne d’alimentation par un générateur de tension
à vide EG = 600 V et de résistance interne RG = 60,0 mΩ. Les rails et la ligne d’alimentation
présentent une résistance linéique respectivement ρR = 3,00 Ω.km−1 et ρA = 500 mΩ.km−1 .
On note O le début de la ligne et F sa fin. Pour les applications numériques, on prendra
OF = D = 3,00 km. La position du tramway T est repérée par x = OT .

R1 R2
ligne d’alimentation

RG
RG
U
I
EG
EG

O x T rails F R1 R2


tramway

On suppose que la motrice du tramway est parcourue par un courant constant I = 50,0 A.
D’un point de vue électrique, cela revient à modéliser le tramway par une source idéale
de courant dont l’intensité de court-circuit est I. On notera I1 et I2 les courants parcourant
respectivement la ligne d’alimentation et la ligne de retour.
a) Calculer la résistance totale des rails et de la ligne d’alimentation pour la longueur de
ligne considérée (D = 3,00 km).
b) Déterminer les expressions des résistances R1 , R2 , R1 et R2 en fonction de x, ρR et ρA .
c) Déterminer l’expression littérale de la tension U aux bornes du tramway en fonction de
EG , I, RG , x, ρR et ρA .
d) En déduire la chute de tension ΔU entre le début de la ligne O et le tramway T .
e) Déterminer les distances pour lesquelles la chute de tension est inférieure à 3,00 % de la
tension en début de ligne.
2. Alimentation avec une chaine de retour :
On pallie la difficulté en faisant en sorte qu’outre le dispositif déjà décrit, la ligne d’ali-
mentation appartienne à une maille comprenant une ligne retour de résistance linéique
ρr = 800 mΩ.km−1 , un interrupteur et un générateur de tension à vide Er et de résistance
interne Rr = 10,0 mΩ.
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

ligne de retour
Rr
Rr Rr

Er Er
ligne d’alimentation
R1 R2
RG
RG
EG I U
O tramway rails F EG
R1 R2

85
Chapitre 4 • Régime continu

a) Que peut-on dire de la situation où l’interrupteur est ouvert ? Dans la suite, on s’intéresse
au cas où l’interrupteur est fermé.
b) Déterminer la nouvelle expression de la tension U aux bornes du tramway en fonction de
EG , Er , I, RG , Rr , x, D, ρR , ρr et ρA .
c) En déduire la chute de tension ΔU entre le début de la ligne O et le tramway T .
d) Déterminer les distances pour lesquelles la chute de tension est inférieure à 3,00 % de la
tension en début de ligne. On utilisera Er = 300 V pour les applications numériques.
e) Conclure sur l’intérêt de la chaine de retour.
3. Régulation de la chaine de retour :
On cherche maintenant à optimiser la tension du générateur de la chaine de retour Er .
a) Quelle doit être la valeur de Er pour que la chute de tension U soit minimale en un point x0
de la ligne ? On donnera le résultat en fonction de I, Rr , x0 , D, ρR , ρr et ρA .
b) Quel peut être l’intérêt d’une tension Er variable ?

4.7 Convertisseur Numérique Analogique


Les convertisseurs analogiques numériques (CAN) ou numérique-analogique (CNA) sont utili-
sés dans la plupart des appareils électroniques actuels.
Le convertisseur numérique-analogique permet la conversion d’un signal codé ou stocké sous
forme numérique par une suite de bits 0 ou 1 en un signal analogique (ici une tension continue
d’amplitude variable) nécessaire à la transmission du signal (exemple : conversion depuis un
CD où l’information est stockée sous forme numérique vers le haut parleur d’une chaîne hifi qui
nécessite un signal analogique pour fonctionner).
On présente ici le schéma de principe simplifié d’un CNA :
A R B R C R

2R 2R 2R 2R 2R
s

E0
K0 K1 K2 K3

1. Montrer que le montage précédent est équivalent au montage suivant :


A R B R C R

2R 2R 2R 2R 2R

s
k0 E0 k1 E1 k2 E2 k3 E3

86
Énoncés des exercices

où on définit pour chaque interrupteur Ki une variable binaire ki définie par :


♠ ki = 0 si l’interrupteur est relié à la masse
♠ ki = 1 si l’interrupteur est relié à la source de tension E0
2. En appliquant des équivalences successives entre les modèles de Thévenin et de Norton à
partir de la gauche du réseau, montrer que l’ensemble du réseau est équivalent à une source
de tension de résistance interne R qu’on déterminera en fonction de R et de force électromo-
trice e telle que :
k0 E0 k1 E0 k2 E0 k3 E0
e= + + +
16 8 4 2
3. En sortie, on branche un montage à amplificateur opérationnel et on se retrouve donc avec le
schéma suivant :
R

i−
- ∞

R +
s i+
U
e

L’amplificateur opérationnel est tel que i− = i+ = 0 et V− = V+ (avec V− potentiel de la


borne − et V+ potentiel de la borne +).
En utilisant le théorème de Millman, relier U à R, R et e puis donner l’expression de U en
fonction de e seulement. Quel est l’intérêt de ce dispositif ?
4. Lors de la conversion d’un signal analogique (par exemple, la tension issue d’un microphone
qui a transformé le signal acoustique en tension analogique) en numérique, on associe aux
valeurs de l’amplitude du signal d’entrée (qui est donc nombre décimal) un nombre en base 2
écrit sous une suite de 0 ou de 1. Ceci permet ensuite de stocker l’information facilement sur
un CD (à un 0 ou à 1 on associe un creux ou une bosse de profondeur 125 nm appelé pit ou
land légèrement inférieur au micromètre en largeur). Un laser viendra par la suite se réfléchir
à la surface du CD et on pourra détecter selon la différence de chemin parcouru s’il s’agit
d’un 0 ou d’un 1. Puis le signal numérique ainsi lu est reconverti en signal électrique qui est
envoyé sur un haut-parleur pour restituer le signal acoustique.
Ainsi le nombre 0101 code pour le nombre entier 0 × 23 + 1 × 22 + 0 × 21 + 1 × 20 = 4 + 1 = 5.
À quel nombre entier est associé le nombre 0111 en base 2 ? Par quelle tension est codée ici
le nombre 0111 sachant que E0 = 5,0 V ?
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

5. Quelle est la tension maximale de sortie Umax et à quel nombre entier est-il associé ? Quels
sont les nombres entiers qu’on peut coder ? Quelle est la variation minimale de tension pour
passer d’un nombre à un autre ?
6. On a mis un nombre entier en mémoire en fermant et en ouvrant des interrupteurs. On lit
la tension de sortie égale à 0,9 V à plus ou moins 0,1 V de précision. Peut-on déterminer
précisément la valeur du nombre binaire codé en signal numérique. Quel est, le cas échéant,
le nombre enregistré en mémoire ?

87
Chapitre 4 • Régime continu

Du mal à démarrer ?
4.1 1) Quel modèle est le plus adapté à l’association en pa- 4.5 1) a) Ecrire la loi des nœuds en A et en C puis la loi des
rallèle à réaliser ici ? mailles.
2) Choisir la masse M à l’une des extrémités de la résistance R b) Exprimer uCA en fonction de iC et iA et procéder par identifi-
et appliquer le théorème de Millman en A à l’autre extrémité. cation avec l’expression précédente.

4.2 1) Quand on éteint le générateur de tension, on court- 4.6 1) a) Se rappeler que la résistance linéique est la résis-
circuite une partie du montage. Le réécrire de façon plus simple tance par unité de longueur.
en mettant en série trois blocs composés de deux blocs de deux
b) Il suffit de traduire l’énoncé avec le rappel de la question
résistances en parallèle et d’un bloc constitué par le générateur
précédente.
de courant. Appliquer au final la formule des ponts diviseurs de
courant. c) Ecrire une loi des mailles après avoir déterminé en fonction
de I le courant circulant dans la seule maille disponible.
2) Fixer la masse en un point à choisir. Si le voltmètre est tra-
versé par une intensité nulle, on peut appliquer la formule des d) Le début de ligne correspond à x = 0.
ponts diviseurs de tension à certaines parties du circuit ce qui 2) a) Comparer à la première partie.
permet de trouver la valeur de certains potentiels.
b) Ecrire une loi des nœuds et deux lois des mailles avant de
4.3 1) Ne jamais inclure la branche où on calcule l’intensité résoudre par substitutions successives.
ou la tension lors des équivalences entre les modèles de Théve- c) Faire la même chose que dans la première partie.
nin et de Norton !
d) Ne pas hésiter à faire des applications numériques avant de
4.4 3) Il faut calculer l’intensité circulant dans la branche en résoudre l’inéquation du second degré.
éteignant le générateur de Norton puis celui de Thévenin. L’in- 3) On regarde maintenant les extrema de ΔU en fonction de ER .
tensité i cherchée est la somme des deux.
4) Mettre la masse en un point à choisir et appliquer Millman 4.7 2) Réduire petit à petit le circuit en partant de la gauche
aux trois nœuds restants. On cherche à trouver I c’est-à-dire une et en utilisant les transformations entre les modèles de Théve-
différence de potentiel à un facteur R près... nin et de Norton puis en regroupant les résistances en série ou
en parallèle.

88
Corrigés des exercices

4.1 Il suffit alors d’écrire une loi des mailles pour obtenir le courant
Req Ieq
1. On doit effectuer une association en parallèle de sources : le circulant dans la résistance R soit i = soit en simpli-
R + Req
modèle de Norton étant le plus adapté, on transforme les deux
fiant
modèles de Thévenin (E1 , R1 ) et (E3 , R3 ) en modèles de Nor-
ton : R2 R4 (R3 E1 − R1 R3 I2 − R1 E3 + R1 R3 I4 )
i=
R (R1 R2 R3 + R1 R2 R4 + R1 R3 R4 + R2 R3 R4 ) + R1 R2 R3 R4
i 2. On choisit de prendre la masse en M et on applique le théo-
R1 R2 R3 R4
rème de Millman en A :
R
E1 0 E3 0
E1 I2
E3
I4 + − I2 − + + I4
R1 R2 R3 R4
R1 R3 VA =
1 1 1 1 1
+ + + +
R1 R2 R3 R4 R
On doit faire attention à bien conserver le sens des sources. VA
L’intensité cherchée est alors i = et on retrouve bien l’ex-
On associe alors les quatre résistances R1 , R2 , R3 et R4 en pa- R
pression trouvée par la méthode précédente.
rallèle pour obtenir une résistance équivalente Req telle que
1 1 1 1 1
= + + + soit
Req R1 R2 R3 R4
A
R1 R2 R3 R4
Req =
R1 R2 R3 + R1 R2 R4 + R1 R3 R4 + R2 R3 R4
R1 R3
De même, les quatre sources idéales de courant s’associent en
E1 E3
une seule dont le courant de court-circuit Ieq = −I2 − +I4 . R2 I2 R4 R
R1 R3 I4
On obtient le schéma équivalent suivant : E1 E3

M
Req Ieq R

4.2
1. On applique le théorème de superposition en éteignant le gé-
qu’on peut transformer en revenant au modèle de Thévenin
nérateur de courant ce qui revient à faire I0 = 0 c’est-à-dire à
soit :
Req Ieq le remplacer par un interrupteur ouvert ou encore supprimer la
branche dans lequel il est :

R R2
i
E i1
Req R
2R R4

E
On a immédiatement i1 = .
3R
89
Chapitre 4 • Régime continu

A
On éteint désormais le générateur de tension, ce qui revient à le
i
remplacer par un fil puisque E = 0 :
R R2
A
i i0 = 0
E
B V D
R I0 R2
i2 u2R R4 uR4
B D 2R

2R R4 i i

C
Le pont est équilibré quand uBD = VD − V B = 0. Il faut donc
calculer VD −V B . Pour cela, on peut ici appliquer la formule des
Les points A et C sont au même potentiel. Ainsi les résis- ponts diviseurs de tension pour les résistances traversées par le
tances R et 2R sont en parallèle (entre A et B) et il en est de même courant d’où :
même pour R2 et R4 (entre D et C), on peut donc réécrire le
2R 2E
circuit comme suit : u2R = V B − 0 = E=
R + 2R 3
R i2 R2 et
R4 E
I0 uR4 = VD − 0 =
R2 + R4
A B D C D’où en soustrayant les deux relations :
2E R4 E
2R R4 VD − V B = −
3 R2 + R4
À l’équilibre du pont, cette quantité est nulle d’où :
R4 2
= =⇒ 3R4 = 2R2 + 2R4 =⇒ R4 = 2R2
R2 + R4 3
En appliquant la formule des ponts diviseurs de courant dans la
branche contenant R, on obtient : Remarque : de manière générale, si on pose R1 = R et R3 = 2R,
l’équilibre du pont se traduit par R1 .R4 = R2 .R3

2R 2I0 4.3
i2 = − I0 = −
2R + R 3 On va procéder à des équivalences successives entre les mo-
dèles de Thévenin et de Norton en prenant garde de ne jamais
inclure la branche où on veut calculer i ! On transforme le gé-
Alors l’intensité recherchée est donnée par : nérateur de Thévenin en générateur de Norton de courant de
2E E
court-circuit η = = .
2R R
E − 2RI0 E
i = i1 + i2 = R R
3R
i
2R
η I0
On pourrait facilement vérifier ce résultat par les lois des nœuds 2R I0 4R R
4
et des mailles qui conduit plus rapidement ici au résultat mais
le but de l’exercice était de voir l’astuce de transformation du R
circuit. En effet, en appelant i l’intensité traversant 2R dans
le même sens que i, on a i = i + I0 et la loi des mailles 6E
E − 2RI0
E = Ri + 2Ri = 3Ri + 2RI0 soit i = .
3R I0
2. L’intensité qui parcourt le voltmètre est négligeable. Les ré-
Puis on regroupe les résistances en parallèle en une résistance
sistances R et 2R ainsi que R2 et R4 sont parcourues par la même 2R.2R
intensité i d’une part et i d’autre part : équivalente de valeur Req = = R.
2R + 2R
90
Corrigés des exercices

E E
R R R
i i
E I0 I0
R I0 4R R η 2R R
R 4 4R
4
R R

6E
6E
I0
I0
On rebascule en générateur de Thévenin de force électromo-
On repasse le générateur de Norton de gauche en générateur de
trice E  = Rη = E :
Thévenin de force électromotrice E  = 2Rη = 2RI0 + E et
E
R R celui du bas en générateur de Thévenin de force électromotrice
E0 = RI0 :
i E
R
I0 R
I0 4R R
4
E i
2R
R I0
4R R
4
E 
6E R
I0
6E RI0
On ajoute les deux résistances en série :
E On ajoute les résistances en série ce qui donne une résis-
R tance 4R ainsi que les générateurs de Thévenin qui se réduisent
i à un seul de force électromotrice E1 :
2R
I0
I0 E1 = 2RI0 + E + 6E − E − RI0 = RI0 + 6E
4R R
4
E i
R 4R
I0
4R R
4
6E E1

I0
On passe le générateur de Thévenin en générateur de Norton de Enfin on rebascule en générateur de Norton de courant de court-
E E1 I0 3E
courant de court-circuit η = : circuit η1 = = + et on ajoute les générateurs de
2R 4R 4 2R
Norton en parallèle ce qui en donne un seul de courant de court-
E I0 3E
circuit η2 = η1 − =
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

R .
4 2R
i
I0 i i
η 2R I0 4R R 4R I0 η2
4 η1 4R R 2R R
4
R

6E On peut alors trouver l’intensité i soit en retransformant le gé-


nérateur de Norton en générateur de Thévenin et en se ramenant
I0 à une maille, trouver l’intensité par une simple loi des mailles,
Puis on ajoute les générateurs de Norton en parallèle en un seul soit en utilisant la formule des ponts diviseurs de courant :
E
de courant de court-circuit η = + I0 : 2R 2 E
2R i= η2 = η 2 =
2R + R 3 R
91
Chapitre 4 • Régime continu

4.4 i2 = I + i3 (1) i1 = I + I0 (2)


1. On utilise une transformation entre les modèles de Thévenin i1 = i4 + I0 (3) i2 = i3 + i4 (4)
et de Norton pour chacun des générateurs du circuit et on re- On a également deux lois des mailles :
groupe les deux résistances en parallèle en une résistance équi-
valente de valeur Req =
R.R
= :
R E − Ri2 − Ri3 = 0 (5) Ri3 − RI − Ri1 − Ri4 = 0 (6)
R+R 2
R I Alors (2) et (3) (ou (1) et (4)) conduisent à i4 = I. On réécrit
alors les deux lois des mailles en choisissant pour inconnue I
qu’on veut déterminer et par exemple i2 de manière à se ra-
R mener à un système de deux équations et deux inconnues en
E R
R substituant les lois des mailles dans les lois des nœuds :
R
RI0 E − Ri2 − R(i2 − I) = 0 (7)

et
R R(i2 − I) − RI − R(I + I0 ) − RI = 0 (8)
R I soit
RI − 2Ri2 = −E (7) − 4RI + Ri2 = RI0 (8)
R On fait (7) + 2.(8) ce qui permet d’éliminer i2 :
E R
E 2
R 2 −7RI = 2RI0 − E =⇒ I = − I0
7R 7
RI0
3. Pour appliquer le théorème de superposition, on éteint toutes
les sources sauf une seule (source k) et on calcule l’intensité Ik
R créée dans la branche. On fait cela pour toutes les sources k et
On rebascule en générateur de Thévenin le générateur de droite l’intensité I est alors donnée par : I = Ik .
et on se retrouve avec une maille parcourue par l’intensité I k

dans laquelle on ajoute les résistances en série et les généra- On éteint d’abord la source de tension, ce qui revient à avoir
teurs de Thévenin en prenant garde que même si les flèches E = 0, on la remplace donc par un fil et on procède par équiva-
semblent dans le même sens sur le schéma, la loi des mailles lence entre les modèles de Thévenin et de Norton sans toucher
donne bien comme force électromotrice résultante la différence à la branche où on veut calculer i1 (ici ne pas commettre l’er-
des deux quand on oriente la maille dans un sens. reur classique de réduire les deux résistances en parallèle en
R I I une seule !) :
E R i1
R −RI0
R 2
7
2 R
2
E R R R I0
RI0
2

R
La loi des mailles dans le dernier schéma donne facilement : R
i1
E 7 E 2
− RI0 = RI =⇒ I = − I0
2 2 7R 7
2. On écrit les quatre lois des nœuds relatives au circuit suivant : 5R
R I0
i2 R I I0 2

i3 i1
R
R R I0 On peut conclure en appliquant la formule des ponts diviseurs
de courant (attention au signe !) :
E
R 2
i1 = − I = − I0
5R 0 7
R i4 R+
2
92
Corrigés des exercices

De même, on éteint le générateur de courant, ce qui revient On applique le théorème de Millman en A puis B puis C :
à I0 = 0 soit le remplacer par un interrupteur ouvert (coupe-
circuit) et on ajoute les résistances qui de ce fait se retrouvent E 0 VB
+ +
en série : VA = R R R = E + VB
R i2 1 1 1 3
i2 + +
R R R
R R VA VC
R R R 3R + + I0 VA + VC + RI0
VB = R R =
1 1 2
E E +
R R
R Remarque : s’il y avait une résistance en série avec le généra-
teur de courant, le résultat serait inchangé car le générateur de
On bascule en générateur de Norton de courant de court-circuit courant impose le courant dans sa branche.
E
, on réduit les deux résistances en parallèle en une seule de
R VB 0
R + − I0 V B − RI0
valeur .
2 VC = R R =
1 1 2
i2 +
R R

R Pour déterminer I, on utilise la loi d’Ohm : VA − V B = RI. Or,


E en utilisant les expressions de VA et VC en fonction de V B :
R 3R
R
VA + VC + RI0 E + V B V B − RI0 RI0
VB = = + +
2 6 4 2
soit
i2 12 E RI0 2 3
VB = + =⇒ V B = E + RI0
7 6 4 7 7
et :
E R
3R E + VB E 2 1 2
R 2 RI = VA − V B = − V B = − V B = E − RI0
3 3 3 7 7
donc
E 2
I= − I0
Enfin, on peut rebasculer en générateur de Thévenin et se ra- 7R 7
mener à une loi des mailles ou appliquer une nouvelle fois la
formule des ponts diviseurs de courant : 4.5
R 1. a) Dans le montage triangle, on prend les conventions sui-
E E vantes :
i2 = 2 =
R R 7R iA
3R +
2 A
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

L’intensité I cherchée est alors : i3 i2


1E 2 uAB uCA
I = i1 + i2 = − I0
7R 7
R3 R2
4. On fixe la masse comme indiqué ci-après :
A R I B R1
B C
iB iC
i1
R
R R I0 uBC
E
Alors, en partant des lois des nœuds, on obtient :

C uAB uCA
R i A = i3 − i2 = −
R3 R2
93
Chapitre 4 • Régime continu

soit En effet, ici :


R2 uAB = R3 uCA + R2 R3 iA (1) 2R.R R
RA = R B = =
et 2R + R + R 2
uCA uBC
iC = i2 − i1 = − et
R2 R1 R.R R
RC = =
soit 2R + R + R 4
−R2 uBC = −R1 uCA + R1 R2 iC Puis on associe les résistances en série puis en parallèle :
R
De plus, on a la loi des mailles uAB + uBC + uCA = 0 d’où
−uBC = uAB + uCA d’où : R
2
R2 uAB = −(R1 + R2 )uCA + R1 R2 iC (2)
R
Alors en égalant (1) et (2), on arrive à :

(R1 + R2 + R3 )uCA = R1 R2 iC − R2 R3 iA R R
R
2 2
b) Dans le montage étoile, on a (avec O nœud central de
l’étoile) :
La résistance équivalente est donc R.
uCA = uCO + uOA = RC iC − RA iA
Remarque : De manière générale, en cas de blocage, on peut
On procède par identification : toujours trouver la résistance équivalente en appliquant les lois
des mailles et des nœuds même si cela peut s’avérer fastidieux.
R1 R2
RC = Ici, on peut s’aider du schéma suivant où on a déjà appliqué les
R1 + R2 + R3
lois des nœuds :
3R
De même : i1 R 4 i2
R2 R3
RA =
R1 + R2 + R3 i1 −i2
i i
On en déduit par permutation des indices :
R R
R1 R3 2R 2
RB =
R1 + R2 + R3
i−i1 i−i2
Dans chaque cas, la résistance est donnée par le produit des
u
deux résistances au point considéré sur la somme des trois ré-
sistances.
2. a) On utilise le résultat précédent : On écrit les deux lois des mailles :
3R
R R(i1 − i2 ) + Ri1 − 2R(i − i1 ) = 0
B 4
soit
4Ri1 − Ri2 = 2Ri
A
R et
3R R
i2 − R(i1 − i2 ) − (i − i2 ) = 0
4 2
C R soit
2R 9R R
2 3R i2 − Ri1 = i
4 2
R B 4 On se retrouve donc avec un système de deux équations à deux
R inconnues (i1 et i2 ) :
4
!
A 2 4i1 − i2 = 2i
−4i1 + 9i2 = 2i
R i
C En additionnant les deux équations, on trouve i2 = et en les
2 R 2
5 5
2 soustrayant, on obtient i1 = i2 = i. Or, on peut écrire la
4 8
94
Corrigés des exercices

relation : Remarque : Ici on aurait pu aussi rapidement avoir la valeur par


3R 5 3 les lois des mailles et des nœuds :
u = Ri1 + i2 = Ri + Ri = Ri
4 8 8 C
On retrouve que u = Req i avec Req = R. i1 +i4
R1 R2
b) On a en utilisant la formule classique Req = pour
R1 + R2
deux résistances en parallèle : i4
C i1
i2 D
i i
i2 +i4
R R A i3 B
R
u
R R
D
Req
A i B
A R B

R B La loi des nœuds en A et en B conduit à :


C
i = i1 + i2 + i3 (1) i = i1 + i2 + i3 + 2i4 (2)
R R
3 On en déduit immédiatement que i4 = 0.

R D Il reste à écrire les trois lois des mailles qui donnent :


R ⎧
3 ⎪

⎪ Ri1 + Ri4 − Ri2 = 0
3 ⎨

⎪ Ri 4 − R(i1 + i4 ) + R(i2 + i4 ) = 0
R ⎪
⎩ Ri − Ri + R(i + i ) = 0
A 2 3 2 4

4R soit ⎧
R 3 ⎪

⎪ i1 + i4 − i2 = 0

A 3 B ⎪
⎪ i 4 + i2 − i1 = 0
4R ⎪
⎩ 2i + i − i = 0 (5)
2 4 3
3
Comme i4 = 0, (3) conduit à i1 = i2 et (5) à 2i2 = i3 .
i
R Alors (1) équivaut à i = 2i2 + i3 = 2i3 soit i3 = .
2
i R
R 2R Comme uAB = Ri3 = R = Req i, on en déduit Req = .
3 2 2
A 3 B
4.6
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

1. a) En explicitant la définition d’une résistance linéique


comme résistance par unité de longueur, on obtient
R
RR = ρR D = 9,00 Ω et RA = ρA D = 1,50 Ω
A R B
b) De la même manière qu’à la question précédente, on obtient
R1 = ρA x, R2 = ρA (D − x), R1 = ρR x et R2 = ρR (D − x).
c) On n’a qu’une seule maille et les résistances R2 et R2 n’étant
parcourues par aucun courant, on en déduit que le courant cir-
R
culant dans la maille est imposé par la source idéale de courant
soit I.
R L’écriture de la loi des mailles conduit à
A 2 B  
U = EG − RG + R1 + R1 I

95
Chapitre 4 • Régime continu

soit en explicitant les valeurs de R1 et R1 On détermine U par la dernière relation en utilisant cette ex-
pression de i1 soit
U = EG − RG I − (ρA + ρR ) xI
ρ2A I
d) La tension U0 en début de ligne est obtenue pour x = 0 soit U = EG − RG I + x2
 Rr + D (ρA + ρr ) 
U0 = EG − RG I. Par conséquent, l’écart de tension ΔU s’écrit ρ A Er
+ − (ρR + ρA ) I x
ΔU = |U0 − U| = (ρA + ρR ) xI Rr + D (ρA + ρr )

e) On veut déterminer les valeurs de x pour lesquelles c) La tension en début de ligne U0 est obtenue pour x = 0
3 3 soit U0 = EG − RG I. Par conséquent, l’écart de tension
on a ΔU ≤ U0 = (EG − RG I) soit (ρA + ρR ) xI ΔU = |U0 − U| s’écrit
100 100

3
(EG − RG I). On en déduit  
ρ2A I ρ A Er
100 ΔU = − x + I (ρA + ρR )−
2
x
Rr + D (ρA + ρr ) Rr + D (ρA + ρr )
3 (EG − RG I)
x≤ = 0,102 km
100 (ρR + ρA ) I qu’on peut écrire
ΔU = αx + βx2
2. a) Lorsque l’interrupteur est ouvert, tout se passe comme si
ρ A Er
la chaine de retour n’existait pas : on est ramené au cas de la avec α = (ρA + ρR ) I −
première partie. Rr + D (ρA + ρr )
−ρ2A I
b) On introduit les courants i1 et i2 comme indiqué sur la figure et β = .
suivante : Rr + D (ρA + ρr )
d) On veut déterminer les valeurs de x pour lesquelles on a
Rr 3 3
ΔU ≤ U0 = (EG − RG I)
Rr 100 100
3
soit αx + βx2 ≤ γ avec γ = (EG − RG I).
Er 100
R1 R2
i1 i2 Numériquement on a α = 137 V.km−1 ainsi que β
= −3,20 V.km−2 et γ = 17,9 V.
On résout donc l’inégalité βx2 + αx − γ ≤ 0.
RG
U Le discriminant vaut
I
Δ = α2 + 4βγ = 18,5.103 = 1362
EG
R1 I R2 et les deux solutions

x1 = 0,131 km et x2 = 42,7 km
La loi des nœuds donne
On note que x = 0, qui ne se trouve pas entre les racines, vérifie
I = i1 + i2 l’inégalité donc les valeurs possibles de x sont x < 0,131 km
ou x > 42,7 km. Cependant ces dernières valeurs ne peuvent
et les lois des mailles avec Rr = Dρr conduit à :
pas être envisagées si celles entre 0,131 km et 42,7 km sont
Er − (Rr + Dρr + R2 ) i2 + R1 i1 = 0 interdites. Finalement on a :

et x < 0,131 km
 
−U + EG − R1 + RG I − R1 i1 = 0
e) La ligne de retour permet d’augmenter d’environ 28 % la dis-
De la première relation, on déduit i2 = I − i1 qu’on reporte dans tance au bout de laquelle on a une chute de tension inférieure à
la seconde pour obtenir l’intensité i1 soit 3,00 % de la tension initiale.
−Er + (Rr + R2 + Dρr ) I 3. a) On chercher à avoir un extremum de ΔU par rapport à x,
i1 = d (ΔU)
Rr + R1 + R2 + Dρr ce qui revient à chercher = 0 soit α + 2βx0 = 0. Autre-
dx
ou en explicitant R1 = ρA x et R2 = ρA (D − x) ment dit α = −2βx0 ou

−Er + (Rr + Dρr + (D − x) ρA ) I ρ A ER 2ρ2A I x0


i1 = (ρR + ρA ) I − =
Rr + D (ρA + ρr ) Rr + D (ρA + ρr ) Rr + D (ρA + ρr )
96
Corrigés des exercices

R R R
dont on déduit

2R 2R 2R
R
Rr + D (ρA + ρr )
ER = (ρR + ρA ) I − 2ρA I x0 s
ρA
E
k1 E1 k2 E2 k3 E3
b) En modulant la valeur de ER en fonction de la position x0
donnant l’extremum, on modifie la position de l’extremum.
Cela peut permettre d’adapter la valeur de ER pour réduire la
chute de tension en fonction de la position du tramway.
R R
4.7 2R 2R 2R 2R
1. Si l’interrupteur Ki est tel que ki = 1 alors la résistance 2R s
est connectée au générateur de tension de force électromotrice
E0 alors que s’il est tel que ki = 0, la résistance est directement E
bouclée sur la masse de potentiel nul. On peut donc simplifier k1 E1 k2 E2 k3 E3
les choses en se ramenant dans tous les cas à un générateur de
force électromotrice ki E0 d’où le schéma proposé.
2. On réduit petit à petit le circuit en utilisant les équivalences
entre les modèles de Thévenin et de Norton. On transforme
De même, on bascule les deux générateurs de Thévenin en
d’abord le premier générateur de Thévenin en générateur de
k0 E0 parallèle en générateur de Norton de courant de court-circuit
Norton délivrant un courant η0 = . Puis on regroupe les η0 k1 E1
2R et η1 = en parallèle de deux résistances de 2R.
deux résistances 2R en parallèle, ce qui donne une résistance 2 2R
2R.2R Les deux résistances de 2R et 2R en parallèle se réduisent à
équivalente de Req = =R: une résistance de valeur R et les deux générateurs de Nor-
2R + 2R
R ton en parallèle en donnent un seul de courant de court-circuit
R R η0 k0 E0 k1 E1
η2 = + η1 = + .
2 4R 2R
2R 2R 2R R R

η0 s
2R 2R η1 2R 2R
η0 s
2R
2
k1 E1 k2 E2 k3 E3 2R

k2 E2 k3 E3

R R R R
R
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

2R 2R 2R 2R 2R

η0 R s η2 s
R

k3 E3 k2 E2 k3 E3
k1 E1 k2 E2

On rebascule le générateur de Thévenin en générateur de Nor-


ton de force électromotrice E  = Rη2 et on ajoute les deux résis-
Puis on rebascule en générateur de Thévenin de force électro-
k0 E0 tances en série ce qui donne 2R puis on passe en générateurs de
motrice E = Rη0 = et on ajoute les deux résistances en Norton les deux générateurs de Thévenin en parallèle comme
2
série, ce qui donne 2R : précédemment. On aboutit à un générateur de Norton global de

97
Chapitre 4 • Régime continu

E k2 E2 η0 η1 k2 E2 R
courant de court-circuit η3 = + = + +
2R 2R 4 2 2R
k0 E0 k1 E1 k2 E2
= + + avec une résistance équivalente de R : V−
8R 4R 2R - ∞
R R i− = 0
R V+ +
i+ = 0
s
R 2R 2R U
e
s
E
k2 E2 k3 E3 On applique le théorème de Millman en V− en tenant compte de
deux branches (la troisième qui part vers l’amplificateur opéra-
tionnel a une intensité nulle donc n’intervient pas) :
R
U 0 −e
+  + 
2R 2R 2R V− = R R R
1 1
+ 
R R
s

Or V− = V+ = 0 puisque la borne V+ est reliée à la masse. Alors
E le dénominateur de la fraction précédente est nul soit :
k2 E2 k3 E3
R
U= e=e
R
L’intérêt du dispositif est de prélever la force électromotrice e
et ce quelle que soit l’intensité i qui arrive en sortie du montage.
R
Sans celui-ci, la tension prélevée en sortie serait s = −e + R i
avec i intensité en sortie du montage. Or ici, c’est dans e seul
2R qu’est codée l’information intéressante.
η3 R s 4. Le nombre 0111 est donc associé au nombre entier 7 :
23 × 0 + 22 × 1 + 21 × 1 + 20 × 1 = 0 + 4 + 2 + 1 = 7
k3 E3 Comme U = e, on peut écrire U sous la forme suivante :
E0 3 E0
U= (2 k3 + 22 k2 + 21 k1 + 20 k0 ) = n
Puis on bascule le générateur de Norton en générateur de 16 16
Thévenin de force électromotrice E  = Rη3 et on ajoute les La valeur numérique de la tension associée au nombre entier n
deux résistances R et R en série, ce qui donne 2R comme précé- code donc pour le nombre binaire k3 k2 k1 k0 et réciproquement.
demment. Enfin, on bascule les deux générateurs de Thévenin Pour 0111, on trouve donc une tension U :
en parallèle en générateurs de Norton dont on ajoute les courant E0
E” k3 E3 η3 k3 E3 U= .7 = 2,2 V
de court-circuit, ce qui donne η4 = + = + 16
2R 2R 2 2R
k0 E0 k1 E1 k2 E2 k3 E3 5. U est maximale pour le nombre 1111 qui correspond au
= + + + et de résistance globale R. Il reste 15
16R 8R 4R 2R nombre 15. Alors Umax = E0 = 4,7 V. Avec ce disposi-
enfin à rebasculer une dernière fois en générateur de Thévenin 16
de force électromotrice e = Rη4 et de résistance R : tif, on peut coder tous les nombres entiers allant de 0 (0000) à
15 (1111). La variation minimale de tension correspond à :
2R 2R R E0
ΔU = = 0,31 V
16
s
η4 R puisque quand on passe du nombre n à n + 1, la tension aug-
E  E0
k3 E3 e = Rη4 mente de .
16
6. Si on lit 0,9 V à ± 0,1 V alors U varie entre 0,8 V et 1,0 V. En
16
k0 E0 k1 E1 k2 E2 k3 E3 utilisant que n = U, on trouve que n varie entre 2,6 et 3,2.
Alors e = + + + . E0
16 8 4 2 Comme n est entier, alors on peut dire avec certitude que n = 3
3. Suite aux simplifications précédentes, on se retrouve avec le soit 0011 en système binaire (deux premiers interrupteurs ou-
montage de l’énoncé avec R = R . verts, les deux autres fermés).

98
Régime transitoire CHAPITRE 5

Plan
Thèmes abordés dans les exercices
Les méthodes à retenir 99
• détermination des intensités et des tensions lors d’un régime transitoire
Énoncés des exercices 100
• conditions initiales
Du mal à démarrer ? 106
• régime permanent ou transitoire
Corrigés des exercices 108

Points essentiels du cours


pour la résolution des exercices
• continuité de l’intensité circulant dans une inductance
• continuité de la tension aux bornes d’une capacité
• résolution des équations différentielles du premier et du second ordre avec ou
sans second membre constant
• lois générales de l’électricité (lois de Kirchhoff, modèles de Thévenin et de Nor-
ton, théorème de Millman)

Les méthodes à retenir


• Toutes les méthodes de résolution (lois de Kirchhoff, théorème de
Millman, équivalence entre les modèles de Thévenin et de Norton,
principe de superposition) sont applicables.
Établir l’équation différentielle
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

• Il faut « éliminer » toutes les variables parasites en fonction de la


seule variable souhaitée au final.
➥ Exercices 5.1, 5.2, 5.3, 5.4, 5.5, 5.6, 5.7, 5.8, 5.9.

On peut écrire l’équation homogène sous la forme


du
Résoudre une équation différentielle τ +u=0
dt
homogène du premier ordre  t
la solution s’écrit U exp − avec U une constante d’intégration.
τ
➥ Exercices 5.1, 5.2, 5.4, 5.5.

99
Chapitre 5 • Régime transitoire

On peut écrire l’équation homogène sous la forme

d2 u du
2
+ 2αω0 + ω20 u = 0
dt dt
dont l’équation caractéristique est r2 + 2αω 0r + ω
 0 = 0 puis calculer
2

le discriminant de cette dernière Δ = 4ω0 α − 1 .


2 2
Résoudre une équation différentielle
homogène du second ordre • si α " > √1, régime
 # apériodique
" avec
√ pour
 solution
#
U1 exp −α − α − 1 ω0 t + U2 exp −α + α − 1 ω0 t
2 2

• si α = 1, régime critique avec pour solution (U1 + U2 t) exp (−ω0 t)



si α < √1, régime  pseudopériodique
 √  avec pour solution
U1 cos ω0 1 − α2 t + U2 sin ω0 1 − α2 t exp (−αω0 t)
➥ Exercices 5.3, 5.6, 5.7, 5.8, 5.9.

• La solution est la somme de la solution générale de l’équation homo-


gène associée (sans second membre) et d’une solution particulière.
• On trouve une solution particulière en la cherchant sous la même
forme que le second membre (par exemple, si le second membre est
Résoudre une équation différentielle constant, on cherche une solution particulière sous la forme d’une
avec second membre non nul constante).
• La détermination des constantes ne peut s’effectuer qu’une fois la
solution complète connue à savoir la solution générale et une solu-
tion particulière.
➥ Exercices 5.1, 5.2, 5.4, 5.5, 5.6, 5.7, 5.8, 5.9.

Les conditions initiales s’obtiennent par la continuité soit de l’intensité


soit de la tension avec les deux règles suivantes :
• la tension aux bornes d’une capacité est continue,
• l’intensité du courant traversant une inductance est continue.
Déterminer les conditions initiales Si on a besoin d’autres tensions que celle aux bornes d’une capacité
ou d’autres intensités que celle du courant traversant une inductance, il
suffit d’écrire des lois de Kirchhoff (lois des nœuds et/ou des mailles)
pour obtenir les grandeurs souhaitées.
➥ Exercices 5.1, 5.2, 5.4, 5.5, 5.6, 5.7, 5.8, 5.9.

Énoncés des exercices


5.1 Régime transitoire d’une bobine (d’après ENSTIM 2008)
1. Le circuit ci-dessous est alimenté par un générateur dit de Thévenin, dipôle actif linéaire de
résistance interne Rg et de force électromotrice e(t).

100
Énoncés des exercices

e(t)

Rg

i(t)
L
i1 (t)

u(t)

Dans ce circuit, l’intensité i(t) fournie par le générateur se divise entre une inductance pure L
(qui représente une bobine de résistance négligeable) et un résistor (résistance R) ; en res-
pectant les notations du schéma, donner trois expressions de u(t) en régime quelconque, en
fonction de i(t), i1 (t) et des données.
2. La tension e(−∞ < t < 0) est égale à une valeur constante notée E ; déterminer rapidement
la tension u(t = 0− ) ainsi que les intensités i(t = 0− ) et i1 (t = 0− ).
3. À t = 0, on éteint le générateur, qui devient équivalent à sa seule résistance interne (ce qui
signifie qu’on a e(t > 0) = 0) ; établir l’équation différentielle régissant l’évolution ultérieure
de u(t), et faire apparaître la constante de temps τ du circuit.
4. En utilisant une propriété remarquable d’une grandeur (propriété à préciser), déterminer
u(t = 0+ ).
5. Déterminer complètement u(t > 0) puis donner l’allure de la représentation graphique de u
pour t ∈ [−10τ; 10τ].

5.2 Durée lors d’un régime transitoire (d’après ENAC 2008)


Soit le circuit suivant :
R2

s
E R1 C
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

1. Établir l’équation différentielle vérifiée par s(t).


ds
2. L’écrire sous la forme τ + s = GE. On précisera les expressions de τ et G.
dt
3. Déterminer l’expression de s(t).
4. En déduire la valeur maximale de s en précisant quand elle est atteinte.
5. Déterminer l’instant t0 pour lequel s(t0 ) correspond à 90 % de la valeur maximale.

101
Chapitre 5 • Régime transitoire

5.3 Régime transitoire d’une circuit R, L, C série (d’après Agro Véto 2009)
Cet exercice peut être résolu sans l’usage d’une calculatrice, comme cela a été le cas le jour
du concours.
Un générateur de tension continue E et de résistance interne Rg alimente un circuit R, L, C
constitué d’un condensateur de capacité C = 0,10 μF, d’une bobine réelle d’inductance L et de
résistance r inconnues placés en série avec une résistance R = 480 Ω.
L r i R

uR
Rg
C uC

1. On attend que le régime permanent soit établi. Préciser alors les valeurs de i, uL , uR et uC .
2. Une fois le régime permanent atteint, on remplace l’alimentation (E, Rg ) par un fil. On étudie
donc la décharge d’un condensateur dans une bobine d’inductance L et de résistance interne r
inconnues placées en série avec une résistance R variable. Établir l’équation différentielle
régissant l’évolution de uC (t) et la mettre sous forme canonique
d2 uC ω0 duC
+ + ω20 uC = 0
dt Q dt
On exprimera ω0 et Q, le facteur de qualité du circuit, en fonction des données du problème.
3. Rappeler les conditions de continuité à l’intérieur d’une bobine et d’un condensateur. En
duC
déduire les valeurs de uC (0) et (0).
dt
4. Comme le montre la figure ci-dessous, on se trouve dans un régime pseudopériodique. Établir
que ceci n’est possible que pour une valeur de résistance inférieure à une valeur maximale
Rmax dont on donnera l’expression en fonction de L, r et C.

5. Montrer que la solution physique s’écrit sous la forme


uC (t) = e−λt (A cos(ωt) + B sin(ωt))
Préciser les expressions de λ et ω en fonction de ω0 et Q ainsi que les valeurs des constantes
A et B.
6. On donne les valeurs des deux premiers maxima pour t  0 :

premier maximum S 1 second maximum S 2


tension u1 = 2,73 V u2 = 0,73 V
date t1 = 0,65 ms t2 = 1,29 ms
En déduire les valeurs expérimentales de la pseudopériode T et de la pseudopulsation ω.

102
Énoncés des exercices

u1 ω0 T
7. On pose δ = ln . Montrer que δ = . En déduire l’expression de Q en fonction de δ.
u2 2Q
 π 2
8. On donne δ = 1,28 et ≈ 6. Evaluer Q et ω0 .
δ
9. A quelle condition peut-on assimiler la pseudopériode à la période propre ? Cette approxi-
mation est-elle vérifiée ici ?
10. Déterminer la valeur numérique de L.

5.4 Régime transitoire avec deux sources de tension (d’après Oral CCP MP 2006)
R K R

E R C uC E

1. A l’instant initial, on ferme l’interrupteur K. Déterminer l’équation différentielle vérifiée par


uC (t).
2. Résoudre cette équation dans le cas où un régime permanent est établi pour t < 0.
3. Déterminer l’instant t1 où le régime permanent est établi à 1,0 % près.
4. A.N. : R = 15 kΩ et C = 100 μF. Donner la valeur de t1 .

5.5 Étude d’une balise lumineuse (d’après G2E 2008)


La passe des ports est signalée la nuit par une balise lumineuse dont le schéma électrique est le
suivant :
i K R

E C v
tube

La source de lumière est constituée d’un tube à décharge. La décharge électrique qui se produit
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

entre les électrodes du tube est caractérisée par une tension d’allumage Ua et une tension d’ex-
tinction Uex . Lorsque le tube fonctionne c’est-à-dire quand la tension à ses bornes prend une
valeur qui devient supérieure à Ua , il se comporte comme un résistor de résistance r  R. Lors-
qu’il est éteint c’est-à-dire quand la tension à ses bornes prend une valeur qui devient inférieure
à Uex , il se comporte comme un résistor de résistance infinie. On suppose que E > Ua > Uex et
on pose τ = RC ainsi que τ = rC.
A l’instant initial t = 0, le condensateur n’est pas chargé et on ferme l’interrupteur K.

1. Déterminer le comportement du tube à l’instant initial. En déduire le schéma équivalent du


circuit et la loi donnant v(t).
2. Déterminer l’instant ta où s’amorce la décharge.
3. Établir l’équation différentielle à laquelle satisfait v(t) à partir de cet instant. On utilisera la
condition R r pour la simplifier. En déduire l’expression de v(t).

103
Chapitre 5 • Régime transitoire

4. Déterminer l’instant tex où se produit l’extinction du tube.


5. En déduire la durée T 1 de l’éclair produit dans le tube.
6. Déterminer l’expression du temps T 2 qui s’écoule entre l’extinction et l’allumage suivant en
fonction de τ, E, Uex et Ua .
7. En déduire la période T des éclairs produits par ce dispositif.
8. Donner les valeurs numériques de T 1 , T 2 et T sachant que C = 1,0 μF, r = 1,0 Ω,
R = 2,0 MΩ, E = 120 V, Ua = 90 V et Uex = 70 V. Que peut-on en conclure ?

5.6 Régime transitoire de deux cellules R, C en cascade


R i i2 R

i1
u1 u2
E C C

1. Déterminer l’équation différentielle vérifiée par u2 (t).


2. La résoudre en supposant qu’initialement les deux capacités sont déchargées.

5.7 Association en série de deux associations en parallèle (d’après ENAC 2010)


Un système électronique (cf. figure ci-après) comporte deux résistors de résistances R1 et R2 , un
condensateur de capacité C, une bobine supposée idéale d’inductance L, un générateur idéal de
tension continue de force électromotrice E et un interrupteur initialement fermé.
u
R1

L R2 v
E

1. En régime stationnaire établi (ou permanent), déterminer la tension u aux bornes du résis-
tor R1 et celle v aux bornes de R2 et la puissance reçue par le résistor R1 et R2 .
2. a) On suppose le régime établi atteint, puis, à un instant pris comme origine des temps
(t = 0), on ouvre l’interrupteur. Montrer que l’équation différentielle vérifiée par uL = v
peut se mettre sous la forme :
dv v
+ =A
dt τ
où τ et A sont des constantes à déterminer.

104
Énoncés des exercices

b) Quelles sont les conditions initiales pour v(t) à t = 0 ? En déduire l’expression de v(t).
3. Répondre aux mêmes questions pour trouver l’expression de u(t). Tracer l’allure des courbes
de v(t) et u(t).
4. Exprimer l’énergie reçue par le condensateur au cours de ce régime transitoire (t > 0).
5. On considère désormais que R1 = R2 = R et on ferme l’interrupteur, une fois le régime
permanent précédent atteint, en prenant une nouvelle origine des temps t = 0 à l’instant de la
fermeture. Déterminer les nouvelles conditions initiales sur u(t), v(t) et leurs dérivées à t = 0.
6. a) Montrer que v(t) satisfait à une équation différentielle de la forme :
d2 v ω0 dv
+ + ω20 v = G
dt2 Q dt
avec G une constante à déterminer.
En déduire simplement l’équation différentielle en u(t).
b) Le régime est pseudo-périodique. En déduire u(t).
c) Le régime est critique. En déduire u(t).

5.8 Étude complète d’un régime transitoire


Soit le circuit suivant :
u

2R i
i1 C

j
2C

K R

Les condensateurs étant déchargés, on ferme l’interrupteur K à l’instant t = 0. On posera τ =


RC.
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

1. Quelles sont les valeurs tout de suite après la fermeture de K des tensions u et v et des
courants i et j ?
2. Quelles sont les valeurs au bout d’un temps infini de u, v, i et j ?
3. Montrer que l’équation différentielle régissant u(t) est :
d2 u du
4τ2 2
+ 5τ + u = E
dt dt
4. Trouver les conditions initiales pour u(t) et sa dérivée puis déterminer complètement u(t).
5. Montrer que u(t) est une fonction croissante du temps t. Tracer schématiquement la courbe
de u(t). Quel est l’ordre de grandeur de l’instant où u atteint le régime stationnaire ?
6. Calculer l’énergie stockée dans les deux condensateurs une fois le régime permanent établi.
7. Calculer i(t) et j(t). En déduire l’intensité i1 (t) sortant du générateur.
8. En déduire l’énergie fournie par le générateur. Quelles sont les pertes par effet Joule dans le
circuit ? Quel est le rendement de la charge des deux condensateurs ?

105
Chapitre 5 • Régime transitoire

5.9 Régime transitoire d’un radar


R1 i iC

R2

e(t) iL C
u
L

Le circuit de déviation magnétique d’un tube cathodique radar est constitué d’une inductance
L et d’une résistance R en série. On l’attaque par une tension e(t). On le place dans le circuit
ci-dessus. A t = 0, on ferme l’interrupteur, la capacité étant déchargée.
diL +
1. Établir que (0 ) = 0.
dt
2. Établir l’équation différentielle en iL .
L
3. En supposant R2C  et R2  R1 , simplifier cette équation et l’écrire sous la forme :
R1

e d2 iL diL
ω20 = 2 + 2mω0 + ω20 iL
R1 dt dt
On donnera les expressions de ω0 et m.
4. Quelle condition doivent vérifier R1 , L et C pour que la solution soit un régime critique ? On
la suppose vérifiée dans la suite.
5. Si e(t) = at + b, résoudre l’équation différentielle dans ce cas.
⎛ t⎞
⎜⎜⎜ − ⎟ ⎟⎟
6. Établir la relation pour que la solution soit de la forme i(t) = Dt ⎜⎜⎝1 − e τ ⎟⎟⎟⎟⎠ en précisant les

expressions de D et de τ.

Du mal à démarrer ?
5.1 3) Utiliser les équations établies précédemment pour éli- 4) À quelle condition le régime est-il pseudopériodique ? On
miner toutes les variables au profit de i1 . On peut éventuelle- pensera à l’équation caractéristique.
ment dériver les relations obtenues pour y aboutir.
5) Résoudre l’équation différentielle puis déterminer les
4) Utiliser la continuité de l’intensité et les lois de Kirchhoff constantes d’intégration.
pour exprimer i(0+ ) puis u(0+ ).
6) Comment déterminer la pseudopériode à partir des dates de
deux maxima successifs ?
5.2 Appliquer les conseils donnés dans les méthodes à 7) Utiliser la périodicité de la solution qui vient d’être établie.
retenir.
8) Utiliser les données numériques de l’énoncé.

5.3 1) Qu’est-ce qui caractérise le régime établi ? Penser à


5.4 Penser qu’il est possible de simplifier le circuit avec les
méthodes du continu comme les équivalences entre modèles
utiliser la loi des mailles.
de Thévenin et de Norton. A faire avant d’établir l’équation
2) Écrire la loi des mailles et trouver Q et ω0 par identification. différentielle.

106
Du mal à démarrer ?

5.5 1) Déterminer la tension v(0) pour en déduire le compor- 6) Dans l’expression des solutions, ne pas oublier la solution
tement avec les données de l’énoncé. particulière !
2) Établir l’équation différentielle puis la résoudre avant d’en
déduire l’instant ta où v(ta ) = Ua .
5.8 1) Utiliser la continuité de la tension aux bornes d’un
condensateur et les lois de Kirchhoff.
3) Penser à modifier le circuit avec la nouvelle modélisation du
2) Remplacer les condensateurs par leur équivalent en régime
tube lorsqu’il est allumé puis suivre l’énoncé.
permanent.
4) Déterminer tex où v(tex ) = Uex .
3) A partir des lois de Kirchhoff et des relations intensité-
5) Exprimer T en fonction de ta et tex . tension aux bornes des condensateurs, éliminer progressive-
6) Chercher le modèle à adopter pour le tube puis suivre ment les différentes variables au profit de u.
l’énoncé. 4) Ne pas oublier la solution particulière !
7) À quoi correspond la période des éclairs ? du
7) Pour calculer i, utiliser la loi i = C , en déduire v à partir
8) Comparer les ordres de grandeur pour conclure. dt
d’une loi des mailles puis j.

5.6 1) Écrire deux lois des mailles et une loi des nœuds avant 8) L’énergie échangée est l’intégrale de la puissance par rap-
d’éliminer tous les tensions ou courants en fonction de u2 . port au temps.

2) Traduire le fait que les capacités sont déchargées en condi- 5.9 1) Penser aux relations de continuité.
tions initiales.
2) Écrire deux lois des mailles et une loi des nœuds avant d’éli-
5.7 1) Remplacer la bobine et le condensateur par leurs équi- miner tous les tensions ou courants en fonction de uC .
valents en régime permanent. 4) Déterminer la condition d’obtention d’un régime critique à
2) On assiste à une décharge de la bobine dans R2 . partir du discriminant de l’équation caractéristique.

3) On assiste à une décharge du condensateur dans R1 . 5) Chercher une solution particulière sous la forme A t + B.

5) Utiliser les lois de Kirchhoff et les relations de continuité. 6) Trouver la condition par identification des deux expressions.
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

107
Corrigés des exercices

5.1 Enfin, u(t = 0+ ) = −Rg i(t = 0+ ) conduit à :


di1 (t)
1. On a u(t) = e(t) − Rg i(t) = L = R(i(t) − i1 (t)). Rg R E R
dt u(t = 0+ ) = − =− E
R + Rg Rg R + Rg
2. On suppose le régime stationnaire atteint depuis longtemps
di1 5. La résolution de l’équation différentielle est immédiate :
donc = 0 et il vient : u(t = 0− ) = 0. En réinjectant cette
dt t t
donnée dans les deux équations précédentes non utilisées, on − ER −
e(t = 0− ) E u(t) = u(t = 0 )e τ = −
+
e τ
a i(t = 0− ) = i1 (t = 0− ) et i(t = 0− ) = = . En R + Rg
Rg Rg
résumé : Allure :
E ♣ Pour t < 0 : u(t) = 0.
u(t = 0− ) = 0 et i(t = 0− ) = i1 (t = 0− ) = ER
Rg ♣ Pour t  0 : u(t) part de − et tend exponentiellement
R + Rg
3. On éteint le générateur donc e(t) = 0. Les équations de- vers 0 qu’elle atteint au bout d’environ 5τ.
viennent :
u
i1 (t)
u(t) = −Rg i(t) = L = R(i(t) − i1 (t))
dt
−u di 1 du
On dérive u = Ri − Ri1 en utilisant i = soit =− :
Rg dt Rg dt
t
du di di1 R du R
=R −R =− − u
dt dt dt Rg dt L
Il vient donc :
du R R RE
(1 + ) + u = 0 −
dt Rg L R+Rg
soit au final :
du RRg
+ u=0 5.2
dt L(R + Rg )
i R2
La constante de temps du circuit apparaît donc clairement :
L(R + Rg )
τ= iR iC
RRg
N.B : si R ou Rg tendent vers l’infini, on se retrouve avec un R1 s
E C
L
circuit série R, L et on retrouve bien la constante de temps
R
L
ou .
Rg
4. On utilise la continuité de l’intensité traversant la bobine (car 1. Par la loi des mailles, on a s + R2 i = E et par la loi des
1 s ds
l’énergie associée Li2 est continue sinon la puissance pourrait nœuds i = iR + iC avec iR = et iC = C . On en déduit
2 R dt
être infinie ce qui n’est pas physique) : i1 (t = 0− ) = i1 (t = 0+ )   1
E E s ds
et comme i1 (t = 0− ) = , on a : i1 (t = 0+ ) = . s + R2 +C = E ou
Rg Rg R1 dt
 
De la loi des mailles −Rg i(t) = R(i(t) − i1(t)), on en déduit que : R2 ds
1+ s + R2 C =E
R R1 dt
i(t) = i1 (t)
R + Rg 2. On peut écrire cette équation différentielle sous la forme
d’où R1 R2C ds R1 E
R R E s+ =
i(t = 0+ ) = i1 (t = 0+ ) = R1 + R2 dt R1 + R2
R + Rg R + Rg Rg
108
Corrigés des exercices

R1 R2 C
soit la forme demandée avec τ = ainsi que G qu’on peut mettre sous la forme
R1 + R2
R1 d2 uC R + r duC 1
= . + + uC = 0
R1 + R2 dt2 L dt LC
3. La solution est la somme de la solution de l’équation ho-
t ou
− d2 uC ω0 duC
mogène associée sH (t) = Ae τ et d’une solution particu- + + ω20 uC = 0
dt2 Q dt
lière qu’on cherche sous la forme d’une constante soit uP (t) =
t Par identification, on obtient
R1 E − R1 E
. Finalement s(t) = Ae τ + . 1
R1 + R2 R1 + R2 ω0 = √
On détermine A avec les conditions initiales soit s(0) = 0 du LC
fait de l’hypothèse que la capacité est initialement déchargée R + r ω0 1
R1 E R1 E et = = √ soit
donc 0 = + A ou A = − . On en déduit L Q Q LC
R1 + R2 R1 + R2 
⎛ t⎞ 1 L
Q=
R1 E ⎜⎜⎜⎜⎜ − ⎟ ⎟⎟ R+r
⎜⎜⎝1 − e τ ⎟⎟⎟⎟⎠
s(t) = C
R1 + R2
3. L’intensité traversant une inductance et la tension aux bornes
4. La limite pour un temps infini est donc d’une capacité sont continues. Compte tenu de l’énoncé, on
peut supposer que la réponse attendue est la continuité de
R1 E l’intensité dans la bobine et de la tension aux bornes du conden-
lim s(t) =
t→∞ R1 + R2 sateur. On en déduit que uC (0) = E par continuité aux bornes de
90 R1 E la capacité. Par ailleurs, comme i(0) = 0 et qu’on a la relation
5. On cherche t0 tel que s(t0 ) = soit duC duC
100 R1 + R2 i=C , on a (0) = 0.
⎛ t0 ⎟ ⎞ dt dt
R1 E ⎜⎜⎜⎜⎜ − ⎟ ⎟ 90 R1 E
⎜⎝⎜1 − e τ ⎟⎟⎟⎠⎟ = dont la solution est 4. La résolution de l’équation différentielle du second ordre à
R1 + R2 100 R1 + R2 coefficients constants implique de résoudre l’équation carac-
R+r 1
t0 = τ ln 10 téristique α2 + α+ = 0 dont le discriminant vaut
 R + r 2 L LC
4
Δ= − . On a un régime pseudo-périodique si ce
5.3 L LC
discriminant est négatif soit
1. La tension E étant continue, le régime permanent est un  
régime continu. Par conséquent, les dérivées temporelles sont L L
nulles. On en déduit que R+r <2 ou R<2 −r
C C
duC 
i=C =0 R+r 1  R + r 2
dt 5. Dans ce cas, on a α = − ±j − soit en
et 2L LC 2L
di posant
uL = L =0  
dt  R + r 2  2
On en déduit que 1 1
ω= − = ω0 1 −
uR = Ri = 0 LC 2L 2Q
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

et par une loi des mailles que e − Rg i = uL + uC + uR soit avec et


R+r ω0
e = E, i = 0, uL = 0 et uR = 0, on a λ= =
2L 2Q
uC = E on a une solution sous la forme

2. En appliquant la loi des mailles au circuit uC = e−λt (A cos(ωt) + B sin(ωt))

di On en déduit
uC + Ri + L + ri = 0
dt duC
= e−λt ((−λA + Bω) cos(ωt) − (λB + ωA) sin(ωt))
duC dt
soit avec i = C
dt L’utilisation des conditions initiales conduit à
duC d2 uC duC
uC + (R + r) C + LC 2 = 0 uC (0) = E = A et (0) = 0 = −λA + Bω
dt dt dt
109
Chapitre 5 • Régime transitoire


λE
donc A = E et B = . 1
ω ce n’est pas possible. Cependant le terme 1− ≈ 1 car
4Q2
Finalement la solution s’écrit
1 1
 λ  ≈ = 2,5.10−2  1. Par conséquent, la pseudopériode
uC (t) = Ee−λt cos (ωt) + sin (ωt) 4Q2 40
ω peut être assimilée à la période propre.
6. La pseudo-période vaut 10. On détermine la valeur de L par la relation
T = t2 − t1 = 1,29 − 0,65 = 0,64 ms L=
1
= 0,10 H
Cω20
On en déduit la pseudo-pulsation
5.4

ω= = 9,8.103 rad.s−1 1. Avant de chercher l’équation différentielle en uC , on trans-
T
forme le circuit à l’aide des équivalences entre modèles de
7. u1 et u2 désignant les amplitudes de uC des points S 1 et S 2
u1 Thévenin et de Norton en prenant soin de conserver la branche
respectivement, on peut calculer δ = ln soit contenant C soit :
u2
  R
Ee−λt1 cos (ωt1 ) + ωλ sin (ωt1 )
δ = ln   R
Ee−λt2 cos (ωt2 ) + ωλ sin (ωt2 )
E R uC C
Or t2 = t1 + T où T désigne la pseudopériode donc sin (ωt2 ) E
= sin (ωt1 ) et cos (ωt2 ) = cos (ωt1 ), ce qui permet de simplifier
e−λt1  
δ = ln = ln eλT = λT
e−λ(t1 +T )
donc
ω0 T
δ= E E
2Q R R R u C
R R C
On en déduit
ω0 T
Q=


8. Par ailleurs, on a T =  et
1
ω0 1−
4Q2
ω0 π
Q=  iN Re uC C
1
δω0 1−
4Q2

π 2π
soit δ =  =  .
1 4Q2 − 1
Q 1− E E 2E 1 1 1 1
4Q2 avec iN = + = et Re telle que = + + ou
R R R Re R R R
4π2 R
On en déduit δ2 = et Re =
4Q2 − 1 3
 Re
1 π2
Q= + = 2,5
4 δ2
2Qδ
Enfin par la relation ω0 = , on a ET h uC C
T
ω0 = 104 rad.s−1

9. En principe, pour pouvoir assimiler la pseudopériode à la


période propre ω0 , il faut un grand facteur de qualité autre- R 2E
ment dit Q 1. La valeur de 2,5 pour Q tendrait à dire que avec Re = et ET h = .
3 3
110
Corrigés des exercices

Il suffit alors d’écrire la loi des mailles Le circuit est donc équivalent à :
i R
uC + Re i = ET h
pour obtenir
duC 3 2E
+ uC = E C v
dt RC RC
2. Le régime permanent pour t < 0 implique la relation
duC −
uC (0− ) = E − Ri(0− ) avec i(0− ) = C (0 ) = 0 donc
dt dv

uC (0 ) = E. On écrit une loi des mailles soit v + Ri = E avec i = C soit
dt
La solution est la somme d’une solution particulière constante
2E dv
et de la solution générale de l’équation homogène asso- RC +v= E
3 dt
3t 3t 2. On résout l’équation différentielle. La solution est la somme
− − 2E
ciée Ue RC soit uC = Ue RC + . On détermine U avec la d’une solution particulière constante E et de la solution de
3 t
2E −
condition initiale précédemment obtenue uC (0) = E = U + l’équation homogène associée Ae RC soit
3
E
soit U = . Finalement t
3 −
⎛ 3t ⎞⎟⎟ v(t) = E + Ae RC

E ⎜⎜⎜⎜ − ⎟⎟
uC (t) = ⎜⎜⎜2 + e RC ⎟⎟⎟⎟ Pour déterminer la constante A, on utilise la continuité de la
3⎝ ⎠
tension v aux bornes de C avec le fait que le condensateur est
On remarque que uC est une fonction décroissante du temps t initialement déchargé soit v(0) = 0 = A + E donc A = −E.
2E Finalement
de la valeur E à la valeur soit une allure : ⎛ t ⎞⎟
3 ⎜⎜⎜ − ⎟⎟
uC v(t) = E ⎜⎜⎜⎝1 − e RC ⎟⎟⎟⎟⎠

On cherche alors l’instant ta tel que v(ta ) = Ua c’est-à-dire


E ⎛ t⎞
⎜⎜⎜ − ⎟ ⎟⎟

Ua = E ⎜⎜⎝1 − e ⎟⎟⎟⎟⎠ dont la solution est
⎜ τ
2E
3  Ua 
ta = −τ ln 1 −
E
3. À partir de ta , le tube est allumé et on le modélise par une
t résistance r donc le schéma équivalent est maintenant :
i R

101 2E
3. On cherche l’instant t1 tel que uC (t1 ) = car la valeur iC ir
100 3
2E v
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

finale de uC pour t infini est . La résolution donne E C r


3
RC ln 50
t1 =
3
4. L’application numérique donne t1 = 1,96 s. La loi des mailles est toujours Ri + v = E mais avec cette fois
v dv
i = ir + iC = + C . On en déduit
5.5 r dt
1. À l’instant initial, le condensateur est déchargé donc  R dv
v(0) = 0, ce qui implique que le tube soit éteint et ait le compor- 1+ v + RC = E
r dt
tement d’une résistance infinie à savoir un interrupteur ouvert
(on a v = Ri avec R infinie donc i = 0 est la seule solution En utilisant le fait que r  R, on peut simplifier cette équation
pour avoir une tension v finie, seule possibilité ayant un sens différentielle en
dv r
physique). v + rC = E
dt R
111
Chapitre 5 • Régime transitoire

La solution est la somme d’une solution particulière qu’on 5.6


r
cherche constante soit E et de la solution générale de l’équa- 1. On écrit deux lois des mailles soit
R
t

tion homogène associée Ke rC . On détermine la constante E = Ri + u1 = Ri + Ri2 + u2
d’intégration K avec la condition de continuité de v en ta : du1 du2
ta  ta et une loi des nœuds i = i1 + i2 avec i1 = C et i2 = C .
r − r  dt dt
v(ta ) = Ua = E + Ke rC soit K = Ua − E e rC soit On en déduit
R R
finalement E = R (i1 + i2 ) + Ri2 + u2
 t − t
r  −
a
r et  
v = E + Ua − E e τ du1 du2 du2
R R E = RC + + RC + u2
4. L’extinction du tube se fait en tex tel que v(tex ) = Uex soit dt dt dt
du1 di2 du2
RUex − rE Or u1 = Ri2 + u2 donc =R +
tex = ta − τ ln dt dt dt
RUa − rE 2
du1 d u2 du2
5. La durée de l’éclair est ou = RC 2 + . En reportant, on en déduit
dt dt dt
RUa − rE
T = tex − ta = τ ln d2 u2 du2
RUex − rE E = R2 C 2 + 3RC + u2
dt2 dt
6. À partir de tex , le tube est à nouveau éteint et on retrouve 2. L’équation caractéristique associée
le premier schéma équivalent et l’équation différentielle cor-
respondante. Seule la constante d’intégration est modifiée, on R2C 2 r2 + 3RCr + 1 = 0
l’obtient avec la condition v(te ) = Uex . Finalement
t − tex admet pour discriminant

v(t) = E + (Uex − E) e τ Δ = 9R2C 2 − 4R2 C 2 = 5R2C 2 > 0
Le tube se réallume pour ta tel que v(ta ) = Ua . La résolution Le régime est donc apériodique et les solutions de l’équation
Uex − E
donne ta = tex + τ ln . La durée cherchée est donc caractéristique s’écrivent
Ua − E
Uex − E √ √
T 2 = ta − tex = τ ln . −3RC ± 5RC −3 ± 5
Ua − E r± = =
2R2C 2 2RC
7. La période des éclairs est donc
La solution est de la forme u2 = U+ er+ t + U− er− t + E.
RUa − rE Uex − E
T = T 1 + T 2 = τ ln + τ ln On détermine les constantes U+ et U− en utilisant les conditions
RUex − rE Ua − E
initiales à savoir
v
u2 (0) = 0 soit U+ + U− + E = 0
E

Ua La seconde s’obtient par u1 (0) = Ri2 (0) + u2 (0) ou u1 (0)


= Ri2 (0) = 0.
Uex
r du2
E On en déduit i2 (0) = 0 ou (0) = 0. Cette deuxième condi-
R dt √
3 5−5
tion s’écrit r+ U+ + r− U− = 0. Finalement on a U− = E
√ 10
(3 5 + 5)
t et U+ = − E. La solution s’écrit
10
√ √
ta tex ta −5 + 3 5 r− t 3 5 + 5 r+ t
u2 (t) = E + Ee − Ee
T1 T2 10 10
8. Les applications numériques donnent 5.7
T 1 = 0,25 μs, T 2 = 1,0 s et T = 1,0 s 1. En régime permanent, le condensateur équivaut à un coupe
du
On en déduit que la durée de l’éclair est négligeable devant sa circuit puisqu’alors i = C = 0 et la bobine équivaut à un fil.
dt
période d’apparition. Le schéma équivalent est alors celui-ci :

112
Corrigés des exercices

u
Alors à t > 0, comme i2 = −i4 , on a :
i
R2
i2 v(0+ ) = R2 i2 (0+ ) = −R2 i4 (0+ ) = − E
R1 R1

La solution de l’équation différentielle précédente est de la


i4
E R2 v forme :
t

v(t) = Ke τ avec K = v(0+ ) une constante

D’où :
t
Aux bornes de R2 , on a v = 0 et une loi des mailles donne R2 −
u + v = E. On en déduit u = E. La puissance reçue par R1 est v(t) = − Ee τ
R1
u2 E2
P= = et celle reçue par R2 est nulle. On remarque la discontinuité de v(t) en t = 0 puisque pour
R1 R1 R2
2. a) Le circuit est alors le suivant : t = 0− , v(t) = 0 et pour t = 0+ , v(t) = − E.
R1
u
3. Pour u, on procède de même puisqu’on a décharge du
condensateur dans R1 avec i = i1 + i3 = 0 =⇒ i1 = −i3 . Comme
R1 i1 du du
i3 = C alors u = R1 i1 = −R1 i3 = −R1C d’où :
i dt dt

i3 du 1
+ u=0
C i4 i2 dt R1C

dont la solution est puisque u(0+ ) = E :


L R2 v
t

τ
u(t) = Ee  avec τ = R1C

On peut représenter l’allure des graphes de v(t) et u(t) :


L’interrupteur ouvert impose i = 0 soit comme i = i2 + i4 le fait v(t) u(t)
que i2 = −i4 . On assiste à une décharge de la bobine dans R2 .
di4 v E
On a v = L = R2 i2 d’où i4 = −i2 = − et l’équation
dt R2
désirée :
t
L dv dv R2 t
v=− =⇒ + v=0
R2 dt dt L
R2
L − E
qui s’écrit sous la forme voulue avec τ = et A = 0. R1
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

R2
b) A t < 0, on est dans le cas du régime établi de 1. Seules la 4. L’énergie reçue par le condensateur est :
tension u aux bornes du condensateur et l’intensité i4 traversant
la bobine sont continues pour des raisons de non discontinuité 1 2 1
de l’énergie stockée (sinon la puissance serait infinie). On a ΔEcond = Econd (∞) − Econd (0) = Cu (∞) − Cu2 (0)
2 2
vu précédemment que u(0− ) = E et il reste à calculer i4 (0− ).
Si on reprend le circuit équivalent du 1, on peut écrire que soit
v(0− ) E E 1 1
i2 (0− ) = = 0 et i(0− ) = i4 (0− ) = . D’où i4 (0− ) = . ΔEcond = 0 − CE 2 = − CE 2 < 0
R2 R1 R1 2 2
Les conditions de continuité donnent : Le condensateur s’étant déchargé, il a fourni de l’énergie à la
résistance R1 .
E 5. On ferme désormais l’interrupteur et de plus R1 = R2 = R
u(0+ ) = E et i4 (0+ ) = soit :
R1
113
Chapitre 5 • Régime transitoire

u
soit
i1 d2 v 2 dv 1
R + + v=0
dt2 RC dt LC
i 1
de la forme voulue avec par identification : G = 0, ω0 = √
i3  LC
C i4 i2 RC R C
et Q = ω0 = .
2 2 L
E L R v Comme v = E − u, on en déduit l’équation en u(t) :

d2 u 2 du 1 E
+ + u=
dt2 RC dt LC LC

b) On calcule le discriminant de l’équation caractéristique du


Pour t < 0 qui correspond au cas précédent, on a en régime per- second degré associée :
v
manent u = 0 et v = 0 soit i4 = −i2 = − = 0. Par continuité,
R ω0
on aura alors à t > 0 : r2 + r + ω20 = 0
Q
u(0+ ) = 0 et i4 (0+ ) = 0  
1
On écrit les lois des nœuds et des mailles ainsi que les relations Δ = ω20 − 4 <0
Q2
aux bornes des composants, après fermeture de l’interrupteur :
1
i = i1 + i3 = i2 + i4 puisqu’ici, on a supposé le régime pseudo-périodique (Q > )
2
du di4 Les solutions de l’équation du second degré associée s’écrivent
E = u + v, u = Ri1 , i3 = C , v = Ri2 et v = L
dt dt alors :
u(0+ ) ω0 1√
+ +
Alors on a v(0 ) = E − u(0 ) = E, i1 (0 ) = +
= 0 et r=− ±j −Δ avec j2 = −1
R 2Q 2
+
v(0 ) E
i2 (0+ ) = = . soit
R R 
E ω0 1 1
Et comme i3 (0+ ) = i2 (0+ ) + i4 (0+ ) − i1 (0+ ) = , on en déduit r=− ± jω0 1− = − ± jΩ
R 2Q 4Q2 τ
du + i3 (0+ ) E
que (0 ) = = . Les solutions de l’équation différentielle s’écrivent donc sous
dt C RC
la forme :
dv du
Enfin, comme E = u + v, =− d’où les quatre relations
dt dt t
demandées : −
u(t) = e τ (A cos (Ωt) + B sin (Ωt)) + E
du + E
u(0+ ) = 0 (0 ) =
dt RC avec A et B des constantes. On cherche une solution particulière
dv + E sous la forme d’une constante soit en annulant toutes les déri-
v(0+ ) = E (0 ) = − 1 E
dt RC vées dans l’équation différentielle. Il reste u = donc
LC LC
6. a) On veut une équation différentielle en v(t). On part de u = E.
i1 + i3 = i2 + i4 soit :
Comme u(0+ ) = A + E = 0, on en déduit A = −E.
u du v
+C = + i4 t
R dt R du 1 −
On dérive cette relation par rapport au temps de manière à faire = − e τ ((A cos (Ωt) + B sin (Ωt))
dt τ
di4 v t
apparaître = : −
dt L +e τ (−A.Ω. sin (Ωt) + B.Ω. cos (Ωt))
1 du d2 u 1 dv di4 1 dv v
+C 2 = + = + d’où :
R dt dt R dt dt R dt L
du + 1 E
du dv (0 ) = − A + B.Ω =
Et comme u = E − v =⇒ = − , on obtient : dt τ RC
dt dt
soit
1 dv d2 v 1 dv v 1  E E
− −C 2 = + B= −
R dt dt R dt L Ω RC τ
114
Corrigés des exercices

2Q
Or τ = = RC d’où B = 0. Alors, on a : 3. On écrit les lois des mailles et des nœuds ainsi que celles aux
ω0 bornes de chaque composant :
⎛ t⎞
⎜⎜⎜ − ⎟ ⎟⎟ v = u + 2Ri (1) E = v + Ri1 (2)
u(t) = E ⎜⎜⎜⎝1 − cos (Ωt) e τ ⎟⎟⎟⎟⎠

dv du
i1 = i + j (3) j = 2C (4) i=C (5)
1 dt dt
c) Si le régime est critique soit Q = , l’équation du second En utilisant (2) et (3), on obtient E = v + R(i + j) (6). En repor-
2
ω0 1 1 tant (5) dans (1) puis (4) et (5) dans (6), on obtient alors deux
degré a une solution double r = − ou r = − = − et les
2Q τ RC équations :
solutions s’écrivent sous la forme :
du du dv
t v = u + 2RC (7) E = v + RC + 2RC (8)
− dt dt dt
u(t) = (A + Bt) e τ + E
On élimine alors v au profit de u grâce à la première équa-
Avec les conditions initiales, il vient : tion (7) injectée dans (8) :
u(0) = 0 = A + E =⇒ A = −E  
du du du d2 u
E = u + 2RC + RC + 2RC + 2RC 2
dt dt dt dt
et comme :
t t
du − 1 − soit
τ
= Be − (A + Bt) e τ
dt τ d2 u du
4R2C 2 2
+ 5RC +u= E
on en déduit : dt dt
et en posant τ = RC, on retrouve bien l’équation demandée :
du E E A E
(0) = = = B − = B + =⇒ B = 0
dt RC τ τ τ d2 u du
4τ2 + 5τ + u = E
Alors, on a : dt2 dt
⎛ t⎞
⎜⎜⎜ − ⎟ ⎟⎟ 4. On a déjà trouvé u(0+ ) = E.
u(t) = E ⎜⎜⎝1 − e ⎟⎟⎟⎟⎠

⎜ τ
du + i(0+ )
Il reste à trouver (0 ) = = 0.
dt C
5.8 Pour trouver la solution de l’équation différentielle, on passe
1. Les condensateurs étant déchargés à t = 0− , la tension à par l’équation caractéristique associée :
leurs bornes est nulle (puisque q = Cu) et par continuité de
cette grandeur, elle l’est aussi à t = 0+ d’où : 4τ2 r2 + 5τr + 1 = 0

u(0+ ) = v(0+ ) = 0 Son discriminant Δ = 25τ2 − 16τ2 = 9τ2 = (3τ)2 > 0 d’où les
solutions de l’équation du second degré :
De plus, la loi des mailles v = u + 2Ri appliquée à t = 0+
1 1 1
conduit à i(0+ ) = (v(0+ ) − u(0+ )) =⇒ i(0+ ) = 0 et la r1 = − et r2 = −
2R τ 4τ
loi des mailles E = Ri1 + v appliquée à t = 0+ conduit à
E E Alors on a un régime apériodique et la solution de l’équation
i1 (0+ ) = − v(0+ ) = . Enfin comme la loi des nœuds s’écrit
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

R R différentielle s’écrit sous la forme :


E
i1 = i + j, on a j(0+ ) = i1 (0+ ) − i(0+ ) = . D’où :
R t t
−−
τ
u(t) = Ae + Be 4τ +E
E
i(0+ ) = 0 et i1 (0+ ) = j(0+ ) =
R
On cherche une solution particulière sous la forme d’une
2. Pour t tendant vers l’infini, les condensateurs sont équiva- constante : on la trouve en annulant toutes les dérivées dans
lents à des interrupteurs ouverts. Le circuit est complètement l’équation différentielle puisque c’est la solution constante et il
ouvert et le courant ne peut circuler dans aucune branche soit reste u = E.
i(∞) = i1 (∞) = j(∞) = 0. Comme E = Ri1 + v alors Comme u(0) = A + B + E = 0, on en déduit A + B = −E.
v(∞) = E − Ri1 (∞) = E et u = v − 2Ri conduit à u(∞)
t t
= v(∞) − 2Ri(∞) = E. On a donc : du A − B − du + A B
=− e τ − e 4τ soit (0 ) = − − = 0 donc
dt τ 4τ dt τ 4τ
i(∞) = i1 (∞) = j(∞) = 0 et u(∞) = v(∞) = E B = −4A.

115
Chapitre 5 • Régime transitoire

E Et comme v = u + 2Ri, en réinjectant les valeurs de u(t) et i(t),


On en déduit que A − 4A = −E soit A = ainsi que
3 on aboutit à :
4
B = −4A = − E d’où :
3 t t
E − 2E −
t t v=E− e τ − e 4τ
E − 4 − 3 3
u(t) = e τ − Ee 4τ + E
3 3
dv
On vérifie bien que le calcul redonne u(∞) = E. Et comme j = 2C :
dt
5. Avec les résultats précédents, on a : ⎛ t
⎜⎜⎜ − t ⎞⎟
⎛ t t⎞ CE ⎜⎜⎜e 4τ + 2e− τ ⎟⎟⎟⎟⎟
du E ⎜⎜⎜⎜⎜ − − ⎟ ⎟⎟ j= ⎜⎝ ⎟⎠
= ⎜⎜⎝e 4τ − e τ ⎟⎟⎟⎟⎠ 3τ
dt 3τ

1 1 On en déduit i1 = i + j :
Or τ < 4τ =⇒ − < − et comme ex est une fonction crois-
τ 4τ ⎛ t ⎞⎟
⎜⎜⎜ − t
⎜⎜⎜2e 4τ + e− τ ⎟⎟⎟⎟⎟
t t CE
− −
sante e τ < e 4τ d’où
du
> 0 et u(t) fonction croissante. On i1 = ⎜⎝ ⎟⎠
dt 3τ
peut dessiner son allure (ici on a pris E = 12 V et τ = 2 s) :
u 8. L’énergie fournie par le générateur est donnée par
E $ ∞
ΔEg = E.i1 dt
0

⎛$ $ ∞ t ⎞⎟
CE 2 ⎜⎜⎜ ∞ − t − ⎟⎟
ΔEg = ⎜⎜⎜⎜ τ 4τ dt⎟⎟⎟⎟
3τ ⎝ 0 e dt + 2 0 e ⎠
t
t ce qui donne :
Il y a deux temps caractéristiques τcarac qui interviennent dans ⎛⎡ t ⎤⎥∞ ⎡ t ⎤⎥∞ ⎞⎟⎟
⎜⎜⎜⎢⎢ ⎥ ⎢⎢ ⎥
⎜⎜⎜⎜⎢⎢⎢⎢−τe− τ ⎥⎥⎥⎥ + 2 ⎢⎢⎢⎢−4τe− 4τ ⎥⎥⎥⎥ ⎟⎟⎟⎟⎟ = 3CE 2
t CE 2
− ΔEg = ⎜⎝⎢⎣ ⎥⎦ ⎢⎣ ⎥⎦ ⎟⎠
les exponentielles : τ et 4τ. C’est e 4τ qui s’affaiblit le plus 3τ
0 0
lentement donc c’est elle qui prédomine rapidement. Typique-
ment, on atteint le régime stationnaire au bout de 5τcarac = 20τ Les pertes par effet Joule peuvent être calculées de la même fa-
(alors on atteint environ 99 % de la valeur asymptotique). çon en intégrant la puissance par rapport au temps mais il est
6. L’énergie stockée dans le condensateur de capacité C est plus rapide d’utiliser la conservation de l’énergie (ce qui est
donnée par : reçu est égal à ce qui est fourni) :
1 2 1 
ΔEcond = Econd (∞) − Econd (0) = Cu (∞) − Cu2 (0) ΔE Joule + ΔEcond + ΔEcond = ΔEg
2 2
1 1 soit
ΔEcond = CE 2 − 0 = CE 2 
2 2 ΔE Joule = ΔEg − (ΔEcond + ΔEcond )
et celle stockée dans le condensateur de capacité 2C est donnée
par : 3 3
ΔE Joule = 3CE 2 − CE 2 = CE 2
2 2
   1 1
ΔEcond = Econd (∞) − Econd (0) = (2C)v2 (∞) − (2C)v2 (0) Ainsi le rendement de la charge est de 50 % puisque :
2 2

 1 ΔEcond + ΔEcond
ΔEcond =
(2C)E 2 − 0 = CE 2 η= = 0,5
2 ΔEg
3
On a donc stocké une énergie totale ΔE = CE 2 dans les deux 5.9
2
condensateurs. diL
du 1. On a u = L + R2 iL . Or u(0) = 0 par continuité de la
7. Puisque i = C , on obtient : dt
dt tension aux bornes de C et iL (0) = 0 par continuité du courant
⎛ t t⎞ traversant L. On en déduit
CE ⎜⎜⎜⎜⎜ − − ⎟ ⎟⎟
i= ⎜e 4τ − e ⎟⎟⎟⎟⎠
τ diL
3τ ⎜⎝ (0) = 0
dt
116
Corrigés des exercices

2. En écrivant une loi des mailles, on a 5. On cherche une solution particulière de la même forme que
di0 d2 i0
diL le second membre à savoir i0L = αt+β avec L = α et 2L = 0.
e = R1 i + L + R2 i L dt dt
dt On reporte dans l’équation différentielle soit
Or par la loi des nœuds i = iL + iC et par ailleurs on a la re- ω20
du 2mω0 α + ω20 (αt + β) = (at + b)
lation iC = C qu’on peut réécrire en dérivant la relation R1
dt
diL On identifie les termes indédendants de t et ceux qui sont en
u=L + R2 iL sous la forme
dt facteur de t soit
d2 iL diL a ω20
iC = LC + R2 C ω20 α = ω20 et 2mω0 α + ω20 β = b
dt2 dt R1 R1
En reportant l’ensemble dans la loi des mailles initiale, on ob- On en déduit
tient
a b 2ma
α= et β= −
d2 iL diL R1 R1 R1 ω0
R1 LC 2 + (R1 R2C + L) + (R1 + R2 ) iL = e
dt dt
La solution s’écrit donc
L a b 2ma
3. Les hypothèses formulées R2C  et R2  R1 permettent iL = t+ − + (At + B) e−ω0 t
R1 R1 R1 R1 ω0
de simplifier cette équation différentielle en :
Il reste à déterminer les constantes d’intégration A et B en uti-
d2 iL L diL e diL
LC 2 + + iL = lisant les conditions initiales iL (0) = 0 et (0) = 0. On doit
dt R1 dt R1 dt
donc résoudre ⎧ b
ou ⎪


2ma
d2 iL 1 diL iL e ⎨ R1 − R1 ω0 + B = 0

+ + = ⎪

⎪ a
dt 2 R1C dt LC R1 LC ⎪
⎩ + A − ω0 B = 0
R1
qui est de la forme demandée. Par identification, on en déduit
dont la solution est
1
ω0 = √ B=
2ma

b
et A=
a
(2m − 1) − ω0
b
LC R1 ω0 R1 R1 R1
1 2m 6. La solution peut donc s’écrire
et 2mω0 = = √ soit
R1 C LC  
b 2ma   a
 iL (t) = − 1 − e−ω0 t + t
1 L R1 R1 ω0  R1
m= a ω0 b −ω0 t
2R1 C + (2m − 1) − te
R1 R1
4. L’équation caractéristique associée r2 + 2mω0 r + ω20 = 0
Pour obtenir la forme souhaitée, il faut
admet pour discriminant
  2ma
Δ = 4m2 ω20 − 4ω20 = 4ω20 m2 − 1 b=
ω0
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

On aura un régime critique si Δ = 0 soit m = 1 ou Dans ces conditions, par identification, on obtient
 1 a
1 L τ= et D=
=1 ω0 R1
2R1 C

117
Régime sinusoïdal CHAPITRE 6
forcé - Résonance

Plan
Thèmes abordés dans les exercices
Les méthodes à retenir 118
• détermination du régime sinusoïdal forcé
Énoncés des exercices 119
• détermination de l’amplitude et de la phase d’un signal sinusoïdal
Du mal à démarrer ? 126
• impédances complexes d’une résistance, d’une inductance et d’une capacité
Corrigés des exercices 128

Points essentiels du cours


pour la résolution des exercices
• utilisation de la notation complexe, passage des complexes aux réels et récipro-
quement
• opérations usuelles sur les complexes
• lois générales de l’électricité en notation complexe (lois de Kirchhoff, modèles
de Thévenin et de Norton, théorème de Millman, ponts diviseurs)

Les méthodes à retenir


• Le passage à la notation complexe s’obtient en utilisant :
$
d 1
≡ jω et dt ≡
dt jω

• L’amplitude réelle est le module de l’amplitude complexe et la phase


est l’argument de l’amplitude complexe.
• Le module d’un produit (respectivement d’un quotient) est égal au
Utiliser les nombres complexes produit (respectivement au quotient) des modules.
• L’argument d’un produit (respectivement d’un quotient) est égal à la
somme (respectivement à la différence) des arguments.
• L’écriture z = a + jb d’un nombre complexe permet de déterminer
les cosinus, sinus et tangente de l’argument ϕ par les relations
a b b
cos ϕ = √ sin ϕ = √ tan ϕ =
a2 + b2 a2 + b2 a

118
Énoncés des exercices

• L’argument s’obtient en déterminant sa tangente comme le rapport


des parties imaginaire et réelle et étudiant le signe de son cosinus
(suite) qui est le même que celui de la partie réelle.
➥ Exercices 6.1, 6.2, 6.3, 6.4, 6.5, 6.6, 6.7, 6.8, 6.9.

• L’impédance complexe Z d’un dipôle s’écrit en convention récep-


teur u
Z=
i
en notant i l’amplitude complexe de l’intensité du courant traver-
sant le dipôle et u l’amplitude complexe de la tension aux bornes du
Impédances complexes dipôle.
• L’impédance complexe d’une résistance R est Z = R.
1
• L’impédance complexe d’une capacité C est Z = .
jCω
• L’impédance complexe d’une inductance L est Z = jLω.
➥ Exercices 6.1, 6.2, 6.3, 6.4, 6.5, 6.6, 6.7, 6.8, 6.9.

Énoncés des exercices


6.1 Un circuit simple en notation complexe
Soit le circuit suivant :
R

e u
L

La tension e est sinusoïdale e(t) = E cos (ωt). Déterminer :


© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

1. l’amplitude complexe u de la tension u,


2. l’amplitude réelle U de la tension u,
3. la phase ϕ de la tension u.

6.2 Modélisation d’une bobine (d’après Mines PSI 2009)


On souhaite traduire le comportement fréquentiel d’une bobine par la modélisation :
Rp

r0 L

119
Chapitre 6 • Régime sinusoïdal forcé - Résonance

On suppose que les valeurs de r0 et L sont fixes et qu’on a un paramètre variable R p . On donne
r0 = 92,0 Ω et L = 100 mH.

1. Déterminer l’impédance complexe Z de la bobine ainsi modélisée.


2. En déduire la résistance R de ce dipôle.
3. Montrer que, sous les hypothèses r0  R p et L2 ω2  R2p , on peut écrire R sous la forme
 
R = r0 1 + αω2 . Dans la suite, on prendra α = 5,00.10−10 s2 .
4. Exprimer R p en fonction de α, r0 et L. Donner sa valeur numérique et vérifier a posteriori
les hypothèses pour des pulsations variant de 0,00 à 2,00.104 rad.s−1 .

6.3 Détermination graphique de valeurs de composants (d’après ENSTIM 2009)

1. On dispose d’une bobine qu’on assimilera à l’association en série d’une inductance L et


d’une résistance r. L et r sont des constantes positives indépendantes de la fréquence. On
réalise le circuit suivant, en plaçant un résistor de résistance R = 40 Ω en série avec la bo-
bine. L’alimentation est un générateur de tension continue, constante, de force électromotrice
E0 = 1,0 V et de résistance interne r0 = 2,0 Ω.

r L

E0
R UR

r0
I

On mesure en régime permanent la tension UR aux bornes de R. Exprimer r en fonction des


données de cette question. Calculer r avec UR = 0,56 V.

2. On place désormais en série avec la bobine un résistor de résistance R = 40 Ω et un conden-


sateur de capacité C = 10 μF. L’alimentation est maintenant un générateur basses fréquences
réglé pour délivrer une tension sinusoïdale de fréquence f = 250 Hz (la pulsation sera notée
ω) et de valeur crête à crête de 10 V. Sur un oscilloscope numérique, on visualise les deux
tensions indiquées sur le schéma ci-dessous :

Voie 1 Voie 2

r L D
A B

C
R UR
E0 GBF
I
M

L’oscillogramme obtenu est le suivant :

120
Énoncés des exercices

Déterminer l’amplitude Ue de la tension ue et l’amplitude UR de la tension uR .


3. Déterminer l’amplitude I du courant i.
4. Rappeler l’expression générale de l’impédance Z d’un dipôle quelconque (module de l’im-
pédance complexe). Calculer alors l’impédance ZAM du dipôle AM.
5. En utilisant l’oscillogramme, déterminer laquelle des tensions, uR (t) et ue (t), est en avance
sur l’autre. Justifier la réponse.
6. Déterminer précisément, à partir de l’oscillogramme, le déphasage ϕue /i entre ue et i, c’est-à-
dire entre ue et uR .
7. Écrire l’expression générale de l’impédance complexe ZAM en fonction de r, R, L, C et ω.
8. Écrire l’expression générale de l’impédance complexe ZAM en fonction de son module ZAM
et du déphasage ϕue /i .
9. Exprimer r en fonction de R, ZAM et ϕue /i . Calculer sa valeur.
10. Exprimer L en fonction de C, ω, ZAM et ϕue /i . Calculer sa valeur.

6.4 Résonance en intensité (d’après Agro 2009)


Un générateur sinusoïdal alimente un circuit R, L, C constitué d’un condensateur de capacité
C = 0,10 μF et d’une bobine réelle d’autoinductance L et de résistance r inconnues placés en
série avec une résistance R = 480 Ω. Le générateur est un générateur basse fréquence de résis-
tance interne Rg = 50 Ω délivrant un signal sinusoïdal de pulsation ω et de force électromotrice
efficace E.
r L R

uR
Rg C uC

E
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

1. Rappeler les expressions des impédances complexes de la bobine, du résistor et du conden-


sateur puis déterminer l’impédance
 complexe
 Z ducircuit.
ω ω0
2. L’écrire sous la forme Z = R0 1 + jQ − . On précisera les expressions de R0 , Q
ω0 ω
et ω0 .
3. Exprimer l’amplitude complexe I associée à l’intensité du courant traversant le circuit en
fonction de R0 , ω, Q, ω0 et E.
A
4. En déduire l’intensité efficace Ie sous la forme Ie (ω) =  . Préciser A et
 2
ω ω0
1+B 2 −
ω0 ω
B en fonction de Q, E et R0 .

121
Chapitre 6 • Régime sinusoïdal forcé - Résonance

5. Montrer que Ie (ω) présente un extremum pour ω = ωr et qu’il s’agit d’un maximum. Préciser
ωr et la valeur du maximum Imax .
6. On appelle bande passante l’intervalle de pulsations Δω = ωmax − ωmin pour lesquelles
Imax ω0
Ie (ω) > √ . Établir que Δω = .
2 Q
7. On donne ci-dessous à gauche le graphe de Ie ( f ) où f est la fréquence du générateur.
Déterminer à partir de cette courbe la fréquence propre f0 , le facteur de qualité Q du circuit,
les limites de la bande passante et la valeur de Imax .
8. En déduire les valeurs de r et de L.
9. Dans les questions qui suivent, on utilise une bobine différente de la précédente caractérisée
par des valeurs L et r . Préciser le déphasage ψ entre i(t) et e(t) ainsi que la valeur ψ(ω0 ).
10. Comment peut-on accéder expérimentalement à la mesure de i(t) avec un oscilloscope ?
11. À l’aide d’un oscilloscope, on mesure la tension e(t) sur la voie X et la tension uR (t) aux
bornes de la résistance R sur la voie Y. On fait varier la fréquence du générateur sinusoïdal
et on constate que la voie Y passe par un maximum. Interpréter ces observations.
12. À la résonance, l’oscillogramme est celui donné ci-dessous à droite. Peut-on en déduire les
valeurs de L et de r ?

6.5 Impédance itérative


On considère le circuit ci-contre :
L L

C Z2

B
Ce circuit est alimenté entre les bornes d’entrée A et B par un générateur de tension sinusoïdale
de pulsation ω réglable, d’impédance interne négligeable.
1. Exprimer en fonction de ω, L, C et Z 2 , l’impédance d’entrée Z 1 vue entre les points A et B.
2. Donner alors la valeur de Z pour que Z = Z 1 = Z 2 . On parle alors d’impédance itérative.
3. Discuter suivant la plage de valeurs de la pulsation ω, la nature de l’impédance caractéris-
tique Z.

122
Énoncés des exercices

6.6 Résonance d’un circuit R, L, C en parallèle


Soit le circuit suivant alimenté par un générateur idéal de courant :

iC (t)

u(t)
i(t) R L C

On note i(t) = i0 cos(ωt) et u(t) = um cos(ωt + ϕ) avec i0 l’amplitude constante de l’intensité


délivrée par le générateur de courant.
1. Établir l’équation différentielle du second ordre en u(t) qui régit l’évolution du circuit en
di
fonction notamment de .
dt
2. Passer en notation complexe et en déduire la relation donnant u en fonction de i0 , L, C, R
et ω.
3. Retrouver ce résultat directement en utilisant les impédances complexes sans passer par
l’équation différentielle.
4. Montrer alors qu’on peut mettre u sous la forme :
Ai0
u=  
1
1 + jQ x −
x
ω
avec x = .
ω0
On demande de déterminer les constantes A, Q et ω0 en fonction de R, L et C.
5. Donner alors l’expression de um notamment en fonction de Q et x. Montrer qu’on a résonance
en tension pour une pulsation qu’on déterminera. Exprimer alors umax le maximum de um à
la résonance en fonction de R et i0 . En déduire le tracé de um en fonction de x.
6. On définit les pulsations de coupure ωc à -3 dB par la relation :
umax
um (ωc ) = √
2
Déterminer alors les deux pulsations de coupure ωc1 et ωc2 > ωc1 en fonction de ω0 et Q.
Calculer la largeur de la bande passante Δω en fonction de ces mêmes paramètres.
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

7. Exprimer tan(ϕ) en fonction de x et Q. Montrer que ϕ est une fonction décroissante en ω.


Calculer pour ω = 0, ω0 , +∞ les valeurs du déphasage. On prendra ϕ sur l’intervalle [−π; π].
Calculer également ϕ pour les deux pulsations de coupure. Résumer toutes ces informations
sur un graphe donnant ϕ en fonction de x.
8. Donner l’expression réelle de u(t) pour ω = ω0 et pour la pulsation de coupure ωc2 . On ne
demande pas d’exprimer les pulsations en fonction de leurs paramètres.
9. a) Quelle relation très simple relie u à l’intensité qui traverse le condensateur iC ? En déduire
iC en fonction de i0 , x et Q sous la forme :
i0
iC =
1 1
1− 2 − j
x Qx
b) Retrouver cette expression par la formule des ponts diviseurs de courant.

123
Chapitre 6 • Régime sinusoïdal forcé - Résonance

c) Montrer que pour certaines valeurs de Q, l’intensité iC admet une résonance en fréquence.
Pour quelle pulsation ωr en fonction de ω0 et Q, l’intensité aux bornes du condensateur
est-elle maximale ? Esquisser alors l’allure de |iC | = iCm en fonction de x.
d) Montrer alors que iC atteint un maximum iCmax tel que :

2Q2 i0
iCmax = 
4Q2 − 1

e) On donne i0 = 0,20 A R = 10 kΩ L = 10 mH C = 100 nF.


Calculer la fréquence propre f0 , le facteur de qualité Q, l’intensité maximale aux bornes du
condensateur. Commenter.

6.7 Influence de la charge (d’après ENAC 1998)


Un générateur de tension sinusoïdale et de résistance interne négligeable, délivre une tension
e(t) = em cos(ωt) et alimente le circuit suivant :
i R

e s
C C R

s
1. En déduire l’expression du rapport en fonction de R, C et ω. Pour quelle pulsation ωc
e
smax
a-t-on sm = √ ?
2
2. Si on désigne par i l’amplitude complexe du courant débité par le générateur, exprimer l’im-
e
pédance complexe d’entrée Z e = en fonction de R, C et ω.
i
3. Montrer que pour la valeur de ωc , le circuit chargé précédent est équivalent, du point de
vue de l’impédance d’entrée, à un dipôle R1C1 série dont on calculera la résistance R1 et la
capacité C1 en fonction de R et C.

6.8 Association en parallèle d’un condensateur et d’une bobine réelle (d’après ENSAIT PC
2003)
Un circuit formé de l’association en parallèle de deux branches, l’un comportant un conden-
sateur de capacité C et l’autre comportant l’association en série d’un résistor de résistance R
et d’une bobine parfaite d’inductance L est alimenté par une tension sinusoïdale de fréquence
variable (cf. figure suivante).
C

L R

124
Énoncés des exercices

1. On appelle Q le facteur de qualité associé traditionnellement au circuit R, L, C série et ω0 la


pulsation propre de ce circuit définie par rapport à l’impédance du circuit R, L, C série par la
relation :
  
ω ω0
Z RLC = R 1 + jQ −
ω0 ω

Déterminer Q et ω0 en fonction de R, L et C.
2. Montrer que le circuit est équivalent à un résistor pour la pulsation suivante :


1
ω1 = ω0 1−
Q2

3. Démontrer que, pour cette pulsation, on a Z = RQ2 , Z étant l’impédance du circuit.


4. La pulsation du courant d’alimentation est fixée à une valeur quelconque ω alors que la
1
capacité C varie. Soient C0 = 2 la capacité qui correspond à la pulsation choisie et Q0 le
ω L
facteur de qualité pour cette même pulsation de forme analogue à celui trouvé à la première
question (en remplaçant C par C0 ). Montrer que l’impédance du circuit est maximale pour la
valeur suivante de C :
1
C2 = C0
1
1+ 2
Q0

5. Démontrer que, pour cette valeur de C, l’impédance est réelle et qu’elle a pour valeur :

Z = R(Q20 + 1)

6.9 Résonance ou non ? (d’après Agro 2009)


Cet exercice fait suite à l’exercice 6.4 auquel on se reportera pour les notations. On reprend cet
exercice avec le circuit initial.

1. Donner les expressions des impédances complexes de la bobine, du résistor et du condensa-


teur. Préciser leur comportement limite à hautes et basses fréquences et en déduire qualita-
tivement le comportement de la tension u(t) aux bornes du condensateur à hautes et basses
fréquences.
2. Exprimer l’amplitude complexe uC associée à la tension aux bornes du conden-
sateur en fonction des caractéristiques des composants puis sous forme canonique
A
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

uC =  2 . On explicitera les expressions de A, ω0 et Q.


ω 1 ω
1− +j
ω0 Q ω0
3. En déduire la tension efficace aux bornes du condensateur UCE en fonction de ω, Q, ω0 et E
ω
puis en fonction de x = , Q et E.
ω0
4. Montrer que UCE passe par un extremum en xr si Q ≥ Qmin . Préciser xr et Qmin . En déduire
la pulsation ωr de résonance et la comparer à ω0 .
5. Exprimer UCE (ω = ω0 ) en fonction de Q et E.
6. Tracer l’allure de UCE (ω) pour les valeurs de Q = 0,10, Q = 1,0 et Q = 10.
7. On donne ci-dessous les graphes de Ie ( f ) et UCE ( f ) où f est la fréquence du générateur.
L’échelle de gauche est celle de UCE et celle de droite celle de Ie ( f ). Identifier, en justifiant
la réponse, les courbes (1) et (2). Les résultats de l’exercice 6.4 sont nécessaires ici.

125
Chapitre 6 • Régime sinusoïdal forcé - Résonance

8. Exprimer le déphasage ϕ entre uC (t) et e(t) et préciser la valeur de ϕ (ω0 ).


9. Dans la suite, on utilise une bobine différente dont les valeurs caractéristiques sont L et r .
On se place à la fréquence f0 de la résonance en intensité. On visualise alors deux oscillo-
grammes : l’un représentant e(t) et uR (t) et l’autre e(t) et uC (t), e(t) étant toujours observée
sur la voie X. Identifier les deux oscillogrammes en justifiant la réponse. Les résultats de
l’exercice 6.4 sont nécessaires ici. Les courbes données ici sont celles fournies le jour du
concours. On notera cependant sur l’oscillogramme (b) une petite erreur puisque pour res-
pecter le signe de la phase, la voie Y devrait être en retard sur la voie X (mais déphasée de la
même quantité en valeur absolue). Ce point cependant n’a pas d’incidence sur les valeurs à
mesurer ni sur l’identification des courbes au vu des indications données par l’énoncé.
10. En déduire les valeurs de L et de r de la bobine.

Du mal à démarrer ?
6.1 Appliquer la relation du pont diviseur de tension en no- 6.4 2) Procéder par identification.
tation complexe.
5) Etudier la fonction de ω sous la racine en cherchant un mi-
norant et la valeur de ω permettant d’atteindre ce minorant.
6.2 1) Écrire l’expression de Z sous la forme A + jB.
6) Factoriser les expressions et résoudre deux inéquations avant
6.3 4) On demande ici la définition relative à l’intensité et à d’établir un tableau récapitulatif des signes en fonction de ω.
la tension. 8) Exprimer r et L en fonction des paramètres déterminés à la
5) On prendra le déphasage compris entre [−π; π]. question précédente.

9) Prendre la partie réelle de l’impédance. 9) Attention au signe de cos ψ pour déterminer l’expression
de ψ.
10) Prendre la partie imaginaire de l’impédance.

126
Du mal à démarrer ?

10) Chercher une tension en phase avec l’intensité. 9) C’est la valeur de l’intensité maximale qui est ici à commen-
ter.
12) Exprimer L et r en fonction des paramètres expérimentaux
de la question précédente.
6.7 1) Utiliser le théorème de Millman.
6.5 1) Réduire les impédances en série puis en parallèle. 2) Réduire au fur et à mesure les impédances en parallèle et en
série.
2) On s’arrêtera à l’expression de Z 22 . La nature de Z 2 est discu-
tée dans la question qui suit. 3) On doit mettre l’impédance d’entrée sous la forme
1
3) Le piège classique est de penser que Z 22 > 0, on est dans le Z e = R1 + avec ω = ωc .
jC1 ω
corps des complexes !
6.8 2) Si l’impédance est celle d’un résistor, elle est réelle.
6.6 1) On peut partir de la loi des nœuds et la dériver puis Pour séparer partie réelle et imaginaire avec une fraction, mul-
utiliser les lois caractéristiques de chaque composant. tiplier le numérateur par le conjugué du dénominateur.
2) Regrouper les trois impédances en parallèle en une seule. 3) Ce que l’énoncé appelle impédance Z est le module de l’im-
3) Procéder par identification pour trouver les constantes de- pédance complexe.
mandées. 4) Il s’agit ici de dériver le module de l’impédance totale par
A rapport à C. On admettra que l’extremum est un maximum.
4) um est le module de |u|. Mettre um sous la forme  et
f(x) 5) Ne pas substituer l’expression en fonction de Q0 sinon les
étudier les variations de f(x).
calculs deviennent lourds !
5) On doit aboutir à la résolution de deux équations du second
degré et comme x > 0, seules les solutions positives sont accep- 6.9 2) Procéder par identification.
tables.
4) Etudier les variations de UCE (ω) et distinguer deux cas en
6) On rappelle que ϕ = arg(u) et que si z = a + jb = |z|ejϕ alors fonction de la valeur de Q.
b
tan(ϕ) = définie à π près. Il faut étudier le signe du cosinus ou 7) Regarder les valeurs pour ω = 0 ou comparer les pulsations
a
du sinus pour lever l’indétermination éventuelle ce qui revient de résonance.
respectivement à regarder le signe de a ou b. Une manière plus 8) Attention au signe de cos ϕ pour déterminer l’expression
simple de calculer les déphasages ici est de trouver l’équivalent de ϕ.
de la fonction de transfert aux points considérés.
9) Regarder le déphasage et les amplitudes pour ω = ω0 .
7) On rappelle que u(t) = um (ω) cos(ωt + ϕ(ω)).
10) Exprimer L et r en fonction des paramètres expérimen-
8) Pour l’étude du maximum, procéder comme auparavant en taux.
posant une fonction f(x) adaptée.
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127
Corrigés des exercices

6.1 L2
4. On en déduit R p = = 0,22 MΩ.
αr0
1. Il s’agit d’un pont diviseur de tension qui s’écrit en notation
complexe On a r0 = 92 Ω  R p = 0,22 MΩ, ce qui confirme que l’hypo-
ZL jLω thèse r0  R p est bien vérifiée. Par ailleurs L2 ω2 est compris
u= e= e entre 0,00 et 4,0.106 Ω2 tandis que R2p = 4,8.1010 Ω2 donc on a
ZR + Z L R + jLω
aussi L2 ω2  R2p .
2. L’amplitude réelle de u est le module de l’amplitude com-
plexe
LωE 6.3 1. En régime permanent, la bobine est équivalente à un
U= √ fil. On a alors le circuit suivant :
R + L2 ω2
2
r
3. La phase est l’argument soit
π
ϕ = Arg ( jLω) − Arg (R + jLω) = −ψ
2 E0
Lω R
avec tan ψ = et cos ψ du signe de R donc positif. Par consé- UR
R
Lω r0
quent, on a ψ = Arctan et
R I
π Lω
ϕ= − Arctan
2 R On utilise la formule des ponts diviseurs de tension, ce qui
6.2 conduit à :

1. On a l’association en parallèle des deux impédances respec-  


R E0 r0
Z1 Z2 UR = E0 =⇒ r = R −1−
tivement Z1 = R p et Z2 = r0 + jLω. On obtient Z = R + r0 + r UR R
Z1 + Z2
soit L’application numérique donne r = 29 Ω.
R p (r0 + jLω)
Z=
R p + r0 + jLω 2. On lit directement le maximum sur chaque courbe Ue = 5 V
En multipliant par la quantité conjuguée du dénominateur, on et UR = 2,5 V.
ne conserve un nombre complexe qu’au numérateur soit 3. On utilise la loi d’Ohm qui conduit immédiatement au résul-
  UR
R p r02 + r0 R p + L2 ω2 + jR2p Lω tat I = = 6,3.10−2 A.
R
Z=  2
r0 + R p + L2 ω2 4. La définition de l’impédance complexe d’un dipôle étant
en convention récepteur le rapport de la tension complexe aux
2. La résistance est la partie réelle de l’impédance Z soit bornes du dipôle sur l’intensité traversant ce dipôle, on abou-
tit à :
r2 + r0 R p + L2 ω2 |u| U
R = Rp  0 2 Z = |Z| = =
r0 + R p + L2 ω2 |i| I

3. On applique les hypothèses soit r0  R p et avec U amplitude de la tension aux bornes du dipôle et I am-
plitude de l’intensité traversant le dipôle.
r0 R p + L2 ω2
R ≈ Rp Ici on a donc pour le dipôle AM :
R2p + L2 ω2
Ue
puis L2 ω2  R2p et ZAM = = 79 Ω
I
r0 R p + L2 ω2 L2 ω2  
R ≈ Rp = r0 + = r0 1 + αω2 5. ue est en avance sur uR car elle passe par un maximum
R2p Rp
Δt = 0,33 ms avant la tension uR et cet écart est inférieur à
L2 une demi-période. Ceci est important car on prend générale-
avec α = . ment par convention le déphasage entre [−π, π] et on se ramène
R p r0
128
Corrigés des exercices

  
donc en valeur absolue à un déphasage entre 0 et π, le signe in- Lω 1
2. On obtient Z =
R0 1 + j − en notant
diquant l’avance ou le retard. Ici on pourrait tout aussi bien dire R0 CR0 ω
que uR est en avance sur ue de T − 0,33 ms mais cela condui- R0 = Rg + R + r. On peut l’écrire sous la forme
T   
rait à un écart Δt > . Ce n’est pas faux mais quand l’énoncé ω ω0
2 Z = R0 1 + jQ −
ne le précise pas, il vaut mieux se placer dans la convention ω0 ω
classique.
6. Les deux signaux sont décalés de Δt (1 carreau sur le graphe) L Q 1
Par identification, on a = et = Qω0 . En
tandis que la période est de T (12 carreaux sur le graphe). R0 ω0 Cω0
Comme un décalage d’une période équivaut à un déphasage multipliant les deux égalités membre
 à membre, on obtient
de 2π, on en déduit par proportionnalité : L 1 L
Q2 = 2 soit Q = . En reportant alors dans
R0 C R + Rg + r C
2π π 1
ϕue /i = Δt = rad l’une ou l’autre des égalités, on en déduit ω0 = √ .
T 6 LC
Les deux signaux sont déphasés de 0,52 radian ou 30◦ . 3. L’intensité complexe s’écrit
7. Les impédances en série s’ajoutent : e e
I= =   
1 Z ω ω0
Z AM = Z R + Z r + Z L + Z C = R + r + jLω + R0 1 + jQ −
jCω ω0 ω

soit   4. On en déduit l’intensité efficace


1
Z AM = R + r + j Lω − E
Cω Ie = 
 2
8. On a la relation suivante : ω ω0
R0 1 + Q2 −
ω0 ω
ZAM = |ZAM |e jϕue /i
E
ZAM = ZAM e jϕue /i = ZAM (cos(ϕue /i ) + sin(ϕue /i )) Par identification A = et B = Q.
R0
9. En prenant la partie réelle des deux expressions précédentes 5. Pour montrer que Ie (ω) passe par un maximum et ainsi prou-
de ZAM , on obtient : ver le phénomène de résonance en intensité, on peut étudier
les variations de la fonction de ω définie par Ie (ω) ou celles de
 2
Re(ZAM ) = R + r = ZAM cos(ϕue /i ) ω ω0
f (ω) = 1 + Q2 − . Pour ce faire, on peut envisager
ω0 ω
soit de calculer la dérivée ou bien remarquer que pour toute valeur
r = ZAM cos(ϕue /i ) − R = 29 Ω de ω, f (ω) ≥ 1 et qu’on a le cas d’égalité pour ω = ω0 . On
10. En prenant la partie imaginaire des deux expressions précé- en déduit que f (ω) passe par un minimum pour ω = ωr = ω0 .
dentes de ZAM , on obtient : Comme la fonction racine carrée est strictement croissante et la
1
fonction inverse strictement décroissante, la fonction 
1 f (ω)
Im(ZAM ) = Lω − = ZAM sin(ϕue /i ) présente les variations inverses à savoir qu’elle passe par un

maximum en ωr .
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soit A A
ZAM 1 Comme Ie (ω) =  =  , on a ainsi
L= sin(ϕue /i ) +  2 f (ω)
ω Cω2 ω ω 0
1 + Q2 −
2π ω0 ω
Avec ω = = 1,6.103 rad.s−1 , on obtient L = 66 mH.
T prouvé l’existence de la résonance en intensité pour ωr .
E
6.4 1. Les impédances complexes de la bobine, du résistor Le maximum obtenu est Imax = Ie (ωr ) = A = .
R0
et du condensateur sont respectivement ZL = r + jLω, ZR = R
1 6. On détermine la bande passante dont la définition est rappe-
et ZC = . lée dans l’énoncé en résolvant
jCω
L’impédance complexe du circuit est A A
 ≥ √
 2 2
1 ω ω0
Z = Rg + R + r + jLω + 1 + B2 −
jCω ω0 ω

129
Chapitre 6 • Régime sinusoïdal forcé - Résonance

 2 Imax
ω ω0 On en déduit que √ = 6,4 mA et les fréquences pour les-
soit 1 + B2 − ≤ 2 ou avec B = Q
ω0 ω 2
quelles on a cette valeur de l’intensité sont
 2
ω ω0
Q2 − −1≤ 0 f1 = 2,1 kHz et f2 = 1,2 kHz
ω0 ω
f0
qui est de la forme a2 − b2 qu’il est préférable de factoriser en donc une bande passante Δ f = f1 − f2 = et un facteur de
Q
(a − b)(a + b). On peut alors écrire l’inéquation sous la forme qualité
   f0
Qω2 − ω0 ω − Qω20 Qω2 + ω0 ω − Qω20 ≤ 0 Q= = 1,8
Δf
L’étude du signe de la première parenthèse conduit à résoudre 1
8. La pulsation propre s’exprime par ω0 = √ donc
l’équation Qω2 − ω0 ω − Qω20 = 0 pour en obtenir les racines. LC
Son discriminant vaut Δ = ω20 + 4Q2 ω20 > 0 et les racines sont
1 1
 L= = 2 2 = 0,10 H
1+ 1+ 4Q2 Cω20 4π f0 C
ω1 = ω0 >0
2Q
Par ailleurs,
 l’expression du facteur de qualité égal à
et  1 L 1 L
1− 1 + 4Q2 Q= conduit à R0 = = 553 Ω.
ω1 = ω0 <0 R0 C Q C
2Q Or R0 = Rg + r + R donc
La valeur prise par le trinôme Qω2 − ω0 ω − Qω2 pour ω = 0 est 
−Qω20 < 0. Cette valeur ω = 0 est comprise entre les deux ra- 1 L
r = R0 − Rg − R = − Rg − R = 23 Ω
cines du trinôme : le trinôme est donc négatif entre les racines Q C
soit pour ω ≤ ω1 en tenant compte du fait que les pulsations
sont toujours positives. 9. Le déphasage ψ s’obtient par ψ = Arg(i) − Arg(e) soit
ω ω0
L’étude du signe de la deuxième parenthèse conduit à résoudre ψ = −ArgZ = −ψ avec tan ψ = Q − et cos ψ du
l’équation Qω2 + ω0 ω − Qω20 = 0 pour en obtenir les racines. ω0 ω
signe de la partie réelle de Z autrement dit positif
+  puisque du ,
Son discriminant vaut Δ = ω20 + 4Q2 ω20 > 0 et les racines sont  π π ω ω0
 
signe de R0 . Donc ψ ∈ − , et ψ = Arctan Q −
 2 2 ω0 ω
−1 + 1 + 4Q2 donc +  ,
ω2 = ω0 >0 ω ω0
2Q ψ = −Arctan Q −
ω0 ω
et 
−1 − 1 + 4Q2 Pour ω = ω0 , on a
ω2 = ω0 <0 ψ(ω0 ) = 0
2Q
La valeur prise par le trinôme Qω2 − ω0 ω − Qω2 pour ω = 0 est 10. Pour accéder à l’intensité à l’oscilloscope, on doit placer la
−Qω20 < 0. Cette valeur ω = 0 est comprise entre les deux ra- résistance R à la place du condensateur de capacité C de ma-
cines du trinôme : le trinôme est donc négatif entre les racines nière à ce que les masses de l’oscilloscope et du générateur
soit pour ω ≤ ω2 en tenant compte du fait que les pulsations soient communes.
sont toujours positives. 11. La tension aux bornes de la résistance R est UR = Ri. On
Le produit des deux parenthèses est donc négatif entre ω2 et ω1 obtient par conséquent le même comportement pour UR que
(en remarquant que ω2 < ω1 ). Par conséquent, la bande pas- pour l’intensité et notamment on observe un phénomène de ré-
sante est donnée par sonance expliquant l’existence du maximum de la voie Y.
ω0 12. À la pulsation ω0 , on est à la résonance en intensité donc
Δω = ω1 − ω2 = l’amplitude de la tension aux bornes de la résistance vaut
Q
REmax REmax
UR,max = donc R0 = .
7. La fréquence propre est obtenue à la résonance en intensité R0 UR,max
donc f0 est lue au maximum de la courbe soit Or on lit sur les oscillogrammes Emax = 5,8 V et UR,max = 4,8 V.

f0 = 1,6 kHz Comme R = 480 Ω, on en déduit R0 = 580 Ω et

REmax
On lit Imax = 9,0 mA. r  = R0 − R − Rg = − R − Rg = 50 Ω
UR,max
130
Corrigés des exercices

⎡  ⎤
On peut obtenir la valeur de L à partir de l’expression de la ⎢⎢ 2 ⎥⎥⎥
3. Si Z  0 soit pour ω ∈ ⎢⎣⎢0;
2 ⎥⎦ alors Z est réelle et
pulsation de résonance ω0 à laquelle on se trouve. En effet, LC
1 2π 
ω0 = √ = 2π f0 = dont on déduit 2L
L C T0 équivaut à un résistor de résistance R2 = − L2 ω2 .
C

T 02 2
L = = 0,40 H Si Z 2  0 soit pour ω ∈ [ ; +∞] alors Z est imaginaire et
4π2C LC
on a donc :
car on lit T 0 = 1,25 ms.    
2L 2L
Z 2 = − L2 ω2 − = j2 L 2 ω 2 −
C C
6.5 1. On procède par associations successives en utilisant
les formules des associations en série et en parallèle : soit  
L L L2Cω2 − 2L
2L
Z = ±j L2 ω2 − = ±j
C C
Z eq Z  eq Z1 1 1
C Cette expression est de la forme jLω ou − j = . On
Cω jCω
a donc le choix entre un condensateur de capacité
 C ou une
On réduit d’abord l’impédance Z 2 et la bobine en série à une 1 C
bobine d’inductance L telle que : C = ou
seule impédance :  ω L2Cω2 − 2L
1 L2Cω2 − 2L
Z eq = Z 2 + Z L = Z 2 + jLω L= .
ω C
Puis on réduit le condensateur et Z eq qui se retrouvent en paral- 6.6 1. On écrit avec les notations suivantes que :
lèle à une seule impédance :
u du
Z eq .Z C i = iR + iL + iC = + iL + C
 R dt
Z =
eq
Z eq + Z C
iR iL iC
soit
1
(Z 2 + jLω). u(t)
 jCω Z 2 + jLω i(t) R L C
Z = =
eq 1 jCωZ 2 − LCω2 + 1
Z 2 + jLω +
jCω

Enfin les deux impédances en série s’ajoutent :

Z 2 + jLω diL
Z 1 = Z L + Z  eq = jLω + Alors puisque u = L , en dérivant la relation précédente :
1 + jCωZ 2 − LCω2 dt
di 1 du u d2 u
soit après calcul : = + +C 2
dt R dt L dt
Z 2 − LCω2 Z 2 − jL2Cω3 + 2 jLω soit
Z1 =
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

1 + jCωZ 2 − LCω2 d2 u L du di
+
LC +u= L
dt2 R dt dt
2. Si Z 1 = Z 2 = Z alors : 2. En passant en notation complexe, on a :

Z − LCω2 Z − jL2Cω3 + 2 jLω i = i0 e jϕi e jωt = i0 e jωt


Z=
1 + jCωZ − LCω2
et
soit u = um e jϕu e jωt = um e jϕ e jωt = um e jωt
dn
Z + jCωZ 2 − LCω2 Z = Z − LCω2 Z − jL2Cω3 + 2 jLω Par équivalence de la dérivation n en réel et de la multi-
dt
plication ( jω)n en complexe, on obtient après simplification
d’où par e jωt :
 L 
2L
jCωZ 2 = 2 jLω − jL2Cω3 donc Z2 = − L2 ω2 ( jω)2 LC + ( jω) + 1 u = ( jω)Li0
C R
131
Chapitre 6 • Régime sinusoïdal forcé - Résonance

soit : 1 x2 − 1
La dérivée est du signe de x − = soit comme x > 0 du
jLωi0 Ri0 x x
u= = signe de x2 − 1 qui est négatif pour x < 1 et positif pour x > 1.
Lω R
1 − LCω2 + j 1 + jRCω − j On peut donc dresser le tableau de variations suivant :
R Lω
x 0 1 +∞
3. Il faut trouver l’impédance équivalente aux trois impédances
f (x) − 0 +
en parallèle :
+∞ +∞
1 1 1 1 1 1
= + + = + + jCω f (x)
Z eq Z R Z L ZC R jLω
1
Alors Ri0
1 R
u = Z eq i = i= i um
1 1 R 0
+ + jCω 1 + jRCω − j 0 0
R jLω Lω
4. On identifie l’expression précédente avec celle désirée : On a donc un maximum de um pour x = 1 c’est-à-dire
ω = ω0 . On dit qu’on a résonance en tension. La maximum
Ri0 Ai0
u= =   vaut umax = Ri0 .
R ω ω0
1 + jRCω − j 1 + jQ − On en déduit l’allure de um :
Lω ω0 ω
um
Q R
Alors A = R, RC = et = Qω0 .
ω0 L
En faisant le produit des deux dernières expressions, on trouve :

C C
Q2 = R2 =⇒ Q = R
L L
et
R 1
ω0 = = √
QL LC
R
5. On prend le module um de u =   i0 :
1
1 + jQ x −
x
Ri0
um = 
 2
1 x
1 + Q2 x −
x
6. On cherche xc tel que :
On peut écrire le rapport sous la forme :
Ri0 umax Ri0 Ri0
um =  um (xc ) = √ = √ =   2
f (x) 2 2 1
 2 1 + Q2 xc −
1 xc
avec f (x) = 1 + Q2 x − .
x
 2
Cette fonction est toujours supérieure à 1 et atteint son mini- 1
 2 alors on doit résoudre 1 + Q2 xc − = 2 soit
1 xc
mum pour x − = 0 soit en x = 1. La fonction racine est  2
x 1 Q
Q2 xc − = 1 et Qxc − = ±1 c’est-à-dire les équations
une fonction croissante qui n’inverse pas le sens de variations xc xc
de f (x), ce qui n’est pas le cas quand on passe à l’inverse. On du second degré Qxc + xc − Q = 0 ou encore Qx2c − xc − Q = 0.
2

a donc bien un maximum en x = 1. 


−1 ± 1 + 4Q2
De manière générale, il faut étudier la dérivée de f (x). Ici, c’est La première équation admet xc = comme so-
2Q
moins rapide mais on aboutit au même résultat. En effet, la dé- lutions, la seule possible est positive :
rivée de f (x) s’écrit :
   
 1 1 −1 + 1 + 4Q2
f (x) = 2Q x −
2
1+ 2 xc1 =
x x 2Q
132
Corrigés des exercices


1± 1 + 4Q2 de lever l’indétermination. En pratique, on peut juste regarder
La deuxième équation admet xc = comme so-
2Q les limites pour x nul et infini puis utiliser la décroissance et
lutions, la seule possible est positive : la continuité de la phase pour affecter les valeurs appropriées
 de ϕ.
1 + 1 + 4Q2
xc2 = Ri0
2Q On peut aussi faire l’équivalent de u =   . Ce
1
1 + jQ x −
On en déduit donc les deux pulsations de coupure : x
n’est pas toujours faisable mais cela conduit souvent rapide-
ω0   
ωc1 = −1 + 1 + 4Q2 ment au résultat.
2Q
Ici quand ω tend vers 0 soit x tend vers 0 :
et
ω0    Ri0 Ri0 x
ωc2 = 1 + 1 + 4Q2 u≈ = j = jK
2Q Q Q
−j
La bande passante est donc : x
ω0 avec K > 0.
Δω = ωc2 − ωc1 = π
Q On obtient tout de suite ϕ(x = 0) = .
2
7. On a : Quand ω tend vers ω0 soit x tend vers 1 :
  
1 u = Ri0 > 0
ϕ = arg(u) = arg(i0 ) + arg(R) − arg 1 + jQ x −
x
On obtient donc ϕ(x = 1) = 0.
  
1 Quand ω tend vers l’infini soit x tend vers l’infini :
ϕ = −arg 1 + jQ x − = −ψ
x Ri0
   u = −j = − jK 
1 Qx
alors en notant ψ = arg 1 + jQ x − , on obtient :
x avec K  > 0.
  π
1 On obtient donc ϕ(x = ∞) = − .
Q x−   2
x 1 Pour les pulsations de coupure, on a vu précédemment que
tan ψ = = Q x−  
1 x 1
Q xc − = ±1 d’où :
xc
d’où :    
1 1 π
tan ϕ = tan(−ψ) = −tan(ψ) = Q −x tan(ϕ(xc )) = Q − xc = ±1 et ϕ(xc ) = ±
x xc 4
 
dtan(ϕ) 1
Alors = −Q 1 + 2 < 0 donc tan(ϕ) est une fonction π
dx x Au vu de la décroissance de ϕ, on a donc : ϕ(xc1 ) = et
4
décroissante de x et comme Arctan est une fonction croissante, π
on en déduit que ϕ(x) est décroissante en x donc en ω. ϕ(xc2 ) = − . On peut alors tracer l’allure de ϕ :
4
Pour calculer la valeur du déphasage, plusieurs méthodes sont ϕ
π
possibles en utilisant le fait que :
2
1
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

cos(ϕ) = cos(ψ) = 
 2
1 + Q2 x −
1 π
x 4
et  
1 xc2
Q x− x
x
sin(ϕ) = −  xc1
 2
1
1 + Q2 x −
x π

Une autre possibilité
  consiste à travailler avec la tangente 4
1
tan(ϕ) = Q − x , on a deux solutions possibles (puisque la
x π
tangente est définie à π près) mais le fait que cos(ϕ) > 0 permet −
2
133
Chapitre 6 • Régime sinusoïdal forcé - Résonance

 
8. Pour ω = ω0 soit x = 1, on a um (x = 1) = Ri0 et une phase 1 1 1 1
Alors g (x) > 0 si 2 1 − 2 > 2 ou encore 2 < 1 − .
ϕ(x = 1) = 0 d’où : x Q x 2Q2
ωr
On en déduit que g (x) > 0 implique que x > xr =
u(t) = um (x = 1) cos(ω0 t + ϕ(x = 1)) = Ri0 cos(ω0 t)  ω 0
 1
= .
Ri0 1
Pour ω = ωc2 alors x = xc2 : um (x = xc2 ) = √ et 1−
2 2Q2
π
ϕ(x = 1) = − d’où : 1
4 La valeur de xr n’existe que si Q  √ . De manière similaire
2
Ri0 π aux calculs sur um , on en déduit le tableau de variations :
u(t) = √ cos(ωc2 t − )
2 4
x 0 xr +∞
g (x) − 0 +
1 +∞ 1
9. a) On a u = Z C iC = i soit :
jCω C
g(x)
jRCi0 ω0 x
iC = jCωu = jCω0 xu =  
1 iCmax
1 + jQ x −
x |iC |
0 i0
soit avec la relation établie plus haut RCω0 = Q :

jQxi0 i0 1
iC =   = Si Q < √ , la dérivée est de signe constant, on peut voir que
1 1 1 2
1 + jQ x − 1− 2 − j 2
x x Qx g (1) = − 2 < 0 donc g (x) < 0 d’où |iC | est croissante.
Q
b) Par la formule des ponts diviseurs de courant, on aurait : On a alors les deux allures possibles :

YC jCω iCm
iC = i= i
YR + YC + Y L 1 1 iCmax 2
+ jCω +
R jLω Q=2
soit 1.5
1
iC = i
1 1
1− +
LCω2 jRCω i0 1
ω2
soit avec LCω2 = 02 = x2 , RCω = RCω0 x = Qx et i = i0 :
ω
0.5 Q = 0.5
i0
iC =
1 1
1− −j
x2 Qx x
0 1 2 3 4 5 6
c) On calcule le module de iC : x

i0 i0 d) L’intensité iC est maximale pour x = xr . En réinjectant cette


|iC | =  = 
 2 g(x) valeur dans le module et puisque 1 −
1
=
1
, on trouve :
1 1 x2 2Q2
1− 2 + 2 2
x Q x
i0
 2 |iC | = 
1 1  2  
avec g(x) = 1 − 2 + 2 2 . 1 1 1
x Q x + 1 −
2Q2 Q2 2Q2
La dérivée de cette fonction est :
  
1 2 2 2Q2 i0

g (x) = 2 1 − 2 − 2 3 soit iCmax =  .
x x3 Q x 4Q2 − 1
134
Corrigés des exercices

ω0 i i
e) On trouve f0 = = 5,0 kHz, Q = 32 et iCmax = 6,4 A.

On risque une surintensité dans le condensateur avec le risque
de détruire le composant à la résonance. En effet pour Q 1, Z2 e Z eq
e C
on a iCmax ≈ Qi0 et donc une valeur très supérieure à i0 . Il
faut donc prendre garde en travaux pratiques de ne pas faire
des branchements aléatoires aux conséquences parfois malheu-
reuses... 1
R.
jCω R R(2 + jRCω)
6.7 Z2 = R + =R+ =
1 1 + jRCω 1 + jRCω
R+
1. On fixe la masse sur la ligne du bas : jCω
i R puis
A S 1
Z2.
jCω Z2
Z eq = =
1 1 + jCωZ 2
e s Z2 +
C C R jCω
soit
R(2 + jRCω)
Z eq =
1 + jRCω + jRCω(2 + jRCω)
2 + jRCω
On applique le théorème de Millman en S : Z eq = R
1 − R2C 2 ω2 + 3 jRCω
e 0 2
+ jCω.0 + 3. L’expression précédente pour ω = soit RCω = 2 de-
VS = s = R R RC
1 1 vient :
+ jCω +
R R 2 + 2j 2R 1 + j
Z eq = R =
soit −3 + 6 j 3 −1 + 2 j
s 1
= (1 + j)(−1 − 2 j) 2 2
e 2 + jRCω Z eq = 2R = R− j R
15 15 5
En prenant le module, on trouve :
1 C
1 Pour un circuit R1C1 série, Z eq = R1 − j = R1 − j R
sm = √ em C1 ω 2C1
4 + R2 C 2 ω2 puisque ω =
2
.
smax RC
Si on cherche ωc tel que sm = √ , alors comme sm est maxi- 2 C 2 5
2 On identifie R1 = R et = donc C1 = C.
male quand le dénominateur est minimal soit pour ω = 0 donc 15 2C1 5 4
em
smax = , on aura : 6.8
2
em em em 1. Pour le circuit R, L, C série, l’impédance équivalente s’écrit :
sm (ωc ) =  = √ = √   
4 + R2C 2 ω2c 2 2 8 1 L 1
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

Z RLC = R + jLω + =R 1+ j ω−
jCω R RCω
soit
R2C 2 ω2c = 4 qu’on peut mettre sous la forme :
  
2 ω ω0
On trouve donc ωc = . Z RLC = R 1 + jQ −
RC ω0 ω
2. On calcule l’impédance équivalente au montage par réduc- L Q 1
avec par identification : = et Qω0 = . En multipliant
tions successives : on regroupe la résistance et la capacité en R ω0 RC
Z .Z ces deux relations, on obtient :
parallèle, ce qui donne une impédance Z 1 = R C . 
Z R + ZC 1 L 1 L
Q = 2 =⇒ Q =
2
Puis on regroupe la résistance R en série avec l’impédance Z 1 R C R C
ce qui donne une impédance Z = R + Z1 . Enfin, on regroupe le et 1 1
condensateur et l’impédance Z en parallèle en une seule impé- ω0 = = √
QRC LC
dance Z eq :

135
Chapitre 6 • Régime sinusoïdal forcé - Résonance

2. Ici on ajoute les deux impédances (bobine et résistance) en donc :


série ce qui donne :   
1 1 1
A(ω) = 1 + 1 − 2 1 − 2 − 2 + 2
Q Q Q
Z 1 = R + jLω  
1 1
A(ω) = 1 − 1 − 2 = 2
Cette impédance est en parallèle avec celle du condensateur Q Q
d’ou l’impédance équivalente : D’où Z = RQ2 .
R + jLω 4. On écrit que :
Z .Z jCω 
Z eq = 1 C = R2 + L 2 ω2 
Z1 + ZC 1 Z = |Z eq | = = f (C)
R + jLω + (1 − LCω ) + R C ω
2 2 2 2 2
jCω
R2 + L 2 ω2
soit avec f (C) = .
R + jLω (1 − LCω2 )2 + R2C 2 ω2
Z eq =
jRCω + −LCω2 + 1 La racine, fonction croissante, ne change pas la position des ex-
Puis on multiplie par la quantité conjuguée du dénominateur : trema. On peut donc calculer la dérivée f  (C) par rapport à C :
(R2 + L2 ω2 )(R2C − L + L2Cω2 )
(R + jLω)(1 − LCω2 − jRCω) f  (C) = −2ω2
Z eq = ((1 − LCω2 )2 + R2C 2 ω2 )2
(1 − LCω2 + jRCω)(1 − LCω2 − jRCω)
Cette dérivée s’annule pour R2C − L + L2Cω2 = 0 (on admet-
Et après calcul, on aboutit à : tra que l’extremum ainsi trouvé est un maximum sinon il faut
vérifier que f  (C) < 0 pour la valeur de C trouvée) soit :
R L(1 − LCω2 ) − R2C
Z eq = + jω L 1 1 1
(1 − LCω2)2 + (RCω)2 (1 − LCω2 )2 + (RCω)2 C2 = = 2 = C0
L 2 ω2 + R2 ω L R2 1
1+ 2 2 1+
Cette impédance est équivalente à celle d’un résistor si elle est Lω Q20
réelle et donc que sa partie imaginaire est nulle. Cela se produit
L Q0 1 R2
pour : puisque = =⇒ 2 = 2 2 ( similaire à la relation
R ω Q0 Lω
 établie au 1.).
L − R2 C
L−R C−L 2 2
Cω21 = 0 soit ω1 = 5. Pour cette valeur C2 qu’on réinjecte dans l’expression de
L2 C
R + jLω
Z eq = , on trouve avec L(1 − LC2 ω2 )
et
  jRCω − LCω2 + 1
1 C 1 = R2 C 2 :
ω1 = √ 1 − R2 = ω0 1−
LC L Q2 R + jLω L L
Z eq = = =R 2
3. Alors puisque Z eq est réel : R2 C RC2 R C2
jRCω +
L
R R 
Z = |Z eq | = Z eq = = 1 L
1− 2LCω21 + L2C 2 ω41 + R2C 2 ω21 A(ω) soit avec Q0 = :
R C0
   
1 L 1 1
Or avec LC = , on obtient : Z eq = R 2 1 + 2 = RQ0 1 + 2
2

ω20 R C0 Q0 Q0
soit
ω2 ω4 R2C ω21 Z eq = R(1 + Q20 )
A(ω) = 1 − 2 12 + 14 +
ω0 ω0 L ω20
6.9
R2 C 1
soit avec = 2 : 1. Les impédances complexes de la bobine, du résistor et du
L Q
condensateur sont respectivement ZL = r + jLω, ZR = R et
  1
ω41 ω21 1 ZC = .
A(ω) = 1 + − 2 − jCω
ω40 ω20 Q2
À hautes fréquences, la pulsation ω tend vers l’infini donc le
 2   
1 1 1 module de l’impédance complexe de la bobine tend vers l’in-
A(ω) = 1 + 1 − 2 − 1 − 2 2 − 2 fini, ce qui impose au courant qui la parcourt d’être nul pour
Q Q Q
136
Corrigés des exercices

 
que la tension à ses bornes reste finie. La bobine se comporte 1
dont la dérivée est f  (x) = 2x − 2 + 2x2
. Cette dérivée
comme un interrupteur ouvert. Q2
1
Pour le condensateur, le module de l’impédance tend vers 0 s’annule pour x = 0 ainsi que pour x tel que 2x2 = 2 − 2
Q
ainsi que la tension à ses bornes. Il se comporte comme un fil. 1 1
si 2 − 2 > 0 soit Q > √ . La valeur de x correspondante
À basses fréquences, la pulsation tend vers 0 donc le module Q 2

de l’impédance de la bobine tend vers r : on a le comportement 1
d’une résistance. est xr = 1 − . On note que la dérivée est positive pour
2Q2
Quant au condensateur, le module de l’impédance tend vers x > xr (par exemple en la déterminant à l’infini) et négative
l’infini, ce qui impose au courant qui le parcourt d’être nul : pour 0 < x < xr . Par conséquent, on a un minimum de f en xr
le comportement est celui d’un interrupteur ouvert. et comme la fonction inverse de la racine carrée est strictement
Enfin pour le résistor, il n’y a aucune dépendance avec la fré- décroissante, on en déduit que Uce passe par un maximum pour
quence.

De cette étude, on déduit que la tension uc (t) est nulle à hautes 1
xr = 1−
fréquences et vaut e(t) à basses fréquences puisque la nullité du 2Q2
courant impose l’absence de différence de potentiel aux bornes
de R.
si
2. Aux bornes du condensateur, la tension complexe s’écrit en 1
appliquant la relation du pont diviseur de tension : Q > Qmin = √
2
ZC
uC = e On en déduit la pulsation de résonance aux bornes du conden-
ZC + ZR + ZL + ZRg
sateur
√ 
E 2 1
soit Uc =   qu’on peut écrire ωr = ω0 1 − < ω0
1 − LCω2 + j R + r + Rg Cω 2Q2
A
sous la forme  2 .
5. En reportant la valeur ω = ω0 dans l’expression de UCE , on
ω 1 ω
1− +j obtient
ω0 Q ω0
E
1 √ UCE (ω0 ) =  = QE
Par identification, on a ω0 = √ et A = E 2. 1
LC
  Q2
Par ailleurs, on détermine Q par l’égalité R + r + Rg C
1 6. On en déduit l’allure de Uce (ω) pour Q = 0,1, Q = 1 et
= soit
Qω0  Q = 10 :
1 L UCE (ω)
Q=
R + r + Rg C Q = 10

3. En prenant le module de Uc et en divisant par 2 pour obte-
nir la valeur efficace, on obtient Q = 1, 0
E
Uce = ⎛ Q = 0, 10
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

 2 ⎞2  2
⎜⎜⎜ ω ⎟⎟⎟ ω E
⎝⎜1 − ⎠⎟ +
ω0 Qω0
ω
En posant x = , on en déduit
ω0
E
UCE =  ω
 2
  x 7. La courbe (1) en traits pleins correspond à UCE tandis que la
1 − x2 2 +
Q courbe (2) en traits pointillés mixtes donne l’évolution de l’in-
4. Pour établir le passage par un maximum, on étudie la fonc- tensité I. On peut le justifier soit par l’étude des limites à basses
tion fréquences : l’intensité s’annule aux basses fréquences, ce qui
   x 2 n’est pas le cas de UCE soit par la fréquence de résonance qui
2 2
f (x) = 1 − x + est plus faible pour UCE que pour I d’après la question 4.
Q
137
Chapitre 6 • Régime sinusoïdal forcé - Résonance

8. Pour le déphasage, on a ϕ = Arg(uc ) − Arg(e) = −ϕ avec aux bornes de la résistance sur la voie Y. On en déduit que l’os-
⎛  2 ⎞
⎜⎜⎜ ω 1 ω ⎟⎟⎟ cillogramme (b) correspond à observer la tension aux bornes

ϕ = Arg ⎝1 − +j ⎟⎠. du condensateur sur la voie Y.
ω0 Q ω0
ω Une autre solution consiste à remarquer que le maximum pour
Qω0 la voie Y est plus grand pour l’oscillogramme (b) et que le plus
Par conséquent, on a tan ϕ =  2 et cos ϕ du signe de grand maximum est obtenu aux bornes du condensateur. Cela
ω
1− concorde avec le résultat précédent.
ω0
 2 10. À la pulsation ω0 , on est à la résonance en intensité donc
ω
1− soit positif pour ω < ω0 et négatif pour ω > ω0 . On l’amplitude de la tension aux bornes de la résistance vaut
ω0 REmax REmax
en déduit UR,max = donc R0 = .
⎧ ω R0 UR,max





⎪ Qω0 Or on lit sur les oscillogrammes Emax = 5,8 V et UR,max = 4,8 V.


⎪ −Arctan  2 pour ω < ω0




⎪ ω Comme R = 480 Ω, on en déduit R0 = 580 Ω et


⎪ 1−
⎨ ω0
ϕ = ⎪ ⎪ ω

⎪ RE


⎪ r  = R0 − R − Rg = − R − Rg = 50 Ω


⎪ −π − Arctan
Qω UR,max
 2 pour ω > ω0
0





⎪ ω

⎩ 1− On a établi à la question 5 que UCE = QE avec ici la va-
ω0 √
leur UC,max = UCE 2 = 20 V donc le facteur de qualité vaut
En cherchant les limites de l’une ou l’autre des expressions, on UCE UC,max
obtient Q= = = 3,45.
π E Emax
ϕ (ω0 ) = − 
2 1 L
9. On est à la pulsation ω = ω0 soit à la pulsation de résonance Comme le facteur de qualité peut s’écrire Q = , on a
en intensité. À cette pulsation, on n’a donc pas de déphasage R0 C
entre la tension du générateur et celle aux bornes de la résis-
tance : l’oscillogramme (a) correspond à observer la tension L = CQ2 R20 = 0,40 H

138
Filtres passifs CHAPITRE 7

Plan
Thèmes abordés dans les exercices
Les méthodes à retenir 139
• filtre passe-bas, passe-haut, passe-bande
Énoncés des exercices 141
• ordre d’un filtre
Du mal à démarrer ? 147
• comportement asymptotique d’un filtre
Corrigés des exercices 149
• diagramme de Bode
• bande passante
• effets d’un filtre, comportement intégrateur ou dérivateur

Points essentiels du cours


pour la résolution des exercices
• étude d’un diagramme de Bode
• opérations usuelles sur les complexes
• lois générales de l’électricité en notation complexe (lois de Kirchhoff, modèles
de Thévenin et de Norton, théorème de Millman, ponts diviseurs)
• comportement asymptotique d’une résistance, d’une inductance et d’une
capacité

Les méthodes à retenir


© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

• Un filtre passe-bas laisse passer les basses fréquences et coupe les


hautes fréquences.
• Un filtre passe-haut laisse passer les hautes fréquences et coupe les
basses fréquences.
Reconnaître la nature d’un filtre • Un filtre passe-bande coupe les hautes et les basses fréquences et
laisse passer une bande de fréquence intermédiaire.
• Un filtre coupe-bande laisse passer toutes les fréquences sauf une
bande intermédiaire.
➥ Exercices 7.1, 7.3, 7.4, 7.5, 7.8.

139
Chapitre 7 • Filtres passifs

• Un filtre est du premier ordre si l’ordre maximal des polynômes du


numérateur et du dénominateur est égal à 1.
Reconnaître l’ordre d’un filtre • Un filtre est du second ordre si l’ordre maximal des polynômes du
numérateur et du dénominateur est égal à 2.
➥ Exercices 7.1, 7.3, 7.5, 7.8.

• Se souvenir ou réétablir qu’une capacité est équivalente à un fil à


hautes fréquences et à un interrupteur ouvert à basses fréquences
ainsi qu’une bobine est équivalente à un fil à basses fréquences et à
un interrupteur ouvert à hautes fréquences.
Établir un comportement
• Avec les comportements rappelés au point précédent, représenter le
asymptotique circuit équivalent du montage à hautes et à basses fréquences et ana-
lyser la valeur de la sortie dans les deux cas pour conclure sur le fait
que les fréquences correspondantes sont coupées ou non.
➥ Exercices 7.3, 7.5, 7.6, 7.7.

• Un diagramme de Bode est composé de deux représentations gra-


ω
phiques en fonction de log10 l’une du gain en décibels GdB
  ωre f
= 20 log H  et l’autre de la phase ϕ = ArgH.
10
Obtenir un diagramme de Bode • Ne pas oublier l’étude de la phase.
• Etudier les variations et les comportements asymptotiques avant
d’effectuer le tracé.
➥ Exercices 7.2, 7.3, 7.6, 7.7.

La bande passante à −3,0 dB correspond à la plage de fréquence pour


 
lesquelles le gain G = H  est supérieur à √ ou encore pour les-
Gmax
2
Déterminer une bande passante quelles GdB ≥ GdB,max − 3,0.
à −3,0 dB Pour un filtre passe-bas ou un filtre passe-haut du premier ordre, cela
correspond à la fréquence de coupure.
➥ Exercices 7.4, 7.7.

• Tout signal périodique de période T est la somme de sinusoïdes de


n
fréquences fn = avec n un entier positif.
T
• Tout filtre linéaire transforme un signal périodique de période T en
n
Effets d’un filtrage une somme de sinusoïdes de fréquences fn = avec n un entier
T
positif. L’amplitude de chaque composante est l’amplitude du signal
initial multipliée par le gain de filtre et sa phase la phase du signal
initial à laquelle on ajoute la phase du filtre.
➥ Exercices 7.5, 7.7, 7.8.

140
Énoncés des exercices

Énoncés des exercices


7.1 Filtre du premier ordre (d’après ENAC 2009)
Soit le circuit suivant où R1 = 1,0 kΩ, R2 = 2,0 kΩ, C1 = 0,20 μF et C2 = 50 nF. On ap-
plique en entrée une tension sinusoïdale e(t) = E cos (ωt) et on recueille en sortie une tension
s(t) = S cos (ωt + ϕ), les grandeurs E, S , ω et ϕ étant indépendantes du temps.

R1

R2
e C2 s
C1

1. Déterminer la fonction de transfert de ce filtre.


2. En déduire la nature et l’ordre du filtre.
3. Calculer la pulsation de coupure ωc à −3,0 dB.
4. En déduire la valeur numérique de la fréquence de coupure fc à −3,0 dB.
5. Déterminer le déphasage ϕ à la pulsation ω = 2ωc .

7.2 Filtre du premier ordre (d’après ENSTIM 2007)



Soit le circuit suivant alimenté par une source idéale de tension e(t) = E 2 cos (ωt) où E est la
tension efficace.
i R

i1 i2
R s
e C
2

H0
1. Déterminer la fonction de transfert H et l’écrire sous la forme H = ω .
1+ j
ω0
2. Préciser le gain H et le déphasage ϕ introduit par ce filtre.
3. Etablir l’expression littérale de la fréquence de coupure fc en fonction de R et C.
4. Le diagramme de Bode en gain a été tracé en échelle semi-log.
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

141
Chapitre 7 • Filtres passifs

Déterminer la valeur de fréquence de coupure fc en détaillant la réponse.


5. En déduire la valeur de la capacité C sachant que R = 1,0 kΩ.

7.3 Exploitation graphique d’un diagramme de Bode (d’après ENSTIM 2009)


On dispose d’une bobine assimilée à l’association en série d’une inductance L et d’une résis-
tance r (r et L sont des constantes positives indépendantes du temps). On place la bobine en
série avec un résistor de résistance R = 40 Ω et un condensateur de capacité C = 10 μF et on
alimente l’ensemble avec un générateur basses fréquences délivrant une tension sinusoïdale de
pulsation ω.
1. Rappeler la définition de la fonction de transfert H du filtre ainsi formé avec ue la tension
d’entrée délivrée par le générateur et us la tension de sortie aux bornes de la résistance R.
2. Proposer un schéma équivalent du circuit en basses puis en hautes fréquences et en déduire
la nature probable du filtre.
3. Exprimer H en fonction de r, R, L, C et ω.
Hmax
4. L’écrire sous la forme H =   . On donnera l’expression littérale de Hmax ,
ω ω0
1 + jQ −
ω0 ω
de ω0 et du facteur de qualité Q du circuit en fonction de r, R, L et C.
5. Rappeler la définition du diagramme de Bode.
6. Le diagramme de Bode en gain de ce filtre est le suivant :

Déterminer à partir de ce diagramme et des données initiales les valeurs de r et L.

7.4 Influence de l’oscilloscope (d’après ENSTIM 2008)


1. On dispose d’un voltmètre de très grande résistance interne (considérée infinie), d’un gé-
nérateur de tension (GBF) et de boîtes de résistances réglables. La force électromotrice du
générateur étant fixée (en continu), on effectue entre ses bornes les deux mesures suivantes :
• mesure (1) : on mesure une tension U = 6,0 V pour une résistance de charge infinie ;
• mesure (2) : on mesure une tension de 3,0 V pour une charge égale à 50 Ω.
Déduire de ces mesures la résistance interne Rg et la force électromotrice E du générateur
étudié.
2. On alimente désormais par ce générateur une association R, C série, en régime sinusoïdal de
pulsation ω réglable. Quelle sera, en module, l’impédance de charge minimale du généra-
teur ? A quelle condition (qualitative) pourra-t-on considérer le générateur comme idéal ? On
supposera cette condition remplie dans la suite, avec R = 4,7 kΩ et C = 22 nF.
3. En l’absence d’oscilloscope branché sur le circuit, déterminer la fonction de transfert com-
plexe en tension H si la grandeur de sortie est la tension aux bornes du condensateur ; quel

142
Énoncés des exercices

est le filtrage ainsi réalisé ? Comment définit-on la pulsation de coupure ωc d’un filtre de
cette nature et comment s’exprime-t-elle ici ?
Application numérique : calculer la fréquence de coupure du filtre.
4. On utilise un oscilloscope dont les caractéristiques d’entrée sont indiquées : 1,0 MΩ, 25 pF ;
dans la suite, on désigne par R0 et C0 la résistance et la capacité correspondantes. Cet appa-
reil, branché sur le filtre précédent, correspond ainsi au circuit suivant :
Y

e C s R0 C0

Déterminer simplement le gain en tension à basse fréquence, noté H0 .


5. Exprimer l’admittance complexe Y. Quelle est la limite à basse fréquence du déphasage de
la tension s par rapport à l’intensité i parcourant le dipôle équivalent d’admittance Y ?
s H0
6. Déterminer la nouvelle fonction de transfert H  = sous la forme ω (on pourra
e 1+ j
ω0
s’aider du calcul de Y).
7. Comparer H0 et la nouvelle fréquence de coupure aux valeurs précédentes (question 3.) et
conclure quant à l’utilisation de l’oscilloscope pour étudier le filtre RC.

7.5 Etude d’un onduleur : inductance de lissage (d’après CAPES 2009)


On étudie l’influence de l’inductance de lissage en sortie d’un onduleur.
ud
L
i
E T
+θ T t
2
us θ T T +θ
u R
−E 2

1. Montrer que, pour une tension u sinusoïdale de pulsation ω, l’ensemble R et L se comporte


comme un filtre passe-bas du premier ordre. Pour cela, on calculera la fonction de transfert
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

us L
H = qu’on exprimera en fonction de ω et τ = puis on étudiera le comportement du
u
  R
gain H  pour les grandes et les petites pulsations.
2. Déterminer la pulsation de coupure ωc du filtre en fonction de τ.
3. La tension en créneaux u(t) issue de l’onduleur est représentée ci-dessus. Elle admet une
décomposition en série de Fourier de la forme

+∞
u(t) = b2k+1 sin ((2k + 1) ω0 t)
k=0

2π 4E
avec ω0 = et b2k+1 = . De même, la tension us (t) admet une décomposition en
T (2k + 1) π
+∞
série de Fourier de la forme us (t) = βn sin (nω0 t + ϕ s ). Justifier le fait que seuls les coeffi-
n=0

143
Chapitre 7 • Filtres passifs

cients βn correspondant à des valeurs de n impaires soient non nuls. Calculer les coefficients
β1 et β3 de la décomposition en série de Fourier de la tension us (t).
β3
4. Déterminer le rapport qu’on exprimera en fonction de ω0 et τ. Le calculer dans le cas
β1
ω0 = ωc .
5. Pour alimenter la charge avec un courant quasi-sinusoïdal, on modifie la commande des
interrupteurs pour modifier la tension u(t) et obtenir une tension ud (t) représentée sur la
figure de droite ci-dessus.
Cette tension admet la décomposition en série de Fourier suivante
⎛  
⎜⎜⎜ 3ω0 θ
⎜⎜⎜        θ 
cos
4E ⎜⎜ ω0 θ θ 2
ud (t) = ⎜⎜⎜⎜cos sin ω0 t − + sin 3ω0 t −
π ⎜⎜ 2 2 3 2

  ⎞
5ω0 θ ⎟⎟⎟
  ⎟⎟⎟
θ 
cos
2 ⎟
+ sin 5ω0 t − + . . .⎟⎟⎟⎟
5 2 ⎟⎟⎟⎠

Comment faut-il choisir T pour que l’harmonique de rang 3 soit nul ? Dans ce cas, calculer
d5
pour la plus petite valeur positive de T et pour ω0 = ωc , le rapport où d5 est l’amplitude
d1
de l’harmonique de rang 5 et d1 celle du fondamental (ou harmonique de rang 1) de la tension
aux bornes de R. Conclure.

7.6 Un filtre original


Soit le circuit suivant :
R

e(t) C R1 s(t)

1. Montrer que la fonction de transfert de ce filtre peut se mettre sous la forme :


ω
1+ j
ω0
H=A ω
1+ j
ω1
avec A, ω0 et ω1 des constantes à déterminer.
R
Pour la suite, on prendra R1 = .
9
2. Tracer le diagramme de Bode asymptotique de ce filtre en s’aidant de la fonction de transfert
de deux filtres simples du premier ordre.

7.7 Deux cellules R, L enchaînées (d’après ENSTIM 2003)


Cet exercice est à la limite du programme en MPSI mais fera partie intégrante de celui de
deuxième année.
Soit le circuit R, L série suivant :

144
Énoncés des exercices

e(t) s1 (t)
L

1. Préciser sans calcul la nature du filtre.


2. Montrer que la fonction de transfert peut se mettre sous la forme :
s1 1
H1 = =
e 1
1− j
x
ω
avec x = .
ω0
Tracer le diagramme de Bode de ce filtre en fonction de log10 (x).
3. On s’intéresse maintenant au circuit suivant composé de deux cellules (R, L) en cascade :
R R

e(t) L L s(t)

Peut-on écrire que la fonction de transfert de ce filtre H = H 1 .H 1 ?


Montrer que la fonction de transfert du filtre s’écrit sous la forme :

s 1
H= =
e 1 3
1− 2 − j
x x
ω
avec x = .
ω0
On déterminera la valeur de ω0 en fonction de R et L et on précisera l’ordre du filtre.
4. Tracer alors l’allure du diagramme de Bode en gain en fonction de log10 (x).
5. Calculer ωc la pulsation de coupure à –3 dB. On pourra se ramener à une équation du 4ème de-
gré et poser X = x2 pour résoudre l’équation. Montrer alors que ωc ≈ 2,7 ω0 .
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

6. On souhaite réaliser un filtre ADSL. Les signaux téléphoniques utilisent des fréquences com-
prises entre 25 Hz et 3,4 kHz et les signaux informatiques relatifs à Internet des fréquences
généralement comprises entre 68 kHz et 1,0 MHz. Le filtre ADSL est ici utilisé dans le but
de récupérer les signaux Internet. On possède une bobine d’inductance 4, 0 mH. Quelle pul-
sation ω0 et quelle valeur de résistance doit-on choisir pour réaliser le filtre souhaité avec
une fréquence de coupure à 10 kHz ?
7. Donner l’allure du diagramme de Bode en phase en fonction de log10 (x). Comment le
diagramme de Bode aurait-il été changé si on avait demandé de le tracer en fonction de
log10 (ω) ?
8. On envoie en entrée un signal de la forme e(t) = em cos(ωt) avec em = 6,0 V et une fréquence
f1 = 1 kHz. Déterminer numériquement en fonction de la seule variable de temps t la valeur
du signal de sortie. Que se passe-t-il si on rajoute un offset au signal d’entrée ?

145
Chapitre 7 • Filtres passifs

7.8 Démodulation synchrone (d’après CCP PSI 2005)


L’utilisation d’un multiplieur peut permettre la démodulation d’amplitude.

filtre

e e
u v u v s

Le montage de gauche fournit une tension v(t) = ke(t)u(t) où k est une constante
positive caractéristique du multiplieur. On envoie en e(t) le signal à démoduler soit
e(t) = V0 (1 + m cos ωt) cos Ωt et sur l’autre entrée la tension u(t) = V cos Ωt. En sortie du
multiplieur, le signal traverse un filtre pouvant être de type passe-bas ou passe-haut selon le
traitement souhaité.
1. Représenter en le justifiant le spectre du signal v(t) en sortie du multiplieur en indiquant
l’amplitude des différentes composantes spectrales.
2. On dispose de deux filtres dont les caractéristiques sont données en fin d’énoncé.
Lequel permet de sélectionner le signal informatif ? Préciser les valeurs de ses caractéris-
tiques.
3. On envoie à l’entrée de ce filtre le signal suivant :
s

Exprimer la tension en sortie du filtre et donner son allure. Citer un avantage de ce type de
démodulation.
4. À 100 kHz, on a un gain |GdB | de 50 dB. Déduire de cette mesure et des documents suivants
la valeur de H0 et l’ordre n du filtre.
5. On place en sortie du filtre un condensateur de capacité C dont l’autre borne est relié à un
haut-parleur modélisé électriquement par une résistance R0 , C et R0 se trouvant ainsi en série
derrière le filtre. Préciser le rôle du condensateur et représenter l’allure du signal aux bornes
du haut-parleur.

146
Du mal à démarrer ?

Du mal à démarrer ?
7.1 4) La fréquence de coupure correspond à la limite de la 3) On peut appliquer la formule des ponts diviseurs de tension.
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

bande passante.
4) Utiliser l’équivalent à basses fréquences du condensateur.
7.2 3) La fréquence de coupure correspond à la limite de la 1
5) On rappelle que Y = est particulièrement adaptée pour
bande passante. Z
l’association des dipôles en parallèle.
7.3 2) Utiliser les comportements asymptotiques d’une capa- 6) On peut appliquer la formule du pont diviseur de tension en
cité et d’une inductance. utilisant Y.
6) Réfléchir à la manière de déterminer graphiquement les ca-
ractéristiques du filtres sur le diagramme de Bode en gain. 7.5 2) La fréquence de coupure correspond à la limite de la
bande passante.
7.4 1) Utiliser la formule du pont diviseur de tension. 3) Penser à la parité des fonctions.
2) L’impédance est ici le module de l’impédance complexe.

147
Chapitre 7 • Filtres passifs

7.6 1) On peut appliquer la formule du pont diviseur de ten- 3) Utiliser le théorème de Millman.
sion après avoir réalisé les associations d’impédances en paral-
4) Montrer que G est croissante et déterminer les asymptotes
lèle.
pour tracer l’allure.
2) Montrer que l’étude asymptotique du diagramme de Bode
ω 7) Etudier tan(ϕ) pour montrer le caractère croissant ou décrois-
de Hi = 1 + j permet de déduire le diagramme complet du sant puis prendre l’équivalent de la fonction de transfert en des
ωi
filtre. points où elle a une forme simple (imaginaire pure ou réelle) :
la phase s’en déduit immédiatement.
En effet, on peut par exemple écrire
8) Le véritable intérêt d’un filtrage est à partir des valeurs du
GdB = 20 log10 (A) + GdB0 − GdB1 gain et du déphasage de remonter au signal de sortie tempo-
rel. On a sm = G(ω).em et ϕs = ϕe + ϕ.
avec GdBi = 20 log10 (|Hi |).

7.7 1) Utiliser les équivalents du condensateur et de la bo-


7.8 1) Linéariser l’expression trigonométrique de v(t).
bine à basses et hautes fréquences. 2) Quelles fréquences veut-on conserver ?
2) On peut appliquer la formule du pont diviseur de tension. 4) Analyser le diagramme de Bode choisi.

148
Corrigés des exercices

7.1 1. On applique la relation du pont diviseur de tension


Z
R1 H=
ZR + Z

R2 1 R
avec Z = = . En reportant l’expression
e s 2 2 + jRCω
C1 C2 jCω +
R
de Z dans la fonction de transfert, on obtient

1 H0
H= =
3 + jRCω 1 + j ω
ω0
1. On applique la relation du pont diviseur de tension
1 3
Z2 avec H0 = et ω0 = .
3 RC
s= e
Z1 + Z2 2. Le gain est le module de la fonction de transfert soit
H0
R1 R2 1 H= 
avec Z1 = et Z2 = . On en déduit  2
R1 + R2 j (C1 + C2 ) ω ω
1+
ω0
1
H=
1 + jRCω et le déphasage son argument
 
R1 R2 ω ω
avec R = et C = C1 + C2 . ϕ = −Arg 1 + j = −Arctan
R1 + R2 ω0 ω0
2. On a donc un filtre passe-bas du premier ordre. ω
car tan ϕ = − et cos ϕ du signe de 1.
1 ω0
3. La pulsation de coupure est ωc = soit
RC H0
3. La fréquence de coupure s’obtient en résolvant H = √ soit
2
R1 + R2
ωc =
R1 R2 (C1 + C2 ) H0 H0
= √

 2 2
ω
ωc 1+
4. L’application numérique donne fc = = 955 Hz. ω0

5. Le déphasage ϕ est l’opposé de l’argument du dénomina- La solution est ωc = ω0 donc
teur soit tan ϕ = −RCω et cos ϕ étant du signe de 1, on en
ω ωc 3
déduit ϕ = −Arctan (RCω) = −Arctan et pour ω = 2ωc on fc = =
ωc 2π 2πRC
a ϕ = −Arctan (2,0) = −63◦ .
4. Graphiquement la fréquence de coupure s’obtient comme
l’intersection des asymptotes du diagramme de Bode en
7.2 gain soit l’intersection de l’asymptote à basses fréquences
R GdB = 20 log10 H0 et de l’asymptote à hautes fréquences
ω
GdB = 20 log10 H0 − 20 log10 dont la solution est ωc = ω0 .
ω0
Par lecture graphique, on en déduit fc = 200 Hz.
R 3
e C s 5. Grâce à l’expression de fc , on a C = = 2,4 μF.
2 2πR fc
7.3
On étudie le circuit suivant :

149
Chapitre 7 • Filtres passifs

voie 1 voie 2 R
C Par identification, on en déduit Hmax = . La pulsation ω0
D r+R
A B 1
r L annulant la parenthèse du dénominateur est égale à ω0 = √ .
LC
On obtient alors
ue GBF R us
Hmax
H=  
1 ω 1
1+ j −
r + R Cω20 Cω
M
Hmax
us H=  
1. La fonction de transfert est définie par H = . 1 ω ω0
ue 1+ j −
(r + R) Cω0 ω0 ω

2. À basses fréquences, on a ω qui tend vers 0 donc jLω tend 1 1 L
vers 0 tout comme la tension aux bornes de l’inductance L. On en déduit Q = = .
1 (r + R) Cω0 r+R C
L’inductance est donc équivalente à un fil. En revanche, 5. Le diagramme de Bode est constitué des deux
jCω   courbes repré-
tend vers l’infini et l’intensité du courant traversant la capacité sentant le gain en décibels GdB = 20 log10 H  et le déphasage
tend vers 0. La capacité est équivalente à un interrupteur ouvert. ω
ϕ en fonction de log10 .
ωre f
On a donc le circuit équivalent suivant :
r 6. La valeur maximale du gain en décibels, obtenue ici en
R
ω = ω0 , est égale à 20 log10 . Sur le graphique, on lit
r+R
une valeur de −4,8 dB soit
ue GBF ⎛ 4,8 ⎞
R us ⎜⎜⎜ ⎟⎟⎟
⎜⎜⎜ 20 ⎟
r = ⎜⎜10 − 1⎟⎟⎟⎟ R = 30 Ω
⎝ ⎠

1
Quant à la pulsation ω0 du maximum, on a ω0 = √ dont on
LC
La tension de sortie est nulle puisqu’aucun courant ne peut 1
circuler. déduit L = 2 2 = 66 mH avec f0 = 196 Hz.
4π f0 C
A hautes fréquences, on a ω qui tend vers l’infini donc jLω tend
7.4
vers l’infini et l’intensité du courant circulant dans l’inductance
L est nulle. L’inductance est donc équivalente à un interrupteur 1. On se retrouve avec le circuit suivant :
1 i
ouvert. En revanche, tend vers 0 et la tension aux bornes
jCω
de la capacité tend vers 0. La capacité est donc équivalente à
un fil.
Rg
On obtient le même circuit équivalent.
R U
La tension de sortie est nulle puisqu’aucun courant ne peut
circuler.
E
Le filtre coupant les hautes et les basses fréquences, on a toutes
les chances d’avoir un filtre passe-bande (les arguments pré-
cédents ne permettent pas d’exclure la possibilité d’un filtre
On a dans tous les cas la loi des mailles U = E − Rg i. Pour une
coupe-tout).
U
3. En appliquant la relation du pont diviseur de tension, on résistance de charge infinie, l’intensité est nulle puisque i =
R
obtient R tend vers zéro d’où U = E = 6,0 V.
H=  
1 Pour une résistance R de 50 Ω, on peut appliquer la formule des
R + r + j Lω − ponts diviseurs de tension :

4. On peut écrire la fonction de transfert sous la forme R R U 1
R U= E =⇒ = =
R + Rg R + Rg E 2
H= r + R 
1 1 donc R = Rg = 50 Ω (c’est la méthode de la demi-tension utili-
1+ j Lω −
r+R Cω sée en travaux pratiques).

150
Corrigés des exercices

R
En conclusion E = 6,0 V et Rg = 50 Ω.
1
2. L’impédance de charge est Z = + R soit en module
 jCω
1
|Z| = R2 + 2 2 minimal en ω quand le terme en ω est nul e(t) s(t)
C ω R0
(ω → ∞) donc |Z min | = R.
Le générateur peut être considéré comme idéal si R Rg . Avec
R = 4,7 kΩ, cette condition est bien réalisée.
3. Désormais on néglige Rg . On a le filtre suivant :
Les deux résistances sont parcourues par le même courant et on
R applique la formule des ponts diviseurs de tension qui donne
R0
H0 = .
R + R0
1
5. On a Y = jω(C + C0 ) + .
e(t) C s(t) R0
1
A basses fréquences, Y tend vers qui est un réel posi-
R0
i
tif donc la relation s = = R0 i conduit à un déphasage
Y
ϕ s − ϕi = arg(R0 ) = 0 nul entre la tension et l’intensité. Elles
On peut appliquer le théorème de Millman ou encore la formule sont donc en phase à basses fréquences.
des ponts diviseurs de tension :
6. On a en utilisant la formule des ponts diviseurs de tension
1 Z 1
1 avec Z = : H  = = soit
Y R+Z RY + 1
s jCω 1
H= = =
e 1 1 + jRCω R0
+R
jCω  1 R + R0
H = =
R RR0 (C + C0 )
La fonction de transfert H est donc : 1+ + jωR(C + C0 ) 1 + jω
R0 R0 + R

1 H0 R0
H= On a donc H  = ω avec H0 = R + R0 et pour la pulsa-
1 + jRCω 1+ j
ω0
R0 + R
On reconnaît la fonction de transfert d’un filtre passe-bas du tion ω0 = .
premier ordre. RR0 (C + C0 )
1 7. Ici on trouve en faisant les applications numériques :
En effet, le gain G = |H| =  tend vers 1 pour H0 = 0,99 et ω0 = 9,7.103 rad.s−1 .
1 + (RCω)2
ω tendant vers 0 et vers 0 pour ω tendant vers l’infini. Il est Pour le filtre R, C simple, on avait H0 = 1 pour le gain statique
maximal pour ω = 0 (dénominateur minimal) et Gmax = 1. 1
et ω0 = = 9,7.103 rad.s−1 pour la pulsation, ce qui est
RC
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

On définit la fréquence de coupure (à –3 dB) par : quasiment identique.


De manière générale, on retrouve les mêmes valeurs (id est
Gmax
G(ωC ) = √ l’oscilloscope ne pertube pas la mesure) si et seulement si :
2 R  R0 et C C0
1 1 1
Ici on a donc  = √ soit ωC = . 7.5
1 + (RCωc )2 2 RC
1. On applique la relation du pont diviseur de tension
Application Numérique : ωC = 9,7.103 rad.s−1 d’où
fC = 1,5 kHz. us R
H= =
4. A basses fréquences, les condensateurs sont équivalents à u R + jLω
des coupe-circuit et aucun courant ne peut les traverser. Ainsi Quand la pulsation ω tend vers 0, on a H ≈ 1 et quand la pul-
on peut réduire le schéma proposé en enlevant les branches des R
condensateurs. sation devient infini, on a H ≈ qui tend vers 0 en module.
jLω
151
Chapitre 7 • Filtres passifs

Le filtre laisse passer les basses fréquences et coupe les hautes et que le filtre est passe-bas, cette tendance ne fera que s’am-
fréquences : c’est un passe-bas. plifier quand l’ordre n augmente. Cette valeur étant faible, on a
On peut écrire la fonction de transfert sous la forme d5  d1 et on en conclut que seul le fondamental a une contri-
bution importante. On remarque que dès lors qu’on peut né-
1 gliger l’harmonique de rang 5, toutes les harmoniques de rang
H=
1 + jωτ supérieur sont négligeables puisque les amplitudes diminuent
lorsque le rang augmente.
en utilisant les notations proposées.
2. La pulsation de coupure est définie par la résolution de 7.6
  Hmax 1 1 1
H  = √ soit √ = √ . La solution est ωc = . 1. On utilise la formule du pont diviseur de tension après
2 1 + τ2 ω2 2 τ
avoir réduit R et C en parallèle à une seule impédance
3. La fonction u(t) est impaire donc seuls les termes correspon- 1
dant à des fonctions impaires sont non nuls. On en déduit que R.
jCω R
n est impair. Z eq = = :
1 1 + jRCω
  R+
β1 = b1 H(ω = ω0 ) = 
4E jCω
π 1 + ω20 τ2 s R1 R1
H= = =
  e R1 + Z eq R
β3 = b3 H(ω = 3ω0 ) =
4E R1 +
 1 + jRCω
3π 1 + 9ω20 τ2
 soit
β3 1 + ω20 τ2 R1 (1 + jRCω) R1 1 + jRCω
4. Le rapport demandé est B = =  . Si H= =
β1 R + R1 + jRR1Cω R + R1 RR1
3 1+ 9ω20 τ2 1+ j Cω
√ R + R1
1+1
ω0 = ωc , on en déduit B = √ soit de la forme demandée avec :
3 1+9
R1 1 R + R1
1 A= ω0 = ω1 =
B = √ ≈ 0,15 R + R1 RC RR1C
3 5
R
  Avec R1 = , on obtient :
3ω0 θ 9
5. L’harmonique de rang 3 est nulle si cos = 0 soit
2 1 1
3ω0 θ π A= ω0 = ω1 = 10 ω0
= + kπ avec k un entier. On en déduit 10 RC
2 2
H0 ω ω
π 2π 2. On écrit H = A. avec H 0 = 1 + j et H 1 = 1 + j . On
θ= +k H1 ω0 ω1
3ω0 3ω0
se ramène donc à l’étude d’un filtre du premier ordre.
π ω
On en déduit θ ppt = . Si on étudie H 0 = 1 + j alors on a :
3ω0 ω0
    ⎛ ⎞
 ω0 π  ⎜⎜⎜
4E cos  √ ⎜ ω2 ⎟⎟⎟⎟
 2.3ω0  2E 3 GdB0 = 20 log10 (|H 0 |) = 20 log10 ⎜⎜⎝ 1 + 2 ⎟⎟⎠
d1 =  = √ ω0
π 1 + ω20 τ2 π 2
 
  5ω π  ω2
GdB0 = 10 log10 1+ 2
4E cos  √
0
 ω0
2.3ω0  E 6
d5 =  = √ Le gain en dB est donc croissant en fonction de ω.
5π 1 + 25ω20 τ2 5π 13
• Pour ω tendant vers 0, GdB0 tend vers 20 log10 (1) = 0.
D’où le rapport • Pour ω tendant vers +∞, GdB0 tend vers +∞ en étant équi-
d5 1 valent à
D= = √ ≈ 5,5.10−2  2
d1 5 13 ω
10 log10 2 = 20 log10 (ω) − 20 log10 (ω0 )
ω0
Le fondamental a donc une contribution prépondérante.
Comme les amplitudes du signal d’entrée décroissent avec n On a donc une asymptote à + 20 dB par décade.

152
Corrigés des exercices

• Pour ω = ω0 , on a GdB0 = 10 log10 (2) = 3 dB. 20 dB/décade puis asymptote à 0 dB. On peut même esquisser
son allure réelle :
L’allure asymptotique du gain est la suivante :
GdB
GdB0

log10 (ω0 )log10 (ω1 )

0
+20dB/dec log10 (ω)

+20dB/dec
log10 (ω) −20dB
0 log10 (ω0 )

On procède de même pour la phase.


On en déduit celle de GdB1 = 20 log10 (|H 1 |) sachant que
ω
ω1 > ω0 . On a une asymptote d’équation Si on étudie H 0 = 1 + j alors on a :
ω0
20 log10 (ω) − 20 log10 (ω1 ) = 20 log10 (ω) − 20 log10 (ω0 ) − 20  
ω
ϕ0 = arg 1 + j
GdB1 ω0
ω
ou encore tan(ϕ0 ) = ce qui implique que ϕ0 est une fonction
ω0
croissante en ω.
Pour ω tend vers 0, H 0 = 1 donc ϕ0 = 0 et pour ω tend vers +∞
+20dB/dec ω π
alors H 0 ≈ j et donc ϕ0 tend vers . De plus pour ω = ω0 ,
ω0 2
π
√ j π
log10 (ω) H 0 = 1 + j = 2 e 4 donc ϕ0 = . On en déduit le diagramme
0 4
log10 (ω1 ) asymptotique de Bode en phase :
ϕ0
Si on revient au filtre de départ GdB = 20 log10 (|H|) :
π
GdB = 20 log10 A + 20 log10 (|H 0 |) − 20 log10 (|H 1 |)
2
GdB = 20 log10 (A) + GdB0 − GdB1
Pour construire le graphe asymptotique, on somme les équa-
tions des asymptotes sur les différents domaines sachant que
20 log10 (A) = −20 log10 (10) = −20 dB :
log10 (ω)
ω [0; ω0 ] [ω0 ; ω1 ] [ω1 ; +∞[ 0
log10 (ω0 )
20 log10 (A) –20 -20 –20
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

GdB0 0 20 log10 (ω) 20 log10 (ω)


De même pour ϕ1 = arg(H 1 ) :
−20 log10 (ω0 ) −20 log10 (ω0 )
−GdB1 0 0 −20 log10 (ω) ϕ1
+20 log10 (ω0 )
+20 π
GdB –20 20 log10 (ω) 0 2
−20 log10 (ω0 )
−20

Attention, ici, si on sommait les pentes seules, l’allure serait


fausse !
log10 (ω)
Il suffit de sommer les différents graphes et on obtient l’allure 0
asymptotique du gain du filtre : asymptote à -20 dB puis pente à log10 (ω1 )

153
Chapitre 7 • Filtres passifs

1
Alors si on revient au filtre de départ : On calcule le gain G = |H 1 | =  qui est une fonction
1
ϕ = arg(H) = arg(A) + arg(H 0 ) − arg(H 1 ) = ϕ0 − ϕ1 1+ 2
x
car A > 0 donc arg(A) = 0 (attention si A < 0, on aurait π). 1 1
croissante puisque la fonction 2 et donc 1 + 2 est décrois-
Alors : x x
sante, la fonction racine est croissante et la fonction inverse
ω [0; ω0 ] [ω0 ; ω1 ] [ω1 ; +∞[ décroissante.
π π  
ϕ0 0 1
2 2 Alors GdB = 20 log10 (G) = −10 log10 1 + 2 .
x
π
−ϕ1 0 0 − ♣ Quand x tend
2  0, alors GdB tend vers −∞ et est équivalent
 vers
π 1
ϕ 0 0 à −10 log10 2 = 20 log10 (x). On a donc une asymptote à
2 x
+20 dB par décade pour x tend vers 0 soit log10 (x) tend vers
et l’allure asymptotique : −∞.
ϕ
♣ Quand x est égal à 1, alors GdB est égal à −10 log10 (2)
= −3 dB.

♣ Quand x tend vers +∞, alors GdB tend vers 0. On a donc une
π asymptote horizontale.
2 On en déduit le diagramme de Bode en gain :
GdB
log10 (ω)
0 log10 (x)
log10 (ω0 ) log10 (ω1 )

Voici l’allure réelle des courbes (on a pris ω0 = 10) : +20 dB/dec
GdB log (ω0 ) log10 (ω1 )
10
-2
2 -1
1 1 2 3
0 log10 (ω)
-5

-10

-15 On calcule le déphasage ϕ de la sortie sur l’entrée :


-20
 
ϕ ϕ = arg(H 1 ) = −arg 1 − j
1
0.8
x
0.6
0.4
1
0.2 Alors tan(ϕ) = est décroissante pour x > 0 donc ϕ est dé-
log10 (ω) x
-1 1 2 3 croissante puisque la tangente, fonction croissante, n’inverse
log10 (ω0 ) log10 (ω1 ) pas le sens de variations.

7.7 1 π
♣ Quand x tend vers 0, alors H 1 ≈ = jx donc ϕ = .
1 2
1. La bobine est équivalente à un fil aux basses fréquences et à −j
x
un interrupteur ouvert aux hautes fréquences. Ainsi, aux basses
fréquences s1 = uL = 0 et aux hautes fréquences s1 = e−Ri = e ♣ Quand x tend vers +∞, alors H 1 tend vers 1 donc ϕ = 0.
puisque plus aucune intensité ne circule dans le circuit. On a
1 1+ j
donc un filtre passe-haut. ♣ Quand x est égal à 1, alors H 1 est égal à =
1− j 2
2. On applique la formule du pont diviseur de tension : π
1 j π
s1 ZL jLω = √ e 4 donc ϕ = . On pouvait aussi plus rapidement
H1 = = = 2 4
e Z L + ZR jLω + R π
voir que tan(ϕ) = 1 donc ϕ = ± et le sens de variation
4
1 1 R décroissant donne la solution positive.
soit H 1 = = avec ω0 = .
R 1 L
1− j 1− j On en déduit le diagramme de Bode en phase :
Lω x
154
Corrigés des exercices

ϕ
π 4. On calcule le gain
2 1 1
G = |H| =  2 = 
π f (x)
1 9
4 1− +
x2 x2

log10 (x)  2
1 9
avec f (x) = 1 − 2 + 2 . La dérivée de f (x) par rapport à x
3. On pourrait penser écrire les relations suivantes : x x
donne :  
s s s 2 2
H= = . 1 = H 1 .H1 f  (x) = − 3 7 + 3 < 0
e s1 e x x
R i1 R S Ainsi f (x) est décroissante donc G est croissant.
A
⎛ 2 ⎞
⎜⎜⎜ 1 9 ⎟⎟⎟
Alors GdB = 20 log10 (G) = −10 log10 ⎝ 1 − 2 + 2 ⎟⎠.

e(t) s(t) x x
L s1 (t) L
♣ Quand x tend vers  0, alors GdB tend vers −∞ et est équi-
1
valent à −10 log10 4 = 40 log10 (x). On a donc une asymp-
x
tote à +40 dB par décade pour x tend vers 0 soit log10 (x) tend
s1 vers −∞.
Le problème réside dans le fait que  H 1 . En effet, pour
e ♣ Quand x est égal à 1, alors GdB est égal à −10 log10 (9)
établir H 1 , on a utilisé la formule du pont diviseur de tension
= −9,5 dB.
qui nécessite que la bobine et le résistor soient parcourus par le
même courant, ce qui n’est plus le cas ici car i1  0. C’est un ♣ Quand x tend vers +∞, alors GdB tend vers 0. On a donc une
piège classique dans lequel il ne faut pas tomber ! asymptote horizontale.
De la même façon que précédemment, on peut montrer que ce On en déduit le diagramme de Bode en gain :
filtre est un filtre passe-haut. GdB
On applique le théorème de Millman en A et on garde la for- log10 (x)
mule du pont diviseur de tension en S pour aboutir au résultat
demandé :
e 0 s +40 dB/dec
+ +
R jLω R jLω(e + s)
VA = =
1 1 1 2 jLω + R
+ +
R jLω R

jLωV A 5. Ici Gmax = 1, pour trouver la pulsation de coupure à -3 dB,


VS = s = on résout :
R + jLω
e+s Gmax 1 1
Alors s(R + jLω) = jLωV A = ( jLω)2 G(xc ) = √ = √ = 
2 jLω + R  2
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

2 2 1 9
1− 2 + 2
soit s(R + jLω)(R + 2 jLω) = −L2 ω2 (e + s) xc xc
et en développant les calculs :
7 1
ce qui conduit à 1 + + = 2 soit x4c − 7x2c − 1 = 0 ou encore
s −L2 ω2 1 x2c x4c
H= = =
e −L ω + R2 + 3 jLRω
2 2
R2 R X 2 − 7X − 1 = 0 en posant X = x2c > 0.
1− − 3j √
L2 ω2 Lω 7 + 53
La seule solution positive est X = d’où
R 2
de la forme demandée avec ω0 = .
L 

C’est un filtre du deuxième ordre puisque le numérateur et le 7 + 53
dénominateur dans l’expression précédente comporte des ω2 xc = ≈ 2,7
2
(2 est l’ordre maximal des polynômes du numérateur et du dé-
nominateur). On en déduit la pulsation de coupure ωc ≈ 2,7ω0 .

155
Chapitre 7 • Filtres passifs

ωc ω0 R
6. Si on désire fc = ≈ 2,7 ≈ 2,7 = 10 kHz alors Si on rajoute un offset c’est-à-dire un signal continu de la forme
2π 2π 2πL u(t) = E0 alors on peut l’écrire sous la forme sinusoïdale
2πL fc 2π fc
R= ≈ 93 Ω et ω0 = = 2,3.104 rad.s−1 . u(t) = E0 cos(0) = E0 cos(0.t + 0) soit un signal de pulsation
2,7 2,7
ω = 0 et de phase nulle.
7. On calcule le déphasage ϕ de la sortie sur l’entrée :
Comme ici G(ω = 0) = G(x = 0) = 0, alors tout signal continu
 
1 1 est intégralement éliminé.
ϕ = arg(H) = −arg 1 − 2 − 3 j
x x
7.8
3 1. On envoie en entrée du multiplieur

Alors tan(ϕ) = − x = 3x . Sa dérivée par rapport à x e = V0 (1 + m cos ωt) cos Ωt et u = V cos Ωt. En sortie, on a
1 x2 − 1
1− 2 donc
x v = kV0 V cos2 Ωt (1 + m cos ωt)
3(x2 + 1)
qui vaut − 2 < 0 est décroissante et donc ϕ est décrois- 1
(x − 1)2 Comme on dispose des relations cos2 a = (1 + cos 2a) et
sante puisque la tangente, fonction croissante, n’inverse pas les 2
sens de variations. 1
cos a cos b = (cos (a + b) + cos (a − b)), on en déduit en dé-
−1 2
♣ Quand x tend vers 0, alors H ≈ 2 < 0 donc ϕ = π. veloppant l’expression de v :
x
1 j V0 V V0 V mV0 V
♣ Quand x est égal à 1, alors H est égal à = donc v=k +k cos 2Ωt + k cos ωt
−3 j 3 2 2 2
π mV0 V mV0 V
ϕ= . +k cos (2Ω − ω) t + k cos (2Ω + ω) t
2 4 4
♣ Quand x tend vers +∞, alors H tend vers 1 donc ϕ = 0.
soit le spectre suivant :
On pouvait aussi plus rapidement voir que tan(ϕ) = 1 donc amplitude
π
ϕ = ± et le sens de variation donne la solution positive.
4
On en déduit le diagramme de Bode en phase :
V0 V
ϕ k
2
π
mV0 V
k
2
π
mV0 V
2 k
4
log10 (x)
fréquence
Si le tracé était effectué en fonction de log10 (ω) soit log10 (x) f 2F
+ log10 (ω0 ) alors les courbes précédentes seraient translatées 2F− f 2F+ f
horizontalement de log10 (ω0 ) (vers la droite). 2. Le but poursuivi consiste à souhaiter récupérer le signal
8. On rappelle que si le signal d’entrée est de la forme proportionnel à 1 + m cos ωt, ce qui correspond aux basses
e(t) = em cos(ωt + ψ) alors le signal de sortie est donné par : fréquences. On utilise donc un filtre passe-bas à savoir le
filtre 1.
s(t) = G(ω).em cos(ωt + ψ + ϕ(ω))
Par lecture graphique de la courbe donnant le gain en décibels,
ce filtre admet comme fréquence de coupure fc = 2,0.104 Hz
ω1 2π f1 et un gain H0 > 0 à basses fréquences. On vérifie bien que
Pour f1 = 1 kHz, on a x1 = = = 0,27 ou encore
ω0 ω0 2π
ω1 = 6,3.10 rad. Or G(x1 = 0,27) = 0,059 et ϕ(x1 = 2,7) =
3 f = fc . L’absence d’échelle ne permet pas de fournir
Ω
π + Arctan(−0,87) = 2,4 radians puisque le cosinus est du signe une valeur précise pour H0 .
1 3. Le signal d’entrée du filtre étant le signal v dont on a donné
de 1 − 2 < 0 pour x = 0,27.
x l’expression précédemment, son filtrage par le filtre 1 donne
s(t) = G(0,27).em cos(ω1 t + ϕ(0,27)) comme signal de sortie

V0 V mV0 V
ou s(t) = 0,36 cos(6,3.103 t + 2,4). s=k +k cos ωt
2 2
156
Corrigés des exercices

ω
Ce type de démodulation permet de démoduler tous les cas de GdB = 20 log10 (|H0 |) − 20n log10 qui est une droite de pente
ωc
modulations d’amplitude indépendemment de la valeur du taux −20n par décade. Or, graphiquement, si on prolonge l’asymp-
de modulation. C’est le principal avantage de ce montage par tote oblique, on mesure à f = 2,0.104 Hz un gain GdB = 20 dB
rapport à celui de l’exercice précédent. et à f = 2,0.105 Hz un gain GdB = −80 dB soit une pente de
4. La fréquence de 100 kHz n’est pas dans la bande passante et 100
100 dB par décade. Finalement l’ordre du filtre est n = =
on a un gain négatif soit GdB = −50 dB. 20
5.
Par lecture sur le premier graphe à f = 1,0.105 Hz, on en
5. Le condensateur a pour principal effet de couper les
déduit que l’écart entre deux graduations est de 20 dB. Le dia-
composantes continues, ce qui permet ici de n’avoir que
gramme asymptotique de ce filtre se décompose en une asymp- mV0 V
tote basse fréquence GdB = 20 log10 (|H0 |) qui a ici pour va- k cos ωt à l’entrée du haut-parleur. Par conséquent, l’al-
2
leur 20 dB soit |H0 | = 10 et une asymptote haute fréquence lure du signal est une sinusoïde.
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157
Puissance CHAPITRE 8

Plan
Thèmes abordés dans les exercices
Les méthodes à retenir 158
• puissance instantanée et moyenne
Énoncés des exercices 159
• valeurs efficaces
Du mal à démarrer ? 166
• puissance reçue ou fournie, convention générateur ou récepteur
Corrigés des exercices 168
• adaptation d’impédance
• amélioration d’un facteur de puissance

Points essentiels du cours


pour la résolution des exercices
• définition des différentes puissances
• dissipation dans les résistances, comportement récepteur ou générateur d’une
inductance ou d’une capacité

Les méthodes à retenir


• Quand on parle de puissance, il faut préciser deux points : la conven-
tion utilisée (récepteur ou générateur) et le caractère reçu ou fourni
de la puissance.
• Convention récepteur et générateur :
Convention récepteur Convention générateur
Quelle puissance ?
i i

u u

158
Énoncés des exercices

• différentes définitions de la puissance instantanée :


Convention récepteur Convention générateur
puissance reçue p(t) = u(t) i(t) puissance reçue p(t) = – u(t) i(t)
(suite)
puissance cédée p(t) = – u(t) i(t) puissance cédée p(t) = u(t) i(t)

➥ Exercices 8.1, 8.2, 8.3,8.4, 8.5, 8.6, 8.7, 8.8, 8.9.

• La puissance moyenne est la moyenne temporelle de la puissance


instantanée.
• La puissance moyenne dissipée par une capacité ou une inductance
est nulle.
• La puissance moyenne dissipée par une résistance R en convention
récepteur est
Ue2f f
Utiliser la puissance moyenne RIe2f f =
R
où Ie f f et Ue f f sont les valeurs efficaces respectivement de l’inten-
sité du courant parcourant la résistance et de la tension à ses bornes.
• La valeur efficace Xe f f d’un signal périodique x(t) de période T est
 $
1 t0 +T 2
x (t)dt.
T t0
➥ Exercices 8.1, 8.2, 8.3,8.4, 8.5, 8.6, 8.7, 8.8, 8.9.

• La puissance moyenne reçue en convention récepteur s’écrit


Ue f f Ie f f cos ϕ où cos ϕ désigne le facteur de puissance avec ϕ le
déphasage entre la tension u et l’intensité i.
• Si on se place aux bornes d’un dipôle d’impédance Z ou d’admit-
Cas du régime sinusoïdal 1
tance Y = en convention récepteur alors la puissance moyenne
Z
peut aussi s’écrire Re(Z)Ie2f f ou Re(Y)Ue2f f .
➥ Exercices 8.1, 8.2, 8.3,8.4, 8.5, 8.6, 8.7, 8.8, 8.9.
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

Énoncés des exercices


8.1 Puissance et kilowattheure (d’après Agro 2010)

Un dipôle linéaire soumis à une tension √ sinusoïdale u(t) = U 2 cos (ωt) est traversé par un
courant d’intensité instantanée i(t) = I 2 cos (ωt − ϕ). On se place en convention récepteur.
1. Que représentent précisément les valeurs U, ϕ et ω ?
2. Préciser l’expression de la puissance instantanée p dissipée dans le dipôle. Quelle est la
convention utilisée ?

159
Chapitre 8 • Puissance

3. Etablir l’expression de la puissance moyenne P dissipée dans le dipôle en fonction de I, U


et ϕ.
4. Préciser l’expression de P dans les cas particuliers suivants : un résistor de résistance R, une
bobine d’auto-inductance L ou un condensateur de capacité C.
5. Le kilowattheure (kWh) est l’énergie consommée par un appareil d’une puissance égale à un
kilowatt fonctionnant pendant une heure. Quelle est sa valeur en J ?

8.2 Relèvement d’un facteur de puissance I (d’après ENSTIM 2009)


1. Rappeler la définition du facteur de puissance d’un circuit.
2. On considère le montage suivant où C  est une boîte de condensateurs à décades qu’on fait
varier jusqu’à ce que, en observant l’oscilloscope, uR et ue soient en phase. Quelle est alors
la valeur du facteur de puissance du circuit AM ?
C

A D
r L
C

ue R uR
GBF

M
3. Quelle est alors la valeur du facteur de puissance du circuit AD ?
4. Quelle particularité présente l’admittance complexe YAD du circuit AD ?
5. Exprimer YAD en fonction de r, L, C, C  et de la pulsation ω.
6. Déterminer C  en fonction de r, L, C et ω. Faire l’application numérique avec les valeurs de
r = 29 Ω, C = 10 μF et L = 66 mH.

8.3 Bilan énergétique sur un filtre


On considère le filtre suivant déjà étudié au chapitre sur les filtres passifs :
R i2 R

e(t) L L s(t)

On a e(t) = em cos(ωt). On rappelle l’expression trouvée pour la fonction de transfert avec


R ω
ω0 = et x = :
L ω0
s 1
H= =
e 1 3
1− 2 − j
x x
1. Exprimer simplement, en s’aidant de la fonction de transfert précédente, l’intensité i2 qui
traverse le deuxième résistor en fonction de x. On se place pour ω = ω0 dans toute la suite.
Calculer alors la puissance moyenne P2 dissipée aux bornes de ce résistor.

160
Énoncés des exercices

2. Exprimer par un raisonnement équivalent pour ω = ω0 , la puissance moyenne P1 dissipée par


le premier résistor puis la puissance moyenne Pg fournie par le générateur basse fréquence
en entrée en fonction de em et R.
3. Quel lien a-t-on entre P1 , P2 et Pg ? Les bobines interviennent-elles dans le bilan de
puissance ?

8.4 Résonance en puissance. Interprétation énergétique de Q


On considère le circuit suivant :

u(t)
i(t) R L C

On note i(t) = i0 cos(ωt) et u(t) = um cos(ωt + ϕ) avec i0 l’amplitude constante de l’intensité


i0
délivrée par le générateur de courant ainsi que I0 = √ la valeur de l’intensité efficace associée
2
à l’intensité i(t).
1. Calculer la puissance moyenne P fournie par la source de courant et montrer qu’elle peut
s’écrire sous la forme :
Pmax
P=  2
1
1 + Q2 x −
x
ω
avec x = .
ω0
Établir les expressions de Pmax , Q et ω0 en fonction des données du problème. Montrer qu’on
a résonance en puissance pour une certaine valeur de ω. Tracer l’allure de P en fonction de x.
2. On définit la bande passante du circuit par Δω = |ω2 − ω1 | où ω1 et ω2 sont les pulsations
Pmax
pour lesquelles P = . Exprimer Δω en fonction de ω0 et Q.
2
3. a) On se place à ω = ω0 . Montrer que l’énergie dissipée par la résistance sur une période
est :
2πRI02
Ediss =
ω0
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

b) Montrer également que l’énergie maximale emmagasinée par le condensateur à cette pul-
sation est Econd = CR2 I02 .
c) En déduire une interprétation énergétique du facteur de qualité.

8.5 Relèvement d’un facteur de puissance II (d’après ENSTIM 1998)


D’un point de vue électrique, un moteur peut être modélisé par l’association en série d’une
résistance R et d’une inductance L. Alimenté par une tension sinusoïdale de fréquence 50 Hz et
de valeur efficace U = 220 V, le moteur consomme une puissance de 1,0 kW pour une intensité
efficace I de 7,0 A.
1. Calculer le facteur de puissance cos(ϕ) du moteur, ϕ représentant le déphasage courant-
tension dans le moteur.

161
Chapitre 8 • Puissance

2. Calculer R et L.
3. On ajoute un condensateur de capacité C en parallèle avec le moteur (figure suivante) :

L
U = 220 V
C
f = 50 Hz
R

Calculer C pour que le facteur de puissance cos(ϕ ) de l’ensemble moteur-condensateur soit


égal à 1. Le fonctionnement du moteur est-il modifié ?
4. Calculer C pour que le facteur de puissance de l’ensemble moteur-condensateur soit égal
à 0,90. On exprimera C en fonction de tan(ϕ ) plutôt que de cos(ϕ ) pour alléger les calculs.
5. Pour comprendre l’intérêt d’une telle opération, on schématise grossièrement le réseau de
distribution d’électricité de la façon suivante :
I
ligne

fournisseur Ue U utilisateur

Le fournisseur d’électricité délivre une tension efficace Ue et une intensité efficace I four-
nissant ainsi en amont du réseau une puissance Pe . Ceci sert à alimenter le moteur ou l’ins-
tallation électrique d’une maison sous une tension efficace constante U. Pour fonctionner
correctement, l’installation nécessite qu’on lui fournisse une puissance P = UI cos(ϕ), elle
aussi fixée par les appareils branchés sur le réseau. On modélise la ligne de transport par son
impédance Z = Rl + jXl . Cette ligne va consommer une puissance Pl .
P
On définit le rendement η = . Exprimer η en fonction de cos(ϕ), U, Rl et P. Comment
Pe
augmenter η ? Commenter. Quel est le gain relatif d’énergie (en pourcentage) réalisé par le
fournisseur dans le cas du relèvement précédent (en mettant le cos(ϕ ) = 1) ?

8.6 Ligne électrique (d’après G2E 2009)


Un alternateur assimilable à un générateur sinusoïdal fournit une puissance moyenne
P = 900 MW sous une tension efficace U = 4,0 kV. Le facteur de puissance est égal à l’unité.
Une ligne électrique de résistance linéique r = 0,40 mΩ.m−1 sert à transporter cette puissance
sur une distance D = 200 km.

1. Quelle est en fonction de r, D, U et P la puissance totale perdue par effet Joule dans la ligne ?
2. Calculer numériquement cette puissance perdue.
3. Pour diminuer cette perte, le distributeur d’énergie utilise un transformateur élévateur de
tension. Ce transformateur idéal possède les caractéristiques suivantes :
• la tension de sortie est sinusoïdale de même pulsation que celle du générateur,
• la puissance moyenne est la même à l’entrée et à la sortie,

162
Énoncés des exercices

• le facteur de puissance est égal à 1,0 à l’entrée comme à la sortie.


Reprendre la question précédente si la tension efficace à la sortie du transformateur est U  =
200 kV. Conclure.
4. La ligne électrique alimente un local technique d’une piscine sous une tension efficace Ue =
220 V à la fréquence f = 50 Hz. Ce local comporte en parallèle un moteur électrique de
puissance moyenne Pm = 2,0 kW, de facteur de puissance cos ϕ = 0,70 et 10 lampes en série
de puissance P = 120 W chacune. On rappelle que les lampes se comportent comme des
résistances.
I

Ue M L

I1 I2

Calculer les valeurs efficaces des intensités I1 et I2 dans le moteur et dans les lampes.
5. En déduire l’intensité efficace totale I et le facteur de puissance de l’installation.

8.7 Bilan de puissance (d’après ENAC 2007)


Le circuit représenté sur la figure ci-dessous est alimenté par une source de tension de force
électromotrice sinusoïdale de pulsation ω = 100 π rad.s−1 et de valeur efficace E0 = 220 V. Le
résistor a une résistance R variable et L0 = 1,0 H.
L1

E0 L0 C R

1. Exprimer la puissance moyenne P calculée sur une période qui est absorbée par le résistor R.
2. Calculer la valeur R0 de R pour laquelle la puissance P est maximale.
3. Calculer L1 lorsque P a sa valeur maximale P M sachant que R0 = 12 Ω. Calculer dans ces
conditions la valeur maximale P M de P.
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

4. Pour une valeur R1 de R avec R1 > R0 , la puissance délivrée par le générateur vaut
P1 = 1936 W. Calculer R1 en adoptant désormais pour L1 la valeur trouvée précédemment.
5. Calculer la valeur de C pour que, lorsque R = R1 , la tension aux bornes du générateur soit en
phase avec le courant qu’il débite.

8.8 Étude d’une installation électrique (d’après Agro 2010)


Une installation électrique, dont le montage filaire simplifié est représenté sur la figure ci-
dessous, est alimentée sous une tension efficace U = 230 V et de fréquence f = 50,0 Hz.
Elle est protégée par un disjoncteur différentiel portant sur l’ensemble de l’installation et des
disjoncteurs spécifiques à chaque utilisation. Le disjoncteur différentiel a un pouvoir de coupure
si l’intensité efficace globale dépasse I = 2,00 kA avec un facteur de puissance cos ϕ = 0,700.
Les disjoncteurs spécifiques sont des dispositifs susceptibles de couper le courant si l’intensité
efficace de l’utilisation dépasse un seuil : 10,0 A pour l’ensemble des éclairages, 20,0 A pour

163
Chapitre 8 • Puissance

l’ensemble des prises ou le chauffe-eau, les convecteurs électriques et le dispositif de lavage ou


32,0 A pour l’appareil de cuisson.
Les notations des grandeurs électriques associées à l’étude de cette partie sont présentées dans
le tableau donné en fin d’énoncé.
1. Quelle est la valeur de la puissance maximale Pmax qui peut être dissipée dans la maison lors
des utilisations domestiques électriques ?
2. Dans cette question, on étudie les branchements du dispositif d’éclairage qui est constitué
de trois ampoules de 100 W et d’une ampoule de 60,0 W fonctionnant sous une tension de
230 V. Chaque ampoule est assimilée à un résistor de résistance R.
a) Les lampes sont-elles montées en série ou en parallèle ?
b) Quelle est la puissance maximale totale P1 consommée par le dispositif d’éclairage ?
c) Déduire l’expression littérale de l’intensité efficace maximale I1 du courant à la sortie du
disjoncteur (1). Effectuer l’application numérique. Y-a-t-il un risque de coupure si on allume
toutes les lampes en même temps ?
3. Cette question est consacrée à l’étude électrique des branchements du dispositif de cuisson.
L’appareil de cuisson est constitué de quatre foyers électriques d’une puissance maximale
totale P2 f = 2,00 kW et d’un four électrique de puissance maximale P2F = 2,50 kW. L’en-
semble se comporte comme un résistor. Quelle est la valeur de l’intensité efficace maxi-
male I2 du courant à la sortie du disjoncteur (2) ?
4. Dans cette question, on étudie les branchements du lave-linge utilisé seul.
Le lave-linge admet une puissance maximale P3l = 2,25 kW et un facteur de puissance
cos ϕ3l = 0,800. Il est modélisé par l’association en série d’un résistor de résistance R et
d’une bobine d’autoinductance L.
Sur la notice commerciale de la machine, le constructeur affirme qu’un lavage de 5,00 kg à
60,0 ◦ C dure 75,0 min. Le volume d’eau utilisé est V = 5,00 L, la température initiale avant
lavage T i = 15,0 ◦ C, la température finale après lavage T f = 60,0 ◦ C. L’essorage n’est pas
pris en compte dans l’étude. On donne la masse volumique de l’eau μ = 1,00.103 kg.m−3 et
sa capacité thermique massique c = 4,18 kJ.kg−1 .K−1 .
a) Déterminer l’expression littérale de l’intensité efficace maximale I3 du courant à la sortie
du disjoncteur (3) et effectuer l’application numérique.
b) Écrire l’expression de l’impédance complexe Z du dipôle qui modélise le lave-linge. Pré-
ciser son module.
c) Expliciter le signe de l’argument de Z.
d) Montrer que la puissance consommée par le lave-linge peut se mettre sous la forme
P3l = RI32 . En déduire la valeur de R et de L dans cette modélisation.
e) Quelle est l’énergie consommée en J pour un lavage ?
f) Une partie de l’énergie électrique consommée sert au chauffage du volume V d’eau de la
température T i à la température T f . En précisant le bilan énergétique utilisé, établir l’expres-
sion littérale de l’énergie consommée lors du chauffage de l’eau et effectuer l’application
numérique. Quelle fraction de l’énergie totale l’énergie consacrée au chauffage représente-t-
elle ?
g) En déduire la puissance moyenne consommée lors du chauffage de l’eau.
5. En raison de problèmes d’arrivée d’eau, le propriétaire décide de brancher en parallèle le
lave-linge et le lave-vaisselle sur une prise multiple. Le lave-vaisselle admet une puissance
maximale P3v = 1,60 kW et un facteur de puissance cos ϕ3v = 0,700.
a) Déterminer les expressions littérales des intensités efficaces maximales I3lp et I3vp des
courants qui alimentent respectivement le lave-linge et le lave-vaisselle. Effectuer les appli-
cations numériques.

164
Énoncés des exercices

b) Exprimer la nouvelle intensité efficace maximale I3p en fonction de I3lp , I3vp , ϕ3l et ϕ3v .
Effectuer l’application numérique et commenter le résultat.

dispositif éclairage cuisson lave-linge lave-linge et lave-


(foyers et four) seul vaisselle en parallèle
intensité efficace I1 I2 I3 I3p (principal)
I3lp (lave-linge)
I3vp (lave-vaisselle)
puissance maximale P1 P2 f (foyers) P3l P3l (lave-linge)
P2F (four) P3v (lave-vaisselle)
facteur de puissance cos ϕ3l cos ϕ3l (lave-linge)
cos ϕ3v (lave-vaisselle)

8.9 Adaptation d’impédance (d’après ICNA 2006)


Un générateur d’impédance interne Z g = Rg + jXg , de force électromotrice sinusoïdale
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

e(t) = E0 cos(ωt), de valeur maximale E0 et de pulsation ω, de représentation complexe


e(t) = E0 e jωt , alimente une charge d’impédance Z u = Ru + jXu (cf. figure ci-dessous).
Zg

e(t) Zg

165
Chapitre 8 • Puissance

1. Exprimer la puissance moyenne sur une période P absorbée par la charge d’impédance Z u en
fonction des données Ru , Rg , Xu , Xg et E0 .
2. Exprimer les conditions sur Z u pour que cette puissance ait une valeur maximale Pmax . Cal-
culer Pmax .
3. On suppose maintenant que la partie imaginaire de l’impédance interne du générateur est
nulle (Xg = 0). Le générateur, de force électromotrice e(t) et de résistance interne Rg , est
connecté sur les bornes d’entrée A et B du circuit ABCD représenté sur les schéma ci-après.
Ce circuit est constitué d’éléments purements actifs : Z 1 = jX1 et Z 2 = jX2 . Calculer l’ampli-
tude complexe Eth de la force électromotrice du générateur de Thévenin équivalent au circuit,
du point de vue des bornes C et D lorsqu’aucune charge n’est branchée sur ces bornes. Ex-
primer également l’impédance interne Z th du générateur de Thévenin défini précédemment.

Rg Z2
A C

e(t) Z1 Ru

B D

4. On branche un résistor de résistance Ru (Ru < Rg ) entre les bornes de sortie C et D du


quadripôle. Calculer les valeurs de X1 et X2 pour lesquelles la puissance absorbée par Ru est
maximale.
5. Z 1 est l’impédance d’une bobine d’inductance L et Z 2 est l’impédance d’un condensateur de
capacité C.
Calculer les valeurs de L et C sachant que ω = 103 rad.s−1 , Rg = 10 kΩ et Ru = 1,0 kΩ.
6. Calculer le rapport η de la puissance absorbée par Ru dans ces conditions sur la puissance
qui serait absorbée par Ru si ce résistor était directement branché sur le générateur.

Du mal à démarrer ?
8.1 Il s’agit de redémontrer les expressions établies dans le céder comme auparavant pour P2 . Pour trouver Pg , utiliser la
cours. formule générale Pg = Re(Y eq )Ug2 avec Ug valeur efficace de la
tension aux bornes du générateur.
8.2 2) Se souvenir qu’une résistance n’introduit pas de dé-
phasage. 8.4 1) Comme P = UI0 cos(ϕ), il reste à calculer u en fonction
um
6) Appliquer la condition de la question 4 sur le caractère réel de x. On en déduit U = √ par le module de u et ϕ par l’argu-
2
de l’impédance et de l’admittance. ment de u.

8.3 1) Ecrire la loi reliant s, Z L et i2 puis se servir de la fonc- 2) Il faut résoudre deux équations du second degré en écrivant
tion de transfert donnée. La puissance dissipée par un résis- la condition demandée.
tor est P = RI2 avec I valeur efficace de l’intensité traversant le 3) a) L’énergie est l’intégrale de la puissance par rapport au
résistor. temps. Exprimer la puissance dissipée par le résistor en fonc-
2) Trouver Z eq l’impédance équivalente du circuit, cela permet tion de R et u(t) (qu’on peut déduire de la première question)
de déterminer l’intensité traversant le premier résistor puis pro- pour le cas particulier x = 1.

166
Du mal à démarrer ?

1 2
b) On rappelle que EC = Cu . 5) Si le déphasage est nul, cela signifie que l’impédance équiva-
2 C
lente du circuit est réelle de même que son admittance ici plus
c) Faire apparaître Q à un facteur près en formant le rapport légère à calculer.
des deux.
8.8 1) Quels sont les paramètres dont dépend la puissance
8.5 1) On a P = UI cos(ϕ). moyenne qui sont constants ?
2) Calculer par exemple l’impédance liée au moteur de deux 2) Quelle grandeur de l’intensité ou de la tension est conservée
façons. lors d’une association en série ? En tirer les conséquences.
3) Si cos(ϕ) = 1 alors ϕ = 0 et l’impédance totale est réelle. Ici 4) d) Penser que le cosinus d’une phase est le rapport de la par-
préférer l’admittance pour alléger les calculs. tie réelle et du module.
1
4) On rappelle que tan2 (ϕ) = − 1 et que tan(ϕ) asso- f) Se reporter au cours de thermodynamique pour ce bilan
cos2 (ϕ) énergétique simple.
ciée à un nombre complexe se calcule bien à partir de la partie
imaginaire et de la partie réelle. 5) b) Faire une représentation dans le plan complexe pour trou-
ver une solution géométrique. Penser à déterminer les phases
5) Par conservation de l’énergie Pe = P + Pl , les deux derniers
à partir de leur cosinus, cela évite des développements calcula-
termes s’expriment facilement. Il faut éliminer I dans l’équa-
toires.
tion finale.
8.9 1) Utiliser la formule générale P = Re(Z u )I2 avec I l’inten-
8.6 1) Se souvenir qu’une résistance n’introduit pas de
sité efficace qui traverse l’impédance.
déphasage.
2) Il faut maximiser P par rapport à Ru et à Xu .
4) Quelle grandeur de l’intensité ou de la tension est conservée
lors d’une association en série ? 3) Procéder par équivalences successives entre les modèles de
Thévenin et de Norton.
5) Faire une représentation dans le plan complexe pour trouver
une solution géométrique. 4) Se servir de la relation de la question 2. On trouve un sys-
tème de deux équations à deux inconnues en identifiant par-
8.7 1) Utiliser P = RI2 sachant que I, la valeur efficicace de tie réelle et partie imaginaire de l’égalité obtenue en notation
l’intensité, s’obtient facilement par une seule loi des mailles. complexe.
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

167
Corrigés des exercices

8.1 3. La tension uAD est telle que uAD = ue − uR . Cette tension


1. Les grandeurs U, ϕ et ω désignent respectivement la tension est donc en phase avec uR comme différence de deux tensions
efficace, le déphasage entre la tension et le courant et la pulsa- en phase avec uR . On est dans le cas de la question précédente
tion. donc cos ϕ = 0.
1
2. En convention récepteur (Cf. schéma ci-dessous), la puis- 4. L’admittance est YAD = . Le déphasage entre le cou-
ZAD
sance instantanée s’écrit p(t) = u(t).i(t).
rant et la tension
 est celui de l’impédance du dipôle donc
i ϕ = Arg ZAD . Comme la tension uAD est en phase avec uR ,
cela impose à l’impédance ZAD d’être réelle comme l’admit-
u tance YAD .
1
3. Le calcul de la puissance moyenne donne : 5. Son expression est YAD = + jC  ω soit
1
r + jLω +
jCω
P = < p(t) >=< u(t).i(t) >
$ jCω
1 T √ √ YAD = + jC  ω
P= U 2 cos (ωt) I 2 cos (ωt − ϕ) dt 1 − LCω2 + jrCω
T 0
$
2UI T 6. On peut séparer les parties réelles et imaginaires en multi-
P= cos (ωt) cos (ωt − ϕ) dt
T 0 pliant la fraction par l’expression conjuguée du dénominateur
$ T
2UI cos (2ωt − ϕ) + cos (ϕ)  
P= dt
T 0 2 rC 2 ω2 + jCω 1 − LCω2
+ ,T YAD =   + jC  ω
UI sin (2ωt − ϕ) 1 − LCω2 2 + r2C 2 ω2
P= + t cos ϕ
T 2ω 0
On souhaite que YAD soit réelle donc il faut annuler la partie
P = UI cos ϕ
imaginaire, ce qui donne la condition suivante
 
On note que le terme en sinus est nul du fait d’une périodicité Cω LCω2 − 1

T Cω=  
égale à . 1 − LCω2 2 + r2C 2 ω2
2
4. Dans le cas d’une résistance, le déphasage entre l’intensité
dont on déduit
et la tension est nul donc ϕ = Arg (R) = 0, cos ϕ = 1 et
U2  
P = UI = RI 2 = . C LCω2 − 1

R C =   = 10 μF
Pour une inductance L (respectivement une capacité C), le 1 − LCω2 2 + r2C 2 ω2
π
déphasage entre l’intensité et la tension est ϕ = (respec- 8.3
2
π
tivement ϕ = − ) donc cos ϕ = 0 et P = 0. 1. On prend les notations suivantes :
2
5. La puissance est une énergie par unité de temps donc R i2 R
E = PT = 3,6 MJ.
e(t) L L s(t)
8.2 1. L’expression de la puissance moyenne est
P = UI cos ϕ où U désigne la tension efficace, I l’intensité effi-
cace et cos ϕ le facteur de puissance avec ϕ le déphasage entre u
et i.
2. Comme uR = Ri et qu’une résistance n’introduit pas de dé- On a aux bornes de la bobine traversée par i2 :
phasage entre courant et tension, le déphasage entre uR et ue
est égal au déphasage entre i et ue . Par conséquent, si les ten- s s R s
sions uR et ue sont en phase, on a ϕ = 0 donc cos ϕ = 1. i2 = = =
jLω R jLω jRx
168
Corrigés des exercices

1 e e
soit i2 = donc i2 (x = 1) = et 8.4
R 1 3R
jx − j + 3 1. La puissance moyenne P fournie par le générateur de cou-
x um i0
em rant s’écrit P = UI0 cos(ϕ) avec U = √ , I0 = √ et ϕ le
i2m = |i2 | = 2 2
3R déphasage entre l’intensité et la tension. Pour le calculer, il faut
La puissance dissipée par le second résistor s’écrit alors : établir u en fonction de i. En regroupant les trois impédances
en parallèle, on a alors :
i22m e2
P2 = RI22 e f f = R = m
2 18R i 1 1 1
= = Y eq = + + jCω
2. On exprime de même i1 , intensité sortant du générateur et u Z eq R jLω
traversant le premier résistor. Pour cela, on calcule l’impédance
équivalente Z eq du circuit. On réduit d’abord la bobine et la ré-   
1 1
sistance en série en une seule impédance Z 1 = R + jLω puis et ϕ = ϕi − ϕu = arg(Y eq ) = arg + j Cω − d’où
on se retrouve avec deux impédances en parallèle Z 1 et l’autre R Lω
1 1
bobine ce qui donne une impédance équivalente Z 2 . Enfin , il cos(ϕ) =  et
R  2
reste à sommer les deux impédances R et Z 3 en série pour trou- 1 1
ver Z eq : + Cω −
R2 Lω

i1 R i1 R i1
1
cos(ϕ) =   2
Z1 e(t) Z2 e(t) Z eq 1
e(t) L 1 + R2 Cω −

Ri
Comme u =   , on obtient en passant au mo-
1
jLω.Z 1 jLω(R + jLω) 1 + jR Cω −
Z eq = R + =R+ √ Lω
jLω + Z 1 R + 2 jLω dule et en divisant par 2 :
R
Puisque ω = ω0 = =⇒ R = Lω, on en déduit :
L RI0
jR(1 + j) 3 jR e 2j + 1 U=   2
Z eq = R + = et i1 = = e d’où 1
2j + 1 2j + 1 Z eq 3 jR 1 + R2 Cω −
√ Lω
5 em i2 5 e2m
i1m = |i1 | = donc P1 = R 1m = .
3 R 2 18 R
Quant à la puissance fournie par le générateur basses fré- RI02
quences en entrée, elle se calcule par la relation : Alors P = UI0 cos(ϕ) =  2 de la forme
1
1 + R Cω −
2
e2m Lω
Pg = Re(Y eq )Ug2 e f f = Re(Y eq ) Pmax ω
2 indiquée par l’énoncé P =  2 avec x = ω ,
1 0
2j + 1 1 + Q2 x −
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

1 2 1
avec Y eq = = = −j d’où : x
Z eq 3 jR 3R 3R R Q
Pmax = RI02 , RCω = Qx et = .
Lω x
2 e2m e2
Pg = = m En multipliant les deux dernières
 relations entre elles, on abou-
3R 2 3R
C C R Q Qω0
3. On retrouve la conservation de l’énergie c’est-à-dire que tit à Q = R soit Q = R
2
et = = conduit à
L L Lω x ω
P1 + P2 = Pg . En effet, les autres éléments du circuit sont des R 1
ω0 = = √ .
bobines qui en moyenne ne dissipent pas de puissance : QL LC
  La fonction P(x) est maximale quand son dénominateur est mi-
1
Pbob = Re(Y bob )Ubob
2
e f f = Re − j U2 =0 nimal (puisque le numérateur est constant) c’est-à-dire pour
Lω bob e f f  2
1
Q x−
2
= 0 soit x = 1 ou encore ω = ω0 . On a alors
La puissance fournie est en moyenne dissipée dans les deux x
résistors. résonance en puissance et l’allure suivante :

169
Chapitre 8 • Puissance

$ T0
P
Ediss = Ri20 cos2 (ω0 t)dt
0
$ T0
1 1
Or < cos2 (ω0 t) >= cos2 (ω0 t)dt = donc
T0 0 2
Ri20 T 0
Ediss = Ri20 T 0 < cos (ω0 t) >=
2
et
2

2πRI02
Ediss = RI02 T 0 =
ω0

1
Pour prouver la relation < cos2 (ω0 t) >= , on utilise la for-
2
1
mule cos2 (θ) = (1 + cos(2θ)) et on calcule les deux intégrales
2
qui en résultent (la deuxième est nulle) :
$ T0 $ T0
x 1 1 1
cos2 (ω0 t)dt = dt
T0 0 T0 0 2
x
$ T0
1 1 1
2. On cherche les valeurs de x telles que P =
Pmax
, ce qui + cos(2ω0 t)dt =
2 T0 0 2 2
revient à résoudre l’équation :
 2   b) L’énergie maximale emmagasinée par le condensateur à
1 1 cette pulsation est
Q2 x − = 1 =⇒ Q x − = ±1
x x
1 2 1
soit Qx2 + x − Q = 0 ou Qx2 − x − Q = 0. EC = Cu = CR2 i20 = CR2 I02
2 Cmax 2
La première équation admet comme solutions
 avec uCmax = um (x = 1) = Ri0 (en effet, le module de u est
−1 ± 1 + 4Q2 maximal pour x = 1).
x=
2Q c) En formant le rapport des deux énergies précédentes, on ob-
 Ediss 2π 2π Econd
−1 + 1 + 4Q2 tient = = soit Q = 2π .
dont la seule positive est x1 = . Econd RCω0 Q Ediss
2Q
 Le facteur de qualité est d’autant plus grand que les pertes
1 ± 1 + 4Q2 d’énergie dans le circuit sont faibles à la résonance en puis-
La deuxième admet comme solutions x = dont
 2Q sance.
1 + 1 + 4Q2
la seule positive est x2 = .
2Q 8.5
On en déduit donc les deux pulsations de coupure : P
1. On a cos(ϕ) = soit numériquement cos(ϕ) = 0,65.
ω0    UI
ω1 = −1 + 1 + 4Q2 2. On a l’impédance associée au moteur qui vaut :
2Q
et
ω0    U
ω2 = 1 + 1 + 4Q2 Z = R + jLω = |Z|e jϕ = (cos(ϕ) + j sin(ϕ))
2Q I
La bande passante est donc avec ϕ = ϕu − ϕi .
ω0 1 En prenant partie réelle et imaginaire, on en déduit que
Δω = ω2 − ω1 = = 
Q RC U U sin(ϕ) U 1 − cos2 (ϕ)
R = cos(ϕ) et L = = .
3. a) On se place à ω = ω0 soit x = 1 alors i(t) = i0 cos(ω0 t) I I ω I ω
et puisque u(x = 1) = Ri0 = Ri0 , on a u(t) = Ri0 cos(ω0 t) On peut aussi exprimerR et L en fonction  des données ini-
(puisqu’alors |u| = Ri0 et arg(u) = 0). Alors sur une période P 1 U2 1 U 2 P2
2π tiales R = 2 et L = − R2 = − 4 puisque
T= , avec aux bornes de la résistance u(t) = RiR (t), on a : I ω I2 2π f I2 I
ω0 U √
$ T0 $ T0 2 = |Z| = R + L ω et ω = 2π f .
2 2 2
u I
Ediss = u(t).iR (t)dt = dt Numériquement, on trouve R = 20 Ω et L = 77 mH.
0 0 R
170
Corrigés des exercices

3. On calcule l’admittance équivalente du circuit en regrou- On voit donc que le rendement se rapproche d’autant plus de 1
pant la capacité et l’impédance du moteur qui sont en parallèle que le dénominateur est faible soit cos(ϕ) proche de son maxi-
1 mum 1, Rl petit et U élevée.
Y eq = + jCω soit
R + jLω
On comprend donc l’emploi de hautes tensions pour transpor-
R  Lω 
ter le courant (obtenues par des transformateurs). On les abaisse
Y eq = 2 + j Cω −
R + L2 ω2 R2 + L 2 ω2 ensuite également par des transformateurs. On peut aussi aug-
menter la section des fils pour diminuer R mais cela coûte cher
i et les cables pèsent plus lourd. De plus, le courant ne pénètre
Or Y eq = d’où ϕ = ϕu − ϕi = −arg(Y eq ) avec i la nouvelle
u plus au coeur du conducteur à partir d’une certaine section.de
intensité qui arrive sur l’installation totale et si cos(ϕ ) = 1 peau).
alors ϕ = 0 donc cela signifie que Y eq est réel. L’annulation de
la partie imaginaire conduit à : En pratique, si on relève le facteur de puissance en l’amenant
de cos(ϕ) à cos(ϕ ) soit I qui devient I  , on a alors :
L
C=
R2 + L 2 ω2 P = U  .I  . cos(ϕ ) =⇒ P = UI  cos(ϕ )
Numériquement, on a C = 77 μF.
Remarque : on aurait pu aussi écrire la loi des noeuds car la tension U  = U ne varie pas et la puissance consommée
I  = IC + I = jCωU + Ie− jϕ avec I = Ie− jϕ puisque l’inten- P = P est toujours la même (puisque le relèvement du facteur
sité I qui traverse le moteur et son facteur de puissance propre de puissance se fait par ajout de composants qui ne dissipent
cos(ϕ) sont toujours les mêmes (le moteur fonctionne à P et U pas de puissance et que le but n’est pas de faire payer le coût
constantes et cos(ϕ) de dépend que de son impédance). Alors en plus au consommateur). D’où :
en notant ϕ le déphasage de U sur I  dans la nouvelle instal-

lation, on en déduit I  e− jϕ = jCωU + Ie− jϕ puisque toutes les I cos(ϕ)
P = UI  cos(ϕ ) = UI cos(ϕ) =⇒ =
phases sont repérées à partir de U. Si ϕ = 0 alors la partie I cos(ϕ )
imaginaire est nulle et on a 0 = CωU − I sin(ϕ) soit :
 Alors le gain relatif pour le fournisseur d’électricité est :
I 1 − cos2 (ϕ)
C= = 77 μF   2  2
2π f U 
Rl I 2 − Rl I 2 I cos(ϕ)
gain = = 1 − = 1 −
4. On reprend l’expression précédente de Y eq en utilisant Rl I 2 I cos(ϕ )
ϕ = −arg(Y eq ) et on en déduit :
Lω Si on relève le facteur de puissance de cos(ϕ) = 0,65 à
Cω − cos(ϕ) = 1, on gagne ainsi 58 % sur les pertes en ligne !
tan(ϕ ) = − R2 + L2 ω2
R
R2 + L 2 ω2 8.6
Lω − R Cω − L Cω
2 2 3 1. Une résistance n’introduisant pas de déphasage entre l’inten-
soit tan(ϕ ) = et finalement la valeur P
R sité et la tension, on a ϕ = 0, cos ϕ = 1 et P = UI soit I = .
Lω − R tan(ϕ ) U
C= . On en déduit la puissance dissipée dans la ligne
R2 ω + L 2 ω3

1 rDP2
Puis on utilise le fait que tan ϕ = ± − 1 pour en dé- P J = rDI 2 =
cos2 ϕ
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

 U2
duire les deux valeurs de tan(ϕ ) possibles éventuellement.
Ici avec cos(ϕ ) = 0,90 soit tan(ϕ ) = ±0,48, on trouve 2. L’application numérique donne P J = 4,1.1012 J.
C = 1,1.10−4 F et C = 4,7.10−5 F.
3. Il suffit de remplacer U par U  , ce qui donne comme applica-
5. On a Pl = Rl I 2 et P = UI cos(ϕ). On définit alors le rende- tion numérique PJ = 1,6.109 J. L’augmentation de la valeur de
P P 1 la tension lors du transport de l’électricité diminue la puissance
ment par η = = = .
Pe P + Pl Pl perdue dans la ligne, c’est donc une bonne chose.
1+
P
4. L’expression de la puissance moyenne du moteur donne
P P2 Pm
Avec I = , on exprime Pl = Rl 2 et on en Pm = Ue I1 cos ϕ soit I1 = = 13 A.
U cos(ϕ) U cos2 (ϕ) Ue cos ϕ
déduit :
1 Les lampes étant en série, la tension aux bornes de l’ensemble
η= est la somme des tension aux bornes de chacune des lampes.
Rl P
1+ 2 Comme ces dernières sont identiques, la tension à leurs bornes
U cos2 (ϕ)
171
Chapitre 8 • Puissance

est la même soit Ue = 10Ulampe . L’intensité circulant dans cette On calcule l’intensité efficace qui traverse la résistance en pre-
branche s’obtient de la même manière que précédemment nant le module de la relation précédente :
P 10P
I2 = = = 5,5 A E0 E0
Ulampe Ue I= = 
|R + jL1 ω|
R2 + L21 ω2
5. La représentation dans le plan complexe des intensités com-
plexes (c’est ce qu’on appelle la représentation de Fresnel des
différentes intensités) en prenant la tension comme origine des Or, la puissance moyenne dissipée par R s’écrit P = RI 2 d’où :
phases est la suivante :
A I2 B RE02
P=
R2 + L21 ω2

I1 I 2. On calcule la dérivée de P par rapport à R :


 
dP E02 L21 ω2 − R2
ϕ =−
ϕ dR (R2 + L21 ω2 )2
O C
 

−→ −−→ −−→ 2 La puissance est maximale si la dérivée s’annule soit pour
On a donc I 2 = OB2 = OB2 = OA + AB soit en explicitant R = R0 = L1 ω. En réinjectant cette valeur dans l’expression
I 2 = OA2 + AB2 + 2OA.AB cos ϕ et de la dérivée seconde de P par rapport à R, on trouve une va-
 E2
I = I12 + I22 + 2I1 I2 cos ϕ = 17 A leur négative − 03 , signe que c’est bien un maximum.
2R
R0
Quant au facteur de puissance cos ϕ , on a 3. L’application numérique donne L1 = = 38 mH.
ω
OC OA cos ϕ + AB R0 E02 E02
cos ϕ = = Lorsque P = P M = 2 , on a P M = = 2,0 kW
OB OB R0 + L21 ω2 2R0
soit puisque R0 = L1 ω.
I1 cos ϕ + I2
cos ϕ = = 0,84 R1 E02
I 4. On a toujours L1 ω = R0 d’où l’expression P1 = ce
R21 + R20
La représentation de Fresnel est plus rapide et visuelle qu’un qui revient à résoudre l’équation du second degré en R1 :
calcul mathématique mais celui-ci est néanmoins possible. On

écrit I = I1 + I2 soit la loi des noeuds sous la forme Ie jϕ P1 R21 − E02 R1 + P1 R20 = 0
= I1 e + I2 e = I1 e + I2 puisque ϕ2 = −arg(R) = 0 et on ob-
jϕ jϕ2 jϕ

tient alors la première relation par I 2 = (I1 e jϕ + I2 )(I1 e− jϕ + I2 )


soit 1936R21 − 48400R1 + 278484 = 0 qui se simplifie en :
puisque |I|2 = I.I ∗ ce qui donne bien
I 2 = I12 + I22 + I1 I2 (e jϕ + e− jϕ ) = I12 + I22 + 2I1 I2 cos(ϕ) R21 − 25R1 + 144 = 0
La seconde relation s’obtient en prenant la partie réelle de la loi
des nœuds. Cette équation admet deux solutions R1 = 16 Ω > R0 et
R1 = 9 Ω < R0 . Comme R1 > R0 , on en déduit la seule ré-
8.7 1. La partie du circuit qui est intéressante est la ponse valable : R1 = 16 Ω.
suivante : 5. On calcule d’abord l’impédance équivalente aux bornes du
L1 générateur en procédant en deux étapes :
i
I

E0 e(t) Z2 Z1 e(t) Z eq
R

On réduit l’association bobine et résistances en série en une


E0 impédance Z 1 = R + jL1 ω = R1 + jR0 si R1 = L1 ω et l’associa-
La loi des mailles donne I = . tion bobine et condensateur en parallèle à une seule impédance
R + jL1 ω
172
Corrigés des exercices

1
jL0 ω. 3. Les systèmes de cuisson étant modélisés par des résistances,
jCω jL0 ω le raisonnement est le même que pour le dispositif d’éclairage
Z2 = = . L’impédance équivalente
1 1 − L0Cω2 soit
jL0 ω + P2 f + P2F
jCω I2 = = 19,6 A
du circuit est l’association parallèle de Z 1 et Z 2 . U
Si l’intensité i qui sort du générateur est en phase avec la ten- On note que comme pour l’éclairage, il n’y a aucun risque de
sion e = Z eq .i alors on a : coupure par le système de cuisson.
4. a) La puissance maximale du lave-linge s’écrit
arg(e) = arg(Z eq ) + arg(i) P3l = UI3 cos ϕ3l donc
soit P3l
I3 = = 12,2 A
ϕ = ϕe − ϕi = arg(Z eq ) = 0 U cos ϕ3l
Alors Z eq = |Z eq |e jϕ = |Z eq | est réel. On en déduit une condition b) Le lave-linge étant modélisé par l’association en série d’une
simple Im(Z eq ) = 0. résistance R et d’une inductance L, son impédance complexe
est
Ici les calculs seront plus simples avec l’admittance équiva-
1 Z = R + jLω
lente elle aussi réelle puisque Y eq = (à utiliser quand on
Z eq et son module √
regroupe des dipôles en parallèle) : Z= R2 + L 2 ω2

1 1 − L0Cω2 c) L’argument ϕ de Z est tel que tan ϕ = et cos ϕ positif car
Y eq = Y 1 + Y 2 = + R
R1 + jR0 jL0 ω du signe de R. On en déduit
  Lω
R1 1 R0 ϕ = Arctan
soit Y eq = 2 − j − Cω + . R
R1 + R20 L0 ω R21 + R20
qui est positif.
L’annulation de la partie imaginaire conduit à :
d) La puissance consommée est P3l = UI3 cos ϕ3l . Or U = ZI3
1 R0 R
C= + et cos ϕ3l = . On en déduit
L0 ω2 ω(R21 + R20 ) Z
R
Numériquement, on trouve C = 105 μF. P3l = ZI3 I3 = RI32
Z

8.8 On en déduit la valeur


P3l
1. La puissance de l’installation s’exprime par R= = 15,1 Ω
I32
P = UI cos ϕ √ U
Comme Z = R2 + L 2 ω2 = , on en déduit
À tension et facteur de puissance constants, la puissance est I3
maximale pour l’intensité maximale soit 
1 U2
L= − R2 = 36,2 mH
Pmax = UImax cos ϕ = 322 kW 2π f I32

e) La puissance étant l’énergie par unité de temps, on en déduit


© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

2. a) Les lampes sont montées en parallèles afin d’être toutes


soumises à la tension de 230 V. E = P3l T = 10,1 MJ en notant T la durée du lavage.

b) La puissance totale est la somme des puissances consom- f) Le bilan énergétique du  chauffage
 de l’eau donne
mées par chacune des lampes soit la puissance maximale ΔU = mcΔT soit ΔU = Vμc T f − T i = 0,941 MJ. Par consé-
0,941
quent, cela représente = 9,32 % de l’énergie consom-
P1 = 3.100 + 60 = 360 W 10,1
mée.
c) L’intensité maximale est celle obtenue pour la puissance g) La puissance moyenne consommée lors du chauffage est
maximale, le déphasage est nul puisqu’il n’y a que des résis- donc de 9,32 % P3l = 210 J.
tances et la tension est U donc
5. a) Pour calculer les intensités, on procède de la même ma-
P1 nière que précédemment :
I1 = = 1,55 A
U
P3l
Comme I1 < 10 A, il n’y a aucun risque de coupure. I3lp = = 12,2 A
U cos ϕ3l
173
Chapitre 8 • Puissance

et Ru E02
P3v soit P =  .
I3vp = = 9,94 A 2 (Rg + Ru )2 + (Xg + Xu )2
U cos ϕ3v
b) La représentation dans le plan complexe des intensités com- 2. On va maximiser P par rapport à Ru et Xu qui sont les deux
plexes (c’est ce qu’on appelle la représentation de Fresnel des variables qui varient dans Z u .
différentes intensités) en prenant la tension comme origine des On maximise P par rapport à Xu , Ru étant fixé. On voit déjà
phases est la suivante : qu’il est évident que P est maximal quand son dénomina-
ϕ3v −ϕ3l teur est minimal (le numérateur étant ici constant) donc quand
Xu + Xg = 0 soit Xu = −Xg .
I3lp B On fait de même pour P par rapport à Ru , Xu étant fixé à la va-
A Ru E02
leur précédente −Xg . Alors P = . On va calculer
(Rg + Ru ) 2
2

I3p la dérivée de P par rapport à Ru :


I3vp
ϕ3v −ϕ3l ∂P E02 (R2g − R2u )
=
ϕ3l ∂Ru 2(Rg + Ru )4

O La dérivée admet un extremum quand elle s’annule soit pour


ϕ3v
  Ru = Rg (on peut montrer en étudiant le signe de la dérivée
−−→ −−→ −−→ 2
2
On a donc I3p = OB2 = OB2 = OA + AB seconde que c’est bien un maximum).
−−→ −−→ En conclusion, on doit avoir Z u = Rg − jXg = Z ∗g soit le conju-
2
ou I3P = OA2 + AB2 + 2OA.AB cos(OA, AB).
gué de Z g .
On en déduit
 En reprenant l’expression précédente avec Ru = Rg , on trouve :
I3p = 2
I3vp + I3lp
2
+ 2I3vp I3lp cos (ϕ3v − ϕ3l ) E2
Pmax = 0 .
8Rg
Comme cos ϕ3l = 0,800, on a ϕ3l = 36,9◦ et de même pour
cos ϕ3v = 0,700, on a ϕ3v = 45,6◦ . On peut alors obtenir facile- 3. On transforme le générateur de Thévenin en générateur de
ment la valeur numérique Norton :
Rg Z2 Z2
I3p = 22,1 A
Il y a un risque de coupure car I3p > 20 A. e
e Z1 Rg Z1
La représentation de Fresnel est plus rapide et visuelle qu’un Rg
calcul mathématique mais celui-ci est néanmoins possible.
On écrit I 3p = I 3vp + I 3lp soit la loi des nœuds sous la forme
I3p e jϕ3p = I3vp e jϕ3v + I3lp e jϕ3l . On obtient
   On rassemble les deux impédances Rg et Z 1 en parallèle en une
2
I3p = I3vp e jϕ3v + I3lp e jϕ3l I3vp e− jϕ3v + I3lp e− jϕ3l Rg .Z 1
seule Z 3 = et on rebascule en générateur de Thévenin
puisque |I 3p |2 = I 3p .I ∗3p . Rg + Z 1
e
2
Donc I3p = I3vp
2
+ I3lp
2
+ I3vp I3lp (e jϕ3 + e− jϕ3 ) avec ϕ3 = ϕ3v − ϕ3l . de force électromotrice E th = Z et on rassemble les deux
Rg 3
Finalement I3p2
= I3vp
2
+ I3lp
2
+ 2I3vp I3lp cos(ϕ3 ). On retrouve bien impédances Z 2 et Z 3 en série en une seule Z th :
la relation précédente. Z2 Z2

8.9 e Z3 Z th
Z3
1. L’intensité qui sort du générateur est donnée par : Rg
e e E th E th
i= =
Zg + Zu (Rg + Ru ) + j(Xg + Xu )
jX1 Rg
Or la puissance P dissipée par Z u s’écrit : Avec Z 1 = jX1 et Z 2 = jX2 , on obtient Z 3 = d’où
jX1 + Rg
i2m |i|2 jX1 −X1 X2 + jRg (X1 + X2 )
P = Re(Z u ) = Ru E th = e et Z th = .
2 2 Rg + jX1 Rg + jX1
174
Corrigés des exercices

1
4. On se retrouve dans la configuration de la question 1 donc la 5. On a maintenant Z 1 = jLω et Z 2 = . On peut aussi
puissance sera maximale si Z th = Z ∗u = R∗u = Ru (en prenant le jCω
1
conjugué de la relation du 1 soit : écrire X1 = Lω et X2 = − .

On a donc d’après
 les résultats précédents (à savoir le premier
Ru Rg + jX1 Ru = −X1 X2 + jRg (X1 + X2 )
Rg Ru 1
cas) L = et C =  .
On identifie partie réelle et imaginaire et on obtient un système ω Rg − Ru ω Ru (Rg − Ru )
de deux équations à deux inconnues : On trouve L = 3,3 H et C = 3,3.102 nF.
⎧ 6. Si Ru était directement branchée sur le générateur, on aurait

⎨ Ru Rg = −X1 X2
⎪ E0

⎪ im = soit :
⎩ X R = R (X + X ) Rg + Ru
1 u g 1 2

i2m Ru E02
P = Ru Ie2f f = Ru =
On en déduit les solutions X1 (Ru − Rg ) = Rg X2 = −R2g
Ru 2 2(Rg + Ru )2
X1
2
R g R u En rajoutant les composants précédents, on a maximisé la puis-
soit X12 = et comme Rg − Ru > 0, on peut écrire
R − Ru E2
 g sance d’où : P M = 0 .
Ru Ru Rg  8Rg
X1 = Rg et X2 = − = − Ru (Rg − Ru ) ou en-
Rg − Ru X1 PM (Rg + Ru )2
 Le rapport η est alors η = = = 3,0.
Ru P 4Rg Ru
core X1 = −Rg ainsi qu’en simplifiant
Rg − Ru On a ainsi réalisé une adaptation d’impédance qui a permis de
Ru Rg  récupérer la puissance maximale possible aux bornes du dipôle
X2 = − = Ru (Rg − Ru ). d’intérêt branché sur le réseau entre C et D.
X1
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175
Amplificateurs CHAPITRE 9
opérationnels

Plan
Thèmes abordés dans les exercices
Les méthodes à retenir 176
• filtres actifs
Énoncés des exercices 177
• réalisation d’opérations mathématiques complexes
Du mal à démarrer ? 184
• simulation de composants ou de capteurs
Corrigés des exercices 186

Points essentiels du cours


pour la résolution des exercices
• hypothèses de l’amplificateur opérationnel idéal
• les deux types de régime d’un amplificateur opérationnel : linéaire ou saturé
• lois générales de l’électricité en notation complexe (lois de Kirchhoff, modèles
de Thévenin et de Norton, théorème de Millman, ponts diviseurs)

Les méthodes à retenir


Les hypothèses de l’amplificateur idéal sont au nombre de trois :
1. absence de courants de polarisation i+ = i− = 0 (ou de manière
équivalente impédance d’entrée différentielle infinie),
2. comportement de source idéale de tension en sortie (ou de manière
Amplificateur opérationnel idéal équivalente impédance de sortie nulle),
3. gain statique en régime linéaire μ0 infini.
Ces hypothèses sont représentées à l’aide du symbole ∞ sur le com-
posant représentant l’amplificateur opérationnel.
➥ Exercices 9.1, 9.2, 9.3, 9.4, 9.5, 9.6, 9.7, 9.8, 9.9.

L’amplificateur opérationnel présente deux types de régime de fonc-


tionnement :
Deux types de régime
1. le régime linéaire où la tension de sortie s est proportionnelle à la
différence de potentiel entre les deux entrées ε = V+ − V− soit
s = με
176
Énoncés des exercices

(suite) 2. le régime saturé où la tension de sortie vaut +V sat ou −V sat .


➥ Exercices 9.1, 9.2, 9.3, 9.4, 9.5, 9.6, 9.7, 9.8, 9.9.

La combinaison des deux conditions qu’il ne faut pas confondre donne


par s = μ0 ε et μ0 infini la condition ε = 0 ou
Amplificateur opérationnel idéal en
régime linéaire V+ = V−

➥ Exercices 9.1, 9.2, 9.3, 9.4, 9.5, 9.6, 9.7, 9.8, 9.9.

Énoncés des exercices


9.1 Capteur pH-métrique (d’après G2E 2009)
Pour déterminer le pH de l’eau de la piscine d’un stade nautique, on utilise un pH-mètre élec-
tronique. Il est constitué d’une électrode de verre et d’une électrode de référence reliée à la
masse. Lorsque l’électrode de verre est plongée dans l’eau, on obtient une pile dont la force
électromotrice dépend du pH. On réalise le montage suivant, dans lequel tous les amplificateurs
opérationnels sont parfaits et fonctionnent en régime linéaire :
R2
R3
- ∞ A R1
- ∞ B
+ mV C E
r
+
Ue UA UB UC R4
E

1. Établir l’expression de U A en fonction des caractéristiques de la pile. Nommer le montage.


2. On plonge successivement l’électrode de verre dans trois solutions tampons et on relève les
valeurs suivantes :
pH 4,00 7,20 10,0
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

U A en mV 174 – 12,0 – 174


Montrer que : E = a pH + b. Calculer a et b.
3. Par la suite, on prendra : E = 406 - 58 pH en mV.
UB
a) Exprimer le gain de l’étage intermédiaire soit G = . Nommer cet étage.
UA
b) On fixe R2 = 10,0 kΩ, en déduire la valeur de R1 pour obtenir une variation de U B de
± 1,0 V quand le pH varie d’une unité.
c) En déduire l’expression numérique de U B en fonction du pH.
4. On désire faire une lecture directe du pH sur un millivoltmètre, de résistance interne très
grande(supposée infinie).

a) Exprimer UC en fonction de E  , R3 et R4 .

177
Chapitre 9 • Amplificateurs opérationnels

b) En déduire l’expression de UV = U B − UC en fonction de E  , R3 , R4 et du pH.


c) On fixe R4 = 470 Ω et E  = −15 V. Déterminer la valeur à donner à R3 pour avoir
UV = pH.

9.2 Capteur de pression (d’après ENSTIM 2010)


On étudie le fonctionnement d’un capteur de pression électronique. On choisit un capteur pié-
zorésistif qui délivre une tension uP = VA − V B dépendant de la pression P de manière linéaire :
uP = βP + U0 avec β = 0,1 mV.kPa−1 et U0 une constante.
Cette tension est donc faible et doit être amplifiée pour être mesurable. La tension uP = VA − V B
en sortie du capteur est appliquée à l’entrée du montage de la figure suivante entre les points
A et B. Tous les amplificateurs opérationnels sont supposés idéaux et fonctionnent en régime
linéaire. On étudie le montage par blocs.

R2

(1−α)R1

G + ∞
A + ∞
C αR1
- AO1

- AO2
R3 R2
F

R4 E
R

R
R3
+ ∞
- ∞ S
- AO4
B + AO3 D R

1. Que vérifie un amplificateur opérationnel idéal ? Qu’appelle-t-on fonctionnement en régime


linéaire ? Qu’en déduit-on pour un amplificateur opérationnel idéal en régime linéaire ?
2. Calculer la tension uF (entre la sortie de l’amplificateur opérationnel AO1 et la masse) en
fonction de la tension uG (entre G et la masse). Comment s’appelle le montage réalisé à
l’aide de cet amplificateur opérationnel AO1 ? Quel est son intérêt pratique ?
3. Montrer d’autre part que :
(2α − 1)R1
uG = E
2R2 + R1
4. Appliquer le théorème de Millman aux entrées inverseuses des amplificateurs opérationnels
AO2 et AO3. En déduire que v = VC − VD = AuP et donner l’expression de la constante A en
fonction de R3 et R4 .
5. L’ensemble constitué par les amplificateurs opérationnels AO2, AO3 et les résistances R3
et R4 forme un amplificateur différentiel. Sachant que le bruit électrique (signaux parasites)
est à peu près le même aux points A et B, dire quel est l’intérêt de ce montage par rapport
aux amplificateurs plus simples (comme l’amplificateur inverseur ou non inverseur étudiés
pendant l’année).

178
Énoncés des exercices

6. Calculer la tension de sortie uS (entre S et la masse) en fonction de uP , E, R1 , R2 , R3 , R4 et


α. Quelle relation doivent vérifier α, E, U0 , R1 , R2 , R3 , R4 pour que uS soit proportionnelleà
la pression P ?

9.3 Étude d’un déphaseur (d’après ENAC 2008)


Soit le circuit suivant :
R2

R1
ie −
+
r
e C s

L’amplificateur opérationnel est supposé idéal et fonctionne en régime linéaire.


1. Établir la fonction de transfert de ce montage T .
2. Quelle valeur doit-on donner à R2 pour que le gain soit indépendant de la pulsation ω sachant
que R1 = 1,0 kΩ ? Donner la valeur de ce gain dans ces conditions dans lesquelles on se
placera dans la suite.
ϕ
3. On note ϕ le déphasage entre s et e. Déterminer l’expression de tan .
2
π
4. Quelle valeur doit-on donner à r pour que ϕ = − sachant que ω = 1000 rad.s−1 et
2
C = 1,0 μF ?
5. Calculer dans ces conditions l’impédance d’entrée du circuit.

9.4 Contrôle de position (d’après Centrale TSI 2008)


On souhaite positionner parfaitement le miroir d’un dispositif optique appelé interféromètre.
Pour cela, après un alignement manuel, on soumet l’instrument à un asservissement de position.
On donne le schéma bloc de l’asservissement réalisé :

Ere f (t) ε(t) Commande V(t) x(t) S (t)


+ de vitesse H2
- H1
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

k=1
S  (t)

• Ere f (t) est une tension de référence.


• Le filtre H2 permet de passer de la vitesse de translation du miroir à la position de celui-ci ;
V(t) et x(t) sont des tensions proportionnelles respectivement à la vitesse et à la position du
miroir.
• On rappelle que le symbole circulaire correspond à ε(t) = Ere f (t) − S  (t).

La commande de vitesse est modélisée par le circuit ci-dessous. L’amplificateur opérationnel


est supposé parfait et fonctionne en régime linéaire.

179
Chapitre 9 • Amplificateurs opérationnels

R R
A
- ∞

+
ε(t)
C V(t)

V
1. Établir la fonction de transfert H 1 = . La mettre sous la forme :
ε

H0
H1 = ω
1+ j
ω1

Donner les expressions de H0 et ω1 . Quelle est la nature du filtre H1 ?


2. Faire une étude asymptotique du gain en décibel et tracer l’allure de son diagramme de Bode.
On précisera les différents éléments caractéristiques.
3. Quelle fonction de base faut-il utiliser pour obtenir la position du miroir x(t) à partir de la
vitesse V(t) ?
4. Quelle réalisation la plus simple possible peut-on proposer en utilisant un amplificateur opé-
x
rationnel ? Donner alors H 2 = (la constante de temps sera prise égale à RC).
V
5. Expliquer l’utilité de cet asservissement.
6. a) On admet qu’il n’y a pas de modification du comportement des filtres quand on les associe.
S
Déterminer la fonction de transfert F = , en remarquant que S (t) = x(t). Le système
E re f
est-il stable ? Justifier.
b) Faire une étude asymptotique du gain en décibel et tracer son diagramme de Bode. On
précisera les différents éléments caractéristiques.
c) Déterminer la bande passante fbp du système asservi. La position du miroir doit se faire
δl
à ± : quelle doit être alors la vitesse maximale vseuil du miroir ? On exprimera vseuil en
2
fonction de fbp et δl.
7. On prend Ere f = 0 (qui correspond au minimum de la puissance de sortie). Déterminer la
loi S (t) et tracer son allure. On prendra les conditions initiales : S (0) = S 0 et Ṡ (0) = 0.
L’asservissement est-il correct ? Justifier.

9.5 Réalisation d’un teslamètre (d’après CAPES 2006)


On étudie plusieurs montages à amplificateurs opérationnels. Tous les amplificateurs opération-
nels seront considérés comme idéaux et fonctionnant en régime linéaire.

1. On note ±Vcc les tensions d’alimentation des amplificateurs opérationnels. Pour chacun des
trois montages suivants, établir les expressions donnant les tensions de sortie s1 , s2 et s3 en
fonction des grandeurs d’entrée et des valeurs des différentes résistances et en déduire la
nature du montage :

180
Énoncés des exercices

R2 R4 +Vcc
R1 R3
- - R5 -
+ + +
e1 R1 s1 R6
e2 R2 e3 s2 s3

−Vcc
Montage n◦ 1 Montage n◦ 2 Montage n◦ 3

2. Dans le montage n 2, la résistance R3 peut varier entre 0 et R4 . Entre quelles limites peut
varier la tension de sortie s2 ?
3. On réalise un teslamètre électronique à partir de ces différents montages. Le capteur est une
sonde à effet Hall. Le constructeur du capteur donne la relation exprimant la tension de sortie
UC en fonction de la valeur du champ magnétique B : UC = 0,5Vcc + 13B avec UC en volts
et B en teslas.
On désire, par l’adjonction d’une chaîne électronique en sortie du capteur, obtenir une tension
de sortie US proportionnelle à B telle que US = KB avec K = 1,0.102 V.T−1 .
Le synoptique de la chaîne est la suivante ; les tensions d’alimentation ne sont pas représen-
tées :

décaleur

soustracteur amplificateur

capteur suiveur
U3 US
U1 U2
UC

a) Quel est l’intérêt du montage suiveur ?


b) Quel est le rôle du décaleur ?
c) On désire avoir U3 = U2 − U1 puis US = KB. On réalise les différentes fonctions avec
les montages précédents. Associer alors les blocs décaleur, soustracteur et amplificateur aux
R1 R3 R5
montages précédents. En déduire les valeurs des rapports , et pour avoir la relation
R2 R4 R6
cherchée entre B et US .

9.6 Visualiser la caractéristique d’une résistance négative (d’après Mines PSI 2009)
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

On considère le dipôle suivant où l’amplificateur opérationnel est supposé idéal :


R1

ie

+

e R2 s
R3

181
Chapitre 9 • Amplificateurs opérationnels

1. Dans l’hypothèse d’un fonctionnement en régime linéaire de l’amplificateur opérationnel,


e
déterminer l’impédance d’entrée Ze = . Préciser les limites du domaine de validité en
ie
fonction de V sat , R2 et R3 .
2. Tracer la caractéristique e en fonction de ie en utilisant les résultats de la question précédente
pour le régime linéaire et en complétant l’étude en fonctionnement non linéaire de l’ampli-
ficateur opérationnel. On précisera les expressions de e en fonction de ie dans les différents
domaines ainsi que les coordonnées des points particuliers.
3. On insère ce dipôle dans le circuit suivant :
R1

ie

+
Rg
e s
R2
R3
E(t)

Indiquer comment ce montage permet de visualiser à l’oscilloscope la caractéristique


e = f (ie ). On précisera les branchements à effectuer ainsi que les éventuelles précautions
à prendre.
4. Dans le cas où E(t) = 0,00 V, étudier en fonction de la résistance Rg les différentes possibili-
tés de point de fonctionnement.

9.7 Simulation de composants (d’après CAPES Agricole 2003)


On considère, en régime sinusoïdal, le montage suivant contenant un amplificateur opérationnel
idéal fonctionnant en régime linéaire :
R2

ie (t) R1
- ∞

e(t) +
s(t)

ie
1. Établir en notation complexe l’expression de l’admittance d’entrée Y e = en fonction de
e
R1 , R2 , C et ω. En déduire que ce montage est équivalent à une bobine d’inductance L0 en
parallèle d’un résistor de résistance R0 .
2. Soit le montage suivant :
R2

R1

C
ie (t)
- ∞

e(t) +
s(t)

182
Énoncés des exercices

Procéder de même et montrer que le montage est équivalent à un condensateur de capacité


C0 en parallèle d’un résistor de résistance R0 .
3. On considère maintenant ce dernier circuit :
R3

ie (t)
- ∞
+
s(t)
e(t)

R2 R1

Calculer de même l’impédance d’entrée et en déduire quel est le dipôle simulé.


4. Comment simuler une bobine d’inductance pure (sans partie résistive) ? Quel est l’intérêt
d’un tel dispositif ?

9.8 Résultats d’un filtre de Rauch (d’après E3A PC 2006)


On utilise le filtre suivant dans lequel l’amplificateur opérationnel est supposé idéal et fonctionne
en régime linéaire.
C

kR
C
R A

+
e R s

1. Déterminer, sans calcul, la nature de ce filtre.


2. Établir que la fonction de transfert H peut se mettre sous la forme

H0
H=  
1
1 + jQ x −
x
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

ω
avec x = et où H0 , ω0 et Q sont des constantes qu’on exprimera en fonction de R, C et k.
ω0
3. Définir le gain en décibels GdB . Représenter le diagramme de Bode en amplitude. On sup-
posera Q = 10 et on précisera les asymptotes du diagramme ainsi que la valeur du gain en
décibels pour x = 1.
4. Définir et déterminer la largeur de la bande passante du filtre à −3 dB en fonction de Q et ω0 .
5. Si l’entrée s’écrit e(t) = V0 (a + b cos (ωt) + c cos (2ωt)), à quelle condition sur ω0 et ω le
filtre est-il le mieux adapté pour extraire la composante à la pulsation ω ?

9.9 Réalisation d’un oscillateur (d’après Mines PSI 2009)


Cet exercice fait suite à l’exercice 9.6. On suppose toujours que l’amplificateur opérationnel est
idéal. On considère le montage suivant :

183
Chapitre 9 • Amplificateurs opérationnels

R1

ie

L +

C e
R2
R3
R

1. Écrire l’équation différentielle régissant le courant ie en supposant que l’ensemble constitué


par l’amplificateur opérationnel et les résistances R1 , R2 et R3 est modélisable par un dipôle
d’impédance Ze déterminé dans l’exercice 9.6.
2. À quelle condition a-t-on des oscillations purement sinusoïdales ? Cette condition n’est ja-
mais rigoureusement réalisable expérimentalement. Indiquer à quelle condition on constate
effectivement le démarrage des oscillations.
3. En fait, la bobine utilisée est une bobine à air de résistance rb et d’inductance L. Quelle est
l’origine physique de rb ?
4. Expérimentalement
  on observe que pour les faibles et moyennes pulsations, on a rb (ω) =
r0 1 + αω2 . Pour une bobine à air d’inductance 100 mH comprenant 1000 spires réparties
sur plusieurs couches, cette loi est bien vérifiée pour ω < 2,00.104 rad.s−1 avec r0 = 92 Ω
et α = 5,00.10−10 s2 . Comment pourrait-on valider la dépendance quadratique de rb avec ω ?
On détaillera le protocole expérimental. Estimer la variation relative de rb quand ω varie de
0,00 à 2,00.104 rad.s−1 .
5. On utilise maintenant la modélisation de la bobine étudiée dans l’exercice ?? du chapitre sur
le régime sinusoïdal. Écrire la nouvelle équation différentielle régissant le courant ie .
6. Simplifier cette équation différentielle en considérant r0  R p et (R + Ze )  R p et l’écrire
sous la forme
d2 ie die ie
L 2 + RT + =0
dt dt C
en exprimant RT en fonction de R, Ze , r0 , R p , L et C. Exprimer le facteur de qualité Q et de
la pulsation propre du circuit RT LC série.
4L
7. Dans le cas où RT < 0 et R2T < , exprimer la solution générale de l’équation différentielle
C
en fonction de Q et ω0 . Que se passe-t-il quand RT tend vers 0 ? En déduire l’interprétation
de RT .

Du mal à démarrer ?
9.1 3) a) Appliquer le théoréme de Millman en V− et utiliser 3) Appliquer le théorème de Millman aux entrées de l’ampli-
le fait que le régime est linéaire. ficateur opérationnel AO4 qui fonctionne aussi en régime li-
néaire.
b) Attention aux unités entre mV et V !
4) a) Utiliser la formule des ponts diviseurs de tension. 9.3 1) Appliquer le théorème de Millman aux entrées de
l’amplificateur et utiliser les hypothèses d’amplificateur opéra-
9.2 1) Appliquer par exemple le théorème de Millman en G. tionnel idéal et de fonctionnement en régime linéaire.
2) Utiliser le fait que les amplificateurs opérationnels fonc- 3) Exprimer tan ϕ et étudier le signe de sa partie réelle pour
tionnnent en régime linéaire. obtenir ϕ.

184
Du mal à démarrer ?

9.4 1) Utiliser le théorème de Millman en A et le fait que 9.7 1) Écrire que ie = i1 + i2 et exprimer ces deux intensités
l’amplificateur opérationnel fonctionne en régime linéaire. en utilisant la loi d’Ohm aux bornes des résistances. Il faudra
ensuite établir s en fonction de e en appliquant le théorème de
4) Ici c’est l’amplificateur opérationnel intégrateur simple avec
Millman en V− . Pour deux dipôles en parallèle, les admittances
un résistor et un condensateur qui est suggéré par l’énoncé.
s’ajoutent, on doit donc se retrouver avec une admittance glo-
5) Le but est de corriger une mauvaise position du miroir et 1 1
bale de la forme + .
d’arrêter le dispositif seulement quand la bonne position est R0 jL0 ω
atteinte. 2) On procède de même toujours en privilégiant la loi d’Ohm
S aux bornes des résistances pour exprimer les intensités (ici i− = 0
6) a) Il faut d’abord trouver en fonction de H1 et H2 . Pour
ε implique que R1 est traversée par la même intensité que C).
étudier la stabilité, repasser en réels et trouver l’équation dif-
3) Utiliser la loi d’Ohm aux bornes de R3 pour trouver ie en fonc-
férentielle associée au régime transitoire, les solutions de ce
tion de e et s puis établir s en fonction de e par la formule des
régime ne doivent pas diverger !
ponts diviseurs de tension par exemple.
b) Pour tracer le diagramme de Bode, trouver d’abord le com-
portement asymptotique. 9.8 1) Trouver un schéma équivalent du circuit à basses puis
c) Il faut calculer l’expression de la bande passante à -3 dB. à hautes fréquences.

7) Résoudre complètement l’équation différentielle obtenue 2) Appliquer le théorème de Millman en A et en v− ainsi qu’uti-
en repassant en réels. On doit trouver un régime critique, pour- liser les hypothèses d’amplificateur opérationnel idéal et de
quoi est-il adapté ? fonctionnement en régime linéaire.

9.5 1) Appliquer le théorème de Millman aux bornes d’en- 9.9 1) Écrire une loi des mailles et utiliser les relations entre
trée de chaque amplificateur opérationnel et utiliser le fait intensité et tension pour chaque dipôle.
qu’ils fonctionnent en régime linéaire. 2) Les oscillations sont sinusoïdales s’il n’y a pas de termes en
2) Attention au fait que l’amplificateur opérationnel peut en- die
dans l’équation différentielle.
trer en régime saturé ! dt
3) Comment est constituée une bobine ?
3) Il suffit de combiner les fonctions de transfert précédentes
selon l’ordre du montage puis d’identifier les termes pour avoir 5) Utiliser le passage réciproque de l’équation différentielle à
US = KB. la notation complexe.
7) Peut-on observer un signal sans générateur pour un système
9.6 1) Établir un lien entre s et e dans le cadre des hypothèses stable ?
d’amplificateur opérationnel idéal et de fonctionnement en ré-
gime linéaire puis en déduire la caractéristique ie = f(e). 9.10 1) Linéariser l’expression trigonométrique de v(t).
2) Etudier les deux cas de saturation correspondant l’un à 2) Quelles fréquences veut-on conserver ?
s = +Vsat et l’autre s = −Vsat .
4) Analyser le diagramme de Bode choisi.
4) Rechercher l’intersection des deux courbes représentant les
caractéristiques de chaque dipôle.
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

185
Corrigés des exercices

9.1 1. Si on s’intéresse au premier montage à amplificateur b) On en déduit


opérationnel, on a Ue = E − ri+ = E puisque i+ , intensité arri- R4
vant à la borne + est nulle (amplificateur opérationnel idéal). UV = U B − UC = pH − 7 − E
R3 + R4
Alors, comme l’amplificateur opérationnel fonctionne en ré-
gime linéaire, on a V+ = V− soit U A = Ue soit U A = E. Ce R4
c) Si on veut UV = pH, il faut que E  = −7,0 soit
montage est un montage suiveur.   R 3 + R4
E 8
2. Les trois points s’alignent sur une droite dont l’équation est R3 = R4 −1 − et R3 = R4 = 537 Ω.
7 7
E = 406 − 58,0 pH soit a = −58,0 mV par unité de pH et
b = 406 mV : 9.2 1. Un amplificateur opérationnel est idéal si l’impé-
E dance de sortie est nulle, si les courants entrant dans les bornes
200
inverseuse et non inverseuse sont nuls i+ = i− = 0 (autrement
150

100
dit l’impédance d’entrée est nulle) et si son gain en régime li-
50 néaire μ0 est infini.
0 pH
-50
2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 Un amplificateur opérationnel fonctionne en régime linéaire si
-100 s = μ0 ε = μ0 (V+ − V− ). Si l’amplificateur opérationnel est de
s
plus idéal ε = = 0 alors V+ = V− .
-150

-200
μ0
3. a) Si on considère le deuxième amplificateur opérationnel, 2. Pour l’amplificateur opérationnel AO1, V+ = V− implique
on a V+ = 0 et on obtient V− par le théorème de Millman : uF = uG . Ce montage est un montage suiveur. Son intérêt ici
est de prélever une tension dans le circuit branché en G sans
UA U B perturber la mesure car i+ = 0 donc on peut récupérer uG sans
+
R R2 la modifier par l’introduction de l’amplificateur opérationnel.
V− = 1
1 1
+ 3. On applique le théorème de Millman en G :
R1 R2
E −E
+
L’amplificateur opérationnel fonctionnant en régime linéaire, R2 + (1 − α)R1 R2 + αR1
on a V+ = V− d’où V− = 0 soit : uG =
1 1
+
UB R2 R2 + (1 − α)R1 R2 + αR1
G= =− E(R2 + αR1 ) − E(R2 + (1 − α)R1 )
UA R1 soit uG = et
R2 + αR1 + R2 + (1 − α)R1
Ce montage est un amplificateur inverseur.
(2α − 1)R1
R2 R2 uG = E
b) On a U A = E = a pH +b d’où U B = − a pH − b donc 2R2 + R1
    R 1 R 1
 dU B  = R2 |a| et R = R |a|  dpH . 4. Si on considère l’amplificateur opérationnel AO2 et qu’on
 dpH  R1 1 2  dU B  applique le théorème de Millman en V2− , on a :
  VC V3−
dU B  103
Puisqu’on désire que  = = 1,0.103 mV par unité de +
dpH  1 V2−
R
= 3
R4
= V2+ = VA
pH alors : 1 1
+
R1 = 10−3 .R2 |a| = 580 Ω R3 R4
c) À partir de la formule précédente de U B , on en déduit puisque l’amplificateur opérationnel est idéal et fonctionne en
U B = pH −7 en volts. régime linéaire. On en déduit
R4 VC + R3 V3−
4. a) On applique la formule des ponts diviseurs de ten- VA =
sion puisque le millivoltmètre ayant une résistance interne très R3 + R4
 
grande, on peut négliger le courant qui passe dans sa branche R3 R3
donc VC = 1 + VA − V3− soit
et les résistances R3 et R4 se retrouvent en série : R4 R4
 
R4 R3 R3
UC = E VC = 1 + VA − V B
R3 + R4 R4 R4
186
Corrigés des exercices

Si on considère l’amplificateur opérationnel AO3 et qu’on ap- 9.3 1. L’amplificateur opérationnel étant idéal et fonc-
plique le théorème de Millman en V3− alors : tionnant en régime linéaire, on a v+ = v− . On applique le
VD V2− théorème de Millman pour calculer ces deux potentiels soit
+ e
R R4 e
V3− = 3 = V3+ = V B v+ = r =
1 1 1 1 + jrCω
+ jCω +
R3 R4 r
puisque l’amplificateur opérationnel est idéal et fonctionne en e s
+
régime linéaire. On en déduit R1 R2 R2 e + R1 s
et v− = = .
R4 VD + R3 V2− 1 1 R1 + R2
VB = +
R3 + R4 R1 R2
On en déduit
et  
R3 R3
VD = 1 + V B − V2− ((1 + jrCω) R2 − (R1 + R2 )) e = −R1 (1 + jrCω) s
R4 R4
  s R1 − jrR2Cω
R3 R3 et T = =
soit VD = 1 + V B − VA . Finalement e R1 + jrR1Cω
.
R4 R4
  
R3 R3   R21 + r2C 2 ω2 R22
v = VC − VD = 1 + (VA − V B ) − (V B − VA ) 2. On a T  = qui sera indépendant de ω si
R4 R4 R21 + r2C 2 ω2 R21
  1 − jrCω  
d’où v = 1 + 2
R3 R3
(VA − V B ) = AuP avec A = 1 + 2 . R1 = R2 = 1,0 kΩ et alors T = et T  = 1.
R4 R4 1 + jrCω
3. Le calcul de la phase s’obtient par
5. Si le bruit η est le même aux points A et B, en faisant la
différence (VA + η) − (V B + η) = VA − V B , il disparaît et on ϕ = ArgT = Arg (1 − jrCω) − Arg (1 + jrCω) = ψ1 − ψ2
ne récupère que les signaux utiles et amplifiés par le système.
Avec un amplificateur inverseur ou non inverseur, on multiplie avec tan ψ1 = −rCω et tan ψ2 = rCω. Par conséquent,
la tension d’entrée par une constante, ce qui a pour effet d’am- tan ψ1 = − tan ψ2 donc ψ1 = −ψ2 du fait que les cosinus as-
ϕ
plifier le bruit par le même facteur ce qui peut se révéler gênant sociés sont positifs. On en déduit ϕ = 2ψ1 et tan = −rCω.
surtout si le bruit a une amplitude comparable au signal utile ! 2
π ϕ  π
6. On considère désormais l’amplificateur opérationnel AO4 et 4. On veut ϕ = − soit tan = tan − = −1. Par consé-
2 2 4
on applique le théorème de Millman à ses bornes d’entrée : 1
quent, on veut −1 = −rCω soit r = = 1,0 kΩ.
VC VF Cω
+ e
V+ = R R = VC + VF 5. L’impédance d’entrée s’obtient par Ze = , il faut donc cal-
1 1 2 ie
+ e−s
R R culer ie soit ie = i1 +i2 avec i1 = du fait que les courants
et R1 + R2
VS VD de polarisation sont nuls. Finalement on a
+
V− = R R = VS + V D e− s e
1 1 2 ie = +
+ R1 + R2 1
R R r+
jCω
Le fonctionnement en régime linéaire idéal impose V+ = V− et
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

l’amplificateur opérationnel AO1 est un suiveur avec VF = uG 1− j


soit VS + VD = VC + VF et uS = VC − VD + uG = AuP + uG . Or compte tenu des conditions, on a T = = − j soit
1+ j
En tenant compte des résultats des questions précédentes, on s = − je. On en déduit
en déduit :    
  1+ j jCω 1+ j j1,00.10−3
R3 (2α − 1)R1 ie = e + =e +
uS = 1 + 2 uP + E R1 + R2 1 + j 2000 1+ j
R4 2R2 + R1
à uP = βP + U0 . Or j
On veut que uS soit proportionnelle
  ie = e
R3 R3 (2α − 1)R1 500 (1 + j)
uS = 1 + 2 βP + 1 + 2 U0 + E donc la 1+ j
R4 R4 2R2 + R1 Finalement Ze = 500 = 500 (1 − j) Ω de la forme R − j
1
.
condition recherchée est : j Cω
 
R3 (2α − 1)R1 Il s’agit d’une résistance de 500 Ω en série avec une capacité
1+2 U0 + E=0 1
R4 2R2 + R1 de = 2,00 μF.
500.1000
187
Chapitre 9 • Amplificateurs opérationnels

9.4 dx(t)
1. On utilise le théorème de Millman en A et à l’entrée 3. Puisque V(t) = , il faut intégrer la vitesse V(t) pour
V− : dt
ε(t) V− obtenir une information sur la position (à une constante près).
+ jCω.0 + ε(t)
R R = 4. On peut utiliser le montage intégrateur qui est le montage
VA =
2 2 + jRCω le plus simple possible faisant intervenir la constante de temps
+ jCω
R RC :
puisque l’amplificateur opérationnel est en régime linéaire C
idéal donc V+ = V− et comme V+ = 0, on a V− = 0.
V A V(t)
+ R
V− = R R = V A + V(t) = 0
2
- ∞
2
R +
donc V A = −V(t). V(t) x(t)

En combinant les deux relations, on a :


1
V 1 −
H1 = =− = 2 On a V− = V+ = 0 d’où en appliquant le théorème de Millman
ε 2 + jRCω RCω
1+ j à l’entrée V− :
2 V
+ jCωx
1 2
de la forme désirée avec H0 = − et ω1 = . V− = 0 = R
2 RC 1
+ jCω
|H0 | R
Le gain G = |H 1 | =  est une fonction décroissante de x
1 1 1
ω2 avec x = − V soit H 2 = = − ou en réel
1+ 2 RC jω V jRCω
ω1
t
1
ω qui tend vers 1 quand ω tend vers 0 et vers 0 quand ω tend x(t) = − V(t)dt + x(0).
RC 0
vers l’infini. Ce filtre coupe donc les hautes fréquences, c’est
un filtre passe-bas du premier ordre. Le gros problème de ce montage est ce qu’on appelle l’effet de
dérive qui entraîne une saturation du signal en sortie à cause
2. Puisque GdB = 20 log10 (G), on a d’une tension d’offset Vd même faible. Il faudrait donc plutôt
  utiliser un montage pseudo-intégrateur en pratique.
ω2
GdB = 20 log10 (|H0 |) − 10 log10 1 + 2
ω1 5. On veut amener le miroir à une position xre f donnée par
la tension Ere f . Si il y a une erreur sur la position alors S  (t)
et on en déduit que : = x(t)  xre f et ε  0. On retraverse la chaîne des filtres
♣ Quand ω tend vers 0, GdB tend vers 20 log10 (|H0 |) H1 et H2 , il y a alors redéplacement du miroir jusqu’à ce que
= −20 log10 (2) = −6 dB : on a une asymptote horizontale. S  (t) = Ere f c’est-à-dire qu’on ait atteint x(t) = xre f . Finale-
ment ε = 0 et il y a arrêt du système.
♣ Quand ω tend vers l’infini, GdB tend vers −20 log10 (ω)
+ 20 log10 (|H0 |) + 20 log10 (ω1 ) : on a une asymptote de pente 6. a) On a en supposant que l’association des différents blocs
−20 dB par décade. n’interagit pas sur leur fonction de transfert à vide :
♣ Quand ω = ω1 , on a S x x V
= = . = H 2 .H1
ε ε V ε
GdB = 20 log10 (|H0 |) − 10 log10 (2) = −9 dB
et :
et les deux asymptotes se coupent en ω = ω1 . S S 1
= =
On en déduit l’allure du diagramme de Bode (on a pris ici ε E re f − S ( jRCω)(2 + jRCω)
ω1 = 10 rad.s−1 ) : Alors en passant à l’inverse :
GdB
- 6 dB E re f
pente à -20 dB/déc − 1 = ( jRCω)(2 + jRCω)
S

et
log10 (ω) E re f
log10 (ω1 ) = 1 + 2 jRCω − R2C 2 ω2
S
188
Corrigés des exercices

GdB log10 (ω0 ) log10 (ω)


d’où la fonction de transfert demandée :
S 1
H= =
E re f 1 + 2 jRCω − R2C 2 ω2

Elle correspond à un filtre passe-bas du second ordre. pente à -40 dB/déc

On repasse en réel avec R2C 2 ( jω)2 S + 2RC( jω)S + S = E re f :


c) On détermine ωc la pulsation de coupure à - 3 dB en écrivant
Gmax 1
d2 S (t) dS (t) que G(ωc ) = √ = √ soit :
R2 C 2 2
+ 2RC + S (t) = Ere f (t) 2 2
dt dt

L’équation caractéristique associée est R2C 2 r2 + 2RCr + 1 = 0. 1 1


= √
Son discriminant est nul et la solution s’écrit sous la forme ω2 2
1 1 + c2
r = − < 0. La solution du régime transitoire associé se ω0
RC
met sous la forme : 
ω2c √ √
t On en déduit = 2 − 1 et ω c = ω 0 2 − 1. Alors la

ω02

S (t) = (A + Bt)e RC bande passante qui est l’intervalle des pulsations telles que
G(ω)  G(ωc ) est [0; ωc ] soit :
Elle tend rapidement vers 0 donc le montage est stable puis-
ωc ωc
qu’on n’a pas de divergence de S (t). Le régime permanent ou Δ f = [0; ] =⇒ fbp =
forcé peut donc assez vite prédominer. 2π 2π

De manière générale, on peut montrer plus rapidement que le δl


Si la position du miroir se fait à ± , cela veut dire qu’il peut
système est stable si tous les coefficients de l’équation caracté- 2
ristique associée sont de même signe. C’est le cas ici puisque δl
osciller à ± autour de xre f (à cause de fluctuations autour de
tous les termes sont positifs. 2
la tension de référence) c’est-à-dire avoir un déplacement au
1 maximum de :
b) On a avec ω0 = :
RC
δl δl
S 1 x(t) = xre f ± cos(ωt) =⇒ V(t) = ± ω sin(ωt)
H= = 2 2
E re f 1 + 2 jRCω − R2C 2 ω2
δl
On en déduit la vitesse maximale vmax = ω. Comme ω est
1 1 2
H= =  2 compris dans la bande passante du système (au-delà, l’atténua-
(1 + jRCω)2 ω tion éliminera le signal), on a ωmax = ωc soit :
1+ j
ω0
δl
1 vseuil = ωc = πδl fbp
Le gain G = |H| =  2 est décroissant et on a 2
ω
1+
ω0 7. Il faut résoudre l’équation différentielle :
⎛  2 ⎞
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

⎜⎜ ω ⎟⎟⎟ d2 S (t) dS (t)


GdB = 20 log10 (G) = −20 log10 ⎜⎜⎝1 + ⎟⎠ R2 C 2 + 2RC + S (t) = Ere f = 0
ω0 dt2 dt
t
♣ Quand ω tend vers 0, GdB tend vers −20 log10 (1) = 0 dB et −
 que S (t) = (A + Bt)e . Avec S (0) =
On a déjà montré RC
on a une asymptote horizontale.
1 t
− RC A
A = S 0 et Ṡ (t) = B − (A + Bt) e soit Ṡ (0) = B− =
♣ Quand ω tend vers l’infini, GdB tend vers −40 log10 (ω) RC RC
+ 40 log10 (ω0 ) : on a une asymptote de pente -40 dB par dé- S0
0, on en déduit B = d’où :
cade. RC
♣ Quand ω = ω0 , GdB = −20 log10 (2) = −6 dB et les deux t
asymptotes se coupent en ω = ω0 . t −
S (t) = S 0 (1 + )e RC
RC
On en déduit l’allure du diagramme de Bode (on a pris ici
ω0 = 10 rad.s−1 ) : L’allure est la suivante :

189
Chapitre 9 • Amplificateurs opérationnels

S (t)
donc un montage permettant d’obtenir une tension variable :

R6 − R5
s3 = Vcc
R6 + R5

2. Si R3 = 0 alors s2 tend vers ±∞ ce qui n’est pas physique :


on va atteindre le régime de saturation de l’amplificateur opé-
rationnel (lié au fait qu’il ne peut pas fournir plus de puissance
que ce que lui fournit son alimentation) et on aura s2 = V sat si
e3 > 0 et s2 = −V sat si e3 < 0.
V sat
Si R3 = R4 alors s = 2e3 (tant que |e3 | < sinon on sature
2
aussi en sortie).
Ainsi |s2 | varie entre 2e3 et V sat
3. a) Le suiveur permet d’isoler le capteur de la chaîne de
traitement électonique et d’éviter de modifier la tension qu’il
t
donne par le branchement de la chaîne de mesure. En effet, le
t capteur étant branché sur la borne non inverseuse du suiveur,
comme i+ = 0, le suiveur ne prélève pas d’intensité dans le cir-
On a un régime critique qui est le mieux adapté ici puisque
cuit et ne modifie pas le fonctionnement du capteur. De plus, la
c’est lui qui garantit le retour à l’équilibre (soit ici à la tension
tension de sortie est égale à la tension d’entrée.
de commande Ere f = 0) le plus rapide ce qui est bien ce qu’on
désire. b) Le décaleur permet d’enlever les 0,5 Vcc pour se ramener à
une tension directement proportionnelle à B en soustrayant la
9.5 1. On étudie le montage n◦ 1 en appliquant le théorème constante de la relation affine de départ.
de Millman en V+ et V− : c) Le montage n◦ 1 est le soustracteur, le montage n◦ 2 est l’am-
e2 0 plificateur et le montage n◦ 3 est le décaleur.
+
R1 R2 R2 e2 On suppose ici que le branchement en série des montages à am-
V+ = =
1 1 R1 + R2 plificateur opérationnel ne modifie pas les fonctions de transfert
+
R1 R2 précédentes.
e1
+
s1 R6 − R5
R2 e1 + R1 s1 Alors U2 = UC = 0,5Vcc + 13B, U1 = Vcc et
V− =
R1 R2
= R6 + R5
1 1 R1 + R2 R2
+ U3 = (U2 − U1 ) = U2 − U1 .
R1 R2 R1
L’amplificateur opérationnel étant idéal et fonctionnant en ré- R1
gime linéaire, on a V+ = V− d’où R2 e2 = R2 e1 + R1 s1 et On en déduit = 1 d’où avec U3 = U2 − U1 et
 R
 2
R2 R4
s1 = (e2 − e1 ). C’est un montage soustracteur. US = 1 + U3 , on a
R1 R3
On étudie de la même façon le montage n◦ 2 et on trouve avec
  
V− = V+ = e3 : R4 R6 − R5
US = 1 + 0,5Vcc + 13B − Vcc
0 s2 R3 R6 + R5
+
R3 R4 R3 s2
V− = = = e3 R6 − R5
1 1 R3 + R4 Puisqu’on veut US = KB, il faut
1
= ,
R5
= ,
1
+
R3 R4   R 6 + R 5 2 R6 3
R4 R4 K 87 R4 13
soit un montage amplificateur non inverseur avec : K = 13 1 + et = −1 = soit K = =
  R3 R3 13 13 R3 87
R4 = 0,15.
s2 = 1 + e3
R3
Pour le montage n◦ 3, on obtient avec V+ = V− = s3 : 9.6 1. L’amplificateur opérationnel étant idéal et fonction-
R3 s
Vcc Vcc nant en régime linéaire, on a v+ = v− . Or v+ = par ap-
− R2 + R3
R R6 R6 Vcc − R5 Vcc plication de la relation
 des ponts diviseurs de tension et v− = e.
V+ = 5 = = s3
1 1 R5 + R6 On en déduit s = 1 +
R2
+ e.
R5 R6 R3
190
Corrigés des exercices

R1 R3
Le courant ie est b) pour Rg < on a trois points d’intersection
 R2
e−s e R2 R2
ie = = 1− −1 =− e e
R1 R1 R3 R1 R3
On en déduit l’impédance d’entrée
R1 R3
Ze = − ie
R2
Cette relation n’est valable qu’en régime linéaire donc −V sat
< s < +V sat soit
R3 V sat R3 V sat
− <e<
R2 + R3 R2 + R3
2. En régime saturé s = ±V sat et e = R1 ie ± V sat .
ie
On a e = R1 ie + V sat pour v+ − v− > 0 soit 9.7 1. L’admittance d’entrée est Y e = . L’intensité ie se
e
R3 V sat R2 V sat sépare dans deux branches. On a alors ie = i1 + i2 avec i1 , l’in-
e< ou ie < − tensité traversant R1 et i2 , l’intensité traversant R2 :
R2 + R3 R1 (R2 + R3 )
De même e = R1 ie − V sat pour v+ − v− < 0 soit i2 R2
R3 V sat R2 V sat
e>− ou ie >
R2 + R3 R1 (R2 + R3 )
C
On en déduit : i1
e

ie (t) R1
emax - ∞
ie i1
e(t) +
−emax s(t)

3. On branche directement e à la voie 2 de l’oscilloscope et la e − V− e−s


voie 1 aux bornes de R1 . Il faut utiliser le mode différentiel s’il On a alors i1 = et i2 = d’où en injectant les lois
R1 R2
existe pour s’affranchir des soucis de masse, sinon on peut uti- d’Ohm aux bornes des résistors :
liser un transformateur d’isolement par exemple. En se plaçant
en mode XY, on visualise e en fonction de R1 ie . i1 i2 1 e − V− 1 e− s
Ye = + = +
4. Le point de fonctionnement est le point d’intersection entre e e R1 e R2 e
la caractéristique précédente et la droite e = −Rg ie .
soit
On aura deux cas distincts : 1 1 V s
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

R1 R3 Ye = + − − −
a) pour Rg > on a un seul point d’intersection ie = 0,0 A R1 R2 R1 e R2 e
R2
et e = 0,0 V L’amplificateur opérationnel fonctionne en régime linéaire
e idéal d’où V + = V − et comme V + = 0 alors V − = 0. En ap-
pliquant le théorème de Millman à l’entrée V − :

e
jCωs +
R1
ie V− = =0
1
jCω +
R1

d’où
s 1
=−
e jR1Cω
191
Chapitre 9 • Amplificateurs opérationnels

alors créer des inductances très importantes (difficiles à avoir avec


des bobines à spires classiques) et dans des volumes réduits en
1 1 1 R1 + R2 1
Ye = + + = + s’affranchissant de la partie résistive inhérente aux bobines. On
R1 R2 jR1 R2Cω R1 R2 jR1 R2Cω
peut également avoir toutes les valeurs possibles de L au lieu
Pour l’association d’une bobine d’inductance L0 en parallèle de valeurs discrètes liées au nombre de spires.
d’une résistance R0 , on aurait :
9.8 1. À basses fréquences, ω tend vers 0 donc pour une
1 1
Ye = + capacité C, on a i = jCωu qui tend aussi vers 0 : la capacité
R0 jL0 ω est équivalente à un interrupteur ouvert. On en déduit le circuit
R1 R2 équivalent à basses fréquences :
et par identification R0 = et L0 = R1 R2C. Basses fréquences
R1 + R2
2. On procède de même avec V − = 0 : 2R1
i1 i2 1 V− − s 1 e−s 1 R1 + R2 s ∞
Ye = + = + = − -
e e R1 e R2 e R2 R1 R2 e
+
En appliquant le théorème de Millman en V − = V + = 0, on a : e(t) s(t)
s
jCωe +
R1
V− = =0
1 Comme le courant d’entrée i− est nul et que v+ = v− du fait que
jCω +
R1 l’amplificateur opérationnel est idéal et fonctionne en régime
s linéaire, on a s = v− = v+ = 0.
d’où = − jR1Cω et
e À hautes fréquences, ω tend vers l’infini donc pour une capa-
i
1 R1 + R2 1 cité C, on a u = qui tend vers 0 : la capacité est équiva-
Ye = +j Cω =  + jC0 ω jCω
R2 R2 R0 lente à un fil. On en déduit le circuit équivalent à hautes fré-
quences :
R1 + R2
On a donc simulé une capacité C0 = C en parallèle Hautes fréquences
R2
avec une résistance R0 = R2 .
3. Ici on écrit puisque l’amplificateur opérationnel est idéal soit A
- ∞
i− = 0 :  
e−s i 1 s +
ie = =⇒ Y e = e = 1− e(t)
R3 e R3 e s(t)
Or, en appliquant la formule des ponts diviseurs en V + = V − =
R2 s R1
e puisque i+ = 0, on trouve V + = e = s et = 1 + .
R1 + R2 e R2
On en déduit : On a s = v− et comme v+ = v− du fait que l’amplificateur opé-
R1 1 rationnel est idéal et fonctionne en régime linéaire. Finalement
Ye = − =−
R2 R3 Req s = v− = v+ = 0.
On a donc simulé une résistance négative. Ce filtre ne laisse passer ni les basses ni les hautes fréquences,
4. Si on regroupe le premier et le dernier montage montés en on peut penser qu’il s’agit d’un filtre passe-bande.
parallèle aux bornes d’entrée, les admittances s’ajoutent et l’ad- 2. On applique le théorème de Millman à l’entrée inverseuse et
mittance totale s’écrit : en A soit
1 1 1 s
Y= + − + jCωvA
R0 jL0 ω Req v− = kR
1
+ jCω
Si on veut éliminer la partie résistive, il faut écrire R0 = Req et kR
R1 R2 R2 R3 R21
= . Finalement R3 = . et
R1 + R2 R1 R1 + R2 e
R + jCωs e + jRCωs
Si R1 = R2 = R alors il faut prendre R3 = , on a simulé une vA = R =
2 1 1 2 (1 + jRCω)
inductance pure de valeur L0 = R2C. Ce dispositif permet de + + jCω + jCω
R R
192
Corrigés des exercices

Comme l’amplificateur opérationnel est idéal et fonctionne en En x = 1, on a GdB = 20 log10 |H0 |.


régime linéaire, on a v+ = v− = 0 donc avec la première expres- On peut remarquer qu’ici
sion s = − jkRCωvA . En reportant dans la seconde, on obtient  
k k
s e + jRCωs 20 log10 |H0 | − 20 log10 = 20 log10
= 2 2
− jkRCω 2 (1 + jRCω) GdB
soit  
2 + 2 jRCω − kR2C 2 ω2 s = − jkRCωe
s
donc H = s’écrit
e
k ω
− jkRCω − log10
H= =  2  ω0
2 + 2 jRCω − kR2C 2 ω2 kRCω 1
1+ j −
2 RCω
pulsation annulant la parenthèse du dénominateur est ω0
La
2 1
= , on peut donc écrire
k RC
k

H= 2
  
k ω ω0
1+ j −
2 ω0 ω

k k 4. La bande passante est définie par l’ensemble des pulsations
soit la forme proposée avec H0 = − , Q = et ω0 Gmax
 2 2 telles que G ≥ √ où G est le gain ou module de la fonction
2 1 2
= . de transfert et Gmax = |H0 | sa valeur maximale.
k RC
  Pour déterminer la largeur de la bande passante, il suffit de
3. Le gain en décibels est défini par GdB = 20 log10  H . chercher les pulsations telles que
Son expression est ici |H0 | |H0 |

 2
  2 = √2
k ω ω0 ω ω0
GdB = 20 log10 |H0 | − 20 log10 1+ − 1 + Q2 −
2 ω0 ω ω0 ω
 
Quand ω tend vers 0, on a en prenant l’équivalent de la paren- ω ω0
soit Q − = ±1
thèse : ω0 ω
  
 ou Qω2 − ω0 ω − Qω20 Qω2 + ω0 ω − Qω20 = 0
k  ω0 2
GdB ≈ 20 log10 |H0 | − 20 log10 1 +
2 ω Les seules solutions possibles (positives) sont
⎛  ⎞
⎜⎜⎜ 1 ⎟⎟⎟
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

soit l’équivalence totale : ⎜ 1 ⎟⎟⎟


ω1 = ω0 ⎜⎜⎜⎝ + 1+
 2Q 4Q ⎟⎠
2
k ω
GdB ≈ 20 log10 |H0 | − 20 log10 + 20 log10
2 ω0 et ⎛  ⎞
⎜⎜⎜ 1 ⎟⎟⎟
Quand ω tend vers l’infini, on a en prenant l’équivalent de la ω1 = ω0 ⎜⎜⎜⎝−⎜ + 1+
1 ⎟⎟⎟
parenthèse : 2Q 4Q ⎟⎠
2

  2
La largeur de la bande passante est donc
k ω ω0
GdB ≈ 20 log10 |H0 | − 20 log10 1 + Δω = ω1 − ω2 =
2 ω0 Q
soit l’équivalence totale 5. Il faut que la fréquence de résonance ω0 du filtre soit la fré-
quence ω et pour ne garder que cette fréquence, il est nécessaire

k ω d’avoir un filtre très sélectif à savoir d’avoir Δω la plus faible
GdB ≈ 20 log10 |H0 | − 20 log10 − 20 log10 possible ou encore la plus grande valeur possible de Q.
2 ω0
193
Chapitre 9 • Amplificateurs opérationnels

9.9 1. Par la loi des mailles, on a d d2


et en utilisant le fait que et 2 en notation réelle équivalent
dt dt
e=−
R1 R3
ie = −Rie + uC + uL respectivement à jω et −ω2 en notation complexe :
R2    
R1 R3
R p + r0 ie − LCω R + R p −
2
ie
die  R2
avec uL = −L . En dérivant cette équation par rapport au    R1 R3

dt + jωie L + R p + r0 C R − + CR p r0 = 0
temps, on obtient R2
 
d2 ie duC R1 R3 die L’équation différentielle est donc
L 2 − + R− =0  
dt dt R2 dt R1 R3 d2 ie  
LC R + R p − 2
+ R p + r0 ie
duC   R2 dt  
Or ie = −C donc   R1 R3 die
dt + L + C R p r0 + R p + r0 R − =0
  R2 dt
d2 ie 1 R1 R3 die ie
+ R− + =0 R1 R3
dt2 L R2 dt LC 6. Avec r0  R p et R −  R p , on obtient
R2
  
2. On a des oscillations purement sinusoïdales si l’équation d2 ie R1 R3 die
d2 ie LCR p 2 + L + R pC r0 + R − + R p ie = 0
différentielle est de la forme 2 + ω20 ie = 0 c’est-à-dire si dt R2 dt
dt
R1 R3 ω0 soit
R= . La fréquence d’oscillation fc est telle que fc =  
R2 2π d2 ie L R1 R3 die ie
1 1 L + + r0 + R − + =0
avec ω0 = √ donc fc = √ . dt2 R pC R2 dt C
LC 2π LC
Par identification, on a
Pour observer des oscillations, il faut que le système soit in-
stable à savoir que tous les coefficients ne soient pas de même L
RT = + r0 + R + Ze
signe. En effet, dans le cas d’un système stable, les oscillations R pC
sont amorties de manière exponentielle : elles disparaissent. Ici 1
R1 R3 La pulsation d’oscillation est ω0 = √ et le facteur de qua-
il faut donc que R < pour que le système soit instable et  LC
R2
que les oscillations aient une amplitude croissante de manière 1 L
lité Q = .
exponentielle. Cette divergence exponentielle est arrêtée par les RT C
effets non linéaires à savoir ici la saturation de l’amplificateur 4L
7. Pour R2T < , on a le discriminant de l’équation ca-
opérationnel. C
ractéristique qui est négatif. Les solutions de l’équation carac-
3. La résistance rb correspond à la résistance du fil de cuivre téristique sont
utilisé pour constituer l’enroulement de la bobine. 
RT 1 4L
4. Pour vérifier la dépendance avec la pulsation, il faut faire va- r± = − ±j − R2T
rier la pulsation par exemple en modifiant la valeur de C. On 2L 2L C
R1 R3 ou 
observe un démarrage des oscillations quand R+rb = . On ω0 1
R2 r± = − ± jω0 1 −
mesure la valeur de R quand les oscillations s’amorcent et on 2Q 4Q2
en déduit la valeur de rb pour la pulsation choisie via la valeur
et le courant ie est de la forme
de C. ⎛ ⎛  ⎞
  Δrb ⎜⎜⎜ ⎜⎜⎜ 1 ⎟⎟⎟⎟⎟
On a rb = r0 1 + αω2 donc = αω2 . Quand ω varie de ⎜
⎜ ⎜

ie = ⎜⎜⎝I1 cos ⎜⎜⎝ω0 1 − t⎟
r0 4Q2 ⎟⎠
Δrb ⎛  ⎞⎞ ω 0 t
0,00 à 2,00.104 rad.s−1 , ⎜⎜⎜ 1 ⎟⎟⎟⎟⎟⎟⎟⎟⎟⎟ − 2Q
varie de 0,00 à 20 %.
r0 ⎜

  +I2 sin ⎜⎜⎝ω0 1 − t ⎟⎟ e
1 4Q2 ⎟⎠⎟⎠
5. On a maintenant Z + R + + Ze ie = 0 avec
jωC
On a donc des oscillations d’amplitude croissante de façon ex-
R p ( jLω + r0 ) ponentielle du fait que RT < 0, ce qui implique Q < 0.
Z=
R p + r0 + jLω Quand RT tend vers 0, l’exponentielle tend vers 1 et on obtient
une amplitude constante.
On en déduit
  La résistance RT correspond à la compensation de l’amortisse-
R p ( jLω + r0 ) R1 R3 1 R1 R3
+R− + ie = 0 ment des résistances du circuit par la croissance due à − .
R p + r0 + jLω R2 jCω R2
194
Cinématique CHAPITRE 10

Plan
Thèmes abordés dans les exercices
Les méthodes à retenir 195
• vecteur position, équations horaires, trajectoire
Énoncés des exercices 197
• vitesse
Du mal à démarrer ? 201
• accélération
Corrigés des exercices 203

Points essentiels du cours


pour la résolution des exercices
• systèmes de coordonnées cartésiennes, cylindriques, sphériques
• expressions de la vitesse et de l’accélération dans les différents systèmes de
coordonnées
• mouvement rectiligne, mouvement circulaire, mouvement uniforme

Les méthodes à retenir


• Un référentiel est défini par un observateur muni d’un repère pour se
repérer dans l’espace et d’une horloge pour se repérer dans le temps.
Il s’agit d’un point fixe qu’on note habituellement O.
• La vitesse →−v est définie comme la dérivée du vecteur position par
−−→
rapport au temps soit → −v = dOM .
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

Savoir utiliser les définitions dt


• L’accélération →−a est définie comme la dérivée de la vitesse par rap-
−−→
→− d→
−v d2 OM
port au temps soit a = = .
dt dt2
➥ Exercices 10.1, 10.2, 10.3, 10.4, 10.5, 10.6, 10.7, 10.8, 10.9,
10.10, 10.11.

En coordonnées cartésiennes, on a :
Utiliser les coordonnées cartésiennes −−→ →
− →
− →

• le vecteur position OM = xu + yu + zu ,
x y z

195
Chapitre 10 • Cinématique

• la vitesse →
−v = ẋ→

u x + ẏ→

uy + ż→

uz ,
(suite) • l’accélération a = ẍu + ÿu + z̈→

− →

x

− −
u.
y z

➥ Exercices 10.1, 10.4, 10.5, 10.6, 10.8, 10.9, 10.11.

En coordonnées cylindriques, on a :
−−→ → − →−
• le vecteur position OM = ru + zu , r z

• la vitesse →
−v = ṙ→

ur + rθ̇→

uθ + ż→

uz ,
   −
• l’accélération a = r̈ − rθ̇ u + 2ṙθ̇ + rθ̈ →

− 2 → −
ru + z̈→

u. θ z

Utiliser les coordonnées cylindriques z →



uz →


M →

u r


uz


ur
O
→−

r y
θ MP

x
➥ Exercices 10.2, 10.3, 10.6, 10.7, 10.9, 10.10, 10.11.

En coordonnées sphériques, on a :
−−→ → −
• le vecteur position OM = ru , r

• la vitesse →
−v = ṙ→

ur + rθ̇→

uθ + r sin θϕ̇→

uϕ ,
• l’accélération
−a = r̈ − rθ̇2 − r sin2 θϕ̇2  →
→ −  −
ur + 2ṙθ̇ + rθ̈ − r sin θ cos θϕ̇2 →

 →−
+ 2ṙ sin θϕ̇ + r sin θϕ̈ + 2r cos θθ̇ϕ̇ uϕ
z

Utiliser les coordonnées sphériques


parallèle
H →
−u passant par M
M r−
u→ϕ
θ −

u

− →

uz ur→
r θ méridien
− passant par M
O uy


ux →
− y
u
MP
ϕ

196
Énoncés des exercices

Pour un mouvement circulaire, on utilise les coordonnées polaires


dans le plan de la trajectoire avec :
• le rayon constant r = R,
• la vitesse →
−v = Rθ̇→

u avec la vitesse angulaire ω = θ̇,
θ
Cas particulier du mouvement •
−a = −Rθ̇2→
l’accélération → −
ur + Rθ̈→

uθ .
circulaire
Si ce mouvement est de plus uniforme, la norme de la vitesse est cons-
tante, ce qui implique que la vitesse angulaire ω le soit aussi et que
v2 −
l’accélération s’écrive →
−a = −Rθ̇2→

ur = − → ur .
R
➥ Exercices 10.2, 10.3, 10.6, 10.7, 10.9.

Énoncés des exercices


10.1 Dépassement à un feu
Lorsque le feu tricolore passe au vert, une voiture initialement à l’arrêt au feu rouge se voit
dépasser sur la voie voisine par un camion roulant à vitesse v1 = 10 m.s−1 constante. Au même
instant, l’automobiliste démarre avec une accélération constante a0 = 2,0 m.s−2 .
1. À quelle distance du feu tricolore l’automobiliste rattrape-t-il le camion ?
2. Quelle sera la vitesse de la voiture à cet instant ?

10.2 Longueur de données d’un DVD


Un lecteur DVD fait 1800 tours par minute sous un lecteur laser. Si le faisceau est à 12,0 cm du
centre du disque, combien de mètres de données passent au dessous du lecteur en 0,10 s ?

10.3 Accélération d’un objet à la surface de la Terre


En raison du mouvement de rotation de la Terre sur elle-même, tous les objets immobiles à sa
surface se déplacent avec un mouvement circulaire uniforme.
1. Quelle est l’accélération centripète d’un objet à l’équateur ?
2. Même question à la latitude de 60◦ .
3. De quel facteur la vitesse de rotation de la Terre devrait-elle augmenter pour que l’ac-
célération centripète au niveau de l’équateur devienne égale à l’accélération de pesanteur
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

g = 9,8 m.s−2 ?
On rappelle que le rayon terrestre est R = 6400 km.

10.4 Temps de réaction lors d’un freinage


Dans une auto-école, on précise qu’une voiture roulant à 80 km.h−1 sur un sol sec met 62 m pour
s’arrêter alors qu’une voiture roulant à 50 km.h−1 a une distance d’arrêt de 30 m. Cette distance
d’arrêt comprend la distance parcourue par la voiture pendant le temps de réaction du conducteur
(qui comprend son temps d’attention face à un obstacle et le temps pour passer de l’accélérateur
à la pédale de frein) ainsi que la distance de freinage parcourue quand le conducteur freine
effectivement.
En supposant l’accélération constante pendant la phase de freinage et identique dans les deux
situations, déterminer le temps de réaction du conducteur et l’accélération subie par la voiture.

197
Chapitre 10 • Cinématique

10.5 Quelques aspects cinématique de Superman


1. Pour délivrer Lois Lane attachée aux rails d’une voie ferrée, Superman se dresse en un éclair
devant une locomotive roulant à 60 km.h−1 sur la voie où se trouve la jeune journaliste. En
supposant que Superman arrête le train en 1,0 ms en lui imposant une décélération constante,
déterminer la valeur de cette décélération constante.
2. Superman court le long d’une voie ferrée à la vitesse de 100 km.h−1 . Il rattrape ainsi l’arrière
d’un train de 500 m de long et roulant à 50 km.h−1 . A partir de cet instant, il accélère à
10 m.s−2 jusqu’à arriver à l’avant du train. Calculer la distance parcourue par le train pendant
que Superman passe de l’arrière à l’avant du train.

10.6 Accélération centripète d’une fronde


Un jeune garçon s’amuse à faire tourner une roche au bout d’une corde de 1,2 m dans un plan
horizontal à une hauteur de 1,8 m au-dessus du sol. La vitesse devenant trop grande, la corde se
casse et le caillou part horizontalement pour tomber 9,1 m plus loin que son point de décrochage.
Il est alors soumis durant cette phase à la seule accélération de pesanteur →
−g qu’on prendra égale
−2
en norme à 9,8 m.s . Quelle était l’accélération centripète au moment de la rupture ?

10.7 Transmission ou modification de vitesse par une association de poulies


Soit le dispositif suivant :
P1

D1 P2
d1

D2
d2

main
m

Une main tire sur la corde à la vitesse v = 2,0 m.s−1 . Cette corde s’enroule sur la gorge extérieure
d’une poulie P1 . Cette poulie est reliée à une deuxième poulie P2 par un fil s’enroulant sur la
gorge intérieure de la poulie P1 et sur la gorge extérieure de la poulie P2 . Sur la gorge intérieure
de la poulie de la poulie P2 s’enroule une corde au bout de laquelle on attache une masse m.
Déterminer la vitesse de la masse m sachant que les rayons des gorges intérieures des poulies
P1 et P2 sont respectivement d1 = 12 cm et d2 = 15 cm et que ceux des gorges extérieures sont
respectivement D1 = 20 cm et D2 = 25 cm.

10.8 Temps pour réduire la vitesse de moitié


Soit un mouvement rectiligne pour lequel la position x et la vitesse v sont reliées par la relation
a
x = + b. Déterminer le temps au bout duquel la vitesse aura diminué de moitié. On exprimera
v
ce temps en fonction de a et de la vitesse initiale v0 .

10.9 Un tour mouvementé en avion avec James Bond


Au début du film d’espionnage Octopussy, James Bond, incarné par Roger Moore, s’échappe
dans un petit avion dissimulé au sein d’un van pour cheval. On s’intéresse à différentes parties
du film concernant cette épisode.
1. Dans un premier temps, partant d’une vitesse nulle, l’avion atteint en 7,0 s une vitesse de
100 nœuds (qu’on peut lire en knots sur l’anémomètre du tableau de bord) en roulant sur

198
Énoncés des exercices

une piste rectiligne en direction de camions occupés par des soldats cubains et décolle juste
avant la collision. On suppose qu’il accélère de manière uniforme. On rappelle qu’un nœud
correspond à une vitesse de 1,9 km.h−1 . Déterminer l’accélération nécessaire et la comparer
à l’accélération de pesanteur g = 9,8 m.s−2 . Quelle distance a-t-il alors parcouru ?
2. Stabilisée à une vitesse v = 250 nœuds en mouvement rectiligne uniforme à l’altitude h,
l’avion est visé par un missile tiré avec un angle α0 par rapport à l’horizontale et se déplaçant
à une vitesse →−
v0 constante. Le missile est tiré alors que l’avion est à une distance d devant le
lanceur comme indiqué sur le schéma ci-dessous :
avion
v

v0 h
missile
α0

d
On suppose la norme v0 de la vitesse du missile fixée et on néglige l’influence de l’accélé-
ration de pesanteur → −g . Déterminer l’angle α d’inclinaison à donner au missile pour qu’il
0
atteigne sa cible si l’avion ne dévie pas de sa trajectoire. Quelle est la durée avant l’impact ?
A-t-on toujours une solution quelle que soit la valeur de v0 ? Effectuer l’application numé-
3
rique pour v0 = v, d = 300 m et h = 150 m.
2
En fait, dans le film Octopussy, le missile est équipé de capteurs infrarouges qui lui per-
mettent de s’aligner en permanence sur la direction que prend l’avion. On retrouve la situa-
tion précédente dans le film Goldeneye (avec Pierce Brosnan dans le rôle de James Bond)
dans lequel l’avion qui effectue des aller-retours rectilignes au dessus d’un lac est touché par
un missile tiré exactement dans ces conditions.
3. Après son mouvement rectiligne, l’avion effectue un demi-tour circulaire de rayon R pour
échapper à l’impact. On suppose qu’il garde sa vitesse initiale v constante durant cette ma-
nœuvre. Donner la valeur minimale de R afin que James Bond ne subisse pas une accélération
de plus de 5g qui entraînerait une perte de connaissance. Quelle est alors la durée de ce demi-
tour ?
4. L’avion perd alors de l’altitude et arrive en rasant le sol en direction d’un hangar de forme
rectangulaire muni de deux lourdes portes coulissantes en entrée et des mêmes en sortie.
Dans le film, voyant l’avion arriver sur le hangar, les soldats ferment progressivement les
portes en les poussant à vitesse constante v1 comme indiqué sur le schéma ci-dessous (vue
de dessus) :

avion
v1 v1
v2
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

v1 v1

L’avion passe alors de justesse entre les deux portes d’entrée, continue son trajet à l’intérieur du
hangar tandis que les portes de sortie continuent à se refermer progressivement. Il effectue alors
une rotation de 90◦ de manière à positionner ses ailes verticalement et non plus horizontalement :
ainsi incliné, il peut franchir de justesse l’étroit passage entre les portes de sortie. Le missile qui
le poursuit explose alors dans le hangar. On assimilera la trajectoire de l’avion à un mouvement
rectiligne uniforme à vitesse v2 .
Sachant que dans le film, les ailes de l’avion ont une longueur de 2,3 m, que les dimensions
du cockpit sont une largeur de 0,70 m et une hauteur variant entre 0,90 m en tête de l’avion et

199
Chapitre 10 • Cinématique

1,4 m sur l’aileron de queue et que l’avion met t2 = 8,0 s à franchir la distance l = 40 m entre
les deux portes, en déduire les vitesses v1 et v2 nécessaires à la réalisation de la cascade. Dans le
film, le tableau de bord affiche une vitesse v2 de 150 nœuds. Quelle serait alors la longueur l du
hangar ? Est-ce réaliste ?

10.10 Trois souris qui se poursuivent


On considère trois souris (supposées ponctuelles) au sommet d’un triangle équilatéral ABC de
centre O et de côté d à t = 0,0 s. Chacune des souris court après l’autre à vitesse constante v. A
court vers B qui court vers C qui court vers A avec une direction qui change donc à chaque fois.
Au départ, les souris sont à une distance r0 du centre de gravité O du triangle.
y


−v A

x
O

−v

B →−v C
Par symétrie, à un instant t, les trois souris sont au sommet d’un triangle équilatéral homo-
thétique du triangle initial et dont les côtés ont une longueur l(t). On place alors un repère
cylindrique :
y


er
A





−v (A) r θ C
x
O

B


1. En exprimant la vitesse v (A) de deux façons, en déduire l’expression de ṙ et rθ̇ en fonction
de v.
2. En déduire l’expression de r(t) en fonction de v et d. Au bout de combien de temps, les souris
se rejoignent-elles ?
3. En se servant des résultats précédents, montrer que
v
dθ = − √ dt
2r0 − 3vt
En déduire alors l’expression de θ(t) puis celle de la trajectoire r(θ) en coordonnées polaires.
Tracer l’allure de la courbe.

10.11 Autour d’une roue de vélo


On étudie la roue avant d’un vélo (modélisée par un cercle de centre C et rayon R) qui se déplace
sur une route horizontale à la vitesse constante v0 par rapport au sol (référentiel fixe R, repère
Oxyz avec O point sur le sol). On veut décrire le mouvement d’un point M en périphérie de la
roue (M situé à la distance R du centre). On note α l’angle entre la verticale descendante passant
par C et la droite C M.

200
Du mal à démarrer ?





er
M


v0
θ


ey α


ex
C
R
x
O
x

1. Exprimer la vitesse du point M dans Rg en fonction de v0 , R et de la dérivée de α par rapport


au temps en fonction des vecteurs →ex et →
− −
eθ (de la base cylindrique traditionnelle).
2. La roue ne glisse pas sur le sol. Cela signifie que la vitesse de M est nulle quand M est
confondu avec un point du sol (soit en α = 0). Donner alors la relation qui lie v0 , R et la
dérivée de α par rapport au temps.
3. À t = 0, C est à la verticale de O et M est en O. Déterminer, en coordonnées cartésiennes,
la position de M en fonction du temps, ainsi que sa vitesse et son accélération. Comment
s’appelle la trajectoire de M ?
4. Montrer
 que la distance L parcourue par M après un tour de roue est de 8R. On donne
2 α
2 sin = 1 − cos(α).
2

Du mal à démarrer ?
10.1 Déterminer x(t) pour chacun des véhicules et proposer tesse v0 selon l’axe horizontal et uniformément accéléré d’accé-
une résolution graphique ou analytique. lération −g selon l’axe vertical) et connaissant les coordonnées
du point de rupture et du point d’arrivée au sol.
10.2 Il suffit d’appliquer la formule de la vitesse en coordon-
nées cylindriques pour un mouvement circulaire uniforme. 10.7 Traduire les liens entre vitesse linéaire et vitesse circu-
laire sur les deux gorges de chaque poulie.
10.3 1) Écrire vitesse et accélération en coordonnées polaires
dans un plan bien choisi et dans le cas particulier d’un mouve- 10.8 Établir une équation différentielle en x qu’on intègre
ment circulaire uniforme. par exemple par la méthode dite de séparation des variables.
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

10.4 Calculer séparément la distance parcourue pendant le 10.9 2) Pour que le missile touche l’avion, il faut que les tra-
temps de réaction (mouvement uniforme) et pendant la phase jectoires de l’avion et du missile se coupent au même instant.
de freinage (accélération uniforme). En déduire la distance Faire un schéma des trajectoires. Exprimer ti à partir de l’égalité
d’arrêt. Grâce aux valeurs données, on obtient alors un système entre les altitudes et reporter dans celle des abscisses pour ob-
de deux équations et deux inconnues à résoudre. tenir une équation en X = sin α0 . On pourra utiliser la relation
sin2 α0 + cos2 α0 = 1.
10.5 1) Appliquer le lien entre position et vitesse.
Résoudre l’équation du second degré en X.
2) Établir les lois horaires du train et de Superman en prenant Pour que la solution existe, penser qu’une racine carrée agit sur
les mêmes origines. une quantité positive et qu’ici la solution en X doit être posi-
tive.
10.6 Relier l’accélération radiale ou centripète au rayon de la
trajectoire et à la vitesse du caillou. Déterminer ensuite la vi- 3) Pour un mouvement circulaire uniforme, utiliser les coordon-
tesse v0 du caillou en exprimant sa trajectoire dans un système nées cylindriques et montrer qu’il existe une relation simple


de coordonnées cartésien (mouvement rectiligne uniforme à vi- entre a , v et R.

201
Chapitre 10 • Cinématique

10.10  Projeter →
1) Trouver la valeur de l’angle OAC.

v dans la circulaire uniforme (facilement décrit dans la base cylindrique).
base des coordonnées cylindriques d’une part et écrire l’expres- En trouvant une relation entre θ et α, éliminer θ̇ au profit
sion générale de la vitesse en fonction de r, ṙ et θ̇ d’autre part. de α̇.
Identifier les termes des deux expressions.
√ 2) Ecrire la condition de vitesse nulle en un point du sol pour

− −

3 lequel eθ se confond avec ex .
2) On rappelle que la distance initiale OA à t = 0,0 s vaut d.
3 −−−→ −−→ −−→
3) Ecrire que OM = OC + CM et projeter les vecteurs dans la base
3) Il faut intégrer l’expression

de chaque côté en séparant les des coordonnées cartésiennes. Trouver la valeur de α(t) grâce à
1 1  
variables. On rappelle que dx est ln a + bx à une la question précédente. On a alors x(t) et y(t). En dérivant par
a + bx b
constante près. En déduire θ(t) en fonction de t et θ(0). Puis rapport au temps, les expressions demandées s’en déduisent.

α=2π

substituer t au profit de r pour obtenir r(θ). R
4) Par définition de la vitesse L = vdt = vdα.
α=0 v0 0
−−−→ −−→ −−→ →

10.11 1) Écrire que OM = OC + CM et décomposer le mouve- Exprimer v = v grâce à la question précédente et calculer
ment en une translation rectiligne uniforme et un mouvement l’intégrale.

202
Corrigés des exercices

10.1 La vitesse angulaire est égale à la vitesse de rotation de la Terre


1. On est en présence de deux mouvements rectilignes selon la sur elle-même en 24 h soit
même direction qu’on notera Ox. Les relations entre position 2π
θ̇ = = 7,3.10−5 rad.s−1
dv d2 x dx T
x, vitesse v et accélération a sont a = = 2 et v = .
dt dt dt On en déduit la norme de l’accélération centripète au niveau de
Le camion roule à vitesse constante v1 donc sa position est telle l’équateur où le rayon de la trajectoire est le rayon de la Terre
que xc = v1 t en prenant comme origine des positions le feu soit  2
tricolore. 2π
a=R = 0,034 m.s−2
La voiture est animée d’un mouvement à accélération constante T
a0 sans vitesse initiale donc les intégrations conduisent à 2. À la latitude λ = 60◦ , le rayon de la trajectoire est R cos λ
1
vv = a0 t et xv = a0 t2 . soit la nouvelle valeur de l’accélération centripète
2
Les deux véhicules seront à la même distance si xc = xv soit 4π2 R cos λ
a= = 0,017 m.s−1
1 2 T2
a0 t = v1 t dont les solutions sont t = 0 (ce qui est normal
2 z R cos λ
puisqu’il s’agit de l’instant où le feu passe au vert) et l’instant
2v1
cherché t = = 10 s. M
a0
À cet instant, les véhicules seront en
λ
équateur
2v21
x = v1 t = = 100 m
a0

2. La voiture sera alors animée d’une vitesse


v = a0 t = 2v1 = 20 m.s−1 .

10.2 3. On cherche la vitesse angulaire pour avoir une accélération


Le mouvement est circulaire uniforme à vitesse angulaire cons- à l’accélération de pesanteur soit a = g avec a = Rθ̇2 donc
égale
tante ω = θ̇ = 1800 tours par minute soit par un changement g
θ̇ = = 1,24.10−3 rad.s−1 . Le facteur cherché est alors le
2π R
d’unités 1800. = 188 rad.s−1 . Comme r et θ̇ sont constantes, rapport entre les deux vitesses angulaires soit environ 17.
60
la vitesse s’écrit en norme v = R|θ̇| = Rω = 22,6 m.s−1 pour
un point situé à 12,0 cm. Ainsi en t = 0,10 s, il défile environ 10.4
v
= 2,3 m de données. La voiture a tout d’abord un mouvement supposé rectiligne uni-
t
forme à la vitesse v0 pendant une durée t = tr qui correspond
10.3 au temps de réaction du conducteur entre le moment où il voit
1. En coordonnées polaires dans le plan du mouvement, on a l’obstacle et celui où il réagit. On note Ox l’axe du mouvement

−v = ṙ→ur + rθ̇→
− −
uθ soit pour un mouvement circulaire pour lequel en prenant l’origine O au moment où le conducteur voit l’obs-
ṙ = 0 une vitesse → −v = rθ̇→

uθ . Si de plus, on a un mouvement tacle sur la route, ce qui l’amène à freiner. On repère par x(t) la
uniforme, on en déduit que la vitesse angulaire θ̇ est constante position de la voiture au cours du temps.
et θ̈ = 0. Pendant la première phase, la voiture roule à vitesse v0 cons-
Pour l’accélération, l’expression générale est tante. On a donc ẋ = v0 soit x(t) = v0 t. Cette phase cesse au bout
de t = tr qui correspond au temps de réaction du conducteur
−a = r̈ − rθ̇2  →
→ −  −
ur + 2ṙθ̇ + rθ̈ →
uθ pour freiner. La voiture a alors parcouru une distance dr = v0 tr .
A t > tr , commence une phase de décélération uniforme. On
Compte tenu des remarques formulées pour la vitesse, on a note a0 < 0 la valeur de l’accélération. On prend alors un nou-
pour un mouvement circulaire uniforme une expression sim- vel axe Ox en prenant l’origine O au moment où le conducteur
−a = −rθ̇2→
plifiée → −
ur . Il s’agit bien d’une accélération centripète. freine de manière effective. Alors ẍ = a0 soit ẋ = a0 t + K avec

203
Chapitre 10 • Cinématique

K une constante. Comme à t = 0, ẋ(0) = 0 + K = v0 , on en 10.5


déduit que K = v0 soit : 1. Le train possède une vitesse initiale v0 = 60 km.h−1 ou en-
core 17 m.s−1 et Superman lui impose alors une accélération
ẋ(t) = a0 t + v0
a = −a0 qu’on cherche. La vitesse du train s’écrit donc par
dv
On réintègre l’expression, on obtient alors intégration de = a, on a l’expression
dt
a0 2
x(t) = t + v0 t + K  v = −a0 t + v0
2
avec K  une constante soit si x(0) = 0, K  = 0. Finalement v0
La vitesse s’annule donc pour t = dont on déduit la valeur
a0 a0
x(t) = t2 + v0 t v0
2 de la décélération a0 = = 17 km.s−1 .
t
La phase de décélération cesse à l’instant t f telle que la vitesse 2. Le train roulant à vitesse constante vt , sa position est donnée
v0 par xt = vt t. Quant à Superman, il a une accélération constante
s’annule soit ẋ(t f ) = a0 t f + v0 = 0 ou t f = − . La voiture
a0 a0 à partir d’une vitesse initiale v0 et il se trouve initialement
a alors parcouru pendant cette phase de freinage la distance à D de l’avant du train. Finalement on a a = a0 , v = a0 t + v0 et
v2 1
d f = x(t f ) d’où d f = − 0 > 0. x = a0 t2 + v0 t − D. On a choisi l’origine des positions comme
2a0 2
la position de l’avant du train à t = 0 s.
La distance d’arrêt est alors la somme de dr et d f soit :
Superman arrive à hauteur de l’avant du train pour x =
v2 xt soit a0 t2 + 2 (v0 − vt ) t − 2D = 0. Le discriminant de
d = dr + d f = v0 tr − 0 cette équation est Δ = 4 (v0 − vt )2 + 8Da0 et la solution est
2a0
−2 (v0 − vt ) ± 2 (v0 − vt )2 + 2Da0
t=
L’énoncé précise qu’une voiture roulant à v1 = 50 km.h−1 soit 2a0
14 m.s−1 peut s’arrêter après une distance d1 = 30 m et qu’une   
vt
voiture roulant à v2 = 80 km.h−1 soit 22 m.s−1 peut s’arrêter et xt = vt − v0 + (v0 − vt ) + 2Da0 = 121 m.
2
a0
après une distance d1 = 62 m.
Alors si on considère que a0 et tr sont les mêmes, on aboutit à 10.6
un système de deux équations à deux inconnues : Le mouvement est supposé circulaire de rayon r = R = 1,2 m
⎧ constant dans le plan horizontal. En coordonnées polaires dans




v2 ce plan, la vitesse s’écrit → −v = Rθ̇→

eθ et l’accélération radiale (ou

⎪ d = v1 tr − 1
⎨ 1 v2

− →

centripète) a . er = −Rθ̇ = − selon → −
2a0


⎪ v22
2
er .


⎪ R
⎩ 2
d = v t
2 r −
2a0 Pour déterminer l’accélération centripète a0 au moment de la
rupture, il faut connaître la vitesse v0 à cet instant. On se place
1 v1 tr − d1 v2 tr − d2 alors dans un repère cartésien Oxz. Le caillou part du point A
Alors = = . La dernière égalité permet
2a0 v21 v22 tel que xA = 0 et zA = h = 1,8 m avec une vitesse horizon-
d’exprimer la valeur de tr ce qui donne après calcul : tale →
−v (A) = v → −
0 e x . Il est soumis à l’accélération de pesanteur

−g = −g→ −
ez .
d2 v21 − d1 v22 z
tr =
v1 v2 (v1 − v2 ) R →

v0 →
−g
La première égalité donne alors la valeur de a0 : A
h
1 tr d1 d2 v2 − d1 v22 d1 D
= − 2 = 2 1 − x
2a0 v1 v1 v1 v2 (v1 − v2 ) v21 O
d
soit après simplification : Le mouvement du caillou est alors décrit par ẍ = 0 et z̈ = −g
v1 v2 (v1 − v2 ) soit en intégrant une première fois ẋ = v0 et ż = −gt avec
a0 = les conditions initiales ẋ(0) = v0 et ż(0) = 0 et une seconde
2(d2 v1 − d1 v2 ) g
fois x = v0 t et z = − t2 + h avec les conditions initiales
2
On trouve alors tr = 0,96 s et a0 = −5,9 m.s−2 . x(0) = xA = 0 et z(0) = zA = h.

204
Corrigés des exercices

v0
Quand le caillou retombe au sol en D tel que zD= 0, il s’est On souhaite avoir v1 = donc en reportant dans la relation
2
g 2h 3a
écoulé le temps t1 tel que 0 = − t12 + h soit t1 = . précédente, on a finalement T = 2 .
2 g 2v0
Le caillou tombe alors en xD = d = 9,1 m tel que
10.9

2h 1. En notant Ox la direction du mouvement, l’accélération
d = xD = v0 t1 = v0 constante a0 de l’avion est telle que ẍ = a0 donc par intégration
g
on a la vitesse v = ẋ = a0 t+A avec A une constante qu’on déter-
 mine par la condition initiale de vitesse initiale nulle v(0) = 0,
g
On en déduit donc v0 = d . ce qui conduit à A = 0 et ẋ = a0 t. Comme l’avion met t1 = 7,0 s
2h
pour atteindre 100 nœuds soit une vitesse v(t1 ) = 51 m.s−1 , on
v20 gd2 v(t1 )
La norme de l’accélération centripète est donc a0 = = . en déduit a0 = = 7,3 m.s−2 soit 0,71g.
R 2hR t1
L’application numérique donne a0 = 190 m.s−2 soit environ Par une nouvelle intégration sur le temps, on en déduit x(t)
19g. 1
= a0 t2 + B avec B une constante. En prenant l’origine de
2
l’axe Ox à la position en t = 0 de l’avion, on a x(0) = 0 soit
10.7 1
v B = 0 et x(t) = a0 t2 . L’avion a alors parcouru une distance
La vitesse angulaire de la poulie P1 est θ˙1 = , la vitesse 2
D1 1
linéaire du fil v1 = d1 θ1 , la vitesse angulaire de la poulie P2
˙ x(t1 ) = a0 t12 soit 0,17 km.
2
v1 2. On se place dans le repère suivant en dessinant les trajec-
θ̇2 = toires jusqu’à l’impact en J :
D2
y
et la vitesse de la masse
d1 d2 d1 d2 P J
vM = d2 θ̇2 = θ̇1 = v
D2 D1 D2
v0 ti
h
Compte tenu des enroulements, on a une masse qui descend.
L’application numérique donne vM = 0,72 m.s−1 .
α0
x
10.8 O
a d vti I
De la relation entre position x et vitesse v, on a v = .
x−b
dx L’avion, initialement en P, volant à vitesse constante v, parcourt
Or la vitesse est par définition telle que v = . On en déduit un trajet horizontal sur une distance vt pendant une durée t. Le
dt
dx a missile, initialement en O, parcourt un trajet v0 t incliné d’un
= ou en « séparant les variables » (x − b) dx = adt
dt x−b angle α0 par rapport à l’horizontale. Pour qu’il touche l’avion,
qu’on intègre entre la situation initiale indicée par 0 et la situa- il faut que les trajectoires se coupent au même instant ti . En
tion finale indicée par 1 pour laquelle la vitesse v1 est la moitié travaillant dans le triangle rectangle OI J, on a directement :
de la vitesse v0 . On a donc

T
x1 OI d + vti
cos (α0 ) = =
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

a dt = (x − b) dx OJ v0 ti
0 x0
et
soit  IJ h
2 1 sin(α0 ) = =
(x − b) (x1 − b)2 − (x0 − b)2 OJ v0 ti
aT = =
2 0 2
On peut aussi retrouver cette formule en écrivant les équations
a
En utilisant la relation entre position et vitesse, on a x1 = + b de la trajectoire de l’avion A et du missile M dans le repère
v1
a Oxy :
et x2 = + b donc 
v2 xA = d + vt
 2  2 yA = h
a a
−   et 
v1 v0 a 1 1 xM = v0 t cos(α0 )
T= = −
2a 2 v21 v20 y M = v0 t sin(α0 )

205
Chapitre 10 • Cinématique

Il y a collision à ti pour xA (ti ) = xM (ti ) et yA (ti ) = y M (ti ) et on qui se simplifie en


retrouve alors les deux conditions précédentes. En éliminant ti   
d2 + h2 h2 v2 + d2 v20 + 2dhvv0  0
entre h = v0 ti sin(α0 ) et d + vti = v0 ti cos(α0 ), on obtient l’équa-
tion suivante : Cette relation est toujours vérifiée.
d v Finalement on aura une solution à condition que la vitesse vé-
cos(α0 ) = sin(α0 ) +
h v0 rifie v0 > v (le cas d’égalité conduirait à un temps infini non
 physique et à un angle α0 nul).
Or cos(α0 ) = 1 − sin2 (α0 ) donc en posant X = sin(α0 ) et en Numériquement avec v = 463 km.h−1 = 129 m.s−1 et v0
multipliant par hv0 , on a : 3
√ = v = 193 m.s−1 , on trouve sin(α0 ) = 0,16 soit α0 = 9,2◦
2
hv0 1 − X 2 = dv0 X + hv h
et ti = = 4,9 s.
v0 sin(α0 )
et en élevant au carré
3. Sur une trajectoire circulaire de rayon R effectué dans le plan
h2 v20 (1 − X 2 ) = d2 v20 X 2 + 2dhvv0 X + h2 v2 z = 0 des coordonnées cylindriques, on a alors r = R constant
soit →−v = Rθ̇→−
eθ et l’accélération s’écrit :
On doit donc résoudre l’équation du second degré en X :
  −a = −Rθ̇2→
→ −e + Rθ̈→ −
e
r θ
v20 d2 + h2 X 2 + 2dhvv0 X + h2 (v2 − v20 ) = 0
soit avec v = R|θ̇| constante ou une vitesse angulaire θ̇ constant
dont le discriminant est qui implique θ̈ = 0 :
  
Δ = 4d2 h2 v2 v20 − 4v20 h2 d2 + h2 v2 − v20 →
−a = −Rθ̇2 →
− v − 2
er = − →er
    R
soit Δ = 4v20 h2 v20 d2 + h2 − h2 v2 > 0 puisque v0 > v. Si on veut que →
−a < 5g, alors :
On obtient donc deux solutions dont la seule qui convienne est v2
telle que X > 0 puisqu’on tire en l’air et non dans le sol. R> = 339 m
√ 5g
−2dhvv0 + Δ
Cette solution est donc X = sin(α0 ) = . En te- La durée du demi-tour T est donnée par le fait que l’avion par-
2v20 (d2 + h2 ) court une distance πR à la vitesse uniforme v soit
nant compte de l’expression de Δ et en simplifiant par 2v0 , on a
πR
finalement : T = = 8,3 s
 v

−dhv + h d2 + h2 v20 − h2 v2 4. L’envergure de l’avion est donc de 2.2,3 + 0,7 = 5,3 m en
sin(α0 ) = position horizontale et de 1,4 m quand il est incliné de 90◦ . Si
v0 (d2 + h2 )
on suppose qu’il passe de justesse, cela veut dire que l’ouver-
Pour que cette solution existe, il faut que le discriminant ture entre les portes d’entrée est De = 5,3 m et celle entre les
soit positif donc compte tenu des calculs précédents que portes de sortie Ds = 1,4 m. Les soldats poussant la porte à
v0 > √
hv
. vitesse constante v1 des deux côtés en sens opposé, l’ouverture
h + d2
2 D se réduit à la vitesse de 2v1 : D(t) = A − 2v1 t avec A une
Cette solution doit être positive, ce qui impose d’avoir un nu- constante (identique pour les deux portes qui sont complète-
mérateur positif soit ment ouvertes et fermées au même moment). Durant le passage
 de l’avion dans le hangar, il s’écoule un temps ts − te = t2 donc
h d2 v20 + h2 (v20 − v2 ) > dhv on en déduit que :
De − D s
En élevant
 cette
 relation au carré, on obtient De − Ds = −2v1 (te − ts ) =⇒ v1 = = 24 cm.s−1
2t2
v20 − v2 h2 + d2 > 0 soit v0 > v.
Cette deuxième condition étant plus restrictive, on doit avoir Quant à la vitesse de l’avion lors de son mouvement rectiligne
v0 > v. uniforme à v2 , elle vaut, en parcourant une distance l durant t2 :

Par ailleurs, il faut aussi que sin(α0 )  1 donc que l


v2 = = 5,0 m.s−1
 t2
h d2 v20 + h2 (v20 − v2 )  v0 (d2 + h2 ) + dhv
Avec une vitesse de 150 nœuds soit 77 m.s−1 , la longueur du
ou hangar serait l = v2 t2 soit 0,62 km, ce qui n’est pas le cas dans
    le film. Les réalisateurs ont exagéré la difficulté de la cascade
h2 v20 d2 + h2 − h2 v2 (dans le film, pour faire durer le suspens de la scène, on super-
 2  
 v20 d2 + h2 + 2dhvv0 d2 + h2 + d2 h2 v2 pose des plans d’endroits où l’avion est déjà passé).

206
Corrigés des exercices

 = 60◦ y
10.10 1. La droite OA est la bissectrice de l’angle BAC
 = 30◦ , ce qui conduit à :
donc OAB
−v (A) = v − cos 30◦→
→ −
er + cos 60◦→




⎛ √ ⎞
⎜⎜ ⎟⎟
d’où v (A) = v ⎜⎜⎝− →
→− 3− 1→−
er + eθ ⎟⎟⎠.
2 2

v
De plus, →
−v (A) = ṙ→

er + rθ̇→
− 3
eθ d’où ṙ = − v et rθ̇ = . x
2 2
2. En intégrant la première expression, on obtient

3
r(t) = r0 − vt
2

3
avec r0 = r(0) = d. En effet, la médiane passant par A som-
3
met du triangle équilatéral est aussi la médiatrice de [BC]. En
utilisant lethéorème de Pythagore, on obtient la longueur de la
√ 10.11 1. On exprime la vitesse du point M dans Rg en fonc-
d2 3d
médiane d2 − = . Comme le centre de gravité O est tion de v0 , R et de la dérivée de α par rapport au temps en fonc-
tion des vecteurs → ex et →
− −
4 2
2 eθ (de la base cylindrique traditionnelle) :
situé au de la médiane en partant du sommet, on en déduit
3 √ −−→ −−→ −−→
3 →
−v = dOM = dOC + dC M
bien r0 = OA = d. dt dt dt
3
Les souris se rejoignent quand r = 0 soit à l’instant On décompose le mouvement en un mouvement de translation
repéré dans la base cartésienne et un mouvement de rotation de
2r0 2d centre C et de rayon R repéré dans la base cylindrique liée à C
t1 = √ =
3v 3v (dans le plan z = 0).
dθ v La vitesse s’écrit donc → −v = v → − →−
0 e x + Rθ̇eθ et puisque
3. La première question conduisait à θ̇ = = d’où π
dt 2r 2π = θ + α + , on a θ̇ = −α̇ d’où :
v 2
dθ = √ dt soit en intégrant entre l’instant initial et un
2r0 − 3vt →−v = v →

e − Rα̇→−
e
0 x θ
instant quelconque par la méthode de séparation des variables :

θ(t)
2. La roue ne glisse pas sur le sol. Cela signifie que la vitesse
t
v de M est nulle quand M se confond avec un point du sol (soit en
dθ = √ dt →−
θ(0) 0 2r0 − 3vt eθ (α = 0) = →
α = 0 où →
− − ex − Rα̇→
ex ). On traduit ceci par 0 = v0→
− −
ex .
v0
soit On en déduit α̇ = (cette valeur calculée ici en α = 0 est
R

   constante au cours du temps puisque le vélo n’accélère pas).
t
v 1 √ t
θ(t) − θ(0) = √ dt = − √ ln 2r0 − 3vt −−→ −−→ −−→
3. On peut alors écrire OM = OC + C M soit avec xC = v0 t
0 2r0 − 3vt 3 0
(mouvement rectiligne uniforme) et yC = R :
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

1  √  1 −−→
donc θ(t) − θ(0) = − √ ln 2r0 − 3vt + √ ln (2r0 ). Comme OM = (v0 t + R cos(θ))→

ex + (R + R sin θ)→

ey
3 3
π −−→
θ(0) = , on a finalement :
2 OM = (v0 t − R sin(α)) → −
ex + (R − R cos(α))→ −
ey
⎛ √ ⎞   3π
π 1 ⎜⎜⎜ 2r0 − 3vt ⎟⎟⎟ 1 r puisque θ = − α. À t = 0, C est à la verticale de O et M
θ(t) − = − √ ln ⎝⎜ ⎟⎠ = − √ ln 2
v0 v0
2 3 2r0 3 r0 est en O. Par intégration de α̇ = , on a α = t (la constante
R R
et l’équation polaire de la trajectoire : d’intégration est nulle par le choix des conditions initiales). On
en déduit
√ π   v   v
3(θ − −−→
t →
− t →−
− ) 0 0
r = r0 e 2 OM = v0 t − R sin ex + R − R cos ey
R R
  v   v

−v = v − v cos 0 t → −
ex + v0 sin
0
t → −
ey
L’allure de la courbe est la suivante : 0 0
R R
207
Chapitre 10 • Cinématique

v0 dα v0 R
et     2  v  puisque α = t soit = et donc dt = dα. On en dé-
−a = v0 sin v0 t → v0 v0
2
→ − R dt R
t →−
0
ex + cos ey duit v2 = ẋ2 + ẏ2 = v20 (1 − cos(α))2 + v20 sin2 (α) soit en utilisant
R R R R
v 2 sin2 (α) = 1 − cos2 (α)
On remarque que a = 0 (ce qui était évident car on n’a aucune
R α
accélération sur le mouvement de translation et il subsiste alors v2 = 2v20 (1 − cos(α)) = 4v20 sin2
le mouvement de rotation circulaire uniforme). 2
La trajectoire est une cycloïde dont l’allure est :
ce qui implique :
y

2π α
L = 2R | sin |dα
0 2

α
Or le sinus reste positif sur l’intervalle d’intégration puisque
x 2
varie entre 0 et π d’où finalement :
4. On peut calculer la longueur d’une arche (correspondant à
un tour complet de roue) :
α   α 2π

α=2π

R 2π L = 2R sin dα = 2R −2 cos = 8R
L= vdt = vdα 0 2 2 0
α=0 v0 0

208
Lois générales CHAPITRE 11
de la dynamique

Plan
Thèmes abordés dans les exercices
Les méthodes à retenir 209
• détermination du mouvement
Énoncés des exercices 210
• caractérisation de forces
Du mal à démarrer ? 218
• positions d’équilibre et stabilité
Corrigés des exercices 219
• forces de frottement fluide ou solide
• forces conservatives

Points essentiels du cours


pour la résolution des exercices
• projection des équations dans un système de coordonnées adaptées
• principe fondamental de la dynamique
• théorèmes de l’énergie cinétique et de l’énergie mécanique
• théorème du moment cinétique
• résolution des équations différentielles en tenant compte des conditions initiales
• forces conservatives et énergie potentielle, utilisation pour l’étude des équilibres

Les méthodes à retenir


© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

Suivre les quatre étapes suivantes :


1. définir le système,
2. définir le référentiel dans lequel on se place et préciser son ca-
Résolution d’un problème
ractère galiléen ou non,
de mécanique
3. réaliser un bilan des forces,
4. choisir une méthode de résolution de préférence la plus adaptée.
➥ Exercices 11.1, 11.2, 11.3, 11.4, 11.5, 11.6, 11.7, 11.8, 11.9.

209
Chapitre 11 • Lois générales de la dynamique

1. Principe fondamental de la dynamique : dans un référentiel gali-


léen, la somme des forces extérieures est égale à la variation de
quantité de mouvement soit


−a = m d v =
m→


fi
dt i

2. Théorème de l’énergie cinétique : dans un référentiel galiléen, la


variation de l’énergie cinétique est égale à la somme des travaux
des forces extérieures appliquées



dEc = δW fi
Trois méthode de résolution possibles i
→

ou sous forme intégrale ΔEc = W fi
i
3. Théorème du moment cinétique : dans un référentiel galiléen, la va-
riation du moment cinétique par rapport à un point O est égale à la
somme des moments des forces extérieures par rapport au point O

−−→ →
−v (M)
−→
dσO d OM ∧ m → →
−− −

−−→ → −
= = M O fi = OM ∧ fi
dt dt i i

➥ Exercices 11.1, 11.2, 11.3, 11.4, 11.5, 11.6, 11.7, 11.8, 11.9.

On peut écrire l’équation homogène sous la forme


du
Résoudre une équation différentielle τ +u=b
dt
homogène du premier ordre  t
la solution s’écrit U exp − + b avec U une constante d’intégration.
τ
➥ Exercices 11.1.

Énoncés des exercices

11.1 Étude d’un coup franc


Un coup franc doit être tiré à une distance L des buts, un mur s’étant formé à une distance
 du point de tir. La transversale se trouve à une hauteur H et le mur mesure h de haut. On
néglige dans un premier temps la résistance de l’air et on suppose que le tir s’effectue dans
un plan perpendiculaire aux buts. Lorsque le joueur frappe le ballon lors du tir, cela revient à
transmettre au ballon une vitesse initiale →

v0 faisant un angle α avec le sol. On note m la masse
du ballon qu’on considère ponctuel.

210
Énoncés des exercices

H
h →

v0
α x
L


1. Etablir l’équation du mouvement du ballon.


2. En déduire ses équations horaires.
3. Déterminer l’équation de la trajectoire.
4. Donner la condition que les paramètres du mouvement doivent vérifier pour que le ballon
passe au-dessus du mur. On exprimera cette condition sous la forme d’une équation du se-
cond degré en X = tan α.
5. Montrer que la norme de la vitesse doit être supérieure à une valeur qu’on exprimera en
fonction de l’intensité g du champ de pesanteur, de h et de  pour que le ballon puisse passer
au-dessus du mur.
6. Lorsque la condition précédente est vérifiée, montrer que l’angle de tir doit être compris entre
deux valeurs qu’on précisera en fonction de v0 , g,  et h.
7. Si on suppose que l’angle de tir α est fixé, quelle vitesse faut-il fournir au ballon pour passer
au-dessus du mur ?
8. Donner la condition que les paramètres du mouvement doivent vérifier pour que le ballon
rentre dans les buts. On suppose que le gardien ne touche pas la ballon.
9. Montrer que la norme de la vitesse doit être supérieure à une valeur qu’on exprimera en
fonction de l’intensité g du champ de pesanteur, de h et de  pour que le ballon rentre dans
les buts, toujours en supposant que le gardien ne touche pas la ballon.
10. Lorsque la condition précédente est vérifiée, déterminer comment doit être choisi l’angle
de tir.
11. On considère dans toute la suite que l’air exerce une force de frottement proportionnelle à la
vitesse. Etablir la nouvelle équation du mouvement.
12. Déterminer l’expression du vecteur vitesse en fonction du temps.
13. En déduire celle du vecteur position.
14. Donner l’équation de la trajectoire.

11.2 Viscosimètre (d’après G2E 2005)


© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

Une bille sphérique de masse volumique μB et de rayon R est lachée sans vitesse initiale dans un
fluide de masse volumique μ et de viscosité η. On note g l’accélération de pesanteur. La viscosité
du fluide nécessite de tenir compte, en plus du poids et la poussée d’Archimède, d’une force de
frottement fluide opposée au déplacement de la bille et de norme 6πηRv où v est la norme de la
vitesse de la bille.
1. Etablir l’équation différentielle vérifiée par le vecteur vitesse de la bille.
2. Montrer qualitativement que la vitesse tend vers une valeur limite notée v∞ .
3. Cette vitesse limite étant très rapidement atteinte, la bille parcourt alors une distance H don-
née en une durée Δt. Déterminer la relation entre Δt, g, H, R, μB , μ et η.
4. En déduire que la viscosité peut se mettre sous la forme η = K (μB − μ) Δt où K désigne une
constante d’étalonnage dont on donnera l’expression en fonction des données du problème.
5. Application numérique : déterminer la viscosité du fluide sachant que Δt = 83 s,
K = 14.10−8 SI, μB = 7,9.103 kg.m−3 , μ = 0,91.103 kg.m−3 et g = 9,8 m.s−2 .

211
Chapitre 11 • Lois générales de la dynamique

11.3 Mouvements circulaires d’une bille attachée


Dans tout l’exercice, on prendra g = 9,8 m.s−2 .
1. Définir sur un schéma la base des coordonnées cylindriques autour d’un axe Δ.
2. Etablir l’expression de la vitesse et de l’accélération en coordonnées cylindriques.
3. En déduire leur expression simplifiée pour un mouvement circulaire à vitesse angulaire
constante ω.
4. Une bille assimilée à un point matériel M de masse m = 20 g est reliée à un axe de rotation
Δ vertical par deux fils de même longueur  = 50 cm. Les points d’attache sur Δ sont O1
et O2 distants d’une longueur D = 60 cm. La bille tourne à vitesse angulaire constante
ω = 16 rad.s−1 .

O
O1
 k, 0

ω m

 m
O2

ω
→ −
− →
En supposant que les fils restent tendus, déterminer les tensions T 1 et T 2 de chacun des deux
fils en fonction de D, , m, ω et g.
5. Pour quelles valeurs de ω les fils restent-ils tendus ?
6. La bille est maintenant reliée à l’axe Δ par un ressort de raideur k = 30 N.m−1 et de de
longueur à vide 0 = 5,0 cm. Elle décrit toujours une trajectoire circulaire dans un plan
perpendiculaire à l’axe Δ à vitesse angulaire ω constante et le ressort fait un angle α avec Δ.
Exprimer la force exercée par le ressort dans la base des coordonnées cylindriques.
7. Etablir la relation entre ω, α, g et .
8. En déduire la longueur du ressort et sa tension.
9. Déterminer la valeur de l’angle α.

11.4 Mécanique d’un vol d’avion (d’après Agro B 2009)


Dans tout l’exercice, on prendra g = 9,8 m.s−2 .
1
Un avion en vol est soumis à une force aérodynamique de norme Faéro = ρv2 S Ca où ρ est la
2
masse volumique de l’air, v la vitesse de l’avion, S est l’aire projetée perpendiculairement à la
direction de l’avion et Ca un coefficient aérodynamique dépendant de la forme de l’avion. On

→ →−
décompose cette force en deux : la portance F p perpendiculaire au mouvement et la traînée T
parallèle au mouvement.
On appelle facteur de charge G le rapport de la norme de la portance par la norme du poids

− Fp
P soit G = , ce facteur de charge traduit la contrainte mécanique imposée aux ailes pour
P
assurer la sustentation.
→−
Dans le cas où l’avion est motorisé, on admet qu’il est soumis à une force de traction T .
1. Déterminer le facteur de charge Gh pour un avion motorisé dont le vol s’effectue horizonta-
lement à vitesse constante.
2. Lors d’une montée, l’avion est incliné d’un angle α avec l’horizontale. Montrer que le facteur
de charge vérifie Gm = cos α pour un vol en montée à vitesse constante.

212
Énoncés des exercices

3. En cas de panne moteur, l’avion peut se mettre à planer afin de se poser au mieux possible.
Il est alors incliné d’un angle α avec l’horizontale et sa force de traction est bien sûr nulle.
Déterminer le facteur de charge Gd dans ce cas.
4. On suppose maintenant que l’avion effectue un virage dans un plan horizontal, les ailes étant
inclinées d’un angle θ par rapport à ce plan.
−−→
a) En admettant que la composante verticale de la portance appelée sustentation F pz com-
pense toujours le poids, calculer la valeur du facteur de charge Gvh .
−→
Fp −−→
F pz
θ
−−→
F pd θ

−−→
b) Déterminer le module de la force déviatrice F pd égale à la composante horizontale de la
portance.
c) En supposant que le virage est un mouvement circulaire uniforme, déterminer le rayon R
de la trajectoire pour une inclinaison de 45◦ puis de 60◦ .
On donne la masse de l’avion m = 900 kg et sa vitesse v = 160 km.h−1 .
5. La finesse d’un avion est égale au rapport des coefficients aérodynamiques de portance et
Cz
de traînée . Elle correspond aussi au rapport de la distance horizontale que peut parcou-
Cx
rir l’avion en « planeur » par l’altitude perdue pour parcourir cette distance. On suppose
que la finesse maximale vaut 6,0 pour une vitesse de déplacement constante en planant de
150 km.h−1 .
a) Calculer le travail W de la force de pesanteur pour une perte d’altitude de 100 m.
b) Déterminer le coefficient k de proportionnalité entre la force de traînée assimilée à une

− −v : →

force de frottement Ft et la vitesse → Ft = −k→
−v .

c) Les coefficients aérodynamiques ont-ils une dimension ? Si oui, laquelle ? Si non, pour-
1
quoi ? Sachant que Ft = ρv2 S C x avec ρ = 1,3 kg.m−3 et S = 10 m2 , calculer la valeur de
2
C x puis celle de Cz dans les conditions de finesse maximale.

11.5 Force et énergie potentielle (d’après ENSTIM 2008)


On dispose d’un banc à coussin d’air rectiligne (Ox), incliné par une cale de hauteur h d’un
angle α par rapport à l’horizontale, selon la figure ci-dessous. Sur ce banc, un aimant est fixé à
l’origine O, et un autre aimant de masse m est fixé sur un palet mobile sans frottement :
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

x
y
M

h
α
O
L

1. Les aimants sont orientés de telle sorte qu’ils se repoussent mutuellement. La possibilité
pour m d’osciller autour d’une position d’équilibre résulte de la compétition entre la répul-
→−
sion électromagnétique, réduite à une force notée F , prépondérante lorsque les aimants sont

213
Chapitre 11 • Lois générales de la dynamique

proches, et le poids, qui devient prépondérant lorsque la distance augmente. Faire un bilan
des forces à l’équilibre sur un schéma.
2. Sans connaissances préalables en électromagnétisme, on cherche dans la suite à vérifier si la
force électromagnétique
 x n agissant dans cette expérience peut être modélisée par une loi de la

− 0 →−
forme F (x) = k ex avec k > 0 et n un entier naturel.
x
Exprimer dans cette hypothèse la position d’équilibre xe en fonction de x0 , k, m, g, L, h et
n dans le cas des petits angles (h  L). Cette approximation sera toujours utilisée dans la
suite.  
xe
3. On mesure xe pour différentes cales puis on représente ln(h) en fonction de ln .
x0
ln(h) -4,61 -3,91 -3,22 -2,81 -2,53 - 2,30 -2,12
 
xe
ln -2,19 -2,39 -2,56 -2,63 -2,73 -2,76 -2,81
x0

ln(h)

-2

-2,5

-3

-3,5

-4

-4,5  
xe
-5 ln
-3 -2,8 -2,6 -2,4 -2,2 -2
x0

En prenant x0 = 1,00 m, déduire des mesures ainsi représentées précédemment les valeurs
de n et de k. On donne L = 120 cm ; m = 189 g et g = 9,81 m.s−2 .
4. Exprimer littéralement l’énergie potentielle totale EP (x) de m, à une constante additive près,
en fonction de x, x0 , k, m, g, L, h et n puis en fonction de x, x0 , xe , k et n seulement.
5. Lorsqu’on se limite à des oscillations de faible amplitude autour de la position d’équilibre, on
rappelle qu’on peut utiliser pour l’énergie potentielle un développement de Taylor d’ordre 2 :

(x − xe )2 d2 E p 
E p(x) ≈ E p(x = xe ) + 
2 dx2 x=xe

1
En déduire une expression de E p(x ≈ xe ) sous la forme : K(x − xe )2 + C avec C une
2
constante. Le détail de la constante additive n’est pas demandé, mais on exprimera la
constante K en fonction de x0 , xe , k et n.
6. Justifier qu’au voisinage de l’équilibre, la résultante des forces subies par m équivaut à une
force de rappel élastique dont on précisera la constante de raideur équivalente.
7. Toutes choses égales par ailleurs, montrer que la période T des petites oscillations autour
de l’équilibre est proportionnelle à une puissance de h qu’on déterminera ; en déduire une
méthode de mesure de n qu’on décrira succinctement.

11.6 Circuit d’une fête foraine


On considère le jeu d’enfants suivant composé d’un petit chariot mobile sur une piste de fête fo-
raine miniature dans lequel reposent deux passagers miniatures. L’ensemble de masse m = 200 g
et de dimension négligeable est mobile sans frottement (hors portion GH) sur cette piste située
dans un plan vertical. On prendra g = 10 m.s−2 . La piste est formée de plusieurs parties comme
le montre la figure ci-dessous :

214
Énoncés des exercices

A
B O3
R α G H

2R h
O1 α F
O2 2R d
α R
C

D E

AB : partie circulaire de centre O1 , de rayon R = 40 cm et d’angle α = 30◦


BC : partie rectiligne inclinée de longueur 2R se raccordant tangentiellement à AB et CD
CD : partie circulaire de centre O2 , de rayon R et d’angle α
DE : partie rectiligne se raccordant tangentiellement à CD et EF
EF : partie circulaire de centre O2 , de rayon 2R et d’angle α

La piste est interrompue entre F et G. Le chariot décrit alors une portion de parabole qui se
raccorde à la piste en G (sommet de la parabole). Puis il arrive sur la piste GH recouvert d’un
revêtement rugueux et on veut qu’il s’arrête en H afin de garantir des sensations fortes mais
aussi l’intégrité physique des passagers.
1. Le chariot est abandonné sans vitesse en A. Déterminer, en utilisant le théorème de l’énergie
mécanique, sa vitesse vB en B en fonction de g, R et α.
2. Montrer alors que la réaction du support N s’écrit en B sous la forme :
NB = mg(3 cos(α) − 2)
Pour quelle valeur de α le chariot quitte-t-il éventuellement la piste entre A et B ? Faire
l’application numérique. Que se passe-t-il ici ?
3. Déterminer, en utilisant le théorème de l’énergie mécanique, la vitesse du chariot aux points
C, D, E puis F de g, R et α. On montrera notamment que

vF = 4gR sin(α)

Faire l’application numérique pour vE et vF .


4. Calculer alors la réaction du support N en un point de la portion EF repéré par un angle θ
quelconque (en F, on a θ = α). On exprimera N en fonction de m, g, vE , R et θ.
5. Pour quelles valeurs de v2E le chariot décollerait-t-il sur la portion EF ? Pour quelles valeurs
de v2E le chariot aurait sa vitesse qui s’annule avant d’arriver en F ? Confirmer alors que le
chariot arrive sans encombre en F.
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

6. On s’intéresse à la portion de trajectoire parabolique FG (on rappelle que G est le sommet de


la parabole). Le chariot n’est soumis qu’à son poids. Déterminer littéralement en fonction de
α, g et R les distances h (altitude maximale) et d nécessaires. Exprimer également la vitesse
vG en fonction de vF et α. Effectuer les applications numériques.


7. Sur la partie GH, il s’exerce une force de frottement solide T obéissant aux lois de Coulomb.
En notant f le coefficient de frottement dynamique, exprimer d’abord T en fonction de f ,
m et g. En utilisant le théorème de l’énergie cinétique, montrer que la distance d = GH à
choisir pour que le chariot s’arrête en H est donnée par
2R sin(α) cos2 (α)
d =
f
Le coefficient de frottement f = 0,60, en déduire la distance d minimale pour que le chariot
ne tombe pas dans le vide.

215
Chapitre 11 • Lois générales de la dynamique

11.7 Étude d’une avalanche (d’après Centrale PC 2006)


Dans une avalanche, une masse de neige se détache sur une pente et la dévale en entraînant avec
elle de la matière supplémentaire. Il en résulte une amplification qui conduit à un phénomène
violent même à partir d’un déséquilibre faible.
1. On considère un bloc de neige de masse m reposant sur un plan incliné dont la pente est
repérée par l’angle α (Cf. figure ci-dessous). Le contact entre la neige et ce plan, décrit
par les lois de Coulomb sur le frottement, est caractérisé par des coefficients de frottement
statique fs et dynamique fd . On note l’accélération de la pesanteur g = 9,8 m.s−2 .
y

x
Rappeler les lois de Coulomb relatives au frottement solide. Montrer alors que l’équilibre est
possible tant que α  αc et exprimer l’angle critique αc en fonction de fs .
2. La masse de neige en équilibre sur une pente d’angle αc subit une légère perturbation qui lui
donne une vitesse initiale v0→ −
ex (v0 > 0). Exprimer sa vitesse ultérieure v(t) au cours du temps
en fonction de αc , g, v0 et fd .
3. L’énergie acquise sert en fait à mettre en mouvement de nouveaux blocs de neige, conduisant
à l’amplification de l’avalanche. Les valeurs approximatives de fs et fd sont données dans le
tableau ci-dessous pour différents types de neige. D’après la question précédente, quel type
de neige conduit aux avalanches les plus violentes ?

type de neige fs fd
neige fraîche jusqu’à 10 0,3
neige en gobelets 1,2 0,7
neige à grains ronds 1,2 0,4
4. Animée d’une vitesse v1 , la masse de neige arrive dans une région où l’angle α prend une
valeur plus faible, constante. à quelle condition portant sur tan(α) le mouvement est-il ralenti
puis stoppé ?

11.8 Voiture soumis à une force de frottement proportionnelle au carré de la vitesse (d’après
G2E 2010)
On assimile une voiture en mouvement rectiligne horizontal à un point matériel de masse
m = 1200 kg. On repère sa position par son abscisse x et on ne considérera que les compo-
santes des forces colinéaires au vecteur unitaire →

ux de l’axe Ox. On suppose que le référentiel
terrestre est galiléen.
1. L’automobile n’est soumis qu’à l’action de son moteur qui développe une puissance
constante P = 75 kW. Initialement elle est au repos en x = 0 et on néglige les frottements.
Déterminer en fonction du temps les expressions de :
a) la vitesse v(t),
b) l’accélération a(t),
c) la position x(t).

216
Énoncés des exercices

2. Exprimer la position x en fonction de la vitesse v.


3. Calculer la distance au bout de laquelle le véhicule aura atteint une vitesse de 90 km.h−1 .
4. En plus de l’action du moteur, la voiture est maintenant soumise à une force de résistance de
l’air de norme kmv2 en notant k une constante positive.
a) En appliquant le théorème de l’énergie cinétique sur un intervalle de temps infinitésimale
dt, établir l’équation différentielle

mv2 dv
dx =
P − kmv3

b) Exprimer la position x en fonction de la vitesse v en intégrant l’équation différentielle


obtenue précédemment et en supposant que la voiture est initialement au repos en x = 0.
c) Montrer qu’il existe une vitesse limite qui sera notée v∞ .
d) Exprimer x en fonction de k, v et v∞ .
5. On donne v∞ = 180 km.h−1 .
a) Calculer la valeur de k.
b) Déterminer la distance au bout de laquelle le véhicule aura atteint une vitesse de
90 km.h−1 .

11.9 Un exemple de bifurcation mécanique (d’après CCP TSI 2000)


L’objet de ce problème est de déterminer une bifurcation à savoir une modification du nombre
de positions d’équilibre, d’un changement de stabilité des positions d’équilibre...
Le système considéré est constitué d’un point matériel M de masse m fixé à l’extrémité d’un
ressort de longueur à vide l0 et de constante de raideur k. L’autre extrémité R du ressort est fixée
à une altitude l par rapport à la masse M. M peut se déplacer sans frottement le long d’une
tige suivant
 l’axe horizontal noté Ox dont l’origine O est située à la verticale de R. On posera
k
ω0 = .
m
1. Faire un schéma précis du montage.
2. Initialement le point M se trouve en O avec l = l0 . Cette question doit être résolue sans
aucun calcul.
a) On rapproche la tige OM de R, le plan OMR étant fixe. Discuter qualitativement le nombre
de positions d’équilibre et leur stabilité.
b) Même question si on éloigne la tige OM de R.
3. On se place maintenant à une distance l quelconque donnée. Déterminer l’expression de
l’énergie potentielle du système à partir du calcul du travail élémentaire des forces.
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

4. Retrouver ce résultat en explicitant l’énergie potentielle élastique associée à un ressort.


5. Dans le cas général où l’énergie potentielle E p d’un point matériel ne dépend que d’un
paramètre x, quelles sont les conditions portant sur E p pour avoir un point d’équilibre stable ?
Même question pour un point d’équilibre instable. On donnera l’allure de E p(x) dans les
deux situations.
6. Déterminer, pour le système considéré, les positions d’équilibre en distinguant les cas l > l0
et l < l0 .
7. Pour chacune des positions d’équilibre trouvée, étudier sa stabilité.
8. Tracer sur un même graphe les positions d’équilibre en fonction de l en précisant leur stabi-
lité. Justifier le nom de bifurcation fourche donné à cette situation.
9. On dit également qu’il s’agit d’une bifurcation à brisure de symétrie. Justifier cette expres-
sion.

217
Chapitre 11 • Lois générales de la dynamique

Du mal à démarrer ?


11.1 1) Appliquer le principe fondamental de la dynamique. 2) Projeter les forces selon l’axe er des coordonnées cylindriques
puis utiliser que v = R|θ̇| pour exprimer l’accélération radiale en
2) Projeter et intégrer les relations précédentes.
fonction de v.
3) Eliminer le temps entre les expressions de x(t) et z(t).
3) Ecrire la conservation de l’énergie mécanique et bien repérer
1 les différences d’altitude et leur signe.
4) On utilisera la relation trigonométrique = 1 + tan2 α.
cos2 α →

4) Projeter les forces selon l’axe er des coordonnées cylindriques
5) A quelle condition une équation du second degré a-t-elle des
puis utiliser que v = R|θ̇| pour exprimer l’accélération radiale en
solutions réelles ?
fonction de v.
6) Résoudre l’inéquation dans les conditions de la question pré-
5) Le chariot ne décolle pas si N > 0. On obtient une condition
cédente.
en cos(θ) de manière générale. On doit vérifier cette condition
7) Pour les dernières questions, reprendre la même démarche quelque soit θ compris entre 0 et α. On obtient ainsi une condi-
que celle qui vient d’être suivie. tion sur α qui est la plus restrictive.
6) Prendre un repère cartésien centré sur E pour faciliter les
11.2 1) Appliquer le principe fondamental de la dynamique.
calculs classiques du tir parabolique.
2) Que vaut la dérivée de la vitesse lorsqu’une vitesse limite est
7) Appliquer le théorème de l’énergie cinétique entre G et H.
atteinte ?
Seul le travail de la force de frottement est non nul.
3) Exprimer le module de la vitesse en fonction de la distance
parcourue et du temps mis pour ce faire lorsqu’on a une vitesse 11.7 1) Les lois de Coulomb font intervenir la composante tan-
constante. gentielle et normale au support de la réaction du support. Elles
sont différentes selon qu’il y ait ou non mouvement. Projeter
11.3 4) Appliquer le principe fondamental de la dynamique les forces et écrire le principe fondamental de la dynamique.
qu’on projette. Il suffit alors de résoudre un système de deux Trouver la force de frottement T en utilisant l’absence de mou-
équations à deux inconnues T1 et T2 . vement selon Ox. Trouver la réaction normale N en utilisant
l’absence de mouvement selon Oy.
5) Les fils restent tendus tant que leur tension ne s’annule pas.
4) Le mouvement est ralenti et stoppé si l’accélération est né-
6) Expliciter la force de rappel du ressort en coordonnées cylin-
gative.
driques.
7) Reprendre la même méthode avec la relation de la question 11.8 1) Appliquer le théorème de l’énergie cinétique et utili-
précédente. Exprimer la norme de la tension du ressort de deux ser le lien entre puissance et travail. Dériver l’expression de la
manières pour en déduire la relation demandée. vitesse pour obtenir l’accélération puis l’intégrer pour obtenir
la position.
11.4 1) Appliquer le principe fondamental de la dynamique
2) Exprimer le temps en fonction de la vitesse et le reporter
qu’on projette sur la verticale.
dans l’expression de la position.
2) Faire la même chose avec une projection dans la direction

→ 4) Appliquer le théorème de l’énergie cinétique. Intégrer la re-
de Fp . lation obtenue en posant par exemple X = v 3 .
5) Appliquer le théorème de l’énergie cinétique.
11.9 2) Utiliser le fait que la tendance naturelle du ressort
11.5 2) Projeter les forces sur l’axe Ox à l’équilibre. Si l’angle consiste à reprendre sa longueur à vide.
α est petit, le sinus se confond avec la tangente. 3) Exprimer le travail élémentaire et montrer qu’il est l’opposé
dEp de la variation d’une énergie potentielle. On obtient l’expres-
4) Utiliser la relation F = − pour exprimer Ep en fonction
dx sion de cette dernière en cherchant une primitive.
de F grâce à une intégrale.
4) Se rappeler que l’énergie potentielle d’un ressort est de la
7) La période d’oscillation
 d’un ressort de raideur k est donnée 1
m forme Ep = kX 2 à une constante près.
par la relation T = 2π . 2
k 6) Calculer la dérivée de l’énergie potentielle et chercher les
positions l’annulant.
11.6 1) Ecrire la conservation de l’énergie mécanique entre les
points A et B. 7) Etudier le signe de la dérivée seconde de l’énergie poten-
tielle pour les positions d’équilibre de la question précédente.

218
Corrigés des exercices

11.1 1. On étudie comme système le ballon supposé ponc- 6. Les racines de l’inéquation de la question 4 sont
tuel. On se place dans le référentiel terrestre supposé galiléen.

Le ballon est soumis uniquement à son poids. Le principe fon- v20 v40 − 2v20 hl − g2 l2
damental de la dynamique s’écrit donc → −a = →−g . ±
gl g2 l2
2. La projection sur l’horizontale donne ẍ = 0 soit en in-
tégrant deux fois par rapport au temps ẋ = −v0 cos α et
Ces deux racines sont positives et pour tan α = 0, tan2 α
x = −v0 t cos α + L. 2v2 2v2 h 2v2 h
− 0 tan α + 02 + 1 = 02 + 1 ≥ 0. Par conséquent, l’in-
La projection sur la verticale ascendante donne z̈ = −g soit par gl gl gl
double intégration par rapport au temps équation est vérifiée pour tan α entre les racines soit
1 
ż = −gt + v0 sin α et ż = − gt2 + v0 t sin α v2 v40 − 2v20 hg − g2 l2
2
tan α ≥ 0 −
3. Pour obtenir l’équation de la trajectoire, il suffit d’éliminer gl g2 l2
le temps t entre les expressions de z(t) et x(t).
et
L− x 
De x(t) = −v0 t cos α + L, on obtient t = . En reportant v2 v40 − 2v20 hg − g2 l2
v0 cos α tan α ≤ 0 +
dans z(t), on en déduit gl g2 l2
g 7. Lorsque ces conditions sont respectées, l’inéquation en v0 de
z=− (L − x)2 + (L − x) tan α
2v20 cos2 α g
la question 4 s’écrit − 2 l2 + l tan α − h ≥ 0 ou encore
2v0 cos2 α
4. On utilise la relation trigonométrique rappelée dans les indi-
1 −gl2 + 2 (l tan α − h) v20 cos2 α ≥ 0. On en déduit
cations à savoir = 1 + tan2 α, ce qui permet d’exprimer
cos2 α 
z en fonction de tan α soit l g
v0 ≥
g g cos α 2 (l tan α − h)
z = − 2 tan2 α (L − x)2 + (L − x) tan α − 2 (L − x)2
2v0 2v0
8. Le ballon passe sous la transversale si z(0) ≤ H soit
Le ballon passe au-dessus du mur si z (x = L − l) ≥ h soit 2v2 2v2 H
gl2 gl2 tan2 α − 0 tan α + 1 + 0 2 ≥ 0.
− 2 tan2 α + l tan α − h − 2 ≥ 0 ou gL gL
2v0 2v0
9. En appliquant
  le même type de raisonnement qu’en 5, on
√ 
2v20 2v2 h obtient v0 ≥ g H + H 2 + L2 .
tan2 α − tan α + 02 + 1 ≤ 0
gl gl
10. Par un raisonnement
 analogue à celui utilisé à la question
5. On cherche dans un premier temps les racines de v2
v40 − 2v20 Hg − g2 L2
6, on a tan α ≤ 0 − soit
2v20 2v2 h gL g2 L2
tan2 α − tan α + 02 + 1 = 0
gl gl 
Le discriminant de cette équation du second degré en tan α est v2 v40 − 2v20 Hg − g2 L2
tan α ≥ 0 +
4   gL g2 L2
Δ = 2 2 v40 − 2v20 hg − g2 l2 . Ce discriminant doit être positif
gl
pour avoir des solutions réelles pour tan α. On cherche donc à
11. On ajoute maintenant la force de frottement −λ→ −v au bilan
résoudre v40 − 2v20 hg − g2 l2 ≥ 0.
des forces. L’équation du mouvement devient → −a + λ →−v = →
−g ou
Cette inéquation bicarrée en v0 admet pour discriminant m
Δ = 4h2 g2 + 4g2 l2 = 4g2 h2 + l2 > 0 et pour racines d→−v λ− →
 + → v = −g .
  dt m
hg ± g2 h2 + l2 , l’une positive et l’autre négative. Comme
12. La solution générale de l’équation homogène associée est
v40 − 2v20 hg − g2 l2 = −g2 l2 < 0 pour v0 = 0 situé entre λt
les racines, − −
→ →

  on √
en déduit que l’inégalité est vérifiée pour
 V e m où V est une constante vectorielle. On cherche une so-
lution particulière sous la forme d’une constante soit →
m−
v0 ≥ g h + h2 + l2 . g.
λ
219
Chapitre 11 • Lois générales de la dynamique

La solution est la somme de la solution générale et d’une solu- 2. Lorsque la vitesse devient constante, sa dérivée par rapport
λt au temps s’annule donc la valeur cherchée est obtenue en ap-
−v = →
tion particulière soit →
− −
Ve m + →
m−
g . On termine en déter- pliquant cette condition à l’équation obtenue à la question pré-
λ

− cédente soit
minant la constante V à partir des conditions initiales à savoir 2R2 (μB − μ)→

−v (t = 0) = →
− m− → − − → − − m→ −
v→ −g
v0 soit → g + V =→ v0 et V = → v0 − −g . Finalement ∞ =

λ λ
on a ⎛ ⎞
⎜⎜ λt ⎟⎟ λt 3. Le module de la vitesse limite est égal au rapport de la dis-
→−v = m→ −g ⎜⎜⎜⎜1 − e− m ⎟⎟⎟⎟ + → − − tance parcourue sur le temps mis pour ce faire quand on est
⎜⎜⎝ ⎟⎟⎠ v0 e m
λ dans ce régime. On a donc

 − λt H 2R2 (μB − μ) g

− m→ − →− m→
ou v = g + v0 − g e m .− v∞ = =
λ λ Δt 9η
13. Pour obtenir la position, on intègre cette expression par dont on déduit
rapport au temps en tenant compte des conditions initiales 9ηH
−−→ −−→ Δt =
OM = OM 0 soit finalement 2R2 (μB − μ) g
⎛ λt ⎞⎟⎟ 4. De la relation précédente, on peut écrire
m → ⎜⎜⎜ ⎟⎟ −−−→
−−→ m→ − − m→− ⎜⎜⎜ −
OM = g t + v0 − g ⎜⎜1 − e m ⎟⎟⎟⎟ + OM0
λ λ λ ⎝ ⎠ 2R2 g
η= (μB − μ) Δt
9H
14. Pour déterminer la trajectoire, on effectue la projection de
l’expression précédente sur l’horizontale 2R2 g
soit K = .
⎛ λt ⎞
9H
⎜⎜⎜ − ⎟⎟⎟⎟⎟
m ⎜⎜⎜ 5. L’application numérique proposée conduit à η
x(t) = − v0 cos α ⎜⎜1 − e m ⎟⎟⎟ + L = 0,081 kg.m−1 .s−1 .
λ ⎝ ⎠

et sur la verticale 11.3 1. La base des coordonnées cylindriques est définie


⎛ λt ⎞ par :
⎜ − ⎟⎟⎟⎟⎟
mg m m ⎜⎜⎜⎜
z(t) = − t + v0 sin α + g ⎜⎜⎜1 − e m ⎟⎟⎟ z
λ λ λ ⎝ ⎠

On veut éliminer le temps t entre x et z. A  partir de l’expres-


m (L − x) λ →

sion de x, on a t = − ln 1 − . En reportant cette z uz →

λ mv0 cos α uθ
expression dans z, on en déduit
  M →

ur
mg →

z= + tan α (L − x) uz
λv0 cos α   →

ur
m2 g λ (L − x) O
+ 2 ln 1 − →


r y
λ mv0 cos α
MP
θ
11.2 1. On étudie le système constitué de la bille dans le ré-
férentiel terrestre supposé galiléen. La bille est soumise à son
poids, à la poussée d’Archimède → −π et à la force de viscosité →−
F
x
dont l’expression est fournie dans l’énoncé. 2. On obtient l’expression de la vitesse en coordonnées cylin-
−−→
d→−v driques soit par dérivation du vecteur position OM = r→ ur + z→
− −
uz
Le principe fondamental de la dynamique donne alors m soit en déterminant le déplacement élémentaire dans ce sys-
dt
= m→−g + →−π + →

F soit en explicitant la masse et les forces tème de coordonnées. On obtient → ur + rθ̇→
−v = ṙ→
− −
uθ + ż→

uz .
Pour l’accélération, on dérive par rapport au temps l’ex-
4 3 d→ −v
= πR3 μB→
−g − 4 πR3 μ→
−g − 6πηR→
−v
4
πR μB pression de la vitesse qui vient d’être établie et on obtient
3 dt 3 3 −a = r̈ − rθ̇2  →
→ 
ur + 2ṙθ̇ + rθ̈ →
− −
uθ + z̈→

uz .
Après simplification, on obtient 3. Pour un mouvement circulaire de rayon R autour de l’axe Oz
d→
−v des coordonnées cylindriques, on a r = R et z constants. On en
2R2 μB = 2R2 (μB − μ)→
−g − 9η→
−v
déduit ṙ = r̈ = ż = z̈ = 0, →
−v = Rθ̇→
− −a = −Rθ̇2→
ur et → −
ur + Rθ̈→

uθ .
dt
220
Corrigés des exercices

Pour un mouvement uniforme, le module de la vitesse est cons-


tant soit Rθ̇ constant. On en déduit que la vitesse angulaire θ̇
est constante, ce qui permet d’écrire θ̇ = ω et θ̈ = 0. Dans ces
conditions, on a →
−v = Rω→ uθ et →
− −a = −Rω2→−
ur .
4. On étudie le système constitué par la bille dans le référentiel →− α
→−
terrestre supposé galiléen. Le bilan des forces est le poids m→−g , α f α uz
→ −
− → →

uz →
les tensions T 1 et T 2 . −
ur →




ur

m→
−g →
−u

→ 
T1
α D α
α →

avec →
−u = − cos α→

uz + sin α→

uz 2
D →
− ur . On en déduit


→ →

ur


f = k ( − 0 ) cos α→

uz − k ( − 0 ) sin α→

T2


mg R ur
α α
7. On étudie toujours le système constitué par la bille dans le ré-
férentiel terrestre galiléen. Le bilan des forces est maintenant :
le poids m→−g et la tension du ressort →

f . Le principe fondamental
de la dynamique s’écrit alors m a = m→

− −g + →

f.


On projette cette relation sur u , ce qui permet d’obtenir
r
L’application du principe fondamental de la dynamique donne −mRω2 = −k ( − 0 ) sin α.
m→−a = m→ → −
−g + − →
T 1 + T 2 . On effectue la projection sur →

uz , ce qui La projection sur → −
uz donne 0 = k ( − 0 ) cos α − mg. De
conduit à mg
cette dernière relation, on tire k ( − 0 ) = ou g
T 1 cos α − T 2 cos α − mg = 0 cos α
cos α
= k ( − 0 ).
Quant à la projection sur → −
u , on en déduit
r m
mRω2
T 1 sin α + T 2 sin α = mRω2 En reportant k ( − 0 ) = dans cette expression de g, on
sin α
 Rω cos α
2
en déduit g = . Comme R =  sin α, on en déduit
D2 sin α
avec R = 2 − , R =  sin α et D = 2 cos α. finalement la relation demandée g = ω2 cos α.
4
On doit donc résoudre un système de deux équations à deux mg
8. En reportant cette relation dans k ( − 0 ) = , on ob-
inconnues T 1 et T 2 : cos α
k0
⎧ tient la longueur  = = 6,03 cm et la tension
⎪ mg 2mg k − mω2


⎪ T 1 − T 2 = cos α = D k0 mω2
⎨ T = k ( − 0 ) = = 0,309 N.


⎪ mRω2 k − mω2

⎩ T1 + T2 = = mω2
sin α 9. La relation de la question 7 permet d’écrire
 
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

Les solutions de ce système sont g k − mω2


α = Arccos = 50,6◦
2mg + mDω2 k0 ω2
T1 = = 1,44 N
2D
11.4 1. On étudie le système constitué par l’avion dans le
et référentiel terrestre supposé galiléen. L’avion est soumis à son
mDω2 − 2mg →
− →→
− − → −
T2 = = 1,12 N poids P et aux forces F p , T et Ft .
2D −→
Fp
5. Les fils restent tendus tant que T 1 et T 2 ne s’annulent pas.
On remarque que T 1 ne peut pas s’annuler  tandis que pour T 2 , →
− →

2g Ft T
il faut vérifier mDω2 > 2mg soit ω > = 5,72 rad.s−1 .
D

− →

6. La tension du ressort s’écrit f = −k ( −  )→−u
0 P

221
Chapitre 11 • Lois générales de la dynamique

Le principe fondamental de la dynamique donne pour un mou- soit du fait que r = R et ṙ = r̈ = 0


vement rectiligne uniforme
→ ur + Rθ̈→
−a = −Rθ̇2→
− −

− → − −→ → − → − uθ
P + T + F p + Ft = 0

soit en projection sur la verticale F p = P et un facteur de charge Le mouvement étant uniforme, on a v = Rθ̇ constante donc
v
Fp θ̇ = constante et θ̈ = 0. On en déduit que la composante
Gh = = 1,0. R
P v2 v2
2. Seule la direction de l’avion change donc par projection dans radiale peut aussi s’écrire −Rθ̇2 = −R 2 = − .

→ R R
la direction de F p , on obtient F p − P cos α = 0, ce qui donne un La projection du principe fondamental de la dynamique sur →

ur
facteur de charge Gm = cos α. v2
donne mar = −m = −F pd . On en déduit le rayon de la trajec-
R
toire

→ α →
− mv2 mv2 v2
Fp T R= = =
F pd mg tan θ g tan θ
α
Les applications numériques donnent R = 201 m pour θ = 45◦

− →
− et R = 116 m pour θ = 60◦ .
Ft P
5. a) Le travail s’obtient par intégration du travail élémentaire

− −−→
soit δW = P.dOM = −mgdz. On obtient
3. Dans cette situation, la force de traction disparaît.
−h
W =− mgdz = mgh = 883 kJ

− −
→ 0
Fp
Ft α
α b) Le théorème de l’énergie cinétique s’écrit dans sa version
intégrale
ΔEc = Wtrainée + Wpoids + Wportance


P Or ici ΔEc = 0 et le travail de la portance est nul puisque la
force est perpendiculaire au déplacement. On en déduit donc
−kvL + W = 0.
Le principe fondamental de la dynamique donne l

− − → → − → −
P + F p + Ft = 0 h
L


soit en projetant dans la direction de F p : F p = P cos α et un
Fp l √ 
facteur de charge Gd = = cos α . Or f = et L = l2 + h2 = h 1 + f 2 . Finalement on a
P h

→ W
4. a) La projection de F p sur la verticale est d’après l’énoncé k=  = 34,8 kg.s−1 .
égale au poids soit P = F pz = F p cos θ. On en déduit le facteur vh 1 + f 2
1 1
de charge Gvh = . c) Comme k = ρvS C x , on en déduit la dimension de C x par
cos θ 2
b) La composante F pd s’écrit le calcul suivant

P [k] MT −1
F pd = F p sin θ = sin θ = P tan θ [C x ] = ! " =
cos θ ρ [v] [S ] ML LT −1 L2
−3

c) Le principe fondamental de la dynamique s’écrit


Il s’agit donc d’un nombre sans dimension.

− −−→ −−→ → − → −
P + F pz + F pd + T + Ft = m→
−a
Les applications numériques donnent
Pour une trajectoire circulaire dans un plan d’altitude
2k
constante, on utilise les coordonnées cylindriques dont l’axe Cx = = 0,128
est vertical. Dans le plan de la trajectoire, l’accélération s’écrit ρvS

−a = r̈ − rθ̇2  →
→ −  −
ur + 2ṙθ̇ + rθ̈ →
uθ et Cz = 6C x = 0,771.

222
Corrigés des exercices


− h xn 1
11.5 1. Trois forces s’exercent sur l’aimant : le poids P soit E p = mgx −k 0 n−1 ou encore en utilisant la relation

− L 1−n x
(vertical descendant), la réaction du support N normale au mgh


plan incliné (ascendante perpendiculaire à ex ) (puisqu’il n’y obtenue à la deuxième question sur :

− L
a pas de frottement) et la force électromagnétique F selon
l’axe (Ox). A l’équilibre, la somme des forces est nulle soit kxn0 xn0 1

− → − → − → − Ep = x − k
F + P + N = 0. xne 1 − n xn−1

x
5. On utilise le développement de Taylor à l’ordre 2 donné pour

− développer E p(x) au voisinage de la position d’équilibre. Ce
N développement se réécrit :


F magnetique  


P α 1 d2 E p
E p(x ≈ xe ) = E p(x = xe ) + (x − xe )2
2 dx2 x=xe
α
2. Sur l’axe →

ex , la projection des forces conduit à : 1
soit E p (x ≈ xe ) = C + .K.(x − xe )2
 n 2
x0  2 
mg sin(α) = k d Ep
xe avec K = et C une constante.
dx2 x=xe
  1n d2 E p kxn0 n kxn0 n
k Etant donné que = n+1 , on en déduit K = n+1 .
soit xe = x0 . dx 2 x xe
mg sin α
6. L’énergie potentielle dérivant d’une force de rappel élastique
h 1
Comme sin(α) ≈ α ≈ tan(α) = , on trouve la position d’équi- d’un ressort s’écrit : E p = k(l−l0 )2 +C où C est une constante.
L 2
 1
kL n On identifie alors K comme la constante de raideur équivalente.
libre cherchée xe = x0 . 
mgh K
7. La pulsation du ressort équivalent est ω = avec K pro-
3. En prenantle logarithme
  dela précédente relation, on arrive m
kL xe 1 1
à : ln(h) = ln − n ln . portionnel à n+1 . Comme xe est proportionnel à h− n , alors K
mg x0 xe
   1 n+1 n+1
xe est proportionnel à = h n soit ω proportionnel à h 2n .
ln(h) = f ln est bien une droite. h− n+1
n
x0 2π n+1
Comme T = , T est proportionnelle à h− 2n .
Une régression linéaire conduit à n = 4,06 ≈ 4 (ce qui semble ω
logique si on considère une interaction entre deux dipôles ma- Pour mesurer n, on peut donc mesurer T pour différentes hau-
gnétiques dans le cadre
 de l’approximation dipolaire) et on teurs h puis tracer ln(T ) en fonction de ln(h) : on obtiendra une
kL n+1
trouve alors ln = −13,55 soit k = 2,01.10−6 N. droite de pente − .
mg 2n
4. On calcule l’énergie potentielle (à une constante près) dont
dE p 11.6 1. Le chariot est soumis à son poids et à la réaction du
dérive la force électromagnétique F = − : support normale au support puisqu’il n’y a pas de frottement.
dx
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

Cette force est donc aussi perpendiculaire à la vitesse et a un



 n
travail nul. Il ne reste donc qu’une force conservative, le poids,
x0
Ep = − k dx = −kxn0 x−n dx qui dérive de l’énergie potentielle de pesanteur.
x
1
soit à une constante d’intégration près : On a donc Em = mv2 + mgz constante en prenant un axe Oz
2
ascendant vertical et en repérant l’origine des altitudes en O1 .
x−n+1 xn 1 Alors, puisqu’on part avec une vitesse initiale nulle en A et que
E p = −kxn0 = −k 0 n−1 zB = R cos(α) :
−n + 1 1−n x

L’énergie potentielle totale est la somme de cette énergie po- 1 2


Em(A) = mv + mgR = mgR
tentielle et de l’énergie potentielle de pesanteur 2 A

h 1 2
E p,poids = mgz = mgx sin(α) = mgx et Em(B) = mv + mgR cos(α).
L 2 B
223
Chapitre 11 • Lois générales de la dynamique


d’où vC = v2B + 2g(zB − zC ). Or d’après le schéma ci-dessous
zB − zC = l = 2R sin(α).
A
A
B
B
α
α
zB α 2R
R π
−α
l 2
O1
α
La conservation de l’énergie mécanique Em(A) = Em(B) C
1
conduit alors à mgR = mv2B + mgR cos(α) soit
2
 Alors en substituant l’expression de vB , on trouve :
vB = 2gR(1 − cos(α)

vC = 2gR(1 + 2 sin(α) − cos(α))
2. On se place en coordonnées cylindriques. Alors, si on repère
par l’angle θ la position du chariot représenté par le point M,
on a la situation suivante : Sur la portion CD, on écrit une nouvelle fois la conservation de
→− l’énergie mécanique Em(C) = Em(D) soit :
A N

M →
− vD = vC2 + 2g(zC − zD )
er
θ


eθ On peut repérer cette fois l’altitude par un axe Oz toujours as-
θ cendant (ceci est important car pour un axe Oz ascendant, on a
EP = mgz et pour un axe descendant EP = −mgz) avec l’origine
O1 →
− prise en D soit zC − zD = zC :
P
En projetant le principe fondamental de la dynamique selon → − z
er ,
on a −m→ −a .→

er = −mRθ̇2 = N − mg cos(θ) soit N = mg cos(θ)
v2 O2
− mRθ̇2 = mg cos(θ) − m puisque sur un mouvement circu-
R
v2
laire →
−v = Rθ̇→− R
eθ d’où v2 = R2 θ̇2 donc Rθ̇2 = . L
R
En substituant l’expression de vB en θ = α, on obtient l’expres- C α
I
sion de la normale en B :
zC
v2
NB = mg cos(α) − m B = mg(3 cos(α) − 2)
R D
Entre A et B, le chariot a une réaction Alors zC = DO2 − O2 I = R − L = R(1 − R cos(α)) et après
injection de l’expression de vC :
N = mg(3 cos(θ) − 2) > 0

2 vD = 4gR(1 + sin(α) − cos(α))
sinon il décolle. La condition est donc cos(θ) > . Comme
3
cosinus est une fonction décroissante, la condition la plus res-
2 Remarque : on aurait aussi pu prendre un axe z descendant
trictive est pour θ = α : on doit donc avoir cos(α) > soit
  3 avec origine en O2 , les énergies potentielles sont EP (D)
2 = −mgzD = −mgR pour D et pour C : EP (C) = −mgzC
α < Arccos ≈ 48◦ . Comme ici α = 30◦ , le chariot ne dé-
3 = −mgR cos(θ). En écrivant alors la conservation de l’énergie
colle pas sur la portion AB. mécanique avec ces deux nouvelles énergies potentielles, on
3. Entre B et C, on écrit la conservation de l’énergie mécanique retrouve exactement le même résultat.
Em(B) = Em(C) comme précédemment soit : Entre D et E, l’altitude ne varie pas donc l’énergie potentielle
1 2 1 non plus. La conservation de l’énergie mécanique implique
mv + mgzB = mvC2 + mgzC alors la conservation de l’énergie cinétique donc vE = vD .
2 B 2
224
Corrigés des exercices

Entre E et F, si on repère les altitudes toujours par un axe z Comme v2 = v2E − 4gR(1 − cos(θ)), la condition de non annula-
ascendant avec origine en E, on trouve par analogie avec pré- tion de la vitesse conduit à v2 > 0 soit
cédemment mais cette fois avec un rayon 2R :
v2E > 4gR(1 − cos(θ))
 
vF = v2E + 2g(zE − zF ) = v2E − 2g.2R(1 − cos(α)) et comme précédemment, la condition la plus restrictive sur EF
est obtenue en α pour v2E > 4gR(1 − cos(α)).
soit après développement et simplification des calculs : Avec α = 30◦ , 4gR(1 − cos(α)) = 2,1 m.s−1 . Ici on a
  vE = 3,2 m.s−1 donc le chariot arrive bien en F.
vF = v2E − 4gR(1 − cos(α)) = 4gR sin(α)
On peut aussi voir ce résultat autrement : la dénivellation
entre A et B et C et D est de R(1 − cos(α)) et celle entre B
Les applications numériques donnent vE = 3,2 m.s−1 et vF et C de 2R sin(α) soit une dénivellation totale entre A et D
= 2,8 m.s−1 . de 2R(1 − cos(α)) + 2R sin(α). Or, entre D et F, on remonte
de 2R(1 − cos(α)) soit au finale une position de F en dessous
4. De nouveau, on projette les forces dans la base cylindrique
selon →
− de A de 2R sin(α). Par conservation de l’énergie mécanique, on
er :
a forcément en F une vitesse non nulle et on retrouve aussi la
O3 1
valeur de vF puisque mv2F − 0 = 2mgR sin(α).
2
6. Comme le montre le schéma ci-dessous, le vecteur vitesse →

vF
θ F fait un angle de α avec l’horizontale :
y
2R



N M →− →

vF



e α F α
r
E →
− π x
P −α
θ 2
α
v2
−m→−a .→

er = −m(2R)θ̇2 = −m = −N + mg cos(θ)
2R
Ici r = 2R et il faut bien penser à en tenir compte dans l’ex- On se place en coordonnées cartésiennes avec le repère d’ori-
pression de la vitesse et de l’accélération ! gine F comme repéré sur le schéma. Alors le chariot n’est sou-
→−
v2 mis qu’à son poids P = −mg→ −
ey et le principe fondamental de
N = mgcos(θ) + m la dynamique conduit à m a = −mg→

− −
ey et
2R

d’où par analogie avec le calcul précédent et avec la relation ẍ = 0
ÿ = −g
v2 = v2E − 4gR(1 − cos(θ)) :
En utilisant la condition initiale sur la vitesse
v2
N = m E + 3mg cos(θ) − 2mg → v = v cos α→
−v (0) = →
− −
e + v sin α→ −
e
F F x F y
2R
5. Le chariot reste solidaire de la piste si N > 0 soit pour et en intégrant 
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

v2E > 2gR(2 − 3 cos(θ)). ẋ = vF cos α


ẏ = −gt + vF sin α
Comme ici θ varie entre O et α, cos(θ) varie entre 1 et cos(α)
puis par une seconde intégration avec la condition initiale
donc
M(t = 0) = F(0,0) :

−2gR < 2gR(2 − 3 cos(θ)) < 2gR(2 − 3 cos(α)) ⎪

⎨ x = vF t cos α




1 2
Ainsi la condition la plus restrictive donne : ⎩ y = − gt + vF t sin α
2
L’altitude maximale h est atteinte pour t1 tel que ẏ(t1 ) = 0 soit
v2E > 2gR(2 − 3 cos(α)) vF sin(α)
t1 = d’où
g
Avec α = 30◦ , 2gR(2 − 3 cos(α)) = −4,7 < 0 et la condition est
vérifiée quelle que soit vE il n’y a pas de risque que le chariot g v2 sin2 (α)
décolle sur la portion EF. h = y(t1 ) = − t12 + vF sin(α)t1 = F
2 2g
225
Chapitre 11 • Lois générales de la dynamique

→−
La distance est donnée par 11.7 1. On décompose la réaction R du plan suivant la tan-
gente et la normale au plan au point M :
v2F cos(α) sin(α)
d = x(t1 ) = vF t1 cos(α) =
g →
− →− →−
R =T +N
En remplaçant vF par son expression, on obtient :
On rappelle les lois de Coulomb relatives au frottement solide
h = 2R sin3 (α) et d = 4R sin2 (α)cos(α) pour un point matériel M :

− →

On obtient alors h = 10 cm et d = 35 cm. • Si M est immobile (non glissement, v (M) = 0) alors T


La vitesse en G est horizontale puisque ẏ(t1 ) = 0 et elle vaut  fs N avec fs coefficient statique de frottement.

vG = ẋ(t1 ) = vF cos(α) = 4Rg sin(α) cos(α). Numériquement, −v (M)  0) alors →−
on trouve vG = 2,4 m.s−1 . • Si M est mobile (non glissement, → T


= fd N avec fd coefficient dynamique de frottement (lé-
7. Sur la portion GH, le chariot est soumis à deux forces verti-

− gèrement inférieur à fs ).
cales : son poids P = −mg→ −
ey et la réaction normale du support

− →

N = N e et à une force horizontale T = −T→

− − Ici, on a le schéma suivant puisque seules trois forces s’exercent
y e qui est la force
x →

de frottement solide. On a donc la situation suivante : sur le bloc : son poids P et les deux projections de la réaction
y →− → −
du support N et T .
d y



N

x →

G →
− 0 M N
T →− H
P →

T


Selon ey , le principe fondamental de la dynamique conduit à →


− → − →
− P
N + P = 0 puisqu’il n’y a aucun mouvement selon cet axe. α α K
D’où N = mg. Or la loi de Coulomb pour un point mobile I J x
donne T = f.N = f mg.
Le poids fait un angle α avec l’axe Oy. Pour s’en convaincre, on
→− → −
Les deux forces P et N sont verticales et donc perpendiculaires  = π − α = MI
a dans le triangle rectangle MKI, l’angle MIK J
à la vitesse : leur travail est donc nul. Si on applique le théorème 2
π
de l’énergie cinétique entre G et H, il reste donc : et dans le triangle MIJ, on retrouve alors I
MJ = − MI J = α.
2

− →
− →
− Alors le principe fondamental de la dynamique donne :
ΔEc(G → H) = WG→H ( P) + WG→H ( N) + WG→H ( T )

soit m ẍ = mg sin α − T

− mÿ = −mg cos α + N
ΔEc(G → H) = WG→H ( T )

H
xH

− →
− −−→ Puisqu’il n’y a aucun mouvement selon l’axe y, on a ÿ = 0 et
et avec W( T ) = T .dOM = − T.dx :
G xG


xH m ẍ = mg sin(α) − T

Ec(H) − Ec(G) = −T dx = −T (xH − xG ) = −T d N = mg cos(α)
xG

1 2 À l’équilibre, le bloc est immobile donc son accélération ẍ se-


Avec Ec(H) = 0, Ec(G) = mv et T = f mg, on aboutit à :
2 G lon x est elle aussi nulle. Alors T = mg sin(α).

1 v2 La loi de Coulomb s’écrit alors T  fs N soit mg sin(α)


− mvG2 = − f mgd =⇒ d = G  fs mg cos(α) donc
2 2fg
tan(α)  fs
Au final, avec vG2 = 4Rg sin(α) cos2 (α) :
soit
2R sin(α) cos2 (α) α  αc = Arctan( fs )
d =
f
2. Cette fois-ci, le bloc est en mouvement donc ẍ  0 et
L’application numérique donne d = 50 cm. T = fd N.

226
Corrigés des exercices

On a toujours N = mg cos(α) soit T = fd mg cos(α). Alors 3. Avec v = 90 km.h−1 = 25 m.s−1 , P = 75 kW et m = 1,2 t, on


l’équation selon x devient avec α = αc : obtient x = 83 m.

ẍ = g(sin(αc ) − fd cos(αc )) 4. a) On ajoute au bilan des forces la force de frottement de


module kmv2 et opposée au mouvement. Par conséquent, dans
soit en intégrant avec ẋ(0) = v0 : l’application du théorème de l’énergie cinétique, on ajoute le
travail de la force de frottement −kmv2 dx = −kmv3 dt par la
v = ẋ = g (sin(αc ) − fd cos(αc )) t + v0
relation entre position et vitesse dx = vdt. Finalement on a
3. En calculant la valeur de A = sin(αc ) − fd cos(αc ), on trouve :  
1 2
dEc = d mv = mvdv = Pdt − kmv3 dt
type de neige αc fd A 2
neige fraîche 84◦ 0,30 0,97
neige en gobelets 50◦ 0,70 0,32 ou
    dx
neige à grains ronds 50◦ 0,40 0,51 mvdv = P − kmv3 dt = P − kmv3
v
La valeur qui maximise l’accélération donc A est obtenue pour On en déduit la relation demandée
la neige fraîche qui est donc la plus violente.
4. Le mouvement est ralenti puis stoppé si l’accélération est mv2 dv
dx =
négative soit A < 0 donc tan(α) < fd . P − kmv3

11.8 1. a) On étudie le système constitué par la voiture b) On pose X = v3 donc dX = 3v2 dv. Ce changement de va-
dans le référentiel terrestre supposé galiléen. Le système est riables permet d’écrire
soumis uniquement à l’action du moteur selon Ox qui fournit
une puissance mécanique P. Le mouvement étant rectiligne, on mdX
dx =
−−→ 3 (P − kmX)
a OM = x→ ux , la vitesse →
− −v = v→−
ux et l’accélération →
−a = a→

ux .
La seule indication fournie étant énergétique, on applique le
théorème de l’énergie cinétique avec le fait que le travail élé- qu’on intègre entre x(0) = 0 pour lequel X = 0 et x où X = v3 .
mentaire fourni par le moteur est δW = Pdt. On en déduit On obtient
 v3
  1
1 [x]0x = − ln (P − kmX)
dEc = d mv2 = Pdt 3k 0
2
et
et par intégration  
1 kmv3
x=− ln 1 −
1 2 3k P
Ec − Ec0 = Pt = mv
2 c) Le logarithme n’agit que sur des grandeurs positives, on a
La vitesse a donc pour expression kmv3
 donc 1 − ≥ 0 soit
P
2Pt
v= 
m P
3

b) L’accélération est égale à la dérivée de la vitesse par rapport v≤ = v∞


km
au temps donc
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

  d) On peut donc réécrire la position x sous la forme


dv 2P 1 P
a= = √ =  
dt m 2 t 2mt 1 v3
x = − ln 1 − 3
c) La vitesse est la dérivée de la position donc par intégration 3k v∞


2P t √ 2 2P 3 5. a) De la relation définissant la vitesse limite v∞ , on déduit
x= tdt = t2
m 0 3 m
 P
√ m k= = 5,0.10−4 m−1
2. De l’expression de la vitesse, on tire t = v qu’on mv3∞
2P
reporte dans l’expression de la position soit
b) L’application numérique correspondante donne x = 89 m.
   3
2 2P m mv3
x= v3 = 11.9 1. Le montage décrit est le suivant :
3 m 2P 3P
227
Chapitre 11 • Lois générales de la dynamique

Ep Ep

R √
d= x2 +l2
l
x x x
O x M

stable instable
2. a) Pour l < l0 , le ressort est comprimé et a tendance à éloi-
gner le point M de R, on aura donc deux positions d’équilibre 6. Le calcul de la dérivée première
 de l’énergie potentielle
dE p l0
stable correspondant à une longueur du ressort égale à la lon- donne = kx 1 − √ . On obtient trois positions
gueur à vide. On en déduit l’existence de deux positions d’équi- dx x2 +l2
libre stables qui sont symétriques par rapport à O. D’autre part, d’équilibre : xe = 0, xe = ± l20 − l2 si l < l0 et une seule
O est également une position d’équilibre puisqu’il n’y a alors xe = 0 pour l > l0 .
pas de forces le long de l’axe Ox. Cette position est instable car
7. Le calcul de la dérivée seconde donne
la longueur du ressort est inférieure à la longueur à vide donc
dès que M est écarté de O, le ressort tend à reprendre sa lon-
⎛ ⎞
gueur à vide et M s’éloigne donc de sa position d’équilibre qui d2 E p ⎜⎜⎜ l0 l2 ⎟⎟⎟
= k ⎜⎜⎜1 − ⎟⎟⎟
se trouve être instable. dx 2 ⎝  3 ⎠
x2 + l2 2
b) Pour l > l0 , le ressort reste toujours allongé : il a toujours
tendance à ramener M vers R en O. Ce point est donc une po-
 
sition d’équilibre stable. d2 E p l0
La valeur pour x = 0 est (x = 0) = k 1 − . Cette va-
3. Le travail élémentaire de la force de rappel du ressort s’écrit dx2 l

− −−→ leur est positive pour l > l0 et négative sinon ; on en déduit que
δW = F .dOM = −dE p avec
la position d’équilibre correspondante est donc stable si l > l0

− √ −−→
RM et instable sinon.
F = −k x2 + l2 − l0
RM Quant aux deux autres positions d’équilibre xe , on obtient
 
−−→
et dOM = dx→ −
ux . On a donc d2 E p l2
(± l0 − l ) = k 1 − 2 > 0 pour l < l0 c’est-à-dire
2 2
√  x dx2 l0
δW = −k x2 + l2 − l0 √ dx quand la position d’équilibre existe. Cette position d’équilibre
x + l2
2
est donc stable si elle existe.
 
xl0
soit δW = −k x − √ dx dont la primitive donne au 8. Le diagramme demandé est le suivant :
x2 + l2
signe près l’énergie potentielle xe instable
1 √
E p = kx2 + kl0 x2 + l2 + C stable
2
où C est une constante qu’on détermine en choisissant l’origine
de l’énergie potentielle soit E p(0) = 0. Finalement on a
1  √ 
E p = kx2 + kl0 l − x2 + l2
2
4. L’énergie potentielle du ressort s’écrit l0 l
1 1
E p = k (Δl)2 + C = k (d − l0 )2 + C
2 2
en notant
√ C une constante. On explicite la longueur du ressort
d = x2 + l2 et on détermine la constante C avec la condition
E p(0) = 0, on retrouve le même résultat. On observe une allure de fourche en l = l0 , ce qui explique le
5. On détermine les positions d’équilibre en cherchant les va- nom donné à ce type de bifurcation.
dE p  
leurs de x qui vérifient x = xeq = 0. Elles seront stables 9. On a une brisure de symétrie puisqu’on passe de trois posi-
dx tions d’équilibre à une et que la position d’équilibre qui existe
d2 E p  
si x = xeq > 0 et instables sinon. tout le temps change de stabilité.
dx2
228
Oscillateurs CHAPITRE 12

Plan
Thèmes abordés dans les exercices
Les méthodes à retenir 229
• oscillations sinusoïdales libres ou forcées, amorties par frottement fluide ou
Énoncés des exercices 230 solide
Du mal à démarrer ? 238 • mouvement pendulaire ou élastique
Corrigés des exercices 240 • régimes pseudo-périodique, apériodique et critique

Points essentiels du cours


pour la résolution des exercices
• théorèmes généraux de la mécanique (principe fondamental de la dynamique,
théorème du moment cinétique, théorèmes énergétiques)
• résolution des équations différentielles du second ordre avec l’équation caracté-
ristique associée
• facteur de qualité
• lecture d’un portrait de phase

Les méthodes à retenir


© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

• Appliquer la méthode classique en quatre points : définir le système,


choisir le référentiel, établir le bilan des forces qui s’exercent sur le
système et appliquer un des théorèmes de la dynamique pour établir
l’équation différentielle.
• Utiliser au besoin des approximations : amplitude angulaire faible,
Obtenir l’équation différentielle d’un
développement de Taylor au voisinage d’une position d’équilibre ou
oscillateur mécanique
encore décomposition du mouvement en différentes phases selon le
signe de la vitesse dans le cas du frottement solide pour se ramener
à une équation connue.
➥ Exercices 12.1, 12.2, 12.3, 12.4, 12.5, 12.6, 12.7, 12.8, 12.9,
12.10.

229
Chapitre 12 • Oscillateurs

• L’équation différentielle de type oscillateur harmonique est de la


forme ẍ + ω20 x = a.
a
• La solution est de la forme x(t) = A cos(ω0 t) + B sin(ω0 t) + 2 ou
ω0
Résoudre une équation différentielle a
de manière équivalente x(t) = D cos(ωt + ϕ) + 2 .
de type oscillateur harmonique ω0
• On détermine les constantes A et B ou D et ϕ grâce aux conditions
initiales.
➥ Exercices 12.1, 12.3, 12.4, 12.6,12.7, 12.8, 12.9, 12.10.

• L’équation différentielle de type oscillateur amorti est de la forme


ω0
ẍ + ẋ + ω20 x = a.
Q
a
• La solution est de la forme x(t) = xH (t) + 2 avec xH (t) qui est
ω0
la solution de l’équation homogène associée (équation différentielle
sans second membre) et qui correspond au régime transitoire et avec
a
une solution particulière constante comme le second membre.
ω20
• Pour déterminer la solution xH (t), il faut étudier l’équation carac-
ω0
téristique du second degré associée : r2 + r + ω20 r = 0 dont le
  Q
Résoudre une équation différentielle
1
de type oscillateur amorti discriminant est Δ = ω20 2 − 4 . Trois cas sont à envisager :
Q
 si Δ > 0, on a deux solutions réelles r1 et r2 : le régime est apé-
riodique et la solution de la forme xH (t) = Aer1 t + Ber2t ,
 si Δ = 0, on a une solution double r0 = r1 = r2 : le régime est
critique et la solution de la forme xH (t) = (A + Bt) er0 t ,
 si Δ < 0, on a deux solutions complexes conjuguées r1
et r2 de partie réelle Re(r) et de partie imaginaire ±Im(r) :
le régime est pseudopériodique et la solution de la forme
xH (t) = eRe(r)t (A cos(|Im(r)|t) + B sin(|Im(r)|t)).
➥ Exercices 12.2, 12.3, 12.4, 12.5, 12.6, 12.8.

Énoncés des exercices


12.1 Oscillations harmoniques non amorties (d’après CCP TSI 2008)
Dans l’ensemble de ce problème, on se place dans le référentiel du laboratoire considéré comme
galiléen et on note →
−g le champ de pesanteur. On néglige la poussée d’Archimède dans l’air.

On considère une masse m suspendue à un ressort vertical de masse négligeable, de longueur


à vide x0 et de raideur k. L’extrémité supérieure du ressort est fixée à un point fixe O et on
repère la masse par sa position x sur l’axe vertical orienté vers le bas d’origine O. On note xeq
la longueur du ressort lorsque la masse m est à l’équilibre.
1. Établir le bilan des forces s’exerçant sur la masse m.

230
Énoncés des exercices

2. Déterminer l’équation différentielle vérifiée par x.


3. Que devient cette équation lorsque la masse m est à l’équilibre ? En déduire l’expression de
xeq en fonction de x0 , g, m et k.
4. Déterminer à partir des relations précédentes l’équation différentielle vérifiée par x en fonc-
tion de x, xeq , m et k.
5. En déduire la pulsation propre ω0 et la période propre T 0 de l’oscillateur obtenu.
6. Initialement la masse m est à l’équilibre et on lui communique une vitesse v0 vers le bas le
long de la verticale. Exprimer la loi horaire x(t) correspondante.

12.2 Oscillateur harmonique amorti par frottement fluide (d’après CCP TSI 2008)
Cet exercice fait suite à l’exercice 12.1.
La masse m est une sphère homogène de masse volumique ρ et de rayon R. Lorsque cette sphère
est animée d’une vitesse →
−v et plongée dans un liquide de viscosité η, elle est soumise en plus


de la poussée d’Archimède à une force de frottement fluide f = −6πηR→ −v donnée par la loi de
Stokes. On prendra comme origine de l’axe vertical la position à l’équilibre.
1. Exprimer la pulsation propre ω1 en fonction de k, R et ρ lorsqu’on néglige les frottements et
la poussée d’Archimède.
2. Dans la suite, la sphère est totalement immergée dans un liquide de masse volumique ρ
quelle que soit la position de l’oscillateur. Faire le bilan des forces s’exerçant sur la sphère
lorsque la sphère est à l’équilibre, la longueur du ressort est alors xeq . Déterminer l’expression
de la masse volumique ρ du liquide en fonction de ρ, xeq , R, g, k et x0 .
3. Déterminer l’équation différentielle vérifiée par x lorsque la sphère est en mouvement. On
l’exprimera en fonction de x, xeq , ρ, R, k et η.
4. À quelle condition portant sur la constante de raideur k le mouvement de la sphère est-il
pseudo-périodique ?
On donnera cette condition sous la forme k > k0 et on exprimera k0 en fonction de η, R et ρ.
5. Déterminer dans ces conditions la pseudopulsation ω2 en fonction de k0 , k, ρ et R.
6. Déduire des expressions de ω1 et ω2 l’expression du coefficient de viscosité η en fonction de
R, ρ, ω1 et ω2 .

12.3 Système à deux ressorts (d’après ENSTIM 2008)


On considère le dispositif horizontal de la figure suivante :

k, l0 M k, l0

x
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

Les ressorts sont identiques de même raideur k et de même longueur à vide l0 . Les deux points
d’attache sont distants de 2l0 .
1. Exprimer E p(x), l’énergie potentielle de la masse m où x représente l’écart de la masse à sa
position d’équilibre (par rapport au premier ressort). En déduire la période T 0 des oscillations
en fonction de m et k.
2. Retrouver ce résultat par un bilan des forces selon l’axe Ox.
3. On envisage l’existence d’un frottement fluide d’intensité proportionnelle à la vitesse de m
→−
par rapport à l’axe du mouvement F = −βm→ −v avec β constante positive. Établir l’équation
différentielle du mouvement grâce à une méthode énergétique. Pour quelles valeurs de β
a-t-on des oscillations de la masse m ?
4. Comment choisir β pour un retour le plus rapide à la position d’équilibre si, au contraire, on
veut empêcher le système d’osciller ? Quel est le temps caractéristique d’amortissement ?

231
Chapitre 12 • Oscillateurs

12.4 Mouvement pendulaire amorti (d’après ENSTIM 2010)


Un petit objet assimilé à un point matériel M, de masse m, peut glisser sans frottement le long
d’un rail ayant la forme d’un demi-cercle de centre O et de rayon R, placé dans un plan vertical.
−−−→ −−−−−→
On repère la position du point M à l’instant t par θ(t) = (OM0 , OM(t)). À l’instant t = 0,
l’objet est lancé du point M0 avec une vitesse → −
v0 . Dans tout le problème, on utilisera la base de
projection polaire (→er , →
− −
eθ ). On prendra pour valeur de l’accélération de pesanteur g = 10 m.s−2 .
z



ez
O



θ M eθ

M0


er


v0

1. Faire l’inventaire des forces appliquées à M et les représenter sur un schéma clair lorsque le
point est dans une position M(t) quelconque. On précisera les composantes de ces forces sur
la base polaire.
2. En déduire l’équation différentielle à laquelle satisfait la fonction θ(t).
3. On suppose que la norme v0 du vecteur vitesse initial est suffisamment faible pour que la
condition |θ(t)|  1,0 rad soit satisfaite à chaque instant. Déterminer complètement l’expres-
sion de θ(t) dans cette hypothèse en fonction de v0 , g, R et t.
On suppose à partir de maintenant que le point M subit au cours de son mouvement une


force de frottement fluide f = −λ→−v où λ est une constante positive et →
−v le vecteur vitesse
du point M à l’instant t. La condition |θ(t)|  1,0 rad reste également satisfaite à chaque
instant.
4. Établir la nouvelle équation différentielle satisfaite par θ(t).
5. Les grandeurs m, g et R étant fixées, donner la condition portant sur λ pour que le mouvement
soit pseudo-périodique.
6. On suppose cette condition réalisée. Exprimer θ(t) sous la forme :

t

θ(t) = Ae τ sin(Ωt)

On justifiera soigneusement l’établissement de cette relation et on exprimera A, τ et Ω en


fonction de v0 , m, g, R et λ.
7. L’allure de la courbe représentative des variations de la fonction θ(t) est la suivante :

232
Énoncés des exercices

 
θ(t)
On appelle décrément logarithmique la grandeur sans dimension δ = ln où T
θ(t + T )
désigne la pseudo-période. Exprimer λ en fonction de δ, m et T . Par lecture graphique, dé-
terminer les valeurs de T et δ. En déduire celle de λ sachant que m = 100 g.

12.5 Étude de la suspension d’une voiture (d’après G2E 2010)


On étudie le fonctionnement de la suspension d’une automobile en considérant le système S
formé par le quart de la voiture de centre de masse G représenté ci-dessous.
z

système G →
−g

O
ressort
amortisseur

On suppose que S de masse m = 300 kg n’est pas couplé au reste de l’automobile. Le point O
fixe par rapport au sol correspond à la position de G lorsque le système S est immobile par
−−→
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

rapport à l’axe vertical Oz. On note OG = z→ uz avec →


− −
uz le vecteur unitaire directeur de l’axe Oz.
Le système S est relié au sol par un ressort de raideur k = 22 kN.m−1 et il est soumis de la part


d’un amortisseur à une force de frottement fluide f = −μ →
dz −
uz avec μ = 800 kg.s−1 . Dans tout
dt
le problème, la voiture roule sur une route horizontale avec une vitesse constante. La voiture
dz
rencontre une bosse à l’instant initial. À cet instant z(t = 0) = z0 = 5,0 cm et = 0,0 m.s−1 .
dt
1. Écrire l’équation du mouvement vertical de G satisfaite par z dans le référentiel lié au sol.
2. En utilisant les valeurs numériques, montrer que le mouvement de G est pseudopériodique.
3. La fonction z est de la forme z(t) = Ae−αt cos (ωt + ϕ). Donner l’expression de α en fonction
de μ et m ainsi que celle de ω en fonction de μ, m et k.
4. Calculer la valeur numérique de la pseudopériode T du mouvement.
5. Exprimer A et tan ϕ en fonction de z0 , α et ω. Calculer les valeurs numériques de A et ϕ.

233
Chapitre 12 • Oscillateurs

6. La voiture roule sur une route ne présentant pas de bosses. Les amortisseurs sont déréglés.
Tout se passe comme si le système S ne subissaient que les forces qui s’exerçaient sur lui
lors de l’étude précédente, le seul changement concerne la valeur de μ. La voiture rencontre
la même bosse que précédemment à l’instant initial. On s’intéresse toujours au mouvement
vertical de G qui est, à partir de cet instant, apériodique critique. Quelle est la relation entre
m, k et μ ? En déduire la nouvelle valeur de μ.

k
7. Donner la nouvelle expression de z(t) en fonction de z0 et ω0 = .
m

12.6 Oscillations avec un frottement solide (d’après ENSTIM 2009)


Une particule de masse m peut glisser sur un rail horizontal X  X fixe dans le référentiel terrestre
supposé galiléen.
M M

X O X X O X



uy →
− →

uy →

ux ux

O O x

cas 1 cas 2

La masse M est fixée à l’extrémité d’un ressort de raideur k dont l’autre extrémité est fixe dans
le référentiel terrestre. La position de M est repérée par son abscisse x (cas 2). La position x = 0
correspond au ressort détendu (cas 1).
1. Le glissement s’effectue dans un premier temps sans frottement. Représenter sur un dessin les
forces exercées sur M dans le cas où x > 0. Puis, par application de la relation fondamentale
de la dynamique, déterminer l’équation différentielle vérifiée par x(t).
2. Donner l’expression de l’énergie potentielle élastique emmagasinée dans le ressort en fonc-
tion de k et x. Exprimer l’énergie mécanique du système (masse-ressort) en fonction de m,
k, x et de sa dérivée temporelle ẋ. Est-elle conservée au cours du mouvement ? De ce qui
précède, déduire à nouveau l’équation différentielle du mouvement de M.
3. Résoudre l’équation différentielle et obtenir l’équation horaire x(t) du mouvement de M dans
le cas où M est lancée à t = 0 de l’abscisse x0 avec la vitesse →−
v0 = ẋ0→

ux . On pourra poser
k
ω0 = .
m


4. Maintenant, M est soumise de la part du rail à une force de frottement solide F de norme
constante F quand M est en mouvement et comprise entre 0 et F quand M est immobile.
Grâce à un schéma des forces quand M est en mouvement et en précisant le sens du mou-
vement, déterminer l’angle ϕ entre la réaction du support et la verticale en fonction de m, g
et F.
5. On donne à M l’élongation x0 , positive ou négative, et on l’abandonne sans vitesse initiale.
À quelle condition sur x0 démarrera-t-elle ? Entre quelles limites de x (en fonction de F et k)
se situera donc la position d’équilibre finale de M ?
6. Du fait que les frottements n’ont pas toujours le même sens, montrer que la force de frotte-

− →−
ment F peut s’écrire F = −εF→ −
ux où le coefficient ε est tel que ε = +1 si ẋ > 0 et ε = −1 si
ẋ < 0. Écrire alors l’équation différentielle en x du mouvement de M en fonction de m, k, F
et ε.
7. Pour toute la suite du problème, on prendra x0 > 0 et très supérieure à la limite de démarrage
de M, de telle façon que M effectue plusieurs oscillations. Écrire puis résoudre l’équation sur

234
Énoncés des exercices

l’intervalle {x0 , x1 } où x1 est l’abscisse de M quand la vitesse de M s’annule pour la première


fois. Quelle est la durée de cette première étape ? Trouver la valeur de x1 .
8. Le phénomène se reproduisant de x1 à x2 où M rebrousse chemin puis s’arrête à nouveau
et ainsi de suite, le mouvement de M est pseudo-périodique. Déterminer la valeur de x2 en
fonction de x0 , F et k puis la pseudo-période T des oscillations.


9. Exprimer le travail de F sur le parcours {x1 , x2 } en fonction de F, x1 et x2 . Sans rechercher
à nouveau l’équation horaire du mouvement de M, retrouver alors, grâce à un théorème
énergétique, l’élongation x2 quand M s’arrête pour la seconde fois en fonction de x0 , F et k.
10. De l’étude qui précède, déduire la nature de la décroissance de l’amplitude du mouvement
au cours du temps. Déterminer l’équation xmax (t) de la courbe reliant les maxima de x.
11. Tracer qualitativement l’allure de x(t) et celle du portait de phase associée ẋ = f (x).

12.7 Oscillations d’un bouchon de liège (d’après CCP TSI 2008)


Un bouchon de liège homogène de volume V de forme cylindrique flotte horizontalement à la
surface de l’eau de masse volumique ρeau . On note L sa longueur et R son rayon. La position du
bouchon est repérée par l’abscisse z de son centre de gravité. L’axe Oz est vertical dirigé vers le
haut, le point O se trouvant au niveau de la surface de l’eau. On suppose que le bouchon garde
en permanence son axe horizontal et on néglige toute force de frottement.
vue de face vue de profil
L
air

eau

z
O

1. À l’équilibre, le bouchon est enfoncé à mi hauteur dans l’eau, l’abscisse z de son centre
de gravité est alors nulle. Déterminer la masse volumique du bouchon de liège en fonction
de ρeau .
2. On étudie dans la suite les petites oscillations du bouchon de liège autour de sa position
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

d’équilibre. On se place donc dans le cas où z  R.


Montrer que si z  R, le volume Vi immergé du bouchon peut se mettre sous la forme
V
Vi = − az. On exprimera a en fonction de L et R.
2
3. Déterminer l’équation différentielle vérifiée par z en utilisant les grandeurs z, R et g. En
déduire la pulsation ω0 des petites oscillations verticales du bouchon en fonction de R et g.
4. Initialement on abandonne le bouchon sans vitesse initiale d’une position repérée par son
abscisse z0 . Déterminer l’expression de z en fonction du temps.

12.8 Mouvement pendulaire (d’après CCP PC 2007)


On considère un pendule constitué d’une masse m supposée ponctuelle reliée au point d’oscil-
lation O fixe par une tige rigide de longueur  et de masse négligeable. Le mouvement se fait
dans le plan vertical xOz. On utilise les coordonnées polaires dans ce plan avec θ = 0 lorsque

235
Chapitre 12 • Oscillateurs



la masse m est à la position de repos verticale du pendule. On suppose que la force T exercée
par la tige sur la masse est toujours dirigée vers O. Les forces de frottement sont suffisamment
faibles pour être négligées et on note g l’accélération de pesanteur.
z
β →
−g
x z
x


−g
θ
y
θ m

→− →

1. Exprimer la force T , la force de pesanteur P et l’accélération → −a en coordonnées polaires.
2. Établir l’équation différentielle du mouvement du pendule dans le cas général puis dans le
cas des faibles oscillations.
3. Donner l’expression de l’énergie mécanique du pendule. Comment peut-on retrouver l’équa-
tion du mouvement à partir de l’énergie mécanique ?
4. Exprimer le moment cinétique σy par rapport à l’axe Oy orienté par le vecteur → −
uy du pendule
→−
en mouvement. Donner les expressions des moments du poids et de la force T par rapport à
cet axe. Retrouver l’équation du mouvement du pendule.
5. On s’intéresse désormais aux oscillations d’un pendule dont le plan d’oscillation a été incliné
de manière à ce que l’axe Oy fasse un angle β avec la verticale, l’axe Ox restant horizontal.
La tige maintient la masse dans le plan d’oscillations xOz qui a subi l’inclinaison précédente
sans exercer de frottement appréciable, on note que cette contrainte est assurée par la réaction
de la tige. La position du pendule est exprimée dans le repère de coordonnées polaires du plan

xOz. Exprimer en fonction de , θ, g, β, m et .
dt
6. Donner à partir de l’expression de l’énergie mécanique la nouvelle équation du mouvement.
7. En déduire l’expression du moment de la force de de pesanteur par rapport à l’axe de rotation
Oy orienté par →−
uy . Montrer que dans la limite des oscillations de faible amplitude, l’action de
la pesanteur est équivalente à un moment par rapport à l’axe de rotation −Cθ autrement dit à
un ressort de torsion de constante de raideur C qu’on exprimera en fonction de g, β,  et m.

12.9 Oscillations au voisinage d’une position d’équilibre (d’après CCP TSI 2000)
Cet exercice fait suite à l’exercice 11.9 auquel on se reportera pour la définition du système et
les notations.
Attention : la résolution de cet exercice utilise la notion de gradient.
On rappelle le développement limité pour x proche de 0 de (1 + x)α = 1 + αx.
1. En appliquant le principe fondamental de la dynamique au point M, montrer qu’au voisinage
d’une position d’équilibre stable, le mouvement est assimilable à celui d’un oscillateur har-
monique dont on précisera la pulsation ω en fonction de m et de l’énergie potentielle ou de
ses dérivées.
2. Expliciter l’expression de ω2 en fonction de k, m, l et l0 en distinguant les cas l > l0 et l < l0 .

236
Énoncés des exercices

3. Tracer ω2 en fonction de l.
4. Établir qu’au voisinage de l = l0 , la pulsation peut s’écrire sous la forme :
⎧ α

⎨ a (l0 − l)
⎪ si l < l0
ω=⎪ ⎪
⎩ b (l − l0 )β si l > l0

On donnera les expressions de a, b, α et β.


5. On s’intéresse maintenant au cas limite l = l0 en supposant qu’on lâche M sans vitesse
initiale d’une position x0 .
a) Montrer que le mouvement est périodique.
b) Exprimer la vitesse de la masse en fonction de x, x0 , k, m et l0 . On utilisera une approche
énergétique pour ce faire.
c) On suppose que x0  l0 . Exprimer la période des oscillations en fonction de ω0 , x0 , l0 et

1
du
de l’intégrale I = √ . On rappelle le développement limité (1 + x)α = 1 + αx au
0 1 − u4
premier ordre.
d) Peut-on dire que l’oscillateur est alors harmonique ?

12.10 La craie qui crisse...


Soit le problème suivant : une masse m repose sur un tapis roulant animé d’une vitesse v par
rapport au sol et est reliée à un point fixe par un ressort de raideur k exerçant une force de rappel


F = −k(l − l0 ) → −
ex . Le contact entre la masse et le tapis est caractérisé par un coefficient de
frottement statique fs et par un coefficient de frottement dynamique fd obéissant aux lois de
Coulomb. On repère la position de m par l’abscisse x par rapport à sa longueur à vide dans le
référentiel fixe du laboratoire.
M


−v

1. On suppose qu’à t = 0, x = 0. La masse m commence à être entraînée par le tapis à vitesse


constante v > 0 sans glisser. En utilisant la loi de Coulomb relative au frottement solide dans
le cas d’un non glissement par rapport au support, en déduire que cette phase n’existe que
pour x inférieur à une certaine valeur x1 qu’on exprimera en fonction de m, g, k et fs .
2. Le mouvement de m étant dans le laboratoire rectiligne uniforme à vitesse v (puisque la
masse est collée au tapis), que vaut x en fonction du temps t ? En déduire alors la durée t1 de
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

cette phase du mouvement en fonction de m, g, k, v et fs .


3. Pour t > t1 , le ressort est trop étiré et la force de frottement ne suffit plus à le laisser soli-
daire du tapis. Il se met donc à glisser. Que vaut alors la force de frottement en fonction de
fd entre autres paramètres ? Mettre l’équation différentielle du mouvement sous la forme :
ẍ + ω20 x = fd g. On précisera la valeur de ω0 en fonction des données du problème.
4. On prend une nouvelle origine des temps au début de cette nouvelle phase. Montrer qu’on
peut écrire x(t) sous la forme : x(t) = C + A sin(ω0 t + ϕ). Préciser la valeur de C et donner
les deux relations obtenues sur A et ϕ grâce aux conditions initiales.
5. Ce mouvement sinusoïdal continue jusqu’à t2 où la vitesse ẋ redevient égale à v c’est-à-dire
à l’instant où la masse étant de nouveau immobile par rapport au tapis, elle s’arrête de glisser
et où fs réapparaît. En utilisant une des relations précédentes obtenues sur les conditions
initiales, exprimer t2 en fonction de ω0 et ϕ. Quelle est alors la position x(t2 ) de la masse en
fonction de C, A et sin(ϕ) puis en fonction de fd , fs , m, g et k ?

237
Chapitre 12 • Oscillateurs

6. On choisit comme origine des temps le début de cette nouvelle phase. La masse initialement
en x2 est alors à nouveau entraînée par le tapis dans un mouvement rectiligne uniforme à
vitesse v pendant la durée t3 où elle retrouve la position x3 = x1 qu’elle avait au début de la
première phase de glissement. Déterminer alors la durée t3 du mouvement en fonction de A,
v et sin(ϕ) puis en fonction de fd , fs , m, g, v et k.
7. Le mouvement recommence alors de manière similaire et on a un phénomène périodique de
période T . Tracer l’allure de x(t) au cours du temps et identifier la période T en fonction de t2
et t3 .
8. À faible vitesse, on admettra que la période se réduit à la durée t3 . Cette modélisation appelé
phénomène stick-slip (collé-glissé) permet d’expliquer le crissement d’une craie. En effet,
la main entraîne la craie penchée à vitesse v sur le tableau et, en appuyant pour écrire, la
déforme légèrement. Du fait de l’élasticité de tout solide, la craie réagit comme un ressort
en essayant de lutter contre cette déformation. Sa constante de raideur k est évidemment
assez élevée de l’ordre de 4,0.103 N.m−1 . Les coefficients de frottement craie-tableau sont
tels que fs − fd ≈ 0,040. La main fait glisser la craie sur le tableau à une vitesse de l’ordre de
0,10 m.s−1 et la force de pression qu’exerce la main sur le tableau peut approximativement
être representé par une masse m = 0,10 kg appuyant sur la craie. On prendra g = 10 m.s−2 .
En déduire la fréquence de crissement de la craie dans ce modèle et expliquer son caractère
si strident et désagréable.
9. L’oreille humaine moyenne perçoit les sons entre 20 Hz et 10 kHz (avec l’âge, la sensibilité
aux aigus qui peut aller jusqu’à 20 kHz diminue). Expliquer alors pourquoi le phénomène
n’est plus audible quand on casse la craie en deux.

Du mal à démarrer ?
12.1 1) Appliquer le principe fondamental de la dynamique. un instant quelconque et à l’équilibre et simplifier l’équation
différentielle pour ne faire intervenir que x à la place des lon-
3) À l’équilibre, il n’y a pas de mouvement ce qui se traduit par
gueurs.
l’annulation de toutes les dérivées temporelles de la position.
3) Utiliser le théorème de la puissance cinétique. Pour avoir des
6) Ne pas oublier une solution particulière avant de déterminer
oscillations, on doit se placer en régime pseudopériodique, ce
les constantes à l’aide des conditions initiales.
qui donne une condition sur le discriminant de l’équation ca-
ractéristique du second degré associée à l’équation différen-
12.2 1) Expliciter la masse de la sphère en fonction de sa
tielle.
masse volumique et de son rayon.
4) Le retour le plus rapide à l’équilibre est assuré par le régime
2) Penser à ajouter la poussée d’Archimède du liquide au bilan
critique.
des forces de l’exercice 12.1.
3) Modifier le bilan des forces avec la force de Stokes. 12.4 2) Simplifier l’expression de l’accélération en coordon-
4) Se rappeler qu’un mouvement est pseudopériodique lorsque nées cylindriques sachant que le mouvement est circulaire.
le discriminant de l’équation caractéristique est négatif. →
− →

4) Le vecteur v n’a qu’une composante selon eθ .
6) Passer par l’équation caractéristique du second degré asso-
12.3 1) L’énergie potentielle se résume à la somme de deux
ciée à l’équation. Les parties réelle et imaginaire des solutions
énergies potentielles élastiques. En déduire l’énergie méca-
dEm complexes de l’équation du second degré permettent de trou-
nique et utiliser le fait que = 0 pour trouver l’équation ver l’expression de θ(t). Pour trouver les constantes d’intégra-
dt
différentielle. tion, il faut dériver θ̇ en dérivant le produit de deux fonctions
dépendant du temps (ne pas oublier la moitié des termes).
2) Attention au signe de la force de rappel d’un ressort en fonc-
tion de la position du point d’attache ! Simplifier l’équation du 7) Réinjecter l’expression obtenue pour θ(t) en utilisant le fait
mouvement à l’équilibre pour trouver les longueurs des res- que le sinus est périodique de période T . Pour les valeurs gra-
sort à l’équilibre sachant que l1 + l2 est constante. Puis poser phiques, s’aider des valeurs des deux premiers maxima.
x = l1 − l1eq avec l1 et l1eq les longueurs du premier ressort à

238
Du mal à démarrer ?

12.5 1) Simplifier l’équation du mouvement en explicitant la 3) Utiliser la conservation de l’énergie mécanique : sa dérivée
position d’équilibre. par rapport au temps est nulle.
2) Le mouvement est pseudopériodique si le discriminant de 4) Appliquer le théorème du moment cinétique.
l’équation caractéristique est négatif.
5) Exprimer l’altitude Z en fonction de y, z et β.
6) Le mouvement est apériodique critique si le discriminant de
l’équation caractéristique est nul. 12.9 1) Utiliser un développement limité de l’énergie poten-
tielle au voisinage d’une position d’équilibre et le simplifier
12.6 2) Pour déduire l’équation différentielle, il faut utiliser avec le fait qu’il s’agisse d’une position d’équilibre. En déduire
le théorème de l’énergie mécanique ou de la puissance méca- l’expression de la force dérivant de ce potentiel approché.
dEm
nique en passant par . 2) Attention aux signes pour que le carré de la pulsation soit
dt
positif.


4) La réaction R du support est la somme de la réaction nor-
→− 4) Utiliser un développement limité et obtenir α, a, β et b par
male N et de la réaction tangentielle qui est ici la force de frot- identification.
→− →−
tement solide F . Calculer N et exprimer tan(ϕ).
5) a) Utiliser la représentation de l’énergie potentielle en fonc-
5) Ici la condition d’immobilité est donnée par |kx|  F. Réfléchir tion de l et montrer que l est comprise entre deux valeurs à
pourquoi. préciser.
6) Analyser suivant le mouvement du mobile le sens de la force b) Écrire la conservation de l’énergie mécanique.
de frottement qui s’oppose toujours à la vitesse.
c) Écrire un développement limité pour obtenir v qu’on identi-
7) Ici ε = −1, résoudre l’équation différentielle sans oublier la dx
fie à .
solution particulière et appliquer les conditions initiales à la so- dt
lution totale. La valeur de t1 s’obtient en annulant la vitesse ce d) Pour avoir un oscillateur harmonique, il faut un isochronisme
qui correspond à une condition simple d’annulation d’un sinus. des oscillations.
8) Il faut reprendre l’équation avec ε = 1 et de nouvelles condi-
tions initiales x(t1 ) = x1 et ẋ(t1 ) = 0. Attention aux signes ! 12.10 1) La loi de Coulomb relative à un objet immobile s’écrit
T 
9) Appliquer le théorème de l’énergie mécanique. Ici l’énergie sous la forme    fs . Calculer T et N pour un mouvement
N
cinétique est nulle et la variation d’énergie mécanique se ré- rectiligne uniforme soit ẍ = 0.
duit à une variation d’énergie potentielle.
4) C est une solution particulière à trouver en cherchant x(t)
10) Calculer x3 et x4 de manière analogue à précédemment. On sous la forme d’une constante.
intuite facilement une décroissance linéaire des extrema.
5) Si cos(a) = cos(b) alors a = b ou a = 2π − b.
12.7 1) Écrire la relation de l’équilibre du bouchon et en dé- 6) Exprimer x1 et x2 en fonction de C, A et sin(ϕ) et utiliser que
duire la masse volumique. le mouvement est rectiligne uniforme entre les deux positions
pour trouver t3 .
2) Le volume sortant de l’eau peut être assimilé à un paral-
lélépipède du fait que z  R. 7) Le mouvement est composé de portions linéaires et sinusoï-
dales.
12.8 2) Projeter le principe fondamental de la dynamique
dans la base des coordonnées polaires.
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239
Corrigés des exercices

12.1 dynamique donne


1. On étudie le système constitué de la masse m dans le ré-
m ẍ = mg − k (x − x0 ) − 6πηR ẋ − ρ Vg
férentiel terrestre considéré comme galiléen. La masse m est
soumise à son poids et à la tension du ressort. soit en explicitant comme précédemment la masse et le volume
2. Le principe fondamental de la dynamique s’écrit  
9η 3k 3k ρ
m→−a = m→ −g + →
− ẍ + ẋ + x= x0 + g 1 −
T 2ρR2 4πρR3 4πρR3 ρ
Sa projection sur la verticale orientée vers le bas donne m ẍ En utilisant l’expression obtenue pour ρ , on en déduit finale-
= mg − k(x − x0 ). ment
mg 9η 3k 3k 
3. À l’équilibre ẍ = 0 et x = xeq donc xeq = x0 + . ẍ + ẋ + x= x
k 2ρR 2 4πρR 3 4πR3 eq
k k 4. On aura une solution pseudopériodique si le discriminant de
4. L’équation du mouvement devient ẍ + x = xeq . 9η 3k
m m l’équation caractéristique r2 + r+ = 0 est négatif
 2ρR2 4πρR3
k
5. La pulsation propre est alors ω0 = et par la relation 81η 2
3k 27η2 πρR3
 m soit Δ = 2 4
− 4. 3
< 0. On en déduit k <
2π m 4ρ R 4πρR 4ρ2 R4
ω0 = , la période propre est T 0 = 2π . 27πη2
T0 k donc k0 = .
4ρR
6. La solution s’écrit x = xeq + X cos ω0 t + X  sin ω0 t comme
1√
somme d’une solution particulière constante xeq et de la solu- 5. La pseudopulsation est alors ω2 = −Δ soit
tion générale de l’équation homogène associée ẍ + ω20 x = 0. 2

On en déduit la vitesse ẋ = −ω0 X sin ω0 t + X  ω0 cos ω0 t. 3 (k − k0 )
Les conditions initiales sont x(0) = xeq = xeq + X et ẋ(0) ω2 =
4πρR3
= v0 = X  ω0 . Onen déduit les constantes d’intégration X = 0
v0 m  
et X  = = v0 . 3k 3 (k − k0 )
ω0 k 6. On a obtenu ω1 = et ω2 = . On en
 4πρR 3 4πρR3
m 
Finalement x = xeq + v0 sin ω0 t. 81η2 4ρR2
k déduit ω22 = ω21 − 2 4
et η = ω21 − ω22 .
16ρ R 9
12.2 12.3

k
1. D’après les résultats de l’exercice 12.1, ω1 = avec 1. L’énergie potentielle associée à la masse est la somme des
 m énergies potentielles de chaque ressort (ici l’altitude restant
4 3 3k constante, l’énergie potentielle de pesanteur est constante donc
m = ρV = ρ. πR . On a donc ω1 = .
3 4πρR3 n’intervient pas). On en déduit
2. La masse m est soumise à son poids, à la tension du ressort 1 1
et à la poussée d’Archimède −ρ V→ −g . On note qu’on ne tient Ep = k (l1 − l0 )2 + k(l2 − l0 )2
2 2
pas compte de la force de Stokes proportionnelle à la vitesse
puisqu’à l’équilibre, la vitesse et l’accélération sont nulles. Par avec l1 la longueur du premier ressort et l2 la longueur du se-
conséquent, la somme des forces  l’est aussi soit par projection cond ressort. Or comme on repère la position de la masse par
sur la verticale mg − k xeq − x0 − ρ Vg = 0. En explicitant la rapport à la position d’équilibre (soit ici quand les deux res-
4 4 sorts sont à l0 ), on a l1 − l0 = x et l2 − l0 = −x (l’un est
masse m = πR3 ρ et V = πR3 , on en déduit comprimé de |x| tandis que l’autre est étiré de |x|). Au final
3 3
  1 1
4πρR3 g − 3k xeq − x0 E p = kx2 + kx2 = kx2 . L’énergie mécanique vaut alors
2 2
ρ = 1 1
4πR3 g Em = m ẋ2 + kx2 puisque v = ẋ et cette énergie mécanique
2 2
3. On ajoute maintenant la force de Stokes et la projection sur se conserve car le système n’est soumis qu’à des forces conser-
la verticale orientée vers le bas du principe fondamental de la vatives (les autres forces autres que les forces de rappel sont

240
Corrigés des exercices

→− →−
la réaction du support N et le poids P qui ne travaillent pas). dans les exponentielles en régime apériodique ou pseudopério-
−−→
Puisque ΔEm = W(Fnc ) = 0, alors Em est constante d’où : dique que ce temps est le plus court de tous et qu’il ramène
donc à l’équilibre le plus rapidement.
dEm
= 0 =⇒ m ẋ ẍ + 2kx ẋ = 0
dt
12.4
d f (u(t)) d f (u) du 2k →−
puisque = . d’où ẍ + x = 0. 1. Deux forces s’exercent sur le point M : son poids P et la
dt du dt m →−
Cette équation est  caractéristique d’oscillations sinusoïdales à réaction du support N normale à la tangente au support en M
 puisqu’on néglige les frottements. On a donc le schéma sui-
2k m
la pulsation ω0 = soit T 0 = 2π . vant :
m 2k
2. En faisant un bilan des forces selon l’axe Ox, on a seulement
les deux forces de rappel (puisque le poids et la réaction du


support sont normales à → ex ) qui s’écrivent : F1 = −k(l1 − l0 ) →
− −
ex O

→ →

et F2 = +k(l2 − l0 ) ex . En effet, la forme générale d’une
force de rappel d’un ressort, en notant O le point d’attache
fixe du ressort et M le point d’attache de la masse mobile, est →
− →

−−→ θ N eθ

− OM
F = −k(l − l0 ) −−→ . M
OM →

er
Le principe fondamental de la dynamique appliqué à la masse →

donne en projection selon → − θ
P
ex :
m ẍ = −k(l1 − l0 ) + k(l2 − l0 ) er et →
La projection selon le vecteur →
− −
eθ conduit à :

− →−
À l’équilibre ẍ = 0 d’où −k(l1eq − l0 ) + k(l2eq − l0 ) = 0 soit P = mg cos(θ)er − mg sin(θ)eθ et N = −N→
→− →
− −
er .
l1eq = l2eq et comme à tout instant l1 + l2 = 2l0 , on en déduit 2. Le principe fondamental de la dynamique
bien l1eq = l2eq = l0 . Si on repère la position de la masse par
rapport à l’équilibre alors l1 − l1eq = x et l2 − l2eq = −x puisque →
− → −
P + N = m→
−a
l1 + l2 = cte.
Ici avec l1eq = l2eq = l0 , on retrouve directement : donne selon → − −a = −Rθ̇2→
eθ avec → −
er + Rθ̈ →

eθ pour un mouvement
2k circulaire : −mg sin(θ) = mRθ̈ soit
m ẍ = −k(x) + k(−x) = −2kx =⇒ ẍ + x=0
m g
dEm θ̈ + sin(θ) = 0
3. On utilise le théorème de la puissance mécanique : R
dt
−−→ →−
= P(Fnc ) = P( F ) = −βm → −v .→
−v = −βm ẋ2 soit en reprenant l’ex- 3. Dans l’hypothèse où |θ(t)|  1,0 radian, sin(θ) ≈ θ et l’équa-
2k g
pression de Em : m ẋ ẍ + 2kx ẋ = −βm ẋ2 donc ẍ + β ẋ + x = 0. tion différentielle se réécrit θ̈ + θ = 0.
m R
L’équation caractéristique du second degré associée est r2 + βr Sa solution
 est du type θ(t) = A cos(ω0 t) + B sin(ω0 )t avec
+
2k 8k
= 0 de discriminant Δ = β2 − . On aura des oscillations g
m m  ω0 = . Or comme θ(0) = 0, on en déduit A = 0. De plus,
R
2k la vitesse sur un mouvement circulaire s’écrit → −v = Rθ̇→

© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

pseudopériodiques si Δ < 0 soit β < 2 . eθ . Ici à


m →− →
− v0
l’instant initial t = 0 où v0 = v0 eθ , on en déduit θ̇(0) = .
4. Le retour à l’équilibre le plus rapide  est donné par le ré- R
2k Comme θ̇ = −Aω0 sin(ω0 t) + Bω0 cos(ω0 t), on a à l’instant ini-
gime critique pour Δ = 0 et alors β = 2 . L’équation ca- v0 v0
m tial θ̇(0) = 0 donc Bω0 = soit une constante B =
ractéristique du second degré admet alors une solution double R Rω0
 v0
β 2k = √ et l’expression de θ(t) :
− =− . La forme des solutions dans ce dernier cas est Rg
2 m
alors : #
$  
2k v0 g
− t θ(t) = √ sin t
x(t) = (A + Bt)e m Rg R

m →

Le temps caractéristique d’amortissement est
2k
. On peut 4. On rajoute une force f = −λ→−v = −λRθ̇ → −
eθ donc le prin-
vérifier par comparaison des temps caractéristiques intervenant cipe fondamental de la dynamique projeté selon →

eθ se réécrit :

241
Chapitre 12 • Oscillateurs

 
−mg sin(θ) − λRθ̇ = mRθ̈ soit en tenant compte de sin(θ) ≈ θ : 0,20
δ = ln = ln(2) ≈ 0,69. Avec m = 0,10 kg, on en dé-
λ g 0,10
θ̈ + θ̇ + θ = 0.
m R duit λ = 35 kg.s−1 .
λ g
5. L’équation caractéristique associée est : r2 + r + = 0
m R 12.5
λ 2
g
dont le discriminant est Δ = 2 − 4 . Si le mouvement est 1. Dans le référentiel terrestre considéré comme galiléen, le
système S est soumis à son poids m→ −g , à la tension du ressort
m R
pseudo-périodique,
 Δ < 0 soit la condition sur λ recherchée :
g −kΔ u →ext (on note qu’ici u →ext = →
→− →
− −
uz ) et à la force de frot-
λ < 2m . →

tement fluide −μ v . Le principe fondamental de la dynamique
R
s’écrit
m→−a = m→ −g − kΔ→
−u →

6. Les solutions
√ de l’équation du second degré précédente sont →ext − μ v
λ −Δ
r=− ±j et on en déduit la solution en θ(t) : ou en projection sur la verticale dirigée vers le haut mz̈
2m 2
= −mg − k ( − 0 ) − μż. À l’équilibre z̈ = ż = 0 donc
λt ⎛ ⎛√ ⎞ ⎛√ ⎞⎞   mg
− ⎜⎜⎜ ⎜⎜⎜ −Δ ⎟⎟⎟ ⎜⎜⎜ −Δ ⎟⎟⎟⎟⎟⎟ −mg − k eq − 0 = 0 ou eq = 0 − . En prenant la position
θ(t) = e 2m ⎜⎝A sin ⎜⎝ t⎟⎠ + B cos ⎜⎝ t⎟⎠⎟⎠ k
2 2 d’équilibre comme origine de z, on a  = eq + z et finalement
en reportant dans l’équation du mouvement
Comme θ(0) = 0, on en déduit B = 0 ce qui simplifie l’expres-
λt ⎛√ ⎞ μ k  
− ⎜⎜ −Δ ⎟⎟⎟ z̈ + ż + z = −mg − k eq − 0 = 0
sion précédente θ(t) = Ae 2m sin ⎜⎜⎝ t⎟⎠. m m
2
De plus, en prenant cette expression simplifiée 2. Le discriminant de l’équation caractéristique

λt ⎛ ⎛√ ⎞ μ k
− ⎜⎜⎜ λ ⎜⎜⎜ −Δ ⎟⎟⎟ r2 + r+ =0
⎜⎝− m m
θ̇(t) = Ae 2m sin ⎜⎝ t⎟⎠
2m  μ 2
√ ⎛2 √ ⎞⎞ k
−Δ ⎜⎜⎜ −Δ ⎟⎟⎟⎟⎟⎟ est Δ = − 4 = −286 < 0. On a donc un régime pseudo-
+ cos ⎝ ⎜ t⎟⎠⎟⎠ m m
2 2 périodique.
√ 3. Les solutions de l’équation caractéristique sont
−Δ v0 2v0
soit θ̇(0) = A = d’où A = √ . L’expression de 
2 R R −Δ μ k 1  μ 2
θ(t) s’écrit donc sous la forme : r=− ±j −
2m m 4 m
t 
− μ k μ2
θ(t) = Ae τ sin(Ωt) donc α = et ω = − soit numériquement
2m m 4m2
√  −1
α = 1,33 s et ω = 8,46 rad.s . −1
2m −Δ g λ2
avec τ = ,Ω= = −
λ 2 R 4m2 4. La pseudopériode T est
v0 v0 2mv0 2π 2π
et A = =  =   . T= =  = 0,74 s
ΩR
k 1  μ 2
2 g − Rλ2
λR 2 2 R 4m ω
gR − −
4m2 m 4 m
⎛ t ⎞
  ⎜⎜⎜ − ⎟⎟⎟
θ(t) ⎜

⎜⎜⎜ τ
Ae sin(Ωt) ⎟⎟⎟ 5. Les constantes s’obtiennent par les conditions initiales
7. On a δ = ln = ln ⎜⎜⎜ ⎟⎟⎟.
⎟⎟⎟ z(0) = z0 et ż(0) = 0. La vitesse s’écrit
θ(t + T ) ⎜⎜⎝ − t + T ⎟⎠
Ae τ sin(Ωt + ΩT ) ż = A (−α cos (ωt + ϕ) − ω sin (ωt + ϕ)) e−αt
Or ΩT = 2π par définition de la pseudo-période donc les deux
sinus sont égaux et on obtient : Les conditions initiales donnent z(0) = A cos ϕ = z0 et
ż(0) = −A (α cos ϕ + ω sin ϕ) = 0.
⎛ T⎞
⎜⎜⎜ ⎟⎟⎟ α z0
⎜ ⎟ T λT 2mδ On en déduit tan ϕ = − et A =
δ = ln ⎜⎜⎜⎜e τ ⎟⎟⎟⎟ =
.
= =⇒ λ = ω cos ϕ
⎝ ⎠ τ 2m T
1 1
Or 1 + tan2 ϕ = donc cos ϕ =  et finale-
Sur le graphe, on lit facilement la période en mesurant l’écart cos2 ϕ 1 + tan2ϕ

de temps entre les deux premiers maxima soit T = 5,0 ω2 + α2 z0
− 1,0 = 4,0 ms. De même, on obtient le décrément logarith- ment A = . Les applications numériques donnent
ω
mique en considérant les amplitudes aux mêmes points soit ϕ = −8,93◦ et A = 5,06 cm.

242
Corrigés des exercices

6. On a un régime apériodique critique si le discriminant de sinon on aurait absence de mouvement et ce cas n’a pas d’inté-
 μ 2 k rêt).
l’équation caractéristique est nul soit −4 = 0 ou
m m 3. Cette équation a pour solution
μ2 √
k= et μ = 2 mk = 5,14.103 kg.s−1 .
4m x(t) = A cos(ω0 t) + B sin(ω0 t)
7. La solution s’écrit z = (At + B) e−αt . Les constantes s’ob- 
k
tiennent à partir des conditions initiales soit avec l’expression avec ω0 = .
de la vitesse ż = (A − αB − αAt) e−αt , on a z(0) = B = z0 et m
ż(0) = A − αB = 0. Sachant que x(0) = x0 , on en déduit A = x0 . Comme ẋ(t)
= −Aω0 sin(ω0 t) + Bω0 cos(ω0 t), on en déduit ẋ(0) = ẋ0 =
On en déduit B = z0 et A = αz0 . Finalement on a z ẋ0
= z0 (αt + 1) e−αt . Bω0 soit B =
ω0
. L’équation horaire en x(t) est donc : x(t)
 ẋ0
√ μ k = x0 cos(ω0 t) + sin(ω0 t).
Par ailleurs μ = 2 mk et α = = = ω0 donc ω0
2m m
z = z0 (ω0 t + 1) e−ω0 t
. Comme le régime critique permet le re- →

4. On rajoute une force de frottement F constante en norme et
tour le plus rapide à l’équilibre, il est intéressant de chercher opposée à la vitesse. Si on reprend le cas précédent, avec un
ce type de régime de manière à ce que la perturbation liée à la mobile qui se déplace vers le point d’attache du ressort donc
bosse disparaisse au plus vite. avec une vitesse négative ẋ < 0, on a la situation suivante :
sens du mouvement
12.6
→−
1. Le mobile est soumis à trois forces : le poids P = −mg → −
uy , la →

ϕ

− →
− N →

réaction du support N = N uy (normale au support en l’ab- R
→−
sence de frottement) et la force de rappel du ressort F rappel →
− →

= −k(l − l0 ) →

ux = −kx →
− F rappel F
ux . On a alors le schéma suivant : →−

− P

− N
F rappel →

uy


− O → −
ux x
P →− → − → −
La réaction du support est R = N + F et fait un angle ϕ avec la


uy →

ux verticale. Le mobile se déplace selon →

ux et a donc une accélé-


ration seulement selon ux d’où en projetant le principe fonda-
x →
− →
− → − → −
O mental de la dynamique F rappel + P + N + F = m→ −a = m ẍ →

ux ,


on obtient selon uy : N − mg = 0 soit N = mg.
En appliquant le principe fondamental de la dynamique

− →
− → −
F rappel + P + N = m→ −a en projection sur l’axe → −
ux , on obtient Comme tan(ϕ) =
F
=
F
, on a la relation demandée :
k N mg
alors −kx = m ẍ soit ẍ + x = 0.
m  
F
2. L’énergie potentielle élastique d’un ressort de longueur l est ϕ = arctan
1 1 mg
E p = k(l − l0 )2 = kx2 à une constante près. L’énergie mé-
2 2
canique Em = E p + Ec s’en déduit (à une constante près) : 5. Selon →−
ux , le principe fondamental de la dynamique s’écrit
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

m ẍ = −kx ± F (+F si la vitesse est négative et −F sinon)


Em = kx2 + m ẋ2 puisqu’ici on a une vitesse → −v = ẋ→

1 1
ux . quand le mobile est en mouvement. S’il est immobile, alors
2 2 →


− → −
Ici les deux forces P et N sont perpendiculaires à la vitesse →
− →
− F F

− −kx ± F = 0 avec 0 < F  F d’où |x| =  . Dé-
et ont donc un travail nul. La force F rappel dérive de l’énergie k k
posé sans vitesse initiale, le mobile ne démarre donc pas tant
potentielle déterminée précédemment. En l’absence de forces
que cette condition est réalisée. La plage d’arrêt est située entre
non conservatives, le théorème de l’énergie mécanique ΔEm = F F
−−→ −  x  . Dès que la vitesse s’annule sur cette plage, le
W(Fnc ) = 0 assure la constance de l’énergie mécanique Em. k k
dEm mobile s’arrête. Il ne s’arrêtera donc pas a priori en x = 0.
On peut alors écrire = 0 soit kx ẋ + m ẋ ẍ = 0 en utili-
dt 6. Si la vitesse est négative alors la force de frottement qui s’op-
→−
pose à la vitesse est positive donc F = +F → −
d f (u(t)) d f (u) du
sant que = . . On retrouve alors en simplifiant ux si ẋ < 0 et c’est


le contraire si la vitesse est positive soit F = −F → −
dt du dt
par ẋ l’équation du mouvement précédemment établie ( ẋ  0 ux si ẋ > 0.

− →

On peut donc bien écrire F = −εF ux où le coefficient ε est tel

243
Chapitre 12 • Oscillateurs

que ε = +1 si ẋ > 0 et ε = −1 si ẋ < 0. Le principe fonda- 9. Entre x1 et x2 , le mobile a une vitesse positive donc
mental de la dynamique s’écrit selon → −
ux : m ẍ = −kx − εF soit →

F = −F →−
ux et son travail s’écrit :
k F
ẍ + x = −ε .

m m →
− x2

− −−→
7. La solution de cette équation est la somme de la solution gé- W1→2 ( F ) = F .dOM = −Fdx = −F(x2 − x1 )
x1
nérale et d’une solution particulière (à rechercher sous la forme
d’une constante comme le second membre). On en déduit avec →

k On applique le théorème de l’énergie mécanique. Les forces P
ω0 = : →
− →−
m et N ne travaillent pas et F rappel dérive d’une énergie poten-
1
F tielle élastique E p = kx2 d’où la seule force non conservative
x(t) = A cos(ω0 t) + B sin(ω0 t) − ε 2
k →

est F :
F
Avec la condition x(0) = x0 , on en déduit A = x0 + ε . Par −−→ →

k ΔEm = ΔEc + ΔE p = W(Fnc ) = W( F )
ailleurs, on a ẋ(t) = −Aω0 sin(ω0 t) + Bω0 cos(ω0 t) et la condi-
tion ẋ(0) = 0 donne 0 = Bω0 soit B = 0. Alors :
En x1 et en x2 , la vitesse est nulle donc l’énergie cinétique aussi.
 F
x(t) = x0 + ε cos(ω0 t) − ε
F Sa variation ΔEc est donc aussi nulle. Alors :
k k
1 2 1 2 →

Ici comme x0 > 0, le ressort va partir vers la gauche avec une ΔE p(1 → 2) = kx − kx = W1→2 ( F ) = −F(x2 − x1 )
vitesse négative donc ε = −1 : 2 2 2 1
 F F 2F
x(t) = x0 − cos(ω0 t) + soit x22 − x21 = − (x2 − x1 ).
k k k
 F 2F
La vitesse ẋ(t) = − x0 − ω0 sin(ω0 t) s’annule pour Comme x22 − x21 = (x2 − x1 )(x2 + x1 ), on a x2 + x1 = − soit
k k
π 2F 4F
sin(ω0 t) = 0 soit tn = n avec n entier donc la première x2 = −x1 − = x0 −
ω0 k k
π
annulation a lieu à t1 = . Alors x1 = x(t1 ) est tel que : 10. À t = t2 , le mobile repart vers la gauche et la solution est
ω0 F
 de la forme x(t) = Acos(ω0 t) + B sin(ω0 t) + . Les conditions
F F 2F k
x1 = x0 − cos(π) + = −x0 + F
k k k initiales x(t2 ) = x2 et ẋ(t2 ) = 0 donnent A = x2 − et B = 0
 k
8. Le mobile repart alors en sens inverse avec ẋ > 0 et l’équa- F F
soit x(t) = x2 − cos(ω0 t) + .
k F k k
tion qui régit son mouvement est ẍ+ x = − dont la solution
m m 3π
F Cette phase cesse quand la vitesse s’annule en t3 = avec
est x(t) = A cos(ω0 t) + B sin(ω0 t) − . ω0
k 2F 6F
Puisque ẋ(t) = −Aω0 sin(ω0 t) + Bω0 cos(ω0 t) et que ω0 t1 = π, x3 = x(t3 ) = −x2 + = −x0 + .
k k
F
on a x(t1 ) = x1 = −A − et ẋ(t1 ) = 0 = −Bω0 et on en déduit Puis à t = t3 , le mobile repart vers la droite, la solution est de la
k F
F forme x(t) = A cos(ω0 t) + B sin(ω0 t) − . Les conditions ini-
A = −x1 − et B = 0 soit k
k F
 tiales x(t3 ) = x3 et ẋ(t3 ) = 0 donnent les constantes A = −x3 −
F F k
x(t) = − x1 + cos(ω0 t) − et B = 0 soit
k k
  F F
F F
ou x(t) = x0 − 3 cos(ω0 t) − . x(t) = − x3 + cos(ω0 t) −
k k k k
Cette phase cesse quand la vitesse ẋ s’annule soit pour
2π 4π
sin(ω0 t) = 0 et donc t2 = (annulation du sinus juste Cette phase cesse quand la vitesse s’annule en t4 = avec
ω0 ω0
F F 2F 8F
après t1 ). Alors x(t2 ) = x2 = x0 − 3 cos(2π) − soit x4 = x(t4 ) = −x3 − = x0 − . Et ainsi de suite. On obtient
k k k k
4F pour les extrema une suite puisque leurs amplitudes sont don-
x2 = x0 − .
k 2F 2F
nées par xn = x0 − n si n pair et xn = −x0 + n si n impair
On repart alors vers la gauche dans une phase similaire à la k  k 
2π 2F
première. La pseudo-période est donc T = t2 = . soit en résumé pour n quelconque xn = (−1) x0 − n
n
.
ω0 k
244
Corrigés des exercices

4F 2. Le volume correspondant à la hauteur z c’est-à-dire le vo-


Si on prend l’exemple des maxima, on perd tous les T
k lume compris entre les altitudes 0 et z est celui d’un paral-

= . On a donc une décroissance linéaire. La droite qui relie lélépipède de longueur L, de largeur 2R et de hauteur z, le vo-
ω0
4F 2Fω0 lume est donc 2RLz. On en déduit que le volume immergé est
les maxima a pour pente − =− et pour ordonnée à V
kT πk Vi = − 2RLz soit a = 2RL.
l’origine x(0) = x0 . On en déduit son équation : 2
3. Le principe fondamental de la dynamique s’écrit
2Fω0 2F
xmax (t) = − t + x0 = − √ t + x0
πk π mk ρV→ −g − ρ V →
−a = ρV→ −
eau i g

11. Voici une allure possible des courbes demandées : soit en projection sur l’axe vertical orienté vers le haut ρV z̈
x = −ρVg + ρeau Vi g. En introduisant l’expression du volume
x0
Vi et en exprimant
V ρeau en fonction de ρ, on a ρV z̈ = −ρVg
+ 2ρ − 2RLz g = −4RLρz. Par ailleurs, le volume V s’écrit
2
V = πR2 L qu’on reporte dans l’équation précédente πR2 Lρz̈
4g
= −4ρRLgz ou après simplification z̈ + z = 0. Il s’agit de
πR
l’équation du mouvement
 d’un oscillateur harmonique de pul-
4g
sation propre ω0 = .
t πR
4. La solution de cette équation différentielle est de la forme
z = A cos (ω0 t) + B sin (ω0 t). On détermine les constantes A
et B à partir des conditions initiales z(0) = z0 et ż(0) = 0.
Or ż = −ω0 A sin (ω0 t) + ω0 B cos (ω0 t) donc ż(0) = ω0 B = 0
et z(0) = A = z0 . Finalement on a A = z0 , B = 0 et
z = z0 cos (ω0 t).

ẋ 12.8
1. Le dispositif est le suivant :
z

x0
x θ


− →


T m



ur
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit



P
→− →−
On en déduit T = −T→ −
ur pour la tension de la tige, P
= mg cos θ→ ur − mg sin θ→
− −
uθ pour le poids.
 − Quant à l’accélération,
on a → −a = r̈ − rθ̇2  →
ur + 2ṙθ̇ + rθ̈ →
− uθ . Or r =  constant donc
12.7
1. Le bouchon est soumis à son poids ρV→ −g et à la poussée ṙ = r̈ = 0 et l’accélération se simplifie en → −a = −θ̇2→

ur + θ̈→

uθ .
d’Archimède exercée par l’eau −ρeau Vi→
−g . À l’équilibre, on a 2. La masse m est soumise à son poids et à la tension de la
V tige dans le référentiel terrestre considéré comme galiléen. Le
Vi = et la somme des forces nulle soit
2 principe fondamental de la dynamique m→ −a = →
− → −
T + P s’écrit en
−g − ρ V →
ρV→ − → − projection dans la base des coordonnées polaires
eau i g = 0

ρeau −mθ̇2 = −T + mg cos θ
On en déduit ρ = . mθ̈ = −mg sin θ
2
245
Chapitre 12 • Oscillateurs

La deuxième relation donne l’équation du mouvement θ̈ s’écrit à une constante près (il s’agit de la constante d’intégra-
g g
+ sin θ = 0 dans le cas général et θ̈ + θ = 0 dans le cas tion de l’énergie potentielle)
 
des petites oscillations.
1 1 1 2 2 1
3. L’énergie cinétique est Ec = mv2 = m2 θ̇2 car la vi- Em = m θ̇ + mgZ = m2 θ̇2 − mg cos θ sin β
2 2 2 2
tesse se simplifie en → −v = θ̇→−
uθ pour un mouvement circu-
laire. Quant à l’énergie potentielle de pesanteur, elle s’écrit pour y = 0 et z = − cos θ.
E p = −mg cos θ+C où C est une constante qu’on détermine en 6. L’équation du mouvement s’obtient en dérivant l’énergie mé-
choisissant l’origine des énergies potentielles soit par exemple canique par rapport au temps, cette dérivée est nulle du fait que
en la prenant nulle pour θ = 0, on obtient E p = mg (1 − cos θ). l’énergie mécanique est constante
Par ailleurs, on remarque que la tension de la tige perpendi- g sin β
culaire au mouvement ne travaille pas et n’intervient donc pas soit θ̈ + g sin β sin θ = 0 ou θ̈ + sin θ = 0.

7. La dérivée du moment cinétique s’écrit −m2 θ̈→ −
dans les raisonnements énergétiques. Finalement l’énergie mé-
u et est égale
y
canique s’écrit
au moment du poids soit d’après l’équation du mouvement ob-
1 2 2 tenue à la question précédente mg sin β sin θ.
Em = m θ̇ + mg (1 − cos θ)
2 Dans le cas de petites oscillations sin θ ≈ θ et on a l’analogue
On retrouve l’équation du mouvement en dérivant l’éner- d’un ressort de torsion −Cθ = −mg sin βθ donc C = mg sin β.
gie mécanique par rapport au temps, cette dérivée est nulle
du fait de la conservation de l’énergie mécanique soit 12.9
2 θ̇θ̈ + g sin θθ̇ = 0. Par simplification, on a l’équation du mou-
1. Dans le référentiel terrestre galiléen, la masse est soumise à
vement. −−−→
la force conservative −gradE p. Le principe fondamental de la
4. Le moment cinétique est défini par
dynamique s’écrit m→ −a = −− −−→
gradE p soit en projection sur l’axe
→=−

σ
−→
OM ∧ m→
−v = →
− uθ = −m2 θ̇→
ur ∧ mθ̇→
− −
uy Ox : m ẍ = −
dE p
. On utilise alors le développement limité de
0
dx
l’énergie potentielle
Le théorème du moment cinétique s’écrit

d−
→ −−→ →
σ 0 − −−→ → − E p(x) = E p(xe ) +
dE p
(x = xe ) (x − xe )
= OM ∧ T + OM ∧ P dx
dt 2
d Ep (x − xe )2
ou en explicitant les forces + 2
(x = xe )
dx 2
d−

σ  − →  
ur ∧ −T→
= →
− ur + −
ur ∧ mg cos θ→−
ur − sin θ→

0
uθ dE p
dt et comme (x = xe ) = 0 du fait que xe est une position
dx
soit en projection sur →

uy : −m2 θ̈ = mg sin θ et on retrouve d’équilibre, on a
l’équation du mouvement.
5. La rotation autour de l’axe Ox horizontal donne la position d2 E p (x − xe )2
E p(x) = E p(xe ) + 2
(x = xe )
suivante pour les axes Oy et Oz : dx 2
Z z
1 d2 E p 1 d2 E p
β On en déduit ẍ + (x = x e )x = (x = xe )xe . Il
m dx2 m dx2
s’agit de l’équationdu mouvement d’un oscillateur harmonique
1 d2 E p
β de pulsation ω = (x = xe ).
m dx2
2. Pour l < l0 , les positions d’équilibre stables sont
  
y k l2
xe = ± l20 − l2 et ω2 = 1− 2
m l0
Pour l > l0 , la position d’équilibre stable est xe = 0 et
k l 0
ω2 = 1− .
On en déduit l’expression de l’altitude Z en fonction de y et z m l
par Z = −y cos β + z sin β. Par conséquent, l’énergie mécanique 3. La courbe demandée est la suivante :

246
Corrigés des exercices

ω2 On en déduit l’existence d’oscillations entre ces deux valeurs


extrêmes.
k 1
b) L’énergie cinétique s’écrit Ec = mv2 alors en reportant
m 2
dans l’expression de E p(x0 ) = E p(x) + Ec et en explicitant les
énergies potentielles, on en déduit :
   2   2
k
v= x20 + l20 − l0 − x2 + l20 − l0
l m
l0
c) On effectue un 2développement
 limité si x0  l0 soit
4. On effectue un développement limité en posant l = l0 ± ε (on 
x
a l = l0 + ε pour l > l0 et l = l0 − ε pour l < l0 mais la technique x + l0 ≈ l0 1 + 2 et
2 2
2l0
de calcul est la même avec ε  l0 ) et on obtient : 
    2  2
k (l0 − ε)2 k x2 x2
• pour l < l0 : ω =
2
1− soit v= l0 + 0 − l0 − l0 + − l0
m l20 m 2l0 2l0
   
k ε k x40 − x4 dx
ω2 ≈ 1−1+2 On en déduit v = = soit
m l0 m 4l20 dt
 
2k  2k 1 2l0 dx
et ω = l0 − l ; on en déduit a = et α = , dt = 
ml0 ml0 2 x0 ω0
2
  x4
k l 0
1− 4
• pour l > l0 : ω2 = 1− soit x0
m l0 + ε
  x 2l0 du
k ε et en posant u = , on a dt = √ . Or on passe
ω ≈2
1−1+ x0 ω0 x0 1 − u4
m l0 de x0 à 0 en un quart de période donc
 
T
1
k  k 1 4 8l0 du 8l0
et ω = l − l0 ; on en déduit b = et β = . T =4 dt = √ = I
ml0 ml0 2 0 ω0 x0 0 1−u 4 ω0 x0
5. Pour l = l0 :
d) La période T dépend de l’amplitude des oscillations, il n’y
a) Par soucis de simplicité, on change d’origine pour l’éner-
a donc pas d’isochronisme des oscillations et on n’a pas un os-
gie potentielle en la prenant en x0 . On trace alors E p =

1  2 2 2 cillateur harmonique.
k x + l0 − l0 en fonction de x soit :
2
12.10
Ep →−
1. La masse m est soumise à son poids P = −mg → −
ez (en pre-
nant un axe Oz ascendant), à la réaction normale du support

− →−
N = N→ −ez , à la force de rappel F = −kx →

ex du ressort et à la

− →

force de frottement solide T = T ex .
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

Si on applique au mobile le principe fondamental de la dyna-


mique dans le référentiel du laboratoire supposé galiléen, on

− → − → − → −
x obtient P + N + F + T = m→ −a = m ẍ →

ex soit en projection
x0 →−
selon ez la relation N = mg.
De plus, si la masse est entraînée à vitesse constante ẋ = v alors
ẍ = 0. Si le ressort est étiré, x > 0, la force de frottement s’op-


pose à la force de rappel soit T = T → −
ex et la projection des
L’énergie mécanique se conserve donc équations du mouvement selon → −
ex donne T = kx.
E p(x0 ) = E p(x) + Ec La loi de Coulomb relative à un objet immobile par rapport à
 T   kx  fs mg
et comme Ec > 0, on a son support donne    fs soit    fs et donc |x|  .
N mg k
fs mg
E p(x0 ) > E p(x) si − x0 < x < x0 La phase de non glissement cesse donc quand x1 = .
k
247
Chapitre 12 • Oscillateurs

2. Puisque ẋ = v est constante, on intègre avec la condition pour l’effectuer est


x(0) = 0 ce qui donne x = vt. En utilisant l’équation précé-
fs mg fs mg 2A sin(ϕ) 2( fs − fd )mg
dente, cette phase cesse à x1 = vt1 = soit à t1 = . t3 = =
k kv v kv
→− →

3. Si le solide glisse, alors T = T = fd N = fd mg. La
7. Le mouvement x(t) est composé de portions de droites et
projection du principe fondamental de la dynamique selon → −
e
x
de fonctions sinusoïdales qui se raccordent. On a donc l’allure
conduit à m ẍ = T − kx = fd mg − kx soit
suivante :
ẍ + ω20 x = fd g x
T
k
avec ω20 = .
m
4. La solution de cette équation différentielle est la somme de
la solution générale (sans second membre) et de la solution par-
ticulière (constante) soit :
fd g t
x(t) = A sin(ω0 t + ϕ) + 2
ω0 t1 t2 t3
fd g fd mg
On a donc C = = . Les conditions initiales en pre-
ω20 k
La période du mouvement est T = t2 + t3 soit
nant t = 0 au début de cette phase sont x(0) = x1 = vt1 et
ẋ(0) = v.
2π − 2ϕ 2( fs − fd )mg
On en déduit avec ẋ(t) = Aω0 cos(ω0 t + ϕ) d’une part A sin(ϕ)+ T= +
ω0 kv
fs mg ( fs − fd )mg
C = vt1 = soit A sin(ϕ) = et d’autre part
k k
Aω0 cos(ϕ) = v. 8. Si T = t3 alors T =
2mg
( fs − fd ).
kv
5. Il faut alors résoudre ẋ(t2 ) = v = Aω0 cos(ω0 t2 + ϕ). De
v = Aω0 cos(ϕ), on déduit cos(ϕ) = cos(ω0 t2 + ϕ). 1
La fréquence f = obtenue numériquement est de l’ordre de
T
On a donc ω0 t2 + ϕ = ϕ ou ω0 t2 + ϕ = 2π − ϕ. La première 5 kHz soit un son aigu et donc strident !
relation donne t2 = 0 (ce qui correspond au départ de la phase 9. Si on casse un ressort en deux, la constante de raideur k aug-
de mobilité). Il faut donc considérer la deuxième solution qui mente. Qualitativement, la moitié d’un ressort s’allonge deux
2π − 2ϕ
donne t2 = . fois moins que le ressort entier pour une même force donc la
ω0
constante de raideur serait multipliée par 2. La dépendance de
Alors x(t2 ) = C + A sin(ω0 t2 + ϕ) = C + A sin(2π − ϕ) soit k en fonction de la longueur n’est pas forcément si évidente
( fs − fd )mg fd mg
x(t2 ) = C − A sin(ϕ). Or A sin(ϕ) = et C = mais on comprend bien que k va augmenter et que m va aussi
k k baisser. Qualitativement si k est multiplié par 2 et m divisée
(2 fd − fs )mg
d’où x(t2 ) = . par 2, la fréquence est multipliée par 4 et on se rapproche donc
k
d’une fréquence au-delà des 20 kHz dans le domaine inaudible
6. On a montré précédemment que x3 = x1 = C + A sin(ϕ) et
à l’oreille humaine moyenne.
x2 = C − A sin(ϕ).
2( fs − fd )mg Remarque : on peut ainsi expliquer par ce modèle simple le
On en déduit que x3 − x2 = 2A sin(ϕ) = . Comme grincement des portes, le crissement des pneus de voiture ou
k
ce mouvement est effectué à vitesse constante v, le temps t3 mis encore le glissement d’un archet sur une corde de violon.

248
Changement CHAPITRE 13
de référentiels

Plan
Thèmes abordés dans les exercices
Les méthodes à retenir 249
• détermination des caractéristiques des trajectoires
Énoncés des exercices 251
• influence des forces d’inertie
Du mal à démarrer ? 258
• application à des mouvements de translation ou de rotation uniforme
Corrigés des exercices 260

Points essentiels du cours


pour la résolution des exercices
• loi de composition des vitesses
• loi de composition des accélérations
• force d’inertie d’entraînement
• force d’inertie complémentaire ou de Coriolis
• théorèmes généraux de la mécanique en référentiel non galiléen

Les méthodes à retenir


Soient R un référentiel supposé fixe et R  un référentiel mobile par
rapport à R.
La loi de composition des vitesses s’écrit
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

−v (M) = →
→ −v  (M) + →

ve (M)
/R /R
Composition des vitesses
en notant →

ve (M) la vitesse d’entraînement.
−−−→

− dOO → − −−−→ →−
Son expression est ve (M) = + Ω ∧ O M avec Ω est la vitesse de
dt
rotation de R  par rapport à R.
➥ Exercices 13.1, 13.2, 13.5, 13.6, 13.9.

249
Chapitre 13 • Changement de référentiels

Soient R un référentiel supposé fixe et R  un référentiel mobile par


rapport à R.
La loi de composition des accélérations s’écrit

−a (M) = →
−a  (M) + →

ae (M) + →

ac (M)
/R /R

en notant →

ae (M) l’accélération d’entraînement et →

ac (M) l’accélération
complémentaire ou accélération de Coriolis.
L’expression de l’accélération d’entraînement est
−−−→ d→


− d2 OO → − →
− −−−
→ Ω −−− →
ae (M) = 2
+Ω∧ Ω∧O M + ∧ O M
dt dt
→−
avec Ω est la vitesse de rotation de R  par rapport à R.
Composition des accélérations L’expression de l’accélération complémentaire est


− →
− −
ac (M) = 2 Ω ∧ →
v R (M)

Dans le cas d’un mouvement de translation, on a


−−−→

− d2 OO →
− →−
ae (M) = et ac (M) = 0
dt2
Dans le cas d’un mouvement de rotation uniforme, on a

− −−−→
ae (M) = −Ω2 HM

en notant H le projeté orthogonal de M sur l’axe de rotation.


➥ Exercices 13.2, 13.3, 13.4, 13.7, 13.8, 13.9, 13.10, 13.11.

1. Principe fondamental de la dynamique : on tient compte des forces


d’inertie en plus des autres forces soit

− −→ −→
m→
−a = fi + fi,e + fi,c
i

−→ −→
avec fi,e = −m→−
ae et fi,c = −m→

ac ,
2. Théorème du moment cinétique en un point fixe O : on tient compte
Lois de la mécanique en référentiel des forces d’inertie en plus des autres forces soit
non galiléen
d−

σ 0 −−→ →
− −−→ −→ −−→ −→
= MO fi + MO fi,e + MO fi,c
dt i

3. Théorème de l’énergie cinétique : on tient compte des forces d’iner-


tie en plus des autres forces soit
→
− −→
ΔEc = W fi + W fi,e
i

250
Énoncés des exercices

ou en version différentielle
 

− −→
dEc = δW fi + δW fi,e
i
(suite)
On note que la force d’inertie complémentaire ou de Coriolis ne
travaille pas puisqu’elle est perpendiculaire à la vitesse relative.
➥ Exercices 13.2, 13.3, 13.4, 13.7, 13.8, 13.9, 13.10, 13.11.

1. force d’inertie d’entraînement : on a une expression simple (à une


constante près) pour l’énergie potentielle associée à la force centri-
fuge inclus dans la force d’inertie d’entraînement
1
E p = − mΩ2 HM 2
2
la force centrifuge étant la partie de la force d’inertie d’entraîne-
Energie potentielle des forces
ment telle que
d’inertie −−−−→ −−−→
fcentri = mΩ2 HM
en notant H le projeté orthogonal de M sur l’axe de rotation,
2. force d’inertie complémentaire ou de Coriolis : l’énergie potentielle
associée est une constante puisque cette force ne travaille pas du
fait qu’elle est perpendiculaire au déplacement.
➥ Exercices 13.10.

Énoncés des exercices


13.1 Trajectoire d’un parachutiste vue d’un train
On considère un parachutiste assimilé à un point P en chute verticale à vitesse constante

− ez et un train roulant horizontalement à vitesse →
v p = −v p→
− −vt = vt→

© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

ex . Un passager T assis dans


le train suit des yeux le parachutiste qui se situe à la distance h du sol au moment où le train
passe juste sous sa verticale. Quelle est l’équation de la trajectoire du parachutiste pour un pas-
sager du train ?

13.2 Jeux de billes


Un enfant est sur un tapis roulant et pose une bille A1 en un point du sol O . Le tapis se déplace
à vitesse constante →

v0 = v0→

ex par rapport au sol. L’enfant tient une seconde bille A2 à la verticale

de O à une distance h du tapis. Le tapis roulant est uniformément freiné avec une accélération


a0 = −a0→ −
ex par rapport au sol (a0 > 0) au moment où l’enfant lâche la bille A2 , sans vitesse
par rapport au tapis. Déterminer les équations des trajectoires dans un référentiel lié au sol puis
dans celui lié au tapis. Montrer que dans les deux cas, la bille A1 est touchée par A2 . On notera

−g = −g→−
ey l’accélération de pesanteur et on négligera tout frottement.

251
Chapitre 13 • Changement de référentiels

13.3 Kangourou sauteur


On considère un kangourou en peluche posé sur la banquette arrière d’une voiture. La voiture
roule à vitesse horizontale constante v selon un axe Ox sur une route ondulée de profil sinusoïdal
composée d’une suite de creux et de bosses régulièrement espacées. La distance horizontale
entre deux bosses sera notée L et la hauteur entre un creux et une bosse est 2h. On choisit un
référentiel R(Oxyz) lié au sol et on note Oy l’axe ascendant perpendiculaire à Ox. On considérera
que la voiture oscille autour de la position y = 0.
1. Donner l’équation y(x) du profil de la route ondulée en fonction de h et d. En déduire l’accé-
lération de la voiture en coordonnés cartésiennes dans R.
2. À quelle condition sur la vitesse v le kangourou se met-il à faire des bonds ? Application
numérique pour h = 2,0 cm, g = 9,8 m.s−2 et L = 1,0 m.

13.4 Pendule en translation rectiligne sinusoïdale (d’après ICNA 1999)


Un pendule simple est constitué d’un point matériel M de masse m = 10 g, suspendu à un point
A situé sur l’axe Ox d’un repère galiléen R(Oxyz) par un fil sans masse de longueur l. On note θ
l’angle entre la verticale Oy de R et le fil.



ey
O A



ez →

ex
l

−g

Le point de suspension A est animé d’un mouvement de translation rectiligne sinusoïdal suivant
l’axe Ox de R(Oxyz), d’amplitude x0 et de pulsation ω. On note xA (t) = x0 cos(ωt) l’abscisse
instantanée de A. On désigne par R (Ax y z ), le repère d’ origine A dont les axes Ax , Ay et Az
restent respectivement parallèles aux axes Ox, Oy et Oz de R(Oxyz).
→− → − →

1. Calculer le moment M A ( fi ) par rapport au point A de chacune des forces fi qui s’exerce sur

M dans R .
2. En appliquant le théorème du moment cinétique à la masse m au point A dans R et en se li-
mitant à l’étude des mouvements de faibles amplitudes, montrer que l’équation différentielle
à laquelle obéit l’angle θ s’écrit :
ω2 x0 cos(ωt)
θ̈ + ω20 θ =
l
Déterminer ω20 .
3. A l’instant t = 0, θ(0) = 0 et θ̇(t = 0) = 0. Déterminer l’expression complète de θ(t).

13.5 Vitesse du vent sur un voilier


Un voilier se déplace à la vitesse de v = 10 nœuds par rapport à l’océan supposé immobile.
Sa trajectoire va du sud vers le nord suivant une direction inclinée de α = 50◦ par rapport
au méridien. Le vent souffle du nord vers le sud et on mesure sur le voilier un vent relatif Vv
dans une direction décalée d’un angle β = 30◦ par rapport à la direction suivie par le bateau.
Déterminer la vitesse V du vent par rapport à la Terre.

252
Énoncés des exercices

Nord


−v
α
β


Vv

Sud

13.6 Nageur en péril


On s’intéresse à une rivière de largeur l animée d’un courant de vitesse constante → −u par rapport
→−
au sol. Un nageur nage à vitesse constante v0 par rapport à l’eau de la rivière avec u < v0 . Le
l
nageur est au milieu de la rivière quand arrive un bateau de largeur naviguant au milieu de la
2
rivière à vitesse v1 > v0 par rapport à l’eau à contre-courant. On repère la position du nageur N
et celle du bateau B par leurs coordonnées x et y dans le référentiel R lié au sol. On indique sur
→ −
− →
le schéma suivant les vitesses V0 et V1 du nageur et du bateau par rapport à un observateur lié
au sol :
y




→ V0
l V1 l N θ
B x
2 O

−u

1. Au moment où le nageur se rend compte du danger, le bateau, qui ne l’a pas aperçu, se
trouve à une distance d = nl du nageur et se dirige vers lui. Déterminer, pour un observateur
→−
fixe situé sur la berge (dans le référentiel R), la valeur de la vitesse minimale V 0min que doit


prendre le nageur pour ne pas être heurté par le bateau et l’angle θmin que fait V 0min par
rapport à la berge. On exprimera V0min et tan(θmin ) en fonction de V1 et n dans l’hypothèse
où 4n2  1. Effectuer les applications numériques pour V1 = 20km.h−1 , u = 2,5km.h−1 et
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

n = 4.
2. Quelle est alors la valeur numérique de la vitesse minimale → −v
0min du nageur par rapport à
l’eau et l’angle ϕ que fait v →− par rapport à la berge (c’est-à-dire l’angle que mesurerait
min 0min
le nageur de son point de vue) ? Commenter la valeur de v0min . Le nageur a-t-il des chances
de s’en sortir ?

13.7 Réalisation d’un sismographe (d’après Centrale TSI 2009)


Une masse m est fixée au-dessus d’un ressort de raideur k, de masse négligeable et assujetti à
se déplacer verticalement par un système de guidage. L’autre extrémité du ressort est fixée au
sol qui constitue un référentiel galiléen. La masse m peut donc osciller verticalement le long
de l’axe Ox et on suppose que ces oscillations sont amorties par une force de frottement fluide


F v = − f→
−v en notant →
−v la vitesse de m et f un coefficient de frottement positif. A l’équilibre, la

253
Chapitre 13 • Changement de référentiels

masse est dans un plan contenant O et on repère la position de m par l’élongation du ressort par
rapport à la position d’équilibre.

sol

x
1. On abaisse m d’une petite hauteur x0 et on l’abandonne sans vitesse initiale. Etablir l’équation
différentielle régissant le mouvement de m au cours du temps.
2. La figure suivante donne le graphe x(t) du mouvement de m.
x(mm)

t(s)

Préciser la nature du mouvement.


f
3. En déduire la résolution de l’équation différentielle du mouvement en posant λ = et
2m
k
ω20 = .
m
4. Calculer, à partir du graphe, les valeurs approchées de λ et ω0 et en déduire une estimation
de f et k en prenant m = 100 g.
5. Le sol sur lequel repose le système est maintenant animé d’un mouvement de translation
sinusoïdale s = s0 cos (ω1 t) par rapport à un référentiel galiléen. Que devient l’équation
différentielle du mouvement de m dans le référentiel lié au sol ?
6. On peut alors exprimer l’allongement du ressort par x(t) = x0 cos (ω1 t + ϕ) en régime per-
x
manent. En utilisant la notation complexe, donner l’expression de la transmittance Y = en
s
fonction de ω0 , ω1 et λ.
7. Quelle est la limite de Y le module de la transmittance quand ω1 tend vers l’infini ? Quelle
est la plage de valeurs de λ pour lesquelles Y passe par un maximum quand ω1 varie ? On
ω2
posera z = 02 . Représenter les allures possibles de Y en fonction de ω1 .
ω1
ω0
8. Pour λ > √ , calculer la pulsation de coupure ωc à 3,0 dB de la fonction Y.
2

254
Énoncés des exercices

9. Le but étant de réaliser un sismographe, il faut que m suive le plus fidèlement possible le
mouvement du sol en évitant un phénomène de résonance. La pulsation ω0 étant fixée, com-
ment doit-on choisir λ pour que la bande passante du sismographe soit la plus large possible ?
ω2 λ2
Que vaut alors la pulsation de coupure ? On admet que zc (u) avec zc = 02 et u = 2 est une
ωc ω0
fonction monotone décroissante.

13.8 Accéléromètre d’appareil photographique (d’après ENSTIM 2009)


Les appareils photographiques reflex numériques, même ceux d’entrée de gamme, sont aujour-
d’hui équipés d’accéléromètres pour la stabilisation d’images. Cela permet, en particulier sur
les longues focales, de stabiliser la visée. Il est alors plus facile de faire le point sur un sujet très
lointain et il est plus aisé de soigner son cadrage, les tremblements du photographe étant amor-
tis. On se propose d’étudier le fonctionnement d’un accéléromètre à détection capacitive, ce
système étant le plus répandu actuellement. Son principe est le suivant : une poutre suspendue
appelée masse sismique constitue l’une des armatures d’un condensateur plan. L’autre arma-
ture est solidaire de l’appareil photographique dont on veut mesurer l’accélération (voir figure
ci-après). Les variations de capacité liées au déplacement de la masse sismique permettent de
suivre son mouvement.

Armature 1 : Masse sismique

Armature 2 : solidaire de l’appareil photo

On modélise la structure mécanique étudiée par une masse ponctuelle M de masse m, suspen-
due à l’extrémité d’un ressort de constante de raideur k et de longueur à vide l0 , dont l’autre
extrémité est fixée en O au bâti solidaire de l’appareil photographique (voir figure ci- dessous).
−→
Les amortissements sont modélisés par une force de frottement de la forme : F f = −α− v→
M |Rapp où


vM |Rapp représente la vitesse du point M dans le référentiel de l’appareil photographique.

0


ez
O

k α →
−g
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

z m

On s’intéresse à la détermination de l’amplitude ZO de la vibration engendrée par le tremblement


du photographe. On considère pour cela que le point O oscille verticalement à la pulsation ω
avec une amplitude ZO dans le référentiel terrestre considéré comme galiléen. Sa position y est
repérée par sa cote zO (t) = ZO cos(ωt). La position de la masse M est repérée dans le référentiel
de l’appareil photographique par sa cote z.
1. On note zeq la position d’équilibre de la masse M par rapport à l’appareil en l’absence de
vibration. Déterminer son expression en fonction de l0 , m, g et k.

255
Chapitre 13 • Changement de référentiels

2. Etablir l’équation différentielle du mouvement de la masse M dans le référentiel de l’appareil


photographique en faisant apparaître les paramètres α, k, m, zeq , ω et ZO . On note Z = z − zeq
la position de la masse M par rapport à sa position d’équilibre dans l’accéléromètre. Montrer
que l’équation du mouvement de M peut se mettre sous la forme :
ω0
Z̈ + Ż + ω20 Z = ZO ω2 cos(ωt)
Q
Nommer ω0 et Q. Préciser leurs dimensions et leurs expressions en fonction de m, α et k.
On s’intéresse maintenant au mouvement de la masse en régime établi.
3. Expliquer pourquoi Z(t) peut se mettre sous la forme Z(t) = Z M cos(ωt + ϕ). Préciser la
signification des différents termes apparaissant dans cette expression. Etablir l’expression de
ω
Z M en fonction de ZO , Q et de la pulsation réduite x = . Il est conseillé d’utiliser les
ω0
notations complexes. Quelle est la nature du filtre associé à Z M (x) ?
1
4. Montrer que la courbe Z M (x) passe par un maximum pour Q > √ et préciser l’expression
2
xr de x lorsque Z M passe par ce maximum. Comparer xr et 1.
5. Etudier les asymptotes en basses et hautes fréquences de Z M (x) puis tracer sur un même
1 1 1
graphique l’allure de la courbe Z M (x) pour Q0 < √ , Q1 = √ , Q2 > √ et Q3 > Q2 en
2 2 2
portant une attention particulière au positionnement des maxima.
6. Comment faut-il choisir le facteur de qualité du système et sa pulsation propre pour qu’il
fonctionne sur une plage de fréquences de tremblements la plus large possible ?

13.9 Mouvement sur une tige horizontale en rotation autour de l’axe vertical (d’après CCP TSI
2007)
Soit un petit anneau M de masse m considéré comme ponctuel soumis au champ de pesanteur
et susceptible de se déplacer sans frottement le long d’une tige OA de longueur  effectuant des
mouvements de rotation caractérisés par une vitesse angulaire ω constante autour d’un axe fixe
vertical Δ passant par O.
Dans cet exercice, la tige OA se trouve dans le plan horizontal xOy et tourne autour de l’axe ver-
tical Δ à la vitesse angulaire ω constante. L’anneau est lâché sans vitesse initiale à une distance
r0 du point O. On repère l’anneau sur la tige par la distance r entre le point O et l’anneau M.
z
ω

−g

y
O



θ M
A →

ur
x
Δ

1. Etablir le bilan des forces s’exerçant sur l’anneau dans le référentiel lié à la tige. On expri-
mera ces forces dans la base des coordonnées cylindriques d’axe Δ.
2. Déterminer l’équation différentielle en r(t) en appliquant par exemple le principe fondamen-
tal de la dynamique.
3. Résoudre cette équation différentielle en prenant en compte les conditions initiales.
4. En déduire le temps τ nécessaire pour que l’anneau quitte la tige. On exprimera τ en fonction
de r0 , ω et .

256
Énoncés des exercices

5. Exprimer la vitesse de l’anneau dans le référentiel lié à la tige à l’instant où l’anneau quitte
la tige.

En déduire l’expression de la vitesse dans le référentiel du laboratoire.

6. Déterminer complètement la réaction de la tige.

13.10 Mouvement sur une tige inclinée en rotation autour de l’axe vertical (d’après CCP TSI
2007)
Soit un petit anneau M de masse m considéré comme ponctuel soumis au champ de pesanteur
et susceptible de se déplacer sans frottement le long d’une tige OA de longueur  avec O sur
l’axe Δ.
La tige est incliné d’un angle α par rapport à l’axe Δ et tourne autour de Δ à la vitesse angulaire
constante ω. L’anneau est lâché sans vitesse initiale à une distance r0 du point O. On le repère
sur la tige par la distance r entre le point O et l’anneau M.
z −
u→
T
ω

−g A
α

O
M y




θ


ur
x
Δ

1. Etablir le bilan des forces s’exerçant sur l’anneau dans le référentiel lié à la tige. On expri-
mera ces forces dans la base des coordonnées cylindriques d’axe Δ.

2. Déterminer l’équation différentielle en r(t) en appliquant par exemple le principe fondamen-


tal de la dynamique.

3. Résoudre cette équation différentielle en prenant en compte les conditions initiales.

4. Déterminer la position d’équilibre req de l’anneau sur la tige. On montrera qu’il existe une
position d’équilibre uniquement si la vitesse angulaire ω est supérieure à une valeur seuil ω0
qu’on exprimera en fonction de , α et g.

5. Etudier la stabilité des positions d’équilibre.


© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

6. Retrouver les résultats des deux questions précédentes par un raisonnement énergétique.

13.11 Mouvement dans un satellite (d’après ENI 2009)


A l’intérieur d’un satellite à une altitude h, un point P de masse m faible devant celle du satellite
peut coulisser sans frottement dans un tube de longueur GA = a d’axe Gy définissant la verticale
ascendante. On note y la distance entre P et G le centre de gravité du satellite. On rappelle que
R2
l’accélération de pesanteur dépend de la distance r au centre de la Terre par la relation g = g0 2
r
en notant g0 sa valeur à la surface de la Terre soit pour r = R avec R le rayon de la Terre. On
utilisera le référentiel
 centré sur le centre O de la Terre et tournant à la vitesse angulaire du
g0 R2
satellite ω = .
r3

257
Chapitre 13 • Changement de référentiels

A
G

1. En projetant le principe fondamental de la dynamique au point P sur l’axe Gy, établir l’équa-
tion du mouvement de P par rapport au satellite.
2. On abandonne à l’instant initial t = 0 le point P sans vitesse initiale à une distance y0 du
point G. Déterminer l’expression de y en fonction du temps.
3. Application numérique : déterminer le temps T pour que le point P atteigne l’extrémité A du
tube sachant que g0 = 9,8 m.s−2 , r = 6700 km, R = 6400 km, y0 = 1,0 m et a = 2,0 m.
4. En projetant le principe fondamental de la dynamique perpendiculairement au tube, détermi-
ner à la date t < T l’expression de la force exercée par P sur le tube.

Du mal à démarrer ?
13.1 Ecrire la loi de composition des vitesses et projeter les Projeter les vecteurs dans la base cartésienne pour simplifier les
équations dans le référentiel lié au train. Intégrer les équations produits vectoriels ou utiliser la notion de bras de levier.
obtenues pour obtenir la trajectoire. −

2) Calculer LA (M) dans R en utilisant les coordonnées cylin-
driques liées à ce référentiel. Pour de petits angles, cos(θ) ≈ 1
13.2 Faire le bilan des forces sur les deux billes en tenant
et sin(θ) ≈ θ.
compte éventuellement de la force d’inertie d’entraînement.
Ici, le référentiel non galiléen lié au tapis est en translation 3) La solution est la somme d’une solution sinusoïdale de pulsa-
donc la force de Coriolis est nulle et la force d’inertie d’entraî- tion ω0 (équation sans second membre) et d’une solution par-
nement a une forme simple. Ecrire le principe fondamental de ticulière liée au forçage à la pulsation ω.
la dynamique et intégrer les équations obtenues en faisant at-
tention aux conditions initiales notamment sur les vitesses dans 13.5 Traduire la loi de composition des vitesses et déterminer
chaque référentiel. En déduire les équations horaires des billes une équation du second degré en V , vitesse du vent par rapport
dans le référentiel lié au tapis et dans celui lié au sol. à la Terre.

13.3 1) Faire l’analogie avec un signal s(t) = sm cos(ωt + ϕ) où


2π 13.6 1) Etablir les équations horaires du nageur N et de
ω = pour trouver y(x). La valeur de x s’obtient facilement l’avant du bateau B dans le référentiel R. Le nageur est sauf si
T
en fonction de t. La réinjecter dans y(x) pour trouver y(t) et ses l
quand yN (ts ) = , on a xB (ts ) < xN (ts ). En déduire le temps ts puis
dérivées. 2
la condition sur V0 en fonction de θ. Chercher V0min en calculant
2) Faire le bilan des forces sur le kangourou dans le référentiel la valeur θmin qui minimise cette condition. On pourra calculer
non galiléen lié à la voiture tant qu’il est à l’équilibre en tenant simplement tan(θmin ) et en déduire éventuellement cos(θmin ) et
compte de la force d’inertie d’entrainement. En déduire de la sin(θmin ) en fonction de la tangente.
condition de décollage sur la réaction du support N > 0, une
condition sur la vitesse minimale de la voiture. 2) Ecrire la loi de composition des vitesses et la projeter dans
le repère initial. En déduire v0min en fonction de V0min , u et

→ cos(θmin ) grâce à la relation cos2 (θ) + sin2 (θ) = 1. En déduire
13.4 1) Penser à la force d’inertie d’entraînement fie

→ −−−→ →
− cos(ϕmin ) en fonction de V0min , cos(θmin ), u et v0min .
= −mẍA ex et calculer les moments en A qui s’écrivent AM ∧ fi .

258
Du mal à démarrer ?

ZO
13.7 1) Etablir un bilan des forces et projeter le principe fon- 4) Ecrire ZM =  et étudier les variations de f(x). En déduire
damental de la dynamique suivant l’axe du ressort. f(x)
celle de ZM selon la valeur de Q.
2) Le mouvement est-il pseudopériodique, apériodique ou cri-
tique ? 13.9 3) On pourra utiliser la trigonométrique hyperbolique.
3) A quelle condition a-t-on un mouvement pseudo- 4) A quelle condition sur r l’anneau quitte-t-il la tige ?
périodique ?
6) Appliquer la loi de composition des vitesses.
4) Relier la période à la pulsation puis calculer le rapport
x(t)
. 13.10 3) Penser que la solution est la somme de la solution
x(t + T ) générale de l’équation homogène associée et d’une solution
5) Introduire la force d’inertie d’entraînement. particulière qu’on cherche de la même forme que le second
 
7) Etudier une fonction de z pour rechercher les extrema de Y . membre.

8) Comment doit-on choisir la bande passante pour suivre le 4) Se rappeler de la définition d’une position d’équilibre.
mouvement ? 5) Etudier le sens de la résultante des forces quand on s’écarte
de la position d’équilibre.
13.8 1) Faire un bilan des forces et utiliser le fait qu’à l’équi-
libre, toutes les dérivées temporelles sont nulles. 13.11 1) Faire un bilan des forces dans le référentiel non
2) En présence de vibrations, le référentiel lié à la masse est galiléen.
non galiléen. Il faut tenir compte de la force d’inertie d’entraî- 4) Penser que la réaction est perpendiculaire au tube du fait de
nement. l’absence de frottement mais qu’elle a deux composantes...
3) Passer en notation complexe avec Z = ZM ejϕ ejωt = ZM ejωt .
Ainsi Z(t) = Re(Z). Transformer de même le terme en cos(ωt).
Réinjecter cette solution et en déduire ZM puis ZM = |ZM |.
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

259
Corrigés des exercices

13.1 Il faut d’abord identifier les deux référentiels dans les- Pour le passager, la trajectoire est une droite non verticale :
quels on va travailler. On prend pour référentiel fixe le référen-
tiel R lié au sol et pour référentiel mobile le référentiel R lié
au passager (on aura donc O = T ). R est alors en translation
rectiligne uniforme par rapport à R. →
−
ez
h →
−
ex

P


vp

fenêtre

− →
−
ez ez

−

− ex →

vt
ex
O Ainsi pour le passager du train, leparachutiste semble aller à


O =T la vitesse vP = ( ẋ )2 + (z˙ )2 = v2p + v2t et sa trajectoire est
vp

À t = 0, on considère que O confondu avec O. Le parachu- inclinée d’un angle α avec l’horizontale telle que tan(α) = .
vt
tiste est alors à une distance h du passager. On applique la loi
de composition des vitesses pour le point P dont on étudie la 13.2 On définit un référentiel R de centre O lié au ta-
trajectoire →−v (P) = →
/R
−v (P) + →
e
−v (P)  avec la vitesse d’entraî-
/R pis roulant. Ce référentiel est non galiléen puisqu’à t = 0,
−−→ −
nement → −v (P) = →
e
−v (O ) + →
/R

ω  ∧ O P = →
R /R v (O ) = →
/R

v . t /R il est en mouvement de décélération uniforme par rapport à



En effet, comme R n’est pas en rotation par rapport à R : un référentiel R de centre O lié au sol. Comme → −ω R /R = 0 ,

− →−
ω R /R = 0 . On obtient donc −v p→
− ex + →
ez = vt→
− −
vP/R . on en déduit la vitesse d’entraînement d’un point M qui est


ve (M) = →−v (O ) = →
/R

v0 . Ce référentiel R est choisi de manière à
On cherche à trouver la trajectoire de P dans R , on se place 
coïncider avec R à t = 0.
donc dans la base de R et on exprime alors →

vP/R :
Dans le référentiel galiléen R, la bille A1 est soumis à son poids
vP/R = −v p→

− −
ez − vt→

ex et à la réaction du sol normale au tapis puisqu’on néglige les
frottements. Alors le principe fondamental de la dynamique ap-
→− → − pliqué à la bille A1 conduit à m→ −a (A ) = → − → −
P + N. Selon →−
Il reste à exprimer → −
ez et →

ex en fonction de ez et ex c’est-à-dire →

1 /R ex , on
les vecteurs de la base de R en fonction de ceux de la base de obtient m ẍ = 0 et selon ey , on aboutit à mÿ = 0 = −mg + N.
R . Ici aucune difficulté puisque les vecteurs sont égaux (ce ne Ainsi, puisque → −v (A ) = →
1 /R

ve (A1 ) + →
−v (A )  = v →
1 /R

0 ex à t = 0

serait pas le cas pour une rotation et il faudrait alors projeter (la bille étant immobile dans R ), on en déduit ẋ = v0 soit par
→− →− intégration x(t) = v0 t. On a de plus y(t) = 0.
tout dans R ) donc → −
vP/R = −v p ez − vt ex soit en projetant dans la
→− → − → − Pour la bille A2 , seul le poids intervient et le mouvement est
base (ex , ey , ez ) : −a (A ) = → −
⎧  possible selon →ey , on obtient donc m→

2 /R P soit ẍ = 0


⎪ ẋ = −vt
⎨  et ÿ = −g. Les conditions initiales étant ẋ(0) = v0 , ẏ(0) = 0,

⎪ ẏ = 0 gt2

⎩ z˙ = −v
p x(0) = 0 et y(0) = h, on aboutit à x(t) = v0 t et y(t) = − + h.
2
On intègre en tenant compte de la condition initiale x (0) = 0 gx 2
La trajectoire est parabolique y = − 2 + h.
et z (0) = h : 2v0
⎧ 


⎪ x = −vt t Les deux billes ont la même équation horaire selon → −
⎨  e . Quand la
x

⎪ y =0 bille A2 arrive au sol en y = 0, elle rencontrera donc la bille A1 .

⎩ z = −v t + h
p
Dans le référentiel R , il faut tenir compte des forces d’inertie
x vp
On a donc t = − soit z = x + h. et des nouvelles conditions initiales notamment sur les vitesses.
vt vt
260
Corrigés des exercices

Le référentiel R étant en translation rectiligne par rapport à R, 2. On considère le référentiel non galiléen R lié à la voiture. Ce
→−
le vecteur rotation →−
ω R /R = 0 donc l’accération de Coriolis référentiel R est en mouvement de translation sinusoïdale par

−a est nulle. L’accélération d’entraînement a une forme simple rapport à un référentiel R galiléen lié au sol. Dans le référen-
c
ae = →

− −a (O ) = −a → −  tiel R lié à la voiture, le kangourou est soumis à son poids, à la
R 0 e x . Ainsi dans R , le principe fondamental
de la dynamique appliqué à la bille A2 se réécrit : force de réaction du support, à la force d’inertie d’entraînement

− →

fie = −m→ −
ae et à la force de Coriolis fic = −m→

ac . Le référentiel
−a (A )  = →
m→
− → −
P + N − m→

ae − m→

ac

R étant en translation par rapport à R, le vecteur rotation est
1 /R

− →

ω R /R = 0 . La force d’inertie de Coriolis est alors nulle et la
soit m→ −a (A )  = −mg→
1 /R

ey + N→−
ey + ma0→−
ex , ce qui donne en projec- →

force d’inertie d’entraînement se simplifie en f = −m→ −a (O )

→ →− −
→ →

tion selon ex = ex et ey = ey , les vecteurs de base associés à R
ie /R
avec O point fixe lié à la voiture. En considérant l’expression
les équations ẍ = a0 et my¨ = −mg + N = 0. Dans le référen-  2  


v0 t + ϕ →−
2π 2π
tiel lié au tapis, toutes les billes ont une vitesse initiale nulle, précédente, on a fie = mh v0 sin ey . Ainsi, en
L L
ce qui permet d’écrire ẋ = a0 t et ẏ = 0. Puisque x (0) = 0 et −
→ →

a0 t2 projetant selon l’axe ascendant ey = ey du référentiel R , les
y (0) = 0, on en déduit x (t) = et y (t) = 0. −a  = →− → − →

2 équations du mouvement m→ /R N + P + fie , on obtient
Pour la bille A2 , le raisonnement est identique : avec un kangourou au repos dans la voiture soit en accéléra-
tion nulle :
m→
−a (A )  = −mg→
2 /R ez + ma0→
− −
ex
 2  
ce qui donne en projection selon − e→ →
− −
→ → −
x = e x et ey = ey , les vec- mÿ = 0 = N − mg + mh

v0 sin

v0 t + ϕ
teurs de base associés à R les équations ẍ = a0 et y¨ = −g. L L
Dans le référentiel lié au tapis, toutes les billes ont une vi-
tesse initiale nulle ce qui permet d’écrire ẋ = a0 t et ẏ = −gt.
Puisque x (0) = 0 et y (0) = h, on en déduit Le kangourou décolle et se met à sauter quand N s’annule.
Alors, la condition de décollage est N < 0 :
a0 t2 gt2
x (t) = et y (t) = − +h
2 2  2  
2π 2π
g  N =g−h v0 sin v0 t + ϕ < 0
soit une trajectoire rectiligne y = − x + h. L L
a0
Les deux billes ont la même équation horaire selon −
e→
x . Quand #
 %
L %
$  g
la bille A2 arrive au sol en y = 0, elle rencontrera donc la soit v0 >   .
bille A1 . 2π 
 2π 
h sin v0 t + ϕ 
 L 
13.3 1. La distance entre une bosse et un creux étant 2h, On cherche la condition de vitesse minimale qui correspond
le mouvement est une sinusoïde d’amplitude ±h et de pé- au sinus maximal soit égal à ±1. Comme N = 0 conduit à un
riode spatiale L, distance entre deux bosses ou deux creux. sinus positif, on en déduit que le sinus est égal à 1 (sommet
Alors, on peut écrire de manière générale (avec ϕ une constante d’une bosse).
 Ainsi, pour obtenir un décollage assuré, il faut :
dépendant des conditions initiales) en identifiant avec un si- L g
2π v0 >
gnal temporel de la forme sm cos(ωt + ϕ) et ω = : y(x) 2π h
  T
L’application numérique donne v0 = 3,5 m.s−1 soit dès
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit


= hsin x+ϕ .
L 13 km.h−1 .
Comme le mouvement de la voiture selon l’axe horizontal se
fait à la vitesse constante v0 , on a x(t) = v0 t + K avec K 13.4 1. On se place dans le référentiel non galiléen R . En
→− →−
une constante d’intégration dépendant des conditions initiales plus de son poids P et de la tension du fil T , la masse m est sou-


(qu’on prendra nulle ici en considérant l’origine O du repère tel mise à la force d’inertie d’entraînement fie = −m→ ae = −m ẍA→
− −
ex .
que x(0) = 0) donc →− →−
En effet, R est en translation par rapport à R donc ω R /R = 0 et
  →

ae = →−a (A) = ẍ → −
/R A e x . La force de Coriolis est également nulle.

y(t) = hsin v0 t + ϕ On a donc seulement trois forces à prendre en compte dans le
L référentiel R et les vecteurs de base de R sont identiques à
ceux de R puisque les référentiels sont en translation l’un par
On en déduit
 2l’accélération
  la voiture dans R : ẍ = 0 et
de
rapport à l’autre. On a alors la situation suivante (on a orienté
2π 2π →

ÿ = −h v0 sin v0 t + ϕ . fie dans un des deux sens possibles) :
L L
261
Chapitre 13 • Changement de référentiels

dernière solution, on passe en notation complexe en notant


θ = θm e j(ωt+ϕ) = θm e jωt . Alors θ(t) = Re(θ). De même, cos(ωt)


ey →
− devient en complexe e jωt . L’équation complexe devient donc :
ex
A ω2 x0 jωt
θ̈ + ω20 θ = e
l

−g
soit avec θ̈ = ( jω)2 θm e jωt et en éliminant les e jωt :


T
θ →

e ω2 x0
θ
θ (−ω2 + ω20 )θm =
l
M −


− fie ω2 x0

− er d’où θm = θm e jϕ = . En prenant le module et l’ar-
P l(ω20 − ω2 )
θ ω2 x0
gument si ω20 − ω2 > 0, on obtient θm = |θm | = et

− l(ω20 − ω2 )
Le moment en A de la force fie s’écrit : ϕ = arg(θm ) = 0 soit :
− −
→ → −−→ −→ −
M A ( fie ) = AM ∧ fie = l→
er ∧ −m ẍA→

ex ω2 x0
θ2 (t) = cos(ωt)
l(ω20 − ω2 )
Or d’après le schéma précédent, on peut écrire le vecteur

− →− − →
er = sin(θ)→−
ex − cos(θ)→ −
ey . Comme →−
ex ∧ →−
ex = 0 et →
ey ∧ −ex = −→

ez , En prenant le module et l’argument si ω20 − ω2 < 0, on obtient
on en déduit : ω2 x0
θm = − 2 > 0 et ϕ = arg(−1) = π soit :
− −
→ → l(ω0 − ω2 )
M A ( fie ) = −lcos(θ)→−
ey ∧ −m ẍA→

ex = −mlcos(θ) ẍA→−
ez
ω2 x0
Comme la force de Coriolis est nulle, son moment est aussi nul θ2 (t) = − cos(ωt + π)
− −
→ → → − l(ω20 − ω2 )
donc M A ( fic ) = 0 . Quant au poids, on calcule son moment en
A de manière similaire : ω2 x0
ou θ2 (t) = cos(ωt).
− →
→ − −−→ →− l(ω20 − ω2 )
M A ( P) = AM ∧ P = l→

er ∧ −mg→

ey
Les deux cas conduisent à la même expression.

− → −
soit M A ( P) = lsin(θ)→

ex ∧ −mg→

ey = −mglsin(θ)→

ez . On obtient donc
2. Le théorème du moment cinétique appliqué en A à la masse ω2 x0
m dans le référentiel R non galiléen s’écrit : θ(t) = Acos(ω0 t) + Bsin(ω0 t) + cos(ωt)
l(ω20 − ω2 )
−→
d LA/R →
− → − − −
→ → ω2 x0
= M A ( P) + M A ( fie ) Avec θ(0) = 0, on en déduit A = − . De même,
dt /R l(ω20 − ω2 )

→ −−→ θ̇(0) = 0 conduit à Bω0 = 0 soit B = 0. Alors, on en déduit
Or LA/R = AM ∧ m→ −v (M)  = l→
/R

er ∧ mlθ̇→

eθ = ml2 θ̇→−
ez , on en
l’expression complète de θ(t) :
déduit, en projetant le théorème du moment cinétique selon → −
ez :
ml θ̈ = −mglsin(θ) − mlcos(θ) ẍA soit si θ petit donc cos(θ) ≈ 1
2
ω2 x0
et sin(θ) ≈ θ : θ(t) = (cos(ωt) − cos(ω0 t))
g ẍA l(ω20 − ω2 )
θ̈ + θ = −
l l
g 13.5 On note → −v la vitesse du bateau, →−
V la vitesse du vent
En utilisant le fait que ẍA = −x0 ω cos(ωt) et ω20 = , l’équa-
2


l par rapport au sol qu’on cherche à déterminer et Vv la vitesse
tion précédente devient :
du vent par rapport au bateau. La loi de composition des vi-
→− − → − →

ω2 x0 cos(ωt) tesses s’écrit : V = →v + Vv . Le carré de la norme de V vaut
θ̈ + ω20 θ =
l
V 2 = Vv2 + v2 + 2Vv v cos β
3. La solution de cette équation est la somme de la solu-
tion de l’équation sans second membre θ̈ + ω20 θ = 0 soit On peut récrire la loi de composition des vitesses sous la forme
− →
→ − −
θ1 (t) = Acos(ω0 t) + Bsin(ω0 t) avec A et B des constantes et Vv = V − →v , ce qui permet d’obtenir
d’une solution particulière de la même forme que le second
membre du type θ2 (t) = θm cos(ωt + ϕ). Pour trouver cette Vv2 = V 2 + v2 − 2Vv cos α

262
Corrigés des exercices

2d
En reportant cette expression dans la première, on en déduit tan(θmin ) = et on peut vérifier que l’extremum est bien
  l
V 2 = V 2 + v2 − 2Vv cos α + v2 un minimum. En réinjectant cette expression dans V0min (θ),
√ on trouve la vitesse minimale V0min demandée. Avec sin(θ)
+2v cos β V 2 + v2 − 2Vv cos α tan(θ) 1
√ =  et cos(θ) =  , f (θmin ) =
qu’on simplifie : −v + V cos α = cos β V 2 + v2 − 2Vv cos α. 1 + tan (θ)
2 1 + tan2 (θ)
On élève cette égalité au carré et on regroupe les termes pour V1 l
√ et l’expression de V0min s’en déduit :
obtenir une équation du second degré en V l + 4d2
2

   
V 2 cos2 α − cos2 β + 2Vv cos α cos2 β − 1 V1 l
  V0min = √
+v2 1 − cos2 β = 0 l + 4d2
2

√ √
qu’on simplifie en utilisant le fait que la somme des carrés du Comme ici d = nl, l2 + 4d2 = l 1 + 4n2 ≈ 2nl les expres-
sinus et du cosinus vaut 1 V1
  sions se simplifient : V0min = et tan(θmin ) = 2n.
V 2 cos2 α − cos2 β − 2Vv cos α sin2 β 2n
+v2 sin2 β = 0 On obtient numériquement V0min = 2,5km.h−1 ainsi que θmin
= arctan(6) = 83◦ pour n = 4.
Le discriminant de cette équation du second degré en V s’écrit
  2. On définit le référentiel R lié à une particule d’eau de la
Δ = 4v2 cos2 α sin4 β − 4 cos2 α − cos2 β v2 sin2 β rivière. Ce référentiel R est en translation rectiligne uniforme
par rapport à R à vitesse → −u . Ainsi le vecteur rotation → −
ω R /R est
qu’on peut simplifier par la relation trigonométrique relative nul et la vitesse d’entraînement d’un point M est ve (M) = →

− −u .
à la somme des carrés du sinus et du cosinus qui vaut 1 en →−
Δ = 4v2 sin2 β cos2 β sin2 α. Pour le nageur, noté N, la composition des vitesses v (N)/R
=→ −
ve +→−v (N)  s’écrit −

V0 = −u→ −
ex +→−
v0 . Le nageur semble de son
sin β (cos α sin β ± cos β sin α) /R
La solution est donc V = v
cos2 α − cos2 β
dont point de vue, dans R avoir une vitesse →
 −
v0 qui fait une direction
la seule solution acceptable (positive) est ϕ par rapport à un vecteur − e→ = →
x

e du référentiel R (puisqu’on
x
a translation, les vecteurs des deux bases sont identiques). La
sin β sin (β − α)
V=v = 5,1 nœuds composition des vitesses pour le nageur est la suivante :
cos2 α − cos2 β y
du fait que α < β.

13.6 1. Dans le référentiel R lié au sol, la projection du



−u
vecteur vitesse du nageur selon les vecteurs → ex et →
− −
ey conduit à
ẋN = V0 cos(θ) et ẏN = V0 sin(θ). En tenant compte de xN (0) = 0


et yN (0) = 0, on trouve alors par intégration xN (t) = V0 cos(θ)t V0 →−
et yN (t) = V0 sin(θ)t. De même, pour le bateau, ẋB = V1 et θ v0
ẏ B = 0. On obtient alors en tenant compte de xB (0) = −d et ϕ
x
l
y B (0) = les équations xB (t) = V1 t − d et y B (t) compris entre
2
l l Alors la projection de cette équation selon les vecteurs →
e−x et →
e−y
− et .
2 2 conduit à : ⎧
Le bateau ne heurte pas le nageur si, à l’instant ts pour lequel ⎪
⎨ V0 cos(θ) = −u + v0 cos(ϕ)


© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

l ⎪
⎩ V0 sin(θ) = v0 sin(ϕ)
yN = , le bateau est encore derrière lui soit xB (ts ) < xN (ts ).
2
l Alors v0 cos(ϕ) = V0 cos(θ) + u et v0 sin(ϕ) = V0 sin(θ)
L’instant ts où le nageur quitte la zone de danger |y| < est
2 et on peut exprimer v20 = (v0 cos(ϕ))2 + (v0 sin(ϕ))2 soit
yN (ts ) l en réinjectant les valeurs obtenues pour les deux termes v20
ts = = . En réinjectant cette valeur dans
V0 sin(θ) 2V0 sin(θ) = V02 + u2 + 2uV0 cos(θ). On en déduit les valeurs minimales
l’inégalité précédente, on a donc V1 ts − d < V0 cos(θ)ts ce qui 
conduit à : v0,min = 2
V0,min + u2 + 2uV0,min cos(θmin ) ainsi que cos(ϕmin )
V1 l V0,min cos(θmin ) + u
V0 > = V0min (θ) = .
lcos(θ) + 2dsin(θ) v0,min
V1 l Numériquement on a v0,min = 3,7km.h−1 ainsi que ϕmin
L’expression f (θ) = est minimale pour = arcos(0,76) = 41◦ . À titre de comparaison, les meilleurs
lcos(θ) + 2dsin(θ)
df(θ) V1 l(−lsin(θ) + 2dcos(θ)) nageurs font 50 m à la vitesse moyenne de 8,0 km.h−1 par rap-
= 0 soit − = 0. On trouve alors port à l’eau. Le nageur a toutes les chances de s’en sortir !
dθ (lcos(θ) + 2dsin(θ))2
263
Chapitre 13 • Changement de référentiels

Remarque : on aurait pu aussi calculer ϕmin sans recourir à l’ex- et f = 2mλ = 0,40 kg.s−1 .
pression de v0min puisque  
Pour k, on a k = mω20 = m ω2 + λ2 = 10 kg.s−2 .
v0min cos(ϕmin ) V0min sin(θmin )
tan(ϕmin ) = = 5. On doit ajouter au bilan des forces une force d’inertie d’en-
v0min sin(ϕmin ) V0min cos(θmin ) + u traînement, le référentiel terrestre n’étant plus galiléen mais en
translation par rapport à un référentiel galiléen.
13.7 1. On étudie le système constitué de la masse m dans →

le référentiel terrestre supposé dans un premier temps galiléen. Cette force est fie = −m→ −
ae (M) avec → −
ae (M) = → −a (S ) où
/R
Le système est soumis à son poids m→ −g , à la force de rappel du →− →

S est un point du sol donc ae (M) = s̈ux et la force fie


−−−→ −− −→
ressort −kΔu→ext où u→ext est le vecteur unitaire s’éloignant du →

= ms ω cos (ω t) u . En reportant dans la projection du prin-
2
−→ = −→
ressort le long de son axe soit ici u−−→ext − 0 1 1 x
ux et à une force de cipe fondamental, on obtient
frottement fluide − f→ −v .
ẍ + 2λ ẋ + ω20 x = s0 ω21 cos (ω1 t)
La projection du principe fondamental de la dynamique m→ −a


= m g − kΔu −−−→ → −
− f v sur l’axe du ressort Ox orienté vers 6. On passe à la notation complexe x = xe j(ω1 t+ϕ) soit
→ext
le bas s’écrit m ẍ = mg + k ( − 0 ) − f ẋ. A l’équilibre, cette en reportant dans l’équation
 différentielle du mouvement
relation se simplifie en x −ω21 + 2 jλω1 + ω20 = ω21 s et

mg + k (e − 0 ) = 0 x ω21
Y= = 2
s ω0 − ω21 + 2 jλω1
mg
soit e = 0 − et on choisit cette position d’équilibre comme
k avec s = s0 e jω1 t .
origine de l’axe Ox soit  = e − x. On en déduit l’équation du
mouvement 7. Le module de la fonction de transfert s’écrit
f k
ẍ + ẋ + x = 0   ω21
m m Y  =  2
2. L’allure proposée pour x(t) correspond à un signal pseudo- ω21 − ω20 + 4λ2 ω21
périodique.  
On remarque
  que Y  tend vers 0 quand ω1 tend aussi vers 0
3. Avec les notations proposées, l’équation du mouvement
et que Y  tend vers 1 quand ω1 tend vers l’infini. On peut ré-
s’écrit
écrire ce module en faisant intervenir z défini dans l’énoncé
ẋ + 2λ ẋ + ω20 x = 0
soit Y  =  1 . On étudie donc la fonction
On a un régime pseudopériodique si le discriminant de l’équa- 4λ2
tion caractéristique r2 + 2λr + ω20 = 0 est négatif soit (z − 1) + 2 z
2
ω0
Δ = 4λ2 − 4ω20 < 0 ou λ < ω0 . Les solutions de l’équation  
 2
f (z) = (z − 1)2 + 2 z pour déterminer les variations de Y .

caractéristique sont r± = −λ ± j ω20 − λ2 et la solution de ω0
l’équation différentielle s’écrit  4λ2
Or f (z) = 2 (z − 1) + 2 . Cette fonction ne s’annule en
x = (A cos (ωt) + B sin (ωt)) e−λt ω0
2λ2 2λ2
 zr = 1 − 2 que si 1 − 2 > 0, ce qui se traduira alors
avec ω = ω20 − λ2 . ω0 ω0  
par l’existence d’un extremum pour f (z) et pour Y . Compte
Or à t = 0, on a x = x0 = A et comme tenu des limites précédemment données, on aura une fonction
ω0
ẋ = ((−Aω − Bλ) sin (ωt) + (Bω − Aλ) cos (ωt)) e−λt croissante pour λ > √ et un passage par un maximum pour
2
ω0
λx0 λ < √ . On en déduit les allures :
ẋ(0) = Bω − λA = 0. On en déduit B = et 2  
ω Y 
 λ
x = x0 cos (ωt) + sin (ωt) e−λt ω0
ω λ< √
2
4. On lit graphiquement T = 0,625 s avec
2π 2π
T= =  1
ω
ω20 − λ2
ω0
x(t) 5,0 λ> √
On mesure le rapport = = eλT 2
x(t + T ) 2,65
1 x(t) f z
donc λ = ln =
T x(t + T ) 2m
264
Corrigés des exercices

8. La pulsation de coupure ωc s’obtient en résolvant l’équation 2. On reprend l’équation établie dans le cas général
  Ymax
Y  = √ avec Ymax = 1 soit
2 mz̈ = mg − k(z − l0 ) − αż − mz̈O = kzeq − kz − αż − mz̈O
1 1
√ =  ce qui peut se réécrire avec zO (t) = ZO cos(ωt) :
2 4λ2
(zc − 1)2 + 2 zc
ω0 α k
z̈ + ż + (z − zeq ) = −z̈O = ω2 ZO cos(ωt)
m m
qu’on peut mettre sous la forme
 2  On pose Z = z − zeq alors Ż = ż et Z̈ = z̈ soit :

z2c + − 2 zc − 1 = 0
ω20 α k
 2 2 Z̈ + Ż + Z = ZO ω2 cos(ωt)
4λ m m
dont le discriminant est Δ = − 2 + 4 > 0. On en déduit
ω20 ω0
  2 2 de la forme désirée : Z̈ + Ż + ω20 Z = ZO ω2 cos(ωt) avec
2λ2 2λ  Q

les solutions zc = 1 − 2 ± 1 + − 1 dont la seule k mω0 mk
ω0 ω20 ω0 = et Q = = .
solution possible correspond au « + » soit finalement m α α
ω0 ω0 s’exprime en s−1 et Q est sans unité.
ωc = #% 
$  2 2 3. Z(t) peut se mettre sous la forme Z M cos(ωt + ϕ) car on a une
2λ2 2λ excitation sinusoïdale forcée du système donc une réponse en
1− 2 + 1+ −1
ω0 ω20 régime sinusoïdal forcé à la même pulsation ω que le forçage.
Z M est l’amplitude de la réponse et ϕ le déphasage de la réponse
9. Pour suivre au mieux le mouvement, il faut une bande pas-
par rapport à l’excitation. On passe en notation complexe. Ainsi
sante la plus large possible et en évitant d’avoir un phénomène
Z(t) = Z M cos(ωt + ϕ) devient Z = Z M e jωt+ jϕ = Z M e jωt avec
de résonance c’est-à-dire d’avoir un maximum. On en déduit
ω0 Z M = Z M .e jϕ et ZO cos(ωt) devient ZO e jωt . L’équation du mou-
√ < λ. Comme zc est une fonction décroissante de u, on aura
2 vement devient :
λ2
la plus grande valeur de zc pour la plus petite valeur de 2 ω0
ω0 ( jω)2 Z M e jωt + ( jω)Z M e jωt + ω20 Z M e jωt = ZO ω2 e jωt
Q
1
soit ici . En reportant cette condition dans l’expression de la
2 soit après simplification :
pulsation de coupure, on en déduit ωc = ω0 .
ω2
13.8 1. On écrit le principe fondamental de la dynamique Z M = ZO ω0
selon l’axe Oz dans le référentiel non galiléen R lié à l’ap- ω20 − ω2 + jω
Q
pareil photographique, en translation rectiligne sinusoïdale par
rapport à un référentiel R lié au sol. Il s’exerce sur le ressort ω
→− En introduisant x = , on trouve :
quatre forces : le poids P = mg→ −
ez , la force de rappel du ressort ω0


F rappel = −k(l − l0 )ez = −k(z − l0 )→

− −
ez , la force de frottement

− ZO ZO
→−
visqueux F f rott = −αżez et la force d’inertie d’entraînement ZM = =
−→ ω20 1 ω0 1 1
−1+ j
Fie = −m→ −
ae = −mz̈O→ − −1+ j
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

ez . En effet, l’appareil photographique est ω2 Q ω x2 Qx


en translation rectiligne selon l’axe Oz donc le vecteur rotation
→−
est nul →ω R /R = 0 , ce qui conduit à →
− −
ae = → −a (O) = z̈ →
/R

O ez (ici soit en supposant |ZO | = ZO > 0 :

− →−
O est le point mobile) et ac = 0 (d’où l’absence de force de
ZO
Coriolis). Z M = |Z M | = 
 2
1 1
Ainsi dans le référentiel de l’appareil photo, on obtient en pro- − 1 + 2 2
jection selon l’axe Oz : x2 Q x

mz̈ = mg − k(z − l0 ) − αż − mz̈O Quand ω tend vers 0 alors x tend vers 0 et Z M tend vers 0.
Quand ω tend vers l’infini alors x tend vers l’infini et Z M tend
A l’équilibre, toutes les dérivées temporelles sont nulles d’où
vers ZO .
0 = mg − k(zeq − l0 ) =⇒ mg = kzeq − kl0 soit :
mg Il s’agit donc d’un filtre passe haut qui ne laisse passer que les
zeq = + l0 fréquences supérieures à la pulsation de coupure.
k
265
Chapitre 13 • Changement de référentiels

 2 Zm(x) Q3
ZO 1 1 16
4. On écrit Z M =  avec f (x) = 2 − 1 + 2 2 . La
f (x) x Q x 14
dérivée de f s’écrit : 12

   10
Q2
 1 2 2 8
f (x) = 2 2 − 1 − 3 − 2 3
x x Q x 6
4 Q1
1
Alors la résolution de f  (x) > 0 conduit à x2 > soit si 2
Q0
1 x
1− 0.5 1.0 1.5 2.0 2.5 3.0 3.5 4.0 4.5
2Q2
1 1
Q > √ : x > xr =  avec xr > 1. 6. L’accéléromètre fonctionne s’il détecte l’amplitude ZO des
2 1
1− tremblements. Il fonctionne donc correctement pour x  xr
2Q2
et la résonance est ici un phénomène gênant puisqu’elle per-
On en déduit que la fonction f de dérivée négative entre 0 et xr tube un retour rapide à l’équilibre. Il faut donc l’éviter en pre-
et positive au-delà de xr est décroissante de +∞ en 0 à f (xr ) en 1
nant Q < √ . De plus, si on regarde la fonction f (x) =
xr puis croissante jusqu’à 1 en +∞. 2
1 2 1
La fonction racine étant croissante, elle n’inverse pas le sens de − + + 1, on voit que le retour à la valeur 1 se
variation, ce qui n’est pas le cas de la fonction inverse et Z M est x4 x2 Q2 x2
1
croissante de 0 en 0 à Zmax en xr puis décroissante jusqu’à Z0 fera d’autant plus vite que les puissances en seront grandes.
en +∞. x
1 1
1 On peut alors annuler les termes en 2 en prenant Q = √
On voit donc que si Q > √ , la fonction Z M (x) passe par un x 2
2 1
maximum en xr . car f (x) = 4 + 1 tend le plus rapidement possible vers la va-
x
1
Par contre, la fonction est strictement monotone croissante si leur d’équilibre. On prendra donc Q = √ et on choisira ω0
1 2
Q < √ car la dérivée ne peut s’annuler (l’équation précé- (proche de la valeur de résonance, la valeur où commence la
2
dente n’admettant pas de solution et la dérivée étant toujours montée vers l’asymptote horizontale) la plus basse possible de
de même signe, on peut le déterminer en prenant la valeur en façon à cibler une grande gamme de fréquences en tremblement
x = 1 qui nous donne une dérivée négative pour f  (x)). (qui sont à peu près toutes les valeurs supérieures à ω0 ).
5. En basses fréquences, x tend vers 0, on a l’équivalence Z M (x)
ZO 13.9 1. On étudie la masse m dans le référentiel non galiléen
≈  = ZO .x2 . On a donc une asymptote parabolique. En lié à la tige en utilisant la base des coordonnées cylindriques in-
diquée dans l’énoncé. La masse m est soumise à son poids m→ −g ,
1
x4
hautes fréquences, comme on l’a vu, on a une asymptote hori- à la force d’inertie d’entraînement
zontale puisque Z M (x) tend vers ZO . −
→ −−→
fie = −m→

ae = mω2 OM
De plus, en réinjectant xr dans Z M (xr ) = Zmax on obtient :
à la force d’inertie de Coriolis
2ZO Q2
Zmax =  ≈ QZO

→ →
− −
4Q2 − 1 fic = −2m Ω ∧ →
v = −2mωṙ→


1 →−
Pour Q0 < √ , on a donc une courbe croissante qui part de 0 et et à la réaction de la tige R perpendiculaire à la tige du fait de
2
1 l’absence de frottements (la réaction a deux composantes non
atteint ZO . Pour Q2 > √ , on a une résonance en xr2 > 1 et un nulles l’une Rz sur →−
uz et l’autre Rθ sur →

uθ ).
2

− −−→
maximum aux environs de Q2 ZO . Pour Q3 > Q2 , on a la même Par ailleurs, ici Ω = ωuz et OM = r→
→− −
ur . En remarquant que
allure que précédemment mais le maximum est donc plus haut →

ur est fixe dans le référentiel non galiléen, on en déduit que
et xr3 < xr2 . Dans tous les cas, on démarre avec une asymptote → u et →
−v = ṙ→
− −a = r̈→

u.
r r
parabolique en 0 puis on tend au final vers une asymptote hori-
zontale en ZO . La valeur de résonance est très proche de 1 tout 2. Le principe fondamental de la dynamique s’écrit
en étant supérieure.
m→
−a = m→ → −
−g + − → → −
fie + fic + R
Voici l’allure générale des courbes (on a pris pour le tracé
1
ZO = 4, Q0 = 0,4, Q1 = √ , Q2 = 3 et Q3 = 4) : soit en projection le long de la tige r̈ − ω2 r = 0.
2
266
Corrigés des exercices

3. La résolution de cette équation différentielle sans second 2. Le principe fondamental de la dynamique s’écrit
membre donne r(t) = Ae−ωt + Beωt . On en déduit ṙ = −Aωe−ωt
+ Bωeωt soit pour les conditions initiales r(0) = r0 = A + B et m→
−a = m→ → −
−g + − → → −
fie + fic + R
r0
ṙ(0) = 0 = −ωA + Bω dont on déduit A = B = . Finalement
2 soit en projection le long de la tige suivant −
u→
T
on a r = r0 chωt.

4. La masse quitte la tige pour r =  soit r0 chωt1 =  ou mr̈ = −mg cos α + mω2 r2 sin α cos −α
1  2
t1 = Argch .
ω r0 d’où r̈ − ω2 r sin2 α = −g cos α.
5. Par dérivation, on obtient la vitesse relative ṙ = ωr0 shωt soit
3. La résolution de cette équation différentielle avec second
à l’instant t1 où la masse quitte la tige
membre donne
 
g cos α
v1 = ṙ(t1 ) = ωr0 ch2 ωt1 − 1 = ω 2 − r02 r(t) = Ae−ωt sin α + Beωt sin α +
ω2 sin2 α
Pour la vitesse par rapport au laboratoire, on applique la loi de  
On en déduit ṙ = ω sin α −Ae−ωt sin α + Beωt sin α soit pour les
composition des vitesses soit une vitesse par rapport au réfé-
conditions initiales
rentiel du laboratoire
 ⎧ g cos α

− → ⎪

⎨ r(0) = r0 = A + B + 2 2
vf = − ve = ω 2 − r02→
vr + →
− −
ur + ω→

⎩ ṙ(0) = 0 = (B − A) ωωsinsin
⎪ α
uθ ⎪
α
6. Par projection du principe fondamental de la dynamique sur  
uz et →
les deux perpendiculaires à la tige sur →
− −
uθ , on a Rz = mg et dont on déduit A = B =
1
r0 −
g cos α
. Finalement on a
Rθ = 2mωṙ soit une réaction de la tige  2  ω2 sin2 α
 g cos α g cos α
 r= + r0 − ch (ωt sin α).
R = R2z + R2θ = m g2 + 4ω2 ṙ2 ω sin α
2 2
ω2 sin2 α
4. Il existe une position d’équilibre si r̈ = 0 soit
et un angle α par rapport à la verticale
g cos α
Rθ 2ωṙ req =
α = Arctan = ω2 sin2 α
Rz g
Cette position d’équilibre doit  être sur la barre donc il faut
Juste avant de quitter la tige, on a g cos α g cos α
 <  soit ω > ω0 = .
 ω sin α
2 2
 sin2 α
  2ω2 2 − r02
R = m g2 + 4ω4 2 − r02 et α = Arctan . 5. Soit ω > ω0 .
g  → −
Pour r > req , on a m→−g + −fie .u→
T > 0 et r augmente. A l’inverse
13.10 1. On étudie toujours la masse m dans le référentiel  →

−−→ −−→ −−−→ pour r < req , on a m→ −g + f .− →
ie uT < 0 et r diminue.
non galiléen lié à la tige. On a OM = r− u→T = OH + HM avec
−−→
H le projeté orthogonal de M sur Δ donc OH = r cos α→ −
uz et Dans tous les cas, on s’éloigne de la position d’équilibre : il
−−−→ →
− s’agit d’un équilibre instable.
HM = r sin αur . La vitesse et l’accélération sont telles que

−v = ṙ−
u→ →
− →
− → − −

T = ṙ sin αur + ṙ cos αuz et a = r̈ uT . 6. Pour étudier les positions d’équilibre avec un raisonnement
→−
Par ailleurs, on a Ω = ω→ − énergétique, il faut déterminer l’expression de l’énergie poten-
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

zu comme dans l’exercice précédent.


tielle. La réaction et la force d’inertie de Coriolis sont perpendi-
La masse m est soumise à son poids m→ −g , à la force d’inertie
culaires à la tige donc ces deux forces ne travaillent pas. L’éner-
d’entraînement gie potentielle est donc la somme de :

− −−−→
fie = −m→

ae = mω2 HM • l’énergie potentielle de pesanteur

soit E p1 = mgz + K p = mgr cos α + K p




fie = mω2 r sin α→

ur
en notant K p une constante,
à la force d’inertie de Coriolis
• l’énergie potentielle de la force centrifuge

− →
− −
fic = −2m Ω ∧ → v = −2mωṙ sin α→


1
E p2 = − mω2 r2 sin2 α + Kc
→− 2
et à la réaction de la tige R perpendiculaire à la tige du fait de
l’absence de frottements. en notant Kc une constante.

267
Chapitre 13 • Changement de référentiels

1 y
On en déduit E p = mgr cos α − mω2 r2 sin2 α + K avec K une Or y  r donc on peut faire un développement limité en soit
2 r
constante. ÿ = −g0 R2 (r + y)−2 + ω2 (r + y) et

R2  y −2  y
Les positions d’équilibre correspondent aux extrema de l’éner-
gie potentielle donc aux annulations de E p par rapport à r soit ÿ = −g0 1 + + ω 2
r 1 +
r2 r r
dE p
= mg cos α − mω2 r sin2 α = 0 R2  y  y
dr donc ÿ = −g0 2 1 − 2 + ω2 r 1 + soit
g cos α r r r
On en déduit req = comme précédemment.
ω2 sin2 α R2 R2
ÿ = −g0 + 2g0 y + ω2 r + ω2 y
Pour avoir leur stabilité, on étudie le signe de la dérivée seconde r2 r3
soit
d2 E p R2
= −mω2 sin2 α < 0 Or ω2 = g0 donc ÿ − 3ω2 y = 0.
dr2 r3
Par conséquent, l’équilibre est instable. 2. La résolution de l’équation différentielle donne la solution
sous la forme
13.11 1. On étudie le système constitué par le point matériel  √   √ 
P de masse m dans le référentiel non galiléen lié au satellite. Le y = A exp −ω 3t + B exp ω 3t
point P est soumis à son poids m→ −g , à la réaction du tube →

N (qui On détermine les constantes A et B à partir des conditions ini-
est perpendiculaire au tube du fait de l’absence de frottement), tiales

− 
à la force d’inertie d’entraînement fie et à la force d’inertie de y(0) = A √
+ B = y0

− ẏ(0) = ω 3 (B − A) = 0
Coriolis fic .

− √   √   √ 
La force d’inertie d’entraînement s’écrit fie = −m→ −
ae avec car ẏ = ω 3 −A exp −ω 3t + B exp ω 3t . On en déduit

−−→ →
−  y0  √ 

− d2
OO 
d Ω −−−→ →− →− −
− −
→ A=B= et y = y0 ch ω 3t .
ae = + ∧ O M + Ω ∧ Ω ∧ O M . On en déduit 2
dt2 dt

− →−  l’extrémité du tube à l’instant T si y(T ) = a
fie = mω2 (r + y) → −
uy car Ω = ω→− 3. Le point
 P√atteint
uz constant, les points O et O
−−−→ soit y0 ch ω 3T = a ou
sont confondus et O M = (r + y) → −
u. y

De même, la force d’inertie de Coriolis a pour expression 1 a



− →
− − T= √ Argch = 658 s ≈ 11 min
fic = −2m Ω ∧ →
vr = 2mωẏ→

ux car →

vr = ẏ→

uy . ω 3 y0

La projection du principe fondamental de la dynamique sur 4. On projette le principe fondamental sur l’axe Ox et on en
l’axe Oy donne mÿ = −mg + mω2 (r + y) soit en explicitant déduit
R2 m ẍ = 2mωẏ + Nx = 0
g = g0 , on obtient
(r + y)2 car il n’y a pas de mouvement sur Ox. Donc
R2 √  √ 
mÿ = −mg0 + mω2 (r + y) Nx = −2mω2 3y0 ωsh ω 3t
(r + y)2

268
Forces centrales CHAPITRE 14
conservatives. Systèmes
de deux points matériels

Plan
Thèmes abordés dans les exercices
Les méthodes à retenir 269
• trajectoire conique de satellites et d’astres dans le champ de gravitation
Énoncés des exercices 272
• utilisation des lois de conservation dans un champ newtonien
Du mal à démarrer ? 287
• caractéristiques spéciales des orbites circulaires
Corrigés des exercices 290
• utilisation du référentiel barycentrique pour trouver les caractéristiques de mou-
vements couplés de translation et de rotation
• utilisation du mobile fictif pour simplifier la résolution d’un problème à deux
corps

Points essentiels du cours


pour la résolution des exercices
• caractéristiques des trajectoires coniques ou circulaires
• lois de Kepler
• lois de conservation du moment cinétique et de l’énergie mécanique, consé-
quences
• référentiel barycentrique, théorèmes de Koenig
• réduction du problème à deux corps
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

Les méthodes à retenir

• On appelle interaction newtonienne une force centrale de la forme


−−→

− K OM →−
F =− 2 avec O un point fixe, M le point qui subit la force F
Savoir utiliser les caractéristiques r OM
générales d’un champ newtonien et r = OM. Si K > 0, la force est attractive et si K < 0, la force est
K
répulsive. L’énergie potentielle associée est E p = − (on prend la
r
constante nulle à l’infini).

269
Chapitre 14 • Forces centrales conservatives. Systèmes de deux points matériels
−→
• Le moment cinétique LO (M) est constant, ce qui implique un mou-
vement plan vérifiant la loi des aires et une expression en coor-
données polaires dans le plan du mouvement
−→
LO (M) = mr2 θ̇→

ez

La quantité C = r2 |θ̇| est appelé constante des aires.


(suite)
• L’énergie mécanique est conservée et s’écrit

1 2 K 1 2 1 C2 K
Em = mv − = mṙ + m 2 −
2 r 2 2 r r

➥ Exercices 14.1, 14.2, 14.3, 14.4, 14.5, 14.6, 14.7, 14.8, 14.9,
14.10, 14.11, 14.12..

• La trajectoire est elliptique de foyer O si Em < 0, parabolique si


Em = 0 et hyperbolique si Em > 0.
p
• Cas d’une trajectoire elliptique d’équation r = par un
1 + e cos(θ)
bon choix des axes et avec p paramètre de l’ellipse et e l’excentricité.

vP
r θ
A P
O
vA
rA rP

Utiliser les relations importantes sur


les coniques notamment sur la
trajectoire elliptique On note rA = r(θ = π) et rP = r(θ = 0) respectivement les distances
du foyer à l’apogée A (point le plus éloigné du foyer) et au périgée
P (point le plus proche du foyer) ; ce sont des points de la trajectoire
où la vitesse radiale est nulle ṙ = 0.
K
2a = rA + rP C = rA v A = rP v P Em = −
2a

• Dans le cas d’un champ gravitationnel avec un point O de masse M


et un point P de masse m, on a K = GMm en notant G la constante
de gravitation universelle et la troisième loi de Kepler :

T2 4π2
=
a3 GM

➥ Exercices 14.1, 14.2, 14.3, 14.4, 14.5, 14.6, 14.7, 14.8, 14.9,
14.10, 14.11, 14.12..

270
Les méthodes à retenir

• C’est un cas particulier du mouvement elliptique d’excentricité


 nulle
GM
(e = 0) : le mouvement est uniforme à la vitesse v = .
R
T2 4π2
• Loi de Kepler pour un mouvement circulaire : 3 =
Cas d’un mouvement circulaire de R GM
rayon R dans un champ de • Relations entre les énergies pour un mouvement circulaire
gravitation
GMm Ep
Em = − = −Ec =
2R 2

➥ Exercices 14.1, 14.2, 14.3, 14.4, 14.5, 14.6, 14.7, 14.8, 14.9,
14.10, 14.11, 14.12..

• Soient deux points M1 et M2 de masse m1 et m2 , on définit la masse


totale M = m1 + m2 et le barycentre G des deux points par la relation
−−→ −−−→ −−−→ −−−→ −−−→ → −
M OG = m1 OM1 + m2 OM2 ou m1GM1 + m2GM2 = 0 .
Le référentiel barycentrique R est le référentiel en translation à la
vitesse →
−v (G) avec R référentiel galiléen repéré par un point fixe O.
/R
On prend en général le repère associé centré sur G.

• Théorèmes de Koenig liant les grandeurs indicées par calculées
dans R et celles sans indice calculées dans R :
 pour le moment cinétique :

− →− →− −
→ −−→
L O = L O (M1 ) + L O (M2 ) = L + OG ∧ M→

vG

 pour l’énergie cinétique :


1 2
Utiliser le référentiel barycentrique Ec = Ec(M1 ) + Ec(M2 ) = Ec + Mv
2 G

• Théorèmes généraux pour un système soumis à des forces inté-


→− →−
rieures F int de somme nulle et à des forces extérieures F ext :
 Théorème de la résultante cinétique dans R : M→ −a = → −
F
G ext
−→
dL → − → −
 Théorème du moment cinétique en G dans R :
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

= M G ( F ext )
dt
−−→ →
− −−−→ →
− −−−→ →−
avec MG ( F ext ) = GM1 ∧ f ext−→M1 + GM2 ∧ f ext−→M2
 Théorèmes énergétiques en considérant l’énergie potentielle des
forces intérieures (comptée une seule fois !)

Em = Ec(M1 ) + E pext (M1 ) + Ec(M2 ) + E pext (M2 ) + E pint

➥ Exercices 14.13, 14.15.

271
Chapitre 14 • Forces centrales conservatives. Systèmes de deux points matériels

• Pour un système isolé, le référentiel barycentrique R est galiléen,


le mouvement des deux points se réduit à celui d’un point fictif M
−−→
d2GM → − m1 m2
tel que μ = f 1−→2 avec μ = .
dt2 m1 + m2
−−→ −−−−−→
Ce mobile fictif de masse μ situé à la distance GM = M1 M2 de G


dans R est soumis à la seule force f 1−→2 . Son moment cinétique
et son énergie cinétique sont ceux du système dans le référentiel
barycentrique.
Utiliser la notion de mobile fictif pour
• Les trajectoires de M1 et M2 sont homothétiques de celle de M :
un système isolé −−−→ m2 −−→ −−−→ m1 −−→
GM1 = − GM et GM2 = GM.
m1 + m2 m1 + m2
• Un cas classique est l’étude du mouvement de deux corps de masse
proche en interaction gravitationnelle et sur une orbite circulaire
dans R autour de G. Dans ce cas, la troisième loi de Kepler est
modifiée ainsi que l’expression des vitesses par rapport aux résul-
tats classiques dans un champ newtonien où un des astres peut être
considéré comme fixe.
➥ Exercices 14.13, 14.14,14.16.

Énoncés des exercices


14.1 Mouvement à accélération centrale (d’après ENI 2009)
Soit un référentiel R0 rapporté au repère orthonormé direct (O, → −
ux , →

uy , →

uz ). Un point M de
masse m décrit dans ce référentiel un mouvement dans le plan Oxy avec une accélération passant
toujours par un point fixe O. Le point M est repéré par ses coordonnées polaires (r, ϕ) dans le
plan Oxy.
1. Définir le moment cinétique − σ→O du point M par rapport au point O.
d−
σ→O
2. Déterminer l’expression de . Que peut-on en conclure dans le cas du type de mouvement
dt
envisagé ici ?
3. Exprimer la vitesse →−v du point M en coordonnées polaires dans R .
0
4. Déterminer l’expression du moment cinétique σO en fonction de m, r et ϕ̇.
5. Exprimer l’accélération →−a du point M en coordonnées polaires dans R .
0
−−→
6. Exprimer en fonction de σO la surface élémentaire dS balayée par le vecteur position OM
pendant l’intervalle de temps dt. En déduire la loi des aires.
7. On admet maintenant que la trajectoire de M est un cercle de centre O et de rayon R. Expri-
mer dans ce cas les composantes de l’accélération en coordonnées polaires.
8. En déduire les expressions de ϕ̇ et du moment cinétique σO .
9. Que devient l’expression de la vitesse pour ce type de mouvement ? En déduire la nature du
mouvement du point M.
10. Déterminer le temps T nécessaire au point M pour décrire le cercle de centre O et de rayon
R en fonction de ϕ̇.

14.2 Trajectoire circulaire d’un satellite de la Terre (d’après ENAC 2008)


Soit un référentiel RG (T, −
u→ −→ −→
x0 , uy0 , uz0 ) dont l’origine coïncide avec T , le centre de la Terre et
dont les axes sont dirigés vers trois étoiles fixes de la sphère céleste. Dans ce référentiel supposé

272
Énoncés des exercices

galiléen, la Terre est animée d’un mouvement de rotation uniforme à la vitesse Ω autour de l’axe
(T, −
u→
z0 ). La Terre de masse M est supposée sphérique de rayon R et parfaitement homogène. Un
satellite de masse m supposé ponctuel et soumis à la seule force de gravitation de la Terre est
placé sur une orbite circulaire à une altitude h. On note G la constante de gravitation universelle.
1. Le mouvement du satellite est-il plan ? Si oui, ce plan contient-il le centre T de la Terre ?
2. Déterminer la vitesse v0 du satellite dans RG en fonction de son altitude h.
3. En déduire la période de révolution T 0 du satellite en fonction de l’altitude h.
4. Calculer l’énergie mécanique Em du satellite sur sa trajectoire dans RG .
5. Déterminer l’énergie mécanique Em0 du satellite lorsqu’il est immobile au sol en un point M
de la Terre suivant la latitude λ.
6. En déduire l’énergie E s à fournir au satellite pour le placer sur son orbite.

14.3 Vaisseau spatial dans un champ newtonien (d’après Centrale MP 2002)


On considère un vaisseau supposé ponctuel de masse m, mobile par rapport à un astre de
masse M de centre O et de rayon R. Le champ de gravitation de cet astre est à symétrie sphérique.
La constante de gravitation est notée G. La distance entre le vaisseau et le centre de l’astre est r,
r > R. On se placera dans le référentiel (supposé galiléen) lié à l’astre. Sauf mention contraire,
le moteur fusée est éteint, c’est-à-dire que le vaisseau est en vol balistique.
−→
1. Montrer que le moment cinétique LO (calculé en O) du vaisseau est une constante du mouve-
−→
ment. Cette constance de LO a deux conséquences sur la trajectoire du vaisseau : lesquelles ?
2. Exprimer l’énergie potentielle E p du vaisseau en fonction de G, M, m et r et en la choisissant
nulle à l’infini. Dans le cas d’une orbite circulaire de rayon r0 , exprimer l’énergie mécanique
Em du vaisseau et sa période de révolution T rev en fonction de G, M, r0 et si nécessaire m.
Commenter le signe de Em.
3. Dans le cas où l’astre est la Terre, on considère une masse de 1,0 kg, initialement au repos à
la surface de la Terre (rayon RT = 6400 km), puis placée sur une orbite circulaire de rayon
r0 = 7000 km. En prenant g0 l’intensité du champ gravitationnel terrestre, au niveau du sol,
égale à 10 m.s−2 , évaluer numériquement la différence d’énergie mécanique ΔEm entre ces
deux états. On négligera l’énergie cinétique due à la rotation de la Terre. 1 kilowatt- heure
électrique revient environ à 0,15 euros. En déduire numériquement le coût théorique de la
satellisation d’un kilogramme de charge utile. Le coût réel est de l’ordre de 1000 euros par
kilogramme. Commenter ces valeurs.
4. On veut montrer que la trajectoire d’un vaisseau (moteur coupé) dans le champ gravitationnel
de l’astre est une conique, d’équation polaire :
p
r=
1 + ecos(θ)
où e est l’excentricité de la conique et p le paramètre. On se limitera ici au cas où la trajectoire
est fermée donc elliptique.
−→
LO →

On posera C = la constante des aires. On considère le vecteur de Runge-Lenz où L O
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

m
est le moment cinétique de M en O :

→− → −v ∧ →

LO →
A= −− er
GMm

− →−
Montrer que A est une constante du mouvement. Calculer A dans la base polaire en fonction
de C, G, M, m, r et ṙ.

− →− −
5. On prend l’axe → ex tel que θ = (→
− −
ex ,→

er ) selon A = A → ex . En déduire que la trajectoire du
vaisseau peut s’écrire sous la forme :
p
r=
1 + ecos(θ)
C2
avec p = .
GM

273
Chapitre 14 • Forces centrales conservatives. Systèmes de deux points matériels

6. Dessiner l’allure de la trajectoire du satellite en plaçant l’astre attracteur, l’apogée et le péri-


gée. Exprimer le demi-grand axe a de l’ellipse en fonction de e et p.
7. Donner la relation entre la période orbitale T orb , le demi-grand axe a, G et M (troisième loi
b2
de Kepler). On démontrera cette relation en utilisant les relations p = avec b le demi petit
a
axe de l’ellipse et S = πab l’aire de l’ellipse.
8. On suppose qu’à la distance r0 du centre de l’astre, la norme v de la vitesse d’un vaisseau
soit la même que pour une orbite circulaire mais que l’angle α entre le support du vecteur
π
vitesse et la tangente au cercle de centre O et de rayon r0 appartienne à 0; . Déterminer
2
en fonction de r0 et α les caractéristiques de la trajectoire de ce vaisseau : sa nature, le demi-
grand axe a, le paramètre p, l’excentricité e, les distances rA du centre O à l’apogée et rP du
centre O au périgée. À quelle condition sur sin(α) le vaisseau ne s’écrase-t-il pas sur l’astre ?

14.4 Orbites héliocentriques (d’après CCP PC 2009)


Soit le référentiel héliocentrique considéré comme galiléen. Le Soleil de masse
MS = 2,0.1030 kg est assimilé à un corps parfaitement sphérique et son champ de gravité
est donc un champ de force centrale. Dans ce référentiel, tous les mouvements orbitaux sont
plans et on décrit le mouvement des astres dans ce plan en coordonnées polaires en prenant
le Soleil S comme origine. On rappelle la valeur de la constante de gravitation universelle
G = 6,67.10−11 m3 .s−2 .kg−1 .
1. Rappeler les expressions générales de la vitesse →−v et de l’accélération →
−a d’un corps ponctuel
en coordonnées polaires.


2. Exprimer la force de gravitation fS exercée par le Soleil sur un corps de masse m situé à une
distance r du centre du Soleil. Déterminer deux grandeurs conservées lorsque le corps n’est
soumis qu’à cette force de gravitation.
3. En appliquant le principe fondamental de la dynamique, calculer la durée de révolution d’un
corps de masse m en orbite héliocentrique circulaire de rayon rM = 2,3.1011 m.
d2 r dE pe f f
4. Établir que l’équation générale du mouvement s’écrit m 2 = − où E pe f f est
dt dr
une énergie potentielle effective. On montrera qu’on peut l’écrire sous la forme E pe f f (r)
L GMS m
= − . Que représente L dans l’expression de l’énergie potentielle ?
2mr2 r
5. Pour une énergie potentielle dont l’allure est la suivante, décrire qualitativement la nature
des trajectoires suivies par des corps dont les énergies totales seraient respectivement égales
à EA , E B et EC indiquées sur la courbe.
E pe f f

EC

EB
EA

14.5 Vitesse de libération d’un vaisseau spatial (d’après Centrale MP 2002)


1. Un vaisseau de
 masse m est initialement sur une orbite circulaire de rayon r0 décrite à la
GM
vitesse V0 = autour d’une planète de masse M et de rayon R. On allume le moteur
r0
274
Énoncés des exercices

pendant un temps court de sorte que la vitesse varie mais pas la distance au centre de l’astre.
évaluer la vitesse V1 qu’il faut communiquer au vaisseau pour qu’il échappe au champ gra-
vitationnel de l’astre en fonction de G, M et r0 .
2. Le commandant de bord dispose en fait d’un budget de vitesse égal à 4V0 . Cela signifie que
la quantité de carburant disponible lui permet de faire varier la vitesse du vaisseau, en une ou
plusieurs fois, pourvu que la somme des valeurs absolues des variations de vitesses n’excède
pas 4V0 . Il dispose de deux options.
a) option 1 : le commandant utilise tout son budget d’un seul coup en amenant sa vitesse
initiale à 5V0 . Evaluer sa vitesse finale (à l’infini) en fonction de V0 .
V0
b) option 2 : on utilise un huitième du budget pour ralentir le vaisseau de V0 à en un
2
temps très court devant la période, le vecteur vitesse gardant la même direction. Décrire la
nouvelle trajectoire : le demi-grand axe a, les distances rA du centre O à l’apogée et rP du
centre O au périgée, les normes des vitesses VA et VP à l’apogée et au périgée en fonction
de r0 . Quelle condition doit vérifier rP ? À quelle condition sur VA aurait-on écrasement
du vaisseau sur l’astre ? On exprimera V2 la vitesse minimale nécessaire en A pour ne pas
s’écraser en fonction de V0 , R et r0 .
c) On utilise ensuite le reste du budget vitesse au passage au périgée pour augmenter au
maximum la vitesse du vaisseau. Justifier la nature de la nouvelle trajectoire et déterminer la
nouvelle vitesse finale (à l’infini), en fonction de V0 .
3. Comparer les deux options et commenter.

14.6 La comète 13P-Olbers (d’après Mines MP 2009)


L’astronome allemand Heinrich-W.-M. Olbers (1758-1840) découvrit les astéroïdes Pallas et
Vesta en 1802 et en 1807. En 1831, il réalisa la première observation de la comète qui porte son
nom (13P-Olbers). Les caractéristiques orbitales de cette comète ont été déterminées initiale-
ment par C.-F. Gauss et F. Bessel. Elle a été observée pour la dernière fois lors de son passage
au périhélie (distance minimale au Soleil) le 10 janvier 1956. On assimile la comète à un corps
ponctuel M de masse m soumis à l’action d’un centre attracteur fixe à l’origine O des coordon-
−−→
nées d’un référentiel galiléen. On posera r = OM . L’action de ce centre attracteur est décrit
→− dU(r)→ −
par une force unique F = −m er où U(r) est une fonction supposée connue. On note aussi
dr
−v la vitesse de M dans le référentiel galiléen, −
→ → −−→ −
LO = mOM ∧ → v le moment cinétique de M en O
−→
LO L
et C = = .
m m
1. Montrer que le mouvement est plan. On choisira d’appeler (Oxy) ce plan, orienté par la
−→
convention LO = L→ −
ez ; l’étude du mouvement de M dans (Oxy) s’effectuera en coordonnées
polaires (r, θ).
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

2. On note E = mε l’énergie mécanique de M. Exprimer ε en fonction de r, C, ṙ et U(r).


3. Le point M est en fait le centre d’une comète sphérique et homogène se déplaçant dans le
champ de gravitation du Soleil (de masse M0 ). Pour tout le reste de l’exercice, on adopte
K
l’expression U(r) = − où K est une constante, et on se place dans le référentiel supposée
r
galiléen dans lequel le Soleil est fixe, homogène et sphérique. De plus, on néglige l’influence
des tous les autres corps du système solaire.
Exprimer K en fonction de la constante de la gravitation universelle G et de la masse du
Soleil M0 .
4. À quelle condition sur ε le mouvement de M vérifie-t-il rmin  r  rmax < ∞ avec rmin  rmax ?
Les constantes rmin et rmax sont respectivement appelées périhélie et aphélie de la trajectoire.
On suppose désormais que cette condition est vérifiée. L’origine des instants (t = 0) et des
angles polaires (θ = 0) sera choisie de sorte que r(t = 0) = rmin , θ(t = 0) = 0.

275
Chapitre 14 • Forces centrales conservatives. Systèmes de deux points matériels

rmax + rmin
5. Exprimer ε et C en fonction de K, rmin et rmax puis en fonction de K, a = et
2
rmax rmin
p= .
a
6. Quelle est, sans démonstration, la nature de la trajectoire de M ? Indiquer en justifiant votre
rmax − rmin
réponse, la signification physique des paramètres a, p et e = ? Représenter la
rmax + rmin
trajectoire de M en précisant les points et les dimensions remarquables.
7. On étudie la partie de la trajectoire pour laquelle 0 < θ < π. Quel est alors le signe de ṙ ?
Exprimer ṙ en fonction de ε, K, C et r. Montrer que la durée τ de parcours de rmin à r(θ) le
long de cette trajectoire s’écrit :

r(θ)
a r
τ=  dr
K rmin a2 e2 − (r − a)2
8. On effectue le changement de variable r = a(1 − ecosξ). L’angle ξ est appelé anomalie
excentrique. Exprimer la durée τ du trajet du mobile M depuis l’instant initial jusqu’à sa
position actuelle repérée par ξ, en fonction de ξ, e, a et K puis de ξ, e et de la période T du
mouvement de M. Quel est le nom de la relation qui lie T , K et a ?
On considère que la trajectoire de la Terre autour du Soleil est circulaire, de rayon
a0 = 1,0 UA (unité astronomique) et de période T 0 = 1,0 année = 365,25 jours. Les carac-
téristiques orbitales, assez stables, de la comète 13P-Olbers sont les suivantes : excentricité
e = 0,930 et distance au Soleil au périhélie rmin = 1,18 UA. On admettra que les relations
τ(ξ) et r(ξ) se généralisent à tout point de la trajectoire de cette comète.
9. À quelle date la comète reviendra-t-elle pour la prochaine fois au périhélie ? À quelle date la
comète est passée à la distance r = 26,06 UA du Soleil pour la dernière fois ?

14.7 Circularisation de la trajectoire de Saturne (d’après Centrale MP 2009)


Les anneaux de Saturne sont formés de fragments de roche et de glace d’eau (les particules de
l’anneau) de 1 à 10 cm tournant dans le plan équatorial de la planète sur des orbites circulaires.
Ils forment des bandes peu denses, très fines de quelques centaines de mètres et larges de l’ordre
de 20 000 km. L’origine des anneaux est due soit à la fragmentation d’un satellite naturel soit à
un nuage de particules qui n’ont pas pu s’agglomérer.
On étudie ici l’évolution d’un nuage de particules initialement concentrées en un anneau fin et
étendu. On se place dans le référentiel saturnocentrique supposé galiléen. On négligera l’attrac-
tion gravitationnelle des particules entre elles par rapport à l’attraction de Saturne.
La masse de Saturne est supposée répartie de façon sphérique autour de son centre O. Initiale-
ment le nuage est dense de masse M. Son centre de masse G gravite autour de Saturne sur une or-
bite elliptique d’excentricité e. Les particules décrivent des mouvements individuels complexes
(rotation propre de chaque particule dans son référentiel barycentrique, trajectoires influencées
par des chocs...) dont l’effet moyen est un mouvement collectif de révolution autour de la pla-
nète. Le moment cinétique en O dû à ce mouvement étudié dans le référentiel saturnocentrique
→−
est appelé moment cinétique orbital. Il est noté L O,orb . Sa norme est supposée constante pour
les mouvements étudiés. L’extension du nuage est supposée faible devant r = OG.
1. On note Ec l’énergie cinétique barycentrique du nuage. Donner l’expression de l’énergie
mécanique Em du nuage en fonction de M, MS = 5,69.1026 kg, ṙ, r, G la constante de
gravitation universelle, Ec et LO,orb .
L2O,orb
G MS M 2
2. L’équation polaire de la trajectoire de G est r = où θ est l’angle polaire de
1 + e cos (θ − θ0 )
la trajectoire et θ0 une constante. En déduire l’expression de Em en fonction de M, MS , G ,
Ec , LO,orb et e.
3. Le système Saturne + nuage est isolé tandis que les chocs des particules du nuage entre
elles provoquent une augmentation de l’énergie cinétique barycentrique. En déduire que la
trajectoire de G se circularise au cours du temps.

276
Énoncés des exercices

14.8 Localisation équatoriale des anneaux de Saturne (d’après Centrale MP 2009)


Cet exercice est la suite de 14.7 auquel on se reportera notamment pour les notations.
On suppose que la trajectoire du nuage est circulaire mais le plan du cercle contenant le point O
a une orientation quelconque. Pour expliquer que les anneaux évoluent dans le plan équatorial
de Saturne, on tient compte de l’aplatissement de la planète.
1. Expliquer qualitativement mais précisément pourquoi la rotation propre de Saturne est la
cause de son aplatissement aux pôles.

rA
r rB
AR
b α
RS
O
b
B

2. À cause de cet aplatissement, le champ gravitationnel de Saturne n’est plus exactement un


champ newtonien. On modélise la répartition de la masse de Saturne par une sphère contenant
deux cavités sphériques vides. Cette répartition crée le même champ gravitationnel que la
superposition des trois sphères suivantes :
• sphère S 0 homogène, de masse volumique ρ > 0, de masse M0 , de centre O et de
rayon RS ,
• sphères S 1 et S 2 homogènes, de masse volumique −ρ, de masse −m, centrées respecti-
vement sur A et B et de rayon R = RS − b.
en posant b = OA = OB et MS = M0 − 2m.
a) Exprimer le potentiel gravitationnel V(r, a) en un point P de l’espace créé par Saturne en
fonction des données précédentes.
b) On se place loin de la planète c’est-à-dire que r  MS . Montrer que le potentiel V(r, a) se
met alors sous la forme
  
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

MS R2 3 2 1
V(r, a) = −G 1 − J2 2S sin α −
r r 2 2

où J2 est une constante positive dont on donnera l’expression en fonction de MS , m, RS et b.


α (α − 1) 2
On rappelle le développement limité pour x proche de 0 de (1 + x)α = 1 + αx + x
2
à l’ordre 2.
c) Application numérique : le rayon équatorial de Saturne RS est supérieur de 11 % au rayon
polaire b. Calculer la valeur de J2 .
3. Quelle est l’expression de l’énergie mécanique Em du nuage en fonction de M, V(r, a), r, G ,
Ec et LO,orb ?
4. Les conditions d’évolution sont les mêmes que dans la question 3 de l’exercice 14.7. Montrer
qu’alors la trajectoire se rapproche du plan équatorial de Saturne.

277
Chapitre 14 • Forces centrales conservatives. Systèmes de deux points matériels

14.9 Satellites de communication soumis à des frottements (d’après Mines MP 2007)


On se propose d’étudier quelques aspects du fonctionnement de satellites de télécommunication
en orbite autour de la Terre. Sauf mention contraire, on considérera que la Terre est une sphère
homogène de rayon RT = 6400 km, de masse MT = 6,0.1024 kg et de centre O, immobile dans
l’espace, sans rotation propre. On appelle G = 6,67.10−11 m3 .kg−1 .s−2 la constante de gravitation
universelle.
1. Un satellite de masse MS = 2,0.103 kg est en orbite circulaire de centre O, à une altitude h de
l’ordre de quelques centaines de kilomètres (orbite basse). Établir la relation entre le module
de la vitesse v et h. Exprimer de même la relation entre la période de révolution T et h.
2. Soient Ec et E p les énergies cinétique et potentielle du satellite dans le champ de gravitation
de la Terre, établir la relation 2Ec + E p = 0 appelé théorème du viriel.
3. À chaque position P du satellite correspond un point Q sur la Terre à la verticale de ce
point. L’ensemble des points Q définit la trace de la trajectoire. Pour un observateur situé
en Q, la durée de visibilité τ d’un satellite est l’intervalle de temps entre son apparition sur
l’horizon (point A de la figure suivante) et sa disparition sous l’horizon (point B). Exprimer
τ en fonction de h, G, MT et RT . Calculer τ pour h = 8,0.105 m.
B

P
Q

ϕ
O
A

T
Calculer . Pour les besoins de téléphonie mobile, on place sur des orbites polaires (c’est-à-
τ
dire contenues dans un plan méridien terrestre) un ensemble ou train de satellites identiques.
Ces satellites sont disposés régulièrement sur leur orbite polaire commune à l’altitude de
800 km. Calculer le nombre minimal de satellites nécessaires pour former un train afin que
tous les points au sol, dans le même plan méridien que l’orbite, voient au moins un satellite
à tout instant.
4. Dans cette question, on prend en compte la rotation de la Terre. Calculer la période et l’alti-
tude d’un satellite placé sur orbite géostationnaire. La notion de durée de visibilité garde-t-
elle, dans ce cas, un sens ? Quels sont les avantages et les inconvénients d’un satellite géo-
stationnaire comparé au train de la question précédente ?
5. La Terre est entourée d’une atmosphère qui s’oppose au mouvement du satellite. La force


de frottement fa créée par l’atmosphère est proportionnelle au carré de la vitesse v du sa-
→−
tellite et elle s’exprime par fa = −αMS v→ −v , où α a une valeur positive, constante dans cette
question. Déterminer la dimension de α. Écrire le théorème de la puissance mécanique en


supposant que le théorème du viriel établi auparavant reste applicable en présence de fa .
Établir l’équation différentielle vérifiée par h :

dh 
= −2α GMT (RT + h)
dt

6. Un satellite placé sur une orbite d’altitude 800 km subit une diminution d’altitude Δh d’envi-
ron 1,0 m par révolution. Sa vitesse est, en norme, très peu affectée au bout d’une révolution.
En déduire une estimation au premier ordre de α. Calculer, avec la même approximation, ce
qu’il advient de l’altitude au bout de 10 ans de fonctionnement du satellite.

278
Énoncés des exercices

7. Comparer à la solution exacte obtenue par résolution de l’équation différentielle par sépa-
ration des variables. Le fait d’avoir une augmentation de la vitesse en présence d’une force
opposée au mouvement est-il paradoxal ?
8. En réalité, les frottements dépendent de la densité de l’atmosphère et donc de l’altitude. Dans
γ
un certain domaine d’altitudes, α varie selon la loi α(h) = β où γ et β sont positifs. Le même
h
satellite que précédemment (perdant 1,0 m pour h ≈ 800 km) perd, à l’altitude de 400 km,
2,0 m par révolution. Calculer γ et β.

14.10 En route vers Mars ! (d’après ESIGETEL)


On considère que la Terre et Mars sont deux planètes dont les trajectoires autour du Soleil sont
coplanaires et assimilables respectivement à des orbites circulaires de rayon R0 et R1 = nR0
(n = 1,524) parcourues à vitesse uniforme. On note T 0 = 1,0 an la période de rotation de la
Terre autour du Soleil de masse MS . On donne R0 = 150.106 km, G = 6,67.10−11 m3 .kg−1 .s−2
la constante de gravitation universelle et MS = 2,00.1030 kg.
1. Rappeler, sans la démontrer, l’expression de la vitesse v d’un point matériel soumis à l’attrac-
tion d’une planète de masse M dans le cas d’un mouvement circulaire uniforme de rayon R
ainsi que sa période de révolution T dans ce cas en fonction de G, M et R. En déduire T 1 ,
la période de révolution de Mars autour du Soleil en fonction de T 0 et n puis v1 , la vitesse
de Mars autour du Soleil en fonction de v0 et n. Donner leur valeur numérique. Quelle est la
durée entre deux alignements Soleil-Terre-Mars (dans cet ordre) ?
2. Soit un objet de masse m en orbite elliptique autour d’un astre de masse M (ici le Soleil). On
rmax + rmin
note a = le demi-grand axe de l’ellipse. En utilisant deux lois de conservation
2
appliquées en rmin (périhélie) et rmax (aphélie), montrer que l’énergie mécanique de l’objet
GMm
peut se mettre sous la forme Em = − .
2a
3. Pour envoyer une sonde vers Mars, une des trajectoires possibles est une ellipse dite de
Hohmann, dont le Soleil est un foyer, tangente à l’orbite terrestre en son périgée P, tangente
en son apogée A à l’orbite martienne et coplanaire aux orbites circulaires des deux planètes
(ces points sont différents de ceux définis précédemment). La sonde est initialement sur l’or-
bite terrrestre R0 et possède alors dans le référentiel héliocentrique la même vitesse v0 que la
Terre. On veut la stabiliser sur l’orbite martienne en R1 à vitesse v1 de manière à ce qu’elle
suive Mars dans son mouvement autour du Soleil. Pour ce faire, on allume les fusées en A
et P de manière à modifier la norme de la vitesse et changer la trajectoire.

R1


v0 P

R0
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

A→

v1

On néglige dans ce transfert l’attraction des planètes pour ne retenir que celle du Soleil. Quel
est le lien entre a, ici le demi-grand axe de l’ellipse d’Hohmann, R0 et n ? Montrer alors
 que
2n
la vitesse vP au point P nécessaire pour parcourir l’ellipse de Hohmann est vP = v0 .
n+1
Calculer numériquement la différence vP − v0 .
4. Quelle sera sa vitesse vA en A en fonction de vP , R0 et R1 ? Exprimer alors vA en fonction de
v0 et n. Calculer numériquement la différence v1 − vA .

279
Chapitre 14 • Forces centrales conservatives. Systèmes de deux points matériels

5. Déterminer en fonction de T 0 et n la durée τ du transfert entre la Terre et Mars.


6. À l’instant du lancement, la Terre est repérée par son centre T et Mars par son centre O. On
suppose que la sonde est tirée de la Terre avec la vitesse →

vP et suit l’orbite de Hohmann pour
−−→ →
atteindre Mars en A. Montrer qu’au moment du tir T O et − vP sont presque parallèles c’est-
à-dire que l’engin doit être approximativement tiré dans la direction de Mars pour qu’en A,
la sonde arrive en ce point en même temps que Mars ce qui est le but recherché. On pourra
s’aider du schéma suivant représentant la sonde et Mars au moment du tir initial et calculer
α et β. Le point X est le point de l’orbite martienne vers lequel pointe la sonde au moment
du lancement.

O ou Mars (t = 0)



vP T
X
α

β
S

A ou Mars (t= τ)

14.11 Sonde spatiale aux points de Lagrange (d’après ATS 2009)


L’agence spatiale européenne développe actuellement le projet Gaia, qui est une sonde devant
être lancée en décembre 2011. Elle doit observer plus d’un milliard d’objets et permettre ainsi
de grands progrès dans la connaissance des étoiles, des galaxies et des planètes extrasolaires.
L’orbite de Gaia sera particulière puisque Gaia sera placée à l’un des points de Lagrange.
Les points de Lagrange sont des points particuliers où un objet de faible masse (comme une
sonde) tournerait autour du Soleil avec exactement la même vitesse angulaire que la Terre autour
du Soleil. On ne s’intéressera qu’aux deux points de Lagrange L1 et L2 qui se situent tous deux
sur la droite (S T ) où S est le centre du Soleil et T celui de la Terre, L1 étant entre S et T alors
que L2 se trouve plus loin de S que T .

L2

L1 T



ux


uy θ
X
Z S

280
Énoncés des exercices

On appelle RS le référentiel héliocentrique, supposé galiléen, d’origine S et dont les axes (S X,


ex ,→
S Y, S Z) ont des directions fixes. On définit un second référentiel, R (S , →
− −
ey , →

ez ) tournant par
rapport au précédent autour de l’axe S Z à la vitesse angulaire constante ω de la Terre autour
du Soleil, la Terre étant supposée avoir une orbite circulaire autour du Soleil. La sonde sera
assimilée à un point matériel de masse m en orbite circulaire autour du Soleil. On notera G la
constante universelle de gravitation.
On suppose que la sonde se trouve au point de Lagrange L2 . On notera d = S T et l2 = T L2 .

1. On se place dans le référentiel R non galiléen. La sonde, de masse m, immobile dans ce


→− −→ −→ −→ −→ −→
référentiel subit alors la force : F = FS + FT + Fie où FS et FT sont les forces gravitationnelles
exercées respectivement par le Soleil et par la Terre sur la sonde. Expliquer l’origine du
troisième terme et donner son expression en fonction de m, ω2 , d et l2 .
−→
2. Donner l’expression de FS en fonction de G, m, d, l2 et de la masse du Soleil MS dans la

− →
− →− −→
base (ux , uy , uz ) de R. Donner de même l’expression de FT en fonction de G, m, d, l2 et de la
masse de la Terre MT dans la même base.
3. Écrire la condition d’équilibre de la sonde dans le référentiel R en ne faisant intervenir que
G, MT , MS , d, l2 et la durée T A de l’année terrestre (période de l’orbite de la Terre autour du
Soleil).
l2
4. En utilisant la troisième loi de Képler et en notant ε = , montrer que cette condition peut
d
s’écrire :
 
1 MT
MS 1 + ε − − 2 =0
(1 + ε)2 ε

5. On suppose ε  1 et on rappelle qu’alors (1+ε)α ≈ 1+αε. Montrer que l’équation précédente


se simplifie en :
MT
ε3 = γ
MS

Déterminer la constante sans dimension γ. Calculer numériquement l2 . On donne d


= 1,5.108 km, MS = 1,99.1030 kg et MT = 5,97.1024 kg.
6. On admet que le point de Lagrange L1 est le symétrique de L2 par rapport à T c’est-à-dire
que T L1 = T L2 . Étant donné les objectifs de Gaia, dire si les ingénieurs de l’ESA prévoient
d’envoyer Gaia au point de Lagrange L1 ou au point de Lagrange L2 . On justifiera la réponse.
La sonde SOHO, lancée le 2 décembre 1995, a pour mission l’étude du Soleil et notamment
du vent solaire (flux de matière ionisée émis par le Soleil) et des éruptions solaires dont les
conséquences sur Terre et sur les satellites peuvent être très importantes (perturbation des
télécommunications, endommagement de transformateurs et de satellites géostationnaires,
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

érosion d’oléoducs, aurores polaires). SOHO a été placé à l’un des deux points de Lagrange
définis précédemment. Compte tenu de sa mission, dire s’il s’agit du point L1 ou du point L2
en justifiant la réponse.

14.12 Interaction d’une particule α avec un noyau d’or dans l’expérience de Rutherford (d’après
ENS Paris, Lyon et Cachan MP 2006)
On étudie l’interaction d’une particule α de masse mα = 6,65.10−27 kg incidente avec un noyau
d’un atome d’or de masse mAu = 3,27.10−25 kg.

1. Établir que le centre de masse du système constitué de la particule α et du noyau d’or est
pratiquement confondu avec le noyau d’or et que le noyau d’or reste immobile lors de l’in-
teraction.
2. Donner sans démonstration la nature de la trajectoire de la particule α dans le plan Gxy.

281
Chapitre 14 • Forces centrales conservatives. Systèmes de deux points matériels

D


v0

α b
G
x
Au
On note b le paramètre d’impact et D l’angle de diffusion. Dans le repère galiléen du labora-
toire, la vitesse de la particule α incidente est →

v0 et son énergie cinétique E0 = 7,7 MeV.
1 Zα ZAu e2
On introduit la distance a0 = . On donne Zα = 2, ZAu = 79,
4πε0 E0
ε0 = 8,85.10−12 m.F−1 et e = 1,6.10−19 C.
3. Montrer que la particule passe au plus près du noyau lorsque sa vitesse radiale est nulle.
Déterminer cette distance minimale en fonction de b et a0 .
4. Déterminer la plus petite distance possible ou distance minimale d’approche entre la particule
α et le noyau d’or en fonction de a0 . Estimer numériquement cette distance à partir des
données de l’expérience.
5. En projetant l’équation du mouvement de la particule α sur Gy, montrer que l’angle de dif-
D a0
fusion D vérifie tan = .
2 2b
6. Tracer la courbe donnant l’angle de diffusion D en fonction du paramètre d’impact b. Préciser
π
les valeurs de b pour lesquelles l’angle de diffusion est égal à 0, et π.
2

14.13 Ressort à deux masses


On considère un ressort horizontal de masse négligeable, de longueur à vide l0 et de constante
de raideur k posé sur le sol. On notera l(t) sa longueur à un instant t. À ses deux extrémités A
et B, on attache deux masses mA = 2m et mB = m. On néglige tout frottement dans ce problème.
À l’instant initial, on comprime le ressort à une longueur d et on le lâche sans vitesse initiale. À
d d
cet instant, xA (0) = − et xB (0) = + .
2 2
1. Exprimer la position xG (t) du barycentre G au cours du temps en fonction de d.
2. Calculer l’énergie cinétique Ec du système des deux masses dans le référentiel barycen-
dl
trique R en fonction de m et de l̇ = . En appliquant un théorème de Koenig, en déduire
dt
l’énergie cinétique Ec du système dans le référentiel R.
3. Calculer l’énergie mécanique dans le référentiel R. En déduire l’équation différentielle en l(t).
4. Retrouver cette équation plus simplement en utilisant la notion de masse fictive.
5. Résoudre l’équation obtenue et exprimer l(t). Quelle est la pulsation des oscillations du res-
sort ? En déduire les expressions de xA (t) et xB (t).

14.14 Principe de l’absorption vibrationnelle (d’après Agro 2008)


On s’intéresse aux vibrations d’une molécule diatomique hétéronucléaire. On adopte un modèle
simplifié en supposant le mouvement unidimensionnel le long de l’axe Ox de la molécule. La
liaison est représentée par un ressort sans masse de raideur k qui relie les deux atomes 1 et 2 de
la molécule. On négligera tout action sur les atomes autre que celle du ressort, en particulier, on
ne tiendra pas compte du poids. Les positions des atomes 1 et 2 seront respectivement notées x1
et x2 , leurs masses m1 et m2 , la distance entre les atomes  et la distance à l’équilibre e .

282
Énoncés des exercices

O x

x1

x2

1. Écrire les équations du mouvement de chacun des deux atomes.


d2 
2. En déduire que le mouvement de vibration vérifie l’équation différentielle suivante μ 2
dt
m1 m2
+ k ( − e ) = 0 où on introduit la masse réduite μ = .
m1 + m2
3. En résolvant cette équation, déterminer l’expression de la pulsation de vibration ωvib et de la
fréquence de vibration fvib du système en fonction de μ et k. Préciser l’unité de fvib .
4. Exprimer l’énergie potentielle V() du système en fonction de k,  et e en supposant que
V(e ) = −V0 avec V0 > 0.
5. Donner l’allure de V() en fonction de  et expliquer pourquoi la forme de ce potentiel
n’est pas réaliste pour les faibles distances ( tendant vers 0) ainsi que pour les très grandes
distances ( tendant vers l’infini). Proposer une allure plus réaliste.
6. Que représente V0 ?
7. En spectroscopie moléculaire, on exprime abusivement les fréquences de vibration en cm−1 .
Il conviendrait de parler plutôt de nombre d’onde σ qui est relié à la fréquence f par la
vitesse de la lumière c. Par une analyse dimensionnelle, établir la relation entre σ, f et c. À
quelle fréquence en Hz correspond 1,0 cm−1 ?
8. Pour les molécules 79 Br85 Rb et 84 Kr85 Rb, les fréquences sont respectivement 181 cm−1 et
13 cm−1 . Peut-on expliquer ces différences par les écarts de masses du brome Br et du kryp-
ton Kr ? Que peut-on déduire sur la force respective des deux liaisons ? La différence des
fréquences de vibration est-elle surprenante ? On rappelle que le brome est un halogène, le
krypton un gaz rare et le rubidium un alcalin.
9. On cherche à étudier le mouvement de l’hydrogène du groupe fonctionnel −OH de l’étha-
nol C2 H5 − OH par rapport au reste de la molécule. Quelles sont les masses m1 et m2 à
considérer ? On donne les masses atomiques en g.mol−1 du carbone 12, de l’oxygène 16 et
de l’hydrogène 1,0 ainsi que le nombre d’Avogadro NA = 6,02.1023 . À partir de la masse
réduite, montrer que l’atome d’hydrogène peut être considéré comme attaché à une masse
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

infinie par une liaison dont la constante de force caractérise la liaison OH. En déduire l’ex-
pression et la valeur de μ puis celle de k sachant que pour cette liaison σOH = 3600 cm−1 .
10. L’influence d’une onde électromagnétique de fréquence f s’interprète comme une force si-
nusoïdale d’amplitude F0 et de fréquence f s’exerçant sur la masse réduite. Préciser l’ex-
→−
pression de cette force F et établir la nouvelle équation du mouvement.
11. On s’intéresse au mouvement forcé en introduisant la notation complexe F = F0 e jωt et
v
δ =  − e = 0 e jωt avec j2 = −1. Déterminer la fonction de transfert T = avec v la
F
vitesse de la masse réduite en notation complexe.
12. Représenter l’allure du module de la fonction de transfert T en fonction de la fréquence. Dé-
terminer le maximum de cette courbe. Quel phénomène physique a-t-on négligé ? En tenant
compte de ce phénomène, on obtiendrait un modèle plus réaliste.

283
Chapitre 14 • Forces centrales conservatives. Systèmes de deux points matériels

14.15 Chute d’une tartine beurrée (d’après Mines PSI 1999)


Préoccupé dès le petit-déjeuner par un problème résistant à sa sagacité, un physicien pose dis-
traitement sa tartine beurrée en déséquilibre au bord de la table, côté beurré vers le haut. La
tartine tombe et atterrit sur le côté beurré, ce qui ne manque pas d’attirer son attention. Répé-
tant l’expérience avec méthode et circonspection, il observe la répétitivité du phénomène et le
modélise.
Une tartine rectangulaire de longueur 2a et de masse m est placée au bord d’une table de hau-
teur h. Le mouvement est décrit dans le repère R (O, x, y, z), direct et supposé galiléen. Dans le
m
cadre des systèmes à deux points, on modélisera plus simplement la tartine par deux masses
2
assimilables à des points matériels distantes de 2a placés aux extrémités A et B et rigidement
tenues entre elles par une tige de masse négligeable. Ces suppositions conduisent à des résultats
très proches de ceux obtenus avec une répartition homogène de masse.
À l’instant initial, la tartine, supposée d’épaisseur nulle, est horizontale, sa vitesse est nulle. Les
coordonnées de son centre de masse G sont (δ, 0,0) avec δ > 0 la distance de surplomb. La
tartine amorce une rotation sans glissement autour de l’arête Oz du bord de la table. à l’instant t,
la tartine est repérée par l’angle θ de la figure suivante.
A


ex
O
θ


ey
G
B

h →




er

1. La vitesse angulaire est notée ω = θ̇ et l’accélération de la pesanteur g. En appliquant le


théorème de Koenig relatif à l’énergie, exprimer l’énergie mécanique de la tartine dans le
référentiel galiléen R en fonction de m, δ, a, g, θ et ω.
δ
2. L’énergie mécanique se conserve-t-elle ? En posant η = appelé coefficient de surplomb, en
a
déduire qu’on aboutit à la relation :
2g η
ω2 = sin(θ) = ω20 sin(θ)
a 1 + η2
π
3. La tartine quitte la table à un instant pris comme origine des temps. L’angle θ vaut alors .
2
Elle n’est soumise qu’à son poids. Montrer que ω est une constante durant ce mouvement et
exprimer sa valeur en fonction de ω0 . Quelle est la loi d’évolution ultérieure de l’angle θ (on
suppose, bien entendu, que le mouvement reste plan et qu’il n’y a pas de contact ultérieur
avec la table) ?
4. On considère que, lorsque la tartine atteint le sol, à l’instant τ, elle ne subit pas de rebond
et que toute son énergie cinétique devient négligeable. Quel est l’angle limite θ1 tel que la
tartine atterrisse côté pain, en admettant qu’elle fasse moins d’un tour avant de toucher le
sol ?
5. On suppose
 η = 0,02  1, montrer que la durée de chute libre peut s’approximer par
2h
τ = . Simplifier alors l’expression de θ(τ) en l’exprimant en fonction de η, h et a.
g

284
Énoncés des exercices

Calculer τ et θ(τ) pour 2a = 10 cm, h = 75 cm et g = 9,8 m.s−2 . Quelle est la chance de


rattraper la tartine avant qu’elle n’atteigne le sol ?
6. Quelle est la valeur minimale hmin de h permettant à la tartine d’atterrir côté pain ? Quelle
est la valeur 2amin de 2a permettant à la tartine d’atterrir côté pain ? L’hypothèse de rotation
π
complète sans glissement jusqu’à θ = peut certainement être mise en question. En tenant
2
compte d’un glissement avec frottement sur la table, la possibilité de voir atterrir la tartine
du bon côté s’en trouve-t-elle augmentée ou diminuée ? Commenter.

14.16 Observation d’un système binaire (d’après CENTRALE PSI 2002 et MINES PONTS
MP 2010)
On s’intéresse à deux corps célestes sphériques A1 et A2 de rayon R1 et R2 et de masse M1 et M2 .
On assimilera ces corps à leur centre de gravité qui sera noté A1 et A2 . On notera G le barycentre
des points A1 et A2 . Chaque corps n’est soumis qu’à l’attraction gravitationnelle de l’autre. On
cherche ici deux méthodes différentes pour estimer la taille ou la masse de ces astres. On prendra
G = 6,67.10−11 m3 .kg−1 .s−2 comme valeur de la constante de gravitation universelle.

1. Pourquoi la trajectoire du centre d’inertie G des deux astres est-elle une droite dans le réfé-
rentiel d’observation R supposé galiléen ? Définir le référentiel barycentrique R de centre G
lié au système des deux points. Est-il galiléen ?
−−→
2. On note GAi la position d’un point Ai dans le référentiel R . En appliquant le principe fonda-
mental de la dynamique dans R à A1 et A2 , montrer qu’on peut réduire l’étude du système
−−→ −−−→
de deux points matériels à un problème à un corps M fictif de masse μ, tel que GM = A1 A2


et soumis à la seule force f 1−→2 :
−−→
d2GM → −
μ = f 1−→2
dt2

3. Pourquoi le point M a-t-il une trajectoire elliptique ? On considère, dans toute la suite du
−−→
problème, que sa trajectoire est circulaire uniforme de rayon d = GM autour de G. En
déduire alors la relation suivante portant sur la période de révolution T du système :

T2 4π2
=
d 3 G(M1 + M2 )

−−−→ −−→
4. Quel est le lien entre GA1 , GM, M1 et M2 ? Quelle est alors la transformation géométrique
qui permet de tracer la trajectoire de M1 ou M2 par rapport à celle de M ? En déduire la nature
du mouvement de A1 et A2 dans le référentiel barycentrique. On notera d1 et d2 les distances
−−−→ −−−→
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

GA1 et GA2 .
5. Exprimer le lien entre d1 , d2 , M1 et M2 . En déduire l’expression de M1 et M2 en fonction de
d1
T , G, d et du rapport .
d2
6. On note v1 et v2 les vitesses de A1 et A2 dans le référentiel barycentrique et T leur période
de rotation. Montrer que ces données permettent aussi de calculer les masses M1 et M2 des
T T
deux astres et qu’on a M1 = v2 ( v1 + v2 )2 et M2 = v1 ( v1 + v2 )2 .
2πG 2πG
7. Application au système double Sirius A et Sirius B : Alpha Canis Majoris plus connue sous
le nom de Sirius A, est l’étoile principale de la constellation du Grand Chien. Sirius est en
réalité un système binaire composé d’une étoile de la séquence principale Sirius A et d’une
naine blanche Sirius B près de 10 000 fois moins lumineuse. Le système d’étoiles doubles
Sirius A (en pointillés sur le schéma) et B (en trait plein) a été observé au télescope. La

285
Chapitre 14 • Forces centrales conservatives. Systèmes de deux points matériels

position angulaire des deux étoiles est représentée à différentes dates ci-après ainsi que la
trajectoire du centre de gravité du système (droite) :
1970
1960

1950

1940
1930
1920
1910

a) En utilisant la figure, donner un ordre de grandeur du rapport des masses des deux com-
pagnons et de leur période de rotation T autour de leur centre de masse.
b) En fait, le système double a une orbite assez elliptique comprise entre 8,1 U.A et 31,5 U.A
mais on pourra prendre comme valeur moyenne de la distance d entre Sirius A et Sirius B
une distance de 19,5 U.A (unités astronomiques). Sachant que 1,00 U.A = 150.106 km,
déterminer les masses de Sirius A et Sirius B.
c) Pour une étoile double différente de Sirius, on a trouvé T = 26 jours, v1 = 48 km.s−1 ,
v2 = 80 km.s−1 . Calculer M1 et M2 .
8. Application au système HD 209458-Osiris : En 1999, des astrophysiciens ont observé une
baisse périodique de la luminosité de l’étoile HD 209458 située dans la constellation de
Pégase à 150 années lumière de la Terre. Cette chute de luminosité dure quelques heures
puis la luminosité reprend sa valeur habituelle, le phénomène se reproduit avec une période
T = 3,5 jours. On interprète cette variation par l’existence d’une planète, baptisée Osiris,
tournant autour de l’étoile et dont on admettra que le plan de l’orbite passe par la Terre. La
luminosité de la planète est supposée négligeable par rapport à celle de l’étoile. On supposera
également dans la suite que la masse M2 de la planète Osiris est très inférieure à la masse M1
de l’étoile HD 209458 et qu’Osiris est l’unique planète de cette étoile.
a) Sachant que la baisse périodique de luminosité observée est de 1,7 %, exprimer le rayon R2
d’Osiris en fonction du rayon R1 de HD 209458. Par des mesures spectrométriques, on peut
déterminer le type de l’étoile HD 209458, ce qui permet d’obtenir (en utilisant un mo-
dèle d’étoile) son rayon, on trouve R1 = 1,1 RS . En déduire la valeur numérique de R2
qu’on exprimera en fonction du rayon moyen de Jupiter R J . On donne le rayon du Soleil
RS = 7,0.108 m et le rayon de Jupiter R J = 7,0.107 m.
b) Les effets de marée conduisent rapidement à l’annulation de l’excentricité de l’orbite de
la planète dans ce type de configuration. Préciser, dans ces conditions, le type de mouvement
suivi par Osiris autour de son étoile.
Pendant l’intervalle de temps nécessaire aux diverses mesures, on peut considérer que le sys-
tème HD 209458-Osiris est en translation à la vitesse vG dans le référentiel géocentrique. La
composante radiale de la vitesse de l’étoile dans le référentiel géocentrique est mesurable de-
puis la Terre en utilisant l’effet Doppler-Fizeau. On remarque que cette vitesse radiale varie
périodiquement entre les valeurs extrêmes vr− = 14,68 km.s−1 et vr+ = 14,85 km.s−1 . Déter-
miner alors le module v1 de la vitesse de l’étoile HD 209458 dans le référentiel barycentrique
du système HD 209458- Osiris. Comme on néglige M2 devant M1 , simplifier alors l’expres-
sion de v1 . Sachant que M1 = 1,1 MS , calculer la valeur numérique de M2 en fonction de la
masse MJ de Jupiter. On donne la masse du Soleil MS = 2,0.1030 kg et la masse de Jupiter
MJ = 1,9.1027 kg.

286
Du mal à démarrer ?

Du mal à démarrer ?
14.1 2) Appliquer le théorème du moment cinétique. b) Exprimer la nouvelle énergie mécanique en fonction de V0
GMm
4) Introduire l’expression de la vitesse en coordonnées polaires après freinage. Utiliser Em = − pour en déduire a. Dé-
2a
dans celle du moment cinétique. duire de la direction de la vitesse qu’on se trouve en rA au
10) Relier la vitesse angulaire à la période de rotation. moment du freinage. En déduire rP puis VP par conservation
du moment cinétique. Pour la condition de non-écrasement sur
14.2 1) Appliquer le théorème du moment cinétique. VA , donner une condition sur 2a et utiliser l’énergie mécanique.

2) Projeter le principe fondamental de la dynamique sur la di- 14.6 2) Exprimer Ep en fonction de U et v 2 en fonction de C,
rection radiale. r et ṙ.
3) Relier la vitesse angulaire à la période de rotation. 4) La condition de mouvement borné est Em < 0. Le prouver en
5) Penser qu’un point au sol est entraîné par la Terre dans sa posant par exemple une énergie potentielle effective telle que
rotation sur elle-même. Expliciter le rayon du cercle décrit par le mouvement est conditionné par Epeff (r)  Em. En déduire les
un point à la surface du sol à la latitude λ en rotation autour valeurs possibles pour Epeff (r) puis une condition sur ε.
de l’axe des pôles. 5) Grâce à l’expression de ε, trouver une équation du second de-
6) L’énergie à fournir est égale à la différence des énergies mé- gré en r. On peut trouver facilement les relations demandées
caniques de chacun des états initial et final. en sachant que le produit et la somme des racines de l’équation
s’identifient à certains coefficients de l’équation.
14.3 1) Démontrer que le mouvement est plan et se fait selon dr
la loi des aires. 7) Exprimer en fonction de ε puis séparer les variables pour
dt
intégrer d’un côté par rapport à t et de l’autre par rapport
2) Pour un mouvement circulaire uniforme, trouver une rela-
à r. Utiliser les formules trouvées sur ε et C puis la formule
tion simple entre v0 , G, M et r0 . Exprimer ensuite Trev en fonc-
p = a(1 − e2 ).
tion de v0 et r0 .
8) Faire le changement de variables proposé en faisant atten-
3) En r = RT , il n’y a pas d’énergie cinétique, Em est alors égale
tion aux nouvelles bornes d’intégration.
à Ep.

− T2
dA 9) Pour trouver la période de révolution, utiliser que est
4) Calculer sachant que le moment cinétique est constant a3
dt une constante pour tous les corps du système solaire en orbite
et en utilisant le principe fondamental de la dynamique pour autour du même astre.


dv
exprimer .
dt 14.7 1) Utiliser le théorème de Koenig pour l’énergie ciné-

− →
− −
→→ − tique et expliciter la vitesse angulaire à l’aide du moment ciné-
5) Projeter A selon er sachant que ex .er = cos(θ).
tique.
6) On rappelle que 2a = rA + rP .
dr dθ
7) Intégrer la loi des aires sur une période orbitale pour trou- 2) Écrire ṙ = et développer les calculs avec l’expression de
dθ dt
ver S en fonction de C et Torb et l’égaler avec S = πab l’aire de r(θ) fournie par l’énoncé.
l’ellipse. Faire disparaître b en utilisant la relation précedente 3) Raisonner qualitativement à partir de l’expression précé-
obtenue pour p. dente.
GMm
8) Utiliser la relation Em = − et en déduire a en fonction
2a 14.8 1) Penser aux marées.
de r0 . Calculer C en fonction de r0 , v0 et α. En déduire p. On
peut alors trouver e connaissant a et p. Les autres expressions 2) b) Faire un développement limité des distances rA et rB .
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

en découlent. Il faut rP > R pour éviter la collision. 3) Expliciter l’énergie mécanique et penser que ṙ = 0 pour r
constant.
14.4 2) Établir la conservation du moment cinétique et de
4) Faire un raisonnement qualitatif à partir de la relation pré-
l’énergie mécanique.
cédente.
3) Projeter le principe fondamental de la dynamique sur la di-
rection radiale et lier la vitesse angulaire à la période. 14.9 1) Montrer que le mouvement circulaire est uniforme et
en déduire l’accélération simplifiée en fonction de v et r en
14.5 1) Le vaisseau échappe à l’attraction de la planète si coordonnées cylindriques. Appliquer le principe fondamental
Em > 0. de la dynamique pour trouver v. Relier T au périmètre du cercle
2) a) Utiliser la relation entre r0 et V0 pour exprimer Em en et à v.
fonction de V0 . Calculer la nouvelle énergie mécanique après 3) Calculer cos(ϕ) en fonction de RT et h. Exprimer τ en fonc-
utilisation du budget vitesse. En déduire V∞ par conservation tion de ϕ et T sachant que le satellite parcourt 2π pendant le
de Em. temps T .

287
Chapitre 14 • Forces centrales conservatives. Systèmes de deux points matériels

4) La période d’un satellite géostationnaire est égale à la pé- 3) L’énergie potentielle élastique liée aux forces intérieures est
riode de rotation de la Terre sur elle-même. la seule énergie potentielle qui intervient. Dériver l’énergie mé-
dEm dEm dh canique pour trouver l’équation différentielle.
5) Calculer = . après avoir exprimé Em en fonc-
dt dh dt mA .mB
tion de h. 4) Le mobile fictif M a pour masse μ = et est repéré
mA + mB
dh Δh −−−→ −−→ →−
6) Assimiler sur une période à . Ne pas s’étonner de la par GM = AB. Il n’est soumis qu’à la force f A−→B .
dt Δt
petitesse extrême du résultat trouvé pour α.
7) Regrouper les termes en h d’un côté et les termes en t de
14.14 1) Écrire le principe fondamental de la dynamique pour
chacune des particules.
l’autre puis intégrer chaque partie de l’équation.
2) Noter que  = x2 − x1 et utiliser les équations de la question
précédente.
14.10 1) Exprimer le fait que la Terre avant de se réaligner sur
l’axe Soleil Mars a effectué un tour de plus que Mars autour du 4) Utiliser la définition de l’énergie potentielle à partir du tra-
Soleil. vail et l’expression de la force en fonction du gradient de l’éner-
gie potentielle.
2) Écrire la conservation de l’énergie mécanique et du moment
cinétique (constante des aires) en rmin et rmax . En ces points, le 10) Ajouter la force supplémentaire avec la forme proposée
vecteur vitesse est perpendiculaire au rayon vecteur. Exprimer dans l’énoncé.
alors par exemple vmax en fonction de rmin et rmax . En déduire
11) Passer à la notation complexe et utiliser les techniques dé-
Em en rmax en fonction de rmin et rmax puis de a.
taillées en électricité avec cet outil.
3) Utiliser que 2a = rA + rP . Exprimer Em en fonction de vP et R0
12) Étudier le module de la fonction de transfert. Pour la forme
d’une part et en fonction de a d’autre part.
plus réaliste, penser aux phénomènes d’amortissement.
4) Utiliser que le moment cinétique est constant et que le vec-
teur vitesse est perpendiculaire au rayon vecteur à l’apogée et
14.15 1) Les mouvements de A et B sont des rotations de
au périgée.
centre G, ce qui permet de calculer facilement les vitesses de
5) La durée du transfert est égale à la moitié de la période A et B dans le référentiel barycentrique. On en déduit l’éner-
de révolution pour décrire l’ellipse. Utiliser la troisième loi de gie cinétique dans R par le second théorème de Koenig. L’éner-
Kepler. gie potentielle est l’énergie potentielle de pesanteur des deux
points.
6) Exprimer cos(β) en fonction de n. Pour calculer α, utiliser le
fait que Mars doit parcourir la distance OA en une durée τ. 2) L’énergie mécanique est constante. Calculer la constante
grâce aux conditions initiales.
14.11 1) Seule la force d’inertie d’entraînement intervient. 3) Appliquer le théorème du moment cinétique en G au sys-
tème dans le référentiel barycentrique. Le moment des forces
−−−−→ −−−−−→ d’inertie est alors nul. Intégrer θ̇ pour trouver θ(t).
14.12 1) Exploiter la relation entre GM2 à M1 M2 établie à
l’exercice précédent puis le caractère isolé du système. 5) Trouver τ en supposant que G est en chute libre sur une hau-
teur h sans vitesse initiale. Simplifier l’expression de ω sachant
2) Étudier qualitativement le mouvement en utilisant l’allure que η  1.
de l’énergie potentielle.
6) Toutes les conditions sont défavorables !
3) Exploiter la conservation de l’énergie mécanique et du mo-
ment cinétique.
14.16 1) Appliquer le théorème de la résultante cinétique.
4) rmin ne varie qu’avec b.
2) Appliquer le principe fondamental de la dynamique aux
5) Suivre l’énoncé et utiliser la conservation du moment ciné- −−−→ −−−→
d2 GA2 d2 GA1
tique entre les deux positions où la particule α est à l’infini. deux points dans R puis former la différence − .
dt2 dt2
D En utilisant le principe des actions réciproques, en déduire
6) Comment varie D avec tan ?
2 l’équation demandée.

−→ 3) Exprimer l’accélération de M dans R en fonction de sa vi-


14.13 1) Montrer que le système est isolé ce qui conduit à vG
tesse et de d pour un mouvement circulaire uniforme et utili-
constante. En utilisant une relation de définition du barycentre,
ser la relation précédente pour en déduire la vitesse de M en
en déduire la constante à partir des conditions initiales puis la
fonction de masses et de d. Utiliser ensuite la relation classique
valeur de xG par intégration.
entre T , d et la vitesse de M pour en déduire la troisième loi de
2) Utiliser une relation de définition du barycentre et le fait que Kepler.
−−−−→ → −−−→ −−−→
− −−→ −−→
A1 A2 = l ex = GA2 − GA1 pour exprimer GA et GB en fonction 4) Utiliser une relation de définition du barycentre et le fait que

de l et trouver les vitesses de A et B dans R . −−−→ −−−−→ −−−→ −−−→
GM = A1 A2 = GA2 − GA1 pour trouver la relation demandée. Les
trajectoires s’en déduisent.

288
Du mal à démarrer ?

5) Utiliser une relation de définition du barycentre et la troi- b) La vitesse dans le référentiel géocentrique est telle que

− −
→ − →
sième loi de Kepler. v = vG + v1 . En projetant cette relation sur un axe parallèle

→ →

6) Appliquer le principe fondamental de la dynamique au deux à vG et sachant que la projection de v1 au cours d’une rotation
points dans R pour un mouvement circulaire uniforme et en varie entre ±v1 , on fait le lien avec vr+ et vr− et on en déduit v1 .
déduire v1 en fonction de d1 et d. Réinjecter ensuite la relation Pour trouver la relation liant M2 à v1 et M1 , utiliser le fait que
liant T , v1 et d1 pour éliminer d1 au profit de v1 . Faire de même M1  M2 implique v1  v2 ce qui permet de simplifier v1 +v2 en
pour l’astre 2. Utiliser le fait que d = d1 + d2 . v2 dans les expressions obtenues précédemment pour la vitesse.
7) Attention aux unités lors des applications numériques ! En les combinant, on arrive à l’expression recherchée.
8) a) Assimiler la perte de luminosité au fait que le disque d’Osi-
ris occulte une partie du disque de l’étoile.
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

289
Corrigés des exercices

14.1 1. Par application du théorème du moment cinétique en T fixe


d→−
σ T (S ) −−→ → − → −
1. Par définition, le moment cinétique de M par rapport au dans RG , on a = T S ∧ f = 0 puisque le produit vec-
−−→
point O s’écrit −
σ→ −−−→ dt
O = OM ∧ mv/R0 (M). toriel de deux vecteurs colinéaires est nul. On en déduit que le
−−→ −v (S ) est une constante donc −
−→
2. On dérive l’expression du moment cinétique soit moment cinétique T S ∧ m→ T S et

−v (S ) sont perpendiculaires à une direction fixe et définissent
−−→
d−
σ→ −→(M) + −−→ d−
v−/R
−→(M)
∧ m−v−/R
O dOM un plan dans lequel s’effectue le mouvement de S . Finalement
= 0
OM ∧ m 0

dt dt dt le mouvement du satellite S a lieu dans le plan perpendiculaire


−−→
d−
v−/R
−→(M) au moment cinétique passant par le centre de la Terre. Dans la
dOM −−−→
Or = v/R0 (M) et 0
=− a−/R
−→(M). Comme le pro-
0
suite, on utilise les coordonnées polaires associées à ce plan.
dt dt
duit vectoriel de deux vecteurs colinéaires est nul, on en déduit 2. Le principe fondamental appliqué au satellite en projection
d−
σ→ O →
− Mm
= 0 . Le moment cinétique par rapport à O du point M sur l’axe radial des coordonnées polaires donne −G
dt (R + h)2
est donc constant. Mm
= −m (R + h) θ̇2 avec v0 = (R + h) θ̇ soit −G =
3. Par un calcul classique du cours de cinématique, on a  (R + h)2
−−→
−v = dOM = d r→  v2
→ − GM
ur = ṙ→ ur + rϕ̇→
− −
uϕ en utilisant le fait que −m 0 . On en déduit v0 = .
dt dt R+h R+h


dur
= ϕ̇→
u−ϕ . 2π v0
3. La vitesse angulaire s’écrit θ̇ = = donc la période
dt
 T 0 R +h
4. On reporte l’expression de la vitesse dans le moment ciné-
tique soit −
σ→ →− → − −
→ −→ 2 →− (R + h)3
O = mr ur ∧ ṙ ur + r ϕ̇uϕ . On en déduit σO = mr ϕ̇uz . est T 0 = 2π .
GM
5. À partir de l’expression de la vitesse obtenue précédem-
ment, on dérive à nouveau pour obtenir → −a = r̈ − rϕ̇2  →

ur
4. L’énergie mécanique Em est par définition la somme de
l’énergie potentielle et de l’énergie cinétique soit


+ (2ṙϕ̇ + rϕ̈) uϕ .
Mm 1
6. La surface demandée est celle d’un triangle rectangle de Em = −G + mv2
R+h 2 0
ur et rϕ̇ sur →
côté r sur →
− −
uϕ . L’aire s’écrit donc
En utilisant l’expression trouvée pour la vitesse v0 , on en déduit
1 2 σ0 Mm GMm GMm
dS = r ϕ̇dt = dt Em = −G + =− .
2 2m R + h 2 (R + h) 2 (R + h)
qui est une constante du fait que σ0 en est une. Ce résultat 5. Lorsqu’il est immobile au sol, le satellite est entraîné par la
constitue la loi des aires : l’aire balayée par le rayon vecteur Terre dans sa rotation à la vitesse angulaire Ω autour de l’axe
est constante au cours du temps. des pôles.
7. Dans le cas d’un cercle, on a r = R constant soit ṙ = r̈ = 0 et axe des pôles
ur + Rϕ̈→
−a = −Rϕ̇2→
pour l’accélération : → − −
uϕ .
8. D’après les expressions précédentes, on a σO = mR2 ϕ̇ donc RT cos λ
σO
ϕ̇ = qui est une nouvelle constante.
mR2
S
9. De même pour la vitesse, on a → −v = Rϕ̇→−
uϕ et on en déduit
que le module v = Rϕ̇ qui est une constante. Par conséquent, le λ
mouvement est uniforme.
2π 2π T
10. ϕ̇ correspond à la vitesse angulaire donc ϕ̇ = et T = .
T ϕ̇
14.2
On étudie le système constitué du satellite S dans le référentiel
RG . Il n’est soumis qu’à la force de gravitation exercée par la

− Mm −−→
Terre f = −G TS.
TS 3
290
Corrigés des exercices

−−→
La vitesse v s’écrit donc v = rΩ avec r = R cos λ à la latitude λ. L’aire balayée par le vecteur OM est proportionnelle au temps
On en déduit l’expression de l’énergie mécanique correspon- mis pour la parcourir.
dante par le même raisonnement qu’à la question précédente 2. L’énergie potentielle s’exprime par :
Mm 1 2 2
soit Em0 = −G + mR Ω cos2 λ.

R 2 GMm GMm
E p(r) = − − 2 dr = − +K
6. L’énergie à fournir au satellite pour le placer en orbite r r
est la différence entre ces deux énergies mécaniques soit E s
avec K une constante qu’on prendra nulle puisqu’on veut que
= Em − Em0 .
l’énergie potentielle soit nulle à l’infini. L’énergie mécanique
En remplaçant par les expressions trouvées plus haut, on ob- 1 GMm
GMm 1 GMm s’écrit alors Em = Ec + E p = mv2 − . Elle est constante
tient Es = − − mR2 Ω2 cos2 λ + qu’on peut 2 r
2 (R + h) 2 R puisque la seule force qui s’exerce sur le vaisseau est conser-
aussi écrire vative. Or sur un mouvement circulaire, r = r0 est constante,
    ce qui implique puisque Em est constante que Ec est constante
GM h 1 donc v = v0 également.
Es = m 1+ − R2 Ω2 cos2 λ
2R R+h 2
Le mouvement est circulaire uniforme avec → −v = r θ̇→
0

e , ce qui
θ
14.3 v0 →2
conduit à →
−a = −r θ̇2→

0 er = −

er . Le principe fondamental de la
1. Le vaisseau assimilé à un point M de masse m n’est sou- r0
mis, dans le référentiel astrocentrique supposé galiléen, qu’à la dynamique appliqué au vaisseau conduit en projection selon → −
e r
−−→ v2 GMm

− GMm OM à −m 0 = − 2 soit
force de gravitation f = − −→ qui est une force
r 2 −
r0 r0
OM
centrale. 
GM
−−→ →− −−→ → − →− v0 =
MO ( f ) = OM ∧ f = 0 donc son moment en O est nul. r0
−→
dLO (M) GMm
En appliquant le théorème du moment cinétique On en déduit l’énergie mécanique Em = − < 0. Cette
dt
−−→ →
− →− −→ 2r
= MO ( f ) = 0 , on obtient que LO (M) est une constante. valeur est cohérente avec un état lié puisque la trajectoire est
−→ −−→ bornée.
On a donc LO (M) = OM ∧ m→ −v qui est un vecteur constant.
−−→ −→ Le vaisseau parcourt un périmètre 2πr0 en une période T rev d’où
Le vecteur OM est perpendiculaire à LO (M) par définition du 2πr0
moment cinétique comme produit vectoriel, cela signifie que v = . En égalant les deux expressions de v, on en déduit
−−→ −→ T rev 
OM est toujours perpendiculaire au vecteur constant LO (M) : r03
comme O est considéré comme fixe, le mouvement se fait donc T rev = 2π .
−→ GM
dans le plan perpendiculaire à LO (M) passant par le point O.
GMm GMm
Si le moment cinétique n’était pas constant, on aurait à chaque 3. On a ΔEm = Em(r0 ) − Em(RT ) = − + . En effet,
−−→ −→ 2r0 RT
instant OM et LO (M) perpendiculaires mais le plan perpendicu- à la surface de la Terre, la masse m n’a pas de vitesse donc
−→
laire à LO (M) changerait à chaque instant donc le mouvement son énergie mécanique se restreint à son énergie potentielle
ne serait pas plan. Ce serait la même chose si O n’était pas fixe. Em(RT ) = E p(RT ). Pour effectuer l’application numérique, il
GMm
La seconde conséquence concerne la loi des aires. En expri- faut la valeur de GM. On se sert du fait que mg0 = en
R2T
mant la vitesse en coordonnées polaires dans le plan du mou-
−→ identifiant le poids à la force gravitatonnielle soit GM = g0 R2T .
vement (origine du repère en O), on a donc LO (M) = r→ −
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

er Alors pour une masse m = 1,0 kg :


→− →− 2 →−
∧ m(ṙ er + rθ̇eθ ) = mr θ̇ ez qui est constant. On en déduit donc  
que r2 θ̇ = C avec C une constante (on suppose ici θ̇ > 0 sinon 1 1
ΔEm = mg0 RT 2
− = 3,5.107 J
il faudrait prendre la valeur absolue). RT 2r0
−−→
Si on calcule l’aire élémentaire dS balayée par le vecteur OM Comme 1,0 kWh équivaut à 3,6.106 J et coûte 0,15 euros, on
pendant dt, on a en utilisant les coordonnées polaires : en déduit par proportionnalité que la mise en orbite de la masse
d’un kilogramme coûte 1,5 euros. Le coût réel étant environ
1 −−→ −−→ 1 −−→ −
OM ∧ dOM = OM ∧ →
1
dS = v dt = r2 |θ̇|dt 700 fois plus important, on peut penser que c’est surtout la so-
2 2 2 phistication du matériel qui fait le prix du satellite.
dS 1 C 4. On dérive le vecteur de Runge-Lenz par rapport au temps :
On a alors = r2 |θ̇| = constante.
dt 2 2

− −→ −→
C C dA d→
−v LO →
−v dLO d→−er
On en déduit que S (t) = t + S (0) = t. = ∧ + ∧ −
2 2 dt dt GMm GMm dt dt
291
Chapitre 14 • Forces centrales conservatives. Systèmes de deux points matériels

−→
− d→ − d→
−v p
→ −→ On a rA = rmax = r(θ = π) =
eθ , LO = mC→
= θ̇→
− − = →
−a soit
d LO er pour l’apogée et
Or = 0, ez et 1−e
dt dt dt p
→− rP = rmin = r(θ = 0) = pour le périgée. Comme
d→−v 1+e
=− 2 →
f GM −
= er d’où : p
dt m r 2a = rA + rP , on en déduit : a = .
1 − e2


7. On part de la loi des aires intégrée à partir de t = 0 jusqu’à
=− 2 →
GM − C →−
ez − θ̇→

dA
er ∧ eθ C
dt r GM t = T orb ce qui conduit à S = T orb . En décrivant un tour

− 2
dA  C →
− complet, on a décrit l’ellipse donc l’aire balayée est celle de
et finalement = 2 − θ̇ → −
eθ = 0 . b2 C2
dt r l’ellipse soit S = πab. On utilise les relations p = =

− a GM
A est donc également une quantité conservée : c’est une b2 C2 2
constante du mouvement. pour en déduire C = GM . Ainsi S = (πab) =
2 2 2
T
a 4 orb
2 T2
En écrivant les vecteurs dans la base cylindrique et le fait que b orb
−→ = GM . On en déduit la troisième loi de Kepler :
LO a 4
C= : 
m
  a3

−  T orb = 2π
A = ṙ→ er + rθ̇→
− − C →−
eθ ∧ ez − → −
er GM
GM
 C
→− C →
soit A = − ṙ−
eθ + rθ̇ − 1 → −
er et donc 8. L’énergie mécanique étant toujours constante, on peut la
GM GM calculer au point où on connaît la vitesse v0 et le rayon r0 .
 2  Comme v0 est la norme de la vitesse pour un mouvement cir-


−1 → −
C C ṙ →

A= er − eθ culaire de rayon r0 , on en déduit d’après ce qui précède que
GMr GM
GMm
Em = − < 0. La trajectoire est donc liée, on aura une
5. On prend alors pour l’axe → −
ex la même direction et le même 2r0

− →− →
− − trajectoire elliptique.
sens que pour A. On a donc A = A → ex . Cet axe peut en effet
GMm
être pris arbitrairement tant qu’il reste dans le plan du mouve- Sur une trajectoire elliptique, la relation Em = − est éga-
ment (i.e. perpendiculaire à →− 2a
ez ). Cela permet de faire coïncider lement vérifiée, ce qui conduit par identification avec la pre-


l’axe focal qui est donné par la direction de A avec l’axe Ox et mière expression à a = r0 .
de se ramener aux équations de conique simplifiées. π
Par définition de α, on a (→ −
r0 , →

v0 ) = ± α puisque l’énoncé ne

− − →

On a donc A.→
2
e = A cosθ et :
r précise pas le sens de l’angle α. On en déduit la constante des
→−→ →
− − C2 →
− aires
A.−r = A.r→ er = − r = A rcos(θ)  
GM
C = → −v = r v sin( π ± α) = r v cos(α)
−r ∧ →
On retrouve l’expression de l’équation d’une conique :  0 0
2  0 0

C2
GM GM
r= Sachant de plus que v20 = , on en déduit

− r0
1 + A cos(θ)
p C2 r2 v2 cos2 (α)
soit r = . p= = 0 0 = r0 cos2 (α)
1 + ecosθ GM GM

− C2
On a alors e = A et p = . p
GM La relation a = conduit à
6. Le schéma de la trajectoire est la suivante : 1 − e2
p p
e2 = 1 − =1− = 1 − cos2 (α) = sin2 (α)
a r0
vP
soit e = sin(α) et on en déduit les expressions
r θ
A P p a(1 − e2 )
rA = = = a(1 + e) = r0 (1 + sin(α))
O 1−e 1−e
vA
rA rP et

p a(1 − e2 )
rP = = = a(1 − e) = r0 (1 − sin(α))
1+e 1+e
292
Corrigés des exercices

Le vaisseau ne s’écrase pas sur l’astre de rayon R si rP > R soit près. L correspond donc au module du moment cinétique qui
r0 (1 − sin(α)) > R. Comme sin(α) > 0 au vu de l’intervalle de est une constante.
variations de α, on en déduit donc la condition souhaitée : 5. L’énergie mécanique est la somme des énergies potentielle et
R 1
0 < sin(α) < 1 − cinétique. Or le terme radial de l’énergie cinétique Ecr = mṙ2
r0 2
est toujours positif du fait de sa définition donc Ecr = Em
14.4 − E pe f f > 0 ou Em > E pe f f . La vérification de cette condi-
−−→
1. On dérive le vecteur position S M = r→ − tion sur le graphe E pe f f (r) exclut certains domaines de valeurs
ur par rapport au temps.

− de r et en autorise d’autres.
d→
− d→−
On obtient la vitesse →
−v = ṙ→
− = θ̇→

du r ur ur dθ
ur + r . Or = uθ . Pour une énergie mécanique EA , on a r qui ne peut prendre
dt dt dθ dt

− →
− →−
On a finalement v = ṙur + rθ̇ur . qu’une seule valeur : on a donc soit une position d’équilibre
soit un cercle.
On recommence pour l’accélération soit
−a = r̈ − rθ̇2  →  − Pour une énergie mécanique E B , r est compris entre deux va-
→ ur + 2ṙθ̇ + rθ̈ →
− uθ leurs r1 et r2 obtenues comme les abscisses des intersections de
E B et E pe f f (r) : on a donc un mouvement lié et dans le cas de
d→
− d→−
= −θ̇→

uθ uθ dθ la gravitation où la trajectoire est une conique, il s’agit d’une
en utilisant = ur .
dt dθ dt ellipse.


2. La force de gravitation s’écrit fS = −G 2 →
MS m −
ur . Pour une énergie mécanique EC , r est supérieur à une valeur r1
r
et peut tendre vers l’infini : on a un mouvement libre et dans le
Comme cette force est une force centrale, le moment de la force cas de la gravitation où la trajectoire est une conique, il s’agit
par rapport au centre (qui est ici le Soleil) est nul comme pro- d’une hyperbole.
duit vectoriel de deux vecteurs colinéaires (le vecteur position
et la force). Par application du théorème du moment cinétique,
la dérivée de ce dernier par rapport au temps est nulle et on
14.5
obtient la conservation du moment cinétique. 1. Pour échapper au champ gravitationnel de l’astre, le vais-
seau doit avoir une trajectoire non bornée (état de diffusion)
Par ailleurs, la seule force qui s’exerce sur le point matériel est
donc une énergie mécanique positive. Comme le vaisseau est
une force conservative donc on a aussi conservation de l’éner-
à la distance r0 et à la vitesse V1 , son énergie mécanique
 est
gie mécanique.
1 GMm 2GM
3. Par application du principe fondamental de la dynamique au Em = mV1 − 2
> 0. On obtient ainsi V1 > .
2 r0 r0
point matériel de masse m, on a m→ −a = −G MS m→ −
ur . Par projec- 2. a) Si on utilise tout le budget, la vitesse passe de V0 à
r2
→−
tion sur ur et en utilisant le fait qu’on considère une trajectoire V = 5V0 . L’énergie mécanique devient
circulaire pour laquelle on a r = rM constante et ṙ = r̈ = 0, 1 GMm 25 23
MS m 2π Em = m(5V0 )2 − = mV02 − mV02 = mV02
on en déduit −mrM θ̇2 = −G 2 avec θ̇ = . On obtient 2 r0 2 2
rM T

 2 GM
2π MS r3M en utilisant la relation entre V02 = .
finalement = G 3 ou T = 2π = 60.106 s r0
T rM GMS
= 695 jours. Durant la suite du trajet, si aucun moteur n’est allumé, l’éner-
gie mécanique se conserve puisqu’il n’y a aucune force non
4. On ne suppose plus que la trajectoire est circulaire. Par la
conservative. À l’infini, l’énergie potentielle est nulle et Em(∞)
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

MS m
même méthode, on a maintenant mr̈ − mrθ̇2 = −G 2 . Or on 1
r = mV∞2 . La conservation de l’énergie mécanique conduit à
peut expliciter le moment cinétique dans la base des coordon- 2
1 23 √
nées cylindriques associée aux coordonnées polaires utilisées mV∞2 = mV02 soit V∞ = 23V0 .

→ 2 2
soit L = r→ ur ∧ m→
− −v = mr2 θ̇→−
uz . Il s’agit d’une constante. On V0
L b) Désormais, la vitesse initiale vaut V = ce qui conduit à
en déduit θ̇ = soit en reportant dans la projection du prin- 2
mr2 une énergie mécanique
L2 MS m
cipe fondamental de la dynamique mr̈ = mr 2 4 − G 2
mr r 1 V02 7
L2 MS dE pe f f Em = m − mV02 = − mV02 < 0
ou r̈ = − G 2 . Par identification, on obtient 2 4 8
mr3 r dr
L2 MS La trajectoire est donc une ellipse. Or, dans ce cas, l’énergie
= − 3 + G 2 et en intégrant cette relation, on a l’énergie
mr r mécanique constante (puisque la seule force qui s’exerce est
L2 MS GMm
potentielle effective E pe f f = −G à une constante conservative) vaut également Em = − avec a demi grand
2mr2 r 2a
293
Chapitre 14 • Forces centrales conservatives. Systèmes de deux points matériels

GMm 7 7 GMm
axe de l’ellipse. Alors − = − mV02 = − . On en Le vaisseau s’éloigne de l’astre et échappe définitivement à son
2a 8 8 r0 1 35
4 attraction. À l’infini, Em = mV∞2 = mV02 par conservation
déduit a = r0 . 2 √2
7 de l’énergie mécanique et on a V∞ = 35V0 .
Le périgée et l’apogée sont les seuls endroits de la trajectoire
elliptique où le vecteur vitesse → −v = ṙ → er + rθ̇ →
− − 3. La seconde option est donc la meilleure puisqu’elle conduit
eθ est perpendicu-
laire au rayon vecteur → −r = r →
− à une vitesse à l’infini plus importante. La meilleure option
er . En effet, ces points correspon-
dant au minimum et au maximum de r alors ṙ = 0 et → −v = rθ̇ →
− est celle qui maximise l’énergie mécanique après utilisation

→−
perpendiculaire à r er . Ici, l’énoncé précise que le vecteur vi-
de tout le budget vitesse (puisqu’à l’infini, elle est entièrement
convertie en énergie cinétique). La pertinence de la seconde op-
tesse garde en r0 la même direction qu’auparavant sur l’orbite
tion peut paraître surprenante puisqu’on pourrait penser qu’on
circulaire. Ainsi, initialement, après le changement de vitesse,
gâche une partie du carburant pour freiner alors qu’on veut au
le vecteur vitesse est toujours perpendiculaire au rayon vecteur
contraire acquérir une vitesse plus grande. Il semble ici plus ef-
et on se situe donc en r0 au périgée ou à l’apogée de l’ellipse.
8 ficace de faire varier la vitesse près de l’astre que loin de lui.
Comme rA + rP = 2a = r0 , on trouve que si l’un vaut r0 , Cela est dû ici au fait que l’utilisation d’une petite partie du
7 V0
r0 r0 V0 budget vitesse pour freiner conduit à augmenter la vitesse
l’autre vaut soit rA = r0 et rP = . On a donc VA = 2
7 7 2 au périgée de manière bien plus conséquente puisqu’on gagne
et VP s’obtient à partir de la relation rA VA = rP VP . Cette re-
5
lation résulte de la conservation du moment cinétique ou de la V0 de vitesse supplémentaire. Ainsi, le bilan est avantageux
constante des aires C = rv|sin(→ −r , →
−v )|. Au périgée et à l’apogée, 2
puisqu’on a un gain de 2V0 par rapport à la première option, ce
le sinus vaut 1 et on retrouve bien la relation précédente qui qui conduit à une vitesse de 7V0 au lieu de 5V0 après utilisation
rA 7
conduit à VP = VA = V0 . Le périgée doit être inférieur au de tout le budget. Cela ne suffit pas à conclure car l’énergie po-
rP 2 tentielle a aussi diminué, ce qui contribue à faire baisser l’éner-
rayon de la planète si on veut éviter que le vaisseau ne s’écrase
soit rP > R et donc r0 > 7R. gie mécanique. Mais ce terme a un poids relativement faible au
final comparé à l’énergie cinétique : on perd en chutant de r0
Si rP > R et rA = r0 , on en déduit à rP une énergie potentielle de 6mV02 alors que le gain en éner-
gie cinétique est de 12mV02 . La seconde option permet donc de
2a = rA + rP > R + r0
gagner une énergie mécanique supplémentaire de 6mV02 .
pour ne pas avoir écrasement soit
14.6
GMm GMm −−→
Em = −
2a
>−
R + r0 1. La force qui s’exerce sur M est colinéaire à OM = r → −
er . En
appliquant le théorème du moment cinétique au point M en O,
En exprimant l’énergie mécanique (qui est une constante) à −→
dLO −−→ → − −−→ → − → −
l’apogée, on aboutit à : on a = MO ( F ) = OM∧ F = 0 . Ainsi le moment cinétique
dt
−→ −→ −−→ − −−→
1 GMm GMm LO est constant. Or LO = mOM ∧ → v donc OM est perpendicu-
Em = mV 2 − >− −→
2 A r0 R + r0 laire au vecteur constant LO . Comme O est fixe, cela signifie
que le mouvement de M se fait dans le plan passant par O per-
 −→
GM 2R 2R pendiculaire à LO .
soitVA2 > donc VA > V2 = V0 .
r0 R + r0 R + r0 1
 2. L’énergie mécanique s’écrit Em = mv2 + E p avec la force
2R 1 2

− dE p → −
On retrouve bien la condition
R + r0
<
2
soit r0 > 7R F =− er et la vitesse →
−v = ṙ →

er + rθ̇ →

eθ .
dr
V0
puisque VA = . →− dU(r) → −
2 Comme F = −m er , on en déduit E p = mU(r) et
r0 dr
c) Arrivé en rP = , on utilise le reste du budget vitesse soit 1
Em = m(ṙ2 + r2 θ̇2 ) + mU(r).
7 2
V0 7 7
4V0 − = V0 qui se rajoute à la vitesse VP = V0 . La −→
2 2 2 Alors LO = r → −
er ∧ m(ṙ →−
er + rθ̇ →eθ ) = mr2 θ̇ →
− −
ez = mC → −
ez .
vitesse devient donc égale à 7V0 . L’énergie mécanique s’écrit −→
Comme LO est constant, on aussi C = r θ̇ constante. L’expres-
2
alors C
sion de Em s’écrit alors avec θ̇ = 2 : Em = mε en posant
49 7GMm 49   r
Em = mV02 − = mV02 − 7mV02 1 2 C2
2 r0 2 ε= ṙ + 2 + U(r).
2 r
35
soit Em = mV02 > 0. On a donc une trajectoire hyperbolique.
2
294
Corrigés des exercices


3. On

sait que l’énergie potentielle gravitationnelle s’écrit E p données par E pe f f (r) < Em sont données par [rmin ; +∞[. On


puisque la force s’écrit F = F(r) → −
GMm a donc un état de diffusion : la trajectoire n’est pas bornée.
= − F(r)dr = − er
r ♣ E pe f f (r0 ) < Em < 0, la droite d’équation y = Em coupe
=− 2 →
GMm −
er . E pe f f (r) en deux points distincts rmin et rmax . Les valeurs de
r
r permises données par E pe f f (r) < Em sont données par
mK
En écrivant E p = mU(r) = − , on a K = GM soit ici [rmin ; rmax ]. On a donc un état lié : la trajectoire est bornée.
r K2
K = GM0 puisque le centre attracteur est le Soleil. La condition sur ε s’en déduit − 2 < ε < 0.
2C
4. La condition de mouvement borné est Em < 0 soit ε < 0. En 5. On utilise qu’en rmin et rmax , on a ṙ = 0 d’où
effet, la seule force qui s’exerce est conservative donc l’énergie
1 C2 K
mécanique est constante. ε= −
2 r2 r
1 C2 1 C 2 mK
On pose E pe f f (r) = m 2 + mU(r) = m 2 − alors K C2
2 r 2 r r soit l’équation du second degré r2 + r − = 0.
ε 2ε
1 2 Les solutions de cette équation sont rmin et rmax > rmin d’où
mṙ = Em − E pe f f (r) = Em(t = 0) − E pe f f (r) > 0 l’équation s’écrit aussi (r − rmax )(r − rmin ) = 0 soit r2 − (rmax
2
+ rmin )r + rmax rmin = 0 ou encore avec les données de l’énoncé
Le mouvement de la comète doit donc être régi par la condition r2 − 2ar + ap = 0.
E pe f f (r) < Em. En identifiant les termes, on trouve les relations demandées
K √
Cette relation définit les valeurs de r permises et accessibles à ε=− et C 2 = −2εap = K p soit C = K p.
la comète en fonction de son énergie mécanique initiale (qui est 2a
également celle de chaque instant puisque Em est une constante 6. La trajectoire de M est une ellipse de foyer O et d’équa-
p
du mouvement). tion r = avec les conditions initiales imposées par
1 + e cos(θ)
Pour étudier l’allure de l’énergie potentielle effective, on cal- l’énoncé. p est le paramètre de l’ellipse, a son demi grand axe
dE pe f f mC 2 mK et e son excentricité.
cule : = − 3 + 2 = 0. p
dr r r Avec cette formule, on obtient rmax = r(θ = π) = et
C2 1−e
p
La dérivée nulle donne r0 = comme position d’équi- rmin = r(θ = 0) = , ce qui permet de retrouver facilement
K 1+e
libre (on montre facilement que c’est un minimum local car les expressions de e et p données dans l’énoncé  sachant
π
que
la dérivée seconde en ce point est positive). Alors E pe f f (r0 ) 2a = rmax + rmin . On remarque aussi que p = r θ = . On a
mK mK 2 2
=− = − 2 < 0. De plus, l’énergie potentielle effective alors le schéma suivant avec A l’aphélie et P le périhélie :
2r0 2C
C2 r0 y
s’annule pour r = = et également quand r → ∞. On a
2K 2
alors l’allure suivante :
E pe f f (r) M
p r
A O θ P
Em > 0 x
rmax rmin
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

rmin r0 rmax Em = 0
0 r
 2a
rmin
Em < 0 7. Pour 0 < θ < π, r augmente donc ṙ > 0. De l’expression de
1 C2 K
ε = (ṙ2 + 2 ) − , on en déduit :
mK 2 2 r r
− 
2C 2 dr 2K C 2
= ṙ = 2ε + − 2
dt r r
Comme Em est constante, elle est comprise entre E pe f f (r0 ) et
+∞, on a alors deux cas possibles à envisager : On utilise la méthode de séparation de variables pour écrire
dr
dt =  et en intégrant entre t = 0 et t = τ d’un
♣ Em est positive, la droite d’équation y = Em ne coupe 2K C 2

E pe f f (r) qu’une seule fois en rmin . Les valeurs de r permises 2ε + − 2
r r
295
Chapitre 14 • Forces centrales conservatives. Systèmes de deux points matériels

côté et r = r(0) = rmin et r = r(τ) = r(θ) de l’autre, on obtient : pour tous les corps du système solaire en orbite elliptique au-


T2 T2
τ r(θ)
dr tour du Soleil et en particulier la Terre d’où 3 = 30 soit
dt = τ =  a a0

0 rmin 2K C 2 a 3
2ε + − 2 T = T0 = 69,5 ans.
r r a30
Il reste à écrire que La comète repassera donc au périhélie en 2025 (puisque le pre-
mier passage était au début de l’année 1956).
2K C 2 K 2K K p
f (r) = 2ε + − 2 =− + − 2 a−r
r r a r r Pour r = 26,06 UA, on trouve cos(ξ) = = −0,583 soit
ae
en utilisant les expressions démontrées auparavant. Comme ξ = 2,19 rad ou ξ = 4,09 rad ou ce qui permet d’en déduire
l’expression finale ne dépend plus de p mais de a et e, τ = 15,8 ans ou τ = 53,4 ans. La comète est donc passée en ce
il faut exprimer p en fonction de ces variables. On écrit point fin 1971 et en 2009 (sur une révolution, on a deux points
p p 2p où r est le même en θ et 2π − θ).
que 2a = rmax + rmin = + = soit p
1−e 1+e 1 − e2
K  
= a(1 − e2 ). On obtient f (r) = 2 −r2 + 2ar − pa soit f (r) 14.7
ar
K  2  1. On étudie le système formé par le nuage. Son énergie méca-
= 2 −r + 2ar − a + a e d’où
2 2 2
nique est par définition la somme de l’énergie potentielle et de
ar
l’énergie cinétique.
K  2 2 
f (r) = a e − (r − a)2 Par ailleurs, par le théorème de Koenig, l’énergie cinétique
ar2 1
s’écrit Ec = Ec + MvG2 . Or en coordonnées polaires dans
2
Il en découle la relation demandée : vG = ṙ→
le plan du mouvement supposé elliptique, on a →
− −
ur + rθ̇→



r(θ) donc vG2 = ṙ2 + r2 θ̇2 .
a r
τ=  dr
K rmin a e − (r − a)2
2 2 Pour le moment cinétique, on peut l’écrire

−−−−→ →
8. Avec r = a(1 − ecosξ), on a LO,orb = r− vG = Mr2 θ̇→
ur ∧ M→
− −
uz

f (r) = a2 e2 − a2 e2 cos2 (ξ) = a2 e2 sin2 (ξ)


LO,orb L2O,orb
On en déduit θ̇ = et vG2 = ṙ2 + 2 2 .
et en dérivant l’expression dr = aesin(ξ)dξ puisque sin(ξ) > 0 Mr 2 M r
sur l’intervalle considéré. MS M
Pour l’énergie potentielle, on a E p = −G .
p a(1 − e2 ) r
Comme rmin = = = a(1 − e), on a rmin
1+e 1+e 1 L2O,orb MS M
= r(ξ = 0) et on obtient : Finalement on a Em = Ec + Mṙ2 + −G .
2 2Mr2 r

ξ
a a(1 − ecosξ) 2. Pour obtenir l’expression demandée, il faut exprimer r et ṙ
τ= aesin(ξ)dξ en fonction des nouvelles variables souhaitées. On peut intro-
K 0 aesin(ξ)
dr dθ

duire la dérivée de r par rapport à θ : ṙ = . En dérivant
ξ dθ dt
a l’expression de r en fonction de θ, on en déduit
τ=a (1 − ecosξ) dξ
K 0
 
a a3 L2O,orb
τ=a (ξ − e(sinξ − 0)) = (ξ − esinξ) e sin (θ − θ0 )
K K G MS M 2
ṙ = θ̇.
L’énoncé demande ensuite d’utiliser la troisième loi de Kepler (1 + e cos (θ − θ0 ))2
T2 4π2 4π2 a3 T2
3
= = qui donne ici = d’où la nouvelle
a GM0 K K 4π2 Par ailleurs, on a
expression de τ :
T
τ= (ξ − e sinξ) LO,orb LO,orb G 2 MS2 M 4 (1 + e cos (θ − θ0 ))2
2π θ̇ = =
Mr2 M L4O,orb
9. Pour trouver la date de son retour au périhélie, il faut trou-
ver sa période T . La valeur de a est donnée par la relation
rmin T2 G MS Me sin (θ − θ0 )
a = = 16,9 UA. On sait que 3 est une constante et en reportant dans ṙ, on a ṙ = .
1−e a LO,orb
296
Corrigés des exercices

On peut maintenant reporter r et ṙ dans l’expression de l’éner- et


gie mécanique soit 1

± 2rb sin
 α + b2 
r2
1 G 2 MS2 M 2 e2 sin (θ − θ0 )

2
1 b 1 b2 
Em = Ec + M = 1 ∓ sin α − 1 − 3 sin 2
α
2 2
LO,orb r r 2 r2
L2O,orb G 2 MS2 M 4 (1 + e cos (θ − θ0 ))2 On en déduit
+
2M L4O,orb   
G MS M (1 + e cos (θ − θ0 ))
2 MS 2mb2 R2S 3 2 1
−G MS M V = −G 1− sin α −
L2O,orb r MS R2S r2 2 2

G 2 MS M 3 2mb2
En factorisant et en développant donc on a bien la forme proposée avec J2 = .
2L2O,orb MS R2S
 3
b
e2 sin2 (θ − θ0 ) + (1 + e cos (θ − θ0 ))2 c) On a m = MS car la masse volumique est la même
−2 (1 + e cos (θ − θ0 )) RS
 5
= e2 sin2 (θ − θ0 ) + 1 + 2e cos (θ − θ0 ) b b 100
donc J2 = 2 . Comme = , on a J2 = 1,2.
+e2 cos2 (θ − θ0 ) − 2 − 2e cos (θ − θ0 ) RS RS 111
=e −1
2
3. L’énergie mécanique s’écrit Em = Ec + E p donc
 
G 2 MS M 3 e2 − 1 L2O,orb 1 2
on en déduit Em = Ec + . Em = Ec + + MV(r, α) + Mṙ
2L2O,orb 2Mr2 2
3. Le système formé de Saturne et de son nuage étant supposé Comme r est constant, on a ṙ = 0 et
isolé, l’énergie mécanique est conservée. Les chocs augmen-
tant l’énergie cinétique barycentrique, il faut que e2 − 1 et donc L2O,orb
diminuent. Or lorsque l’excentricité diminue, la trajectoire tend Em = Ec + + MV(r, α)
2Mr2
à devenir un cercle.
4. L’énergie mécanique est constante et comme l’énergie ciné-
14.8 L2O,orb
1. L’aplatissement des pôles est lié aux effets de marée. tique barycentrique Ec augmente, il faut que + MV(r, α)
2Mr2
diminue donc que V(α) diminue (r est constant). Compte tenu
2. a) Par le théorème de superposition, on peut écrire pour le
de l’expression de V(α) obtenue, il faut que sin α diminue. On
potentiel   en déduit que α doit diminuer également, ce qui correspond à
M0 m m
V=G − + + un rapprochement du plan équatorial.
r rA r B

−−→ −−→ 2 −−→ −−→ 14.9
Or rA = AP = AO + OP et l’angle entre AO et OP vaut
π 1. Dans le référentiel géocentrique supposé galiléen, le sa-
+ α soit →−
2 tellite S est soumis à la seule force gravitationnelle f
√ −−→
rA = b2 + r2 − 2br sin α GMS MT → −
er avec →
− OS
√ = − er = −−→ et a un mouvement circu-
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

De même, on a rB = b2 + r2 + 2br sin α avec un angle entre r2 OS


−−→ −−→ π laire de rayon r = OS = RT + h. Sa vitesse s’écrit donc en
BO et OP qui vaut − α. On en déduit
2 coordonnées cylindriques → −v = rθ̇ → −
eθ . L’accélération du satel-
 −a = −rθ̇2 →
lite s’écrit → −
er + rθ̈ →−
eθ . Le principe fondamental de
V =G −
M0
+ √
m
la dynamique appliqué au satellite m→ −a = →−
f s’écrit alors, en
r b + r + 2br sin α
2 2
 →−
projection selon eθ sous la forme θ̈ = 0. On en déduit que la vi-
m
+√ tesse est uniforme. L’accélération en coordonnées cylindriques
b2 + r2 − 2br sin α v2 −
du satellite est alors radiale et vaut → −a = −rθ̇2 →er = − →
− er . On
r
b) Comme r  RS , on a r  b et on peut effectuer des déve- v2
GMS MT
loppements limités soit a alors −MS = − soit
r r2
 − 1  
1 1 b b2 2 GMT GMT
√ = 1 ± 2 sin α + 2 v= =
r2 ± 2rb sin α + b2 r r r r RT + h
297
Chapitre 14 • Forces centrales conservatives. Systèmes de deux points matériels

 
2π(RT + h) f
Or v = puisque le satellite met une révolution T Or [α] = = [M] [L] [T ]−2 [M]−1 [L]−2 [T ]2 = [L]−1
T MS v2
pour parcourir le périmètre 2π(RT + h). On en déduit en réin- donc α est homogène à l’inverse d’une longueur et s’exprime
jectant cette formule dans l’expression précédente, la troisième en m−1 .
loi de Kepler demandée :
L’énergie mécanique du satellite Em = Ec + E p vaut Em
T2 4π2 GMS MT
= = Ec−2Ec = −Ec = − d’après le théorème du viriel.
(RT + h) 3 GMT 2(RT + h)
 Seule la force de frottement est non conservative. Le théorème
(RT + h)3 de la puissance mécanique s’écrit alors :
soit T = 2π .
GMT
−−→ →
− →− −
= P(Fnc ) = P( fa ) = fa .→
dEm
1 GMS MT v = −αMS v3
2. On en déduit Ec = MS v2 = et dt
2 2(RT + h)
GMS MT dEm dEm dh GMS MT dh
Ep = − d’où la relation 2Ec + E p = 0. De plus, = . = . d’où :
RT + h dt dh dt 2(RT + h)2 dt
3. Pour parcourir un tour complet soit 2π, le satellite met
le temps T . Pour parcourir l’arc de cercle APB soit l’angle  3
 = 2ϕ, il met le temps τ. Par proportionnalité, on en déduit
AOB GMS MT dh GMT 2
. = −αMS
ϕ  est tel que cos(ϕ) = OQ = RT 2(RT + h)2 dt RT + h
que τ = T . Or ϕ = AOQ
π OA RT + h
dans le triangle
 rectangle
 OQA rectangle en Q. On en déduit soit en simplifiant l’expression :
T RT
τ = arcos soit 
π RT + h dh
= −2α GMT (RT + h)
   dt
(RT + h)3 RT
τ=2 arcos 6. Sur une révolution de durée T , on perd Δh = −1,0 m.
GMT RT + h dh Δh
Puisque Δh  h, on peut approximer à . Ainsi, on ob-
L’application numérique donne τ = 920 s. D’après l’expression dt T
T π tient, en réinjectant l’expression de T :
précédente, =   = 6,6. Il faut donc au moins
τ RT
arcos −Δh −Δh
RT + h α= √ =
sept satellites par méridien. 2T GMT (RT + h) 4π(RT + h)2

4. Un satellite en orbite géostationnaire évolue dans le plan Numériquement, on trouve α = 1,5.10−15 m−1 . On a donc
équatorial en restant fixe au-dessus d’un point de la Terre. Il Δh √
a donc la même période de révolution que la période de rota- = −2α GMT (RT + h) = 1,6.10−4 m.s−1 soit sur une durée
T
tion de la Terre soit T geo = 24h soit 86400 s (en toute rigueur, de 10 ans ou 3,2.108 s, une chute d’environ 50 km.
il faudrait prendre la durée d’un jour sidéral). Son altitude est 7. La solution exacte s’obtient par intégration de l’équation dif-
donnée par la relation : férentielle après séparation des variables :
1
⎛ 2 ⎞ dh 
⎜⎜⎜ GMT T geo ⎟⎟⎟ 3 √ = −2α GMT dt
hgeo = ⎜⎝ ⎟⎠ − RT = 3,6.104 km RT + h
4π2
La notion de visibilité n’a plus de sens puisque le satellite reste et en intégrant entre t = 0 et t = t1 où l’altitude est passée de
fixe au-dessus du même point de la Terre. Ainsi, selon la po- h = h(0) à h1 = h(t1 ) :
sition de ce point, la visibilité est nulle ou infinie. Du fait que



hgeo  h, le satellite géostationnaire couvre une grande par- h1


dh t1
√ = −2α GMT dt
tie de la surface terrestre et il en faudra moins pour couvrir un h (RT + h) 0
méridien. De plus, on n’a pas besoin de changer régulièrement
de satellites pour les télécommunications. Des inconvénients &  ' h1 
soit −2 RT + h h = −2α GMT t1 et au final :
peuvent être un coût de mise en orbite plus élevé, des délais de
transmission avec la Terre un peu plus longs et une non couver-   
ture de la zone polaire du fait de l’orbite équatoriale. RT + h − RT + h1 = −α GMT t1

5. En utilisant le principe fondamental de la dynamique 


 2

− h1 = RT + h + α GMT t1 − RT
f = m→−a , on en déduit la dimension d’une force s’exprimant
→
−  
en kg.m.s−2 : f = [M] [L] [T ]−2 . h1 = h + 2α GMT (RT + h)t1 + (α GMT t1 )2

298
Corrigés des exercices

La variation d’altitude est alors Δh1 = h1 − h soit : Alors, en substituant les expressions de ω en fonction de T , on
  T1T0
Δh1 = 2α GMT (RT + h)t1 + (α GMT t1 )2 arrive à T a = = 2,1 ans.
T1 − T0
Le premier terme est prépondérant. Au bout de t1 = 10 ans, le 2. On utilise la conservation de l’énergie mécanique et du mo-
satellite a donc perdu Δh1 = h1 − h = 52 km. On retrouve le ment cinétique entre rmin où la vitesse est maximale et vaut vmin
même ordre de grandeur que précédemment ce qui est logique et rmax où la vitesse est minimale et vaut vmin . On a alors :
puisque la variation relative de h n’est que de 6 % ce qui reste
1 2 GMm 1 2 GMm
faible et légitime l’approximation faite au départ. Em = mvmax − = mvmin −
2 rmin 2 rmax
dEm dEc
Le théorème de l’énergie mécanique donne =− <0
dt dt et puisqu’en rmin et rmax , ṙ = 0 soit → −v = rθ̇ →

eθ perpendicu-
du fait de l’existence d’une force de frottement donc l’énergie −−→ →−
laire à OM = r er , la conservation du moment cinétique ou de
mécanique diminue mais l’énergie cinétique augmente. Ainsi, −−→ −
la vitesse du satellite augmente sous l’effet de la force de frot- manière équivalente de la constante des aires C = OM ∧ → v

− →

= r.v.|sin( r , v )| s’écrit C = r.v soit :
tement. Comme E p = −2Ec, on perd deux fois plus d’énergie
potentielle que ce qu’on gagne d’énergie cinétique donc l’éner- C = rmin vmax = rmax vmin
gie mécanique diminue bien et cette situation n’est pas para-
doxale. 1 2 1 GMm GMm 1
√ mv = mv2 −
On en déduit + soit mv2max
8. On a dh = −2α GMT (RT + h)dt. Comme RT  h, ce fac- 2 max 2 min rmax rmin 2
teur varie peu quand h est divisée par 2 de sorte que dh est
2
1 rmin GMm(rmax − rmin )
= m 2 vmax +
2
et :
environ proportionnelle à α soit à h−β . Ainsi : 2 rmax rmax rmin
⎛ ⎞−β
Δh(h) ⎜⎜ h ⎟⎟ 1 2 GMm(rmax − rmin ) 2
rmax
  ≈ ⎜⎝⎜ h ⎟⎟⎠ = 2−β mvmax =
h 2 rmax rmin rmax − rmin
2 2
Δh 2
2
1 2 GMm rmax
1 mv =
Or ce rapport vaut aussi = 2−1 d’où β = 1. Alors γ = hα(h) 2 max rmin rmax + rmin
2 GMm rmax GMm GMm
= 1,2.10−9 en prenant les valeurs trouvées pour h = 800 km. donc Em = − =− et fina-
rmin rmax + rmin rmin rmin + rmax
GMm
14.10 lement Em = − .
 2a
GM T2 4π2 2π √ 3 3. On a 2a = R0 + R1 = (n + 1)R0 et la conservation de l’éner-
1. On a v = et 3 = soit T = √ R.
R R GM GM gie mécanique (puisque la force de gravitation est conservative)
conduit sur une trajectoire elliptique à :
T 12 T 02
De la troisième loi de Kepler, on en déduit que = soit GMS m 1 2 GMS m
R31 R30 − = mv −
3
avec R1 = nR0 : T 1 = T 0 n = 1,9 ans.
2 2a 2 r
  
v1 R0 1 v0 2 1
De même = = √ soit : v1 = √ = 24 km.s−1 soit v2 = GMS − .
v0 R1 n n r a

GMS  2a = (n + 1)R0 , on en
Au point P, on esten r = R0 et avec
puisque v0 = = 30 km.s−1 . 2 2 GMS 2n
R0 déduit vP = GMS
2
− = soit avec
On part d’une position où le Soleil, la Terre et Mars sont alignés  R0 (n + 1)R0 R0 n + 1
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

dans cet ordre. On note T 0 = 1 an la période de révolution de la GMS


v0 = la relation demandée :
Terre autour du Soleil et T 1 = 1,9 ans la période de révolution R0
de Mars autour du Soleil. On part à t = 0 de la position d’ali- 
2n
gnement. La Terre a une vitesse angulaire plus grande que Mars vP = v0
puisqu’elle fait un tour en moins de temps. Elle va donc faire un n+1
tour de plus au moins que Mars avant de recouper le segment Numériquement vP = 33 km.s−1 soit vP − v0 = 3,0 km.s−1 .
Soleil Mars qui sera une nouvelle position d’alignement des On accélère donc.
trois astres. Ainsi, pendant que Mars aura balayé un angle α, la
4. La constante des aires calculée précédemment s’écrit avec
Terre aura fait un tour de plus soit 2π + α. On note T a le temps
rA = rmax et rP = rmin sous la forme rA vA = rP vP . On en déduit
mis pour effectuer ce trajet soit la durée entre deux alignements.
2π que R1 vA = R0 vP d’où :
Comme la vitesse angulaire de Mars est ω1 = et celle de la 
T1
2π R0 vP 2
Terre est ω0 = , on en déduit ω0 T a = 2π + α = 2π + ω1 T a . vA = vP = = v0
T0 R1 n n(n + 1)

299
Chapitre 14 • Forces centrales conservatives. Systèmes de deux points matériels

On trouve vA = 22 km.s−1 soit v1 − vA = 2,6 km.s−1 . Il faut donc 4. On utilise la troisième loi de Kepler qui donne
freiner.
4π2 GMS
5. La troisième loi de Kepler pour un mouvement elliptique =
T2 4π2 T2 T A2 d3
autour du Soleil s’écrit 3 = = 03 soit avec 2a
a GMS R0 d’où en factorisant d :
  32
n+1  
= (n + 1)R0 : T = T 0 . GMS l2 GMS GMT
2 d 1 + = + 2
d3 d l l2
 3 2
d2 (1 + )2
T T0 n + 1 2 d
La durée du transfert est égale à τ = = soit
2 2 2
l2
environ 0,71 ans. Alors en posant ε = et en simplifiant la constante G, on
d
ST R0 1 MS MS MT
6. On a la relation cos(β) = = = qui donne numéri- obtient 2 (1 + ε) = + 2 2 et on aboutit à l’ex-
SX R1 n d d (1 + ε)
2 2 d ε
quement β ≈ 49◦ . pression :  
Comme la sonde doit arriver en C en même temps que Mars, il 1 MT
MS 1 + ε − − 2 =0
faut que Mars mette le temps τ pour effectuer le trajet entre O (1 + ε)2 ε
et C. Ce trajet est égal correspond à l’angle 180◦ − α. Comme
Mars effectue un tour soit 360◦ en un temps T 1 , elle effectue 5. Avec le développement limité (1 + ε)−2 ≈ 1 − 2ε, on obtient
τ MT
360. = 135◦ pendant le temps τ. On a donc α = 180 − 135 3MS ε − 2 = 0 soit :
T1 ε
= 45◦ . Ainsi, α et β étant très proches, il faut tirer à t = 0
quasiment en direction de Mars. 1 MT MT
ε3 = =γ
3 MS MS
14.11 1
1. Le troisième terme comprend les forces d’inertie d’entraîne- avec γ = .
3
ment et de Coriolis. Numériquement ε3 = 1,0.10−6 et ε = 1,0.10−2 donc l2 = εd
Le référentiel R est en rotation par rapport à RS à la vitesse = 1,5.106 km.
ω R/RS = ω →
angulaire →
− −
uz . Comme la sonde M est immobile 6. Gaia qui a pour but d’observer le cosmos doit être placée au
−→
dans R, alors v (M)|R , la force de Coriolis Fic = −2m→
→− −
ω R/RS point L2 en direction opposée du Soleil qui l’aveuglerait. Ainsi,

− →− −→
∧ v (M)|R = 0 . Seule la force d’inertie d’entraînement Fie elle ne sera gênée ni par la Terre ni par le Soleil. Par contre,


= −ma est à considérer. On a : puisque l’objectif de SOHO est d’observer le Soleil sans être
e
gênée par la Terre, il faut la placer en L1 .


−a (S )| + d ω R/RS ∧ S−−→
ae (M) = →

− M +→

ω R/RS ∧ (→
− −−→
ω R/RS ∧ S M)
RS
dt 14.12
Comme ω est constante et que le référentiel R a la même ori- 1. Par définition du centre d’inertie comme le barycentre des
gine que RS : → −
ae (M) = − −−−→ ∧ (−
ω ω−−−→ ∧ S−−→ M). deux particules affectées de leur masse, on a
R/RS R/RS
−−→ −−→
Avec S M = S L2 = (d + l2 ) ux et ωR/RS = ω →

− − −−−
→ −
uz , on obtient −−−−→
GMAu =
mα −−−−−−→ →−
Mα MAu ≈ 0
alors ae (M) = ω uz ∧ ω(d + l2 ) uy = −ω (d + l2 ) →

− →− →− 2 −
ux donc mα + mAu
−→ →−
Fie = mω (d + l2 ) ux .
2
du fait que mα  mAu . On peut donc confondre le centre d’iner-
−→ GMS m → − tie avec le noyau d’or.
2. On obtient les relations demandées : FS = − ux et
(d + l2 )2
−→ Comme G est immobile du fait du caractère isolé du système
FT = − 2 →
GMT m −
ux . et qu’initialement il en est ainsi, on peut également considérer
l2
que le noyau d’or est immobile.

− −→ −→ −→ → −
3. L’équilibre s’obtient en écrivant F = FS + FT + Fie = 0 2. On a ici une force répulsive puisque q1 q2 > 0. Dans ce cas,
GMS m GMT m
soit − − + mω2 (d + l2 ) = 0. En introduisant on a un mouvement libre et la trajectoire qui est une conique
(d + l2 )2 l22 est donc une branche d’hyperbole dont le centre d’inertie est

ω= , on a : un foyer.
TA
3. La distance entre les particules est minimale quand ṙ =
4π2 GMS GMT 0, ce qui correspond à une vitesse radiale nulle. On a donc
(d + l2 ) = + 2 −v = v →
→ − →−
T A2 (d + l2 )2 l2 θ uθ = rmin θ̇min uθ .

300
Corrigés des exercices

On utilise la conservation de l’énergie mécanique entre les deux D


6. tan présente les mêmes variations que D donc D est une
positions de la particule α à l’infini où la seule énergie est ciné- 2
fonction strictement décroissante de b.
1
tique E0 = mα v20 et au plus près du noyau d’or où r = rmin soit On a D = 0 pour
a0
= 0 donc b tendant vers l’infini.
2 2b
1 1 Zα ZAu e2
mα v20 = mα v2θ + et celle du moment cinétique soit π a0 π a0
2 2 4πε0 rmin Pour D = , = tan = 1 soit b = .
−−→ 2 2b 4 2
−mα bv0 = mα rmin vθ . En effet, à l’infini, OM ∧ mα→ −v tend vers
a0 π
−u . On en déduit v = −bv0 Enfin pour D = π, = tan tend vers l’infini donc b = 0.
(x→− uy ) ∧ mα v0→
ux + b→
− −
ux = −mα b v θ → z θ 2b 2
rmin
qu’on reporte dans la conservation de l’énergie mécanique On en déduit la courbe suivante :
D
b2 2 Zα ZAu e2 b2 a0
v20 = 2
v0 + 2 = 2 v20 + v20
rmin 4πε r m
0 min α rmin rmin

en utilisant la distance a0 comme le suggère l’énoncé. On ob- π


2
tient rmin − a0 rmin − b2 = 0, équation du second degré en rmin
de discriminant Δ = a20 + 4b2 > 0. Les solutions sont rmin

a0 ± a20 + 4b2 π
= dont la seule solution acceptable rmin > 0 2
2 
a0 + a20 + 4b2
est rmin = .
2 a0
b
4. Le seul paramètre variable dans l’expression de rmin est b 2
donc la distance minimale d’approche est d = a0 qui cor-
respond à b = 0. L’application numérique donne d = a0 14.13
= 3,0.10−14 m. 1. Chaque masse est soumise à trois forces : deux forces ex-
5. Le principe fondamental de la dynamique appliqué à la par- térieures qui sont le poids et la réaction du support normale
d→−v Zα ZAu e2 →−
ur = 2 →
E0 a0 − au support et à une force intérieure qui est la force de rappel
ticule α s’écrit mα = ur .
dt 4πε0 r2 r du ressort. Les deux forces extérieures se compensent selon un
La conservation du moment cinétique permet d’écrire C axe vertical et ainsi la somme des forces extérieures est nulle.
= −bv0 = r2 θ̇ soit −→
NA
−→
d→−v E0 a0 θ̇→
− mα v0 a0 θ̇→− A (2m)


f B−→A


f A−→B
NB
mα =− ur = − ur
dt bv0 2b B (m)
y →

e x
−→ −→
PA PB
xA xB


ur
l

θ x La position du barycentre G du système est donné dans un re-


−−→ −−→
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

−−→ 2mOA + mOB


père Oxyz lié au sol par OG = soit en projection
3m
2xA (t) + xB (t)
selon l’axe Ox : xG (t) = .
3
En suivant les indications de l’énoncé, on projette cette rela- Comme le système est isolé, l’application du théorème de la ré-
v0 a0 →

tion sur →

uy , ce qui donne dvy = − sin θdθ. On intègre cette sultante cinétique conduit à →−a →

G /R = 0 soit v G /R est un vecteur
2b 2vA (t) + vB (t)
relation entre θ = π pour lequel vy = 0 et θ = D pour lequel constant. Or vG = ẋG = . À t = 0, il n’y a au-
v0 a0 3
vy = v0 sin D, ce qui conduit à v0 sin D = (cos D + 1) ou cune vitesse pour les deux masses donc vG (0) = 0, on en déduit
2b →−
que →−v
encore
G /R = 0 donc que xG est une constante. On calcule cette
D D a0  D
constante avec les conditions initiales :
sin D = 2 sin cos = 2 cos2 − 1 + 1
2 2 2b 2
D a0 D D a0 2xA (0) + xB (0) d
qui se simplifie en sin = cos ou tan = . xG (t) = xG (0) = =−
2 2b 2 2 2b 3 6
301
Chapitre 14 • Forces centrales conservatives. Systèmes de deux points matériels

−−→ −−→ →
− 
2. En utilisant les deux relations 2mGA + mGB = 0 et k
−−→ −−→ −−→ −−→ 1 −−→ Les oscillations se font donc à la pulsation ω0 =
.
AB = GB − GA, on aboutit à GA = − AB = − l →
1 − μ
ex et
3 3 −−→ −−→ −−→ l l
−−→ 2 −−→ 2 →
GB = AB = l − ex . On en déduit OA = OG + GA soit xA = xG − = − et de la
3 3
3 3 2l 2l
On en déduit les vitesses dans le référentiel barycentrique R même façon xB = xG + = .
3 3
en translation à →−
vG par rapport à R (ici R est galiléen puisque
la translation est rectiligne uniforme et même nulle) : 14.14
−−→ 1. On étudie la masse m1 dans le référentiel du laboratoire sup-


vA/R =
dGA
=−
1 dl→−
ex posé galiléen. La masse n’est soumise d’après l’énoncé qu’à la
dt 3 dt
tension du ressort, les autres forces devant être négligées. L’ap-
On en déduit l’énergie cinétique barycentrique Ec du système plication du principe fondamentale de la dynamique sur l’axe
de la molécule donne m1 ẍ1 = k ( − e ).
(2m)(→

vA/R )2 + m(→
1 1 − 1
Ec = vB/R )2 = ml̇2
2 2 3 De même, pour la masse m2 , on a m2 ẍ2 = −k ( − e ) en re-
−−→ marquant que la force de rappel du ressort s’exerçant sur m2 est
dl →
et −
dGB 2 dl→ − égale à l’opposé de celle qui s’exerce sur m1 (la forme générale
avec l̇ = vB/R = = ex . →

dt dt 3 dt d’une force de rappel élastique étant f = −kΔu−−→ext−→ en notant
En utilisant le second théorème de Koenig, on en déduit l’éner- k la constante de raideur du ressort, Δ son allongement et u−−→ext
−→
gie cinétique du système dans R : le vecteur unitaire dans l’axe du ressort dirigé du ressort vers le
1 1 système sur lequel il exerce la force).
Ec = Ec + (3m)vG2 = Ec = ml̇2
2 3 2. D’après la figure de l’énoncé, on a  = x2 − x1 donc

3. Les forces extérieures ne travaillent pas puisqu’elles sont k k


perpendiculaires au mouvement et la force de rappel du ressort ¨ = x¨2 − x¨1 = − ( − e ) − ( − e )
1 m2 m1
dérive de l’énergie potentielle intérieure E pint = k (l − l0 )2 .
2
On en déduit l’énergie mécanique dans R : 1 1 m1 + m2 1
Or comme + = = , on en déduit
m1 m2 m1 m2 μ
1 2 1
Em = ml̇ + k(l − l0 )2
3 2
μ¨ + k ( − e ) = 0
En l’absence de forces non conservatives extérieures ou inté-
dEm
rieures, l’énergie mécanique se conserve. On a donc =0 3. La solution s’écrit comme la somme d’une solution particu-
dt
2 lière P = e et de la solution générale de l’équation homogène
soit ml̇l̈ + k(l − l0 )l̇ = 0. On obtient alors l’équation différen- associée H= A cos (ωvib t + ϕvib ) où ωvib désigne la pulsation
3
3k 3k
tielle l̈ + l= l0 . k
2m 2m soit ωvib = .
μ
4. Le système étant isolé, on peut réduire le problème à 
deux corps à celui d’un mobile fictif M de masse réduite μ 1 k
−−→ −−→ Comme ωvib = 2π fvib , on en déduit fvib =
= m repéré par GM = AB = l → −
mA m B 2 en Hz.
= ex et soumis à 2π μ
mA + m B 3
→−
la force f A−→B = −k(l − l0 ) → −
ex . On a alors dans R galiléen 4. Pour déterminer l’énergie potentielle, on calcule l’opposé du
2 −−→ travail de la force de tension soit
d GM → −
μ = f A−→B soit
dt2
dV = −δW = k ( − e ) d
2
ml̈ = −k(l − l0 )
3 Il suffit alors d’intégrer pour obtenir
On retrouve l’équation précédente.
 1
5. On pose ω0 =
3k
. La solution de cette équation est de V() = k ( − e )2 + C
2m 2
la forme l(t) = Acos(ω0 t) + Bsin(ω0 t) + l0 avec A et B des
constantes. Sachant que l(0) = d et l˙ = 0, on en déduit A = d−l0 où C est une constante. Pour la déterminer, on utilise le fait que
1
et B = 0 soit : V(e ) = −V0 = C donc V() = k ( − e ) − V0 .
2
l(t) = (d − l0 )cos(ω0 t) + l0 5. L’allure de la courbe est la suivante :

302
Corrigés des exercices

V
Par ailleurs, la liaison BrRb est une liaison forte tandis que le
krypton étant un gaz rare ne peut pas établir une liaison forte
donc KrRb est une liaison plus faible. La fréquence de vibra-
tion est plus importante pour une liaison forte, ce qui est res-
pecté ici.
MC2 H5 O 2.12 + 5.1 + 1.16
9. On a m1 = = = 7,5.10−23 g
NA NA
e  MH
et m2 = = 1,7.10−24 g. On en déduit m2  m1 et
NA
−V0 m1 m2
μ= ≈ m2 : tout se passe comme si m1 était une masse
m1 + m2
infinie.
Il n’est pas possible que le potentiel tende vers l’infini quand 
la distance de liaison tend vers l’infini. En effet, à l’infini, 1 k
On a f = = σc donc
les atomes sont trop éloignés pour que l’interaction électro- 2π μ
statique soit significative. Pour une distance tendant vers 0,
il ne peut y avoir d’interpénétration des atomes : le poten- k = 4π2 σ2 c2 μ = 782 N.m−1
tiel ne peut prendre une valeur finie. Pour tenir compte de ces
→−
deux remarques, on préfère utiliser un modèle avec une barrière 10. La force s’écrit F = F0 cos (2π f t) →

ux .
d’énergie à l’origine se traduisant par une limite infinie (on re- L’application du principe fondamental avec une force supplé-
trouve le modèle des sphères dures) et un potentiel nul à l’infini mentaire s’écrit μ¨ = −k ( − e ) + F0 cos (2π f t).
correspondant à l’absence d’interaction quand la molécule est
dissociée. On obtient donc le schéma plus classique : 11. D’après l’énoncé, l’allongement est noté ici δ = −e donc
ses dérivées par rapport au temps sont les mêmes que celles de
V
la longueur .
La vitesse s’écrit donc v = jωδ et la traduction complexe de
l’équation du mouvement donne
−ω2 μδ = −kδ + F0
  
et k − ω2 μ v = jωF0 ou
v jω 1
T= = =  
F0 k − μω2 k
j μω −
ω

 
12. Le module vaut T  = 
1
.
6. V0 correspond à l’énergie de liaison. μω − k 
! "  ω
7. [σ] = L−1 , f = T −1 et [c] = L.T −1 . Par conséquent, on peut 
f f k
écrire c = ou encore σ = . On a une asymptote verticale en ω = ω0 = avec une
σ c μ
Pour σ = 1,0 cm−1 = 100 m−1 , on a fonction croissante pour ω < ω0 et décroissante ensuite. Cela
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

permet de donner
  l’allure suivante :
f = cσ = 3.1010 Hz T 

8. Les masses molaires sont à peu près égales aux nombres


de masses : le calcul des masses réduites molaires s’obtient à
partir des nombres de masse fournis dans l’énoncé soit MBrRb
= 41 g.mol−1 et MKrRb = 42 g.mol−1 . On  devrait donc obte-
fBrRb μKrRb
nir un rapport entre les fréquences = = 1,0. Or
fKrRb μBrRb
fBrRb σ BrRb
= = 14. La seule différence de masse réduite ne ω0 ω
fKrRb σKrRb
suffit pas à expliquer cette différence de fréquences.

303
Chapitre 14 • Forces centrales conservatives. Systèmes de deux points matériels

On a négligé l’amortissement par interaction avec l’environne- translation rectiligne uniformément accélérée à → −g . Les forces
ment, ce qui aurait ajouté un frottement fluide et aurait évité la intérieures n’interviennent pas dans le bilan. Alors pour le sys-
limite infinie en ω = ω0 . tème des deux points, on peut écrire le théorème du moment
cinétique dans R en G :
14.15 −→
dLG  −−→ → − −−→ −→
1. Dans le référentiel barycentrique R de centre G et d’axes = MG ( P) + MG ( fie )
ex , →

− −
ey , →−
ez , les mouvements de A et B sont des cercles de
dt
−−→ −−→ →
− −−→ m − −−→ m →
centre G et de rayon a. On en déduit GA = −a → −
er qui im- Alors MG ( P) = GA ∧ g → ey + GB ∧ g − ey soit par définition
−−→ 2 2
−−→
plique → − eθ et GB = a →
= −aθ̇ →
− −
dGA du barycentre :
vA  = er qui implique
dt m
−−→ −−→ →
− −−→ m −−→ →
− →


− MG ( P) = GA + GB ∧ g → ey = 0 ∧ g →
− −
ey = 0
= aθ̇ →

dGB
vB  = eθ . 2 2
dt
Alors l’énergie cinétique du système de deux points dans le ré- La force d’inertie d’entraînement qui s’exerce sur A et B est


fie = − →
m−
ae = − →
m−
g = g→
m −
férentiel R est : ey mais son moment est nul car on
2 2 2
1 m  2 1 m  2 m 2 2 m 2 2 applique le théorème en G.
Ec = (vA ) + (vB ) = a θ̇ = a ω − −
→ → −−→ − → −−→ − → − −
→ →
2 2 2 2 2 2 Eneffet, on a MG ( fie )(S ) = GA ∧ fie + GB ∧ fie soit MG ( fie )(S )
m −−→ m −−→ →
− →

En appliquant le second théorème de Koenig au système S = GA + GB ∧ g→ ey = 0 ∧ g→
− −
ey = 0 . Ceci est général :
2 2
constitué des deux points A et B et sachant que G décrit un 
même si R n’est pas galiléen, on peut oublier les forces d’iner-
mouvement de rotation de centre O et de rayon δ, on en déduit tie si on applique le théorème du moment cinétique dans R en
vG /R = δθ̇ →

− −
eθ = δω →

eθ . L’expression de l’énergie cinétique dans G.
R est alors : −→
dLG  → − −→
1 m m 2 m Ainsi = 0 soit LG  est constant. Sa valeur est :
Ec(S ) = Ec + + vG = ω2 (a2 + δ2 ) dt
2 2 2 2
−→ −−→ m → −−→ m − 
LG = GA ∧ − vA  + GB ∧ → vB
On doit aussi calculer l’énergie potentielle de pesanteur du sys- 2 2
tème S . Pour un point de masse m, on a E pot = − m g y −−→ − 
(car ici l’axe Oy est descendant). Alors on trouve E pot (S ) = Or on a aussi GA ∧ → vA = −a→ − eθ = a2 θ̇→
er ∧ −aθ̇→
− −
ez ainsi que
−−→ → −  →
− →− 2 →−
m
E pot (A) + E pot (B) = − g(yA + y B ). Comme yA = −(a − δ)sin(θ) GB ∧ vB = aer ∧ aθ̇eθ = a θ̇ ez . Finalement
2
−→
et y B = (a + δ)sin(θ), on obtient : LG = maθ̇2 →

ez
E pot (S ) = −mgδsin(θ) = E pot (G)
On en déduit donc que maθ̇2 est constant soit θ̇ = ω est
π
On en déduit l’expression de Em(S ) dans R : constant. Sa valeur est donnée par la condition en θ =
2
m 2 2 au moment où la tartine amorce sa chute libre. On en déduit
Em(S ) = Ec(S ) + E pot (S ) = ω (a + δ2 ) − mgδsin(θ) π
2 ω = ω(θ = ) = ω0 puisque ω > 0 d’après le schéma. Alors on
2
π π π
2. On applique le théorème de la puissance mécanique. Les a θ(t) = ω0 t + K avec θ(0) = soit K = d’où θ(t) = + ω0 t.
2 2 2
forces extérieures qui s’appliquent sur S sont la réaction du π
support dont le travail est nul puisqu’on néglige les frottements 4. La tartine tombera du côté beurré si θ est compris entre et
2
et le poids qui dérive de l’énergie potentielle de pesanteur. La 3π 3π
. On en déduit qu’elle tombe du bon côté pour θ > θ1 = .
puissance des forces intérieures n’intervient pas puisque la dis- 2 2
tance AB ne varie pas. Ainsi l’énergie mécanique Em(S ) est 5. On peut assimiler la durée de la chute libre au temps mis par
constante. On peut alors calculer cette constante sachant qu’en G pour tomber d’une hauteur h sans vitesse initiale. À t = 0,
θ = 0, on avait ω = θ̇ = 0 d’où Em = 0. Alors, on aboutit avec le point G a pour altitude yG = δ = 0 puisqu’on considère
δ η  1 et sa vitesse vG = δω est également nulle. On consi-
η = à la relation :
a dère que la tartine arrive quasiment retournée en bas donc que
2gδsin(θ) 2g η yG ≈ h. Pour un mouvement de chute libre associé à G, le prin-
ω2 = = sin(θ) = ω20 sin(θ) cipe fondamental de la dynamique donne my¨G = mg soit après
a2 + δ2 a 1 + η2
deux intégrations et en tenant compte des conditions initiales
π t2 τ2
3. En θ = , la tartine quitte la table amorçant un mouvement yG (t) = g . Le point G atteint la hauteur h pour g = h soit
2  2 2
de chute libre. Dans R non galiléen, les points A et B sont sou- 2h
mis à leur poids et à la force d’inertie d’entraînement liée à la τ= .
g
304
Corrigés des exercices


2gη M1 M2
On obtient alors en considérant que ω0 ≈ si η  1 : On obtient donc μ = et M est un point fictif dont les
a M1 + M2
  coordoonées sont repérées par rapport au point G.
π 2gη 2h π
θ(τ) = ω0 τ + ≈ + soit →

2 a g 2 3. Sachant que f 1−→2 est la force de gravitation, on se ramène
 au problème du mouvement dans un champ newtonien avec G
ηh π
θ(τ) ≈ 2 + fixe. La trajectoire de M est donc une conique dont G est l’un
a 2 des foyers. Ici, puisque le mouvement est lié, on peut supposer
Les applications numériques donnent τ = 0,39 s et θ(τ) une trajectoire elliptique qu’on assimile à une trajectoire circu-
= 2,7 rad soit environ 150◦ . La tartine arrive malheureusement laire uniforme de rayon d. Alors, si on note v la vitesse de M
du côté beurré et il faut être vif pour réussir à la rattraper surtout dans R , on a la relation classique
à l’heure matinale du petit déjeuner !
 2 −−→
−a = d GM = v
2

6. On a θ(τ) = θ1 =

=2
ηhmin π
+ , ce qui conduit à hmin → M 2
2 a 2 dt d
π a
2
4
= = 6,2 m. De même, on obtient amin = 2 ηh = 6,1 mm. M1 M2 v2 GM1 M2
4 η π L’équation précédente donne = soit
À moins d’être un géant ou au régime, la tartine tombera tou- M1 + M2 d d2
G(M1 + M2 )
jours du côté du beurre ! v2 = .
d
Si un glissement intervient, on aura frottement et une partie de 2πd
l’énergie cinétique va être dissipée en chaleur. Alors la vitesse Puisque v = sur un mouvement circulaire uniforme, on
T
de rotation ω va s’en trouver diminuée et la tartine tournera retrouve la troisième loi de Kepler :
moins vite. Cela ne va pas dans le bon sens puisqu’on doit dé-
3π T2 4π2
passer et qu’on mettra alors plus de temps à y arriver ! Dans =
2 d 3 G(M1 + M2 )
tous les cas, la loi de l’embêtement maximum est vérifiée !
−−−→ −−−→ →−
4. Les deux relations M1GA1 + M2GA2 = 0 et
14.16 −−→ −−−→ −−−→ −−−→
GM = A1 A2 = GA2 − GA1 conduisent à un système
1. Le système étant isolé puisqu’il n’y a aucune force extérieure −−−→ M2 −−→
d’équations dont les solutions sont GA1 = − GM
au système des deux points, le théorème de la résultante ciné- M1 + M2
tique donne dans le référentiel d’observation R supposé gali- −−−→ M1 −−→
et GA2 = GM. Ainsi les trajectoires de M1 et
léen M1 + M2
−a = → − →−
(M1 + M2 )→ G F ext = 0 M2 sont des homothéties de centre G et de rapport respec-

− M2 M1
−a = 0 donc →
soit → −v est un vecteur constant. Ainsi, le centre tifs − et de la trajectoire de M. Ce seront
G G M1 + M2 M1 + M2
d’inertie G est en mouvement de translation rectiligne uniforme donc des trajectoires circulaires uniformes de rayon respectifs
et sa trajectoire dans R est une droite. M2 M1
d1 = d et d2 = d. Les points A1 , A2 et G
M1 + M2 M1 + M2
Le référentiel R est le référentiel allant à la vitesse →
−v donc
G sont donc alignés à chaque instant et on a aussi d = d1 + d2 .
en translation par rapport à R et muni d’un repère dont les axes
d1 M2
sont parallèles à ceux de R. On prend souvent G comme centre 5. Les résultats précédents conduisent à = . La troisième
d2 M1
de ce repère. Comme la translation est ici rectiligne uniforme loi de Kepler peut se réécrire :
par rapport au référentiel galiléen R alors R est galiléen.
   
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

2. L’application aux deux astres du principe fondamental de M2 d1 4π2 d3


M1 + M2 = M1 1 + = M1 1 + =
la dynamique dans R galiléen (on n’a donc aucune force M1 d2 GT 2
d’inertie est à prendre en compte) conduit aux équations :
−−−→ −−−→ On procède de même pour M2 .
d2GA1 → − d2 GA2 → −
M1 = f 2−→1 et M 2 = f 1−→2 . 4π2 d3 4π2 d3
dt2 dt2 Finalement M1 =   et M2 =  .
−−→ −−−→ −−−→ −−−→ d1 d2
d2GM d2 A1 A2 d2 GA2 d2 GA1 GT 2 1 + GT 2 1 +
Alors comme = = − et que d2 d1
dt2 dt2 dt2 dt2

− →
− 6. Les mouvements de A1 et de A2 étant circulaires uniformes
f 2−→1 = − f 1−→2 d’après la troisième loi de Newton, on ob- −−−→
−−→ → − →
− de rayon respectif d1 et d2 et puisque d = A1 A2 , on obtient
d2GM f 1−→2 f 1−→2
tient : = + soit v2 GM1 M2
dt2 M2 M1 comme pour le mobile fictif M les relations M1 1 =
−−→ d1 d2
M1 M2 d2 GM → − v22 GM1 M2
= f 1−→2 et M2 = .
M1 + M2 dt2 d2 d2
305
Chapitre 14 • Forces centrales conservatives. Systèmes de deux points matériels

T T √
Or d = d1 + d2 . De plus, d1 = v1 et d2 = v2 . On en déduit R2 = 0,017R1 = 0,13R1 . Comme R1 = 11 R J , on en déduit
2π 2π que R2 = 1,4 R J .
par exemple pour A1 :
b) Un mouvement d’excentricité nulle est circulaire et uni-
d1 2πv1 forme dans un champ newtonien. D’après les questions précé-
v21 = GM2 = GM2
(d1 + d2 )2 T (v1 + v2 )2 dentes, Osiris a donc une trajectoire circulaire uniforme autour
du centre de gravité du système binaire. Ce centre de gravité
T se confond avec celui de l’étoile noté A1 si on considère que
soit la relation demandée : M2 = v1 (v1 + v2 )2 . −−−→ → −
2πG M1  M2 car alors GA1 ≈ 0 .
T
Par symétrie, on trouve M1 = v2 (v1 + v2 )2 . Le mouvement de l’étoile étant la composition d’un mouve-
ment de translation à vitesse uniforme → −
2πG
vG dans R (vitesse d’en-
7. a) On note A1 la position de Sirius A et A2 la position de 
traînement de R par rapport à R) et d’un mouvement de rota-
tion uniforme à vitesse →−
Sirius B. Sur le graphe, Sirius B est toujours à une distance de
v1 dans R , la loi de composition des
G (point de la droite) deux fois plus grande que la position de
GA2 vitesses donne que la vitesse de l’étoile mesurée dans le réfé-
Sirius A au même moment. On en déduit que = 2 d’où rentiel géocentrique est →
−v = →vG + →
− −
v1 . Si on projette la relation
GA1
d2 = 2d1 soit M1 = 2M2 . Ceci n’est qu’une approximation selon un vecteur orienté dans le sens de →−
vG , la vitesse varie entre
car le dessin donné n’est pas forcément le plan de la trajectoire vr− = vG − v1 et vr+ = vG + v1 . On en déduit donc en éliminant
(on voit sûrement une projection des positions). De plus, entre vG que :
vr+ − vr−
1920 et 1970, on retrouve la même configuration donc on peut v1 = = 0,085 km.s−1
estimer T à environ 50 ans. 2
−−−→ M2 −−−→
b) En appliquant la formule précédemment établie avec T Dans le cas où M1  M2 , la relation GA1 = − GA2 dé-
M1
4π2 d3
rivée par rapport au temps conduit à → −
v1 = − →
= 1,6.109 s et d = 2,9.1012 m, on trouve M1 + M2 = M2 −
GT 2 v2 soit v1  v2 .
M1
= 5,6.1030 kg soit puisque M1 ≈ 2M2 , M1 = 2.1030 kg et M2 v3 T
= 4.1030 kg. La relation obtenue pour M1 se simplifie alors en M1 = 2
2πG
c) En utilisant la formule avec les vitesses en m.s−1 , on  1
trouve avec T = 2,2.106 s les valeurs M1 = 7,0.1030 kg et 2πGM1 3
soit v2 = .
M2 = 4,2.1030 kg. On a deux étoiles de même type que le So- T
leil. La relation obtenue pour M2 devient :
8. a) On note A1 l’étoile et A2 la planète Osiris. Si le disque 1
d’Osiris de surface πR22 occulte une partie de l’étoile de surface  2 
 2 v1 v22 T M1 T 3
R2 M2 = = v1
πR21 , la luminosité perdue est une fraction de la lumino- 2πG 2πG
R1
 2
R2 On en déduit alors avec M1 = 2,2.1030 kg, v1 = 85 m.s−1 et
sité totale. Si la baisse est de 1,7 % alors = 0,017 soit T = 3,0.105 s que M2 = 1,3.1027 kg soit M2 = 0,68 MJ .
R1

306
Notion de pression - CHAPITRE 15
Hydrostatique

Plan
Thèmes abordés dans les exercices
Les méthodes à retenir 307
• notion de pression dans un fluide, définition de la température
Énoncés des exercices 308
• équation d’état de gaz ou de liquide
Du mal à démarrer ? 318
• évolution de la pression dans un fluide incompressible
Corrigés des exercices 320
• évolution de la pression avec l’altitude dans le champ de pesanteur
• poussée d’Archimède et résultante des forces de pression d’un fluide

Points essentiels du cours


pour la résolution des exercices
• loi des gaz parfaits, limites du modèle
• coefficients thermoélastiques
• équation de la statique des fluides
• forces de pression, calcul intégral ou poussée d’Archimède

Les méthodes à retenir


• Hypothèses : les particules du gaz parfait sont assimilées à des
sphères dures assimilées à des points matériels, on néglige les in-
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

teractions entre particules, l’espace est homogène et isotrope et le


système est à l’équilibre thermodynamique.
Modèle du gaz parfait • Equation des gaz parfaits : PV = nRT où P est la pression
en Pa, V le volume en m3 , n la quantité de matière en mol,
R = 8,31 J.K−1 .mol−1 et T la température en K.
➥ Exercices 15.1, 15.4, 15.5.

dP
Equation de la statique des fluides • = −ρg en notant P la pression, z l’altitude sur un axe Oz ascen-
dz
dant, ρ la masse volumique et g l’accélération de pesanteur,

307
Chapitre 15 • Notion de pression - Hydrostatique

−−−→
(suite) • généralisation avec le gradient : gradP = ρ→
−g

➥ Exercices 15.6, 15.7, 15.8, 15.9, 15.10, 15.12, 15.13.

Pour un fluide incompressible, le volume est constant, ce qui im-


plique que la masse volumique est constante donc par intégration
Cas des fluides incompressibles P = P0 − ρgz avec les mêmes notations que pour le point précédent.
➥ Exercices 15.6, 15.7, 15.9, 15.10, 15.12, 15.13.

• Pour un fluide compressible, il faut exprimer la masse volumique en


fonction des autres paramètres thermodynamiques comme la pres-
sion. Le plus souvent, on fait appel au modèle du gaz parfait soit
m PM
Cas des fluides compressibles ρ= = en notant M la masse molaire du fluide considéré.
V RT
• Ne pas oublier les dépendances éventuelles de la température avec
l’altitude z avant d’effectuer l’intégration.
➥ Exercices 15.7, 15.8, 15.9, 15.10.

Pour calculer la résultante des forces de pression, il faut :


1. exprimer la pression en tout point de la surface,
Forces de pression
2. intégrer sur toute la surface à considérer.
➥ Exercices 15.7, 15.9, 15.10, 15.12, 15.13.

• La poussée d’Archimède est égale à l’opposé du poids du fluide


déplacé.
• Bien penser que le fluide déplacé ne recouvre pas forcément la to-
Poussée d’Archimède talité du système considéré et que le centre de poussée (où s’exerce
la poussée d’Archimède) n’est donc pas forcément confondu avec le
centre de gravité.
➥ Exercices 15.7, 15.9, 15.10, 15.11.

Énoncés des exercices


15.1 Étude de pneumatiques (d’après G2E 2010)
Un poste mobile de gonflage de pneumatiques comporte un réservoir de volume V1 = 15 L
qu’on peut remplir d’air au poste fixe du garage sous la pression P1 = 6,0 bars. L’air est
assimilé à un gaz parfait. On note ti et T i les températures respectivement en ◦ C et en K.
1. La température du réservoir étant t1 = 17 ◦ C, calculer le volume qu’occuperait l’air contenu
dans le réservoir s’il était détendu de manière isotherme à la pression de 1,0 bar.

308
Énoncés des exercices

2. On utilise le poste mobile contenant de l’air sous la pression P1 à la température t1 pour


compléter le gonflage d’un pneumatique de l’automobile à la température de 17 ◦ C. La
pression avant le gonflage est P2 = 1,2 bar, la pression recommandée par le manufactu-
rier P3 = 2,0 bars et le volume de l’enveloppe supposé invariable V = 35 L. Calculer le
volume d’air introduit dans le pneumatique mesuré à 17 ◦ C sous P1 = 6,0 bar.
3. Calculer la pression finale P4 de l’air dans le poste mobile à la fin de l’opération à 17 ◦ C.
4. Après un parcours effectué à grande vitesse, la pression dans le pneumatique atteint la pres-
sion P5 = 6,0 bars (pression maximale). Sachant que lorsque la température du pneumatique
est supérieure à 250 ◦ C, la gomme se dégrade, risque-t-on l’explosion ?
5. La masse de la voiture m = 1,2.103 kg étant également répartie sur les quatre pneumatiques,
déterminer la surface de contact entre un pneumatique et le sol à la température de 17 ◦ C. On
rappelle la valeur de l’accélération de pesanteur g = 9,8 m.s−2 .
6. Indiquer le choix de pression des pneumatiques pour éviter l’aquaplanning c’est-à-dire la
perte d’adhérence sur une route recouverte d’eau.

15.2 Équation d’état de fluides d’après MINES PONTS MP 2002


1. On considère une mole d’un gaz parfait enfermée dans un volume V, à la température T et
sous la pression P. Rappeler les définitions et calculer les valeurs des coefficients thermoé-
lastiques α, β et χT en fonction de P, V et T . Interpréter la signification du résultat obtenu
pour χT . Trouver une relation entre la pression P et ces trois coefficients.
2. On considère désormais un récipient de volume V0 . Le gaz contenu dedans y est à la tem-
pérature T 0 = 300 K et à la pression P0 = 1 bar. Quelle est la pression P1 à l’intérieur du
récipient contenant le gaz si la température passe de T 0 = 300 K à T 1 = 340 K ?
3. On considère maintenant de l’eau liquide à la température T 0 et à la pression P0 rem-
plissant totalement le même volume V0 . Le coefficient de dilatation isobare de l’eau est
α = 3,0.10−4 K−1 et le coefficient de compressibilité isotherme χT = 5,0.10−10 Pa−1 . Ces
deux coefficients seront considérés comme constants sur la plage de pression et de tempéra-
ture considérée. En déduire l’équation d’état du liquide sous la forme ln V = f (T, P).
4. Calculer la variation de volume lorsqu’on passe à une pression P2 = 1100 bars (ordre de
grandeur de la pression dans la fosse des Mariannes) en gardant la température constante.
Conclure.
5. Quelle est la pression P3 à l’intérieur du récipient contenant le liquide si la température passe
de T 0 = 300 K à T 1 = 340 K ? On supposera que l’eau reste à l’état liquide. Le récipient est
un thermomètre dont le liquide présente les mêmes caractéristiques que l’eau. Commenter.

15.3 Gaz de Van der Waals


L’équation de Van der Waals relie la pression P, le volume V et la température T d’un fluide en
introduisant deux constantes a et b, positives et caractéristiques de ce fluide. Pour une mole et
en notant R la constante des gaz parfaits, elle s’écrit :
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

 a
P + 2 (V − b) = RT
V
1. Etablir l’équation de Van der Waals pour n moles de fluide. Dans la suite, on raisonnera sur
une mole de fluide.
2. La constante b, nommée covolume, représente l’effet de la répulsion à courte distance entre
deux molécules. Dans le cas de molécules de faible atomicité, donner un ordre de grandeur
numérique raisonnable pour b en vous appuyant sur un modèle simple.
3. L’énergie potentielle d’interaction entre deux molécules distantes de r est de la forme
B A
E p = 12 − 6 avec A et B des constantes positives. Quelle est l’origine de l’interaction
r r
à courte distance et de celle à longue distance ? Quel effet représente la constante a ? Com-
ment justifier le signe positif de a ? Comment interpréter le fait que le terme correctif de la
pression (la référence étant le gaz parfait) soit une fonction décroissante du volume ?

309
Chapitre 15 • Notion de pression - Hydrostatique

   
∂P ∂2 P
4. On définit pour un fluide son point critique C par les relations = 0 et = 0.
∂V T ∂V 2 T
Déterminer les valeurs Vc , T c et Pc d’un gaz de Van der Waals.

15.4 Machine à expresso : pompage et mise sous pression (d’après Agro B 2010)
Dans une machine à café expresso, on fait circuler l’eau chaude à travers la poudre de café en
jouant sur une différence de pression. La plupart des machines à café de ce type réalisent des
pressions de 15 bars. On s’intéresse ici au principe d’une pompe à air permettant de comprimer
l’air ambiant. La pompe est constituée de deux compartiments, le corps de la pompe de volume
fixe V0 dans lequel est stocké l’air sous pression et un piston qui, à chaque aller-retour, pousse
de l’air issu de l’atmosphère extérieure dans le corps. Toutes les transformations sont réalisées
à température constante T 0 = 20 ◦ C et l’air est assimilé à un gaz parfait de masse molaire
M = 29 g.mol−1 dont la pression dans l’atmosphère est de P0 = 1,0.105 Pa.
On peut décomposer le fonctionnement de la pompe selon une séquence de trois étapes :

 La soupape interne S int est fermée, la soupape externe S ext est ouverte. La pression dans le
corps de pompe, à l’issue du (k − 1) ième coup de piston, est Pk−1 , le piston est rempli d’air
pris dans les conditions de pression de l’atmosphère extérieure. Le volume Vmax est compris
entre le piston et S int sur le schéma ci-dessous.

S ext
(T 0 , P0 , Vmax ) (T 0 , Pk−1 , V0 )
piston

S int

Etat Initial

 On ferme la soupape externe S ext , le piston avance alors jusqu’à délimiter le volume minimal
Vmin indispensable au jeu des soupapes. On ouvre finalement la soupape interne S int pour faire
entrer l’air comprimé dans le corps de la pompe.

S ext (Pk−1 , V0 ) S ext V0


piston piston
Vmin
S int S int

Fermeture de la soupape S ext Fin de la compression

S ext V0
Vmin
S int

Ouverture de la soupape S int

 On ferme la soupape interne S int puis on ouvre la soupape externe S ext , la pression dans le
corps de pompe est maintenant Pk . Il reste à ramener le piston dans sa position initiale et le k
ième coup de piston est terminé.

310
Énoncés des exercices

S ext S ext
V0 (T 0 , P0 , Vmax ) (T 0 , Pk , V0 )
piston piston
Vmin
S int S int

Fermeture de la soupape S ext Etat Final

On désire analyser la mise en pression du corps de pompe.


1. Déterminer la quantité de matière nk−1 présente dans le corps de pompe quand la soupape
interne est encore fermée c’est-à-dire au début de la séquence. On donnera le résultat en
fonction de Pk−1 , R, T 0 et V0 le volume du corps de la pompe.
2. Déterminer la quantité de matière n0 présente dans le piston juste avant de fermer la soupape
externe et d’ouvrir la soupape interne.
3. Calculer n1 la quantité de matière contenue dans Vmin . En déduire la quantité d’air nk dans le
corps de la pompe à la fin de la séquence.
4. Montrer que la pression obéit à une relation de récurrence de la forme Pk = αPk−1 + β. On
déterminera α et β en fonction de P0 , V0 , Vmin et Vmax .
5. Exprimer la pression limite P∞ que l’air peut atteindre dans le corps de pompe.
Vmax
6. En déduire la valeur du rapport pour obtenir P∞ = 15 bars.
Vmin
7. Déterminer la valeur de la pression Pn dans le corps de la pompe au bout du n ième aller-
retour du piston en fonction de P0 , n, α et β puis en fonction de P0 , n, α et P∞ .
8. On suppose V0 = Vmax . Au bout de combien de coups de pompe n, a-t-on atteint P∞ à 1,0 %
près ?
9. Ecrire l’équation reliant ΔP = Pk − Pk−1 et la pression P = Pk initiale lors d’un aller-retour
du piston dans l’hypothèse où Vmin  V0 et V0 = Vmax . Montrer qu’on aboutit à l’équation :
Vmin
ΔP = − P + P0
V0
1
10. Le piston fait γ aller-retour par seconde. La durée d’un aller-retour est alors noté Δt = . En
γ
ΔP dP
assimilant à , établir l’équation différentielle régissant l’évolution de la pression P au
Δt dt
cours du temps sous la forme :
dP P P∞
+ =
dt τ τ
En déduire τ et P(t).
11. On prend γ = 4,0. Au bout de combien de temps a-t-on atteint P∞ à 1,0 % près ? Comparer
avec le temps qu’on déduirait du résultat trouvé pour les n coups de pompe à fournir.

15.5 Effusion gazeuse (d’après E4A PSI 2003 et Centrale-Supelec PC 2010)


© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

75 % de l’énergie électrique consommée en France provient de réacteurs nucléaires dont 90 %


utilisent comme combustible l’oxyde d’uranium UO2 , dont la teneur en Uranium 235 doit at-
teindre un seuil de 4 %. En proportion insuffisante dans l’uranium naturel, il convient d’enrichir
cet uranium en isotope 235. L’enrichissement par effusion gazeuse est le premier procédé indus-
triel de séparation isotopique. Ce procédé met à profit la faible différence de masse des isotopes
de l’hexafluorure d’uranium UF6 pour séparer sélectivement les molécules par passage au tra-
vers d’une paroi poreuse.
Le diffuseur est constitué de deux compartiments de même volume V maintenus à la tempéra-
ture T . Le compartiment (1) contient N molécules d’un gaz parfait alors que le compartiment (2)
est vide. A l’instant initial, un très petit orifice de surface S est percé entre les deux comparti-
ments permettant ainsi le passage du gaz entre les compartiments (1) et (2) : c’est le phénomène
d’effusion gazeuse.

311
Chapitre 15 • Notion de pression - Hydrostatique

L’espace est rapporté au trièdre direct (→−


ex ,→

ey , →

ez ) avec →

ez normal au trou orienté vers le compar-
timent (2). On note N1 (t) et N2 (t) le nombre de molécules dans les compartiments (1) et (2) à
l’instant t.


ez
UF6 enrichi en 235 U
Basse Pression (2)


ey →

ex paroi poreuse

UF6 UF6 appauvri en 235 U

Haute Pression (1)

On adopte le modèle simplifié suivant : le trou est petit et le gaz se détend lentement en restant
au repos, tout mouvement macroscopique est donc négligé ; la répartition des molécules est
uniforme dans les deux compartiments ; les vitesses des molécules ne sont orientées que selon
±→ex , ±→
− −
ey , ±→− 3RT
ez avec une norme identique égale à la vitesse quadratique moyenne u =
M
où R = 8,314 J.mol−1 .K−1 est la constante des gaz parfaits et M la masse molaire du gaz ; la
1
répartition de ces six directions est isotrope et statistiquement, seule la fraction des molécules
6
se dirige selon +→ −
ez avec une vitesse vz = u > 0.
1. Exprimer le nombre dN1−→2 de molécules du compartiment (1) traversant la surface S vers
le compartiment (2) pendant une durée dt. Exprimer le nombre dN2−→1 de molécules du
compartiment (2) traversant la surface S vers le compartiment (1) pendant la même durée dt.
dN1−→2 dN2−→1
En déduire et en fonction de N1 (t), N2 (t), S , u et V.
dt dt
2. Etablir les expressions de N1 (t) et N2 (t) en fonction du nombre N de molécules et d’une
constante de temps τ caractéristique du phénomène d’effusion observé. Calculer τ sachant
que l’effusion s’effectue à 403 K à travers un pore cylindrique de rayon r = 0,010 μm et que
chaque compartiment possède un volume V = 32 L. Le gaz utilisé a pour masse molaire
M = 352 g.mol−1 . Conclure.
3. Déterminer le nombre Φ de particules traversant l’orifice de surface S en une seconde. L’ex-
primer en fonction de N, V, S et u puis en fonction de M, T , R, S et de la densité moléculaire
initiale n∗ du gaz introduit dans l’enceinte.
A l’instant initial, le compartiment (1) contient deux gaz 235 UF6 et 238 UF6 de masses molaires
M5 et M8 et de densité moléculaire n∗5 et n∗8 . Dans la suite, les grandeurs associées à ces deux
gaz seront indicées par 5 et 8. On donne M5 = 349 g.mol−1 et M8 = 352 g.mol−1 .
τ8
4. Calculer le rapport des temps d’effusion . Commenter ce résultat en expliquant brièvement
τ5
comment il est possible d’enrichir en 235 UF6 un mélange de 235 UF6 et 238 UF6 par effusion
gazeuse.
5. Le taux d’enrichissement ηe en isotope 235 se définit comme le rapport des coefficients de
Φ5 n∗
richesse dans le gaz diffusé Rd = et dans le gaz initial R0 = 5∗ . Exprimer ce rapport
Φ8 n8
Rd
ηe = .
R0
6. Une cascade est réalisée en plaçant p étages d’enrichissement en série, le gaz enrichi de
l’étage k alimentant l’entrée de l’étage k + 1. Déterminer le nombre p de passages nécessaires
à travers les parois poreuses pour arriver à la proportion finale de 4,0 % en isotope 235 partant
d’un titre initial de 0,71 %. On supposera que ηe est le taux d’enrichissement de chaque étage.

312
Énoncés des exercices

7. Une bombe à uranium nécessite de l’uranium hautement enrichi en isotope 235 (proportion
finale d’environ 90 %). Exprimer alors le nombre n d’étages nécessaires dans une usine
d’enrichissement destinée à des fins militaires.

15.6 Exploration d’un lac (d’après G2E 2006)


On considère un lac en équilibre de profondeur 50 m. Pour sonder le lac, on fait appel à un
plongeur. Ce plongeur respire un mélange gazeux dont la pression totale est égale à la pression
de l’eau à la profondeur z lorsqu’il est lui-même à cette profondeur.
On choisit l’axe Oz vertical descendant avec une origine à la surface libre de l’eau. La masse
volumique de l’eau est μ = 1000 kg.m−3 , la pression atmosphérique P0 = 1,0 bar et la compo-
sition molaire de l’air xO2 = 20 % et xN2 = 80 %. On rappelle que la pression partielle d’un
composé i de composition molaire xi est Pi = xi P où P est la pression totale.

1. Montrer que la pression à la profondeur z s’écrit P(z) = P0 + μgz.

2. Le dioxygène inhalé devient toxique si sa pression partielle augmente et il existe un risque


d’œdème pulmonaire quand elle atteint 1,5 bar. En déduire la profondeur maximale à laquelle
peut descendre sans danger le plongeur s’il respire de l’air.

3. Lorsque la pression partielle en diazote atteint 4,0 bars, le plongeur est victime de l’ivresse
des profondeurs. En déduire la nouvelle profondeur maximale.

4. On équipe le plongeur de bouteilles contenant de l’héliox, un mélange contenant xO2 = 15 %


de dioxygène et xHe = 85 % d’hélium. Muni de ces bouteilles, le plongeur peut-il atteindre
sans risque le fond du lac ?

15.7 Baromètre (d’après ENSTIM 2006)


On se propose de déterminer la hauteur du building Yi-Ling-Yi situé à Taïpeh, capitale de
Taïwan.
Le fluide étudié ici est l’air de l’atmosphère terrestre. On note P la pression atmosphérique et

−g = −g→−
ez l’intensité du champ de pesanteur avec g = 9,81 m.s−2 .

1. On assimile localement l’air à un gaz parfait isotherme à la température T 0 . Quelle est l’ex-
pression de la masse volumique ρ en fonction de la masse molaire de l’air M = 29 g.mol−1 ,
de la pression P, de la constante des gaz parfaits R = 8,31 J.K−1 .mol−1 et de la température
T 0 = 300 K ?

2. En déduire l’expression littérale de la pression P(z) en fonction de l’altitude z, de M, g, R,


T 0 et P0 (pression atmosphérique au niveau du sol), en admettant que g reste constant dans
l’atmosphère.
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

3. Justifier numériquement cette dernière hypothèse. On donne G = 6,67.10−11 m3 .kg−1 .s−2


la constante de gravitation universelle et RT = 6400 km le rayon de la Terre. On donne le
développement limité (1 + x)α = 1 + αx si x  1.

4. Le baromètre indique une pression de P0 = 1010 mbar au niveau du sol et P = 950 mbar en
haut de la tour. En déduire que la hauteur H de celle-ci peut s’écrire sous la forme approchée :
P0 − P
H =k où k est une constante dont on définira l’unité, la valeur approximative et la
P0
signification. On rappelle que ex ≈ 1 + x si x  1. Donner l’ordre de grandeur de H.

5. On s’intéresse au fonctionnement du baromètre. On considère le baromètre à mercure suivant


composé d’un tube renversé rempli de mercure jusqu’au point B. Au-dessus de B, on a du
vide (en fait une atmosphère à la pression saturante du mercure qu’on assimilera au vide).
On prendra un axe vertical Oz ascendant et on note ρm la masse volumique du mercure.

313
Chapitre 15 • Notion de pression - Hydrostatique

B vide

A
h
P0

Quelle relation lie P0 à h ? On donne ρm = 13546 kg.m−3 . À combien de mm de mercure


équivalent les pressions mesurées au sol et en haut de la tour ?

15.8 Etude de l’atmosphère (d’après Agro B 2009)


Un relevé de température à différentes altitudes donne l’évolution suivante :

altitude (km) 0,00 1,00 2,00 3,00 4,00 5,00 6,00


température (◦ C) 15,0 8,5 2,0 -4,5 -10,5 -17,5 -24,0
altitude (km) 7,00 8,00 9,00 10,00 11,00 12,00 13,00
température (◦ C) -30,4 -37,0 -43,4 -49,9 -56,5 -56,5 -56,5

1. Tracer la courbe donnant la température T en fonction de l’altitude z.


2. En déduire que dans la troposphère c’est-à-dire pour de faibles altitudes z < 11,0 km), la
température est une fonction affine de l’altitude T = T 0 − az.
3. Déterminer les valeurs numériques de T 0 et a.
4. Etablir la relation fondamentale de la statique des fluides.
5. On assimile l’air à un gaz parfait. Exprimer la masse volumique de l’air en fonction de la
pression et d’autres paramètres.
6. En déduire l’équation différentielle liant la pression à l’altitude dans la troposphère.
7. Par intégration, exprimer la pression en fonction de l’altitude.
8. Application numérique : on donne la pression au niveau de la mer P0 = 1013 hPa, l’accé-
R
lération de pesanteur g = 9,81 m.s−2 et r = = 287 J.K−1 .kg−1 où R est la constante des
M
gaz parfaits et M la masse molaire de l’air. Sachant que 500 pieds correspondent à environ
150 m, déterminer la pression à une altitude de 27 000 pieds, altitude moyenne des avions
moyen courrier.

15.9 Ascension atmosphérique en montgolfière (d’après MINES PONTS MP 2008)


Une mongolfière standard reste à des altitudes raisonnables pour des questions évidentes de
raréfaction en dioxygène. Le modèle polytropique des basses altitudes est donc bien adapté pour
décrire son environnement atmosphérique. En notant k une constante, ce modèle polytropique
lie la pression P(z) de l’atmosphère à sa température T (z) à la même altitude par la relation
P(z)T (z)−k constante. A l’altitude z = 0,00 m, la pression sera notée P0 = 1013 hPa et la
température T 0 = 288 K.
Le référentiel terrestre est supposé galiléen. Le champ de pesanteur est d’intensité supposée
uniforme g = 9,81 m.s−2 . Tous les mouvements étudiés s’effectuent suivant l’axe vertical as-
cendant Oz. Les gaz ont les propriétés du gaz parfait. La constante des gaz parfaits est notée
R = 8,31 J.K−1 .mol−1 . La masse molaire moyenne de l’air est notée Me = 29,0 g.mol−1 , sa
pression P, sa température T et sa masse volumique μ.
1. Montrer que le modèle polytropique de l’atmosphère conduit aux lois de température et de
pression suivantes P(z) = P0 (1 − αz)β et T (z) = T 0 (1 − αz).

314
Énoncés des exercices

On déterminera α et β en fonction des données du problème. Pour la suite, on prendra α


= 2,5.10−5 m−1 et β = 5,0. Vérifier la cohérence de ces données avec les expressions trouvées.
La pression, la masse volumique et la température de l’atmosphère à l’altitude z seront notées
respectivement Pe , μe et T e . La montgolfière est constituée d’une enveloppe ouverte de vo-
lume intérieur V0 = 2000 m3 et d’une nacelle. La masse totale de l’enveloppe, de la nacelle
et des passagers est notée m. On prendra m = 500 kg ; le volume propre de ces différents
éléments est négligeable. Le volume intérieur à l’enveloppe est constant mais la masse mi de
l’air chaud emprisonné à l’intérieur de cette enveloppe est variable. La masse de l’ensemble
est donc m + mi . On suppose qu’à l’intérieur de l’enveloppe, la température T i et la pression
Pi sont uniformes. L’ouverture inférieure de l’enveloppe permet de réaliser en permanence
l’équilibre de pression entre l’air froid extérieur et l’air chaud intérieur. On suppose enfin
que les gaz de combustion n’affectent pas la masse molaire Me .
2. Exprimer la masse mi de l’air chaud dans l’enveloppe en fonction de Pe , V0 , Me et RT i puis
en fonction de μe , V0 , T e et T i .
3. A l’équilibre mécanique, la poussée d’Archimède compense le poids de la montgolfière et
de l’air chaud qu’elle contient. Trouver la relation qui permet alors d’exprimer m en fonction
de mi , T e et T i .
4. On note T d , la valeur minimale de la température T i permettant le décollage de la mont-
m T0
golfière. Etablir la relation, très simple, liant à1− . Calculer la valeur numérique
μ0 V 0 Td
de T d .
5. Etablir la condition d’équilibre de la montgolfière sous la forme :
   
1 1 1 1
Pe − =κ −
Te Ti T0 Td
avec κ une constante qu’on déterminera en fonction des données du problème.
6. Pour T i = T max = 373 K, donner l’altitude zmax atteinte par la montgolfière dans le cadre du
modèle polytropique.
On ne cherchera pas une valeur littérale mais une valeur numérique approchée sachant que
les solutions de l’équation X 4 − 0,772X 5 = 0,209 sont X = −0,614, X = 0,924 et X = 1,128.

15.10 Plongée sous marine (d’après Mines MP 2004)


Si la plongée sous-marine apporte des joies multiples, elle présente aussi des dangers, liés aux
aspects physiologiques et anatomiques du corps humain. L’eau où le plongeur évolue est consi-
dérée comme un liquide homogène et incompressible, de masse volumique ρ = 1,0.103 kg.m−3 ,
en équilibre dans le champ de pesanteur → −g = −g→ −
ez uniforme, avec g = 9,81 m.s−2 . La sur-
face libre de l’eau à la cote z = 0 est en contact avec l’atmosphère de pression constante
Patm = 1,013.105 Pa. On rappelle la valeur numérique de la constante des gaz parfaits
R = 8,314 J.mol−1 .K−1 .
1. Déterminer, littéralement la pression P(z) de l’eau en un point de cote z.
2. On assimile l’air contenu dans les poumons du plongeur à un gaz parfait. Cet air est carac-
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

térisé par une pression P(z) identique à celle de l’eau à la cote z, un volume V(z) (capacité
pulmonaire) variable (la cage thoracique se déforme sous l’effet de la pression) et enfin par
une température T i , constante et indépendante de la profondeur. Calculer la capacité pulmo-
naire du plongeur à une cote z sachant que celui-ci, avant de plonger, gonfle ses poumons à
leur capacité maximale V M puis bloque sa respiration.
On donne z = −10 m et V M = 7,0.10−3 m3 .
3. On appelle m la masse du plongeur, V ∗ (z) le volume de son corps et V0 le volume de son corps
hors celui de la cage thoracique, de sorte que V ∗ (z) = V0 + V(z). On définit le poids apparent
du plongeur (qu’on nomme flottabilité) comme la résultante de la poussée d’Archimède et
des forces de pesanteur. Comment varie la flottabilité lorsque la profondeur augmente ?
4. Afin de faciliter leur descente lors des premiers mètres, les plongeurs utilisent souvent un
lest, plaque de plomb de volume négligeable, accrochée à une ceinture et facilement lar-
gable. Ce lest ne doit pas être trop lourd car un surlestage peut inciter à descendre à une

315
Chapitre 15 • Notion de pression - Hydrostatique

profondeur excessive. Quelle masse m1 de lest choisir si on adopte comme règle de sécu-
rité le fait que le plongeur doit avoir une flottabilité nulle à la profondeur de 5,0 mètres ?
Application numérique : V0 = 0,077 m3 et m = 80 kg.
Le plongeur s’équipe désormais d’une bouteille de plongée. La pression dans la bouteille
peut varier de 100 à 200 bars en début de plongée jusqu’à 30 à 50 bars en fin de plongée : la
réserve de sécurité est caractérisée par la pression de seuil P s . Il faut ramener la pression de
l’air sortant de la bouteille à la pression ambiante, pression de l’air respiré par le plongeur.
Le détendeur assure cette fonction. Ce dispositif, inséré entre la bouteille d’air et la bouche
du plongeur, fournit de l’air à la demande de ce dernier. Le détendeur possède ainsi plusieurs
fonctions. Il réduit la pression de l’air issu de la bouteille à la pression P(z) de l’endroit où
se trouve le plongeur et fournit la quantité d’air nécessaire à la respiration du plongeur à la
pression P(z). De plus, il se bloque lorsque la pression Pb de l’air dans la bouteille devient
de l’ordre de la pression seuil P s . Le plongeur est alors averti qu’il doit passer sur la réserve
et remonter.
5. Au début de la plongée, la bouteille de volume Vb est remplie d’air à la température T b
= T a sous une pression P. En profondeur ou en surface, la bouteille et son contenu prennent
instantanément la température T e constante de l’eau environnante. Calculer la quantité de
matière d’air contenue dans la bouteille, d’une part au début de la plongée (ni ), d’autre part
au moment où le détendeur se bloque (ns ). Application numérique : P = 2,0.107 Pa, P s =
4,0.105 Pa, Vb = 12.10−3 m3 , T a = 293 K et T e = 288 K.
6. La respiration du plongeur est périodique, de fréquence f . Sous la pression locale P(z) et à
la température T e , le volume moyen de l’air inspiré au cours de chaque cycle (avant d’être
ensuite rejeté à l’extérieur) est Ω0 ; calculer le temps Δts (z) au bout duquel le détendeur
se bloque. Pour simplifier les calculs on admettra que le temps de descente du plongeur à la
profondeur z est négligeable et que ce dernier se maintient tout le temps Δts (z) à la profondeur
z. Application numérique : z = −20 m, Ω0 = 2,0.10−3 m3 et f = 0,20 s−1 .
7. Comparer Δts (z) au temps Δts (0) mis par le détendeur pour se bloquer si le plongeur reste en
surface, où z = 0 et T = T a .

15.11 Équilibre d’un glaçon dans l’eau (d’après ENAC 2010)


Dans un verre cylindrique de rayon R = 2,00 cm, on verse une hauteur initiale h0 = 10,0 cm
d’eau et on met un glaçon de volume V0 = 15,0 cm3 . On donne la masse volumique de l’eau
liquide ρe = 1000 kg.m−3 et celle de la glace ρg = 920 kg.m−3 . On négligera la poussée
d’Archimède de l’air.
1. Déterminer le volume immergé du glaçon Vim .
2. Le glaçon fond et la hauteur finale de l’eau est alors h1 . Déterminer la différence h1 − h0 .
3. On remplace l’eau liquide par de l’eau salée. La masse volumique de l’eau salée est-elle plus
grande que celle de l’eau pure ?
4. Comment évolue le niveau final de l’eau après la fonte du glaçon ?
5. On remet de l’eau non salée dans le verre et on remplace le glaçon par un glaçon de volume
V0 contenant un petit morceau de liège de masse volumique ρliège = 500 kg.m−3 et de
volume Vliège = 5,0 cm3 . Déterminer le volume émergé du glaçon.
6. Déterminer la différence h2 − h0 où h2 désigne la hauteur d’eau après la fonte du glaçon.
7. On remplace le glaçon initial par un glaçon de volume V0 contenant une bille d’aluminium de
masse volumique ρAl = 2700 kg.m−3 . Déterminer le volume maximal de la bille d’aluminium
pour que la bille flotte.

15.12 Étude d’un gazomètre (d’après CCP DEUG 2007)


Un gazomètre est formé d’une cloche cylindrique à fond plat en acier de masse volumique ρ1 ,
de rayon intérieur R, de hauteur H et d’épaisseur faible e. On note V le volume utile de cette
cloche.

316
Énoncés des exercices

cloche ρ1

Air PA
air Pi

Δh

eau ρe

1. Déterminer la relation entre R et H pour que le poids de cette cloche soit minimal à volume
utile constant.
2. La relation précédente étant vérifiée, on renverse cette cloche sur une cuve à eau de surface
libre fixe. Elle est en partie immergée et contient de l’air. On note ρe la masse volumique de
l’eau, PA la pression atmosphérique et g l’accélération de pesanteur. En étudiant l’équilibre
de la cloche, déterminer la pression Pi à l’intérieur de la cloche en fonction de e, ρ1 , g et PA .
3. En déduire la variation de hauteur Δh entre le niveau de la surface libre et celui de l’eau à
l’intérieur de la cloche en fonction de e, ρ1 et ρe .
4. Application numérique : calculer la variation de hauteur Δh pour e = 4,0 mm,
ρ1 = 7,8.103 kg.m−3 et ρe = 1,0.103 kg.m−3 .

15.13 Forces s’exerçant sur un entonnoir retourné (d’après ICNA 2010)


Un entonnoir conique d’axe de révolution vertical Oz, de demi-angle d’ouverture θ et de hauteur
H entre la base et le sommet. On remplit l’entonnoir sur une hauteur h en supposant que l’eau
ne s’écoule pas à la base et que l’entonnoir reste en contact parfait avec le support. On note
ρe = 1000 kg.m−3 la masse volumique de l’eau, g = 9,8 m.s−2 l’accélération de pesanteur et
P0 = 1,0 bar la pression atmosphérique supposée uniforme.
z


−g

θ H

r h
d dz
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1. Exprimer la pression P dans l’eau en fonction de l’altitude z.


2. Exprimer la composante Fz de la résultante des forces de pression exercées par l’eau et l’air
sur l’entonnoir.
3. Déterminer l’expression de l’élément de surface à une hauteur z du cône soit dS = 2πrd en
notant r la distance d’un point à la surface du cône à l’axe Oz et d l’élément de longueur sur
le cône dans un plan vertical contenant l’axe Oz.

1& '
z
4. On pose u = . Montrer que Fz = F0 u2 − (k + 1) u + k du. On exprimera F0 et k.
h 0
5. Calculer Fz pour θ = 30 ◦ , H = 12 cm et h = 4,0 cm.
6. Quelle valeur minimale mmin doit avoir la masse m de l’entonnoir pour que l’eau ne s’écoule
pas par la base de l’entonnoir ?

317
Chapitre 15 • Notion de pression - Hydrostatique

Du mal à démarrer ?
15.1 1) Utiliser l’équation des gaz parfaits. 3) Φ est la somme du flux entrant et du flux sortant.
2) Faire un bilan de la quantité de matière.
15.6 1) Intégrer l’équation de la statique des fluides dans un
4) Faire un bilan des forces et lier la force de pression à la
fluide incompressible, l’eau.
pression.
5) Comment évolue la surface de contact en fonction de la pres- 15.7 2) Utiliser la relation fondamentale de la statique des
sion ? Comment doit-on la choisir pour que l’eau s’évacue au fluides et la relation précédente pour trouver une équation dif-
mieux ? férentielle liant P et z.

15.2 2) Utiliser la constance de nRT0 . 3) Écrire que le poids est égale à la force de gravitation de
 −2
z
1 dV d(ln(V )) la Terre. En déduire g(z) puis utiliser le fait que 1 +
3) On rappelle que = . Utiliser la relation diffé- RT
V dx dx z
rentielle de définition de α pour trouver ln(V ) en fonction de ≈ 1−2 pour quantifier la chute relative de g(z) par rapport
T et d’une constante qui peut dépendre de P. Réinjecter cette RT
à g(0) sur quelques kilomètres.
expression dans la définition de χT pour en déduire la dépen-
dance en pression de la constante. 4) Utiliser le développement limité proposé sur l’expression
de P(z).
15.3 1) Utiliser que l’équation d’état pour une mole est écrite 5) Ici le fluide est incompressible et la relation donnant P(z) est
V
pour le volume molaire Vm = . donc différente. La trouver et l’appliquer entre A et B.
n
2) nb représente le volume total des molécules. Dans une mole,
on a NA (nombre d’Avogadro) molécules dont la taille est de 15.8 3) Penser à effectuer une régression linéaire.
l’ordre de 10−10 m. 5) Expliciter la masse volumique dans le cadre du modèle du
3) Regarder le terme prédominant dans chacun des cas et si la gaz parfait.
force qui dérive de l’énergie potentielle est répulsive ou attrac- 8) Faire attention à bien utiliser les unités du système interna-
tive. Les deux termes sont liés à b et a. Pour comprendre leur tional.
action, annuler l’un dans l’équation d’état et regarder alors l’in-
fluence de l’autre par rapport à l’équation du gaz parfait.
15.9 1) Ecrire la relation fondamentale de la statique des flui-
4) Les deux conditions d’annulation des dérivées et l’équation des et exprimer μ en fonction de P et T . Le modèle polytropique
d’état forment les trois équations nécessaires pour trouver les permet d’exprimer T en fonction de P, T0 et P0 . Séparer alors
trois inconnues. les variables P et z puis intégrer.
2) Ecrire la loi des gaz parfaits pour exprimer mi et utiliser la
15.4 3) Ecrire la loi des gaz parfaits pour relier nk à Pk et utili- relation qui lie μe à Pe et Te .
ser l’expression précédente.
4) Appliquer au sol les formules trouvées pour les deux ques-
4) Si la pression limite est atteinte alors Pk = Pk−1 . tions précédentes et les égaler.
7) Exprimer Pk+1 en fonction de Pk puis Pk−1 . En déduire Pn en 5) Grâce aux relations précédentes sur m, écrire m de deux fa-
fonction de n et utiliser la relation donnant la somme des n çons et utiliser la relation liant μ à P et T pour simplifier les
premiers termes d’une suite géométrique de raison α. termes restants.
8) Calculer ln(Pn − P∞ ) pour exprimer n. 6) Appliquer la relation précédente en Ti = Tmax et utiliser les
dP ΔP formules donnant Pe et Te en fonction de zm . Poser X = 1 − αzm
10) Ecrire que = = γΔP et trouver une équation diffé-
dt Δt qui est compris entre 0 et 1 pour se ramener à l’équation don-
rentielle du premier ordre en P. née. Seule une solution est donc à garder.
11) Connaissant la durée d’un coup de pompe et le nombre n
nécessaire, on peut facilement trouver le temps mis pour y ar- 15.10 1) Appliquer la relation fondamentale de la statique des
river. fluides pour un fluide incompressible.
2) Utiliser le fait que PV est une constante lors de la plongée
15.5 1) Les molécules passant de (1) vers (2) représentent un
en apné.
sixième de celles contenues dans le cylindre de section S et de
hauteur udt. Sachant que la densité de particules est homo- 4) Si la flottabilité est nulle, le poids constant du plongeur est
N1 égal à la poussée d’Archimède qui dépend de V (z).
gène et vaut , on peut calculer ce nombre.
V
6) Calculer n(z) la quantité d’air consommée au cours de chaque
2) Le nombre dN1 de particules échangées pendant dt est la dif- 1
férence entre ce qui est parti dans (2) et ce qui est rentré dans cycle puis connaissant la durée d’un cycle, en déduire le
f
(1). Utiliser que N2 (t) +N1 (t) = N à tout instant pour obtenir une temps nécessaire pour consommer les ni − ns moles de la
équation différentielle du premier ordre en N1 . bouteille.

318
Du mal à démarrer ?

15.111) Faire un bilan des forces et écrire qu’à l’équilibre la 3) Par intégration de l’équation de la statique des fluides dans
somme des forces est nulle. l’eau, en déduire une nouvelle expression de la pression Pi à
l’intérieur de la cloche.
4) Faire un raisonnement qualitatif à partir de la comparai-
son des masses volumiques respectives de l’eau et de l’eau
salée.
15.13 1) Etablir la loi de pression en fonction de l’altitude dans
un fluide incompressible.
15.12 1) Calculer le volume utile de la cloche et différentier 2) Ecrire la résultante des forces de pression.
son expression pour en déduire la dérivée de H par rapport
3) Faire un schéma puis utiliser les relations trigonométriques
à R. Calculer le volume des parois de la cloche et chercher à
dans un triangle rectangle pour exprimer cos θ en fonction de
quelle condition il est minimal, ce qui minimisera le poids de la
dz et d.
cloche. z
4) Expliciter le calcul et poser u = .
2) Après un bilan des forces sur la cloche et en remarquant que h
les forces de pression sur les parois latérales ont une résultante 6) Faire un bilan des forces sur l’entonnoir et en déduire la
nulle, écrire que la somme des forces est nulle à l’équilibre. condition pour qu’il ne se soulève pas.
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319
Corrigés des exercices

 
15.1 1 ∂V 1R 1
on a la relation α = = = en utilisant la loi
V ∂T P VP T
1. L’équation des gaz parfaits permet d’écrire des gaz parfaits.
P1 V1 = nRT 1 = P2 V2 RT
 Coefficient de compression isochore avec P = :
V
du fait que la température T 1 = t1 + 273 est conservée, la trans-  
1 ∂P 1R 1
formation étant isotherme. on a la relation β = = = en utilisant la loi
P ∂T V PV T
P1 des gaz parfaits.
On en déduit V2 = V1 = 90 L.
P2 RT
2. La quantité de matière finale dans le pneumatique n f vérifie  Coefficient de compressibilité isotherme avec V = :
P
P3 V = n f RT 1 et la quantité de matière initiale dans le pneuma-  
1 ∂V 1 RT 1
tique ni vérifie P2 V = ni RT 1 . on a χT = − = = en utilisant la loi des gaz
V ∂P T V P2 P
Par conséquent, on introduit lors du gonflage la quantité de ma- parfaits.
(P3 − P2 ) V
tière nint = n f − ni = soit un volume Vint tel que Ainsi plus on comprime un gaz, plus P est grand et χT petit.
RT 1
P1 Vint = nint RT 1 donc Pour une même petite surpression ΔP, le volume ΔV est plus
faible qu’auparavant : il est plus difficile de comprimer le gaz
P3 − P2 au fur et à mesure qu’on le comprime.
Vint = V = 4,7 L
P1
On a la relation α = PβχT .
3. Dans le poste de gonflage, on avait initialement une quan- 2. On a dans l’état initial P0 V0 = nRT 0 et dans l’état final
tité de matière n0 tel que P1 V1 = n0 RT 1 . Après l’opération, nR P0 P1
il ne reste plus que n0 − nint et la pression est P4 telle que P1 V0 = nRT 1 . En exprimant = = , on aboutit à
V0 T0 T1
P4 V1 = (n0 − nint ) RT 1 soit en explicitant n0 et nint , on obtient T1
P1 = P0 = 1,13 bars.
P1 V1 (P3 − P2 ) V T0
P4 V1 = − RT 1 et  
RT 1 RT 1 1 ∂V dV
3. On a α = soit = αdT en considérant P
V V ∂T P V
P4 = P1 − (P3 − P2 ) = 4,1 bars constant. Alors en intégrant cette expression, on aboutit à lnV
V1
= αT + K(P) avec K(P) une constante qui dépend éventuelle-
4. Le volume du pneumatique et la quantité de matière étant ment de P.
P3 P5 P5
constants, on a = donc T 5 = T 1 = 870 K soit En réinjectant
  cette
 expression
  χT
dans la relation
T1 T5 P3 1 ∂V ∂ln(V) ∂K(P)
t5 = 597 ◦ C et il y a un risque d’explosion. = − = − soit χT = − soit
V ∂P T ∂P T ∂P T
5. Les forces s’exerçant sur un pneumatique sont la force exer- après intégration
cée par la voiture dont la norme est égale à un quart du poids de
la voiture et la force exercée par le sol dont la norme est égale K(P) = −χT P + A
à la force de pression PS contact . Le pneumatique étant à l’équi-
mg mg
libre, on a = PS contact et S contact = = 1,5.10−2 m2 . On a donc lnV = αT − χT P + A.
4 4P
6. La surface de contact diminue avec la pression. En présence Remarque : on peut aussi intégrer la relation en χT par sé-
d’eau, il faut l’évacuer au mieux, ce qui sera plus facile avec dV
paration de variables, ce qui donne = −χT dP soit ln(V)
une surface de contact légèrement plus faible. Par conséquent, 
V
= χT P + K (T ). En égalant les deux expressions de lnV = χT P
les pneux seront légèrement surgonflés.
+ K  (T ) = αT + K(P), on en déduit facilement K  (T ) = αT et
K(P) = χT P à une constante numérique près.
15.2
On détermine A avec les conditions de l’état initial soit
1. Le gaz étant parfait, il vérifie l’équation d’état PV = nRT lnV0 = αT 0 + −χT P0 + A et on trouve donc l’équation d’état :
soit pour une mole PV = RT . On calcule alors les coefficients
thermoélastiques demandés :
RT V
 Coefficient de dilatation isobare avec V = : ln = α(T − T 0 ) − χT (P − P0 )
P V0
320
Corrigés des exercices

4. Si T = T 0 et P = P2 , on obtient : B
3. A courte distance, on a E p = soit une force
r12
V2 dE p 12B
ln = −χT (P2 − P0 ) F = − = 13 qui est répulsive. Il s’agit du fait que
V0 dr r
les nuages électroniques des molécules ne peuvent s’interpé-
nétrer, c’est le modèle des sphères dures. Ce terme est lié au
soit V2 = V0 e−χT (P2 −P0 ) .
covolume.
On convertit les pressions en pascals et on trouve ainsi V2 A
= 0,95V0 soit une diminution du volume de l’ordre de 5 % pour A longue distance, on a E p = − 6 soit une force
r
une augmentation de pression de 105 % ! L’eau est un liquide dE p 6B
F = − = − 7 qui est attractive. Ce terme est dû aux
très peu compressible. Sa masse volumique va donc varier très dr r
peu avec la pression. forces de Van der Waals attractives qui dépend du coefficient
a. En effet, si on oublie la dépendance en b en faisant b = 0,
5. Si V = V0 et T = T 1 , on obtient une pression P3 telle que : l’équation s’écrit :

0 = α(T 1 − T 0 ) − χT (P3 − P0 ) nRT a nRT


P= − n2 2 <
α V V V
soit P3 = P0 + (T 1 − T 0 ).
χT Ainsi la pression est plus faible que pour un gaz parfait. Cela
On trouve P3 = 241 bars. La surpression est très importante ! s’explique par le fait que les forces attractives entre molécules
Si on prend l’exemple d’un thermomètre, quand le liquide vient qui se compensent au centre du récipient ne le font plus près des
juste de remplir tout le volume, une toute petite augmenta- parois car il y a un demi-espace non occupé par le gaz. Alors
tion de température créera une énorme surpression conduisant les molécules du gaz créent une force attractive non nulle qui
à l’explosion du thermomètre. Ce n’est pas le cas pour le gaz. éloigne les molécules des parois, ce qui fait chuter la pression.
Il faut donc faire attention au stockage des liquides dans une Loin des parois, cet effet n’existe plus car une molécule est en-
enceinte fermée et en particulier ne pas remplir complètement tourée par d’autres molécules réparties dans tout l’espace de
le récipient (en pratique, on a un mélange liquide-vapeur). manière isotrope et la somme des forces est alors nulle. On doit
donc avoir a > 0. De plus, si V augmente, le gaz est de plus
15.3 en plus dilué et les molécules sont de plus en plus éloignées,
ce qui signifie que les interactions sont de plus en plus faibles.
1. L’équation pour une mole correspond à un volume égal au
Ainsi, on comprend que le terme correctif soit une fonction dé-
volume molaire Vm d’où :
croissante du volume.
  RT a
a 4. On a pour une mole : P = − alors :
P + 2 (Vm − b) = RT V − b V2
Vm
 
Pour n moles, le volume est V = nVm soit en substituant ∂P RT 2a
  =0=− +
V n2 a  V ∂V T (V − b)2 V 3
Vm = : P+ 2 − b = RT
n V n
 a et  
et P + n2 2 (V − nb) = nRT . ∂2 P 2RT 6a
V =0= −
∂V 2 (V − b)3 V 4
2. V − nb tient compte du fait que les molécules ont un volume T

non nul et que le volume disponible pour le gaz n’est donc pas RT 2a
On obtient donc les deux équations = et
V mais le volume V auquel se soustrait le volume de toutes les (V − b)2 V3
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

molécules. En oubliant la dépendance en a, l’équation d’état RT 3a


= 4.
devient en effet P(V − nb) = nRT soit un gaz parfait avec un (V − b) 3 V
volume nb exclu. En considérant les N molécules comme des 2
En faisant le rapport des deux, on obtient V − b = V soit
sphères de rayon R, on obtient donc deux expressions pour ce 3
volume exclu : Vc = 3b.
4 3
πR N = nb On en déduit :
3
soit avec N = nNA où NA est le nombre d’Avogadro : Tc =
2a
(Vc − b)2 =
2a
4b2 =
8a
4 RVc3 27b3 27Rb
b = πR3 NA .
3
Sachant que la distance typique R ≈ 1,0.10−10 m et L’expression de Pc s’obtient en réinjectant les expressions
NA = 6,0.1023 mol−1 , on obtient b = 3,0.10−6 m3 .mol−1 . de Vc et T c dans l’équation d’état et on trouve après calcul
a
Les valeurs réelles sont de l’ordre de 10−5 m3 .mol−1 . Pc = .
27b2
321
Chapitre 15 • Notion de pression - Hydrostatique

15.4 On en déduit :  
1 Pn − P∞
1. On utilise la loi des gaz parfaits PV = nRT qui conduit à n= ln
Pk−1 V0 ln(α) P0 − P∞
nk−1 = . Pn − P∞
RT 0 On atteint P∞ à 1,0 % près pour Pn = 0,99P∞ soit
P0 Vmax P0 − P∞
2. Dans le piston de volume Vmax , on a donc n0 = . Pn
RT 0 −1
P∞
3. A la fin de la séquence, on aura rajouté n0 moles d’air moins = = 1,1.10−2 .
P0
la quantité n1 contenue dans le volume Vmin et qui, une fois −1
P∞
l’équilibre atteint, est à la pression Pk du corps de la pompe.
Pk Vmin 1 1 15
Cette quantité est n1 = . Avec α = = = = 0,94, on trouve environ
RT 0 Vmin 1 16
1+ 1+
En faisant un bilan de quantité de matière, la quantité nk dans le V0 15
73 coups de pompe.
corps V0 de la pompe est donnée par nk = nk−1 + ( n0 − n1 )
V0 Vmax
soit : 9. ΔP = Pk − Pk−1 = Pk−1 + P0 − Pk−1 soit
Pk−1 V0 P0 Vmax Pk Vmin V0 + Vmin V0 + Vmin
nk = + − Vmin Vmax
RT 0 RT 0 RT 0 ΔP = − P+ P0 .
4. La quantité nk peut aussi se calculer par l’équation des gaz V0 + Vmin V0 + Vmin
Pk V0 Avec les hypothèses de l’énoncé, on aboutit à négliger Vmin de-
parfaits. On a alors nk = . Vmin
RT 0 vant V0 = Vmax soit ΔP = − P + P0 .
En égalant les deux relations, on arrive à : V0
10. Comme γΔt = 1,0, on peut écrire ΔP = γΔtΔP soit
Pk V0 = Pk−1 V0 + P0 Vmax − Pk Vmin
ΔP
= γΔP
V0 Vmax Δt
soit Pk = Pk−1 + P0 et :
V0 + Vmin V0 + Vmin ΔP Vmin
et = −γ P + γP0 .
Pk = αPk−1 + β Δt V0
Avec l’hypothèse de petites variations, on a :
V0 Vmax
avec α = et β = P0 . dP Vmin
V0 + Vmin V0 + Vmin +γ P = γP0
5. Quand on a atteint la pression limite, Pk = Pk−1 = P∞ . On dt V0
en déduit P∞ = αP∞ + β soit : V0
En posant τ = , on en déduit :
β Vmax γVmin
P∞ = = P0
1−α Vmin dP P 1 V0
+ = P0
Vmax P∞ dt τ τ Vmin
6. On a donc = = 15.
Vmin P0 qui est bien de la forme attendue :
7. On a Pk+1 = αPk + β = α(αPk−1 + β) + β soit Vmax V0
P∞ = P0 = P0
Pk−1 = α Pk−1 + β(1 + α)
2 Vmin Vmin
La solution de cette équation est de la forme
De même Pk+2 = αPk+1 + β = α3 Pk−1 + β(1 + α + α2 ). Si on
prend k = 1, on a P3 = α3 P0 + β(1 + α + α2 ). On en déduit par t

récurrence qu’au bout du n ième aller-retour, on a : P(t) = Ae τ + P∞

Pn = αn P0 + β(1 + α + . . . + αn−1 ) Comme P(0) = P0 , on en déduit A = P0 − P∞ soit


t
En utilisant la somme d’une suite géométrique de raison α, on −
en déduit : P(t) = (P0 − P∞ )e τ + P∞
t1
1 − αn −
Pn = αn P0 + β = αn P0 + (1 − αn )P∞ 11. P(t1 ) = 0,99P conduit à (P − P )e τ = 0,010P∞
1−α  ∞  ∞ 0
P∞ − P0 15 14
soit t1 = τln = ln = 17 s puisque
8. On a donc Pn − P∞ = αn (P0 − P∞ ) soit 0,01P∞ 4 0,15
V0 15
ln(Pn − P∞ ) = nln(α) + ln(P0 − P∞ ) τ= = et P∞ = 15P0 .
γVmin 4
322
Corrigés des exercices

1 S ut
Auparavant, on avait trouvé n = 73 coups de durée = 0,25 s 2N1 (t) −
γ ou encore − 1 = e 3V soit :
n N
soit une durée totale t2 = = 18 s. On retrouve une valeur ⎛
γ ⎜ S ut ⎞⎟⎟ ⎛ t⎞
cohérente dans les deux cas. N ⎜⎜⎜⎜ − ⎟⎟⎟ N ⎜⎜⎜⎜ − ⎟⎟⎟
N1 (t) = ⎜⎜⎜1 + e 3V ⎟⎟⎟ = ⎜⎜⎜⎝1 + e τ ⎟⎟⎟⎟⎠
2 ⎝ ⎠ 2
15.5
Comme N2 (t) = N − N1 (t), on aboutit à :
1. A l’instant t, il y a dans le compartiment (1) N1 (t) molé-
⎛ S ut ⎞⎟⎟ ⎛ t⎞
cules mais seulement N1 (t) se dirigent selon +→ −
1 ⎜
ez en direc- N ⎜⎜⎜⎜ − ⎟⎟⎟ N ⎜⎜⎜⎜ − ⎟ ⎟⎟
6 N2 (t) = ⎜⎜⎜1 − e 3V ⎟⎟⎟ = ⎜⎜⎜⎝1 − e τ ⎟⎟⎟⎟⎠
tion de la paroi poreuse. Les molécules qui passent à travers 2 ⎝ ⎠ 2
S entre t et t + dt sont celles contenues dans un cylindre droit
de base S et de hauteur udt. En effet, les molécules situées à Le temps caractéristique τ est donné par :
udt et qui vont à la vitesse u sont les dernières à arriver sur S 
après un temps dt. Le volume du cylindre est alors Vc = S udt. 3V 3V M
τ= =
Sachant que la répartition des molécules est homogène, il y a Su S 3RT
N1 (t)
donc n∗ = particules par unité de volume et le cylindre L’application numérique avec M = 0,352 kg.mol−1 ,
V
S udt S = π r2 = 3,1.10−16 m2 et V = 32.10−3 m−3 donne
contient donc n∗ Vc = N1 (t) molécules. Comme seules les τ = 1,8.1012 s. Le temps caractéristique est très élevé (en-
V
molécules ayant une vitesse orientée selon +→ −
e se dirigent ef-
z
viron 58000 ans !). Ainsi l’effusion est très lente et on aura
fectivement vers S , on en déduit le nombre dN1−→2 de molé- N2 (t)  N1 (t).
cules qui passent dans le compartiment (2) pendant dt : dN2−→1 dN1−→2
3. Le flux Φ demandé est égal à Φ = + qui est
S udt dt dt
dN1−→2 = N1 (t) le nombre de molécules par unité de temps allant de (1) vers (2)
6V auquel se rajoutent le nombre de molécules par unité de temps
dN1−→2 Su allant en sens contraire. En utilisant les relations de la première
ou = N1 (t). question, on trouve :
dt 6V
Le même raisonnement appliqué au compartiment (2) 
Su Su S u ∗ n∗ S 3RT
conduit à : Φ= (N2 (t) + N1 (t)) = N= n =
S udt 6V 6V 6 6 M
dN2−→1 = N2 (t) 
6V τ8 M8
dN2−→1 Su 4. On a = = 1,004. Ainsi τ8 > τ5 donc l’Uranium
ou = N2 (t). τ5 M5
dt 6V 235 diffuse plus vite dans le compartiment (2) que l’Uranium
2. Ainsi le nombre de molécules échangées par le comparti- 238. On va donc enrichir proportionnellement le compartiment
ment (1) pendant dt est dN1 = dN2−→1 − dN1−→2 d’où l’équa- (2) en Uranium 235 et appauvrir le compartiment (1).
Su √ 
tion : dN1 = (N2 (t) − N1 (t))dt. Φ5 n∗ M8 M8
6V 5. On a Rd = = √ 5 . ∗ = R0 soit :
Sachant que le nombre total de molécules se conserve, on Φ8 M5 n8 M5
en déduit qu’à chaque instant N1 (t) + N2 (t) = N soit dN1 
Rd M8
=
Su
(N − 2N1 (t)) dt ou encore : ηe = = = 1,004
6V R0 M5
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

dN1 Su 4,0
= dt 6. On a ηep = puisqu’à chaque passage dans un étage on
N − 2N1 6V 0,71
gagne un facteur ηe en proportion par rapport à l’étage d’avant.
On intègre cette équation entre t = 0 et t avec N1 (0) = N : On obtient donc en prenant le logarithme de l’équation précé-

N1 (t)
t dente :  
dN1 Su 4,0
= dt ln
N N − 2N1 0 6V 0,71

N1 (t)  N1 (t) p= = 430
dN1 1 ln(ηe )
Or = − ln(N − 2N1 ) soit 90
N − 2N1 2 7. Pour une bombe nucléaire, on a ηne = soit :

N1 (t) N   N
0,71
dN1 1 N − 2N1 (t)
= − ln donc :  
N N − 2N1 2 −N 90
  ln
0,71
1 2N1 (t) − N Su n= = 1210
− ln = t ln(ηe )
2 N 6V
323
Chapitre 15 • Notion de pression - Hydrostatique

15.6 |Δg|
On a g0 = g(z = 0) = 9,81 m.s−2 . Si on calcule
dP g0
1 L’équation de la statique des fluides donne = μg en pre- g0 − g(z) z
dz = = 2 , on trouve une chute relative de 0,30 %
nant un axe vertical Oz descendant. Le fluide est ici incompres- g0 RT
sible donc la masse volumique μ est constante. Par intégration, pour z = 10 km, ce qui est négligeable. L’atmosphère terrestre
on obtient P = P0 + μgz. s’étend en effet sur quelques dizaines de kilomètres.
MgH
2. La pression partielle en dioxygène vérifie −
4. On a pour z = H, la relation P = P(H) = P0 e RT 0
PO2 = xO2 P = xO2 (P0 + μgz) ≥ PO2 ,max MgH MgH
≈ P0 1 − . En supposant  1, on obtient la rela-
RT 0 RT 0
PO2 ,max − xO2 P0 tion désirée :
donc z ≥ zmax = = 65 m. P0 − P Mg H
μgxO2 = H=
P0 RT 0 k
3. La pression partielle en diazote vérifie PN2 = xN2 P ≥ Pmax
P − xN2 P0 RT 0
donc z ≥ zmax = max = 40 m. avec k = une constante homogène à une longueur qui
μgxN2 Mg
est l’échelle de hauteur typique pour l’évolution de la pression
4. En utilisant la relation établie à la question 2, on peut écrire avec l’altitude. Sa valeur est k = 8,8 km.
Pmax − xO2 P0
zmax = = 90 m donc le fond du lac peut être On en déduit H = 0,52 km, ce qui justifie a posteriori l’hypo-
μgxO2 MgH
atteint. thèse  1. En réalité, cette tour mesure 508 m de haut.
RT 0
5. La relation de la statique des fluides selon un axe Oz ascen-
15.7 dP
m dant s’écrit = −ρm g soit en utilisant le fait que le mercure
1. La loi des gaz parfaits donne PV = nRT 0 = RT 0 soit dz
M est un liquide incompressible et en intégrant entre deux points
m PM
ρ= = . A et B la relation dP = −ρm gdz :
V RT 0
2. L’équation fondamentale de la statique des fluides donne P B − PA = P(zB ) − P(zA ) = −ρm g(zB − zA )
dP PMg
= −ρg = − soit en séparant les variables :
dz RT 0 ce qui donne avec h = zB − zA , P B = 0 et PA = P0 :
dP Mg
=− dz P0 = ρm gh
P RT 0
P
On intègre entre z = 0 où la pression vaut P0 et z où la pression On a donc h = ; la valeur au sol est h = 76,0 mm et en
ρm g
vaut P(z) et on aboutit à : 
haut de la tour h = 71,5 mm.
 
P(z) Mg
ln =− z 15.8
P0 RT 0
1. La courbe demandée donnant T en fonction de z est la
Mgz suivante :
− Mg
soit P(z) = P0 e RT 0 puisque est une constante.
RT 0
GMT m
3. On sait que mg(z) = avec MT la masse de la Terre
(RT + z)2
en égalant le poids et la force gravitationnelle d’où :

GMT
g(z) =
(RT + z)2
 −2
z
Pour z  RT , on a (RT + z)−2 = R−2 T 1 + soit
  RT
z
(RT + z)−2 ≈ R−2
T 1−2 dont on déduit :
RT
   
GMT z z 2. Il s’agit d’une droite décroissante pour z < 11 km dont on
g(z) = 1 − 2 = g0 1 − 2 peut écrire l’équation sous la forme T = T 0 − az.
R2T RT RT

324
Corrigés des exercices

 k
3. En effectuant une régression linéaire des valeurs correspon- Me g
d’où P(z) = P0 1 − z de la forme désirée avec
dantes, on en déduit la pente a = 6,50 K.km−1 et l’ordonnée à kRT 0
l’origine T 0 = 288 K. Me g
α= et β = k.
kRT 0
4. La somme des forces volumiques est nulle sur la particule  
fluide. Or cette dernière est soumise à son poids et aux forces −1 1 Me g
De plus, on a T = T 0 P0 k P k = T 0 1 − z qui est de la
de pression. La projection sur l’axe Oz ascendant conduit donc kRT 0
dP forme attendue par l’énoncé.
à = −ρg.
dz Me g
m On a la relation α = avec β = 5, ce qui donne
5. Par définition, la masse volumique est ρ = . Or par la βRT 0
V α = 2,38.10−5 m−1 proche de la valeur de l’énoncé.
loi des gaz parfaits, on a PV = nRT , ce qui permet d’écrire
nRT mP MP 2. On utilise la loi des gaz parfaits comme précédemment
V= et ρ = = . mi Pi V0 Me
P nRT RT Pi V0 = RT i . On obtient alors mi = . Or l’équi-
6. En reportant cette expression de la masse volumique dans Me RT i
Pe V0 Me
l’équation de la statique des fluides et en isolant P et z, on ob- libre des pressions donne Pe = Pi soit mi = .
dP Mg dz RT i
tient =− .
P R T 0 − az Pour l’atmosphère, on a montré précédemment que
Pe Me
7. Par intégration entre z = 0 et z, on en déduit μe = , ce qui permet d’exprimer Pe Me = RT e μe donc :
RT e
P Mg T 0 − az
ln = ln
P0 aR T0 Te
ou en prenant l’exponentielle de cette expression mi = μe V 0
Ti
  Mg
az Ra
P = P0 1 − 3. À l’équilibre, le poids total de la montgolfière compense
T0
la poussée d’Archimède d’où : (m + mi )g = μe V0 g soit
8. Application numérique : on convertit toutes les données dans m = μe V0 − mi . L’expression trouvée pour mi permet d’écrire
les unités du système international et notamment les pieds en Ti
27000.150 μe V 0 = m i et de conclure :
kilomètres soit = 8,1 km. La valeur de la pression Te
500.1000
est alors P = 350 hPa.  
Ti
m = mi −1
15.9 Te
1. On écrit la relation fondamentale de la statique des fluides
dP 4. On applique la relation précédente au sol où T e = T 0 , T i = T d
selon l’axe Oz ascendant : = −μg et la loi des gaz par- V 0 T 0 μ0
dz et mi = , ce qui conduit à :
m m PM Td
faits PV = nRT = RT conduit à μ = = soit avec
M V RT
dP Me gP    
M = Me : =− . V 0 T 0 μ0 T d T0
dz RT m= − 1 = V 0 μ0 1 −
Td T0 Td
Comme P(z)T −k (z) = P0 T 0−k est une constante, on en déduit
−1
P0 k dP Me gP1− k
1
 
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

T = T0 soit =− . En séparant les variables, m T0


P − 1k dz −1 soit la relation demandée = 1− .
RT 0 P0 k μ0 V 0 Td
1
Me gP0k T0 Me P0
on obtient P −1+ 1k
dP = − dz et en intégrant entre l’alti- On en déduit T d = m avec μ0 = RT 0 soit numéri-
RT 0 1−
tude z = 0 et z, on aboutit à : μ0 V 0
quement μ0 = 1,22 m3 .kg−1 et T d = 362 K.

1

   
P(z)
−1+ 1k
Me gP0k z
T0 Ti
P dP = − dz 5. On écrit que m = V0 μ0 1 − = mi − 1 soit avec
P0 RT 0 0 Td Te
V 0 T e μe
 Me gP0k 1
1
mi = :
1
soit k P (z) − P0 = −
k k
z et : Ti
RT 0
     
1 1 Me g T0 Te
P (z) = P0 1 −
k k
z μ0 1 − = μe 1 −
kRT 0 Td Ti
325
Chapitre 15 • Notion de pression - Hydrostatique

Me Pe Me P0 4. On veut une flottabilité nulle à la profondeur z1 = − 5,0 m.


Sachant que μe = et μ0 = , on en déduit
RT e RT 0 En remplaçant m par m + m1 dans l’expression précé-
Pe T 0
μe = μ0 soit : dente, on en déduit g (ρ(V0 + V(z)) − m − m1 ) = 0 soit
T e P0 m1 = ρ ( V0 + V(z1 ) ) − m et :
     
P0 T0 Pe Te
1− = 1− m1 = ρ V 0 +
Patm
V M − m = 1,7 kg
T0 Td Te Ti Patm − ρgz1
   
1 1 1 1 5. L’application de la loi des gaz parfaits conduit à
d’où Pe − = P0 − et par identification κ = P0 .
Te Ti T0 Td PVb P s Vb
ni = = 99 mol et ns = = 2,0 mol.
6. A la température T i = T max , la montgolfière at- RT a RT e
teint l’équilibre pour Pe = P(zm ) = P0 (1 − αzm )β et 6. A la profondeur z, la pression est P(z) et le plongeur
T e = T (zm ) = T 0 ( 1 − α zm ) tel que : consomme un volume Ω0 d’air par cycle soit une quantité
    P(z)Ω0
1 1 1 1 n(z) = . Le détendeur se bloquera au bout de Δts c’est-
Pe − = P0 − RT e
T e T max T0 Td à-dire au bout de f Δts cycles de respiration durant lequel le
plongeur aura consommé n(z) f Δts moles d’air. Cette quantité
avec les expressions de Pe = P(zm ) et T e = T (zm ), on aboutit à de matière est aussi égal à ni − ns d’où la relation cherchée :
l’équation :
1 ni − ns RT e (ni − ns )
T0 T0 Δts (z) = = = 1950 s
(1 − αzm )β−1 − (1 − αzm )β = 1 − f n(z) f Ω0 (Patm − ρgz)
T max Td
Δts (z) Te Patm
soit numériquement en posant X = 1 − αzm et avec β = 5 : 7. On forme le rapport = = 0,33. La
Δts (0) T a Patm − ρgz
X 4 − 0,772X 5 = 0,209. bouteille se vide donc trois fois plus vite à 20 m de profondeur
Comme T (z) = T 0 (1 − αzm ) = T 0 X > 0, on en déduit que qu’en surface. Sa durée d’utilisation diminuant avec la profon-
X > 0. De plus, la température doit diminuer avec l’altitude deur et la présence de paliers de décompression (avec une du-
donc X < 1. La solution à garder est donc X = 0,924. On en rée d’attente) peut donc piéger un plongeur inexpérimenté et
1−X lui faire courir un grave danger.
déduit zm = = 3,04 km avec seulement une différence
α
T max − T d = 9,0 K. 15.11
15.10 1. On étudie le système formé par le glaçon dans le référen-
tiel terrestre galiléen. Il est soumis à son poids et à la pous-
1. On utilise l’équation fondamentale de la statique des fluides sée d’Archimède de l’eau (on néglige celle de l’air). Le gla-
dP
projetée selon un axe Oz ascendant = −ρg qui s’intègre en çon étant en équilibre, la résultante des forces est nulle soit en
dz projection sur la verticale ascendante V0 ρg g − Vim ρe g = 0 et
P(z) = Patm − ρgz puisque ρ est constant (l’eau est un fluide ρg
incompressible). Sous l’eau, z < 0 donc la pression augmente Vim = V0 = 13,8 cm3 .
ρe
bien avec la profondeur.
2. La masse du glaçon est mg = V0 ρg = Vim ρe d’après la re-
2. Comme la température T (z) = T i est constante tout comme lation de la question précédente. Par ailleurs, une fois fondue,
la quantité de matière n d’air dans les poumons (la respiration la masse d’eau issue du glaçon est mg = V0 ρe . On en déduit
est bloquée), on a à tout moment P(z)V(z) = nRT i constante V0 = Vim et h1 = h0 .
soit P(z)V(z) = Patm V M . On en déduit :
3. La masse volumique de l’eau salée ρe est supérieure à celle
V(z) =
Patm
VM de l’eau pure ρe donc ρe > ρe .
Patm − ρgz  
4. La masse du glaçon vérifie V0 ρg = Vim ρe = V0 ρe . Comme
L’application numérique donne V(z = −10 m) = 3,6 L. ρe > ρe , on en déduit Vim

< V0 et la hauteur d’eau h augmente
→ →
− − → − →− lors de la fonte du glaçon.
3. Le poids apparent Pa = P + Π avec Π = −ρV ∗ (z)→
−g la pous-

→ ∗ →
− 5. On a toujours une résultante des forces nulle mais l’expres-
sée d’Archimède. Ainsi P = (−mg + ρV (z)g) e soit :
a z
sion des différentes forces a changé soit

→  
Pa = g (ρ(V0 + V(z)) − m)→

ez V0 − Vliège ρg g + Vliège ρliège g − Vim ρe g = 0
Comme V(z) diminue quand la profondeur augmente d’après On en déduit un volume immergé
l’expression de la question précédente, le poids apparent di-  
minue quand la profondeur augmente. La flottabilité diminue V0 − Vliège ρg + Vliège ρliège
donc quand la profondeur augmente. Vim =
ρe
326
Corrigés des exercices

et un volume émergé ou encore Pi = PA + 3egρ1 .


    3. L’équation de la statique des fluides donne dP = −ρe gdz
V0 ρe − ρg + Vliège ρg − ρliège
Vém = V0 − Vim = dans l’eau soit par intégration entre les surfaces de l’eau à
ρe l’extérieur et à l’intérieur de la cloche PA − Pi = −ρe gΔh ou
Numériquement on trouve Vém = 3,3 cm3 soit 22 % du glaçon. Pi = PA + ρe gΔh.

6. La masse de glace vérifie En identifiant les deux expressions de la pression intérieure, on


3eρ1
  en déduit ρe Δh = 3eρ1 ou Δh = .
mg = V0 − Vliège ρg = V0 ρe = πR2 (h2 − h0 ) ρe ρe
4. L’application numérique donne Δh = 9,4 cm.
en appliquant la relation de la question précédente et en expli-
citant le volume donc
  15.13
V0 − Vliège ρg 1. L’équation de la statique des fluides s’écrit dP = −ρgdz
h2 − h0 = = 7,3 mm
πR2 ρe en notant Oz l’axe vertical ascendant. Comme l’eau est un
fluide incompressible, on a ρ constante donc l’intégration de
7. Pour que le glaçon flotte, il faut que la poussée d’Archimède
l’équation de la statique des fluides donne P = −ρgz + K où
soit supérieure en norme au poids du glaçon soit
K est une constante qu’on détermine avec la condition aux
(V0 − VAl ) ρg + VAl ρAl < V0 ρe limites P(z = h) = P0 soit K = P0 + ρgh et finalement
P = P0 + ρg (h − z).
ρe − ρg
donc VAl < V0 = 0,67 cm3 . 2. Par définition, la force élémentaire de pression exercée par
ρAl − ρg −

l’air est dFa = −P0 dS→ −n avec →
−n le vecteur unitaire perpendicu-
15.12 laire à la surface soit ici
1. Le volume utile de la cloche est V = πR2 H supposé cons-
tant donc par différentiation dV = 2RHdR + R2 dH = 0 soit →
−n = cos θ→

dH 2H ux + sin θ→

uz
=− .
dR R
Le volume des parois de la cloche est
 
V p = πR2 + 2πRH e
θ →−n
Le poids de la cloche est V p ρ1→
−g ; il sera minimal pour V mini-
p θ
dV p
mal. On cherche donc à annuler (le volume utile constant
dR
lie les variables H et R, on peut donc choisir l’une ou l’autre).
 
dV p dH
Or = eπ 2R + 2H + 2R soit après avoir effectué les De même, pour la force élémentaire de pression exercée par
dR dR −

dV p l’eau dFe = PdS→
−n . La résultante est donc
calculs = 2eπ (R − H). L’annulation de cette quantité
dR
donne R = H qui est la condition cherchée. →
− −
→ −

d F = dFa + dFe = (P − P0 ) dS→
−n
2. On étudie la cloche dans le référentiel terrestre galiléen. Elle
est soumise à son poids V p ρ1→−g = 3πR2 eρ →−
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

1 g (en tenant compte



de la condition de la question précédente supposée vérifiée) →−
ainsi qu’aux forces de pression de l’air extérieur, de l’air in- et F = (P − P0 ) d→
−n .

térieur et de l’eau sur une hauteur Δh (pour le reste, la pression Par symétrie autour de l’axe de révolution du cône, à toute
de l’eau étant la même des deux côtés de la paroi, l’équilibre composante suivant → −
ux , on associe une composante opposée.
est automatiquement assuré). Sur les parois latérales, les forces Comme on doit sommer ces deux termes pour obtenir la ré-
de pression ont une résultante nulle du fait de la symétrie cylin- sultante, on en déduit que la résultante a une composante nulle
drique. Il ne reste donc que la composante des forces de pres- dans cette direction et que seule la composante verticale est non
sion sur le fond de la cloche, il s’agit d’une composante ver- nulle.
ticale qui vaut − (PA − Pi ) πR2→ −
uz avec →

uz orienté vers le haut. 
L’équilibre de la cloche implique que la somme des forces est Elle s’écrit Fz = (P − P0 ) sin θdS .
nulle soit en projection sur l’axe Oz :
3. Pour déterminer la surface élémentaire, on considère le
−3πR2 eρ1 g − (PA − Pi ) πR2 = 0 schéma suivant :

327
Chapitre 15 • Notion de pression - Hydrostatique

ou encore


 
θ
H −z 1
H H
Fz = 2πρgh3 tan θ u2 − 1 + u+ du
0 h h
z r
dz d
H
qui est de la forme proposée avec F0 = 2πρgh3 tan2 θ et k = .
h
5. Il reste à calculer l’intégrale
Par les relations trigonométriques dans le triangle rectangle, on
dz dz
1
a cos θ = soit d = . 
d cos θ I= u2 − (1 + k) u + k du
r 0
On a aussi tan θ = ou r = (H − z) tan θ.
H−z
tan θ  1
On en déduit dS = 2πrd = 2π (H − z) dz ou encore u3 u2 1 k+1
cos θ soit I = − (k + 1) + ku = − + k donc
sin θ 3  2 0 3 2
dS = 2π (H − z) dz. 3k − 1 1 H 1
cos2 θ I = = − en explicitant k. Finalement on a
4. Finalement on doit intégrer  6  2 h 3

h H 1
sin θ Fz = − πρgh3 tan2 θ = 1,75 N.
Fz = 2π (H − z) dz sin θ (P − P0 ) h 3
0 cos2 θ
6. On étudie le système formé par l’entonnoir dans le référentiel
soit en explicitant P(z) : terrestre considéré comme galiléen. Il est soumis à son poids et

h
à la résultante des forces de pression qu’on vient de détermi-
Fz = 2π tan2 θρg (H − z) (h − z) dz ner. Pour qu’il n’y ait pas décollage de l’entonnoir, il faut que
0
z la projection du poids sur la verticale soit en norme plus grande
Or (H − z) (h − z) = Hh − (H + h) z + z2 . On pose u = soit que celle de la résultant des forces de pression soit la condition
h
dz mg > Fz . On en déduit
du = et pour les bornes u = 0 pour z = 0 et u = 1 pour
h
z = h. On obtient  

1 
Fz H 1
m > mmin = = − πρh3 tan2 θ = 179 g
Fz = 2πρg tan2 θ Hh − (H + h) hu + h2 u2 hdu g h 3
0

328
Premier et second CHAPITRE 16
principes de la
thermodynamique
Plan
Thèmes abordés dans les exercices
Les méthodes à retenir 329
• conservation de l’énergie
Énoncés des exercices 333
• énergie interne, énergie mécanique, enthalpie
Du mal à démarrer ? 343
• travail, transfert thermique
Corrigés des exercices 345
• évolution d’un système
• entropie
• entropie créée, entropie échangée

Points essentiels du cours


pour la résolution des exercices
• travail des forces de pression
• premier principe de la thermodynamique
• second principe de la thermodynamique
• fonction d’état
• transformations quasistatique, réversible, monotherme ou isotherme, monobare
ou isobare, isochore, adiabatique
• lois de Laplace et conditions d’application
• identités thermodynamiques
• relation de Mayer, coefficient
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

Les méthodes à retenir

• Une transformation quasistatique est une succession d’états infi-


niment proches d’un état d’équilibre, elle est forcément lente.
• Une transformation est monobare si elle s’effectue à pression exté-
Différentes transformations
rieure constante.
• Une transformation est monotherme si elle s’effectue à température
extérieure constante.

329
Chapitre 16 • Premier et second principes de la thermodynamique

• Une transformation est isobare si elle est quasistatique et si elle s’ef-


fectue à pression constante.
• Une transformation est isotherme si elle est quasistatique et si elle
s’effectue à température constante.
• Une transformation est isochore si elle est quasistatique et si elle
s’effectue à volume constant.
(suite)
• Une transformation est polytropique d’ordre k si elle est quasi-
statique et si elle vérifie PV k constant.
• Une transformation est adiabatique si elle s’effectue sans transfert
thermique.
➥ Exercices 16.1, 16.2, 16.3, 16.4, 16.5, 16.6, 16.7, 16.8, 16.9,
16.10, 16.11, 16.12, 16.13.

• cas général : δW = −Pext dV et W = − Pext dV


transformation quasistatique où Pext ≈ P : δW = −PdV et
cas d’une
W=− PdV

Vf
• travail pour une transformation isotherme : W = −nRT ln
Vi
Travail des forces de pression • travail pour une transformation isochore : W = 0
• travail pour une transformation monobare : W = −Pext ΔV et iso-
bare : W = −PΔV
• travail au cours d’une transformation polytropique d’ordre k :
P f V f − Pi Vi
W=
k−1
➥ Exercices 16.1, 16.2, 16.3, 16.4, 16.5, 16.6, 16.7, 16.8, 16.9,
16.10, 16.11, 16.12, 16.13.

• Énoncé :
À tout système, on associe une fonction d’état notée U et appelée
énergie interne vérifiant les propriétés suivantes :
 U est une fonction extensive au sens où l’énergie interne d’un
système constitué de deux sous-systèmes disjoints est la somme
de leur énergie interne,

Premier principe  Δ (Em + U) = W + Q ou sous forme différentielle d (Em + U)


= δW + δQ en notant Em l’énergie mécanique, W le travail et Q
le transfert thermique.
• Le transfert thermique au cours d’une transformation isochore est
égal à la variation d’énergie interne au cours de cette transforma-
tion : ΔU = Q.
➥ Exercices 16.1, 16.2, 16.3, 16.4, 16.5, 16.6, 16.7, 16.8, 16.9,
16.10, 16.11, 16.12, 16.13.

330
Les méthodes à retenir

• L’enthalpie H est définie par H = U + PV.


• Le transfert thermique au cours d’une transformation monobare ou
Enthalpie isobare est égal à la variation d’enthalpie du système au cours de
cette transformation : ΔH = Q.
➥ Exercices 16.1, 16.2, 16.3, 16.4, 16.5, 16.7, 16.8, 16.9, 16.10,
16.11, 16.12, 16.13.

• Première loi de Joule : un système vérifie la première loi de Joule si


son énergie interne ne dépend que de la température.
• Seconde loi de Joule : un système vérifie la seconde loi de Joule si
Lois de Joule
son enthalpie ne dépend que de la température.
➥ Exercices 16.1, 16.2, 16.3, 16.4, 16.5, 16.7, 16.8, 16.9, 16.10,
16.11, 16.12, 16.13.

 ∂U 
• à volume constant CV =
∂T V
 ∂H 
• à pression constante C P =
∂T P
CV CP
• capacités molaires cVm = et cPm =
n n
Capacités thermiques CV CP
• capacités massiques cV = et cP =
m m
CP cP cPm
• coefficient γ défini par γ = = =
CV cV cVm
➥ Exercices 16.1, 16.2, 16.3, 16.4, 16.5, 16.7, 16.8, 16.9, 16.10,
16.11, 16.12, 16.13.

• Relation de Mayer : C P − CV = nR
nR γnR
• capacités thermiques CV = et C P =
γ−1 γ−1
• lois de Laplace pour un gaz parfait subissant une transformation
Relations pour le gaz parfait
quasistatique (ou réversible) et adiabatique : PV γ , T V γ−1 et T γ P1−γ
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

constants

➥ Exercices 16.1, 16.2, 16.3, 16.4, 16.5, 16.7, 16.8, 16.9, 16.10,
16.11, 16.12, 16.13.

• Énoncé :
À tout système, on associe une fonction d’état notée S et appelée
entropie vérifiant les propriétés suivantes :
Second principe
 S est une fonction extensive,
 ΔS ≥ 0 ou sous forme différentielle dS ≥ 0 pour un système
calorifugé.

331
Chapitre 16 • Premier et second principes de la thermodynamique

Qi
• Inégalité de Carnot Clausius : ΔS ≥ ou sous forme différen-
i
Ti
δQi
tielle dS ≥
i
Ti
• Bilan entropique : ΔS = S e + S c ou encore sous forme différentielle
(suite) dS = δS e + δS c en notant S e l’entropie échangée et S c l’entropie
créée.
Q
• Entropie échangée avec un thermostat S e = en notant Q le trans-
TS
fert thermique échangé et T S la température du thermostat.
➥ Exercices 16.1, 16.2, 16.3, 16.4, 16.5, 16.6, 16.7, 16.8, 16.9,
16.10, 16.11, 16.12, 16.13.

• première identité thermodynamique dU = T dS − PdV


• seconde identité thermodynamique dH = T dS + VdP
• variation d’entropie en fonction du transfert thermique d’une trans-
Identités thermodynamiques δQrev
formation réversible dS =
T
➥ Exercices 16.1, 16.2, 16.3, 16.4, 16.5, 16.6, 16.7, 16.8, 16.9,
16.10, 16.11, 16.12, 16.13.

• Gaz parfait :
Tf Vf Tf Pf
ΔS = CV ln + nR ln = C P ln − nR ln
Ti Vi Ti Pi
Expressions des variations d’entropie • Phase condensée :
Tf
ΔS = C ln
Ti
➥ Exercices 16.1, 16.2, 16.3, 16.4, 16.5, 16.6, 16.7, 16.8, 16.9,
16.10, 16.11, 16.12, 16.13.

• Il s’agit d’un système S fournissant un transfert thermique sans


échanger de travail et en ne changeant pas de température.
• ΔUS = −Q
Sources de chaleur ou thermostat Q
• ΔS S = −
TS
➥ Exercices 16.2, 16.3, 16.4, 16.5, 16.6, 16.7, 16.8, 16.9, 16.10,
16.11.

332
Énoncés des exercices

Énoncés des exercices


16.1 Détente d’un gaz dans l’atmosphère (d’après ENSTIM 2010)
On considère le dioxygène comme un gaz parfait diatomique. Ses capacités thermiques mo-
5 7
laires respectivement à volume et à pression constants sont CVm = R et C Pm = R avec
2 2
R = 8,3 J.mol−1 .K−1 la constante des gaz parfaits.
Une mole de ce gaz se trouve à la pression Pi = 2,0 bar et à la température T i = 280 K. On lui
fait subir une brusque détente dans l’atmosphère de pression supposée constante P0 = 1,0 bar.
1. Parmi les qualificatifs suivants : réversible, irréversible, isotherme, adiabatique, isobare et
isochore, lesquels peuvent être utilisés pour la transformation subie par la mole de dioxy-
gène ?
2. Déterminer la valeur de la température T f atteinte par le gaz à la fin de la détente. On notera
que Pi = 2P0 .
3. Exprimer la variation d’entropie du gaz au cours de cette transformation.

16.2 Calorimétrie adiabatique (d’après ENSTIM 2008)


1. Rappeler l’expression du premier principe de la thermodynamique entre deux états d’équi-
libre quelconques d’un système fermé globalement immobile dans le référentiel d’étude.
Expliquer simplement la différence entre travail et transfert thermique.
2. On s’intéresse à des systèmes de variables d’état (P, V, T ), pour lesquels le seul travail
est celui des forces pressantes. À partir de l’expression précédente, démontrer la relation
entre la variation d’enthalpie du système et le transfert thermique dans le cas particulier de
transformations isobares.
Le système étudié, constitué de n moles d’air assimilé à un gaz parfait et d’une masse m de
cuivre solide, est contenu dans un cylindre schématisé ci-dessous ; on précise que le piston
est mobile sans frottement, que les autres parois sont fixes et que les éléments grisés sont
athermanes (imperméables aux transferts thermiques), tandis que la paroi (F) permet ces
transferts.
piston mobile

(F)

Gaz Parfait
P0
cuivre
extérieur
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

7
On donne le coefficient de Laplace du gaz γ = , la constante des gaz parfaits R
5
= 8,314 J.mol−1 .K−1 , n = 1,00 mol, m = 269 g et la capacité thermique massique du cuivre
c = 385 J.K−1 .kg−1 . Les grandeurs γ et c sont indépendantes de la température. La pression
atmosphérique P0 est constante.
3. Comment définit-on les capacités thermiques CV et C P d’un système thermodynamique ?
Simplifier ces expressions dans le cas du gaz parfait et établir dans ce cas les expressions
des capacités molaires CV,M et C P,M en fonction du coefficient γ et de la constante R des gaz
parfaits.
4. La température extérieure étant restée très longtemps égale à T 0 , le fond (F) du cylindre est
mis en contact avec une source (ou thermostat) à la température T 1 . On laisse le système
atteindre l’équilibre. Le volume V occupé par le gaz subit une diminution relative de 5 % à
partir de la valeur initiale V0 . En déduire la température Celsius finale si T 0 = 27 ◦ C.

333
Chapitre 16 • Premier et second principes de la thermodynamique

5. En fonction des températures et des données, exprimer la variation d’enthalpie du système


lors de la transformation décrite ci-dessus sous la forme ΔH = C  ΔT . Quelles propriétés
essentielles de l’enthalpie utilise-t-on pour établir cette expression ?
6. En déduire l’expression du transfert thermique Q algébriquement reçu par le système à tra-
vers (F). Faire l’application numérique et interpréter son signe.
7. Exprimer et calculer la variation d’énergie interne ΔU du système. Interpréter la différence
entre ΔU et ΔH dans le cadre du premier principe.
8. Redémontrer l’expression de ΔS pour un gaz parfait en fonction des variables T et P. Ex-
primer alors l’entropie créée lors de la transformation en fonction des températures et de C  .
Faire l’application numérique et conclure.

16.3 Détente de Joule - Gay Lussac (d’après CCP MP 2006)


Soit une mole
 d’un gaz réel dont l’équation d’état dans le domaine de température et de pression
a
utilisé est P + (V − b) = RT où a, b et R sont des constantes (R est la constante des gaz
T V2
parfaits).
2a
L’énergie interne de ce gaz réel a pour expression U = U0 − + C0 T .
TV
1. Préciser les conditions expérimentales de la détente de Joule - Gay Lussac faisant passer le
gaz d’un volume V1 à un volume V2 = 2V1 .
2. Établir l’expression de la variation d’énergie interne pour cette détente.
3. On note T 1 la température initiale du gaz et ΔT sa variation au cours de la détente. En
considérant que ΔT  T 1 , exprimer ΔT en fonction de T 1 , V1 et de constantes.
4. Application numérique : a = 100, T 1 = 300 K, C0 = 29,1 J.K−1 .mol−1 , V1 = 10,0 L.
Calculer la valeur de ΔT .
5. Qu’aurait-on obtenu pour un gaz parfait ?

16.4 Détente adiabatique (d’après ENAC 2002)


1. Un récipient à parois calorifugées, muni d’un piston mobile sans frottement, de masse
négligeable et également calorifugée, contient un gaz parfait occupant un volume initial
Vi = 10,0 L, à une température T i = 373 K. La pression totale qui s’exerce sur le piston
est Pi = 1,00.106 Pa. Calculer la quantité de matière n de gaz parfait contenu dans le com-
partiment. On donne la constante des gaz parfaits : R = 8,314 J.K−1 .mol−1 .
2. La contrainte qui maintient le piston en équilibre est supprimée de sorte que la pression
qui s’exerce sur lui tombe brutalement à la valeur P f = 1,00.105 Pa correspondant à la
pression atmosphérique du lieu. Le gaz évolue vers un nouvel état d’équilibre caractérisé par
les valeurs respectives T f et V f de la température et du volume. Calculer T f sachant que la
5R
capacité thermique molaire à volume constant CV,M = .
2
3. Calculer V f .
4. Calculer le travail W échangé avec le milieu extérieur.
5. Calculer la variation d’entropie ΔS du gaz. Calculer l’entropie créée S c .

16.5 Bilan entropique d’un système en contact avec un thermostat (d’après ICNA 2005)
Un solide indéformable de masse m = 0,10 kg, de capacité thermique massique c = 460 dans
les unités du système international est en équilibre à la température T i = 350 K.
1. Préciser l’unité dans le système international des capacités thermiques massiques.
2. On place le solide dans un thermostat réglé à la température T 0 = 280 K. Calculer la variation
d’énergie interne ΔU du solide entre l’état initial et l’état d’équilibre final lorsqu’il est en
contact avec le thermostat.
3. Déterminer la variation ΔS de son entropie.

334
Énoncés des exercices

4. Calculer l’entropie échangée S e entre le solide et le thermostat au cours de cette évolution.


5. En déduire l’entropie créée S c lors de cette évolution. Conclure sur son caractère réversible
ou non.

16.6 Utilisation d’une bouteille thermos (d’après Agro B 2010)


Une bouteille thermos peut être considérée comme un calorimètre c’est-à-dire un système de
faible capacité thermique et pouvant pratiquement isoler thermiquement son contenu du milieu
extérieur.

1. Pourquoi qualifie-t-on une transformation ayant lieu dans un calorimètre de monobare ?


Montrer que ΔH = Q pour un système subissant une telle transformation.

2. On place une masse m1 = m = 580 g d’eau dans la bouteille, on attend l’équilibre thermique
et on mesure T 1 = 20 ◦ C. On ajoute ensuite une autre masse m2 = m = 580 g d’eau à
T 2 = 80 ◦ C dans la bouteille, on attend à nouveau l’équilibre thermique et on mesure
T eq = 49 ◦ C. Les manipulations sont réalisées suffisamment vite pour que les pertes ther-
miques soient négligeables. Quelle aurait été la température T eq,0 si la capacité thermique de
la bouteille était nulle ?

3. On donne la capacité thermique massique de l’eau ceau = 4,18 kJ.kg−1 .K−1 . Déterminer la
valeur de la capacité thermique Ct de la bouteille thermos utilisée. On peut lire sur la notice
fournie par le constructeur du calorimètre que la masse équivalente en eau de la bouteille et
de ses accessoires est mc = 40 g. Commenter cette valeur numérique.

4. Si on attend plus longtemps, on constate que la température T (t) du contenu du calorimètre


varie au cours du temps. On interprète cette variation par l’existence de pertes thermiques
à travers la surface de la bouteille. Ces pertes sont modélisées par une puissance thermique
perdue par la bouteille Pt,p = kS (T (t) − T ext ) où k est une constante positive et où S dé-
signe l’aire de la surface extérieure de la bouteille, au contact de la pièce de température
T ext = 20 ◦ C. On considérera pour simplifier que le système constitué par la bouteille et tout
ce qu’elle contient est homogène à la température T (t) et on note C sa capacité thermique
supposée constante. Commenter le signe de Pt,p quand T (t) > T ext . Établir l’équation diffé-
rentielle régissant l’évolution de T (t). Faire apparaître un temps caractéristique τ en fonction
de k, C et S .

5. Sachant qu’à l’instant initial T (t = 0) = T 0 = 60 ◦ C, résoudre l’équation différentielle


précédente.

6. On a mesuré une baisse de température ΔT = −1,0 ◦ C en Δt = 10 min. Quelle est la valeur


© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

de τ ? Commenter sa signification.

7. Calculer entre les instants initial et final la variation d’entropie pour le thermos ΔS t , la varia-
tion d’entropie pour l’eau ΔS eau , l’entropie échangée S e et l’entropie créée S c . Conclure.

16.7 Système à trois compartiments (d’après ICNA 2000)


Un récipient à parois rigides et calorifugées est divisé en trois compartiments étanches par deux
cloisons mobiles (P1) et (P2) pouvant se déplacer sans frottement. La cloison (P1) entre (1) et
(2) est diathermane tandis que la cloison (P2) entre (2) et (3) est calorifugée. Les compartiments
(1), (2) et (3) contiennent chacun une mole d’un gaz parfait diatomique. Un générateur élec-
trique fournit de l’énergie au gaz par l’intermédiaire d’un résistor de résistance R0 , de capacité
thermique négligeable, parcouru par un courant constant I0 pendant une durée τ.

335
Chapitre 16 • Premier et second principes de la thermodynamique

I0 parois mobiles

R0 (1) (2) (3)

P1 P2

Dans l’état initial, les gaz sont à la même température T 0 et à la même pression P0 . Ils occupent
cP
alors chacun le même volume V0 . On désigne par R la constante des gaz parfaits et par γ =
cV
le rapport des capacités thermiques massiques à pression et à volume constants. On fait passer
un courant suffisamment faible pour que le système évolue lentement. On arrête le chauffage
lorsque la température du compartiment (3) T 3 f = aT 0 avec a > 1.

1. Calculer la pression finale P3 f en fonction de P0 , a et γ.

2. Calculer le volume V3 f du gaz dans le compartiment (3) en fonction de V0 , a et γ.

3. Exprimer le volume final V1 f du gaz dans le compartiment (1) en fonction de V0 , a et γ.

4. En déduire la température finale T 1 f du gaz dans le compartiment (1) en fonction de T 0 , a


et γ.

5. Calculer le transfert thermique Qg fourni par la résistance en fonction de R, γ, T 0 , T 1 f et T 3 f .

6. Calculer la variation d’entropie ΔS du système constitué par l’ensemble des gaz dans les
trois compartiments en fonction de R, γ, T 1 f , V1 f , T 0 et V0 .

7. Calculer l’entropie totale S c produite dans le système constitué par l’ensemble des gaz et du
résistor.

16.8 Différentes détentes dans un système à piston (d’après CCP MP 2008)


On considère un dispositif expérimental constitué d’un cylindre vertical ouvert dans l’atmo-
sphère, aux parois indéformables, de section S = 1,0.10−2 m2 , dans lequel deux pistons de
masse et d’épaisseur négligeables peuvent se déplacer librement. Ces deux pistons, notés π0 et
π1 définissent deux compartiments étanches dans le cylindre. Le piston π0 est le piston inférieur.
On utilisera le symbole 0 pour repérer les grandeurs relatives au compartiment inférieur et le
symbole 1 pour repérer les grandeurs relatives au compartiment supérieur. On appellera lon-
gueur du compartiment 0 la distance qui sépare le fond du cylindre du piston π0 et longueur du
compartiment 1 la distance qui sépare les deux pistons.
On suppose qu’à l’équilibre, la pression est uniforme dans les compartiments et que les frotte-
ments lors du déplacement des pistons sont totalement négligeables du point de vue énergétique.

336
Énoncés des exercices

piston π1

compartiment 1

piston π0

compartiment 0

Un système mécanique permet de bloquer ou de débloquer le mouvement de chacun des pistons


sans modifier la géométrie du système.
Le compartiment inférieur contient du dioxygène assimilé à un gaz parfait. Le compartiment
supérieur contient du diazote également assimilé à un gaz parfait. Les parois du cylindre et le
piston π1 sont diathermanes tandis que le piston π0 est calorifugé.
On définit la constante massique r d’un gaz parfait comme le rapport de la constante des gaz
R
parfaits R sur la masse molaire du gaz M : r = .
M
On donne :
• la pression atmosphérique supposée constante Patm = 1,0.105 Pa,
• le rapport des capacités thermiques γ0 = 1,4 et la constante massique r0 = 260 J.K−1 .kg−1
pour le dioxygène,
• le rapport des capacités thermiques γ1 = 1,4 et la constante massique r1 = 297 J.K−1 .kg−1
pour le diazote.
Toutes les transformations sont supposées quasistatiques.
1. Dans un premier temps, on bloque le piston π0 et le piston π1 peut se déplacer librement. On
note A l’état d’équilibre correspondant du dispositif expérimental. Dans cet état, le dioxygène
contenu dans le compartiment 0 est caractérisé par une pression P0A = 1,0.105 Pa et une
température T A0 = 300 K. La longueur du compartiment 0 est alors dA0 = 0,20 m. Le diazote
contenu dans le compartiment 1 est caractérisé par une pression P1A = 1,0.105 Pa et une
température T A1 = 300 K. La longueur du compartiment 1 est alors dA1 = 0,15 m.
On place le cylindre au contact d’une source ou d’un thermostat à la température T S = 600 K.
Chacun des sous-systèmes constitué par chacun des gaz (repéré comme les compartiments
par 0 et 1) atteint un nouvel état d’équilibre noté B. On désigne T B0 , P0B et d0B respectivement la
température du dioxygène, sa pression et la hauteur du compartiment 0 dans cet état d’équi-
libre B. De la même façon, T B1 , P1B et d1B représentent la température du diazote, sa pression
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

et la hauteur du compartiment 1 dans le nouvel état d’équilibre B.


a) Calculer la masse m0 de dioxygène contenue dans le compartiment 0 et la masse m1 de
diazote contenue dans le compartiment 1.
b) Caractériser la transformation subie par le dioxygène. En déduire T B0 , P0B et d0B . Représen-
ter cette transformation dans le diagramme de Clapeyron.
c) Caractériser la transformation subie par le diazote. En déduire T B1 , P1B et d1B . Représenter
cette transformation dans le diagramme de Clapeyron.
0 1
d) Calculer WA→B le travail ou transfert mécanique reçu par le dioxygène et WA→B celui reçu
par le diazote au cours de la transformation.
e) Calculer Q0A→B le transfert thermique reçu par le dioxygène et Q1A→B celui reçu par le
diazote au cours de la transformation.

337
Chapitre 16 • Premier et second principes de la thermodynamique

f) Calculer la variation d’entropie ΔS 0AB du dioxygène entre les deux états d’équilibre A et B.
g) Même question pour ΔS 1AB celle du diazote.
h) En déduire S cAB l’entropie créée au cours de la transformation.
2. Dans un second temps, les deux sous-systèmes étant chacun dans leur propre état d’équilibre
noté B, on bloque le piston π1 puis on débloque le piston π0 qui est toujours calorifugé. Le
cylindre est toujours au contact du thermostat à la température T S = 600 K.
Chacun des sous-systèmes atteint un nouvel état d’équilibre noté C. On désigne T C0 , PC0 et
dC0 respectivement la température du dioxygène, sa pression et la hauteur du compartiment 0
dans le nouvel état d’équilibre C. De la même façon, T C1 , PC1 et dC1 représentent la température
du diazote, sa pression et la hauteur du compartiment 1 dans le nouvel état d’équilibre C.
a) Que peut-on dire sur les températures T C0 et T C1 du dioxygène et du diazote dans l’état
d’équilibre C ?
b) Même question pour les pressions PC0 et PC1 du dioxygène et du diazote dans l’état d’équi-
libre C.
c) Déterminer les longueurs dC0 et dC1 .
d) En déduire les pressions PC0 et PC1 .
e) Calculer les variations d’énergie interne ΔU BC et d’entropie ΔS BC pour le système consti-
tué des deux gaz entre les deux états d’équilibre B et C.
f) En déduire l’entropie créée S cBC au cours de la transformation.

16.9 Bilan entropique pour un système à piston (d’après ICNA 2008)


Un cylindre vertical surmonté d’un piston de surface S et de masse M p mobile sans frottement
enferme une masse m de gaz parfait de masse molaire M et de constante massique des gaz
R
parfaits r = et dont le rapport des capacités thermiques à pression et à volume constant vaut
M
CP
γ= . Les parois du cylindre et du piston sont perméables aux transferts thermiques.
CV
L’état initial A correspond à l’équilibre thermodynamique du système au contact de l’atmo-
sphère dont la température T atm et la pression Patm sont supposées constantes. On bloque méca-
niquement le piston lorsque le système est dans l’état A et on place le système au contact d’un
thermostat à la température T S > T atm . Le gaz évolue vers un nouvel état d’équilibre B. On
note g l’accélération de pesanteur.

1. Calculer la variation d’entropie du système lors de l’évolution de l’état A à l’état B en fonc-


tion de m, r, γ, T S et T atm .
2. Déterminer l’expression de l’entropie créée S c au cours de cette même transformation en
fonction de m, r, γ, T S et T atm .
3. On souhaite que le gaz reste dans l’état d’équilibre B après avoir débloqué le piston. Pour
cela, on dépose sur le piston une masse M puis on supprime le blocage mécanique. Détermi-
ner la masse M en fonction de Patm , S , g, MP , T S et T atm .
4. Le piston est maintenant libre de se déplacer depuis l’état B obtenu avec la surcharge M. On
isole alors thermiquement l’ensemble du système puis on enlève brusquement la masse M.
Déterminer la température T C du nouvel état d’équilibre C en fonction de T S , T atm et γ.

16.10 Ajout brutal ou lent d’une masse sur un piston (d’après ICNA 2005)
On considère un dispositif expérimental constitué d’un cylindre vertical de section S fermé aux
deux extrémités dont les parois sont adiabatiques et indéformables. L’ensemble du dispositif est
positionné dans une ambiance à température constante ambiante T atm .

338
Énoncés des exercices

Un piston calorifugé de masse μ mobile à l’intérieur du cylindre avec des frottements négli-
geables sépare du fait de la pesanteur le cylindre en deux compartiments A et B. Le comparti-
ment du bas noté B contient une masse m de gaz parfait dans un état 1 défini par la pression
P1 , le volume V1 et la température T 1 = T atm . On note g l’intensité du champ pesanteur, R la
constante des gaz parfaits, γ le rapport des capacités thermiques du gaz à pression et à volume
constants et Mg sa masse molaire. Le compartiment du haut noté A est parfaitement vide.
À l’aide d’un système pouvant être commandé à distance, on ajoute progressivement de petites
masses sur le piston de sorte que la transformation subie par le gaz peut être considérée comme
réversible. La transformation se termine lorsqu’on a ajouté au total une masse M. Le gaz se
trouve alors dans un nouvel état d’équilibre noté 2 et défini par la pression P2 , le volume V2 et
la température T 2 .
1. Déterminer W12 le travail reçu par le gaz au cours de cette transformation en fonction de P1 ,
V1 , γ, μ et M.
2. En pratique, les parois ne sont pas parfaitement calorifugées et on note une évolution très
lente de la température du gaz après que ce dernier ait atteint l’état 2. On notera que cela ne
contredit pas l’hypothèse utilisée à la question précédente de parois calorifugées puisqu’on
travaillait sur une échelle de temps très courte devant le temps caractéristique des transferts
thermiques. Le gaz atteint alors un nouvel état d’équilibre noté 3 défini par la pression P3 , le
volume V3 et la température T 3 .
Déterminer les valeurs de P3 et de T 3 puis en déduire la valeur de V3 en fonction de V2 , T 2
et T 3 .
3. Calculer la variation d’entropie ΔS 23 au cours de la transformation en fonction de T 2 , T 3 , m,
Mg , R et γ.
4. Déterminer les énergies reçues W23 et Q23 respectivement sous forme de travail et de transfert
thermique ainsi que la variation d’énergie interne ΔU23 au cours de cette transformation en
fonction de m, Mg , R, γ, T 2 et T 3 .
5. On considère désormais une autre transformation à partir de l’état initial 1 : la masse M
est déposé d’un seul coup sur le piston. On considère à nouveau que toutes les parois sont
calorifugées. Le gaz passe de l’état 1 à un nouvel état d’équilibre 4 défini par la pression P4 ,
le volume V4 et la température T 4 . Déterminer la valeur de T 4 en fonction de T 1 , M, μ et γ.
6. Calculer la variation d’entropie ΔS 14 du gaz entre les états 1 et 4 en fonction de M, μ, m, Mg ,
R et γ.

16.11 Étude d’un gaz parfait dans une enceinte dont les parois sont liées à des ressorts (d’après
CCP MP 2009)
On considère le dispositif suivant représenté sur la figure ci-dessous.
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

kG rint kD

xG xD

339
Chapitre 16 • Premier et second principes de la thermodynamique

Le cylindre contient ng = 20 mmol de gaz parfait de rapport des capacités thermiques γ = 1,4.
À l’extérieur du cylindre, on a créé un vide suffisamment poussé pour qu’il n’y ait pas de
forces de pression liées à l’atmosphère extérieure au cylindre. Les parois du cylindre et des pis-
tons sont parfaitement calorifugées. On note xD0 et xG0 les longueurs à vide des deux ressorts,
L = xD0 − xG0 ainsi que S = πrint
2
la section du cylindre.
On donne L = 0,40 m, rint = 5,0 cm et R = 8,31 J.K−1 .mol−1 la constante des gaz parfaits.
1. Ressorts identiques :
Dans cette partie, les deux ressorts ont la même raideur kD = kG = k1 = 500 N.m−1 . La
résistance chauffante n’est pas alimentée électriquement. Initialement le système est dans un
état d’équilibre noté A à la pression PA = 1,0.104 Pa connue.
a) Exprimer les positions d’équilibre xGA et xDA des pistons πG et πD en fonction de PA , S ,
k1 et des longueurs à vide des ressorts.
b) En déduire le volume VA occupé par le gaz en fonction de PA , L, S et k1 .
c) Déterminer la température initiale T A du gaz.
d) On alimente électriquement la résistance chauffante pendant une durée indéterminée, cela
fournit un transfert thermique Q1 et le gaz atteint alors un nouvel état d’équilibre noté B.
Le volume final occupé par le gaz vaut V B = αVA avec α = 1,3. Exprimer les positions
d’équilibre xGB et xDB des pistons πG et πD en fonction de VA , S et des longueurs à vide des
ressorts.
e) Exprimer la pression P B du gaz à l’état B en fonction de PA , α, L, k1 et S .
f) Calculer la température T B du gaz à l’état B.
g) Exprimer le travail reçu au cours de la transformation en fonction de PA , P B , S et k1 .
h) Déterminer Q1 en fonction de PA , P B , S , k1 , ng , R, T A , T B et γ.
i) Déterminer la variation d’entropie ΔS AB en fonction de T A , T B , PA , P B , γ, ng et R.
2. Ressorts distincts kD = k1 et kG = 2k1 :
À partir de l’état B, on modifie instantanément la raideur du ressort gauche. Ceci modifie
immédiatement la force qu’exerce le ressort gauche sur le piston gauche. Le ressort droit ne
subit aucun changement. On suppose que le gaz atteint un nouvel état d’équilibre C. On note
xGC et xDC les positions d’équilibre des pistons πG et πD . On admet xGC > xGB et xDC > xDB .
L’objectif est de déterminer la pression PC du nouvel état d’équilibre.
a) Montrer qu’à l’équilibre de l’état C, le volume VC occupé par le gaz et la pression PC
sont reliés par une relation du type VC = βPC + V0 . On exprimera les constantes β et V0 en
fonction de S , L et k1 .
b) Exprimer la variation d’énergie interne ΔU BC du gaz entre les états B et C en fonction de
PC , V0 , β, ng , R, T B et γ.
c) Déterminer le travail WBC reçu par le gaz au cours de la transformation BC en fonction de
P B , PC , S et k1 .
d) En déduire que PC est solution d’une équation de la forme a PC2 + b PC + c = 0 où a, b
et c sont des constantes qu’on exprimera en fonction de β, γ, S , k1 , L, ng , R, T B et P B et dont
on donnera les valeurs numériques.
e) Résoudre cette équation pour obtenir la valeur de PC .

16.12 Mesure de γ par l’expérience de Rückhardt (d’après ENSTIM 2010 et AGRO 2000)
CP
On note γ = le rapport des capacités thermiques à pression et à volume constants d’un
CV
gaz. Le but de cet exercice est d’estimer la valeur de γ pour l’air. Cet air est contenu dans un

340
Énoncés des exercices

récipient de volume V0 = 4,0 L surmonté d’un tube en verre de section s = 2,0 cm2 et de hauteur
H = 80 cm. Le volume V0 est grand devant le volume Hs du tube. Une bille en acier de masse
m = 17 g peut se déplacer dans ce tube. Le diamètre de la bille est très voisin de celui du tube
si bien que la bille se comporte comme un piston étanche. On note Pa = 1,0 bar la pression
atmosphérique constante pendant la durée de l’expérience. On néglige les frottements dans un
premier temps. L’intensité du champ de pesanteur vaut g = 9,8 m.s−2 . La constante des gaz
parfaits vaut R = 8,31 J.K−1 .mol−1 et la masse molaire de l’air est M = 29 g.mol−1 .
Les gaz sont supposés parfaits. On note n la quantité de matière d’air enfermé dans le système,
P sa pression, V son volume et T sa température.
Pa Ta

z=0
z(t)
bille de masse m

tube de section s H

−g

V0
air
n, P, V, T

1. Soit dU la variation d’énergie interne U d’un gaz parfait entre deux états d’équilibre proches,
nR
de température T et T + dT . Montrer que dU = dT . Citer une expérience montrant que
γ−1
l’énergie interne U d’un gaz parfait ne dépend pas du volume V. La décrire brièvement.
2. Montrer que pour un gaz parfait de coefficient γ constant, PV γ est une constante lors d’une
transformation adiabatique réversible.
3. Lors des mouvements de m, on repère la position de la bille par sa cote z(t) comptée par
rapport au haut du tube. L’axe Oz est orienté vers le bas. On lâche la bille sans vitesse ini-
tiale depuis le haut du tube z = 0. La bille effectue des oscillations dans le tube. En z = 0,
la pression vaut Pa . Pourquoi peut-on considérer que l’air subit une transformation adiaba-
tique réversible ? En tenant compte de la faible variation de volume V provoquée par les
P − Pa sz
mouvements de la bille, montrer que −γ = 0.
Pa Hs + V0
4. Rappeler l’expression de la poussée d’Archimède qui s’exerce sur un corps de volume V
totalement immergé dans un fluide de masse volumique ρ. Calculer l’ordre de grandeur de
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

la masse volumique de l’air à 293 K et 1,0 bar en l’assimilant à un gaz parfait. Sachant
que la masse volumique de l’acier est 7,8.103 kg.m−3 , doit-on tenir compte de la poussée
d’Archimède dans cette expérience ?
5. On rappelle qu’on néglige les frottements. Appliquer le principe fondamental de la dyna-
mique à la bille à un instant t quelconque. Donner l’équation différentielle vérifiée par z(t).
4π2 m(V0 + Hs)
En déduire que la période T 0 des oscillations est donnée par T 02 = .
γs2 Pa
La mesure de T 0 permet donc de déterminer γ. On mesure T 0 = 0,70 s. En déduire la valeur
de γ.
6. En tenant compte des conditions initiales, donner l’expression de z(t) en fonction de g, t et

ω0 = . Autour de quelle position d’équilibre zeq la bille oscille-t-elle ? Donner aussi la
T0
valeur maximale zmax de z atteinte par la bille au cours du mouvement en fonction de g et ω0 .
Proposer alors une deuxième méthode pour mesurer γ.

341
Chapitre 16 • Premier et second principes de la thermodynamique

7. Les oscillations sont en fait amorties (on a un régime pseudo-périodique). Dans l’état final,
la bille est en zeq = 17,2 cm au repos et le système est à la température de l’atmosphère. On
peut tenir compte de l’amortissement en rajoutant dans l’équation différentielle une force de
frottement −λ→ −v ou ce qui revient au même en supposant que des échanges thermiques se font
sur le long terme durant le mouvement de la bille. On appellera T a = 293 K la température
supposée constante de l’atmosphère. En considérant le système fermé constitué du gaz et de
la bille, déterminer entre l’instant où on lâche la bille et l’instant où elle a atteint sa position
réelle zeq d’équilibre, les variations d’énergie interne du système ΔU, d’énergie cinétique de
la bille ΔEc, d’énergie potentielle de pesanteur de la bille ΔE p ainsi que le travail des forces
de pression W. En déduire le transfert thermique Q. Interpréter le signe de Q.
8. En supposant la transformation monotherme, en déduire zeq . Conclure sur la pertinence des
deux modèles : adiabatique réversible ou monotherme.
9. On veut également discuter rigoureusement le caractère réversible même si ici on peut s’en
approcher. Montrer que le modèle de transformation monotherme envisagé pour expliquer
l’amortissement conduit à une transformation irréversible.

16.13 Mouvement d’un piston par détente dans le vide (d’après ENAC 2007)
Un récipient cylindrique horizontal muni d’un piston mobile P pouvant coulisser sans frot-
tement le long du cylindre est divisé en deux compartiments A et B par une paroi fixe P0 .
L’ensemble constitué du cylindre, du piston et des parois est adiabatique. Sur la face externe du
piston s’exerce la pression atmosphérique P0 supposée uniforme et constante. Initialement le
compartiment A de volume VA contient n moles d’un gaz parfait à la pression P0 et le comparti-
ment B de volume V B est vide (avec une pression négligeable).

A B
P0
P P0

On perce la paroi P0 d’un orifice suffisamment petit pour que le piston se déplace infiniment
lentement.
1. Calculer la variation d’énergie interne de n moles de gaz parfait dont le rapport des capacités
cP
thermiques molaires à pression et à volume constants respectivement cP et cV est noté γ =
cV
lors d’une évolution d’un état initial Pi , Vi , T i à un état final P f , V f , T f .
2. Dans un premier temps, on suppose que V B est suffisamment petit pour que le piston P
n’arrive pas en butée sur P0 . Déterminer le volume ΔV balayé par le piston P lors de
l’évolution en fonction de VA , V B et V1 . On notera V1 le volume final de l’ensemble des deux
compartiments. On prendra ΔV > 0.
3. En appliquant le premier principe de la thermodynamique, calculer V1 en fonction de VA , V B
et γ.
4. En déduire la température finale T 1 du gaz en fonction de P0 , n, VA , V B , R et γ.
5. Calculer la variation d’entropie ΔS 1 du gaz lors de cette transformation en fonction de P0 , n,
VA , V B , R et γ.
6. On suppose maintenant que V B est suffisamment grand pour que le piston P arrive en butée
sur P0 . Déterminer la pression finale P2 du gaz en fonction de VA , V B , γ et P0 .
7. En déduire la température finale T 2 du gaz en fonction de n, VA , P0 , R et γ.
8. Calculer la nouvelle variation d’entropie ΔS 2 en fonction de n, VA , V B , R et γ.

342
Du mal à démarrer ?

Du mal à démarrer ?
16.1 1) Une transformation rapide est souvent adiabatique. 16.7 1) Utiliser la loi de Laplace en variables P, T .
2) Utiliser le premier principe. 2) Utiliser la loi de Laplace en variables P, V .
3) Utiliser la seconde identité thermodynamique. 3) Expliquer pourquoi l’état des compartiments (1) et (2) est le
même. Utiliser aussi que la somme des trois volumes est tou-
16.2 2) Appliquer le premier principe sous sa forme infinité- jours égale à une constante à déterminer.
simale sachant que Pext = P si la transformation est réversible. 4) Appliquer le premier principe sachant que U est extensive et
L’enthalpie est définie par H = U + PV . que les états (1) et (2) sont semblables.
3) Il faut redémontrer la relation de Mayer.
5) Utiliser le fait que S est extensive. Une transformation adia-
4) L’équilibre mécanique permet de calculer Pf . On en déduit batique quasistatique est isentropique.
simplement Tf = T1 en appliquant la loi des gaz parfaits.
5) Utiliser l’extensivité de l’enthalpie.
16.8 1) a) Appliquer la loi des gaz parfaits.
b) Noter que la transformation est isochore et écrire l’équilibre
6) Que vaut la variation d’enthalpie pour une transformation
thermique avec le thermostat.
monobare ?
c) Noter que la transformation est isobare et écrire l’équilibre
7) Appliquer par exemple le premier principe.
thermique avec le thermostat.
8) Utiliser l’extensivité de l’entropie pour calculer la variation
e) Appliquer le premier principe.
d’entropie du système. Les relations sur l’entropie d’un gaz
parfait se démontrent en intégrant les identités thermodyna- f) Utiliser une identité thermodynamique.
miques.
2) a) Écrire l’équilibre thermique avec le thermostat.
16.3 3) Calculer la variation d’énergie interne à partir de l’ex- b) Écrire l’équilibre mécanique du piston.
pression de l’énoncé et en tirer les conséquences. c) Écrire la conservation du volume et utiliser les résultats des
questions précédentes.
16.4 2) Appliquer le premier principe et la loi des gaz par-
faits dans l’état initial et dans l’état final pour en déduire Tf en d) Appliquer la loi des gaz parfaits.
P
fonction de Ti et du rapport f . f) Faire un bilan entropique.
Pi
16.9 1) Écrire l’équilibre mécanique du piston et utiliser une
16.5 1) Faire une rapide analyse dimensionnelle.
identité thermodynamique avec les lois de Joule.
2) Calculer la variation d’énergie interne d’une phase conden-
2) Appliquer le premier principe et faire un bilan entropique.
sée.
3) Écrire la conservation du volume avec l’équation d’état des
3) Utiliser la première identité thermodynamique.
gaz parfaits.
4) Appliquer le premier principe pour obtenir le transfert ther-
4) Écrire le premier principe en explicitant les termes en fonc-
mique nécessaire pour déterminer l’entropie échangée.
tion des températures pour en déduire TC .
5) Faire un bilan entropique.
16.10 1) Noter que le travail est celui d’une transformation po-
16.6 2) Utiliser la relation précédente pour un système calori- lytropique d’ordre γ.
fugé et se servir de l’extensivité de l’enthalpie pour le système
2) Tirer les conséquences des équilibres mécanique et ther-
total des deux masses d’eau qui ont des températures initiales
mique avant d’écrire la loi des gaz parfaits.
différentes. Pour une phase condensée ΔH = mcΔT avec c capa-
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

cité thermique massique. 3) Appliquer la première identité thermodynamique en expli-


citant la variation d’énergie interne.
3) Faire comme précédemment en ajoutant le calorimètre ini-
tialement à T1 dans le bilan. 4) Calculer le travail d’une transformation isobare puis appli-
quer le premier principe.
4) La transformation est toujours monobare mais δQ = −Pdt.
En faisant le bilan enthalpique, on aboutit à une équation du 5) Écrire l’équilibre du piston pour obtenir la pression finale
premier ordre en T (t). puis appliquer le premier principe en explicitant les termes en
fonction des températures pour en déduire la température fi-
5) La solution est la somme de la solution générale et d’une
nale T4 .
solution particulière. On applique la condition initiale sur la so-
lution totale. 6) Appliquer la seconde identité thermodynamique.
6) Utiliser la relation donnant ΔS pour une phase conden-
Q
sée. L’entropie échangée est Se = avec Q = ΔH et
Text
Sc = Δ St + Δ Seau − Se .

343
Chapitre 16 • Premier et second principes de la thermodynamique

16.11 1) a) Écrire l’équilibre des pistons. 3) Différentier la loi de Laplace PV γ constante. Utiliser que les
variations sont petites pour assimiler dP à ΔP = P − Pa et faire
b) Calculer le volume en fonction des positions des pistons en
de même pour dV .
notant que l’écart initial vaut L.
5) La bille est soumise à son poids, aux forces de pression du
c) Appliquer la relation des gaz parfaits.
gaz sur sa partie inférieure et aux forces de pression de l’at-
d) Obtenir un système deux équations deux inconnues (les po- mosphère sur sa partie supérieure. La surface sur laquelle ces
sitions des deux pistons) en calculant le volume du système en forces ont leur résultante verticale est la surface projetée s.
fonction des positions des pistons et en comparant les forces
6) La solution est la somme de la solution générale et d’une
des deux ressorts.
solution particulière. On applique la condition initiale sur la so-
e) Utiliser les mêmes relations que celles établies pour l’état A lution totale.
pour calculer le volume de l’état B.
7) Écrire le premier principe sous sa forme générale en négli-
f) Appliquer la relation des gaz parfaits. geant l’énergie mécanique du gaz devant celle de la bille. La
g) Noter que le travail correspond à celui des forces exercées pression extérieure étant constante, le travail se calcule simple-
par les ressorts et que les deux travaux ont la même expression ment mais il faut bien identifier la variation de volume.
par symétrie. Relier le travail des ressorts à la variation de leur 8) Utiliser le fait que la transformation est monotherme en ap-
énergie potentielle élastique. pliquant la loi des gaz parfaits dans l’état initial et dans l’état
h) Utiliser l’identité thermodynamique ad’hoc. final.

2) a) Calculer le volume comme précédemment en fonction des 9) Calculer ΔSgaz en se servant de la relation pour un gaz parfait
Q
positions des pistons. et Se = . En déduire Sc .
Ta
b) Appliquer la première loi de Joule.
c) Noter que le travail correspond à celui des forces exercées 16.13 1) Utiliser la première loi de Joule.
par les ressorts. 2) Penser qu’il s’agit du volume défini par le piston P et non
d) Appliquer le premier principe. de celui du système.

e) Résoudre l’équation du second degré de la question précé- 3) Appliquer le premier principe et calculer le travail en notant
dente. que la transformation est monobare.
4) Utiliser l’équation d’état des gaz parfaits.
16.12 1) Il s’agit de redémontrer l’expression de CV d’un gaz
5) Utiliser une identité thermodynamique.
parfait.
6) Appliquer le premier principe et bien réfléchir sur les vo-
2) Utiliser la relation précédente et le premier principe sous sa
lumes à utiliser.
forme infinitésimale sachant que P = Pext si la transformation
est réversible. Séparer les variables et intégrer la relation. 7) Utiliser l’équation d’état des gaz parfaits.
8) Utiliser une identité thermodynamique.

344
Corrigés des exercices

16.1 n’est donc pas calculable directement et est plutôt lié à l’éner-
1. La transformation étant « brusque », elle n’est pas quasi- gie interne.
statique donc elle est irréversible. 2. On considère une transformation isobare (pression du gaz
La rapidité de la transformation ne permet pas aux transferts constante à tout moment). Cela suppose une transformation
thermiques d’avoir lieu donc elle est adiabatique. quasistatique et on peut écrire le premier principe sous sa forme
infinitésimale, la pression du gaz étant définie à tout instant, état
2. On applique le premier principe de la thermodynamique soit d’équilibre intermédiaire du gaz par P = Pext (une transforma-
ΔU = W + Q = W puisque la transformation est adiabatique. tion quasistatique implique en effet l’équilibre mécanique avec
Le travail élémentaire est δW = −Pext dV = −P0 dV soit par l’extérieur à chaque instant) :
intégration (P0 est supposée constante) W = −P0 ΔV.
dU = δW + δQ = −PdV + δQ
Puisqu’on a un gaz parfait, la première loi de Joule est vérifiée
et ΔU = CV ΔT . L’enthalpie H = U + PV s’écrit par différentiation :
   
Finalement on obtient CV T f − T i = −P0 V f − Vi soit en
  dH = dU + PdV + VdP = −PdV + δQ + PdV + VdP
exprimant le volume par la loi des gaz parfaits CV T f − T i
 
nRT f nRT i soit dH = δQ + VdP.
= −P0 − . Comme Pi = 2P0 , on a (CV + nR) T f
P0 Pi La transformation étant isobare, dH = δQ et ΔH = Q entre
 nR
= + CV T i ou encore en tenant compte de l’expression de deux états d’équilibre.
2    
5 ∂U ∂H
CV = nR 3. On a les relations CV = et C P = .
2 ∂T V ∂T P
2CV + nR 6 Pour un gaz parfait, on redémontre l’expression des capaci-
Tf = T i = T i = 240 K
2 (CV + nR) 7 tés calorifiques à partir de H = U + PV = U + nRT soit
dH = dU + nRdT d’où
3. La seconde identité thermodynamique s’écrit
C P dT = CV dT + nRdT
dH = T dS + VdP
dT V dT dP CP
soit dS = C P − dP = C P − nR . Par intégration, on et C P = CV + nR. Comme = γ, on aboutit facilement à
T T T P CV
obtient nR nRγ
CV = = nCV,M et C P = = nC P,M .
Tf Pf γ−1 γ−1
ΔS = C P ln − nR ln = 1,3 J.K−1 .mol−1
Ti Pi 4. L’état initial est caractérisé par P0 V0 = nRT 0 . Dans l’état fi-
nal, l’équilibre mécanique et thermique avec le thermostat (ac-
16.2 colé aux parois diathermanes) impose P f = P0 et T f = T 1 . La
1. On énonce le premier principe pour un système fermé immo- loi des gaz parfaits P0 V f = nRT 1 devient avec V f = 0,95V0 :
bile (soit ΔE p = 0 et ΔEc = 0 donc ΔEm = 0) : il existe une
fonction U appelée énergie interne, extensive et fonction d’état, P0 V0
T 1 = 0,95 = 0,95T 0
telle que pour un système fermé évoluant entre deux états I et F nR
en recevant de l’extérieur un transfert thermique Q et un travail Avec T 0 = 300 K, on obtient : T f = 285 K soit 12 ◦ C.
W, on a :
5. L’enthalpie étant une fonction d’état extensive c’est-à-dire
Δ(U + Em) = ΔU = U F − U I = W + Q additive pour deux sous-systèmes disjoints, on a :
puisque ici ΔEm = 0.
ΔH = ΔHGP + ΔHcuivre = C P ΔT + mcΔT = C  ΔT
Le travail a plutôt une interprétation macroscopique et est per-
nRγ
ceptible par un observateur. On le relie à des forces macrosco- soit C  = C P + mc = + mc.
piques et à l’énergie mécanique (travail d’une force). On peut γ−1
en général le calculer. Le transfert thermique n’est pas percep- On a utilisé l’extensivité de l’enthalpie (pour C  ) et le fait
tible macroscopiquement puisque lié à des mouvements mi- qu’elle soit une fonction d’état (elle ne dépend que des états
croscopiques désordonnés des atomes (agitation thermique). Il final et initial d’où la variation de température).

345
Chapitre 16 • Premier et second principes de la thermodynamique

6. La transformation est monobare donc ΔH = Q. On en déduit Au cours de cette transformation en contact avec un thermostat
Q = C  ΔT = C  (T 1 − T 0 ). à T 1 , l’entropie échangée vaut :
L’application numérique donne Q = −1,99 kJ négatif donc le Q ΔH C  (T 1 − T 0 )
système fournit de la chaleur au thermostat (ce qui est logique Se = = =
T1 T1 T1
puisque T 1 < T 0 , les transferts thermiques se font du chaud
vers le froid). L’entropie créée vaut donc :
nR  
7. On a ΔU = (mc + CV )ΔT = (mc + )ΔT . L’énergie in- T1 C  (T 1 − T 0 )
γ−1 S c = ΔS − S e = C  ln −
T0 T1
terne est aussi une fonction d’état extensive et pour des phases
consensées, la capacité thermique à volume constant ou pres- L’application numérique donne S c = 0,18 J.K−1 > 0. La trans-
sion constante est la même (appelée ici c). formation est irréversible (l’inhomogénéité de température en
On trouve alors ΔU = −1,87 kJ. Comme ΔU = W + Q et est une cause). On peut aussi utiliser la concavité de ln x avec
ΔH = Q, on a l’interprétation de ΔU − ΔH = W. On obtient en T0
x= pour démontrer le signe de l’entropie créée dans le cas
faisant la différence W = 124,7 J. T1
général.
Remarque : on peut aussi calculer W pour une transformation
monobare 16.3
W = −P0 (V f − V0 ) = 0,05P0 V0 = 0,05nRT 0 = 124,7 J 1. L’expérience de Joule - Gay Lussac est obtenue avec une
enceinte rigide calorifugée séparée en deux sous-enceintes de
On retrouve le même résultat. volume respectif V1 et V2 . Initialement l’enceinte de volume V1
8. On utilise l’identité thermodynamique dU = T dS − PdV soit contient du gaz et celle de volume V2 est vide. À l’instant ini-
dU P tial, on ouvre le robinet séparant les deux enceintes et on laisse
dS = − dV et pour un gaz parfait :
T T évoluer le système jusqu’à un nouvel état d’équilibre. Le gaz
dT dV de l’enceinte de volume V1 tend à remplir les deux enceintes.
dS = CV + nR
T V 2. On considère le système constitué des deux enceintes. Les
parois étant fixes, il n’y a pas de travail. L’ensemble étant calo-
On en déduit :
    rifugé, il n’y a pas de transfert thermique. Le premier principe
Tf Vf de la thermodynamique ΔU = W + Q se simplifie donc en
ΔS i→ f = CV ln + nR ln
Ti Vi ΔU = 0.
T Vf T f Pi 3. Ici la variation d’énergie interne s’écrit pour le gaz
Avec la loi des gaz parfaits V = nR , on a = et la
P Vi Ti P f 2a 2a
relation précédente devient ΔU = U2 − U1 = U0 − + C0 T 2 − U0 + − C0 T 1
T 2 V2 T 1 V1
   
Tf Pf
ΔS i→ f = (CV + nR) ln
Ti
− nR ln
Pi
soit en utilisant
  V2 = 2V1 et T 2 = T 1 + ΔT :
le fait que
a 2 1
ΔU = − + C0 (T 1 + ΔT − T 1 ) soit encore
On utilise la relation de Mayer C P − CV = nR pour en déduire V1 T 1 T 1 + ΔT
que :     ⎛  −1 ⎞
Tf Pf a ⎜⎜⎜ ΔT ⎟⎟⎟
ΔS i→ f = C P ln − nRln ΔU = ⎜⎝2 − 1 + ⎟⎠ + C0 ΔT
Ti Pi T 1 V1 T1
On aurait pu aussi trouver cette relation par la seconde iden- ΔT
tité themodynamique appliquée à un gaz parfait dH = T dS et en faisant un développement limité pour 1:
T1
+ VdP = C P dT .  
a ΔT
L’entropie étant une fonction d’état extensive, on a ΔU = 2−1+ + C0 ΔT
T 1 V1 T1
ΔS = ΔS GP + ΔS cuivre  
      a ΔT
Tf Pf T1 ΔU = 1+ + C0 ΔT
Or ΔS GP = nC P,M ln − nRln = nC P,M ln puisque T 1 V1 T1
T0 P0   0 T Comme cette variation est nulle pour la transformation envisa-
T1 −a
P f = P0 et T f = T 1 . De plus, ΔS cuivre = mcln d’où : gée, on en déduit ΔT =  .
T0 a
T 1 V1 2 + C 0
    T 1 V1
T1  T1
ΔS = (mc + C P ) ln = C ln 4. L’application numérique donne ΔT = −1,14 K.
T0 T0
346
Corrigés des exercices

5. Dans le cas du gaz parfait, il n’y a pas de variation de tem- 16.5


pérature puisque l’énergie interne U d’un gaz parfait est fonc- 1. Le produit d’une capacité thermique par une variation de
tion uniquement de la température T d’après la première loi de température est homogène à une énergie donc une capacité
Joule. thermique s’exprime en J.K−1 et une capacité thermique mas-
sique en J.K−1 .kg−1 .
16.4
Pi Vi 2. La variation d’énergie interne d’une phase condensée s’écrit
1. On applique la loi des gaz parfaits : n = = 3,22 mol. ΔU = CΔT soit
RT i
2. Bien que la pression extérieure soit constante, la transfor- ΔU = mc (T 0 − T i ) = −3,22 kJ
mation n’est pas ici monobare car l’état d’équilibre initial à Pi
n’est pas à la même pression que l’état d’équilibre final à P f .
3. Pour déterminer la variation d’entropie, on utilise la première
On ne pourrait pas appliquer ici Q = ΔH, ce qui conduirait
identité thermodynamique
d’ailleurs à ΔH = 0 puisque la transformation est adiabatique
soit une température identique dans l’état initial et final alors
dU = mcdT = T dS − PdV = T dS
que la pression et le volume auraient varié ce qui ne serait pas
cohérent avec la loi des gaz parfaits ! puisque le système est indéformable, ce qui implique dV = 0.
Néanmoins le fait que Pext = P f soit constante durant le dépla- dT
On en déduit dS = mc et par intégration
cement du piston autorise à calculer W comme sur une trans- T
formation monobare : W = −P f (V f − Vi ). Le piston étant ca-
T0
lorifugé, la transformation est aussi adiabatique et on a Q = 0 ΔS = mc ln = −10,3 J.K−1
Ti
soit ΔU = W donc :

nCV,M (T f − T i ) = −P f (V f − Vi ) 4. Le système étant indéformable, il n’y a pas de travail et le


premier principe s’écrit ΔU = Q.
La loi des gaz parfaits donne P f V f = nRT f et Pi Vi = nRT i soit Q
Pf 5 Comme l’entropie échangée vaut S e = , on a
P f Vi = nRT i d’où avec CV,M = R : T0
Pi 2
    mc (T 0 − T i )
5 5 Pf Se = = −11,5 J.K−1
Tf + nR = T i + T0
2 2 Pi
  5. Le bilan entropique donne S e + S c = ΔS donc l’entropie
2 5 Pf
Il reste donc T f = + T i = 277 K. créée est
7 2 Pi
3. L’application de la loi des gaz parfaits donne V f : T 0 mc (T 0 − T i )
S c = mc ln − = 1,2 J.K−1
Ti T0
nRT f
Vf = = 74,1 L Comme l’entropie créée est positive, la transformation est irré-
Pf
versible.
4. Le travail échangé avec l’extérieur a été exprimé précédem-
5
ment par W = ΔU = nR(T f − T i ) = −6,42 kJ.
16.6
2 1. La transformation se fait à la pression extérieure de l’at-
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

5. La première identité thermodynamique s’écrit pour un gaz mosphère P0 puisque le calorimètre est ouvert sur l’extérieur.
parfait dU = CV dT = T dS − PdV soit en utilisant la loi des gaz Cette pression extérieure est uniforme et constante : la trans-
parfaits : formation est donc monobare. On applique le premier principe
dT dV
dS = CV + nR au système formé par le calorimètre et l’eau qu’il contient. Ce
T V système échange avec l’extérieur, l’atmosphère, un travail W et
5 un transfert thermique Q. Puisque le système est macroscopi-
avec CV = nR.
2 quement au repos (il a donc une énergie mécanique constante),
La variation d’entropie du gaz parfait s’écrit alors : sa variation d’énergie interne ΔU entre deux états d’équilibre i
    et f est ΔU = U f − Ui = W + Q.
5 Tf Vf
ΔS = nR ln + nR ln On introduit la fonction enthalpie H = U + PV. Alors ΔH
2 Ti Vi
= H f − Hi = ΔU + Δ(PV) = ΔU + P0 ΔV puisque la pression
On en déduit ΔS = 33,7 J.K−1 . Comme le système est fermé et P dans le système est par équilibre égale à P0 entre deux ins-
calorifugé, il n’y a pas d’entropie échangée et S c = ΔS . tants d’équilibre. Or le travail W est ici le travail des forces de

347
Chapitre 16 • Premier et second principes de la thermodynamique

pression qui s’écrit pour une transformation monobare puisque valeur est bien la valeur mc donnée par le fabricant. Pour te-
Pext = P0 est constante : nir compte des échanges avec le calorimètre, il faut considérer

Vf qu’au départ on a une masse m1 + mc à T 1 au lieu de m1 . Cela
W =− Pext dV = −Pext (V f − Vi ) = −P0 ΔV simplifie les calculs.
Vi
4. La valeur de Pt,p , puissance perdue par la bouteille, est po-
Alors on en déduit la relation demandée : sitive pour T (t) > T ext , ce qui signifie que la bouteille perd
effectivement de la chaleur. On a pour le système une perte
ΔH = ΔU − W = Q d’énergie c’est-à-dire un transfert thermique négatif vers l’ex-
térieur. En faisant un bilan entre t et t + dt pendant lequel la
2. On applique la relation précédente entre les instants d’équi- température varie de dT , on obtient : dH = CdT = δQ = −Pdt.
libre initial et final pour le système constitué par les parois in- Cette équation s’écrit :
ternes du thermos et les masses m1 et m2 d’eau.
CdT = −kS (T − T ext )dt
L’enthalpie étant extensive et sachant que ΔH = CΔT pour une
phase condensée (solide ou liquide) avec C capacité thermique dT kS kS
soit + T = T ext qu’on peut réécrire en faisant inter-
du corps considéré, on a : dt C C
C
venir un temps caractéristique τ = :
ΔH = ΔHt + ΔH1 + ΔH2 = Ct ΔT t + C1 ΔT 1 + C1 ΔT 2 kS
dT T T ext
On a également C1 = m1 ceau avec ceau la capacité thermique + =
dt τ τ
massique de l’eau et C2 = m2 ceau . Le système étant thermi-
quement isolé, il ne peut échanger de transfert thermique avec 5. La solution de l’équation différentielle se met sous la forme
l’extérieur d’où Q = 0. On obtient donc : t

T (t) = T ext + Ae τ . Or T (0) = T 0 , ce qui conduit à A = T 0 −T ext
Ct ΔT t + Ceau ΔT 1 + Ceau ΔT 2 = 0 t

et T (t) = T ext + (T 0 − T ext )e .τ
À l’équilibre final, tous les corps en contact ont la même tempé-
Du fait des fuites thermiques qui ne cessent que pour T = T ext ,
rature T eq et au départ les parois internes du calorimètre étaient
on atteint lentement la température extérieure.
à la même température d’équilibre que l’eau de masse m1 , on a
donc : 6. On a ΔT = T (t) − T 0 et Δt
 = t − 0 = t. L’équation précédente
t T 0 − T ext
donne = ln soit :
Ct (T eq − T 1 ) + C1 (T eq − T 1 ) + C2 (T eq − T 2 ) = 0 τ T (t) − T ext
(Ct + C1 )T 1 + C2 T 2 Δt Δt
soit T eq = . τ=   =  
Ct + C1 + C2 T 0 − T ext T 0 − T ext
ln ln
En négligeant Ct devant les autres termes et sachant que C1 T (t) − T ext ΔT + T 0 − T ext
= m1 ceau et C2 = m2 ceau , on en déduit puisque m1 = m2 = m
que la température finale est le barycentre des températures ini- On obtient τ = 4,0.102 min soit environ 6 h 35 min. C’est
tiales : le temps caractéristique de décroissance de la température (au
m1 T 1 + m2 T 2 T1 + T2 bout de 3τ, on a atteint T ext à environ 5 % près).
T eq 0 = =
m1 + m2 2

7. Le système n’est constitué que de phases condensées de
On devrait obtenir T eq0 = 50 C. Or on obtient T eq < T eq0 . Il volume invariable, on a donc dU = T dS − PdV = T dS et
faut donc prendre en compte le transfert thermique reçu par le dU dT
calorimètre. dU = CdT d’où dS = = C soit en intégrant cette
T T
relation entre deux instants i et f :
3. De la relation précédente, on tire :
 
Tf
C1 (T eq − T 1 ) + C2 (T eq − T 2 ) ΔS = Cln
Ct = Ti
T 1 − T eq
On en déduit entre l’instant initial où tout le système est à T 0
2T eq − T 1 − T 2 = 333 K et l’instant
soit Ct = mceau .  final où tout le système est à T ext = 293 K
T 1 − T eq T ext T ext
que ΔS t = Ct ln = −22 J.K−1 et ΔS eau = 2mceau ln
L’application numérique donne Ct = 0,17 kJ .K−1 . Cette ca- T0 T0
pacité est l’équivalent de celle d’une masse meau fictive qu’on = −0,62 kJ.K−1 .
aurait rajouté dans un calorimètre parfait et on a l’équivalence Q
T eq0 − T eq Pour calculer l’entropie échangée S e = , il faut calculer
T ext
Ct = meau ceau soit meau = 2m et meau = 40 g. Cette Q = ΔH = CΔT = (Ct + C1 + C2 )(T ext − T 0 ) ou encore
T eq − T 1
348
Corrigés des exercices

Q = (2m + mt )ceau (T ext − T 0 ). On en déduit : 4. Pour calculer la température T 1 f , on applique la loi des gaz
  P1 f V1 f
T0 parfaits T 1 f = . Sachant que P1 f = P2 f par l’équilibre
S e = (2m + mt )ceau 1 − = −6,8.102 J.K−1 nR
mécanique de P1 et P2 f = P3 f par l’équilibre mécanique de P2,
T ext
on en déduit P1 f = P3 f . Ainsi avec la relation sur l’état initial
L’entropie échangée est S c = ΔS t + ΔS eau − S e qu’on peut P0 V0 = nRT 0 , on en déduit :
réécrire avec C = Ct + C1 + C1 : γ 1
    P3 f V3 f P3 f V3 f T0 γ − 1 1 − γ)
T ext T0 T1 f = = T0 = a (3 − a
S c = Cln −C 1− nR P0 V0 2
T0 T ext
5. Si on applique le premier principe sur l’ensemble des trois
On trouve S c = 38 J.K−1 > 0. Le signe positif implique que compartiments, on a ΔU = W + Q = Qg puisque les pa-
la transformation est irréversible. L’irréversibilité est due à la rois rigides empêchent tout travail des forces de pression et
différence de température initiale entre l’atmosphère et le sys- que le seul transfert thermique est celui apporté par la résis-
tème. tance. Alors, du fait de l’extensivité de l’énergie interne, on a
Qg = ΔU1 + ΔU2 + ΔU3 .
Remarque :
nR
T0 Or ΔU1 = ΔU2 = (T 1 f − T 0 ) puisque T 2 f = T 1 f et que les
Si on pose x = , on a S c = C (x − 1 − ln(x)). Cette fonc- γ−1
T ext deux compartiments ont la même quantité de matir̀e. De plus,
tion est toujours positive. En effet, la fonction logarithme étant
nR
concave, elle est toujours en dessous de sa tangente et x − 1 ΔU3 = (T 3 f − T 0 ) donc :
γ−1
étant la tangente en x = 1 à la fonction logarithme, on a bien
S c  0. Qg =
nR
(2(T 1 f − T 0 ) + (T 3 f − T 0 ))
γ−1
16.7 Puisque chaque compartiment possède n = 1,00 mol de gaz :
1. Dans le compartiment 3, l’évolution est lente donc on R
Qg = (2T 1 f + T 3 f − 3T 0 )
peut la supposer quasistatique. Elle est aussi adiabatique et γ−1
concerne un gaz parfait. On peut donc utiliser la loi de Laplace
P1−γ T γ = K avec K une constante soit ici entre l’état final et 6. La variation d’entropie ΔS du système se calcule aussi
γ 1−γ γ par l’extensivité de l’entropie ΔS = ΔS 1 + ΔS 2 + ΔS 3 . On
initial P1−γ
3 f T 3 f = P0 T 0 . Finalement :
a négligé la variation
  d’entropie de la résistance ΔS resistance
  γ −
γ γ
= Cresistance ln
T1 f
= 0 puisqu’elle a une capacité thermique
T0 1 − γ 1 − γ γ − 1 T0
P3 f = P0 = P0 a = P0 a
T3 f négligeable. De plus, la première identité thermodynamique
s’écrit pour un gaz parfait dU = CV dT = T dS − PdV soit
2. De même, on peut appliquer PV γ = K  avec K  une constante en utilisant la loi des gaz parfaits :
soit P3 f V3γf = P0 V0γ et :
dT dV
dS = CV + nR
T V
 1 1
P0 γ − γ nR
V3 f = V0 = V0 a 1 avec CV = . Alors l’entropie d’un gaz parfait peut s’écrire
P3 f γ−1
sous la forme :
3. Dans les compartiments (1) et (2), on a la même quantité de    
nR Tf Vf
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

matière, la même pression (puisqu’on a équilibre mécanique ΔS = ln + nR ln


γ−1 Ti Vi
de la paroi P1) et la même température (puisqu’on a équi-
libre thermique du fait des parois diathermanes). Alors comme Ici n = 1,0, Vi = V0 et T i = T 0 . De plus, on a T 1 f = T 2 f et
nRT V1 f = V2 f soit ΔS 1 = ΔS 2 . Le gaz du compartiment (3) subit
V = , on en déduit que le volume final est le même soit
P une transformation adiabatique quasistatique qui est aussi isen-
V1 f = V2 f . De plus, à tout instant, on a
tropique soit ΔS 3 = 0 (on peut s’en convaincre en réinjectant
V1 + V2 + V3 = 3V0 les valeurs obtenues pour le compartiment (3) dans ΔS 3 ). Au
final, il reste :
   
d’où V1 f + V2 f = 2V1 f = 3V0 − V3 f soit : 2R T1 f V1 f
ΔS = 2ΔS 1 = ln + 2R ln
⎛ γ−1
1 ⎞⎟⎟
T0 V0
⎜⎜
V0 ⎜⎜⎜⎜ ⎟⎟
⎜⎜3 − a 1 − γ ⎟⎟⎟⎟⎟
1
V1 f = (3V0 − V3 f ) = 7. L’ensemble des trois compartiments est calorifugé donc
2 2 ⎜⎜⎝ ⎟⎠
S e = 0. Ainsi S c = ΔS − S e = ΔS .

349
Chapitre 16 • Premier et second principes de la thermodynamique

16.8 Pour la seconde Q1A→B = ΔU A→B 1


− WA→B
1
soit Q1A→B
m1 r1  1   
1. a) La loi des gaz parfaits donne P0A VA0 = n0 RT A0 avec = T − T A + P B S dB − dA soit numériquement 529 J.
1 1 1 1

m0 γ1 − 1 B
n0 = et VA0 = S dA0 . On aurait également pu utiliser la relation valable pour une
M0
transformation monobare Q = ΔH.
P0A S dA0
On en déduit m0 = = 2,6 g. f) On a dU = T dS − PdV par la première identité thermody-
r0 T A0 dT
namique soit pour la transformation isochore dS = CV . Par
P1A S dA1 T
De même, on a m1 = = 1,7 g. m0 r0 T 0
r1 T A1 intégration, on a donc ΔS 0AB = ln B = 1,2 J.K−1 .
γ0 − 1 T A0
b) Le piston π0 est bloqué donc le volume de O2 est constant
et la transformation est isochore. Cela implique dA0 = d0B g) On remarque que le volume V s’écrit V = d1 S donc par dif-
= 0,20 m. férentiation dV = S dd1 . Pour la transformation isobare, on a
dT dd1
Comme le système est en contact avec un thermostat et que les dS = CV + nR 1 soit par intégration
T d
parois du cylindre sont diathermanes, la température finale du
système est donc celle du thermostat soit T B0 = T S = 600 K. m1 r1 T1 d1
ΔS 1AB = ln B1 + m1 r1 ln B1 = 1,2 J.K−1
Par la loi des gaz parfaits, on en déduit également P0B γ1 − 1 T A dA
m0 r0 T B0
= = 2P0A = 2,0.105 Pa. h) Finalement ΔS AB = ΔS 1AB + ΔS 0AB = S cAB + S eAB avec
S d0B Q0 + Q1A→B
Le volume étant constant avec une augmentation de la pres- S eAB = A→B .
TS
sion, la transformation est représentée par une droite verticale On en déduit l’entropie créée
ascendante dans le diagramme de Clapeyron P(v).
c) La pression extérieure étant constante et la transformation m0 r0 T0 m1 r1 T1
S cAB = ln B0 + ln B1
étant quasistatique, la transformation est donc isobare et P1B γ0 − 1 T A γ1 − 1 T A
= P1A = 1,0.105 Pa. d1 Q0 + Q1A→B
+m1 r1 ln B1 − A→B
dA TS
Comme le système est en contact avec un thermostat, la tem-
pérature finale du système est donc celle du thermostat soit
soit numériquement S cAB = 0,67 J.K−1 .
T B1 = T S = 600 K.
2. a) Le système restant en contact avec le thermostat, on en
La loi des gaz parfaits donne P1B S d1B = m1 r1 T B1 soit d1B
déduit T C0 = T C1 = T S = 600 K.
m1 r1 T B1
= = 2dA1 = 0,30 m puisque T B1 = 2T A1 . b) Du fait de l’équilibre du piston π0 , les pressions de part et
P1B S
d’autre sont égales soit PC0 = PC1
Comme la pression est constante avec une augmentation de
volume, la transformation est représentée par une droite ho- c) Le volume global est constant donc
rizontale en direction de la droite dans le diagramme de
dC1 + dC0 = d1B + d0B
Clapeyron P(v).
d) La première transformation s’effectuant à volume constant En utilisant la loi des gaz parfaits avec l’égalité des pressions
0 et des températures, on obtient
et étant quasistatique, elle est isochore : on en déduit WA→B
= 0,0 J.
dC0 d1
La seconde étant isobare,
 on peut calculer le travail sous la = C
m0 r0 m1 r1
1
forme WA→B = −P1BS d1B − dA1 = −150 J.
 
e) Le premier principe donne ΔU = W + Q dont on déduit le m1 r1 d1B + d0B
transfert thermique Q = ΔU − W. dont on tire dC1 = = 0,21 m ainsi que dC0
  m0 r0 + m1 r1
La variation d’énergie interne pour un gaz parfait s’écrit ΔU m0 r0 d1B + d0B
= = 0,29 m.
= CV ΔT . Or par la relation de Mayer, on a C P −CV = (γ − 1) CV m0 r0 + m1 r1
nR mr
= nR donc on en déduit ΔU = ΔT = ΔT . m0 r0 T C0
γ−1 γ−1 d) La loi des gaz parfaits donne PC0 = soit numérique-
S dC0
Le transfert thermique pour la première transformation est
m0 r0  0  ment 1,4.105 Pa.
Q0A→B = ΔU A→B 0
= T B − T A0 soit numérique-
γ0 − 1 e) La variation d’énergie interne s’écrit
ment 507 J.
ΔU BC = ΔU BC
0
+ ΔU BC
1

350
Corrigés des exercices

Elle est nulle du fait de l’absence de variations de température En développant et en isolant M, on obtient
qui est le seul paramètre dont dépend l’énergie interne d’un gaz   
Patm S TS
parfait par la première loi de Joule. M= + MP −1
g T atm
Pour l’entropie, on a ΔS BC = ΔS 0BC + ΔS 1BC soit
4. Le système est isolé thermiquement donc Q = 0 et le premier
dC1 dC0 principe s’écrit ΔU = W.
ΔS BC = m1 r1 ln + m0 r0 ln = 0,071 J.K−1 La masse est retirée brutalement donc la pression extérieure
d1B d0B
Mpg
passe brutalement à sa valeur Patm + qui sera constante au
f) Le piston π1 est immobile donc WBC = 0,0 J. S
cours du déplacement du piston. Le travail est donc celui d’une
Il n’y a pas de variations de température donc ΔU BC = 0,0 J. MP g
transformation monobare à la pression finale Patm + soit
Le premier principe donne QBC = ΔU BC −WBC soit QBC = 0,0 J. S
 MP g  
On en déduit donc que S eBC = 0,0 J.K−1 pour l’entropie échan- W = − Patm + V f − Vi
gée et S cBC = ΔS BC = 0,071 J.K−1 pour l’entropie créée. S
Or
 les volumes initial et final vérifient par la loi des gaz parfaits
16.9 (M + MP ) g MP g
Patm + Vi = nRT S et Patm + V f = nRT C
1. La première identité thermodynamique donne S S
donc
 MP g
dU = T dS − PdV W = − Patm +
⎛ S ⎞
Or le piston étant bloqué, il n’y a pas de variation de volume et ⎜⎜⎜ ⎟⎟⎟
⎜⎜⎜⎜ nRT C nRT S ⎟⎟⎟⎟
par la première loi de Joule dU = CV dT . La relation de Mayer ⎜⎜⎜ − ⎟
⎜⎝ MP g (M + MP ) g ⎟⎟⎟⎠
donne C P − CV = (γ − 1) CV = nR = mr. Finalement on a Patm + Patm +
mr dT S S
dS = soit par intégration entre la température initiale
γ−1 T nR
T atm et la température finale T S La variation d’énergie interne est ΔU = (T C − T S ).
γ−1
mr TS On égale ces deux quantités et on en déduit
ΔS = ln
γ − 1 T atm ⎛ MP g ⎞
  ⎜⎜⎜ P + ⎟⎟⎟
1 ⎜
⎜ 1 atm ⎟⎟⎟
TC 1 + = T S ⎜⎜⎜⎜⎜ + S ⎟⎟
2. Par le premier principe, on a ΔU = W + Q = Q puisque γ−1 ⎝⎜ γ − 1 Patm + (M + MP g ⎟⎟⎠⎟
)
W = 0 du fait des parois fixes. S
mr
On en déduit Q = (T S − T atm ). 1 γ
γ−1 En utilisant le fait que 1 + = et que
Q mr T S − T atm γ−1 γ−1
L’entropie échangée est donc S e = = . MP g
TS γ−1 TS Patm + T atm
S = , on en déduit
L’entropie créée S c vérifie ΔS = S e + S c donc (M + MP ) g TS
Patm +
  S
mr TS T S − T atm
S c = ΔS − S e = ln − >0 TS γ−1
γ−1 T atm TS TC = + T atm
γ γ
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

3. Le piston étant à l’équilibre, la somme des forces est nulle. 16.10


Or il est soumis à son poids et aux forces de pression de part et
1. La transformation est adiabatique réversible et elle concerne
d’autre. La projection de la somme des forces sur la verticale
un gaz parfait donc les lois de Laplace sont vérifiées soit PV γ
donne Pinit S − Patm S − MP g = 0 soit la pression initiale du gaz
MP g est constant. La transformation est polytropique d’ordre γ. Le
Pinit = Patm + . travail s’obtient en intégrant δW = −PdV. Or d (PV) = PdV
S
dP dV
On souhaite que le volume reste constant lorsqu’on débloque le + VdP et en différentiant PV γ qui est constant +γ = 0.
P V
piston soit en explicitant la loi des gaz parfaits aux états initial d (PV)
Pi Pf De ces deux relations, on déduit PdV = . Cela permet
et final = ou 1−γ
Ti Tf d (PV)
d’obtenir facilement δW = ou par intégration
γ−1
MP g (MP + M) g
Patm + Patm + P2 V2 − P1 V1 mR (T 2 − T 1 )
S = S W12 = =
T atm TS γ−1 Mg (γ − 1)
351
Chapitre 16 • Premier et second principes de la thermodynamique

On aurait également pu utiliser la relation ΔU12 = W12 puisque 5. D’après l’équilibre du piston, on obtient la pression finale
la transformation est adiabatique (Q12 = 0) et utiliser la pre- μ+M
P4 = g.
mière loi de Joule. S
On note qu’ici la loi de Laplace n’est pas valable : la transfor-
On peut obtenir une autre expression en utilisant la loi de La-
mation est brutale donc forcément non quasistatique.
place (le système est un gaz parfait et la transformation est sup-
posée adiabatique réversible) P1−γ T γ constant et en notant que La variation d’énergie interne est
l’équilibre du piston dans l’état 1 et dans l’état 2 se traduit par
P1 μ mR
μg = P1 S et (μ + M) g = P2 S soit = . En repartant ΔU14 = (T 4 − T 1 )
P2 μ+M Mg (γ − 1)
du résultat précédent, on peut en déduire
  ⎛  1−γ ⎞ Par ailleurs, le travail W14 correspond au travail d’une transfor-
mRT 1 T2 P1 V1 ⎜⎜⎜⎜⎜ P1 γ ⎟⎟⎟
− 1⎟⎟⎟⎟⎠
mation monobare à la pression P4 soit
W12 = −1 = ⎜⎝

Mg (γ − 1) T 1 γ − 1 P2  
P4
W14 = −P4 (V4 − V1 ) = −nR T 4 − T1
ou encore ⎛  1−γ ⎞ P1
P1 V1 ⎜⎜⎜ μ γ ⎟⎟⎟
W12 = ⎜⎜⎜ − 1⎟⎟⎟⎠⎟ en utilisant la loi des gaz parfaits.
γ−1 ⎜⎝ μ + M
Le premier principe s’écrit ΔU14 = W14 puisque la transforma-
2. Rien ne change au niveau de l’équilibre du piston donc tion est adiabatique donc Q14 = 0. Le report des expressions
P3 = P2 . précédemment trouvées conduit à
Les échanges thermiques sont possibles donc à l’état final, il y    
1 1 P4
a équilibre thermique soit T 3 = T atm . T4 1 + = T1 +
γ−1 γ − 1 P1
En appliquant la loi des gaz parfaits à l’état final, on a P3 V3
V3 nR nR V2 T3 Or par les relations d’équilibre du piston dans les états 1 et 4
= nRT 3 soit = = = donc V3 = V2 . P4 M
T3 P3 P2 T2 T2 donnent = 1 + . Finalement on trouve
P1 μ
3. On applique la première identité thermodynamique
 
(γ − 1) M
dU = T dS − PdV T4 = 1 + T1
γμ
soit en explicitant l’énergie interne pour un gaz parfait dU
mR 6. En appliquant la seconde identité thermodyanmique
= CV dT = dT (on utilise la relation de Mayer
Mg (γ − 1)
m dH = T dS + VdP
C P − CV = (γ − 1) CV = nR = R).
Mg γmR
mR dT mR dV avec C P = et l’équation des gaz parfaits, on obtient
Par conséquent, on a dS = + en utilisant Mg (γ − 1)
Mg (γ − 1) T Mg V γmR dT mR dP
P mR dS = − et par intégration
la loi des gaz parfaits pour écrire = . Mg (γ − 1) T Mg P
T Mg V  
mR γ T4 M+μ
Par intégration, on en déduit ΔS 23 =
mRγ T3 ΔS 14 = ln − ln
ln .
Mg (γ − 1) T 2 Mg γ − 1 T 1 μ

On aurait aussi pu utiliser la deuxième identité thermodyna- ou


mique comme ce sera fait à la question 6.    
mR γ (γ − 1) M M+μ
ΔS 14 = ln 1 + − ln
4. Le travail pour une transformation quasistatique à pression Mg γ − 1 γμ μ
constante s’écrit δW23 = −P2 dV soit par intégration
16.11
mR
W23 = −P2 (V3 − V2 ) = −P3 V3 + P2 V2 = (T 2 − T 3 ) 1. a) On considère le piston ΠG , il est soumis aux forces
Mg
de pression (uniquement celles de l’enceinte puisqu’à l’exté-
L’application du premier principe permet de déterminer le rieur, le vide est suffisamment poussé pour qu’on puisse né-
transfert thermique par ΔU23 = W23 + Q23 soit gliger la pression correspondante), à son poids, à la réaction
du cylindre (verticale en supposant l’absence de frottement)
mRγ
Q23 = ΔU23 − W23 = (T 3 − T 2 ) et à l’action du ressort. Son équilibre se traduit par une ré-
Mg (γ − 1) sultante des forces nulle soit en projection sur l’horizontale
PA S
On retrouve que Q = ΔH pour une transformation isobare. −PA S − k1 (xGA − xG0 ) = 0 soit xGA = xG0 − .
k1
352
Corrigés des exercices

PA S
De même, on obtient xDA = xD0 + pour le piston ΠD . En rappel des ressorts. Ces forces étant conservatives, le travail est
k1 l’opposé de la variation d’énergie potentielle qui est la même
effet, on a PA S + k1 (DA − 0 ) = 0 avec D − 0 = − (xDA − xD0 ).
pour chaque ressort du fait de la symétrie.
b) Le volume de l’enceinte est VA = (xDA − xGA ) S soit VA
PA S PA S On en déduit WAB = WAB,D + WAB,G soit en fonction des éner-
= xD0 + − xG0 + S en explicitant xGA et xDA . En gies potentielles élastiques des ressorts WAB = −ΔE pD − ΔE pG
k1 k1   = −2ΔE pD et
2PA S 
notant que xD0 − xG0 = L, on a finalement VA = L +
k1
S
1  
WAB = −2 k1 (xDB − xD0 )2 − (xDA − xD0 )2
= 5,6 L. 2
c) Pour obtenir la température, il suffit d’écrire la loi des gaz S2  2 
parfaits soit PA VA = ng RT A et soit WAB = − P B − P2A = 22,5 J.
k1
  h) Pour obtenir le transfert thermique, on applique le premier
PA S 2PA S
TA = L+ = 337 K principe de la thermodynamique soit ΔU AB = WAB + QAB
ng R k1
avec ΔU AB = ng CVm (T B − T A ) du fait que le gaz est par-
d) On a V B = S (xDB − xGB ) = αVA d’après l’énoncé. fait et que la première loi de Joule assurant que l’énergie in-
Par ailleurs, les deux ressorts étant identiques, les forces de terne ne dépend que de la température est vérifiée. Finalement
rappel des deux ressorts sont opposées soit k1 (xDB − xD0 ) QAB = ΔU AB − WAB soit
= −k1 (xGB − xG0 ). On a donc à résoudre un système de deux ng R S2  2 
QAB = (T B − T A ) + P B − P2A = 189 J
équations à deux inconnues xDB et xGB : γ−1 k1


⎪ i) Pour calculer la variation d’entropie, on applique la seconde
⎨ xDB + xGB = xD0 + xG0


⎪ αVA identité thermodynamique

⎩ xDB − xGB =
S dH = T dS + VdP
αVA xD0 + xG0
dont les solutions sont xDB = + et xGB On note que C Pm − CVm = (γ − 1) CVm = R pour un gaz par-
2S 2 fait par la relation de Mayer et la définition de γ, ce qui donne
αVA xD0 + xG0
=− + . ng γR
2S 2 l’expression de C Pm = . La seconde loi de Joule donne
γ−1
e) D’autre part, on a le même type de relations pour l’état B que dH = ngC Pm dT soit avec l’expression de C Pm et l’équation des
pour l’état A soit gaz parfaits PV = ng RT , on obtient

xGB = xG0 −
PB S
et xDB = xD0 +
PBS ng γR dT dP
dS = − ng R
k1 k1 γ−1 T P
On en déduit comme précédemment  le volume V B et par intégration
2P B S  
= (xDB − xGB ) S soit αVA = L + S. γ TB PB
k1 ΔS AB = ng R ln − ln = 0,37 J.K−1
γ − 1 TA PA
On obtient donc
k1  VA k  2PA S α
 2. a) Par un raisonnement identique à celui mené pour la pre-
1 PC S
PB = α −L = αL + −L mière partie de l’exercice, on a xGC = xG0 − et xDC
2S S 2S k1 2k1
PC S
= xD0 + .
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

en explicitant l’expression de VA . Après simplification, on a k1


(α − 1) k1 L
P B = αPA + = 1,7.104 Pa. On en déduit VC = (xDC − xGC ) S soit en explicitant
2S   
f) La température T B s’obtient à partir de la loi des gaz parfaits PC S 1 3PC 2
PBVB VC = xD0 − xG0 + 1+ S = SL+ S
soit T B = et k1 2 2k1
ng R
3S 2
   On obtient bien la forme proposée avec V0 = S L et β =
αS (α − 1) k1 L 2PA S 2k1
TB = αPA + L+
ng R 2S k1 b) La variation d’énergie interne avec la première loi de Joule
ng R
Numériquement on a T B = 737 K. s’écrit ΔU BC = (T C − T B ) soit en utilisant la loi des gaz
γ−1
g) Le travail reçu par le gaz est celui des forces de pression. parfaits
Comme elles sont opposées aux forces de rappel des ressorts, PC VC − ng RT B PC (V0 + βPC ) − ng RT B
le travail peut aussi être exprimé comme celui des forces de ΔU BC = =
γ−1 γ−1
353
Chapitre 16 • Premier et second principes de la thermodynamique

c) Pour le travail, on utilise la même technique que pour la pre- L’expérience de Joule Gay-Lussac permet de montrer que
mière partie à la différence près que les travaux des deux forces l’énergie interne U d’un gaz parfait ne dépend pas du volume.
de rappel ne sont plus égaux donc On considère un récipient calorifugé constitué de deux com-
  partiments, l’un de volume V1 rempli d’un gaz parfait et l’autre
1
WBC = − (2k1 ) (xGC − xG0 )2 − (xGB − xG0 )2 de volume V2 vide. Ces deux compartiments sont séparés par
2
1   une cloison. À un instant donné, on crée un passage entre les
− k1 (xDC − xD0 )2 − (xDB − xD0 )2 deux cloisons et le gaz remplit alors le volume V1 + V2 sans que
2
sa température ne varie. En appliquant le premier principe au
soit en explicitant les positions des pistons
système formé par les parois du récipient, le gaz et le vide, on
⎛   2 ⎞ obtient ΔU = ΔUgaz = W + Q. Les parois rigides empêchent
⎜⎜⎜ P B S 2 PC S ⎟⎟⎟
WBC = k1 ⎝ ⎜ − ⎟⎠ tout travail des forces de pression extérieures d’avoir lieu et le
k1 2k1
⎛ 2  2 ⎞ système calorifugé empêche tout transfert thermique avec l’ex-
1 ⎜⎜ P B S PC S ⎟⎟⎟
+ k1 ⎜⎜⎝ − ⎟⎠ térieur d’où ΔUgaz = 0. L’énergie interne se conserve durant
2 k1 k1
cette détente. Or comme le volume a varié sans que l’énergie
et en regroupant les termes interne ne varie et sans que la température ne varie, on en dé-
  duit que U ne dépend pas de V et ne peut dépendre que de T
3S 2 2 PC2 pour un gaz parfait.
WBC = PB −
2k1 2
2. On applique le premier principe sous sa forme infinitésimale
d) Du fait de l’arrêt de la résistance chauffante, on n’a pas de au système du gaz contenu dans un volume V et pour une trans-
transfert thermique QBC = 0. Le premier principe s’écrit donc formation adiabatique :
ΔU BC = WBC . En utilisant les expressions trouvées aux ques-
tions précédentes, on en déduit
  dU = δW + δQ = δW
PC (V0 + βPC ) ng RT B 3S 2 2 PC2
− = PB −
γ−1 γ−1 2k1 2
Or δW = −Pext dV. Si la transformation est réversible, elle
qu’on peut écrire sous la forme proposée : est quasistatique et cela signifie qu’on a équilibre mécanique
  à chaque instant entre le gaz et l’extérieur soit P = Pext . On a
β 3S 2 V0 ng RT B 3S 2 P2B nRT
PC2 + + PC − − =0 donc δW = −PdV = − dV.
γ − 1 4k1 γ−1 γ−1 2k1 V
  nR nRT dT dV
β 3S 2 3S 2 1 1 Alors dU = dT = − dV soit = (1 − γ) qui
soit a = + = + , γ−1 V T V
γ − 1 4k1 2k1 γ − 1 2
  s’intégre entre deux instants d’équilibre i et f (donc tout instant
V0 SL ng RT B 3S 2 P2B ici du fait de la réversibilité) en :
b= = et c = − + . Numérique-
γ−1 γ−1 γ−1 2k1
ment on a a = 5,6.10−7 , b = 7,9.10−3 et c = −358 dans les    
unités du système international. Tf Vf
ln = (1 − γ)ln
Ti Vi
e) Il suffit de résoudre l’équation du second degré aPC2 + bPC
+ c = 0 de discriminant Δ = b2 − 4ac > 0 puisque a > 0 et
c < 0.  1−γ
Tf Vf
√ soit = .
−b ± Δ Ti Vi
Les solutions sont PC = . La seule solution accep-
2a On en déduit T f V γ−1 = T i Viγ−1 soit T V γ−1 = K où K est
table est positive soit f
√ PV
−b + Δ une constante. Comme pour un gaz parfait, on a T = et
PC = = 1,9.104 Pa γ
nR
2a PV = nRK est aussi une constante.
3. On peut considérer que l’air sur quelques oscillations subit
16.12 une transformation adiabatique car les oscillations se font ra-
1. Pour un gaz parfait, on a dU = CV dT . Or C P = γCV et la pidement et les échanges thermiques n’ont pas le temps de se
nR faire. De plus, du fait du petit volume balayé, les variations de
relation de Mayer C P − CV = nR conduisent à CV = et
γ−1 pression sont très faibles et il en est de même pour les varia-
nRγ
CP = . On en déduit donc : tions des autres paramètres. On en déduit que le système étant
γ−1 peu déplacé par rapport à son état d’équilibre, il est à tout ins-
nR tant proche d’un état d’équilibre mécanique ce qui permet de
dU = dT supposer la transformation réversible.
γ−1
354
Corrigés des exercices

On différentie alors l’expression PV γ = K  avec K  une La bille oscille autour de la position d’équilibre donnée par
constante en la réécrivant au préalable sous la forme lnP mg(V0 + Hs) g
z̈ = 0 soit zeq = = 2 = 0,12 m. La valeur
+ γlnV = ln(K  ). On obtient alors : γPa s2 ω0
g
dP dV zmax = 2 2 . Comme ω0 dépend de γ, on peut aussi en déduire
+γ =0 ω0
P V γ par cette mesure.
En assimilant dP à ΔP = P − Pa  1 entre z = 0 et z(t) et
7. On considère le système constitué du gaz et de la bille.
dV = ΔV = (V0 + s(H − z)) − (V0 + Hs) = −sz  1, on obtient
On néglige la variation d’énergie mécanique du gaz devant
avec P ≈ Pa et V ≈ V0 + Hs puisqu’on a supposé les variations
celle de la bille. Alors ΔUgaz + ΔEc + ΔE p = W + Q. On a
faibles pour pouvoir exprimer dP et dV : nR
P − Pa sz ΔUgaz = ΔT = 0 et ΔUbille = Cbille ΔT = 0 puisque les
−γ =0 γ−1
Pa V0 + Hs températures initiale et finale sont les mêmes, ce qui traduit

− l’équilibre thermique avec l’atmosphère à T a . De plus, la bille
4. La poussée d’Archimède s’exprime par Π = −ρV→ −g . Pour
étant au repos dans l’état final et initial, on a ΔEc = 0 mais
m
l’air, l’équation des gaz parfaits PV = nRT = RT conduit à ΔE p = −mg(zeq − 0) = −mgzeq puisque E p = −mgz à une
M
m PM constante près (axe Oz descendant). Puisque la transformation
ρ= = = 1,2 kg.m−3 soit une force 6500 fois inférieure
V RT s’effectue à pression extérieure constante Pext = Pa , le travail
au poids de la bille ρacier V→
−g . On peut donc négliger la poussée des forces de pression extérieures est : W = −Pext ΔV = Pa szeq
d’Archimède devant le poids. puisque ΔV = (V0 + s(H − zeq )) − (V0 + sH) = −szeq . Alors on
5. On a pris un axe vertical descendant. Les forces qui obtient le transfert thermique Q :
→−
s’exercent sur la bille sont le poids P = mg→ −
ez et la résultante

− →−
des forces de pression F = (Pa − P)sez , somme de la force Q = ΔU + ΔEm − W = −(mg + Pa s)zeq < 0
de pression extérieure sur le dessus de la bille et de la force
de pression du gaz sur le dessous de la bille. La résultante des
forces de pression selon Oz s’exercent sur la surface projetée s Le système cède bien un transfert thermique à l’extérieur (par
comme pour un piston (et non sur une demi-surface sphérique). les parois du tube) du fait des frottements.
On peut trouver ce résultat en intégrant la somme des forces de 8. Si on considère la transformation monotherme, on a dans
pression sur une demi-sphère. Le principe fondamental appli- l’état initial Pi Vi = nRT a et dans l’état final P f V f = nRT a soit
qué à la bille s’écrit alors : Pi Vi = P f V f . Or, dans l’état d’équilibre initial (avant que la
s2 bille ne soit lâchée), le gaz occupe un volume Vi = V0 + sH
mz̈ = mg + (Pa − P)s = mg − γPa z sous la pression Pi = Pa . Dans l’état final, il occupe un volume
V0 + Hs mg
V0 + s(H −zeq ) sous la pression P f = Pa + puisqu’il supporte
γPa s2 s
soit z̈ + z = g. en plus de la force de pression de l’atmosphère Pa s le poids de
m(V0 + Hs)
la bille mg. Alors :
Cette équation est de la forme z̈ + ω20 z = g avec le carré de la
γPa s2 
pulsation ω20 = . On en déduit que le mouvement mg
m(V0 + Hs) Pa (V0 + Hs) = Pa + (V0 + s(H − zeq ))
est oscillatoire avec une période s
4π2 4π2 m(V0 + Hs) ⎛ ⎞
T 02 = = ⎜⎜⎜ ⎟⎟⎟
ω02 γs2 Pa 1 ⎜⎜⎜ Pa (V0 + Hs) ⎟⎟⎟
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

On en déduit zeq = H − ⎜⎜⎜ − V 0⎟ ⎟⎟⎠ soit


s ⎝ Pa + mg
4π2 m(V0 + Hs)
On a donc γ = = 1,4, valeur cohérente avec s
T 02 s2 Pa mg(V0 + Hs)
zeq = .
7 s(Pa s + mg)
celle attendue γ = .
5 On trouve alors zeq = 17 cm en bon accord avec la valeur expé-
6. L’équation précédente a pour solution rimentale.
g
z(t) = A cos(ω0 t) + B sin(ω0 t) + 2 Ce modèle permet donc bien d’expliquer la différence expéri-
ω0 mentale avec la position d’équilibre mais il ne permet plus de
avec A et B des constantes. Sachant que z(0) = 0 et ż(0) = 0, remonter à γ. En fait, sur des temps courts, la transformation
g est adiabatique réversible car les échanges n’ont pas le temps
on obtient A = − 2 et Bω0 = 0 soit B = 0 d’où :
ω0 de se faire, ce qui permet de prendre le premier modèle pour
g mesurer γ mais sur un temps long, cette hypothèse est fausse et
z(t) = 2 (1 − cos(ω0 t))
ω0 il faut considérer une transformation monotherme (irréversible

355
Chapitre 16 • Premier et second principes de la thermodynamique

du fait des frottements), ce qui permet d’envisager le second = P0 (VA + V B − V1 ) puisque le volume initial occupé par le gaz
modèle pour mesurer zeq lors de l’équilibre final. γ−1
est VA et le volume final V1 . On en déduit V1 = VA + VB.
γ
9. On s’intéresse au système du gaz contenu dans le récipient.
On fait un bilan d’entropie entre l’état initial et l’état final. 4. En utilisant
 la loi desgaz parfaits, on a P0 V1 = nRT 1 donc
P0 γ−1
La seconde identité thermodynamique dH = T dS + VdP ap- T1 = VA + VB .
nR γ
dT dP
pliquée à un gaz parfait soit dS = C P − nR permet de 5. La première identité thermodynamique s’écrit
  T  P
nRγ Tf Pf
calculer ΔS gaz = ln − nR ln . La transforma-
γ−1 Ti Pi
dU = T dS − PdV
tion étant monotherme, on a T f = T i = T a . Dans l’état initial,
le gaz est à la pression Pi = Pa et dans l’état final, l’ajout de
mg nR
la bille fait qu’il subit une surpression et que P f = Pa + . En utilisant la relation dU = dT et la loi des gaz parfaits,
s γ−1
Alors on a : on peut écrire
 
Pa (V0 + Hs) mg nR dT dV
ΔS gaz = − ln 1 + dS = + nR
Ta Pa s γ−1 T V
Pa (V0 + Hs) nR T1 V1 T1
puisque nR = . soit après intégration ΔS 1 = ln + nR ln . Or
Ta γ − 1 Ti VA Ti

Q (mg + Pa s)zeq P f V1 V1
L’entropie échangée est S e = = − et l’en- = = puisque les états initial et final correspondent
Ta Ta Pi V A VA
tropie créée s’en déduit par S c = ΔS − S e soit en prenant à un état d’équilibre mécanique du piston soit P f = P0 et
zeq = 17,2 cm : Pi = P0 . Finalement on a
 
Pa (V0 + Hs) mg (mg + Pa s)zeq    
Sc = − ln 1 + + 1 γ − 1 VB
Ta P0 s Ta ΔS 1 = nR 1 + ln 1 +
γ−1 γ VA
L’entropie créée S c = 6,1.10−5 J.K−1 , elle est positive et la
transformation est irréversible. ou encore
 
γnR γ − 1 VB
16.13 ΔS 1 = ln 1 +
γ−1 γ VA
1. Le système étant un gaz parfait, il vérifie la première loi
de Joule donc dU = CV dT . Or la relation de Mayer donne 6. Dans cette deuxième hypothèse, on a Vi = VA et V f = V B .
C P − CV = nR = (γ − 1) CV donc Le premier principe s’écrit toujours ΔU = W pour les mêmes
  raisons que pour la première hypothèse.
nR T f − T i P f V f − Pi Vi P2 V B − P0 V A
ΔU = = D’après la première question, on a ΔU = .
γ−1 γ−1 γ−1
Quant au travail, il vaut
2. Le volume initial défini par le piston P est VA + V B et le
volume final V1 donc  
W = −P0 V f − Vi = −P0 (0 − VA )
ΔV = |V1 − (VA + V B )| = VA + V B − V1

puisqu’on choisit de prendre ΔV > 0 et qu’on a une diminution puisque le volume final défini par le piston P est V B .
de volume. Finalement le premier principe donne
3. Le premier principe donne ΔU = W + Q = W puisque
Q = 0 du fait des parois adiabatiques. Quant au travail, il vaut
P2 V B − P0 V A
δW = −Pext dV = −P0 dV (la pression extérieure est supposée = P0 V A
γ−1
constante) donc par intégration

W = −P0 (−ΔV) = P0 ΔV γP0 VA


dont on déduit P2 = .
VB
En reportant les expressions obtenues aux deux questions pré-
P0 (V1 − VA ) On note que le piston étant en butée, l’équilibre final du piston
cédentes dans celle du premier principe, on a n’est pas le résultat de la seule résultante des forces de pression
γ−1
356
Corrigés des exercices

mais aussi d’une force de réaction du support à l’origine de la 8. Par le même raisonnement qu’à la question 5, on a
butée du piston. On n’a donc plus P = P0 comme traduction de
nR T2 VB nR P2 V B VB
l’équilibre du piston. ΔS 2 = ln + nR ln = ln + nR ln
γ − 1 Ti VA γ − 1 P0 V A VA
7. Par la loi des gaz parfaits, on obtient pour la température soit en explicitant P2 et en simplifiant
nR VB
P2 V B γP0 VA ΔS 2 = ln γ + nR
T2 = = γ−1 VA
nR nR
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

357
Corps pur en équilibre CHAPITRE 17
sous plusieurs phases

Plan
Thèmes abordés dans les exercices
Les méthodes à retenir 358
• changement de phase
Énoncés des exercices 360
• équilibre de deux phases
Du mal à démarrer ? 366
Corrigés des exercices 367
Points essentiels du cours
pour la résolution des exercices
• diagramme du corps pur
• enthalpie et entropie de changement d’état
• diagramme de Clapeyron de l’équilibre liquide vapeur
• théorème des moments

Les méthodes à retenir


• diagramme :
P

liquide C
solide

T
vapeur
Diagramme (P, T)

• point triple T : point où coexistent les trois phases solide, liquide et


vapeur,
• point critique C : point au-delà duquel on ne distingue plus les
phases liquide et vapeur, il n’y a plus qu’une phase fluide,
➥ Exercices 17.6, 17.8.
358
Les méthodes à retenir

• diagramme :
P

fluide

liquide et vapeur
liquide T > TC
A M B
Diagramme de Clapeyron (P, u) TC
T < TC
vapeur
vL vM vV v

• courbe de rosée : ensemble des points où apparaît la première goutte


de liquide,
• courbe d’ébullition : ensemble des points où apparaît la première
bulle de vapeur,
• courbe de saturation : ensemble des courbes de rosée et d’ébullition.
➥ Exercices 17.1, 17.3, 17.4, 17.6, 17.7, 17.8.

Le volume massique du point M s’écrit v M = xL vL + xV vV en no-


tant xL et xV les fractions massiques en liquide et en vapeur soit avec
x L + xV = 1
vV − v M MB
xL = =
Méthode des moments vV − v L AB
ou
v M − vL AM
xV = =
vV − v L AB
Ce résultat se généralise à toute grandeur extensive.

➥ Exercices 17.1, 17.3, 17.6, 17.7, 17.8.


© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

• variation d’enthalpie ΔH = mLV ou pour une transformation par-


tielle de 1 à 2 : ΔH = m (xV (2) − xV (1)) LV
mLV
• variation d’entropie ΔS = ou pour une transformation partielle
Variation des fonctions d’état lors T0
m (xV (2) − xV (1)) LV
d’un changement de phase liquide - de 1 à 2 : ΔS =
vapeur T0
en notant m la masse, LV l’enthalpie massique de vaporisation, T 0 la
température de vaporisation et xi les fractions massiques.
➥ Exercices 17.2, 17.3, 17.4, 17.5, 17.6, 17.7, 17.8.

359
Chapitre 17 • Corps pur en équilibre sous plusieurs phases

Énoncés des exercices

17.1 Lecture du diagramme de Clapeyron de l’eau - Théorème des moments (d’après Centrale
MP 2008)
La courbe de la figure 1 ci-dessous est le diagramme d’état de l’eau en représentation de
Clapeyron donnant la pression en fonction du volume massique.

1. Est-il possible d’obtenir de l’eau liquide à une température supérieure à 100 ◦ C ? Si oui,
comment doit-on procéder ?
2. Le long de l’isotherme θ = 300 ◦ C, entre les points figuratifs A et B quel est l’état physique
de l’eau ? Même question entre les points C et D puis entre les points B et C. Identifier sur
le diagramme les courbes de rosée et d’ébullition ainsi que le point critique. On donnera les
définitions de ces différents éléments.
3. Soit un système de masse mH2 0 d’eau dont le point figuratif est le point M. Montrer que les
fractions massiques d’eau sous forme liquide xliq et sous forme vapeur xvap peuvent s’expri-
mer en fonction des longueurs des segments BM, MC et BC. Pour un kilogramme d’eau dans
l’état du point figuratif M, déterminer la masse et le volume de chacune des phases. Même
question pour un système dont le point figuratif est B puis C.

17.2 Mesure de la chaleur latente de l’azote (d’après ENSTIM 2008)


Sous pression atmosphérique, la température d’équilibre liquide-gaz du diazote est
T e = 77,4 K. Il est commode de conserver l’azote liquide dans un vase de Dewar c’est-à-dire
un récipient bien isolé thermiquement (mais non parfaitement) et communiquant avec l’atmo-
sphère : le faible apport d’énergie à travers le vase entretient une lente ébullition du liquide qui
s’évapore lentement. On dispose ainsi d’une source de froid commode et économique.
Afin de mesurer la chaleur latente massique lv de vaporisation de l’azote sous pression constante,
on place sur une balance électronique un vase Dewar ouvert contenant de l’azote liquide : la
diminution de la masse mesurée M au cours du temps traduit l’évaporation de l’azote. Le mode
opératoire est le suivant :
♣ Phase (1) : entre t = 0 et t = t1 , on alimente une résistance R plongée dans le calorimètre à
tension U et intensité I constantes
♣ Phase (2) : le chauffage est coupé à t1 = 10 minutes.

360
Énoncés des exercices

La masse M mesurée en grammes est enregistrée à intervalles réguliers de t = 0 à t2 = 15 min


(figure ci-après avec t en secondes et M en grammes). On précise qu’à tout instant, il reste de
l’azote liquide dans le récipient.

1. Comment évolue la température du liquide supposé homogène ?


2. Pourquoi la masse diminue-t-elle même en l’absence de chauffage ? Pourquoi est-il difficile
de l’empêcher ?
3. Pour chaque phase de l’expérience, estimer la masse d’azote évaporé (m1 et m2 ). Calculer le
rapport noté r des vitesses d’évaporation de la phase 1 par rapport à la phase 2.
4. On désigne par P J la puissance apportée par effet Joule et par P celle des autres transferts
thermiques, puissances algébriquement reçues par l’azote et supposées constantes. établir
pour chaque phase de l’expérience une relation entre m1 , m2 , lv , P J , P et les dates nécessaires.
5. En déduire une expression littérale de lv indépendante de P puis calculer sa valeur numérique
si U = 8,5 V et R = 10 Ω.

17.3 Evaporation partielle d’eau (d’après ENAC 2010)


Dans une enceinte vide de volume V = 4,0 L constant, on introduit n = 0,10 mol d’eau. Les
parois sont calorifugées à l’exception d’un côté en contact avec un thermostat à la température
T 1 = 373 K. On donne la pression de vapeur saturante de l’eau à la température T 1 et à la
température T 2 = 353 K : P sat (T 1 ) = 1,00 bar et P sat (T 2 ) = 0,50 bar.
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

La capacité thermique molaire de l’eau liquide C L = 75,2 J.mol−1 .K−1 est constante et son
volume est négligeable par rapport à celui de la phase gazeuse. La vapeur d’eau sera assi-
milée à un gaz parfait caractérisé par le rapport des capacités thermiques molaires à pression
CP
constante C P et à volume constant CV : γ = = 1,40. La constante des gaz parfaits est
CV
−1 −1
R = 8,314 J.mol .K .
1. Déterminer l’état de l’eau dans l’état d’équilibre initial.
2. La température du thermostat est abaissée jusqu’à la température T 2 . On attend l’équilibre
thermique final. Montrer que le mélange est diphasé et déterminer le titre en vapeur xV de
l’eau.
3. L’enthalpie molaire de vaporisation de l’eau à la température T 1 vaut
lvap (T 1 ) = 40,7 kJ.mol−1 . Déterminer la variation d’enthalpie de l’eau entre l’état
initial et final. Faire l’application numérique.

361
Chapitre 17 • Corps pur en équilibre sous plusieurs phases

4. Déterminer d’une seconde façon la variation d’enthalpie de l’eau entre l’état initial et final
si on connaissait lvap (T 2 ) = 41,5 kJ.mol−1 au lieu de lvap (T 1 ). Faire l’application numérique.
Conclure.
5. En déduire les transferts thermiques reçus par l’eau.
6. Calculer la variation d’entropie de l’eau.

17.4 Refroidissement par transition de phases (d’après ENSTIM 2010)


On remplit une bouteille de volume V0 au quart de sa capacité avec de l’eau chauffée à la
température T 1 = 300 K. On ferme la bouteille. On suppose que l’air enfermé avec l’eau dans la
bouteille est parfaitement sec à l’instant initial et qu’il n’y aura pas de transfert thermique avec
l’extérieur.
On donne la pression de vapeur saturante de l’eau supposée constante dans l’intervalle de
température considéré P sat = 70,0.102 Pa, l’enthalpie massique de vaporisation de l’eau LV
= 3,00.106 J.kg−1 , la capacité thermique massique de l’eau liquide cP = 4,20.103 J.K−1 .kg−1 ,
la masse molaire de l’eau Meau = 18,0 g.mol−1 et la masse volumique de l’eau liquide
ρ = 1000 kg.m−3 .
On négligera les capacités thermiques massiques de l’eau vapeur et de l’air par rapport à celle de
l’eau liquide. On admet que la vaporisation s’opère approximativement à pression et à volume
constants. On note T eq la température de l’équilibre.
1. Décrire qualitativement ce qui va se produire dans la bouteille. Peut-on prévoir la température
finale du système ?
2. Compte tenu de la valeur de T 1 , que peut-on dire de la quantité de matière d’eau liquide qui
va s’évaporer ? du volume d’eau liquide restant à l’équilibre ?
3. Exprimer en fonction de V0 , R, T eq , P sat et Meau la masse d’eau mev qui a été vaporisée à
l’équilibre.
4. À l’aide d’un bilan énergétique, déterminer la variation de température ΔT défini par ΔT
= T eq − T 1 . Donner une expression approchée de ΔT en faisant l’hypothèse que ΔT  T eq
ainsi que sa valeur numérique.
5. Dans un laboratoire, pour obtenir un effet de refroidissement accru, on place dans un récipient
aux parois athermanes (interdisant les transferts thermiques) une masse m0 d’eau liquide à
la température T 0 . La vapeur formée est éliminée par une pompe qui l’aspire lentement.
Expliquer qualitativement ce qui se passe.
6. On cherche à évaluer la variation de masse de l’eau liquide. L’évaporation d’une masse dm
d’eau provoque une variation de température dT à l’intérieur du récipient. Écrire l’équation
différentielle liant m, dm et dT .
7. Pour le domaine de températures considéré, l’enthalpie massique de vaporisation est une
fonction affine de la température LV = a − bT où a et b sont des coefficients positifs. En
déduire l’expression de la masse d’eau liquide m présente à la température T .

17.5 Calorimétrie et surfusion (d’après CCP DEUG 2003)


Une masse Mg de glace, initialement à la température T 1 (T 1 < T 0 ) , est placée au contact d’un
thermostat maintenu à la température T 0 . En fin de transformation, la masse MS est entièrement
liquide à T 0 . Toutes les transformations décrites se font sous la pression P0 = 1,01.105 Pa.
On donne Mg = 1,00 kg, T 0 = 273 K, T 1 = 253 K ainsi que cg = 2,09.103 J.kg−1 .K−1 la
capacité thermique de la glace , cl = 4,18.103 J.kg−1 .K−1 la capacité thermique de l’eau liquide
et l f = l f (T 0 ) = 334.103 J.kg−1 l’enthalpie massique de fusion de la glace à T 0 et P0 .
1. Déterminer l’expression littérale de la variation d’enthalpie ΔH de la masse Mg au cours de
cette évolution. Donner sa valeur numérique.
2. Un calorimètre, thermiquement isolé et de capacité thermique négligeable, contient une
masse Ml d’eau liquide initialement à la température T 2 (T 2 > T 0 ). Une masse Mg de glace
initialement à la température T 1 (T 1 < T 0 ), est ajoutée dans le calorimètre. Déterminer l’ex-
pression littérale de la température initiale minimale T 2 min de la masse Ml au-dessus de

362
Énoncés des exercices

laquelle la masse totale Mg + Ml d’eau est liquide à l’équilibre. Faire l’application numérique
pour Ml = Mg .
3. Dans un calorimètre thermiquement isolé et de capacité thermique négligeable, on place une
masse Ml d’eau en état surfondu c’est-à-dire liquide à une température T 3 inférieure à la
température de changement d’état réversible (T 3 < T 0 ). L’introduction d’un germe cristallisé
de glace, de masse négligeable, provoque la solidification partielle de l’eau.
Quelle est la température finale T f à l’équilibre ? Déterminer l’expression littérale de la
masse ms d’eau solidifiée ainsi que la variation d’entropie ΔS de l’eau. Calculer numéri-
quement ms et ΔS pour T 3 = 263 K et Ml = 1,00 kg. La transformation est-elle réversible ?

17.6 Corps pur sous deux phases (d’après CCP DEUG 2008)

1. Représenter le diagramme (P, T ) du corps pur en précisant les domaines d’existence des
différentes phases. Indiquer la particularité de celui de l’eau.
2. Placer et nommer les points caractéristiques en indiquant brièvement ce qu’ils représentent.
3. On souhaite faire passer à température constante un corps pur de l’état vapeur à l’état liquide.
Quel est le nom donné à cette transformation ?
4. Représenter la transformation correspondante dans le diagramme de Clapeyron. On fera ap-
paraître la courbe de rosée et la courbe d’ébullition dont on donnera la définition. Préciser sur
le diagramme les trois domaines qui interviennent et expliquer les trois parties de la courbe
tracée.
5. Soit une enceinte cylindrique de volume initial V = 20 L. Le volume de cette enceinte peut
être modifié en déplaçant sans frottement un piston. L’ensemble est maintenu à la température
θ = 100 ◦ C. La vapeur sèche et saturante sera considérée comme un gaz parfait. Le volume
occupé par la phase liquide est négligeable devant le volume occupé par la phase vapeur.
Par conséquent, le volume occupé par la phase vapeur est égal à la totalité du volume de
l’enceinte.
Initialement le cylindre est vide. Déterminer la masse maximale d’eau mmax qu’on peut in-
troduire dans le cylindre pour que l’eau soit entièrement sous forme de vapeur sachant que
le piston est bloqué de manière à ce que le volume du cylindre soit V.
On rappelle que la pression de vapeur saturante de l’eau à la température θ = 100 ◦ C est
P sat = 1,0 atm. On exprimera mmax en fonction de T , V, P sat , MH2 O = 18 g.mol−1 et
R = 8,31 J.K−1 .mol−1 la constante des gaz parfaits.
6. On suppose maintenant que la masse m d’eau introduite dans le cylindre est inférieure à mmax .
Sous quel état se trouve l’eau introduite ?
7. On modifie le volume du cylindre en déplaçant le piston. Faut-il augmenter ou diminuer le
volume V du cylindre pour que l’eau puisse être simultanément sous forme liquide et vapeur ?
On fera l’application numérique pour m = 5,0 g.
8. Déterminer le volume Vlim en dessous duquel l’eau contenue dans le cylindre se trouve si-
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

multanément sous forme liquide et vapeur. On exprimera Vlim en fonction de T , m, P sat , MH2 O
et R.
9. La masse m d’eau introduite initialement dans le cylindre de volume V est maintenant telle
que l’eau est simultanément sous forme liquide et vapeur. Déterminer en fonction de P sat ,
V, m, R, T et MH2 O la fraction massique xvap de l’eau à l’état vapeur. On fera l’application
numérique pour m = 20 g.
10. Calculer le travail reçu par l’eau lors de la compression isotherme à 100 ◦ C d’une masse
m = 5,0 g d’eau entre un volume initial Vi = 20 L et un volume final V f = 5,0 L.

17.7 Etude d’un système liquide - vapeur avec exploitation de tables thermodynamiques
(d’après CCP MP 2007)
L’équilibre entre l’eau liquide et sa vapeur est caractérisé, à différentes températures, par les
données suivantes :

363
Chapitre 17 • Corps pur en équilibre sous plusieurs phases

T (◦ C) P sat (bar) vL (m3 .kg−1 ) hL (kJ.kg−1 ) vV (m3 .kg−1 ) hV (kJ.kg−1 )


35 0,056 1,00.10−3 146,34 25,24 2560,67
50 0,123 1,01.10−3 208,96 12,04 2587,42
100 1,013 1,04.10−3 418,42 1,673 2671,44
185 11,238 1,13.10−3 784,17 0,174 2778,03
285 69,200 1,35.10−3 1261,11 0,028 2768,83
T est la température en degrés Celsius, P sat la pression de vapeur saturante à la température T ,
vL le volume massique du liquide saturant, hL l’enthalpie massique du liquide saturant, vV le
volume massique de la vapeur saturante, hV l’enthalpie massique de la vapeur saturante.
On désigne par P la pression du système liquide-vapeur et par v son volume massique.
1. Représenter l’allure du diagramme de Clapeyron (P, v) de l’eau. On prendra soin de préciser
la position du point critique C, les domaines liquide (L), liquide-vapeur (L+V) et vapeur (V).
Représenter, sur le diagramme précédent, l’allure de l’isotherme critique T C en précisant ses
caractéristiques ainsi que l’allure d’une isotherme T 1 < T C .
2. On assimile la vapeur d’eau à un gaz parfait de masse molaire M = 18 g.mol−1 . On donne
R = 8,314 J.mol−1 .K−1 la constante des gaz parfaits et ρL = 1,0.103 kg.m−3 la masse volu-
mique de l’eau liquide (dépendant faiblement de la pression et de la température). Comment
peut-on retrouver les différentes valeurs de vL et vV du tableau ?
3. On désigne par lv (T ) l’enthalpie massique de vaporisation à la température T . Rappeler la
relation reliant lv (T ) à hV (T ) et hL (T ) et calculer lv (T ) pour T 1 = 100 ◦ C et T 2 = 50 ◦ C.
Montrer que, pour les quatre premières valeurs du tableau, lv (T ) peut se mettre sous la forme
lv (T ) = A − BT . Déterminer les coefficients A et B.
4. Comment pourrait-on estimer à partir du tableau la valeur de la capacité thermique cL de
l’eau liquide (dépendant faiblement de la pression et de la température) ? Donner sa valeur
numérique. Expérimentalement, on a cL = 4,18 kJ.kg−1 .K−1 . Comment pourrait-on égale-
ment évaluer les valeurs de uL et uV , énergie interne massique du liquide saturant et de la
vapeur saturante ?
5. On rappelle que le titre massique en vapeur x d’un système liquide-vapeur est égal au rapport
entre la masse mV d’eau à l’état de vapeur saturante et la masse totale m du système. On
désigne, respectivement par vM et hM , le volume massique et l’enthalpie massique du système
liquide-vapeur. Montrer que le titre massique en vapeur x est donné par l’une ou l’autre des
v M − vL h M − hL
relations suivantes : x = ou x = . En déduire que lors d’un changement
vV − vL hV − hL
d’état partiel de l’eau à T et P sat (T ) constantes depuis un état A caractérisé par un titre en
vapeur xA jusqu’à un état B caractérisé par un titre en vapeur xB , on a la relation :
ΔHA→B = m(xB − xA )lvap (T )
On dispose d’un cylindre indéformable muni d’un piston. Le cylindre et le piston ont des
parois calorifugées. Le piston est initialement fixé dans une position qui délimite un volume
V = 10 litres dans le cylindre. L’introduction d’une masse m = 10 g d’eau dans le cylindre
permet d’obtenir un système liquide-vapeur en équilibre à la température T 1 = 100 ◦ C.
6. Calculer le titre massique en vapeur x1 de ce système.
7. On fait subir au système liquide-vapeur défini ci-dessus une détente adiabatique réversible
de la température T 1 à la température T 2 = 50 ◦ C. Sachant que cL reste constante au cours de
cette détente, calculer le titre massique en vapeur x2 du système liquide-vapeur à la fin de la
détente.
8. Quel titre massique en vapeur x3 aurait-on dû avoir à la température T 1 = 100 ◦ C pour qu’au
cours de la détente définie auparavant ce titre reste constant ?
9. On donne les entropies massiques associées à la vapeur saturante et au liquide saturant pour
T 1 et T 2 :
T (◦ C) P sat (bar) sL (kJ.kg−1 .K−1 ) sV (kJ.kg−1 .K−1 )
50 0,123 0,704 8,076
100 1,013 1,307 7,355

364
Énoncés des exercices

Vérifier la cohérence de ces données en recalculant les enthalpies massiques de vaporisation


à T 1 et T 2 . Retrouver le titre massique en vapeur x2 grâce à ces données.

17.8 Transformation du dioxyde de soufre dans le vide (d’après CCP DEUG 2009)
Un piston idéal sans masse de section S peut coulisser sans frottement dans un cylindre d’axe
vertical. Les parois de l’ensemble sont diathermanes et le système est thermostaté et maintenu
à la température constante T 0 = 263 K.
On place dans ce récipient de volume variable une masse m de dioxyde de soufre S O2 . A
la température de l’expérience, la pression de vapeur saturante de ce corps pur est P (T 0 )
= 1,00.105 Pa. Dans l’état initial A, un opérateur maintient le piston à une distance H du fond du
cylindre ; le corps pur S O2 est alors à l’état de vapeur tout juste saturante à savoir que la vapeur
de S O2 est en équilibre avec une petite goutte de S O2 liquide (goutte de rosée).
On considère que la vapeur de dioxyde de soufre est un gaz parfait et que le volume du S O2
liquide est négligeable devant celui de la phase vapeur. On donne la masse molaire du dioxyde
de soufre M = 64,0 g.mol−1 , l’enthalpie massique de vaporisation du dioxyde de soufre Δvap h
= 400 kJ.kg−1 à T 0 et la constante des gaz parfaits R = 8,31 J.K−1 .mol−1 .
1. Au cours de l’étape AB, l’expérimentateur fait descendre lentement le piston de manière
quasistatique jusqu’au fond du cylindre afin que le corps pur se loge dans le petit conteneur
C de dimensions négligeables relié au cylindre par un très petit tube muni d’une vanne V. Il
ferme alors V ; dans le conteneur C, le corps pur se présente sous forme liquide juste saturant
à savoir que S O2 liquide est en équilibre avec une petite bulle de vapeur, il s’agit de l’état B.
a) Tracer le diagramme P = f (T ) du corps pur S O2 et représenter la transformation AB sur
ce diagramme. Même chose pour le diagramme de Clapeyron P = f (v) où v est le volume
massique.
b) Exprimer le travail WAB reçu par le corps pur pendant cette transformation.
c) Même chose pour le transfert thermique QAB .
d) Déterminer la variation d’énergie interne ΔU AB du fluide.
e) Même question pour la variation d’entropie ΔS AB .
2. Lors de l’étape suivante BC, le robinet V reste fermé et l’expérimentateur remonte le piston
et le fixe dans sa position initiale : le vide règne dans le cylindre, il s’agit de l’état C.
Le corps pur a-t-il subi une transformation au cours de cette étape ?
3. La dernière étape CA permet de revenir à l’état initial. Pour cela, on ouvre la vanne V et le
liquide de vaporise presque instantanément pour retrouver son état initial. Evaluer le travail
WCA reçu par le corps pur au cours de cette étape.
4. Quelles sont les variations de l’énergie interne ΔU et de l’entropie ΔS au cours du cycle
ABCA ?
5. Déterminer le transfert thermique reçu par la masse m au cours du cycle ABCA.
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

6. Estimer la variation d’entropie ΔS th du thermostat au cours du cycle.


7. On donne S = 2,0.10−2 m2 et H = 0,50 m. Donner la valeur numérique de QAB .
8. En faisant un bilan entropique, déterminer le caractère réversible ou non du cycle.

365
Chapitre 17 • Corps pur en équilibre sous plusieurs phases

Du mal à démarrer ?
17.1 1) Comparer la température à la température critique. 2) Utiliser le calcul précédent pour la glace et calculer la varia-
tion d’enthalpie du liquide refroidi à T0 . Le système étant isolé
3) Utiliser le théorème des moments.
et la transformation monobare, la variation d’enthalpie totale
est nulle.
17.2 5) Exprimer la pression P en fonction de lv et réinjec-
ter cette expression dans le bilan d’énergie obtenue pour la 3) Utiliser un chemin fictif pour calculer les variations des fonc-
phase 1. On obtient lv en fonction de U, R et des vitesses d’éva- tions d’état : réchauffement du liquide jusqu’à T0 et solidifica-
poration de la phase 1 et de la phase 2. tion partielle.

17.3 1) Supposer que l’eau s’est entièrement vaporisée et cal- 17.6 5) Écrire l’équation des gaz parfaits pour la vapeur.
culer la pression P. L’hypothèse est valable si P < Psat (T ). Sinon,
6) Exprimer la condition pour avoir de la vapeur.
on a un mélange liquide-vapeur et P = Psat (T ), ce qui permet
grâce à la loi des gaz parfaits et en négligeant le volume oc- 7) Exploiter les courbes de la question 1.
cupé par le liquide devant le volume total de remonter à la 8) Reformuler la condition pour avoir de la vapeur en fonction
quantité de gaz. du volume.
nV
2) On a xV = . Calculer nV par la loi des gaz parfaits sachant 9) Appliquer le théorème des moments.
n
que P = Psat (T2 ). 10) Décomposer la transformation en deux étapes et calculer le
3) Envisager un chemin fictif en trois étapes pour calculer l’en- travail pour chacune.
thalpie : compression isotherme de la vapeur sèche jusqu’à la
pression Psat (T1 ), changement d’état partiel à température et 17.7 1) L’isotherme critique est associée à un point d’inflexion.
pression constantes jusqu’à obtenir un titre xV puis refroidisse- 2) Écrire la définition de vL et vV et les relier à la masse volu-
ment du mélange diphasé précédent jusqu’à T2 et Psat (T2 ). Pour mique du liquide ou du gaz. Cette dernière dépend de la tem-
la dernière étape, utiliser l’extensivité de l’enthalpie. pérature et de la pression pour un gaz.
4) Envisager un chemin fictif en deux étapes pour calculer l’en- 3) Utiliser que pour une phase condensée ΔU ≈ ΔH = mcL ΔT .
thalpie : compression de la vapeur sèche jusqu’à Psat (T2 ) puis
changement d’état partiel à température et pression constante 4) Utiliser l’extensivité des variables pour établir le théorème
jusqu’à obtenir un titre xV . des moments.

5) Appliquer le premier principe pour une transformation iso- 5) Utiliser la relation précédente en s’aidant des valeurs du ta-
chore et relier ΔU à ΔH. bleau.

6) Reprendre les chemins fictifs précédents pour calculer la va- 6) Imaginer un chemin fictif en trois étapes pour calculer la va-
riation d’entropie. riation totale d’entropie qui est nulle : liquéfaction totale à T1
puis refroidissement du liquide saturant et vaporisation par-
17.4 1) Envisager deux possibilités. tielle à T2 .

2) Penser que la vaporisation n’est pas forcément totale. 9) Utiliser l’extensivité de l’entropie pour établir le théorème
des moments et l’appliquer à l’état initial et final de même en-
3) Écrire l’équation des gaz parfaits pour la vapeur et la condi- tropie.
tion pour avoir de la vapeur.
ΔT 17.8 1) Penser que la transformation est isobare, appliquer le
4) Penser à effectuer un développement limité en .
T1 premier principe de la thermodynamique et utiliser la relation
5) Que peut-on dire de la composition du système du fait du donnant la variation d’entropie lors d’un changement d’état.
pompage ? 4) Penser que l’énergie interne et l’entropie sont des fonctions
6) Faire un bilan énergétique comme précédemment en re- d’état.
marquant que la masse vaporisée est mvap = m0 − m soit 5) Décomposer les transferts énergétiques du cycle en diffé-
dmvap = −dm. rentes étapes.
7) Intégrer l’équation précédente. 8) Faire un bilan entropique sur le cycle en utilisant le fait que
la variation d’une fonction d’état sur un cycle est nulle.
17.5 1) Imaginer un chemin fictif pour calculer la variation
d’enthalpie : réchauffement de la glace jusqu’à T0 puis fusion
totale.

366
Corrigés des exercices

17.1 17.2

1. Comme la température de 100 C est inférieure à la tempéra- 1. La température du liquide reste constante dans les deux cas et
ture critique θC = 374 ◦ C, il est possible d’observer du liquide. égale à la température d’équilibre liquide-gaz à pression atmo-
Il suffit d’augmenter la pression au-delà de la pression de va- sphérique (77,4 K) puisqu’on a toujours un changement d’état
peur saturante à 100 ◦ C à volume constant : on reste dans le dans les deux parties de l’expérience. À pression constante, le
domaine liquide. changement d’état s’effectue à température constante.
2. Dans la partie AB, on a le liquide. La partie CD correspond 2. La masse diminue en l’absence de chauffage car la tempéra-
à la vapeur et la partie BC au mélange liquide - vapeur. ture ambiante est supérieure à la température d’équilibre sous
La courbe de rosée qui relie les points d’apparition de la pre- la pression P0 : on se trouve donc dans le domaine de stabi-
mière goutte de liquide est la courbe EG, la courbe d’ébullition lité de la vapeur dans ces conditions et le changement d’état a
qui relie les points d’apparition de la première bulle de gaz la lieu spontanément. Il est difficile de l’en empêcher car le vase
courbe EF. Dewar n’est pas parfaitement calorifugé et de ce fait l’atmo-
sphère tend à équilibrer la température à l’intérieur du Dewar
Quant au point critique au-delà duquel on ne distingue plus li- avec la sienne (équilibre thermique).
quide et vapeur, il s’agit du point E.
3. Lors de la phase 1, on a m1 = 528-486 = 42 grammes et une
3. Le volume au point M est mvM qui est la somme du vo- m1 42
vitesse d’évaporation v1 = = = 0,07 g.s−1 .
lume du liquide soit mL vL et celui de la vapeur mV vV soit Δt1 600
mvM = mL vL + mV vV ou vM = xL vL + xV vV avec vL = vB et Lors de la phase 2, on a m2 = 486 − 476 = 10 grammes et une
vV = vC . m2 10
vitesse d’évaporation v2 = = = 0,03 g.s−1 .
Comme xL + xV = 1, on en déduit Δt2 300
v1
vM = xL vB + (1 − xL ) vC Le rapport des vitesses d’évaporation vaut r = = 2,1.
v2
qu’on peut réécrire 4. Lors de la phase 1, l’énergie nécessaire à l’évaporation de la
masse m1 est fournie par la résistance et l’atmosphère soit
vC − vM MC
xL = =  
vC − vB BC U2
m1 lv = (P + P Joule ) Δt1 = P + Δt1
R
De même pour xV , on a
avec Δt1 = t1 − 0 = t1 .
vM = (1 − xV ) vB + xV vC
Lors de la phase 2, on n’a plus l’apport de la résistance d’où
soit m2 lv = (P)Δt2 avec Δt2 = t2 − t1 .
vM − vB BM
xV = = m2 l v
vC − vB BC 5. De la deuxième équation, on en tire P = qu’on réinjecte
Δt2
Sur le graphique, on lit : dans la première et on obtient :



⎪ vM = 0,010 m3 .kg−1 m2 l v U2
⎨ m1 l v − Δt1 = Δt1

⎪ vC = vV = 0,045 m3 .kg−1 Δt2

⎩ v = v = 0,0020 m3 .kg−1 R
B L
soit
On en déduit xL = 81 % et xV = 19 % soit en volume U2 Δt1 Δt2 U2 1
lv = =
VL (M) = m xL vL = 1,6 L et VV (M) = m xV vV = 8,6 L et en R m1 Δt2 − m2 Δt1 R v1 − v2
masse mL (M) = 810 g et mV (M) = 190 g.
L’application numérique donne lv = 197 J.g−1 soit 197 kJ.kg−1 .
Quant au point B, on a xL = 100 % et xV = 0,0 % soit La valeur tabulée est 198,4 kJ.kg−1 .
en volume VL (B) = 2,0 L et VV (B) = 0,0 L et en masse
mL (B) = 1,0 kg et mV (B) = 0,0 kg.
17.3
Pour le point C, on a xV = 100 % et xL = 0,0 % soit en volume
1. On suppose que toute l’eau s’est vaporisée. En assimilant
VL (C) = 0,0 L et VV (C) = 45 L et en masse mL (C) = 0,0 kg et nRT 1
mV (C) = 1,0 kg. l’eau à un gaz parfait, on obtient P1 = = 0,78 bar soit
V
367
Chapitre 17 • Corps pur en équilibre sous plusieurs phases

P1 < P sat (T 1 ), ce qui valide l’hypothèse faite. Ainsi, toute l’eau Sur l’étape C −→ D, on ramène la vapeur à T 2 et le liquide
s’est vaporisée et est sous forme de vapeur sèche à la pression à T 2 . Comme l’enthalpie ne dépend que de la température et
P1 et à la température T 1 . non de la pression, on a par extensivité de l’enthalpie :
2. On fait le même raisonnement et on trouve une pression
nRT 2 ΔHC→D = ΔHliq + ΔHvap = nL C L (T 2 − T 1 ) + nV C P (T 2 − T 1 )
P2 = = 0,73 bar soit P2 > P sat (T 2 ). L’eau ne peut être à
V
l’état gazeux et à T 2 avec une pression supérieure à la pression soit ΔHC→D = n(1 − xV )C L (T 2 − T 1 ) + nxV C P (T 2 − T 1 ).
de vapeur saturante à T 2 . L’hypothèse est donc fausse. On aura Au final, la variation totale d’enthalpie est en utilisant l’expres-
donc certainement un mélange liquide-vapeur à T 2 et obligatoi- Rγ
sion C P = :
rement sous la pression P sat (T 2 ). En négligeant le volume de la γ−1
phase liquide devant celle de la phase vapeur (comme indiqué
dans l’énoncé et puisque de toute façon 0,10 mole d’eau liquide ΔH = n(xV − 1)lvap (T 1 ) + n(1 − xV )C L (T 2 − T 1 )
représente un volume très inférieur à 4,0 L), on peut en déduire Rγ
+nxV (T 2 − T 1 )
que les nv moles d’eau à l’état vapeur occupent un volume très γ−1
peu différent de V. On applique alors la loi des gaz parfaits :
L’application numérique donne ΔH = −1,39 kJ.
P sat (T 2 )V
nv = = 0,068 mole 4. Ici on amène l’eau initialement en A à l’état de vapeur sèche
RT 2
mv nv à T 1 et P1 au point B à T 2 et P sat (T 2 ) à l’état de vapeur satu-
Alors xV = = = 0,68. On a donc un titre en vapeur rante. Puis on liquéfie partiellement la vapeur à P sat (T 2 ) et T 2
m n
de 68 %. constantes jusqu’à atteindre le point C d’équilibre où on a un
titre xV en vapeur.
3. L’enthalpie étant une fonction d’état, elle ne dépend pas
du chemin suivi. On imagine donc un trajet fictif en plusieurs P
étapes qui ne comportent que des transformations du corps pur
sous une phase ou bien des transformations sur le palier de
changement d’état à P sat (T ) et T . P sat (T 1 ) A
P1 T1
On amène la vapeur d’eau de son état initial A à la tempéra-
ture T 1 et sous la pression P1 à l’état de vapeur saturante B à B
P sat (T 2 )
la température T 1 et sous la pression P sat (T 1 ). Cette phase cor- T2
C
respond à une compression isotherme d’un gaz parfait. Puis on
liquéfie partiellement l’eau à P sat (T 1 ) et T 1 constantes jusqu’à V
atteindre le point C d’équilibre où on a un titre xV en vapeur
soit nV = nxV moles de vapeur et nL = n(1 − xV ) moles d’eau Sur l’étape A −→ B, l’eau est à l’état vapeur. C’est un gaz par-
liquide. Enfin on réalise un refroidissement et une détente de fait donc la variation d’enthalpie s’écrit :
chacune de ces phases en les amenant à la température T 2 et à
la pression P sat (T 2 ) au point D sans changer la composition du nRγ
ΔHA→B = nC P (T 2 − T 1 ) = (T 2 − T 1 )
mélange (x constant). γ−1
P
Sur l’étape B −→ C, on réalise un changement d’état partiel à
pression et température constantes d’où :
B
P sat (T 1 ) A
P1 C ΔHB→C = n(xV (C) − xV (B))lvap(T 2 ) = n(xV − 1)lvap (T 2 )
T1

P sat (T 2 ) Alors, la variation d’enthalpie totale est :


D T2
nRγ
V ΔH = (T 2 − T 1 ) + n(xV − 1)lvap (T 2 )
γ−1
Sur l’étape A −→ B, on a un gaz parfait donc la variation d’en-
L’application numérique donne ΔH = −1,39 kJ. On retrouve
thalpie s’écrit :
bien la même valeur.
ΔHA→B = nC P (T B − T A ) = nC P (T 1 − T 1 ) = 0 5. On applique désormais le premier principe à la transforma-
tion totale qui se fait à volume constant (transformation iso-
Sur l’étape B −→ C, on réalise un changement d’état partiel à
chore soit W = 0) d’où :
pression et température fixées d’où :
ΔHB→C = n(xV (C) − xV (B))lvap(T 1 ) = n(xV − 1)lvap (T 1 ) ΔU = W + Q = Q

368
Corrigés des exercices

Or H = U + PV et ΔH = ΔU + VΔP = Q + VΔP puisque V est Dans le premier cas, la vaporisation étant partielle, l’état final
constant d’où : correspond à un mélange liquide - vapeur donc la température
finale est la température de vaporisation à la pression de vapeur
Q = ΔH − VΔP = ΔH − V(P sat (T 2 ) − P1 ) = −1,28 kJ saturante P sat .
6. L’entropie est une fonction d’état donc on peut considérer un Dans le second cas, P < P sat et comme dans le cas précédent,
trajet fictif entre l’état initial et final pour calculer sa variation. la température diminue du fait que la vaporisation nécessite de
On reprend les trajets fictifs des questions précédentes. l’énergie mais on ne peut pas donner sa valeur précise contrai-
rement à la situation précédente.
Pour un gaz parfait (n moles), on utilise la relation :
    2. La température de l’eau est T 1 = 300 K ou θ1 = 27 ◦ C. On
Tf Pf aura donc une faible quantité d’eau qui passera à l’état de va-
ΔS GP = nC P ln − nRln
Ti Pi peur donc le volume final de liquide pourra être assimilé sur le
V0
Pour une phase condensée liquide (n moles), on aura : volume initial du liquide soit .
4
  3. La vapeur d’eau étant assimilée à un gaz parfait qui occupe
Tf
ΔS liq = nC L ln 3V0 V0
Ti (le liquide étant incompressible et occupant ), on ap-
4 4
Et pour un changement d’état partiel (n moles totales dans les plique la loi des gaz parfaits soit PV = nRT qu’on peut écrire
3V0 mev
deux phases) à T et P sat (T ) constantes : P sat = RT eq . Finalement la masse d’eau qui s’est va-
4 Meau
ΔHchang n(xV ( f ) − xV (i))lvap(T ) 3V0 P sat Meau
ΔS chang = = porisée est mev = .
T T 4RT eq
4. La température de toute l’eau varie de T 1 à T eq , ce qui im-
Alors, on obtient avec le premier trajet : 
V0
  plique une variation d’enthalpie ρcP T eq − T 1 . La masse
P sat (T 1 ) 4
ΔS A→B = −nRln d’eau mev qui se vaporise subit une variation d’enthalpie mev LV .
P1 Le premier principe s’écrit ΔH = 0 puisqu’il n’y a pas
de transfert thermique compte tenu des conditions expéri-
n(xV − 1)lvap (T 1 ) mentales. En utilisant l’extensivité de l’enthalpie, on obtient
ΔS B→C = V0 
T1 ρcP T eq − T 1 + mev LV = 0 soit en explicitant mev , on a
    4
T2 T2
ΔS C→D = n(1 − xV )C L ln + nxV C P ln ρcP ΔT +
3P sat Meau LV
=0
T1  T 1 RT eq
P sat (T 2 )
−nxV Rln
P sat (T 1 )  
ΔT
Or T eq = T 1 +ΔT = T 1 1 + soit en reportant dans l’égalité
La variation d’entropie totale est la somme de toutes ces va- T1
riations : ΔS = ΔS A→B + ΔS B→C + ΔS C→D . Numériquement précédente
ΔS = −3,4 J.K−1 . Le signe négatif est cohérent car l’eau est  −1
dans un état plus ordonné dans l’état final que dans l’état ini- 3P sat Meau LV ΔT
ρcP ΔT + 1+ =0
tial. RT 1 T1
Sur le deuxième chemin fictif envisagé, on trouve de même : et en utilisant le développement limité
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

     −1
T2 P sat (T 2 ) ΔT ΔT
ΔS A→B = nC P ln − nRln 1+ ≈1−
T1 P1 T1 T1
et on en déduit
n(xV − 1)lvap (T 2 )
ΔS B→C =
T2 3P sat Meau T 1 LV
ΔT =  
Au total, on trouve ΔS = ΔS A→B +ΔS B→C = −3,4 J.K−1 comme 3P sat LV Meau
− ρcP RT 12
précédemment. RT 12
ou
17.4 3P sat Meau T 1 LV
ΔT =
1. L’eau liquide va se transformer en vapeur. Sans indication 3P sat Meau LV − ρcP RT 12
supplémentaire, on peut envisager deux états possibles : un et numériquement ΔT = −0,108 K. On vérifie bien que
équilibre liquide - vapeur ou toute l’eau sous forme vapeur. ΔT  T eq .

369
Chapitre 17 • Corps pur en équilibre sous plusieurs phases

5. Du fait du pompage, on n’aura jamais de vapeur d’eau en La transformation s’effectue à pression constante. Elle est mo-
présence de l’eau liquide puisque la vapeur d’eau est éliminée nobare donc ΔH = Q et comme elle s’effectue dans un calori-
en permanence donc la vaporisation se poursuit jusqu’à ce qu’il mètre calorifugé Q = 0 d’où :
n’y ait plus de liquide.
0 = Mg cg (T 0 − T 1 ) + Mg l f + Ml cl (T 0 − T 2 min )
6. Par le même type de bilan énergétique que précédemment,
on obtient mcP dT + dmvap LV = 0 avec mvap = m0 − m et soit
dmvap = −dm. Mg cg (T 0 − T 1 ) + Mg l f
T 2 min = T 0 +
Ml cl
7. En introduisant l’expression de LV , on obtient
donc avec Mg = Ml :
dT dm cg (T 0 − T 1 ) + l f
=
a − bT mcP T 2 min = T 0 +
cl
dont l’intégration donne L’application numérique donne T 2 min = 363 K soit une tempé-
rature minimale de 90 ◦ C. On reste bien encore en phase liquide
1 a − bT 1 m
− ln = ln donc les calculs faits auparavant sont valides.
b a − bT 0 c P m0
3. Si on a une solidification partielle de l’eau alors on est à la
soit une masse température d’équilibre liquide-solide soit T f = T 0 . On décom-
 − cbP pose la transformation en deux étapes. On calcule ΔH1 pour la
a − bT
m = m0 masse Ml en supposant que cette masse d’eau liquide est ame-
a − bT 0
née de T 3 à T 0 soit
17.5
ΔH1 = Ml cl (T 0 − T 3 )
1. L’enthalpie étant une fonction d’état, elle ne dépend pas
du chemin suivi. On considère donc un chemin fictif en deux Puis on solidifie une masse ms à T 0 soit avec lsolidi f ication
étapes pour lesquelles on sait calculer la variation d’enthalpie. = −l f usion = −l f , ce qui donne une variation d’enthalpie
On amène d’abord la masse Mg de glace de la température T 1 ΔH2 = −ms l f
à la température T 0 , ce qui correspond à ΔH1 = Mg cg (T 0 − T 1 ).
Puis on liquéfie totalement cette masse de glace à la pression P0 On obtient donc :
et à la température T 0 constantes, ce qui correspond à une
variation d’enthalpie de ΔH2 = Mg l f . Ainsi on arrive à une ΔH = Ml cl (T 0 − T 3 ) − ms l f
masse Mg d’eau liquide à la température T 0 . La variation totale
On a alors dans le calorimètre isolé ΔH = Q = 0 soit
d’enthalpie s’écrit alors :
Ml cl (T 0 − T 3 ) − ms l f = 0 d’où :
ΔH = ΔH1 + ΔH2 = Mg cg (T 0 − T 1 ) + Mg l f cl (T 0 − T 3 )
ms = Ml
lf
L’application numérique donne ΔH = 376 kJ.
L’application numérique donne ms = 0, 125 kg.
2. L’état final correspond à avoir fait fondre toute la masse de
glace à la température T 0 et avoir ramené toute la masse d’eau L’entropie étant aussi une fonction d’état, on peut reprendre
liquide à T 0 . S’il n’y a pas assez d’énergie, toute la glace ne les mêmes étapes pour calculer la variation d’entropie totale et
fond pas et s’il y en a trop, on commence à élever la tempé- dire qu’on amène la masse Ml d’eau liquide de T 3 à T 0 soit une
rature du système total constitué par la glace fondue et l’eau variation d’entropie de
liquide. L’enthalpie étant extensive, on calcule séparament la  
T0
variation d’enthalpie de la masse Mg et de la masse Ml . ΔS 1 = Ml cl ln
T3
Pour la masse Mg , on se ramène à la variation d’entropie cal-
culée précédemment soit : puis qu’on solidifie une masse ms sur le changement d’état
à pression P0 et température T 0 constantes soit une variation
ΔHg = ΔH1 + ΔH2 = Mg cg (T 0 − T 1 ) + Mg l f d’entropie de
ms lsolidi f ication ms l f
Quant à la masse d’eau liquide Ml , elle est refroidie de T 2 min ΔS 2 = =−
à T 0 soit : T0 T0
ΔHl = Ml cl (T 0 − T 2 min ) La variation d’entropie totale est :
 
L’extensivité de l’enthalpie conduit à ΔH = ΔHg + ΔHl soit T0 ms l f
ΔH = Mg cg (T 0 − T 1 ) + Mg l f + Ml cl (T 0 − T 2min ). ΔS = Ml cl ln − = 3,06 J.K−1
T3 T0
370
Corrigés des exercices

Comme le système est isolé, l’échange thermique avec l’ex- Dans le sens de la transformation envisagée ici, la courbe de ro-
térieur est nul et l’entropie échangée aussi. On a donc sée correspond à l’apparition de la première goutte de liquide et
S c = ΔS > 0, la transformation est irréversible. la courbe d’ébullition à la disparition de la dernière bulle de va-
Remarque peur. On se reportera à la courbe précédente pour leur position
 : en explicitant ms , on peut aussi écrire S c respective.
T0 T0 − T3
= Ml cl ln − = Ml cl (x − 1 − lnx) en posant
T3 T0 5. L’eau reste sous forme de vapeur tant que la pression est infé-
T3 rieure à la pression de vapeur saturante soit P < P sat . En adop-
x= . En utilisant la concavité du logarithme, on en déduit nRT
T0 tant le modèle du gaz parfait pour la vapeur, on a P =
que la fonction lnx est toujours inférieure à sa tangente en x = 1 V
d’équation x − 1 et donc que S c > 0 quel que soit x. m
avec n = .
M
P sat MH2 O V
17.6 On en déduit m < = mmax = 12 g.
RT
1. Le diagramme (P, T ) demandé est le suivant : 6. La masse introduite étant inférieure à la valeur trouvée à la
P question précédente, toute l’eau est sous forme de vapeur.
7. Pour passer au moins partiellement à l’état liquide, il faut
réduire le volume comme le montre la courbe de la question 4.
liquide C 8. La masse m est fixée donc on peut réécrire la condition de la
solide question 5 sous la forme
mRT
V> = Vlim = 8,6 L
P sat MH2 O
T
vapeur 9. La masse de la vapeur s’obtient à partir de l’équation des gaz
P sat MH2 O V
parfaits soit de la relation mvap = . On en déduit le
RT
titre en vapeur

T mvap P sat MH2 O V


xvap = = = 0,58
m RT m
2. Les points caractéristiques sont le point triple T où coexistent
les trois phases (solide, liquide, vapeur) et le point critique C 10. Initialement les conditions sont celles de la question 6 donc
au-delà duquel il n’y a plus qu’une phase fluide et au-delà du- l’eau est totalement sous forme de vapeur. A l’état final, on a
quel on ne distingue plus liquide et vapeur. un mélange liquide - vapeur.
3. La transformation de la vapeur en liquide s’appelle la liqué- La transformation comporte donc deux étapes à température
faction. constante : la compression de la vapeur jusqu’à la pression de
vapeur saturante puis sa liquéfaction partielle.
4. Le système subit une compression de la vapeur, la transfor-
mation du liquide à la vapeur puis une compression du liquide Pour la première étape, le gaz passe du volume initial Vinit = Vi
soit dans le diagramme de Clapeyron : à un volume final défini comme le volume d’apparition de la
P première bulle de vapeur à savoir le volume limite calculé plus
haut soit V f in = Vlim . Le travail des forces de pression s’écrit
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

courbe de rosée δW1 = −Pext dV = −PdV

en supposant la transformation quasistatique. Comme le sys-


liquide tème est gazeux, on peut utiliser le modèle des gaz parfaits.
nRT mRT
La transformation étant isotherme, on a P = =
liquide - vapeur V Meau V
avec T constant donc

vapeur mRT dV mRT Vinit mRT Vi


W1 = − = ln = ln
M H2 O V Meau V f in MH2 O Vlim
courbe d’ébullition
et numériquement W1 = 726 J.
V
Pour la deuxième partie, la pression est égale à la pression de
vapeur saturante P sat qui reste constante donc W2 = −P sat ΔV.

371
Chapitre 17 • Corps pur en équilibre sous plusieurs phases

Le volume passe de Vlim à V f , on en déduit On a lv (T 1 ) = hV (T 1 ) − hL (T 1 ) = 2253,02 kJ.kg−1 pour


 T 1 = 373 K.
W2 = −P sat V f − Vlim = 360 J
De même lv (T 2 ) = hV (T 2 ) − hL (T 2 ) = 2378,46 kJ.kg−1 pour
T 2 = 323 K.
soit un travail total W = W1 + W2 = 1,1 kJ.
Si on trace la courbe lv (T ), on peut observer une décroissance à
peu près linéaire de lv en fonction de T soit lv (T ) = A − BT .
17.7 Une régression linéaire fournit alors A = 3287,3 kJ.kg−1 et
1. On a le diagramme suivant : B = 2,8108 kJ.kg−1 .K−1 . Le coefficient de régression linéaire
P est alors de 0,997 (il est de 0,979 si on prend en compte la der-
nière valeur du tableau mais la linéarité n’est plus vraie quand
C la température devient trop haute).
lv (kJ.kg−1 )
L TC 3000
L+V
V 2500

P sat (T 1 ) T 1 < TC 2000

v 1500

vl vv
1000

Au point critique, l’isotherme T C présente un point d’inflexion


500
et une tangente horizontale en C. On a les deux relations :
   2  0
T (K)
∂P ∂ P 300 320 340 360 380 400 420 440 460 480 500

= =0
∂V TC ∂V 2 TC 4. Pour une phase condensée liquide, on a entre deux tempéra-
tures T et T  la relation
2. Le volume massique du liquide saturant est par définition
V
vL = avec mL = m la masse totale de l’eau à la tempéra- ΔH = mcL (T  − T ) = m(hL (T  ) − hL (T ))
mL
ture T sous la pression P sat (T ) et V le volume du liquide rem- On peut appliquer cette formule à la vapeur saturante entre
1
plissant alors tout le réservoir. On a donc vL = et comme deux points de température voisines pour minimiser les erreurs
ρL dues à une éventuelle variation de cL en température et en pres-
ρL dépend peu de la pression (liquide incompressible) et de la
sion. Si on fait cette mesure sur les deux premières lignes du
température, on retrouve bien que :
tableau avec T = 308 K et T  = 328 K, on a donc :
1
vL = ≈ 10−3 m3 .kg−1 hL (T  ) − hL (T )
ρL cL = = 4,17 kJ.kg−1 .K−1
T − T
V Cette valeur est très proche de la valeur expérimentale. On peut
Pour la vapeur saturante, on a vV = avec mV = m la masse
mV calculer cL avec d’autres valeurs, on reste toujours à peu près
totale de l’eau à la température T sous la pression P sat (T ) et dans le même ordre de grandeur. Pour les dernières lignes du
V le volume de la vapeur remplissant alors tout le réservoir. Si tableau, l’écart à la valeur donnée est un peu plus important :
la vapeur se comporte comme un gaz parfait PV = nRT , alors ainsi pour les deux dernières lignes, on trouve par exemple
V V
vV = = avec M masse molaire de l’eau, soit : cL = 4,76 kJ.kg−1 .K−1 , ce qui montre que l’hypothèse de cL
m nM constante n’est pas tout à fait valide quelle que soit la plage de
RT température et de pression.
vV =
MP sat (T ) Pour la phase condensée liquide H ≈ U soit uL ≈ hL . Pour la
phase vapeur saturante à P sat (T ), on a
Si on prend la première ligne du tableau, on trouve alors avec
m
T = 308 K et P sat = 5600 Pa que vV = 25,4 m3 .kg−1 en très H = U + P sat (T )V = U + RT
bon accord avec la valeur expérimentale. Pour la dernière ligne M
du tableau, on a T = 558 K et on trouve vV = 0,037 m3 .kg−1 . soit en divisant par m, uV = hV − P sat (T ).vV .
Il y a plus d’écart : on est à 69 bars et plus on augmente en 5. On démontre la première relation en utilisant l’extensivité
pression, plus le modèle du gaz parfait montre ses limites. On du volume total, somme du volume d’eau liquide et du volume
retrouve cependant toujours le bon ordre de grandeur. d’eau vapeur. Les deux phases gardent un volume massique
3. La relation demandée est lv (T ) = hV (T ) − hL (T ). propre vL (T ) ou vV (T ) constant durant tout le changement d’état

372
Corrigés des exercices

P
puisque T et P sat (T ), les deux autres paramètres d’état, sont
fixés. Le volume Vl occupé par le liquide est mL vL = (m−mV )vL
et le volume VV occupé par la vapeur est mV vV . Ainsi le volume
total V M en M qui est aussi par définition mvM est : A
P sat (T 1 ) B
T1
V M = VL + VV = (m − mV )vL + mV vV = mvM P sat (T 2 ) C T2
D
soit en divisant tout par m : vM = (1 − x)vL + xvV donc V
v M − vL
x = . Le raisonnement est le même pour toute valeur
vV − vL Sur la partie AB, on a changement d’état :
extensive ce qui est le cas de l’enthalpie. On retrouve donc une
formule similaire : ΔHA→B m(0 − xA )lv (T 1 ) xA mlv (T 1 )
ΔS A→B = = =−
h M − hL T1 T1 T1
x=
hV − hL Sur la partie BC, on a une phase liquide d’où :
Lors d’un changement d’état entre A et B sur le même pa-  
T2
lier à la température T et à la pression P sat (T ), on a hM (T ) ΔS B→C = mcL ln
T1
= (1 − x)hL (T ) + xhV (T ) et
Sur la partie CD, on a changement d’état :
hB − hA = ((1 − xB )hL (T ) + xB hV (T )) ΔHC→D m(xD − 0)lv (T 2 ) xD mlv (T 2 )
ΔS C→D = = =
−((1 − xA )hL (T ) + xA hV (T )) T1 T 21 T2
La transformation étant au totale isentropique et puisque l’en-
soit tropie est une fonction d’état, on a :
 
xA mlv (T 1 ) T2 xD mlv (T 2 )
hB − hA = (xB − xA )(hV (T ) − hL (T )) = (xB − xA )lvap (T ) ΔS A→D = − + mcL ln + =0
T1 T1 T2
soit avec xA = x1 et xD = x2 :
donc en multipliant par m :   
T2 x1 lv (T 1 ) T2
x2 = − cL ln
lv (T 2 ) T1 T1
ΔHA→B = m(xB − xA )lvap (T )
Sachant que lv (T 1 ) = 2253,02 kJ.kg−1 pour T 1 = 373 K et
lv (T 2 ) = 2378,46 kJ.kg−1 pour T 2 = 323 K, on en déduit
6. On applique le théorème des moments pour T 1 = 100 ◦ C x2 = 0,57.
soit :
vM (T 1 ) − vL (T 1 ) 8. Si le titre reste constant alors x3 = x1 soit :
x1 =   
vV (T 1 ) − vL (T 1 ) T2 x3 lv (T 1 ) T2
x3 = − cL ln
lv (T 2 ) T1 T1
V
On a vM (T 1 ) = = 1,0 m3 .kg−1 , vL (T 1 ) = 1,04.10−3 m3 .kg−1 d’où 

m T2
et vV (T 1 ) = 1,673 m3 .kg−1 d’où x1 = 0,60. cL ln
T1
7. Une détente adiabatique réversible est aussi isentropique. x3 =
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

lv (T 1 ) lv (T 2 )
L’entropie étant une fonction d’état, on peut considérer un che- −
T1 T2
min fictif qui part de l’état initial et arrive à l’état final par une
série d’étapes simples pour lesquelles on sait calculer une va- On trouve numériquement x3 = 0,46.
riation d’entropie. hV (T 1 ) − hL (T 1 ) lvap (T 1 )
9. On a sV (T 1 ) − sL (T 1 ) = = soit
Ici, puisqu’on connaît cL , on va décomposer le chemin en T1 T1
−1
3 étapes : de A à B, on réalise une liquéfaction de la vapeur res- lvap (T 1 ) = T 1 (sV (T 1 ) − sL (T 1 )) = 2256 kJ.kg et lvap (T 2 ) =
tante en A à température T 1 et à pression P sat (T 1 ) constantes. T 2 (sV (T 2 ) − sL (T 2 )) = 2382 kJ.kg−1 en bon accord avec les
On arrive en B à l’état de liquide saturant puis on réalise un re- valeurs précédemment trouvées.
froidissement du liquide saturant en l’amenant en C caractérisé L’entropie étant extensive, on a aussi
par la température T 2 et la pression P sat (T 2 ). Enfin on effec-
sM (T ) = (1 − x)sL (T ) + xsV (T )
tue une vaporisation partielle du liquide à la température T 2 et
à la pression P sat (T 2 ) constantes pour se ramener à l’état final avec
caractérisé par x2 au point D. sA = (1 − x1 )sL (T 1 ) + x1 sV (T 1 )

373
Chapitre 17 • Corps pur en équilibre sous plusieurs phases

et d) Le premier principe s’écrit ΔU AB = WAB + QAB donc


sD = (1 − x2 )sL (T 2 ) + x2 sV (T 2 )
Comme sA = sD , on trouve : ΔU AB = P0 S H − mΔvap h(T 0 )
sA = (1 − x2 )sL (T 2 ) + x2 sV (T 2 )
sA − sL (T 2 ) e) La variation d’entropie pour un changement d’état s’écrit
d’où x2 = .
sV (T 2 ) − sL (T 2 )
−mΔvap h(T 0 )
On trouve sA = 4,936 kJ.kg−1 .K−1 et x2 = 0,57 soit une valeur ΔS AB =
T0
identique à la valeur trouvée précédemment.
2. Le robinet étant fermé, le volume du système constitué par le
17.8 liquide est constant. Il n’y a donc pas de travail même si le pis-
1. a) La transformation AB est représentée dans le diagramme ton se déplace : il est déconnecté du système. Par conséquent,
P = f (T ) par un point : le volume, la température et la pression restent constants ; il n’y
P a donc pas de transformation : S O2 reste liquide.
3. On a l’analogue d’une détente de Joule - Gay Lussac à la dif-
fluide férence près que l’enceinte n’est pas calorifugée. Le système
constitué par le vide et le dioxyde de soufre est dans une en-
solide ceinte à volume constant donc WCA = 0. On peut aussi dire que
liquide
la pression extérieure est nulle donc WCA = 0.
P (T 0 ) 4. L’énergie interne et l’entropie sont des fonctions d’état donc
A= B
lorsqu’on revient dans l’état initial, il n’y a pas eu de variation
totale. C’est le cas sur un cycle soit ΔU ABCA = 0 et ΔS ABCA = 0.
vapeur 5. En appliquant le premier principe sur le cycle, on a

ΔU = W + Q = 0
T0 T
soit Q = −W avec W = WAB + WBC + WCA = P0 S H donc
et dans le diagramme P = f (v) de Clapeyron : Q = −P0 S H.
P 6. Au cours du cycle, la variation d’entropie du thermostat cor-
respond à l’entropie échangée avec le système soit

Q P0 S H
ΔS th = − =
T0 T0
liquide
isotherme T 0
B 7. On a établi que QAB = −mΔvap h(T 0 ).
P (T 0 ) = P0 A
liquide et vapeur vapeur Il suffit de déterminer m. Or initialement on a uniquement de
la vapeur qu’on assimile à un gaz parfait donc P0 V = nRT 0
P0 S HM
v = P0 S H et m = nM = . Finalement on a
RT 0

b) Le travail des forces de pression s’écrit P0 S HMΔvap h(T 0 )



B QAB = − = −11,7 kJ
RT 0
WAB = − Pext dV
A
Or pour une transformation quasistatique, on peut écrire Pext 8. Le bilan entropique s’écrit ΔS = S c + S e = 0 pour le cycle
≈ P = P0 constante en notant P0 la pression de vapeur satu- avec S e = −ΔS th où ΔS th est la variation d’entropie du thermo-
rante P (T 0 ) à la température T 0 donc stat donc
WAB = −P0 ΔV = P0 S H −Q P0 S H
S c = −S e = = = 3,8 J.K−1
car ΔV = V B − VA = −S H. T0 T0
c) La transformation étant isobare, on a Comme l’entropie créée est strictement positive, le cycle est
ΔHAB = QAB = −mΔvap h(T 0 ) irréversible.

374
Machines thermiques CHAPITRE 18

Plan
Thèmes abordés dans les exercices
Les méthodes à retenir 375
• moteur thermique
Énoncés des exercices 376
• pompe à chaleur
Du mal à démarrer ? 390
• réfrigérateur
Corrigés des exercices 392

Points essentiels du cours


pour la résolution des exercices
• inexistence de moteur monotherme ou second principe de Kelvin
• inégalité de Carnot Clausius
• rendement ou efficacité
• théorème de Carnot

Les méthodes à retenir


© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

• Sur un cycle, la variation d’une fonction d’état comme l’énergie in-


terne ou l’entropie est nulle.
• Premier principe ΔU = W + Q = 0
Principes de la thermodynamique et Qi
machines thermiques • Second principe ΔS = 0 ≥
i
Ti

➥ Exercices 18.1, 18.2, 18.3, 18.4, 18.5, 18.6, 18.7, 18.8, 18.9,
18.10, 18.11, 18.12, 18.13, 18.14.

375
Chapitre 18 • Machines thermiques

Moteur Réfrigérateur Pompe à chaleur


W <0 >0 >0
QC >0 <0 <0
QF <0 >0 >0
grandeur valorisable W QF QC
Récapitulatif des différentes grandeur coûteuse QC W W
machines dithermes W QF QC
efficacité / rendement − −
QC W W
TF TF TC
efficacité / rendement de Carnot 1−
TC TC − T F TC − T F

➥ Exercices 18.1, 18.2, 18.3, 18.4, 18.5, 18.6, 18.7, 18.8, 18.9,
18.10, 18.11, 18.12, 18.13, 18.14.

En généralisant la détente de Joule-Thomson, on écrit le premier prin-


cipe sous la forme utile :

ΔH = W  + Q
Machine avec des fluides
en écoulement où H désigne l’enthalpie, W  le travail des forces autres que les forces
de pression permettant au fluide de circuler dans le système et Q le
transfert thermique.
En l’absence de parties mobiles, le travail W  est nul.
➥ Exercices 18.9, 18.10, 18.12.

Énoncés des exercices


18.1 Cycle de Carnot (d’après Centrale TSI 2009)
On considère une masse m de gaz parfait qui décrit le cycle moteur de Carnot qu’on rappelle
constitué de deux transformations isothermes et de deux transformations adiabatiques réver-
sibles. On note T C = 300◦ C la température de la source chaude et T F = 30◦ C la température de
la source froide.
1. Représenter le cycle de Carnot dans le diagramme entropique (T, S ) et dans le diagramme de
Watt (P, V) en justifiant son tracé.
2. Dans quel sens les cycles sont-ils parcourus pour que le fonctionnement soit moteur ? Justifier
la réponse.
3. Représenter sur un schéma les échanges énergétiques avec le sens conventionnel et indiquer
le sens effectif de ces échanges. Justifier les réponses en expliquant brièvement le principe
de fonctionnement d’un moteur thermique ditherme.
4. Montrer que le rendement d’un moteur η est majoré par le rendement de Carnot ηC qu’on
exprimera en fonction de T C et T F . Donner sa valeur numérique.

18.2 Étude générale des machines thermiques (d’après E3A MP 2010)


Soit un fluide effectuant un cycle de transformations entre deux thermostats de température
respective T C et T F avec T C > T F appelés respectivement source chaude et source froide. Au

376
Énoncés des exercices

cours d’un cycle, le fluide reçoit des transferts thermiques QC et QF respectivement des sources
chaude et froide ainsi qu’un travail W.
1. A l’aide d’un des principes de la thermodynamique, établir une relation entre QF , QC et W.
2. Relier de même les grandeurs QC , QF , T C et T F .
3. Que se passe-t-il si le cycle est réversible ?
4. On peut discuter du fonctionnement général des machines dithermes à l’aide du diagramme
de Raveau représenté ci-dessous :
A B QC

I V III
V II
II
QF

VI
III
IV V

Donner les équations des droites A et B traduisant les égalités qui viennent d’être établies.
Indiquer quels sont les domaines interdits par les lois thermodynamiques. Pour les autres,
quel(s) est(sont) celui(ceux) correspondant à un fonctionnement en moteur ? en pompe à
chaleur et en réfrigérateur ? A quoi correspondent les autres ?
5. Pour une machine fonctionnant en moteur, définir le rendement η et l’exprimer en fonction
des transferts thermiques.
6. Etablir que ce rendement est majoré par une valeur maximale dite rendement de Carnot ηC
obtenu dans le cas réversible. Exprimer ηC en fonction des températures T C et T F .
7. Si les hypothèses d’un cycle de Carnot étaient respectées, quelle serait la puissance moyenne
développée sur un cycle ? Justifier qualitativement qu’un cycle de Carnot est composé de
deux isothermes et de deux adiabatiques. Proposer une valeur numérique plausible pour ηC .
Les rendements réels sont-ils proches de cette valeur ? Existe-t-il des moteurs non soumis à
cette condition de Carnot ?

18.3 Climatisation d’un local (d’après ENSTIM 2010)


On étudie l’effet frigorifique pouvant être obtenu par un cycle de Brayton. Au cours de ce der-
nier, un gaz est comprimé, refroidi puis détendu. La température de fin de détente étant basse,
ce gaz peut être utilisé pour refroidir une enceinte soit par contact direct notamment s’il s’agit
d’air soit par l’intermédiaire d’un échangeur.
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

Ce type de dispositif a été jusqu’à très récemment utilisé dans les avions pour assurer la clima-
tisation des cabines de vol. Il est également utilisé pour climatiser les très grosses installations
qui nécessitent de grandes quantités de fluide caloporteur.
Le cycle de Brayton est formé de deux transformations adiabatiques et de deux transformations
isobares : de l’état 1 à l’état 2, le gaz subit une compression adiabatique réversible le faisant
passer de la pression P1 à la pression P2 ; de l’état 2 à l’état 3, on a une compression isobare ; de
l’état 3 à l’état 4, une détente adiabatique réversible redonne la pression P1 au gaz et de l’état 4
à l’état, on revient à l’état initial par une transformation isobare. On suppose que ce cycle est
réversible et décrit par de l’air assimilé à un gaz parfait diatomique. Dans la suite, on considérera
que le cycle est parcouru par une mole d’air. On note γ le rapport des capacités thermiques à
pression et à volume constants.
1. Tracer le cycle de Brayton dans le diagramme de Watt représentant la pression P en fonction
du volume V. Justifier qu’il soit adapté pour décrire un climatiseur.

377
Chapitre 18 • Machines thermiques

2. Sans calcul lourd, justifier que la transformation de l’état 2 à l’état 3 s’accompagne d’un
refroidissement.
3. Pour les quatre transformations du cycle, exprimer le transfert thermique associé en fonction
de la constante des gaz parfaits R et des températures.
4. Définir l’efficacité η du climatiseur puis l’exprimer en fonction des transferts thermiques des
différentes phases du cycle.
P2
5. On pose a = le rapport de compression du cycle. Exprimer l’efficacité en fonction de a
P1
et γ.

18.4 Moteur à deux temps (d’après E3A MP 2010)


Suivant la cylindrée, il existe deux technologies possibles de moteur à explosion : à deux ou
quatre temps. On étudie ici le moteur deux temps de marque Marinelli équipant des scooters.
Ce moteur, inventé en 1860 par Etienne Lenoir, concerne les petites cylindrées de l’ordre de
50 cm3 .
Le fonctionnement est le suivant :
étape A : admission dans le carter du mélange et début de la compression dans le haut du cy-
lindre d’une autre partie du mélange,
étape B : fin de la compression de la partie du gaz situé dans le carter et explosion puis détente
dans le haut du cylindre,
étape C : transfert entre le carter et le cylindre pendant que s’échappent les gaz brûlés.
Le volume de la partie supérieure du cylindre varie entre Vmin et Vmax . Le mélange gazeux décrit
le cycle suivant dans le cylindre :
P
4

5
3

1 2
V
Vmin Vmax

Vmax
On note a = le taux de compression volumétrique.
Vmin
La notice technique donne les informations suivantes : vitesse maximale 50 km.h−1 , vitesse
angulaire maximale du vilebrequin 6500 tours.min−1 , puissance maximale 2,40 kW, cylindrée
Vmax − Vmin = 49,2 cm3 , course du piston 39,3 mm.
1
Le rendement du moteur s’exprime par la relation η = 1 − γ−1 .
a
Le mélange gazeux composé en majorité d’air est considéré comme un gaz parfait de masse
CP
molaire 29 g.mol−1 et γ = = 1,4. Les coordonnées thermodynamiques du point 2 du cycle
CV
sont T 2 = 300 K et P2 = 1,0.105 Pa. On rappelle la valeur de la constante des gaz parfaits
R = 8,3 J.mol−1 .K−1 .
Le pouvoir calorifique noté q supposé indépendant de la température correspond à la chaleur
libérée par la combustion d’un volume unitaire d’essence q = 30 kJ.cm−3 .
1. Pourquoi ce moteur peut-il être considéré comme un moteur à deux temps ?
2. Lorsque le scooter roule à sa vitesse maximale avec un vilebrequin tournant lui-aussi à sa
vitesse maximale, calculer la durée d’un cycle.
3. En déduire la vitesse moyenne du piston sur un cycle.

378
Énoncés des exercices

4. Aux températures moyennes du mélange gazeux, la vitesse quadratique moyenne des molé-
cules est de l’ordre de 500 m.s−1 . En déduire une caractéristique des évolutions 2 → 3 et
4 → 5.
5. La pression en fin de compression s’élève à 6,0.105 Pa. En déduire la valeur du taux de
compression volumétrique.
6. Pour un rendement de 0,40, calculer le transfert thermique libéré par la combustion au cours
d’un cycle lorsque le scooter roule à sa vitesse maximale et à son régime de puissance maxi-
male.
7. En déduire la consommation d’essence pour parcourir 100 km. Commenter.

18.5 Étude théorique d’un moteur (d’après ENSTIM 2006)


En 1824, Carnot postulait le principe suivant :
Pour qu’un système décrive un cycle moteur, il doit nécessairement échanger de l’énergie avec
au moins deux sources à des températures différentes.

1. Justifier le fait qu’un cycle monotherme ne puisse être moteur.


2. On considère un système décrivant un cycle moteur ditherme. La machine reçoit le transfert
thermique Q1 de la source chaude S 1 à la température T 1 et le transfert thermique Q2 de la
source froide S 2 à la température T 2 .
a) A quelle condition le rendement d’un tel moteur est-il maximal ? Le définir et l’exprimer
en fonction de T 1 et T 2 .
b) Quels sont les signes de Q1 et Q1 ? Justifier. Dans quels sens s’effectuent les transferts
thermiques ?
3. Dans le cas où le cycle décrit n’est pas réversible, exprimer la création d’entropie créée S c
sur un cycle en fonction de Q1 , Q2 , T 1 et T 2 . Déterminer alors le rendement du moteur en
fonction de T 1 , T 2 , Q1 et S c .

18.6 Moteur à explosion (d’après ENSTIM 2006)


On s’intéresse au fonctionnement d’un moteur à explosion constitué d’un seul cylindre. Les
contraintes de fabrication et d’utilisation imposent de ne pas dépasser une pression de 50 bars
dans le cylindre. Dans tout le problème, les gaz, quels qu’ils soient, sont assimilés à des gaz
parfaits de rapport γ = 1,40 et R = 8,314 J.K−1 .mol−1 . Les transformations seront considérées
comme quasistatiques. Dans toute l’étude de ce modèle de moteur à explosion, on suppose
constante la quantité de matière gazeuse. Le principe de fonctionnement est le suivant :
♣ phase d’admission O −→ A : le mélange gazeux est constitué de n moles d’air et de
n = 2,0.10−4 moles d’essence, il est admis de façon isobare à la pression PA dans le cy-
lindre. La soupape d’admission est refermée, le mélange air-carburant se trouve alors dans les
conditions VA = 1,00 L, PA = 1,00 bar, T A = 293 K= 20◦ C.
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

VA
♣ compression adiabatique réversible A −→ B avec V B = .
8
♣ B −→ C : une étincelle provoque la combustion isochore, instantanée, de toute l’essence.
♣ détente adiabatique réversible C −→ D avec VD = VA .
♣ refroidissement isochore D −→ A : la pression chute à cause de l’ouverture du cylindre vers
l’extérieur.
♣ refoulement isobare des gaz vers l’extérieur A −→ O à la pression PA , c’est l’échappement.

1. Représenter l’ensemble des transformations sur un diagramme (P, V). Indiquer le sens de
parcours. Commenter.
2. Pourquoi parle-t-on de moteur à combustion interne ? Pourquoi parle-t-on de moteur à
quatre temps ? Préciser les quatre temps.

379
Chapitre 18 • Machines thermiques

Les étapes d’admission et de refoulement se compensent : on raisonnera donc sur le système


fermé effectuant le cycle ABCD.
3. Calculer nA , la quantité de matière gazeuse initialement admise dans le cylindre. Déterminer
alors la pression et la température du mélange dans l’état B.
4. On devrait en réalité prendre γ = 1,34. Suggérer une justification. Le mélange air-essence
s’enflamme spontanément à T i = 330◦ C, ce qu’on souhaite éviter. Calculer le taux de com-
VA
pression τ = maximal permettant d’éviter cet autoallumage entre A et B. Pour l’applica-
VB
tion numérique de cette question uniquement, on prendra γ = 1,34.
5. On suppose ici que T C = 2100 K. Calculer PC . Respecte-t-on la contrainte de pression men-
tionnée en introduction ? En réalité, la pression maximale est légèrement inférieure. Proposer
une justification. Calculer également la température en D.
6. Exprimer, en fonction de CVm (capacité calorifique molaire à volume constant du mélange
gazeux), n et des températures puis en fonction de n, R, γ et des températures, le travail fourni
par le gaz au système mécanique au cours d’un cycle. Le calculer.
7. Définir le rendement η du cycle, l’exprimer en fonction des différentes températures, le cal-
culer.
8. Le moteur effectue 2500 cycles par minute. Quelle est sa puissance ? La calculer. Combien
le piston effectue-t-il d’aller-retours par minute ?
9. Le refroidissement isochore DA s’effectue au contact de l’atmosphère à la température T A .

a) Exprimer la variation d’entropie ΔS du gaz lors de cette transformation en fonction des


différentes températures.
b) Exprimer l’entropie échangée.
c) En déduire l’entropie créée au sein du mélange gazeux, la calculer. Commenter le résultat :
quelle est la cause d’irréversibilité ? Y-a-t-il eu création d’entropie au sein du gaz lors des
évolutions : AB, BC et CD ? Dans l’affirmative, quel type d’irréversibilité en est la cause ?

18.7 Cycle cardiaque


La circulation du sang dans l’organisme est assurée par le cœur, qui joue le rôle de pompe. Le
cycle cardiaque, représenté dans un diagramme (P, V) concerne le ventricule gauche du coeur,
principale partie active du coeur du point de vue mécanique ; ce cycle est représenté sur le
graphe ci-dessous, qui décrit l’évolution de la pression et du volume du sang circulant dans ce
ventricule :
P

C
PC
B
PB

PA = PD D A

VC = VD VA = V B

380
Énoncés des exercices

On donne les valeurs suivantes : VA = V B = 150 cm3 et VC = VD = 90 cm3 , PA − P0 = PD − P0


= 10 mm de mercure avec P0 = 760 mm de mercure ou 1,013.105 Pa, PC − P0 = 120 mm de
mercure et P B − P0 = 80 mm de mercure. Le patient a donc une tension de 12-8.
1. Dans quel sens le cycle est-il parcouru ? Justifier que l’aire du cycle en valeur absolue donne
la valeur du travail W fourni par le cœur pendant un cycle. Calculer alors numériquement
cette valeur en prenant bien garde aux unités.
2. Pour une personne ayant 70 battements par minute, quelle est la puissance en watts fournie
par le coeur ?

18.8 Un moteur peu performant (d’après ENSTIM 2009)


Soit un cylindre aux parois diathermanes c’est-à-dire perméables à la chaleur. Ce cylindre est
fermé par un piston de masse négligeable et de section S = 100 cm2 pouvant glisser sans
frottement entre deux cales A et B.
Initialement le piston est en A, le cylindre renferme un volume VA = 0,33 L d’air considéré
comme un gaz parfait de coefficient γ = 1,4 à la température extérieure T 0 = 300 K et à la
pression P0 = 1,0 bar. Il s’agit de l’état 0.
On place une masse m = 10 kg sur le piston et on chauffe très doucement le gaz par un moyen
approprié jusqu’à ce que le piston décolle juste de la cale A. Le gaz est dans l’état 1.
On maintient ensuite le chauffage jusqu’à ce que le piston arrive juste en B, l’enceinte a alors
un volume V B = 1,0 L. On arrête le chauffage. Il s’agit de l’état 2.
On enlève alors la masse m et on laisse refroidir l’ensemble jusqu’à ce que le piston décolle
juste de B. On note 3 l’état correspondant.
On laisse le système refroidir jusqu’à la température T 0 : le piston revient en A et on retrouve
l’état initial.

P0 T 0 P0 T0 P0 T0 P0 T0
B

A
P0 V A T 0 P1 V A T 1 P2 V B T 2 P3 V B T 3
état 0 état 1 état 2 état 3

On prendra comme valeur de l’accélération de pesanteur g = 10 N.kg−1 et de la constante des


gaz parfaits R = 8,3 J.K−1 .mol−1 .
1. Exprimer les capacités thermiques à pression et à volume constants C P et CV du gaz en
fonction de la quantité de matière n de gaz enfermé, de R et de γ puis en fonction de P0 , VA ,
T 0 et γ.
2. Quelle est la nature de la transformation de 0 à 1 subie par le gaz ?
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

3. Exprimer la pression P1 et la température T 1 de l’état 1 en fonction de P0 , T 0 , m, g et S . Faire


l’application numérique.
4. Exprimer le transfert thermique Q01 reçu par le gaz au cours de cette transformation en
fonction de CV ou C P , T 1 , T 0 puis en fonction de P0 , T 1 , T 0 , VA et γ. Faire l’application
numérique.
5. Quelle est la nature de la transformation 1 à 2 subie par le gaz ?
6. Exprimer la température T 2 en fonction de T 1 , VA et V B . Faire l’application numérique.
7. Exprimer le transfert thermique Q12 reçu par le gaz au cours de cette transformation en
fonction de CV ou C P , T 1 et T 2 puis en fonction de P0 , T 0 , T 1 , T 2 , VA et γ. Faire l’application
numérique.
8. Quelles sont les natures des transformations 2 à 3 et 3 à 0 subies par le gaz ?
9. Exprimer le travail W échangé par ce système avec l’extérieur, au cours du cycle en fonction
de m, g, VA , V B et S . Faire l’application numérique.

381
Chapitre 18 • Machines thermiques

10. Tracer l’allure du diagramme de Clapeyron ou plutôt de Watt d’un cycle.


11. Retrouver, d’après ce diagramme, le travail W calculé précédemment.
12. Exprimer le rendement de ce moteur en fonction des différents transferts énergétiques. Don-
ner sa valeur numérique.

18.9 Cycle de Rankine et centrale nucléaire (d’après Centrale TSI 2009)


turbine
alternateur
2

évaporateur
3

1
économiseur condenseur

1 0

générateur
de vapeur

pompe d’alimentation

Le cycle de Rankine est le cycle de base des centrales nucléaires. La pompe d’alimentation
porte l’eau liquide saturante (état noté 0) de la basse pression P0 du condenseur à la pression P1
du générateur de vapeur de façon adiabatique réversible (état noté 1). L’eau liquide comprimée
entre ensuite dans le générateur de vapeur où elle est chauffée de manière isobare jusqu’à la
température T 2 du changement d’état (état noté 1 ) puis totalement vaporisée (état 2). La va-
peur saturante produite subit ensuite une détente adiabatique réversible dans une turbine, ce qui
l’amène à être sous forme d’un mélange diphasé (état noté 3). Le fluide pénètre ensuite dans
le condenseur isobare pour y être totalement condensé (état 0) à la température T 1 . On note
T crit = 374◦ C la température critique de l’eau. On négligera le travail consommé par la pompe
devant les autres termes énergétiques de l’installation.
Le système étant en écoulement, la forme utile du premier principe est ΔH = W  + Q où H
désigne l’enthalpie, W  le travail des forces autres que les forces de pression et Q le transfert
thermique.
1. Représenter la courbe de saturation ainsi que les isothermes T 1 , T 2 et T C dans le diagramme
de Clapeyron (P, v) en notant v le volume massique du fluide. On précisera les différents
domaines en fonction de l’état liquide ou vapeur du fluide et on définira le point critique en
donnant sa position dans le diagramme.
2. Représenter l’allure du cycle décrit par le fluide dans ce même diagramme.
3. Exprimer le rendement du moteur en fonction des transferts thermiques massiques qcond
échangés dans le condensateur et qGV échangés dans le générateur de vapeur.
4. On suppose dans cette question que l’eau liquide est incompressible de capacité thermique
massique c
= 4,18 kJ.kg−1 .K−1 constante.
On note
v (T 2 ) = 1404 kJ.kg−1 la chaleur latente massique de vaporisation à la tempéra-
ture T 2 .
a) Exprimer qGV en fonction de
v (T 2 ), c
, T 1 et T 2 .
b) Etablir l’égalité des entropies massiques s0 = s1 et s2 = s3 .
c) Exprimer qcond en fonction de T 1 , s0 et s3 puis en déduire son expression en fonction de
T 1 , T 2 , c
et
v (T 2 ).

382
Énoncés des exercices

d) En déduire l’expression du rendement en fonction de T 1 , T 2 , c


et
v (T 2 ). Donner sa valeur
numérique.
5. On exploite maintenant des données extraites des tables thermodynamiques de l’eau :

pression de température entropie massique enthalpie massique entropie massique enthalpie massique
vapeur saturante T (◦ C) du liquide saturant du liquide saturant de la vapeur saturante de la vapeur saturante
P sat (bar) s
(kJ.kg−1 .K−1 ) h
(kJ.kg−1 ) sv (kJ.kg−1 .K−1 ) hv (kJ.kg−1 )
85,9 300 3,24 1, 35.103 5,57 2, 75.103
4, 00.10−2 30,0 0,440 126 8,46 2, 57.103

On admet que h1 = h0 .
a) Déterminer le titre massique xv puis l’enthalpie massique de la vapeur à la sortie de la
turbine.
b) Déterminer le rendement du cycle.
6. Comparer les deux valeurs obtenues pour le rendement ainsi que le rendement de Carnot.
7. Quel est l’état du fluide à la fin de la détente dans la turbine ? Expliquer pourquoi c’est un
inconvénient pour la machine. On pensera notamment aux parties mobiles de la machine.

18.10 Centrale nucléaire et cycle de Hirn (d’après Centrale TSI 2009)


Cet exercice fait suite à l’exercice 18.9.
Pour pallier l’inconvénient d’avoir un mélange liquide - vapeur à la fin de la détente dans la
turbine, on modifie le cycle de Rankine en lui ajoutant un surchauffeur introduisant un état in-
termédiaire 2 entre les états 2 et 3 où l’état 3 correspond à un mélange diphasé. Le surchauffeur
fonctionne de façon isobare. La température de l’état 2 est T 2 = 500◦ C.
1. Représenter l’allure de ce cycle dit de Hirn décrit par le fluide dans le diagramme de Cla-
peyron. On supposera que l’eau à la sortie de la turbine est sur le palier d’équilibre liquide -
vapeur à la température T 1 .
2. Expliquer qualitativement le rôle du surchauffeur en décrivant la transformation 22 qu’il
introduit.
3. Pour la vapeur sèche à la température T 2 = 500◦ C sous une pression de 85,9 bar, on précise
l’enthalpie massique hvs = 3,48.103 kJ.kg−1 et l’entropie massique svs = 6,75 kJ.kg−1 .K−1 .
a) Déterminer le titre massique xv et l’enthalpie massique de la vapeur à la sortie de la turbine
avec ce nouveau cycle.
b) Déterminer la nouvelle valeur du rendement du cycle.
c) Comparer les valeurs du rendement obtenues pour les deux cycles.
d) En déduire deux avantages du cycle de Hirn par rapport au cycle de Rankine.
turbine
alternateur
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

2

surchauffeur
3
2 évaporateur
1
économiseur condenseur

1 0

générateur
de vapeur

pompe d’alimentation

383
Chapitre 18 • Machines thermiques

18.11 Moteur d’automobile (d’après ATS 2008)


Le but d’un moteur est de fournir du travail. Dans le cas des moteurs à combustion interne,
l’énergie dégagée par une réaction de combustion est partiellement transformée en travail. Le
combustible est un hydrocarbure qui est le gazole dans le cas d’un moteur Diesel. on considérera
ici que le pouvoir calorifique du gazole est Pi = 44,8 MJ.kg−1 . Le comburant est constitué par le
dioxygène de l’air qui décrit le cycle du moteur. Dans un moteur Diesel réel, on utilise un excès
d’air pour assurer une combustion complète.
Pour récupérer, en partie, cette énergie chimique, le principe est le suivant : on comprime un gaz
(de l’air mélangé éventuellement à du carburant) dans un cylindre à l’aide d’un piston, lui-même
actionné par un système bielle-vilebrequin (figure ci-dessous). Le mélange a été préalablement
admis dans le cylindre par une soupape d’admission (fermée ultérieurement). En fin de com-
pression a lieu la réaction de combustion (s’il n’y était pas déjà, le combustible est donc injecté
dans le cylindre, à ce stade). Une partie de l’énergie dégagée est récupérée sous forme de tra-
vail car les gaz résultants de cette réaction repoussent le piston. Les gaz subissent alors une
détente (augmentation du volume tandis que le piston est repoussé vers le bas). La rotation de
l’arbre conduit, par l’intermédiaire du système bielle-vilebrequin, à la remontée du piston. La
soupape d’échappement s’ouvre, ce qui permet l’évacuation des gaz vers l’extérieur. La rota-
tion de l’arbre se poursuivant, le piston redescend. La soupape d’échappement se ferme et celle
d’admission s’ouvre et on revient à la phase d’admission. Pendant un cycle complet, le vile-
brequin a donc accompli deux tours et le piston deux aller-retours : le piston descend pendant
l’admission, remonte pendant la compression, redescend pendant la détente (après réaction) et
remonte pendant l’échappement. Le moteur étudié est donc à quatre temps. Le but du système
bielle-vilebrequin est de transformer les mouvements de translation du piston en mouvement de
rotation de l’arbre qui sera transmis aux roues.

On idéalise le fonctionnement du moteur en considérant que le système fermé constitué de


n moles de gaz parfait parcourt le cycle réversible suivant : on procède à une compression
adiabatique réversible de A à B ; la combustion démarre en B et il s’ensuit une première phase
de B à C isochore ; la combustion se poursuit dans une phase isobare de C à D ; on a une détente
adiabatique réversible de D à E et enfin une phase isochore de E à A.
La combustion est prise en compte de façon abstraite : on ne se préoccupe pas des modifications
dans la composition du système dues à la réaction chimique. On considère que la combustion
est équivalente à un apport de chaleur au gaz effectuant le cycle, durant les phases B −→ C et
C −→ D.
VA PC VD
On adopte les notations suivantes : α = ,λ = ,ε = , CVm la capacité thermique
VB PB VC
molaire à volume constant de l’air, C Pm la capacité thermique molaire à pression constante et
C Pm
γ= = 1,35.
CVm

384
Énoncés des exercices

Les différentes valeurs des pressions et des volumes sont indiquées sur le schéma suivant re-
présentant le cycle. On notera de même T A , T B , T C , T D et T E les températures respectives des
points A, B, C, D et E.
P

C D
PC = PD

PB
B
E
PE

PA A

V B = VC VD VA = VE

1. Calculer les transferts thermiques QAB , QBC , QCD , QDE et QEA sur chacune des étapes du
cycle en fonction des températures aux différents points, de la quantité de matière n, de CVm
et de γ.
2. Déterminer le travail total W reçu par le gaz au cours d’un cycle en fonction des transferts
thermiques reçus. Définir le rendement η du cycle. L’exprimer ensuite en fonction des trans-
ferts thermiques puis uniquement en fonction des températures aux différents points et de γ.
3. Exprimer T B en fonction de T A , γ et α. Exprimer T C en fonction de T A , γ, α et λ. Exprimer
T D en fonction de T A , γ, α, ε et λ. Exprimer T E en fonction de T A , γ, ε et λ.
4. En déduire que le rendement du cycle peut s’écrire :
λεγ − 1
η=1−
αγ−1 (λ − 1 + γλ(ε − 1))
5. Les moteurs à essence suivent le cycle Beau de Rochas. Le gaz qui entre dans le cylindre
durant la phase d’admission est un mélange essence-air. Le combustible est donc présent
dans le système durant la phase de compression. La réaction de combustion est déclenchée
en B par une étincelle d’allumage, arc électrique généré par une bougie. La combustion étant
très rapide, on peut considérer qu’elle se fait à volume constant (phase isochore BC). Elle
est suivie par la détente. Il n’y a donc pas de phase isobare.(en d’autres termes, on pourra
représenter le cycle à l’aide du diagramme du cycle précédent dans lequel les points D et C
sont confondus).
a) Compte tenu de ce qui précède, simplifier l’expression du rendement.
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

b) Le coefficient α est appelé rapport de compression volumétrique. Pour avoir le plus grand
rendement possible, a-t-on a priori intérêt à le choisir grand ou petit ? Si la température
en fin de compression (en B) est trop élevée, la combustion peut démarrer spontanément
(auto-allumage du mélange), ce qui provoque des vibrations et une détérioration des parois
(cliquetis). En admettant que, pour le combustible utilisé, cette température maximale soit de
380◦ C (653 K), calculer numériquement la valeur maximale αmax du rapport de compression
volumétrique. On prendra T A = 300 K. Calculer le rendement théorique du moteur pour une
valeur du rapport de compression volumétrique égale à la valeur calculée précédente αmax .
6. Dans un moteur Diesel, pour permettre un meilleur rapport de compression volumétrique
tout en évitant l’auto-allumage prématuré, le carburant n’est pas mélangé à l’air dans la
phase d’admission mais il est injecté après la compression, en B. C’est donc de l’air sans car-
burant qui subit la compression. La température devient alors très élevée et le combustible
injecté s’enflamme spontanément. Il n’y a pas besoin d’étincelle d’allumage. L’injection est

385
Chapitre 18 • Machines thermiques

progressive et réglée de telle manière qu’on pourra considérer que la combustion est uni-
quement isobare. Ainsi, il n’y a pas d’étape isochore BC (en d’autres termes, on pourra
représenter le cycle à l’aide du diagramme du cycle précédent dans lequel les points B et C
sont confondus).
a) Compte tenu de ce qui précède, simplifier l’expression du rendement.
b) Le rapport de compression volumétrique α étant supposé égal à 22, déterminer la tempé-
rature T B en fin de compression si T A = 300 K.
c) On suppose qu’une automobile à moteur Diesel roule à la vitesse constante de 100 km.h−1
avec une consommation constante de 6,00 L de gazole par 100 km parcourus. Le moteur
tourne à la vitesse angulaire constante de 2000 tours par minute. Quelle est la masse de
carburant injectée à chaque cycle dans le moteur (on n’oubliera pas qu’il y a deux tours
de moteur lorsque le cycle est décrit une fois) ? On donne la masse volumique du gazole :
μ = 850 kg.m−3 . La réaction de combustion étant totale, en déduire la chaleur fournie, durant
la phase de combustion, au gaz parcourant le cycle.
d) La masse d’air parcourant le cycle vaut 25 fois la masse de carburant injecté. Cette masse
d’air reçoit le transfert thermique calculé à la question précédente (dans le cadre de la mo-
délisation effectuée, on ne se préoccupe plus de la masse de carburant ni des produits de la
réaction). Dans ces conditions, calculer la température T D en fin de combustion (on rappelle
que T B = T C pour le moteur Diesel). On donne la masse molaire de l’air M = 29 g.mol−1
et sa capacité thermique molaire à pression constante C Pm = 32 J.K−1 .mol−1 . En déduire la
valeur numérique du rendement théorique de ce moteur Diesel et la puissance du moteur en
cheval vapeur (1 cheval vapeur = 736 W).

18.12 Etude d’un réfrigérateur (d’après Agro 2005)


On se propose d’étudier un réfrigérateur dont le schéma est représenté ci-dessous :

milieu ambiant 20◦ C

D A
condenseur
18,26 bars 40◦ C 18,26 bars

compresseur détendeur

1,64 bars 1,64 bars −15◦ C

évaporateur
B
C

chambre froide -10◦ C

Le système contient une quantité donnée de fluide : le R134a ou 1,1,1,2-tétrafluorométhane de


formule CF3 − CH2 − F qui n’attaque pas la couche d’ozone. Le circuit est fermé et subit une
série de transformations cycliques.

386
Énoncés des exercices

♣ Le fluide qui sort du condenseur sous forme liquide saturant (état A) à la pression de 18,26 bar
est ramené en B à la pression de 1,64 bar dans le détendeur où il se vaporise partiellement. La
détente AB est du type de Joule-Kelvin.
♣ Dans l’évaporateur, le fluide se vaporise partiellement à pression et température constantes
en recevant un transfert thermique de la source froide de température T f r = 263 K (transfor-
mation BC).
♣ Le fluide subit ensuite une compression dans un compresseur calorifugé. La compression CD
est isentropique de 1,64 bar jusqu’à la pression de 18,26 bar. En D, on a de la vapeur saturante.
♣ Dans le condenseur (transformation DA), le fluide se condense totalement en fournissant la
chaleur à l’extérieur (la cuisine par exemple). L’air est à environ T ch = 293 K. La pression
saturante est alors de 18,26 bar et la température du fluide est T A = 313 K.
On suppose que les conduites reliant les différents éléments sont calorifugées et que la pression
qui y règne est constante. On négligera toutes les variations de vitesse du fluide et on raisonnera
sur 1,0 kg du fluide. On donne de plus les informations suivantes :

Pression Température Enthalpie Enthalpie Entropie Entropie


de vapeur de chan- massique massique de massique massique
saturante gement du liquide la vapeur du liquide de la vapeur
(bar) d’état (K) (kJ.kg−1 ) (kJ.kg−1 ) (J.kg−1 .K−1 ) (J.kg−1 .K−1 )
P1 = 1,64 T 1 = 258 h1L = 178,2 h1V = 360,4 s1L = s1V = 730
P2 = T 2 = 313 h2L = 264,1 h2V = 387,7 s2L = s2V = 680
18,26

1. Tracer l’allure du diagramme de Clapeyron (pression en ordonnée et volume massique en


abscisse) pour un changement d’état en faisant apparaître les deux isothermes T 1 = 258 K et
T 2 = 313 K ainsi que les pressions correspondantes P1 et P2 . Tracer alors le cycle ABCDA
du fluide frigorifique dans le diagramme de Clapeyron.
2. Déterminer la chaleur latente L1 de changement d’état à la température T 1 = 258 K et la
chaleur latente L2 de changement d’état à la température T 2 = 313 K à l’aide des données du
tableau. Faire l’application numérique. Préciser la relation entre les enthalpies et les entropies
massiques lors d’un changement d’état. Compléter le tableau donné auparavant (entropies
massiques du liquide).
3. Montrer que l’expression de l’enthalpie massique h(x, T ) d’un fluide diphasé (liquide, va-
peur) en fonction de l’enthalpie massique de la phase liquide hL (T ), de l’enthalpie massique
de la phase vapeur hV (T ) ainsi que du titre massique en vapeur x s’écrit :
h(x, T ) = xhV (T ) + (1 − x)hL (T )
Soient deux points M et N du mélange diphasé à la même pression P sat (T ) et à la même
température T , montrer que :
ΔhMN = hN − hM = (xN − xM )lvap (T )
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

où xN et xM sont les fractions massiques de vapeur en N et M et lvap (T ) la chaleur latente de


vaporisation à la température T .
De même, établir, sans la démontrer, l’expression de l’entropie massique s(x, T ) d’un fluide
diphasé (liquide, vapeur) en fonction de l’entropie massique de la phase liquide en équilibre
avec la vapeur sL (T ), de l’entropie massique de la phase vapeur en équilibre avec le liquide
sV (T ) ainsi que du titre massique en vapeur x.
On admet dans la suite du problème la variation d’enthalpie massique du fluide à la
traversée d’une partie du réfrigérateur est donnée en régime stationnaire par
Δh = w∗ + q où w∗ représente le travail massique autre que celui des forces pressantes
reçu par le fluide de la part des parties mobiles du système et q représente le transfert
thermique massique reçu par le fluide. Cette expression est une généralisation de la
détente de Joule-Kelvin et traduit l’expression du premier principe pour un système
ouvert (fluide en écoulement dans chaque partie du système).

387
Chapitre 18 • Machines thermiques

4. Etude du compresseur
a) Le fluide subit dans le compresseur une compression adiabatique et réversible. À la sortie
du compresseur, le fluide est une vapeur saturante à la température T 2 = 313 K. En déduire
le titre massique en vapeur xC au début de la compression à la température T 1 = 258 K.
b) Préciser l’expression de l’enthalpie massique au début et à la fin de la compression. Cal-
culer littéralement puis numériquement le travail w∗ fourni par le compresseur.
5. Etude du condenseur
Dans le condenseur qui ne comporte aucune partie mobile, le fluide frigorifique est totale-
ment liquéfié à la température T 2 = 313 K et à la pression P2 = 18,26 bar.
a) Calculer littéralement en fonction de L2 puis numériquement le transfert thermique qch
reçu de la part de l’air ambiant, de température T ch = 293 K. Justifier son signe.
b) Calculer littéralement en fonction de L2 , T 2 et T ch puis numériquement la variation d’en-
tropie, l’entropie échangée et l’entropie créée lors de la condensation.
6. Etude du détendeur
Dans un détendeur parfaitement calorifugé et ne comportant pas de pièce mobile, le fluide
subit une détente de Joule-Kelvin jusqu’à la pression P1 , détente au cours de laquelle une
partie du fluide se vaporise.
a) Quelle grandeur se conserve lors d’une détente de Joule-Kelvin ? On ne demande pas de
démonstration. En déduire le titre massique en vapeur xB à la fin de la détente à la température
T 1 = 258 K en fonction de h1L , h2L et h1V . Faire l’application numérique.
b) En raisonnant sur un chemin fictif adapté, exprimer la capacité calorifique massique cl du
liquide réfrigérant en fonction de xB , L1 , T 1 et T 2 et la calculer numériquement.
c) Calculer l’entropie créée dans le détendeur. Faire l’application numérique.
7. Etude de l’évaporateur
a) L’évaporateur est sans partie mobile. Calculer littéralement en fonction de L1 notamment
et numériquement le transfert thermique q f r reçu de la part de la chambre froide, de tempé-
rature T f r = 263 K. Justifier le signe de q f r .
b) Calculer littéralement en fonction de L1 , T 1 et T f r puis numériquement la variation d’en-
tropie, l’entropie échangée et l’entropie créée dans l’évaporateur.
8. Bilan total
a) Retrouver la valeur du travail fourni par le compresseur à partir des valeurs obtenues pour
q f r et qch .
b) Définir l’efficacité d’un réfrigérateur. Calculer numériquement cette efficacité. Rappeler
sans la démontrer l’expression de l’efficacité théorique maximale d’un réfrigérateur en fonc-
tion des températures T f r = 263 K et T ch = 293 K. Comparer cette efficacité à celle calculée
précédemment. Conclure.
c) Calculer l’entropie créée sur un cycle.

18.13 Pompe à chaleur (d’après ICNA 2008)


Le fluide d’une pompe à chaleur décrit de façon réversible un cycle de Carnot composé :
♣ d’une compression isotherme AB au cours de laquelle le fluide échange un transfert thermique
algébrique δQc avec une source chaude constituée par l’air d’une pièce de capacité thermique
totale C qu’on désire chauffer et dont la température à l’instant t est T c (t),
♣ d’une détente adiabatique BC qui ramène la température du fluide à la température constante
T 0 de la source froide constitué par l’air extérieur à la pièce,
♣ d’une détente isotherme CD au cours de laquelle le fluide échange le transfert thermique
algébrique δQ0 avec l’air extérieur à la pièce à la température constante T 0 ,

388
Énoncés des exercices

♣ d’une compression adiabatique DA qui ramène la température du fluide à la température T c (t)


de la source chaude.
On peut considérer que la température T c (t) de la source chaude reste constante au cours de la
compression isotherme AB et qu’elle augmente de dT c à chaque cycle de durée dt. On désigne
par δW > 0 le travail reçu par le fluide au cours d’un cycle.
1. Exprimer en fonction de T c (t) et T 0 l’efficacité thermique η(t) de la pompe à chaleur définie
δQc
par le rapport η(t) = − .
δW
2. On suppose, dans un premier temps, que la pièce est thermiquement isolée de l’extérieur et
δW
que sa température initiale est T c (0) = T 0 . On désigne par P = la puissance mécanique
dt
constante fournie au fluide. Montrer que l’intervalle de temps t0 pendant lequel la pompe doit
fonctionner pour que l’air de la pièce atteigne la température T 1 = T c (t0 ) est donnée par :
 
C C T1
t0 = (T 1 − T 0 ) − T 0 ln
P P T0
3. La pompe à chaleur est arrêtée et la puissance P est fournie sous forme électrique à la ré-
sistance chauffante, de capacité thermique négligeable, d’un radiateur électrique. Calculer
l’intervalle de temps t1 nécessaire pour que la pièce, initialement à la température T 0 atteigne
la température T 1 en fonction de T 1 , T 0 , C et P.
4. Calculer le gain de temps Δt = t1 − t0 qu’on obtient en utilisant une pompe à chaleur
plutôt qu’un radiateur électrique. On donne T 0 = 283 K, T 1 = 291 K et le rapport
P
= 98.10−6 K.s−1 .
C
5. On suppose maintenant que la pièce présente une fuite thermique et que, lorsque sa tempé-
rature à l’instant t est T c (t), elle échange avec l’extérieur, pendant l’intervalle de temps dt,
un transfert thermique δQ = −kC(T c (t) − T 0 )dt où k est une constante. La pompe est arrêtée
lorsque la température de la pièce vaut T c0 = 288 K. Si T 0 = 283 K, la température de la
pièce chute alors de 1,00 K au bout de 3,00 heures. Calculer k.
6. Montrer que la température limite T l1 atteinte dans la pièce lorsque la pompe fonctionne et
que le régime permanent est établi, se déduit de la relation suivante : T l12 − 2AT l1 + T 02 = 0.
Exprimer A en fonction de T 0 , P, k et C.
7. Exprimer la température limite T l2 atteinte dans la pièce lorsque la pompe est remplacée par
un radiateur électrique recevant, sous forme électrique, la même puissance P que la pompe à
chaleur.

18.14 Echauffement d’un fleuve


Les réacteurs nucléaires français à eau pressurisée fournissent une puissance variant entre
900 MW et 1450 MW. On considère donc une centrale nucléaire de puissance P = 1000 MW
dont on assimilera le fonctionnement à celui d’une machine ditherme. La source chaude est
constituée par l’eau qui circule sous pression dans le circuit primaire à une température T C
d’environ 307◦ C. La source froide est fournie par l’eau d’un fleuve à température T F = 17◦ C et
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

de débit Dv = 1700 m3 .s−1 (débit moyen du Rhône). L’eau du circuit secondaire en s’échauffant
produit de la vapeur qui fait tourner les turbines puis crée de l’énergie électrique grâce à un
alternateur.
1. Calculer le rendement η de cette centrale sachant qu’il est égal à deux tiers du rendement de
Carnot.
2. On donne la masse volumique de l’eau ρ = 1000 kg.m−3 et la capacité thermique de l’eau
liquide cl = 4,18 kJ.kg−1 .K−1 . Calculer l’énergie thermique δQC prélevée à la source chaude
pendant un temps élémentaire dt (durée d’un cycle) en fonction de η, P et dt et en déduire
l’énergie thermique δQF cédée à la source froide pendant ce même temps dt en fonction des
mêmes paramètres.
3. Exprimer δQF en fonction de cl , ρ, Dm , dt et ΔT (hausse de la température du fleuve entre
l’amont et l’aval de la centrale).
4. Calculer l’élévation de température ΔT du fleuve liée à la centrale nucléaire.

389
Chapitre 18 • Machines thermiques

Du mal à démarrer ?
18.1 1) Déterminer les équations des courbes traduisant les 18.7 1) Calculer l’aire du cycle en la décomposant en aire d’un
différentes transformations en tenant compte de la nature du rectangle et d’un triangle. Attention aux unités pour bien ob-
système. tenir un travail en joules !
2) Pour le diagramme entropique, intégrer la première identité
en utilisant le fait que sur un cycle ΔU = 0 pour exprimer le
18.8 1) Utiliser la relation de Mayer et l’équation d’état du
gaz parfait.
travail comme une intégrale faisant intervenir T et S.
3) Ecrire l’équilibre mécanique du piston puis appliquer l’équa-
3) Chercher les signes des différentes quantités W, QC et QF en
tion des gaz parfaits.
utilisant l’expression du premier principe sur un cycle ainsi que
l’inégalité de Carnot-Clausius et interpréter. 4) Traduire le premier principe.
4) Utiliser la traduction du second principe par l’inégalité de 7) Traduire le premier principe pour une transformation
Carnot-Clausius. isobare.
9) Décomposer le travail en différents termes suivant les étapes
18.2 1) Ecrire le premier principe. du cycle et calculer chacun d’eux.
2) Ecrire l’inégalité de Carnot-Clausius. 10) Le diagramme de Watt donne la pression en fonction du
3) Le cas réversible est le cas d’égalité de l’inégalité précédente. volume.

6) Utiliser l’inégalité de Carnot-Clausius. 11) Utiliser l’interprétation graphique du travail.

18.9 3) Identifier les transferts thermiques.


18.3 1) Bien penser à justifier l’allure des courbes P = f(V ).
4) b) Trouver des transformations isentropiques.
2) Comment se positionnent des isothermes dans le diagramme
de Watt ? c) Décomposer la variation cherchée. Penser à utiliser l’identité
thermodynamique pour un liquide.
3) A la variation de quelle fonction d’état est égal le transfert
thermique lors d’une transformation isobare ? 5) a) Exprimer l’entropie et l’enthalpie en fonction des frac-
tions massiques par analogie avec le théorème des moments.
4) Appliquer le premier principe pour exprimer le travail du
cycle en fonction des transferts thermiques.
18.10 Reprendre les raisonnements de l’exercice 18.9.
5) Penser qu’ici les lois de Laplace s’appliquent pour les trans-
formations adiabatiques réversibles (quasistatique suffit mais 18.11 1) Utiliser Q = ΔU sur une transformation isochore et
ici on a l’hypothèse réversible). Q = ΔH sur une transformation isobare.

2) Utiliser que sur un cycle W = − Qi .
18.4 4) Penser au caractère quasistatique des transformations. i

5) Vérifier que les lois de Laplace sont applicables et les utiliser. 3) Utiliser les lois de Laplace pour les transformations adia-
batiques réversibles et la loi des gaz parfaits pour les autres.
6) Utiliser la puissance est une énergie par unité de temps.
6) c) Calculer la durée d’un cycle puis le volume de carburant
consommé sur le cycle. En déduire sa masse et l’énergie ther-
18.5 1) Utiliser que ΔU = ΔS = 0 sur un cycle ainsi que l’inéga-
mique dégagée par la combustion de celle-ci.
lité de Carnot-Clausius pour en déduire le signe de W.
d) Le transfert thermique avec la source chaude s’effectue sur
2) Exprimer Q2 en fonction de W et Q1 . Le cas réversible conduit T
à l’égalité de Carnot-Clausius, ce qui permet d’en déduire le l’étape CD seulement. On en déduit TD puis ε puisque est
V
rendement de Carnot. constante sur l’étape CD.
3) On a W < 0 pour un moteur. Exprimer Q2 en fonction de W e) A partir de QCD et η, calculer le travail et en déduire la puis-
et Q1 . Utiliser l’inégalité de Carnot-Clausius pour en déduire le sance en utilisant la durée d’un cycle calculée précédemment.
signe de Q1 puis de Q2 .
4) Sur un cycle Sc = −Se . 18.12 1) Tous les points caractéristiques sont sur les isothermes
T1 et T2 . S’aider des indications sur le caractère saturant de la
phase ou diphasé pour tracer le cycle éventuellement en te-
18.6 4) Utiliser la loi de Laplace TV γ−1 constant. nant compte du fait que le volume augmente ou diminue selon
5) Utiliser la loi des gaz parfaits sur l’isochore BC puis de nou- qu’on réalise une détente ou une compression.
veau la loi de Laplace précédente sur l’étape CD. 2) Utiliser que Δh = L sur un changement d’état complet et que
6) Appliquer le premier principe sur chaque étape. L
Δs = .
T
7) L’échange avec la source chaude se fait sur l’étape BC.
3) Comme pour la démonstration du théorème des moments,
8) Calculer la durée d’un cycle et en déduire la puissance. utiliser l’extensivité de l’enthalpie ou de l’entropie.

390
Du mal à démarrer ?

4) Ecrire sD et sC en fonction des siL et siV puis les égaler pour 2) Exprimer δQc en fonction de dTc en appliquant le premier
trouver xC . principe à la pièce. Exprimer δW en fonction de dt. En déduire
une nouvelle expression de l’efficacité. Grâce à l’expression pré-
5) Attention, la source chaude n’est pas à la même température
cédente, on obtient alors une équation différentielle qu’on ré-
que celle du changement d’état, ce qui va induire une création
sout en séparant les variables Tc et t.
d’entropie !
3) L’efficacité d’un radiateur est de 100 %. On obtient alors une
6) a) Procéder comme pour le compresseur mais avec les en-
équation différentielle très simple.
thalpies massiques.
5) Appliquer le premier principe à la pièce et obtenir une équa-
b) Imaginer un chemin fictif en deux étapes en passant de T2 à
tion différentielle du premier ordre en T (t).
T1 par le liquide saturant.
6) Appliquer le premier principe à la pièce sachant qu’en ré-
7) Pour un changement d’état partiel, utiliser la formule dé-
gime stationnaire dTc = 0.
montrée pour la variation d’enthalpie en fonction des titres
Δh
initial et final. On a toujours Δs = . Attention, la source
T 18.14 2) Utiliser la définition du rendement puis le fait que sur
froide n’est pas à la même température que celle du change- un cycle dU = 0.
ment d’état, ce qui va induire une création d’entropie !
3) Ecrire que l’eau en écoulement dans le fleuve s’échauffe pen-
18.13 1) On doit retrouver l’efficacité de Carnot d’une pompe dant le temps dt de ΔT en utilisant que dH = −δQF pour un
à chaleur avec Tc (t) = TC et T0 = TF . système ouvert.
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

391
Corrigés des exercices

QC QF
18.1
1. Une transformation isotherme est quasistatique et s’effectue
à température T constante, on a donc une droite horizontale
dans le diagramme entropique (T, S ). Par ailleurs, pour un gaz moteur
C
parfait, on a PV = nRT donc P = avec C constante : on a
V
une branche d’hyperbole dans le diagramme de Watt (P, V).
Une transformation adiabatique réversible s’effectue à entropie
S constante, on a donc une droite verticale dans le diagramme
W
entropique (T, S ). Pour un gaz parfait, les trois hypothèses né-
cessaires pour que les lois de Laplace soient vérifiées sont rem- On a un moteur si W < 0.
C Le premier principe s’écrit W + QF + QC = 0 car ΔU = 0 sur
plies donc P = γ avec C  une constante. Comme γ > 1, la
V un cycle.
pente de l’adiabatique est plus forte que celle de l’isotherme.
QF QC
On en déduit les allures suivantes : Le second principe se traduit par + ≤ 0 car ΔS = 0 sur
T F TC
T un cycle.
En reportant QC = −QF − W dans l’inégalité
 du second
 prin-
TC
QF QF W 1 1 W
cipe, on a − − ≤ 0 soit QF − ≤ < 0.
TF T C T C  T F TC TC
Q=0 Q=0
1 1
Comme la parenthèse − est positive, on en déduit
T F TC
TF QF < 0 ainsi que QC = −QF − W > 0 comme opposé de
S la somme de deux termes négatifs. Les sens réels sont les sui-
vants : QC dans le sens du schéma et QF et W en sens opposé.

P 4. Le rendement η est le rapport de ce qui est utile (ici |W|


= −W) sur ce qui coûte (ici QC ) soit
TC
Q=0 W QF
η=− =1+
QC QC
Q=0
TF en utilisant −W = QC + QF issu du premier principe et η
TF
V ≤ 1− = 47,1 % par l’inégalité de Carnot-Clausius de la
TC
question précédente.
2. Pour un fonctionnement en moteur, on a W < 0. Comme
le travail élémentaire s’écrit δW = −PdV, le travail du cycle 18.2
est égal à l’opposé de l’aire du cycle. Il est donc négatif si la 1. Le premier principe s’écrit ΔU = W + QC + QF = 0
rotation sur le cycle s’effectue dans le sens des aiguilles d’une puisque sur un cycle, toute variation d’une fonction d’état
montre dans le diagramme de Clapeyron. comme l’énergie interne est nulle.
L’identité thermodynamique

s’écrit

dU = T dS − PdV soit par 2. Le second principe peut se traduire par l’inégalité de Carnot-
QC QF
intégration ΔU = T dS − PdV. Or sur un cycle, on a Clausius + ≤ ΔS = 0 pour la même raison qu’à la


TC TF
première question : l’entropie est aussi une fonction d’état.
ΔU = 0 donc T dS = PdV et on aura donc les mêmes
3. Le cas réversible correspond au cas d’égalité des inégalités
sens de rotation et un raisonnement analogue pour les deux dia-
traduisant le second principe soit
grammes.
3. Les échanges énergétiques peuvent être représentés par le QC QF
schéma suivant : + =0
TC TF
392
Corrigés des exercices

TC
4. Les équations des droites sont QC = − QF pour B et Quant aux transformations adiabatiques, elles concernent un
TF gaz parfait et sont réversibles : on peut donc appliquer la loi
QC = −QF pour A.
de Laplace PV γ constant. On a donc une allure hyperbolique.
TC
Le second principe impose d’avoir QC ≤ − QF donc il n’au- On en déduit l’allure suivante du diagramme de Watt du cycle
TF
torise que les points situés sous la droite B, ce qui interdit les de Brayton :
zones V, VI, VII et VIII. P
Pour avoir un moteur, il faut produire du travail donc avoir
3 2
W < 0 ou encore QC > −QF . Seule la zone I correspond à P2
cette situation.
Les pompes à chaleur et les réfrigérateurs correspondent à la
zone IV puisque QC < 0 et QF > 0. P1
4 1
Pour la zone III, la machine reçoit du travail pour fournir du
transfert thermique aux deux sources. On se ramène alors à une V
machine monotherme. Pour la zone II, le travail reçu sert à ef-
fectuer un transfert thermique de la source froide vers la source
chaude, ce qui se ferait aussi sans travail. Dans les deux cas, on Du fait du sens de parcours du cycle, le travail W est effecti-
dépense du travail sans véritablement gagner au niveau trans- vement reçu par le gaz donc on a un fonctionnement soit en
fert thermique, ce sont des zones peu intéressantes. pompe à chaleur soit en réfrigérateur suivant l’utilisation qu’on
en fait.
5. Par définition, le rendement est le rapport de ce qu’on gagne
ici le travail par ce qu’on dépense ici le transfert thermique QC 2. Les isothermes d’un gaz parfait dans le diagramme de Watt
W QF + QC QF nRT
donc η = − = =1+ . sont représentées par une courbe P = . Quand on aug-
QC QC QC V
mente la température, la courbe se trouve au-dessus de la pré-
TC cédente.
6. Par l’inégalité de Carnot-Clausius, on a QC ≤ − QF donc
TF P
QF TF
≤− car QC > 0.
QC TC
TF 3 2
Finalement η ≤ 1 − = ηC .
TC
W
7. Le lien entre puissance et énergie donne P = − . Si
Δt T3 T2
on a une transformation réversible, on a −W = ηC QC donc
ηC QC V
P= .
Δt
Pour que le cycle soit réversible, il faut que la température du
système soit égale à celle de la source lors des échanges ther- En appliquant ce résultat à la transformation 2 → 3 du cycle
miques, ce qui impose d’avoir une transformation isotherme de Brayton, on en déduit un refroidissement au cours de cette
pendant les transferts thermiques. Pour les autres étapes, il ne étape. Cela correspond à un transfert thermique effectivement
faut pas de transfert thermique donc les transformations sont cédé par le gaz à l’extérieur à savoir avec la source chaude.
adiabatiques. On aura donc deux transformations isothermes et T
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

On peut également noter que est une constante pour une


deux transformations adiabatiques. V
transformation isobare d’un gaz parfait. Compte tenu des va-
La source froide correspond au milieu extérieur tandis que la V3
source chaude est un fluide à température plus élevée. leurs respectives de V2 et V3 , on a T 3 = T2 < T2.
V2
Généralement on a ηC de l’ordre de 30 à 40 3. Les transformations 1 → 2 et 3 → 4 étant adiabatiques, elles
Les moteurs électriques n’obéissent pas aux lois de la thermo- ne donnent lieu à aucun transfert thermique soit Q12 = Q34 = 0.
dynamique et ne sont donc pas soumis au fait d’avoir un rende- Quant aux transformations monobares ou isobares, le transfert
ment inférieur au rendement de Carnot. thermique est alors égal à la variation d’enthalpie qui s’écrit
ΔH = C P ΔT dans le cas d’un gaz parfait avec la capacité
18.3 γnR
thermique à pression constante C P = . On en déduit
1. Les transformations isobares (2 → 3 et 4 → 1) s’opèrent γ−1
à pression constante et sont donc représentées par des droites γnR γnR
Q23 = (T 3 − T 2 ) et Q41 = (T 1 − T 4 ).
horizontales dans le diagramme de Watt. γ−1 γ−1

393
Chapitre 18 • Machines thermiques

QF |W| Pmax Δt
4. L’efficacité d’un réfrigérateur s’écrit η = soit ici Comme η = , on a QC = = 55,2 J.
W QC η
QF = Q41 .
7. Pour parcourir 100 km à la vitesse maximale de 50 km.h−1 ,
Le premier principe s’écrit Q41 + Q23 + W = ΔU = 0 sur le il faut T = 2,0 h.
cycle donc −W = Q23 + Q41 .
QC
−Q41 Le volume utilisé au cours d’un cycle est . On a une
Finalement η = . q
Q41 + Q23 QC
consommation Vconso = .6500T = 1,44 L, ce qui est faible
5. On peut expliciter l’efficacité en fonction des températures q
grâce aux expressions des transferts thermiques soit et sous-estimée.

−C P (T 1 − T 4 ) − (T 1 − T 4 ) 18.5
η= =
C P (T 1 − T 4 ) + C P (T 3 − T 2 ) T 1 − T 4 + T 3 − T 2
1. Soit une machine échangeant un transfert thermique Q1 avec
Or on a déjà dit que les conditions étaient réunies pour appli- une seule source à la température T 1 . Le premier principe ap-
quer les lois de Laplace soit P1−γ T γ constant pour les transfor- pliqué à la machine conduit à Δ U = W + Q1 = 0 puisque la
mations adiabatiques du cycle soit 1 → 2 et 3 → 4. On en machine thermique a un fonctionnement cyclique et que l’éner-
  1−γ   1−γ gie interne U est une fonction d’état. On en déduit W = −Q1 .
P2 γ 1−γ P2 γ 1−γ
déduit T 1 = T 2 = T 2 a et T 4 = T 3
γ = T3a γ
P1 P1 Le système constitué de la machine et de la source est isolée
car
P3
=
P2
. donc ΔS = ΔS machine + ΔS source  0 soit puisque le fonction-
P4 P1 nement cyclique impose Δ S machine = 0, l’inégalité de Carnot
En reportant dans l’expression de η, on en déduit Clausius :
−Q1
1−γ
ΔS source = 0
− (T 2 − T 3 ) a γ T1
η= 1−γ En effet, la source échange un transfert thermique −Q1 avec la
− (T 2 − T 3 ) + (T 2 − T 3 ) a γ
machine thermique qui reçoit la quantité +Q1 .
1 W
ou encore η = γ−1
. On a donc  0 soit W  0. La machine ne peut que recevoir
a γ −1 T1
du travail, elle est donc réceptrice. Ainsi un cycle monotherme
18.4 ne peut être moteur.
1. On a un temps de compression et un temps de détente soit 2. a) Le rendement d’un moteur est maximal si le cycle est ré-
deux temps par cycle. Un cycle correspond à un tour de vile- versible alors l’inégalité de Carnot Clausius devient une égalité
brequin. (l’entropie créée est nulle) d’où :
60
2. On a Δt = = 9,2 ms. Q1 Q2
6500 + =0
T1 T2
3. La vitesse moyenne est égale au rapport de deux fois la
course (le mouvement au cours d’un cycle comprend un aller- Sur un cycle, le premier principe appliqué à la machine ther-
retour) par la durée du cycle soit v = 8,5 m.s−1 . Q1 W + Q1
mique donne ΔU = W + Q1 + Q2 = 0 donc − =0
4. Cette valeur est très faible devant la vitesse moyenne des T1 T2
soit  
molécules donc on peut considérer que les transformations sont W 1 1
quasistatiques. − = Q1 −
T2 T2 T1
5. La transformation 2 → 3 est adiabatique. Comme elle est −W −W
aussi quasistatique d’après la question précédente et qu’elle De plus, le rendement du moteur est défini par η = =
QC Q1
concerne un gaz parfait, les conditions pour appliquer les lois d’où :
de Laplace sont vérifiées. Par conséquent, on a P2 V2γ = P3 V3γ ηmax = −
W
=1−
T2
  γ1 Q1 T1
V2 P3
soit a = = = 3,6. b) Avec Q2 = −W − Q1 , l’inégalité de Clausius s’écrit :
V3 P2
6. On peut retrouver cette valeur en utilisant l’expression Q1 Q2
1 + 0
du rendement fourni par l’énoncé η = 1 − γ−1 soit a T1 T2
1
a
= (1 − η) 1−γ = 3,6. W Q1 Q1
− − + 0
T2 T2 T1
La puissance étant une énergie par unité de temps soit P
|W| W Q1 Q1
= . −  −
Δt T2 T2 T1
394
Corrigés des exercices

soit   pourquoi on parle de combustion interne. Le premier temps du


W T1 − T2 moteur est l’admission OA, le second temps la compression
−  Q1
T2 T1T2 BC. Sur ces deux étapes, le cylindre a fait un aller-retour entre
On a donc puisque T 1 − T 2 > 0 : VA et V B . Le troisième temps est la combustion et la détente CD
  pendant laquelle le piston fait un aller et le quatrième temps est
W T1T2 le refroidissement DA et l’échappement AO pendant lesquels le
Q1  −
T2 T1 − T1 piston effectue le retour en V B . Chaque temps correspond donc
à un aller ou un retour du piston.
Comme on a un moteur W < 0 et que T 1 − T 2 > 0, on a Q1 > 0.
3. On applique la loi des gaz parfaits :
Q2 Q1 T2
De plus, +  0 donc Q2  −Q1  0. Finalement
T2 T1 T1 PA VA
Q1 > 0, Q2 < 0 et W < 0 c’est-à-dire que la source chaude nA = = 4,11.10−2 mol
RT A
fournit un transfert thermique au moteur qui fournit un trans-
fert thermique à la source froide et un travail à l’extérieur. La quantité totale de matière du mélange gazeux est donc
n = nA +n ≈ nA . Sur l’étape AB adiabatique réversible, on peut
3. Si on fait un bilan sur le moteur, S c = ΔS −S e = −S e puisque appliquer la loi de Laplace PV γ constant soit P B V Bγ = PA VAγ
le fonctionnement est cyclique et que S est une fonction d’état. d’où :  γ
D’où : VA
Q1 Q2 P B = PA = 18,4 bars
S c = −S e = − − VB
T1 T2
Pour trouver T B , on se sert des deux résultats précédents :
−W Q1 + Q2 Q2
et η = = =1+ .
Q1 Q1 Q1 PBVB
TB = = 673 K
Q1 Q2 Q2 T2S c T2 nR
Comme S c = − − soit =− − , on en déduit :
T1 T2 Q1 Q1 T1 4. On a γ = 1,4 pour un gaz diatomique comme O2 ou N2 mais
T2 T2S c T2 ici la présence de l’essence mélangée au gaz (même si celui-ci
η=1− − = ηmax − Sc reste prépondérant en termes de quantité de matière et de vo-
T1 Q1 Q1
lume occupé) peut modifier la valeur de γ.
Comme Q1 > 0 et S c > 0, les sources d’irréversibilité font Sur l’étape AB, on peut aussi utiliser la loi de Laplace T A VAγ−1
chuter le rendement du moteur.
  1
γ−1 Ti γ − 1
= T B V B soit τ = = 8,35 avec T i = 603 K.
18.6 TA
1. Une transformation isochore est une droite verticale dans le 5. L’application de la loi des gaz parfaits conduit à PC
diagramme (P, V) puisque V est constant alors qu’une trans- nRT C nRT C
= = puisque l’étape BC est isochore. on en dé-
formation adiabatique réversible obéit à la loi de Laplace soit VC VB
A duit PC = 57,4 bars, pression supérieure à la pression maximale
P = γ avec γ ≈ 1,4 (allure hyperbolique). On a donc le dia- conseillée. Le cycle étudié ici est un cycle idéal. Le caractère
V
gramme suivant : non adiabatique de l’évolution AB par exemple fait sans doute
P C chuter la température en B donc en C, ce qui fait chuter la pres-
sion PC . De même, la combustion n’est pas instantanée et le
caractère isochore est discutable : le piston recule avant d’at-
teindre la pression maximale, ce qui fait aussi chuter cette der-
B
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

nière puisque le volume disponible pour le gaz augmente alors.


D
L’étape CD étant adiabatique réversible, on utilise une nouvelle
O  γ−1
P0 γ−1 VC
A fois T V constant soit T D = T C et le caractère iso-
VD
V
chore de BC et DA donne :
VB VA
 γ−1
VB
Le cycle T D = TC = 914 K

est parcouru dans le sens horaire ainsi l’aire du cycle VA
A= PdV > 0 d’où W = −A < 0. On a bien un fonctionne-
6. On a W = WAB + WBC + WCD + WDA = WAB + WCD puisque
ment moteur. BC et DA sont des transformations isochores. Les autres trans-
2. Sur l’étape BC, la combustion de l’essence se fait dans le cy- formations étant adiabatiques, on en déduit QAB = QCD = 0
lindre du moteur. Ainsi la source chaude est directement dans soit
le moteur (on n’a pas d’apport d’énergie de l’extérieur), c’est WAB = ΔU AB = nCVm (T B − T A )

395
Chapitre 18 • Machines thermiques

et Sur AB et CD, la transformation est adiabatique réversible donc


WCD = ΔUCD = nCVm (T D − T C ) l’entropie créée est nulle. Sur BC, transformation isochore, on
On aboutit donc à : a de manière analogue que S c > 0. Les frottements et les fuites
thermiques rendent en fait toutes ces transformations irréver-
nR
W = nCVm (T B + T D − T A − T C ) = (T B + T D − T A − T C ) sibles en pratique et font chuter le rendement réel.
γ−1
soit numériquement −688 J. 18.7
−W
7. Le rendement du cycle est défini par η = où QC est 1. Le cœur fournit un travail, il agit comme un moteur donc
QC le cycle est parcouru dans le sens horaire.
le transfert thermique avec la source chaude durant laquelle
Pour une série de
QC > 0. Les transformations quasistatiques DA et BC sont iso- transformations réversibles, on a W = − PdV = −A avec A
chores puisqu’elles se font à volume constant. L’application du l’aire algébrique du cycle. Si celui-ci est parcouru dans le sens
premier principe au gaz contenu dans le piston moteur sur ce horaire, A > 0 et W < 0, on a bien un moteur.
type de transformation conduit donc à ΔU = W + Q = Q.
On calcule l’aire du cycle en calculant l’aire du rectangle de
On en déduit QDA = ΔU DA = nCVm (T A − T D ) et QBC = ΔU BC côté AD et CD :
= n CVm (T C − T B ). Les transformations AB et CD étant adia-
batiques réversibles, on a QAB = QCD = 0. A1 = (PC − PD )(VA − VD )
Au cours de la transformation BC, le volume est constant et
vaut V = Vmin . La pression augmente puisque PC > P B . En Or PC − PD correspond à 110 mm de mercure soit
appliquant la loi des gaz parfaits entre l’état B et l’état C, on 110
1,013.105 = 0,15.105 Pa et VA − VD = 6,0.10−5 m3 soit
nR P PC 760
en déduit = constant soit T C = T B > T B d’où A1 = 0,88 J.
Vmin T PB
QBC > 0. Le gaz reçoit un transfert thermique de la source A cette aire, on retranche celle du triangle rectangle d’hypothé-
chaude sur l’étape BC (ce qui est logique puisque c’est l’étape nuse CB qui vaut :
de combustion). C’est le raisonnement inverse sur la transfor-
mation AD où on a QAD < 0. Le gaz cède un transfert thermique 1
A2 = (VA − VD )(PC − P B )
à la source froide. On a donc : 2
−W nCVm (T C − T B + T A − T D ) TA − TD
η= = =1+ ce qui donne avec PC − P B = 40 mm de mercure soit
QBC nCVm (T C − T B ) TC − T B
0,053.105 Pa une aire A2 = 0,16 J.
On trouve alors un rendement de 56,5 % soit environ 57 %.
On en déduit donc le travail :
8. Si le moteur effectue 2500 cycles par minutes alors la du-
60 W = −A = −A1 + A2 = −0,72 J
rée d’un cycle est Δt = = 0,024 s soit une puissance
2500
|W|
P = = 28,7 kW. Sur un cycle, on a 4 temps soit 2 aller- 2. Si le cœur bat à 70 battements par minute, la durée entre
Δt 60
retours du piston donc le moteur effectue 5000 aller-retours par deux battements est de Δt = = 0,86 s. C’est la durée d’un
minute. 70
cycle. On en déduit la puissance du cœur :
9. a) Sur la transformation isochore DA, on a :
    W
nR TA VA P= = 0,84 W
ΔS = ln + nRln Δt
γ−1 TD VD
  Cela correspond à une énergie de 72 kJ sur une journée (l’équi-
nR TA
ΔS = ln valent en calories de 4,0 g de sucre).
γ−1 TD
b) L’entropie échangée avec le thermostat à la température T A
QDA nR T A − T D 18.8
s’écrit S e = = .
TA γ − 1 TA 1. D’après la relation de Mayer, on a C P − CV = nR et par
c) On en déduit l’entropie créée définition de γ, C P = γCV . On en déduit
 
nR T D TD nR P0 V A
S c = ΔS − S e = − 1 − ln CV = =
γ − 1 TA TA γ − 1 T 0 (γ − 1)
soit numériquement 0,84 J.K−1 . On trouve bien S c > 0, signe et
d’une transformation irréversible dont une des causes est la dif- γnR γP0 VA
férence de température entre le système et la source de chaleur. CP = =
γ − 1 T 0 (γ − 1)
396
Corrigés des exercices

P
2. Le volume V est constant et la transformation étant lente, on
peut la considérer quasistatique, ce qui implique que la trans-
formation est isochore. 1 2
P1
3. Le piston est en équilibre mécanique donc la somme des
forces s’exerçant sur lui est nulle. En projetant cette relation
mg
sur la verticale, on a P1 S − P0 S − mg = 0 soit P1 = P0 +
S
= 1,1 bar. 0
P0 3
Le gaz dans l’enceinte est supposé parfait donc par application
de l’équation des gaz parfaits avant et après la transformation, V
P1 P0
on a P1 VA = nRT 1 et P0 VA = nRT 0 . On en déduit = soit VA VB
  T 1 T 0
P1 mg
T1 = T0 = T0 1 + et numériquement T 1 = 330 K.
P0 S P0
4. Le premier principe s’écrit ΔU = W + Q avec ici W = 0 11. Par l’interprétation géométrique du travail W égal à l’op-
car la transformation est isochore et ΔU = CV ΔT d’après la posé de l’aire du cycle, on a
première loi de Joule vérifiée par les gaz parfaits. On en déduit
P0 V A W = − (V B − VA ) (P1 − P0 )
Q01 = (T 1 − T 0 ) = 8,25 J.
(γ − 1) T 0
5. La pression extérieure est constante. Comme la transfor- mg
et on retrouve W = (VA − V B )
mation est quasistatique, on a P ≈ Pext et la pression P est S
constante. On en déduit que la transformation est isobare. W
12. Le rendement d’un moteur est η = − avec un trans-
QC
6. On écrit l’équation des gaz parfaits avant et après la trans- fert thermique reçu QC = Q01 + Q12 = 266 J. On en déduit
formation soit P1 VA = nRT 1 et P1 V B = nRT 2 . On en déduit η = 2,5 %.
VA VB VB
= donc T 2 = T 1 = 1000 K.
T1 T2 VA
7. La transformation est isobare donc W = −PΔV ou en-
18.9
core W = −Δ (PV). Le premier principe ΔU = W + Q peut 1. Le diagramme de Clapeyron est le suivant :
donc s’écrire ΔH = Δ (U + PV) = Q. D’autre part, les gaz
parfaits vérifient la seconde loi de Joule ΔH = C P ΔT donc P
γP0 VA
Q12 = C P ΔT = (T 2 − T 1 ) = 258 J.
(γ − 1) T 0
8. La transformation de 2 à 3 est isochore par le même raison-
nement qu’en 2.
C
La transformation de 3 à 0 est isobare par le même raisonne-
ment qu’en 5.
9. On peut écrire W = W01 + W12 + W23 + W30 .
liquide
Or W01 = W23 = 0 puisque ce sont des transformations iso- liquide et vapeur TC
chores. Les autres transformations étant isobares, on a W12 T2
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

= −P1 (V B − VA ) et W30 = −P0 (VA − V B ) soit finalement vapeur T1


courbe d’ébullitioncourbe de rosée
v
mg
W = W12 + W30 = (P1 − P0 ) (V B − VA ) = (V B − VA )
S La courbe de saturation est l’ensemble des courbes de rosée
(ensemble des points où apparaît la première goutte de liquide)
et d’ébullition (ensemble des points où apparaît la première
et numériquement −6,7 J. bulle de vapeur).
10. Le diagramme de Watt donnant la pression P en fonction Le point critique C est le point au-delà duquel on n’a plus de
du volume V (le diagramme de Clapeyron représente la pres- distinction entre le liquide et la vapeur.
V
sion en fonction du volume massique v = ). D’après l’étude 2. Une transformation adiabatique réversible est isentropique.
m
précédente, on a une alternance de transformations isochores et Pour une phase considérée comme un liquide dU = CdT =
isobares, ce qui implique un cycle rectangulaire : T dS − PdV = T dS donc une transformation isentropique est

397
Chapitre 18 • Machines thermiques

isotherme pour un liquide. D’après les données de l’énoncé, le d) Avec l’étude précédente, le rendement peut s’écrire
cycle est le suivant : T2 T1
T 1 c
ln +
v (T 2 )
qcond T1 T2
P η = 1+ = 1− soit numérique-
qGV c
(T 2 − T 1 ) +
v (T 2 )
ment 38,7 %.
5. a) On a établi s3 = s2 .
Or s2 = sv (T 2 ) = xv sv (T 1 ) + (1 − xv ) s
(T 1 ) puisque l’état 2 est
un mélange liquide - vapeur.
1 sv (T 2 ) − s
(T 1 )
P1 2 On en déduit xv = = 0,64
1 sv (T 1 ) − s
(T 1 )
P0 Par un raisonnement analogue avec l’enthalpie au lieu de l’en-
0 3
tropie, on a
T2
T1
h3 = xv hv (T 1 ) + (1 − xv ) h
(T 1 ) = 1,69 MJ.kg−1
v
b) On peut alors en déduire
3. Les transferts thermiques massiques considérés sont qGV
qGV = h2 − h1 = hv (T 2 ) − h
(T 1 )
= q12 , qcond = q30 et q01 = q23 = 0 J.kg−1 .
Or le premier principe s’écrit pour les grandeurs ramenées à et puisque h0 = h
(T 1 ) :
l’unité de masse w + qGV + qcond = 0 car Δh = 0 sur un cycle.
On en déduit le rendement du moteur qcond = h0 − h3 = xv (h
(T 1 ) − hv (T 1 ))

w qcond On peut alors déterminer le rendement


η=− =1+
qGV qGV
xv (h
(T 1 ) − hv (T 1 ))
car qC = qGV > 0. η=1+ = 40,4 %
hv (T 2 ) − h
(T 1 )
4. a) Par analyse du cycle, on a qGV = q11 + q1 2 . Comme il n’y
a pas de parties mobiles, ces transferts thermiques se résument 6. On a un même ordre de grandeur pour les deux valeurs de η.
à une variation d’enthalpie soit en explicitant les transferts ther- Les écarts sont sans doute dus aux incertitudes de mesure.
miques TF
Par ailleurs, on vérifie bien que η ≤ ηC = 1 − .
TC
qGV = c
(T 2 − T 1 ) +
v (T 2 ) = 2,53 MJ.kg−1 7. A la fin de la détente dans la turbine, on a l’état 3 donc un
mélange liquide - vapeur. Du fait qu’il y a du liquide, on risque
b) Les transformations 0 → 1 et 2 → 3 étant adiabatiques ré- des problèmes d’usure et de corrosion accélérées.
δqrév
versibles, on a ds = = 0. On en déduit ici s0 = s1 et
T 18.10
s2 = s3 .
c) Pour la transformation 3 → 0, on a 1. L’analyse de l’énoncé conduit au cycle suivant :
qcond P
Δs = s0 − s3 =
T1

Or s0 − s3 = s1 − s2 = s1 − s1 + s1 − s2 . D’une part, on



v (T 2 )
peut écrire s1 − s2 = − . D’autre part, entre 1 et 1 , le
T2
dT
système est liquide donc dh = c
dT et ds = c
. Par inté- 1 2
T P1
T 1 2
gration entre les états 1 et 1 : s1 − s1 = −c
ln . Finalement
2
T1 P0
T 2
v (T 2 ) 0 3
−1 −1
s0 − s3 = −c
ln − = 5,11 kJ.K .kg . En utilisant la T2
T1 T2
relation initiale, on obtient T1
 
T 2
v (T 2 ) v
qcond = −T 1 c
ln + = −1,55 MJ.kg−1
T1 T2
398
Corrigés des exercices

2. Le surchauffeur permet de ne plus avoir de liquide à l’entrée soit


de la turbine et de réduire la proportion de liquide en sortie, ce T B = αγ−1 T A
qui ralentit l’usure. V T
La transformation BC est isochore donc = constant soit :
 
3. a) La transformation 2 → 3 étant adiabatique réversible, nR P
elle est isentropique (Cf. démonstration dans l’exercice 18.9) TC TB
donc s2 = s3 . =
PC PB

Or s2 = sv (T 2 ) = xv sV (T 1 ) + 1 − xv s
(T 1 ) donc xv

sv (T 2 ) − s
(T 1 ) d’où
= = 78,7 % T C = λT B = λαγ−1 T A
sv (T 1 ) − s
(T 1 )
P T
Par un raisonnement analogue sur l’enthalpie, on a h3 La transformation CD est isobare donc = constant soit :
nR V
= xv hv (T 1 ) + 1 − xv h
(T 1 ) = 2,05 MJ.kg−1 .
TD TC
b) Le rendement s’écrit (Cf. exercice 18.9) =
VD VC
qcond
η=1+  d’où
qGV VD
T D = TC = εT C = ελαγ−1 T A
avec 
qGV = h2 − h1 = hvs (T 2 ) − h
(T 1 ) soit numé- VC

riquement qGV = 3,35 MJ.kg−1 ainsi que qcond = h0 La transformation DE est adiabatique réversible soit comme
− h3 = xv (h
(T 1 ) − hv (T 1 )) soit numériquement qcond
 précédemment :
= −1,92 MJ.kg−1 . Finalement on a η = 42,7 %. T E VEγ−1 = T D VDγ−1
c) Par comparaison avec les rendements de l’exercice 18.9, le d’où  γ−1
rendement est ici meilleur donc on a une amélioration par ce VD
TE = TD
cycle. VE
VD VD VD VD V B ε
d) L’intérêt est donc double : supprimer les problèmes d’usure Or = puisque VE = VA . On a = =
d’une part et augmenter la puissance d’autre part. VE VA VA VC VA α
puisque VC = V B d’où :
18.11  ε γ−1
TE = TD = εγ λT A
1. Les transformations AB et DE étant adiabatiques, on a α
QAB = QDE = 0. La transformation BC est isochore donc 4. En substituant dans l’expression précédente du rendement,
ΔU BC = WBC + QBC = QBC soit QBC = nCVm (T C − T B ). on en déduit :
La transformation EA étant également isochore, on a QEA
TA − TE
= n CVm (T A − T E ). Enfin la transformation CD est isobare d’où η=1+
QCD = ΔHCD = nC Pm (T D − T C ) ou QCD = nγCVm (T D − T C ). T C − T B + γ(T D − T C )

2. Sur un cycle, l’application du premier principe conduit à 1 − εγ λ


η=1+
ΔU = W + Q = 0 puisque U est une fonction d’état et que λαγ−1 − αγ−1 + γ(ελαγ−1 − λαγ−1 )
l’état final se confond avec l’état initial. On a donc W = −Q soit
= −QAB − QBC − QCD − QDE − QEA et W = −QBC − QCD − QEA . λεγ − 1
η=1−
Le rendement du cycle est défini par : αγ−1 (λ − 1 + γλ(ε − 1))
−W Q 5. a) Si C et D sont confondus alors ε = 1 et η = 1 − a1−γ .
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

η= =
QC QBC + QCD b) Comme 1 − γ < 0 et a > 1, il faut choisir a le plus grand
possible ainsi a1−γ tend vers 0 et le rendement tend vers 1. On
En effet, le gaz reçoit de la chaleur Qi > 0 sur les seules étapes
a de plus T B = αγ−1 T A soit :
BC et CD qui s’identifient aux échanges avec la source chaude.
On a :
  1
QBC + QCD + QEA QEA T Bmax γ − 1
η= =1+ αmax = = 9,23
QBC + QCD QBC + QCD TA
TA − TE On en déduit le rendement théorique maximum ηmax = 0,541
η=1+
T C − T B + γ(T D − T C ) soit 54,1 %.
3. La transformation AB est adiabatique réversible, ce qui per- 6. a) Si B et C sont confondus alors λ = 1 soit :
met d’appliquer la loi de Laplace T V γ−1 constant d’où :
1 εγ − 1
T B V Bγ−1 = T A VAγ−1 η=1−
γ αγ−1 (ε − 1)
399
Chapitre 18 • Machines thermiques

b) On a T B = αγ−1 T A = 885 K. L2
De même, s2L = s2V − = 285 J.kg−1 .K−1 .
T2
c) Si le moteur tourne à 2000 tours minute et qu’il y a 2 tours
3. On utilise l’extensivité de l’enthalpie. L’enthalpie du mé-
par cycle alors on a 1000 cycles par minute soit une durée d’un
lange de masse m est la somme de celle du liquide et de celle
cycle
60 de la vapeur soit
tcycle = = 0,06 s
1000 H(x, T ) = mh(x, T ) = mliq hL (T ) + mvap hV (T )
La voiture consomme 6,00 L aux 100 km et elle va à
100 km.h−1 : elle consomme donc 6,00 L en une heure soit H(x, T ) = (m − mvap )hL (T ) + mvap hV (T )
6
Vheure = = 1,67.10−3 L.s−1 d’où on en déduit la consom- En divisant par m, on fait apparaître le titre massique en vapeur
3600 mvap
mation par cycle Vcycle = Vheure tcycle = 1,00.10−4 L. On réa- x= soit :
lise donc la combustion d’une masse de gazole égale à m0 m
= μVcycle = 8,50.10−5 kg par cycle ce qui libère une chaleur h(x, T ) = xhV (T ) + (1 − x)hL (T )
QC = m0 Pi = 3,81 kJ par cycle reçue sur l’étape QC = QCD
puisque l’étape BC a disparu. On en déduit hN = xN hV (T ) + (1 − xN )hL (T ) ainsi que
m hM = xM hV (T ) + (1 − xM )hL (T ) soit
d) On a QCD = nC Pm (T D − T C ) = C Pm (T D − T B ) puisque
M
T B = T C soit avec m = 25m0 : ΔhMN = hN − hM = (xN − xM )lvap (T )

MQCD MPi avec lvap (T ) = hV (T ) − hL (T ).


TD = TB + = TB + = 2,5.103 K
mC pm 25C Pm L’entropie étant aussi extensive, on en déduit :
VD TD
On en déduit ε = = puisque sur CD, on a PC = PD s(x, T ) = xsV (T ) + (1 − x)sL (T )
VC TC
T
soit constant. Or puisque T C = T B (B et C confondus), on en 4. a) La compression CD est adiabatique réversible donc isen-
V tropique soit sD − sC = 0. Comme sD = s2V et sC = xC s1V
TD
déduit ε = = 2,8. Puisque γ = 1, et α = 22, on en déduit + (1 − xC )s1L , on en déduit
TB
η = 58 %.
s2V = xC s1V + (1 − xC )s1L
|W|
La puissance du moteur est donnée par P = avec la durée
Δt soit :
d’un cycle Δt = 0,060 s et le travail fourni pendant un cycle s2V − s1L
xC = = 0,929
|W| = ηQCD = 2,2 kJ soit P = 37 kW soit un moteur de 50 che- s1V − s1L
vaux. b) La compression étant adiabatique, on peut écrire ΔhCD
∗ ∗
= wCD soit wCD = hD − hC avec hD = h2V et hC = xC h1V
18.12 + (1 − xC )h1L et on trouve :
1. Dans le diagramme de Clapeyron, l’allure du cycle demandé ∗
wCD = h2V − xC h1V − (1 − xC )h1L = 40,2 kJ.kg−1
est la suivante :
P 5. a) Il n’y a pas de pièces mobiles dans le condenseur donc on
a simplement ΔhDA = qch soit puisqu’on réalise un changement
d’état :
qch = (xA − xD )L2 = (0 − 1)L2 = −L2
A D
P2 On a qch = −123,6 kJ.kg−1 < 0, le fluide cède un transfert
T2 thermique à l’air extérieur de la pièce qui constitue la source
P1 I chaude.
B C T1
b) Sur un palier de changement d’état, la variation d’entropie
v
massique est donnée par :
2. On a L1 = h1V − h1L = 182,2 kJ.kg−1 ainsi que L2 ΔhDA L2
= h2V − h2L = 123,6 kJ.kg−1 . De plus, on a aussi les relations ΔsDA = =− = −395 J.kg−1 .K−1
T2 T2
suivantes :
h1V − h1L L1
s1V − s1L = = La source chaude qui joue le rôle de thermostat étant à T ch ,
T1 T1 l’entropie échangée est donc :
d’où
L1 qch L2
s1L = s1V − = 23,8 J.kg−1 .K−1 se = =− = −422 J.kg−1 .K−1
T1 T ch T ch
400
Corrigés des exercices

∗ ∗
L’entropie créée s’en déduit : 8. a) On a wCD = ΔhCD = ΔhCB + ΔhBA + ΔhAD ou wCD
= ΔhCB + ΔhAD = −q f r − qch et numériquement 40,2 kJ.kg−1 .
sc = ΔsDA − se = 27,0 J.kg−1 .K−1 > 0 On retrouve bien la valeur du début.
qfr
6. a) L’enthalpie se conserve lors d’une détente de Joule-Kelvin b) L’efficacité du réfrigérateur vaut e = ∗ = 2,07. L’effica-
ce qu’on retrouve ici puisque w∗ = 0 (pas de partie mobile) et wCD
T fr
q = 0 (calorifugé). Alors hA = hB soit h2L = xB h1V + (1xB )h1L cité maximale de Carnot est donnée par ec = = 8,77.
d’où : T ch − T f r
h2L − h1L On a bien e < ec car la plupart des transformations sont irréver-
xB = = 0,471
h1V − h1L sibles.
b) On imagine un chemin fictif passant par le point I du graphe. c) L’entropie créée sur l’ensemble du cycle est la somme
De A à I, on refroidit le liquide saturant d’où ΔhAI = cl (T 1 − T 2 ) des entropies créées sur chacune des étapes soit sc tot
(en supposant que cl dépend peu de la température et de la pres- = 104 J.kg−1 .K−1 > 0.
sion) et de I à B, on effectue une vaporisation partielle à P1 et
T 1 constants soit ΔhI B = xB L1 . 18.13
ΔhAB = 0 = ΔhAI + ΔhI B conduit à 1. La pompe à chaleur fonctionne de manière réversible. L’in-
cl (T 1 − T 2 ) + xB L1 = 0 égalité de Carnot-Clausius devient une égalité soit avec les no-
tations de l’énoncé :
soit :
x B L1 δQc δQ0
cl = = 1,56 kJ.kg−1 .K−1 + =0
T2 − T1 T c (t) T0
c) Le système étant calorifugé, l’entropie échangée est nulle et
sc = ΔsAB . On peut calculer ΔsAB en écrivant que sA = s2L et Le premier principe appliqué à la pompe à chaleur donne sur un
sB = xB s1V + (1 − xB )s1L d’où : cycle que dU = 0 = δW + δQc + δQ0 d’où δQ0 = −δW − δ Qc .
En réinjectant dans l’égalité précédente, on a :
sc = sB − sA = xB s1V + (1 − xB )s1L − s2L
δQc δQc δW
et numériquement sc = 71,4 J.kg−1 .K−1 . − =
  T c (t) T0 T0
T1 L1
Remarque : on aurait pu calculer Δ sAB = cl ln +xB soit
T2 T1 soit
numériquement ΔsAB = 31,2 J.kg−1 .K−1 . La différence de va- δQc T c (t)
η(t) = − =
leurs s’explique sûrement par le fait que la valeur trouvée pour δW T c (t) − T 0
cl n’est pas très précise car cl n’est pas tout à fait constante en 2. Si on applique le premier principe à la pièce à chauffer,
pression et en température. La première valeur semble plus fia- dU p = CdT c = δW + δQ. Or δW = 0 (les murs de la pièce ne
ble puisque dépendant de quantités calculées en fonction des bougent pas !) et δQ = −δQc puisque les transferts thermiques
températures. se font entre la pièce et la pompe à chaleur (ce que gagne la
7. a) Il n’y a pas de pièces mobiles dans l’évaporateur donc on pièce, la pompe à chaleur le perd). Alors δQc = −CdT c d’où
a simplement ΔhBC = q f r soit puisqu’on réalise un changement avec δW = Pdt :
d’état :
q f r = (xC − xB )L1 = 83,4 kJ.kg−1 δQc CdT c T c (t)
η(t) = − = =
δW Pdt T c (t) − T 0
On a q f r > 0, le fluide reçoit un transfert thermique du réfrigé-
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

rateur qui constitue la source froide. On procède par la méthode dite de séparation des variables :
b) Sur un palier de changement d’état, la variation d’entropie  
massique est donnée par : T0 P
1− dT c = dt
T c (t) C
ΔhBC (xC − xB )L1
ΔsBC = = = 323 J.kg−1 .K−1
T1 T1 Puis on intègre entre t = 0 et t = t0 avec la température qui
La source froide qui joue le rôle de thermostat étant à T f r , l’en- varie de T 0 à T 1 :
tropie échangée est donc :
 
t0
T1
T0 P
qfr (xC − xB )L1 1− dT c = dt
se = = = 317 J.kg−1 .K−1 T0 T c (t) 0 C
T fr T fr
L’entropie créée s’en déduit : soit 

T1 P
sc = ΔsBC − se = 6,00 J.kg−1 .K−1 > 0 T 1 − T 0 − T 0 ln = t0
T0 C
401
Chapitre 18 • Machines thermiques

P
d’où   On en déduit A = T 0 + . La solution physique de cette équa-
C C T1 2kC
0 = (T 1 − T 0 ) − T 0 ln tion donne T l1 = 322 K soit 49◦ C (la deuxième solution donne
P P T0
−24◦ C, ce qui est impossible !). Il vaut mieux ne pas laisser la
3. Le radiateur électrique convertit toute l’énergie électrique en pompe marcher en permanence !
δQc
chaleur : son rendement est η = 1,0 = − d’où :
δW 7. Si on a désormais un radiateur électrique −δQc = ηPdt = Pdt
δQc = −CdT c = −δW = −Pdt soit dU = CdT c = Pdt − kC(T c (t) − T 0 )dt = 0 en régime per-
P
C C manent d’où T c (t) = T l2 = T 0 + = 288 K soit 15◦ C. Le
On en déduit dt = dT c qui s’intègre en t1 = (T 1 − T 0 ) soit kC
P P radiateur paraît ici peu performant et la pompe à chaleur réver-
environ 23 heures. sible un peu trop performante.
 
C T1
4. On a alors Δt = t1 − t0 = T 0 ln > 0. Pour une
P T0 18.14
même puissance électrique, la pompe à chaleur met moins de
1. Le rendement de Carnot de cette machine ditherme assimi-
temps que le radiateur pour chauffer la pièce, ce qui réduit donc TF
la consommation électrique ! L’application numérique donne lable à un moteur est ηC = 1 − = 0,50 soit un rendement
TC
Δt = 80,5.103 s soit un écart d’environ 23 heures. Ici la pompe 2
à chaleur est terriblement efficace puisqu’on atteint la tempé- réel de η = ηC = 0,33 ou 33 %.
3
rature en seulement 19 minutes ! Il faut voir cela comme un 2. Le travail δW = −Pdt < 0 puisqu’il est fourni au réseau
temps optimal puisqu’on a supposé le cycle réversible et l’ef- −δW Pdt
électrique. Comme η = = , on obtient :
ficacité égale à celle de Carnot ce qui est loin d’être vrai en δQC δQC
pratique.
5. On applique le premier principe à la pièce, ce qui donne cette P
δQC = dt
fois-ci dU = CdT c = δQ = −kC(T c (t) − T 0 )dt soit : η
dT c
+ kT c = kT 0 On a donc d’une part sur un cycle de durée dt la relation
dt dU = δQF + δQc + δW = 0 soit :
La résolution de cette équation différentielle donne T c (t)
 
= Ae−kt + T 0 soit avec T c (0) = T c0 = A + T 0 : 1
δQF = −δW − δQC = P 1 − dt
T c (t) = (T c0 − T 0 )e−kt + T 0 η
 
1 T c0 − T 0 3. D’autre part, le transfert δQF sert à chauffer le fleuve ou plu-
On en déduit k = ln soit puisque la température
t T c (t) − T 0 tôt la masse d’eau dm = ρDv dt qui se trouve au contact de la
chute de 1,0 K en t = 3,0 h, T c (t ) = 287 K et t = 10,8.103 s
 
centrale durant l’instant dt et reçoit la quantité −δQF puisque
une valeur de k = 2,1.10−5 s−1 . δQF est la quantité échangée du point de vue de la machine
6. Si la pompe fonctionne, la pièce reçoit en plus thermique. Cette masse d’eau voit sa température augmenter
de ΔT lors de son passage et en appliquant le premier principe
−δQc = ηW = ηPdt à ce système ouvert, on obtient que :
et le premier principe appliqué à la pièce devient :
−δQF = dH f leuve = dmcl ΔT = ρDv dtcl ΔT
dU = CdT c = ηPdt − kC(T c (t) − T 0 )dt
En régime permanent T c (t) = T l1 est constante d’où dT c = 0 et 4. On en déduit donc des deux valeurs de δQF que :
ηP = kC(T c (t) − T 0 ) soit  
1
T c (t) P −1
P = kC(T c (t) − T 0 ) η
T c (t) − T 0 ΔT =
cl ρDv
P
On obtient finalement (T l1 − T 0 )2 − T l1 = 0 et
kC On obtient une élévation de température de Δ T = 0,28◦ C. Le
 P  débit du fleuve est très important pour réguler convenablement
T l12 − 2 T 0 + T l1 + T 02 = 0 le refroidissement.
2kC

402
Électrostatique CHAPITRE 19

Plan
Thèmes abordés dans les exercices
Les méthodes à retenir 403
• calcul des champs électriques créés par une sphère, un plan, un cylindre, une
Énoncés des exercices 406 spire, un disque
Du mal à démarrer ? 414 • condensateur
Corrigés des exercices 415 • analogie électrostatique - gravitation
• application aux atomes, aux forces de Van der Waals

Points essentiels du cours


pour la résolution des exercices
• invariances
• symétries
• théorème de Gauss
• dipôle électrostatique
• analogie électrostatique - gravitation

Les méthodes à retenir


© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

• Lorsqu’un système est invariant par translation suivant un axe Oz,


on utilise les coordonnées cartésiennes ou cylindriques d’axe Oz et
le champ ne dépend pas de la variable z.
• Lorsqu’un système est invariant par rotation d’angle θ autour d’un
axe Oz, on utilise les coordonnées cylindriques d’axe Oz et le champ
Utiliser les invariances ne dépend pas de la variable θ.
• Lorsqu’un système est invariant par rotation d’angle α autour d’un
point O, on utilise les coordonnées sphériques de centre O et le
champ ne dépend pas de la variable α avec α égal à θ ou ϕ.
➥ Exercices 19.1, 19.2, 19.3, 19.4, 19.5, 19.6, 19.7, 19.8, 19.9,
19.10, 19.11, 19.12.

403
Chapitre 19 • Électrostatique

• En tout point M d’un plan de symétrie des charges, le champ élec-


trique appartient à ce plan.
• En tout point M d’un plan d’antisymétrie des charges, le champ élec-
Utiliser les symétries trique est perpendiculaire à ce plan.
➥ Exercices 19.1, 19.2, 19.3, 19.4, 19.5, 19.6, 19.7, 19.8, 19.9,
19.10, 19.11, 19.12.

• Lorsque la direction du champ électrique est connue et qu’il ne reste


plus qu’à déterminer sa norme, on peut appliquer le théorème de
Gauss.
• La surface de Gauss est constituée de points où le champ électrique
a une direction soit perpendiculaire à la surface soit contenue dans
le plan tangent à la surface en ce point. Sa valeur est constante sur
les portions de surface où le flux est non nul.
Utiliser le théorème de Gauss • Le théorème de Gauss donne l’égalité entre le flux du champ élec-
trique à travers une surface fermée et le rapport de la charge élec-
trique contenue à l’intérieur de cette surface par la permittivité du
vide ε0 = 8,85.10−12 F.m−1 :


− →
− Qint
E (M).d S M =
ε0

➥ Exercices 19.1, 19.2, 19.3, 19.6, 19.7, 19.8, 19.9, 19.12.

Bien se souvenir en permanence qu’on a les différentes méthodes sui-


vantes possibles :
• calcul direct
 de l’intégrale du champ électrique

− 1 ρ(P) −−→
E (M) = PM dτP pour une distribution
V 4πε0 PM 3
→− 1 σ(P) −−→
volumique, E (M) = 3
PM dS P pour une
S 4πε

0 PM

− 1 λ(P) −−→
distribution surfacique, E (M) = 3
PMd
P pour une
D 4πε 0 PM
→− 1 qi −−−→
distribution linéique et E (M) = Pi M pour une
i
4πε0 Pi M 3
Méthodes pour calculer un champ
distribution ponctuelle,
• passage par le potentiel électrostatique
 et le calcul du gradient

− −−−→ 1 ρ(P)
E (M) = −gradV(M) avec V(M) = dτP pour une
 V 4πε 0 PM
1 σ(P)
distribution volumique, V(M) = dS P pour une dis-

S 4πε 0 PM
1 λ(P)
tribution surfacique, V(M) = d
P pour une distribu-
4πε PM
1 D qi 0
tion linéique et V(M) = pour une distribution ponc-
i
4πε0 Pi M
tuelle,

404
Les méthodes à retenir

• appliquer le théorème de Gauss.


(suite)
➥ Exercices 19.1, 19.2, 19.3, 19.4, 19.5, 19.6, 19.7, 19.8, 19.9,
19.10, 19.11, 19.12.

• Moment dipolaire :


−p = −−→ −−→
ρ(M)OMdτ M = q NP

en utilisant la modélisation du dipôle par deux charges : l’une q > 0


en un point P et l’autre −q en un point N.
• Potentiel créé par un dipôle électrostatique :

1 →−p .−−→
OM
V=
4πε0 OM 3
• Champ électrique créé par un dipôle électrostatique :
 
3 −p .−
→ −→ −−→
OM OM − OM 2→ −p
−−−−→
E(M) =
4πε0 OM 5
soit en coordonnées polaires dans le plan du dipôle :

r
Dipôle électrostatique
θ
N O P z
−q a a q
2 2
2p cos θ p sin θ
Er = 3
et Eθ =
4πε0 r 4πε0 r3
• Résultante des forces sur un dipôle électrostatique dans un champ
électrique extérieur :
 −−−→

− −p .grad →

F = → E
 
− −−−→ − →
→ −
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

ou dans le cas du dipôle rigide F = grad → p . E à p constant


• Couple exercé sur un dipôle électrostatique dans un champ élec-
trique extérieur : →
− → →

Γ = −p ∧ E
• Energie potentielle d’un dipôle électrostatique dans un champ élec-
trique extérieur :
−p .→
E p = −→

E
➥ Exercices 19.9, 19.10, 19.11, 19.12.

405
Chapitre 19 • Électrostatique

Énoncés des exercices


19.1 Condensateur plan (d’après CCP TSI 2010)
On considère un plan infini uniformément chargé avec une densité surfacique σ > 0.
1. En considérant les propriétés de symétrie de la distribution de charges, montrer que le champ

− →

électrostatique E créé par ce plan est orthogonal au plan. Démontrer que la norme E de E
σ
vaut E = avec ε0 permittivité diélectrique de l’air égale à celle du vide. Représenter sur
2ε0
→−
un schéma le vecteur E de part et d’autre du plan. On indiquera avec précision la surface de
Gauss choisie.
Soit un condensateur plan constitué de deux armatures de surface S assimilées à deux plans
infinis, parallèles, uniformément chargées et séparées par une distance d. Le plan supérieur
étant chargé avec une densité surfacique σ > 0 et le plan inférieur étant chargé avec une
densité surfacique −σ.
σ

−σ
2. a) En utilisant le théorème de superposition, déduire de la question précédente le champ
électrostatique en tout point de l’espace.
b) Déterminer la différence de potentiel U entre les deux plans du condensateur. On expri-
mera U en fonction de ε0 , σ et d. Identifier clairement, en le justifiant, le plan dont le potentiel
est le plus élevé.
c) Définir et déterminer la capacité C du condensateur. On exprimera C en fonction de ε0 , S
et d.
On introduit entre les deux plaques du condensateur plan précédent une plaque métallique
parallélépipédique d’épaisseur e < d parallèle aux armatures du condensateur. L’épaisseur e
est donc une grandeur finie mais on considère que les autres dimensions de la plaque métal-
lique sont infinies.
σ
(Π)
(P)
d e
(P )

(Π  )
−σ
3. a) On admet que le champ électrostatique est nul à l’intérieur du métal. Justifier le fait qu’il
apparaîtra des charges électriques sur les surfaces supérieure P et inférieure P de la plaque
métallique. Déterminer le signe de ces charges. En utilisant le théorème de Gauss sur une
surface qu’on précisera, déterminer les densités surfaciques de charge σP et σP qui appa-
raissent sur les surfaces P et P de la plaque métallique. Exprimer σP et σP en fonction
de σ.
b) Repréciser la valeur du champ électrostatique en un point du condensateur extérieur à la
plaque métallique (entre P et Π d’une part et P et Π  d’autre part). En déduire la différence
de potentiel U  entre les deux armatures du condensateur. On exprimera U  en fonction de
ε0 , σ, e et d.

406
Énoncés des exercices

c) En déduire la capacité C  du condensateur obtenu. On exprimera C  en fonction de e, S , d


et ε0 . Conclure quant à l’influence de la plaque métallique sur la capacité du condensateur.

19.2 Cavité dans une sphère (d’après ENAC 2009)


Une sphère creuse S de centre O, de rayon extérieur R et de rayon intérieur αR avec α < 1 est
électriquement chargée en volume avec une densité de charge uniforme ρ. On repère un point M
−r = −
de l’espace par →
−→
OM = r→−
ur . On désigne par ε0 la permittivité du vide.
1. Calculer le champ électrostatique E1 (r) produit par S dans la région 1 définie par r > R.
2. Même question pour la région 2 définie par αR < r < R.
3. En déduire le potentiel électrostatique dans la région 1 en prenant comme origine des poten-
tiels l’infini.
4. Quelle est l’expression du potentiel électrostatique V3 de la région 3 définie par r < αR ?
5. Lorsque 1 − α  1, S devient une coquille sphérique de faible épaisseur assimilable à une
sphère de rayon R uniformément chargée en surface avec une densité surfacique de charge σ.
Exprimer σ.
6. Dans l’hypothèse 1 − α  1, déterminer la différence de potentiel U = V1 (R) − V3 (0).

19.3 Condensateur cylindrique et câble coaxial(d’après CCP TSI 2010 et PT 2008)


On considère un condensateur cylindrique composé de deux armatures coaxiales de hauteur
H de rayon respectif R1 et R2 avec R1 < R2 et placées dans l’air. L’armature interne porte la
charge électrique Q > 0. L’armature externe porte une charge totale −Q. La longueur H du
câble coaxial ainsi formé est assez grande devant R1 et R2 pour qu’on puisse négliger les effets
de bord : on considère que le symétries et les invariances sont les mêmes que si H était infinie.
Les potentiels électriques des armatures sont respectivement V1 et V2 . Soit un point M situé à
la distance r = K M de l’axe avec R1 < r < R2 . K est la projection orthogonale du point M sur
l’axe du condensateur.
z

R2 R1

K →

er
H
r M
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

1. Soit →

er le vecteur unitaire de la droite K M dirigé de K vers M. Montrer que le champ élec-
→−
trique est radial et que sa valeur algébrique ne dépend que de r soit E = E(r)→ −
er .
2. En appliquant le théorème de Gauss, déterminer l’expression de E(r) en fonction de Q, ε0
(permittivité du vide égale à celle de l’air), r et H. On distinguera les cas selon que r < R1 ,
R1 < r < R2 et r > R2 .
3. En déduire le potentiel V(r) à une distance r de l’axe lorsque R1 < r < R2 . On exprimera
V(r) en fonction de Q, H, V1 , R1 , ε0 et R. En déduire la différence de potentiel U = V1 − V2
entre les deux armatures du condensateur en fonction de Q, ε0 , H, R1 et R2 .
4. Déterminer C la capacité du condensateur en fonction de ε0 , H, R1 et R2 .

407
Chapitre 19 • Électrostatique

5. En effectuant un développement limité de l’expression de la capacité C, montrer que si les


armatures sont très proches soit R2 − R1 = e  R1 alors le condensateur cylindrique est
équivalent à un condensateur plan dont on précisera les caractéristiques.
6. Déterminer simplement l’énergie électrostatique We emmagasinée par le condensateur cylin-
drique.
7. Dans un câble coaxial, l’espace entre les conducteurs est rempli par un isolant de permit-
tivité relative εr = 0,20. On prendra ε0 = 8,85.10−12 F.m−1 , H = 10 m, R1 = 0,15 cm et
R2 = 0,50 cm. On donne de plus U = 10 V. Déterminer la valeur numérique de C et de We .

19.4 Disque uniformément chargé (d’après ENAC 2008)


1. Un disque infiniment mince de centre O, d’axe Oz et de rayon a, porte une charge totale Q
uniformément répartie sur sa surface. Calculer le potentiel V1 (z) en tout point M(0, 0, z) de
l’axe Oz de vecteur unitaire → −
ez dans le cas où z est positif en fonction de Q, ε0 (permittivité
diélectrique du vide), a et z.
2. Calculer le potentiel V2 (z) en tout point M(z, 0, 0) de l’axe Oz dans le cas où z est négatif en
fonction de Q, ε0 , a et z.


3. Exprimer le champ électrique E 1 (z) en tout point M(0, 0, z) de l’axe Oz dans le cas où z est
positif en fonction de Q, ε0 , a et z.


4. Exprimer le champ électrique E 2 (z) en tout point M(0, 0, z) de l’axe Oz dans le cas où z est
négatif en fonction de Q, ε0 , a et z.

− →

5. Calculer la variation du champ électrique à la traversée de la distribution δ E = lim( E 1 (ε)
ε→0
→−
− E 2 (ε)).


6. On perce dans le disque un trou circulaire de rayon b centré en O. Calculer la variation δ E
du champ électrique lors du passage d’un point M1 (0, 0, ε) au point M2 (0, 0, ε) quand ε tend
vers 0.

19.5 De la spire au plan infini


On considère une spire de rayon R et de centre O uniformément chargée par une densité li-


néique λ. On cherche à déterminer le champ électrostatique E créé par cette distribution en un
point M de l’axe Oz, axe perpendiculaire au plan de la spire passant par son centre. On se placera
dans le cas où z > 0. La spire est alors vue sous un angle α.

R
α
z
O M
z

→−
1. Montrer que le champ E (M) est porté par → −
ez .
2. On raisonne sur un petit élément dl de la circonférence de la spire vu depuis M sous un

− −
angle α. Exprimer le champ élémentaire dEz = d E .→ ez créé en M par ce petit élément en


fonction notamment de α, R et z. En déduire le champ total E (M) en fonction de λ, R, z, ε0
et α.
3. On considère désormais que la spire a en fait une faible épaisseur dR c’est-à-dire qu’il s’agit
d’une couronne circulaire comprise entre R et R + dR chargée de manière uniforme par une
distribution surfacique σ. Faire le lien entre σ et λ. En déduire la champ élémentaire dEz
créé par cette couronne selon →

ez en fonction de α, σ et ε0 .


4. En déduire le champ Ed créé en un point de l’axe Oz par un disque de rayon a uniformément
chargé par une densité surfacique σ. On exprimera le résultat en fonction de z, a, σ et ε0 .

408
Énoncés des exercices



5. Déterminer alors le champ E p créé par un plan infini uniformément chargé par une densité
surfacique σ pour un point situé à une distance z de ce plan.
6. Déterminer sans calcul les champs électrostatiques dans toutes les situations (spire, disque et
plan infini) pour le cas z < 0. Discuter la continuité du champ en z = 0.

19.6 Étude d’un atome (d’après ENAC 2006)


Le noyau d’un atome d’hydrogène supposé ponctuel de charge électrique e = 1,6.10−19 C
est localisé en O, origine du système de coordonnées sphériques. La charge électrique −e de
l’électron de cet atome
 est répartie dans tout l’espace avec une densité volumique de charge
2r
ρ(r) = ρ0 exp − où r désigne la coordonnée radiale du système des coordonnées sphériques,
a0
a0 une constante positive et ρ0 une constante qui sera déterminée au cours de l’exercice.

La primitive de g(x) = x2 exp (−x) est G(x) = − x2 + 2x + 2 exp (−x) + C où C est une
constante.
1. Calculer la charge électrique totale Q(R) contenue dans une sphère de centre O et de rayon R.
2. Calculer la charge totale contenue dans tout l’espace et en déduire ρ0 .
3. Exprimer la composante radiale Er du champ électrique créé par l’atome. On notera ε0 la
permittivité du vide.
4. En déduire le potentiel électrostatique créé par l’atome sous la forme
   
e 1 r
V(r) = + K exp −2
4πε0 r a0

où K est une constante.


5. On suppose désormais que l’électron est assimilable à un point matériel M de charge −e loca-
lisé en M, que sa trajectoire est un cercle de rayon a0 et de centre O fixe dans un référentiel R
du laboratoire supposé galiléen et que l’atome est isolé du reste de l’univers. Calculer l’éner-
gie mécanique Em de l’électron dans R. On négligera les forces d’interaction gravitationnelle
entre les deux particules.
6. Expérimentalement on mesure une énergie mécanique Em de −13,6 eV. Calculer a0 sachant
1
que = 9,0.109 N.m2 .C−2 .
4πε0

19.7 Énergie potentielle gravitationnelle d’une étoile (d’après Mines PC-PSI 2010)
Soit une étoile assimilée à une boule de masse M, de rayon R, de masse volumique ρ supposée
constante et entourée de vide.
1. On considère deux particules ponctuelles notées Q1 et Q2 de masse m1 et m2 séparées par une


distance r. Donner l’expression de la force d’interaction gravitationnelle f 1→2 exercée par Q1
−−−−→
sur Q2 . On utilisera le vecteur unitaire →−u = Q1 Q2 . En déduire l’expression de l’énergie
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

r
potentielle de gravitation E p associée à cette force en fonction de m1 , m2 , r et de la constante
de gravitation G. On fixera l’origine du potentiel pour r infini.
On souhaite exprimer l’énergie potentielle de gravitation d’une boule homogène de masse M,
de centre O, de rayon R et de masse volumique ρ supposée constante. Cette énergie corres-
pond à l’énergie de constitution de la boule en amenant successivement depuis l’infini des
couches concentriques d’épaisseur dr.
2. On considère un état intermédiaire Br de la boule dans lequel elle possède un rayon r tel
que 0 < r < R et une masse mr telle que 0 < mr < M. Justifier le fait que l’interaction
entre Br et un corps ponctuel massif K situé hors de Br est équivalente à celle entre une
particule ponctuelle située en O de masse mr et K . On ajoute à Br une couche sphérique Cr
de masse dm et d’épaisseur dr. Déterminer l’énergie potentielle de gravitation dE p entre Br
et Cr . On exprimera dE p en fonction de r, dr et de ρ. En déduire que l’énergie potentielle

409
Chapitre 19 • Électrostatique

GM 2
de gravitation de la boule de rayon R s’écrit E p = α où α est une constante numérique
R
qu’on déterminera.

19.8 Champ gravitationnel de la Terre (d’après Centrale MP 2008)



1. Exprimer la force électrostatique f 1→2 exercée par une charge ponctuelle q1 sur une
→−
charge q2 . En déduire le champ électrostatique E créé par une charge q.
2. Énoncer le théorème de Gauss de l’électrostatique.
→−
3. Exprimer la force gravitationnelle f 1→2 exercée par une masse ponctuelle m1 sur une
→−
masse m2 . En déduire le champ gravitationnel G créé par une masse ponctuelle m.
4. Dresser un tableau présentant les analogies entre les grandeurs électrostatiques et les gran-
deurs gravitationnelles. En déduire le théorème de Gauss pour le champ gravitationnel créé
par une distribution de masses quelconques.
5. Application : dans un premier temps, on assimile la Terre à une sphère de centre O, de rayon
RT = 6,38.103 km et de masse MT = 5,98.1024 kg uniformément répartie dans tout le volume.
On donne la constante de gravitation universelle G = 6,67.10−11 N.m2 .kg−2 .


a) Déterminer le champ gravitationnel terrestre Gt en tout point M de l’espace et représenter
graphiquement son module en fonction de r = OM.
b) Calculer G0 la valeur de Gt à la surface de la Terre.
c) En réalité, la masse MT n’est pas uniformément répartie. Dans un modèle plus élaboré
dans lequel on suppose la symétrie sphérique conservée, les variations de Gt sont représen-
tées sur la figure ci-dessous avec R1 = 3,50.103 km.
Gt

G0

r
R1 RT

Justifier que le champ gravitationnel à la surface de la Terre n’est pas modifié.


d) Justifier que dans ce modèle, on considère le noyau terrestre 0 < r < R1 comme homo-
gène. Calculer sa masse volumique moyenne.
e) Dans le manteau terrestre R1 < r < RT , la masse volumique est-elle supposée croissante
ou décroissante de r ? Justifier.

19.9 Distribution à symétrie sphérique (d’après ENAC 2010)


Une distribution de charge à symétrie sphérique est constituée d’une boule de centre O1 , de
rayon R1 , de charge volumique uniforme ρe et d’une coquille sphérique de même centre, de
même rayon, d’épaisseur négligeable et de charge surfacique uniforme σe .

410
Énoncés des exercices

z
O2 M1

σe

ρe
O2 +q y
O1
O1 −q M2

1. Déterminer l’expression du champ électrique créé par cette distribution de charge en un


point M à l’intérieur de la sphère.
2. Même question pour M à l’extérieur de la sphère.
3. En utilisant l’analogie entre le champ de gravitation et le champ électrique, déterminer l’in-
tensité du champ de gravitation g0 à la surface d’une planète modélisable par une sphère de
rayon R de masse volumique uniforme ρm et une croûte de rayon R de masse surfacique σm .
On note G la constante universelle de gravitation.
4. On place une charge q en un point O2 distant de O1 de a > R1 . Déterminer la valeur de cette
charge pour que la distribution totale soit neutre. Cette valeur sera valable pour la suite de
l’exercice.
5. Quelle est l’expression du champ total sur l’axe O1 O2 en un point M1 de côte O1 M1 = r telle
que r a ?
6. Quelle est l’expression du champ total sur l’axe O1 y perpendiculaire à O1 O2 en un point M2
d’ordonnée y telle que y a ?

19.10 Interaction de Van der Waals (d’après Mines PSI 2007)


On étudie l’interaction entre une molécule d’eau A et une deuxième molécule B. On modélise
la molécule d’eau qui présente un moment dipolaire − →
pa = pa→

ex par un dipôle électrostatique
composé de deux charges ponctuelles q et −q (correspondant au barycentre des charges positives
et négatives de la molécule globalement neutre). Ces deux charges sont distantes de a et on a
donc pa = qa.
a
−q q M
x
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

x
L’expression du champ électrostatique créé par ce dipôle en un point M de son axe très éloigné
de l’origine (x a) est :

→ pa → −
Ex = ex
2πε0 x3
1. Justifier la forme de ce champ.


La molécule B placée en M acquiert alors un moment dipolaire induit → −
p = ε α E où la
i 0 x
constante α est nommée polarisabilité.
2. Quelle est la dimension de α ?
3. L’énergie potentielle d’un dipôle électrostatique de moment dipolaire →−p plongé dans un

− →
− →

champ électrostatique extérieur E est EP = − p . E . Exprimer EP (x) l’énergie potentielle

411
Chapitre 19 • Électrostatique


→ → −
de la molécule B dans E x et F VdW , la force qui s’exerce entre les deux molécules. Justifier
qu’on parle ici de force attractive à courte portée.

19.11 Dipôle électrostatique (d’après CCP MP 2006)


1. Doublet électrostatique :
On considère un ensemble de n charges ponctuelles qi situées aux points S i dans un volume
n n
−−→
fini V telles que q = 0. On désigne par →
i
−p = q OS le moment dipolaire de cette
i i
i=1 i=1
distribution, supposé non nul, O étant un point fixe appartenant à V.
a) Vérifier que l’expression du moment dipolaire de cette distribution est indépendante du
choix de l’origine O.
b) En déduire le moment dipolaire d’un doublet formé de deux charges ponctuelles −q en S 1
et q en S 2 avec q > 0.
c) Dans la molécule HF, la distance entre le noyau d’hydrogène et le noyau de fluor vaut
d = 0,92.10−10 m.
En première approximation, on suppose le caractère ionique de la liaison H − F avec transfert
de l’électron de l’hydrogène sur l’atome de fluor. Cet électron étant associé à ceux du fluor, ils
forment une sphère chargée négativement centrée sur le noyau de fluor. Effectuer l’inventaire
des charges (protons, électrons) présentes au niveau des noyaux d’hydrogène et de fluor dans
la molécule HF. On donne le numéro atomique du fluor 9.
d) Déterminer la valeur du moment dipolaire p en debye (D) de la molécule supposée à
liaison ionique. On donne la charge élémentaire 1,6.10−19 C et 1,0 D = 0,33.10−29 C.m.
e) En réalité, le moment dipolaire expérimental de la molécule vaut 1,83 D. On désigne par
H et F les positions des noyaux d’hydrogène et de fluor et par G le barycentre des charges
électroniques de la liaison H − F. On notera ne,H et ne,F les nombres d’électrons des atomes
respectivement d’hydrogène et de fluor. En déduire la distance FG.
2. Potentiel électrostatique :
Les charges ponctuelles
 −q et q d’un doublet sont placées respectivement aux points
a a
S 1 0, 0, − et S 2 0, 0, d’un repère Oxyz. On désigne par p le moment dipolaire du
2 2
doublet et par M un point courant de coordonnées sphériques (r, θ, ϕ). On pose r1 = S 1 M,
r2 = S 2 M et r = OM.
a) Exprimer le potentiel électrostatique V(M) créé par le doublet au point M en fonction de
q, r1 et r2 .
b) Établir son expression Vd (M) pour un point M éloigné du doublet (r a) en fonction de
−r = −
r, →
−→ −
OM et → p.
3. Champ électrostatique :


a) Déduire du potentiel Vd (M) du dipôle le champ électrostatique E (M) sous la forme
⎛ → −→
− → − −⎞
2→

− 1 ⎜⎜⎜⎜ k1 p . r r − r p ⎟⎟⎟⎟
E (M) = ⎜
⎜ ⎟⎟⎠
4πε0 ⎝ r5
où k1 est un facteur numérique à déterminer.
 
→−
b) La direction du champ en M est repérée par l’angle β = → −
ur , E (M) . Quelle est la relation
entre β et θ ?
 π
c) Calculer dans le plan yOz limité au domaine θ ∈ 0, l’angle θ1 correspondant a un
2
champ parallèle à l’axe Oy.

412
Énoncés des exercices

4. Equipotentielles et lignes de champ :


a) Qu’appelle-t-on surfaces équipotentielles ? Donner leur équation en coordonnées polaires
pour ce dipôle.
b) Qu’appelle-t-on lignes de champ ? Donner leur équation en coordonnées polaires.
 π
c) Tracer dans le plan yOz limité au domaine θ ∈ 0, l’allure de deux lignes équipoten-
2
tielles V2 > V1 > 0 et de deux lignes de champ.


5. Action d’un champ électrique extérieur uniforme Ec :


On applique dans l’espace un champ électrique extérieur Ec .
a) Exprimer en fonction de →−p et de −
→ −

E la force résultante R en supposant le champ uniforme.
c f

→−
b) Même question pour le moment du couple Γ s’exerçant sur le dipôle.


c) L’énergie d’interaction U entre le dipôle et le champ extérieur Ec étant définie par

− −→
U = − p . Ec , étudier les orientations d’équilibre du dipôle et préciser leur stabilité.

19.12 Chambre à fils (d’après Mines PC-PSI 2010)


Les chambres proportionnelles à fils ont été inventées et mises au point à la fin des années 1960
par le physicien français Georges Charpak et lui valurent le prix Nobel en 1992. On étudie ici
une modélisation simplifiée de l’un de ses éléments.


1. Établir l’expression du champ électrique E créé à l’extérieur d’un fil métallique cylindrique
q
infiniment long, portant une charge linéique uniforme λ = . En déduire le potentiel élec-
h
trique associé à ce champ.
2. On considère à présent deux fils identiques au précédent d’axes parallèles et séparés d’une
q q
distance d mais portant des charges linéiques opposées λ+ = et λ− = − . Établir l’expres-
h h
sion du potentiel électrique en un point M extérieur aux fils en fonction des distances r1 et r2
entre ce point et chaque axe et des quantités q, h et ε0 (permittivité diélectrique du vide). On
prendra le potentiel nul lorsque r1 = r2 .
2a

λ+
λ−

r1 r2
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

3. Montrer que la capacité formée par une longueur h de ces deux fils est donnée par la relation :
πε0 h
C=  
d−a
ln
a
Calculer la valeur de cette capacité pour h = 1,0.10−3 m, d = 3,0.10−6 m,
ε0 = 8,85.10−12 F.m−1 et a = 1,0.10−6 m.

413
Chapitre 19 • Électrostatique

Du mal à démarrer ?
19.1 1) b) Utiliser comme surface de Gauss un cylindre droit 4) Intégrer l’expression précédente pour α variant entre 0 et α0
perpendiculaire au plan et dont les deux bases sont situées sy- puis relier α0 à a et z.
métriquement de chaque côté du plan.
− →
→ − 19.6 2) Penser à la neutralité électrique de l’atome.
2) b) On a dV = − E .d l .
3) Utiliser les symétries et les invariances pour pouvoir appli-
c) Utiliser Q = CU. quer le théorème de Gauss sur une sphère.
3) a) Les électrons de conduction du métal subissent la force 4) Préférer la relation liant champ et potentiel au calcul direct
→−
q E cond et vont être déviés. Ils s’accumulent sur une des surfaces, du potentiel par intégration.
créant un déficit d’électrons sur l’autre. La plaque agit comme
un condensateur créant un champ propre qui vient s’ajouter 5) Exprimer les énergies cinétique, potentielle et mécanique.
au champ du condensateur. On peut faire une analogie avec
les calculs précédents en utilisant que le champ résultant dans 19.7 1) Exprimer l’énergie potentielle à partir du travail de la
le métal est nul. force.

b) Procéder comme auparavant mais en séparant l’intégrale sur 2) Utiliser le théorème de Gauss sur une sphère de rayon r.
trois domaines.
19.8 1) Préférer l’expression intrinsèque avec la distance
19.2 1) Utiliser les symétries et les invariances puis le théo- M1 M2 .
rème de Gauss sur une sphère de rayon r. 5) a) Utiliser les symétries et les invariances pour pouvoir appli-
3) Appliquer la relation liant le potentiel et le champ électro- quer le théorème de Gauss sur une sphère.
statique de préférence au calcul direct du potentiel par inté- d) Relier l’allure du profil et l’expression du champ.
gration.
e) Exprimer la masse du manteau puis différentier son expres-
4) Penser à la continuité du potentiel. sion.
5) Exprimer la charge Q dans les deux modélisations volumique
et surfacique pour déterminer la densité surfacique de charge 19.9 1) Utiliser les symétries et les invariances puis le théo-
avant d’effectuer un développement limité en ε = 1 − α. rème de Gauss sur une sphère de centre O1 et de rayon O1 M.
4) Traduire le fait que la distribution est électriquement neutre.
19.3 2) Prendre comme surface de Gauss un cylindre de hau- r
teur H. Le flux du champ est non nul seulement sur la surface 5) Faire un développement limité à l’ordre 1 en .
a
latérale.
dV 19.10 3) Une force conservative dérive d’une énergie poten-
3) On a Er = − .
dr tielle.
4) Utiliser Q = CU.
1
19.11 1) a) Utiliser les définitions.
6) Utiliser We = CU2 .
2 e) Expliciter la définition du barycentre.

19.4 1) Calculer le potentiel élémentaire créé par un petit élé- 2) b) Expliciter les développements limités des différents termes
r
ment de la surface du disque de charge d2 q = σdS situé à la à l’ordre 1 en .
a
distance r de M. Utiliser les coordonnées cylindriques ρ et θ du
3) a) Appliquer la relation entre potentiel et champ.
plan du disque, exprimer r en fonction de ρ puis intégrer.
dV1 b) Déterminer tan β en fonction des composantes du champ
2) On a Ez = − . puis de θ.
dz
6) Le champ total est la superposition d’un disque de rayon a 4) Appliquer les définitions des courbes particulières : équipo-
chargé avec σ et d’un disque de rayon b chargé avec −σ. tentielle et ligne de champ.

19.5 2) Utiliser les coordonnées cylindriques pour exprimer 19.12 1) Utiliser le théorème de Gauss avec comme surface

− de Gauss un cylindre de rayon r, de hauteur H quelconque et
dl = Rdθ puis donner le champ élémentaire d E créé par dl au
point M situé à une distance r = PM. Exprimer r en fonction d’axe Oz.
→− −

de z et α. Projeter d E selon ez puisque seule cette composante 2) Appliquer le théorème de superposition.
subsiste au final puis intégrer en fonction de θ. q
3) La capacité C = . Calculer U = V+ − V− en prenant le poten-
3) On a dq = σdS = λdl. Il suffit de relier dS à dl. Exprimer U
tiel sur les fils à la distance r = a de l’axe de symétrie de chacun
ensuite R en fonction de α puis dR en fonction de dα.
des fils.

414
Corrigés des exercices

19.1 σπR2
et le théorème de Gauss donne 2πR2 E(z) = et
ε0
1. On considère ici un plan infini uniformément chargé de den- σ
sité surfacique uniforme σ. L’invariance de la distribution selon E(z) = .
2ε0
Ox ou Oy donne : →− σ→ − →
− σ→ −
→− → − Au final on a E (z > 0) = ez et E (z < 0) = − ez .
E = E (z) 2ε0 2ε0
σ
Soit un point M dans l’espace, tout plan passant par M et per- On a une discontinuité de à la traversée de l’interface :
ε0
pendiculaire au plan infini est plan de symétrie donc le champ
E(z)
se trouve à l’intersection de ces plans qui constitue l’axe Oz σ
perpendiculaire au plan en coordonnées cartésiennes (le plan
2ε0
infini s’étendant selon les directions Ox et Oy). Ainsi :


E = E(z)→

ez z

σ
On va prendre un cylindre de rayon R situé symétriquement de −
part et d’autre du plan : 2ε0
z 2. a) Le champ résultant est la somme des champs créés par
E(z)→

ez l’armature σ et −σ. Ici on prend l’axe →

ez orienté de l’arma-
S1 −
→ ture σ vers l’armature −σ :
dS 1
d
Q = σS − 1
2


dS 3
S3 d
x y

−Q = −σS d 2
2
S2 −→
dS 2 z
ez = −E(z)→
E(−z)→
− −
ez On applique le théorème de superposition en un point M quel-
conque entre les armatures :
Le plan infini est aussi plan de symétrie de la distribution donc →
− →
− →−
le champ en z est symétrique du champ en −z ce qui signifie que E (M) = E 1 (M) + E 2 (M)
 
la norme des deux champs est la même mais leur sens opposé : →− σ→ − −σ  → σ−
E(−z) = −E(z). soit E (M) = ex + ex = →
−− ex .
2ε0 2ε0 ε0
Le flux est de plus nul sur la surface latérale S 3 du cylindre En dehors des armatures, le champ est nul. En effet, si on su-

− − →
puisque E .dS 3 = 0 cette fois donc : perpose les deux champs, on obtient (en tiret champ créé par 1,
   en pointillés champ créé par 2, en trait épais champ total) :

− → − →
− → − →− → −
φ= E .d S = E .d S + E .d S E(z)
Σ S1 S2


→ −
→ →
− − → σ
On a également dS 1 = dS 1→ −
ez et dS 2 = −dS 2→−
ez soit E .dS 1 ε0
→− − →
= E(z)dS 1 et E .dS 2 = −E(−z)dS 2 soit puisque le champ est σ
uniforme sur chaque surface élémentaire considérée : 2ε0
φ = E(z)πR2 − E(−z)πR2 = 2πR2 E(z) 0 z
d d
La charge intérieure comprise dans le cylindre est représentée −
2 2
par la surface intersection du cylindre et du plan. On a donc : σ

2ε0
Qint = σ.π.R2

415
Chapitre 19 • Électrostatique

Ainsi le champ est uniforme entre les armatures et vaut :


− σ−
E= →
Q→ −
ez = ez
ε0 S ε0 −

dS 1
→− O
b) Le champ E est normal aux armatures et dirigé de la charge
→− P
positive vers la charge négative ( E est toujours dirigé dans le
sens des potentiels décroissants) donc V2 < V1 (V1 étant positif −

dS 2 −

et V2 négatif). dS 4
On calcule la tension U entre les armatures en utilisant la rela- →
− −

E dS 3 z
tion :
→− →− →− → −
dV = − E .d l Sur les surfaces S 2 et S 4 , on a E .dS i = 0 donc le flux du champ
→− σ−
avec ici E = →
électrostatique est nul. Sur les surfaces S 1 et S 3 , le flux est aussi
ez . On en déduit
ε0 nul puisque le champ dans la plaque est nul et le champ à l’ex-
térieur du condensateur est nul. Le flux total à travers la surface

V2 2
− →
→ − de Gauss est nul et on a avec S 1 = S 3 (aire de la base du cy-
U = V1 − V2 = − dV = E .d l Qint
V1 1 lindre) : = 0 soit Qint = σP S 1 +(−σ)S 3 = 0 d’où σP = σ.
ε0
De même, σP = −σ par un raisonnement analogue de l’autre

d
σ σ d côté.
soit U = d2 dz = d = Q .

ε 0 ε 0 S ε0 b) La valeur du champ électrostatique entre P et Π ou P et Π 
→− σ−
est d’après ce qui précède E = →
2
ez puisqu’en dehors de la
c) On définit la capacité du condensateur C par ε0
plaque (qui joue le rôle d’un second condensateur), le champ
Q = C(V1 − V2 ) = CU créé par la plaque est nul et seul le champ créé par le conden-
sateur de départ intervient. On calcule la tension U  entre les
− →
→ −
Q S armatures du condensateur en utilisant la relation dV = − E .d l
d’où C = = ε0 . soit :
U d
V2
2
− →
→ −
3. a) Le champ à l’intérieur du conducteur résulte (par le théo- U = V1 − V2 = − dV = E .d l
rème de superposition) de la somme du champ créé par les deux V1 1
armatures du condensateur et du champ créé par la plaque. Si    

− σ−
avec ici E = →
d e e d
la somme de ces deux champs est nulle dans la plaque métal- ez pour z ∈ − , − et pour z ∈ , ou
ε0  e e 2 2 2 2
lique, c’est que la plaque crée elle-même un champ électro- →− →−
statique opposé au champ du condensateur. Le champ le plus bien E = 0 pour z ∈ − , .
2 2
simple est donc probablement produit par analogie avec ce qui Le calcul est le même que précédemment mais il faut séparer
précède par une répartition surfacique sur les plans (P) et (P’). les intégrales :

− →− σ −
Ce champ valant E plaque = − E cond = − → ez , il est donc créé
ε0 e
par une répartition de charges σP = −σ < 0 et σP = σ > 0

e
d
2 σ σ
(inverse du condensateur). U = V1 − V2 = d dz + e 0dz + e2
2 dz

ε 0 − ε 0
On peut aussi expliquer le phénomène en disant que les 2 2 2
électrons libres (de conduction) du métal subissent la force
→− σe −
−e E cond = − → ez et sont donc déviés dans la direction −→ − soit    
ez : ils σ d−e σ d−e σ
ε0 U= + = (d − e)
s’accumulent sur la surface (P) ne pouvant aller plus loin. Il se ε0 2 ε0 2 ε0
crée alors un déficit d’électrons sur la surface (P’) par le même
Q σS ε0 S ε0 S
phénomène. Il y a donc création d’une distribution surfacique c) On a C  =  =  = >C= . On trouve donc
U U d−e d
de charges et on en déduit donc σP = −σ < 0 et σP = σ > 0. une capacité C plus grande avec la lame que sans la lame.
À l’extérieur de la plaque, le champ créé par la plaque est nul
donc rien ne change à la situation précédente. Seul l’intérieur 19.2
de la plaque voit le champ électrostatique changer et s’annuler. 1. La distribution est invariante par toute rotation autour de O
On peut également s’en convaincre en appliquant le théorème donc on utilise les coordonnées sphériques et on a indépen-
de Gauss sur un cylindre de rayon R et d’axe →

ez : dance du champ vis-à-vis des variables θ et ϕ.

416
Corrigés des exercices

Par ailleurs, tout plan passant par O et M est un plan de symé- zone. Ainsi le potentiel est constant dans cette zone et sa valeur
trie de la distribution donc le champ électrostatique est radial. s’obtient par continuité du potentiel de la zone 2 pour r = αR

− soit
Finalement on a E (r, θ, ϕ) = E (r)→−
u. r r ρR2 
V3 (r) = 1 − α2
On applique le théorème de Gauss sur une sphère de rayon r 2ε0
soit  4 

− → − Qint 5. La charge Q du modèle décrit est Q = πR3 1 − α3 ρ.
E .d S = 4πr2 Er (r) = 3
ε0 Si on considère une coquille sphérique, on peut l’écrire Q
avec si r > R une charge intérieure = 4πR2σ. Par identification de ces deux expressions, on obtient

   R 1 − α3 ρ
4 3 4 3 3 4πR3 1 − α3 ρ σ= .
Qint = πR − πα R ρ = 3
3 3 3 
Or 1 − α3 = (1 − α) 1 + α + α2 avec ε = 1 − α  1 donc

On en déduit  1 − α3 = ε 1 + 1 − ε + 1 − 2ε + ε2 ≈ 3ε en ne gardant que
ρR3 1 − α3
Er (r) = l’ordre le plus bas non nul. Une autre solution consiste à écrire
3ε0 r2 α3 = (1 − ε)3 ≈ 1 − 3ε soit 1 − α3 = 3ε. On en déduit
2. La seule chose qui change par rapport à la question précé- σ ≈ R (1 − α) ρ.
dente est la valeur de la charge
6. Il suffit de calculer
  
4 4
Qint = πr3 − πα3 R3 ρ ρR2 1 − α3ρR2 
3 3 V1 (R) − V3 (0) = −1 − α2
3ε0 2ε0
ce qui conduit à  
ρR 3 (1 − α) 2 (1 − α)
2

 V1 (R) − V3 (0) ≈ − =0
ε 3 2
ρ r3 − α3 R3 ρr α3 R3 ρ
Er (r) = = − 19.3
3ε0 r2 3ε0 3ε0 r2
1. Soit un cylindre de rayon Ri et d’axe Oz uniformément
3. On peut soit faire un calcul direct du potentiel soit utiliser la chargé en surface. Si on a un cylindre infini, on a invariance par
→− −−−→
relation E = −gradV qui s’écrit ici dV = −Er (r)dr. Par inté- translation selon Oz et par rotation selon cet axe. En coordon-
gration du champ, on en déduit donc nées cylindriques, les variables z et θ ne sont plus pertinentes,
 →− →−
on en déduit que E (r, θ, z) = E (r).
ρR3 1 − α3
V1 (r) = +K De plus, le plan passant par M et contenant l’axe Oz est plan
3ε0 r
de symétrie de la distribution tout comme le plan passant par
où K est une constante. Comme on prend l’origine des poten- M et perpendiculaire à Oz. L’intersection de ces deux plans
tiels à l’infini, on doit avoir lim V1 (r) = K = 0 et finalement →−
r→∞
est la droite K M donc le champ E (M) qui appartient à cha-
 cun des plans de symétrie est porté par leur intersection soit le
ρR3 1 − α3 vecteur →

er .
V1 (r) = →−
3ε0 r Au final, on a donc E = E(r)→−
e. r

4. De même, pour la zone 2, on a z Π2


© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

ρr2 ρα3 R3
V2 (r) = − − + K
6ε0 3ε0 r →

er intersection
où K  est une constante. Pour déterminer cette dernière, on ap-
du potentiel sur la sphère donc pour r = R
plique la continuité
ρR2 1 − α3 Π1
ρR2 ρα3 R2 ρR2
soit = − − + K  donc K  = et
3ε0 6ε0 3ε0 2ε0
pour αR < r < R :

ρr2 ρα3 R3 ρR2


V2 (r) = − − +
6ε0 3ε0 r 2ε0 Les deux cylindres de rayon R1 et R2 ayant le même axe de sy-
métrie Oz, le champ est radial pour chacun des deux et il en est
Pour r < αR, le champ est nul de façon évidente par application de même pour le champ total superposition du champ créé par
du théorème de Gauss puisqu’il n’y a pas de charge dans cette les deux cylindres.

417
Chapitre 19 • Électrostatique

2. On prend comme surface de Gauss un cylindre d’axe Oz de La continuité du potentiel en un point de la distribution surfa-
hauteur H et de rayon r : cique permet d’écrire


dS 1 Q
S1 z V(R1 ) = V1 = − ln R1 + K
2πε0 H

− soit K = V1 +
Q
ln R1 d’où :
E 2πε0 H

→ V(r) = V1 −
Q
ln
r
dS 3

→ 2πε0 H R1
dS 3
Q R2
S2 Alors V2 = V(R2 ) = V1 − ln et on en déduit :
2πε0 H R1
S3 Q R2
U = V1 − V2 = ln
2πε0 H R1
4. La capacité C du condensateur est donnée par la relation :


→ Q 2πε0 H
dS 2 C= =
U R2
ln
On décompose la surface de Gauss fermée en trois parties : R1
Σ = S 1 ∪ S 2 ∪ S 3 . Sur S 1 et S 2 , le champ est orthogonal à  

− →
− → − R2 R1 + e R2 e e
un élément de surface d S donc E .d S = 0. Par contre, sur S 3 , 5. On pose = soit ln = ln 1 + = si
R1 R1 R1 R1 R1
le champ est colinéaire à l’élément de surface. On en déduit le e  R1 . En effectuant un développement limité, on obtient :
calcul du flux :
2πR1 Hε0 S ε0
  C= =

− → − →
− → − e e
φ= E .d S = E .d S
Σ S3 On retrouve la capacité d’un condensateur plan de surface
S = 2πR1 H (surface latérale du premier cylindre) dont les ar-
De plus, le champ est uniforme sur S 3 et vaut E(r) d’où : matures sont espacées de e.
 1 πε0 HU 2
φ = E(r) dS = 2πrHE(r) 6. On sait que We = CU 2 =
2 R2
S3 ln
R1
On applique le théorème de Gauss en calculant la charge inté- 7. Dans un milieu isolant, on remplace ε0 par ε0 εr soit
rieure Qint . Si r < R1 , la surface de Gauss n’englobe aucune 2πε0 εr H
charge soit Qint = 0. Si R1 < r < R2 , la surface de Gauss en- C= = 9,2.10−11 F
R2
globe le cylindre de rayon R1 soit Qint = Q. Enfin si r > R2 , ln
R1
la surface de Gauss englobe les deux cylindres soit une charge
Qint = Q + (−Q) = 0. 1
et We = CU 2 = 4,6.10−9 J.
2
L’application du théorème de Gauss conduit donc à E(r)
Qint 19.4
= soit :
2πε0 rH
1. On considère un disque de rayon R uniformément chargé
⎧→− avec une densité surfacique σ. On veut calculer le potentiel en

− ⎪
→ ⎪
⎨0 si r < R1 ou r > R2
un point de l’axe Oz perpendiculaire au disque.
E =⎪
⎪ Q → −

⎩ er si R1 < r < R2
2πε0 rH
dS P

− −−−→ dV r
3. La relation E = −gradV conduit à Er = − en coor- ρ θ

dr
données cylindriques selon →

er soit V(r) = − E(r)dr défini
z
à une constante près. On trouve pour R1 < r < R2 que : O
z M
Q
V(r) = − ln r + K
2πε0 H

avec K une constante.

418
Corrigés des exercices

Les coordonnées cylindriques sont ici repérées par ρ et θ. L’élé- 5. À la traversée d’une surface chargée, on a toujours discon-
ment de surface du disque s’écrira dS = ρdρdθ. Le potentiel tinuité du champ électrique (mais continuité du potentiel) et
créé au point M (situé à la distance z > 0 du disque) par la →− →
− →
− →
− Q → −
on trouve δ E = lim( E 1 (ε) − E 2 (ε)) soit δ E = ez
charge dq = σdS contenue sur dS s’écrit : ε→0 2πε0 a2
Q → − Q → − σ−
σρdρdθ + ez = ez = → ez .
dV =
dq
= 2πε0 a2 πε0 a2 ε0
4πε0 r 4πε0 r De manière générale, la discontinuité du champ est toujours de
σ
Les variables r et ρ ne sont pas indépendantes puisqu’on a la à la traversée d’une surface.
ε0
relation r = z2 + ρ2 d’où en choisissant ρ comme variable
d’intégration : 6. On utilise le théorème de superposition en disant que le

− →

σρdρdθ champ résultant E 0 est la somme du champ E créé par un
dV =  Q
4πε0 z2 + ρ2 disque de rayon a et chargé par une densité surfacique σ = 2
πa
On intègre alors dV en parcourant tout le disque c’est-à-dire en −

et du champ E  créé par un disque de rayon b, de même
faisant varier ρ de 0 à a et θ de 0 à 2π : centre que le précédent et chargé avec une densité surfacique

a
2π Q
σ ρ −σ = − 2 .
V(z) =  dρ dθ πa
4πε0 0 z2 + ρ2 0
Pour z > 0, on a

− →
− −

soit E 01 = E 1 + E  1 
σ  2 a σ  2  
=
Q
1− √
z →

V(z) = z + ρ2 = z + a2 − z2 ez
2ε0 0 2ε0 2πε0 a2 a2 + z2 
√ −
Q
1 − √
z →

ez
On a z2 = |z| = z > 0 et la charge totale portée par le disque 2πε0 a2 b2 + z2
est Q = σπa2 d’où : →
− →−
Quand z tend vers 0, E 01 tend vers 0 .
Q  2 
V(z) = z + a 2 −z
De même, pour z < 0 :
2πε0 a2

− →
− −

E 02 = E 2 + E  2  
⎛ ⎞ Q z →

Q ⎜⎜⎜ z2
z ⎟⎟ =− 1 + √ ez
V(z) = ⎜⎜⎝ 1 + 2 − ⎟⎟⎟⎠ 2πε0 a2 a2 + z2 
2πε0 a a a
+
Q
1 + √
z →

ez
2. Si on se place 2πε0 a2 b2 + z2
√ de l’autre côté du disque, le raisonnement est
le même mais z2 = |z| = −z > 0 d’où : →
− →

Quand z tend vers 0, E 02 tend vers 0 .
⎛ ⎞ −

Q ⎜⎜⎜⎜ z2 z ⎟⎟⎟⎟ Ainsi la variation δE0 est nulle. On n’a plus de discontinuité.
V(z) = ⎜ 1 + 2 + ⎟⎠
2πε0 a ⎝ a a
19.5
3. Tout plan contenant M et Oz est plan de symétrie de la dis- 1. Tout plan passant par M, point de l’axe Oz et contenant
tribution donc le champ en M qui appartient à chacun de ces →


− l’axe Oz est plan de symétrie de la distribution. Le champ E (M)
plans est porté par leur intersection soit par Oz : E = E→ −
ez . qui appartient à tous ces plans appartient donc à leur intersec-
−−−→ →−
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit


− ez : E = E→
tion qui est l’axe Oz. Ainsi, le champ est porté par →
− −
La relation E = −grad(V) donne ⎛ pour z > ⎞0 la relation ez .
⎜⎜⎜ ⎟⎟⎟ 2. On considère les coordonnées polaires R et θ dans le plan de
⎜ ⎟
dV1 Q ⎜⎜⎜⎜ z 1 ⎟⎟⎟⎟
E1 = − soit E1 = − ⎜⎜⎜  − ⎟⎟⎟ et : la spire. Alors, un petit élément de la spire centré sur le point P
dz 2πε0 a ⎜⎜⎜ 2 a ⎟⎟⎟ a pour longueur dl = Rdθ.
⎝ a2 1 + z ⎠
a2
dl P
 

→ Q z →

E1 = 1 − √ ez dθ
2πε0 a2 a2 + z2 R
θ
dV2
4. On utilise de même E2 = − et on trouve :
dz
 
−→ Q z →

E2 = − 1 + √ ez
2πε0 a2 a2 + z2
419
Chapitre 19 • Électrostatique

P créé par cette couronne d’épaisseur dR s’écrit en subsituant


→−
λ = σdR dans l’expression de E (M) :
r
σRdR 3
R
α M dEz = cos α
2ε0 z2
α dα

− On a R = ztan(α) d’où dR = z et
z dE cos2 α
z2 sin(α)
RdR = dα
cos3 (α)
−−→
On note → −u = PM . Le champ créé en M par ce petit élément d’où :
−−→ σ
PM dEz = sinαdα
z 2ε0
dl s’écrit puisque r = :
cos(α) 4. On considère un disque de rayon a vu sous l’angle maximal
|z|
α0 tel que cos(α0 ) = √ .

− λdl → −u = λRdθcos (α)→
2
−u = dE→
−u z + a2
2
dE =
4πε0 r2 4πε0 z2 √
r = z2 +a2
−→ −
On obtient dEz = dE.→
ez = dE cos α soit : a
α0 M
λR cos (α) 3
dEz = dθ O
4πε0 z2
z
Quand le point P se déplace sur la spire, z et α sont constants
donc pour la spire entière c’est-à-dire quand P décrit un tour
complet :


En intégrant pour α variant de 0 à α0 , on trouve le champ créé
λRcos3 (α) 2π
λRcos3 (α) par le disque :
E= dEz = dθ =

4πε0 z2 0 2ε0 z2 σ
Ed = dEz = (1 − cosα0 )
Le champ créé par la spire s’écrit en M : 2ε0
On obtient donc avec |z| = z :

− λR  
E (M) = cos3 (α)→

ez →
− σ σ |z|
2ε0 z2 Ed = (1 − cosα0 )→

ez = 1− √ →

ez
2ε0 2ε0 z2 + a2
3. On considère la couronne de rayon R et d’épaisseur dR char- soit  
gée uniformément avec une densité σ. →
− σ z →

Ed = 1− √ ez
dl = Rdθ
2ε0 z2 + a2
dR dS = dRdl = RdRdθ
5. Un plan infini peut être vu comme un disque de rayon infini.
π
En faisant tendre a vers l’infini (ou α0 vers ), on obtient :
2
R R →− σ→
Ep = −
ez
2ε0

6. Pour toutes les distributions envisagées (spire, disque ou


σ
λ plan), le plan perpendiculaire à Oz passant par O contient la dis-
tribution et est plan de symétrie de la distribution. Si on prend
En exprimant de deux façons un petit élément de charge sur la un point M  en −z symétrique de M en z par rapport à ce plan,

− →

spire ou la couronne, on a on aura donc que E (M  ) est le symétrique de E (M) = E(z)→ −
ez
→−  →−
dq = σdS = σdRdl = λdl par rapport à ce plan. Ainsi, on a E (M ) = −E(z)ez soit

− 
E (M ) = E(−z)→ −
ez avec E(−z) = −E(z).
donc λ = σdR. Pour la spire, on a donc :
Le champ créé par la couronne est toujours porté par →

ez car →
−  λR
les symétries n’ont pas changé. Alors le champ élémentaire E (M ) = − cos3 (α)→

ez
2ε0 z2
420
Corrigés des exercices

On a continuité du champ en z = 0 : et

−  →− →−     
E (M )(z = 0) = E (M)(z = 0) = 0 πρ0 a30 4R2 4R 2R
Q(R) = e − + + 2 exp − −2
2 a20 a0 a0
cos3 (α) |z|   2   
En effet, = tend vers 0 quand z tend vers 0.
z2 3
(z + R2 ) 2
2 2R 2R 2R
Q(R) = e + πρ0 a0 1 −
3
+ + 1 exp −
Pour le disque, on a puisque |z| = −z : a20 a0 a0
2. L’atome est neutre donc lim Q(R) = 0 soit
→− σ
(1 − cosα0 )→− R→+∞
E d (M  ) = − ez
2ε0
e + πρ0 a30 = 0
 

− σ |z| →

E d (M  ) = − 1− √ ez Finalement ρ0 = −
e
et
2ε0 z2 + a2 πa30
soit      

− σ z →
− 2R2 2R 2R
E d (M  ) = − 1+ √ ez Q(R) = e − e + e + + 1 exp −
2ε0 z2 + a2 a20 a0 a0
On a discontinuité du champ en z = 0 :  2   
2R 2R 2R

−  σ→ − Q(R) = e 2 + + 1 exp −
E (M )(z = 0) = − ez a0 a0 a0
2ε0
3. La distribution est à symétrie sphérique. On a invariance de
→− σ→ −
et E (M)(z = 0) = ez . la distribution par toute rotation autour de O : le champ en M ne
2ε0 dépend que de la distance r = OM. Tout plan contenant O et M
Pour le plan, on a : est plan de symétrie donc le champ appartient à leur intersec-

− σ − tion autrement dit il est radial. On applique alors le théorème
E p (M  ) = − → ez de Gauss à une sphère de rayon r :
2ε0
→− Q(r)
On a aussi discontinuité du champ en z = 0 puisque E (M  ) 4πr2 Er (r) =
σ→ − →
− σ →
− ε0
(z = 0) = − ez et E (M)(z = 0) = ez . Dans les deux cas
2ε0 2ε0 ou  2   
σ→
(disque ou plan), la discontinuité vaut − ez . Er (r) =
e 2r
+
2r
+ 1 exp −
2r
ε0 4πε0 r2 a20 a0 a0
19.6 →− −−−→
4. On applique la relation E = −gradV soit
1. Pour obtenir la charge Q(R), il suffit d’intégrer la densité de
charge sur la sphère de centre O et de rayon R et de lui ajouter dV = −Er (r)dr
la charge ponctuelle du proton. On a
On dérive l’expression du potentiel proposée

    
Q(R) = e + ρ(r)dV e 1 2 1 2r
dV = − 2 − + K exp − dr
4πε0 r a0 r a0
avec dV = 4πr2 dr (obtenu par intégration du volume élémen-
2K 2 1
taire en coordonnées sphériques dV = r2 sin θ dr dθ dϕ soit par identification = 2 ou K = .
a0 a0 a0
 θ entre 0 et π et ϕ entre 0 et 2π) et ρ(r)
sur les variables

© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

2r 5. On étudie l’électron dans le référentiel du laboratoire gali-


= ρ0 exp − . On obtient
a0 léen. Il est soumis aux forces gravitationnelles qu’on néglige et

R   à l’interaction avec le noyau.
2r
Q(R) = e + 4πρ0 r2 exp − dr L’énergie mécanique est la somme des énergies cinétique
0 a0
1 e2
Ec = mv2 et potentielle E p = − .
2r 2 4πε0 a0
soit en utilisant la primitive fournie par l’énoncé avec x =
a0 Le mouvement étant circulaire, on peut écrire que l’accéléra-
2 v2
et dx = dr tion radiale vaut soit en projetant le principe fondamental
a0 a0


de la dynamique sur ur , on a
Q(R) = e
⎡ 3 ⎛ 2 ⎞  ⎤R
⎢⎢ a0 ⎜⎜⎜ 2r 2r ⎟⎟ 2r ⎥⎥⎥ v2 e2
−4πρ0 ⎢⎢⎣ ⎜⎝ + 2 + 2⎟⎟⎠ exp − ⎥⎦ −m =−
2 a0 a0 a0 0 a0 4πε0 a20
421
Chapitre 19 • Électrostatique

e2 19.8
donc v2 = .
4πε0 ma0
1. La force électrostatique exercée par une charge ponctuelle q1
1 e2 e2 située en M1 sur une charge ponctuelle q2 placée en M2 est
Finalement Em = Ec + E p = m − et
2 4πε0 ma0 4πε0 a0 →
− 1 q1 q2 −−−−−→
f 1→2 = M1 M2 .
4πε0 M1 M23
e2
Em = − →
− →−
8πε0 a0 On peut écrire cette force f 1→2 = q2 E avec le champ électro-
e2 statique créé en M par une charge ponctuelle q1 = q située en
6. On en déduit a0 = − = 53 pm. →
− 1 q −−→
8πε0 Em M1 = P soit E = PM.
4πε0 PM 3
19.7 2. Le théorème de Gauss donne l’égalité entre le flux du champ
1. La force d’interaction gravitationnelle s’écrit électrostatique à travers une surface fermée et le rapport de la
charge intérieure à cette surface et la permittivité du vide ε0 soit


f 1→2 = −G 2 →
m1 m2 −
u 
r →
− → − Qint
E .d S =
Le travail élémentaire de cette force s’écrit ε0

−  −
δW = f 1→2 .d r→
m1 m 2
u = −G 2 dr
r 3. La force gravitationnelle exercée par une masse ponc-
m1 m2 tuelle m1 située en M1 sur une masse ponctuelle m2 placée en
ou encore δW = −dE p avec E p = −G à une constante →− m1 m2 −−−−−→
r M2 est f 1→2 = −G M1 M2 .
près qui est prise nulle pour assurer l’origine des potentiels à M1 M23
l’infini. La force est donc une force conservative ou encore dé- →− →−
rivant d’un potentiel. On peut écrire cette force sous la forme f 1→2 = m2 G avec le
2. On détermine le champ de gravitation → −g tel que champ gravitationnel créé en M par une masse ponctuelle m
→− m −−→
située en P soit G = −G PM.

− PM 3
f 1→2 = m2→
−g
4. On a donc l’analogie suivante :
par analogie entre gravitation et électrostatique. La distribution
est à symétrie sphérique. On a invariance de la distribution par Grandeurs électriques Grandeurs gravitationnelles
toute rotation autour de O : le champ en M ne dépend que de la charge q masse m
distance r = OM. Tout plan contenant O et M est plan de sy-
1
métrie donc le champ appartient à leur intersection autrement −G
dit il est radial. On applique alors le théorème de Gauss sur une 4πε0
sphère de rayon r soit 4πr2 g(r) = −4πGMint donc
En utilisant cette analogie, on en déduit le théorème de Gauss
−g = −G Mint →
→ −u pour le champ gravitationnel qui donne l’égalité entre le flux
r2 du champ gravitationnel à travers une surface fermée et le
Ce champ est le même que celui créé par une masse ponctuelle 1
rapport de la masse intérieure à cette surface par − soit
Mint placée en O.  4πG

− → −
En poursuivant l’analogie, on a G.d S = −4πG Mint .
mr
dE p = −G dm 5. Application :
r
a) La distribution est invariante par toute rotation autour de O
16π2 ρ2 r4
avec dm = ρdτ = ρ4πr2 dr d’où dE p = −G dr Par donc on utilise les coordonnées sphériques et on a indépen-
3 dance du champ vis-à-vis des variables θ et ϕ.
intégration de r = 0 à r = R, on a
Par ailleurs, tout plan passant par O et M est un plan de symé-
16π2 ρ2 R5
E p = −G trie de la distribution donc le champ gravitationnel est radial.
15


4 3 Finalement on a G(r, θ, ϕ) = G (r)→
r

u. r
ou en introduisant la masse de la sphère M = πR :
3 On applique le théorème de Gauss sur une sphère de rayon r
→− →−
3 GM 2 (Gr (r) est constant sur la sphère) soit G.d S = 4πr2 Gr (r)
Ep = −
5 R = −4πG Mint et
3 G Mint
On a donc α = − . Gr (r) = −
5 r2
422
Corrigés des exercices

On doit distinguer deux cas suivant que M est à l’intérieur ou à 19.9


l’extérieur de la sphère. 1. La distribution est invariante par toute rotation autour de O1
4 donc le champ ne dépend que de la distance O1 M notée r par
Si r > RT , on a Mint = MT = πρR3T en notant ρ la
3 la suite. Tout plan passant par O1 et M est un plan de symétrie
Mint
masse volumique de la Terre soit ρ = . On en déduit de la distribution donc le champ électrique appartient à ce plan,
4
πρR3T ce qui permet d’en déduire que le champ est radial. Finalement


E (r, θ, ϕ) = Er (r)→

3
G MT ur .
Gr (r) = − 2 .
r Il suffit alors d’appliquer le théorème de Gauss sur une sphère
4 r3 de centre O1 et de rayon O1 M (pour tous les points de la sur-
Si r < RT , on a Mint = πρr3 = MT 3 et on en déduit face de Gauss ainsi définie, la norme du champ électrostatique
3 RT
G MT r est la même) soit
Gr (r) = − 3 .
RT Qint 4πr3 ρe
4πr2 Er (r) = =
L’allure de la norme de Gr (r) est la suivante : ε0 3ε0
|G| →− ρe −−−→
et E = O1 M.
3ε0
G0 2. De même, pour M à l’extérieur, seule change la valeur de
4
Qint qui vaut ici πR3 ρe + 4πR2 σe donc
3
  −−−→

− 1 R 3 ρe O1 M
E= + R σe
2
ε0 3 O1 M 3

3. L’analogie consiste à remplacer les charges par des masses


$− $$
par −4πG . On en déduit avec O1 M = R et g0 = $$→
RT r 1
et g0 $
ε0
b) À la surface de la Terre, on est à la limite (on note qu’on  
4πG R3 ρm
trouve la même valeur, ce qui est normal pour avoir un champ g0 = 2 + R2 σm
G MT R 3
continu) soit G0 = et numériquement 9,8 m.s−2 .
R2T
4. Pour assurer la neutralité,
 il faut quela somme des charges
c) La valeur du champ à la surface de la Terre ayant la bonne 4 3
valeur, le nouveau modèle ne doit pas le modifier. soit nulle soit q = − πR ρe + 4πR2 σe .
3
r
d) D’après le profil, |Gr (r)| = G0 pour r < R1 . Or on a 5. Si r a, on peut considérer que la distribution de charges se
R1
réduit à une charge +q en O2 et une charge −q en O1 . Il s’agit
Mint G0 r3
établi |Gr (r)| = G 2 , on en déduit Mint = . On a d’un dipôle soit en appliquant le principe de superposition aux
r G R1
donc une masse proportionnelle au volume du fait de la dé- charges q et −q :
pendance en r3 et le noyau est homogène. La masse volumique  

− q 1 1 →

3 G0 1 E (M1 ) = − uz
est ρ = = 1,0.104 kg.m−3 . 4πε0 O2 M12 O1 M12
4π G R1
 a
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

G Mint G0 2 Or O1 M1 = r et O2 M1 = r − a = r 1 −
e) Si |Gr (r)| = G0 = , on a Mint = r . Comme soit
r2 G r
Mint = Mnoyau + Mmanteau , on a
1 1  a −2 1  a
= 2 1− ≈ 2 1+2
G0  2 2 r r r r
O2 M1
Mmanteau = r − R21
G a
par un développement limité à l’ordre 1 en . On en déduit
G0 r
et en différentiant dMmanteau = 2   
a 1 →
rdr qu’on identifie à
G →
− q 1 − qa 1 → −
dMmanteau = 4πρmanteau r dr. La masse volumique du manteau
2 E (M1 ) = 1 + 2 − uz = uz
4πε0 r2 r r2 2πε0 r3
vaut donc
G0 qu’on peut écrire sous forme intrinsèque
ρmanteau =
2πrG →
− q −−−−→
E (M1 ) = O1 O2
qui est de façon évidente une fonction décroissante de r. 2πε0 O1 M13
423
Chapitre 19 • Électrostatique

6. On procède comme à la question précédente. Le champ créé soit


par la charge −q est dE pot 3αp2
FVdW = − =− 2 a7
dx 2π ε0 x

− −q 1 → −
E (M2 ) = uy C’est une force qui s’affaiblit très vite si x augmente mais qui
4πε0 y2
peut être importante si la distance x tend vers 0 tout en restant
et celui créé par la charge q : grand devant a puisque le modèle suppose x a. C’est donc
bien une force à courte portée. Le signe négatif indique bien

− 1 −−−−→
que la molécule B est attirée par A dans la direction −→−
q
E (M2 ) = O2 M2 ex .
4πε0 O2 M23
−−−−→ 19.11
Or O2 M2 = −a→

uz + y→

uy soit −−→
  1. a) Le moment dipolaire s’écrit →
−p = qi OS i soit en intro-
2
a
O2 M22 = a2 + y2 = y2 1 + duisant une nouvelle origine O :
i
y2
⎛ ⎞
On en déduit −−−→ −−−→ ⎜⎜ ⎟⎟ −−−→ −−−→
→−p = qi OO + O S i = ⎜⎜⎜⎝ qi ⎟⎟⎟⎠ OO + qi O S i
 − 3   i i i
1 1 a2 2 1 3 a2
= 1 + ≈ 1 −
O2 M23 y3 y2 y3 2 y2 Comme qi = 0, on obtient bien l’indépendance de →
−p de
i
et    l’origine O.

− q 1 1 3 a2 → −
E (M2 ) = − 2 + 2 1− uy b) On applique la définition soit
4πε0 y y 2 y
2
 
a 3 a2 → −
− 3 1− uz −p = −q−
→ −−→ −−−→ −−−−→
OS 1 + qOS 2 = qS 1 S 2
y 2 y2
soit
    c) Dans HF, on a deux constituants : un proton H + de charge +e

− q 3 a2 →
− a 3 a2 →− et un ion dont le noyau comporte 9 protons de charge +e et
E (M2 ) = − 2 uy − 1− uz
4πε0 y2 2y y 2 y2 10 électrons de charge −e soit finalement un proton H + de
a charge +e et un ion de charge −e.
ou en ne gardant que l’ordre le plus bas en :
y d) On est dans le cas précédent donc p = de et numériquement

− qa → − 1,5.10−29 C.m= 4,5 D.
E (M2 ) = − uz
4πε0 y3 e) On a p = e.HF. Le barycentre des charges G véri-
−−→ −−→ →

qu’on peut écrire sous forme intrinsèque fie ne,H GH + ne,F GF = 0 avec la relation de Chasles
−−→ −−→ −−→

− q −−−−→ GH = GF + FH ou
E (M2 ) = − O1 O2
4πε0 O1 M23 −−→ ne,H −−→
FG = FH
ne,H + ne,F
19.10
ne,H p
1. Il s’agit du champ créé par un dipôle pour une distance r a Finalement FG = = 3,8.10−12 m avec ne,H = 1 et

− ne,H + ne,F e
et pour θ = 0 en reprenant l’expression de E en coordonnées ne,F = 9.
sphériques.
2. a) Le potentiel créé par le doublet est
[pi ]
2. On a [α] = . Le moment dipolaire est homogène à  
[ε0 ][E] q 1 1
[Q][L] avec Q une charge et L une distance et E est homogène V(M) = − +
[Q] 4πε0 r1 r2
à . On en déduit [α] = [L]3 soit α homogène à un vo-
[ε0 ][L]2
lume. M
−→
3. Puisque → −
pi = ε0 αE x , on a :
r
−→ αp2
E pot = −→

pi . E x = −ε0 αE 2x = − 2 a 6
4π ε0 x θ
La force de Van der Waals s’écrit S1 O S2 z
→− −−−→ −q a a q
F VdW = FVdW→ −
ex = −grad(E p )
2 2
424
Corrigés des exercices

%  
−−−→2 −−−→ −−→ 2 b) Une ligne de champ est une courbe tangente en tout point au
b) Or r1 = S 1 M = S 1 O + OM soit →
− −−→ → −
champ. Son équation s’obtient à partir de E ∧ dOM = 0 soit
  dr rdθ
a2 a a2 = dans le plan méridien des coordonnées sphériques.
r1 = r + ra cos θ +
2
=r 1+ cos θ + 2 Er Eθ
4 r 4r dr rdθ
On en déduit ici = qu’on peut écrire sous la forme
a 2 cos θ sin θ
Comme  1 du fait de l’éloignement de M par rapport au dr d (sin θ)
r =2 qui s’intègre en r = K  sin2 θ.
doublet, on effectue un développement limité à l’ordre 1 de r sin θ
1 1a c) L’allure des équipotentielles (en bleu) et des lignes de champ
≈1− cos θ.
r1 2r (en noir) est la suivante :
1 1a −−−→ −−→
De même, on peut établir ≈ 1+ cos θ car S 2 O.OM
r2 2r
= −ar cos θ et en reportant dans l’expression du potentiel
 
q 1a 1a
V(M) = −1 + cos θ + 1 + cos θ
4πε0 r 2r 2r
qa cos θ
V(M) =
4πε0 r2
Comme →
−p = qa→
− −p .−
uz , on a →
−→
OM = qar cos θ et finalement

1 → −p .−−→
OM
V(M) =
4πε0 OM 3

3. a) On reprend l’expression non intrinsèque et on applique le



− −−−→
gradient en coordonnées sphériques puisque E = −gradV.
 
→− −−→
∂V 2qa cos θ 1 2 p .OM −−→
Er = − = = OM
∂r 4πε0 r3 4πε0 OM 5
1 ∂V qa sin θ p sin θ OM 2 p sin θ
Eθ = − = = =
r ∂θ 4πε0 r 3 4πε0 r 3 OM 5
1 ∂V 5. a) La résultante des forces s’écrit
Eϕ = − =0
r sin θ ∂ϕ −→ −
→ −
→ →−
      R f = qEc (S 2 ) − qEc (S 1 ) = 0
On a : 2 → −p .−−→ −−→
OM OM = 3 → −p .−−→ −−→ − −−→ −−→
OM OM − → p .OM OM
  puisque le champ est supposé uniforme.
Avec → −p .−−→ −−→
OM OM = OM 2 p cos θ→ −
ur et b) Le moment résultant s’écrit
   

− −−−→ −
→ −−−→ −

−OM 2 p cos θ→

ur + OM 2 p sin θ→

uθ = −OM 2→
−p Γ = OS 1 ∧ −qEc (S 1 ) + OS 2 ∧ qEc (S 2 )
 
puisque → ur − p sin θ→
−p = p cos θ→
− − →− −−−→ −−−→ −
→ − − →
soit Γ = −OS 1 + OS 2 ∧ qEc = →
uθ , on a finalement
p ∧ Ec .
 
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

→−p .−−→ −−→


OM − OM 2→ −p
→− 1 3 OM c) On peut écrire U = −pEc cos α en notant α l’angle entre → −p
E= −

4πε0 OM 5 et Ec soit en dérivant pour obtenir les positions d’équilibre
soit k1 = 3. dU
= pEc sin α
Eθ tan θ dα
b) L’angle β est tel que tan β = = .
Er 2 qui s’annule pour α = 0 ou π.
π 1 2 La stabilité s’obtient en étudiant la dérivée seconde soit
c) On veut θ1 + β = donc tan θ1 = = ou
2 √ tan β tan θ1 d2 U
◦ = pEc cos α qui est positif pour α = 0 et négatif pour
tan θ1 = 2. Finalement θ1 = Arctan 2 = 55 .
2
dα2
α = π.
4. a) Une équipotentielle est une surface reliant les points ayant
Finalement pour α = 0 qui correspond à la position parallèle,
la même valeur du potentiel V. Pour le dipôle, elles corres-
cos θ l’équilibre est stable et pour α = π qui correspond à la position
pondent à 2 = K avec K une constante. antiparallèle, il est instable.
r
425
Chapitre 19 • Électrostatique

19.12 De plus, le champ est uniforme sur S 3 et vaut E(r) d’où :


1. Soit un fil infini d’axe Oz uniformément chargé par une den- 
sité de charge linéique λ. Si on a un fil infini, on a invariance par φ = E(r) dS = 2πrHE(r)
S3
translation selon Oz et par rotation selon cet axe. En coordon-
nées cylindriques, les variables z et θ ne sont plus pertinentes, Reste à calculer la charge intérieure Qint = λH. L’application
→− →− Qint
on en déduit que E (r, θ, z) = E (r). du théorème de Gauss conduit donc à E(r) = soit :
2πε0 rH
De plus, le plan passant par M et contenant l’axe Oz est plan de
symétrie de la distribution tout comme le plan passant par M et →
− λ → − q → −

− E= er = er
perpendiculaire à Oz. Le champ E (M) qui appartient à chacun 2πε0 r 2πε0 rh
des plans de symétrie est porté par leur intersection soit par le

− −−−→
vecteur →
− sur →

dV
er des coordonnées cylindriques. La relation E = −grad(V) s’écrit E(r) = − er soit


dr
Au final, on a E = E(r)→ −
e. r V(r) = − E(r)dr + K avec K une constante soit :
z
λ q
V =− ln r + K = − ln(r) + K
2πε0 2πε0 h
r M →

er
2. Par le théorème de superposition

V(M) = V+ (M) + V− (M)


λ
avec V+ (M) = − ln(r1 ) + K
2πε0
λ
et V− (M) = ln(r2 ) + K  (fil chargé avec λ− = −λ) d’où :
2πε0
 
On prend alors puisqu’on a une symétrie cylindrique comme λ r2
surface de Gauss un cylindre d’axe Oz de hauteur H quel- V(M) = ln + K + K
2πε0 r1
conque et de rayon r :

→ soit puisqu’on choisit de prendre le potentiel nul pour r1 = r2 ,
dS 1
z K + K  = 0 donc :
S 1
 
q r2

− V(M) = ln
E 2πε0 h r1


→ 3. La tension entre les deux fils est donnée par U = V+ − V−
dS 3

→ avec V+ potentiel en r1 = a et r2 = d − a et V− potentiel en
dS 3
r1 = d − a et r2 = a en prenant la tension entre deux points
S2 des deux fils à la plus courte distance l’un de l’autre. Alors on
S3 aboutit à :  
q d−a
V+ = ln
2πε0 h a
et
q  a 

→ V− = ln = −V+
dS 2 2πε0 h d−a
 
q d−a q
On décompose la surface de Gauss fermée en trois parties : U = 2V+ = ln et on en déduit C = avec q
πε0 h a U
Σ = S 1 ∪ S 2 ∪ S 3 . Sur S 1 et S 2 , le champ est orthogonal à un

− →− → − charge d’un fil de hauteur h soit :
élément de surface d S et donc E .d S = 0. Par contre, sur S 3 ,
le champ est colinéaire d’où le calcul du flux : πε0 h
C=   = 4,0.10−14 F
  d−a

− → − →
− → − ln
φ= E .d S = E .d S a
Σ S3

426
Magnétostatique CHAPITRE 20

Plan
Thèmes abordés dans les exercices
Les méthodes à retenir 427
• calcul de champs magnétiques créés par un fil, une spire, un plan
Énoncés des exercices 429
• solénoïde
Du mal à démarrer ? 435
• bobines de Helmholtz
Corrigés des exercices 436
• tore de tokamak
• foudre
• système chargé en rotation

Points essentiels du cours


pour la résolution des exercices
• invariances
• symétries
• théorème d’Ampère

Les méthodes à retenir


• Lorsqu’un système est invariant par translation suivant un axe Oz,
on utilise les coordonnées cartésiennes ou cylindriques d’axe Oz et
le champ ne dépend pas de la variable z.
• Lorsqu’un système est invariant par rotation d’angle θ autour d’un
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

axe Oz, on utilise les coordonnées cylindriques d’axe Oz et le champ


Utiliser les invariances ne dépend pas de la variable θ.
• Lorsqu’un système est invariant par rotation d’angle α autour d’un
point O, on utilise les coordonnées sphériques de centre O et le
champ ne dépend pas de la variable α avec α égal à θ ou ϕ.
➥ Exercices 20.1, 20.2, 20.3, 20.4, 20.5, 20.6, 20.7, 20.8.

Utiliser les symétries • En tout point M d’un plan d’antisymétrie des courants, le champ
magnétique appartient à ce plan.

427
Chapitre 20 • Magnétostatique

• En tout point M d’un plan de symétrie des courants, le champ ma-


(suite) gnétique est perpendiculaire à ce plan.
➥ Exercices 20.1, 20.2, 20.3, 20.4, 20.5, 20.6, 20.7, 20.8.

• Lorsque la direction du champ magnétique est connu et qu’il ne reste


plus qu’à déterminer sa norme, on peut appliquer le théorème d’Am-
père
• Le contour d’Ampère est constitué de points où le champ magné-
tique a une direction soit perpendiculaire au contour soit tangent au
contour en ce point. Sa valeur est constante sur les portions de circuit
où la circulation est non nulle.
• Le théorème d’Ampère donne l’égalité entre la circulation du champ
magnétique le long d’un contour et le produit de la perméabilité ma-
gnétique du vide μ0 = 4π10−7 H.m−1 et du courant enlacé (on rap-
pelle qu’il s’agit d’une grandeur algébrique) par ce contour à savoir
le flux à travers toute surface s’appuyant sur le contour de la densité
Utiliser le théorème d’Ampère de courant :


− →−
 B(M).d
M = μ0 Ienlacé

Exemple : Ienlacé = −I2 + I3 + I4 − I5 pour le schéma ci-dessous.

I3 I4
I1 I5
I2 I31

contour orienté

➥ Exercices 20.1, 20.2, 20.3, 20.4, 20.5, 20.6, 20.7, 20.8.

Bien se souvenir en permanence qu’on a les différentes méthodes sui-


vantes possibles :
• calcul direct de l’intégrale du champ magnétique
 →
− −−→

− μ0 j (P)dτP ∧ PM
B(M) = pour une distribution
V 4π PM 3
 →
− −−→
→− μ0 j s (P)dS P ∧ PM
volumique, B(M) = pour une dis-
Méthodes pour calculer un champ S 4π PM 3
 →
− −−→
→− μ0 I(P)d
P ∧ PM
tribution surfacique et B(M) = pour
S 4π PM 3
une distribution linéique (seule la distribution linéique est au
programme de première année),
• appliquer le théorème d’Ampère.
➥ Exercices 20.1, 20.2, 20.3, 20.4, 20.5, 20.6, 20.7, 20.8.

428
Énoncés des exercices

Énoncés des exercices


20.1 Solénoïde fini et infini (d’après CCP TSI 2008)


On rappelle que le champ magnétique B(M) créé par une spire de rayon R parcouru par un
→− μ0 I 3 →
courant I est donné par : B(M) = sin (α)−
ez avec les conventions suivantes suivant qu’on se
2R
place à droite ou à gauche de la spire :

R →
− R
α M B(M) α
M


z B(M) z
I I

On note μ0 la perméabilité magnétique du vide.


Un solénoïde de longueur finie L, d’axe z z est constitué de N spires coaxiales jointives, de
rayon R et parcourues dans le même sens par un courant stationnaire d’intensité I. L’origine des
coordonnées cylindriques est prise au milieu du solénoïde, et on désigne par n le nombre de
spires par unité de longueur. On a donc le schéma suivant :

dz

α2
R α
α1 P
z z
M O
I

L


1. Exprimer le champ magnétique d B(M) créé par l’élément de solénoïde d’épaisseur dz situé
à l’abscisse z.


2. En déduire le champ magnétique B(M) pour tout point M de l’axe du solénoïde, sachant que
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

les spires des extrémités du solénoïde sont vues du point M sous les angles α1 et π − α2 .
Un solénoïde dont la longueur L est très grande devant le rayon R des spires est qualifié de
solénoïde infini.
3. Utiliser le résultat précédent pour exprimer le champ magnétique en tout point M de l’axe
du solénoïde infini.
4. Soit T un point quelconque à l’intérieur du solénoïde et situé à la distance ρ de l’axe (ρ < R).

T T
ρ
z z
I A A
l

429
Chapitre 20 • Magnétostatique

Par application du théorème d’Ampère au contour rectangulaire AA T  T A de longueur


→−
AA = l sur l’axe, évaluer le champ magnétique B int pour tout point T intérieur.
5. Soit U un point quelconque à l’extérieur du solénoïde, à la distance ρ de l’axe (ρ > R) et U 
le point analogue à T  situé à une distance l. Par un raisonnement analogue au précédent, en


déduire le champ magnétique B ext pour tout point U extérieur.

20.2 Cable coaxial (d’après PT 2008)


Soit un cable coaxial constitué d’un cylindre plein d’axe Oz, de longueur
et de rayon r1 et
d’une couche cylindrique de même axe, de même longueur
et comprise entre les rayons r2 et
r2 + e. La longueur
est suffisamment grande devant r1 et r2 pour qu’on puisse négliger les effets
de bord : les symétries et les invariances sont les mêmes que si la longueur
était infinie.
L’espace entre les deux conducteurs contient un isolant homogène et isotrope de permittivité
relative εr = 2, 0. Pour les applications numériques, on prendra r1 = 0, 15 cm, r2 = 0, 50 cm,

= 10 m, e = 0, 10 cm, μ0 = 4π10−7 H.m−1 et ε0 = 8, 85.10−12 F.m−1 .
Le cable est chargé à sa sortie par une résistance Ru et alimenté en entrée par un générateur de
tension continue E0 . Le conducteur intérieur constitue le conducteur aller du courant d’inten-
sité I et le conducteur extérieur le conducteur retour. Les conducteurs sont parcourus par des
→− → −
courants volumiques de densité uniforme j1 et j2 de même direction que Oz.
1. Montrer que le champ magnétique est orthoradial et que sa valeur algébrique ne dépend que


de r soit B = B(r)→ −
uθ .
2. Etablir les expressions de B(r) en fonction de μ0 , I, r1 , r2 et e en distinguant quatre zones à
définir.
3. Tracer l’allure du graphe B(r).
4. Observe-t-on des discontinuités de B(r) à la traversée des surfaces cylindriques de rayon r1 ,
r2 et r2 + e ? Aurait-on pu le prévoir ?

20.3 Plan et solénoïde infini (d’après ENSTIM 2005)


Soit un plan infini P = Oxy parcouru par un champ électrique constant de densité surfacique


js = js→

uy .
1. Donner, en la justifiant, l’expression vectorielle du champ magnétique en un point M de
l’axe Oz à la côte z. Montrer que ce champ présente une discontinuité à la traversée du plan


et vérifier que cette discontinuité Δ B = μ0 js→

ux .
2. On admet que cette expression de la discontinuité est toujours valable à la traversée d’une
membrane portant une densité surfacique de courant même si cette membrane n’est plus un
plan infini. Soit un solénoïde idéal, infini, parcouru par un courant constant d’intensité I
comportant n spires par mètre de longueur. On admet que le champ magnétique est nul à
l’extérieur et uniforme à l’intérieur de la bobine. Déduire de l’expression de la discontinuité
la norme du champ magnétique à l’intérieur du solénoïde en fonction de μ0 , n et I.

20.4 Modélisation de la foudre (d’après CAPES 2010)


Lors d’un coup de foudre, l’air est ionisé dans un canal conduisant du sol au nuage orageux.
On assimile l’éclair à un fil rectiligne infini d’axe Oz et de rayon a parcouru par un courant I
uniformément réparti dans une section droite. On se place dans l’approximation des régimes
quasi-stationnaires. Un point M au voisinage de l’éclair sera repéré en coordonnées cylindriques
d’axe Oz.
1. Placer sur un schéma l’éclair et la base locale cylindrique pour un point M en prenant l’axe
Oz ascendant.
2. Sachant que l’activité électrique orageuse a pour effet de recharger la Terre négativement,
déterminer le sens du courant I(t) dans l’éclair.
3. On s’intéresse à l’expression du champ magnétique créé par l’éclair.

430
Énoncés des exercices

→−
a) Montrer que ce champ est de la forme B = B(r, t)→

uθ .
b) Enoncer le théorème d’Ampère dans l’approximation des régimes quasistationnaires.
KI(t)
c) Montrer que pour r > a, le champ magnétique peut se mettre sous la forme B(r, t) =
r
en explicitant l’expression littérale de K.
d) Il n’est pas rare que la foudre s’abatte simultanément sur deux pilônes métalliques voisins.
Si ces deux pilônes supposés parallèles et distants de d0 sont parcourus par des courants
strictement identiques du fait de leur foudroiement, préciser la valeur du champ magnétique
au point du plan défini par les deux pilônes et équidistants de chacun d’eux.

20.5 Création d’un champ magnétique uniforme (d’après Mines PC 2008)


On s’intéresse à la création de champs magnétiques uniformes. La région de l’espace dans la-
quelle règnent ces champs possède les mêmes propriétés électromagnétiques que le vide. On
donne la perméabilité magnétique dans le vide μ0 = 4π10−7 H.m−1 .
1. Soit une spire circulaire C de centre O, de rayon R et parcourue par un courant d’intensité I
−−→
constante. On note Oz l’axe de la spire et Bcoz le champ magnétique créé par la spire en un
point de l’axe Oz à la côte z. Exprimer la valeur de ce champ en une côte z quelconque en
z
fonction de celle en z = 0 et de la variable sans dimension u = .
R
2. Soit un solénoïde cylindrique de longueur
comportant N spires jointives identiques circu-
laires de rayon R et parcourues par un courant d’intensité I constante.
−−→
Etablir l’expression du champ magnétique B sol créé par le solénoïde à l’intérieur de ce der-
nier dans le cadre de l’approximation du solénoïde infini. On considérera que le champ est
uniforme à l’intérieur du solénoïde.
3. Une méthode classique de production d’un champ magnétique uniforme est l’utilisation des
bobines de Helmholtz.
Soit le montage suivant constitué de deux bobines plates d’épaisseur négligeable composées
chacune de N spires circulaires de rayon R et de même axe Oz. Ces deux bobines ont pour
centre respectif O1 et O2 et sont parcourues par un même courant d’intensité I constante.
R
Elles sont distantes de D = 2d. La configuration de Helmholtz correspond à d = . On note
2


Bh le champ créé par cette configuration.

R I I
z
O1 O O2
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

d d
−−→
Déterminer en fonction de u le champ magnétique Bhoz créé dans la configuration de Helm-
holtz en un point situé à la côte z sur l’axe Oz. Représenter sur un même graphique les
Bcoz (u) Bhoz (u)
fonctions et . Que peut-on constater pour u ≈ 0 ?
Bcoz (0) Bhoz (0)
4. Justifier physiquement que Bhoz(u) soit une fonction paire. Ecrire le développement limité de
8Nμ0 I
cette fonction à l’ordre 4 au voisinage de u = 0 en fonction de u et de la constante γ = √ .
5 5R
On donne le développement limité suivant au voisinage de x = 0 :
⎛  2 ⎞− 3  
⎜⎜⎜ 1 ⎟⎟⎟ 2 8 6 32 3 144 4
⎜⎝1 + x ± ⎟⎠ = √ 1 ∓ x ± x − x
2 5 5 5 25 125

431
Chapitre 20 • Magnétostatique

5. Déterminer l’amplitude de l’intervalle centré sur l’origine sur lequel Bhoz(u) ne varie pas de
plus de 2,0 % en erreur relative.
6. Un détecteur de particules chargées nécessite la création d’un champ magnétique uniforme
et permanent de 0, 50 T dans un volume cylindrique de hauteur H = 4, 0 m et de diamètre
D = 4, 0 m. On compare les deux sources précédentes. Les spires sont réalisées avec un
matériau conducteur de section carrée de 2, 0 mm de côté et l’intensité du courant ne dépasse
pas 100 A.
Déterminer le nombre de spires à utiliser pour un solénoïde de longueur
= 8, 0 m pour
délivrer suivant Oz un tel champ. En déduire la longueur totale de fil conducteur nécessaire.
7. Pour les bobines de Helmholtz, les variations du champ magnétique ne doivent pas dépasser
2,0 % le long de l’axe Oz sur toute la hauteur H. Déterminer le rayon des spires à utiliser
et calculer le nombre de spires pour chaque bobine. En déduire la longueur totale de fil
conducteur nécessaire.
8. Le fil conducteur étant du cuivre de conductivité σ = 6, 0.107 S.m−1 , calculer la puissance
perdue par effet Joule dans la structure la plus économique en fil. Commenter le résultat.
Quelle solution pratique doit-on utiliser pour réaliser cette source ?

20.6 Configuration magnétique dans un tokamak (d’après ATS 2007)


Le projet ITER est un projet international destiné à montrer la faisabilité scientifique et tech-
nique de la fusion thermonucléaire contrôlée. Le plasma où se déroule la fusion à plusieurs
centaines de millions de degrés doit être confiné dans une enceinte. Le premier objectif d’ITER
est de générer une puissance de 500 MW pendant 400 s avec un apport de seulement 50 MW.
Son deuxième objectif est de maintenir les réactions de fusion durant un minimum de 1000 s.
Le confinement retenu pour ITER est un confinement magnétique dans une structure toroïdale
appelée tokamak. Son but est de confiner les particules chargées du plasma en les guidant par
des lignes de champ magnétique fermées.
On considère un tore de section circulaire autour duquel est régulièrement enroulé un bobinage
à spires jointives. Ce bobinage comporte N spires et est parcouru par un courant permanent
d’intensité Ic . L’axe du tore est Oz. Son grand rayon est R et son petit rayon est a. On se place
en coordonnées cylindriques (r, θ, z).


ez



ez
Ic

O


er
a →

1. Montrer par des arguments de symétrie que le champ magnétique est orthoradial c’est-à-dire
→−
qu’il peut s’écrire B = B→

eθ . Les lignes de champ sont alors des cercles d’axe Oz. Ce champ
magnétique est qualifié de toroïdal.
2. En appliquant le théorème d’Ampère sur un contour bien choisi, montrer que le champ ma-
gnétique est nul en dehors du tore.
3. Déterminer son expression à l’intérieur du tore en fonction de N, Ic , r et de constantes fon-
damentales.

432
Énoncés des exercices

4. On donne R = 6, 2 m, μ0 = 4π10−7 H.m−1 (perméabilité magnétique du vide) et N = 2412.


On veut obtenir un champ magnétique au centre du tore (pour r = R) d’une valeur de 5,3 T.
Quelle doit-être la valeur de l’intensité correspondante ? Pour produire ce courant, on utilise
un matériau supraconducteur, c’est-à-dire de conductivité électrique infinie à température
basse (4,0 K dans le cas d’ITER). Pourquoi faut-il utiliser un supraconducteur et non pas du
cuivre ?

20.7 Spire de courant (d’après CAPES 2006)


On considère une spire circulaire de rayon R, parcourue par un courant électrique d’intensité I.
On cherche à calculer le champ magnétique créé en un point M quelconque de son axe, repéré
par l’abscisse z ou l’angle α sous lequel est vu le point M de la spire comme l’indique la figure
qui suit. L’espace est muni d’une base cylindrique (→ er , →
− −
eθ , →

ez ).


er

P →
−u →
− P
eθ →−
I dl



ez α M
R
O I O
z
z →

ez
R

→−
1. Montrer que le champ magnétique B(M) créé par la spire en un point M de son axe est donné
par la formule :

− μ0 I 3 →
B(M) = sin α−
ez
2R



2. Tracer l’allure de  B en fonction de z.
3. On cherche à déterminer le champ magnétique en un point M  situé à l’abscisse z, et à une
distance r de l’axe tel que r  R mais r  0. La symétrie précédente étant rompue, il apparaît
→−
en M  une composante radiale Br (z, r) du champ B comme l’indique la figure ci-après :


− →

B r (z, r) B(z, r)
I
M →

© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

R B z (z)
r
z
M
z

Dans le cas où r est petit devant R , on considère en première approximation que la com-

− →

posante du champ en M  selon l’axe Oz est égale au champ en M, soit B z (z, r) = B(z). On


écrira donc cette composante B z (z). On cherche à calculer le flux du champ magnétique sor-
tant de la surface (S ) fermée délimitée par le cylindre de rayon r compris entre les tranches
d’abscisses z et z + dz comme indiqué sur le schéma suivant :

433
Chapitre 20 • Magnétostatique

dz
I R 
M
M α
z
z
(S )

Sachant que le flux du champ magnétique à travers la surface (S ) est nul, en déduire l’ex-
pression de Br (z, r) en fonction de r et de la composante Bz (z) du champ selon Oz. Montrer
alors que :
3 μ0 IR2 zr
Br (z, r) =
4 (R2 + z2 ) 52

20.8 Sphère chargée mise en mouvement (d’après ICNA 2006)


On considère une sphère de centre O et de rayon R chargée par une distribution surfacique de
charge σ. Cette sphère est mise en mouvement de rotation uniforme ω autour d’un axe vertical
Oz passant par son centre. Les charges en mouvement sont alors équivalentes à un courant
traversant la surface.
1. Que vaut le champ électrostatique au centre de la sphère ?
2. On considère sur la surface de la sphère un anneau d’axe Oz repéré en coordonnées sphé-
riques par l’angle θ et dont l’extension angulaire vaut dθ :
z

r dθ

O θ R

Montrer que l’intensité du cournat élémentaire surfacique équivalent dI parcourant l’anneau


est donnée par :
dI = ωσR2 sin θdθ
3. En découpant la sphère en petites spires de rayon variables, en déduire la valeur du champ
magnétique

π au centre de la sphère en fonction de la charge totale Q de la sphère. On donne
4
sin θdθ = .
3
0 3

434
Du mal à démarrer ?

Du mal à démarrer ?
20.1 1) Faire une analogie avec la bobine plate pour exprimer 20.5 1) Etudier les symétries et les invariances puis appliquer

− la loi de Biot et Savart. On limitera le calcul des intégrales aux
d B en fonction de dz puis utiliser que OM = OP + PM pour
exprimer dz en fonction de dα. composantes non nulles du champ magnétique.

2) Pour l’intégration, séparer les spires à gauche de M et 3) Appliquer le principe de superposition.


celles à droite de manière à avoir un angle αi dans les bornes
d’intégration en cohérence avec celui utilisé pour exprimer le 20.6 2) Prendre comme contour d’Ampère un cercle de centre
champ. O et de rayon r contenu dans un plan perpendiculaire à Oz.

→−
20.2 1) Etudier les symétries et les invariances.
20.7 1) Exprimer la direction du champ élémentaire d B créé
→− →

par d l = Rdθeθ . En discutant les symétries, ne garder que la
2) Appliquer le théorème d’Ampère sur un cercle centré sur composante de ce champ selon l’axe de la spire. Intégrer l’ex-
l’axe Oz et de rayon r. pression pour θ parcourant toute la spire.
3) Décomposer le flux du champ sur les deux surfaces de base
20.3 1) Etudier les symétries et les invariances puis appliquer du cylindre et la surface latérale. Seule une des composantes
le théorème d’Ampère sur un contour cylindrique dont deux du champ intervient dans le calcul de chaque flux élémentaire
côtés sont parallèles à Oz et à la côte respective z et −z et les et elle est constante sur la surface ce qui permet de réaliser
deux autres parallèles à Ox. facilement l’intégration et de trouver chaque flux élémentaire.

20.4 2) Se souvenir que le sens conventionnel du courant est dq


20.8 1) On a dI = avec dq charge de la couronne et T
opposé au mouvement des électrons. T
période de rotation. Passer en coordonnées cylindriques pour
3) a) Etudier les symétries et les invariances et en déduire les exprimer dq.
conséquences sur le champ magnétique.
2) Le champ résultant est la somme du champ créé par toutes
c) Appliquer le théorème d’Ampère sur un cercle de rayon r les couronnes de rayon r, parcourues par un courant dI et vues
centré sur le fil. depuis O sous l’angle θ.
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

435
Corrigés des exercices

20.1
π
π
2 μ0 nI 2 sinβdβ et
D’autre part B2 = dB =
1. On découpe le solénoïde en petites tranches de largeur dz π−α2 2 π−α2
N π
comportant dN = dz = ndz spires avec n le nombre de μ0 nI
L B2 = (− cos + cos(π − α2 ))
spires par unité de longueur. Par analogie avec la spire ou la 2 2
bobine plate, le champ élémentaire créé par ce petit élément est μ0 nI
la somme des dN spires qui sont toutes vues à peu près sous soit au final B = (cos(α1 ) + cos(π − α2 )) ou
2
l’angle α si dz est assez petit : μ0 nI
B= (cos(α1 ) − cos(α2 ))

− μ0 I μ0 I 2
dB = dNsin3 (α)→

ez = nsin3 (α)dz→

ez
2R 2R et vectoriellement :

− μ0 nI
Le champ est bien porté par l’axe Oz car le plan passant par M B(M) = (cos(α1 ) − cos(α2 ))→

ez
et perpendiculaire à z z est plan de symétrie de la distribution 2
→−
de courants donc B(M) est normal à ce plan donc porté par → −
ez . 3. Pour un solénoïde infini, α1 tend vers 0 et α2 tend vers π soit :
→−
En notant O l’origine de l’axe (prise au milieu du solénoïde) et B(M) = μ nI→ −
e0 z
P le point de l’axe situé à z, on a 4. Soit un point M de l’espace, le solénoide étant infini selon
R Oz et étant donné l’invariance par rotation autour de Oz, les
OM = OP + PM = z + →− →−
tanα coordonnées z et θ ne sont plus pertinentes d’où B(M) = B(ρ).
qui est une constante soit en différentiant De plus, le plan passant par M et perpendiculaire à l’axe Oz est
  plan de symétrie de la distribution. Alors le champ en M qui
1 dα appartient au plan est perpendiculaire à ce plan donc porté par
0 = dz + Rd = dz − R 2 →

tanα sin α ez d’où :


dα B(M) = B(ρ)→ −
ez
d’où dz = R et :  
On choisit le contour AA T T A orienté dans le sens trigonomé-
sin2 α
trique comme suit :

− μ0 I
d B = dB→
− nsin3 (α)R 2 →
dα −
ez = ez
2R sin α
T T

− μ0 nI ρ
dB = sin(α)dα→

ez
2
2. On intègre l’expression précédente en prenant garde au fait I A A
que les spires à droite de M sont vues sous l’angle α et qu’on l
somme donc tous les éléments de champ pour α variant de α1
π
à mais que les spires à gauche de M sont vues sous l’angle →

2 Sur les contours A T  et T A, l’élément d l tangent au contour
β = π − α pour rester cohérent avec la notation utilisée pour →

calculer dB. Pour les spires de gauche, il faut donc sommer est perpendiculaire à ez : on en déduit que la circulation élé-
π − →
→ −
les différentes contributions pour β variant entre π − α2 et . mentaire dC = B.d l est nulle soit
2

Alors, en séparant la contribution de droite et celle de gauche, →− →− → −


C A T  = B.d l = 0
on aboutit à : A T 
et



π
π − →
→ − → −
2 CT A = B.d l = 0
B= dB = B + B =
1 2 dB + 2 dB TA
α1 π−α2 →
− →−
Sur les contours AA et T  T , on a d l = dz→

ez colinéaire à B

π
π soit dC = B(r)dz avec B(r) valeur du champ à une distance r de
2 μ0 nI 2 sin αdα et
On a B1 = dB = l’axe :
α1 2 α1

π C AA = B(0)dz = B(0)(zA − zA ) = B(0)l


μ0 nI AA
B1 = (−cos + cos(α1 ))
2 2
436
Corrigés des exercices

puisque sur AA , on a r = 0 constant donc B(r) = B(0) constant. Le contour d’Ampère est un cercle centré sur l’axe Oz et de

rayon r soit 2πrB(r) = μ0 Ienlacé .
CT  T = B(ρ)dz = B(ρ)(zT − zT  ) = −B(ρ)l 
T T
On note que I = πr12 j1 = π (r2 + e)2 − r22 j2 .
puisque sur T  T , on a ρ constant donc B(ρ) constant. Suivant les valeurs de r, on a :
r2 → − μ0 Ir →

Alors la circulation totale sur le contour fermé choisi s’écrit • r < r1 : Ienlacé = j1 πr 2 = I 2 et B = uθ
comme somme de toutes les circulations soit : r1 2πr12
→− μ0 I →−
C = l(B(0) − B(ρ)) • r1 < r < r2 : Ienlacé = j1 πr12 = I et B = uθ
2πr1

Comme ce contour n’enlace aucun courant, l’application du • r2 < r < r2 + e : Ienlacé = I − j2 π r2 − r22 ou
théorème d’Ampère conduit à C = μ0 Ienlacé = 0 soit B(ρ) = ⎛ ⎞
⎜⎜ r2 − r22 ⎟⎟⎟ (r2 + e)2 − r2 →

B(0). La relation de la question précédente conduit de plus à Ienlacé = I ⎜⎜⎝1 − ⎟
⎠ = I et B =
(r2 + e) − r2
2 2
(r2 + e) − r2
2 2
B(ρ) = μ0 nI d’où le champ uniforme à l’intérieur du solénoïde
infini : μ0 I (r2 + e)2 − r2 →−
→− uθ
B int = μ0 nI→

ez 2πr (r2 + e)2 − r22
− →
→ −
5. On choisit désormais le contour d’Ampère suivant : • r > r2 : Ienlacé = 0 et B = 0

U 3. L’allure de B(r) est la suivante (l’échelle n’est pas res-


U
pectée) :
ρ
B(r)

μ0 I
2πr1
I A A
l
μ0 I
2πr2
Le calcul de la circulation est le même d’où
r
C = l(B(0) − B(ρ))
r1 r2 r
Par contre, le courant enlacé est Ienlacé = nIl sur une longueur l.
Ces courants sont comptés positivement (règle du tire-bouchon
ou du bonhomme d’Ampère) donc l’application du théorème 4. Il n’y a pas de discontinuité du champ magnétique, ce qui est
d’Ampère donne : normal puisque la distribution est volumique : les discontinui-
C = l(B(0) − B(ρ)) = μ0 Ienl = μ0 nIl tés apparaissent dès lors qu’on utilise une modélisation surfa-
cique ou linéique.
Ainsi B(ρ) = B(0) − μ0 nI = 0 et on obtient un champ uniforme
→− →−
aussi à l’extérieur mais nul : B ext = 0 . 20.3
1. La distribution est invariante par translation le long de Ox
20.2
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

et Oy donc on utilise les coordonnées cartésiennes et le champ


1. La distribution est invariante par rotation autour de l’axe Oz magnétique est indépendant de x et y.
et par translation le long de ce même axe. On utilise donc les Le plan parallèle à Oyz passant par M est un plan de symétrie
coordonnées cylindriques d’axe Oz et le champ ne dépend que donc le champ magnétique est perpendiculaire à ce plan soit
de r. →

B = B(z)→−
ux .
Tout plan contenant l’axe Oz et passant par M est un plan de
De plus, le champ magnétique est antisymétrique par rapport à
symétrie de la distribution donc le champ magnétique perpen- →− →−
diculaire aux plans de symétries est orthoradial. un plan de symétrie donc ici B(−z) = − B(z).


Finalement B = B(r)→ − En considérant le contour d’Ampère rectangulaire dont les cô-
u. θ
tés sont parallèles à Ox et Oz représenté ci-dessous, le sens du
2. On applique le théorème d’Ampère soit champ magnétique est donné par la règle du bonhomme d’Am-

père ou celle de la main droite soit le sens indiqué sur le schéma

− →

 B(M).d
M = μ0 Ienlacé suivant :

437
Chapitre 20 • Magnétostatique

z
2. Pour que la Terre se charge négativement, il faut que les élec-
trons descendent vers le sol. Le courant étant conventionnelle-
z
ment opposé au sens des électrons, on a un courant ascendant.

− a
B −z 3. a) La distribution de courant est invariante par translation
le long de l’axe Oz et par rotation de ce même axe. On utilise
donc les coordonnées cylindriques et le champ ne dépend que

− de r.
js
Le plan contenant l’axe Oz et passant par M est un plan de
y symétrie pour la distribution. Le champ magnétique étant per-
pendiculaire aux plans de symétrie n’a qu’une composante or-
x
thoradiale.
Sur les portions parallèles à →−
uz , le champ magnétique est per-
On trouve la forme donnée dans l’énoncé.
pendiculaire au contour donc la contribution à la circulation est
nulle. b) En régime quasistationnaire, la circulation du champ ma-
Sur les portions parallèles à →
− gnétique le long d’un contour est égale au produit de la per-
ux , on a une contribution aB(z) car

−→ − méabilité magnétique du vide μ0 = 4π10−7 H.m−1 et du courant
en z : d l .ux = dl et une contribution −aB(−z) = aB(z) car en enlacé (algébrique) par ce contour à savoir le flux à travers toute
→− −
−z : d l .→
u = −dl. On compte dl positif à chaque fois. Finale-
x surface s’appuyant sur le contour de la densité de courant :
ment on a une circulation qui vaut 2aB(z).

→− →

L’application du théorème d’Ampère donne  B(M).d
M = μ0 Ienlacé

2aB(z) = μ0 js a
c) On applique le théorème d’Ampère en prenant comme
contour un cercle centré sur l’axe Oz

et de rayon r orienté dans
→− μ0 j s →
− →− μ0 j s →
− →−
soit B = ux pour z > 0 et B = − ux pour z < 0. →
− →

2 2 le sens de uθ , la circulation vaut  B(M).d
M = 2πrBθ (r).
On a donc une discontinuité à la traversée du plan qui vaut Quant au courant enlacé, il est tout simplement égal à I donc
→−
Δ B = μ0 js→

ux . 2πrBθ (r) = μ0 I et
→− μ0 I →

2. Le champ à l’extérieur est nul et le champ à l’intérieur est B= uθ
uniforme d’après l’énoncé. A l’intérieur, il est donc égal à sa 2πr
μ0
valeur juste à proximité de la surface. En utilisant la valeur soit K = .
de la discontinuité trouvée à la question précédente, on obtient 2π
Bint = μ0 js . d) En M, équidistant des deux pilônes, la norme des champs
magnétiques créé par chacun d’eux est la même. En revanche,
Par ailleurs, js est le rapport entre le courant total traversant les sens sont opposés donc le champ magnétique résultant est
un segment de longueur a et la longueur a, on a js = nI et nul.
finalement Bint = μ0 nI. −

B1

20.4
1. Le modèle est le suivant en coordonnées cylindriques :
pilône 1 pilône 2
z


B2



uz 20.5



1. Tout plan contenant l’axe Oz est plan d’antisymétrie donc le
M →

ur champ magnétique appartenant à tous ces plans est dirigé selon
Oz en tout point de l’axe.
O y
r On ne peut pas définir de contour d’Ampère, il faut donc re-
θ courir au calcul par la loi de Biot et Savart :
& −−→
x −−→ μ0 →
− PM
Bcoz (M) = IdlP ∧
4π P∈spire PM 3

438
Corrigés des exercices

distribution en un ensemble de spires circulaires et en sommant


N
le champ créé par chacune d’elles. On note n = le nombre
M

+ de spires par unité de longueur. La tranche d’épaisseur dz du


solénoïde comprise entre z et z + dz est parcourue par une in-
r tensité élémentaire dI = nIdz et crée le champ élémentaire :
z α

− μ0 I
uθ dB = n sin3 αdz

− P 2R
uz R →

ur
R
O θ avec tan α = − car α < 0 avec l’orientation choisie et R et
PM
I PM sont positifs.
R
Or PM = OM − OP = OM − z = −
tan α
R
donc dz = − 2 dα.
sin α
+

Or la seule composante non nulle d’après l’étude des inva- dz


riances est la composante axiale : on n’effectue l’intégration
que pour Bz .
I α
→− −−→ M z
dlP = dl→

uθ et PM = −R→−
ur + z→

uz donc O P α2 α1

− −−→
dlP ∧ PM = −R dl→

uθ ∧ →

ur + zdl→

uθ ∧ →

uz = Rdl→

uz + zdl→

ur
z z+dz
On en déduit : &
μ0 I Rdl μ0 I μ0 nI
Bz = D’où dB = −n
R
sin3 α 2 dα = − sin αdα et finale-
4π P∈spire PM 3 2R sin α 2
R μ0 nI
Comme PM = r = prend la même valeur pour tout point ment dB = d (cos α).
sin α 2
de la spire et dl = Rdθ, on a : Comme α varie de α2 = 0 à α1 = −π quand z augmente, on en
& →−
μ0 I sin3 αdθ déduit par intégration B = μ0 nI→ −
uz .
Bz =
4π P∈spire R 3. Les bobines sont plates donc le champ magnétique créé par
une bobine est égal à N fois le champ magnétique créé par une
qu’on intègre entre θ = 0 et θ = 2π soit :
spire en notant N le nombre de spires de la bobine plate. On

μ0 I sin3 α 2π μ0 I sin3 α applique alors le résultat de la première question à chacune des


Bz = dθ = R R
4π R 0 2R bobines placées respectivement en z1 = z + et z2 = z − ou
2 2
−−→ μ0 I sin3 α→ 1 1
et Bcoz (M) = −
uz . u1 = u + et u2 = u − . On obtient l’expression
2 R 2 2
⎛ ⎞
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

R ⎜⎜⎜ ⎟⎟⎟
En remarquant que sin α = √ , on peut aussi l’exprimer
R2 + z2 ⎜⎜⎜⎜ ⎟⎟⎟⎟
en fonction de z : −−→ μ0 I ⎜⎜⎜⎜ 1 1 ⎟⎟⎟→
⎟⎟ −
Bhoz = N ⎜ +⎛ u
2 ⎜⎜⎜⎜⎜ ⎛  2 ⎞ 32  2 ⎞ 32 ⎟⎟⎟⎟ z
−−→ μ0 I R2 →
− μ0 I 1 →
− ⎜⎜⎝ ⎜⎜⎜⎜ 1 ⎟⎟⎟ ⎜⎜⎜ 1 ⎟⎟⎟ ⎟⎟⎟
Bcoz (M) = uz = uz ⎝1 + u + ⎟⎠ ⎜⎝1 + u − ⎟⎠ ⎠
2 R2 + z2 32 2R 1 + u2 32 2 2

−−→
La valeur en u = 0 est Bhoz(0) = μ0 NI √ →
−−→ μ0 I →
− 8 −
Or la valeur en z = 0 est Bcoz (0) = uz donc uz et on en déduit
2R 5 5
−−→ ⎛ ⎞
−−→ Bcoz (0) ⎜⎜⎜ ⎟⎟⎟
Bcoz (z) = 3 √ ⎜

⎜⎜⎜ ⎟⎟⎟⎟
1 + u2 2 −−→ 5 5 −−→ ⎜⎜⎜ 1 1 ⎟⎟⎟
Bhoz = Bhoz (0) ⎜⎜⎜ ⎛ +⎛ ⎟⎟
  ⎞   ⎞ 3 ⎟ ⎟⎟
16 ⎜⎜⎜ ⎜ 3
1 ⎟⎟⎟ 2 ⎜⎜⎜ 1 ⎟⎟⎟ 2 ⎟⎟⎟⎟
2 2
2. Les symétries et les invariances sont les mêmes que pour ⎜⎜⎝ ⎜⎜⎜
la spire. Pour obtenir la norme du champ, on décompose la ⎝ 1 + u + ⎟
⎠ ⎜
⎝ 1 + u − ⎠ ⎠

2 2
439
Chapitre 20 • Magnétostatique

L’allure des courbes demandées est la suivante avec en noir le Quant au nombre de spires, √
on utilise l’expression du champ
cas de la spire et en bleu celui des bobines de Helmholtz : 8Nμ0 I 5 5BR
Bhoz (0) = √ soit N = = 31.103 .
B(u) 5 5R 8μ0 I
B(0) Comme on a deux bobines de N spires dont le périmètre vaut
2πR, il faut une longueur de fil Lhelm = 2.N.2πR soit Lhelm
= 4πNR = 2, 1.103 km.
La solution la plus économique consiste à utiliser un solénoïde.
L
8. La résistance du solénoïde est R = = 1, 7 kΩ et la
σS
puissance dissipée par effet Joule P = R I = 17 MW. Pour
2

limiter les pertes par effet Joule, il faudrait réduire la résistance,


ce qui motive par exemple la recherche de supraconducteur à
température ambiante.

20.6
1. L’invariance de la distribution de courant par rotation selon

− → −
u Oz conduit en coordonnées cylindriques à B = B(r, z). De plus,
tout plan passant par M, point quelconque de l’espace, et Oz est
plan de symétrie de la distribution de courant comme le montre
Au voisinage de u = 0, le champ magnétique peut être consi- cette vue de dessus :
déré comme uniforme dans le cas des bobines de Helmholtz.
M
4. Le plan z = 0 est un plan de symétrie de l’ensemble des deux →


bobines. On en déduit qu’en deux points M et M  symétriques Ic
l’un de l’autre par rapport à ce plan, les champs magnétiques
sont égaux par le caractère de pseudo-vecteur du champ ma- R
Ic 2a
gnétique. Cela implique donc que la norme du champ soit une O
fonction paire.
On effectue le développement en utilisant celui donné dans
l’énoncé et on applique le résultat sur la parité qui vient d’être
obtenu pour en déduire :
  Le champ magnétique en M est donc perpendiculaire à ce plan,
Bhoz (u) ≈ γ 1 −
144 4
u il est bien orthoradial et porté par →

eθ . Alors, au final, on a :
125 →

B = B(r, z)→
−eθ
5. Ce champ est maximal en u = 0 et la variation relative s’écrit
B(0) − B(u) 144 4 2. On prend comme contour d’Ampère, un cercle de centre O
= u et de rayon r dans le plan perpendiculaire à Oz :
B(0) 125
144 4
On aura une variation relative inférieure à 2,0 % si u
125 M
< 0, 020 autrement dit si

4 125 −Ic
|u| < 0, 020 = 0, 36 Ic
144 r
Pour u ∈ [−0, 36 ; 0, 36], la condition sur la variation relative
est vérifiée. O
μ0 NI
6. Le champ créé par un solénoïde est B = donc le

nombre de spires recherché est N = = 32.103 .


μ0 I
Il faut une longueur de fil L sol = N.2πR = πND soit 400 km. La circulation du champ sur ce contour Γ où r et z sont
constants donc B(r, z) également s’écrit :
7. Le champ créé par les bobines de Helmholtz est uniforme sur

→− →−
une longueur H = 0, 72R d’après la question 5 donc le rayon C= B.d l = B(r, z)→−
eθ .rdθ→


H Γ Γ
des bobines doit être R = = 5, 5 m.
0, 72
440
Corrigés des exercices


e→
z


C = rB(r, z) dθ = 2πrB(r, z) −
e→
x
P
0 −
e→
→− →
−u y
L’application du théorème d’Ampère conduit à (le choix du dl
signe s’obtenant par exemple par la règle du tire-bouchon ou
r →

du bonhomme d’Ampère) : R dB π
−α
α 2
C = ±μ0 Ienl = μ0 NIc − μ0 NIc = 0 O z
I z M
On en déduit donc le champ à l’extérieur pour r > R + a :

− →
→ −
B= 0

− μ0 I → − − →
− →
On a orienté d B = 2
d l ∧→
u selon −
e→ −
z puisque d l ∧ u
On peut refaire le raisonnement pour r < R − a où Ienlacé = 0 : 4π r
= dl−
e→ :z
on obtient le même résultat. →
− μ0 I dl −
dB = e→
z
3. On prend comme contour d’Ampère, un cercle de centre O 4π r2
et de rayon r dans le plan perpendiculaire à Oz : Or seule la composante selon Oz subsiste au final, on ne s’inté-
−Ic resse donc qu’à elle soit :
π
M dBz = dB cos( − α) = dB sin α
Ic 2
r
μ0 I dl μ0 I R
O dBz = sinα = sinαdθ
4π r2 4π r2
On intègre alors sachant que R ainsi que α sont constants sur
la spire. Pour parcourir toute la spire, θ doit varier entre 0 et 2π
R
d’où avec r = :
La circulation du champ sur ce contour Γ où r et z sont sinα
constants donc B(r, z) également s’écrit C = 2πrB(r, z). L’ap-


μ0 I R μ0 I
plication du théorème d’Ampère conduit à : Bz = sinα dθ = sin 3
α dθ
4π r2 0 4πR 0

C = μ0 Ienlacé = μ0 NIc μ0 I 3
Bz = sin α
2R
On en déduit donc : R R
soit avec sinα = = √ :
r R2 + z2

− μ0 NIc →

B= eθ
2πr →
− μ0 I 3 → μ0 I R3
B= sin α−
ez = →

ez
2R 2R (R2 + z2 ) 23
2πRB
4. On a Ic = = 6, 8.104 A. L’utilisation de supracon-
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

μ0 N 2. Ici on a tracé le champ du côté droit. Du côté z < 0, le plan


ducteurs qui ont une résistance nulle au courant est nécessaire. z = 0 étant plan de symétrie de la distribution, le champ est
Avec un métal classique, la dissipation par effet Joule condui- l’opposé du symétrique de celui trouvé précédemment. Comme
rait à la destruction du métal par fusion. le symétrique est selon −→−
ez , on retrouve que le champ vaut la
même chose et garde le même sens au-dessus ou en-dessous :
20.7
1. Tout plan passant par M et contenant Oz est plan d’antisymé-


trie de la distribution. Il contient donc le champ B(M). Ainsi →


− B
B(M) est à l’intersection de ses plans qui n’est rien d’autre que
→−
l’axe Oz. On a B = B→ −ez .
→− I
On se place dans le plan contenant d B correspondant à un petit
élément dl de circuit :

441
Chapitre 20 • Magnétostatique

Si on trace la fonction Alors, comme le champ est uniforme sur chacune des trois sur-
 − 3 faces, on peut le sortir de l’intégrale et on obtient sachant que
μ0 I R3 μ0 I z2 2 le flux du champ magnétique est conservatif :
f (z) = = 1+ 2
2R (R + z2 ) 32
2 2R R
φ = −Bz(0, z)πr2 + Bz (0, z + dz)πr2 + Br (r, z)2πrdz = 0
μ0 I
on a cette allure avec un champ maximal Bmax = au centre d’où
2R r Bz (0, z + dz) − Bz (0, z)
de la spire : Br (r, z) = −
2 dz
B r dBz r dB(z)
Br (r, z) = − (0, z) = −
2 dz 2 dz
B(z) est la valeur du champ magnétique sur l’axe Oz d’où :
3 μ0 IR2 zr
Br (z, r) =
4 (R2 + z2 ) 25
20.8
z 1. Tout plan passant par O est plan de symétrie de la distribu-
−−−−

tion donc le champ E(O) qui appartient à chacun de ces plans
3. On décompose le cylindre en trois surfaces élémentaires : appartient à leur intersection soit le point O. Il est donc nul.

→ 2. L’intensité élémentaire dI circulant dans la couronne corres-
Br z+dz pond à la charge totale de la couronne qui fait un tour en une

− période T :
Bz

→ M
− dq σdS σ2πR2 sin θdθ
dS 1 r dI = = = = ωσR2 sinθdθ
z T T 2π
ω



dS 2
Le terme 2π dans l’expression de dS correspond à dϕ puis-
z 0

→ qu’on a dû intégrer dS = R2 sinθdθdϕ (petit élément de surface
dS 3
en coordonnées sphériques) pour ϕ entre 0 et 2π pour décrire la
En décomposant en partie radiale et partie axiale (l’antisymé- couronne.
trie d’un plan passant par M  et l’axe Oz empêche d’avoir une
3. Tout plan passant par Oz est plan d’antisymétrie de la distri-
composante orthoradiale), on a :
bution donc le champ magnétique en O contenu dans chacun de


B(M) = Br→

er + Bz→
− ses plans sera porté par leur intersection Oz. On assimile la cou-
ez
ronne précédente à une spire de rayon r = Rsinθ parcourue par
Et l’invariance par rotation donne finalement : dI. Cette spire est vue sous l’angle θ depuis le point O. On en

− déduit le champ magnétique élémentaire créé par cet élément
B(M) = Br (r, z)→

er + Bz (r, z)→

ez en O :

− μ0 dI 3 →
On calcule le flux du champ magnétique sur chacune des trois d B(O) = sin θ−
ez
2r

→ −
→ −

surfaces sachant que dS 1 = −dS 1→ −
ez , dS 2 = dS 2→

ez et dS 3 Alors on a :
→−
= dS 3 er . On a le flux total à travers le cylindre fermé qui s’ex- μ0 dI μ0 ωσR 3
prime par : dB(O) = sin3 θ = sin θdθ
2Rsinθ 2
  

− − → →
− − → →− −→ Pour décrire toute la sphère, il faut sommer toutes les contribu-
φ= B.dS 1 + B.dS 2 + B.dS 3 tions pour θ variant de 0 à π soit :
S1 S2 S3

En considérant que la composante Bz (0, z) = Bz (r, z) (hypo- μ0 ωσR π 3 2μ0 ωσR


B(O) = sin θdθ =
thèse de l’énoncé de non dépendance en r de Bz ) et que la com- 2 0 3
posante Br (r, z) = Br (r, z + dz) est uniforme sur la surface laté- soit
rale (du fait qu’on se déplace peu selon Oz), on a →− 2μ0 ωσR→

B(O) = ez
  3
φ=− Bz (0, z)dS 1 + Bz (0, z + dz)dS 2 Or Q = σ4πR2 d’où :
S1 S 2 →
− μ0 ωQ→
B(O) = −
+ Br (r, z)dS 3 6πR
ez
S3

442
Mouvements des CHAPITRE 21
particules chargées

Plan
Thèmes abordés dans les exercices
Les méthodes à retenir 443
• oscilloscope cathodique
Énoncés des exercices 444
• cyclotron
Du mal à démarrer ? 449
Corrigés des exercices 450
Points essentiels du cours
pour la résolution des exercices
• mouvement dans un champ électrique
• mouvement dans un champ magnétique

Les méthodes à retenir

 
→− →
− − → −
• Expression de la force de Lorentz F = q E + →
v ∧B
• Ordres de grandeur : on néglige généralement le poids qui est né-
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

Force de Lorentz gligeable devant la force de Lorentz ; le terme magnétique est très
souvent beaucoup plus important que le terme électrique.
➥ Exercices 21.1, 21.2, 21.3, 21.4, 21.5, 21.6.

Le mouvement dans un champ électrique conduit à :


Mouvement dans un champ • une accélération des particules chargées,
électrique • une déviation de la trajectoire des particules chargées.
➥ Exercices 21.1, 21.2, 21.4, 21.5, 21.6.

443
Chapitre 21 • Mouvements des particules chargées

• Le champ magnétique ne produit aucune accélération des particules


chargées mais permet de les dévier.
• La résolution des équations couplées du mouvement d’une particule
Mouvement dans un champ chargée dans un champ magnétique peut se faire soit par utilisation
magnétique des complexes en posant u = x + jy où x et y sont les variables
des équations couplées soit par substitution en éliminant une des
variables par report dans les autres équations.
➥ Exercices 21.3, 21.4, 21.5, 21.6.

Énoncés des exercices


21.1 Mouvement d’un électron dans un champ électrique uniforme - Application à l’oscillo-
scope (d’après Agro B 2008)
On considère le mouvement d’un électron de masse m et de charge électrique −e < 0 dans un


champ électrique E . On négligera le poids de l’électron et on ne tiendra compte que de la force
électrostatique.
Afin de comprendre le principe de fonctionnement des écrans cathodiques, on envisage un mo-
dèle simplifié dans lequel le champ électrique est nul dans tout l’espace sauf entre les arma-


tures métalliques d’un système de déviation où il prend une valeur constante E = −E0→ −
uy avec
E0 > 0. La zone entre les armatures est délimitée par les équations 0 < x < L, −D < y < D
et −d < z < d. L’électron entre dans la zone de champ non nul à l’instant t = 0 en O avec une
vitesse →

v0 = v0→

ux où v0 > 0. Cette vitesse lui a été communiquée par un dispositif électrique non
représenté. L’électron sort ensuite de cette zone pour x = L et finit sa course sur un écran situé
en x = L +
où son impact active un pixel. La taille de l’écran dans la direction Oy est notée Δ.
1. Etude du mouvement de l’électron entre les armatures :
a) Établir les équations différentielles vérifiées par les coordonnées cartésiennes x, y et z de
l’électron.
b) Montrer que le mouvement est plan et préciser l’équation de ce plan.
c) Déterminer les équations horaires de l’électron en fonction de e, m, v0 , E0 et t.
d) Établir l’équation cartésienne de la trajectoire entre les armatures. Quelle est la courbe
associée à cette trajectoire ?
e) Quelle condition doit vérifier D pour que l’électron puisse sortir de la zone des armatures ?
2. Analyse énergétique :
→−
Rappeler la forme générale du travail W d’une force F sur un trajet menant d’un point A à un
point B. Par application du théorème de l’énergie cinétique, donner l’expression de l’énergie
cinétique de l’électron en fonction de e, m, v0 , E0 et x.
3. Déviation de l’électron vers l’écran :
a) Exprimer le vecteur vitesse → −v dans la base cartésienne en fonction de m, e, L, v et E
0 0
avec lequel l’électron quitte la zone entre les armatures.
b) Quelle est la nature du mouvement de l’électron une fois sorti des armatures ?
c) Déterminer l’angle θ que fait cette nouvelle trajectoire avec l’axe Ox. On donnera tan θ en
fonction de e, m, L, v0 et E0 .

444
Énoncés des exercices

d) Déterminer alors les coordonnées du point d’impact P de l’électron sur l’écran situé en
x = L +
.
e) Déterminer la dimension transversale maximale Δ dans la direction Oy. On donnera le
résultat uniquement en fonction de L,
et D.
f) Proposer un dispositif permettant d’atteindre d’autres points de l’écran que ceux du plan
z = 0.
y

Δ
2




v0
E0 x

D
Δ
2

écran

21.2 Mouvement d’un électron dans un champ électrique quadrupolaire (d’après Centrale TSI
2010)
À l’aide d’électrodes de forme appropriées, on crée autour du point O dans une zone vide de


charges un champ électrique E quadrupolaire de révolution autour de l’axe Oz dérivant du
2
z V0 V0  V0
potentiel U(x, y, z) = 0 2 + 2 x2 + y2 − 2 z2 avec 4d2 = r02 + 2z20 .
2d 4d 2d
1. Déterminer les composantes du champ électrique.
du mouvement d’un électron de masse m et de charge −e.
2. Établir les équations différentielles
eV0
On introduira la constante ω0 = .
md2
3. Montrer que le mouvement longitudinal de l’électron suivant Oz est périodique et déterminer
sa fréquence f0 en fonction de ω0 .
4. Application numérique : On donne e = 1,6.10−19 C, m = 9,1.10−31 kg, r0 = 3,0 mm,
z0 = 2,0 mm et V0 = 10 V. Calculer f0 .
5. Montrer que le mouvement transversal de l’électron dans le plan Oxy n’est pas borné. Il n’y
a donc pas confinement de l’électron au voisinage de O dans le champ quadrupolaire.
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

21.3 Mouvement d’une particule chargée dans un champ magnétique uniforme (d’après ATS
2007)
Pour obtenir la réaction de fusion thermonucléaire contrôlée deutérium-tritium dans le réacteur
ITER, le plasma doit être confiné. Etant constitué de particules chargées, il subit l’action d’un
champ magnétique. On commence par étudier le mouvement d’une particule chargée dans un
champ magnétique uniforme.
Le référentiel d’étude, supposé galiléen, est muni d’un repère (O, → ex ,→
− −
ey , →

ez ). Le champ magné-
→− →
− →−
tique B est uniforme, stationnaire et dirigé selon Oz : B = B ez où B > 0. La particule étudiée
qB
de masse m porte une charge q > 0. On pourra introduire la pulsation cyclotron ωc = . On
m
néglige le poids de la particule.
v0 = v0 sin α→
1. La particule étudiée a sa vitesse initiale telle que →
− −
ey + v0 cos α→ −
ez avec v0 > 0. Elle
se trouve en O à t = 0.

445
Chapitre 21 • Mouvements des particules chargées

α


B


v0
O y
Établir les équations différentielles du mouvement sous la forme :



⎪ ẍ = ωc ẏ


⎪ ÿ = −ωc ẋ

⎩ z̈ = 0

2. Déterminer z(t). Décrire le mouvement selon Oz.


3. On pose u = x + jy avec j nombre complexe tel que j2 = −1. Déterminer l’équation diffé-
rentielle en u(t) et la résoudre. En déduire x(t) et y(t).
4. Quelle est la nature du mouvement en projection dans le plan Oxy ? En déduire la nature
finale du mouvement à trois dimensions et tracer son allure.
π
5. On s’intéresse aux cas α = 0 et α = . Quelle est la nature particulière du mouvement dans
2
chacun de ces deux cas ?

21.4 Mouvement d’un proton dans un cyclotron (d’après ENSTIM 2010)


Un cyclotron est un accélérateur de particules qui utilise l’action combinée d’un champ élec-
→− →

trique E et d’un champ magnétique B afin d’accélérer des particules chargées. Dans le cadre du
traitement de certains cancers crâniens et oculaires, notamment chez les enfants, la radiothérapie
classique est avantageusement remplacée par la protonthérapie (envoi de protons rapides sur les
cellules cancéreuses en vue de les détruire) qui minimise les dégâts occasionnés aux tissus bio-
logiques entourant la tumeur. Les protons à envoyer dans la tumeur sont accélérés à l’aide d’un
cyclotron. En France, il existe deux principaux centres utilisant cette technique : Nice (protons
de 65 MeV) et Orsay (protons de 200 MeV). On va ici s’intéresser au principe d’un cyclotron
qui pourrait être utilisé dans ce cadre.
Le cyclotron est constitué de deux demi-cylindres horizontaux de rayon R très légèrement écar-


tés et creux, les Dees, au sein desquels règne un champ magnétique B uniforme et constant
d’intensité B = 1,67 T. À l’intérieur des Dees, il règne un vide poussé. Entre ces deux Dees une
→−
tension haute fréquence de valeur maximale U0 = 100 kV crée un champ E perpendiculaire aux
faces en regard des Dees. Le champ magnétique est perpendiculaire au plan de la trajectoire. On
présente ici une vue partielle (de dessus) du dispositif :

C B

O z M1
x
M2

A0
A →

v1

Dee 2 Dee 1
y
u(t)

446
Énoncés des exercices

Des protons de masse mP = 1,67.10−27 kg, de charge e = 1,60.10−19 C et animés d’une vitesse
horizontale négligeable sont injectés au point A0 de l’espace séparant les deux Dees. Dans tout
le problème, la force de Lorentz sera la seule force prise en compte.
On étudie le mouvement d’un proton qui pénètre pour la première fois dans le Dee 1 en A avec
la vitesse →

v1 de valeur v1 .
1. Montrer que le mouvement du proton dans un Dee est uniforme.
2. Représenter sur le schéma précédent les vecteurs champs magnétiques dans chacun des Dees,
les vecteurs vitesse et force de Lorentz aux points M1 et M2 .
3. Par application de la relation fondamentale de la dynamique, établir le système d’équations
différentielles couplées auxquelles satisfont les composantes x et y du point M. On prendra
eB
un repère cartésien d’origine A. On introduira la pulsation cyclotron ωc = .
m
v1
4. Montrer que la trajectoire du proton dans le Dee 1 est un cercle de rayon R1 = . On
ωc
admet que ce résultat se généralise et que la trajectoire lors de la n-ème traversée d’un Dee
vn
sera circulaire uniforme de rayon Rn = .
ωc
5. Exprimer, en fonction de Rn , la distance d parcourue dans un Dee lors du n-ème demi-tour.
6. Montrer que la durée Δt de parcours de la trajectoire dans un Dee est indépendante de la
vitesse du proton et donner son expression en fonction de m, e et B.
Entre les Dees, qui sont très faiblement écartés, le proton décrit une trajectoire rectiligne et
est accéléré.


7. Préciser la direction et le sens que doit avoir le champ électrique E entre les Dees quand
le proton décrit A0 A, puis BC. Dans chaque cas, quel doit être le signe de la tension u(t)
(définie sur le schéma) pour que les protons soient toujours accélérés quand ils passent entre
les Dees ?
8. Le schéma suivant fournit le graphe de la tension u(t) :
u(t)

Noter sur ce graphe le moment où le proton passe de A0 à A puis lorsqu’il passe de B à C


ainsi que la durée Δt de parcours de la trajectoire dans chacun des Dees.
9. Donner la relation entre la période T de la tension u(t) et la durée Δt. En déduire l’expression
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

de la fréquence f de u(t) en fonction de m, e et B.


10. En appliquant le théorème de l’énergie cinétique lors du passage entre deux dees, en déduire

que le rayon Rn est donné par Rn = R1 n. On supposera que le proton est déposé en A0 sans
vitesse initiale.

21.5 Mouvement d’un électron dans un champ électrique quadrupolaire et dans un champ
magnétique (d’après Centrale TSI 2010)
Cet exercice fait suite à l’exercice 21.2 auquel on se reportera pour les notations notamment.
L’électron est soumis simultanément au champ électrique quadrupolaire et à un champ magné-
→−
tique B = B→ −
uz avec B > 0.
qB
1. Établir les équations différentielles du mouvement. On utilisera la constante ω0 et ωc = .
m

447
Chapitre 21 • Mouvements des particules chargées

2. Montrer que le mouvement longitudinal de l’électron le long de Oz n’est pas modifié par la
présence du champ magnétique.
3. Pour déterminer le mouvement transversal dans le plan Oxy, on utilise la variable complexe
u = x + jy. Donner l’équation différentielle vérifiée par u.
4. Montrer que l’électron est confiné autour de O si la pulsation ωc est supérieure à une va-
leur ωc0 qu’on exprimera en fonction de ω0 . En déduire la valeur minimale B0 de B qui
permet le confinement de l’électron. Exprimer B0 en fonction de V0 , d, m et q.
5. On suppose désormais que ωc ω0 . Déterminer u en introduisant deux pulsations ω1 et ω2 ,
du temps et de deux constantes d’intégration A1 et A2 qu’on ne cherchera pas à déterminer.
Exprimer ω1 et ω2 en fonction de ω0 et ωc .
6. Application numérique : on donne B = 1,0 T en plus des valeurs données dans l’exer-
cice 21.2. Calculer les fréquences f1 et f2 associées aux pulsations ω1 et ω2 .
7. Montrer qu’à chaque pulsation est associé un mouvement circulaire de l’électron.
8. Compte tenu des valeurs numériques des différentes fréquences et en supposant que A2  A1 ,
tracer l’allure de la projection de la trajectoire de l’électron dans le plan Oxy.

21.6 Mouvement d’un électron dans une chambre de dérive (d’après Mines PC 2008)
Dans l’expérience DELPHI du CERN, on réalise des collisions à grande vitesse entre des élec-
trons et des positrons (anti-électrons). Ces dernières produisent des particules chargées, appelées
particules filles, qu’on cherche à identifier. On tente pour cela de reconstituer leurs trajectoires
dans une chambre dite à projection temporelle.
Cette chambre comporte trois parties : la chambre de dérive, la chambre proportionnelle et
la chambre à fils. L’ensemble du détecteur comporte un axe Oz de symétrie de révolution. À
l’intérieur de la chambre de dérive, les collisions électrons-positrons ont lieu à proximité de
l’axe Oz. Cette chambre est remplie d’argon sous faible pression. Le mouvement des particules
filles dans l’enceinte gazeuse produit des électrons d’ionisation. Le mouvement d’un électron
d’ionisation dans la chambre de dérive et les signaux électriques qu’il produit dans la chambre
à fils permettent de déterminer les coordonnées du point où l’ionisation a eu lieu. On peut
ainsi obtenir toutes les informations cinématiques sur les particules filles et déterminer leurs
natures. Dans toute cette étude, on utilisera la mécanique classique non relativiste et le poids
des particules sera négligé.
On s’intéresse au mouvement d’un électron d’ionisation, noté ei , de masse me et de charge −e, à
l’intérieur de la chambre de dérive. Dans cette enceinte, cylindrique de longueur L = 2,1 m selon

− →

l’axe Oz, règne un champ magnétique B = B→ ez et un champ électrique E = −E→
− −
ez permanents et
uniformes. Le champ électrique est obtenu en imposant une différence de potentiel U = 63 kV
entre les deux extrémités de la chambre distantes de L. En plus de la force électromagnétique,
le gaz contenu dans la chambre de dérive impose à l’électron une force de frottement fluide


F = −μ→ −v où →−v représente sa vitesse et μ = 9,6.10−20 kg.s−1 . On appelle → −
ve la vitesse de ei
au moment de son émission par ionisation d’un atome du gaz. On se place en coordonnées
ex ,→
cartésiennes (O, x, y, z) dans la base (→
− −
ey , →

ez ) de telle manière que →

ve .→

ey = 0. L’origine O du
référentiel est le point d’émission de ei à l’instant t = 0.
L

z

− →

E B

1. En prenant comme paramètres U à la place de E, établir les trois équations différentielles


régissant l’évolution des composantes vx = →
−v .→

ex , vy = →
−v .→

ey et vz = →
−v .→

ez de la vitesse de ei

448
Du mal à démarrer ?

me eB
dans la chambre de dérive. On posera τ = et ωe = . Exprimer vz en fonction du temps t
μ me
et déterminer vlim = lim vz (t).
t→∞
2. On rappelle que e = 1,6.10−19 C et me = 9,1.10−31 kg. Calculer la valeur numérique de vlim .
ve .→
En négligeant →
− −
ez devant vlim , calculer le temps T qu’il faut attendre pour que :
|vz (t) − vlim |
∀t > T, < 1,0%
|vlim |

3. Écrire l’équation différentielle vérifiée par la fonction complexe u(t) = vx (t) + j vy (t) avec
j2 = −1. Déduire de la résolution de cette équation les expressions de vx (t) et de vy (t).
4. Après une phase transitoire très brève, quel type de mouvement adopte ei ? Sachant qu’il est
détecté à la sortie de la chambre de dérive, montrer alors que la durée de ce mouvement per-
met d’obtenir la coordonnée z du point de la trajectoire de la particule fille où s’est produite
l’ionisation à l’origine de ei .

Du mal à démarrer ?
21.1 1) a) Projeter le principe fondamental de la dynamique et une équation différentielle en y uniquement. En déduire y(t)
en coordonnées cartésiennes. puis x(t). L’équation d’un cercle de rayon R est de la forme
(x − a)2 + (y − b)2 = R2 avec a et b coordonnées du centre du
b) Intégrer l’équation suivant Oz.
cercle.
c) Faire de même suivant Ox et Oy.
6) On connaît la vitesse (uniforme) dans un Dee et la longueur
d) Eliminer le temps t entre les deux équations horaires x(t) parcourue. En déduire Δt.
et y(t). →

7) Si on accélère un proton, l’accélération et le champ E sont
e) Traduire la condition y ≤ D. →−
colinéaires. E est toujours orienté dans le sens des potentiels
3) a) Écrire la nouvelle relation issue du principe fondamental décroissants.
de la dynamique.
10) Appliquer le théorème de l’énergie cinétique en calculant
ẏ le travail de la force électrostatique entre deux dees en fonc-
b) L’angle θ cherché vérifie tan θ =
.
ẋ tion de U. Ce travail est le même quelle que soit la vitesse de
21.2 1) Appliquer la relation liant le champ et le potentiel la particule. On en déduit alors vn en fonction de n puis Rn en
électrique. fonction de n.
2) Projeter le principe fondamental de la dynamique en coor-
21.5 1) Projeter le principe fondamental de la dynamique en
données cartésiennes.
coordonnées cartésiennes.
4) Lier la fréquence et la pulsation pour un mouvement sinu-
3) Poser u = x + jy et déterminer l’équation différentielle en u.
soïdal.
4) Résoudre l’équation différentielle de la question précédente
21.3 3) Pour résoudre l’équation différentielle en u, on peut
en passant par l’équation caractéristique. Le mouvement sera
poser v = u̇ et se ramener à une équation du premier ordre.
confiné si on a des oscillations c’est-à-dire un discriminant de
Les conditions initiales sur u ou v s’obtiennent à partir de celles
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

l’équation caractéristique négatif.


sur x et y et leur dérivée à l’instant 0. On trouve ensuite x(t)
et y(t) en prenant la partie réelle et imaginaire de u. 5) Écrire la solution dans le cas particulier envisagé en faisant
les approximations associées à cette situation.
4) Montrer que le mouvement dans le plan Oxy est circulaire.
Au final, on a un mouvement hélicoïdal. 21.6 1) Appliquer le principe fondamental de la dynamique
21.4 1) Appliquer le théorème de la puissance cinétique. avec la force de Lorentz et la force de frottement. Calculer le

− →
− produit vectoriel et projeter les équations. Il y a un lien simple
2) Placer v et f en considérant le sens et la courbure de la entre U, E et L.
→−
trajectoire. Le vecteur B s’en déduit de par la force de Lorentz.
2) On obtient une équation différentielle du premier ordre. Ne
3) Projeter la force magnétique dans la base cartésienne après pas oublier une solution particulière et appliquer les conditions
avoir calculé le produit vectoriel. initiales sur la solution totale.
4) Intégrer d’abord l’équations selon Ox en tenant compte des 3) On obtient une équation différentielle du premier ordre.
conditions initiales puis réinjecter l’expression obtenue dans Trouver u(t) et identifier parties réelle et imaginaire à x(t)
l’équation selon Oy. On obtient un découplage des équations et y(t).

449
Corrigés des exercices

21.1 b) En dehors des armatures, l’électron est isolé puisqu’il n’y


1. a) On applique le principe fondamental de la dynamique à a plus de force. On a donc un mouvement rectiligne uniforme
l’électron qui est soumis uniquement à la force électrostatique puisque le référentiel est galiléen.
compte tenu des hypothèses de l’énoncé soit m→ −a = −e→−
E et en c) L’angle θ est déterminé comme le demande l’énoncé par
ẏ eE0 L
projection sur la base cartésienne tan θ = = .
ẋ mv20



⎪ m ẍ = 0 d) L’écran se trouve en xP = L +
. Le point d’impact cor-


⎪ mÿ = eE0 respond à yP = y B +
tan θ soit en utilisant les résultats des

⎩ mz̈ = 0
questions précédentes
b) On intègre deux fois z̈ = 0 soit ż = 0 car la vitesse initiale eE0 L2 eE0 L eE0 L  L
yP = +
=
+
n’a pas de composante dans cette direction et z = 0 puisque la 2mv20 mv20 mv20 2
position initiale est l’origine. On a donc un mouvement dans le
plan d’équation z = 0. e) L’écran doit avoir une taille minimale Δ = 2yP . Or on a l’ex-
eE0 L L
c) On intègre dans les deux autres directions soit pression de yP =
+ d’après la question précédente.
mv20 2
⎧ On va se placer dans le cas où D prend sa valeur maximale


⎨ ẋ = v0
⎪ déterminée à la première question. Dans ces conditions, on a



eE0
eE0 L2
⎩ ẏ = t
D= soit
eE0 L D D
= 2 . On en déduit Δ = 2 (2
+ L).
m
2mv20 mv20 L L
et ⎧ f) Pour atteindre d’autres points sur l’écran, on peut ajouter


⎨ x = v0 t
⎪ deux autres armatures perpendiculairement à Oz en z = −d et



eE0 2
⎩y = t z = d. On provoque ainsi une déviation de l’électron en dehors
2m du plan z = 0.
d) On obtient la trajectoire en éliminant le temps t entre les
x eE0 2
deux équations horaires x(t) et y(t) soit t = et y = x 21.2
v0 2mv20 →− −−−→
Il s’agit d’une partie de parabole. 1. On applique la relation E = −gradV soit
e) Pour que l’électron puisse sortir, il faut y(x = L) ≤ D soit →− V0  x − y → 
E= 2 − → ux − − uy + z→

uz
d 2 2
eE0 2
L ≤D 2. On applique le principe fondamental de la dynamique à
2mv20
l’électron qui est soumis uniquement à la force électrostatique

compte tenu des hypothèses de l’énoncé soit m→ −a = −q→−


B

− −−→ E et en
2. L’expression générale du travail est W = F .dOM. L’in- projection sur la base cartésienne
A
tégration entre 0 et x donne ⎧



V0
m ẍ = q 2 x




1 2 1 2 B

→ −−→ ⎪


2d
mv − mv0 = −eE0 .dOM ⎪
⎨ V0
2 2 A ⎪
⎪ mÿ = q 2 y


⎪ 2d



soit

⎪ V
⎩ mz̈ = −q 0 z
y(x)
1 2 1 2 d2
mv − mv0 = −eE0 dy = eE0 y(x)
2 2 0 qV0
 2 2 En utilisant ω20 = , on peut écrire ce système sous la forme
1 1 eE0 x md2
Finalement Ec = mv2 = mv20 + . ⎧
2 2 v0 2m ⎪ ω2



3. a) L’électron quitte la zone en x = L soit v0 t = L et ⎪
⎪ ẍ − 0 x = 0


⎪ 2
L ⎪

t = . En reportant dans les composantes de la vitesse, on ⎪
⎪ ω20
v0 ⎪

⎪ ÿ − y=0


⎪ 2
a→−v = v →− eE0 L →
0 ux +

uy . ⎪

⎩ z̈ + ω2 z = 0
mv0 0

450
Corrigés des exercices

3. L’équation différentielle en z admet une solution sinusoïdale En intégrant cette relation, on obtient
de pulsation ω0 .
jv0 sin α − jωc t v0 sin α − jωc t
ω0 u(t) = e +K =− e +K
4. L’application numérique donne f0 = = 1,0.108 Hz. − jωc ωc

5. Les équations différentielles en x et y admettent des so- avec K une constante déterminée par les conditions initiales.
v0 sin α
lutions exponentielles. Le fait d’avoir des solutions exponen- Puisque u(0) = x(0) + jy(0) = 0 = − + K, on obtient
tielles dans au moins une direction traduit le fait que le mouve- ωc
v0 sin α
ment n’est pas confiné. K= . On trouve finalement la solution :
ωc
21.3 v0 sin α
u(t) = (1 − e− jωc t )
ωc
1. Le principe fondamental de la dynamique appliqué en réfé-
rentiel galiléen à la particule de charge q > 0 soumise à la seule On identifie x(t) et y(t) respectivement aux parties réelle et ima-
force magnétique s’écrit : ginaire de

d→
−v v0 sin α v0 sin α
= →
q−
v ∧ B→

ez = ωc→
−v ∧ →

ez u(t) =
ωc
(1 − cos(ωc t)) + j
ωc
sin(ωc t)
dt m
ce qui donne en projection dans le repère cartésien : soit :
v0 sin α
⎛ ⎞ ⎛ ⎞ ⎛ ⎞ ⎛ ⎞ x(t) = Re(u) = (1 − cos(ωc t))
⎜⎜⎜ ẍ ⎟⎟⎟ ⎜⎜ ẋ ⎟⎟ ⎜⎜ 0 ⎟⎟ ⎜⎜ ẏ ⎟⎟ ωc
⎜⎜⎜⎜ ÿ ⎟⎟⎟⎟ = ωc ⎜⎜⎜⎜⎜ ẏ ⎟⎟⎟⎟⎟ ∧ ⎜⎜⎜⎜⎜ 0 ⎟⎟⎟⎟⎟ = ωc ⎜⎜⎜⎜⎜ − ẋ ⎟⎟⎟⎟⎟
⎜⎝ ⎟⎠ ⎜⎝ ⎟⎠ ⎜⎝ ⎟⎠ ⎜⎝ ⎟⎠ v0 sin α
z̈ ż 1 0 y(t) = Im(u) = sin(ωc t)
ωc
d’où ⎧


⎪ ẍ = ωc ẏ (1) 4. On vérifie que


⎪ ÿ = −ω ẋ (2)  2

⎩ z̈ = 0
c
v0 sin α
(3) x(t) − + y2 (t)
ωc
 2
2. L’équation (3) z̈ = 0 selon →

ez donne avec ż(0) = 0 et z(0) = 0 =
v0 sin α  2
cos (ωc t) + sin2 (ωc t)

 ωc
(on note K et K les constantes d’intégration) :  2
v0 sinα
ż = K = v0 cosα =
ωc
soit
z(t) = (v0 cosα)t + K  = (v0 cosα)t On obtient l’équation d’un cercle de centre R et de centre
C(a, b) de la forme (x − a)2 + (y − b)2 = R2 . On a donc ici dans
On a un mouvement rectiligne uniforme selon Oz à la vitesse v0 sin α
vz = v0 cosα. le plan Oxy un cercle de centre C , 0, 0 et de rayon
ωc
3. On s’intéresse désormais au mouvement dans le plan perpen- v0 sin α
R= décrit à vitesse angulaire uniforme ωc .
diculaire à →

ez : ' ωc
ẍ = ωc ẏ (1) La réunion des mouvements dans les trois directions donne
ÿ = −ωc ẋ (2) →−
un mouvement hélicoïdal autour de l’axe du champ B de pas
On a deux équations différentielles couplées qui se ressemblent 2π mv0 cos α
h = vz T = vz = 2π . On a alors la trajectoire sui-
fortement. On pose alors u = x + jy avec j2 = −1 et on somme ωc eB
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

vante :
l’équation (1) et j fois l’équation (2), ce qui donne : q>0
z
ẍ + jÿ = ωc ẏ − jωc ẋ

et
O y
ẍ + jÿ = − jωc ( jẏ + ẋ)
soit
ü = − jωc u̇ →
− R
B →

v0 C
En posant v = u̇, on obtient l’équation v̇ = − jωc v qui a y
pour solution v(t) = Ae− jωc t avec la constante d’intégration
A = V(0) = u̇(0) = ẋ(0) + jẏ(0) = jv0 sin α d’où :
x
u̇(t) = v(t) = jv0 sin αe− jωc t x

451
Chapitre 21 • Mouvements des particules chargées

→−
soit avec B = B→ −
5. Si α = 0, x(t) = y(t) = 0 et z(t) = v0 t. La particule a un eB
ez et ωc = :
mouvement rectiligne uniforme selon Oz. m
⎛ ⎞ ⎛ ⎞ ⎛ ⎞ ⎛ ⎞
π ⎜⎜⎜ ẍ ⎟⎟⎟ ⎜ ẋ ⎟ ⎜ 0 ⎟ ⎜⎜⎜ ẏ ⎟⎟⎟
Si α = , z(t) = 0, la particule a un mouvement circulaire de ⎜⎜⎜ ⎟⎟⎟ eB ⎜⎜⎜⎜⎜ ⎟⎟⎟⎟⎟ ⎜⎜⎜⎜⎜ ⎟⎟⎟⎟⎟ ⎜⎜⎜ ⎟
2 ⎜⎜⎝ ÿ ⎟⎟⎠ = ⎜ ẏ ⎟ ∧ ⎜ 0 ⎟ = ωc ⎜⎜⎝ − ẋ ⎟⎟⎟⎟⎠
v0 m ⎜⎝ ⎟⎠ ⎜⎝ ⎟⎠
rayon R = uniforme dans le plan Oxy. z̈ ż 1 0
ωc
d’où ⎧
21.4 ⎪

⎪ ẍ = ωc ẏ (1)

− ⎨

⎪ ÿ = −ω ẋ (2)
1. Dans un Dee, seul le champ magnétique B est présent. La ⎪
⎩ z̈ = 0
c

seule force qui s’exerce sur la particule de charge q et de vi- (3)


tesse →
−v est la composante magnétique de la force de Lorentz :
4. Étant donné qu’à l’entrée dans le Dee en A à t = 0, on a

− −v ∧ →− →

f = e→ B. En appliquant le théorème de la puissance ci- v1 = v1→−
ex , on déduit de l’équation (3) que ż = ż(0) = 0 et
→− →
− − comme z(0) = 0, on a z(t) = z(0) = 0. Le mouvement est plan.
= P( f ) = f .→
dEc
nétique à la particule, on a v = 0. Ainsi,
dt
l’énergie cinétique est constante et on en déduit que v = →−v  Deux méthodes sont ici classiques pour résoudre le système
soit sommer l’équation (1) et j fois l’équation (2) en notation
est constante c’est-à-dire que le mouvement est uniforme.
complexe puis poser u = x + jy soit intégrer chacune des équa-
2. La trajectoire orientée permet de tracer les vecteurs vi- tions. On choisit ici cette dernière méthode.
tesses →−v et la courbure de la trajectoire indique le sens des
→− −v ∧→− On intègre la première équation par rapport au temps, ce qui
forces de Lorentz sachant que comme f = e→ B, cette force conduit à ẋ = ωc y + K avec K une constante. Sachant que
est perpendiculaire à →−v . Elle est aussi perpendiculaire à → −
B et ẋ(0) = v1 et y(0) = y(A) = 0, on aboutit à ẋ = ωc y + v1 .

− →

comme v et B ne sont pas colinéaires (sinon la force serait Si on réinjecte cette expression dans l’équation (2), on obtient
→−
nulle), on en déduit que B est selon → −
ez . Enfin, par les propriétés ÿ = −ω2c y − ωc v1 dont la solution est la somme d’une solution
→−
du produit vectoriel, on en déduit que B est orienté selon → − particulière et de la solution générale de l’équation homogène
ez
associée soit :
d’où le schéma :
v1
y(t) = A cos(ωc t) + B sin(ωc t) −
ωc

−v (M ) v1
Sachant que y(0) = 0 et ẏ(0) = 0, on trouve A = et B = 0
1
ωc
soit :
B →
− v1
z f (M1 ) y(t) = (cos(ωc t) − 1)
ωc

− x
f (M2 ) M1 On en déduit ẋ = ωc y + v1 = v1 cos(ωc t) donc
M2
v1
x(t) = sin(ωc t) + K 
B ωc
avec K  une constante qu’on détermine grâce aux conditions

−v (M ) initiales x(0) = x(A) = 0 soit K  = 0 d’où :
2
v1
x(t) = sin(ωc t)
ωc
y
u(t) On obtient alors
 2  2
v1 v21 v1
3. On se sert ici du repère cartésien du schéma mais on pren- x + y+
2
= 2 (cos (ωc t) + sin (ωc t)) =
2 2

dra l’origine de ce repère au point A. Le principe fondamental ωc ωc ωc


 
de la dynamique appliqué en référentiel galiléen au proton de v1
→− C’est l’équation d’un cercle de centre O 0, − , 0 et de rayon
masse m et de charge q = e donne puisque B = B→ −
ez : ωc
v1
R1 = .
ωc
d→
−v
−v ∧ →

= e→
5. Lors d’un demi-tour, on parcourt un demi-périmètre sur un
m B
dt cercle de rayon R1 d’où d1 = πR1 . De même, on a d = πRn .
6. La vitesse est uniforme dans un dee et vaut vn lors du n-ième
donc demi-tour tandis que la distance parcourue vaut d. On en dé-
duit :
d→
−v d πRn π mπ
= →
eB − →
v ∧−
ez Δt = = = =
dt m vn vn ωc eB
452
Corrigés des exercices

La durée du parcours est bien indépendante de la vitese du pro- Le rayon lors du n-ième passage vaut :
ton. Chaque demi-tour, de rayon différent, se fait pourtant dans 
le même temps Δt. 1 2mU0 √ √
→− Rn = n = R1 n
7. Si le proton n’est soumis qu’au champ électrique E entre B e

− →

les Dees, on a m→ −a = q E = e E . Le champ électrique doit être
21.5
orienté dans le sens de l’accélération puisqu’on veut un mou-
1. On applique le principe fondamental de la dynamique
vement rectiligne accéléré. Ainsi pour aller de A0 à A, le champ →

électrique est selon →
− à l’électron
 qui est
 soumis à la force de Lorentz soit m a
ex et c’est le contraire lors du trajet de B à C. →
− → − →−
Le champ électrique est toujours orienté dans le sens des poten- = −q E + v ∧ B et en projection sur la base cartésienne
tiels décroissants d’où sur le trajet A0 A : u(t) = VA0 − VA > 0 et
sur le trajet BC : u(t) = VC − V B < 0. ⎧



V0
m ẍ = q 2 x − qBẏ



8. On a intérêt à chaque passage (très bref) entre les dees à avoir ⎪


2d

⎨ V0
la tension maximale pour avoir l’accélération maximale. On a ⎪
⎪ mÿ = q 2 y + qB ẋ


⎪ 2d
donc en notant u(t) = U0 sin(ωt) et Δti le temps de passage dans ⎪



⎪ mz̈ = −q V0 z
le Dee numéro i : ⎩
u(t) d2
A0 A ou en utilisant ω0 et ωc comme suggéré dans l’énoncé

U0 ⎧
Δt1 Δt2 ⎪

⎪ ω20


⎪ ẍ + ω ẏ − x=0



c
2



⎪ ω2


⎪ ÿ − ωc ẋ − 0 y = 0


⎪ 2
t ⎪

⎩ z̈ + ω2 z = 0
0

2. Suivant Oz, l’équation différentielle n’est pas modifiée par la


−U0 présence du champ magnétique. Il n’y aura pas de modification
du mouvement dans cette direction.
BC 3. En posant u = x + jy et en additionnant l’équation en ẍ et
j fois celle en ÿ, on obtient
9. La tension bascule de U0 à −U0 toutes les demi-périodes.
π
Ce temps correspond aussi à Δt = , on en déduit que ω20
ωc ẍ + jÿ − jωc ( ẋ + jẏ) − (x + jy) = 0
2π 2
T = 2Δt = soit une fréquence :
ωc
ω20
1 ωc eB soit ü − jωc u̇ − u = 0.
f = = = 2
T 2π 2mπ
4. On résout l’équation différentielle en u d’équation carac-
10. L’application du théorème de l’énergie cinétique donne du- ω2
rant le passage entre deux Dees séparés par une distance d : téristique r2 − jωc r − 0 = 0. Son discriminant vaut


2
1 2 1 →
− → − − →
→ − Δ = −ω2c + 2ω20 . On aura un mouvement confiné si Δ < 0

© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

mvn+1 − mv2n = W = f .d l = e E .d l
2 2 soit ωc > ω0 2. En introduisant les expressions
( de ωc et ω0 ,

soit
on en déduit
qB
>
2qV0
ou encore B >
2mV0
= 5,2 mT.
1 2 1 md2 qd2
mvn+1 − mv2n = −e dV = eU0 > 0 m
2 2
En effet, on gagne en vitesse à chaque passage. 5. Si ωc ω0 , on est dans un cas particulier de la question pré-
cédente donc Δ < % 0. Les solutions de l’équation caractéristique
Cette quantité est indépendante de n. En supposant qu’on part
d’une vitesse v0 = 0 en A0 , on gagne à chaque passage entre les jωc ± j ω2c − 2ω20
sont r± = . En faisant un développement li-
dee une énergie cinétique équivalente à W et au bout du n-ième 2
passage : mité de la racine compte tenu des hypothèses formulées sur ωc
1 2 et ω0 , on obtient
mv = nW = neU0
2 n
  1   12  
2eU0 √ ω2 1 2ω20
soit vn = n. ω2c − 2ω20 2 = ωc 1 − 2 02 ≈ ωc 1 −
m ωc 2 ω2c
453
Chapitre 21 • Mouvements des particules chargées

 
ω2 Lorentz et à la force de frottement :
1 ± 1 − 02
ωc
r± = jωc d→
−v →
− −v ∧ →

= −e E − e→ B − μ→
−v
et
2 me
  dt
ω2 ω2
soit r+ = j 0 et r− = jωc 1 − 02 ≈ jωc . ce qui donne en projection dans le repère cartésien Oxyz :
2ωc 2ωc
⎛ ⎞ ⎛ ⎞ ⎛ ⎞ ⎛ ⎞ ⎛ ⎞
La solution s’écrit u = A1 e jω1 t + A2 e jω2 t et le mouvement est ⎜⎜⎜ v̇x ⎟⎟⎟ ⎜⎜⎜ 0 ⎟⎟⎟ ⎜⎜⎜ vx ⎟⎟⎟ ⎜⎜⎜ 0 ⎟⎟⎟ ⎜⎜⎜ vx ⎟⎟⎟
⎜⎜⎜ ⎟⎟⎟ ⎜⎜⎜ ⎟⎟⎟ ⎜⎜⎜ ⎟⎟⎟ ⎜⎜⎜ ⎟⎟⎟ ⎜ ⎟
me ⎜⎜ v̇y ⎟⎟ = −e ⎜⎜ 0 ⎟⎟ − e ⎜⎜ vy ⎟⎟ ∧ ⎜⎜ 0 ⎟⎟ − μ ⎜⎜⎜⎜ vy ⎟⎟⎟⎟
donc composé de deux oscillations sinusoïdales de pulsation ⎝ ⎠ ⎝ ⎠ ⎝ ⎠ ⎝ ⎠ ⎝ ⎠
respective ω1 et ω2 . v̇z −E vz B vz
ω20 d’où ⎛ ⎞ ⎛ ⎞ ⎛ ⎞ ⎛ ⎞
Ces deux pulsations ont pour expression ω1 = et ω2 = ωc . ⎜⎜⎜ v̇x ⎟⎟⎟ ⎜⎜⎜ 0 ⎟⎟⎟ ⎜⎜⎜ −eBvy ⎟⎟⎟ ⎜⎜⎜ −μvx ⎟⎟⎟
2ωc ⎜⎜⎜ ⎟⎟⎟ ⎜⎜⎜ ⎟⎟⎟ ⎜⎜⎜ ⎟⎟⎟ ⎜⎜⎜ ⎟
me ⎜⎜ v̇y ⎟⎟ = ⎜⎜ 0 ⎟⎟ + ⎜⎜ eBvx ⎟⎟ + ⎜⎜ −μvy ⎟⎟⎟⎟
6. Le lien entre une pulsation ω et la fréquence f correspon- ⎝ ⎠ ⎝ ⎠ ⎝ ⎠ ⎝ ⎠
v̇z eE 0 −μvz
dante est ω = 2π f , ce qui permet d’en déduire numériquement
les deux fréquences f1 = 1,9.105 Hz et f2 = fc = 2,8.1010 Hz. μ eB
En posant τ = et ωe = , on obtient le système de trois
me me
7. En prenant les parties réelle et imaginaire de la solution u, équations différentielles suivantes :
on obtient respectivement x et y soit ⎧



1

⎪ v̇x = −ωe vy − vx
x = A1 cos (ω1 t) + A2 cos (ω2 t) ⎪

⎪ τ

⎨ 1

⎪ v̇y = ωe vx − vy


⎪ τ
et ⎪

⎪ e 1
y = A1 sin (ω1 t) + A2 sin (ω2 t) ⎪ v̇
⎩ z = E − vz
me τ
On a donc la superposition de deux mouvements circulaires

− →
→ −
l’un à la pulsation ω1 et l’autre à la pulsation ω2 . De plus, on a U = dV = − E .d l = − Edz = EL en
8. Au final, compte tenu du fait que f1  f0  f2 et de l’hypo- considérant U > 0 puisque la tension est appliquée entre les
thèse A1 A2 , on a un grand cercle de rayon A1 autour de Oz deux extrémités distantes de L. L’équation selon Oz se réécrit
à la fréquence f1 . On superpose des petits cercles de rayon A2 donc :
dvz 1 eU
à la fréquence f2 centrés sur ce grand cercle et un mouvement + vz =
dt τ me L
sinusoïdal le long de l’axe Oz à la fréquence f0 .
La solution de l’équation selon Oz est la somme de la solution
On obtient en projection dans le plan Oxy la trajectoire sui- t

vante : générale de l’équation homogène associée Ae τ avec A une
constante et d’une solution particulière constante solution de
1 eU τeU
vz = soit vz = d’où :
τ me L me L
t
τeU −
vz (t) = + Ae τ
me L
τeU
Or vz (0) = →

ve .→

ez = vez d’où A = vez − et la solution com-
me L
plète est :
  t
τeU − τeU
vz (t) = vez − e τ +
me L me L
ou encore :
  t
eU − eU
vz (t) = vez − e τ +
μL μL
Quand t tend vers l’infini, vz (t) tend vers la solution particulière
eU
soit vlim = .
μL
2. L’application numérique donne vlim = 5,0.104 m.s−1 . L’équa-
21.6 tion précédente s’écrit
1. On applique le principe fondamental de la dynamique en ré- t

férentiel galiléen à l’électron d’ionisation soumis à la force de vz (t) = (vez − vlim ) e τ + vlim

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Corrigés des exercices

soit en négligeant vez devant vlim : vex , on en déduit :


⎛ t⎞

⎜⎜⎜ 1⎟

⎜⎜⎜ − ⎟ ⎟⎟ ⎜⎜⎜ jω − ⎟⎟⎟⎟⎟t t
vz (t) = vlim ⎜⎜⎜⎝1 − e τ ⎟⎟⎟⎟⎠
⎜ ⎜⎝ e ⎟⎠
u(t) = vex e τ = vex e− τ (cos(ωe t) + jsin(ωe t))

et les expressions de vx (t) et vy (t) qui en découlent :


On en déduit la condition recherchée :
t
t −
|vz (t) − vlim | − 1 vx (t) = Re(u(t)) = vex e τ cos(ωe t)
=e <τ
|vlim | 100
t

soit t > T = τln(100) et finalement T = 4,4.10 −11
s. τ
vy (t) = Im(u(t)) = vex e sin(ωe t)
3. En sommant l’équation selon Ox et j fois celle selon Oy, 4. Très vite au vu de la valeur de τ = 9,5.10−12 s, vx (t) et vy (t)
1 deviennent nuls. Seule subsiste la composante vz (t) qui tend
on obtient v̇x + jv̇y = ωe (−vy + jvx ) − (vx + jvy ) soit puisque
τ vers vlim . On a donc un mouvement rectiligne uniforme.
−vy + jvx = j2 vy + jvx = j(vx + jvy ) = ju l’équation recherchée
du 1 La particule a été émise en z et arrive en z = L à l’ins-
+ − jωe u = 0. La solution de cette équation est de la L−z
dt τ tant t1 = en négligeant la distance parcourue pendant

⎜⎜⎜ 1 ⎟⎟
⎞ vlim
⎜⎜⎜⎜ jωe − ⎟⎟⎟⎟⎟t le régime transitoire. Comme vlim dépend de caractéristiques
forme u(t) = Ae

τ ⎠ . Comme u(0) = →−
v .→

e + j→
e x

v .→

e =→
e

v .→

e = y e x connues, la mesure de t1 permet de remonter à L − z donc à z.
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit

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