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Dunod Physique Méthodes Et Exercices MPSI-PTSI
Dunod Physique Méthodes Et Exercices MPSI-PTSI
Méthodes et exercices
MPSI–PTSI
Anne-Emmanuelle Badel
Professeur en classe préparatoire
au lycée du Parc à Lyon
Emmanuel Angot
Professeur en classe préparatoire
au lycée Lalande de Bourg-en-Bresse
© Dunod, Paris, 2011
ISBN 978-2-10-056857-4
Table des matières
IV
Table des matières
V
Pour bien utiliser cet ouvrage
VI
Pour bien utiliser cet ouvrage
Du mal à démarrer ?
Des conseils méthodologiques sont proposés
pour bien aborder la résolution des exercices.
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit
VII
Lois de Snell-Descartes : CHAPITRE 1
réflexion et réfraction
Plan
Thèmes abordés dans les exercices
Les méthodes à retenir 1
• réflexion et réfraction des rayons lumineux
Énoncés des exercices 3
• rayons lumineux
Du mal à démarrer ? 12
• formation d’une image
Corrigés des exercices 14
• réflexion totale
2. il traverse la normale,
3. les angles d’incidence i1 du milieu d’indice n1 et de réfraction
i2 du milieu d’indice n2 vérifient
1
Chapitre 1 • Lois de Snell-Descartes : réflexion et réfraction
2
Énoncés des exercices
2a
1. Pour quelle(s) valeur(s) de α voit-on le fond ? On exprimera la condition en fonction de h
et a.
2. Pour les autres valeurs de α, on utilise la réfraction à la surface de l’eau. Déterminer la
hauteur d d’eau à utiliser pour voir le fond. On rappelle les indices de réfraction de l’eau
neau = 1,33 et de l’air nair = 1,00.
3. Déterminer les valeurs de α pour lesquelles il reste impossible de voir le fond.
4. Serait-il possible d’élargir le domaine de valeurs de α avec un autre liquide par exemple du
cyclohexane d’indice ncyclohexane = 1,43 ?
5. Calculer d pour α = 60◦ avec de l’eau puis avec du cyclohexane. Conclure.
air gaine n2
n2 gaine
nair = 1
n1 cœur n1
cœur θc
θi
3
Chapitre 1 • Lois de Snell-Descartes : réflexion et réfraction
1. Un rayon est guidé par la fibre s’il subit des réflexions totales à chaque fois qu’il rencontre le
dioptre cœur-gaine. Quelle condition doivent vérifier les indices n1 et n2 pour que le guidage
soit possible ?
2. Dans la suite
2 du2problème,
on supposera cette condition satisfaite. On définit la grandeur Δ
n1 − n2
par Δ = . Pour les applications numériques, on prendra n1 = 1,5 et Δ = 1,0.10−2 .
2n21
On considère un rayon incident situé dans un plan méridien de la fibre (voir figure de droite
ci-dessus). Ce rayon tombe sur le dioptre air-cœur avec un angle d’incidence θi . On note θc
l’angle de réfraction correspondant.
a) Pour que ce rayon soit guidé par le cœur de la fibre, montrer que θi doit rester inférieur à
un angle limite θa qu’on calculera en fonction de n1 et Δ.
b) On appelle ouverture numérique la quantité notée O.N. définie par O.N. = sin(θa ). Cal-
culer l’ouverture numérique de la fibre.
3. Le guidage des rayons peut être confronté à un premier problème lorsque la fibre cesse d’être
rectiligne pour prendre des courbures imposées par son utilisation pratique. Pour déterminer
un ordre de grandeur de la courbure acceptable par une fibre à saut d’indice, on envisage un
rayon confondu avec l’axe du cœur dans la partie rectiligne de la fibre. Déterminer la valeur
Rm de R pour que le rayon envisagé reste effectivement guidé. Exprimer Rm en fonction du
rayon du cœur a et de Δ. Pour cela, on pourra utiliser le développement limité (1+ε)β ≈ 1+βε
si ε 1. Faire l’application numérique en prenant a = 25 μm.
n2
a n1 cœur air gaine n2
nair = 1
O θc
gaine
R θa cœur n1
C
4. Un autre problème que pose l’utilisation des fibres optiques est l’étalement des impulsions.
Ces impulsions correspondent au codage binaire de l’information numérisée qui est échangée
au moyen de ces fibres. On considère deux rayons passant par le centre O de la face d’entrée
de la fibre supposée rectiligne. L’une entre dans la fibre en incidence normale, l’autre avec
l’incidence limite θa .
a) Calculer la différence Δt entre les durées des trajets de la lumière selon chacun de ces
rayons sur une longueur l de fibre. Exprimer Δt en fonction de l, c, n1 et Δ.
b) Calculer numériquement Δt en prenant l = 1,0 km.
c) Quelle durée τ doit séparer deux impulsions successives pour qu’elles ne se superposent
pas à la sortie de la fibre ? En déduire une valeur limite Dm pour le débit de la ligne, exprimé
en bits.s−1 .
Pour remédier à ce problème d’élargissement des impulsions et augmenter le débit des fibres
optiques, on utilise des fibres à gradient d’indice, où l’indice n du cœur varie continûment en
fonction de la distance r à l’axe. Cf. exo 1.7.
4
Énoncés des exercices
D(◦ )
A
60
55
θ D 50
N
I i 45
i J
r r 40
K 35
30 i(◦ )
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90
1. Rappeler les lois de Snell-Descartes relatives à la réfraction. En déduire les relations entre i,
n et r d’une part et i , n et r d’autre part.
2. Montrer que tous les rayons sont contenus dans un même plan.
3. Établir la relation entre θ, r et r puis exprimer D la déviation introduite par le prisme en
fonction de θ, i et i .
4. Montrer la croissance de i quand i diminue depuis 90◦ . En déduire la disparition possible
du rayon émergent. Montrer qu’en incidence rasante (i = 90◦ ) les rayons n’émergent qu’à
condition que θ soit inférieur à une valeur θmax dont on donnera l’expression.
5. Établir que dans le cas général l’angle r doit appartenir à un intervalle dont on précisera
les bornes. En déduire que la condition obtenue en incidence rasante est générale. Cette
condition étant vérifée, montrer que l’émergence n’est possible que si l’angle d’incidence
est supérieur à une valeur critique imin dont on donnera l’expression en fonction de θ et de n.
Applications numériques : calculer θmax et imin pour n = 1,50 et θ = 60,0◦ .
6. À partir des relations obtenues aux questions 1 et 3, déterminer l’expression de i en fonction
de i, n et θ. En déduire l’expression de D en fonction de i, n et θ.
7. On n’étudie pas la fonction D(i) et on se contente de son graphe pour les valeurs numé-
riques utilisées ici. Déterminer graphiquement la valeur de l’angle imin minimal nécessaire à
l’émergence d’un rayon. Comparer cette valeur avec celle trouvée à la question précédente.
Déterminer graphiquement les valeurs numériques de Dm et im en degrés, valeurs respectives
de D et i au minimum de la déviation.
8. Quel principe élémentaire de l’optique géométrique permet de montrer que le minimum de
déviation est obtenu lorsque i = i ? Détailler le raisonnement tenu.
9. On note rm la valeur de r au minimum de déviation. Expliciter la valeur de rm en fonction
de θ. Donner alors l’expression de im en fonction de n et θ. En déduire l’expression de Dm
en fonction de n et θ. Comparer les valeurs numériques de rm , im et Dm aux résultats de la
question 5.
θ + D
m
sin
2
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit
1. Un rayon lumineux issu d’un milieu d’indice n avec un angle d’incidence i arrive sur un
milieu d’indice n . Peut-il y avoir réflexion totale si n < n ?
2. On se place dans le cas où la réflexion totale est possible. Déterminer l’angle de réfraction
limite i en fonction de n et n .
3. On considère le réfractomètre d’Abbe à savoir deux prismes rectangles identiques dont l’un
des angles vaut 75◦ . Ces prismes sont taillés dans un matériau d’indice n et accolés le long
de leur hypothénuse. On introduit un liquide d’indice N entre les deux hypothénuses.
5
Chapitre 1 • Lois de Snell-Descartes : réflexion et réfraction
liquide d’indice N
n
◦
75
Tracer le trajet d’un rayon lumineux émergeant sur la face opposée à celle sur laquelle il est
entré ainsi que celui d’un rayon subissant une réflexion totale au niveau du liquide.
4. Déterminer la condition sur l’angle d’incidence i pour qu’il y ait réflexion totale au niveau
du liquide.
5. En déduire que la mesure de l’angle limite i permet de déterminer l’indice du liquide.
6. Pour un dispositif pour lequel n = 1,658 et en insérant du cyclohexane dans le réfractomètre,
on mesure i = 26,6◦ . En déduire l’indice du cyclohexane.
n1
n2
B D
Le prisme ABC est taillé dans un matériau d’indice n1 et le prisme BCD dans un matériau
d’indice n2 . On éclaire la face AB par un faisceau de rayons parallèles sous incidence normale.
1. À quelle condition peut-on avoir réflexion totale sur BC ?
2. Dans la suite, on suppose qu’il y a réfraction sur BC. À quelle condition a-t-on une réflexion
totale sur CD ?
3. Le rayon peut-il émerger par la face BD après avoir subi une réfraction sur BC et une ré-
flexion sur CD ?
4. Si on suppose que n1 = n2 pour une longueur d’onde jaune, que peut-on dire du rayon pour
cette longueur d’onde ?
5. Même question pour une longueur d’onde pour laquelle l’indice n1 passe à n1 + Δ n1 et n2
à n2 + Δ n2 avec Δ n1 et Δ n2 faibles et en supposant le milieu d’indice n1 plus dispersif.
6
Énoncés des exercices
2
dr 1 n2 (r)
= 2
−1= 2 −1
dz cos (θ) n0 cos2 (θ0 )
r 2
On considère alors un profil d’indice n(r) = n0 1 − 2Δ . En dérivant l’équation pré-
a
cédente par rapport à z, montrer alors que l’équation
⎛ √ de la
⎞ trajectoire du rayon lumineux est
a sin(θ0 ) ⎜⎜⎜ 2Δ ⎟⎟⎟
une sinusoïde d’équation r(z) = √ sin ⎜⎝ z⎟⎠.
2Δ a cos(θ0 )
4. Soit (R) le rayon précédent et (R0 ) le rayon confondu avec l’axe de la fibre. (R0 ) cor-
respond donc à un angle θi = 0. D’une extrémité à l’autre d’une longueur l de fibre,
la différence la lumière selon (R) et (R0 ) a alors pour expression
de durée de2 trajet de
n0 l 1 sin θ0
Δt = − −1 .
c cos(θ0 ) 2 cos(θ0 )
a) Calculer l’étalement Δt d’une impulsion à l’extrémité de la fibre à gradient d’indice, en
prenant la longueur l égale à 1,0 km. On supposera que sur la face d’entrée de la fibre,
le faisceau incident converge en O et admet comme ouverture angulaire le demi-angle au
sommet θi = 12◦ .
air
gaine
O cœur
θi
de l’infra rouge pour laquelle la dispersion par le verre de silice est minimale ce qui permet
d’amoindrir un autre phénomène responsable de l’étalement des impulsions.
7
Chapitre 1 • Lois de Snell-Descartes : réflexion et réfraction
I J
L L
Rappeler les conditions de Gauss et donner les conséquences pratiques de l’hypothèse selon
laquelle ces conditions sont vérifiées ici.
3. Exprimer l’angle de déviation D en fonction de h = OI, OA et OA .
4. Déterminer la relation δ et θ.
liant les angles
1 1
5. Montrer que δ = h − .
S 1C1 S 2C2
6. À l’aide de la relation établie à la première question de cette partie, établir la relation de
conjugaison entre les points A et A à savoir la relation liant OA et OA .
7. Exprimer la distance focale image f de la lentille en fonction de S 1C1 et S 2C2 .
8. Application numérique : Une lentille cornéenne de myope a un rayon de courbure identique
à celui de l’œil pour la face en contact avec l’œil (on prendra R = 7,90 mm). La vergence
de cette lentille doit être V = − 4,0 dioptries pour effectuer la correction. Préciser les
caractéristiques de la lentille et en déduire le rayon de courbure de l’autre face de la lentille.
On donne l’indice moyen du verre n = 1,50.
I
r
R i
d
O H S A
n
8
Énoncés des exercices
B C
A D
120◦
60◦ F E
1. Déterminer la condition pour qu’un rayon lumineux entrant sous une incidence quelconque
sur une face d’un prisme d’angle au sommet A et d’indice n = 1,31 puisse émerger de l’autre
face délimitant l’angle A. On l’écrira sous la forme A < A0 et on donnera l’expression de A0 .
9
Chapitre 1 • Lois de Snell-Descartes : réflexion et réfraction
O
A
N
D
I i
i r r J
2. Soit l’hexagone régulier ABCDEF de la figure de départ. En supposant que les rayons ne
subissent pas de réflexion interne, les rayons incidents arrivant sur la face AB :
a) peuvent-ils émerger par la face BC ?
b) sont-ils déviés s’ils sortent de la face DE ?
3. Vérifier que le rayon entrant en AB sous l’incidence i (figure précédente) et sortant par la
face CD présente une déviation D minimale pour i = i (l’angle i est défini dans la fi-
gure). L’observateur placé dans cette direction observera donc une accumulation de lumière,
c’est-à-dire une surintensité. Calculer la valeur de l’angle i0 correspondant au minimum de
déviation et la déviation minimum Dm .
4. On observe autour du Soleil un halo sur voile nuageux ; la photo ci-dessus donne une idée de
ce qu’il voit : une couronne brillante autour de l’astre. Le calcul rend-il compte de l’obser-
vation ?
5. En réalité, l’indice optique de la glace décroît avec la longueur d’onde (dispersion dite nor-
male). Le halo est-il irisé de rouge ou de bleu à l’intérieur (l’irisation est la production des
couleurs de l’arc-en-ciel par décomposition de la lumière) ?
L
i2 oeil
On appelle i l’angle d’incidence du rayon arrivant du soleil avec la normale à la goutte d’eau en
M lors de l’entrée dans la goutte. On notera r l’angle que fait le rayon réfracté avec la normale
en M.
1. Montrer que tous les rayons sont dans un même plan.
2. Calculer les angles d’incidence et de réflexion en N ainsi que l’angle d’incidence et de ré-
fraction en L en fonction de i et r. Montrer qu’il ne peut y avoir de réflexion totale en N.
Qu’est-ce que cela implique sur l’intensité du rayon réfléchi en N (rayon NL) ?
3. Exprimer l’angle de déviation D du rayon incident par rapport au rayon émergent en fonction
de i et r.
sin i
4. Montrer qu’on obtient finalement D = π + 2i − 4Arcsin .
n
10
Énoncés des exercices
5. Montrer que D admet un extremum noté Dm pour une valeur im de i qu’on déterminera en
fonction de n (on privilégiera le cosinus dans l’expression finale de i). On donne la dérivée
1
de f (x) = Arcsin(x) : f (x) = √ . Un calcul sur la dérivée seconde montre que cet
1 − x2
extremum est un minimum. Calculer les valeurs numériques de i et de Dm en degrés.
sin(x)
6. On donne le tracé de la fonction g(x) = 180 + 2x − 4Arcsin ci-dessous (g(x) et x en
1,33
degrés) :
g(x)
180
179,9
179,8
179,7
179,6
179,5
179,4
179,3
179,2
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
x
En s’aidant du graphe précédent, expliquer pourquoi un observateur ne voit que les rayons
émergeant des gouttes avec un angle de déviation Dm .
7. Pourquoi observe-t-on toujours un cercle ou un arc de cercle ?
8. Pourquoi l’observation du phénomène est-elle difficile ou impossible à midi ?
Δn
9. En se servant de l’expression de Dm et en la dérivant, établir la formule ΔDm = 2 tan(im ).
n
Montrer alors que de manière générale la déviation minimale croît avec l’indice n de la goutte
et estimer la variation de la déviation ΔD pour une variation d’indice Δn = 6,00.10−3 . On
peut considérer que l’incidence i correspondant à la déviation minimale est sensiblement
constante pour l’ensemble du spectre visible. Pourquoi observe-t-on des couleurs dans l’arc-
en-ciel et des arcs de couleur qui ne se superposent pas ?
B
10. L’indice de l’eau suit une loi de Cauchy de la forme n = A + 2 avec A et B des constantes
λ
positives.
a) Indiquer à l’aide des résultats précédents, du violet ou du rouge, la couleur qui est la plus
déviée. En déduire l’ordre des couleurs vues par l’observateur de l’intérieur vers l’extérieur
de l’arc.
b) On donne les indices de l’eau pour les radiations bleue et rouge :
conde réflexion interne dans la goutte et est environ sept fois moins intense. On considère le
schéma suivant :
C
r soleil
B
i
D A
E
oeil
11
Chapitre 1 • Lois de Snell-Descartes : réflexion et réfraction
a) Le second arc a lieu pour un angle d’incidence différent du premier. Calculer l’angle D en
fonction de i et r.
b) En procédant comme précédemment, calculer le nouvel angle im correspondant au mini-
mum de D ainsi que l’angle Dm correspondant. En déduire la position du second arc-en-ciel
par rapport au premier ainsi que l’ordre des couleurs dans cet arc-en ciel.
Du mal à démarrer ?
1.1 1) Réfléchir à l’origine du rayon observé. 5) Différentier les différentes relations.
2) Utiliser la relation de conjugaison du dioptre plan. 1.7 2) Reprendre le schéma en couches et prendre la limite.
3) Déterminer la condition portant sur d et h pour que le fond 3) Essayer de visualiser le triangle rectangle élémentaire pour
soit visible. dr
écrire la relation la plus simple : tan(θ) = . Après calcul, cher-
4) Refaire l’application numérique pour le cyclohexane. dz
cher à obtenir une équation du type r̈ + ω2 r = 0 avec z comme
5) Utiliser les résultats précédents. variable de dérivation.
1.2 1) Revoir la construction des rayons lors d’une réfraction. 1.8 1) Utiliser l’approximation des faibles angles.
2) Exprimer les tangentes des angles d’incidence et de réfrac- 3) Calculer la déviation en utilisant l’approximation des faibles
tion puis utiliser la troisième loi de Snell-Descartes. angles.
1.3 1) Penser à la réflexion totale. 4) Écrire la somme des angles dans un quadrilatère.
2) Écrire la condition de réflexion totale en fonction de l’angle 5) Calculer la déviation en utilisant l’approximation des faibles
de réflexion α à l’interface cœur-gaine puis trouver une rela- angles.
tion simple dans un triangle rectangle entre α et θc .
1 1 1
6) Exprimer = − .
3) Exprimer le sinus de l’angle de réflexion α à l’interface cœur- f OA OA
gaine en fonction de a et R et écrire la condition de réflexion
7) Identifier f dans la relation établie précédemment.
totale.
8) Exploiter les résultats.
4) Pour le rayon le plus incliné (en zigzag), séparer chaque por-
tion de la ligne brisée et calculer sa longueur en fonction de 1.9 1) Utiliser la relation de Chasles et les relations trigono-
sin(αlim ). Exprimer alors simplement la somme en fonction de l métriques dans les triangles rectangles OHI et IHA .
la longueur totale de la fibre et de sin(αlim ).
2) Utiliser la définition du foyer image.
5) Exploiter les indications de l’énoncé.
3) Il suffit d’écrire la condition de réflexion totale en I.
1.4 2) Exploiter la première loi de Snell-Descartes. tan(r) − tan(i)
4) Utiliser la relation tan(r − i) = puis explici-
3) Écrire la somme des angles dans un triangle puis calculer la 1 + tan(r) tan(i)
déviation. ter en fonction des sinus et cosinus. Enfin, à partir de la troi-
sième loi de Snell-Descartes liant i et r et de l’identité classique
7) Exploiter le graphique. cos2 x + sin2 x = 1 pour tout x, ne garder que des expressions
8) Utiliser le principe du retour inverse de la lumière. fonction de i.
1.5 1) Revoir les conditions de réflexion totale. 1.10 1) Revoir les constructions géométriques.
2) Revoir le cours sur la détermination de l’angle de réfraction 2) Établir qu’on a un système équivalent à une lame à faces
limite. parallèles.
3) Revoir les constructions géométriques. 3) Utiliser les constructions précédentes et les propriétés de sy-
métrie.
5) Exploiter la relation donnant l’angle de réfraction limite.
4) Utiliser les relations trigonométriques dans un triangle rec-
1.6 1) Revoir le cours sur la réflexion totale. tangle.
3) Penser aux conditions de r’eflexion et de réfraction. 5) Penser à la manière dont on peut obtenir une réflexion sur
4) Exploiter les résultats précédents. la surface d’un liquide.
12
Du mal à démarrer ?
1.11 1) Écrire la condition de réflexion totale en J et le fait 3) Écrire la somme des déviations en M, N et L en faisant atten-
que le sinus est une fonction bornée (en I par exemple). Mon- tion aux signes ou travailler avec la somme des angles dans le
trer également que A = r + r en utilisant un triangle particulier. quadrilatère KMNL.
2) Imaginer à chaque fois le prisme formé par AB et la face dD
5) Calculer .
considérée. Dans un des cas, on se ramène à une face paral- di
lèle : quelle est alors la propriété classique sur le rayon incident 6) Réfléchir à la signification du minimum de D en fonction de i.
et émergent ?
7) S’aider d’un schéma représentant la lumière venant du Soleil
3) Pour montrer que i = i , utiliser le principe du retour inverse (faisceau de rayons parallèles entre eux) et les rayons arrivant
de la lumière. Trouver alors i0 en appliquant cette propriété aux à l’œil avec une luminosité suffisante avec une déviation Dm .
lois de Snell-Descartes en I et J. Par des relations sur la somme Seules les gouttes situées à une certaine hauteur contribuent à
des angles dans un triangle bien choisi, montrer de manière ces derniers.
générale que D = i + i − A.
8) Réfléchir à la direction des rayons issus du Soleil à midi.
4) Penser à la direction des rayons issus du Soleil.
9) Il suffit de dériver Dm par rapport à n à incidence im
dDm dn constante et utiliser la relation trouvée auparavant entre im
5) Exprimer en fonction de .
dλ dλ et n pour relier simplement cos(im ) à sin(im ) et n.
10) Classer les longueurs d’onde bleu et rouge puis exploiter la
1.12 1) Utiliser la première loi de Snell-Descartes. relation de Cauchy.
2) Utiliser la troisième loi de Snell-Descartes en remarquant que
de nombreux triangles sont isocèles...
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13
Corrigés des exercices
1.2
1. La construction géométrique consiste à utiliser la relation
2a
sur les angles lors de la réfraction sin i = n sin α en utilisant
On voit le fond de la cuve si le rayon BC provient du fond de les notations de la figure suivante. On tient compte du fait que
la cuve à savoir si h − > h soit < 0. La condition cherchée l’indice de l’eau est plus grand que celui de l’air à savoir que
h h
s’écrit alors tan α > ou encore α > Arctan = 65◦ . i < α, ce qui revient à tracer des rayons plus proches de la
2a 2a
normale dans l’air que dans l’eau.
2. On a réfraction des rayons à la surface de l’eau. Or la re-
lation de conjugaison du dioptre plan formé par la surface de
HA HA d 2 2
l’eau s’écrit = = .
nair neau neau
Par la relation de Chasles sur les mesures algébriques, on a
HA = HA + AO + OA = d − h + OA avec dans le triangle i
OA d 1
OA B rectangle en O la relation tan α = .
2a
Finalement en reportant dans la relation de conjugaison d
d − h + 2a tan α d
= dont on déduit α
nair neau
2. Du tracé précédent, on peut extraire le schéma suivant :
neau (h − 2a tan α)
d=
neau − nair
1
α
B
O
d
d α
H
h
A
d
2
On a tan α = = . Or par la relation de Descartes
d 2d
A relative à la
réfraction,
on a sin α = n sin i dont on déduit
1
i = Arcsin sin Arctan . La taille réelle est = 1 + 22
2a n 2d
14
Corrigés des exercices
t1 = =
avec α l’angle de réflexion à l’interface cœur-gaine. v c
π Le second rayon a une trajectoire en lignes brisées comme re-
Or sin(θi ) = n1 sin(θc ) et θc = − α (on a un triangle rectangle)
2 présentée ci-après
d’où : π et arrive en A ou C selon l’angle critique
n2
sin (θi ) = n1 sin −α αlim = Arcsin :
2 n1
soit d d d
sin (θi ) = n1 cos(α) = n1 1 − sin2 (α)
n2 A
donc sin(α) > implique O α α
n1
B α α
2
n2 C
1 − sin (α) < 1 −
2
n1
15
Chapitre 1 • Lois de Snell-Descartes : réflexion et réfraction
d d d θ
L= + + + ...
sin(αlim ) sin(αlim ) sin(αlim )
N
1 l I J
L= (d + d + d + . . .) = i i D
sin(αlim ) sin(αlim ) r r
d’où
n1
L= l>l
n2
et allant à la même vitesse v que le rayon précédent, il met donc
un temps :
1 1 D
Par conséquent, r est compris entre θ − Arcsin et Arcsin .
n n
1 1
L’émergence est possible si θ − Arcsin ≤ Arcsin soit
n n
1
θ ≤ θmax = 2Arcsin et on retrouve la même condition que
n
celle de la question précédente en incidence rasante : cette re-
lation (obtenue à la question précédente dans le cas particulier
de l’incidence rasante) est donc tout à fait générale.
Dm
1
De la relation r ≥ θ − Arcsin et de la loi de Descartes
n i
sin i = n sin r, on déduit la condition
i1 im i2
1
i ≥ imin = Arcsin n sin θ − Arcsin On applique alors le principe du retour inverse de la lumière.
n Si on arrive en I avec l’angle d’incidence i, alors on ressortira
en J avec l’angle i . Donc par principe du retour inverse de la
lumière, si on arrive en J avec l’angle d’incidence i en chan-
L’application numérique donne des valeurs θmax = 83,6◦ et
geant la source lumineuse de côté, le rayon ressort en I avec
imin = 27,9◦ .
l’angle i. Le rayon émergent ressort alors du prisme avec une
6. On a alors sin(i ) = n. sin(r ) = n. sin(θ − r) soit déviation D :
sin(i)
sin i = n. sin θ − Arcsin
n D
D i
et i
sin(i)
i = Arcsin n. sin θ − Arcsin
n
On voit bien sur le schéma que les angles D et D sont opposés
sin(i)
D = i − θ + Arcsin n. sin θ − Arcsin donc D = D . Une autre façon de le voir sans schéma est de
n
dire que :
D = i + i − θ = i + i − θ = D
ce qui permet de tracer la courbe de déviation donnée dans
l’énoncé. Peu importe quelle face on attaque en premier puisque c’est
juste une question de position d’observation de la figure. On
7. Les valeurs sur la courbe donnent : voit que pour un angle D, il existe deux angles d’incidence
• le premier angle imin pour lequel la déviation D existe : possibles i et i . En d’autres termes, si on attaque une face sous
l’angle i, on ressort sous l’angle i et si on attaque une face sous
l’angle i , on ressort sous l’angle i avec chaque fois le même
imin ≈ 28◦
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit
17
Chapitre 1 • Lois de Snell-Descartes : réflexion et réfraction
18
Corrigés des exercices
précédente 2n22 > n21 et celle qu’on vient d’établir n22 − 1 > 1.
2 rement à BD.
n21
Or la première relation s’écrit n2 −
2
> 0 qui est vérifiée si la 5. Les relations établies précédemment sont
2
seconde l’est puisque 1 > 0. ⎧ n1
⎪
⎪
⎪ n1 sin 45◦ = √ = n2 sin β = n2 cos γ
Finalement la condition de réflexion totale sur CD se réduit à ⎪
⎪
⎨ 2
⎪
⎪
⎪ r = γ − 45◦ = 45◦ − β
⎪
⎪
⎩ n sin r = sin r
n2 2
n22 − 1 > 1
2 En les différentiant, on obtient :
⎧
3. La relation de Snell-Descartes relative à la réfraction sur ⎪
⎪
⎪ dn1
BD s’écrit n2 sin r = sin r . Or en écrivant que la somme des ⎪
⎪
⎪ √ = −n2 sin γdγ + dn2 cos γ
⎨ 2
angles dans un triangle vaut 180◦ dans le triangle DFG, on a ⎪
⎪
⎪ dr = dγ
⎪
⎪
⎪
45◦ + (90◦ − γ) + (90◦ + r) = 180◦ dont on déduit r = γ − 45◦ . ⎩ sin rdn2 + n2 cos rdr = cos r dr
19
Chapitre 1 • Lois de Snell-Descartes : réflexion et réfraction
⎧ dn dz
⎪
⎪
⎪ 1 dγ dn2
⎪
⎪ √ = −n2 √ + √
⎪
⎪
⎪ 2 2 2
⎨ r
⎪
⎪
⎪ dr = dγ
⎪
⎪
⎪
⎪
⎪
⎩ n dr = dr
2
1
On en déduit dr = n2 dr = n2 dγ = dn2 − dn1 . Le milieu d’in- et comme cos2 (θ) = , on en déduit la relation :
1 + tan2 (θ)
dice n1 étant plus dispersif, on a dn1 > dn2 donc dr < 0 du
jaune au violet et dr > 0 du jaune au rouge. 1
cos2 (θ) = 2
dr
1+
1.7 dz
1. Pour qu’il y ait guidage, il faut que l’indice décroisse quand Et comme n(r). cos(θ(r)) = n0 cos(θ0 ) constante implique
r augmente, alors les rayons se courbent de plus en plus (vers 1 n(r)
= , on obtient :
les régions d’indice élevé comme on peut le voir pour les phé- cos(θ(r)) n0 cos(θ0 )
nomènes de mirage). En décomposant en petites couches d’in- 2
dr 1 n2 (r)
dice décroissant et sachant que l’angle du rayon réfracté est = 2
−1= 2 −1
dz cos (θ) n0 cos2 (θ0 )
toujours plus grand que celui de l’incident (la loi de Descartes
n1
pour n1 > n2 donne sin(i2 ) = sin(i1 ) > sin(i1 ) soit i2 > i1 En dérivant cette relation par rapport à z, on a :
n2
π dr d2 r 1 dn2 (r) dr
puisque le sinus est croissant sur 0; ) quand on passe dans 2. . 2 = 2 . .
2 dz dz n0 cos (θ0 ) dr dz
2
un milieu moins réfringent et le rayon se courbe sans sortir de
la fibre comme on peut l’intuiter sur le schéma suivant : dn2 (r) dn2 (r) dr
car = .
dz dr dz
d’où
d2 r 1 dn2 (r)
= 2 .
dz2 2
2n0 cos (θ0 ) dr
r 2
n3 < n2 et avec n(r) = n0 1 − 2Δ , il vient
a
i2 θ2 r 2
n2 < n1 n2 (r) = n20 − 2n20 Δ
a
soit :
n1
d2 r 1 r 2Δ
2
= 2 . −4Δn20 2 = − 2 r
i1 dz 2
2n0 cos (θ0 ) a a cos2 (θ0 )
soit une équation du type :
2. À chaque interface n1 sin i1 = n2 sin i2 = n3 sin i3 = ... soit d2 r 2Δ
π + r=0
n(r) sin(i(r)) = constante et comme θ(r) = − i, on en déduit : dz2 a2 cos2 (θ0 )
2
et une solution de la forme :
⎛ √ ⎞ ⎛ √ ⎞
⎜⎜⎜ 2Δ ⎟⎟⎟ ⎜⎜⎜ 2Δ ⎟⎟⎟
n(r). cos(θ(r)) = constante r(z) = A cos ⎝ ⎜ ⎟
z⎠ + B sin ⎝ ⎜ z⎟⎠
a cos(θ0 ) a cos(θ0 )
avec A et B des constantes
déterminées par les conditions ini-
1 dr
3. a) sin(θi ) = n0 sin(θ0 ) donc sin(θ0 ) = sin(θi ) ce qui donne tiales r(0) = 0 et = tan(θ0 ), il vient :
n0 dz 0
θ0 = 7,9◦ . √
dr dr 2Δ
b) On a, comme le montre le schéma ci-dessous, tan(θ) = : r(0) = A = 0 et = tan(θ0 ) = B.
dz dz 0 a cos(θ0 )
20
Corrigés des exercices
1.8
1. Dans l’hypothèse des petits angles, on peut écrire l’approxi- h h
On obtient donc δ = β + β = − .
mation sin α ≈ α et déduire des expressions établies dans S 1C1 S 2C2
l’exercice 1.4 les relations i = nr, i = nr et 6. En reportant cette relation dans l’expression de la déviation,
on a D = (n − 1) δ. En simplifiant par h, on obtient
D = i − r + i − r = (n − 1) (r + r ) = (n − 1) θ
1 1 1 1
2. Les conditions de Gauss sont les suivantes : les rayons sont − = (n − 1) −
OA OA S 1C 1 S 2C 2
peu inclinés par rapport à l’axe optique, les rayons arrivent sur
le système à une faible distance de l’axe optique et les angles 7. On identifie les différentes expressions et on obtient
d’incidence sont faibles. On note que deux de ces trois condi-
tions suffisent. 1 1 1
= (n − 1) −
f1 S 1C1 S 2C2
3. En utilisant que la somme des angles d’un triangle vaut π
dans AA I, on a 1
(π − D) + α + α = π 8. La vergence s’écrit donc V = = −4,0 δ et on obtient une
f
soit distance focale f = −25 cm.
D=α+α Compte tenu de la concavité de la surface de l’œil, on a le
schéma suivant :
I D
œil
h
A α O α A S1 S2 C1 C2
C2 C1
21
Chapitre 1 • Lois de Snell-Descartes : réflexion et réfraction
= π − (r − i) d’où :
et que IHA est rectangle en A avec HIA ou
2
π 1 d
HA = HI. tan( − (r − i)) = HI. = Rn
2 tan(r − i) tan(r − i) OA =
n cos(i) − 1 − n2 sin2 (i)
d
De plus comme sin(i) = , il vient :
R
sin(i) d nR
OA = R cos(i) +
5. On calcule i = Arcsin puis A F = −OA + d’où le
tan(r − i) R n−1
tableau suivant (longueurs exprimées en cm, angles en degrés) :
2. On linéarise les lois de Descartes pour trouver F car le foyer
image est image d’un point à l’infini sur l’axe optique donc d(cm) 1 2 3 4 5 6,6
envoyant des faisceaux parallèles à l’axe et proches de celui-
i (◦ ) 5,74 11,54 17,47 23,59 30,02 41,3
ci (Cf. conditions de Gauss). Alors cos(i) ≈ 1, sin(i) ≈ i et
tan(i) ≈ i : OA 29,77 29,08 27,89 26,10 23,53 15,22
i
OF ≈ R + R
r−i A F 0,23 0,92 2,11 3,90 6,47 14,78
La loi de Descartes en I : n. sin(i) = sin(r) devient n.i = r d’où
6. Si on diaphragme la lentille en laissant un rayon d’environ
r − i = i(n − 1) et donc :
3,3 cm, on trouve A F ≈ 2,58 cm. Ainsi en divisant par 2 le
i R nR faisceau utile, on a réduit quasiment d’un facteur 6 la tâche.
OF ≈ R + R =R+ =
i(n − 1) (n − 1) n − 1 La variation n’étant heureusement pas linéaire, on pourra dia-
phragmer raisonnablement sans trop restreindre la luminosité
nR et avoir une tâche assez petite à la place d’un point, condition
On a donc une lentille de focale f = ≈ 30 cm.
n−1 de stigmatisme approché. À noter que le faisceau à dlim ressort
3. En I, on aura réflexion totale si en incidence rasante de la lentille.
tâche 1
d 1 R
sin(i) = > sin(ilim ) = =⇒ d > dlim =
R n n
AN : dlim = 67 mm. F
4. On a avec n. sin(i) = sin(r) : O
tan(r) − tan(i)
tan (r − i) =
1 + tan(r) tan(i) tâche 2
sin(r) cos(i) − cos(r) sin(i)
tan (r − i) =
cos(r) cos(i) + sin(r) sin(i) 1.10
n. sin(i) cos(i) − 1 − n2 sin2 (i) sin(i) 1. L’image S de S par réflexion sur la surface du liquide est
tan (r − i) = le symétrique de S par rapport au plan de la surface du liquide
1 − n2 sin2 (i) cos(i) + n. sin2 (i)
donc S S = 2d.
On en déduit en mettant tout au même dénominateur et en dé-
S
veloppant les calculs que :
R sin(i)
OA = R. cos(i) + α α
tan(r − i)
donc
OA = R. cos(i) H
1 − n2 sin2 (i) cos(i) + n. sin2 (i)
+R sin(i)
n. sin(i) cos(i) − 1 − n2 sin2 (i) sin(i)
2. Par réflexion sur le miroir plan, on a une symétrie par rapport Par ailleurs, sin (α − β) = où est la distance cherchée donc
au plan du miroir. Tout se passe donc comme si on avait une IJ
sin (α − β)
lame à faces parallèles d’épaisseur 2e avec une source S 1 symé- = 2e .
cos β
trique de S par rapport au plan du miroir soit S S 1 = 2 (d + e).
En utilisant sin (α − β) = sin α cos β − sin β cos α, on obtient
S cos α
= 2e sin α 1 − et par la relation cos a =
d n cos β
H2 D 1 − sin2 a appliquée à α et β ainsi que par la relation
e
S de Snell-Descartes
précisée plus haut, on en déduit =
⎛ ⎞
⎜⎜⎜ − 2
α ⎟⎟⎟
⎜
2e sin α ⎜⎜⎜⎝1 −
1 sin ⎟⎟⎟.
2 ⎟
e S” n − sin α ⎠
2
π π
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit
A+ −r + − r = π =⇒ A = r + r
α 2 2
J
Ainsi comme A = r + r , il vient une condition d’émergence
β 2e en J :
α−β 1
A 2 Rlim = 2Arcsin
I n
α A.N : il y a émergence si A 99,5◦ ≈ 100◦
2. a) Il ne peut y avoir de rayons entrant par AB et sor-
2e 2e tant par BC puisque l’angle au sommet du prisme associé est
Or cos β = soit I J = . = 120◦ > 100◦ .
ABC
IJ cos β
23
Chapitre 1 • Lois de Snell-Descartes : réflexion et réfraction
3. Cette question a déjà été traitée précédemment dans l’exer- Au minimum de déviation Dm , il n’y a qu’un seul angle pos-
cice 4 sur le prisme exactement à l’identique. Il faut utiliser le sible donc :
principe du retour inverse de la lumière. i = i = i0
24
Corrigés des exercices
25
Chapitre 1 • Lois de Snell-Descartes : réflexion et réfraction
Le triangle MNO est isocèle en O car NO = OM = R donc les 5. On dérive D par rapport à i. L’annulation de la dérivée donne
angles à la base sont égaux : l’extremum (dont on peut montrer que c’est un minimum par
la dérivée seconde) :
N =r
MO = MNO
D = (i − r) + (π − 2r) + (i − r) = π + 2i − 4r Dm α
R
4. Comme en M, on avait sin(i) = n. sin(r), il vient :
sin(i)
D = π + 2i − 4 Arcsin C
n
26
Corrigés des exercices
C et
dDm 4 sin(im )
=
dn n n2 − sin2 (im )
oeil
n2 − 1
Δ Or comme cos2 (im ) = , on a donc
3
2 cos(im ) = n2 − sin2 (im )
Le soleil envoyant des faisceaux de rayons parallèles, ce sont
ceux déviés de Dm qui arrivent à l’oeil qui importent mais il
existe plusieurs plans de ce type par symétrie de révolution au- soit après simplification :
tour de Δ. Ces gouttes se trouvent donc sur un arc-de-cercle de
rayon R et centré sur Δ. L’oeil est alors au sommet d’un cône dDm 2 Δn
= tan(im ) =⇒ ΔDm = 2 tan(im )
de révolution de demi-angle au sommet α et d’axe Δ. L’axe Δ dn n n
des arcs est donc incliné par rapport au sol.
L’observateur voit ainsi un ensemble de cercle, ou plutôt d’arcs A.N : pour Δn = 0,006, on a ΔDm ≈ 0,90◦ .
car une partie de ces cercles est souvent cachée par la Terre. Effectivement si l’indice augmente, Dm augmente légèrement.
Depuis un avion, l’arc- en-ciel décrit bien un cercle complet. La dispersion de la lumière blanche par l’eau est responsable
de la décomposition de la lumière solaire. Comme la déviation
soleil
Dm dépend de n qui dépend de λ, on peut se douter qu’on va
avoir un Dm légèrement différent pour chaque longueur d’onde
et donc des arcs qui ne se superposent pas. En fait les gouttes
goutte qui donneront les arcs bleus et rouges ne sont pas les mêmes,
β elles sont situées à des hauteurs différentes.
10. a) Le bleu (400 nm) correspond à des longueurs d’onde
δ plus courtes que le rouge (800 nm) donc λb < λr implique
Δ que nb > nr . Ainsi d’après la relation précédente
Dm (bleu) > Dm (rouge).
δ β Mais pour l’observateur qui repère la position de l’arc par rap-
port à α = π − Dm , on a
horizontale
α(bleu) < α(rouge)
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit
8. Soit β l’angle qui repère la position du soleil dans le ciel par et l’arc rouge au-dessus de l’arc bleu. L’observateur voit le
rapport à l’horizontale. Comme α est fixe car Dm l’est, quand le rouge à l’extérieur et le bleu à l’intérieur.
soleil monte, β augmente et l’angle δ = α − β et qui repère l’in-
b)
clinaison du rayon émergeant des gouttes avec le sol diminue.
Quand on arrive à β = α alors δ = 0, les rayons sont renvoyés im (bleu) = 59,2◦ Dm (bleu) = 138,5◦
parallèlement au sol et comme les gouttes sont en hauteur, au-
et
cun rayon ne parvient au sol. À moins d’être en avion, on ne
peut voir l’arc-en- ciel. Ainsi, plus le Soleil est bas, plus le im (rouge) = 59,5◦ Dm (rouge) = 137,6◦
centre de l’arc-en-ciel est haut et la portion d’arc importante. À
l’opposé, plus le Soleil est haut, plus l’arc sera bas et deviendra On voit qu’on retrouve bien l’écart de 0,90◦ calculé auparavant.
invisible dès que le Soleil sera à plus de 42◦ au-dessus de l’ho- 11. a) Par le même raisonnement que précédemment, tous les
rizon. Ainsi, aux latitudes moyennes, les arcs-en-ciel ne sont angles de réflexion et réfraction à l’intérieur de la goutte sont
visibles que le matin et le soir quand β < 42,5◦ . égaux à r et i2 = i soit :
27
Chapitre 1 • Lois de Snell-Descartes : réflexion et réfraction
C
soit
sin(i)
D = 6r − 2i = Arcsin − 2i
n
D
AN : im = 71,9◦ et Dm = 129,9◦ .
oeil b) L’arc secondaire sera donc au-dessus de l’arc primaire car
α ≈ 50◦ .
On travaille sur la figure ABCFG dont la somme des angles
Cependant l’ordre des couleurs sera inversé car
vaut 3π :
Dm (bleu) = 128,4◦ et Dm (rouge) = 129,6◦ donc Dm (rouge) >
+ CFG
3π = BCF + FGA
+ GAB
+ ABC
Dm (bleu) soit cette fois-ci α(bleu) > α(rouge).
Remarque : Entre les deux arcs, on a une zone avec un déficit de
3π = 2r + 2r + (r + (π − i)) + (π − D) + (r + (π − i)) lumière. On appelle cette zone la bande sombre d’Alexandre,
On aurait pu aussi faire la somme des déviations en chaque en l’honneur d’Alexandre d’Aphrodisias qui le premier en a
point (attention aux signes !) donné une description.
28
Miroirs sphériques CHAPITRE 2
Plan
Thèmes abordés dans les exercices
Les méthodes à retenir 29
• construction de rayons lumineux
Énoncés des exercices 31
• formation d’une image
Du mal à démarrer ? 39
• grandissement
Corrigés des exercices 41
• foyers principaux et secondaires, distance focale
29
Chapitre 2 • Miroirs sphériques
F A .FA = f f = f 2
avec
SC
f = S F = S F = f =
2
• Effectuer le choix en tenant compte des points privilégiés entre som-
met, centre et foyer.
➥ Exercices 2.2, 2.3, 2.4, 2.5, 2.6, 2.7, 2.8, 2.9, 2.10, 2.11.
30
Énoncés des exercices
C S
C S
31
Chapitre 2 • Miroirs sphériques
c) En plaçant notre œil loin d’un miroir sphérique M , on constate que l’image de notre œil
est droite et réduite. Le miroir M est-il convergent ou divergent ?
2. Relations de conjugaison et de grandissement :
On cherche à déterminer la position de l’image A d’un point A situé sur l’axe optique.
a) Relation de conjugaison de Descartes :
On considère un rayon incident AI issu de A qui se réfléchit en I :
i I
i
α β α S
A C H
A
1 1 k1
+ =
S A SA SC
où k1 est un facteur à déterminer.
iv) Donner les expressions des distances focales image f = S F et objet f = S F du
miroir sphérique en fonction de S C.
A C S
i) Reproduire cette figure en indiquant les foyers principaux objet F et image F puis
construire l’image A B d’un objet AB transverse.
ii) En considérant les propriétés des triangles semblables, établir la relation de conjugai-
son de Newton
FA.F A = f. f
32
Énoncés des exercices
B B
C S S C
A A
2.4 Étude d’un miroir sphérique pour télescope (d’après X-ENS PSI 2007)
1. En optique géométrique, qu’appelle-t-on approximation de Gauss ? Préciser les consé-
quences de cette approximation.
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit
z
D
A C A S
33
Chapitre 2 • Miroirs sphériques
z D
A C A S
Dans les conditions de Gauss, on rappelle que la relation de conjugaison reliant la position
d’un point objet A sur l’axe à celle de son image A’ est donnée par :
1 1 2
+ =
S A S A S C
2. Définir et donner la position des foyers objet F et image F’ de ce miroir sphérique. On
appellera distance focale la quantité f = S F. Exprimer f en fonction de R.
3. Si on s’intéresse à des étoiles considérées comme des objets lumineux ponctuels situés à
l’infini, comment est le faisceau de rayons lumineux issu de l’étoile ?
4. Soient deux étoiles A et B. On suppose l’étoile A sur l’axe optique (Oz), l’étoile B étant
située au dessus, dans une direction faisant un angle α avec Oz.
a) Donner la position de leurs images respectives A’ et B’. Calculer A B en fonction de R
et α.
b) On place dans le plan où se forment les images A’ et B’ une caméra numérique composée
d’une matrice rectangulaire de détecteurs élémentaires, appelés pixels, de forme carrée, de
côté h = 9,00 μm. Chacun de ces pixels mesure l’intensité lumineuse qu’il reçoit et transmet
l’information correspondante séparément.
Quelle est la condition sur α pour que la caméra distingue les deux étoiles A et B ? On
donnera l’expression d’un angle minimum αmin dont on calculera la valeur numérique en
secondes d’arc sachant que R = 30,0 m.
S1
C1
34
Énoncés des exercices
A A C
S
x
M2
x
S2 S1
35
Chapitre 2 • Miroirs sphériques
a) Soit un objet lumineux, ponctuel, à l’infini sur l’axe ; déterminer son image après réflexion
des rayons lumineux sur M1 puis sur M2 . Le foyer image F du télescope total est-il réel ou
virtuel ?
b) Soit un objet lumineux, étendu, à l’infini, de diamètre apparent α. Déterminer son image
comme à la question 1.c). Application numérique : α = 2,00 secondes d’arc.
c) En admettant que le système des deux miroirs est équivalent à une lentille mince, détermi-
ner la position du centre de cette lentille et sa distance focale image. On pourra utiliser une
construction géométrique simple.
2.9 Étude des aberrations du miroir d’une veilleuse (d’après CAPES 2007)
Ce problème fait suite à l’exercice 2.5.
Au vu des résultats de l’exercice 2.5, on veut étudier les aberrations du miroir. Pour cela, on s’in-
d
téresse à un rayon arrivant parallèlement à l’axe du miroir, en I, à une distance h = = 2,0 cm
2
de l’axe. Le rayon réfléchi croise l’axe optique en B, a priori différent de F1 . T est sur ce rayon
réfléchi à la verticale de F1 . On représente ci-après le schéma du miroir (échelle non respectée
pour une meilleure commodité de lecture) :
K
h C1
S1
H B F1
1. Montrer que :
R1
BC1 = 2
h
2 1−
R1
36
Énoncés des exercices
M2
D2 D1
S2 S1 D
z
37
Chapitre 2 • Miroirs sphériques
Calculer la puissance totale PT (A) issue de A arrivant sur le miroir M2 du télescope. Donner
PT (A)
la valeur numérique de . Conclure.
P0 (A)
On considère d’abord que l’image du paysage se forme dans le même plan que celui du mi-
roir. On veut déterminer le rayon de courbure du miroir convexe associé. Sachant que l’appa-
reil photo et le verre de lunette ont une hauteur réelle de 5,0 cm, en déduire le grandissement
γ du miroir dans cette configuration. Estimer alors le rayon de courbure R du verre.
3. En réalité, l’image ne se forme pas dans le plan du miroir. Si l’objet est assez loin, où va
t-elle se former ? En déduire alors l’erreur relative qu’on commet sur la mesure de la taille
de l’image en considérant qu’elle se situe dans le plan du miroir. Commenter le résultat.
4. On désire estimer la hauteur des arènes de Nîmes grâce à cette photographie. La distance aux
arènes (de forme elliptique) est pour le point le plus proche de 70 m. Le côté le plus à droite
des arènes est situé à 100 m. Estimer alors en deux points la hauteur des arènes de Nîmes.
Conclure quant à la validité de cette méthode sachant que la hauteur totale de l’amphithéâtre
est d’environ 21,3 m, du socle extérieur au niveau du couronnement de l’attique.
5. Est-on dans les conditions de Gauss pour l’observation des arènes ? On pourra aussi discuter
de l’application des formules de conjugaison pour ce type de miroir.
6. Dans les conditions d’observation estimer le champ angulaire de vision du miroir (vertical
et horizontal). Le comparer à celui d’un miroir plan de même dimension. Commenter le
résultat. On admettra que l’appareil photo est sur l’axe optique.
38
Du mal à démarrer ?
Du mal à démarrer ?
2.1 Revoir 2.6 1) c) Dans quel plan se situe l’image d’un objet à l’infini ?
Tracer alors un seul rayon particulier pour trouver l’image par
1) la définition de convexe et concave,
le miroir.
2) la définition des foyers,
2) a) Écrire la suite des images données par chacun des miroirs.
3) la notion de convergent et divergent, La relation de conjugaison à appliquer s’en déduit immédiate-
4) la construction d’un rayon quelconque en utilisant les foyers ment.
secondaires. b) Utiliser le résultat de la question 1.c) et la formule du gran-
dissement asociée au miroir M2 .
2.2 1) Appliquer la définition des foyers à la formule de
c) Graphiquement, pour une lentille, le rayon incident et le
conjugaison avec origine au centre ou au sommet.
rayon émergent se rencontre dans le plan de la lentille (per-
2) Pour une méthode analytique, appliquer la formule de pendiculaire à l’axe optique et passant par son centre). En tra-
conjugaison avec origine au sommet et l’expression du gran- çant le devenir d’un rayon parallèle à l’axe optique, on obtient
dissement avec le sommet. Pour une méthode graphique, uti- O et F en même temps.
liser le rayon ressortant parallèlement à l’axe optique avec le
grandissement souhaité. 2.7 Pour la méthode graphique, construire le rayon ressor-
tant parallèlement à l’axe optique et celui arrivant parallèle-
4) Utiliser les définitions liées à la convexité et à la convergence. ment à l’axe en tenant compte des informations relatives au
2.3 1) Utiliser les définitions de convergence et de concavité caractère renversé et à la taille de l’image.
ainsi que les méthodes pratiques de caractérisation d’un miroir. Pour la méthode analytique, écrire la relation de conjugaison
et le grandissement avec origine au sommet pour en déduire le
2) Pour établir les relations de conjugaison de Descartes, écrire
que la somme des angles d’un triangle est π, utiliser la troisième rayon du miroir.
loi de Descartes sur la réflexion et appliquer l’approximation de 2.8 1) Pour les deux types de miroir, établir les correspon-
Gauss permettant d’identifier les angles à leur tangente et de dances objet - image en fonction de la position de l’objet par
considérer que H et S sont quasi-confondus. rapport au miroir.
Pour montrer la relation de conjugaison de Newton, utiliser le 2) Traduire les informations de l’énoncé en termes de posi-
théorème de Thalès avec les rayons passant par les foyers ou ex- tion de l’objet et de grandissement puis utiliser la formule de
primer de deux manières la tangente de l’angle entre les rayons conjugaison et l’expression du grandissement avec origine au
passant par les foyers et l’axe optique. sommet pour déterminer le rayon du miroir constitué par la
Pour la relation avec origine au centre, écrire des relations de cuillère.
Chasles permettant d’introduire le centre dans la formule de 3) Appliquer la formule de conjugaison pour obtenir la position
Newton avant de diviser par CA · CA · CS. d’une image.
3) Pour les constructions graphiques, tracer les rayons particu-
liers et trouver l’intersection des rayons réfléchis. 2.9 1) Utiliser le point K de l’énoncé qui est le milieu de IC1 .
Travailler dans les triangles IHC1 et BKC1 .
Pour les méthodes analytiques, combiner l’expression du gran-
dissement et les formules de conjugaison avec origine au som- 3) Utiliser le théorème de Thalès.
met par exemple.
2.10 1) a) Écrire la suite des images données par chacun des
2.4 4) a) Dans quel plan se situe l’image d’un objet à l’infini ? miroirs. La relation de conjugaison à appliquer s’en déduit im-
Tracer alors un seul rayon particulier pour trouver l’image par médiatement.
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit
le miroir.
2) b) Tracer d’abord l’image intermédiaire B1 par M1 qui sert
b) Un degré est égal à 60 minutes soit 3600 secondes d’arc. d’objet pour M2 .
2.5 3) Écrire la relation de conjugaison avec origine au som- c) Utiliser le théorème de Thalès
met et trouver une équation du second degré en x = S1 A 3) Le faisceau parallèle à l’axe optique intercepte un disque sur
connaissant e = AA1 . le miroir mais il faut aussi tenir compte du trou dans M1 , du
5) b) Dans les conditions de Gauss, on peut linéariser les fonc- faisceau arrêté par M2 et des rayons perdus après réflexion sur
tions trigonométriques. M1 qui ne rencontrent pas M2 .
39
Chapitre 2 • Miroirs sphériques
2.11 1) Poser x = SA et étudier la fonction f(x) = SA et γ(x) 4) Pour un SA donné, calculer SA puis en déduire γ et donc la
sachant que x varie sur une plage restreinte si l’objet est réel. hauteur réelle des arènes.
2) Calculer la taille réelle de l’image en tenant compte du fac- 5) Sur des angles typiques arrivant sur le miroir, calculer la tan-
teur d’échelle lié à la photo. À partir du grandissement, en dé- gente et regarder l’erreur commise en linéarisant.
duire R par les formules de conjugaison.
6) Le champ d’un miroir est la portion de l’espace objet délimité
3) Soit un deux objets de même taille situés à une distance d1 de par le cône de sommet O image de O (oeil de l’observateur) par
l’oeil. On recule le second objet en l’amenant à 2d1 . Comment le miroir et s’appuyant sur les bords du miroir.
apparaît le second objet proportionnellement au premier ? Gé-
néraliser à un cas quelconque.
40
Corrigés des exercices
2.1 1
optique avec un grandissement + intercepte l’axe optique au
3
1. Dans le sens de la lumière, le centre est avant le sommet donc foyer.
le miroir est concave. Analytiquement le grandissement donne S A = −γS A0 qu’on
2. Les foyers sont les conjugués d’un point de l’axe optique si- reporte dans la formule de conjugaison avec origine au sommet
tué à l’infini. La formule de conjugaison avec origine au som- 1 1 2
+ = . On en déduit
1 1 2 S A S A0 SC
met donne + = donc le foyer image est Fi = A
SA SA SC 2γ
SC SC = S A0 = 5,0 m
pour A à l’infini donc S Fi = et le foyer objet est Fo = A γ−1
2
SC ainsi que
pour A à l’infini donc S Fo = . On note que les foyers SC
2 SF = = 2,5 m
image et objet sont confondus et situés au milieu de [S C]. 2
3. S F < 0 donc le miroir est divergent. 3. Par la relation de la question précédente
4. On trace le rayon parallèle au rayon incident passant par F, S A = −γS A0 = 1,7 m
ce rayon revient parallèle à l’axe optique et son intersection
avec le plan focal est un foyer secondaire par lequel passe le 4. Le centre du miroir se trouve derrière le miroir : ce dernier
rayon réfléchi. est donc convexe et divergent puisque S C > 0.
5. Par la même étude avec γ = −1,0, on obtient
S A = S A1
En appliquant la formule de conjugaison avec origine au som-
met, on en déduit S A1 = S C soit A1 = C.
On peut remarquer qu’il est également possible d’obtenir ce ré-
sultat en appliquant la relation de la question 2 pour la valeur
C F = F S proposée du grandissement.
6. Par la relation de conjugaison, on obtient S A = S C, ce qui
implique que A = C.
7. Un grandissement γ = 1,0 implique S A1 = −S A0. Cela im-
1 1
plique que + = 0. En reportant dans la formule de
S A1 S A0
conjugaison avec origine au sommet, on en déduit que S C tend
On peut vérifier que le rayon passant par le centre (on rappelle vers l’infini, autrement dit que le miroir a un rayon infini ou
qu’il n’est pas dévié) passe aussi par le foyer secondaire déter- encore qu’il est plan.
miné précédemment.
2.2 2.3
1. Les foyers sont les conjugués d’un point de l’axe optique si- 1. a) Un miroir convexe est un miroir divergent.
tué à l’infini. La formule de conjugaison avec origine au som- b) Représentation d’un miroir convexe :
1 1 2
met donne + = donc le foyer image est Fi = A
SA SA SC
SC
pour A à l’infini donc S Fi = et le foyer objet est Fo = A
2
SC S F C
pour A à l’infini donc S Fo = . On note que les foyers
2
image et objet sont confondus et situés au milieu de [S C].
2. Graphiquement on place l’objet A0 B0 à 5,0 m en amont du
miroir, le rayon passant par B0 qui ressort parallèlement à l’axe
41
Chapitre 2 • Miroirs sphériques
B B I
B α
A F = F α S
A AF=F A
B J
CS
FA = FC + CA = − + CA
2
HI
Par ailleurs tan α = et dans le cadre de l’approximation de SC
AH car f = f = .
Gauss S ≈ H. 2
HI De même, on a
Finalement α = − . CS
SA F A = −+ CA
2
HI HI
De même, on a α = − et β = −
. En reportant dans la formule de conjugaison de Newton,
S A SC ⎛ ⎞⎛ ⎞ 2
⎜⎜ CS ⎟⎟⎟ ⎜⎜⎜ CS ⎟⎟⎟ CS
On écrit que la somme des angles dans un triangle est π dans on a ⎜⎜⎝CA − ⎟⎠ ⎜⎝CA − ⎟⎠ = soit en développant
2 2 4
ACI soit α + i + (π − β) = π ou encore i = −α + β
CS CA · CA · CS
De même, dans ACI soit β + i + (π − α ) = π ou i = α − β. CACA = CA + CA et en divisant par ,
2 2
La troisième loi de Snell-Descartes pour la réflexion fournit on obtient
1 1 2
i = i dont on déduit avec les relations précédentes + =
CA CA CS
α + α = 2β d) On a déjà obtenu certaines expressions du grandissement en
établissant la relation de Newton
ou FS F A
1 1 2 γ= =
+ = FA F S
S A SA SC
42
Corrigés des exercices
B 1 2 1 2S 4 A − S 4C4
= − =
S4 A S 4C 4 S 4A S 4C 4 S 4 A
C A et
A S 4C4 .S 4 A
S 4 A = = 33 cm
B 2S 4 A − S 4C4
On en déduit C4 A = C4 S 4 + S 4 A = −7,0 cm.
S 4 A
Pour le grandissement γ = − = −0,67.
En exprimant de deux manières la tangente de l’angle entre le S 4A
A B AB 2.4
rayon passant par C issu de B, on a = dont on déduit
CA CA 1. Dans les conditions de Gauss, les rayons incidents sont
CA peu inclinés par rapport à l’axe optique et proches de celui-
γ= .
CA ci. On parle de rayons paraxiaux. Cela induit pour les sy-
3. a) Les constructions sont les suivantes en utilisant les rayons tèmes concernés un stigmatisme et un aplanétisme approchés.
issus de l’infini passant par le foyer image et ceux passant par Dans ces conditions, on peut linéariser les fonctions trigono-
le foyer objet qui repartent à l’infini : métriques sur les angles : alors l’angle d’incidence α 1 et on
a sin(α) ≈ α, cos(α) ≈ 1 et tan(α) ≈ α (attention ces relations
sont valables pour α en radians !).
2. Le foyer objet F est le point de l’axe optique qui a pour image
B à travers le système un point à l’infini sur l’axe optique. Le
B foyer image F’ est l’image sur l’axe optique d’un point à l’in-
fini sur l’axe optique. On a ainsi :
C F = FA A
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit
M M
F −→ A∞ et A∞ −→ F
43
Chapitre 2 • Miroirs sphériques
3. Pour une étoile à l’infini sur l’axe optique, les rayons sont pa- D’où l’expression de αmin :
rallèles à l’axe optique. Pour une étoile à l’infini en dehors de
2h
l’axe optique, les rayons sont parallèles entre eux mais inclinés αmin = ≈ 6,00.10−7 rad soit 0,12 d arc.
par rapport à l’axe optique. R
π
4. a) Le point A’ est au foyer image F’ d’après les remarques puisque rad = 1,00◦ = 3600 , ce qui implique 1,0 rad soit
précédentes. Quant au point B’, par aplanétisme, il se situe dans 180
5
2,06.10 secondes d’arc.
le plan focal image (plan perpendiculaire passant par F’) du mi-
roir. Pour le trouver, on peut tracer le rayon incident passant
par C et incliné d’un angle α qui ressort à l’identique du sys- 2.5
M1
tème (mais en sens inverse). L’intersection de ce rayon avec le 1. On a A −→ A1 d’où :
plan focal image donne le point B’ recherché. On aurait aussi
pu tracer d’autres rayons particuliers inclinés d’un angle α (ce- 1
+
1
=
2
lui passant par S qui ressort symétrique ou celui passant par F S 1A S 1 A1 S 1C 1
qui ressort parallèle à l’axe optique). Par stigmatisme approché,
deux rayons suffisent mais il est souvent pratique d’en tracer un 2. Pour obtenir un faisceau parallèle, on place A au foyer objet
troisième pour vérifier sa construction. On a le tracé suivant sa- du miroir soit en F1 , milieu de [S 1C1 ]. En effet, si S 1 A1 = ∞,
chant que F = F’ est au milieu du segment [S C] : la relation précédente donne :
1 2 S 1C1
= =⇒ S 1 A =
S 1A S 1C 1 2
S1
C1 A A1
S
A α
α En appliquant la relation de conjugaison avec origine au som-
A B met, il vient avec S 1C1 = R1 :
B 1 1 2
f + =
S 1 A1 S 1A S 1C 1
soit
R
d’où A B = f. tan(α) = f.α = − α. 1
+
1
=
2
=⇒ 2x2 + 2(e − R1 )x − eR1 = 0
2
x x + e R1
b) Pour que la caméra distingue A et B, il faut que chacun des
deux se forment sur un pixel différent. La condition limite étant d’où deux solutions a priori possibles :
donc prise si A B = h (notons que c’est un critère général car
si les deux images sont de part et d’autre de la limite entre deux R1 − e ± e2 + R21
pixels, on aura séparation mais ce sont des situations particu- x=
2
lières). On a donc :
soit numériquement :
R 2h
A B h =⇒ α h =⇒ α x ≈ 2,6 cm ou x ≈ −97,6 cm
2 R
44
Corrigés des exercices
La dernière solution négative n’est pas physique car on ne pour- Dans ces conditions, on peut linéariser les fonctions trigonomé-
rait avoir réflexion (l’ampoule serait derrière le miroir) d’où : triques sur les angles : alors l’angle d’incidence vérifie α 1
et on a sin(α) ≈ α, cos(α) ≈ 1 et tan(α) ≈ α (attention ces
S 1 A = 2,6 cm relations sont valables pour α en radians !).
4. a) Si A est en C1 alors S 1 A = S 1C1 et la relation de conju- b) La relation de conjugaison avec origine en S est la suivante
gaison conduit à : avec S C = +R > 0 (sens positif pris dans le sens de la lumière
incidente) :
S 1 A1 = S 1C1 soit A1 = C1
1 1 2 1 1 2
b) L’intérêt du dispositif est que les rayons qui partaient en + = =⇒ + =
SA S A SC x x R
sens opposé au voyageur (environ la moitié) sont rabattus vers
le voyageur ce qui permet d’accroître la luminosité en récupé- Le foyer objet F est le point de l’axe optique qui a pour image à
rant les rayons habituellement perdus qui sont absorbés par les travers le système un point à l’infini sur l’axe optique. Le foyer
parois. C’est le principe utilisé dans une lampe Quartz Iode par image F est l’image (sur l’axe optique) d’un point à l’infini sur
exemple. l’axe optique. On a ainsi :
5. a) Dans les conditions de Gauss, les rayons incidents sont
M M
peu inclinés par rapport à l’axe optique et proches de celui- F −→ A∞ et A∞ −→ F
ci. On parle de rayons paraxiaux. Cela induit pour les sy-
tèmes concernés un stigmatisme et un aplanétisme approchés. Alors en appliquant la relation de conjugaison, on trouve :
Dans ces conditions, on peut linéariser les fonctions trigonomé-
triques sur les angles : l’angle d’incidence vérifie α 1 et on 1
+
1
=
1
=
2
a sin(α) ≈ α, cos(α) ≈ 1 et tan(α) ≈ α (attention ces relations SF S A∞ SF R
sont valables pour α en radians !).
R
b) Si on prend un rayon traditionnel qui passe par le centre et soit S F = . On peut noter qu’on trouve aussi
arrive sur le bord du miroir, il est incliné d’un angle α tel que : 2
SC
S F = S F = : ainsi F et F sont confondus et situés au
d 2
tan(α) = milieu du segment [S C].
2R1
La vergence qui s’exprime en m−1 ou dioptries δ est définie par :
1 2
ν= = .
d SF R
2 C1 c) Soit un objet vu à l’infini sous un angle α, son image va
α
se situer dans le plan focal image i.e. le plan perpendiculaire
à l’axe optique passant par F . On trace alors les rayons par-
R1 α
ticuliers inclinés d’un angle ± par rapport à l’axe optique et
2
dont le prolongement passe par C : les rayons émergents res-
sortent exactement en sens inverse. D’où la position de l’image
Alors dans les conditions de Gauss, α 1 soit :
à l’intersection du rayon émergent et du plan focal image :
d A∞
tan(α) ≈ α = 1
2R1
R
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit
d 2
Ainsi le rapport doit être très petit devant 1 (au moins d’un α
R1 A
facteur 10). 2 F
d 4 α
Pour la veilleuse = = 0,4 qui n’est pas très petit de- B C
2R1 10 2
vant 1 donc les conditions de Gauss ne sont pas vérifiées pour
la veilleuse ce qui va conduire à des aberrations géométriques.
B∞
2.6
L’image est donc droite, virtuelle et de taille A B telle que (tri-
1. a) Dans les conditions de Gauss, les rayons incidents sont
angle rectangle FA C et FBC) :
peu inclinés par rapport à l’axe optique et proches de celui-
ci. On parle de rayons paraxiaux. Cela induit pour les sy- A B α R α
tèmes concernés un stigmatisme et un aplanétisme approchés. = FC. tan = . tan
2 2 2 2
45
Chapitre 2 • Miroirs sphériques
soit dans les conditions de Gauss : optique. Pour trouver E1 , on trace le rayon particulier parallèle
α R au rayon incident issu de E et passant par F1 , il ressort de M1
A B = R. tan ≈ α parallèle à l’axe optique et coupe le plan focal image de M1
2 2
en E1 .
A.N : α = 2,0 = 5.5.10−4 ◦
= 9,7.10−6 rad donc :
E
A B ≈ 22 μm
F1 S1
2. a) On a le système suivant puisque A est à l’infini sur l’axe
M1 M2
optique A∞ −→ A1 = F1
−→ A2 = F . On applique la relation
1 1 2 E1
de conjugaison sur le second miroir + =
S 2 F1 S 2F S 2C2
d’où
S 2 F1 .S 2C2 Puis pour trouver E2 , on trace deux rayons particuliers du mi-
S 2 F = roir M2 : celui qui passe par C2 et E1 et n’est pas dévié et celui
2S 2 F1 − S 2C2 passant par E1 et F2 et qui ressort parallèle à l’axe optique. Au
R1 prolongement de leur intersection, on trouve E2 .
Or S 2 F1 = S 2 S 1 + S 1 F1 = d − et S 2C2 = −R2 d’où :
2
R1
R2 (− d) R2 (R1 − 2d)
S 2 F = 2 = C2 F2
2d − R1 + R2 2(2d − R1 + R2 )
soit
E1
S 2 F ≈ 9,345 m
Ainsi le foyer F est situé après le miroir M1 puisque
E2
S 1 F = S 1 S 2 + S 2 F = 1,161 m. Le foyer image F du téles-
cope est donc réel.
b) Si l’objet EH est à l’infini, centré sur l’axe optique et vu Ici, en réalité, une ouverture est faite dans le miroir M1 pour
sous un angle α alors son image E1 H1 est située dans le plan laisser sortir le rayon émergent.
R1
focal image de M1 , centré sur l’axe optique et de taille α. Alors l’image totale s’obtient :
2 H2
Par contre, elle est renversée car le miroir est concave (cf. E
schéma). Cette image intermédiaire sert d’objet pour M2 qui en
donne une image finale E2 H2 située dans le plan focal image H1
du télescope total (plan perpendiculaire à l’axe optique passant F
par F ). L’image finale est donc réelle. Pour trouver sa taille,
on applique la formule de grandissement relative à M2 pour un E1
point A à l’infini sur l’axe optique :
H E2
S 2 A2 S 2 F R2
γ2 = − =− = = 5,186
S 2 A1 S 2 F1 R1 − R2 − 2d
c) Une lentille convergente équivalente donnerait une image si-
tuée dans son plan focal image et de taille h = f . tan(α) ≈ f .α
R1 d’où :
car S 2 F1 = S 2 S 1 + S 1 F1 = d − = −1,802 m et
2 h R1
S 2 F = 9,345 m. Ainsi l’image finale E2 H2 a pour taille h f = = γ2 ≈ 51,79 m
α 2
telle que :
E 2 H2 R1 f
γ2 = = soit E2 H2 = −γ2 α ≈ −0,50 mm
E 1 H1 2
46
Corrigés des exercices
2
Comme S 1 F = 1,161 m, cette lentille serait située à une dis-
tance S 1 O = S 1 F − OF = −50,63 m derrière la position
de S 1 . On voit donc que l’encombrement serait sensiblement 1 B
augmenté (avec en plus la présence possible d’aberrations chro-
C
matiques). A S
A F
L’énoncé demande une construction graphique simple pour
tout déterminer. On peut se servir de la construction faite pour
un rayon incident arrivant parallèle à l’axe optique qui ressort
en passant par A2 = F déterminée à la question 2.a). Pour B
une lentille mince, les rayons émergent et incident se coupent
dans le plan de la lentille, plan qui contient O. Il suffit ici
de tracer le prolongement du rayon émergent et de noter le La relation de conjugaison avec origine au sommet s’écrit
point d’intersection avec le rayon incident. Le centre O de la
lentille se situe à la verticale de ce point sur l’axe optique.
Le rayon émergent coupe l’axe optique en F foyer image du 1 1 2
+ =
système total. La distance OF est alors la distance focale de S A SA SC
la lentille.
On a effectué les constructions sur le schéma ci-dessous (non
S A
à l’échelle au vu des valeurs de la focale !). On trace le rayon et le grandissement γ = − = −2,0 d’après l’énoncé. En
réfléchi sur le miroir M1 qui semble converger vers F1 = F1 SA
puis pour tracer le rayon réfléchi sur M2 , on se sert du rayon reportant = 2S A = −60 cm issu de l’expression du gran-
S A
parallèle au rayon arrivant sur M2 et passant par C2 : ce rayon dissement dans la relation de conjugaison, on obtient
n’est pas dévié et il ressort en sens inverse. En faisant cela, on
imagine un faisceau de rayon parallèle entre eux arrivant sur
2
M2 (semblant provenir d’un point à l’infini) et qui ressortent 2S A S A 4S A
SC = =
de M2 en semblant passer par le même point K du plan focal S A + S A 2S A + S A
image de M2 . Ce point K est justement l’intersection du plan
focal image de M2 avec un rayon émergent particulier (ici le
rayon émergent passant par le centre). En reliant K et le point 4
soit S C = S A = −40 cm.
d’incidence du rayon initial, on obtient le rayon réfléchi sur M2 . 3
On a donc un miroir concave de rayon 40 cm et une image
réelle 60 cm devant le miroir.
2.8
K
1. Pour les miroirs convexes et les miroirs concaves, on peut
établir les positions et les caractéristiques des images en fonc-
O C 2 F2 F1 F tion de la position de l’objet, ce qu’on peut résumer par les
schémas suivants :
• miroir convexe :
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit
2.7 A B C D
On trace le rayon (1) passant par B arrivant parallèlement à
l’axe optique et le rayon (2) ressortant parallèlement à l’axe réel virtuel virtuel virtuel objet
optique à une distance deux fois plus grande que le rayon (1)
de l’axe optique et de l’autre côté de ce dernier. Le rayon (2)
arrive sur le miroir en provenance de B en passant par le foyer F C
S F
objet, cette construction définit la position du foyer qui est au
milieu entre le sommet et le centre du miroir. Le rayon (1) passe réelle virtuelle virtuelle virtuelle
ce même foyer qui est aussi le foyer image après réflexion sur droite droite renversée renversée
le miroir. L’intersection des rayons (1) et (2) après réflexion image
agrandie réduite réduite agrandie
définit B image de B par le miroir. On a ainsi la position de
l’image. B’ A’ D’ C’
47
Chapitre 2 • Miroirs sphériques
• miroir concave :
D’une part, on a i = HC 1 I (angles alternes internes) et d’autre
1 d’après la loi de Descartes sur la réflexion. Ainsi
part i = BIC
A B C D les deux angles à la base du triangle BC1 I sont égaux : BC1 I
R1
objet est isocèle en B et KB est la médiatrice de IC1 soit KC1 =
2
réel réel réel virtuel d’où :
KC1 R1
BC1 = =⇒ BC1 =
cos(i) 2 cos(i)
C F S De plus dans le triangle IHC1 , on a :
F 2
réelle réelle réelle virtuelle h h
sin(i) = =⇒ cos(i) = 1 −
renversée renversée droite droite image R1 R1
agrandie réduite réduite agrandie soit en égalant les deux expressions de cos(i) :
B’ A’ D’ C’ R1
BC1 = 2
h
Pour être sûr d’obtenir une image droite visible, il faut qu’elle 2 1−
soit virtuelle et si on veut que ce soit le cas quelle que soit la R1
position de l’objet réel (ici le visage), il est nécessaire d’utiliser R1
un miroir convexe donc de regarder le dos de la cuillère. 2. On a BF1 = BC1 + C1 F1 = BC1 − soit :
2
2. L’objet est tel que S A = −20 cm et le grandissement vaut R1 R1
BF1 = −
A B 1,9 S A 2 2
γ= = = 9,5.10−2 . Or γ = − soit S A = −γS A 2 1−
h
AB 20 SA R21
qu’on reporte dans la relation de conjugaison avec origine
1 1 2 1−γ
au sommet + = = donc le rayon est L’application numérique donne BF1 = 0,23 cm.
SA SA SC −γS A
2γS A 3. On utilise le théorème de Thalès dans les triangles IHB et
SC = = 4,2 cm. BF1 T , on a :
γ−1
3. On cherche maintenant l’image d’un objet tel que T F1 BF1 BF1
= =⇒ T F1 = −h
S A = −20 cm par un miroir concave de rayon S C = −4,2 cm. IH BH BH
Par la relation de conjugaison avec origine au sommet
1 1 2 Or BH = BC1 + C1 H = BC1 − R1 cos(i) et après calcul
+ = , on déduit 2h2 − R21
S A S A S C BH = ou encore après simplification
2 R21 − h2
SC S A
S A = = −2,3 cm ⎛ ⎞
2S A − S C 2 ⎜⎜⎜ h2 ⎟⎟
⎜⎜⎝⎜1 − 1 − 2 ⎟⎟⎟⎠⎟ = 0,25 cm
hR
T F1 = 2 1
R1 − 2h2 R1
2.9
1. On a le schéma suivant : 4. Si on compare les valeurs numériques des aberrations à la
distance R1 caractéristique du miroir, on note un écart de 5 %.
Cet écart est faible mais pas du tout négligeable car il conduirait
I à une tâche image au lieu d’un point. Si on repère la position de
l’image par rapport à S 1 , on a alors comme image le point B,
i
K réellement, au lieu de F1 , en cas de stigmatisme, soit un écart :
i
h α C1 S 1 F1 − S 1 B F1 B 0,23
S1 i = ≈ ≈ 9%
F1 S 1 F1 S 1 F1 2,5
H B
Cet écart est bien gênant si on veut former une image mais ici
T ce n’est pas le cas et on peut se permettre d’être moins exigent.
5. Il n’y a pas d’aberrations chromatiques et c’est un avantage
des miroirs par rapport aux lentilles car les rayons sont réfléchis
dans l’air, milieu non dispersif ce qui empêche la décomposi-
tion de la lumière comme c’est le cas pour la réfraction dans le
La figure de l’énoncé suggère d’utiliser le point K. verre ou d’autres milieux dispersifs.
48
Corrigés des exercices
2.10
1. a) On a le système suivant puisque A est à l’infini sur l’axe
optique :
M1 M2
A∞ −→ A1 = F1 −→ A2 C 2 F2 F1 S 2 S1
1 1 2
+ =
S 2 F1 S 2 A2 S 2C 2
R1
A1 B1 = F1 B1 = −α = −15 α
2
49
Chapitre 2 • Miroirs sphériques
2.11
D3 1. Soit le schéma suivant :
F1 D2 S1
S2
A S A C
certaines.
S F Ici, le résultat trouvé pour les deux mesures permet de retrouver
d2 une valeur cohérente autour de 20 m. Il ne faut pas s’attendre à
d
des mesures très précises à plus ou moins 1 m mais l’estimation
h d reste donc correcte.
Par Thalès, on a = . De manière grossière, puisque
h d + d2
h 6. Un point de l’espace B sera visible par un observateur dont
d = 29 cm et d2 = 4 cm, on a alors = 0,88. l’oeil est situé en O sur l’axe optique si les rayons issus de
h
B passent par O image de O par le miroir. Ainsi les rayons
On sousestime donc légèrement la vraie valeur de la taille de
réfléchis se coupent en l’antécédent de O qui est l’œil O et le
l’image (d’environ 10 %) mais ceci reste raisonnable pour les
point B (en tout cas son image) est donc visible. Alors le champ
mesures qu’on désire faire.
d’un miroir est la portion de l’espace objet délimité par le cône
4. En renormalisant les valeurs, on lit pour la hauteur la plus de sommet O image de O (œil de l’observateur) par le miroir
grande (point le plus proche au milieu des arènes) une taille
51
Chapitre 2 • Miroirs sphériques
et s’appuyant sur les bords du miroir (partie hachurée sur le D’où en appelant α le champ du miroir et h son extension, on a :
schéma suivant).
α
Ici S O = −29 cm et R = 7,9 cm d’où : h h
tan = =⇒ α = 2 Arctan
R.S O 2 2S O 2S O
S O = ≈ 3,5 cm
2S O − R
Numériquement, on trouve verticalement avec h = 5,0 cm,
un champ d’environ 70◦ . Horizontalement avec une largeur
h = 7,0 cm, on trouve un champ d’environ 180◦ .
S O Avec un miroir plan, S O = −S O = 29 cm d’où un grandis-
sement de 1,0 avec un champ vertical de l’ordre de 10◦ et un
champ horizontal de l’ordre de 14◦ .
h
2 O C Le champ est très faible avec un miroir plan. On utilisera ce
α dernier dans la voiture (au centre, rétroviseur au niveau du
O S pare brise) car le grandissement de 1 permet de bien se rendre
compte des distances. Par contre sur les côtés, on préfèrera
des miroirs sphériques qui offrent un champ plus large et une
meilleure visibilité même si le grandissement non constant rend
l’estimation des distances trompeuses car elle rend petit des
objets qui en fait sont plus proches que ce que l’oeil croit per-
cevoir. C’est ce type de miroir qu’on utilise aussi au coin de
rues ou dans des virages (en hauteur) lorsque la visibilité à une
intersection est mauvaise.
52
Lentilles minces CHAPITRE 3
sphériques
Plan
Thèmes abordés dans les exercices
Les méthodes à retenir 53
• construction de rayons lumineux
Énoncés des exercices 55
• formation d’une image
Du mal à démarrer ? 65
• grandissement
Corrigés des exercices 67
• foyers principaux et secondaires, distance focale
• systèmes afocaux
53
Chapitre 3 • Lentilles minces sphériques
avec
f = OF = −OF = − f
• Effectuer le choix en tenant compte des points privilégiés entre
centre et foyers.
➥ Exercices 3.2, 3.3, 3.4, 3.5, 3.6, 3.7, 3.8, 3.9, 3.10, 3.11, 3.12.
54
Énoncés des exercices
F F
F F
(i) (ii)
2. Mêmes questions pour la construction du rayon incident :
F F
F F
(i) (ii)
55
Chapitre 3 • Lentilles minces sphériques
B B
F A O F F O A F
b) Quelle est la nature et la position de l’image A B d’un objet transverse AB une len-
tille convergente de centre O et de distance focale f = 30 cm et un objet AB tel que
OA = 15 cm ? On donnera les positions en précisant respectivement F A et OA .
Mêmes questions pour une lentille divergente de centre O et de distance focale f = −30 cm
et un objet AB tel que AF = 20 cm.
x
F
F O
56
Énoncés des exercices
6. On suppose pour cette question et la suivante que la première lentille est convergente et
la seconde divergente. Tracer le trajet d’un faisceau parallèle arrivant sur L1 en faisant un
angle α avec l’axe optique et ressortant parallèle de L2 .
7. Toujours dans l’hypothèse où la première lentille est convergente et la seconde divergente,
exprimer l’angle α du faisceau parallèle sortant en fonction de G et de α, l’angle du faisceau
parallèle entrant avec l’axe optique.
8. Quel est le nom donné à un système transformant un faisceau parallèle en un faisceau paral-
lèle ? Le faisceau sortant est-il toujours formé de rayons parallèles ? Argumenter la réponse.
1. Méthode d’autocollimation :
a) Décrire la réalisation pratique de cette méthode.
b) Lorsque le réglage est effectué, on mesure une distance objet-lentille de 20,2 cm. Don-
ner la valeur de la distance focale f . On évalue l’incertitude absolue portant sur la lecture
sur l’axe et la mise au point de l’image à 0,5 cm. Estimer l’incertitude absolue Δ f sur la
détermination de la distance focale.
2. Méthode des points conjugués : on place un objet réel AB à 35 cm devant la lentille L ,
l’image A B de cet objet se forme sur un écran situé à 46,5 cm de la lentille.
a) En utilisant la formule de conjugaison de Descartes, exprimer la distance focale f de la
lentille.
b) On estime l’incertitude absolue de lecture sur la distance objet-lentille à 0,4 cm et celle
relative à la lecture et à la détermination de la position de l’image à 0,8 cm. Calculer l’incer-
titude absolue Δ f .
3. Méthode de Bessel : on fixe la distance D entre un objet AB et l’écran. On déplace la len-
tille L entre l’objet AB et l’écran pour former l’image A B de AB sur l’écran. On note
p = OA.
a) Montrer qu’il existe une valeur minimale Dmin de D pour réussir à former une image. On
exprimera Dmin en fonction de f .
b) Dans ce cas, établir qu’il existe deux positions distinctes p1 et p2 (avec p1 < p2 ) permet-
tant d’obtenir une image sur l’écran. On exprimera p1 et p2 en fonction de D et f .
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit
c) Soit d = p2 − p1 la distance entre les deux positions possibles de la lentille pour obtenir
une image. Exprimer la distance focale en fonction de D et d.
d) Déterminer l’incertitude absolue Δ f en notant ΔD et Δd les incertitudes absolues respec-
tivement sur D et d.
e) Faire l’application numérique sachant que D = 90 ± 1 cm et d = 30 ± 1 cm.
4. Méthode de Silbermann : on fixe la position de l’objet à une distance D0 ± ΔD0 de l’écran.
On cherche les positions de la lentille L et de l’écran telles que le grandissement transversal
A B
γ= = −1,0.
AB
a) En utilisant la relation de conjugaison de Descartes et l’expression du grandissement,
déterminer la distance focale f en fonction de D0 .
57
Chapitre 3 • Lentilles minces sphériques
58
Énoncés des exercices
B
loupe
B œil
θ
θ C
A O
A F F
f + δ δ2
G= −
f f d
3. Quelle est la valeur de d donnant un grossissement maximum ? Que vaut alors ce grossisse-
ment Gmax ?
4. L’observateur maintient fixe la position de la loupe par rapport à son œil et, suivant la position
de l’objet, il accommode de l’infini jusqu’à sa distance minimale de vision distincte dm .
Calculer la variation ΔG = G(∞) − G(dm ) du grossissement en fonction de f , dm et δ.
5. Le centre optique de l’œil est placé à 18 cm du centre optique de la loupe. Quelle doit-être
la valeur f0 de la distance focale image de la loupe pour que le grossissement maximal Gmax
vaille 10 ?
B
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit
S
z
A O
F F
59
Chapitre 3 • Lentilles minces sphériques
60
Énoncés des exercices
S I e f f m
F O F E
1. Quel est le grandissement γ nécessaire compte tenu des contraintes imposées ? Commenter
le signe de γ.
2. On insère entre la source ponctuelle S et la diapositive un diaphragme et un diffuseur épais.
Quel est le rôle du diffuseur ? et celui du diaphragme ?
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit
3. L’objectif est constitué d’une lentille convergente de distance focale f et de centre O situé
sur l’axe optique. Reproduire la figure et tracer les rayons issus des bords droit D et gauche
G de la diapositive en construisant les images D et G de D et G.
4. Dans quel sens faut-il monter la diapositive ? Justifier la réponse.
5. Exprimer e, m et f en fonction du grandissement γ souhaité de la distance . Effectuer les
applications numériques.
6. On souhaite en plus pouvoir obtenir une image nette par déplacement de l’objectif pour des
distances comprises entre 2,00 et 5,00 m. Quelles sont les grandissements et les largeurs
d’images horizontales correspondant à ces deux limites définissant une image nette d’une
diapositive horizontale ?
7. Quelles sont les limites de déplacement de la lentille L1 entre Omin et Omax ? On donnera
IOmin et IOmax . En déduire la course nécessaire pour l’objectif.
8. Discuter les intérêts et les inconvénients de l’utilisation de toute la surface de la lentille.
61
Chapitre 3 • Lentilles minces sphériques
62
Énoncés des exercices
1. Mise au point de l’objectif : on désire photographier des objets dont la distance à L varie
de x à l’infini. Dans quel domaine doit pouvoir varier d ? Calculer numériquement les valeurs
extrêmes dmin et dmax lorsque x = 60 cm et f = 50 mm.
2. Ouverture et temps de pose : le faisceau entrant dans la lentille est limité par un diaphragme
circulaire D dont le diamètre D est variable afin d’intercepter plus ou moins de lumière. On
D 1
appelle ouverture relative de l’objectif le rapport = où N est le numéro du diaphragme.
f N
Les valeurs usuelles de N sont 2,8 ; 4 ; 5,6 ; 8 ; 11 et 16. En travaillant à énergie lumineuse
incidente fixée, donner le lien entre l’énergie reçue sur la pellicule et les paramètres N et T e
(temps d’exposition). Expliquer le lien de cette suite géométrique avec celle des temps d’ex-
1 1 1 1 1 1
position T e (en secondes) ; ; ; ; et .
15 30 60 125 250 500
3. Ouverture et distance hyperfocale liée au grain : lorsque l’appareil est mis au point sur
l’infini, un point A situé à distance finie sur l’axe donne, après développement, une tache
due à la taille g du grain de l’émulsion de la pellicule. On prendra pour les applications
numériques g = 0,020 mm.
a) Etablir, en s’appuyant sur une figure, l’expression de la distance hyperfocale L0 , c’est-à-
dire la distance minimale entre le point A et la lentille pour que la taille de cette tache reste
inférieure à celle du grain. Le résultat sera exprimé en fonction de g, f et N. Calculer la
valeur numérique de L0 pour N = 2,8 puis pour N = 16.
b) La profondeur de champ Pr est la zone de l’espace objet donnant une image nette. Quel
est qualitativement le lien entre N et Pr ? entre Pr et f ?
4. Amélioration de la profondeur de netteté :
a) À partir de la mise au point sur l’infini (c’est-à-dire dans les conditions de la question 3
et sans agir sur l’ouverture du diaphragme, on augmente la valeur de d jusqu’à d > d afin
d’améliorer encore la profondeur de champ (c’est-à-dire diminuer L0 ). Le réglage est fait de
manière à ce qu’un point à l’infini sur l’axe optique donne sur la pellicule une image à la
limite de la profondeur de netteté (soit une tache de diamètre g). Exprimer la valeur d en
fonction de f , g et N. Calculer numériquement d pour N = 2,8 et N = 16.
b) Évaluer approximativement la nouvelle distance hyperfocale L1 en fonction de L0 . On
pourra utiliser le développement limité (1 + ε)α ≈ 1 + αε si ε 1. Conclure sur le fonction-
nement des appareils photographiques sans mise au point comme les jetables.
5. L’objectif est mis au point sur un cycliste situé à 10 m qui se déplace perpendiculairement
à l’axe optique (sur une route rectiligne alors que le spectateur est sur le bord de la route)
à la vitesse uniforme V de 40 km.h−1 . L’appareil jetable a un temps de pose de 8,0 ms.
Le spectateur aura-t-il une photo floue ou nette ? Si l’appareil disposait d’un autofocus, le
résultat serait-il changé ?
La vergence V d’une lentille mince est donnée par la relation algébrique suivante :
1 1
V = (n − 1) −
R1 R2
63
Chapitre 3 • Lentilles minces sphériques
les distances focales images et FF , FD et FC les foyers images de la lentille pour les radiations
respectivement F, D et C.
1. Constringence, pouvoir dispersif et distance focale d’une lentille d’un verre crown :
Une lentille mince L en verre crown est biconvexe avec les rayons de courbure R1 et R2 tels
que |R1 | = 90,0 cm et |R2 | = 150 cm. Le diamètre de L est d = 8,00 cm.
a) Calculer les indices nF , nD et nC avec le nombre de chiffres significatifs approprié. En
déduire la constringence ν et le pouvoir dispersif K pour ce verre crown.
b) Déterminer la distance focale moyenne fD de L .
2. Aberrations chromatiques principales des lentilles minces :
Deux lentilles minces L1 convergente et L2 divergente sont éclairées parallèlement à l’axe
optique par un faisceau de lumière blanche.
a) Tracer le trajet des rayons lumineux bleu et rouge de longueur d’onde respectives λF et λC
émergent des lentilles L1 et L2 en indiquant pour chacune de ces deux lentilles la position
relative des foyers FF et FC sur l’axe optique.
b) Aberrations chromatiques longitudinale et transversale :
i) L’aberration chromatique longitudinale d’une lentille est définie par la distance algé-
brique AL = FF FC qui sépare les foyers bleu FF et rouge FC . Exprimer AL pour la lentille
convergente L en fonction de la constringence ν et de la distance focale moyenne fD en
supposant que fF fC = fD2 . Calculer numériquement AL . Que peut-on en conclure ?
ii) On définit l’aberration chromatique transversale AT d’une lentille comme le rayon de
la plus petite tache lumineuse produite par les faisceaux bleu et rouge interceptée par un
écran disposé normalement à l’axe optique. Exprimer AT pour la lentille L en fonction
de la constringence ν et de d en supposant de plus que fD est quasiment la moyenne
arithmétique de fF et fC . Calculer la valeur numérique de AT . Que peut-on en conclure ?
3. Objectif achromatique :
On réalise un objectif achromatique mince en accolant la lentille L précédente biconvexe de
rayons de courbures R1 et R2 en verre crown avec une lentille L plan-concave en verre de
type flint de sorte que les faces en contact aient le même rayon de courbure R2 . Les indices
de réfraction des deux verres sont donnés par la loi de Cauchy avec les constantes A = 1,515
et B = 3,50.103 nm2 pour la lentille L en verre crown et des constantes A et B à déterminer
pour la lentille L en verre flint.
a) Exprimer les vergences V et V respectivement des lentilles L et L en fonction des
constantes A, B, A et B ainsi que des rayons R1 et R2 et de λ. En déduire la vergence
Vob = V + V des deux lentilles accolées.
∂Vob
b) Déterminer l’expression de . Que doit valoir cette expression pour supprimer l’aber-
∂λ
ration chromatique ? En déduire une relation entre B, B , R1 et R2 puis exprimer la ver-
gence Va en fonction de A, A , R1 et R2 .
c) Calculer les constantes A et B pour une vergence Vob de l’objectif égale à 0,500 m−1 .
4. Oculaire achromatique :
Soient deux lentilles biconvexes L1 et L2 de distances focales respectives f1 et f2 taillées
dans le même verre flint d’indice n2 de même axe optique dont les deux dioptres, pour cha-
cune d’elles, ont en valeur absolue le même rayon R1 pour L1 et R2 pour L2 . Les deux
lentilles placées à une distance d l’une de l’autre doivent permettre de réaliser un oculaire
achromatique.
a) Déterminer, en fonction de R1 et R2 , A , B , d et λ, les vergences V1 de L1 , V2 de L2 et V
de cet oculaire en appliquant la formule de Gullstrand : V = V1 + V2 − d V1 V2 .
64
Du mal à démarrer ?
∂V
b) Calculer et en déduire les facteurs numériques k1 et k2 de l’expression
∂λ
∂V k1 (n2 − 1) B
= f1 + f2 + k2 d
∂λ R1 R2 λ
c) Quelles doivent être les relations d’une part entre f1 et f2 si R1 = 3R2 et d’autre part
entre d et f2 si on veut éliminer l’aberration chromatique ?
d) Calculer, dans les conditions de la question précédente, la valeur de d pour avoir un
oculaire de vergence V = 75,0 m−1 .
e) On définit respectivement par F1 , F1 et F2 , F2 les foyers principaux objet et image
pour les lentilles L1 et L2 .
i) Déterminer le foyer objet F (conjugué de F2 par L1 ) et le foyer image F (conjugué de
F1 dans L2 ) pour ce doublet en exprimant F1 F et F2 F en fonction de d .
ii) En prenant comme référence la distance d entre les deux lentilles, faire un schéma
indiquant les deux lentilles et les six foyers objet et image pour ce doublet.
5. Lunette achromatique :
L’objectif achromatique constitué de l’association des lentilles L et L assimilé à une len-
tille mince unique est associé à l’oculaire constitué de l’association des lentilles L1 et L2
pour réaliser une lunette astronomique.
a) Calculer le grossissement angulaire de cette lunette. On assimilera l’oculaire à une lentille
unique de vergence V = 75,0 m−1 .
b) Tracer le chemin suivi par un rayon incident arrivant sous un angle α à travers et à la sortie
de l’oculaire. On précisera les foyers et les rayons secondaires utiles à la construction.
Du mal à démarrer ?
3.1 Revoir la construction d’un rayon quelconque en utili- 5) Faire un tracé d’un faisceau parallèle à l’axe optique et ex-
sant les foyers secondaires. primer les tangentes en fonction des diamètres des faisceaux et
des distances focales.
3.2 1) Revoir les définitions relatives aux caractéristiques des
lentilles (convexité et convergence). Construire l’image d’un 6) Revoir les constructions des rayons usuels et utiliser les foyers
objet éloigné et en déduire le signe du grandissement. Réflé- secondaires.
chir à l’influence du signe du grandissement sur le déplacement 7) Revoir la définition des systèmes afocaux.
de l’image en fonction du déplacement de l’objet.
3.4 1) Se rappeler où se forme l’image d’un objet situé au
2) Les tracés demandés correspondent aux rayons usuels qu’il
foyer objet puis le rôle d’un miroir plan.
faut savoir représenter. Pour exprimer le grandissement, pen-
ser soit à utiliser le théorème de Thalès soit à exprimer la tan- Ecrire la composition des images depuis un point au foyer ob-
jet et ne pas oublier que la lumière revient en arrière lorsqu’elle
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit
65
Chapitre 3 • Lentilles minces sphériques
4) Utiliser le grandissement et la relation de conjugaison avec d) La valeur du grossissement et la distance entre les deux len-
origine au centre en introduisant D0 et f . Appliquer toujours tilles conduisent à un système linéaire de deux équations à
la même relation pour les incertitudes. deux inconnues.
5) Comparer les valeurs obtenues pour chacune des méthodes. 3) b) Il faut aussi tenir compte du fait que la taille de l’image
a changé en même temps que l’angle d’observation. Exprimer
3.5 1) Considérer que les centres des lentilles accolées sont
alors le grandissement de la lunette en s’aidant d’un rayon in-
confondus. Revoir la méthode de Silbermann de l’exercice sur
cident parallèle à l’axe optique et du théorème de Thalès.
la focométrie des lentilles convergentes. Suivre les indications
de l’énoncé. 4) a) Exprimer tan θ en fonction des grandeurs astronomiques
2) Faire un schéma du dispositif et écrire les différentes images et comparer avec l’acuité visuelle avec et sans lunette.
successives. Utiliser la relation de conjugaison avec origine aux b) Réfléchir à l’acuité visuelle et à ce qu’on voit.
foyers.
3.6 1) Combiner les relations de conjugaison et de grandis- 3.11 1) Appliquer la formule de conjugaison avec origine au
centre.
sement avec origine en O. Utiliser la relation de Chasles en des
points judicieux au vu des grandeurs introduites dans l’énoncé. 2) Soit une énergie lumineuse donnée arrivant sur la pellicule,
2) Exprimer les tangentes des angles qu’on peut linéariser dans donner son expression en fonction de D et Te . En déduire, pour
une énergie donnée, la dépendance de Te en fonction de N.
les conditions de Gauss. Réinjecter les résultats de la question
précédente. 3) a) D’après la question 1), où se situe le point A relative-
ment par rapport à F ? Tracer alors le chemin des deux rayons
3.7 1) Ecrire les images successives par le miroir puis par la
extrêmes issus de A et qui convergent en A . En déduire alors
lentille.
le rapport entre le diamètre de la lentille et le diamètre de la
2) Appliquer la formule de conjugaison avec origine au centre. tache formée sur la pellicule en fonction de p et f par le théo-
Attention : le sens de la lumière incidente ayant changé, la re- rème de Thalès.
lation de conjugaison est-elle la même qu’à la question 1 ?
4) a) Tracer les deux rayons extrêmes provenant d’un point à
4) Le grandissement total est le produit des grandissements lors l’infini sur l’axe optique. Utiliser le théorème de Thalès mais
du passage dans chaque système optique. avec des triangles semblables disposés différemment.
3.8 1) Penser à l’éloignement de l’objet ou utiliser la formule b) Par rapport à la situation précédente, si l’objet se rapproche,
de conjugaison avec origine au centre. Pour la construction, il A s’éloigne de F et on finit par obtenir la même configuration
suffit de tracer les rayons usuels. Pour la hauteur, il faut ex- qu’à la question 3 mais avec des distances différentes.
primer la tangente d’un angle en se plaçant dans un triangle 5) Exprimer le déplacement d’un point du cycliste pendant Te
rectangle bien choisi. Exploiter les résultats précédents pour en puis le déplacement de son image sur la pellicule en tenant
tirer les conclusions demandées. compte du grandissement.
2) Détailler la composition des images par deux lentilles succes-
sives. Exploiter la formule de conjugaison et le grandissement
avec origine au centre. Comparer les grandissements. Réfléchir
3.12 1) Faire les applications numériques demandées en no-
tant que R1 > 0 et R2 < 0.
à l’encombrement pour un même grandissement.
3.9 1) Exprimer le grandissement en utilisant la largeur de la 2) Comparer les deux indices et en déduire les positions rela-
diapositive et la largeur de l’image. tives des foyers pour construire les figures demandées.
7) Repenser au rôle du diffuseur et aux aberrations. Pour les foyers, écrire les images successives ad’hoc puis les re-
lations de conjugaison avec origine aux foyers.
3.10 2) b) Il faut toujours trouver l’image intermédiaire par
l’objectif (située dans un plan focal image ici) qui servira en- 5) Faire un schéma avec un rayon arrivant sous un angle α et
suite d’objet pour l’oculaire. ressortant sous un angle α puis exprimer ces angles assimilés à
leur tangente par les conditions de Gauss.
c) Exprimer les tangentes des angles en fonction des focales.
Attention au signe, un grossissement est toujours positif. Appliquer les constructions de rayons usuelles.
66
Corrigés des exercices
3.1
1. a) On construit le rayon parallèle au rayon incident passant
par le centre de la lentille. Le foyer secondaire image se trouve
à l’intersection du rayon qui vient d’être tracé et du plan fo-
cal image. Le rayon émergent est le rayon passant par le point F
F O
de la lentille où il arrive et le foyer image secondaire qui a été
déterminé.
b) L’intersection du rayon incident avec le plan focal objet est
un foyer objet secondaire. On trace le rayon passant par ce
(i)
foyer secondaire et le centre de la lentille et un rayon qui lui
est parallèle passant par le point de la lentille où arrive le rayon
incident.
F F
O O
F F
(i)
(ii)
3.2
1. Caractère convergent ou divergent d’une lentille mince :
a) L’allure des lentilles biconvexe, ménisque convergente et
plan-convexe est :
O
F F
67
Chapitre 3 • Lentilles minces sphériques
FO + OA F O + OA = OF.OF
α O α F A
OA
A F α α γ=
OA
B
3. Correspondance objet-image pour des lentilles minces
ii) En exprimant de deux manières la tangente de l’angle entre convergente et divergente :
l’axe optique et le rayon passant par le foyer objet, on obtient
a) On trace dans les deux cas le rayon passant par le foyer objet
et ressortant parallèlement à l’axe optique puis le rayon arrivant
AB A B
tan α = = parallèlement à l’axe optique et passant par le foyer image. On
FA FO obtient :
On procède de même pour la tangente de l’angle entre l’axe
B
AB
optique et le rayon passant par le foyer image tan α =
OF B
A B
= .
A F A F A O F
A B FO
On en déduit le grandissement transversal γ = =
AB FA
A F
= . On peut obtenir ces égalités directement en appliquant
OF
le théorème de Thalès.
68
Corrigés des exercices
et
F2 I F2 I
tan α = =−
O2 F 2 f2
2. Pour obtenir un faisceau parallèle à partir d’un faisceau pa- Le fait d’avoir un signe « – » signifie que l’image est renversée.
rallèle, il faut que le foyer image de la première lentille soit 6. On applique la même technique qu’à la question 3) et on
confondu avec le foyer objet de la seconde soit F1 = F2 . obtient :
69
Chapitre 3 • Lentilles minces sphériques
b) Par conséquent, la distance objet-lentille est égale à la dis- d) Toujours avec la relation rappelée dans le paragraphe « Pour
tance focale soit démarrer », on a
⎛ ⎞2
⎜⎜⎜ 2D.4D − 4 D2 − d2 ⎟⎟⎟
Δ f = ⎜⎜⎜⎝ ⎟⎟⎟ (ΔD)2
2
f = 20,2 cm et Δ f = 0,50 cm 16D2 ⎠
2
−2d
+ (Δd)2
2. Méthode des points conjugués : 4D
a) AB a pour image A B par la lentille L soit par la relation de soit
1 1
conjugaison de Descartes avec origine au centre − D2 + d2 2 (ΔD)2 + 4d2 D2 (Δd)2
OA OA Δf =
16D4
1 OA − OA OA .OA
= = soit f = = 20,0 cm avec
f OA .OA
OA − OA e) L’application numérique donne f = 20,0 cm et
OA = −35 cm et OA = 46,5 cm. Δ f = 0,324 cm.
70
Corrigés des exercices
72
Corrigés des exercices
73
Chapitre 3 • Lentilles minces sphériques
À travers la lunette, les gens ont une taille h (et non plus h !) et 3.11
sont vus sous un angle α comme s’ils étaient à une distance d . 1. On applique la relation de conjugaison des lentilles avec ori-
On a : L
h gine au centre O en écrivant que A −→ A soit :
tan α ≈ α =
d
α h d 1 1 1
d’où G = = . − =
α d h OA OA f
1 h γd
soit d = d= .
G h G avec OA = −p < 0 et OA = d > 0. On trouve :
Pour une lunette de Galilée, le schéma ci-dessous permet de
déterminer le grandissement γ : 1 1 1 fp
I − = =⇒ d =
d −p f p − f
J
h
h f x
p varie entre x et +∞ d’où dmax = d(p = x) = et
O1 O2 x − f
F1 = F2 dmin = d(∞) = f .
Avec x = 60 cm, on trouve dmax = 5,45 cm ainsi que dmin
= f = 5,0 cm.
Ici on a tracé le rayon parallèle à l’axe optique qui converge
vers F1 . Comme ce rayon semble aussi passer par F2 , il ressort fx f
On peut remarquer que dmax = = > f puisque
de L2 parallèle à l’axe optique. x − f f
1−
x
Par le théorème de Thalès, on a : f
x > 0 implique 1 − < 1.
F 2 O2 O2 J h x
= = 2. On travaille avec une énergie lumineuse incidente donnée, la
F1 O1 O1 I h
quantité reçue par la pellicule pendant la prise de la photo est
h f2 | f2 | 1 (en admettant que le diaphragme est circulaire) de la forme :
soit γ = = = et γ = .
h − f1 f1 G
D 2
d Wlum = P sur f π Te
Alors d = 2 : on voit les gens de Murano comme s’ils étaient 2
G
900 fois plus rapprochés c’est-à-dire à 2,8 m !
dCop avec P sur f puissance surfacique (énergie lumineuse par unité de
4. a) Pour Copernic, tan α = = 2,5.10−4 ≈ α qui est in- temps et de surface).
DT L
férieur à la valeur de l’acuité visuelle donc on ne voit pas ce On a éventuellement un facteur correctif lié par exemple à l’in-
cratère à l’œil nu. clinaison du faisceau. On peut alors retenir que l’énergie lu-
En revanche, en tenant compte du grossissement, α Te
mineuse est proportionnelle à D2 T e soit à 2 . Ainsi pour une
= 1,0.10−3 rad avec la lunette qui permet donc de voir ce cra- N
quantité égale d’énergie lumineuse donnée, on a T e proportion-
tère.
nelle à N 2 . La suite donnée par les temps d’exposition est à peu
Pour Clavius, α ≈ 6,3.10−4 rad supérieur à l’acuité visuelle près une suite géométrique de raison 2, ce qui signifie √ que la
donc on voit ce cratère avec ou sans lunette. suite des N doit être une suite géométrique de raison 2, ce
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit
b) On fait la même étude pour Vénus : α = 2,7.10−4 rad et qu’on peut vérifier.
α = 1,1.10−3 rad. On aura un point sans lunette et un disque 3. a) Si l’appareil est mis au point sur l’infini, la pellicule est
avec lunette. dans le plan focal image. Alors un point A situé à distance fi-
Vénus occultera totalement Jupiter si αJup > αVen avec αJup nie sur l’axe optique donne une image située après F en un
dJup point A d’après la question 1. On observe donc la formation
= . On en déduit que la distance Terre-Jupiter vérifie g
DT J d’une tache sur la pellicule de rayon au maximum si on veut
2
dJup que l’image d’un point ne se forme pas sur deux grains consé-
DT J < DT V = 540.106 km cutifs (ce qui conduirait à une image floue) comme on peut le
dVen
voir sur le schéma ci-après. Cette tache est limitée par le dia-
Or la distance Terre-Jupiter varie entre 588.106 et 968.106 km. D
La condition précédente n’est donc jamais vérifiée : on verra phragme d’entrée de rayon qui limite les rayons entrant dans
2
toujours un disque plus petit pour Vénus devant un disque plus l’appareil (on peut montrer que ce sont ces rayons extrêmes qui
grand pour Jupiter. délimitent le contour de la tâche).
75
Chapitre 3 • Lentilles minces sphériques
g
2 g f I
d’où = =1− . En utilisant la relation de conjugai-
D D OA D
g J
2 A O 2 A
son avec origine en O : 2
F M
f .OA f f + OA f
OA = =⇒ = =1+
f + OA OA OA OA
f Ng
g f f f D d
soit =− = =⇒ p = . On en déduit l’expression
D OA p g Le théorème de Thalès dens les triangles semblables A MJ et
f D f2 A OI conduit à :
de la distance hyperfocale L0 recherchée L0 = = .
g Ng
MJ A M MA
Pour N = 2,8, on trouve L0 = 44,6 m et pour N = 16 = =
L0 = 7,81 m. OI A O OA
b) Plus L0 est petite, plus la profondeur de champ est grande g p1 −d
d
soit = =1− .
1 D p1 p1
donc comme L0 est proportionnelle à , on en déduit que plus
N f .OA − f p1 f p1
N est grand, plus Pr est importante. Par contre, L0 est propor- Or OA = implique p1 = = d’où
tionnelle à f donc plus f est grande, plus Pr diminue. f + OA f − p1 p1 − f
4. a) Si on observe un objet à l’infini, on peut augmenter d en g d (p1 − f ) g f f
=1− et 1− =1−
lui donnant une nouvelle valeur d telle que pour un objet à l’in- D f p1 D d p1
g
fini, on forme une tache de rayon sur la pellicule. On a alors Au final
2
le schéma suivant : f f
d L1 = p1 = =
f g f
Ng
1− 1− 1− 1−
d D d f
I Comme on a d = f + Ng, on en déduit :
D
F
2 M f Ng f Ng
g 1− 1− =1− +
O d f f + Ng f + Ng
J 2
soit
f Ng 1 Ng
1− 1 − =1− +
d f Ng f + Ng
f 1+
f
76
Corrigés des exercices
Comme Ng f , on utilise le développement limité (1 + ε)α mera une image sur plusieurs grains (ou pixels pour un appa-
≈ 1 + αε pour ε 1 d’où reil photographique numérique) simultanés. Même avec un ap-
−1 pareil photo doté de mise au point, le déplacement se fait trop
1 Ng Ng vite pour pouvoir avoir une image nette. En effet, on a quasi-
= 1+ =1−
Ng f f ment un point et donc une plus grande latitude de déplacement
1+
f mais il faudrait que le déplacement soit inférieur à 10 μm ce
qui est loin d’être le cas. Une solution ici est de se reculer suf-
Finalement on a :
fisamment pour prendre la photo ou d’avoir un temps de pose
f Ng Ng Ng Ng beaucoup plus court.
1− 1− ≈1− 1− + =2
d f f f f Dans le cas où on aurait une valeur inférieure, il faudrait calcu-
ler le rayon de latache image
formée qui est, par le théorème
f f L0
ou 1 − =2 et L1 ≈ . On a donc bien diminué la dis- d
f L0 2 de Thalès, r = D 1 − et voir si le déplacement est bien in-
tance hyperfocale. p
g
férieur à − r qui est la condition pour que la tache ne déborde
Ainsi dans le cas N = 16, avec ce réglage, on voit net tout objet 2
compris entre 4,0 m et l’infini et ce sans aucune mise au point. pas sur un autre grain en se translatant.
C’est ce qui explique le fonctionnement correct des appareils
photographiques bon marché ne disposant pas d’autofocus. Par 3.12
contre, toute photo prise de près sera floue ! Le grain de la pel- 1. Constringence, pouvoir dispersif et distance focale d’une
licule rend le stigmatisme approché tout à fait convenable pour lentille d’un verre crown :
la netteté d’une photo. Avec un stigmatisme rigoureux, on ne
pourrait voir net qu’un plan. Dans l’œil, on a le même proces- a) Il suffit de faire les applications numériques.
sus avec les cellules photoréceptrices de la rétine ce qui permet Pour λF = 486 nm, l’indice est nF = 1,530.
de voir net sur une grande plage mais dans ce cas, la mise au
Pour λD = 589 nm, l’indice est nD = 1,525.
point est aussi possible grâce à la contraction des muscles du
cristallin ce qui permet de faire varier la focale de l’œil. Pour λC = 656 nm, l’indice est nC = 1,523.
nD − 1 1
Remarque : Pour se convaincre que A est ici après F , on peut On en déduit ν = = 75,0 et K = = 1,33.10−2 .
nF − nC ν
calculer la position de l’objet à partir de laquelle on a effective-
ment cette configuration : 1 1
b) De même, on a VD = (nD − 1) − avec R1 = 90,0 cm
R1 R2
f .OA d et R2 = −150 cm. On en déduit fD = 107 cm.
OA > d implique > d et OA < ( f + OA)
f + OA f
puisque OA < 0 et OA > 0 soit f + OA < 0. On en déduit 2. Aberrations chromatiques principales des lentilles minces :
d
OA < , ce qui correspond à OA < −7,8 m pour la valeur a) On a nC < nF donc pour une lentille convergente pour la-
d 1 1
1− quelle − > 0, on obtient VC < VF ou fC > fF et la
f R1 R2
la plus élevée de d (15,32 mm). Ici à −4,0 m, on était bien dans figure :
cette configuration.
5. Pendant le temps T e , le cycliste parcourt V.T e et le déplace-
p
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit
77
Chapitre 3 • Lentilles minces sphériques
FC C AL f 1 2AT 1
donc −
= = D = . Finalement = soit
fC 2 fD 2ν fD 2ν d 2ν
d
AT = = 0,27 mm
FC FF 4ν
On note que AT varie comme AL .
3. Objectif achromatique :
a) On explicite les relations de l’énoncé et on obtient
B 1 1
b) i) L’aberration chromatique longitudinale s’écrit AL = FF FC V = A+ 2 −1 −
soit λ R1 R2
1 1 VF − VC
AL = FF O + OFC = − + = et
VF VC VF VC B 1
V = A + 2 − 1
λ R2
Or d’une part fC fF ≈ fD2 donne VF VC ≈ VD2 .
On en déduit Vob j = V + V soit
1 1
D’autre part VF − VC = (nF − nC ) − avec nF − nC 1 1 A − 1
R1 R2 V + V = (A − 1) − +
nD − 1 R1 R2 R2
= . 1 1 B 1
ν + B − +
On en déduit R1 R2 R2 λ2
b) On calcule la dérivée partielle demandée
nD − 1 1 1 1 VD fD
AL = − = = ∂Vob j 2 B B − B
ν R1 R2 VD2 νVD2 ν =− 3 +
∂λ λ R1 R2
f
donc AL = D = 1,43 cm. On note que AL augmente quand K Les aberrations chromatiques disparaissent lorsqu’on a une
ν ∂Vob j
augmente ou ν diminue. vergence indépendante de la longueur d’onde soit = 0
∂λ
ii) On a le schéma suivant avec KC = CL = AT : soit
B B − B
+ =0
R1 R2
I Dans ces conditions, on a
A − 1 A − A
d K Vob j = +
FF FC R1 R2
O
c) Des relations de la question précédente, on déduit
L R2
B = B 1 − = 9,33.103 nm2
R1
J C
R2
et A = R2 Vob j + A − (A − 1) = 1,623.
R1
4. Oculaire achromatique :
Par le théorème de Thalès, on a dans les triangles FC KL et a) On explicite les données de l’énoncé pour écrire
FC I J puis FF KL et FF I J
2 B
V1 = A − 1 + 2
R1 λ
2AT F C F C F F + F C
= C = F = F C C
d − fC fF fF et
2 B
V2 = A
− 1 +
soit R2 λ2
1 1 F F AL Par application de la formule de Gullstrand, on obtient
FC C
− − = F C =
fC fF fF fF B 1 1
V = 2 A − 1 + 2 +
1 1
f +f
2f λ R1 R2
FC C − − = −FC C C F = −FC C D 2
fC fF fC fF fC fF 4d B
− A − 1 + 2
R1 R2 λ
78
Corrigés des exercices
L1 L2
b) Le calcul de la dérivée partielle demandée donne
∂V 4 1 1 4d B
= − 3 B + − (n2 − 1)
∂λ λ R1 R2 R1 R2
F F
En utilisant les relations R1 = 2 f1 (n2 − 1) ainsi que R2
= 2 f2 (n2 − 1), on peut simplifier cette dérivée en cherchant la F1 F2 F1 = F2
forme demandée soit :
∂V 8B (n2 − 1)
=− f1 + f2 − 2d
∂λ R1 R2 λ3
On en déduit k1 = −8 et k2 = −2.
c) Comme R1 = 3R2 , on en déduit f1 = 3 f2 . A
∂V Oob j α Ooc
On élimine l’aberration chromatique en annulant ce qui F
∂λ F α
impose f1 + f2 − 2d = 0 soit d = 2 f2 avec la relation entre les
deux distances focales établie précédemment.
d) En appliquant la relation de Gullstrand, on a
d − f1 − f2 4 secondaires, on obtient le tracé suivant :
L +L L1 L2
3d
en tenant compte de f1 = 3 f2 = .
2
L1 L2
On a les images successives ∞ −→ F1 −→ F . L’application
de la formule de conjugaison avec origine aux foyers à la len-
tille L2 donne F2 F1 .F2 F = − f2 2 .
Or F2 F1 = F2 O2 + O2 O1 + O1 F1 ou encore F2 F1 = f2 − d + f1 F1 = F2
soit
f2 2 d
F2 F = −
=−
f1 + f2 − d 4
ii) Finalement on a le schéma suivant :
79
Régime continu CHAPITRE 4
Plan
Thèmes abordés dans les exercices
Les méthodes à retenir 80
• calculs d’intensité et de tension
Énoncés des exercices 82
• détermination de circuits équivalents
Du mal à démarrer ? 88
Corrigés des exercices 89
Points essentiels du cours
pour la résolution des exercices
• équivalence des modèles de Thévenin et de Norton
• théorème de Millman ou expression de la loi des nœuds en terme de potentiel
• relation des ponts diviseurs de tension et de courant
• lois de Kirchhoff
80
Les méthodes à retenir
R1 u1
R2 u2
R1
u1 = E
Utiliser les ponts diviseurs R1 + R2
• Formule du pont diviseur de courant :
i
i1 i2
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit
i R1 R2
G1
i1 = i
G1 + G2
ou
R2
i1 = i
R1 + R2
➥ Exercices 4.2, 4.3, 4.4.
81
Chapitre 4 • Régime continu
R1 R3 i
R2 I2 R4 I4 R
E1 E3
I0
R R2
E i
2R R4
82
Énoncés des exercices
i
2R
I0
2R I0 4R R
4
2E R
6E
I0
R
R R I0
E
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit
R
Déterminer I par :
83
Chapitre 4 • Régime continu
1. On considère les deux circuits suivants comprenant des résistances montées en triangle ou
en étoile. On souhaite trouver les relations entre les triplets de résistance (R1 , R2 , R3 ) et
(RA , R B , RC ) pour que, vus de l’extérieur, ces deux circuits aient le même comportement
id est que les tensions et les courants indiqués ci-dessous soient les mêmes dans les deux cas.
On cherche donc les relations permettant de passer d’un montage à l’autre.
A
iA iA
A
uCA RA uCA
uAB uAB
R3 R2
O
R1
B iB RB RC iC
iC
iB C
B C
uBC uBC
iAB
A R B
R
2R
2
uAB
b) Circuit 2 :
C
B
A
84
Énoncés des exercices
1. Alimentation simple :
Un tramway est alimenté entre les rails et la ligne d’alimentation par un générateur de tension
à vide EG = 600 V et de résistance interne RG = 60,0 mΩ. Les rails et la ligne d’alimentation
présentent une résistance linéique respectivement ρR = 3,00 Ω.km−1 et ρA = 500 mΩ.km−1 .
On note O le début de la ligne et F sa fin. Pour les applications numériques, on prendra
OF = D = 3,00 km. La position du tramway T est repérée par x = OT .
R1 R2
ligne d’alimentation
RG
RG
U
I
EG
EG
On suppose que la motrice du tramway est parcourue par un courant constant I = 50,0 A.
D’un point de vue électrique, cela revient à modéliser le tramway par une source idéale
de courant dont l’intensité de court-circuit est I. On notera I1 et I2 les courants parcourant
respectivement la ligne d’alimentation et la ligne de retour.
a) Calculer la résistance totale des rails et de la ligne d’alimentation pour la longueur de
ligne considérée (D = 3,00 km).
b) Déterminer les expressions des résistances R1 , R2 , R1 et R2 en fonction de x, ρR et ρA .
c) Déterminer l’expression littérale de la tension U aux bornes du tramway en fonction de
EG , I, RG , x, ρR et ρA .
d) En déduire la chute de tension ΔU entre le début de la ligne O et le tramway T .
e) Déterminer les distances pour lesquelles la chute de tension est inférieure à 3,00 % de la
tension en début de ligne.
2. Alimentation avec une chaine de retour :
On pallie la difficulté en faisant en sorte qu’outre le dispositif déjà décrit, la ligne d’ali-
mentation appartienne à une maille comprenant une ligne retour de résistance linéique
ρr = 800 mΩ.km−1 , un interrupteur et un générateur de tension à vide Er et de résistance
interne Rr = 10,0 mΩ.
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit
ligne de retour
Rr
Rr Rr
Er Er
ligne d’alimentation
R1 R2
RG
RG
EG I U
O tramway rails F EG
R1 R2
85
Chapitre 4 • Régime continu
a) Que peut-on dire de la situation où l’interrupteur est ouvert ? Dans la suite, on s’intéresse
au cas où l’interrupteur est fermé.
b) Déterminer la nouvelle expression de la tension U aux bornes du tramway en fonction de
EG , Er , I, RG , Rr , x, D, ρR , ρr et ρA .
c) En déduire la chute de tension ΔU entre le début de la ligne O et le tramway T .
d) Déterminer les distances pour lesquelles la chute de tension est inférieure à 3,00 % de la
tension en début de ligne. On utilisera Er = 300 V pour les applications numériques.
e) Conclure sur l’intérêt de la chaine de retour.
3. Régulation de la chaine de retour :
On cherche maintenant à optimiser la tension du générateur de la chaine de retour Er .
a) Quelle doit être la valeur de Er pour que la chute de tension U soit minimale en un point x0
de la ligne ? On donnera le résultat en fonction de I, Rr , x0 , D, ρR , ρr et ρA .
b) Quel peut être l’intérêt d’une tension Er variable ?
2R 2R 2R 2R 2R
s
E0
K0 K1 K2 K3
2R 2R 2R 2R 2R
s
k0 E0 k1 E1 k2 E2 k3 E3
86
Énoncés des exercices
i−
- ∞
R +
s i+
U
e
5. Quelle est la tension maximale de sortie Umax et à quel nombre entier est-il associé ? Quels
sont les nombres entiers qu’on peut coder ? Quelle est la variation minimale de tension pour
passer d’un nombre à un autre ?
6. On a mis un nombre entier en mémoire en fermant et en ouvrant des interrupteurs. On lit
la tension de sortie égale à 0,9 V à plus ou moins 0,1 V de précision. Peut-on déterminer
précisément la valeur du nombre binaire codé en signal numérique. Quel est, le cas échéant,
le nombre enregistré en mémoire ?
87
Chapitre 4 • Régime continu
Du mal à démarrer ?
4.1 1) Quel modèle est le plus adapté à l’association en pa- 4.5 1) a) Ecrire la loi des nœuds en A et en C puis la loi des
rallèle à réaliser ici ? mailles.
2) Choisir la masse M à l’une des extrémités de la résistance R b) Exprimer uCA en fonction de iC et iA et procéder par identifi-
et appliquer le théorème de Millman en A à l’autre extrémité. cation avec l’expression précédente.
4.2 1) Quand on éteint le générateur de tension, on court- 4.6 1) a) Se rappeler que la résistance linéique est la résis-
circuite une partie du montage. Le réécrire de façon plus simple tance par unité de longueur.
en mettant en série trois blocs composés de deux blocs de deux
b) Il suffit de traduire l’énoncé avec le rappel de la question
résistances en parallèle et d’un bloc constitué par le générateur
précédente.
de courant. Appliquer au final la formule des ponts diviseurs de
courant. c) Ecrire une loi des mailles après avoir déterminé en fonction
de I le courant circulant dans la seule maille disponible.
2) Fixer la masse en un point à choisir. Si le voltmètre est tra-
versé par une intensité nulle, on peut appliquer la formule des d) Le début de ligne correspond à x = 0.
ponts diviseurs de tension à certaines parties du circuit ce qui 2) a) Comparer à la première partie.
permet de trouver la valeur de certains potentiels.
b) Ecrire une loi des nœuds et deux lois des mailles avant de
4.3 1) Ne jamais inclure la branche où on calcule l’intensité résoudre par substitutions successives.
ou la tension lors des équivalences entre les modèles de Théve- c) Faire la même chose que dans la première partie.
nin et de Norton !
d) Ne pas hésiter à faire des applications numériques avant de
4.4 3) Il faut calculer l’intensité circulant dans la branche en résoudre l’inéquation du second degré.
éteignant le générateur de Norton puis celui de Thévenin. L’in- 3) On regarde maintenant les extrema de ΔU en fonction de ER .
tensité i cherchée est la somme des deux.
4) Mettre la masse en un point à choisir et appliquer Millman 4.7 2) Réduire petit à petit le circuit en partant de la gauche
aux trois nœuds restants. On cherche à trouver I c’est-à-dire une et en utilisant les transformations entre les modèles de Théve-
différence de potentiel à un facteur R près... nin et de Norton puis en regroupant les résistances en série ou
en parallèle.
88
Corrigés des exercices
4.1 Il suffit alors d’écrire une loi des mailles pour obtenir le courant
Req Ieq
1. On doit effectuer une association en parallèle de sources : le circulant dans la résistance R soit i = soit en simpli-
R + Req
modèle de Norton étant le plus adapté, on transforme les deux
fiant
modèles de Thévenin (E1 , R1 ) et (E3 , R3 ) en modèles de Nor-
ton : R2 R4 (R3 E1 − R1 R3 I2 − R1 E3 + R1 R3 I4 )
i=
R (R1 R2 R3 + R1 R2 R4 + R1 R3 R4 + R2 R3 R4 ) + R1 R2 R3 R4
i 2. On choisit de prendre la masse en M et on applique le théo-
R1 R2 R3 R4
rème de Millman en A :
R
E1 0 E3 0
E1 I2
E3
I4 + − I2 − + + I4
R1 R2 R3 R4
R1 R3 VA =
1 1 1 1 1
+ + + +
R1 R2 R3 R4 R
On doit faire attention à bien conserver le sens des sources. VA
L’intensité cherchée est alors i = et on retrouve bien l’ex-
On associe alors les quatre résistances R1 , R2 , R3 et R4 en pa- R
pression trouvée par la méthode précédente.
rallèle pour obtenir une résistance équivalente Req telle que
1 1 1 1 1
= + + + soit
Req R1 R2 R3 R4
A
R1 R2 R3 R4
Req =
R1 R2 R3 + R1 R2 R4 + R1 R3 R4 + R2 R3 R4
R1 R3
De même, les quatre sources idéales de courant s’associent en
E1 E3
une seule dont le courant de court-circuit Ieq = −I2 − +I4 . R2 I2 R4 R
R1 R3 I4
On obtient le schéma équivalent suivant : E1 E3
M
Req Ieq R
4.2
1. On applique le théorème de superposition en éteignant le gé-
qu’on peut transformer en revenant au modèle de Thévenin
nérateur de courant ce qui revient à faire I0 = 0 c’est-à-dire à
soit :
Req Ieq le remplacer par un interrupteur ouvert ou encore supprimer la
branche dans lequel il est :
R R2
i
E i1
Req R
2R R4
E
On a immédiatement i1 = .
3R
89
Chapitre 4 • Régime continu
A
On éteint désormais le générateur de tension, ce qui revient à le
i
remplacer par un fil puisque E = 0 :
R R2
A
i i0 = 0
E
B V D
R I0 R2
i2 u2R R4 uR4
B D 2R
2R R4 i i
C
Le pont est équilibré quand uBD = VD − V B = 0. Il faut donc
calculer VD −V B . Pour cela, on peut ici appliquer la formule des
Les points A et C sont au même potentiel. Ainsi les résis- ponts diviseurs de tension pour les résistances traversées par le
tances R et 2R sont en parallèle (entre A et B) et il en est de même courant d’où :
même pour R2 et R4 (entre D et C), on peut donc réécrire le
2R 2E
circuit comme suit : u2R = V B − 0 = E=
R + 2R 3
R i2 R2 et
R4 E
I0 uR4 = VD − 0 =
R2 + R4
A B D C D’où en soustrayant les deux relations :
2E R4 E
2R R4 VD − V B = −
3 R2 + R4
À l’équilibre du pont, cette quantité est nulle d’où :
R4 2
= =⇒ 3R4 = 2R2 + 2R4 =⇒ R4 = 2R2
R2 + R4 3
En appliquant la formule des ponts diviseurs de courant dans la
branche contenant R, on obtient : Remarque : de manière générale, si on pose R1 = R et R3 = 2R,
l’équilibre du pont se traduit par R1 .R4 = R2 .R3
2R 2I0 4.3
i2 = − I0 = −
2R + R 3 On va procéder à des équivalences successives entre les mo-
dèles de Thévenin et de Norton en prenant garde de ne jamais
inclure la branche où on veut calculer i ! On transforme le gé-
Alors l’intensité recherchée est donnée par : nérateur de Thévenin en générateur de Norton de courant de
2E E
court-circuit η = = .
2R R
E − 2RI0 E
i = i1 + i2 = R R
3R
i
2R
η I0
On pourrait facilement vérifier ce résultat par les lois des nœuds 2R I0 4R R
4
et des mailles qui conduit plus rapidement ici au résultat mais
le but de l’exercice était de voir l’astuce de transformation du R
circuit. En effet, en appelant i l’intensité traversant 2R dans
le même sens que i, on a i = i + I0 et la loi des mailles 6E
E − 2RI0
E = Ri + 2Ri = 3Ri + 2RI0 soit i = .
3R I0
2. L’intensité qui parcourt le voltmètre est négligeable. Les ré-
Puis on regroupe les résistances en parallèle en une résistance
sistances R et 2R ainsi que R2 et R4 sont parcourues par la même 2R.2R
intensité i d’une part et i d’autre part : équivalente de valeur Req = = R.
2R + 2R
90
Corrigés des exercices
E E
R R R
i i
E I0 I0
R I0 4R R η 2R R
R 4 4R
4
R R
6E
6E
I0
I0
On rebascule en générateur de Thévenin de force électromo-
On repasse le générateur de Norton de gauche en générateur de
trice E = Rη = E :
Thévenin de force électromotrice E = 2Rη = 2RI0 + E et
E
R R celui du bas en générateur de Thévenin de force électromotrice
E0 = RI0 :
i E
R
I0 R
I0 4R R
4
E i
2R
R I0
4R R
4
E
6E R
I0
6E RI0
On ajoute les deux résistances en série :
E On ajoute les résistances en série ce qui donne une résis-
R tance 4R ainsi que les générateurs de Thévenin qui se réduisent
i à un seul de force électromotrice E1 :
2R
I0
I0 E1 = 2RI0 + E + 6E − E − RI0 = RI0 + 6E
4R R
4
E i
R 4R
I0
4R R
4
6E E1
I0
On passe le générateur de Thévenin en générateur de Norton de Enfin on rebascule en générateur de Norton de courant de court-
E E1 I0 3E
courant de court-circuit η = : circuit η1 = = + et on ajoute les générateurs de
2R 4R 4 2R
Norton en parallèle ce qui en donne un seul de courant de court-
E I0 3E
circuit η2 = η1 − =
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit
R .
4 2R
i
I0 i i
η 2R I0 4R R 4R I0 η2
4 η1 4R R 2R R
4
R
et
R R(i2 − I) − RI − R(I + I0 ) − RI = 0 (8)
R I soit
RI − 2Ri2 = −E (7) − 4RI + Ri2 = RI0 (8)
R On fait (7) + 2.(8) ce qui permet d’éliminer i2 :
E R
E 2
R 2 −7RI = 2RI0 − E =⇒ I = − I0
7R 7
RI0
3. Pour appliquer le théorème de superposition, on éteint toutes
les sources sauf une seule (source k) et on calcule l’intensité Ik
R créée dans la branche. On fait cela pour toutes les sources k et
On rebascule en générateur de Thévenin le générateur de droite l’intensité I est alors donnée par : I = Ik .
et on se retrouve avec une maille parcourue par l’intensité I k
dans laquelle on ajoute les résistances en série et les généra- On éteint d’abord la source de tension, ce qui revient à avoir
teurs de Thévenin en prenant garde que même si les flèches E = 0, on la remplace donc par un fil et on procède par équiva-
semblent dans le même sens sur le schéma, la loi des mailles lence entre les modèles de Thévenin et de Norton sans toucher
donne bien comme force électromotrice résultante la différence à la branche où on veut calculer i1 (ici ne pas commettre l’er-
des deux quand on oriente la maille dans un sens. reur classique de réduire les deux résistances en parallèle en
R I I une seule !) :
E R i1
R −RI0
R 2
7
2 R
2
E R R R I0
RI0
2
R
La loi des mailles dans le dernier schéma donne facilement : R
i1
E 7 E 2
− RI0 = RI =⇒ I = − I0
2 2 7R 7
2. On écrit les quatre lois des nœuds relatives au circuit suivant : 5R
R I0
i2 R I I0 2
i3 i1
R
R R I0 On peut conclure en appliquant la formule des ponts diviseurs
de courant (attention au signe !) :
E
R 2
i1 = − I = − I0
5R 0 7
R i4 R+
2
92
Corrigés des exercices
De même, on éteint le générateur de courant, ce qui revient On applique le théorème de Millman en A puis B puis C :
à I0 = 0 soit le remplacer par un interrupteur ouvert (coupe-
circuit) et on ajoute les résistances qui de ce fait se retrouvent E 0 VB
+ +
en série : VA = R R R = E + VB
R i2 1 1 1 3
i2 + +
R R R
R R VA VC
R R R 3R + + I0 VA + VC + RI0
VB = R R =
1 1 2
E E +
R R
R Remarque : s’il y avait une résistance en série avec le généra-
teur de courant, le résultat serait inchangé car le générateur de
On bascule en générateur de Norton de courant de court-circuit courant impose le courant dans sa branche.
E
, on réduit les deux résistances en parallèle en une seule de
R VB 0
R + − I0 V B − RI0
valeur .
2 VC = R R =
1 1 2
i2 +
R R
C uAB uCA
R i A = i3 − i2 = −
R3 R2
93
Chapitre 4 • Régime continu
(R1 + R2 + R3 )uCA = R1 R2 iC − R2 R3 iA R R
R
2 2
b) Dans le montage étoile, on a (avec O nœud central de
l’étoile) :
La résistance équivalente est donc R.
uCA = uCO + uOA = RC iC − RA iA
Remarque : De manière générale, en cas de blocage, on peut
On procède par identification : toujours trouver la résistance équivalente en appliquant les lois
des mailles et des nœuds même si cela peut s’avérer fastidieux.
R1 R2
RC = Ici, on peut s’aider du schéma suivant où on a déjà appliqué les
R1 + R2 + R3
lois des nœuds :
3R
De même : i1 R 4 i2
R2 R3
RA =
R1 + R2 + R3 i1 −i2
i i
On en déduit par permutation des indices :
R R
R1 R3 2R 2
RB =
R1 + R2 + R3
i−i1 i−i2
Dans chaque cas, la résistance est donnée par le produit des
u
deux résistances au point considéré sur la somme des trois ré-
sistances.
2. a) On utilise le résultat précédent : On écrit les deux lois des mailles :
3R
R R(i1 − i2 ) + Ri1 − 2R(i − i1 ) = 0
B 4
soit
4Ri1 − Ri2 = 2Ri
A
R et
3R R
i2 − R(i1 − i2 ) − (i − i2 ) = 0
4 2
C R soit
2R 9R R
2 3R i2 − Ri1 = i
4 2
R B 4 On se retrouve donc avec un système de deux équations à deux
R inconnues (i1 et i2 ) :
4
!
A 2 4i1 − i2 = 2i
−4i1 + 9i2 = 2i
R i
C En additionnant les deux équations, on trouve i2 = et en les
2 R 2
5 5
2 soustrayant, on obtient i1 = i2 = i. Or, on peut écrire la
4 8
94
Corrigés des exercices
4R soit ⎧
R 3 ⎪
⎪
⎪ i1 + i4 − i2 = 0
⎨
A 3 B ⎪
⎪ i 4 + i2 − i1 = 0
4R ⎪
⎩ 2i + i − i = 0 (5)
2 4 3
3
Comme i4 = 0, (3) conduit à i1 = i2 et (5) à 2i2 = i3 .
i
R Alors (1) équivaut à i = 2i2 + i3 = 2i3 soit i3 = .
2
i R
R 2R Comme uAB = Ri3 = R = Req i, on en déduit Req = .
3 2 2
A 3 B
4.6
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit
95
Chapitre 4 • Régime continu
soit en explicitant les valeurs de R1 et R1 On détermine U par la dernière relation en utilisant cette ex-
pression de i1 soit
U = EG − RG I − (ρA + ρR ) xI
ρ2A I
d) La tension U0 en début de ligne est obtenue pour x = 0 soit U = EG − RG I + x2
Rr + D (ρA + ρr )
U0 = EG − RG I. Par conséquent, l’écart de tension ΔU s’écrit ρ A Er
+ − (ρR + ρA ) I x
ΔU = |U0 − U| = (ρA + ρR ) xI Rr + D (ρA + ρr )
e) On veut déterminer les valeurs de x pour lesquelles c) La tension en début de ligne U0 est obtenue pour x = 0
3 3 soit U0 = EG − RG I. Par conséquent, l’écart de tension
on a ΔU ≤ U0 = (EG − RG I) soit (ρA + ρR ) xI ΔU = |U0 − U| s’écrit
100 100
≤
3
(EG − RG I). On en déduit
ρ2A I ρ A Er
100 ΔU = − x + I (ρA + ρR )−
2
x
Rr + D (ρA + ρr ) Rr + D (ρA + ρr )
3 (EG − RG I)
x≤ = 0,102 km
100 (ρR + ρA ) I qu’on peut écrire
ΔU = αx + βx2
2. a) Lorsque l’interrupteur est ouvert, tout se passe comme si
ρ A Er
la chaine de retour n’existait pas : on est ramené au cas de la avec α = (ρA + ρR ) I −
première partie. Rr + D (ρA + ρr )
−ρ2A I
b) On introduit les courants i1 et i2 comme indiqué sur la figure et β = .
suivante : Rr + D (ρA + ρr )
d) On veut déterminer les valeurs de x pour lesquelles on a
Rr 3 3
ΔU ≤ U0 = (EG − RG I)
Rr 100 100
3
soit αx + βx2 ≤ γ avec γ = (EG − RG I).
Er 100
R1 R2
i1 i2 Numériquement on a α = 137 V.km−1 ainsi que β
= −3,20 V.km−2 et γ = 17,9 V.
On résout donc l’inégalité βx2 + αx − γ ≤ 0.
RG
U Le discriminant vaut
I
Δ = α2 + 4βγ = 18,5.103 = 1362
EG
R1 I R2 et les deux solutions
x1 = 0,131 km et x2 = 42,7 km
La loi des nœuds donne
On note que x = 0, qui ne se trouve pas entre les racines, vérifie
I = i1 + i2 l’inégalité donc les valeurs possibles de x sont x < 0,131 km
ou x > 42,7 km. Cependant ces dernières valeurs ne peuvent
et les lois des mailles avec Rr = Dρr conduit à :
pas être envisagées si celles entre 0,131 km et 42,7 km sont
Er − (Rr + Dρr + R2 ) i2 + R1 i1 = 0 interdites. Finalement on a :
et x < 0,131 km
−U + EG − R1 + RG I − R1 i1 = 0
e) La ligne de retour permet d’augmenter d’environ 28 % la dis-
De la première relation, on déduit i2 = I − i1 qu’on reporte dans tance au bout de laquelle on a une chute de tension inférieure à
la seconde pour obtenir l’intensité i1 soit 3,00 % de la tension initiale.
−Er + (Rr + R2 + Dρr ) I 3. a) On chercher à avoir un extremum de ΔU par rapport à x,
i1 = d (ΔU)
Rr + R1 + R2 + Dρr ce qui revient à chercher = 0 soit α + 2βx0 = 0. Autre-
dx
ou en explicitant R1 = ρA x et R2 = ρA (D − x) ment dit α = −2βx0 ou
R R R
dont on déduit
2R 2R 2R
R
Rr + D (ρA + ρr )
ER = (ρR + ρA ) I − 2ρA I x0 s
ρA
E
k1 E1 k2 E2 k3 E3
b) En modulant la valeur de ER en fonction de la position x0
donnant l’extremum, on modifie la position de l’extremum.
Cela peut permettre d’adapter la valeur de ER pour réduire la
chute de tension en fonction de la position du tramway.
R R
4.7 2R 2R 2R 2R
1. Si l’interrupteur Ki est tel que ki = 1 alors la résistance 2R s
est connectée au générateur de tension de force électromotrice
E0 alors que s’il est tel que ki = 0, la résistance est directement E
bouclée sur la masse de potentiel nul. On peut donc simplifier k1 E1 k2 E2 k3 E3
les choses en se ramenant dans tous les cas à un générateur de
force électromotrice ki E0 d’où le schéma proposé.
2. On réduit petit à petit le circuit en utilisant les équivalences
entre les modèles de Thévenin et de Norton. On transforme
De même, on bascule les deux générateurs de Thévenin en
d’abord le premier générateur de Thévenin en générateur de
k0 E0 parallèle en générateur de Norton de courant de court-circuit
Norton délivrant un courant η0 = . Puis on regroupe les η0 k1 E1
2R et η1 = en parallèle de deux résistances de 2R.
deux résistances 2R en parallèle, ce qui donne une résistance 2 2R
2R.2R Les deux résistances de 2R et 2R en parallèle se réduisent à
équivalente de Req = =R: une résistance de valeur R et les deux générateurs de Nor-
2R + 2R
R ton en parallèle en donnent un seul de courant de court-circuit
R R η0 k0 E0 k1 E1
η2 = + η1 = + .
2 4R 2R
2R 2R 2R R R
η0 s
2R 2R η1 2R 2R
η0 s
2R
2
k1 E1 k2 E2 k3 E3 2R
k2 E2 k3 E3
R R R R
R
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit
2R 2R 2R 2R 2R
η0 R s η2 s
R
k3 E3 k2 E2 k3 E3
k1 E1 k2 E2
97
Chapitre 4 • Régime continu
E k2 E2 η0 η1 k2 E2 R
courant de court-circuit η3 = + = + +
2R 2R 4 2 2R
k0 E0 k1 E1 k2 E2
= + + avec une résistance équivalente de R : V−
8R 4R 2R - ∞
R R i− = 0
R V+ +
i+ = 0
s
R 2R 2R U
e
s
E
k2 E2 k3 E3 On applique le théorème de Millman en V− en tenant compte de
deux branches (la troisième qui part vers l’amplificateur opéra-
tionnel a une intensité nulle donc n’intervient pas) :
R
U 0 −e
+ +
2R 2R 2R V− = R R R
1 1
+
R R
s
Or V− = V+ = 0 puisque la borne V+ est reliée à la masse. Alors
E le dénominateur de la fraction précédente est nul soit :
k2 E2 k3 E3
R
U= e=e
R
L’intérêt du dispositif est de prélever la force électromotrice e
et ce quelle que soit l’intensité i qui arrive en sortie du montage.
R
Sans celui-ci, la tension prélevée en sortie serait s = −e + R i
avec i intensité en sortie du montage. Or ici, c’est dans e seul
2R qu’est codée l’information intéressante.
η3 R s 4. Le nombre 0111 est donc associé au nombre entier 7 :
23 × 0 + 22 × 1 + 21 × 1 + 20 × 1 = 0 + 4 + 2 + 1 = 7
k3 E3 Comme U = e, on peut écrire U sous la forme suivante :
E0 3 E0
U= (2 k3 + 22 k2 + 21 k1 + 20 k0 ) = n
Puis on bascule le générateur de Norton en générateur de 16 16
Thévenin de force électromotrice E = Rη3 et on ajoute les La valeur numérique de la tension associée au nombre entier n
deux résistances R et R en série, ce qui donne 2R comme précé- code donc pour le nombre binaire k3 k2 k1 k0 et réciproquement.
demment. Enfin, on bascule les deux générateurs de Thévenin Pour 0111, on trouve donc une tension U :
en parallèle en générateurs de Norton dont on ajoute les courant E0
E” k3 E3 η3 k3 E3 U= .7 = 2,2 V
de court-circuit, ce qui donne η4 = + = + 16
2R 2R 2 2R
k0 E0 k1 E1 k2 E2 k3 E3 5. U est maximale pour le nombre 1111 qui correspond au
= + + + et de résistance globale R. Il reste 15
16R 8R 4R 2R nombre 15. Alors Umax = E0 = 4,7 V. Avec ce disposi-
enfin à rebasculer une dernière fois en générateur de Thévenin 16
de force électromotrice e = Rη4 et de résistance R : tif, on peut coder tous les nombres entiers allant de 0 (0000) à
15 (1111). La variation minimale de tension correspond à :
2R 2R R E0
ΔU = = 0,31 V
16
s
η4 R puisque quand on passe du nombre n à n + 1, la tension aug-
E E0
k3 E3 e = Rη4 mente de .
16
6. Si on lit 0,9 V à ± 0,1 V alors U varie entre 0,8 V et 1,0 V. En
16
k0 E0 k1 E1 k2 E2 k3 E3 utilisant que n = U, on trouve que n varie entre 2,6 et 3,2.
Alors e = + + + . E0
16 8 4 2 Comme n est entier, alors on peut dire avec certitude que n = 3
3. Suite aux simplifications précédentes, on se retrouve avec le soit 0011 en système binaire (deux premiers interrupteurs ou-
montage de l’énoncé avec R = R . verts, les deux autres fermés).
98
Régime transitoire CHAPITRE 5
Plan
Thèmes abordés dans les exercices
Les méthodes à retenir 99
• détermination des intensités et des tensions lors d’un régime transitoire
Énoncés des exercices 100
• conditions initiales
Du mal à démarrer ? 106
• régime permanent ou transitoire
Corrigés des exercices 108
99
Chapitre 5 • Régime transitoire
d2 u du
2
+ 2αω0 + ω20 u = 0
dt dt
dont l’équation caractéristique est r2 + 2αω 0r + ω
0 = 0 puis calculer
2
100
Énoncés des exercices
e(t)
Rg
i(t)
L
i1 (t)
u(t)
Dans ce circuit, l’intensité i(t) fournie par le générateur se divise entre une inductance pure L
(qui représente une bobine de résistance négligeable) et un résistor (résistance R) ; en res-
pectant les notations du schéma, donner trois expressions de u(t) en régime quelconque, en
fonction de i(t), i1 (t) et des données.
2. La tension e(−∞ < t < 0) est égale à une valeur constante notée E ; déterminer rapidement
la tension u(t = 0− ) ainsi que les intensités i(t = 0− ) et i1 (t = 0− ).
3. À t = 0, on éteint le générateur, qui devient équivalent à sa seule résistance interne (ce qui
signifie qu’on a e(t > 0) = 0) ; établir l’équation différentielle régissant l’évolution ultérieure
de u(t), et faire apparaître la constante de temps τ du circuit.
4. En utilisant une propriété remarquable d’une grandeur (propriété à préciser), déterminer
u(t = 0+ ).
5. Déterminer complètement u(t > 0) puis donner l’allure de la représentation graphique de u
pour t ∈ [−10τ; 10τ].
s
E R1 C
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit
101
Chapitre 5 • Régime transitoire
5.3 Régime transitoire d’une circuit R, L, C série (d’après Agro Véto 2009)
Cet exercice peut être résolu sans l’usage d’une calculatrice, comme cela a été le cas le jour
du concours.
Un générateur de tension continue E et de résistance interne Rg alimente un circuit R, L, C
constitué d’un condensateur de capacité C = 0,10 μF, d’une bobine réelle d’inductance L et de
résistance r inconnues placés en série avec une résistance R = 480 Ω.
L r i R
uR
Rg
C uC
1. On attend que le régime permanent soit établi. Préciser alors les valeurs de i, uL , uR et uC .
2. Une fois le régime permanent atteint, on remplace l’alimentation (E, Rg ) par un fil. On étudie
donc la décharge d’un condensateur dans une bobine d’inductance L et de résistance interne r
inconnues placées en série avec une résistance R variable. Établir l’équation différentielle
régissant l’évolution de uC (t) et la mettre sous forme canonique
d2 uC ω0 duC
+ + ω20 uC = 0
dt Q dt
On exprimera ω0 et Q, le facteur de qualité du circuit, en fonction des données du problème.
3. Rappeler les conditions de continuité à l’intérieur d’une bobine et d’un condensateur. En
duC
déduire les valeurs de uC (0) et (0).
dt
4. Comme le montre la figure ci-dessous, on se trouve dans un régime pseudopériodique. Établir
que ceci n’est possible que pour une valeur de résistance inférieure à une valeur maximale
Rmax dont on donnera l’expression en fonction de L, r et C.
102
Énoncés des exercices
u1 ω0 T
7. On pose δ = ln . Montrer que δ = . En déduire l’expression de Q en fonction de δ.
u2 2Q
π 2
8. On donne δ = 1,28 et ≈ 6. Evaluer Q et ω0 .
δ
9. A quelle condition peut-on assimiler la pseudopériode à la période propre ? Cette approxi-
mation est-elle vérifiée ici ?
10. Déterminer la valeur numérique de L.
5.4 Régime transitoire avec deux sources de tension (d’après Oral CCP MP 2006)
R K R
E R C uC E
E C v
tube
La source de lumière est constituée d’un tube à décharge. La décharge électrique qui se produit
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit
entre les électrodes du tube est caractérisée par une tension d’allumage Ua et une tension d’ex-
tinction Uex . Lorsque le tube fonctionne c’est-à-dire quand la tension à ses bornes prend une
valeur qui devient supérieure à Ua , il se comporte comme un résistor de résistance r R. Lors-
qu’il est éteint c’est-à-dire quand la tension à ses bornes prend une valeur qui devient inférieure
à Uex , il se comporte comme un résistor de résistance infinie. On suppose que E > Ua > Uex et
on pose τ = RC ainsi que τ = rC.
A l’instant initial t = 0, le condensateur n’est pas chargé et on ferme l’interrupteur K.
103
Chapitre 5 • Régime transitoire
i1
u1 u2
E C C
L R2 v
E
1. En régime stationnaire établi (ou permanent), déterminer la tension u aux bornes du résis-
tor R1 et celle v aux bornes de R2 et la puissance reçue par le résistor R1 et R2 .
2. a) On suppose le régime établi atteint, puis, à un instant pris comme origine des temps
(t = 0), on ouvre l’interrupteur. Montrer que l’équation différentielle vérifiée par uL = v
peut se mettre sous la forme :
dv v
+ =A
dt τ
où τ et A sont des constantes à déterminer.
104
Énoncés des exercices
b) Quelles sont les conditions initiales pour v(t) à t = 0 ? En déduire l’expression de v(t).
3. Répondre aux mêmes questions pour trouver l’expression de u(t). Tracer l’allure des courbes
de v(t) et u(t).
4. Exprimer l’énergie reçue par le condensateur au cours de ce régime transitoire (t > 0).
5. On considère désormais que R1 = R2 = R et on ferme l’interrupteur, une fois le régime
permanent précédent atteint, en prenant une nouvelle origine des temps t = 0 à l’instant de la
fermeture. Déterminer les nouvelles conditions initiales sur u(t), v(t) et leurs dérivées à t = 0.
6. a) Montrer que v(t) satisfait à une équation différentielle de la forme :
d2 v ω0 dv
+ + ω20 v = G
dt2 Q dt
avec G une constante à déterminer.
En déduire simplement l’équation différentielle en u(t).
b) Le régime est pseudo-périodique. En déduire u(t).
c) Le régime est critique. En déduire u(t).
2R i
i1 C
j
2C
K R
1. Quelles sont les valeurs tout de suite après la fermeture de K des tensions u et v et des
courants i et j ?
2. Quelles sont les valeurs au bout d’un temps infini de u, v, i et j ?
3. Montrer que l’équation différentielle régissant u(t) est :
d2 u du
4τ2 2
+ 5τ + u = E
dt dt
4. Trouver les conditions initiales pour u(t) et sa dérivée puis déterminer complètement u(t).
5. Montrer que u(t) est une fonction croissante du temps t. Tracer schématiquement la courbe
de u(t). Quel est l’ordre de grandeur de l’instant où u atteint le régime stationnaire ?
6. Calculer l’énergie stockée dans les deux condensateurs une fois le régime permanent établi.
7. Calculer i(t) et j(t). En déduire l’intensité i1 (t) sortant du générateur.
8. En déduire l’énergie fournie par le générateur. Quelles sont les pertes par effet Joule dans le
circuit ? Quel est le rendement de la charge des deux condensateurs ?
105
Chapitre 5 • Régime transitoire
R2
e(t) iL C
u
L
Le circuit de déviation magnétique d’un tube cathodique radar est constitué d’une inductance
L et d’une résistance R en série. On l’attaque par une tension e(t). On le place dans le circuit
ci-dessus. A t = 0, on ferme l’interrupteur, la capacité étant déchargée.
diL +
1. Établir que (0 ) = 0.
dt
2. Établir l’équation différentielle en iL .
L
3. En supposant R2C et R2 R1 , simplifier cette équation et l’écrire sous la forme :
R1
e d2 iL diL
ω20 = 2 + 2mω0 + ω20 iL
R1 dt dt
On donnera les expressions de ω0 et m.
4. Quelle condition doivent vérifier R1 , L et C pour que la solution soit un régime critique ? On
la suppose vérifiée dans la suite.
5. Si e(t) = at + b, résoudre l’équation différentielle dans ce cas.
⎛ t⎞
⎜⎜⎜ − ⎟ ⎟⎟
6. Établir la relation pour que la solution soit de la forme i(t) = Dt ⎜⎜⎝1 − e τ ⎟⎟⎟⎟⎠ en précisant les
⎜
⎜
expressions de D et de τ.
Du mal à démarrer ?
5.1 3) Utiliser les équations établies précédemment pour éli- 4) À quelle condition le régime est-il pseudopériodique ? On
miner toutes les variables au profit de i1 . On peut éventuelle- pensera à l’équation caractéristique.
ment dériver les relations obtenues pour y aboutir.
5) Résoudre l’équation différentielle puis déterminer les
4) Utiliser la continuité de l’intensité et les lois de Kirchhoff constantes d’intégration.
pour exprimer i(0+ ) puis u(0+ ).
6) Comment déterminer la pseudopériode à partir des dates de
deux maxima successifs ?
5.2 Appliquer les conseils donnés dans les méthodes à 7) Utiliser la périodicité de la solution qui vient d’être établie.
retenir.
8) Utiliser les données numériques de l’énoncé.
106
Du mal à démarrer ?
5.5 1) Déterminer la tension v(0) pour en déduire le compor- 6) Dans l’expression des solutions, ne pas oublier la solution
tement avec les données de l’énoncé. particulière !
2) Établir l’équation différentielle puis la résoudre avant d’en
déduire l’instant ta où v(ta ) = Ua .
5.8 1) Utiliser la continuité de la tension aux bornes d’un
condensateur et les lois de Kirchhoff.
3) Penser à modifier le circuit avec la nouvelle modélisation du
2) Remplacer les condensateurs par leur équivalent en régime
tube lorsqu’il est allumé puis suivre l’énoncé.
permanent.
4) Déterminer tex où v(tex ) = Uex .
3) A partir des lois de Kirchhoff et des relations intensité-
5) Exprimer T en fonction de ta et tex . tension aux bornes des condensateurs, éliminer progressive-
6) Chercher le modèle à adopter pour le tube puis suivre ment les différentes variables au profit de u.
l’énoncé. 4) Ne pas oublier la solution particulière !
7) À quoi correspond la période des éclairs ? du
7) Pour calculer i, utiliser la loi i = C , en déduire v à partir
8) Comparer les ordres de grandeur pour conclure. dt
d’une loi des mailles puis j.
5.6 1) Écrire deux lois des mailles et une loi des nœuds avant 8) L’énergie échangée est l’intégrale de la puissance par rap-
d’éliminer tous les tensions ou courants en fonction de u2 . port au temps.
2) Traduire le fait que les capacités sont déchargées en condi- 5.9 1) Penser aux relations de continuité.
tions initiales.
2) Écrire deux lois des mailles et une loi des nœuds avant d’éli-
5.7 1) Remplacer la bobine et le condensateur par leurs équi- miner tous les tensions ou courants en fonction de uC .
valents en régime permanent. 4) Déterminer la condition d’obtention d’un régime critique à
2) On assiste à une décharge de la bobine dans R2 . partir du discriminant de l’équation caractéristique.
3) On assiste à une décharge du condensateur dans R1 . 5) Chercher une solution particulière sous la forme A t + B.
5) Utiliser les lois de Kirchhoff et les relations de continuité. 6) Trouver la condition par identification des deux expressions.
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit
107
Corrigés des exercices
R1 R2 C
soit la forme demandée avec τ = ainsi que G qu’on peut mettre sous la forme
R1 + R2
R1 d2 uC R + r duC 1
= . + + uC = 0
R1 + R2 dt2 L dt LC
3. La solution est la somme de la solution de l’équation ho-
t ou
− d2 uC ω0 duC
mogène associée sH (t) = Ae τ et d’une solution particu- + + ω20 uC = 0
dt2 Q dt
lière qu’on cherche sous la forme d’une constante soit uP (t) =
t Par identification, on obtient
R1 E − R1 E
. Finalement s(t) = Ae τ + . 1
R1 + R2 R1 + R2 ω0 = √
On détermine A avec les conditions initiales soit s(0) = 0 du LC
fait de l’hypothèse que la capacité est initialement déchargée R + r ω0 1
R1 E R1 E et = = √ soit
donc 0 = + A ou A = − . On en déduit L Q Q LC
R1 + R2 R1 + R2
⎛ t⎞ 1 L
Q=
R1 E ⎜⎜⎜⎜⎜ − ⎟ ⎟⎟ R+r
⎜⎜⎝1 − e τ ⎟⎟⎟⎟⎠
s(t) = C
R1 + R2
3. L’intensité traversant une inductance et la tension aux bornes
4. La limite pour un temps infini est donc d’une capacité sont continues. Compte tenu de l’énoncé, on
peut supposer que la réponse attendue est la continuité de
R1 E l’intensité dans la bobine et de la tension aux bornes du conden-
lim s(t) =
t→∞ R1 + R2 sateur. On en déduit que uC (0) = E par continuité aux bornes de
90 R1 E la capacité. Par ailleurs, comme i(0) = 0 et qu’on a la relation
5. On cherche t0 tel que s(t0 ) = soit duC duC
100 R1 + R2 i=C , on a (0) = 0.
⎛ t0 ⎟ ⎞ dt dt
R1 E ⎜⎜⎜⎜⎜ − ⎟ ⎟ 90 R1 E
⎜⎝⎜1 − e τ ⎟⎟⎟⎠⎟ = dont la solution est 4. La résolution de l’équation différentielle du second ordre à
R1 + R2 100 R1 + R2 coefficients constants implique de résoudre l’équation carac-
R+r 1
t0 = τ ln 10 téristique α2 + α+ = 0 dont le discriminant vaut
R + r 2 L LC
4
Δ= − . On a un régime pseudo-périodique si ce
5.3 L LC
discriminant est négatif soit
1. La tension E étant continue, le régime permanent est un
régime continu. Par conséquent, les dérivées temporelles sont L L
nulles. On en déduit que R+r <2 ou R<2 −r
C C
duC
i=C =0 R+r 1 R + r 2
dt 5. Dans ce cas, on a α = − ±j − soit en
et 2L LC 2L
di posant
uL = L =0
dt R + r 2 2
On en déduit que 1 1
ω= − = ω0 1 −
uR = Ri = 0 LC 2L 2Q
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di On en déduit
uC + Ri + L + ri = 0
dt duC
= e−λt ((−λA + Bω) cos(ωt) − (λB + ωA) sin(ωt))
duC dt
soit avec i = C
dt L’utilisation des conditions initiales conduit à
duC d2 uC duC
uC + (R + r) C + LC 2 = 0 uC (0) = E = A et (0) = 0 = −λA + Bω
dt dt dt
109
Chapitre 5 • Régime transitoire
λE
donc A = E et B = . 1
ω ce n’est pas possible. Cependant le terme 1− ≈ 1 car
4Q2
Finalement la solution s’écrit
1 1
λ ≈ = 2,5.10−2 1. Par conséquent, la pseudopériode
uC (t) = Ee−λt cos (ωt) + sin (ωt) 4Q2 40
ω peut être assimilée à la période propre.
6. La pseudo-période vaut 10. On détermine la valeur de L par la relation
T = t2 − t1 = 1,29 − 0,65 = 0,64 ms L=
1
= 0,10 H
Cω20
On en déduit la pseudo-pulsation
5.4
2π
ω= = 9,8.103 rad.s−1 1. Avant de chercher l’équation différentielle en uC , on trans-
T
forme le circuit à l’aide des équivalences entre modèles de
7. u1 et u2 désignant les amplitudes de uC des points S 1 et S 2
u1 Thévenin et de Norton en prenant soin de conserver la branche
respectivement, on peut calculer δ = ln soit contenant C soit :
u2
R
Ee−λt1 cos (ωt1 ) + ωλ sin (ωt1 )
δ = ln R
Ee−λt2 cos (ωt2 ) + ωλ sin (ωt2 )
E R uC C
Or t2 = t1 + T où T désigne la pseudopériode donc sin (ωt2 ) E
= sin (ωt1 ) et cos (ωt2 ) = cos (ωt1 ), ce qui permet de simplifier
e−λt1
δ = ln = ln eλT = λT
e−λ(t1 +T )
donc
ω0 T
δ= E E
2Q R R R u C
R R C
On en déduit
ω0 T
Q=
2δ
2π
8. Par ailleurs, on a T = et
1
ω0 1−
4Q2
ω0 π
Q= iN Re uC C
1
δω0 1−
4Q2
π 2π
soit δ = = .
1 4Q2 − 1
Q 1− E E 2E 1 1 1 1
4Q2 avec iN = + = et Re telle que = + + ou
R R R Re R R R
4π2 R
On en déduit δ2 = et Re =
4Q2 − 1 3
Re
1 π2
Q= + = 2,5
4 δ2
2Qδ
Enfin par la relation ω0 = , on a ET h uC C
T
ω0 = 104 rad.s−1
Il suffit alors d’écrire la loi des mailles Le circuit est donc équivalent à :
i R
uC + Re i = ET h
pour obtenir
duC 3 2E
+ uC = E C v
dt RC RC
2. Le régime permanent pour t < 0 implique la relation
duC −
uC (0− ) = E − Ri(0− ) avec i(0− ) = C (0 ) = 0 donc
dt dv
−
uC (0 ) = E. On écrit une loi des mailles soit v + Ri = E avec i = C soit
dt
La solution est la somme d’une solution particulière constante
2E dv
et de la solution générale de l’équation homogène asso- RC +v= E
3 dt
3t 3t 2. On résout l’équation différentielle. La solution est la somme
− − 2E
ciée Ue RC soit uC = Ue RC + . On détermine U avec la d’une solution particulière constante E et de la solution de
3 t
2E −
condition initiale précédemment obtenue uC (0) = E = U + l’équation homogène associée Ae RC soit
3
E
soit U = . Finalement t
3 −
⎛ 3t ⎞⎟⎟ v(t) = E + Ae RC
⎜
E ⎜⎜⎜⎜ − ⎟⎟
uC (t) = ⎜⎜⎜2 + e RC ⎟⎟⎟⎟ Pour déterminer la constante A, on utilise la continuité de la
3⎝ ⎠
tension v aux bornes de C avec le fait que le condensateur est
On remarque que uC est une fonction décroissante du temps t initialement déchargé soit v(0) = 0 = A + E donc A = −E.
2E Finalement
de la valeur E à la valeur soit une allure : ⎛ t ⎞⎟
3 ⎜⎜⎜ − ⎟⎟
uC v(t) = E ⎜⎜⎜⎝1 − e RC ⎟⎟⎟⎟⎠
⎜
101 2E
3. On cherche l’instant t1 tel que uC (t1 ) = car la valeur iC ir
100 3
2E v
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit
112
Corrigés des exercices
u
Alors à t > 0, comme i2 = −i4 , on a :
i
R2
i2 v(0+ ) = R2 i2 (0+ ) = −R2 i4 (0+ ) = − E
R1 R1
D’où :
t
Aux bornes de R2 , on a v = 0 et une loi des mailles donne R2 −
u + v = E. On en déduit u = E. La puissance reçue par R1 est v(t) = − Ee τ
R1
u2 E2
P= = et celle reçue par R2 est nulle. On remarque la discontinuité de v(t) en t = 0 puisque pour
R1 R1 R2
2. a) Le circuit est alors le suivant : t = 0− , v(t) = 0 et pour t = 0+ , v(t) = − E.
R1
u
3. Pour u, on procède de même puisqu’on a décharge du
condensateur dans R1 avec i = i1 + i3 = 0 =⇒ i1 = −i3 . Comme
R1 i1 du du
i3 = C alors u = R1 i1 = −R1 i3 = −R1C d’où :
i dt dt
i3 du 1
+ u=0
C i4 i2 dt R1C
R2
b) A t < 0, on est dans le cas du régime établi de 1. Seules la 4. L’énergie reçue par le condensateur est :
tension u aux bornes du condensateur et l’intensité i4 traversant
la bobine sont continues pour des raisons de non discontinuité 1 2 1
de l’énergie stockée (sinon la puissance serait infinie). On a ΔEcond = Econd (∞) − Econd (0) = Cu (∞) − Cu2 (0)
2 2
vu précédemment que u(0− ) = E et il reste à calculer i4 (0− ).
Si on reprend le circuit équivalent du 1, on peut écrire que soit
v(0− ) E E 1 1
i2 (0− ) = = 0 et i(0− ) = i4 (0− ) = . D’où i4 (0− ) = . ΔEcond = 0 − CE 2 = − CE 2 < 0
R2 R1 R1 2 2
Les conditions de continuité donnent : Le condensateur s’étant déchargé, il a fourni de l’énergie à la
résistance R1 .
E 5. On ferme désormais l’interrupteur et de plus R1 = R2 = R
u(0+ ) = E et i4 (0+ ) = soit :
R1
113
Chapitre 5 • Régime transitoire
u
soit
i1 d2 v 2 dv 1
R + + v=0
dt2 RC dt LC
i 1
de la forme voulue avec par identification : G = 0, ω0 = √
i3 LC
C i4 i2 RC R C
et Q = ω0 = .
2 2 L
E L R v Comme v = E − u, on en déduit l’équation en u(t) :
d2 u 2 du 1 E
+ + u=
dt2 RC dt LC LC
2Q
Or τ = = RC d’où B = 0. Alors, on a : 3. On écrit les lois des mailles et des nœuds ainsi que celles aux
ω0 bornes de chaque composant :
⎛ t⎞
⎜⎜⎜ − ⎟ ⎟⎟ v = u + 2Ri (1) E = v + Ri1 (2)
u(t) = E ⎜⎜⎜⎝1 − cos (Ωt) e τ ⎟⎟⎟⎟⎠
⎜
dv du
i1 = i + j (3) j = 2C (4) i=C (5)
1 dt dt
c) Si le régime est critique soit Q = , l’équation du second En utilisant (2) et (3), on obtient E = v + R(i + j) (6). En repor-
2
ω0 1 1 tant (5) dans (1) puis (4) et (5) dans (6), on obtient alors deux
degré a une solution double r = − ou r = − = − et les
2Q τ RC équations :
solutions s’écrivent sous la forme :
du du dv
t v = u + 2RC (7) E = v + RC + 2RC (8)
− dt dt dt
u(t) = (A + Bt) e τ + E
On élimine alors v au profit de u grâce à la première équa-
Avec les conditions initiales, il vient : tion (7) injectée dans (8) :
u(0) = 0 = A + E =⇒ A = −E
du du du d2 u
E = u + 2RC + RC + 2RC + 2RC 2
dt dt dt dt
et comme :
t t
du − 1 − soit
τ
= Be − (A + Bt) e τ
dt τ d2 u du
4R2C 2 2
+ 5RC +u= E
on en déduit : dt dt
et en posant τ = RC, on retrouve bien l’équation demandée :
du E E A E
(0) = = = B − = B + =⇒ B = 0
dt RC τ τ τ d2 u du
4τ2 + 5τ + u = E
Alors, on a : dt2 dt
⎛ t⎞
⎜⎜⎜ − ⎟ ⎟⎟ 4. On a déjà trouvé u(0+ ) = E.
u(t) = E ⎜⎜⎝1 − e ⎟⎟⎟⎟⎠
⎜
⎜ τ
du + i(0+ )
Il reste à trouver (0 ) = = 0.
dt C
5.8 Pour trouver la solution de l’équation différentielle, on passe
1. Les condensateurs étant déchargés à t = 0− , la tension à par l’équation caractéristique associée :
leurs bornes est nulle (puisque q = Cu) et par continuité de
cette grandeur, elle l’est aussi à t = 0+ d’où : 4τ2 r2 + 5τr + 1 = 0
u(0+ ) = v(0+ ) = 0 Son discriminant Δ = 25τ2 − 16τ2 = 9τ2 = (3τ)2 > 0 d’où les
solutions de l’équation du second degré :
De plus, la loi des mailles v = u + 2Ri appliquée à t = 0+
1 1 1
conduit à i(0+ ) = (v(0+ ) − u(0+ )) =⇒ i(0+ ) = 0 et la r1 = − et r2 = −
2R τ 4τ
loi des mailles E = Ri1 + v appliquée à t = 0+ conduit à
E E Alors on a un régime apériodique et la solution de l’équation
i1 (0+ ) = − v(0+ ) = . Enfin comme la loi des nœuds s’écrit
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit
115
Chapitre 5 • Régime transitoire
1 1 On en déduit i1 = i + j :
Or τ < 4τ =⇒ − < − et comme ex est une fonction crois-
τ 4τ ⎛ t ⎞⎟
⎜⎜⎜ − t
⎜⎜⎜2e 4τ + e− τ ⎟⎟⎟⎟⎟
t t CE
− −
sante e τ < e 4τ d’où
du
> 0 et u(t) fonction croissante. On i1 = ⎜⎝ ⎟⎠
dt 3τ
peut dessiner son allure (ici on a pris E = 12 V et τ = 2 s) :
u 8. L’énergie fournie par le générateur est donnée par
E $ ∞
ΔEg = E.i1 dt
0
⎛$ $ ∞ t ⎞⎟
CE 2 ⎜⎜⎜ ∞ − t − ⎟⎟
ΔEg = ⎜⎜⎜⎜ τ 4τ dt⎟⎟⎟⎟
3τ ⎝ 0 e dt + 2 0 e ⎠
t
t ce qui donne :
Il y a deux temps caractéristiques τcarac qui interviennent dans ⎛⎡ t ⎤⎥∞ ⎡ t ⎤⎥∞ ⎞⎟⎟
⎜⎜⎜⎢⎢ ⎥ ⎢⎢ ⎥
⎜⎜⎜⎜⎢⎢⎢⎢−τe− τ ⎥⎥⎥⎥ + 2 ⎢⎢⎢⎢−4τe− 4τ ⎥⎥⎥⎥ ⎟⎟⎟⎟⎟ = 3CE 2
t CE 2
− ΔEg = ⎜⎝⎢⎣ ⎥⎦ ⎢⎣ ⎥⎦ ⎟⎠
les exponentielles : τ et 4τ. C’est e 4τ qui s’affaiblit le plus 3τ
0 0
lentement donc c’est elle qui prédomine rapidement. Typique-
ment, on atteint le régime stationnaire au bout de 5τcarac = 20τ Les pertes par effet Joule peuvent être calculées de la même fa-
(alors on atteint environ 99 % de la valeur asymptotique). çon en intégrant la puissance par rapport au temps mais il est
6. L’énergie stockée dans le condensateur de capacité C est plus rapide d’utiliser la conservation de l’énergie (ce qui est
donnée par : reçu est égal à ce qui est fourni) :
1 2 1
ΔEcond = Econd (∞) − Econd (0) = Cu (∞) − Cu2 (0) ΔE Joule + ΔEcond + ΔEcond = ΔEg
2 2
1 1 soit
ΔEcond = CE 2 − 0 = CE 2
2 2 ΔE Joule = ΔEg − (ΔEcond + ΔEcond )
et celle stockée dans le condensateur de capacité 2C est donnée
par : 3 3
ΔE Joule = 3CE 2 − CE 2 = CE 2
2 2
1 1
ΔEcond = Econd (∞) − Econd (0) = (2C)v2 (∞) − (2C)v2 (0) Ainsi le rendement de la charge est de 50 % puisque :
2 2
1 ΔEcond + ΔEcond
ΔEcond =
(2C)E 2 − 0 = CE 2 η= = 0,5
2 ΔEg
3
On a donc stocké une énergie totale ΔE = CE 2 dans les deux 5.9
2
condensateurs. diL
du 1. On a u = L + R2 iL . Or u(0) = 0 par continuité de la
7. Puisque i = C , on obtient : dt
dt tension aux bornes de C et iL (0) = 0 par continuité du courant
⎛ t t⎞ traversant L. On en déduit
CE ⎜⎜⎜⎜⎜ − − ⎟ ⎟⎟
i= ⎜e 4τ − e ⎟⎟⎟⎟⎠
τ diL
3τ ⎜⎝ (0) = 0
dt
116
Corrigés des exercices
2. En écrivant une loi des mailles, on a 5. On cherche une solution particulière de la même forme que
di0 d2 i0
diL le second membre à savoir i0L = αt+β avec L = α et 2L = 0.
e = R1 i + L + R2 i L dt dt
dt On reporte dans l’équation différentielle soit
Or par la loi des nœuds i = iL + iC et par ailleurs on a la re- ω20
du 2mω0 α + ω20 (αt + β) = (at + b)
lation iC = C qu’on peut réécrire en dérivant la relation R1
dt
diL On identifie les termes indédendants de t et ceux qui sont en
u=L + R2 iL sous la forme
dt facteur de t soit
d2 iL diL a ω20
iC = LC + R2 C ω20 α = ω20 et 2mω0 α + ω20 β = b
dt2 dt R1 R1
En reportant l’ensemble dans la loi des mailles initiale, on ob- On en déduit
tient
a b 2ma
α= et β= −
d2 iL diL R1 R1 R1 ω0
R1 LC 2 + (R1 R2C + L) + (R1 + R2 ) iL = e
dt dt
La solution s’écrit donc
L a b 2ma
3. Les hypothèses formulées R2C et R2 R1 permettent iL = t+ − + (At + B) e−ω0 t
R1 R1 R1 R1 ω0
de simplifier cette équation différentielle en :
Il reste à déterminer les constantes d’intégration A et B en uti-
d2 iL L diL e diL
LC 2 + + iL = lisant les conditions initiales iL (0) = 0 et (0) = 0. On doit
dt R1 dt R1 dt
donc résoudre ⎧ b
ou ⎪
⎪
⎪
2ma
d2 iL 1 diL iL e ⎨ R1 − R1 ω0 + B = 0
⎪
+ + = ⎪
⎪
⎪ a
dt 2 R1C dt LC R1 LC ⎪
⎩ + A − ω0 B = 0
R1
qui est de la forme demandée. Par identification, on en déduit
dont la solution est
1
ω0 = √ B=
2ma
−
b
et A=
a
(2m − 1) − ω0
b
LC R1 ω0 R1 R1 R1
1 2m 6. La solution peut donc s’écrire
et 2mω0 = = √ soit
R1 C LC
b 2ma a
iL (t) = − 1 − e−ω0 t + t
1 L R1 R1 ω0 R1
m= a ω0 b −ω0 t
2R1 C + (2m − 1) − te
R1 R1
4. L’équation caractéristique associée r2 + 2mω0 r + ω20 = 0
Pour obtenir la forme souhaitée, il faut
admet pour discriminant
2ma
Δ = 4m2 ω20 − 4ω20 = 4ω20 m2 − 1 b=
ω0
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit
On aura un régime critique si Δ = 0 soit m = 1 ou Dans ces conditions, par identification, on obtient
1 a
1 L τ= et D=
=1 ω0 R1
2R1 C
117
Régime sinusoïdal CHAPITRE 6
forcé - Résonance
Plan
Thèmes abordés dans les exercices
Les méthodes à retenir 118
• détermination du régime sinusoïdal forcé
Énoncés des exercices 119
• détermination de l’amplitude et de la phase d’un signal sinusoïdal
Du mal à démarrer ? 126
• impédances complexes d’une résistance, d’une inductance et d’une capacité
Corrigés des exercices 128
118
Énoncés des exercices
e u
L
r0 L
119
Chapitre 6 • Régime sinusoïdal forcé - Résonance
On suppose que les valeurs de r0 et L sont fixes et qu’on a un paramètre variable R p . On donne
r0 = 92,0 Ω et L = 100 mH.
r L
E0
R UR
r0
I
Voie 1 Voie 2
r L D
A B
C
R UR
E0 GBF
I
M
120
Énoncés des exercices
uR
Rg C uC
E
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit
121
Chapitre 6 • Régime sinusoïdal forcé - Résonance
5. Montrer que Ie (ω) présente un extremum pour ω = ωr et qu’il s’agit d’un maximum. Préciser
ωr et la valeur du maximum Imax .
6. On appelle bande passante l’intervalle de pulsations Δω = ωmax − ωmin pour lesquelles
Imax ω0
Ie (ω) > √ . Établir que Δω = .
2 Q
7. On donne ci-dessous à gauche le graphe de Ie ( f ) où f est la fréquence du générateur.
Déterminer à partir de cette courbe la fréquence propre f0 , le facteur de qualité Q du circuit,
les limites de la bande passante et la valeur de Imax .
8. En déduire les valeurs de r et de L.
9. Dans les questions qui suivent, on utilise une bobine différente de la précédente caractérisée
par des valeurs L et r . Préciser le déphasage ψ entre i(t) et e(t) ainsi que la valeur ψ(ω0 ).
10. Comment peut-on accéder expérimentalement à la mesure de i(t) avec un oscilloscope ?
11. À l’aide d’un oscilloscope, on mesure la tension e(t) sur la voie X et la tension uR (t) aux
bornes de la résistance R sur la voie Y. On fait varier la fréquence du générateur sinusoïdal
et on constate que la voie Y passe par un maximum. Interpréter ces observations.
12. À la résonance, l’oscillogramme est celui donné ci-dessous à droite. Peut-on en déduire les
valeurs de L et de r ?
C Z2
B
Ce circuit est alimenté entre les bornes d’entrée A et B par un générateur de tension sinusoïdale
de pulsation ω réglable, d’impédance interne négligeable.
1. Exprimer en fonction de ω, L, C et Z 2 , l’impédance d’entrée Z 1 vue entre les points A et B.
2. Donner alors la valeur de Z pour que Z = Z 1 = Z 2 . On parle alors d’impédance itérative.
3. Discuter suivant la plage de valeurs de la pulsation ω, la nature de l’impédance caractéris-
tique Z.
122
Énoncés des exercices
iC (t)
u(t)
i(t) R L C
123
Chapitre 6 • Régime sinusoïdal forcé - Résonance
c) Montrer que pour certaines valeurs de Q, l’intensité iC admet une résonance en fréquence.
Pour quelle pulsation ωr en fonction de ω0 et Q, l’intensité aux bornes du condensateur
est-elle maximale ? Esquisser alors l’allure de |iC | = iCm en fonction de x.
d) Montrer alors que iC atteint un maximum iCmax tel que :
2Q2 i0
iCmax =
4Q2 − 1
e s
C C R
s
1. En déduire l’expression du rapport en fonction de R, C et ω. Pour quelle pulsation ωc
e
smax
a-t-on sm = √ ?
2
2. Si on désigne par i l’amplitude complexe du courant débité par le générateur, exprimer l’im-
e
pédance complexe d’entrée Z e = en fonction de R, C et ω.
i
3. Montrer que pour la valeur de ωc , le circuit chargé précédent est équivalent, du point de
vue de l’impédance d’entrée, à un dipôle R1C1 série dont on calculera la résistance R1 et la
capacité C1 en fonction de R et C.
6.8 Association en parallèle d’un condensateur et d’une bobine réelle (d’après ENSAIT PC
2003)
Un circuit formé de l’association en parallèle de deux branches, l’un comportant un conden-
sateur de capacité C et l’autre comportant l’association en série d’un résistor de résistance R
et d’une bobine parfaite d’inductance L est alimenté par une tension sinusoïdale de fréquence
variable (cf. figure suivante).
C
L R
124
Énoncés des exercices
Déterminer Q et ω0 en fonction de R, L et C.
2. Montrer que le circuit est équivalent à un résistor pour la pulsation suivante :
1
ω1 = ω0 1−
Q2
5. Démontrer que, pour cette valeur de C, l’impédance est réelle et qu’elle a pour valeur :
Z = R(Q20 + 1)
125
Chapitre 6 • Régime sinusoïdal forcé - Résonance
Du mal à démarrer ?
6.1 Appliquer la relation du pont diviseur de tension en no- 6.4 2) Procéder par identification.
tation complexe.
5) Etudier la fonction de ω sous la racine en cherchant un mi-
norant et la valeur de ω permettant d’atteindre ce minorant.
6.2 1) Écrire l’expression de Z sous la forme A + jB.
6) Factoriser les expressions et résoudre deux inéquations avant
6.3 4) On demande ici la définition relative à l’intensité et à d’établir un tableau récapitulatif des signes en fonction de ω.
la tension. 8) Exprimer r et L en fonction des paramètres déterminés à la
5) On prendra le déphasage compris entre [−π; π]. question précédente.
9) Prendre la partie réelle de l’impédance. 9) Attention au signe de cos ψ pour déterminer l’expression
de ψ.
10) Prendre la partie imaginaire de l’impédance.
126
Du mal à démarrer ?
10) Chercher une tension en phase avec l’intensité. 9) C’est la valeur de l’intensité maximale qui est ici à commen-
ter.
12) Exprimer L et r en fonction des paramètres expérimentaux
de la question précédente.
6.7 1) Utiliser le théorème de Millman.
6.5 1) Réduire les impédances en série puis en parallèle. 2) Réduire au fur et à mesure les impédances en parallèle et en
série.
2) On s’arrêtera à l’expression de Z 22 . La nature de Z 2 est discu-
tée dans la question qui suit. 3) On doit mettre l’impédance d’entrée sous la forme
1
3) Le piège classique est de penser que Z 22 > 0, on est dans le Z e = R1 + avec ω = ωc .
jC1 ω
corps des complexes !
6.8 2) Si l’impédance est celle d’un résistor, elle est réelle.
6.6 1) On peut partir de la loi des nœuds et la dériver puis Pour séparer partie réelle et imaginaire avec une fraction, mul-
utiliser les lois caractéristiques de chaque composant. tiplier le numérateur par le conjugué du dénominateur.
2) Regrouper les trois impédances en parallèle en une seule. 3) Ce que l’énoncé appelle impédance Z est le module de l’im-
3) Procéder par identification pour trouver les constantes de- pédance complexe.
mandées. 4) Il s’agit ici de dériver le module de l’impédance totale par
A rapport à C. On admettra que l’extremum est un maximum.
4) um est le module de |u|. Mettre um sous la forme et
f(x) 5) Ne pas substituer l’expression en fonction de Q0 sinon les
étudier les variations de f(x).
calculs deviennent lourds !
5) On doit aboutir à la résolution de deux équations du second
degré et comme x > 0, seules les solutions positives sont accep- 6.9 2) Procéder par identification.
tables.
4) Etudier les variations de UCE (ω) et distinguer deux cas en
6) On rappelle que ϕ = arg(u) et que si z = a + jb = |z|ejϕ alors fonction de la valeur de Q.
b
tan(ϕ) = définie à π près. Il faut étudier le signe du cosinus ou 7) Regarder les valeurs pour ω = 0 ou comparer les pulsations
a
du sinus pour lever l’indétermination éventuelle ce qui revient de résonance.
respectivement à regarder le signe de a ou b. Une manière plus 8) Attention au signe de cos ϕ pour déterminer l’expression
simple de calculer les déphasages ici est de trouver l’équivalent de ϕ.
de la fonction de transfert aux points considérés.
9) Regarder le déphasage et les amplitudes pour ω = ω0 .
7) On rappelle que u(t) = um (ω) cos(ωt + ϕ(ω)).
10) Exprimer L et r en fonction des paramètres expérimen-
8) Pour l’étude du maximum, procéder comme auparavant en taux.
posant une fonction f(x) adaptée.
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit
127
Corrigés des exercices
6.1 L2
4. On en déduit R p = = 0,22 MΩ.
αr0
1. Il s’agit d’un pont diviseur de tension qui s’écrit en notation
complexe On a r0 = 92 Ω R p = 0,22 MΩ, ce qui confirme que l’hypo-
ZL jLω thèse r0 R p est bien vérifiée. Par ailleurs L2 ω2 est compris
u= e= e entre 0,00 et 4,0.106 Ω2 tandis que R2p = 4,8.1010 Ω2 donc on a
ZR + Z L R + jLω
aussi L2 ω2 R2p .
2. L’amplitude réelle de u est le module de l’amplitude com-
plexe
LωE 6.3 1. En régime permanent, la bobine est équivalente à un
U= √ fil. On a alors le circuit suivant :
R + L2 ω2
2
r
3. La phase est l’argument soit
π
ϕ = Arg ( jLω) − Arg (R + jLω) = −ψ
2 E0
Lω R
avec tan ψ = et cos ψ du signe de R donc positif. Par consé- UR
R
Lω r0
quent, on a ψ = Arctan et
R I
π Lω
ϕ= − Arctan
2 R On utilise la formule des ponts diviseurs de tension, ce qui
6.2 conduit à :
3. On applique les hypothèses soit r0 R p et avec U amplitude de la tension aux bornes du dipôle et I am-
plitude de l’intensité traversant le dipôle.
r0 R p + L2 ω2
R ≈ Rp Ici on a donc pour le dipôle AM :
R2p + L2 ω2
Ue
puis L2 ω2 R2p et ZAM = = 79 Ω
I
r0 R p + L2 ω2 L2 ω2
R ≈ Rp = r0 + = r0 1 + αω2 5. ue est en avance sur uR car elle passe par un maximum
R2p Rp
Δt = 0,33 ms avant la tension uR et cet écart est inférieur à
L2 une demi-période. Ceci est important car on prend générale-
avec α = . ment par convention le déphasage entre [−π, π] et on se ramène
R p r0
128
Corrigés des exercices
donc en valeur absolue à un déphasage entre 0 et π, le signe in- Lω 1
2. On obtient Z =
R0 1 + j − en notant
diquant l’avance ou le retard. Ici on pourrait tout aussi bien dire R0 CR0 ω
que uR est en avance sur ue de T − 0,33 ms mais cela condui- R0 = Rg + R + r. On peut l’écrire sous la forme
T
rait à un écart Δt > . Ce n’est pas faux mais quand l’énoncé ω ω0
2 Z = R0 1 + jQ −
ne le précise pas, il vaut mieux se placer dans la convention ω0 ω
classique.
6. Les deux signaux sont décalés de Δt (1 carreau sur le graphe) L Q 1
Par identification, on a = et = Qω0 . En
tandis que la période est de T (12 carreaux sur le graphe). R0 ω0 Cω0
Comme un décalage d’une période équivaut à un déphasage multipliant les deux égalités membre
à membre, on obtient
de 2π, on en déduit par proportionnalité : L 1 L
Q2 = 2 soit Q = . En reportant alors dans
R0 C R + Rg + r C
2π π 1
ϕue /i = Δt = rad l’une ou l’autre des égalités, on en déduit ω0 = √ .
T 6 LC
Les deux signaux sont déphasés de 0,52 radian ou 30◦ . 3. L’intensité complexe s’écrit
7. Les impédances en série s’ajoutent : e e
I= =
1 Z ω ω0
Z AM = Z R + Z r + Z L + Z C = R + r + jLω + R0 1 + jQ −
jCω ω0 ω
soit A A
ZAM 1 Comme Ie (ω) = = , on a ainsi
L= sin(ϕue /i ) + 2 f (ω)
ω Cω2 ω ω 0
1 + Q2 −
2π ω0 ω
Avec ω = = 1,6.103 rad.s−1 , on obtient L = 66 mH.
T prouvé l’existence de la résonance en intensité pour ωr .
E
6.4 1. Les impédances complexes de la bobine, du résistor Le maximum obtenu est Imax = Ie (ωr ) = A = .
R0
et du condensateur sont respectivement ZL = r + jLω, ZR = R
1 6. On détermine la bande passante dont la définition est rappe-
et ZC = . lée dans l’énoncé en résolvant
jCω
L’impédance complexe du circuit est A A
≥ √
2 2
1 ω ω0
Z = Rg + R + r + jLω + 1 + B2 −
jCω ω0 ω
129
Chapitre 6 • Régime sinusoïdal forcé - Résonance
2 Imax
ω ω0 On en déduit que √ = 6,4 mA et les fréquences pour les-
soit 1 + B2 − ≤ 2 ou avec B = Q
ω0 ω 2
quelles on a cette valeur de l’intensité sont
2
ω ω0
Q2 − −1≤ 0 f1 = 2,1 kHz et f2 = 1,2 kHz
ω0 ω
f0
qui est de la forme a2 − b2 qu’il est préférable de factoriser en donc une bande passante Δ f = f1 − f2 = et un facteur de
Q
(a − b)(a + b). On peut alors écrire l’inéquation sous la forme qualité
f0
Qω2 − ω0 ω − Qω20 Qω2 + ω0 ω − Qω20 ≤ 0 Q= = 1,8
Δf
L’étude du signe de la première parenthèse conduit à résoudre 1
8. La pulsation propre s’exprime par ω0 = √ donc
l’équation Qω2 − ω0 ω − Qω20 = 0 pour en obtenir les racines. LC
Son discriminant vaut Δ = ω20 + 4Q2 ω20 > 0 et les racines sont
1 1
L= = 2 2 = 0,10 H
1+ 1+ 4Q2 Cω20 4π f0 C
ω1 = ω0 >0
2Q
Par ailleurs,
l’expression du facteur de qualité égal à
et 1 L 1 L
1− 1 + 4Q2 Q= conduit à R0 = = 553 Ω.
ω1 = ω0 <0 R0 C Q C
2Q Or R0 = Rg + r + R donc
La valeur prise par le trinôme Qω2 − ω0 ω − Qω2 pour ω = 0 est
−Qω20 < 0. Cette valeur ω = 0 est comprise entre les deux ra- 1 L
r = R0 − Rg − R = − Rg − R = 23 Ω
cines du trinôme : le trinôme est donc négatif entre les racines Q C
soit pour ω ≤ ω1 en tenant compte du fait que les pulsations
sont toujours positives. 9. Le déphasage ψ s’obtient par ψ = Arg(i) − Arg(e) soit
ω ω0
L’étude du signe de la deuxième parenthèse conduit à résoudre ψ = −ArgZ = −ψ avec tan ψ = Q − et cos ψ du
l’équation Qω2 + ω0 ω − Qω20 = 0 pour en obtenir les racines. ω0 ω
signe de la partie réelle de Z autrement dit positif
+ puisque du ,
Son discriminant vaut Δ = ω20 + 4Q2 ω20 > 0 et les racines sont π π ω ω0
signe de R0 . Donc ψ ∈ − , et ψ = Arctan Q −
2 2 ω0 ω
−1 + 1 + 4Q2 donc + ,
ω2 = ω0 >0 ω ω0
2Q ψ = −Arctan Q −
ω0 ω
et
−1 − 1 + 4Q2 Pour ω = ω0 , on a
ω2 = ω0 <0 ψ(ω0 ) = 0
2Q
La valeur prise par le trinôme Qω2 − ω0 ω − Qω2 pour ω = 0 est 10. Pour accéder à l’intensité à l’oscilloscope, on doit placer la
−Qω20 < 0. Cette valeur ω = 0 est comprise entre les deux ra- résistance R à la place du condensateur de capacité C de ma-
cines du trinôme : le trinôme est donc négatif entre les racines nière à ce que les masses de l’oscilloscope et du générateur
soit pour ω ≤ ω2 en tenant compte du fait que les pulsations soient communes.
sont toujours positives. 11. La tension aux bornes de la résistance R est UR = Ri. On
Le produit des deux parenthèses est donc négatif entre ω2 et ω1 obtient par conséquent le même comportement pour UR que
(en remarquant que ω2 < ω1 ). Par conséquent, la bande pas- pour l’intensité et notamment on observe un phénomène de ré-
sante est donnée par sonance expliquant l’existence du maximum de la voie Y.
ω0 12. À la pulsation ω0 , on est à la résonance en intensité donc
Δω = ω1 − ω2 = l’amplitude de la tension aux bornes de la résistance vaut
Q
REmax REmax
UR,max = donc R0 = .
7. La fréquence propre est obtenue à la résonance en intensité R0 UR,max
donc f0 est lue au maximum de la courbe soit Or on lit sur les oscillogrammes Emax = 5,8 V et UR,max = 4,8 V.
REmax
On lit Imax = 9,0 mA. r = R0 − R − Rg = − R − Rg = 50 Ω
UR,max
130
Corrigés des exercices
⎡ ⎤
On peut obtenir la valeur de L à partir de l’expression de la ⎢⎢ 2 ⎥⎥⎥
3. Si Z 0 soit pour ω ∈ ⎢⎣⎢0;
2 ⎥⎦ alors Z est réelle et
pulsation de résonance ω0 à laquelle on se trouve. En effet, LC
1 2π
ω0 = √ = 2π f0 = dont on déduit 2L
L C T0 équivaut à un résistor de résistance R2 = − L2 ω2 .
C
T 02 2
L = = 0,40 H Si Z 2 0 soit pour ω ∈ [ ; +∞] alors Z est imaginaire et
4π2C LC
on a donc :
car on lit T 0 = 1,25 ms.
2L 2L
Z 2 = − L2 ω2 − = j2 L 2 ω 2 −
C C
6.5 1. On procède par associations successives en utilisant
les formules des associations en série et en parallèle : soit
L L L2Cω2 − 2L
2L
Z = ±j L2 ω2 − = ±j
C C
Z eq Z eq Z1 1 1
C Cette expression est de la forme jLω ou − j = . On
Cω jCω
a donc le choix entre un condensateur de capacité
C ou une
On réduit d’abord l’impédance Z 2 et la bobine en série à une 1 C
bobine d’inductance L telle que : C = ou
seule impédance : ω L2Cω2 − 2L
1 L2Cω2 − 2L
Z eq = Z 2 + Z L = Z 2 + jLω L= .
ω C
Puis on réduit le condensateur et Z eq qui se retrouvent en paral- 6.6 1. On écrit avec les notations suivantes que :
lèle à une seule impédance :
u du
Z eq .Z C i = iR + iL + iC = + iL + C
R dt
Z =
eq
Z eq + Z C
iR iL iC
soit
1
(Z 2 + jLω). u(t)
jCω Z 2 + jLω i(t) R L C
Z = =
eq 1 jCωZ 2 − LCω2 + 1
Z 2 + jLω +
jCω
Z 2 + jLω diL
Z 1 = Z L + Z eq = jLω + Alors puisque u = L , en dérivant la relation précédente :
1 + jCωZ 2 − LCω2 dt
di 1 du u d2 u
soit après calcul : = + +C 2
dt R dt L dt
Z 2 − LCω2 Z 2 − jL2Cω3 + 2 jLω soit
Z1 =
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit
1 + jCωZ 2 − LCω2 d2 u L du di
+
LC +u= L
dt2 R dt dt
2. Si Z 1 = Z 2 = Z alors : 2. En passant en notation complexe, on a :
soit : 1 x2 − 1
La dérivée est du signe de x − = soit comme x > 0 du
jLωi0 Ri0 x x
u= = signe de x2 − 1 qui est négatif pour x < 1 et positif pour x > 1.
Lω R
1 − LCω2 + j 1 + jRCω − j On peut donc dresser le tableau de variations suivant :
R Lω
x 0 1 +∞
3. Il faut trouver l’impédance équivalente aux trois impédances
f (x) − 0 +
en parallèle :
+∞ +∞
1 1 1 1 1 1
= + + = + + jCω f (x)
Z eq Z R Z L ZC R jLω
1
Alors Ri0
1 R
u = Z eq i = i= i um
1 1 R 0
+ + jCω 1 + jRCω − j 0 0
R jLω Lω
4. On identifie l’expression précédente avec celle désirée : On a donc un maximum de um pour x = 1 c’est-à-dire
ω = ω0 . On dit qu’on a résonance en tension. La maximum
Ri0 Ai0
u= = vaut umax = Ri0 .
R ω ω0
1 + jRCω − j 1 + jQ − On en déduit l’allure de um :
Lω ω0 ω
um
Q R
Alors A = R, RC = et = Qω0 .
ω0 L
En faisant le produit des deux dernières expressions, on trouve :
C C
Q2 = R2 =⇒ Q = R
L L
et
R 1
ω0 = = √
QL LC
R
5. On prend le module um de u = i0 :
1
1 + jQ x −
x
Ri0
um =
2
1 x
1 + Q2 x −
x
6. On cherche xc tel que :
On peut écrire le rapport sous la forme :
Ri0 umax Ri0 Ri0
um = um (xc ) = √ = √ = 2
f (x) 2 2 1
2 1 + Q2 xc −
1 xc
avec f (x) = 1 + Q2 x − .
x
2
Cette fonction est toujours supérieure à 1 et atteint son mini- 1
2 alors on doit résoudre 1 + Q2 xc − = 2 soit
1 xc
mum pour x − = 0 soit en x = 1. La fonction racine est 2
x 1 Q
Q2 xc − = 1 et Qxc − = ±1 c’est-à-dire les équations
une fonction croissante qui n’inverse pas le sens de variations xc xc
de f (x), ce qui n’est pas le cas quand on passe à l’inverse. On du second degré Qxc + xc − Q = 0 ou encore Qx2c − xc − Q = 0.
2
1± 1 + 4Q2 de lever l’indétermination. En pratique, on peut juste regarder
La deuxième équation admet xc = comme so-
2Q les limites pour x nul et infini puis utiliser la décroissance et
lutions, la seule possible est positive : la continuité de la phase pour affecter les valeurs appropriées
de ϕ.
1 + 1 + 4Q2
xc2 = Ri0
2Q On peut aussi faire l’équivalent de u = . Ce
1
1 + jQ x −
On en déduit donc les deux pulsations de coupure : x
n’est pas toujours faisable mais cela conduit souvent rapide-
ω0
ωc1 = −1 + 1 + 4Q2 ment au résultat.
2Q
Ici quand ω tend vers 0 soit x tend vers 0 :
et
ω0 Ri0 Ri0 x
ωc2 = 1 + 1 + 4Q2 u≈ = j = jK
2Q Q Q
−j
La bande passante est donc : x
ω0 avec K > 0.
Δω = ωc2 − ωc1 = π
Q On obtient tout de suite ϕ(x = 0) = .
2
7. On a : Quand ω tend vers ω0 soit x tend vers 1 :
1 u = Ri0 > 0
ϕ = arg(u) = arg(i0 ) + arg(R) − arg 1 + jQ x −
x
On obtient donc ϕ(x = 1) = 0.
1 Quand ω tend vers l’infini soit x tend vers l’infini :
ϕ = −arg 1 + jQ x − = −ψ
x Ri0
u = −j = − jK
1 Qx
alors en notant ψ = arg 1 + jQ x − , on obtient :
x avec K > 0.
π
1 On obtient donc ϕ(x = ∞) = − .
Q x− 2
x 1 Pour les pulsations de coupure, on a vu précédemment que
tan ψ = = Q x−
1 x 1
Q xc − = ±1 d’où :
xc
d’où :
1 1 π
tan ϕ = tan(−ψ) = −tan(ψ) = Q −x tan(ϕ(xc )) = Q − xc = ±1 et ϕ(xc ) = ±
x xc 4
dtan(ϕ) 1
Alors = −Q 1 + 2 < 0 donc tan(ϕ) est une fonction π
dx x Au vu de la décroissance de ϕ, on a donc : ϕ(xc1 ) = et
4
décroissante de x et comme Arctan est une fonction croissante, π
on en déduit que ϕ(x) est décroissante en x donc en ω. ϕ(xc2 ) = − . On peut alors tracer l’allure de ϕ :
4
Pour calculer la valeur du déphasage, plusieurs méthodes sont ϕ
π
possibles en utilisant le fait que :
2
1
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit
cos(ϕ) = cos(ψ) =
2
1 + Q2 x −
1 π
x 4
et
1 xc2
Q x− x
x
sin(ϕ) = − xc1
2
1
1 + Q2 x −
x π
−
Une autre possibilité
consiste à travailler avec la tangente 4
1
tan(ϕ) = Q − x , on a deux solutions possibles (puisque la
x π
tangente est définie à π près) mais le fait que cos(ϕ) > 0 permet −
2
133
Chapitre 6 • Régime sinusoïdal forcé - Résonance
8. Pour ω = ω0 soit x = 1, on a um (x = 1) = Ri0 et une phase 1 1 1 1
Alors g (x) > 0 si 2 1 − 2 > 2 ou encore 2 < 1 − .
ϕ(x = 1) = 0 d’où : x Q x 2Q2
ωr
On en déduit que g (x) > 0 implique que x > xr =
u(t) = um (x = 1) cos(ω0 t + ϕ(x = 1)) = Ri0 cos(ω0 t) ω 0
1
= .
Ri0 1
Pour ω = ωc2 alors x = xc2 : um (x = xc2 ) = √ et 1−
2 2Q2
π
ϕ(x = 1) = − d’où : 1
4 La valeur de xr n’existe que si Q √ . De manière similaire
2
Ri0 π aux calculs sur um , on en déduit le tableau de variations :
u(t) = √ cos(ωc2 t − )
2 4
x 0 xr +∞
g (x) − 0 +
1 +∞ 1
9. a) On a u = Z C iC = i soit :
jCω C
g(x)
jRCi0 ω0 x
iC = jCωu = jCω0 xu =
1 iCmax
1 + jQ x −
x |iC |
0 i0
soit avec la relation établie plus haut RCω0 = Q :
jQxi0 i0 1
iC = = Si Q < √ , la dérivée est de signe constant, on peut voir que
1 1 1 2
1 + jQ x − 1− 2 − j 2
x x Qx g (1) = − 2 < 0 donc g (x) < 0 d’où |iC | est croissante.
Q
b) Par la formule des ponts diviseurs de courant, on aurait : On a alors les deux allures possibles :
YC jCω iCm
iC = i= i
YR + YC + Y L 1 1 iCmax 2
+ jCω +
R jLω Q=2
soit 1.5
1
iC = i
1 1
1− +
LCω2 jRCω i0 1
ω2
soit avec LCω2 = 02 = x2 , RCω = RCω0 x = Qx et i = i0 :
ω
0.5 Q = 0.5
i0
iC =
1 1
1− −j
x2 Qx x
0 1 2 3 4 5 6
c) On calcule le module de iC : x
ω0 i i
e) On trouve f0 = = 5,0 kHz, Q = 32 et iCmax = 6,4 A.
2π
On risque une surintensité dans le condensateur avec le risque
de détruire le composant à la résonance. En effet pour Q
1, Z2 e Z eq
e C
on a iCmax ≈ Qi0 et donc une valeur très supérieure à i0 . Il
faut donc prendre garde en travaux pratiques de ne pas faire
des branchements aléatoires aux conséquences parfois malheu-
reuses... 1
R.
jCω R R(2 + jRCω)
6.7 Z2 = R + =R+ =
1 1 + jRCω 1 + jRCω
R+
1. On fixe la masse sur la ligne du bas : jCω
i R puis
A S 1
Z2.
jCω Z2
Z eq = =
1 1 + jCωZ 2
e s Z2 +
C C R jCω
soit
R(2 + jRCω)
Z eq =
1 + jRCω + jRCω(2 + jRCω)
2 + jRCω
On applique le théorème de Millman en S : Z eq = R
1 − R2C 2 ω2 + 3 jRCω
e 0 2
+ jCω.0 + 3. L’expression précédente pour ω = soit RCω = 2 de-
VS = s = R R RC
1 1 vient :
+ jCω +
R R 2 + 2j 2R 1 + j
Z eq = R =
soit −3 + 6 j 3 −1 + 2 j
s 1
= (1 + j)(−1 − 2 j) 2 2
e 2 + jRCω Z eq = 2R = R− j R
15 15 5
En prenant le module, on trouve :
1 C
1 Pour un circuit R1C1 série, Z eq = R1 − j = R1 − j R
sm = √ em C1 ω 2C1
4 + R2 C 2 ω2 puisque ω =
2
.
smax RC
Si on cherche ωc tel que sm = √ , alors comme sm est maxi- 2 C 2 5
2 On identifie R1 = R et = donc C1 = C.
male quand le dénominateur est minimal soit pour ω = 0 donc 15 2C1 5 4
em
smax = , on aura : 6.8
2
em em em 1. Pour le circuit R, L, C série, l’impédance équivalente s’écrit :
sm (ωc ) = = √ = √
4 + R2C 2 ω2c 2 2 8 1 L 1
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit
Z RLC = R + jLω + =R 1+ j ω−
jCω R RCω
soit
R2C 2 ω2c = 4 qu’on peut mettre sous la forme :
2 ω ω0
On trouve donc ωc = . Z RLC = R 1 + jQ −
RC ω0 ω
2. On calcule l’impédance équivalente au montage par réduc- L Q 1
avec par identification : = et Qω0 = . En multipliant
tions successives : on regroupe la résistance et la capacité en R ω0 RC
Z .Z ces deux relations, on obtient :
parallèle, ce qui donne une impédance Z 1 = R C .
Z R + ZC 1 L 1 L
Q = 2 =⇒ Q =
2
Puis on regroupe la résistance R en série avec l’impédance Z 1 R C R C
ce qui donne une impédance Z = R + Z1 . Enfin, on regroupe le et 1 1
condensateur et l’impédance Z en parallèle en une seule impé- ω0 = = √
QRC LC
dance Z eq :
135
Chapitre 6 • Régime sinusoïdal forcé - Résonance
ω20 R C0 Q0 Q0
soit
ω2 ω4 R2C ω21 Z eq = R(1 + Q20 )
A(ω) = 1 − 2 12 + 14 +
ω0 ω0 L ω20
6.9
R2 C 1
soit avec = 2 : 1. Les impédances complexes de la bobine, du résistor et du
L Q
condensateur sont respectivement ZL = r + jLω, ZR = R et
1
ω41 ω21 1 ZC = .
A(ω) = 1 + − 2 − jCω
ω40 ω20 Q2
À hautes fréquences, la pulsation ω tend vers l’infini donc le
2
1 1 1 module de l’impédance complexe de la bobine tend vers l’in-
A(ω) = 1 + 1 − 2 − 1 − 2 2 − 2 fini, ce qui impose au courant qui la parcourt d’être nul pour
Q Q Q
136
Corrigés des exercices
que la tension à ses bornes reste finie. La bobine se comporte 1
dont la dérivée est f (x) = 2x − 2 + 2x2
. Cette dérivée
comme un interrupteur ouvert. Q2
1
Pour le condensateur, le module de l’impédance tend vers 0 s’annule pour x = 0 ainsi que pour x tel que 2x2 = 2 − 2
Q
ainsi que la tension à ses bornes. Il se comporte comme un fil. 1 1
si 2 − 2 > 0 soit Q > √ . La valeur de x correspondante
À basses fréquences, la pulsation tend vers 0 donc le module Q 2
de l’impédance de la bobine tend vers r : on a le comportement 1
d’une résistance. est xr = 1 − . On note que la dérivée est positive pour
2Q2
Quant au condensateur, le module de l’impédance tend vers x > xr (par exemple en la déterminant à l’infini) et négative
l’infini, ce qui impose au courant qui le parcourt d’être nul : pour 0 < x < xr . Par conséquent, on a un minimum de f en xr
le comportement est celui d’un interrupteur ouvert. et comme la fonction inverse de la racine carrée est strictement
Enfin pour le résistor, il n’y a aucune dépendance avec la fré- décroissante, on en déduit que Uce passe par un maximum pour
quence.
De cette étude, on déduit que la tension uc (t) est nulle à hautes 1
xr = 1−
fréquences et vaut e(t) à basses fréquences puisque la nullité du 2Q2
courant impose l’absence de différence de potentiel aux bornes
de R.
si
2. Aux bornes du condensateur, la tension complexe s’écrit en 1
appliquant la relation du pont diviseur de tension : Q > Qmin = √
2
ZC
uC = e On en déduit la pulsation de résonance aux bornes du conden-
ZC + ZR + ZL + ZRg
sateur
√
E 2 1
soit Uc = qu’on peut écrire ωr = ω0 1 − < ω0
1 − LCω2 + j R + r + Rg Cω 2Q2
A
sous la forme 2 .
5. En reportant la valeur ω = ω0 dans l’expression de UCE , on
ω 1 ω
1− +j obtient
ω0 Q ω0
E
1 √ UCE (ω0 ) = = QE
Par identification, on a ω0 = √ et A = E 2. 1
LC
Q2
Par ailleurs, on détermine Q par l’égalité R + r + Rg C
1 6. On en déduit l’allure de Uce (ω) pour Q = 0,1, Q = 1 et
= soit
Qω0 Q = 10 :
1 L UCE (ω)
Q=
R + r + Rg C Q = 10
√
3. En prenant le module de Uc et en divisant par 2 pour obte-
nir la valeur efficace, on obtient Q = 1, 0
E
Uce = ⎛ Q = 0, 10
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit
2 ⎞2 2
⎜⎜⎜ ω ⎟⎟⎟ ω E
⎝⎜1 − ⎠⎟ +
ω0 Qω0
ω
En posant x = , on en déduit
ω0
E
UCE = ω
2
x 7. La courbe (1) en traits pleins correspond à UCE tandis que la
1 − x2 2 +
Q courbe (2) en traits pointillés mixtes donne l’évolution de l’in-
4. Pour établir le passage par un maximum, on étudie la fonc- tensité I. On peut le justifier soit par l’étude des limites à basses
tion fréquences : l’intensité s’annule aux basses fréquences, ce qui
x 2 n’est pas le cas de UCE soit par la fréquence de résonance qui
2 2
f (x) = 1 − x + est plus faible pour UCE que pour I d’après la question 4.
Q
137
Chapitre 6 • Régime sinusoïdal forcé - Résonance
8. Pour le déphasage, on a ϕ = Arg(uc ) − Arg(e) = −ϕ avec aux bornes de la résistance sur la voie Y. On en déduit que l’os-
⎛ 2 ⎞
⎜⎜⎜ ω 1 ω ⎟⎟⎟ cillogramme (b) correspond à observer la tension aux bornes
⎜
ϕ = Arg ⎝1 − +j ⎟⎠. du condensateur sur la voie Y.
ω0 Q ω0
ω Une autre solution consiste à remarquer que le maximum pour
Qω0 la voie Y est plus grand pour l’oscillogramme (b) et que le plus
Par conséquent, on a tan ϕ = 2 et cos ϕ du signe de grand maximum est obtenu aux bornes du condensateur. Cela
ω
1− concorde avec le résultat précédent.
ω0
2 10. À la pulsation ω0 , on est à la résonance en intensité donc
ω
1− soit positif pour ω < ω0 et négatif pour ω > ω0 . On l’amplitude de la tension aux bornes de la résistance vaut
ω0 REmax REmax
en déduit UR,max = donc R0 = .
⎧ ω R0 UR,max
⎪
⎪
⎪
⎪
⎪
⎪ Qω0 Or on lit sur les oscillogrammes Emax = 5,8 V et UR,max = 4,8 V.
⎪
⎪
⎪ −Arctan 2 pour ω < ω0
⎪
⎪
⎪
⎪
⎪ ω Comme R = 480 Ω, on en déduit R0 = 580 Ω et
⎪
⎪
⎪ 1−
⎨ ω0
ϕ = ⎪ ⎪ ω
⎪
⎪ RE
⎪
⎪
⎪ r = R0 − R − Rg = − R − Rg = 50 Ω
⎪
⎪
⎪ −π − Arctan
Qω UR,max
2 pour ω > ω0
0
⎪
⎪
⎪
⎪
⎪
⎪ ω
⎪
⎩ 1− On a établi à la question 5 que UCE = QE avec ici la va-
ω0 √
leur UC,max = UCE 2 = 20 V donc le facteur de qualité vaut
En cherchant les limites de l’une ou l’autre des expressions, on UCE UC,max
obtient Q= = = 3,45.
π E Emax
ϕ (ω0 ) = −
2 1 L
9. On est à la pulsation ω = ω0 soit à la pulsation de résonance Comme le facteur de qualité peut s’écrire Q = , on a
en intensité. À cette pulsation, on n’a donc pas de déphasage R0 C
entre la tension du générateur et celle aux bornes de la résis-
tance : l’oscillogramme (a) correspond à observer la tension L = CQ2 R20 = 0,40 H
138
Filtres passifs CHAPITRE 7
Plan
Thèmes abordés dans les exercices
Les méthodes à retenir 139
• filtre passe-bas, passe-haut, passe-bande
Énoncés des exercices 141
• ordre d’un filtre
Du mal à démarrer ? 147
• comportement asymptotique d’un filtre
Corrigés des exercices 149
• diagramme de Bode
• bande passante
• effets d’un filtre, comportement intégrateur ou dérivateur
139
Chapitre 7 • Filtres passifs
140
Énoncés des exercices
R1
R2
e C2 s
C1
i1 i2
R s
e C
2
H0
1. Déterminer la fonction de transfert H et l’écrire sous la forme H = ω .
1+ j
ω0
2. Préciser le gain H et le déphasage ϕ introduit par ce filtre.
3. Etablir l’expression littérale de la fréquence de coupure fc en fonction de R et C.
4. Le diagramme de Bode en gain a été tracé en échelle semi-log.
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit
141
Chapitre 7 • Filtres passifs
142
Énoncés des exercices
est le filtrage ainsi réalisé ? Comment définit-on la pulsation de coupure ωc d’un filtre de
cette nature et comment s’exprime-t-elle ici ?
Application numérique : calculer la fréquence de coupure du filtre.
4. On utilise un oscilloscope dont les caractéristiques d’entrée sont indiquées : 1,0 MΩ, 25 pF ;
dans la suite, on désigne par R0 et C0 la résistance et la capacité correspondantes. Cet appa-
reil, branché sur le filtre précédent, correspond ainsi au circuit suivant :
Y
e C s R0 C0
us L
H = qu’on exprimera en fonction de ω et τ = puis on étudiera le comportement du
u
R
gain H pour les grandes et les petites pulsations.
2. Déterminer la pulsation de coupure ωc du filtre en fonction de τ.
3. La tension en créneaux u(t) issue de l’onduleur est représentée ci-dessus. Elle admet une
décomposition en série de Fourier de la forme
+∞
u(t) = b2k+1 sin ((2k + 1) ω0 t)
k=0
2π 4E
avec ω0 = et b2k+1 = . De même, la tension us (t) admet une décomposition en
T (2k + 1) π
+∞
série de Fourier de la forme us (t) = βn sin (nω0 t + ϕ s ). Justifier le fait que seuls les coeffi-
n=0
143
Chapitre 7 • Filtres passifs
cients βn correspondant à des valeurs de n impaires soient non nuls. Calculer les coefficients
β1 et β3 de la décomposition en série de Fourier de la tension us (t).
β3
4. Déterminer le rapport qu’on exprimera en fonction de ω0 et τ. Le calculer dans le cas
β1
ω0 = ωc .
5. Pour alimenter la charge avec un courant quasi-sinusoïdal, on modifie la commande des
interrupteurs pour modifier la tension u(t) et obtenir une tension ud (t) représentée sur la
figure de droite ci-dessus.
Cette tension admet la décomposition en série de Fourier suivante
⎛
⎜⎜⎜ 3ω0 θ
⎜⎜⎜ θ
cos
4E ⎜⎜ ω0 θ θ 2
ud (t) = ⎜⎜⎜⎜cos sin ω0 t − + sin 3ω0 t −
π ⎜⎜ 2 2 3 2
⎝
⎞
5ω0 θ ⎟⎟⎟
⎟⎟⎟
θ
cos
2 ⎟
+ sin 5ω0 t − + . . .⎟⎟⎟⎟
5 2 ⎟⎟⎟⎠
Comment faut-il choisir T pour que l’harmonique de rang 3 soit nul ? Dans ce cas, calculer
d5
pour la plus petite valeur positive de T et pour ω0 = ωc , le rapport où d5 est l’amplitude
d1
de l’harmonique de rang 5 et d1 celle du fondamental (ou harmonique de rang 1) de la tension
aux bornes de R. Conclure.
e(t) C R1 s(t)
144
Énoncés des exercices
e(t) s1 (t)
L
e(t) L L s(t)
s 1
H= =
e 1 3
1− 2 − j
x x
ω
avec x = .
ω0
On déterminera la valeur de ω0 en fonction de R et L et on précisera l’ordre du filtre.
4. Tracer alors l’allure du diagramme de Bode en gain en fonction de log10 (x).
5. Calculer ωc la pulsation de coupure à –3 dB. On pourra se ramener à une équation du 4ème de-
gré et poser X = x2 pour résoudre l’équation. Montrer alors que ωc ≈ 2,7 ω0 .
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit
6. On souhaite réaliser un filtre ADSL. Les signaux téléphoniques utilisent des fréquences com-
prises entre 25 Hz et 3,4 kHz et les signaux informatiques relatifs à Internet des fréquences
généralement comprises entre 68 kHz et 1,0 MHz. Le filtre ADSL est ici utilisé dans le but
de récupérer les signaux Internet. On possède une bobine d’inductance 4, 0 mH. Quelle pul-
sation ω0 et quelle valeur de résistance doit-on choisir pour réaliser le filtre souhaité avec
une fréquence de coupure à 10 kHz ?
7. Donner l’allure du diagramme de Bode en phase en fonction de log10 (x). Comment le
diagramme de Bode aurait-il été changé si on avait demandé de le tracer en fonction de
log10 (ω) ?
8. On envoie en entrée un signal de la forme e(t) = em cos(ωt) avec em = 6,0 V et une fréquence
f1 = 1 kHz. Déterminer numériquement en fonction de la seule variable de temps t la valeur
du signal de sortie. Que se passe-t-il si on rajoute un offset au signal d’entrée ?
145
Chapitre 7 • Filtres passifs
filtre
e e
u v u v s
Le montage de gauche fournit une tension v(t) = ke(t)u(t) où k est une constante
positive caractéristique du multiplieur. On envoie en e(t) le signal à démoduler soit
e(t) = V0 (1 + m cos ωt) cos Ωt et sur l’autre entrée la tension u(t) = V cos Ωt. En sortie du
multiplieur, le signal traverse un filtre pouvant être de type passe-bas ou passe-haut selon le
traitement souhaité.
1. Représenter en le justifiant le spectre du signal v(t) en sortie du multiplieur en indiquant
l’amplitude des différentes composantes spectrales.
2. On dispose de deux filtres dont les caractéristiques sont données en fin d’énoncé.
Lequel permet de sélectionner le signal informatif ? Préciser les valeurs de ses caractéris-
tiques.
3. On envoie à l’entrée de ce filtre le signal suivant :
s
Exprimer la tension en sortie du filtre et donner son allure. Citer un avantage de ce type de
démodulation.
4. À 100 kHz, on a un gain |GdB | de 50 dB. Déduire de cette mesure et des documents suivants
la valeur de H0 et l’ordre n du filtre.
5. On place en sortie du filtre un condensateur de capacité C dont l’autre borne est relié à un
haut-parleur modélisé électriquement par une résistance R0 , C et R0 se trouvant ainsi en série
derrière le filtre. Préciser le rôle du condensateur et représenter l’allure du signal aux bornes
du haut-parleur.
146
Du mal à démarrer ?
Du mal à démarrer ?
7.1 4) La fréquence de coupure correspond à la limite de la 3) On peut appliquer la formule des ponts diviseurs de tension.
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit
bande passante.
4) Utiliser l’équivalent à basses fréquences du condensateur.
7.2 3) La fréquence de coupure correspond à la limite de la 1
5) On rappelle que Y = est particulièrement adaptée pour
bande passante. Z
l’association des dipôles en parallèle.
7.3 2) Utiliser les comportements asymptotiques d’une capa- 6) On peut appliquer la formule du pont diviseur de tension en
cité et d’une inductance. utilisant Y.
6) Réfléchir à la manière de déterminer graphiquement les ca-
ractéristiques du filtres sur le diagramme de Bode en gain. 7.5 2) La fréquence de coupure correspond à la limite de la
bande passante.
7.4 1) Utiliser la formule du pont diviseur de tension. 3) Penser à la parité des fonctions.
2) L’impédance est ici le module de l’impédance complexe.
147
Chapitre 7 • Filtres passifs
7.6 1) On peut appliquer la formule du pont diviseur de ten- 3) Utiliser le théorème de Millman.
sion après avoir réalisé les associations d’impédances en paral-
4) Montrer que G est croissante et déterminer les asymptotes
lèle.
pour tracer l’allure.
2) Montrer que l’étude asymptotique du diagramme de Bode
ω 7) Etudier tan(ϕ) pour montrer le caractère croissant ou décrois-
de Hi = 1 + j permet de déduire le diagramme complet du sant puis prendre l’équivalent de la fonction de transfert en des
ωi
filtre. points où elle a une forme simple (imaginaire pure ou réelle) :
la phase s’en déduit immédiatement.
En effet, on peut par exemple écrire
8) Le véritable intérêt d’un filtrage est à partir des valeurs du
GdB = 20 log10 (A) + GdB0 − GdB1 gain et du déphasage de remonter au signal de sortie tempo-
rel. On a sm = G(ω).em et ϕs = ϕe + ϕ.
avec GdBi = 20 log10 (|Hi |).
148
Corrigés des exercices
R2 1 R
avec Z = = . En reportant l’expression
e s 2 2 + jRCω
C1 C2 jCω +
R
de Z dans la fonction de transfert, on obtient
1 H0
H= =
3 + jRCω 1 + j ω
ω0
1. On applique la relation du pont diviseur de tension
1 3
Z2 avec H0 = et ω0 = .
3 RC
s= e
Z1 + Z2 2. Le gain est le module de la fonction de transfert soit
H0
R1 R2 1 H=
avec Z1 = et Z2 = . On en déduit 2
R1 + R2 j (C1 + C2 ) ω ω
1+
ω0
1
H=
1 + jRCω et le déphasage son argument
R1 R2 ω ω
avec R = et C = C1 + C2 . ϕ = −Arg 1 + j = −Arctan
R1 + R2 ω0 ω0
2. On a donc un filtre passe-bas du premier ordre. ω
car tan ϕ = − et cos ϕ du signe de 1.
1 ω0
3. La pulsation de coupure est ωc = soit
RC H0
3. La fréquence de coupure s’obtient en résolvant H = √ soit
2
R1 + R2
ωc =
R1 R2 (C1 + C2 ) H0 H0
= √
2 2
ω
ωc 1+
4. L’application numérique donne fc = = 955 Hz. ω0
2π
5. Le déphasage ϕ est l’opposé de l’argument du dénomina- La solution est ωc = ω0 donc
teur soit tan ϕ = −RCω et cos ϕ étant du signe de 1, on en
ω ωc 3
déduit ϕ = −Arctan (RCω) = −Arctan et pour ω = 2ωc on fc = =
ωc 2π 2πRC
a ϕ = −Arctan (2,0) = −63◦ .
4. Graphiquement la fréquence de coupure s’obtient comme
l’intersection des asymptotes du diagramme de Bode en
7.2 gain soit l’intersection de l’asymptote à basses fréquences
R GdB = 20 log10 H0 et de l’asymptote à hautes fréquences
ω
GdB = 20 log10 H0 − 20 log10 dont la solution est ωc = ω0 .
ω0
Par lecture graphique, on en déduit fc = 200 Hz.
R 3
e C s 5. Grâce à l’expression de fc , on a C = = 2,4 μF.
2 2πR fc
7.3
On étudie le circuit suivant :
149
Chapitre 7 • Filtres passifs
voie 1 voie 2 R
C Par identification, on en déduit Hmax = . La pulsation ω0
D r+R
A B 1
r L annulant la parenthèse du dénominateur est égale à ω0 = √ .
LC
On obtient alors
ue GBF R us
Hmax
H=
1 ω 1
1+ j −
r + R Cω20 Cω
M
Hmax
us H=
1. La fonction de transfert est définie par H = . 1 ω ω0
ue 1+ j −
(r + R) Cω0 ω0 ω
2. À basses fréquences, on a ω qui tend vers 0 donc jLω tend 1 1 L
vers 0 tout comme la tension aux bornes de l’inductance L. On en déduit Q = = .
1 (r + R) Cω0 r+R C
L’inductance est donc équivalente à un fil. En revanche, 5. Le diagramme de Bode est constitué des deux
jCω courbes repré-
tend vers l’infini et l’intensité du courant traversant la capacité sentant le gain en décibels GdB = 20 log10 H et le déphasage
tend vers 0. La capacité est équivalente à un interrupteur ouvert. ω
ϕ en fonction de log10 .
ωre f
On a donc le circuit équivalent suivant :
r 6. La valeur maximale du gain en décibels, obtenue ici en
R
ω = ω0 , est égale à 20 log10 . Sur le graphique, on lit
r+R
une valeur de −4,8 dB soit
ue GBF ⎛ 4,8 ⎞
R us ⎜⎜⎜ ⎟⎟⎟
⎜⎜⎜ 20 ⎟
r = ⎜⎜10 − 1⎟⎟⎟⎟ R = 30 Ω
⎝ ⎠
1
Quant à la pulsation ω0 du maximum, on a ω0 = √ dont on
LC
La tension de sortie est nulle puisqu’aucun courant ne peut 1
circuler. déduit L = 2 2 = 66 mH avec f0 = 196 Hz.
4π f0 C
A hautes fréquences, on a ω qui tend vers l’infini donc jLω tend
7.4
vers l’infini et l’intensité du courant circulant dans l’inductance
L est nulle. L’inductance est donc équivalente à un interrupteur 1. On se retrouve avec le circuit suivant :
1 i
ouvert. En revanche, tend vers 0 et la tension aux bornes
jCω
de la capacité tend vers 0. La capacité est donc équivalente à
un fil.
Rg
On obtient le même circuit équivalent.
R U
La tension de sortie est nulle puisqu’aucun courant ne peut
circuler.
E
Le filtre coupant les hautes et les basses fréquences, on a toutes
les chances d’avoir un filtre passe-bande (les arguments pré-
cédents ne permettent pas d’exclure la possibilité d’un filtre
On a dans tous les cas la loi des mailles U = E − Rg i. Pour une
coupe-tout).
U
3. En appliquant la relation du pont diviseur de tension, on résistance de charge infinie, l’intensité est nulle puisque i =
R
obtient R tend vers zéro d’où U = E = 6,0 V.
H=
1 Pour une résistance R de 50 Ω, on peut appliquer la formule des
R + r + j Lω − ponts diviseurs de tension :
Cω
4. On peut écrire la fonction de transfert sous la forme R R U 1
R U= E =⇒ = =
R + Rg R + Rg E 2
H= r + R
1 1 donc R = Rg = 50 Ω (c’est la méthode de la demi-tension utili-
1+ j Lω −
r+R Cω sée en travaux pratiques).
150
Corrigés des exercices
R
En conclusion E = 6,0 V et Rg = 50 Ω.
1
2. L’impédance de charge est Z = + R soit en module
jCω
1
|Z| = R2 + 2 2 minimal en ω quand le terme en ω est nul e(t) s(t)
C ω R0
(ω → ∞) donc |Z min | = R.
Le générateur peut être considéré comme idéal si R
Rg . Avec
R = 4,7 kΩ, cette condition est bien réalisée.
3. Désormais on néglige Rg . On a le filtre suivant :
Les deux résistances sont parcourues par le même courant et on
R applique la formule des ponts diviseurs de tension qui donne
R0
H0 = .
R + R0
1
5. On a Y = jω(C + C0 ) + .
e(t) C s(t) R0
1
A basses fréquences, Y tend vers qui est un réel posi-
R0
i
tif donc la relation s = = R0 i conduit à un déphasage
Y
ϕ s − ϕi = arg(R0 ) = 0 nul entre la tension et l’intensité. Elles
On peut appliquer le théorème de Millman ou encore la formule sont donc en phase à basses fréquences.
des ponts diviseurs de tension :
6. On a en utilisant la formule des ponts diviseurs de tension
1 Z 1
1 avec Z = : H = = soit
Y R+Z RY + 1
s jCω 1
H= = =
e 1 1 + jRCω R0
+R
jCω 1 R + R0
H = =
R RR0 (C + C0 )
La fonction de transfert H est donc : 1+ + jωR(C + C0 ) 1 + jω
R0 R0 + R
1 H0 R0
H= On a donc H = ω avec H0 = R + R0 et pour la pulsa-
1 + jRCω 1+ j
ω0
R0 + R
On reconnaît la fonction de transfert d’un filtre passe-bas du tion ω0 = .
premier ordre. RR0 (C + C0 )
1 7. Ici on trouve en faisant les applications numériques :
En effet, le gain G = |H| = tend vers 1 pour H0 = 0,99 et ω0 = 9,7.103 rad.s−1 .
1 + (RCω)2
ω tendant vers 0 et vers 0 pour ω tendant vers l’infini. Il est Pour le filtre R, C simple, on avait H0 = 1 pour le gain statique
maximal pour ω = 0 (dénominateur minimal) et Gmax = 1. 1
et ω0 = = 9,7.103 rad.s−1 pour la pulsation, ce qui est
RC
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit
Le filtre laisse passer les basses fréquences et coupe les hautes et que le filtre est passe-bas, cette tendance ne fera que s’am-
fréquences : c’est un passe-bas. plifier quand l’ordre n augmente. Cette valeur étant faible, on a
On peut écrire la fonction de transfert sous la forme d5 d1 et on en conclut que seul le fondamental a une contri-
bution importante. On remarque que dès lors qu’on peut né-
1 gliger l’harmonique de rang 5, toutes les harmoniques de rang
H=
1 + jωτ supérieur sont négligeables puisque les amplitudes diminuent
lorsque le rang augmente.
en utilisant les notations proposées.
2. La pulsation de coupure est définie par la résolution de 7.6
Hmax 1 1 1
H = √ soit √ = √ . La solution est ωc = . 1. On utilise la formule du pont diviseur de tension après
2 1 + τ2 ω2 2 τ
avoir réduit R et C en parallèle à une seule impédance
3. La fonction u(t) est impaire donc seuls les termes correspon- 1
dant à des fonctions impaires sont non nuls. On en déduit que R.
jCω R
n est impair. Z eq = = :
1 1 + jRCω
R+
β1 = b1 H(ω = ω0 ) =
4E jCω
π 1 + ω20 τ2 s R1 R1
H= = =
e R1 + Z eq R
β3 = b3 H(ω = 3ω0 ) =
4E R1 +
1 + jRCω
3π 1 + 9ω20 τ2
soit
β3 1 + ω20 τ2 R1 (1 + jRCω) R1 1 + jRCω
4. Le rapport demandé est B = = . Si H= =
β1 R + R1 + jRR1Cω R + R1 RR1
3 1+ 9ω20 τ2 1+ j Cω
√ R + R1
1+1
ω0 = ωc , on en déduit B = √ soit de la forme demandée avec :
3 1+9
R1 1 R + R1
1 A= ω0 = ω1 =
B = √ ≈ 0,15 R + R1 RC RR1C
3 5
R
Avec R1 = , on obtient :
3ω0 θ 9
5. L’harmonique de rang 3 est nulle si cos = 0 soit
2 1 1
3ω0 θ π A= ω0 = ω1 = 10 ω0
= + kπ avec k un entier. On en déduit 10 RC
2 2
H0 ω ω
π 2π 2. On écrit H = A. avec H 0 = 1 + j et H 1 = 1 + j . On
θ= +k H1 ω0 ω1
3ω0 3ω0
se ramène donc à l’étude d’un filtre du premier ordre.
π ω
On en déduit θ ppt = . Si on étudie H 0 = 1 + j alors on a :
3ω0 ω0
⎛ ⎞
ω0 π ⎜⎜⎜
4E cos √ ⎜ ω2 ⎟⎟⎟⎟
2.3ω0 2E 3 GdB0 = 20 log10 (|H 0 |) = 20 log10 ⎜⎜⎝ 1 + 2 ⎟⎟⎠
d1 = = √ ω0
π 1 + ω20 τ2 π 2
5ω π ω2
GdB0 = 10 log10 1+ 2
4E cos √
0
ω0
2.3ω0 E 6
d5 = = √ Le gain en dB est donc croissant en fonction de ω.
5π 1 + 25ω20 τ2 5π 13
• Pour ω tendant vers 0, GdB0 tend vers 20 log10 (1) = 0.
D’où le rapport • Pour ω tendant vers +∞, GdB0 tend vers +∞ en étant équi-
d5 1 valent à
D= = √ ≈ 5,5.10−2 2
d1 5 13 ω
10 log10 2 = 20 log10 (ω) − 20 log10 (ω0 )
ω0
Le fondamental a donc une contribution prépondérante.
Comme les amplitudes du signal d’entrée décroissent avec n On a donc une asymptote à + 20 dB par décade.
152
Corrigés des exercices
• Pour ω = ω0 , on a GdB0 = 10 log10 (2) = 3 dB. 20 dB/décade puis asymptote à 0 dB. On peut même esquisser
son allure réelle :
L’allure asymptotique du gain est la suivante :
GdB
GdB0
0
+20dB/dec log10 (ω)
+20dB/dec
log10 (ω) −20dB
0 log10 (ω0 )
153
Chapitre 7 • Filtres passifs
1
Alors si on revient au filtre de départ : On calcule le gain G = |H 1 | = qui est une fonction
1
ϕ = arg(H) = arg(A) + arg(H 0 ) − arg(H 1 ) = ϕ0 − ϕ1 1+ 2
x
car A > 0 donc arg(A) = 0 (attention si A < 0, on aurait π). 1 1
croissante puisque la fonction 2 et donc 1 + 2 est décrois-
Alors : x x
sante, la fonction racine est croissante et la fonction inverse
ω [0; ω0 ] [ω0 ; ω1 ] [ω1 ; +∞[ décroissante.
π π
ϕ0 0 1
2 2 Alors GdB = 20 log10 (G) = −10 log10 1 + 2 .
x
π
−ϕ1 0 0 − ♣ Quand x tend
2 0, alors GdB tend vers −∞ et est équivalent
vers
π 1
ϕ 0 0 à −10 log10 2 = 20 log10 (x). On a donc une asymptote à
2 x
+20 dB par décade pour x tend vers 0 soit log10 (x) tend vers
et l’allure asymptotique : −∞.
ϕ
♣ Quand x est égal à 1, alors GdB est égal à −10 log10 (2)
= −3 dB.
♣ Quand x tend vers +∞, alors GdB tend vers 0. On a donc une
π asymptote horizontale.
2 On en déduit le diagramme de Bode en gain :
GdB
log10 (ω)
0 log10 (x)
log10 (ω0 ) log10 (ω1 )
Voici l’allure réelle des courbes (on a pris ω0 = 10) : +20 dB/dec
GdB log (ω0 ) log10 (ω1 )
10
-2
2 -1
1 1 2 3
0 log10 (ω)
-5
-10
7.7 1 π
♣ Quand x tend vers 0, alors H 1 ≈ = jx donc ϕ = .
1 2
1. La bobine est équivalente à un fil aux basses fréquences et à −j
x
un interrupteur ouvert aux hautes fréquences. Ainsi, aux basses
fréquences s1 = uL = 0 et aux hautes fréquences s1 = e−Ri = e ♣ Quand x tend vers +∞, alors H 1 tend vers 1 donc ϕ = 0.
puisque plus aucune intensité ne circule dans le circuit. On a
1 1+ j
donc un filtre passe-haut. ♣ Quand x est égal à 1, alors H 1 est égal à =
1− j 2
2. On applique la formule du pont diviseur de tension : π
1 j π
s1 ZL jLω = √ e 4 donc ϕ = . On pouvait aussi plus rapidement
H1 = = = 2 4
e Z L + ZR jLω + R π
voir que tan(ϕ) = 1 donc ϕ = ± et le sens de variation
4
1 1 R décroissant donne la solution positive.
soit H 1 = = avec ω0 = .
R 1 L
1− j 1− j On en déduit le diagramme de Bode en phase :
Lω x
154
Corrigés des exercices
ϕ
π 4. On calcule le gain
2 1 1
G = |H| = 2 =
π f (x)
1 9
4 1− +
x2 x2
log10 (x) 2
1 9
avec f (x) = 1 − 2 + 2 . La dérivée de f (x) par rapport à x
3. On pourrait penser écrire les relations suivantes : x x
donne :
s s s 2 2
H= = . 1 = H 1 .H1 f (x) = − 3 7 + 3 < 0
e s1 e x x
R i1 R S Ainsi f (x) est décroissante donc G est croissant.
A
⎛ 2 ⎞
⎜⎜⎜ 1 9 ⎟⎟⎟
Alors GdB = 20 log10 (G) = −10 log10 ⎝ 1 − 2 + 2 ⎟⎠.
⎜
e(t) s(t) x x
L s1 (t) L
♣ Quand x tend vers 0, alors GdB tend vers −∞ et est équi-
1
valent à −10 log10 4 = 40 log10 (x). On a donc une asymp-
x
tote à +40 dB par décade pour x tend vers 0 soit log10 (x) tend
s1 vers −∞.
Le problème réside dans le fait que H 1 . En effet, pour
e ♣ Quand x est égal à 1, alors GdB est égal à −10 log10 (9)
établir H 1 , on a utilisé la formule du pont diviseur de tension
= −9,5 dB.
qui nécessite que la bobine et le résistor soient parcourus par le
même courant, ce qui n’est plus le cas ici car i1 0. C’est un ♣ Quand x tend vers +∞, alors GdB tend vers 0. On a donc une
piège classique dans lequel il ne faut pas tomber ! asymptote horizontale.
De la même façon que précédemment, on peut montrer que ce On en déduit le diagramme de Bode en gain :
filtre est un filtre passe-haut. GdB
On applique le théorème de Millman en A et on garde la for- log10 (x)
mule du pont diviseur de tension en S pour aboutir au résultat
demandé :
e 0 s +40 dB/dec
+ +
R jLω R jLω(e + s)
VA = =
1 1 1 2 jLω + R
+ +
R jLω R
2 2 1 9
1− 2 + 2
soit s(R + jLω)(R + 2 jLω) = −L2 ω2 (e + s) xc xc
et en développant les calculs :
7 1
ce qui conduit à 1 + + = 2 soit x4c − 7x2c − 1 = 0 ou encore
s −L2 ω2 1 x2c x4c
H= = =
e −L ω + R2 + 3 jLRω
2 2
R2 R X 2 − 7X − 1 = 0 en posant X = x2c > 0.
1− − 3j √
L2 ω2 Lω 7 + 53
La seule solution positive est X = d’où
R 2
de la forme demandée avec ω0 = .
L
√
C’est un filtre du deuxième ordre puisque le numérateur et le 7 + 53
dénominateur dans l’expression précédente comporte des ω2 xc = ≈ 2,7
2
(2 est l’ordre maximal des polynômes du numérateur et du dé-
nominateur). On en déduit la pulsation de coupure ωc ≈ 2,7ω0 .
155
Chapitre 7 • Filtres passifs
ωc ω0 R
6. Si on désire fc = ≈ 2,7 ≈ 2,7 = 10 kHz alors Si on rajoute un offset c’est-à-dire un signal continu de la forme
2π 2π 2πL u(t) = E0 alors on peut l’écrire sous la forme sinusoïdale
2πL fc 2π fc
R= ≈ 93 Ω et ω0 = = 2,3.104 rad.s−1 . u(t) = E0 cos(0) = E0 cos(0.t + 0) soit un signal de pulsation
2,7 2,7
ω = 0 et de phase nulle.
7. On calcule le déphasage ϕ de la sortie sur l’entrée :
Comme ici G(ω = 0) = G(x = 0) = 0, alors tout signal continu
1 1 est intégralement éliminé.
ϕ = arg(H) = −arg 1 − 2 − 3 j
x x
7.8
3 1. On envoie en entrée du multiplieur
−
Alors tan(ϕ) = − x = 3x . Sa dérivée par rapport à x e = V0 (1 + m cos ωt) cos Ωt et u = V cos Ωt. En sortie, on a
1 x2 − 1
1− 2 donc
x v = kV0 V cos2 Ωt (1 + m cos ωt)
3(x2 + 1)
qui vaut − 2 < 0 est décroissante et donc ϕ est décrois- 1
(x − 1)2 Comme on dispose des relations cos2 a = (1 + cos 2a) et
sante puisque la tangente, fonction croissante, n’inverse pas les 2
sens de variations. 1
cos a cos b = (cos (a + b) + cos (a − b)), on en déduit en dé-
−1 2
♣ Quand x tend vers 0, alors H ≈ 2 < 0 donc ϕ = π. veloppant l’expression de v :
x
1 j V0 V V0 V mV0 V
♣ Quand x est égal à 1, alors H est égal à = donc v=k +k cos 2Ωt + k cos ωt
−3 j 3 2 2 2
π mV0 V mV0 V
ϕ= . +k cos (2Ω − ω) t + k cos (2Ω + ω) t
2 4 4
♣ Quand x tend vers +∞, alors H tend vers 1 donc ϕ = 0.
soit le spectre suivant :
On pouvait aussi plus rapidement voir que tan(ϕ) = 1 donc amplitude
π
ϕ = ± et le sens de variation donne la solution positive.
4
On en déduit le diagramme de Bode en phase :
V0 V
ϕ k
2
π
mV0 V
k
2
π
mV0 V
2 k
4
log10 (x)
fréquence
Si le tracé était effectué en fonction de log10 (ω) soit log10 (x) f 2F
+ log10 (ω0 ) alors les courbes précédentes seraient translatées 2F− f 2F+ f
horizontalement de log10 (ω0 ) (vers la droite). 2. Le but poursuivi consiste à souhaiter récupérer le signal
8. On rappelle que si le signal d’entrée est de la forme proportionnel à 1 + m cos ωt, ce qui correspond aux basses
e(t) = em cos(ωt + ψ) alors le signal de sortie est donné par : fréquences. On utilise donc un filtre passe-bas à savoir le
filtre 1.
s(t) = G(ω).em cos(ωt + ψ + ϕ(ω))
Par lecture graphique de la courbe donnant le gain en décibels,
ce filtre admet comme fréquence de coupure fc = 2,0.104 Hz
ω1 2π f1 et un gain H0 > 0 à basses fréquences. On vérifie bien que
Pour f1 = 1 kHz, on a x1 = = = 0,27 ou encore
ω0 ω0 2π
ω1 = 6,3.10 rad. Or G(x1 = 0,27) = 0,059 et ϕ(x1 = 2,7) =
3 f =
fc . L’absence d’échelle ne permet pas de fournir
Ω
π + Arctan(−0,87) = 2,4 radians puisque le cosinus est du signe une valeur précise pour H0 .
1 3. Le signal d’entrée du filtre étant le signal v dont on a donné
de 1 − 2 < 0 pour x = 0,27.
x l’expression précédemment, son filtrage par le filtre 1 donne
s(t) = G(0,27).em cos(ω1 t + ϕ(0,27)) comme signal de sortie
V0 V mV0 V
ou s(t) = 0,36 cos(6,3.103 t + 2,4). s=k +k cos ωt
2 2
156
Corrigés des exercices
ω
Ce type de démodulation permet de démoduler tous les cas de GdB = 20 log10 (|H0 |) − 20n log10 qui est une droite de pente
ωc
modulations d’amplitude indépendemment de la valeur du taux −20n par décade. Or, graphiquement, si on prolonge l’asymp-
de modulation. C’est le principal avantage de ce montage par tote oblique, on mesure à f = 2,0.104 Hz un gain GdB = 20 dB
rapport à celui de l’exercice précédent. et à f = 2,0.105 Hz un gain GdB = −80 dB soit une pente de
4. La fréquence de 100 kHz n’est pas dans la bande passante et 100
100 dB par décade. Finalement l’ordre du filtre est n = =
on a un gain négatif soit GdB = −50 dB. 20
5.
Par lecture sur le premier graphe à f = 1,0.105 Hz, on en
5. Le condensateur a pour principal effet de couper les
déduit que l’écart entre deux graduations est de 20 dB. Le dia-
composantes continues, ce qui permet ici de n’avoir que
gramme asymptotique de ce filtre se décompose en une asymp- mV0 V
tote basse fréquence GdB = 20 log10 (|H0 |) qui a ici pour va- k cos ωt à l’entrée du haut-parleur. Par conséquent, l’al-
2
leur 20 dB soit |H0 | = 10 et une asymptote haute fréquence lure du signal est une sinusoïde.
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit
157
Puissance CHAPITRE 8
Plan
Thèmes abordés dans les exercices
Les méthodes à retenir 158
• puissance instantanée et moyenne
Énoncés des exercices 159
• valeurs efficaces
Du mal à démarrer ? 166
• puissance reçue ou fournie, convention générateur ou récepteur
Corrigés des exercices 168
• adaptation d’impédance
• amélioration d’un facteur de puissance
u u
158
Énoncés des exercices
159
Chapitre 8 • Puissance
A D
r L
C
ue R uR
GBF
M
3. Quelle est alors la valeur du facteur de puissance du circuit AD ?
4. Quelle particularité présente l’admittance complexe YAD du circuit AD ?
5. Exprimer YAD en fonction de r, L, C, C et de la pulsation ω.
6. Déterminer C en fonction de r, L, C et ω. Faire l’application numérique avec les valeurs de
r = 29 Ω, C = 10 μF et L = 66 mH.
e(t) L L s(t)
160
Énoncés des exercices
u(t)
i(t) R L C
b) Montrer également que l’énergie maximale emmagasinée par le condensateur à cette pul-
sation est Econd = CR2 I02 .
c) En déduire une interprétation énergétique du facteur de qualité.
161
Chapitre 8 • Puissance
2. Calculer R et L.
3. On ajoute un condensateur de capacité C en parallèle avec le moteur (figure suivante) :
L
U = 220 V
C
f = 50 Hz
R
fournisseur Ue U utilisateur
Le fournisseur d’électricité délivre une tension efficace Ue et une intensité efficace I four-
nissant ainsi en amont du réseau une puissance Pe . Ceci sert à alimenter le moteur ou l’ins-
tallation électrique d’une maison sous une tension efficace constante U. Pour fonctionner
correctement, l’installation nécessite qu’on lui fournisse une puissance P = UI cos(ϕ), elle
aussi fixée par les appareils branchés sur le réseau. On modélise la ligne de transport par son
impédance Z = Rl + jXl . Cette ligne va consommer une puissance Pl .
P
On définit le rendement η = . Exprimer η en fonction de cos(ϕ), U, Rl et P. Comment
Pe
augmenter η ? Commenter. Quel est le gain relatif d’énergie (en pourcentage) réalisé par le
fournisseur dans le cas du relèvement précédent (en mettant le cos(ϕ ) = 1) ?
1. Quelle est en fonction de r, D, U et P la puissance totale perdue par effet Joule dans la ligne ?
2. Calculer numériquement cette puissance perdue.
3. Pour diminuer cette perte, le distributeur d’énergie utilise un transformateur élévateur de
tension. Ce transformateur idéal possède les caractéristiques suivantes :
• la tension de sortie est sinusoïdale de même pulsation que celle du générateur,
• la puissance moyenne est la même à l’entrée et à la sortie,
162
Énoncés des exercices
Ue M L
I1 I2
Calculer les valeurs efficaces des intensités I1 et I2 dans le moteur et dans les lampes.
5. En déduire l’intensité efficace totale I et le facteur de puissance de l’installation.
E0 L0 C R
1. Exprimer la puissance moyenne P calculée sur une période qui est absorbée par le résistor R.
2. Calculer la valeur R0 de R pour laquelle la puissance P est maximale.
3. Calculer L1 lorsque P a sa valeur maximale P M sachant que R0 = 12 Ω. Calculer dans ces
conditions la valeur maximale P M de P.
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4. Pour une valeur R1 de R avec R1 > R0 , la puissance délivrée par le générateur vaut
P1 = 1936 W. Calculer R1 en adoptant désormais pour L1 la valeur trouvée précédemment.
5. Calculer la valeur de C pour que, lorsque R = R1 , la tension aux bornes du générateur soit en
phase avec le courant qu’il débite.
163
Chapitre 8 • Puissance
164
Énoncés des exercices
b) Exprimer la nouvelle intensité efficace maximale I3p en fonction de I3lp , I3vp , ϕ3l et ϕ3v .
Effectuer l’application numérique et commenter le résultat.
e(t) Zg
165
Chapitre 8 • Puissance
1. Exprimer la puissance moyenne sur une période P absorbée par la charge d’impédance Z u en
fonction des données Ru , Rg , Xu , Xg et E0 .
2. Exprimer les conditions sur Z u pour que cette puissance ait une valeur maximale Pmax . Cal-
culer Pmax .
3. On suppose maintenant que la partie imaginaire de l’impédance interne du générateur est
nulle (Xg = 0). Le générateur, de force électromotrice e(t) et de résistance interne Rg , est
connecté sur les bornes d’entrée A et B du circuit ABCD représenté sur les schéma ci-après.
Ce circuit est constitué d’éléments purements actifs : Z 1 = jX1 et Z 2 = jX2 . Calculer l’ampli-
tude complexe Eth de la force électromotrice du générateur de Thévenin équivalent au circuit,
du point de vue des bornes C et D lorsqu’aucune charge n’est branchée sur ces bornes. Ex-
primer également l’impédance interne Z th du générateur de Thévenin défini précédemment.
Rg Z2
A C
e(t) Z1 Ru
B D
Du mal à démarrer ?
8.1 Il s’agit de redémontrer les expressions établies dans le céder comme auparavant pour P2 . Pour trouver Pg , utiliser la
cours. formule générale Pg = Re(Y eq )Ug2 avec Ug valeur efficace de la
tension aux bornes du générateur.
8.2 2) Se souvenir qu’une résistance n’introduit pas de dé-
phasage. 8.4 1) Comme P = UI0 cos(ϕ), il reste à calculer u en fonction
um
6) Appliquer la condition de la question 4 sur le caractère réel de x. On en déduit U = √ par le module de u et ϕ par l’argu-
2
de l’impédance et de l’admittance. ment de u.
8.3 1) Ecrire la loi reliant s, Z L et i2 puis se servir de la fonc- 2) Il faut résoudre deux équations du second degré en écrivant
tion de transfert donnée. La puissance dissipée par un résis- la condition demandée.
tor est P = RI2 avec I valeur efficace de l’intensité traversant le 3) a) L’énergie est l’intégrale de la puissance par rapport au
résistor. temps. Exprimer la puissance dissipée par le résistor en fonc-
2) Trouver Z eq l’impédance équivalente du circuit, cela permet tion de R et u(t) (qu’on peut déduire de la première question)
de déterminer l’intensité traversant le premier résistor puis pro- pour le cas particulier x = 1.
166
Du mal à démarrer ?
1 2
b) On rappelle que EC = Cu . 5) Si le déphasage est nul, cela signifie que l’impédance équiva-
2 C
lente du circuit est réelle de même que son admittance ici plus
c) Faire apparaître Q à un facteur près en formant le rapport légère à calculer.
des deux.
8.8 1) Quels sont les paramètres dont dépend la puissance
8.5 1) On a P = UI cos(ϕ). moyenne qui sont constants ?
2) Calculer par exemple l’impédance liée au moteur de deux 2) Quelle grandeur de l’intensité ou de la tension est conservée
façons. lors d’une association en série ? En tirer les conséquences.
3) Si cos(ϕ) = 1 alors ϕ = 0 et l’impédance totale est réelle. Ici 4) d) Penser que le cosinus d’une phase est le rapport de la par-
préférer l’admittance pour alléger les calculs. tie réelle et du module.
1
4) On rappelle que tan2 (ϕ) = − 1 et que tan(ϕ) asso- f) Se reporter au cours de thermodynamique pour ce bilan
cos2 (ϕ) énergétique simple.
ciée à un nombre complexe se calcule bien à partir de la partie
imaginaire et de la partie réelle. 5) b) Faire une représentation dans le plan complexe pour trou-
ver une solution géométrique. Penser à déterminer les phases
5) Par conservation de l’énergie Pe = P + Pl , les deux derniers
à partir de leur cosinus, cela évite des développements calcula-
termes s’expriment facilement. Il faut éliminer I dans l’équa-
toires.
tion finale.
8.9 1) Utiliser la formule générale P = Re(Z u )I2 avec I l’inten-
8.6 1) Se souvenir qu’une résistance n’introduit pas de
sité efficace qui traverse l’impédance.
déphasage.
2) Il faut maximiser P par rapport à Ru et à Xu .
4) Quelle grandeur de l’intensité ou de la tension est conservée
lors d’une association en série ? 3) Procéder par équivalences successives entre les modèles de
Thévenin et de Norton.
5) Faire une représentation dans le plan complexe pour trouver
une solution géométrique. 4) Se servir de la relation de la question 2. On trouve un sys-
tème de deux équations à deux inconnues en identifiant par-
8.7 1) Utiliser P = RI2 sachant que I, la valeur efficicace de tie réelle et partie imaginaire de l’égalité obtenue en notation
l’intensité, s’obtient facilement par une seule loi des mailles. complexe.
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit
167
Corrigés des exercices
1 e e
soit i2 = donc i2 (x = 1) = et 8.4
R 1 3R
jx − j + 3 1. La puissance moyenne P fournie par le générateur de cou-
x um i0
em rant s’écrit P = UI0 cos(ϕ) avec U = √ , I0 = √ et ϕ le
i2m = |i2 | = 2 2
3R déphasage entre l’intensité et la tension. Pour le calculer, il faut
La puissance dissipée par le second résistor s’écrit alors : établir u en fonction de i. En regroupant les trois impédances
en parallèle, on a alors :
i22m e2
P2 = RI22 e f f = R = m
2 18R i 1 1 1
= = Y eq = + + jCω
2. On exprime de même i1 , intensité sortant du générateur et u Z eq R jLω
traversant le premier résistor. Pour cela, on calcule l’impédance
équivalente Z eq du circuit. On réduit d’abord la bobine et la ré-
1 1
sistance en série en une seule impédance Z 1 = R + jLω puis et ϕ = ϕi − ϕu = arg(Y eq ) = arg + j Cω − d’où
on se retrouve avec deux impédances en parallèle Z 1 et l’autre R Lω
1 1
bobine ce qui donne une impédance équivalente Z 2 . Enfin , il cos(ϕ) = et
R 2
reste à sommer les deux impédances R et Z 3 en série pour trou- 1 1
ver Z eq : + Cω −
R2 Lω
i1 R i1 R i1
1
cos(ϕ) = 2
Z1 e(t) Z2 e(t) Z eq 1
e(t) L 1 + R2 Cω −
Lω
Ri
Comme u = , on obtient en passant au mo-
1
jLω.Z 1 jLω(R + jLω) 1 + jR Cω −
Z eq = R + =R+ √ Lω
jLω + Z 1 R + 2 jLω dule et en divisant par 2 :
R
Puisque ω = ω0 = =⇒ R = Lω, on en déduit :
L RI0
jR(1 + j) 3 jR e 2j + 1 U= 2
Z eq = R + = et i1 = = e d’où 1
2j + 1 2j + 1 Z eq 3 jR 1 + R2 Cω −
√ Lω
5 em i2 5 e2m
i1m = |i1 | = donc P1 = R 1m = .
3 R 2 18 R
Quant à la puissance fournie par le générateur basses fré- RI02
quences en entrée, elle se calcule par la relation : Alors P = UI0 cos(ϕ) = 2 de la forme
1
1 + R Cω −
2
e2m Lω
Pg = Re(Y eq )Ug2 e f f = Re(Y eq ) Pmax ω
2 indiquée par l’énoncé P = 2 avec x = ω ,
1 0
2j + 1 1 + Q2 x −
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit
1 2 1
avec Y eq = = = −j d’où : x
Z eq 3 jR 3R 3R R Q
Pmax = RI02 , RCω = Qx et = .
Lω x
2 e2m e2
Pg = = m En multipliant les deux dernières
relations entre elles, on abou-
3R 2 3R
C C R Q Qω0
3. On retrouve la conservation de l’énergie c’est-à-dire que tit à Q = R soit Q = R
2
et = = conduit à
L L Lω x ω
P1 + P2 = Pg . En effet, les autres éléments du circuit sont des R 1
ω0 = = √ .
bobines qui en moyenne ne dissipent pas de puissance : QL LC
La fonction P(x) est maximale quand son dénominateur est mi-
1
Pbob = Re(Y bob )Ubob
2
e f f = Re − j U2 =0 nimal (puisque le numérateur est constant) c’est-à-dire pour
Lω bob e f f 2
1
Q x−
2
= 0 soit x = 1 ou encore ω = ω0 . On a alors
La puissance fournie est en moyenne dissipée dans les deux x
résistors. résonance en puissance et l’allure suivante :
169
Chapitre 8 • Puissance
$ T0
P
Ediss = Ri20 cos2 (ω0 t)dt
0
$ T0
1 1
Or < cos2 (ω0 t) >= cos2 (ω0 t)dt = donc
T0 0 2
Ri20 T 0
Ediss = Ri20 T 0 < cos (ω0 t) >=
2
et
2
2πRI02
Ediss = RI02 T 0 =
ω0
1
Pour prouver la relation < cos2 (ω0 t) >= , on utilise la for-
2
1
mule cos2 (θ) = (1 + cos(2θ)) et on calcule les deux intégrales
2
qui en résultent (la deuxième est nulle) :
$ T0 $ T0
x 1 1 1
cos2 (ω0 t)dt = dt
T0 0 T0 0 2
x
$ T0
1 1 1
2. On cherche les valeurs de x telles que P =
Pmax
, ce qui + cos(2ω0 t)dt =
2 T0 0 2 2
revient à résoudre l’équation :
2 b) L’énergie maximale emmagasinée par le condensateur à
1 1 cette pulsation est
Q2 x − = 1 =⇒ Q x − = ±1
x x
1 2 1
soit Qx2 + x − Q = 0 ou Qx2 − x − Q = 0. EC = Cu = CR2 i20 = CR2 I02
2 Cmax 2
La première équation admet comme solutions
avec uCmax = um (x = 1) = Ri0 (en effet, le module de u est
−1 ± 1 + 4Q2 maximal pour x = 1).
x=
2Q c) En formant le rapport des deux énergies précédentes, on ob-
Ediss 2π 2π Econd
−1 + 1 + 4Q2 tient = = soit Q = 2π .
dont la seule positive est x1 = . Econd RCω0 Q Ediss
2Q
Le facteur de qualité est d’autant plus grand que les pertes
1 ± 1 + 4Q2 d’énergie dans le circuit sont faibles à la résonance en puis-
La deuxième admet comme solutions x = dont
2Q sance.
1 + 1 + 4Q2
la seule positive est x2 = .
2Q 8.5
On en déduit donc les deux pulsations de coupure : P
1. On a cos(ϕ) = soit numériquement cos(ϕ) = 0,65.
ω0 UI
ω1 = −1 + 1 + 4Q2 2. On a l’impédance associée au moteur qui vaut :
2Q
et
ω0 U
ω2 = 1 + 1 + 4Q2 Z = R + jLω = |Z|e jϕ = (cos(ϕ) + j sin(ϕ))
2Q I
La bande passante est donc avec ϕ = ϕu − ϕi .
ω0 1 En prenant partie réelle et imaginaire, on en déduit que
Δω = ω2 − ω1 = =
Q RC U U sin(ϕ) U 1 − cos2 (ϕ)
R = cos(ϕ) et L = = .
3. a) On se place à ω = ω0 soit x = 1 alors i(t) = i0 cos(ω0 t) I I ω I ω
et puisque u(x = 1) = Ri0 = Ri0 , on a u(t) = Ri0 cos(ω0 t) On peut aussi exprimerR et L en fonction des données ini-
(puisqu’alors |u| = Ri0 et arg(u) = 0). Alors sur une période P 1 U2 1 U 2 P2
2π tiales R = 2 et L = − R2 = − 4 puisque
T= , avec aux bornes de la résistance u(t) = RiR (t), on a : I ω I2 2π f I2 I
ω0 U √
$ T0 $ T0 2 = |Z| = R + L ω et ω = 2π f .
2 2 2
u I
Ediss = u(t).iR (t)dt = dt Numériquement, on trouve R = 20 Ω et L = 77 mH.
0 0 R
170
Corrigés des exercices
3. On calcule l’admittance équivalente du circuit en regrou- On voit donc que le rendement se rapproche d’autant plus de 1
pant la capacité et l’impédance du moteur qui sont en parallèle que le dénominateur est faible soit cos(ϕ) proche de son maxi-
1 mum 1, Rl petit et U élevée.
Y eq = + jCω soit
R + jLω
On comprend donc l’emploi de hautes tensions pour transpor-
R Lω
ter le courant (obtenues par des transformateurs). On les abaisse
Y eq = 2 + j Cω −
R + L2 ω2 R2 + L 2 ω2 ensuite également par des transformateurs. On peut aussi aug-
menter la section des fils pour diminuer R mais cela coûte cher
i et les cables pèsent plus lourd. De plus, le courant ne pénètre
Or Y eq = d’où ϕ = ϕu − ϕi = −arg(Y eq ) avec i la nouvelle
u plus au coeur du conducteur à partir d’une certaine section.de
intensité qui arrive sur l’installation totale et si cos(ϕ ) = 1 peau).
alors ϕ = 0 donc cela signifie que Y eq est réel. L’annulation de
la partie imaginaire conduit à : En pratique, si on relève le facteur de puissance en l’amenant
de cos(ϕ) à cos(ϕ ) soit I qui devient I , on a alors :
L
C=
R2 + L 2 ω2 P = U .I . cos(ϕ ) =⇒ P = UI cos(ϕ )
Numériquement, on a C = 77 μF.
Remarque : on aurait pu aussi écrire la loi des noeuds car la tension U = U ne varie pas et la puissance consommée
I = IC + I = jCωU + Ie− jϕ avec I = Ie− jϕ puisque l’inten- P = P est toujours la même (puisque le relèvement du facteur
sité I qui traverse le moteur et son facteur de puissance propre de puissance se fait par ajout de composants qui ne dissipent
cos(ϕ) sont toujours les mêmes (le moteur fonctionne à P et U pas de puissance et que le but n’est pas de faire payer le coût
constantes et cos(ϕ) de dépend que de son impédance). Alors en plus au consommateur). D’où :
en notant ϕ le déphasage de U sur I dans la nouvelle instal-
lation, on en déduit I e− jϕ = jCωU + Ie− jϕ puisque toutes les I cos(ϕ)
P = UI cos(ϕ ) = UI cos(ϕ) =⇒ =
phases sont repérées à partir de U. Si ϕ = 0 alors la partie I cos(ϕ )
imaginaire est nulle et on a 0 = CωU − I sin(ϕ) soit :
Alors le gain relatif pour le fournisseur d’électricité est :
I 1 − cos2 (ϕ)
C= = 77 μF 2 2
2π f U
Rl I 2 − Rl I 2 I cos(ϕ)
gain = = 1 − = 1 −
4. On reprend l’expression précédente de Y eq en utilisant Rl I 2 I cos(ϕ )
ϕ = −arg(Y eq ) et on en déduit :
Lω Si on relève le facteur de puissance de cos(ϕ) = 0,65 à
Cω − cos(ϕ) = 1, on gagne ainsi 58 % sur les pertes en ligne !
tan(ϕ ) = − R2 + L2 ω2
R
R2 + L 2 ω2 8.6
Lω − R Cω − L Cω
2 2 3 1. Une résistance n’introduisant pas de déphasage entre l’inten-
soit tan(ϕ ) = et finalement la valeur P
R sité et la tension, on a ϕ = 0, cos ϕ = 1 et P = UI soit I = .
Lω − R tan(ϕ ) U
C= . On en déduit la puissance dissipée dans la ligne
R2 ω + L 2 ω3
1 rDP2
Puis on utilise le fait que tan ϕ = ± − 1 pour en dé- P J = rDI 2 =
cos2 ϕ
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit
U2
duire les deux valeurs de tan(ϕ ) possibles éventuellement.
Ici avec cos(ϕ ) = 0,90 soit tan(ϕ ) = ±0,48, on trouve 2. L’application numérique donne P J = 4,1.1012 J.
C = 1,1.10−4 F et C = 4,7.10−5 F.
3. Il suffit de remplacer U par U , ce qui donne comme applica-
5. On a Pl = Rl I 2 et P = UI cos(ϕ). On définit alors le rende- tion numérique PJ = 1,6.109 J. L’augmentation de la valeur de
P P 1 la tension lors du transport de l’électricité diminue la puissance
ment par η = = = .
Pe P + Pl Pl perdue dans la ligne, c’est donc une bonne chose.
1+
P
4. L’expression de la puissance moyenne du moteur donne
P P2 Pm
Avec I = , on exprime Pl = Rl 2 et on en Pm = Ue I1 cos ϕ soit I1 = = 13 A.
U cos(ϕ) U cos2 (ϕ) Ue cos ϕ
déduit :
1 Les lampes étant en série, la tension aux bornes de l’ensemble
η= est la somme des tension aux bornes de chacune des lampes.
Rl P
1+ 2 Comme ces dernières sont identiques, la tension à leurs bornes
U cos2 (ϕ)
171
Chapitre 8 • Puissance
est la même soit Ue = 10Ulampe . L’intensité circulant dans cette On calcule l’intensité efficace qui traverse la résistance en pre-
branche s’obtient de la même manière que précédemment nant le module de la relation précédente :
P 10P
I2 = = = 5,5 A E0 E0
Ulampe Ue I= =
|R + jL1 ω|
R2 + L21 ω2
5. La représentation dans le plan complexe des intensités com-
plexes (c’est ce qu’on appelle la représentation de Fresnel des
différentes intensités) en prenant la tension comme origine des Or, la puissance moyenne dissipée par R s’écrit P = RI 2 d’où :
phases est la suivante :
A I2 B RE02
P=
R2 + L21 ω2
E0 e(t) Z2 Z1 e(t) Z eq
R
1
jL0 ω. 3. Les systèmes de cuisson étant modélisés par des résistances,
jCω jL0 ω le raisonnement est le même que pour le dispositif d’éclairage
Z2 = = . L’impédance équivalente
1 1 − L0Cω2 soit
jL0 ω + P2 f + P2F
jCω I2 = = 19,6 A
du circuit est l’association parallèle de Z 1 et Z 2 . U
Si l’intensité i qui sort du générateur est en phase avec la ten- On note que comme pour l’éclairage, il n’y a aucun risque de
sion e = Z eq .i alors on a : coupure par le système de cuisson.
4. a) La puissance maximale du lave-linge s’écrit
arg(e) = arg(Z eq ) + arg(i) P3l = UI3 cos ϕ3l donc
soit P3l
I3 = = 12,2 A
ϕ = ϕe − ϕi = arg(Z eq ) = 0 U cos ϕ3l
Alors Z eq = |Z eq |e jϕ = |Z eq | est réel. On en déduit une condition b) Le lave-linge étant modélisé par l’association en série d’une
simple Im(Z eq ) = 0. résistance R et d’une inductance L, son impédance complexe
est
Ici les calculs seront plus simples avec l’admittance équiva-
1 Z = R + jLω
lente elle aussi réelle puisque Y eq = (à utiliser quand on
Z eq et son module √
regroupe des dipôles en parallèle) : Z= R2 + L 2 ω2
Lω
1 1 − L0Cω2 c) L’argument ϕ de Z est tel que tan ϕ = et cos ϕ positif car
Y eq = Y 1 + Y 2 = + R
R1 + jR0 jL0 ω du signe de R. On en déduit
Lω
R1 1 R0 ϕ = Arctan
soit Y eq = 2 − j − Cω + . R
R1 + R20 L0 ω R21 + R20
qui est positif.
L’annulation de la partie imaginaire conduit à :
d) La puissance consommée est P3l = UI3 cos ϕ3l . Or U = ZI3
1 R0 R
C= + et cos ϕ3l = . On en déduit
L0 ω2 ω(R21 + R20 ) Z
R
Numériquement, on trouve C = 105 μF. P3l = ZI3 I3 = RI32
Z
b) La puissance totale est la somme des puissances consom- f) Le bilan énergétique du chauffage
de l’eau donne
mées par chacune des lampes soit la puissance maximale ΔU = mcΔT soit ΔU = Vμc T f − T i = 0,941 MJ. Par consé-
0,941
quent, cela représente = 9,32 % de l’énergie consom-
P1 = 3.100 + 60 = 360 W 10,1
mée.
c) L’intensité maximale est celle obtenue pour la puissance g) La puissance moyenne consommée lors du chauffage est
maximale, le déphasage est nul puisqu’il n’y a que des résis- donc de 9,32 % P3l = 210 J.
tances et la tension est U donc
5. a) Pour calculer les intensités, on procède de la même ma-
P1 nière que précédemment :
I1 = = 1,55 A
U
P3l
Comme I1 < 10 A, il n’y a aucun risque de coupure. I3lp = = 12,2 A
U cos ϕ3l
173
Chapitre 8 • Puissance
et Ru E02
P3v soit P = .
I3vp = = 9,94 A 2 (Rg + Ru )2 + (Xg + Xu )2
U cos ϕ3v
b) La représentation dans le plan complexe des intensités com- 2. On va maximiser P par rapport à Ru et Xu qui sont les deux
plexes (c’est ce qu’on appelle la représentation de Fresnel des variables qui varient dans Z u .
différentes intensités) en prenant la tension comme origine des On maximise P par rapport à Xu , Ru étant fixé. On voit déjà
phases est la suivante : qu’il est évident que P est maximal quand son dénomina-
ϕ3v −ϕ3l teur est minimal (le numérateur étant ici constant) donc quand
Xu + Xg = 0 soit Xu = −Xg .
I3lp B On fait de même pour P par rapport à Ru , Xu étant fixé à la va-
A Ru E02
leur précédente −Xg . Alors P = . On va calculer
(Rg + Ru ) 2
2
8.9 e Z3 Z th
Z3
1. L’intensité qui sort du générateur est donnée par : Rg
e e E th E th
i= =
Zg + Zu (Rg + Ru ) + j(Xg + Xu )
jX1 Rg
Or la puissance P dissipée par Z u s’écrit : Avec Z 1 = jX1 et Z 2 = jX2 , on obtient Z 3 = d’où
jX1 + Rg
i2m |i|2 jX1 −X1 X2 + jRg (X1 + X2 )
P = Re(Z u ) = Ru E th = e et Z th = .
2 2 Rg + jX1 Rg + jX1
174
Corrigés des exercices
1
4. On se retrouve dans la configuration de la question 1 donc la 5. On a maintenant Z 1 = jLω et Z 2 = . On peut aussi
puissance sera maximale si Z th = Z ∗u = R∗u = Ru (en prenant le jCω
1
conjugué de la relation du 1 soit : écrire X1 = Lω et X2 = − .
Cω
On a donc d’après
les résultats précédents (à savoir le premier
Ru Rg + jX1 Ru = −X1 X2 + jRg (X1 + X2 )
Rg Ru 1
cas) L = et C = .
On identifie partie réelle et imaginaire et on obtient un système ω Rg − Ru ω Ru (Rg − Ru )
de deux équations à deux inconnues : On trouve L = 3,3 H et C = 3,3.102 nF.
⎧ 6. Si Ru était directement branchée sur le générateur, on aurait
⎪
⎨ Ru Rg = −X1 X2
⎪ E0
⎪
⎪ im = soit :
⎩ X R = R (X + X ) Rg + Ru
1 u g 1 2
i2m Ru E02
P = Ru Ie2f f = Ru =
On en déduit les solutions X1 (Ru − Rg ) = Rg X2 = −R2g
Ru 2 2(Rg + Ru )2
X1
2
R g R u En rajoutant les composants précédents, on a maximisé la puis-
soit X12 = et comme Rg − Ru > 0, on peut écrire
R − Ru E2
g sance d’où : P M = 0 .
Ru Ru Rg 8Rg
X1 = Rg et X2 = − = − Ru (Rg − Ru ) ou en-
Rg − Ru X1 PM (Rg + Ru )2
Le rapport η est alors η = = = 3,0.
Ru P 4Rg Ru
core X1 = −Rg ainsi qu’en simplifiant
Rg − Ru On a ainsi réalisé une adaptation d’impédance qui a permis de
Ru Rg récupérer la puissance maximale possible aux bornes du dipôle
X2 = − = Ru (Rg − Ru ). d’intérêt branché sur le réseau entre C et D.
X1
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit
175
Amplificateurs CHAPITRE 9
opérationnels
Plan
Thèmes abordés dans les exercices
Les méthodes à retenir 176
• filtres actifs
Énoncés des exercices 177
• réalisation d’opérations mathématiques complexes
Du mal à démarrer ? 184
• simulation de composants ou de capteurs
Corrigés des exercices 186
➥ Exercices 9.1, 9.2, 9.3, 9.4, 9.5, 9.6, 9.7, 9.8, 9.9.
a) Exprimer UC en fonction de E , R3 et R4 .
177
Chapitre 9 • Amplificateurs opérationnels
R2
(1−α)R1
G + ∞
A + ∞
C αR1
- AO1
- AO2
R3 R2
F
R4 E
R
R
R3
+ ∞
- ∞ S
- AO4
B + AO3 D R
178
Énoncés des exercices
R1
ie −
+
r
e C s
k=1
S (t)
179
Chapitre 9 • Amplificateurs opérationnels
R R
A
- ∞
+
ε(t)
C V(t)
V
1. Établir la fonction de transfert H 1 = . La mettre sous la forme :
ε
H0
H1 = ω
1+ j
ω1
1. On note ±Vcc les tensions d’alimentation des amplificateurs opérationnels. Pour chacun des
trois montages suivants, établir les expressions donnant les tensions de sortie s1 , s2 et s3 en
fonction des grandeurs d’entrée et des valeurs des différentes résistances et en déduire la
nature du montage :
180
Énoncés des exercices
R2 R4 +Vcc
R1 R3
- - R5 -
+ + +
e1 R1 s1 R6
e2 R2 e3 s2 s3
−Vcc
Montage n◦ 1 Montage n◦ 2 Montage n◦ 3
◦
2. Dans le montage n 2, la résistance R3 peut varier entre 0 et R4 . Entre quelles limites peut
varier la tension de sortie s2 ?
3. On réalise un teslamètre électronique à partir de ces différents montages. Le capteur est une
sonde à effet Hall. Le constructeur du capteur donne la relation exprimant la tension de sortie
UC en fonction de la valeur du champ magnétique B : UC = 0,5Vcc + 13B avec UC en volts
et B en teslas.
On désire, par l’adjonction d’une chaîne électronique en sortie du capteur, obtenir une tension
de sortie US proportionnelle à B telle que US = KB avec K = 1,0.102 V.T−1 .
Le synoptique de la chaîne est la suivante ; les tensions d’alimentation ne sont pas représen-
tées :
décaleur
soustracteur amplificateur
capteur suiveur
U3 US
U1 U2
UC
9.6 Visualiser la caractéristique d’une résistance négative (d’après Mines PSI 2009)
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit
ie
−
+
e R2 s
R3
181
Chapitre 9 • Amplificateurs opérationnels
ie
−
+
Rg
e s
R2
R3
E(t)
ie (t) R1
- ∞
e(t) +
s(t)
ie
1. Établir en notation complexe l’expression de l’admittance d’entrée Y e = en fonction de
e
R1 , R2 , C et ω. En déduire que ce montage est équivalent à une bobine d’inductance L0 en
parallèle d’un résistor de résistance R0 .
2. Soit le montage suivant :
R2
R1
C
ie (t)
- ∞
e(t) +
s(t)
182
Énoncés des exercices
ie (t)
- ∞
+
s(t)
e(t)
R2 R1
kR
C
R A
−
+
e R s
H0
H=
1
1 + jQ x −
x
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit
ω
avec x = et où H0 , ω0 et Q sont des constantes qu’on exprimera en fonction de R, C et k.
ω0
3. Définir le gain en décibels GdB . Représenter le diagramme de Bode en amplitude. On sup-
posera Q = 10 et on précisera les asymptotes du diagramme ainsi que la valeur du gain en
décibels pour x = 1.
4. Définir et déterminer la largeur de la bande passante du filtre à −3 dB en fonction de Q et ω0 .
5. Si l’entrée s’écrit e(t) = V0 (a + b cos (ωt) + c cos (2ωt)), à quelle condition sur ω0 et ω le
filtre est-il le mieux adapté pour extraire la composante à la pulsation ω ?
183
Chapitre 9 • Amplificateurs opérationnels
R1
ie
−
L +
C e
R2
R3
R
Du mal à démarrer ?
9.1 3) a) Appliquer le théoréme de Millman en V− et utiliser 3) Appliquer le théorème de Millman aux entrées de l’ampli-
le fait que le régime est linéaire. ficateur opérationnel AO4 qui fonctionne aussi en régime li-
néaire.
b) Attention aux unités entre mV et V !
4) a) Utiliser la formule des ponts diviseurs de tension. 9.3 1) Appliquer le théorème de Millman aux entrées de
l’amplificateur et utiliser les hypothèses d’amplificateur opéra-
9.2 1) Appliquer par exemple le théorème de Millman en G. tionnel idéal et de fonctionnement en régime linéaire.
2) Utiliser le fait que les amplificateurs opérationnels fonc- 3) Exprimer tan ϕ et étudier le signe de sa partie réelle pour
tionnnent en régime linéaire. obtenir ϕ.
184
Du mal à démarrer ?
9.4 1) Utiliser le théorème de Millman en A et le fait que 9.7 1) Écrire que ie = i1 + i2 et exprimer ces deux intensités
l’amplificateur opérationnel fonctionne en régime linéaire. en utilisant la loi d’Ohm aux bornes des résistances. Il faudra
ensuite établir s en fonction de e en appliquant le théorème de
4) Ici c’est l’amplificateur opérationnel intégrateur simple avec
Millman en V− . Pour deux dipôles en parallèle, les admittances
un résistor et un condensateur qui est suggéré par l’énoncé.
s’ajoutent, on doit donc se retrouver avec une admittance glo-
5) Le but est de corriger une mauvaise position du miroir et 1 1
bale de la forme + .
d’arrêter le dispositif seulement quand la bonne position est R0 jL0 ω
atteinte. 2) On procède de même toujours en privilégiant la loi d’Ohm
S aux bornes des résistances pour exprimer les intensités (ici i− = 0
6) a) Il faut d’abord trouver en fonction de H1 et H2 . Pour
ε implique que R1 est traversée par la même intensité que C).
étudier la stabilité, repasser en réels et trouver l’équation dif-
3) Utiliser la loi d’Ohm aux bornes de R3 pour trouver ie en fonc-
férentielle associée au régime transitoire, les solutions de ce
tion de e et s puis établir s en fonction de e par la formule des
régime ne doivent pas diverger !
ponts diviseurs de tension par exemple.
b) Pour tracer le diagramme de Bode, trouver d’abord le com-
portement asymptotique. 9.8 1) Trouver un schéma équivalent du circuit à basses puis
c) Il faut calculer l’expression de la bande passante à -3 dB. à hautes fréquences.
7) Résoudre complètement l’équation différentielle obtenue 2) Appliquer le théorème de Millman en A et en v− ainsi qu’uti-
en repassant en réels. On doit trouver un régime critique, pour- liser les hypothèses d’amplificateur opérationnel idéal et de
quoi est-il adapté ? fonctionnement en régime linéaire.
9.5 1) Appliquer le théorème de Millman aux bornes d’en- 9.9 1) Écrire une loi des mailles et utiliser les relations entre
trée de chaque amplificateur opérationnel et utiliser le fait intensité et tension pour chaque dipôle.
qu’ils fonctionnent en régime linéaire. 2) Les oscillations sont sinusoïdales s’il n’y a pas de termes en
2) Attention au fait que l’amplificateur opérationnel peut en- die
dans l’équation différentielle.
trer en régime saturé ! dt
3) Comment est constituée une bobine ?
3) Il suffit de combiner les fonctions de transfert précédentes
selon l’ordre du montage puis d’identifier les termes pour avoir 5) Utiliser le passage réciproque de l’équation différentielle à
US = KB. la notation complexe.
7) Peut-on observer un signal sans générateur pour un système
9.6 1) Établir un lien entre s et e dans le cadre des hypothèses stable ?
d’amplificateur opérationnel idéal et de fonctionnement en ré-
gime linéaire puis en déduire la caractéristique ie = f(e). 9.10 1) Linéariser l’expression trigonométrique de v(t).
2) Etudier les deux cas de saturation correspondant l’un à 2) Quelles fréquences veut-on conserver ?
s = +Vsat et l’autre s = −Vsat .
4) Analyser le diagramme de Bode choisi.
4) Rechercher l’intersection des deux courbes représentant les
caractéristiques de chaque dipôle.
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit
185
Corrigés des exercices
100
dit l’impédance d’entrée est nulle) et si son gain en régime li-
50 néaire μ0 est infini.
0 pH
-50
2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 Un amplificateur opérationnel fonctionne en régime linéaire si
-100 s = μ0 ε = μ0 (V+ − V− ). Si l’amplificateur opérationnel est de
s
plus idéal ε = = 0 alors V+ = V− .
-150
-200
μ0
3. a) Si on considère le deuxième amplificateur opérationnel, 2. Pour l’amplificateur opérationnel AO1, V+ = V− implique
on a V+ = 0 et on obtient V− par le théorème de Millman : uF = uG . Ce montage est un montage suiveur. Son intérêt ici
est de prélever une tension dans le circuit branché en G sans
UA U B perturber la mesure car i+ = 0 donc on peut récupérer uG sans
+
R R2 la modifier par l’introduction de l’amplificateur opérationnel.
V− = 1
1 1
+ 3. On applique le théorème de Millman en G :
R1 R2
E −E
+
L’amplificateur opérationnel fonctionnant en régime linéaire, R2 + (1 − α)R1 R2 + αR1
on a V+ = V− d’où V− = 0 soit : uG =
1 1
+
UB R2 R2 + (1 − α)R1 R2 + αR1
G= =− E(R2 + αR1 ) − E(R2 + (1 − α)R1 )
UA R1 soit uG = et
R2 + αR1 + R2 + (1 − α)R1
Ce montage est un amplificateur inverseur.
(2α − 1)R1
R2 R2 uG = E
b) On a U A = E = a pH +b d’où U B = − a pH − b donc 2R2 + R1
R 1 R 1
dU B = R2 |a| et R = R |a| dpH . 4. Si on considère l’amplificateur opérationnel AO2 et qu’on
dpH R1 1 2 dU B applique le théorème de Millman en V2− , on a :
VC V3−
dU B 103
Puisqu’on désire que = = 1,0.103 mV par unité de +
dpH 1 V2−
R
= 3
R4
= V2+ = VA
pH alors : 1 1
+
R1 = 10−3 .R2 |a| = 580 Ω R3 R4
c) À partir de la formule précédente de U B , on en déduit puisque l’amplificateur opérationnel est idéal et fonctionne en
U B = pH −7 en volts. régime linéaire. On en déduit
R4 VC + R3 V3−
4. a) On applique la formule des ponts diviseurs de ten- VA =
sion puisque le millivoltmètre ayant une résistance interne très R3 + R4
grande, on peut négliger le courant qui passe dans sa branche R3 R3
donc VC = 1 + VA − V3− soit
et les résistances R3 et R4 se retrouvent en série : R4 R4
R4 R3 R3
UC = E VC = 1 + VA − V B
R3 + R4 R4 R4
186
Corrigés des exercices
Si on considère l’amplificateur opérationnel AO3 et qu’on ap- 9.3 1. L’amplificateur opérationnel étant idéal et fonc-
plique le théorème de Millman en V3− alors : tionnant en régime linéaire, on a v+ = v− . On applique le
VD V2− théorème de Millman pour calculer ces deux potentiels soit
+ e
R R4 e
V3− = 3 = V3+ = V B v+ = r =
1 1 1 1 + jrCω
+ jCω +
R3 R4 r
puisque l’amplificateur opérationnel est idéal et fonctionne en e s
+
régime linéaire. On en déduit R1 R2 R2 e + R1 s
et v− = = .
R4 VD + R3 V2− 1 1 R1 + R2
VB = +
R3 + R4 R1 R2
On en déduit
et
R3 R3
VD = 1 + V B − V2− ((1 + jrCω) R2 − (R1 + R2 )) e = −R1 (1 + jrCω) s
R4 R4
s R1 − jrR2Cω
R3 R3 et T = =
soit VD = 1 + V B − VA . Finalement e R1 + jrR1Cω
.
R4 R4
R3 R3 R21 + r2C 2 ω2 R22
v = VC − VD = 1 + (VA − V B ) − (V B − VA ) 2. On a T = qui sera indépendant de ω si
R4 R4 R21 + r2C 2 ω2 R21
1 − jrCω
d’où v = 1 + 2
R3 R3
(VA − V B ) = AuP avec A = 1 + 2 . R1 = R2 = 1,0 kΩ et alors T = et T = 1.
R4 R4 1 + jrCω
3. Le calcul de la phase s’obtient par
5. Si le bruit η est le même aux points A et B, en faisant la
différence (VA + η) − (V B + η) = VA − V B , il disparaît et on ϕ = ArgT = Arg (1 − jrCω) − Arg (1 + jrCω) = ψ1 − ψ2
ne récupère que les signaux utiles et amplifiés par le système.
Avec un amplificateur inverseur ou non inverseur, on multiplie avec tan ψ1 = −rCω et tan ψ2 = rCω. Par conséquent,
la tension d’entrée par une constante, ce qui a pour effet d’am- tan ψ1 = − tan ψ2 donc ψ1 = −ψ2 du fait que les cosinus as-
ϕ
plifier le bruit par le même facteur ce qui peut se révéler gênant sociés sont positifs. On en déduit ϕ = 2ψ1 et tan = −rCω.
surtout si le bruit a une amplitude comparable au signal utile ! 2
π ϕ π
6. On considère désormais l’amplificateur opérationnel AO4 et 4. On veut ϕ = − soit tan = tan − = −1. Par consé-
2 2 4
on applique le théorème de Millman à ses bornes d’entrée : 1
quent, on veut −1 = −rCω soit r = = 1,0 kΩ.
VC VF Cω
+ e
V+ = R R = VC + VF 5. L’impédance d’entrée s’obtient par Ze = , il faut donc cal-
1 1 2 ie
+ e−s
R R culer ie soit ie = i1 +i2 avec i1 = du fait que les courants
et R1 + R2
VS VD de polarisation sont nuls. Finalement on a
+
V− = R R = VS + V D e− s e
1 1 2 ie = +
+ R1 + R2 1
R R r+
jCω
Le fonctionnement en régime linéaire idéal impose V+ = V− et
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit
9.4 dx(t)
1. On utilise le théorème de Millman en A et à l’entrée 3. Puisque V(t) = , il faut intégrer la vitesse V(t) pour
V− : dt
ε(t) V− obtenir une information sur la position (à une constante près).
+ jCω.0 + ε(t)
R R = 4. On peut utiliser le montage intégrateur qui est le montage
VA =
2 2 + jRCω le plus simple possible faisant intervenir la constante de temps
+ jCω
R RC :
puisque l’amplificateur opérationnel est en régime linéaire C
idéal donc V+ = V− et comme V+ = 0, on a V− = 0.
V A V(t)
+ R
V− = R R = V A + V(t) = 0
2
- ∞
2
R +
donc V A = −V(t). V(t) x(t)
et
log10 (ω) E re f
log10 (ω1 ) = 1 + 2 jRCω − R2C 2 ω2
S
188
Corrigés des exercices
S (t) = (A + Bt)e RC bande passante qui est l’intervalle des pulsations telles que
G(ω) G(ωc ) est [0; ωc ] soit :
Elle tend rapidement vers 0 donc le montage est stable puis-
ωc ωc
qu’on n’a pas de divergence de S (t). Le régime permanent ou Δ f = [0; ] =⇒ fbp =
forcé peut donc assez vite prédominer. 2π 2π
189
Chapitre 9 • Amplificateurs opérationnels
S (t)
donc un montage permettant d’obtenir une tension variable :
R6 − R5
s3 = Vcc
R6 + R5
R1 R3
Le courant ie est b) pour Rg < on a trois points d’intersection
R2
e−s e R2 R2
ie = = 1− −1 =− e e
R1 R1 R3 R1 R3
On en déduit l’impédance d’entrée
R1 R3
Ze = − ie
R2
Cette relation n’est valable qu’en régime linéaire donc −V sat
< s < +V sat soit
R3 V sat R3 V sat
− <e<
R2 + R3 R2 + R3
2. En régime saturé s = ±V sat et e = R1 ie ± V sat .
ie
On a e = R1 ie + V sat pour v+ − v− > 0 soit 9.7 1. L’admittance d’entrée est Y e = . L’intensité ie se
e
R3 V sat R2 V sat sépare dans deux branches. On a alors ie = i1 + i2 avec i1 , l’in-
e< ou ie < − tensité traversant R1 et i2 , l’intensité traversant R2 :
R2 + R3 R1 (R2 + R3 )
De même e = R1 ie − V sat pour v+ − v− < 0 soit i2 R2
R3 V sat R2 V sat
e>− ou ie >
R2 + R3 R1 (R2 + R3 )
C
On en déduit : i1
e
ie (t) R1
emax - ∞
ie i1
e(t) +
−emax s(t)
R1 R3 Ye = + − − −
a) pour Rg > on a un seul point d’intersection ie = 0,0 A R1 R2 R1 e R2 e
R2
et e = 0,0 V L’amplificateur opérationnel fonctionne en régime linéaire
e idéal d’où V + = V − et comme V + = 0 alors V − = 0. En ap-
pliquant le théorème de Millman à l’entrée V − :
e
jCωs +
R1
ie V− = =0
1
jCω +
R1
d’où
s 1
=−
e jR1Cω
191
Chapitre 9 • Amplificateurs opérationnels
2
La largeur de la bande passante est donc
k ω ω0
GdB ≈ 20 log10 |H0 | − 20 log10 1 + Δω = ω1 − ω2 =
2 ω0 Q
soit l’équivalence totale 5. Il faut que la fréquence de résonance ω0 du filtre soit la fré-
quence ω et pour ne garder que cette fréquence, il est nécessaire
k ω d’avoir un filtre très sélectif à savoir d’avoir Δω la plus faible
GdB ≈ 20 log10 |H0 | − 20 log10 − 20 log10 possible ou encore la plus grande valeur possible de Q.
2 ω0
193
Chapitre 9 • Amplificateurs opérationnels
Plan
Thèmes abordés dans les exercices
Les méthodes à retenir 195
• vecteur position, équations horaires, trajectoire
Énoncés des exercices 197
• vitesse
Du mal à démarrer ? 201
• accélération
Corrigés des exercices 203
En coordonnées cartésiennes, on a :
Utiliser les coordonnées cartésiennes −−→ →
− →
− →
−
• le vecteur position OM = xu + yu + zu ,
x y z
195
Chapitre 10 • Cinématique
• la vitesse →
−v = ẋ→
−
u x + ẏ→
−
uy + ż→
−
uz ,
(suite) • l’accélération a = ẍu + ÿu + z̈→
→
− →
−
x
→
− −
u.
y z
En coordonnées cylindriques, on a :
−−→ → − →−
• le vecteur position OM = ru + zu , r z
• la vitesse →
−v = ṙ→
−
ur + rθ̇→
−
uθ + ż→
−
uz ,
−
• l’accélération a = r̈ − rθ̇ u + 2ṙθ̇ + rθ̈ →
→
− 2 → −
ru + z̈→
−
u. θ z
x
➥ Exercices 10.2, 10.3, 10.6, 10.7, 10.9, 10.10, 10.11.
En coordonnées sphériques, on a :
−−→ → −
• le vecteur position OM = ru , r
• la vitesse →
−v = ṙ→
−
ur + rθ̇→
−
uθ + r sin θϕ̇→
−
uϕ ,
• l’accélération
−a = r̈ − rθ̇2 − r sin2 θϕ̇2 →
→ − −
ur + 2ṙθ̇ + rθ̈ − r sin θ cos θϕ̇2 →
uθ
→−
+ 2ṙ sin θϕ̇ + r sin θϕ̈ + 2r cos θθ̇ϕ̇ uϕ
z
196
Énoncés des exercices
g = 9,8 m.s−2 ?
On rappelle que le rayon terrestre est R = 6400 km.
197
Chapitre 10 • Cinématique
D1 P2
d1
D2
d2
main
m
Une main tire sur la corde à la vitesse v = 2,0 m.s−1 . Cette corde s’enroule sur la gorge extérieure
d’une poulie P1 . Cette poulie est reliée à une deuxième poulie P2 par un fil s’enroulant sur la
gorge intérieure de la poulie P1 et sur la gorge extérieure de la poulie P2 . Sur la gorge intérieure
de la poulie de la poulie P2 s’enroule une corde au bout de laquelle on attache une masse m.
Déterminer la vitesse de la masse m sachant que les rayons des gorges intérieures des poulies
P1 et P2 sont respectivement d1 = 12 cm et d2 = 15 cm et que ceux des gorges extérieures sont
respectivement D1 = 20 cm et D2 = 25 cm.
198
Énoncés des exercices
une piste rectiligne en direction de camions occupés par des soldats cubains et décolle juste
avant la collision. On suppose qu’il accélère de manière uniforme. On rappelle qu’un nœud
correspond à une vitesse de 1,9 km.h−1 . Déterminer l’accélération nécessaire et la comparer
à l’accélération de pesanteur g = 9,8 m.s−2 . Quelle distance a-t-il alors parcouru ?
2. Stabilisée à une vitesse v = 250 nœuds en mouvement rectiligne uniforme à l’altitude h,
l’avion est visé par un missile tiré avec un angle α0 par rapport à l’horizontale et se déplaçant
à une vitesse →−
v0 constante. Le missile est tiré alors que l’avion est à une distance d devant le
lanceur comme indiqué sur le schéma ci-dessous :
avion
v
v0 h
missile
α0
d
On suppose la norme v0 de la vitesse du missile fixée et on néglige l’influence de l’accélé-
ration de pesanteur → −g . Déterminer l’angle α d’inclinaison à donner au missile pour qu’il
0
atteigne sa cible si l’avion ne dévie pas de sa trajectoire. Quelle est la durée avant l’impact ?
A-t-on toujours une solution quelle que soit la valeur de v0 ? Effectuer l’application numé-
3
rique pour v0 = v, d = 300 m et h = 150 m.
2
En fait, dans le film Octopussy, le missile est équipé de capteurs infrarouges qui lui per-
mettent de s’aligner en permanence sur la direction que prend l’avion. On retrouve la situa-
tion précédente dans le film Goldeneye (avec Pierce Brosnan dans le rôle de James Bond)
dans lequel l’avion qui effectue des aller-retours rectilignes au dessus d’un lac est touché par
un missile tiré exactement dans ces conditions.
3. Après son mouvement rectiligne, l’avion effectue un demi-tour circulaire de rayon R pour
échapper à l’impact. On suppose qu’il garde sa vitesse initiale v constante durant cette ma-
nœuvre. Donner la valeur minimale de R afin que James Bond ne subisse pas une accélération
de plus de 5g qui entraînerait une perte de connaissance. Quelle est alors la durée de ce demi-
tour ?
4. L’avion perd alors de l’altitude et arrive en rasant le sol en direction d’un hangar de forme
rectangulaire muni de deux lourdes portes coulissantes en entrée et des mêmes en sortie.
Dans le film, voyant l’avion arriver sur le hangar, les soldats ferment progressivement les
portes en les poussant à vitesse constante v1 comme indiqué sur le schéma ci-dessous (vue
de dessus) :
avion
v1 v1
v2
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit
v1 v1
L’avion passe alors de justesse entre les deux portes d’entrée, continue son trajet à l’intérieur du
hangar tandis que les portes de sortie continuent à se refermer progressivement. Il effectue alors
une rotation de 90◦ de manière à positionner ses ailes verticalement et non plus horizontalement :
ainsi incliné, il peut franchir de justesse l’étroit passage entre les portes de sortie. Le missile qui
le poursuit explose alors dans le hangar. On assimilera la trajectoire de l’avion à un mouvement
rectiligne uniforme à vitesse v2 .
Sachant que dans le film, les ailes de l’avion ont une longueur de 2,3 m, que les dimensions
du cockpit sont une largeur de 0,70 m et une hauteur variant entre 0,90 m en tête de l’avion et
199
Chapitre 10 • Cinématique
1,4 m sur l’aileron de queue et que l’avion met t2 = 8,0 s à franchir la distance l = 40 m entre
les deux portes, en déduire les vitesses v1 et v2 nécessaires à la réalisation de la cascade. Dans le
film, le tableau de bord affiche une vitesse v2 de 150 nœuds. Quelle serait alors la longueur l du
hangar ? Est-ce réaliste ?
→
−v A
x
O
→
−v
B →−v C
Par symétrie, à un instant t, les trois souris sont au sommet d’un triangle équilatéral homo-
thétique du triangle initial et dont les côtés ont une longueur l(t). On place alors un repère
cylindrique :
y
→
−
er
A
→
−
eθ
→
−v (A) r θ C
x
O
B
→
−
1. En exprimant la vitesse v (A) de deux façons, en déduire l’expression de ṙ et rθ̇ en fonction
de v.
2. En déduire l’expression de r(t) en fonction de v et d. Au bout de combien de temps, les souris
se rejoignent-elles ?
3. En se servant des résultats précédents, montrer que
v
dθ = − √ dt
2r0 − 3vt
En déduire alors l’expression de θ(t) puis celle de la trajectoire r(θ) en coordonnées polaires.
Tracer l’allure de la courbe.
200
Du mal à démarrer ?
→
−
eθ
→
−
er
M
→
−
v0
θ
→
−
ey α
→
−
ex
C
R
x
O
x
Du mal à démarrer ?
10.1 Déterminer x(t) pour chacun des véhicules et proposer tesse v0 selon l’axe horizontal et uniformément accéléré d’accé-
une résolution graphique ou analytique. lération −g selon l’axe vertical) et connaissant les coordonnées
du point de rupture et du point d’arrivée au sol.
10.2 Il suffit d’appliquer la formule de la vitesse en coordon-
nées cylindriques pour un mouvement circulaire uniforme. 10.7 Traduire les liens entre vitesse linéaire et vitesse circu-
laire sur les deux gorges de chaque poulie.
10.3 1) Écrire vitesse et accélération en coordonnées polaires
dans un plan bien choisi et dans le cas particulier d’un mouve- 10.8 Établir une équation différentielle en x qu’on intègre
ment circulaire uniforme. par exemple par la méthode dite de séparation des variables.
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit
10.4 Calculer séparément la distance parcourue pendant le 10.9 2) Pour que le missile touche l’avion, il faut que les tra-
temps de réaction (mouvement uniforme) et pendant la phase jectoires de l’avion et du missile se coupent au même instant.
de freinage (accélération uniforme). En déduire la distance Faire un schéma des trajectoires. Exprimer ti à partir de l’égalité
d’arrêt. Grâce aux valeurs données, on obtient alors un système entre les altitudes et reporter dans celle des abscisses pour ob-
de deux équations et deux inconnues à résoudre. tenir une équation en X = sin α0 . On pourra utiliser la relation
sin2 α0 + cos2 α0 = 1.
10.5 1) Appliquer le lien entre position et vitesse.
Résoudre l’équation du second degré en X.
2) Établir les lois horaires du train et de Superman en prenant Pour que la solution existe, penser qu’une racine carrée agit sur
les mêmes origines. une quantité positive et qu’ici la solution en X doit être posi-
tive.
10.6 Relier l’accélération radiale ou centripète au rayon de la
trajectoire et à la vitesse du caillou. Déterminer ensuite la vi- 3) Pour un mouvement circulaire uniforme, utiliser les coordon-
tesse v0 du caillou en exprimant sa trajectoire dans un système nées cylindriques et montrer qu’il existe une relation simple
→
−
de coordonnées cartésien (mouvement rectiligne uniforme à vi- entre a , v et R.
201
Chapitre 10 • Cinématique
10.10 Projeter →
1) Trouver la valeur de l’angle OAC.
−
v dans la circulaire uniforme (facilement décrit dans la base cylindrique).
base des coordonnées cylindriques d’une part et écrire l’expres- En trouvant une relation entre θ et α, éliminer θ̇ au profit
sion générale de la vitesse en fonction de r, ṙ et θ̇ d’autre part. de α̇.
Identifier les termes des deux expressions.
√ 2) Ecrire la condition de vitesse nulle en un point du sol pour
→
− −
→
3 lequel eθ se confond avec ex .
2) On rappelle que la distance initiale OA à t = 0,0 s vaut d.
3 −−−→ −−→ −−→
3) Ecrire que OM = OC + CM et projeter les vecteurs dans la base
3) Il faut intégrer l’expression
de chaque côté en séparant les des coordonnées cartésiennes. Trouver la valeur de α(t) grâce à
1 1
variables. On rappelle que dx est ln a + bx à une la question précédente. On a alors x(t) et y(t). En dérivant par
a + bx b
constante près. En déduire θ(t) en fonction de t et θ(0). Puis rapport au temps, les expressions demandées s’en déduisent.
α=2π
2π
substituer t au profit de r pour obtenir r(θ). R
4) Par définition de la vitesse L = vdt = vdα.
α=0 v0 0
−−−→ −−→ −−→ →
−
10.11 1) Écrire que OM = OC + CM et décomposer le mouve- Exprimer v = v grâce à la question précédente et calculer
ment en une translation rectiligne uniforme et un mouvement l’intégrale.
202
Corrigés des exercices
203
Chapitre 10 • Cinématique
204
Corrigés des exercices
v0
Quand le caillou retombe au sol en D tel que zD= 0, il s’est On souhaite avoir v1 = donc en reportant dans la relation
2
g 2h 3a
écoulé le temps t1 tel que 0 = − t12 + h soit t1 = . précédente, on a finalement T = 2 .
2 g 2v0
Le caillou tombe alors en xD = d = 9,1 m tel que
10.9
2h 1. En notant Ox la direction du mouvement, l’accélération
d = xD = v0 t1 = v0 constante a0 de l’avion est telle que ẍ = a0 donc par intégration
g
on a la vitesse v = ẋ = a0 t+A avec A une constante qu’on déter-
mine par la condition initiale de vitesse initiale nulle v(0) = 0,
g
On en déduit donc v0 = d . ce qui conduit à A = 0 et ẋ = a0 t. Comme l’avion met t1 = 7,0 s
2h
pour atteindre 100 nœuds soit une vitesse v(t1 ) = 51 m.s−1 , on
v20 gd2 v(t1 )
La norme de l’accélération centripète est donc a0 = = . en déduit a0 = = 7,3 m.s−2 soit 0,71g.
R 2hR t1
L’application numérique donne a0 = 190 m.s−2 soit environ Par une nouvelle intégration sur le temps, on en déduit x(t)
19g. 1
= a0 t2 + B avec B une constante. En prenant l’origine de
2
l’axe Ox à la position en t = 0 de l’avion, on a x(0) = 0 soit
10.7 1
v B = 0 et x(t) = a0 t2 . L’avion a alors parcouru une distance
La vitesse angulaire de la poulie P1 est θ˙1 = , la vitesse 2
D1 1
linéaire du fil v1 = d1 θ1 , la vitesse angulaire de la poulie P2
˙ x(t1 ) = a0 t12 soit 0,17 km.
2
v1 2. On se place dans le repère suivant en dessinant les trajec-
θ̇2 = toires jusqu’à l’impact en J :
D2
y
et la vitesse de la masse
d1 d2 d1 d2 P J
vM = d2 θ̇2 = θ̇1 = v
D2 D1 D2
v0 ti
h
Compte tenu des enroulements, on a une masse qui descend.
L’application numérique donne vM = 0,72 m.s−1 .
α0
x
10.8 O
a d vti I
De la relation entre position x et vitesse v, on a v = .
x−b
dx L’avion, initialement en P, volant à vitesse constante v, parcourt
Or la vitesse est par définition telle que v = . On en déduit un trajet horizontal sur une distance vt pendant une durée t. Le
dt
dx a missile, initialement en O, parcourt un trajet v0 t incliné d’un
= ou en « séparant les variables » (x − b) dx = adt
dt x−b angle α0 par rapport à l’horizontale. Pour qu’il touche l’avion,
qu’on intègre entre la situation initiale indicée par 0 et la situa- il faut que les trajectoires se coupent au même instant ti . En
tion finale indicée par 1 pour laquelle la vitesse v1 est la moitié travaillant dans le triangle rectangle OI J, on a directement :
de la vitesse v0 . On a donc
T
x1 OI d + vti
cos (α0 ) = =
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit
a dt = (x − b) dx OJ v0 ti
0 x0
et
soit IJ h
2 1 sin(α0 ) = =
(x − b) (x1 − b)2 − (x0 − b)2 OJ v0 ti
aT = =
2 0 2
On peut aussi retrouver cette formule en écrivant les équations
a
En utilisant la relation entre position et vitesse, on a x1 = + b de la trajectoire de l’avion A et du missile M dans le repère
v1
a Oxy :
et x2 = + b donc
v2 xA = d + vt
2 2 yA = h
a a
− et
v1 v0 a 1 1 xM = v0 t cos(α0 )
T= = −
2a 2 v21 v20 y M = v0 t sin(α0 )
205
Chapitre 10 • Cinématique
206
Corrigés des exercices
= 60◦ y
10.10 1. La droite OA est la bissectrice de l’angle BAC
= 30◦ , ce qui conduit à :
donc OAB
−v (A) = v − cos 30◦→
→ −
er + cos 60◦→
−
eθ
⎛ √ ⎞
⎜⎜ ⎟⎟
d’où v (A) = v ⎜⎜⎝− →
→− 3− 1→−
er + eθ ⎟⎟⎠.
2 2
√
v
De plus, →
−v (A) = ṙ→
−
er + rθ̇→
− 3
eθ d’où ṙ = − v et rθ̇ = . x
2 2
2. En intégrant la première expression, on obtient
√
3
r(t) = r0 − vt
2
√
3
avec r0 = r(0) = d. En effet, la médiane passant par A som-
3
met du triangle équilatéral est aussi la médiatrice de [BC]. En
utilisant lethéorème de Pythagore, on obtient la longueur de la
√ 10.11 1. On exprime la vitesse du point M dans Rg en fonc-
d2 3d
médiane d2 − = . Comme le centre de gravité O est tion de v0 , R et de la dérivée de α par rapport au temps en fonc-
tion des vecteurs → ex et →
− −
4 2
2 eθ (de la base cylindrique traditionnelle) :
situé au de la médiane en partant du sommet, on en déduit
3 √ −−→ −−→ −−→
3 →
−v = dOM = dOC + dC M
bien r0 = OA = d. dt dt dt
3
Les souris se rejoignent quand r = 0 soit à l’instant On décompose le mouvement en un mouvement de translation
repéré dans la base cartésienne et un mouvement de rotation de
2r0 2d centre C et de rayon R repéré dans la base cylindrique liée à C
t1 = √ =
3v 3v (dans le plan z = 0).
dθ v La vitesse s’écrit donc → −v = v → − →−
0 e x + Rθ̇eθ et puisque
3. La première question conduisait à θ̇ = = d’où π
dt 2r 2π = θ + α + , on a θ̇ = −α̇ d’où :
v 2
dθ = √ dt soit en intégrant entre l’instant initial et un
2r0 − 3vt →−v = v →
−
e − Rα̇→−
e
0 x θ
instant quelconque par la méthode de séparation des variables :
θ(t)
2. La roue ne glisse pas sur le sol. Cela signifie que la vitesse
t
v de M est nulle quand M se confond avec un point du sol (soit en
dθ = √ dt →−
θ(0) 0 2r0 − 3vt eθ (α = 0) = →
α = 0 où →
− − ex − Rα̇→
ex ). On traduit ceci par 0 = v0→
− −
ex .
v0
soit On en déduit α̇ = (cette valeur calculée ici en α = 0 est
R
constante au cours du temps puisque le vélo n’accélère pas).
t
v 1 √ t
θ(t) − θ(0) = √ dt = − √ ln 2r0 − 3vt −−→ −−→ −−→
3. On peut alors écrire OM = OC + C M soit avec xC = v0 t
0 2r0 − 3vt 3 0
(mouvement rectiligne uniforme) et yC = R :
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit
1 √ 1 −−→
donc θ(t) − θ(0) = − √ ln 2r0 − 3vt + √ ln (2r0 ). Comme OM = (v0 t + R cos(θ))→
−
ex + (R + R sin θ)→
−
ey
3 3
π −−→
θ(0) = , on a finalement :
2 OM = (v0 t − R sin(α)) → −
ex + (R − R cos(α))→ −
ey
⎛ √ ⎞ 3π
π 1 ⎜⎜⎜ 2r0 − 3vt ⎟⎟⎟ 1 r puisque θ = − α. À t = 0, C est à la verticale de O et M
θ(t) − = − √ ln ⎝⎜ ⎟⎠ = − √ ln 2
v0 v0
2 3 2r0 3 r0 est en O. Par intégration de α̇ = , on a α = t (la constante
R R
et l’équation polaire de la trajectoire : d’intégration est nulle par le choix des conditions initiales). On
en déduit
√ π v v
3(θ − −−→
t →
− t →−
− ) 0 0
r = r0 e 2 OM = v0 t − R sin ex + R − R cos ey
R R
v v
→
−v = v − v cos 0 t → −
ex + v0 sin
0
t → −
ey
L’allure de la courbe est la suivante : 0 0
R R
207
Chapitre 10 • Cinématique
v0 dα v0 R
et 2 v puisque α = t soit = et donc dt = dα. On en dé-
−a = v0 sin v0 t → v0 v0
2
→ − R dt R
t →−
0
ex + cos ey duit v2 = ẋ2 + ẏ2 = v20 (1 − cos(α))2 + v20 sin2 (α) soit en utilisant
R R R R
v 2 sin2 (α) = 1 − cos2 (α)
On remarque que a = 0 (ce qui était évident car on n’a aucune
R α
accélération sur le mouvement de translation et il subsiste alors v2 = 2v20 (1 − cos(α)) = 4v20 sin2
le mouvement de rotation circulaire uniforme). 2
La trajectoire est une cycloïde dont l’allure est :
ce qui implique :
y
2π α
L = 2R | sin |dα
0 2
α
Or le sinus reste positif sur l’intervalle d’intégration puisque
x 2
varie entre 0 et π d’où finalement :
4. On peut calculer la longueur d’une arche (correspondant à
un tour complet de roue) :
α α 2π
α=2π
2π
R 2π L = 2R sin dα = 2R −2 cos = 8R
L= vdt = vdα 0 2 2 0
α=0 v0 0
208
Lois générales CHAPITRE 11
de la dynamique
Plan
Thèmes abordés dans les exercices
Les méthodes à retenir 209
• détermination du mouvement
Énoncés des exercices 210
• caractérisation de forces
Du mal à démarrer ? 218
• positions d’équilibre et stabilité
Corrigés des exercices 219
• forces de frottement fluide ou solide
• forces conservatives
209
Chapitre 11 • Lois générales de la dynamique
➥ Exercices 11.1, 11.2, 11.3, 11.4, 11.5, 11.6, 11.7, 11.8, 11.9.
210
Énoncés des exercices
H
h →
−
v0
α x
L
Une bille sphérique de masse volumique μB et de rayon R est lachée sans vitesse initiale dans un
fluide de masse volumique μ et de viscosité η. On note g l’accélération de pesanteur. La viscosité
du fluide nécessite de tenir compte, en plus du poids et la poussée d’Archimède, d’une force de
frottement fluide opposée au déplacement de la bille et de norme 6πηRv où v est la norme de la
vitesse de la bille.
1. Etablir l’équation différentielle vérifiée par le vecteur vitesse de la bille.
2. Montrer qualitativement que la vitesse tend vers une valeur limite notée v∞ .
3. Cette vitesse limite étant très rapidement atteinte, la bille parcourt alors une distance H don-
née en une durée Δt. Déterminer la relation entre Δt, g, H, R, μB , μ et η.
4. En déduire que la viscosité peut se mettre sous la forme η = K (μB − μ) Δt où K désigne une
constante d’étalonnage dont on donnera l’expression en fonction des données du problème.
5. Application numérique : déterminer la viscosité du fluide sachant que Δt = 83 s,
K = 14.10−8 SI, μB = 7,9.103 kg.m−3 , μ = 0,91.103 kg.m−3 et g = 9,8 m.s−2 .
211
Chapitre 11 • Lois générales de la dynamique
O
O1
k, 0
ω m
m
O2
ω
→ −
− →
En supposant que les fils restent tendus, déterminer les tensions T 1 et T 2 de chacun des deux
fils en fonction de D, , m, ω et g.
5. Pour quelles valeurs de ω les fils restent-ils tendus ?
6. La bille est maintenant reliée à l’axe Δ par un ressort de raideur k = 30 N.m−1 et de de
longueur à vide 0 = 5,0 cm. Elle décrit toujours une trajectoire circulaire dans un plan
perpendiculaire à l’axe Δ à vitesse angulaire ω constante et le ressort fait un angle α avec Δ.
Exprimer la force exercée par le ressort dans la base des coordonnées cylindriques.
7. Etablir la relation entre ω, α, g et .
8. En déduire la longueur du ressort et sa tension.
9. Déterminer la valeur de l’angle α.
212
Énoncés des exercices
3. En cas de panne moteur, l’avion peut se mettre à planer afin de se poser au mieux possible.
Il est alors incliné d’un angle α avec l’horizontale et sa force de traction est bien sûr nulle.
Déterminer le facteur de charge Gd dans ce cas.
4. On suppose maintenant que l’avion effectue un virage dans un plan horizontal, les ailes étant
inclinées d’un angle θ par rapport à ce plan.
−−→
a) En admettant que la composante verticale de la portance appelée sustentation F pz com-
pense toujours le poids, calculer la valeur du facteur de charge Gvh .
−→
Fp −−→
F pz
θ
−−→
F pd θ
−−→
b) Déterminer le module de la force déviatrice F pd égale à la composante horizontale de la
portance.
c) En supposant que le virage est un mouvement circulaire uniforme, déterminer le rayon R
de la trajectoire pour une inclinaison de 45◦ puis de 60◦ .
On donne la masse de l’avion m = 900 kg et sa vitesse v = 160 km.h−1 .
5. La finesse d’un avion est égale au rapport des coefficients aérodynamiques de portance et
Cz
de traînée . Elle correspond aussi au rapport de la distance horizontale que peut parcou-
Cx
rir l’avion en « planeur » par l’altitude perdue pour parcourir cette distance. On suppose
que la finesse maximale vaut 6,0 pour une vitesse de déplacement constante en planant de
150 km.h−1 .
a) Calculer le travail W de la force de pesanteur pour une perte d’altitude de 100 m.
b) Déterminer le coefficient k de proportionnalité entre la force de traînée assimilée à une
→
− −v : →
−
force de frottement Ft et la vitesse → Ft = −k→
−v .
c) Les coefficients aérodynamiques ont-ils une dimension ? Si oui, laquelle ? Si non, pour-
1
quoi ? Sachant que Ft = ρv2 S C x avec ρ = 1,3 kg.m−3 et S = 10 m2 , calculer la valeur de
2
C x puis celle de Cz dans les conditions de finesse maximale.
x
y
M
h
α
O
L
1. Les aimants sont orientés de telle sorte qu’ils se repoussent mutuellement. La possibilité
pour m d’osciller autour d’une position d’équilibre résulte de la compétition entre la répul-
→−
sion électromagnétique, réduite à une force notée F , prépondérante lorsque les aimants sont
213
Chapitre 11 • Lois générales de la dynamique
proches, et le poids, qui devient prépondérant lorsque la distance augmente. Faire un bilan
des forces à l’équilibre sur un schéma.
2. Sans connaissances préalables en électromagnétisme, on cherche dans la suite à vérifier si la
force électromagnétique
x n agissant dans cette expérience peut être modélisée par une loi de la
→
− 0 →−
forme F (x) = k ex avec k > 0 et n un entier naturel.
x
Exprimer dans cette hypothèse la position d’équilibre xe en fonction de x0 , k, m, g, L, h et
n dans le cas des petits angles (h L). Cette approximation sera toujours utilisée dans la
suite.
xe
3. On mesure xe pour différentes cales puis on représente ln(h) en fonction de ln .
x0
ln(h) -4,61 -3,91 -3,22 -2,81 -2,53 - 2,30 -2,12
xe
ln -2,19 -2,39 -2,56 -2,63 -2,73 -2,76 -2,81
x0
ln(h)
-2
-2,5
-3
-3,5
-4
-4,5
xe
-5 ln
-3 -2,8 -2,6 -2,4 -2,2 -2
x0
En prenant x0 = 1,00 m, déduire des mesures ainsi représentées précédemment les valeurs
de n et de k. On donne L = 120 cm ; m = 189 g et g = 9,81 m.s−2 .
4. Exprimer littéralement l’énergie potentielle totale EP (x) de m, à une constante additive près,
en fonction de x, x0 , k, m, g, L, h et n puis en fonction de x, x0 , xe , k et n seulement.
5. Lorsqu’on se limite à des oscillations de faible amplitude autour de la position d’équilibre, on
rappelle qu’on peut utiliser pour l’énergie potentielle un développement de Taylor d’ordre 2 :
(x − xe )2 d2 E p
E p(x) ≈ E p(x = xe ) +
2 dx2 x=xe
1
En déduire une expression de E p(x ≈ xe ) sous la forme : K(x − xe )2 + C avec C une
2
constante. Le détail de la constante additive n’est pas demandé, mais on exprimera la
constante K en fonction de x0 , xe , k et n.
6. Justifier qu’au voisinage de l’équilibre, la résultante des forces subies par m équivaut à une
force de rappel élastique dont on précisera la constante de raideur équivalente.
7. Toutes choses égales par ailleurs, montrer que la période T des petites oscillations autour
de l’équilibre est proportionnelle à une puissance de h qu’on déterminera ; en déduire une
méthode de mesure de n qu’on décrira succinctement.
214
Énoncés des exercices
A
B O3
R α G H
2R h
O1 α F
O2 2R d
α R
C
D E
La piste est interrompue entre F et G. Le chariot décrit alors une portion de parabole qui se
raccorde à la piste en G (sommet de la parabole). Puis il arrive sur la piste GH recouvert d’un
revêtement rugueux et on veut qu’il s’arrête en H afin de garantir des sensations fortes mais
aussi l’intégrité physique des passagers.
1. Le chariot est abandonné sans vitesse en A. Déterminer, en utilisant le théorème de l’énergie
mécanique, sa vitesse vB en B en fonction de g, R et α.
2. Montrer alors que la réaction du support N s’écrit en B sous la forme :
NB = mg(3 cos(α) − 2)
Pour quelle valeur de α le chariot quitte-t-il éventuellement la piste entre A et B ? Faire
l’application numérique. Que se passe-t-il ici ?
3. Déterminer, en utilisant le théorème de l’énergie mécanique, la vitesse du chariot aux points
C, D, E puis F de g, R et α. On montrera notamment que
vF = 4gR sin(α)
215
Chapitre 11 • Lois générales de la dynamique
x
Rappeler les lois de Coulomb relatives au frottement solide. Montrer alors que l’équilibre est
possible tant que α αc et exprimer l’angle critique αc en fonction de fs .
2. La masse de neige en équilibre sur une pente d’angle αc subit une légère perturbation qui lui
donne une vitesse initiale v0→ −
ex (v0 > 0). Exprimer sa vitesse ultérieure v(t) au cours du temps
en fonction de αc , g, v0 et fd .
3. L’énergie acquise sert en fait à mettre en mouvement de nouveaux blocs de neige, conduisant
à l’amplification de l’avalanche. Les valeurs approximatives de fs et fd sont données dans le
tableau ci-dessous pour différents types de neige. D’après la question précédente, quel type
de neige conduit aux avalanches les plus violentes ?
type de neige fs fd
neige fraîche jusqu’à 10 0,3
neige en gobelets 1,2 0,7
neige à grains ronds 1,2 0,4
4. Animée d’une vitesse v1 , la masse de neige arrive dans une région où l’angle α prend une
valeur plus faible, constante. à quelle condition portant sur tan(α) le mouvement est-il ralenti
puis stoppé ?
11.8 Voiture soumis à une force de frottement proportionnelle au carré de la vitesse (d’après
G2E 2010)
On assimile une voiture en mouvement rectiligne horizontal à un point matériel de masse
m = 1200 kg. On repère sa position par son abscisse x et on ne considérera que les compo-
santes des forces colinéaires au vecteur unitaire →
−
ux de l’axe Ox. On suppose que le référentiel
terrestre est galiléen.
1. L’automobile n’est soumis qu’à l’action de son moteur qui développe une puissance
constante P = 75 kW. Initialement elle est au repos en x = 0 et on néglige les frottements.
Déterminer en fonction du temps les expressions de :
a) la vitesse v(t),
b) l’accélération a(t),
c) la position x(t).
216
Énoncés des exercices
mv2 dv
dx =
P − kmv3
217
Chapitre 11 • Lois générales de la dynamique
Du mal à démarrer ?
→
−
11.1 1) Appliquer le principe fondamental de la dynamique. 2) Projeter les forces selon l’axe er des coordonnées cylindriques
puis utiliser que v = R|θ̇| pour exprimer l’accélération radiale en
2) Projeter et intégrer les relations précédentes.
fonction de v.
3) Eliminer le temps entre les expressions de x(t) et z(t).
3) Ecrire la conservation de l’énergie mécanique et bien repérer
1 les différences d’altitude et leur signe.
4) On utilisera la relation trigonométrique = 1 + tan2 α.
cos2 α →
−
4) Projeter les forces selon l’axe er des coordonnées cylindriques
5) A quelle condition une équation du second degré a-t-elle des
puis utiliser que v = R|θ̇| pour exprimer l’accélération radiale en
solutions réelles ?
fonction de v.
6) Résoudre l’inéquation dans les conditions de la question pré-
5) Le chariot ne décolle pas si N > 0. On obtient une condition
cédente.
en cos(θ) de manière générale. On doit vérifier cette condition
7) Pour les dernières questions, reprendre la même démarche quelque soit θ compris entre 0 et α. On obtient ainsi une condi-
que celle qui vient d’être suivie. tion sur α qui est la plus restrictive.
6) Prendre un repère cartésien centré sur E pour faciliter les
11.2 1) Appliquer le principe fondamental de la dynamique.
calculs classiques du tir parabolique.
2) Que vaut la dérivée de la vitesse lorsqu’une vitesse limite est
7) Appliquer le théorème de l’énergie cinétique entre G et H.
atteinte ?
Seul le travail de la force de frottement est non nul.
3) Exprimer le module de la vitesse en fonction de la distance
parcourue et du temps mis pour ce faire lorsqu’on a une vitesse 11.7 1) Les lois de Coulomb font intervenir la composante tan-
constante. gentielle et normale au support de la réaction du support. Elles
sont différentes selon qu’il y ait ou non mouvement. Projeter
11.3 4) Appliquer le principe fondamental de la dynamique les forces et écrire le principe fondamental de la dynamique.
qu’on projette. Il suffit alors de résoudre un système de deux Trouver la force de frottement T en utilisant l’absence de mou-
équations à deux inconnues T1 et T2 . vement selon Ox. Trouver la réaction normale N en utilisant
l’absence de mouvement selon Oy.
5) Les fils restent tendus tant que leur tension ne s’annule pas.
4) Le mouvement est ralenti et stoppé si l’accélération est né-
6) Expliciter la force de rappel du ressort en coordonnées cylin-
gative.
driques.
7) Reprendre la même méthode avec la relation de la question 11.8 1) Appliquer le théorème de l’énergie cinétique et utili-
précédente. Exprimer la norme de la tension du ressort de deux ser le lien entre puissance et travail. Dériver l’expression de la
manières pour en déduire la relation demandée. vitesse pour obtenir l’accélération puis l’intégrer pour obtenir
la position.
11.4 1) Appliquer le principe fondamental de la dynamique
2) Exprimer le temps en fonction de la vitesse et le reporter
qu’on projette sur la verticale.
dans l’expression de la position.
2) Faire la même chose avec une projection dans la direction
−
→ 4) Appliquer le théorème de l’énergie cinétique. Intégrer la re-
de Fp . lation obtenue en posant par exemple X = v 3 .
5) Appliquer le théorème de l’énergie cinétique.
11.9 2) Utiliser le fait que la tendance naturelle du ressort
11.5 2) Projeter les forces sur l’axe Ox à l’équilibre. Si l’angle consiste à reprendre sa longueur à vide.
α est petit, le sinus se confond avec la tangente. 3) Exprimer le travail élémentaire et montrer qu’il est l’opposé
dEp de la variation d’une énergie potentielle. On obtient l’expres-
4) Utiliser la relation F = − pour exprimer Ep en fonction
dx sion de cette dernière en cherchant une primitive.
de F grâce à une intégrale.
4) Se rappeler que l’énergie potentielle d’un ressort est de la
7) La période d’oscillation
d’un ressort de raideur k est donnée 1
m forme Ep = kX 2 à une constante près.
par la relation T = 2π . 2
k 6) Calculer la dérivée de l’énergie potentielle et chercher les
positions l’annulant.
11.6 1) Ecrire la conservation de l’énergie mécanique entre les
points A et B. 7) Etudier le signe de la dérivée seconde de l’énergie poten-
tielle pour les positions d’équilibre de la question précédente.
218
Corrigés des exercices
11.1 1. On étudie comme système le ballon supposé ponc- 6. Les racines de l’inéquation de la question 4 sont
tuel. On se place dans le référentiel terrestre supposé galiléen.
Le ballon est soumis uniquement à son poids. Le principe fon- v20 v40 − 2v20 hl − g2 l2
damental de la dynamique s’écrit donc → −a = →−g . ±
gl g2 l2
2. La projection sur l’horizontale donne ẍ = 0 soit en in-
tégrant deux fois par rapport au temps ẋ = −v0 cos α et
Ces deux racines sont positives et pour tan α = 0, tan2 α
x = −v0 t cos α + L. 2v2 2v2 h 2v2 h
− 0 tan α + 02 + 1 = 02 + 1 ≥ 0. Par conséquent, l’in-
La projection sur la verticale ascendante donne z̈ = −g soit par gl gl gl
double intégration par rapport au temps équation est vérifiée pour tan α entre les racines soit
1
ż = −gt + v0 sin α et ż = − gt2 + v0 t sin α v2 v40 − 2v20 hg − g2 l2
2
tan α ≥ 0 −
3. Pour obtenir l’équation de la trajectoire, il suffit d’éliminer gl g2 l2
le temps t entre les expressions de z(t) et x(t).
et
L− x
De x(t) = −v0 t cos α + L, on obtient t = . En reportant v2 v40 − 2v20 hg − g2 l2
v0 cos α tan α ≤ 0 +
dans z(t), on en déduit gl g2 l2
g 7. Lorsque ces conditions sont respectées, l’inéquation en v0 de
z=− (L − x)2 + (L − x) tan α
2v20 cos2 α g
la question 4 s’écrit − 2 l2 + l tan α − h ≥ 0 ou encore
2v0 cos2 α
4. On utilise la relation trigonométrique rappelée dans les indi-
1 −gl2 + 2 (l tan α − h) v20 cos2 α ≥ 0. On en déduit
cations à savoir = 1 + tan2 α, ce qui permet d’exprimer
cos2 α
z en fonction de tan α soit l g
v0 ≥
g g cos α 2 (l tan α − h)
z = − 2 tan2 α (L − x)2 + (L − x) tan α − 2 (L − x)2
2v0 2v0
8. Le ballon passe sous la transversale si z(0) ≤ H soit
Le ballon passe au-dessus du mur si z (x = L − l) ≥ h soit 2v2 2v2 H
gl2 gl2 tan2 α − 0 tan α + 1 + 0 2 ≥ 0.
− 2 tan2 α + l tan α − h − 2 ≥ 0 ou gL gL
2v0 2v0
9. En appliquant
le même type de raisonnement qu’en 5, on
√
2v20 2v2 h obtient v0 ≥ g H + H 2 + L2 .
tan2 α − tan α + 02 + 1 ≤ 0
gl gl
10. Par un raisonnement
analogue à celui utilisé à la question
5. On cherche dans un premier temps les racines de v2
v40 − 2v20 Hg − g2 L2
6, on a tan α ≤ 0 − soit
2v20 2v2 h gL g2 L2
tan2 α − tan α + 02 + 1 = 0
gl gl
Le discriminant de cette équation du second degré en tan α est v2 v40 − 2v20 Hg − g2 L2
tan α ≥ 0 +
4 gL g2 L2
Δ = 2 2 v40 − 2v20 hg − g2 l2 . Ce discriminant doit être positif
gl
pour avoir des solutions réelles pour tan α. On cherche donc à
11. On ajoute maintenant la force de frottement −λ→ −v au bilan
résoudre v40 − 2v20 hg − g2 l2 ≥ 0.
des forces. L’équation du mouvement devient → −a + λ →−v = →
−g ou
Cette inéquation bicarrée en v0 admet pour discriminant m
Δ = 4h2 g2 + 4g2 l2 = 4g2 h2 + l2 > 0 et pour racines d→−v λ− →
+ → v = −g .
dt m
hg ± g2 h2 + l2 , l’une positive et l’autre négative. Comme
12. La solution générale de l’équation homogène associée est
v40 − 2v20 hg − g2 l2 = −g2 l2 < 0 pour v0 = 0 situé entre λt
les racines, − −
→ →
−
on √
en déduit que l’inégalité est vérifiée pour
V e m où V est une constante vectorielle. On cherche une so-
lution particulière sous la forme d’une constante soit →
m−
v0 ≥ g h + h2 + l2 . g.
λ
219
Chapitre 11 • Lois générales de la dynamique
La solution est la somme de la solution générale et d’une solu- 2. Lorsque la vitesse devient constante, sa dérivée par rapport
λt au temps s’annule donc la valeur cherchée est obtenue en ap-
−v = →
tion particulière soit →
− −
Ve m + →
m−
g . On termine en déter- pliquant cette condition à l’équation obtenue à la question pré-
λ
→
− cédente soit
minant la constante V à partir des conditions initiales à savoir 2R2 (μB − μ)→
→
−v (t = 0) = →
− m− → − − → − − m→ −
v→ −g
v0 soit → g + V =→ v0 et V = → v0 − −g . Finalement ∞ =
9η
λ λ
on a ⎛ ⎞
⎜⎜ λt ⎟⎟ λt 3. Le module de la vitesse limite est égal au rapport de la dis-
→−v = m→ −g ⎜⎜⎜⎜1 − e− m ⎟⎟⎟⎟ + → − − tance parcourue sur le temps mis pour ce faire quand on est
⎜⎜⎝ ⎟⎟⎠ v0 e m
λ dans ce régime. On a donc
− λt H 2R2 (μB − μ) g
→
− m→ − →− m→
ou v = g + v0 − g e m .− v∞ = =
λ λ Δt 9η
13. Pour obtenir la position, on intègre cette expression par dont on déduit
rapport au temps en tenant compte des conditions initiales 9ηH
−−→ −−→ Δt =
OM = OM 0 soit finalement 2R2 (μB − μ) g
⎛ λt ⎞⎟⎟ 4. De la relation précédente, on peut écrire
m → ⎜⎜⎜ ⎟⎟ −−−→
−−→ m→ − − m→− ⎜⎜⎜ −
OM = g t + v0 − g ⎜⎜1 − e m ⎟⎟⎟⎟ + OM0
λ λ λ ⎝ ⎠ 2R2 g
η= (μB − μ) Δt
9H
14. Pour déterminer la trajectoire, on effectue la projection de
l’expression précédente sur l’horizontale 2R2 g
soit K = .
⎛ λt ⎞
9H
⎜⎜⎜ − ⎟⎟⎟⎟⎟
m ⎜⎜⎜ 5. L’application numérique proposée conduit à η
x(t) = − v0 cos α ⎜⎜1 − e m ⎟⎟⎟ + L = 0,081 kg.m−1 .s−1 .
λ ⎝ ⎠
m→
−g →
−u
−
→
T1
α D α
α →
−
avec →
−u = − cos α→
−
uz + sin α→
−
uz 2
D →
− ur . On en déduit
uθ
−
→ →
−
ur
→
−
f = k ( − 0 ) cos α→
−
uz − k ( − 0 ) sin α→
−
T2
→
−
mg R ur
α α
7. On étudie toujours le système constitué par la bille dans le ré-
férentiel terrestre galiléen. Le bilan des forces est maintenant :
le poids m→−g et la tension du ressort →
−
f . Le principe fondamental
de la dynamique s’écrit alors m a = m→
→
− −g + →
−
f.
→
−
On projette cette relation sur u , ce qui permet d’obtenir
r
L’application du principe fondamental de la dynamique donne −mRω2 = −k ( − 0 ) sin α.
m→−a = m→ → −
−g + − →
T 1 + T 2 . On effectue la projection sur →
−
uz , ce qui La projection sur → −
uz donne 0 = k ( − 0 ) cos α − mg. De
conduit à mg
cette dernière relation, on tire k ( − 0 ) = ou g
T 1 cos α − T 2 cos α − mg = 0 cos α
cos α
= k ( − 0 ).
Quant à la projection sur → −
u , on en déduit
r m
mRω2
T 1 sin α + T 2 sin α = mRω2 En reportant k ( − 0 ) = dans cette expression de g, on
sin α
Rω cos α
2
en déduit g = . Comme R = sin α, on en déduit
D2 sin α
avec R = 2 − , R = sin α et D = 2 cos α. finalement la relation demandée g = ω2 cos α.
4
On doit donc résoudre un système de deux équations à deux mg
8. En reportant cette relation dans k ( − 0 ) = , on ob-
inconnues T 1 et T 2 : cos α
k0
⎧ tient la longueur = = 6,03 cm et la tension
⎪ mg 2mg k − mω2
⎪
⎪
⎪ T 1 − T 2 = cos α = D k0 mω2
⎨ T = k ( − 0 ) = = 0,309 N.
⎪
⎪
⎪ mRω2 k − mω2
⎪
⎩ T1 + T2 = = mω2
sin α 9. La relation de la question 7 permet d’écrire
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit
221
Chapitre 11 • Lois générales de la dynamique
soit en projection sur la verticale F p = P et un facteur de charge Le mouvement étant uniforme, on a v = Rθ̇ constante donc
v
Fp θ̇ = constante et θ̈ = 0. On en déduit que la composante
Gh = = 1,0. R
P v2 v2
2. Seule la direction de l’avion change donc par projection dans radiale peut aussi s’écrire −Rθ̇2 = −R 2 = − .
−
→ R R
la direction de F p , on obtient F p − P cos α = 0, ce qui donne un La projection du principe fondamental de la dynamique sur →
−
ur
facteur de charge Gm = cos α. v2
donne mar = −m = −F pd . On en déduit le rayon de la trajec-
R
toire
−
→ α →
− mv2 mv2 v2
Fp T R= = =
F pd mg tan θ g tan θ
α
Les applications numériques donnent R = 201 m pour θ = 45◦
→
− →
− et R = 116 m pour θ = 60◦ .
Ft P
5. a) Le travail s’obtient par intégration du travail élémentaire
→
− −−→
soit δW = P.dOM = −mgdz. On obtient
3. Dans cette situation, la force de traction disparaît.
−h
W =− mgdz = mgh = 883 kJ
→
− −
→ 0
Fp
Ft α
α b) Le théorème de l’énergie cinétique s’écrit dans sa version
intégrale
ΔEc = Wtrainée + Wpoids + Wportance
→
−
P Or ici ΔEc = 0 et le travail de la portance est nul puisque la
force est perpendiculaire au déplacement. On en déduit donc
−kvL + W = 0.
Le principe fondamental de la dynamique donne l
→
− − → → − → −
P + F p + Ft = 0 h
L
−
→
soit en projetant dans la direction de F p : F p = P cos α et un
Fp l √
facteur de charge Gd = = cos α . Or f = et L = l2 + h2 = h 1 + f 2 . Finalement on a
P h
−
→ W
4. a) La projection de F p sur la verticale est d’après l’énoncé k= = 34,8 kg.s−1 .
égale au poids soit P = F pz = F p cos θ. On en déduit le facteur vh 1 + f 2
1 1
de charge Gvh = . c) Comme k = ρvS C x , on en déduit la dimension de C x par
cos θ 2
b) La composante F pd s’écrit le calcul suivant
P [k] MT −1
F pd = F p sin θ = sin θ = P tan θ [C x ] = ! " =
cos θ ρ [v] [S ] ML LT −1 L2
−3
−a = r̈ − rθ̇2 →
→ − −
ur + 2ṙθ̇ + rθ̈ →
uθ et Cz = 6C x = 0,771.
222
Corrigés des exercices
→
− h xn 1
11.5 1. Trois forces s’exercent sur l’aimant : le poids P soit E p = mgx −k 0 n−1 ou encore en utilisant la relation
→
− L 1−n x
(vertical descendant), la réaction du support N normale au mgh
→
−
plan incliné (ascendante perpendiculaire à ex ) (puisqu’il n’y obtenue à la deuxième question sur :
→
− L
a pas de frottement) et la force électromagnétique F selon
l’axe (Ox). A l’équilibre, la somme des forces est nulle soit kxn0 xn0 1
→
− → − → − → − Ep = x − k
F + P + N = 0. xne 1 − n xn−1
x
5. On utilise le développement de Taylor à l’ordre 2 donné pour
→
− développer E p(x) au voisinage de la position d’équilibre. Ce
N développement se réécrit :
→
−
F magnetique
→
−
P α 1 d2 E p
E p(x ≈ xe ) = E p(x = xe ) + (x − xe )2
2 dx2 x=xe
α
2. Sur l’axe →
−
ex , la projection des forces conduit à : 1
soit E p (x ≈ xe ) = C + .K.(x − xe )2
n 2
x0 2
mg sin(α) = k d Ep
xe avec K = et C une constante.
dx2 x=xe
1n d2 E p kxn0 n kxn0 n
k Etant donné que = n+1 , on en déduit K = n+1 .
soit xe = x0 . dx 2 x xe
mg sin α
6. L’énergie potentielle dérivant d’une force de rappel élastique
h 1
Comme sin(α) ≈ α ≈ tan(α) = , on trouve la position d’équi- d’un ressort s’écrit : E p = k(l−l0 )2 +C où C est une constante.
L 2
1
kL n On identifie alors K comme la constante de raideur équivalente.
libre cherchée xe = x0 .
mgh K
7. La pulsation du ressort équivalent est ω = avec K pro-
3. En prenantle logarithme
dela précédente relation, on arrive m
kL xe 1 1
à : ln(h) = ln − n ln . portionnel à n+1 . Comme xe est proportionnel à h− n , alors K
mg x0 xe
1 n+1 n+1
xe est proportionnel à = h n soit ω proportionnel à h 2n .
ln(h) = f ln est bien une droite. h− n+1
n
x0 2π n+1
Comme T = , T est proportionnelle à h− 2n .
Une régression linéaire conduit à n = 4,06 ≈ 4 (ce qui semble ω
logique si on considère une interaction entre deux dipôles ma- Pour mesurer n, on peut donc mesurer T pour différentes hau-
gnétiques dans le cadre
de l’approximation dipolaire) et on teurs h puis tracer ln(T ) en fonction de ln(h) : on obtiendra une
kL n+1
trouve alors ln = −13,55 soit k = 2,01.10−6 N. droite de pente − .
mg 2n
4. On calcule l’énergie potentielle (à une constante près) dont
dE p 11.6 1. Le chariot est soumis à son poids et à la réaction du
dérive la force électromagnétique F = − : support normale au support puisqu’il n’y a pas de frottement.
dx
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit
h 1 2
E p,poids = mgz = mgx sin(α) = mgx et Em(B) = mv + mgR cos(α).
L 2 B
223
Chapitre 11 • Lois générales de la dynamique
d’où vC = v2B + 2g(zB − zC ). Or d’après le schéma ci-dessous
zB − zC = l = 2R sin(α).
A
A
B
B
α
α
zB α 2R
R π
−α
l 2
O1
α
La conservation de l’énergie mécanique Em(A) = Em(B) C
1
conduit alors à mgR = mv2B + mgR cos(α) soit
2
Alors en substituant l’expression de vB , on trouve :
vB = 2gR(1 − cos(α)
vC = 2gR(1 + 2 sin(α) − cos(α))
2. On se place en coordonnées cylindriques. Alors, si on repère
par l’angle θ la position du chariot représenté par le point M,
on a la situation suivante : Sur la portion CD, on écrit une nouvelle fois la conservation de
→− l’énergie mécanique Em(C) = Em(D) soit :
A N
M →
− vD = vC2 + 2g(zC − zD )
er
θ
→
−
eθ On peut repérer cette fois l’altitude par un axe Oz toujours as-
θ cendant (ceci est important car pour un axe Oz ascendant, on a
EP = mgz et pour un axe descendant EP = −mgz) avec l’origine
O1 →
− prise en D soit zC − zD = zC :
P
En projetant le principe fondamental de la dynamique selon → − z
er ,
on a −m→ −a .→
−
er = −mRθ̇2 = N − mg cos(θ) soit N = mg cos(θ)
v2 O2
− mRθ̇2 = mg cos(θ) − m puisque sur un mouvement circu-
R
v2
laire →
−v = Rθ̇→− R
eθ d’où v2 = R2 θ̇2 donc Rθ̇2 = . L
R
En substituant l’expression de vB en θ = α, on obtient l’expres- C α
I
sion de la normale en B :
zC
v2
NB = mg cos(α) − m B = mg(3 cos(α) − 2)
R D
Entre A et B, le chariot a une réaction Alors zC = DO2 − O2 I = R − L = R(1 − R cos(α)) et après
injection de l’expression de vC :
N = mg(3 cos(θ) − 2) > 0
2 vD = 4gR(1 + sin(α) − cos(α))
sinon il décolle. La condition est donc cos(θ) > . Comme
3
cosinus est une fonction décroissante, la condition la plus res-
2 Remarque : on aurait aussi pu prendre un axe z descendant
trictive est pour θ = α : on doit donc avoir cos(α) > soit
3 avec origine en O2 , les énergies potentielles sont EP (D)
2 = −mgzD = −mgR pour D et pour C : EP (C) = −mgzC
α < Arccos ≈ 48◦ . Comme ici α = 30◦ , le chariot ne dé-
3 = −mgR cos(θ). En écrivant alors la conservation de l’énergie
colle pas sur la portion AB. mécanique avec ces deux nouvelles énergies potentielles, on
3. Entre B et C, on écrit la conservation de l’énergie mécanique retrouve exactement le même résultat.
Em(B) = Em(C) comme précédemment soit : Entre D et E, l’altitude ne varie pas donc l’énergie potentielle
1 2 1 non plus. La conservation de l’énergie mécanique implique
mv + mgzB = mvC2 + mgzC alors la conservation de l’énergie cinétique donc vE = vD .
2 B 2
224
Corrigés des exercices
Entre E et F, si on repère les altitudes toujours par un axe z Comme v2 = v2E − 4gR(1 − cos(θ)), la condition de non annula-
ascendant avec origine en E, on trouve par analogie avec pré- tion de la vitesse conduit à v2 > 0 soit
cédemment mais cette fois avec un rayon 2R :
v2E > 4gR(1 − cos(θ))
vF = v2E + 2g(zE − zF ) = v2E − 2g.2R(1 − cos(α)) et comme précédemment, la condition la plus restrictive sur EF
est obtenue en α pour v2E > 4gR(1 − cos(α)).
soit après développement et simplification des calculs : Avec α = 30◦ , 4gR(1 − cos(α)) = 2,1 m.s−1 . Ici on a
vE = 3,2 m.s−1 donc le chariot arrive bien en F.
vF = v2E − 4gR(1 − cos(α)) = 4gR sin(α)
On peut aussi voir ce résultat autrement : la dénivellation
entre A et B et C et D est de R(1 − cos(α)) et celle entre B
Les applications numériques donnent vE = 3,2 m.s−1 et vF et C de 2R sin(α) soit une dénivellation totale entre A et D
= 2,8 m.s−1 . de 2R(1 − cos(α)) + 2R sin(α). Or, entre D et F, on remonte
de 2R(1 − cos(α)) soit au finale une position de F en dessous
4. De nouveau, on projette les forces dans la base cylindrique
selon →
− de A de 2R sin(α). Par conservation de l’énergie mécanique, on
er :
a forcément en F une vitesse non nulle et on retrouve aussi la
O3 1
valeur de vF puisque mv2F − 0 = 2mgR sin(α).
2
6. Comme le montre le schéma ci-dessous, le vecteur vitesse →
−
vF
θ F fait un angle de α avec l’horizontale :
y
2R
→
−
N M →− →
−
vF
eθ
→
−
e α F α
r
E →
− π x
P −α
θ 2
α
v2
−m→−a .→
−
er = −m(2R)θ̇2 = −m = −N + mg cos(θ)
2R
Ici r = 2R et il faut bien penser à en tenir compte dans l’ex- On se place en coordonnées cartésiennes avec le repère d’ori-
pression de la vitesse et de l’accélération ! gine F comme repéré sur le schéma. Alors le chariot n’est sou-
→−
v2 mis qu’à son poids P = −mg→ −
ey et le principe fondamental de
N = mgcos(θ) + m la dynamique conduit à m a = −mg→
→
− −
ey et
2R
d’où par analogie avec le calcul précédent et avec la relation ẍ = 0
ÿ = −g
v2 = v2E − 4gR(1 − cos(θ)) :
En utilisant la condition initiale sur la vitesse
v2
N = m E + 3mg cos(θ) − 2mg → v = v cos α→
−v (0) = →
− −
e + v sin α→ −
e
F F x F y
2R
5. Le chariot reste solidaire de la piste si N > 0 soit pour et en intégrant
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit
→−
La distance est donnée par 11.7 1. On décompose la réaction R du plan suivant la tan-
gente et la normale au plan au point M :
v2F cos(α) sin(α)
d = x(t1 ) = vF t1 cos(α) =
g →
− →− →−
R =T +N
En remplaçant vF par son expression, on obtient :
On rappelle les lois de Coulomb relatives au frottement solide
h = 2R sin3 (α) et d = 4R sin2 (α)cos(α) pour un point matériel M :
→
− →
−
On obtient alors h = 10 cm et d = 35 cm. • Si M est immobile (non glissement, v (M) = 0) alors T
→
−
La vitesse en G est horizontale puisque ẏ(t1 ) = 0 et elle vaut fs N avec fs coefficient statique de frottement.
vG = ẋ(t1 ) = vF cos(α) = 4Rg sin(α) cos(α). Numériquement, −v (M) 0) alors →−
on trouve vG = 2,4 m.s−1 . • Si M est mobile (non glissement, → T
→
−
= fd N avec fd coefficient dynamique de frottement (lé-
7. Sur la portion GH, le chariot est soumis à deux forces verti-
→
− gèrement inférieur à fs ).
cales : son poids P = −mg→ −
ey et la réaction normale du support
→
− →
−
N = N e et à une force horizontale T = −T→
→
− − Ici, on a le schéma suivant puisque seules trois forces s’exercent
y e qui est la force
x →
−
de frottement solide. On a donc la situation suivante : sur le bloc : son poids P et les deux projections de la réaction
y →− → −
du support N et T .
d y
→
−
N
x →
−
G →
− 0 M N
T →− H
P →
−
T
→
−
Selon ey , le principe fondamental de la dynamique conduit à →
−
→
− → − →
− P
N + P = 0 puisqu’il n’y a aucun mouvement selon cet axe. α α K
D’où N = mg. Or la loi de Coulomb pour un point mobile I J x
donne T = f.N = f mg.
Le poids fait un angle α avec l’axe Oy. Pour s’en convaincre, on
→− → −
Les deux forces P et N sont verticales et donc perpendiculaires = π − α = MI
a dans le triangle rectangle MKI, l’angle MIK J
à la vitesse : leur travail est donc nul. Si on applique le théorème 2
π
de l’énergie cinétique entre G et H, il reste donc : et dans le triangle MIJ, on retrouve alors I
MJ = − MI J = α.
2
→
− →
− →
− Alors le principe fondamental de la dynamique donne :
ΔEc(G → H) = WG→H ( P) + WG→H ( N) + WG→H ( T )
soit m ẍ = mg sin α − T
→
− mÿ = −mg cos α + N
ΔEc(G → H) = WG→H ( T )
H
xH
→
− →
− −−→ Puisqu’il n’y a aucun mouvement selon l’axe y, on a ÿ = 0 et
et avec W( T ) = T .dOM = − T.dx :
G xG
xH m ẍ = mg sin(α) − T
Ec(H) − Ec(G) = −T dx = −T (xH − xG ) = −T d N = mg cos(α)
xG
226
Corrigés des exercices
11.8 1. a) On étudie le système constitué par la voiture b) On pose X = v3 donc dX = 3v2 dv. Ce changement de va-
dans le référentiel terrestre supposé galiléen. Le système est riables permet d’écrire
soumis uniquement à l’action du moteur selon Ox qui fournit
une puissance mécanique P. Le mouvement étant rectiligne, on mdX
dx =
−−→ 3 (P − kmX)
a OM = x→ ux , la vitesse →
− −v = v→−
ux et l’accélération →
−a = a→
−
ux .
La seule indication fournie étant énergétique, on applique le
théorème de l’énergie cinétique avec le fait que le travail élé- qu’on intègre entre x(0) = 0 pour lequel X = 0 et x où X = v3 .
mentaire fourni par le moteur est δW = Pdt. On en déduit On obtient
v3
1
1 [x]0x = − ln (P − kmX)
dEc = d mv2 = Pdt 3k 0
2
et
et par intégration
1 kmv3
x=− ln 1 −
1 2 3k P
Ec − Ec0 = Pt = mv
2 c) Le logarithme n’agit que sur des grandeurs positives, on a
La vitesse a donc pour expression kmv3
donc 1 − ≥ 0 soit
P
2Pt
v=
m P
3
Ep Ep
R √
d= x2 +l2
l
x x x
O x M
stable instable
2. a) Pour l < l0 , le ressort est comprimé et a tendance à éloi-
gner le point M de R, on aura donc deux positions d’équilibre 6. Le calcul de la dérivée première
de l’énergie potentielle
dE p l0
stable correspondant à une longueur du ressort égale à la lon- donne = kx 1 − √ . On obtient trois positions
gueur à vide. On en déduit l’existence de deux positions d’équi- dx x2 +l2
libre stables qui sont symétriques par rapport à O. D’autre part, d’équilibre : xe = 0, xe = ± l20 − l2 si l < l0 et une seule
O est également une position d’équilibre puisqu’il n’y a alors xe = 0 pour l > l0 .
pas de forces le long de l’axe Ox. Cette position est instable car
7. Le calcul de la dérivée seconde donne
la longueur du ressort est inférieure à la longueur à vide donc
dès que M est écarté de O, le ressort tend à reprendre sa lon-
⎛ ⎞
gueur à vide et M s’éloigne donc de sa position d’équilibre qui d2 E p ⎜⎜⎜ l0 l2 ⎟⎟⎟
= k ⎜⎜⎜1 − ⎟⎟⎟
se trouve être instable. dx 2 ⎝ 3 ⎠
x2 + l2 2
b) Pour l > l0 , le ressort reste toujours allongé : il a toujours
tendance à ramener M vers R en O. Ce point est donc une po-
sition d’équilibre stable. d2 E p l0
La valeur pour x = 0 est (x = 0) = k 1 − . Cette va-
3. Le travail élémentaire de la force de rappel du ressort s’écrit dx2 l
→
− −−→ leur est positive pour l > l0 et négative sinon ; on en déduit que
δW = F .dOM = −dE p avec
la position d’équilibre correspondante est donc stable si l > l0
→
− √ −−→
RM et instable sinon.
F = −k x2 + l2 − l0
RM Quant aux deux autres positions d’équilibre xe , on obtient
−−→
et dOM = dx→ −
ux . On a donc d2 E p l2
(± l0 − l ) = k 1 − 2 > 0 pour l < l0 c’est-à-dire
2 2
√ x dx2 l0
δW = −k x2 + l2 − l0 √ dx quand la position d’équilibre existe. Cette position d’équilibre
x + l2
2
est donc stable si elle existe.
xl0
soit δW = −k x − √ dx dont la primitive donne au 8. Le diagramme demandé est le suivant :
x2 + l2
signe près l’énergie potentielle xe instable
1 √
E p = kx2 + kl0 x2 + l2 + C stable
2
où C est une constante qu’on détermine en choisissant l’origine
de l’énergie potentielle soit E p(0) = 0. Finalement on a
1 √
E p = kx2 + kl0 l − x2 + l2
2
4. L’énergie potentielle du ressort s’écrit l0 l
1 1
E p = k (Δl)2 + C = k (d − l0 )2 + C
2 2
en notant
√ C une constante. On explicite la longueur du ressort
d = x2 + l2 et on détermine la constante C avec la condition
E p(0) = 0, on retrouve le même résultat. On observe une allure de fourche en l = l0 , ce qui explique le
5. On détermine les positions d’équilibre en cherchant les va- nom donné à ce type de bifurcation.
dE p
leurs de x qui vérifient x = xeq = 0. Elles seront stables 9. On a une brisure de symétrie puisqu’on passe de trois posi-
dx tions d’équilibre à une et que la position d’équilibre qui existe
d2 E p
si x = xeq > 0 et instables sinon. tout le temps change de stabilité.
dx2
228
Oscillateurs CHAPITRE 12
Plan
Thèmes abordés dans les exercices
Les méthodes à retenir 229
• oscillations sinusoïdales libres ou forcées, amorties par frottement fluide ou
Énoncés des exercices 230 solide
Du mal à démarrer ? 238 • mouvement pendulaire ou élastique
Corrigés des exercices 240 • régimes pseudo-périodique, apériodique et critique
229
Chapitre 12 • Oscillateurs
230
Énoncés des exercices
12.2 Oscillateur harmonique amorti par frottement fluide (d’après CCP TSI 2008)
Cet exercice fait suite à l’exercice 12.1.
La masse m est une sphère homogène de masse volumique ρ et de rayon R. Lorsque cette sphère
est animée d’une vitesse →
−v et plongée dans un liquide de viscosité η, elle est soumise en plus
→
−
de la poussée d’Archimède à une force de frottement fluide f = −6πηR→ −v donnée par la loi de
Stokes. On prendra comme origine de l’axe vertical la position à l’équilibre.
1. Exprimer la pulsation propre ω1 en fonction de k, R et ρ lorsqu’on néglige les frottements et
la poussée d’Archimède.
2. Dans la suite, la sphère est totalement immergée dans un liquide de masse volumique ρ
quelle que soit la position de l’oscillateur. Faire le bilan des forces s’exerçant sur la sphère
lorsque la sphère est à l’équilibre, la longueur du ressort est alors xeq . Déterminer l’expression
de la masse volumique ρ du liquide en fonction de ρ, xeq , R, g, k et x0 .
3. Déterminer l’équation différentielle vérifiée par x lorsque la sphère est en mouvement. On
l’exprimera en fonction de x, xeq , ρ, R, k et η.
4. À quelle condition portant sur la constante de raideur k le mouvement de la sphère est-il
pseudo-périodique ?
On donnera cette condition sous la forme k > k0 et on exprimera k0 en fonction de η, R et ρ.
5. Déterminer dans ces conditions la pseudopulsation ω2 en fonction de k0 , k, ρ et R.
6. Déduire des expressions de ω1 et ω2 l’expression du coefficient de viscosité η en fonction de
R, ρ, ω1 et ω2 .
k, l0 M k, l0
x
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit
Les ressorts sont identiques de même raideur k et de même longueur à vide l0 . Les deux points
d’attache sont distants de 2l0 .
1. Exprimer E p(x), l’énergie potentielle de la masse m où x représente l’écart de la masse à sa
position d’équilibre (par rapport au premier ressort). En déduire la période T 0 des oscillations
en fonction de m et k.
2. Retrouver ce résultat par un bilan des forces selon l’axe Ox.
3. On envisage l’existence d’un frottement fluide d’intensité proportionnelle à la vitesse de m
→−
par rapport à l’axe du mouvement F = −βm→ −v avec β constante positive. Établir l’équation
différentielle du mouvement grâce à une méthode énergétique. Pour quelles valeurs de β
a-t-on des oscillations de la masse m ?
4. Comment choisir β pour un retour le plus rapide à la position d’équilibre si, au contraire, on
veut empêcher le système d’osciller ? Quel est le temps caractéristique d’amortissement ?
231
Chapitre 12 • Oscillateurs
→
−
ez
O
→
−
θ M eθ
M0
→
−
er
→
−
v0
1. Faire l’inventaire des forces appliquées à M et les représenter sur un schéma clair lorsque le
point est dans une position M(t) quelconque. On précisera les composantes de ces forces sur
la base polaire.
2. En déduire l’équation différentielle à laquelle satisfait la fonction θ(t).
3. On suppose que la norme v0 du vecteur vitesse initial est suffisamment faible pour que la
condition |θ(t)| 1,0 rad soit satisfaite à chaque instant. Déterminer complètement l’expres-
sion de θ(t) dans cette hypothèse en fonction de v0 , g, R et t.
On suppose à partir de maintenant que le point M subit au cours de son mouvement une
→
−
force de frottement fluide f = −λ→−v où λ est une constante positive et →
−v le vecteur vitesse
du point M à l’instant t. La condition |θ(t)| 1,0 rad reste également satisfaite à chaque
instant.
4. Établir la nouvelle équation différentielle satisfaite par θ(t).
5. Les grandeurs m, g et R étant fixées, donner la condition portant sur λ pour que le mouvement
soit pseudo-périodique.
6. On suppose cette condition réalisée. Exprimer θ(t) sous la forme :
t
−
θ(t) = Ae τ sin(Ωt)
232
Énoncés des exercices
θ(t)
On appelle décrément logarithmique la grandeur sans dimension δ = ln où T
θ(t + T )
désigne la pseudo-période. Exprimer λ en fonction de δ, m et T . Par lecture graphique, dé-
terminer les valeurs de T et δ. En déduire celle de λ sachant que m = 100 g.
système G →
−g
O
ressort
amortisseur
On suppose que S de masse m = 300 kg n’est pas couplé au reste de l’automobile. Le point O
fixe par rapport au sol correspond à la position de G lorsque le système S est immobile par
−−→
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit
233
Chapitre 12 • Oscillateurs
6. La voiture roule sur une route ne présentant pas de bosses. Les amortisseurs sont déréglés.
Tout se passe comme si le système S ne subissaient que les forces qui s’exerçaient sur lui
lors de l’étude précédente, le seul changement concerne la valeur de μ. La voiture rencontre
la même bosse que précédemment à l’instant initial. On s’intéresse toujours au mouvement
vertical de G qui est, à partir de cet instant, apériodique critique. Quelle est la relation entre
m, k et μ ? En déduire la nouvelle valeur de μ.
k
7. Donner la nouvelle expression de z(t) en fonction de z0 et ω0 = .
m
X O X X O X
→
−
uy →
− →
−
uy →
−
ux ux
O O x
cas 1 cas 2
La masse M est fixée à l’extrémité d’un ressort de raideur k dont l’autre extrémité est fixe dans
le référentiel terrestre. La position de M est repérée par son abscisse x (cas 2). La position x = 0
correspond au ressort détendu (cas 1).
1. Le glissement s’effectue dans un premier temps sans frottement. Représenter sur un dessin les
forces exercées sur M dans le cas où x > 0. Puis, par application de la relation fondamentale
de la dynamique, déterminer l’équation différentielle vérifiée par x(t).
2. Donner l’expression de l’énergie potentielle élastique emmagasinée dans le ressort en fonc-
tion de k et x. Exprimer l’énergie mécanique du système (masse-ressort) en fonction de m,
k, x et de sa dérivée temporelle ẋ. Est-elle conservée au cours du mouvement ? De ce qui
précède, déduire à nouveau l’équation différentielle du mouvement de M.
3. Résoudre l’équation différentielle et obtenir l’équation horaire x(t) du mouvement de M dans
le cas où M est lancée à t = 0 de l’abscisse x0 avec la vitesse →−
v0 = ẋ0→
−
ux . On pourra poser
k
ω0 = .
m
→
−
4. Maintenant, M est soumise de la part du rail à une force de frottement solide F de norme
constante F quand M est en mouvement et comprise entre 0 et F quand M est immobile.
Grâce à un schéma des forces quand M est en mouvement et en précisant le sens du mou-
vement, déterminer l’angle ϕ entre la réaction du support et la verticale en fonction de m, g
et F.
5. On donne à M l’élongation x0 , positive ou négative, et on l’abandonne sans vitesse initiale.
À quelle condition sur x0 démarrera-t-elle ? Entre quelles limites de x (en fonction de F et k)
se situera donc la position d’équilibre finale de M ?
6. Du fait que les frottements n’ont pas toujours le même sens, montrer que la force de frotte-
→
− →−
ment F peut s’écrire F = −εF→ −
ux où le coefficient ε est tel que ε = +1 si ẋ > 0 et ε = −1 si
ẋ < 0. Écrire alors l’équation différentielle en x du mouvement de M en fonction de m, k, F
et ε.
7. Pour toute la suite du problème, on prendra x0 > 0 et très supérieure à la limite de démarrage
de M, de telle façon que M effectue plusieurs oscillations. Écrire puis résoudre l’équation sur
234
Énoncés des exercices
eau
z
O
1. À l’équilibre, le bouchon est enfoncé à mi hauteur dans l’eau, l’abscisse z de son centre
de gravité est alors nulle. Déterminer la masse volumique du bouchon de liège en fonction
de ρeau .
2. On étudie dans la suite les petites oscillations du bouchon de liège autour de sa position
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit
235
Chapitre 12 • Oscillateurs
→
−
la masse m est à la position de repos verticale du pendule. On suppose que la force T exercée
par la tige sur la masse est toujours dirigée vers O. Les forces de frottement sont suffisamment
faibles pour être négligées et on note g l’accélération de pesanteur.
z
β →
−g
x z
x
→
−g
θ
y
θ m
→− →
−
1. Exprimer la force T , la force de pesanteur P et l’accélération → −a en coordonnées polaires.
2. Établir l’équation différentielle du mouvement du pendule dans le cas général puis dans le
cas des faibles oscillations.
3. Donner l’expression de l’énergie mécanique du pendule. Comment peut-on retrouver l’équa-
tion du mouvement à partir de l’énergie mécanique ?
4. Exprimer le moment cinétique σy par rapport à l’axe Oy orienté par le vecteur → −
uy du pendule
→−
en mouvement. Donner les expressions des moments du poids et de la force T par rapport à
cet axe. Retrouver l’équation du mouvement du pendule.
5. On s’intéresse désormais aux oscillations d’un pendule dont le plan d’oscillation a été incliné
de manière à ce que l’axe Oy fasse un angle β avec la verticale, l’axe Ox restant horizontal.
La tige maintient la masse dans le plan d’oscillations xOz qui a subi l’inclinaison précédente
sans exercer de frottement appréciable, on note que cette contrainte est assurée par la réaction
de la tige. La position du pendule est exprimée dans le repère de coordonnées polaires du plan
dθ
xOz. Exprimer en fonction de , θ, g, β, m et .
dt
6. Donner à partir de l’expression de l’énergie mécanique la nouvelle équation du mouvement.
7. En déduire l’expression du moment de la force de de pesanteur par rapport à l’axe de rotation
Oy orienté par →−
uy . Montrer que dans la limite des oscillations de faible amplitude, l’action de
la pesanteur est équivalente à un moment par rapport à l’axe de rotation −Cθ autrement dit à
un ressort de torsion de constante de raideur C qu’on exprimera en fonction de g, β, et m.
12.9 Oscillations au voisinage d’une position d’équilibre (d’après CCP TSI 2000)
Cet exercice fait suite à l’exercice 11.9 auquel on se reportera pour la définition du système et
les notations.
Attention : la résolution de cet exercice utilise la notion de gradient.
On rappelle le développement limité pour x proche de 0 de (1 + x)α = 1 + αx.
1. En appliquant le principe fondamental de la dynamique au point M, montrer qu’au voisinage
d’une position d’équilibre stable, le mouvement est assimilable à celui d’un oscillateur har-
monique dont on précisera la pulsation ω en fonction de m et de l’énergie potentielle ou de
ses dérivées.
2. Expliciter l’expression de ω2 en fonction de k, m, l et l0 en distinguant les cas l > l0 et l < l0 .
236
Énoncés des exercices
3. Tracer ω2 en fonction de l.
4. Établir qu’au voisinage de l = l0 , la pulsation peut s’écrire sous la forme :
⎧ α
⎪
⎨ a (l0 − l)
⎪ si l < l0
ω=⎪ ⎪
⎩ b (l − l0 )β si l > l0
→
−v
237
Chapitre 12 • Oscillateurs
6. On choisit comme origine des temps le début de cette nouvelle phase. La masse initialement
en x2 est alors à nouveau entraînée par le tapis dans un mouvement rectiligne uniforme à
vitesse v pendant la durée t3 où elle retrouve la position x3 = x1 qu’elle avait au début de la
première phase de glissement. Déterminer alors la durée t3 du mouvement en fonction de A,
v et sin(ϕ) puis en fonction de fd , fs , m, g, v et k.
7. Le mouvement recommence alors de manière similaire et on a un phénomène périodique de
période T . Tracer l’allure de x(t) au cours du temps et identifier la période T en fonction de t2
et t3 .
8. À faible vitesse, on admettra que la période se réduit à la durée t3 . Cette modélisation appelé
phénomène stick-slip (collé-glissé) permet d’expliquer le crissement d’une craie. En effet,
la main entraîne la craie penchée à vitesse v sur le tableau et, en appuyant pour écrire, la
déforme légèrement. Du fait de l’élasticité de tout solide, la craie réagit comme un ressort
en essayant de lutter contre cette déformation. Sa constante de raideur k est évidemment
assez élevée de l’ordre de 4,0.103 N.m−1 . Les coefficients de frottement craie-tableau sont
tels que fs − fd ≈ 0,040. La main fait glisser la craie sur le tableau à une vitesse de l’ordre de
0,10 m.s−1 et la force de pression qu’exerce la main sur le tableau peut approximativement
être representé par une masse m = 0,10 kg appuyant sur la craie. On prendra g = 10 m.s−2 .
En déduire la fréquence de crissement de la craie dans ce modèle et expliquer son caractère
si strident et désagréable.
9. L’oreille humaine moyenne perçoit les sons entre 20 Hz et 10 kHz (avec l’âge, la sensibilité
aux aigus qui peut aller jusqu’à 20 kHz diminue). Expliquer alors pourquoi le phénomène
n’est plus audible quand on casse la craie en deux.
Du mal à démarrer ?
12.1 1) Appliquer le principe fondamental de la dynamique. un instant quelconque et à l’équilibre et simplifier l’équation
différentielle pour ne faire intervenir que x à la place des lon-
3) À l’équilibre, il n’y a pas de mouvement ce qui se traduit par
gueurs.
l’annulation de toutes les dérivées temporelles de la position.
3) Utiliser le théorème de la puissance cinétique. Pour avoir des
6) Ne pas oublier une solution particulière avant de déterminer
oscillations, on doit se placer en régime pseudopériodique, ce
les constantes à l’aide des conditions initiales.
qui donne une condition sur le discriminant de l’équation ca-
ractéristique du second degré associée à l’équation différen-
12.2 1) Expliciter la masse de la sphère en fonction de sa
tielle.
masse volumique et de son rayon.
4) Le retour le plus rapide à l’équilibre est assuré par le régime
2) Penser à ajouter la poussée d’Archimède du liquide au bilan
critique.
des forces de l’exercice 12.1.
3) Modifier le bilan des forces avec la force de Stokes. 12.4 2) Simplifier l’expression de l’accélération en coordon-
4) Se rappeler qu’un mouvement est pseudopériodique lorsque nées cylindriques sachant que le mouvement est circulaire.
le discriminant de l’équation caractéristique est négatif. →
− →
−
4) Le vecteur v n’a qu’une composante selon eθ .
6) Passer par l’équation caractéristique du second degré asso-
12.3 1) L’énergie potentielle se résume à la somme de deux
ciée à l’équation. Les parties réelle et imaginaire des solutions
énergies potentielles élastiques. En déduire l’énergie méca-
dEm complexes de l’équation du second degré permettent de trou-
nique et utiliser le fait que = 0 pour trouver l’équation ver l’expression de θ(t). Pour trouver les constantes d’intégra-
dt
différentielle. tion, il faut dériver θ̇ en dérivant le produit de deux fonctions
dépendant du temps (ne pas oublier la moitié des termes).
2) Attention au signe de la force de rappel d’un ressort en fonc-
tion de la position du point d’attache ! Simplifier l’équation du 7) Réinjecter l’expression obtenue pour θ(t) en utilisant le fait
mouvement à l’équilibre pour trouver les longueurs des res- que le sinus est périodique de période T . Pour les valeurs gra-
sort à l’équilibre sachant que l1 + l2 est constante. Puis poser phiques, s’aider des valeurs des deux premiers maxima.
x = l1 − l1eq avec l1 et l1eq les longueurs du premier ressort à
238
Du mal à démarrer ?
12.5 1) Simplifier l’équation du mouvement en explicitant la 3) Utiliser la conservation de l’énergie mécanique : sa dérivée
position d’équilibre. par rapport au temps est nulle.
2) Le mouvement est pseudopériodique si le discriminant de 4) Appliquer le théorème du moment cinétique.
l’équation caractéristique est négatif.
5) Exprimer l’altitude Z en fonction de y, z et β.
6) Le mouvement est apériodique critique si le discriminant de
l’équation caractéristique est nul. 12.9 1) Utiliser un développement limité de l’énergie poten-
tielle au voisinage d’une position d’équilibre et le simplifier
12.6 2) Pour déduire l’équation différentielle, il faut utiliser avec le fait qu’il s’agisse d’une position d’équilibre. En déduire
le théorème de l’énergie mécanique ou de la puissance méca- l’expression de la force dérivant de ce potentiel approché.
dEm
nique en passant par . 2) Attention aux signes pour que le carré de la pulsation soit
dt
positif.
→
−
4) La réaction R du support est la somme de la réaction nor-
→− 4) Utiliser un développement limité et obtenir α, a, β et b par
male N et de la réaction tangentielle qui est ici la force de frot- identification.
→− →−
tement solide F . Calculer N et exprimer tan(ϕ).
5) a) Utiliser la représentation de l’énergie potentielle en fonc-
5) Ici la condition d’immobilité est donnée par |kx| F. Réfléchir tion de l et montrer que l est comprise entre deux valeurs à
pourquoi. préciser.
6) Analyser suivant le mouvement du mobile le sens de la force b) Écrire la conservation de l’énergie mécanique.
de frottement qui s’oppose toujours à la vitesse.
c) Écrire un développement limité pour obtenir v qu’on identi-
7) Ici ε = −1, résoudre l’équation différentielle sans oublier la dx
fie à .
solution particulière et appliquer les conditions initiales à la so- dt
lution totale. La valeur de t1 s’obtient en annulant la vitesse ce d) Pour avoir un oscillateur harmonique, il faut un isochronisme
qui correspond à une condition simple d’annulation d’un sinus. des oscillations.
8) Il faut reprendre l’équation avec ε = 1 et de nouvelles condi-
tions initiales x(t1 ) = x1 et ẋ(t1 ) = 0. Attention aux signes ! 12.10 1) La loi de Coulomb relative à un objet immobile s’écrit
T
9) Appliquer le théorème de l’énergie mécanique. Ici l’énergie sous la forme fs . Calculer T et N pour un mouvement
N
cinétique est nulle et la variation d’énergie mécanique se ré- rectiligne uniforme soit ẍ = 0.
duit à une variation d’énergie potentielle.
4) C est une solution particulière à trouver en cherchant x(t)
10) Calculer x3 et x4 de manière analogue à précédemment. On sous la forme d’une constante.
intuite facilement une décroissance linéaire des extrema.
5) Si cos(a) = cos(b) alors a = b ou a = 2π − b.
12.7 1) Écrire la relation de l’équilibre du bouchon et en dé- 6) Exprimer x1 et x2 en fonction de C, A et sin(ϕ) et utiliser que
duire la masse volumique. le mouvement est rectiligne uniforme entre les deux positions
pour trouver t3 .
2) Le volume sortant de l’eau peut être assimilé à un paral-
lélépipède du fait que z R. 7) Le mouvement est composé de portions linéaires et sinusoï-
dales.
12.8 2) Projeter le principe fondamental de la dynamique
dans la base des coordonnées polaires.
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit
239
Corrigés des exercices
240
Corrigés des exercices
→− →−
la réaction du support N et le poids P qui ne travaillent pas). dans les exponentielles en régime apériodique ou pseudopério-
−−→
Puisque ΔEm = W(Fnc ) = 0, alors Em est constante d’où : dique que ce temps est le plus court de tous et qu’il ramène
donc à l’équilibre le plus rapidement.
dEm
= 0 =⇒ m ẋ ẍ + 2kx ẋ = 0
dt
12.4
d f (u(t)) d f (u) du 2k →−
puisque = . d’où ẍ + x = 0. 1. Deux forces s’exercent sur le point M : son poids P et la
dt du dt m →−
Cette équation est caractéristique d’oscillations sinusoïdales à réaction du support N normale à la tangente au support en M
puisqu’on néglige les frottements. On a donc le schéma sui-
2k m
la pulsation ω0 = soit T 0 = 2π . vant :
m 2k
2. En faisant un bilan des forces selon l’axe Ox, on a seulement
les deux forces de rappel (puisque le poids et la réaction du
−
→
support sont normales à → ex ) qui s’écrivent : F1 = −k(l1 − l0 ) →
− −
ex O
−
→ →
−
et F2 = +k(l2 − l0 ) ex . En effet, la forme générale d’une
force de rappel d’un ressort, en notant O le point d’attache
fixe du ressort et M le point d’attache de la masse mobile, est →
− →
−
−−→ θ N eθ
→
− OM
F = −k(l − l0 ) −−→ . M
OM →
−
er
Le principe fondamental de la dynamique appliqué à la masse →
−
donne en projection selon → − θ
P
ex :
m ẍ = −k(l1 − l0 ) + k(l2 − l0 ) er et →
La projection selon le vecteur →
− −
eθ conduit à :
→
− →−
À l’équilibre ẍ = 0 d’où −k(l1eq − l0 ) + k(l2eq − l0 ) = 0 soit P = mg cos(θ)er − mg sin(θ)eθ et N = −N→
→− →
− −
er .
l1eq = l2eq et comme à tout instant l1 + l2 = 2l0 , on en déduit 2. Le principe fondamental de la dynamique
bien l1eq = l2eq = l0 . Si on repère la position de la masse par
rapport à l’équilibre alors l1 − l1eq = x et l2 − l2eq = −x puisque →
− → −
P + N = m→
−a
l1 + l2 = cte.
Ici avec l1eq = l2eq = l0 , on retrouve directement : donne selon → − −a = −Rθ̇2→
eθ avec → −
er + Rθ̈ →
−
eθ pour un mouvement
2k circulaire : −mg sin(θ) = mRθ̈ soit
m ẍ = −k(x) + k(−x) = −2kx =⇒ ẍ + x=0
m g
dEm θ̈ + sin(θ) = 0
3. On utilise le théorème de la puissance mécanique : R
dt
−−→ →−
= P(Fnc ) = P( F ) = −βm → −v .→
−v = −βm ẋ2 soit en reprenant l’ex- 3. Dans l’hypothèse où |θ(t)| 1,0 radian, sin(θ) ≈ θ et l’équa-
2k g
pression de Em : m ẋ ẍ + 2kx ẋ = −βm ẋ2 donc ẍ + β ẋ + x = 0. tion différentielle se réécrit θ̈ + θ = 0.
m R
L’équation caractéristique du second degré associée est r2 + βr Sa solution
est du type θ(t) = A cos(ω0 t) + B sin(ω0 )t avec
+
2k 8k
= 0 de discriminant Δ = β2 − . On aura des oscillations g
m m ω0 = . Or comme θ(0) = 0, on en déduit A = 0. De plus,
R
2k la vitesse sur un mouvement circulaire s’écrit → −v = Rθ̇→
−
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit
241
Chapitre 12 • Oscillateurs
−mg sin(θ) − λRθ̇ = mRθ̈ soit en tenant compte de sin(θ) ≈ θ : 0,20
δ = ln = ln(2) ≈ 0,69. Avec m = 0,10 kg, on en dé-
λ g 0,10
θ̈ + θ̇ + θ = 0.
m R duit λ = 35 kg.s−1 .
λ g
5. L’équation caractéristique associée est : r2 + r + = 0
m R 12.5
λ 2
g
dont le discriminant est Δ = 2 − 4 . Si le mouvement est 1. Dans le référentiel terrestre considéré comme galiléen, le
système S est soumis à son poids m→ −g , à la tension du ressort
m R
pseudo-périodique,
Δ < 0 soit la condition sur λ recherchée :
g −kΔ u →ext (on note qu’ici u →ext = →
→− →
− −
uz ) et à la force de frot-
λ < 2m . →
−
tement fluide −μ v . Le principe fondamental de la dynamique
R
s’écrit
m→−a = m→ −g − kΔ→
−u →
−
6. Les solutions
√ de l’équation du second degré précédente sont →ext − μ v
λ −Δ
r=− ±j et on en déduit la solution en θ(t) : ou en projection sur la verticale dirigée vers le haut mz̈
2m 2
= −mg − k ( − 0 ) − μż. À l’équilibre z̈ = ż = 0 donc
λt ⎛ ⎛√ ⎞ ⎛√ ⎞⎞ mg
− ⎜⎜⎜ ⎜⎜⎜ −Δ ⎟⎟⎟ ⎜⎜⎜ −Δ ⎟⎟⎟⎟⎟⎟ −mg − k eq − 0 = 0 ou eq = 0 − . En prenant la position
θ(t) = e 2m ⎜⎝A sin ⎜⎝ t⎟⎠ + B cos ⎜⎝ t⎟⎠⎟⎠ k
2 2 d’équilibre comme origine de z, on a = eq + z et finalement
en reportant dans l’équation du mouvement
Comme θ(0) = 0, on en déduit B = 0 ce qui simplifie l’expres-
λt ⎛√ ⎞ μ k
− ⎜⎜ −Δ ⎟⎟⎟ z̈ + ż + z = −mg − k eq − 0 = 0
sion précédente θ(t) = Ae 2m sin ⎜⎜⎝ t⎟⎠. m m
2
De plus, en prenant cette expression simplifiée 2. Le discriminant de l’équation caractéristique
λt ⎛ ⎛√ ⎞ μ k
− ⎜⎜⎜ λ ⎜⎜⎜ −Δ ⎟⎟⎟ r2 + r+ =0
⎜⎝− m m
θ̇(t) = Ae 2m sin ⎜⎝ t⎟⎠
2m μ 2
√ ⎛2 √ ⎞⎞ k
−Δ ⎜⎜⎜ −Δ ⎟⎟⎟⎟⎟⎟ est Δ = − 4 = −286 < 0. On a donc un régime pseudo-
+ cos ⎝ ⎜ t⎟⎠⎟⎠ m m
2 2 périodique.
√ 3. Les solutions de l’équation caractéristique sont
−Δ v0 2v0
soit θ̇(0) = A = d’où A = √ . L’expression de
2 R R −Δ μ k 1 μ 2
θ(t) s’écrit donc sous la forme : r=− ±j −
2m m 4 m
t
− μ k μ2
θ(t) = Ae τ sin(Ωt) donc α = et ω = − soit numériquement
2m m 4m2
√ −1
α = 1,33 s et ω = 8,46 rad.s . −1
2m −Δ g λ2
avec τ = ,Ω= = −
λ 2 R 4m2 4. La pseudopériode T est
v0 v0 2mv0 2π 2π
et A = = = . T= = = 0,74 s
ΩR
k 1 μ 2
2 g − Rλ2
λR 2 2 R 4m ω
gR − −
4m2 m 4 m
⎛ t ⎞
⎜⎜⎜ − ⎟⎟⎟
θ(t) ⎜
⎜
⎜⎜⎜ τ
Ae sin(Ωt) ⎟⎟⎟ 5. Les constantes s’obtiennent par les conditions initiales
7. On a δ = ln = ln ⎜⎜⎜ ⎟⎟⎟.
⎟⎟⎟ z(0) = z0 et ż(0) = 0. La vitesse s’écrit
θ(t + T ) ⎜⎜⎝ − t + T ⎟⎠
Ae τ sin(Ωt + ΩT ) ż = A (−α cos (ωt + ϕ) − ω sin (ωt + ϕ)) e−αt
Or ΩT = 2π par définition de la pseudo-période donc les deux
sinus sont égaux et on obtient : Les conditions initiales donnent z(0) = A cos ϕ = z0 et
ż(0) = −A (α cos ϕ + ω sin ϕ) = 0.
⎛ T⎞
⎜⎜⎜ ⎟⎟⎟ α z0
⎜ ⎟ T λT 2mδ On en déduit tan ϕ = − et A =
δ = ln ⎜⎜⎜⎜e τ ⎟⎟⎟⎟ =
.
= =⇒ λ = ω cos ϕ
⎝ ⎠ τ 2m T
1 1
Or 1 + tan2 ϕ = donc cos ϕ = et finale-
Sur le graphe, on lit facilement la période en mesurant l’écart cos2 ϕ 1 + tan2ϕ
√
de temps entre les deux premiers maxima soit T = 5,0 ω2 + α2 z0
− 1,0 = 4,0 ms. De même, on obtient le décrément logarith- ment A = . Les applications numériques donnent
ω
mique en considérant les amplitudes aux mêmes points soit ϕ = −8,93◦ et A = 5,06 cm.
242
Corrigés des exercices
6. On a un régime apériodique critique si le discriminant de sinon on aurait absence de mouvement et ce cas n’a pas d’inté-
μ 2 k rêt).
l’équation caractéristique est nul soit −4 = 0 ou
m m 3. Cette équation a pour solution
μ2 √
k= et μ = 2 mk = 5,14.103 kg.s−1 .
4m x(t) = A cos(ω0 t) + B sin(ω0 t)
7. La solution s’écrit z = (At + B) e−αt . Les constantes s’ob-
k
tiennent à partir des conditions initiales soit avec l’expression avec ω0 = .
de la vitesse ż = (A − αB − αAt) e−αt , on a z(0) = B = z0 et m
ż(0) = A − αB = 0. Sachant que x(0) = x0 , on en déduit A = x0 . Comme ẋ(t)
= −Aω0 sin(ω0 t) + Bω0 cos(ω0 t), on en déduit ẋ(0) = ẋ0 =
On en déduit B = z0 et A = αz0 . Finalement on a z ẋ0
= z0 (αt + 1) e−αt . Bω0 soit B =
ω0
. L’équation horaire en x(t) est donc : x(t)
ẋ0
√ μ k = x0 cos(ω0 t) + sin(ω0 t).
Par ailleurs μ = 2 mk et α = = = ω0 donc ω0
2m m
z = z0 (ω0 t + 1) e−ω0 t
. Comme le régime critique permet le re- →
−
4. On rajoute une force de frottement F constante en norme et
tour le plus rapide à l’équilibre, il est intéressant de chercher opposée à la vitesse. Si on reprend le cas précédent, avec un
ce type de régime de manière à ce que la perturbation liée à la mobile qui se déplace vers le point d’attache du ressort donc
bosse disparaisse au plus vite. avec une vitesse négative ẋ < 0, on a la situation suivante :
sens du mouvement
12.6
→−
1. Le mobile est soumis à trois forces : le poids P = −mg → −
uy , la →
−
ϕ
→
− →
− N →
−
réaction du support N = N uy (normale au support en l’ab- R
→−
sence de frottement) et la force de rappel du ressort F rappel →
− →
−
= −k(l − l0 ) →
−
ux = −kx →
− F rappel F
ux . On a alors le schéma suivant : →−
→
− P
→
− N
F rappel →
−
uy
→
− O → −
ux x
P →− → − → −
La réaction du support est R = N + F et fait un angle ϕ avec la
→
−
uy →
−
ux verticale. Le mobile se déplace selon →
−
ux et a donc une accélé-
→
−
ration seulement selon ux d’où en projetant le principe fonda-
x →
− →
− → − → −
O mental de la dynamique F rappel + P + N + F = m→ −a = m ẍ →
−
ux ,
→
−
on obtient selon uy : N − mg = 0 soit N = mg.
En appliquant le principe fondamental de la dynamique
→
− →
− → −
F rappel + P + N = m→ −a en projection sur l’axe → −
ux , on obtient Comme tan(ϕ) =
F
=
F
, on a la relation demandée :
k N mg
alors −kx = m ẍ soit ẍ + x = 0.
m
F
2. L’énergie potentielle élastique d’un ressort de longueur l est ϕ = arctan
1 1 mg
E p = k(l − l0 )2 = kx2 à une constante près. L’énergie mé-
2 2
canique Em = E p + Ec s’en déduit (à une constante près) : 5. Selon →−
ux , le principe fondamental de la dynamique s’écrit
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit
243
Chapitre 12 • Oscillateurs
que ε = +1 si ẋ > 0 et ε = −1 si ẋ < 0. Le principe fonda- 9. Entre x1 et x2 , le mobile a une vitesse positive donc
mental de la dynamique s’écrit selon → −
ux : m ẍ = −kx − εF soit →
−
F = −F →−
ux et son travail s’écrit :
k F
ẍ + x = −ε .
m m →
− x2
→
− −−→
7. La solution de cette équation est la somme de la solution gé- W1→2 ( F ) = F .dOM = −Fdx = −F(x2 − x1 )
x1
nérale et d’une solution particulière (à rechercher sous la forme
d’une constante comme le second membre). On en déduit avec →
−
k On applique le théorème de l’énergie mécanique. Les forces P
ω0 = : →
− →−
m et N ne travaillent pas et F rappel dérive d’une énergie poten-
1
F tielle élastique E p = kx2 d’où la seule force non conservative
x(t) = A cos(ω0 t) + B sin(ω0 t) − ε 2
k →
−
est F :
F
Avec la condition x(0) = x0 , on en déduit A = x0 + ε . Par −−→ →
−
k ΔEm = ΔEc + ΔE p = W(Fnc ) = W( F )
ailleurs, on a ẋ(t) = −Aω0 sin(ω0 t) + Bω0 cos(ω0 t) et la condi-
tion ẋ(0) = 0 donne 0 = Bω0 soit B = 0. Alors :
En x1 et en x2 , la vitesse est nulle donc l’énergie cinétique aussi.
F
x(t) = x0 + ε cos(ω0 t) − ε
F Sa variation ΔEc est donc aussi nulle. Alors :
k k
1 2 1 2 →
−
Ici comme x0 > 0, le ressort va partir vers la gauche avec une ΔE p(1 → 2) = kx − kx = W1→2 ( F ) = −F(x2 − x1 )
vitesse négative donc ε = −1 : 2 2 2 1
F F 2F
x(t) = x0 − cos(ω0 t) + soit x22 − x21 = − (x2 − x1 ).
k k k
F 2F
La vitesse ẋ(t) = − x0 − ω0 sin(ω0 t) s’annule pour Comme x22 − x21 = (x2 − x1 )(x2 + x1 ), on a x2 + x1 = − soit
k k
π 2F 4F
sin(ω0 t) = 0 soit tn = n avec n entier donc la première x2 = −x1 − = x0 −
ω0 k k
π
annulation a lieu à t1 = . Alors x1 = x(t1 ) est tel que : 10. À t = t2 , le mobile repart vers la gauche et la solution est
ω0 F
de la forme x(t) = Acos(ω0 t) + B sin(ω0 t) + . Les conditions
F F 2F k
x1 = x0 − cos(π) + = −x0 + F
k k k initiales x(t2 ) = x2 et ẋ(t2 ) = 0 donnent A = x2 − et B = 0
k
8. Le mobile repart alors en sens inverse avec ẋ > 0 et l’équa- F F
soit x(t) = x2 − cos(ω0 t) + .
k F k k
tion qui régit son mouvement est ẍ+ x = − dont la solution
m m 3π
F Cette phase cesse quand la vitesse s’annule en t3 = avec
est x(t) = A cos(ω0 t) + B sin(ω0 t) − . ω0
k 2F 6F
Puisque ẋ(t) = −Aω0 sin(ω0 t) + Bω0 cos(ω0 t) et que ω0 t1 = π, x3 = x(t3 ) = −x2 + = −x0 + .
k k
F
on a x(t1 ) = x1 = −A − et ẋ(t1 ) = 0 = −Bω0 et on en déduit Puis à t = t3 , le mobile repart vers la droite, la solution est de la
k F
F forme x(t) = A cos(ω0 t) + B sin(ω0 t) − . Les conditions ini-
A = −x1 − et B = 0 soit k
k F
tiales x(t3 ) = x3 et ẋ(t3 ) = 0 donnent les constantes A = −x3 −
F F k
x(t) = − x1 + cos(ω0 t) − et B = 0 soit
k k
F F
F F
ou x(t) = x0 − 3 cos(ω0 t) − . x(t) = − x3 + cos(ω0 t) −
k k k k
Cette phase cesse quand la vitesse ẋ s’annule soit pour
2π 4π
sin(ω0 t) = 0 et donc t2 = (annulation du sinus juste Cette phase cesse quand la vitesse s’annule en t4 = avec
ω0 ω0
F F 2F 8F
après t1 ). Alors x(t2 ) = x2 = x0 − 3 cos(2π) − soit x4 = x(t4 ) = −x3 − = x0 − . Et ainsi de suite. On obtient
k k k k
4F pour les extrema une suite puisque leurs amplitudes sont don-
x2 = x0 − .
k 2F 2F
nées par xn = x0 − n si n pair et xn = −x0 + n si n impair
On repart alors vers la gauche dans une phase similaire à la k k
2π 2F
première. La pseudo-période est donc T = t2 = . soit en résumé pour n quelconque xn = (−1) x0 − n
n
.
ω0 k
244
Corrigés des exercices
11. Voici une allure possible des courbes demandées : soit en projection sur l’axe vertical orienté vers le haut ρV z̈
x = −ρVg + ρeau Vi g. En introduisant l’expression du volume
x0
Vi et en exprimant
V ρeau en fonction de ρ, on a ρV z̈ = −ρVg
+ 2ρ − 2RLz g = −4RLρz. Par ailleurs, le volume V s’écrit
2
V = πR2 L qu’on reporte dans l’équation précédente πR2 Lρz̈
4g
= −4ρRLgz ou après simplification z̈ + z = 0. Il s’agit de
πR
l’équation du mouvement
d’un oscillateur harmonique de pul-
4g
sation propre ω0 = .
t πR
4. La solution de cette équation différentielle est de la forme
z = A cos (ω0 t) + B sin (ω0 t). On détermine les constantes A
et B à partir des conditions initiales z(0) = z0 et ż(0) = 0.
Or ż = −ω0 A sin (ω0 t) + ω0 B cos (ω0 t) donc ż(0) = ω0 B = 0
et z(0) = A = z0 . Finalement on a A = z0 , B = 0 et
z = z0 cos (ω0 t).
ẋ 12.8
1. Le dispositif est le suivant :
z
x0
x θ
→
− →
−
uθ
T m
→
−
ur
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit
→
−
P
→− →−
On en déduit T = −T→ −
ur pour la tension de la tige, P
= mg cos θ→ ur − mg sin θ→
− −
uθ pour le poids.
− Quant à l’accélération,
on a → −a = r̈ − rθ̇2 →
ur + 2ṙθ̇ + rθ̈ →
− uθ . Or r = constant donc
12.7
1. Le bouchon est soumis à son poids ρV→ −g et à la poussée ṙ = r̈ = 0 et l’accélération se simplifie en → −a = −θ̇2→
−
ur + θ̈→
−
uθ .
d’Archimède exercée par l’eau −ρeau Vi→
−g . À l’équilibre, on a 2. La masse m est soumise à son poids et à la tension de la
V tige dans le référentiel terrestre considéré comme galiléen. Le
Vi = et la somme des forces nulle soit
2 principe fondamental de la dynamique m→ −a = →
− → −
T + P s’écrit en
−g − ρ V →
ρV→ − → − projection dans la base des coordonnées polaires
eau i g = 0
ρeau −mθ̇2 = −T + mg cos θ
On en déduit ρ = . mθ̈ = −mg sin θ
2
245
Chapitre 12 • Oscillateurs
La deuxième relation donne l’équation du mouvement θ̈ s’écrit à une constante près (il s’agit de la constante d’intégra-
g g
+ sin θ = 0 dans le cas général et θ̈ + θ = 0 dans le cas tion de l’énergie potentielle)
des petites oscillations.
1 1 1 2 2 1
3. L’énergie cinétique est Ec = mv2 = m2 θ̇2 car la vi- Em = m θ̇ + mgZ = m2 θ̇2 − mg cos θ sin β
2 2 2 2
tesse se simplifie en → −v = θ̇→−
uθ pour un mouvement circu-
laire. Quant à l’énergie potentielle de pesanteur, elle s’écrit pour y = 0 et z = − cos θ.
E p = −mg cos θ+C où C est une constante qu’on détermine en 6. L’équation du mouvement s’obtient en dérivant l’énergie mé-
choisissant l’origine des énergies potentielles soit par exemple canique par rapport au temps, cette dérivée est nulle du fait que
en la prenant nulle pour θ = 0, on obtient E p = mg (1 − cos θ). l’énergie mécanique est constante
Par ailleurs, on remarque que la tension de la tige perpendi- g sin β
culaire au mouvement ne travaille pas et n’intervient donc pas soit θ̈ + g sin β sin θ = 0 ou θ̈ + sin θ = 0.
7. La dérivée du moment cinétique s’écrit −m2 θ̈→ −
dans les raisonnements énergétiques. Finalement l’énergie mé-
u et est égale
y
canique s’écrit
au moment du poids soit d’après l’équation du mouvement ob-
1 2 2 tenue à la question précédente mg sin β sin θ.
Em = m θ̇ + mg (1 − cos θ)
2 Dans le cas de petites oscillations sin θ ≈ θ et on a l’analogue
On retrouve l’équation du mouvement en dérivant l’éner- d’un ressort de torsion −Cθ = −mg sin βθ donc C = mg sin β.
gie mécanique par rapport au temps, cette dérivée est nulle
du fait de la conservation de l’énergie mécanique soit 12.9
2 θ̇θ̈ + g sin θθ̇ = 0. Par simplification, on a l’équation du mou-
1. Dans le référentiel terrestre galiléen, la masse est soumise à
vement. −−−→
la force conservative −gradE p. Le principe fondamental de la
4. Le moment cinétique est défini par
dynamique s’écrit m→ −a = −− −−→
gradE p soit en projection sur l’axe
→=−
−
σ
−→
OM ∧ m→
−v = →
− uθ = −m2 θ̇→
ur ∧ mθ̇→
− −
uy Ox : m ẍ = −
dE p
. On utilise alors le développement limité de
0
dx
l’énergie potentielle
Le théorème du moment cinétique s’écrit
d−
→ −−→ →
σ 0 − −−→ → − E p(x) = E p(xe ) +
dE p
(x = xe ) (x − xe )
= OM ∧ T + OM ∧ P dx
dt 2
d Ep (x − xe )2
ou en explicitant les forces + 2
(x = xe )
dx 2
d−
→
σ − →
ur ∧ −T→
= →
− ur + −
ur ∧ mg cos θ→−
ur − sin θ→
−
0
uθ dE p
dt et comme (x = xe ) = 0 du fait que xe est une position
dx
soit en projection sur →
−
uy : −m2 θ̈ = mg sin θ et on retrouve d’équilibre, on a
l’équation du mouvement.
5. La rotation autour de l’axe Ox horizontal donne la position d2 E p (x − xe )2
E p(x) = E p(xe ) + 2
(x = xe )
suivante pour les axes Oy et Oz : dx 2
Z z
1 d2 E p 1 d2 E p
β On en déduit ẍ + (x = x e )x = (x = xe )xe . Il
m dx2 m dx2
s’agit de l’équationdu mouvement d’un oscillateur harmonique
1 d2 E p
β de pulsation ω = (x = xe ).
m dx2
2. Pour l < l0 , les positions d’équilibre stables sont
y k l2
xe = ± l20 − l2 et ω2 = 1− 2
m l0
Pour l > l0 , la position d’équilibre stable est xe = 0 et
k l 0
ω2 = 1− .
On en déduit l’expression de l’altitude Z en fonction de y et z m l
par Z = −y cos β + z sin β. Par conséquent, l’énergie mécanique 3. La courbe demandée est la suivante :
246
Corrigés des exercices
248
Changement CHAPITRE 13
de référentiels
Plan
Thèmes abordés dans les exercices
Les méthodes à retenir 249
• détermination des caractéristiques des trajectoires
Énoncés des exercices 251
• influence des forces d’inertie
Du mal à démarrer ? 258
• application à des mouvements de translation ou de rotation uniforme
Corrigés des exercices 260
−v (M) = →
→ −v (M) + →
−
ve (M)
/R /R
Composition des vitesses
en notant →
−
ve (M) la vitesse d’entraînement.
−−−→
→
− dOO → − −−−→ →−
Son expression est ve (M) = + Ω ∧ O M avec Ω est la vitesse de
dt
rotation de R par rapport à R.
➥ Exercices 13.1, 13.2, 13.5, 13.6, 13.9.
249
Chapitre 13 • Changement de référentiels
en notant →
−
ae (M) l’accélération d’entraînement et →
−
ac (M) l’accélération
complémentaire ou accélération de Coriolis.
L’expression de l’accélération d’entraînement est
−−−→ d→
−
→
− d2 OO → − →
− −−−
→ Ω −−− →
ae (M) = 2
+Ω∧ Ω∧O M + ∧ O M
dt dt
→−
avec Ω est la vitesse de rotation de R par rapport à R.
Composition des accélérations L’expression de l’accélération complémentaire est
→
− →
− −
ac (M) = 2 Ω ∧ →
v R (M)
−→ −→
avec fi,e = −m→−
ae et fi,c = −m→
−
ac ,
2. Théorème du moment cinétique en un point fixe O : on tient compte
Lois de la mécanique en référentiel des forces d’inertie en plus des autres forces soit
non galiléen
d−
→
σ 0 −−→ →
− −−→ −→ −−→ −→
= MO fi + MO fi,e + MO fi,c
dt i
250
Énoncés des exercices
ou en version différentielle
→
− −→
dEc = δW fi + δW fi,e
i
(suite)
On note que la force d’inertie complémentaire ou de Coriolis ne
travaille pas puisqu’elle est perpendiculaire à la vitesse relative.
➥ Exercices 13.2, 13.3, 13.4, 13.7, 13.8, 13.9, 13.10, 13.11.
251
Chapitre 13 • Changement de référentiels
→
−
ey
O A
→
−
ez →
−
ex
l
→
−g
Le point de suspension A est animé d’un mouvement de translation rectiligne sinusoïdal suivant
l’axe Ox de R(Oxyz), d’amplitude x0 et de pulsation ω. On note xA (t) = x0 cos(ωt) l’abscisse
instantanée de A. On désigne par R (Ax y z ), le repère d’ origine A dont les axes Ax , Ay et Az
restent respectivement parallèles aux axes Ox, Oy et Oz de R(Oxyz).
→− → − →
−
1. Calculer le moment M A ( fi ) par rapport au point A de chacune des forces fi qui s’exerce sur
M dans R .
2. En appliquant le théorème du moment cinétique à la masse m au point A dans R et en se li-
mitant à l’étude des mouvements de faibles amplitudes, montrer que l’équation différentielle
à laquelle obéit l’angle θ s’écrit :
ω2 x0 cos(ωt)
θ̈ + ω20 θ =
l
Déterminer ω20 .
3. A l’instant t = 0, θ(0) = 0 et θ̇(t = 0) = 0. Déterminer l’expression complète de θ(t).
252
Énoncés des exercices
Nord
→
−v
α
β
→
−
Vv
Sud
−
→
−
→ V0
l V1 l N θ
B x
2 O
→
−u
1. Au moment où le nageur se rend compte du danger, le bateau, qui ne l’a pas aperçu, se
trouve à une distance d = nl du nageur et se dirige vers lui. Déterminer, pour un observateur
→−
fixe situé sur la berge (dans le référentiel R), la valeur de la vitesse minimale V 0min que doit
→
−
prendre le nageur pour ne pas être heurté par le bateau et l’angle θmin que fait V 0min par
rapport à la berge. On exprimera V0min et tan(θmin ) en fonction de V1 et n dans l’hypothèse
où 4n2 1. Effectuer les applications numériques pour V1 = 20km.h−1 , u = 2,5km.h−1 et
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit
n = 4.
2. Quelle est alors la valeur numérique de la vitesse minimale → −v
0min du nageur par rapport à
l’eau et l’angle ϕ que fait v →− par rapport à la berge (c’est-à-dire l’angle que mesurerait
min 0min
le nageur de son point de vue) ? Commenter la valeur de v0min . Le nageur a-t-il des chances
de s’en sortir ?
253
Chapitre 13 • Changement de référentiels
masse est dans un plan contenant O et on repère la position de m par l’élongation du ressort par
rapport à la position d’équilibre.
sol
x
1. On abaisse m d’une petite hauteur x0 et on l’abandonne sans vitesse initiale. Etablir l’équation
différentielle régissant le mouvement de m au cours du temps.
2. La figure suivante donne le graphe x(t) du mouvement de m.
x(mm)
t(s)
254
Énoncés des exercices
9. Le but étant de réaliser un sismographe, il faut que m suive le plus fidèlement possible le
mouvement du sol en évitant un phénomène de résonance. La pulsation ω0 étant fixée, com-
ment doit-on choisir λ pour que la bande passante du sismographe soit la plus large possible ?
ω2 λ2
Que vaut alors la pulsation de coupure ? On admet que zc (u) avec zc = 02 et u = 2 est une
ωc ω0
fonction monotone décroissante.
On modélise la structure mécanique étudiée par une masse ponctuelle M de masse m, suspen-
due à l’extrémité d’un ressort de constante de raideur k et de longueur à vide l0 , dont l’autre
extrémité est fixée en O au bâti solidaire de l’appareil photographique (voir figure ci- dessous).
−→
Les amortissements sont modélisés par une force de frottement de la forme : F f = −α− v→
M |Rapp où
−
→
vM |Rapp représente la vitesse du point M dans le référentiel de l’appareil photographique.
0
→
−
ez
O
k α →
−g
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit
z m
255
Chapitre 13 • Changement de référentiels
13.9 Mouvement sur une tige horizontale en rotation autour de l’axe vertical (d’après CCP TSI
2007)
Soit un petit anneau M de masse m considéré comme ponctuel soumis au champ de pesanteur
et susceptible de se déplacer sans frottement le long d’une tige OA de longueur effectuant des
mouvements de rotation caractérisés par une vitesse angulaire ω constante autour d’un axe fixe
vertical Δ passant par O.
Dans cet exercice, la tige OA se trouve dans le plan horizontal xOy et tourne autour de l’axe ver-
tical Δ à la vitesse angulaire ω constante. L’anneau est lâché sans vitesse initiale à une distance
r0 du point O. On repère l’anneau sur la tige par la distance r entre le point O et l’anneau M.
z
ω
→
−g
y
O
→
−
uθ
θ M
A →
−
ur
x
Δ
1. Etablir le bilan des forces s’exerçant sur l’anneau dans le référentiel lié à la tige. On expri-
mera ces forces dans la base des coordonnées cylindriques d’axe Δ.
2. Déterminer l’équation différentielle en r(t) en appliquant par exemple le principe fondamen-
tal de la dynamique.
3. Résoudre cette équation différentielle en prenant en compte les conditions initiales.
4. En déduire le temps τ nécessaire pour que l’anneau quitte la tige. On exprimera τ en fonction
de r0 , ω et .
256
Énoncés des exercices
5. Exprimer la vitesse de l’anneau dans le référentiel lié à la tige à l’instant où l’anneau quitte
la tige.
13.10 Mouvement sur une tige inclinée en rotation autour de l’axe vertical (d’après CCP TSI
2007)
Soit un petit anneau M de masse m considéré comme ponctuel soumis au champ de pesanteur
et susceptible de se déplacer sans frottement le long d’une tige OA de longueur avec O sur
l’axe Δ.
La tige est incliné d’un angle α par rapport à l’axe Δ et tourne autour de Δ à la vitesse angulaire
constante ω. L’anneau est lâché sans vitesse initiale à une distance r0 du point O. On le repère
sur la tige par la distance r entre le point O et l’anneau M.
z −
u→
T
ω
→
−g A
α
O
M y
→
−
uθ
θ
→
−
ur
x
Δ
1. Etablir le bilan des forces s’exerçant sur l’anneau dans le référentiel lié à la tige. On expri-
mera ces forces dans la base des coordonnées cylindriques d’axe Δ.
4. Déterminer la position d’équilibre req de l’anneau sur la tige. On montrera qu’il existe une
position d’équilibre uniquement si la vitesse angulaire ω est supérieure à une valeur seuil ω0
qu’on exprimera en fonction de , α et g.
6. Retrouver les résultats des deux questions précédentes par un raisonnement énergétique.
257
Chapitre 13 • Changement de référentiels
A
G
1. En projetant le principe fondamental de la dynamique au point P sur l’axe Gy, établir l’équa-
tion du mouvement de P par rapport au satellite.
2. On abandonne à l’instant initial t = 0 le point P sans vitesse initiale à une distance y0 du
point G. Déterminer l’expression de y en fonction du temps.
3. Application numérique : déterminer le temps T pour que le point P atteigne l’extrémité A du
tube sachant que g0 = 9,8 m.s−2 , r = 6700 km, R = 6400 km, y0 = 1,0 m et a = 2,0 m.
4. En projetant le principe fondamental de la dynamique perpendiculairement au tube, détermi-
ner à la date t < T l’expression de la force exercée par P sur le tube.
Du mal à démarrer ?
13.1 Ecrire la loi de composition des vitesses et projeter les Projeter les vecteurs dans la base cartésienne pour simplifier les
équations dans le référentiel lié au train. Intégrer les équations produits vectoriels ou utiliser la notion de bras de levier.
obtenues pour obtenir la trajectoire. −
→
2) Calculer LA (M) dans R en utilisant les coordonnées cylin-
driques liées à ce référentiel. Pour de petits angles, cos(θ) ≈ 1
13.2 Faire le bilan des forces sur les deux billes en tenant
et sin(θ) ≈ θ.
compte éventuellement de la force d’inertie d’entraînement.
Ici, le référentiel non galiléen lié au tapis est en translation 3) La solution est la somme d’une solution sinusoïdale de pulsa-
donc la force de Coriolis est nulle et la force d’inertie d’entraî- tion ω0 (équation sans second membre) et d’une solution par-
nement a une forme simple. Ecrire le principe fondamental de ticulière liée au forçage à la pulsation ω.
la dynamique et intégrer les équations obtenues en faisant at-
tention aux conditions initiales notamment sur les vitesses dans 13.5 Traduire la loi de composition des vitesses et déterminer
chaque référentiel. En déduire les équations horaires des billes une équation du second degré en V , vitesse du vent par rapport
dans le référentiel lié au tapis et dans celui lié au sol. à la Terre.
258
Du mal à démarrer ?
ZO
13.7 1) Etablir un bilan des forces et projeter le principe fon- 4) Ecrire ZM = et étudier les variations de f(x). En déduire
damental de la dynamique suivant l’axe du ressort. f(x)
celle de ZM selon la valeur de Q.
2) Le mouvement est-il pseudopériodique, apériodique ou cri-
tique ? 13.9 3) On pourra utiliser la trigonométrique hyperbolique.
3) A quelle condition a-t-on un mouvement pseudo- 4) A quelle condition sur r l’anneau quitte-t-il la tige ?
périodique ?
6) Appliquer la loi de composition des vitesses.
4) Relier la période à la pulsation puis calculer le rapport
x(t)
. 13.10 3) Penser que la solution est la somme de la solution
x(t + T ) générale de l’équation homogène associée et d’une solution
5) Introduire la force d’inertie d’entraînement. particulière qu’on cherche de la même forme que le second
7) Etudier une fonction de z pour rechercher les extrema de Y . membre.
8) Comment doit-on choisir la bande passante pour suivre le 4) Se rappeler de la définition d’une position d’équilibre.
mouvement ? 5) Etudier le sens de la résultante des forces quand on s’écarte
de la position d’équilibre.
13.8 1) Faire un bilan des forces et utiliser le fait qu’à l’équi-
libre, toutes les dérivées temporelles sont nulles. 13.11 1) Faire un bilan des forces dans le référentiel non
2) En présence de vibrations, le référentiel lié à la masse est galiléen.
non galiléen. Il faut tenir compte de la force d’inertie d’entraî- 4) Penser que la réaction est perpendiculaire au tube du fait de
nement. l’absence de frottement mais qu’elle a deux composantes...
3) Passer en notation complexe avec Z = ZM ejϕ ejωt = ZM ejωt .
Ainsi Z(t) = Re(Z). Transformer de même le terme en cos(ωt).
Réinjecter cette solution et en déduire ZM puis ZM = |ZM |.
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit
259
Corrigés des exercices
13.1 Il faut d’abord identifier les deux référentiels dans les- Pour le passager, la trajectoire est une droite non verticale :
quels on va travailler. On prend pour référentiel fixe le référen-
tiel R lié au sol et pour référentiel mobile le référentiel R lié
au passager (on aura donc O = T ). R est alors en translation
rectiligne uniforme par rapport à R. →
−
ez
h →
−
ex
P
→
−
vp
fenêtre
→
− →
−
ez ez
→
−
→
− ex →
−
vt
ex
O Ainsi pour le passager du train, leparachutiste semble aller à
O =T la vitesse vP = ( ẋ )2 + (z˙ )2 = v2p + v2t et sa trajectoire est
vp
À t = 0, on considère que O confondu avec O. Le parachu- inclinée d’un angle α avec l’horizontale telle que tan(α) = .
vt
tiste est alors à une distance h du passager. On applique la loi
de composition des vitesses pour le point P dont on étudie la 13.2 On définit un référentiel R de centre O lié au ta-
trajectoire →−v (P) = →
/R
−v (P) + →
e
−v (P) avec la vitesse d’entraî-
/R pis roulant. Ce référentiel est non galiléen puisqu’à t = 0,
−−→ −
nement → −v (P) = →
e
−v (O ) + →
/R
−
ω ∧ O P = →
R /R v (O ) = →
/R
−
v . t /R il est en mouvement de décélération uniforme par rapport à
→
−
En effet, comme R n’est pas en rotation par rapport à R : un référentiel R de centre O lié au sol. Comme → −ω R /R = 0 ,
→
− →−
ω R /R = 0 . On obtient donc −v p→
− ex + →
ez = vt→
− −
vP/R . on en déduit la vitesse d’entraînement d’un point M qui est
→
−
ve (M) = →−v (O ) = →
/R
−
v0 . Ce référentiel R est choisi de manière à
On cherche à trouver la trajectoire de P dans R , on se place
coïncider avec R à t = 0.
donc dans la base de R et on exprime alors →
−
vP/R :
Dans le référentiel galiléen R, la bille A1 est soumis à son poids
vP/R = −v p→
→
− −
ez − vt→
−
ex et à la réaction du sol normale au tapis puisqu’on néglige les
frottements. Alors le principe fondamental de la dynamique ap-
→− → − pliqué à la bille A1 conduit à m→ −a (A ) = → − → −
P + N. Selon →−
Il reste à exprimer → −
ez et →
−
ex en fonction de ez et ex c’est-à-dire →
−
1 /R ex , on
les vecteurs de la base de R en fonction de ceux de la base de obtient m ẍ = 0 et selon ey , on aboutit à mÿ = 0 = −mg + N.
R . Ici aucune difficulté puisque les vecteurs sont égaux (ce ne Ainsi, puisque → −v (A ) = →
1 /R
−
ve (A1 ) + →
−v (A ) = v →
1 /R
−
0 ex à t = 0
serait pas le cas pour une rotation et il faudrait alors projeter (la bille étant immobile dans R ), on en déduit ẋ = v0 soit par
→− →− intégration x(t) = v0 t. On a de plus y(t) = 0.
tout dans R ) donc → −
vP/R = −v p ez − vt ex soit en projetant dans la
→− → − → − Pour la bille A2 , seul le poids intervient et le mouvement est
base (ex , ey , ez ) : −a (A ) = → −
⎧ possible selon →ey , on obtient donc m→
−
2 /R P soit ẍ = 0
⎪
⎪
⎪ ẋ = −vt
⎨ et ÿ = −g. Les conditions initiales étant ẋ(0) = v0 , ẏ(0) = 0,
⎪
⎪ ẏ = 0 gt2
⎪
⎩ z˙ = −v
p x(0) = 0 et y(0) = h, on aboutit à x(t) = v0 t et y(t) = − + h.
2
On intègre en tenant compte de la condition initiale x (0) = 0 gx 2
La trajectoire est parabolique y = − 2 + h.
et z (0) = h : 2v0
⎧
⎪
⎪
⎪ x = −vt t Les deux billes ont la même équation horaire selon → −
⎨ e . Quand la
x
⎪
⎪ y =0 bille A2 arrive au sol en y = 0, elle rencontrera donc la bille A1 .
⎪
⎩ z = −v t + h
p
Dans le référentiel R , il faut tenir compte des forces d’inertie
x vp
On a donc t = − soit z = x + h. et des nouvelles conditions initiales notamment sur les vitesses.
vt vt
260
Corrigés des exercices
Le référentiel R étant en translation rectiligne par rapport à R, 2. On considère le référentiel non galiléen R lié à la voiture. Ce
→−
le vecteur rotation →−
ω R /R = 0 donc l’accération de Coriolis référentiel R est en mouvement de translation sinusoïdale par
→
−a est nulle. L’accélération d’entraînement a une forme simple rapport à un référentiel R galiléen lié au sol. Dans le référen-
c
ae = →
→
− −a (O ) = −a → − tiel R lié à la voiture, le kangourou est soumis à son poids, à la
R 0 e x . Ainsi dans R , le principe fondamental
de la dynamique appliqué à la bille A2 se réécrit : force de réaction du support, à la force d’inertie d’entraînement
→
− →
−
fie = −m→ −
ae et à la force de Coriolis fic = −m→
−
ac . Le référentiel
−a (A ) = →
m→
− → −
P + N − m→
−
ae − m→
−
ac
R étant en translation par rapport à R, le vecteur rotation est
1 /R
→
− →
−
ω R /R = 0 . La force d’inertie de Coriolis est alors nulle et la
soit m→ −a (A ) = −mg→
1 /R
−
ey + N→−
ey + ma0→−
ex , ce qui donne en projec- →
−
force d’inertie d’entraînement se simplifie en f = −m→ −a (O )
−
→ →− −
→ →
−
tion selon ex = ex et ey = ey , les vecteurs de base associés à R
ie /R
avec O point fixe lié à la voiture. En considérant l’expression
les équations ẍ = a0 et my¨ = −mg + N = 0. Dans le référen- 2
→
−
v0 t + ϕ →−
2π 2π
tiel lié au tapis, toutes les billes ont une vitesse initiale nulle, précédente, on a fie = mh v0 sin ey . Ainsi, en
L L
ce qui permet d’écrire ẋ = a0 t et ẏ = 0. Puisque x (0) = 0 et −
→ →
−
a0 t2 projetant selon l’axe ascendant ey = ey du référentiel R , les
y (0) = 0, on en déduit x (t) = et y (t) = 0. −a = →− → − →
−
2 équations du mouvement m→ /R N + P + fie , on obtient
Pour la bille A2 , le raisonnement est identique : avec un kangourou au repos dans la voiture soit en accéléra-
tion nulle :
m→
−a (A ) = −mg→
2 /R ez + ma0→
− −
ex
2
ce qui donne en projection selon − e→ →
− −
→ → −
x = e x et ey = ey , les vec- mÿ = 0 = N − mg + mh
2π
v0 sin
2π
v0 t + ϕ
teurs de base associés à R les équations ẍ = a0 et y¨ = −g. L L
Dans le référentiel lié au tapis, toutes les billes ont une vi-
tesse initiale nulle ce qui permet d’écrire ẋ = a0 t et ẏ = −gt.
Puisque x (0) = 0 et y (0) = h, on en déduit Le kangourou décolle et se met à sauter quand N s’annule.
Alors, la condition de décollage est N < 0 :
a0 t2 gt2
x (t) = et y (t) = − +h
2 2 2
2π 2π
g N =g−h v0 sin v0 t + ϕ < 0
soit une trajectoire rectiligne y = − x + h. L L
a0
Les deux billes ont la même équation horaire selon −
e→
x . Quand #
%
L %
$ g
la bille A2 arrive au sol en y = 0, elle rencontrera donc la soit v0 > .
bille A1 . 2π
2π
h sin v0 t + ϕ
L
13.3 1. La distance entre une bosse et un creux étant 2h, On cherche la condition de vitesse minimale qui correspond
le mouvement est une sinusoïde d’amplitude ±h et de pé- au sinus maximal soit égal à ±1. Comme N = 0 conduit à un
riode spatiale L, distance entre deux bosses ou deux creux. sinus positif, on en déduit que le sinus est égal à 1 (sommet
Alors, on peut écrire de manière générale (avec ϕ une constante d’une bosse).
Ainsi, pour obtenir un décollage assuré, il faut :
dépendant des conditions initiales) en identifiant avec un si- L g
2π v0 >
gnal temporel de la forme sm cos(ωt + ϕ) et ω = : y(x) 2π h
T
L’application numérique donne v0 = 3,5 m.s−1 soit dès
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit
2π
= hsin x+ϕ .
L 13 km.h−1 .
Comme le mouvement de la voiture selon l’axe horizontal se
fait à la vitesse constante v0 , on a x(t) = v0 t + K avec K 13.4 1. On se place dans le référentiel non galiléen R . En
→− →−
une constante d’intégration dépendant des conditions initiales plus de son poids P et de la tension du fil T , la masse m est sou-
→
−
(qu’on prendra nulle ici en considérant l’origine O du repère tel mise à la force d’inertie d’entraînement fie = −m→ ae = −m ẍA→
− −
ex .
que x(0) = 0) donc →− →−
En effet, R est en translation par rapport à R donc ω R /R = 0 et
→
−
ae = →−a (A) = ẍ → −
/R A e x . La force de Coriolis est également nulle.
2π
y(t) = hsin v0 t + ϕ On a donc seulement trois forces à prendre en compte dans le
L référentiel R et les vecteurs de base de R sont identiques à
ceux de R puisque les référentiels sont en translation l’un par
On en déduit
2l’accélération
la voiture dans R : ẍ = 0 et
de
rapport à l’autre. On a alors la situation suivante (on a orienté
2π 2π →
−
ÿ = −h v0 sin v0 t + ϕ . fie dans un des deux sens possibles) :
L L
261
Chapitre 13 • Changement de référentiels
262
Corrigés des exercices
2d
En reportant cette expression dans la première, on en déduit tan(θmin ) = et on peut vérifier que l’extremum est bien
l
V 2 = V 2 + v2 − 2Vv cos α + v2 un minimum. En réinjectant cette expression dans V0min (θ),
√ on trouve la vitesse minimale V0min demandée. Avec sin(θ)
+2v cos β V 2 + v2 − 2Vv cos α tan(θ) 1
√ = et cos(θ) = , f (θmin ) =
qu’on simplifie : −v + V cos α = cos β V 2 + v2 − 2Vv cos α. 1 + tan (θ)
2 1 + tan2 (θ)
On élève cette égalité au carré et on regroupe les termes pour V1 l
√ et l’expression de V0min s’en déduit :
obtenir une équation du second degré en V l + 4d2
2
V 2 cos2 α − cos2 β + 2Vv cos α cos2 β − 1 V1 l
V0min = √
+v2 1 − cos2 β = 0 l + 4d2
2
√ √
qu’on simplifie en utilisant le fait que la somme des carrés du Comme ici d = nl, l2 + 4d2 = l 1 + 4n2 ≈ 2nl les expres-
sinus et du cosinus vaut 1 V1
sions se simplifient : V0min = et tan(θmin ) = 2n.
V 2 cos2 α − cos2 β − 2Vv cos α sin2 β 2n
+v2 sin2 β = 0 On obtient numériquement V0min = 2,5km.h−1 ainsi que θmin
= arctan(6) = 83◦ pour n = 4.
Le discriminant de cette équation du second degré en V s’écrit
2. On définit le référentiel R lié à une particule d’eau de la
Δ = 4v2 cos2 α sin4 β − 4 cos2 α − cos2 β v2 sin2 β rivière. Ce référentiel R est en translation rectiligne uniforme
par rapport à R à vitesse → −u . Ainsi le vecteur rotation → −
ω R /R est
qu’on peut simplifier par la relation trigonométrique relative nul et la vitesse d’entraînement d’un point M est ve (M) = →
→
− −u .
à la somme des carrés du sinus et du cosinus qui vaut 1 en →−
Δ = 4v2 sin2 β cos2 β sin2 α. Pour le nageur, noté N, la composition des vitesses v (N)/R
=→ −
ve +→−v (N) s’écrit −
→
V0 = −u→ −
ex +→−
v0 . Le nageur semble de son
sin β (cos α sin β ± cos β sin α) /R
La solution est donc V = v
cos2 α − cos2 β
dont point de vue, dans R avoir une vitesse →
−
v0 qui fait une direction
la seule solution acceptable (positive) est ϕ par rapport à un vecteur − e→ = →
x
−
e du référentiel R (puisqu’on
x
a translation, les vecteurs des deux bases sont identiques). La
sin β sin (β − α)
V=v = 5,1 nœuds composition des vitesses pour le nageur est la suivante :
cos2 α − cos2 β y
du fait que α < β.
l ⎪
⎩ V0 sin(θ) = v0 sin(ϕ)
yN = , le bateau est encore derrière lui soit xB (ts ) < xN (ts ).
2
l Alors v0 cos(ϕ) = V0 cos(θ) + u et v0 sin(ϕ) = V0 sin(θ)
L’instant ts où le nageur quitte la zone de danger |y| < est
2 et on peut exprimer v20 = (v0 cos(ϕ))2 + (v0 sin(ϕ))2 soit
yN (ts ) l en réinjectant les valeurs obtenues pour les deux termes v20
ts = = . En réinjectant cette valeur dans
V0 sin(θ) 2V0 sin(θ) = V02 + u2 + 2uV0 cos(θ). On en déduit les valeurs minimales
l’inégalité précédente, on a donc V1 ts − d < V0 cos(θ)ts ce qui
conduit à : v0,min = 2
V0,min + u2 + 2uV0,min cos(θmin ) ainsi que cos(ϕmin )
V1 l V0,min cos(θmin ) + u
V0 > = V0min (θ) = .
lcos(θ) + 2dsin(θ) v0,min
V1 l Numériquement on a v0,min = 3,7km.h−1 ainsi que ϕmin
L’expression f (θ) = est minimale pour = arcos(0,76) = 41◦ . À titre de comparaison, les meilleurs
lcos(θ) + 2dsin(θ)
df(θ) V1 l(−lsin(θ) + 2dcos(θ)) nageurs font 50 m à la vitesse moyenne de 8,0 km.h−1 par rap-
= 0 soit − = 0. On trouve alors port à l’eau. Le nageur a toutes les chances de s’en sortir !
dθ (lcos(θ) + 2dsin(θ))2
263
Chapitre 13 • Changement de référentiels
Remarque : on aurait pu aussi calculer ϕmin sans recourir à l’ex- et f = 2mλ = 0,40 kg.s−1 .
pression de v0min puisque
Pour k, on a k = mω20 = m ω2 + λ2 = 10 kg.s−2 .
v0min cos(ϕmin ) V0min sin(θmin )
tan(ϕmin ) = = 5. On doit ajouter au bilan des forces une force d’inertie d’en-
v0min sin(ϕmin ) V0min cos(θmin ) + u traînement, le référentiel terrestre n’étant plus galiléen mais en
translation par rapport à un référentiel galiléen.
13.7 1. On étudie le système constitué de la masse m dans →
−
le référentiel terrestre supposé dans un premier temps galiléen. Cette force est fie = −m→ −
ae (M) avec → −
ae (M) = → −a (S ) où
/R
Le système est soumis à son poids m→ −g , à la force de rappel du →− →
−
S est un point du sol donc ae (M) = s̈ux et la force fie
→
−
−−−→ −− −→
ressort −kΔu→ext où u→ext est le vecteur unitaire s’éloignant du →
−
= ms ω cos (ω t) u . En reportant dans la projection du prin-
2
−→ = −→
ressort le long de son axe soit ici u−−→ext − 0 1 1 x
ux et à une force de cipe fondamental, on obtient
frottement fluide − f→ −v .
ẍ + 2λ ẋ + ω20 x = s0 ω21 cos (ω1 t)
La projection du principe fondamental de la dynamique m→ −a
→
−
= m g − kΔu −−−→ → −
− f v sur l’axe du ressort Ox orienté vers 6. On passe à la notation complexe x = xe j(ω1 t+ϕ) soit
→ext
le bas s’écrit m ẍ = mg + k ( − 0 ) − f ẋ. A l’équilibre, cette en reportant dans l’équation
différentielle du mouvement
relation se simplifie en x −ω21 + 2 jλω1 + ω20 = ω21 s et
mg + k (e − 0 ) = 0 x ω21
Y= = 2
s ω0 − ω21 + 2 jλω1
mg
soit e = 0 − et on choisit cette position d’équilibre comme
k avec s = s0 e jω1 t .
origine de l’axe Ox soit = e − x. On en déduit l’équation du
mouvement 7. Le module de la fonction de transfert s’écrit
f k
ẍ + ẋ + x = 0 ω21
m m Y = 2
2. L’allure proposée pour x(t) correspond à un signal pseudo- ω21 − ω20 + 4λ2 ω21
périodique.
On remarque
que Y tend vers 0 quand ω1 tend aussi vers 0
3. Avec les notations proposées, l’équation du mouvement
et que Y tend vers 1 quand ω1 tend vers l’infini. On peut ré-
s’écrit
écrire ce module en faisant intervenir z défini dans l’énoncé
ẋ + 2λ ẋ + ω20 x = 0
soit Y = 1 . On étudie donc la fonction
On a un régime pseudopériodique si le discriminant de l’équa- 4λ2
tion caractéristique r2 + 2λr + ω20 = 0 est négatif soit (z − 1) + 2 z
2
ω0
Δ = 4λ2 − 4ω20 < 0 ou λ < ω0 . Les solutions de l’équation
2
f (z) = (z − 1)2 + 2 z pour déterminer les variations de Y .
4λ
caractéristique sont r± = −λ ± j ω20 − λ2 et la solution de ω0
l’équation différentielle s’écrit 4λ2
Or f (z) = 2 (z − 1) + 2 . Cette fonction ne s’annule en
x = (A cos (ωt) + B sin (ωt)) e−λt ω0
2λ2 2λ2
zr = 1 − 2 que si 1 − 2 > 0, ce qui se traduira alors
avec ω = ω20 − λ2 . ω0 ω0
par l’existence d’un extremum pour f (z) et pour Y . Compte
Or à t = 0, on a x = x0 = A et comme tenu des limites précédemment données, on aura une fonction
ω0
ẋ = ((−Aω − Bλ) sin (ωt) + (Bω − Aλ) cos (ωt)) e−λt croissante pour λ > √ et un passage par un maximum pour
2
ω0
λx0 λ < √ . On en déduit les allures :
ẋ(0) = Bω − λA = 0. On en déduit B = et 2
ω Y
λ
x = x0 cos (ωt) + sin (ωt) e−λt ω0
ω λ< √
2
4. On lit graphiquement T = 0,625 s avec
2π 2π
T= = 1
ω
ω20 − λ2
ω0
x(t) 5,0 λ> √
On mesure le rapport = = eλT 2
x(t + T ) 2,65
1 x(t) f z
donc λ = ln =
T x(t + T ) 2m
264
Corrigés des exercices
8. La pulsation de coupure ωc s’obtient en résolvant l’équation 2. On reprend l’équation établie dans le cas général
Ymax
Y = √ avec Ymax = 1 soit
2 mz̈ = mg − k(z − l0 ) − αż − mz̈O = kzeq − kz − αż − mz̈O
1 1
√ = ce qui peut se réécrire avec zO (t) = ZO cos(ωt) :
2 4λ2
(zc − 1)2 + 2 zc
ω0 α k
z̈ + ż + (z − zeq ) = −z̈O = ω2 ZO cos(ωt)
m m
qu’on peut mettre sous la forme
2 On pose Z = z − zeq alors Ż = ż et Z̈ = z̈ soit :
4λ
z2c + − 2 zc − 1 = 0
ω20 α k
2 2 Z̈ + Ż + Z = ZO ω2 cos(ωt)
4λ m m
dont le discriminant est Δ = − 2 + 4 > 0. On en déduit
ω20 ω0
2 2 de la forme désirée : Z̈ + Ż + ω20 Z = ZO ω2 cos(ωt) avec
2λ2 2λ Q
√
les solutions zc = 1 − 2 ± 1 + − 1 dont la seule k mω0 mk
ω0 ω20 ω0 = et Q = = .
solution possible correspond au « + » soit finalement m α α
ω0 ω0 s’exprime en s−1 et Q est sans unité.
ωc = #%
$ 2 2 3. Z(t) peut se mettre sous la forme Z M cos(ωt + ϕ) car on a une
2λ2 2λ excitation sinusoïdale forcée du système donc une réponse en
1− 2 + 1+ −1
ω0 ω20 régime sinusoïdal forcé à la même pulsation ω que le forçage.
Z M est l’amplitude de la réponse et ϕ le déphasage de la réponse
9. Pour suivre au mieux le mouvement, il faut une bande pas-
par rapport à l’excitation. On passe en notation complexe. Ainsi
sante la plus large possible et en évitant d’avoir un phénomène
Z(t) = Z M cos(ωt + ϕ) devient Z = Z M e jωt+ jϕ = Z M e jωt avec
de résonance c’est-à-dire d’avoir un maximum. On en déduit
ω0 Z M = Z M .e jϕ et ZO cos(ωt) devient ZO e jωt . L’équation du mou-
√ < λ. Comme zc est une fonction décroissante de u, on aura
2 vement devient :
λ2
la plus grande valeur de zc pour la plus petite valeur de 2 ω0
ω0 ( jω)2 Z M e jωt + ( jω)Z M e jωt + ω20 Z M e jωt = ZO ω2 e jωt
Q
1
soit ici . En reportant cette condition dans l’expression de la
2 soit après simplification :
pulsation de coupure, on en déduit ωc = ω0 .
ω2
13.8 1. On écrit le principe fondamental de la dynamique Z M = ZO ω0
selon l’axe Oz dans le référentiel non galiléen R lié à l’ap- ω20 − ω2 + jω
Q
pareil photographique, en translation rectiligne sinusoïdale par
rapport à un référentiel R lié au sol. Il s’exerce sur le ressort ω
→− En introduisant x = , on trouve :
quatre forces : le poids P = mg→ −
ez , la force de rappel du ressort ω0
→
−
F rappel = −k(l − l0 )ez = −k(z − l0 )→
→
− −
ez , la force de frottement
→
− ZO ZO
→−
visqueux F f rott = −αżez et la force d’inertie d’entraînement ZM = =
−→ ω20 1 ω0 1 1
−1+ j
Fie = −m→ −
ae = −mz̈O→ − −1+ j
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit
mz̈ = mg − k(z − l0 ) − αż − mz̈O Quand ω tend vers 0 alors x tend vers 0 et Z M tend vers 0.
Quand ω tend vers l’infini alors x tend vers l’infini et Z M tend
A l’équilibre, toutes les dérivées temporelles sont nulles d’où
vers ZO .
0 = mg − k(zeq − l0 ) =⇒ mg = kzeq − kl0 soit :
mg Il s’agit donc d’un filtre passe haut qui ne laisse passer que les
zeq = + l0 fréquences supérieures à la pulsation de coupure.
k
265
Chapitre 13 • Changement de référentiels
2 Zm(x) Q3
ZO 1 1 16
4. On écrit Z M = avec f (x) = 2 − 1 + 2 2 . La
f (x) x Q x 14
dérivée de f s’écrit : 12
10
Q2
1 2 2 8
f (x) = 2 2 − 1 − 3 − 2 3
x x Q x 6
4 Q1
1
Alors la résolution de f (x) > 0 conduit à x2 > soit si 2
Q0
1 x
1− 0.5 1.0 1.5 2.0 2.5 3.0 3.5 4.0 4.5
2Q2
1 1
Q > √ : x > xr = avec xr > 1. 6. L’accéléromètre fonctionne s’il détecte l’amplitude ZO des
2 1
1− tremblements. Il fonctionne donc correctement pour x xr
2Q2
et la résonance est ici un phénomène gênant puisqu’elle per-
On en déduit que la fonction f de dérivée négative entre 0 et xr tube un retour rapide à l’équilibre. Il faut donc l’éviter en pre-
et positive au-delà de xr est décroissante de +∞ en 0 à f (xr ) en 1
nant Q < √ . De plus, si on regarde la fonction f (x) =
xr puis croissante jusqu’à 1 en +∞. 2
1 2 1
La fonction racine étant croissante, elle n’inverse pas le sens de − + + 1, on voit que le retour à la valeur 1 se
variation, ce qui n’est pas le cas de la fonction inverse et Z M est x4 x2 Q2 x2
1
croissante de 0 en 0 à Zmax en xr puis décroissante jusqu’à Z0 fera d’autant plus vite que les puissances en seront grandes.
en +∞. x
1 1
1 On peut alors annuler les termes en 2 en prenant Q = √
On voit donc que si Q > √ , la fonction Z M (x) passe par un x 2
2 1
maximum en xr . car f (x) = 4 + 1 tend le plus rapidement possible vers la va-
x
1
Par contre, la fonction est strictement monotone croissante si leur d’équilibre. On prendra donc Q = √ et on choisira ω0
1 2
Q < √ car la dérivée ne peut s’annuler (l’équation précé- (proche de la valeur de résonance, la valeur où commence la
2
dente n’admettant pas de solution et la dérivée étant toujours montée vers l’asymptote horizontale) la plus basse possible de
de même signe, on peut le déterminer en prenant la valeur en façon à cibler une grande gamme de fréquences en tremblement
x = 1 qui nous donne une dérivée négative pour f (x)). (qui sont à peu près toutes les valeurs supérieures à ω0 ).
5. En basses fréquences, x tend vers 0, on a l’équivalence Z M (x)
ZO 13.9 1. On étudie la masse m dans le référentiel non galiléen
≈ = ZO .x2 . On a donc une asymptote parabolique. En lié à la tige en utilisant la base des coordonnées cylindriques in-
diquée dans l’énoncé. La masse m est soumise à son poids m→ −g ,
1
x4
hautes fréquences, comme on l’a vu, on a une asymptote hori- à la force d’inertie d’entraînement
zontale puisque Z M (x) tend vers ZO . −
→ −−→
fie = −m→
−
ae = mω2 OM
De plus, en réinjectant xr dans Z M (xr ) = Zmax on obtient :
à la force d’inertie de Coriolis
2ZO Q2
Zmax = ≈ QZO
−
→ →
− −
4Q2 − 1 fic = −2m Ω ∧ →
v = −2mωṙ→
−
uθ
1 →−
Pour Q0 < √ , on a donc une courbe croissante qui part de 0 et et à la réaction de la tige R perpendiculaire à la tige du fait de
2
1 l’absence de frottements (la réaction a deux composantes non
atteint ZO . Pour Q2 > √ , on a une résonance en xr2 > 1 et un nulles l’une Rz sur →−
uz et l’autre Rθ sur →
−
uθ ).
2
→
− −−→
maximum aux environs de Q2 ZO . Pour Q3 > Q2 , on a la même Par ailleurs, ici Ω = ωuz et OM = r→
→− −
ur . En remarquant que
allure que précédemment mais le maximum est donc plus haut →
−
ur est fixe dans le référentiel non galiléen, on en déduit que
et xr3 < xr2 . Dans tous les cas, on démarre avec une asymptote → u et →
−v = ṙ→
− −a = r̈→
−
u.
r r
parabolique en 0 puis on tend au final vers une asymptote hori-
zontale en ZO . La valeur de résonance est très proche de 1 tout 2. Le principe fondamental de la dynamique s’écrit
en étant supérieure.
m→
−a = m→ → −
−g + − → → −
fie + fic + R
Voici l’allure générale des courbes (on a pris pour le tracé
1
ZO = 4, Q0 = 0,4, Q1 = √ , Q2 = 3 et Q3 = 4) : soit en projection le long de la tige r̈ − ω2 r = 0.
2
266
Corrigés des exercices
3. La résolution de cette équation différentielle sans second 2. Le principe fondamental de la dynamique s’écrit
membre donne r(t) = Ae−ωt + Beωt . On en déduit ṙ = −Aωe−ωt
+ Bωeωt soit pour les conditions initiales r(0) = r0 = A + B et m→
−a = m→ → −
−g + − → → −
fie + fic + R
r0
ṙ(0) = 0 = −ωA + Bω dont on déduit A = B = . Finalement
2 soit en projection le long de la tige suivant −
u→
T
on a r = r0 chωt.
π
4. La masse quitte la tige pour r = soit r0 chωt1 = ou mr̈ = −mg cos α + mω2 r2 sin α cos −α
1 2
t1 = Argch .
ω r0 d’où r̈ − ω2 r sin2 α = −g cos α.
5. Par dérivation, on obtient la vitesse relative ṙ = ωr0 shωt soit
3. La résolution de cette équation différentielle avec second
à l’instant t1 où la masse quitte la tige
membre donne
g cos α
v1 = ṙ(t1 ) = ωr0 ch2 ωt1 − 1 = ω 2 − r02 r(t) = Ae−ωt sin α + Beωt sin α +
ω2 sin2 α
Pour la vitesse par rapport au laboratoire, on applique la loi de
On en déduit ṙ = ω sin α −Ae−ωt sin α + Beωt sin α soit pour les
composition des vitesses soit une vitesse par rapport au réfé-
conditions initiales
rentiel du laboratoire
⎧ g cos α
→
− → ⎪
⎪
⎨ r(0) = r0 = A + B + 2 2
vf = − ve = ω 2 − r02→
vr + →
− −
ur + ω→
−
⎩ ṙ(0) = 0 = (B − A) ωωsinsin
⎪ α
uθ ⎪
α
6. Par projection du principe fondamental de la dynamique sur
uz et →
les deux perpendiculaires à la tige sur →
− −
uθ , on a Rz = mg et dont on déduit A = B =
1
r0 −
g cos α
. Finalement on a
Rθ = 2mωṙ soit une réaction de la tige 2 ω2 sin2 α
g cos α g cos α
r= + r0 − ch (ωt sin α).
R = R2z + R2θ = m g2 + 4ω2 ṙ2 ω sin α
2 2
ω2 sin2 α
4. Il existe une position d’équilibre si r̈ = 0 soit
et un angle α par rapport à la verticale
g cos α
Rθ 2ωṙ req =
α = Arctan = ω2 sin2 α
Rz g
Cette position d’équilibre doit être sur la barre donc il faut
Juste avant de quitter la tige, on a g cos α g cos α
< soit ω > ω0 = .
ω sin α
2 2
sin2 α
2ω2 2 − r02
R = m g2 + 4ω4 2 − r02 et α = Arctan . 5. Soit ω > ω0 .
g → −
Pour r > req , on a m→−g + −fie .u→
T > 0 et r augmente. A l’inverse
13.10 1. On étudie toujours la masse m dans le référentiel →
−
−−→ −−→ −−−→ pour r < req , on a m→ −g + f .− →
ie uT < 0 et r diminue.
non galiléen lié à la tige. On a OM = r− u→T = OH + HM avec
−−→
H le projeté orthogonal de M sur Δ donc OH = r cos α→ −
uz et Dans tous les cas, on s’éloigne de la position d’équilibre : il
−−−→ →
− s’agit d’un équilibre instable.
HM = r sin αur . La vitesse et l’accélération sont telles que
→
−v = ṙ−
u→ →
− →
− → − −
→
T = ṙ sin αur + ṙ cos αuz et a = r̈ uT . 6. Pour étudier les positions d’équilibre avec un raisonnement
→−
Par ailleurs, on a Ω = ω→ − énergétique, il faut déterminer l’expression de l’énergie poten-
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit
267
Chapitre 13 • Changement de référentiels
1 y
On en déduit E p = mgr cos α − mω2 r2 sin2 α + K avec K une Or y r donc on peut faire un développement limité en soit
2 r
constante. ÿ = −g0 R2 (r + y)−2 + ω2 (r + y) et
R2 y −2 y
Les positions d’équilibre correspondent aux extrema de l’éner-
gie potentielle donc aux annulations de E p par rapport à r soit ÿ = −g0 1 + + ω 2
r 1 +
r2 r r
dE p
= mg cos α − mω2 r sin2 α = 0 R2 y y
dr donc ÿ = −g0 2 1 − 2 + ω2 r 1 + soit
g cos α r r r
On en déduit req = comme précédemment.
ω2 sin2 α R2 R2
ÿ = −g0 + 2g0 y + ω2 r + ω2 y
Pour avoir leur stabilité, on étudie le signe de la dérivée seconde r2 r3
soit
d2 E p R2
= −mω2 sin2 α < 0 Or ω2 = g0 donc ÿ − 3ω2 y = 0.
dr2 r3
Par conséquent, l’équilibre est instable. 2. La résolution de l’équation différentielle donne la solution
sous la forme
13.11 1. On étudie le système constitué par le point matériel √ √
P de masse m dans le référentiel non galiléen lié au satellite. Le y = A exp −ω 3t + B exp ω 3t
point P est soumis à son poids m→ −g , à la réaction du tube →
−
N (qui On détermine les constantes A et B à partir des conditions ini-
est perpendiculaire au tube du fait de l’absence de frottement), tiales
→
−
à la force d’inertie d’entraînement fie et à la force d’inertie de y(0) = A √
+ B = y0
→
− ẏ(0) = ω 3 (B − A) = 0
Coriolis fic .
→
− √ √ √
La force d’inertie d’entraînement s’écrit fie = −m→ −
ae avec car ẏ = ω 3 −A exp −ω 3t + B exp ω 3t . On en déduit
−
−−→ →
− y0 √
→
− d2
OO
d Ω −−−→ →− →− −
− −
→ A=B= et y = y0 ch ω 3t .
ae = + ∧ O M + Ω ∧ Ω ∧ O M . On en déduit 2
dt2 dt
→
− →− l’extrémité du tube à l’instant T si y(T ) = a
fie = mω2 (r + y) → −
uy car Ω = ω→− 3. Le point
P√atteint
uz constant, les points O et O
−−−→ soit y0 ch ω 3T = a ou
sont confondus et O M = (r + y) → −
u. y
La projection du principe fondamental de la dynamique sur 4. On projette le principe fondamental sur l’axe Ox et on en
l’axe Oy donne mÿ = −mg + mω2 (r + y) soit en explicitant déduit
R2 m ẍ = 2mωẏ + Nx = 0
g = g0 , on obtient
(r + y)2 car il n’y a pas de mouvement sur Ox. Donc
R2 √ √
mÿ = −mg0 + mω2 (r + y) Nx = −2mω2 3y0 ωsh ω 3t
(r + y)2
268
Forces centrales CHAPITRE 14
conservatives. Systèmes
de deux points matériels
Plan
Thèmes abordés dans les exercices
Les méthodes à retenir 269
• trajectoire conique de satellites et d’astres dans le champ de gravitation
Énoncés des exercices 272
• utilisation des lois de conservation dans un champ newtonien
Du mal à démarrer ? 287
• caractéristiques spéciales des orbites circulaires
Corrigés des exercices 290
• utilisation du référentiel barycentrique pour trouver les caractéristiques de mou-
vements couplés de translation et de rotation
• utilisation du mobile fictif pour simplifier la résolution d’un problème à deux
corps
269
Chapitre 14 • Forces centrales conservatives. Systèmes de deux points matériels
−→
• Le moment cinétique LO (M) est constant, ce qui implique un mou-
vement plan vérifiant la loi des aires et une expression en coor-
données polaires dans le plan du mouvement
−→
LO (M) = mr2 θ̇→
−
ez
1 2 K 1 2 1 C2 K
Em = mv − = mṙ + m 2 −
2 r 2 2 r r
➥ Exercices 14.1, 14.2, 14.3, 14.4, 14.5, 14.6, 14.7, 14.8, 14.9,
14.10, 14.11, 14.12..
vP
r θ
A P
O
vA
rA rP
T2 4π2
=
a3 GM
➥ Exercices 14.1, 14.2, 14.3, 14.4, 14.5, 14.6, 14.7, 14.8, 14.9,
14.10, 14.11, 14.12..
270
Les méthodes à retenir
➥ Exercices 14.1, 14.2, 14.3, 14.4, 14.5, 14.6, 14.7, 14.8, 14.9,
14.10, 14.11, 14.12..
= M G ( F ext )
dt
−−→ →
− −−−→ →
− −−−→ →−
avec MG ( F ext ) = GM1 ∧ f ext−→M1 + GM2 ∧ f ext−→M2
Théorèmes énergétiques en considérant l’énergie potentielle des
forces intérieures (comptée une seule fois !)
271
Chapitre 14 • Forces centrales conservatives. Systèmes de deux points matériels
272
Énoncés des exercices
galiléen, la Terre est animée d’un mouvement de rotation uniforme à la vitesse Ω autour de l’axe
(T, −
u→
z0 ). La Terre de masse M est supposée sphérique de rayon R et parfaitement homogène. Un
satellite de masse m supposé ponctuel et soumis à la seule force de gravitation de la Terre est
placé sur une orbite circulaire à une altitude h. On note G la constante de gravitation universelle.
1. Le mouvement du satellite est-il plan ? Si oui, ce plan contient-il le centre T de la Terre ?
2. Déterminer la vitesse v0 du satellite dans RG en fonction de son altitude h.
3. En déduire la période de révolution T 0 du satellite en fonction de l’altitude h.
4. Calculer l’énergie mécanique Em du satellite sur sa trajectoire dans RG .
5. Déterminer l’énergie mécanique Em0 du satellite lorsqu’il est immobile au sol en un point M
de la Terre suivant la latitude λ.
6. En déduire l’énergie E s à fournir au satellite pour le placer sur son orbite.
m
est le moment cinétique de M en O :
→− → −v ∧ →
−
LO →
A= −− er
GMm
→
− →−
Montrer que A est une constante du mouvement. Calculer A dans la base polaire en fonction
de C, G, M, m, r et ṙ.
→
− →− −
5. On prend l’axe → ex tel que θ = (→
− −
ex ,→
−
er ) selon A = A→ ex . En déduire que la trajectoire du
vaisseau peut s’écrire sous la forme :
p
r=
1 + ecos(θ)
C2
avec p = .
GM
273
Chapitre 14 • Forces centrales conservatives. Systèmes de deux points matériels
EC
EB
EA
pendant un temps court de sorte que la vitesse varie mais pas la distance au centre de l’astre.
évaluer la vitesse V1 qu’il faut communiquer au vaisseau pour qu’il échappe au champ gra-
vitationnel de l’astre en fonction de G, M et r0 .
2. Le commandant de bord dispose en fait d’un budget de vitesse égal à 4V0 . Cela signifie que
la quantité de carburant disponible lui permet de faire varier la vitesse du vaisseau, en une ou
plusieurs fois, pourvu que la somme des valeurs absolues des variations de vitesses n’excède
pas 4V0 . Il dispose de deux options.
a) option 1 : le commandant utilise tout son budget d’un seul coup en amenant sa vitesse
initiale à 5V0 . Evaluer sa vitesse finale (à l’infini) en fonction de V0 .
V0
b) option 2 : on utilise un huitième du budget pour ralentir le vaisseau de V0 à en un
2
temps très court devant la période, le vecteur vitesse gardant la même direction. Décrire la
nouvelle trajectoire : le demi-grand axe a, les distances rA du centre O à l’apogée et rP du
centre O au périgée, les normes des vitesses VA et VP à l’apogée et au périgée en fonction
de r0 . Quelle condition doit vérifier rP ? À quelle condition sur VA aurait-on écrasement
du vaisseau sur l’astre ? On exprimera V2 la vitesse minimale nécessaire en A pour ne pas
s’écraser en fonction de V0 , R et r0 .
c) On utilise ensuite le reste du budget vitesse au passage au périgée pour augmenter au
maximum la vitesse du vaisseau. Justifier la nature de la nouvelle trajectoire et déterminer la
nouvelle vitesse finale (à l’infini), en fonction de V0 .
3. Comparer les deux options et commenter.
275
Chapitre 14 • Forces centrales conservatives. Systèmes de deux points matériels
rmax + rmin
5. Exprimer ε et C en fonction de K, rmin et rmax puis en fonction de K, a = et
2
rmax rmin
p= .
a
6. Quelle est, sans démonstration, la nature de la trajectoire de M ? Indiquer en justifiant votre
rmax − rmin
réponse, la signification physique des paramètres a, p et e = ? Représenter la
rmax + rmin
trajectoire de M en précisant les points et les dimensions remarquables.
7. On étudie la partie de la trajectoire pour laquelle 0 < θ < π. Quel est alors le signe de ṙ ?
Exprimer ṙ en fonction de ε, K, C et r. Montrer que la durée τ de parcours de rmin à r(θ) le
long de cette trajectoire s’écrit :
r(θ)
a r
τ= dr
K rmin a2 e2 − (r − a)2
8. On effectue le changement de variable r = a(1 − ecosξ). L’angle ξ est appelé anomalie
excentrique. Exprimer la durée τ du trajet du mobile M depuis l’instant initial jusqu’à sa
position actuelle repérée par ξ, en fonction de ξ, e, a et K puis de ξ, e et de la période T du
mouvement de M. Quel est le nom de la relation qui lie T , K et a ?
On considère que la trajectoire de la Terre autour du Soleil est circulaire, de rayon
a0 = 1,0 UA (unité astronomique) et de période T 0 = 1,0 année = 365,25 jours. Les carac-
téristiques orbitales, assez stables, de la comète 13P-Olbers sont les suivantes : excentricité
e = 0,930 et distance au Soleil au périhélie rmin = 1,18 UA. On admettra que les relations
τ(ξ) et r(ξ) se généralisent à tout point de la trajectoire de cette comète.
9. À quelle date la comète reviendra-t-elle pour la prochaine fois au périhélie ? À quelle date la
comète est passée à la distance r = 26,06 UA du Soleil pour la dernière fois ?
276
Énoncés des exercices
rA
r rB
AR
b α
RS
O
b
B
MS R2 3 2 1
V(r, a) = −G 1 − J2 2S sin α −
r r 2 2
277
Chapitre 14 • Forces centrales conservatives. Systèmes de deux points matériels
P
Q
ϕ
O
A
T
Calculer . Pour les besoins de téléphonie mobile, on place sur des orbites polaires (c’est-à-
τ
dire contenues dans un plan méridien terrestre) un ensemble ou train de satellites identiques.
Ces satellites sont disposés régulièrement sur leur orbite polaire commune à l’altitude de
800 km. Calculer le nombre minimal de satellites nécessaires pour former un train afin que
tous les points au sol, dans le même plan méridien que l’orbite, voient au moins un satellite
à tout instant.
4. Dans cette question, on prend en compte la rotation de la Terre. Calculer la période et l’alti-
tude d’un satellite placé sur orbite géostationnaire. La notion de durée de visibilité garde-t-
elle, dans ce cas, un sens ? Quels sont les avantages et les inconvénients d’un satellite géo-
stationnaire comparé au train de la question précédente ?
5. La Terre est entourée d’une atmosphère qui s’oppose au mouvement du satellite. La force
→
−
de frottement fa créée par l’atmosphère est proportionnelle au carré de la vitesse v du sa-
→−
tellite et elle s’exprime par fa = −αMS v→ −v , où α a une valeur positive, constante dans cette
question. Déterminer la dimension de α. Écrire le théorème de la puissance mécanique en
→
−
supposant que le théorème du viriel établi auparavant reste applicable en présence de fa .
Établir l’équation différentielle vérifiée par h :
dh
= −2α GMT (RT + h)
dt
6. Un satellite placé sur une orbite d’altitude 800 km subit une diminution d’altitude Δh d’envi-
ron 1,0 m par révolution. Sa vitesse est, en norme, très peu affectée au bout d’une révolution.
En déduire une estimation au premier ordre de α. Calculer, avec la même approximation, ce
qu’il advient de l’altitude au bout de 10 ans de fonctionnement du satellite.
278
Énoncés des exercices
7. Comparer à la solution exacte obtenue par résolution de l’équation différentielle par sépa-
ration des variables. Le fait d’avoir une augmentation de la vitesse en présence d’une force
opposée au mouvement est-il paradoxal ?
8. En réalité, les frottements dépendent de la densité de l’atmosphère et donc de l’altitude. Dans
γ
un certain domaine d’altitudes, α varie selon la loi α(h) = β où γ et β sont positifs. Le même
h
satellite que précédemment (perdant 1,0 m pour h ≈ 800 km) perd, à l’altitude de 400 km,
2,0 m par révolution. Calculer γ et β.
R1
→
−
v0 P
R0
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit
A→
−
v1
On néglige dans ce transfert l’attraction des planètes pour ne retenir que celle du Soleil. Quel
est le lien entre a, ici le demi-grand axe de l’ellipse d’Hohmann, R0 et n ? Montrer alors
que
2n
la vitesse vP au point P nécessaire pour parcourir l’ellipse de Hohmann est vP = v0 .
n+1
Calculer numériquement la différence vP − v0 .
4. Quelle sera sa vitesse vA en A en fonction de vP , R0 et R1 ? Exprimer alors vA en fonction de
v0 et n. Calculer numériquement la différence v1 − vA .
279
Chapitre 14 • Forces centrales conservatives. Systèmes de deux points matériels
O ou Mars (t = 0)
→
−
vP T
X
α
β
S
A ou Mars (t= τ)
L2
L1 T
→
−
ux
→
−
uy θ
X
Z S
280
Énoncés des exercices
érosion d’oléoducs, aurores polaires). SOHO a été placé à l’un des deux points de Lagrange
définis précédemment. Compte tenu de sa mission, dire s’il s’agit du point L1 ou du point L2
en justifiant la réponse.
14.12 Interaction d’une particule α avec un noyau d’or dans l’expérience de Rutherford (d’après
ENS Paris, Lyon et Cachan MP 2006)
On étudie l’interaction d’une particule α de masse mα = 6,65.10−27 kg incidente avec un noyau
d’un atome d’or de masse mAu = 3,27.10−25 kg.
1. Établir que le centre de masse du système constitué de la particule α et du noyau d’or est
pratiquement confondu avec le noyau d’or et que le noyau d’or reste immobile lors de l’in-
teraction.
2. Donner sans démonstration la nature de la trajectoire de la particule α dans le plan Gxy.
281
Chapitre 14 • Forces centrales conservatives. Systèmes de deux points matériels
D
→
−
v0
α b
G
x
Au
On note b le paramètre d’impact et D l’angle de diffusion. Dans le repère galiléen du labora-
toire, la vitesse de la particule α incidente est →
−
v0 et son énergie cinétique E0 = 7,7 MeV.
1 Zα ZAu e2
On introduit la distance a0 = . On donne Zα = 2, ZAu = 79,
4πε0 E0
ε0 = 8,85.10−12 m.F−1 et e = 1,6.10−19 C.
3. Montrer que la particule passe au plus près du noyau lorsque sa vitesse radiale est nulle.
Déterminer cette distance minimale en fonction de b et a0 .
4. Déterminer la plus petite distance possible ou distance minimale d’approche entre la particule
α et le noyau d’or en fonction de a0 . Estimer numériquement cette distance à partir des
données de l’expérience.
5. En projetant l’équation du mouvement de la particule α sur Gy, montrer que l’angle de dif-
D a0
fusion D vérifie tan = .
2 2b
6. Tracer la courbe donnant l’angle de diffusion D en fonction du paramètre d’impact b. Préciser
π
les valeurs de b pour lesquelles l’angle de diffusion est égal à 0, et π.
2
282
Énoncés des exercices
O x
x1
x2
infinie par une liaison dont la constante de force caractérise la liaison OH. En déduire l’ex-
pression et la valeur de μ puis celle de k sachant que pour cette liaison σOH = 3600 cm−1 .
10. L’influence d’une onde électromagnétique de fréquence f s’interprète comme une force si-
nusoïdale d’amplitude F0 et de fréquence f s’exerçant sur la masse réduite. Préciser l’ex-
→−
pression de cette force F et établir la nouvelle équation du mouvement.
11. On s’intéresse au mouvement forcé en introduisant la notation complexe F = F0 e jωt et
v
δ = − e = 0 e jωt avec j2 = −1. Déterminer la fonction de transfert T = avec v la
F
vitesse de la masse réduite en notation complexe.
12. Représenter l’allure du module de la fonction de transfert T en fonction de la fréquence. Dé-
terminer le maximum de cette courbe. Quel phénomène physique a-t-on négligé ? En tenant
compte de ce phénomène, on obtiendrait un modèle plus réaliste.
283
Chapitre 14 • Forces centrales conservatives. Systèmes de deux points matériels
h →
−
→
−
eθ
er
284
Énoncés des exercices
14.16 Observation d’un système binaire (d’après CENTRALE PSI 2002 et MINES PONTS
MP 2010)
On s’intéresse à deux corps célestes sphériques A1 et A2 de rayon R1 et R2 et de masse M1 et M2 .
On assimilera ces corps à leur centre de gravité qui sera noté A1 et A2 . On notera G le barycentre
des points A1 et A2 . Chaque corps n’est soumis qu’à l’attraction gravitationnelle de l’autre. On
cherche ici deux méthodes différentes pour estimer la taille ou la masse de ces astres. On prendra
G = 6,67.10−11 m3 .kg−1 .s−2 comme valeur de la constante de gravitation universelle.
1. Pourquoi la trajectoire du centre d’inertie G des deux astres est-elle une droite dans le réfé-
rentiel d’observation R supposé galiléen ? Définir le référentiel barycentrique R de centre G
lié au système des deux points. Est-il galiléen ?
−−→
2. On note GAi la position d’un point Ai dans le référentiel R . En appliquant le principe fonda-
mental de la dynamique dans R à A1 et A2 , montrer qu’on peut réduire l’étude du système
−−→ −−−→
de deux points matériels à un problème à un corps M fictif de masse μ, tel que GM = A1 A2
→
−
et soumis à la seule force f 1−→2 :
−−→
d2GM → −
μ = f 1−→2
dt2
3. Pourquoi le point M a-t-il une trajectoire elliptique ? On considère, dans toute la suite du
−−→
problème, que sa trajectoire est circulaire uniforme de rayon d = GM autour de G. En
déduire alors la relation suivante portant sur la période de révolution T du système :
T2 4π2
=
d 3 G(M1 + M2 )
−−−→ −−→
4. Quel est le lien entre GA1 , GM, M1 et M2 ? Quelle est alors la transformation géométrique
qui permet de tracer la trajectoire de M1 ou M2 par rapport à celle de M ? En déduire la nature
du mouvement de A1 et A2 dans le référentiel barycentrique. On notera d1 et d2 les distances
−−−→ −−−→
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit
GA1 et GA2 .
5. Exprimer le lien entre d1 , d2 , M1 et M2 . En déduire l’expression de M1 et M2 en fonction de
d1
T , G, d et du rapport .
d2
6. On note v1 et v2 les vitesses de A1 et A2 dans le référentiel barycentrique et T leur période
de rotation. Montrer que ces données permettent aussi de calculer les masses M1 et M2 des
T T
deux astres et qu’on a M1 = v2 ( v1 + v2 )2 et M2 = v1 ( v1 + v2 )2 .
2πG 2πG
7. Application au système double Sirius A et Sirius B : Alpha Canis Majoris plus connue sous
le nom de Sirius A, est l’étoile principale de la constellation du Grand Chien. Sirius est en
réalité un système binaire composé d’une étoile de la séquence principale Sirius A et d’une
naine blanche Sirius B près de 10 000 fois moins lumineuse. Le système d’étoiles doubles
Sirius A (en pointillés sur le schéma) et B (en trait plein) a été observé au télescope. La
285
Chapitre 14 • Forces centrales conservatives. Systèmes de deux points matériels
position angulaire des deux étoiles est représentée à différentes dates ci-après ainsi que la
trajectoire du centre de gravité du système (droite) :
1970
1960
1950
1940
1930
1920
1910
a) En utilisant la figure, donner un ordre de grandeur du rapport des masses des deux com-
pagnons et de leur période de rotation T autour de leur centre de masse.
b) En fait, le système double a une orbite assez elliptique comprise entre 8,1 U.A et 31,5 U.A
mais on pourra prendre comme valeur moyenne de la distance d entre Sirius A et Sirius B
une distance de 19,5 U.A (unités astronomiques). Sachant que 1,00 U.A = 150.106 km,
déterminer les masses de Sirius A et Sirius B.
c) Pour une étoile double différente de Sirius, on a trouvé T = 26 jours, v1 = 48 km.s−1 ,
v2 = 80 km.s−1 . Calculer M1 et M2 .
8. Application au système HD 209458-Osiris : En 1999, des astrophysiciens ont observé une
baisse périodique de la luminosité de l’étoile HD 209458 située dans la constellation de
Pégase à 150 années lumière de la Terre. Cette chute de luminosité dure quelques heures
puis la luminosité reprend sa valeur habituelle, le phénomène se reproduit avec une période
T = 3,5 jours. On interprète cette variation par l’existence d’une planète, baptisée Osiris,
tournant autour de l’étoile et dont on admettra que le plan de l’orbite passe par la Terre. La
luminosité de la planète est supposée négligeable par rapport à celle de l’étoile. On supposera
également dans la suite que la masse M2 de la planète Osiris est très inférieure à la masse M1
de l’étoile HD 209458 et qu’Osiris est l’unique planète de cette étoile.
a) Sachant que la baisse périodique de luminosité observée est de 1,7 %, exprimer le rayon R2
d’Osiris en fonction du rayon R1 de HD 209458. Par des mesures spectrométriques, on peut
déterminer le type de l’étoile HD 209458, ce qui permet d’obtenir (en utilisant un mo-
dèle d’étoile) son rayon, on trouve R1 = 1,1 RS . En déduire la valeur numérique de R2
qu’on exprimera en fonction du rayon moyen de Jupiter R J . On donne le rayon du Soleil
RS = 7,0.108 m et le rayon de Jupiter R J = 7,0.107 m.
b) Les effets de marée conduisent rapidement à l’annulation de l’excentricité de l’orbite de
la planète dans ce type de configuration. Préciser, dans ces conditions, le type de mouvement
suivi par Osiris autour de son étoile.
Pendant l’intervalle de temps nécessaire aux diverses mesures, on peut considérer que le sys-
tème HD 209458-Osiris est en translation à la vitesse vG dans le référentiel géocentrique. La
composante radiale de la vitesse de l’étoile dans le référentiel géocentrique est mesurable de-
puis la Terre en utilisant l’effet Doppler-Fizeau. On remarque que cette vitesse radiale varie
périodiquement entre les valeurs extrêmes vr− = 14,68 km.s−1 et vr+ = 14,85 km.s−1 . Déter-
miner alors le module v1 de la vitesse de l’étoile HD 209458 dans le référentiel barycentrique
du système HD 209458- Osiris. Comme on néglige M2 devant M1 , simplifier alors l’expres-
sion de v1 . Sachant que M1 = 1,1 MS , calculer la valeur numérique de M2 en fonction de la
masse MJ de Jupiter. On donne la masse du Soleil MS = 2,0.1030 kg et la masse de Jupiter
MJ = 1,9.1027 kg.
286
Du mal à démarrer ?
Du mal à démarrer ?
14.1 2) Appliquer le théorème du moment cinétique. b) Exprimer la nouvelle énergie mécanique en fonction de V0
GMm
4) Introduire l’expression de la vitesse en coordonnées polaires après freinage. Utiliser Em = − pour en déduire a. Dé-
2a
dans celle du moment cinétique. duire de la direction de la vitesse qu’on se trouve en rA au
10) Relier la vitesse angulaire à la période de rotation. moment du freinage. En déduire rP puis VP par conservation
du moment cinétique. Pour la condition de non-écrasement sur
14.2 1) Appliquer le théorème du moment cinétique. VA , donner une condition sur 2a et utiliser l’énergie mécanique.
2) Projeter le principe fondamental de la dynamique sur la di- 14.6 2) Exprimer Ep en fonction de U et v 2 en fonction de C,
rection radiale. r et ṙ.
3) Relier la vitesse angulaire à la période de rotation. 4) La condition de mouvement borné est Em < 0. Le prouver en
5) Penser qu’un point au sol est entraîné par la Terre dans sa posant par exemple une énergie potentielle effective telle que
rotation sur elle-même. Expliciter le rayon du cercle décrit par le mouvement est conditionné par Epeff (r) Em. En déduire les
un point à la surface du sol à la latitude λ en rotation autour valeurs possibles pour Epeff (r) puis une condition sur ε.
de l’axe des pôles. 5) Grâce à l’expression de ε, trouver une équation du second de-
6) L’énergie à fournir est égale à la différence des énergies mé- gré en r. On peut trouver facilement les relations demandées
caniques de chacun des états initial et final. en sachant que le produit et la somme des racines de l’équation
s’identifient à certains coefficients de l’équation.
14.3 1) Démontrer que le mouvement est plan et se fait selon dr
la loi des aires. 7) Exprimer en fonction de ε puis séparer les variables pour
dt
intégrer d’un côté par rapport à t et de l’autre par rapport
2) Pour un mouvement circulaire uniforme, trouver une rela-
à r. Utiliser les formules trouvées sur ε et C puis la formule
tion simple entre v0 , G, M et r0 . Exprimer ensuite Trev en fonc-
p = a(1 − e2 ).
tion de v0 et r0 .
8) Faire le changement de variables proposé en faisant atten-
3) En r = RT , il n’y a pas d’énergie cinétique, Em est alors égale
tion aux nouvelles bornes d’intégration.
à Ep.
→
− T2
dA 9) Pour trouver la période de révolution, utiliser que est
4) Calculer sachant que le moment cinétique est constant a3
dt une constante pour tous les corps du système solaire en orbite
et en utilisant le principe fondamental de la dynamique pour autour du même astre.
→
−
dv
exprimer .
dt 14.7 1) Utiliser le théorème de Koenig pour l’énergie ciné-
→
− →
− −
→→ − tique et expliciter la vitesse angulaire à l’aide du moment ciné-
5) Projeter A selon er sachant que ex .er = cos(θ).
tique.
6) On rappelle que 2a = rA + rP .
dr dθ
7) Intégrer la loi des aires sur une période orbitale pour trou- 2) Écrire ṙ = et développer les calculs avec l’expression de
dθ dt
ver S en fonction de C et Torb et l’égaler avec S = πab l’aire de r(θ) fournie par l’énoncé.
l’ellipse. Faire disparaître b en utilisant la relation précedente 3) Raisonner qualitativement à partir de l’expression précé-
obtenue pour p. dente.
GMm
8) Utiliser la relation Em = − et en déduire a en fonction
2a 14.8 1) Penser aux marées.
de r0 . Calculer C en fonction de r0 , v0 et α. En déduire p. On
peut alors trouver e connaissant a et p. Les autres expressions 2) b) Faire un développement limité des distances rA et rB .
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit
en découlent. Il faut rP > R pour éviter la collision. 3) Expliciter l’énergie mécanique et penser que ṙ = 0 pour r
constant.
14.4 2) Établir la conservation du moment cinétique et de
4) Faire un raisonnement qualitatif à partir de la relation pré-
l’énergie mécanique.
cédente.
3) Projeter le principe fondamental de la dynamique sur la di-
rection radiale et lier la vitesse angulaire à la période. 14.9 1) Montrer que le mouvement circulaire est uniforme et
en déduire l’accélération simplifiée en fonction de v et r en
14.5 1) Le vaisseau échappe à l’attraction de la planète si coordonnées cylindriques. Appliquer le principe fondamental
Em > 0. de la dynamique pour trouver v. Relier T au périmètre du cercle
2) a) Utiliser la relation entre r0 et V0 pour exprimer Em en et à v.
fonction de V0 . Calculer la nouvelle énergie mécanique après 3) Calculer cos(ϕ) en fonction de RT et h. Exprimer τ en fonc-
utilisation du budget vitesse. En déduire V∞ par conservation tion de ϕ et T sachant que le satellite parcourt 2π pendant le
de Em. temps T .
287
Chapitre 14 • Forces centrales conservatives. Systèmes de deux points matériels
4) La période d’un satellite géostationnaire est égale à la pé- 3) L’énergie potentielle élastique liée aux forces intérieures est
riode de rotation de la Terre sur elle-même. la seule énergie potentielle qui intervient. Dériver l’énergie mé-
dEm dEm dh canique pour trouver l’équation différentielle.
5) Calculer = . après avoir exprimé Em en fonc-
dt dh dt mA .mB
tion de h. 4) Le mobile fictif M a pour masse μ = et est repéré
mA + mB
dh Δh −−−→ −−→ →−
6) Assimiler sur une période à . Ne pas s’étonner de la par GM = AB. Il n’est soumis qu’à la force f A−→B .
dt Δt
petitesse extrême du résultat trouvé pour α.
7) Regrouper les termes en h d’un côté et les termes en t de
14.14 1) Écrire le principe fondamental de la dynamique pour
chacune des particules.
l’autre puis intégrer chaque partie de l’équation.
2) Noter que = x2 − x1 et utiliser les équations de la question
précédente.
14.10 1) Exprimer le fait que la Terre avant de se réaligner sur
l’axe Soleil Mars a effectué un tour de plus que Mars autour du 4) Utiliser la définition de l’énergie potentielle à partir du tra-
Soleil. vail et l’expression de la force en fonction du gradient de l’éner-
gie potentielle.
2) Écrire la conservation de l’énergie mécanique et du moment
cinétique (constante des aires) en rmin et rmax . En ces points, le 10) Ajouter la force supplémentaire avec la forme proposée
vecteur vitesse est perpendiculaire au rayon vecteur. Exprimer dans l’énoncé.
alors par exemple vmax en fonction de rmin et rmax . En déduire
11) Passer à la notation complexe et utiliser les techniques dé-
Em en rmax en fonction de rmin et rmax puis de a.
taillées en électricité avec cet outil.
3) Utiliser que 2a = rA + rP . Exprimer Em en fonction de vP et R0
12) Étudier le module de la fonction de transfert. Pour la forme
d’une part et en fonction de a d’autre part.
plus réaliste, penser aux phénomènes d’amortissement.
4) Utiliser que le moment cinétique est constant et que le vec-
teur vitesse est perpendiculaire au rayon vecteur à l’apogée et
14.15 1) Les mouvements de A et B sont des rotations de
au périgée.
centre G, ce qui permet de calculer facilement les vitesses de
5) La durée du transfert est égale à la moitié de la période A et B dans le référentiel barycentrique. On en déduit l’éner-
de révolution pour décrire l’ellipse. Utiliser la troisième loi de gie cinétique dans R par le second théorème de Koenig. L’éner-
Kepler. gie potentielle est l’énergie potentielle de pesanteur des deux
points.
6) Exprimer cos(β) en fonction de n. Pour calculer α, utiliser le
fait que Mars doit parcourir la distance OA en une durée τ. 2) L’énergie mécanique est constante. Calculer la constante
grâce aux conditions initiales.
14.11 1) Seule la force d’inertie d’entraînement intervient. 3) Appliquer le théorème du moment cinétique en G au sys-
tème dans le référentiel barycentrique. Le moment des forces
−−−−→ −−−−−→ d’inertie est alors nul. Intégrer θ̇ pour trouver θ(t).
14.12 1) Exploiter la relation entre GM2 à M1 M2 établie à
l’exercice précédent puis le caractère isolé du système. 5) Trouver τ en supposant que G est en chute libre sur une hau-
teur h sans vitesse initiale. Simplifier l’expression de ω sachant
2) Étudier qualitativement le mouvement en utilisant l’allure que η 1.
de l’énergie potentielle.
6) Toutes les conditions sont défavorables !
3) Exploiter la conservation de l’énergie mécanique et du mo-
ment cinétique.
14.16 1) Appliquer le théorème de la résultante cinétique.
4) rmin ne varie qu’avec b.
2) Appliquer le principe fondamental de la dynamique aux
5) Suivre l’énoncé et utiliser la conservation du moment ciné- −−−→ −−−→
d2 GA2 d2 GA1
tique entre les deux positions où la particule α est à l’infini. deux points dans R puis former la différence − .
dt2 dt2
D En utilisant le principe des actions réciproques, en déduire
6) Comment varie D avec tan ?
2 l’équation demandée.
288
Du mal à démarrer ?
5) Utiliser une relation de définition du barycentre et la troi- b) La vitesse dans le référentiel géocentrique est telle que
→
− −
→ − →
sième loi de Kepler. v = vG + v1 . En projetant cette relation sur un axe parallèle
−
→ →
−
6) Appliquer le principe fondamental de la dynamique au deux à vG et sachant que la projection de v1 au cours d’une rotation
points dans R pour un mouvement circulaire uniforme et en varie entre ±v1 , on fait le lien avec vr+ et vr− et on en déduit v1 .
déduire v1 en fonction de d1 et d. Réinjecter ensuite la relation Pour trouver la relation liant M2 à v1 et M1 , utiliser le fait que
liant T , v1 et d1 pour éliminer d1 au profit de v1 . Faire de même M1 M2 implique v1 v2 ce qui permet de simplifier v1 +v2 en
pour l’astre 2. Utiliser le fait que d = d1 + d2 . v2 dans les expressions obtenues précédemment pour la vitesse.
7) Attention aux unités lors des applications numériques ! En les combinant, on arrive à l’expression recherchée.
8) a) Assimiler la perte de luminosité au fait que le disque d’Osi-
ris occulte une partie du disque de l’étoile.
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit
289
Corrigés des exercices
−−→
La vitesse v s’écrit donc v = rΩ avec r = R cos λ à la latitude λ. L’aire balayée par le vecteur OM est proportionnelle au temps
On en déduit l’expression de l’énergie mécanique correspon- mis pour la parcourir.
dante par le même raisonnement qu’à la question précédente 2. L’énergie potentielle s’exprime par :
Mm 1 2 2
soit Em0 = −G + mR Ω cos2 λ.
R 2 GMm GMm
E p(r) = − − 2 dr = − +K
6. L’énergie à fournir au satellite pour le placer en orbite r r
est la différence entre ces deux énergies mécaniques soit E s
avec K une constante qu’on prendra nulle puisqu’on veut que
= Em − Em0 .
l’énergie potentielle soit nulle à l’infini. L’énergie mécanique
En remplaçant par les expressions trouvées plus haut, on ob- 1 GMm
GMm 1 GMm s’écrit alors Em = Ec + E p = mv2 − . Elle est constante
tient Es = − − mR2 Ω2 cos2 λ + qu’on peut 2 r
2 (R + h) 2 R puisque la seule force qui s’exerce sur le vaisseau est conser-
aussi écrire vative. Or sur un mouvement circulaire, r = r0 est constante,
ce qui implique puisque Em est constante que Ec est constante
GM h 1 donc v = v0 également.
Es = m 1+ − R2 Ω2 cos2 λ
2R R+h 2
Le mouvement est circulaire uniforme avec → −v = r θ̇→
0
−
e , ce qui
θ
14.3 v0 →2
conduit à →
−a = −r θ̇2→
−
0 er = −
−
er . Le principe fondamental de la
1. Le vaisseau assimilé à un point M de masse m n’est sou- r0
mis, dans le référentiel astrocentrique supposé galiléen, qu’à la dynamique appliqué au vaisseau conduit en projection selon → −
e r
−−→ v2 GMm
→
− GMm OM à −m 0 = − 2 soit
force de gravitation f = − −→ qui est une force
r 2 −
r0 r0
OM
centrale.
GM
−−→ →− −−→ → − →− v0 =
MO ( f ) = OM ∧ f = 0 donc son moment en O est nul. r0
−→
dLO (M) GMm
En appliquant le théorème du moment cinétique On en déduit l’énergie mécanique Em = − < 0. Cette
dt
−−→ →
− →− −→ 2r
= MO ( f ) = 0 , on obtient que LO (M) est une constante. valeur est cohérente avec un état lié puisque la trajectoire est
−→ −−→ bornée.
On a donc LO (M) = OM ∧ m→ −v qui est un vecteur constant.
−−→ −→ Le vaisseau parcourt un périmètre 2πr0 en une période T rev d’où
Le vecteur OM est perpendiculaire à LO (M) par définition du 2πr0
moment cinétique comme produit vectoriel, cela signifie que v = . En égalant les deux expressions de v, on en déduit
−−→ −→ T rev
OM est toujours perpendiculaire au vecteur constant LO (M) : r03
comme O est considéré comme fixe, le mouvement se fait donc T rev = 2π .
−→ GM
dans le plan perpendiculaire à LO (M) passant par le point O.
GMm GMm
Si le moment cinétique n’était pas constant, on aurait à chaque 3. On a ΔEm = Em(r0 ) − Em(RT ) = − + . En effet,
−−→ −→ 2r0 RT
instant OM et LO (M) perpendiculaires mais le plan perpendicu- à la surface de la Terre, la masse m n’a pas de vitesse donc
−→
laire à LO (M) changerait à chaque instant donc le mouvement son énergie mécanique se restreint à son énergie potentielle
ne serait pas plan. Ce serait la même chose si O n’était pas fixe. Em(RT ) = E p(RT ). Pour effectuer l’application numérique, il
GMm
La seconde conséquence concerne la loi des aires. En expri- faut la valeur de GM. On se sert du fait que mg0 = en
R2T
mant la vitesse en coordonnées polaires dans le plan du mou-
−→ identifiant le poids à la force gravitatonnielle soit GM = g0 R2T .
vement (origine du repère en O), on a donc LO (M) = r→ −
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit
−→
− d→ − d→
−v p
→ −→ On a rA = rmax = r(θ = π) =
eθ , LO = mC→
= θ̇→
− − = →
−a soit
d LO er pour l’apogée et
Or = 0, ez et 1−e
dt dt dt p
→− rP = rmin = r(θ = 0) = pour le périgée. Comme
d→−v 1+e
=− 2 →
f GM −
= er d’où : p
dt m r 2a = rA + rP , on en déduit : a = .
1 − e2
→
−
7. On part de la loi des aires intégrée à partir de t = 0 jusqu’à
=− 2 →
GM − C →−
ez − θ̇→
−
dA
er ∧ eθ C
dt r GM t = T orb ce qui conduit à S = T orb . En décrivant un tour
→
− 2
dA C →
− complet, on a décrit l’ellipse donc l’aire balayée est celle de
et finalement = 2 − θ̇ → −
eθ = 0 . b2 C2
dt r l’ellipse soit S = πab. On utilise les relations p = =
→
− a GM
A est donc également une quantité conservée : c’est une b2 C2 2
constante du mouvement. pour en déduire C = GM . Ainsi S = (πab) =
2 2 2
T
a 4 orb
2 T2
En écrivant les vecteurs dans la base cylindrique et le fait que b orb
−→ = GM . On en déduit la troisième loi de Kepler :
LO a 4
C= :
m
a3
→
− T orb = 2π
A = ṙ→ er + rθ̇→
− − C →−
eθ ∧ ez − → −
er GM
GM
C
→− C →
soit A = − ṙ−
eθ + rθ̇ − 1 → −
er et donc 8. L’énergie mécanique étant toujours constante, on peut la
GM GM calculer au point où on connaît la vitesse v0 et le rayon r0 .
2 Comme v0 est la norme de la vitesse pour un mouvement cir-
→
−
−1 → −
C C ṙ →
−
A= er − eθ culaire de rayon r0 , on en déduit d’après ce qui précède que
GMr GM
GMm
Em = − < 0. La trajectoire est donc liée, on aura une
5. On prend alors pour l’axe → −
ex la même direction et le même 2r0
→
− →− →
− − trajectoire elliptique.
sens que pour A. On a donc A = A → ex . Cet axe peut en effet
GMm
être pris arbitrairement tant qu’il reste dans le plan du mouve- Sur une trajectoire elliptique, la relation Em = − est éga-
ment (i.e. perpendiculaire à →− 2a
ez ). Cela permet de faire coïncider lement vérifiée, ce qui conduit par identification avec la pre-
→
−
l’axe focal qui est donné par la direction de A avec l’axe Ox et mière expression à a = r0 .
de se ramener aux équations de conique simplifiées. π
Par définition de α, on a (→ −
r0 , →
−
v0 ) = ± α puisque l’énoncé ne
→
− − →
−
On a donc A.→
2
e = Acosθ et :
r précise pas le sens de l’angle α. On en déduit la constante des
→−→ →
− − C2 →
− aires
A.−r = A.r→ er = − r = Arcos(θ)
GM
C = → −v = r v sin( π ± α) = r v cos(α)
−r ∧ →
On retrouve l’expression de l’équation d’une conique : 0 0
2 0 0
C2
GM GM
r= Sachant de plus que v20 = , on en déduit
→
− r0
1 + A cos(θ)
p C2 r2 v2 cos2 (α)
soit r = . p= = 0 0 = r0 cos2 (α)
1 + ecosθ GM GM
→
− C2
On a alors e = A et p = . p
GM La relation a = conduit à
6. Le schéma de la trajectoire est la suivante : 1 − e2
p p
e2 = 1 − =1− = 1 − cos2 (α) = sin2 (α)
a r0
vP
soit e = sin(α) et on en déduit les expressions
r θ
A P p a(1 − e2 )
rA = = = a(1 + e) = r0 (1 + sin(α))
O 1−e 1−e
vA
rA rP et
p a(1 − e2 )
rP = = = a(1 − e) = r0 (1 − sin(α))
1+e 1+e
292
Corrigés des exercices
Le vaisseau ne s’écrase pas sur l’astre de rayon R si rP > R soit près. L correspond donc au module du moment cinétique qui
r0 (1 − sin(α)) > R. Comme sin(α) > 0 au vu de l’intervalle de est une constante.
variations de α, on en déduit donc la condition souhaitée : 5. L’énergie mécanique est la somme des énergies potentielle et
R 1
0 < sin(α) < 1 − cinétique. Or le terme radial de l’énergie cinétique Ecr = mṙ2
r0 2
est toujours positif du fait de sa définition donc Ecr = Em
14.4 − E pe f f > 0 ou Em > E pe f f . La vérification de cette condi-
−−→
1. On dérive le vecteur position S M = r→ − tion sur le graphe E pe f f (r) exclut certains domaines de valeurs
ur par rapport au temps.
→
− de r et en autorise d’autres.
d→
− d→−
On obtient la vitesse →
−v = ṙ→
− = θ̇→
−
du r ur ur dθ
ur + r . Or = uθ . Pour une énergie mécanique EA , on a r qui ne peut prendre
dt dt dθ dt
→
− →
− →−
On a finalement v = ṙur + rθ̇ur . qu’une seule valeur : on a donc soit une position d’équilibre
soit un cercle.
On recommence pour l’accélération soit
−a = r̈ − rθ̇2 → − Pour une énergie mécanique E B , r est compris entre deux va-
→ ur + 2ṙθ̇ + rθ̈ →
− uθ leurs r1 et r2 obtenues comme les abscisses des intersections de
E B et E pe f f (r) : on a donc un mouvement lié et dans le cas de
d→
− d→−
= −θ̇→
−
uθ uθ dθ la gravitation où la trajectoire est une conique, il s’agit d’une
en utilisant = ur .
dt dθ dt ellipse.
→
−
2. La force de gravitation s’écrit fS = −G 2 →
MS m −
ur . Pour une énergie mécanique EC , r est supérieur à une valeur r1
r
et peut tendre vers l’infini : on a un mouvement libre et dans le
Comme cette force est une force centrale, le moment de la force cas de la gravitation où la trajectoire est une conique, il s’agit
par rapport au centre (qui est ici le Soleil) est nul comme pro- d’une hyperbole.
duit vectoriel de deux vecteurs colinéaires (le vecteur position
et la force). Par application du théorème du moment cinétique,
la dérivée de ce dernier par rapport au temps est nulle et on
14.5
obtient la conservation du moment cinétique. 1. Pour échapper au champ gravitationnel de l’astre, le vais-
seau doit avoir une trajectoire non bornée (état de diffusion)
Par ailleurs, la seule force qui s’exerce sur le point matériel est
donc une énergie mécanique positive. Comme le vaisseau est
une force conservative donc on a aussi conservation de l’éner-
à la distance r0 et à la vitesse V1 , son énergie mécanique
est
gie mécanique.
1 GMm 2GM
3. Par application du principe fondamental de la dynamique au Em = mV1 − 2
> 0. On obtient ainsi V1 > .
2 r0 r0
point matériel de masse m, on a m→ −a = −G MS m→ −
ur . Par projec- 2. a) Si on utilise tout le budget, la vitesse passe de V0 à
r2
→−
tion sur ur et en utilisant le fait qu’on considère une trajectoire V = 5V0 . L’énergie mécanique devient
circulaire pour laquelle on a r = rM constante et ṙ = r̈ = 0, 1 GMm 25 23
MS m 2π Em = m(5V0 )2 − = mV02 − mV02 = mV02
on en déduit −mrM θ̇2 = −G 2 avec θ̇ = . On obtient 2 r0 2 2
rM T
2 GM
2π MS r3M en utilisant la relation entre V02 = .
finalement = G 3 ou T = 2π = 60.106 s r0
T rM GMS
= 695 jours. Durant la suite du trajet, si aucun moteur n’est allumé, l’éner-
gie mécanique se conserve puisqu’il n’y a aucune force non
4. On ne suppose plus que la trajectoire est circulaire. Par la
conservative. À l’infini, l’énergie potentielle est nulle et Em(∞)
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit
MS m
même méthode, on a maintenant mr̈ − mrθ̇2 = −G 2 . Or on 1
r = mV∞2 . La conservation de l’énergie mécanique conduit à
peut expliciter le moment cinétique dans la base des coordon- 2
1 23 √
nées cylindriques associée aux coordonnées polaires utilisées mV∞2 = mV02 soit V∞ = 23V0 .
−
→ 2 2
soit L = r→ ur ∧ m→
− −v = mr2 θ̇→−
uz . Il s’agit d’une constante. On V0
L b) Désormais, la vitesse initiale vaut V = ce qui conduit à
en déduit θ̇ = soit en reportant dans la projection du prin- 2
mr2 une énergie mécanique
L2 MS m
cipe fondamental de la dynamique mr̈ = mr 2 4 − G 2
mr r 1 V02 7
L2 MS dE pe f f Em = m − mV02 = − mV02 < 0
ou r̈ = − G 2 . Par identification, on obtient 2 4 8
mr3 r dr
L2 MS La trajectoire est donc une ellipse. Or, dans ce cas, l’énergie
= − 3 + G 2 et en intégrant cette relation, on a l’énergie
mr r mécanique constante (puisque la seule force qui s’exerce est
L2 MS GMm
potentielle effective E pe f f = −G à une constante conservative) vaut également Em = − avec a demi grand
2mr2 r 2a
293
Chapitre 14 • Forces centrales conservatives. Systèmes de deux points matériels
GMm 7 7 GMm
axe de l’ellipse. Alors − = − mV02 = − . On en Le vaisseau s’éloigne de l’astre et échappe définitivement à son
2a 8 8 r0 1 35
4 attraction. À l’infini, Em = mV∞2 = mV02 par conservation
déduit a = r0 . 2 √2
7 de l’énergie mécanique et on a V∞ = 35V0 .
Le périgée et l’apogée sont les seuls endroits de la trajectoire
elliptique où le vecteur vitesse → −v = ṙ → er + rθ̇ →
− − 3. La seconde option est donc la meilleure puisqu’elle conduit
eθ est perpendicu-
laire au rayon vecteur → −r = r →
− à une vitesse à l’infini plus importante. La meilleure option
er . En effet, ces points correspon-
dant au minimum et au maximum de r alors ṙ = 0 et → −v = rθ̇ →
− est celle qui maximise l’énergie mécanique après utilisation
eθ
→−
perpendiculaire à r er . Ici, l’énoncé précise que le vecteur vi-
de tout le budget vitesse (puisqu’à l’infini, elle est entièrement
convertie en énergie cinétique). La pertinence de la seconde op-
tesse garde en r0 la même direction qu’auparavant sur l’orbite
tion peut paraître surprenante puisqu’on pourrait penser qu’on
circulaire. Ainsi, initialement, après le changement de vitesse,
gâche une partie du carburant pour freiner alors qu’on veut au
le vecteur vitesse est toujours perpendiculaire au rayon vecteur
contraire acquérir une vitesse plus grande. Il semble ici plus ef-
et on se situe donc en r0 au périgée ou à l’apogée de l’ellipse.
8 ficace de faire varier la vitesse près de l’astre que loin de lui.
Comme rA + rP = 2a = r0 , on trouve que si l’un vaut r0 , Cela est dû ici au fait que l’utilisation d’une petite partie du
7 V0
r0 r0 V0 budget vitesse pour freiner conduit à augmenter la vitesse
l’autre vaut soit rA = r0 et rP = . On a donc VA = 2
7 7 2 au périgée de manière bien plus conséquente puisqu’on gagne
et VP s’obtient à partir de la relation rA VA = rP VP . Cette re-
5
lation résulte de la conservation du moment cinétique ou de la V0 de vitesse supplémentaire. Ainsi, le bilan est avantageux
constante des aires C = rv|sin(→ −r , →
−v )|. Au périgée et à l’apogée, 2
puisqu’on a un gain de 2V0 par rapport à la première option, ce
le sinus vaut 1 et on retrouve bien la relation précédente qui qui conduit à une vitesse de 7V0 au lieu de 5V0 après utilisation
rA 7
conduit à VP = VA = V0 . Le périgée doit être inférieur au de tout le budget. Cela ne suffit pas à conclure car l’énergie po-
rP 2 tentielle a aussi diminué, ce qui contribue à faire baisser l’éner-
rayon de la planète si on veut éviter que le vaisseau ne s’écrase
soit rP > R et donc r0 > 7R. gie mécanique. Mais ce terme a un poids relativement faible au
final comparé à l’énergie cinétique : on perd en chutant de r0
Si rP > R et rA = r0 , on en déduit à rP une énergie potentielle de 6mV02 alors que le gain en éner-
gie cinétique est de 12mV02 . La seconde option permet donc de
2a = rA + rP > R + r0
gagner une énergie mécanique supplémentaire de 6mV02 .
pour ne pas avoir écrasement soit
14.6
GMm GMm −−→
Em = −
2a
>−
R + r0 1. La force qui s’exerce sur M est colinéaire à OM = r → −
er . En
appliquant le théorème du moment cinétique au point M en O,
En exprimant l’énergie mécanique (qui est une constante) à −→
dLO −−→ → − −−→ → − → −
l’apogée, on aboutit à : on a = MO ( F ) = OM∧ F = 0 . Ainsi le moment cinétique
dt
−→ −→ −−→ − −−→
1 GMm GMm LO est constant. Or LO = mOM ∧ → v donc OM est perpendicu-
Em = mV 2 − >− −→
2 A r0 R + r0 laire au vecteur constant LO . Comme O est fixe, cela signifie
que le mouvement de M se fait dans le plan passant par O per-
−→
GM 2R 2R pendiculaire à LO .
soitVA2 > donc VA > V2 = V0 .
r0 R + r0 R + r0 1
2. L’énergie mécanique s’écrit Em = mv2 + E p avec la force
2R 1 2
→
− dE p → −
On retrouve bien la condition
R + r0
<
2
soit r0 > 7R F =− er et la vitesse →
−v = ṙ →
−
er + rθ̇ →
−
eθ .
dr
V0
puisque VA = . →− dU(r) → −
2 Comme F = −m er , on en déduit E p = mU(r) et
r0 dr
c) Arrivé en rP = , on utilise le reste du budget vitesse soit 1
Em = m(ṙ2 + r2 θ̇2 ) + mU(r).
7 2
V0 7 7
4V0 − = V0 qui se rajoute à la vitesse VP = V0 . La −→
2 2 2 Alors LO = r → −
er ∧ m(ṙ →−
er + rθ̇ →eθ ) = mr2 θ̇ →
− −
ez = mC → −
ez .
vitesse devient donc égale à 7V0 . L’énergie mécanique s’écrit −→
Comme LO est constant, on aussi C = r θ̇ constante. L’expres-
2
alors C
sion de Em s’écrit alors avec θ̇ = 2 : Em = mε en posant
49 7GMm 49 r
Em = mV02 − = mV02 − 7mV02 1 2 C2
2 r0 2 ε= ṙ + 2 + U(r).
2 r
35
soit Em = mV02 > 0. On a donc une trajectoire hyperbolique.
2
294
Corrigés des exercices
3. On
sait que l’énergie potentielle gravitationnelle s’écrit E p données par E pe f f (r) < Em sont données par [rmin ; +∞[. On
→
−
puisque la force s’écrit F = F(r) → −
GMm a donc un état de diffusion : la trajectoire n’est pas bornée.
= − F(r)dr = − er
r ♣ E pe f f (r0 ) < Em < 0, la droite d’équation y = Em coupe
=− 2 →
GMm −
er . E pe f f (r) en deux points distincts rmin et rmax . Les valeurs de
r
r permises données par E pe f f (r) < Em sont données par
mK
En écrivant E p = mU(r) = − , on a K = GM soit ici [rmin ; rmax ]. On a donc un état lié : la trajectoire est bornée.
r K2
K = GM0 puisque le centre attracteur est le Soleil. La condition sur ε s’en déduit − 2 < ε < 0.
2C
4. La condition de mouvement borné est Em < 0 soit ε < 0. En 5. On utilise qu’en rmin et rmax , on a ṙ = 0 d’où
effet, la seule force qui s’exerce est conservative donc l’énergie
1 C2 K
mécanique est constante. ε= −
2 r2 r
1 C2 1 C 2 mK
On pose E pe f f (r) = m 2 + mU(r) = m 2 − alors K C2
2 r 2 r r soit l’équation du second degré r2 + r − = 0.
ε 2ε
1 2 Les solutions de cette équation sont rmin et rmax > rmin d’où
mṙ = Em − E pe f f (r) = Em(t = 0) − E pe f f (r) > 0 l’équation s’écrit aussi (r − rmax )(r − rmin ) = 0 soit r2 − (rmax
2
+ rmin )r + rmax rmin = 0 ou encore avec les données de l’énoncé
Le mouvement de la comète doit donc être régi par la condition r2 − 2ar + ap = 0.
E pe f f (r) < Em. En identifiant les termes, on trouve les relations demandées
K √
Cette relation définit les valeurs de r permises et accessibles à ε=− et C 2 = −2εap = K p soit C = K p.
la comète en fonction de son énergie mécanique initiale (qui est 2a
également celle de chaque instant puisque Em est une constante 6. La trajectoire de M est une ellipse de foyer O et d’équa-
p
du mouvement). tion r = avec les conditions initiales imposées par
1 + e cos(θ)
Pour étudier l’allure de l’énergie potentielle effective, on cal- l’énoncé. p est le paramètre de l’ellipse, a son demi grand axe
dE pe f f mC 2 mK et e son excentricité.
cule : = − 3 + 2 = 0. p
dr r r Avec cette formule, on obtient rmax = r(θ = π) = et
C2 1−e
p
La dérivée nulle donne r0 = comme position d’équi- rmin = r(θ = 0) = , ce qui permet de retrouver facilement
K 1+e
libre (on montre facilement que c’est un minimum local car les expressions de e et p données dans l’énoncé sachant
π
que
la dérivée seconde en ce point est positive). Alors E pe f f (r0 ) 2a = rmax + rmin . On remarque aussi que p = r θ = . On a
mK mK 2 2
=− = − 2 < 0. De plus, l’énergie potentielle effective alors le schéma suivant avec A l’aphélie et P le périhélie :
2r0 2C
C2 r0 y
s’annule pour r = = et également quand r → ∞. On a
2K 2
alors l’allure suivante :
E pe f f (r) M
p r
A O θ P
Em > 0 x
rmax rmin
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit
rmin r0 rmax Em = 0
0 r
2a
rmin
Em < 0 7. Pour 0 < θ < π, r augmente donc ṙ > 0. De l’expression de
1 C2 K
ε = (ṙ2 + 2 ) − , on en déduit :
mK 2 2 r r
−
2C 2 dr 2K C 2
= ṙ = 2ε + − 2
dt r r
Comme Em est constante, elle est comprise entre E pe f f (r0 ) et
+∞, on a alors deux cas possibles à envisager : On utilise la méthode de séparation de variables pour écrire
dr
dt = et en intégrant entre t = 0 et t = τ d’un
♣ Em est positive, la droite d’équation y = Em ne coupe 2K C 2
E pe f f (r) qu’une seule fois en rmin . Les valeurs de r permises 2ε + − 2
r r
295
Chapitre 14 • Forces centrales conservatives. Systèmes de deux points matériels
côté et r = r(0) = rmin et r = r(τ) = r(θ) de l’autre, on obtient : pour tous les corps du système solaire en orbite elliptique au-
T2 T2
τ r(θ)
dr tour du Soleil et en particulier la Terre d’où 3 = 30 soit
dt = τ = a a0
0 rmin 2K C 2 a 3
2ε + − 2 T = T0 = 69,5 ans.
r r a30
Il reste à écrire que La comète repassera donc au périhélie en 2025 (puisque le pre-
mier passage était au début de l’année 1956).
2K C 2 K 2K K p
f (r) = 2ε + − 2 =− + − 2 a−r
r r a r r Pour r = 26,06 UA, on trouve cos(ξ) = = −0,583 soit
ae
en utilisant les expressions démontrées auparavant. Comme ξ = 2,19 rad ou ξ = 4,09 rad ou ce qui permet d’en déduire
l’expression finale ne dépend plus de p mais de a et e, τ = 15,8 ans ou τ = 53,4 ans. La comète est donc passée en ce
il faut exprimer p en fonction de ces variables. On écrit point fin 1971 et en 2009 (sur une révolution, on a deux points
p p 2p où r est le même en θ et 2π − θ).
que 2a = rmax + rmin = + = soit p
1−e 1+e 1 − e2
K
= a(1 − e2 ). On obtient f (r) = 2 −r2 + 2ar − pa soit f (r) 14.7
ar
K 2 1. On étudie le système formé par le nuage. Son énergie méca-
= 2 −r + 2ar − a + a e d’où
2 2 2
nique est par définition la somme de l’énergie potentielle et de
ar
l’énergie cinétique.
K 2 2
f (r) = a e − (r − a)2 Par ailleurs, par le théorème de Koenig, l’énergie cinétique
ar2 1
s’écrit Ec = Ec + MvG2 . Or en coordonnées polaires dans
2
Il en découle la relation demandée : vG = ṙ→
le plan du mouvement supposé elliptique, on a →
− −
ur + rθ̇→
−
uθ
r(θ) donc vG2 = ṙ2 + r2 θ̇2 .
a r
τ= dr
K rmin a e − (r − a)2
2 2 Pour le moment cinétique, on peut l’écrire
−−−−→ →
8. Avec r = a(1 − ecosξ), on a LO,orb = r− vG = Mr2 θ̇→
ur ∧ M→
− −
uz
G 2 MS M 3 2mb2
En factorisant et en développant donc on a bien la forme proposée avec J2 = .
2L2O,orb MS R2S
3
b
e2 sin2 (θ − θ0 ) + (1 + e cos (θ − θ0 ))2 c) On a m = MS car la masse volumique est la même
−2 (1 + e cos (θ − θ0 )) RS
5
= e2 sin2 (θ − θ0 ) + 1 + 2e cos (θ − θ0 ) b b 100
donc J2 = 2 . Comme = , on a J2 = 1,2.
+e2 cos2 (θ − θ0 ) − 2 − 2e cos (θ − θ0 ) RS RS 111
=e −1
2
3. L’énergie mécanique s’écrit Em = Ec + E p donc
G 2 MS M 3 e2 − 1 L2O,orb 1 2
on en déduit Em = Ec + . Em = Ec + + MV(r, α) + Mṙ
2L2O,orb 2Mr2 2
3. Le système formé de Saturne et de son nuage étant supposé Comme r est constant, on a ṙ = 0 et
isolé, l’énergie mécanique est conservée. Les chocs augmen-
tant l’énergie cinétique barycentrique, il faut que e2 − 1 et donc L2O,orb
diminuent. Or lorsque l’excentricité diminue, la trajectoire tend Em = Ec + + MV(r, α)
2Mr2
à devenir un cercle.
4. L’énergie mécanique est constante et comme l’énergie ciné-
14.8 L2O,orb
1. L’aplatissement des pôles est lié aux effets de marée. tique barycentrique Ec augmente, il faut que + MV(r, α)
2Mr2
diminue donc que V(α) diminue (r est constant). Compte tenu
2. a) Par le théorème de superposition, on peut écrire pour le
de l’expression de V(α) obtenue, il faut que sin α diminue. On
potentiel en déduit que α doit diminuer également, ce qui correspond à
M0 m m
V=G − + + un rapprochement du plan équatorial.
r rA r B
−−→ −−→ 2 −−→ −−→ 14.9
Or rA = AP = AO + OP et l’angle entre AO et OP vaut
π 1. Dans le référentiel géocentrique supposé galiléen, le sa-
+ α soit →−
2 tellite S est soumis à la seule force gravitationnelle f
√ −−→
rA = b2 + r2 − 2br sin α GMS MT → −
er avec →
− OS
√ = − er = −−→ et a un mouvement circu-
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit
2π(RT + h) f
Or v = puisque le satellite met une révolution T Or [α] = = [M] [L] [T ]−2 [M]−1 [L]−2 [T ]2 = [L]−1
T MS v2
pour parcourir le périmètre 2π(RT + h). On en déduit en réin- donc α est homogène à l’inverse d’une longueur et s’exprime
jectant cette formule dans l’expression précédente, la troisième en m−1 .
loi de Kepler demandée :
L’énergie mécanique du satellite Em = Ec + E p vaut Em
T2 4π2 GMS MT
= = Ec−2Ec = −Ec = − d’après le théorème du viriel.
(RT + h) 3 GMT 2(RT + h)
Seule la force de frottement est non conservative. Le théorème
(RT + h)3 de la puissance mécanique s’écrit alors :
soit T = 2π .
GMT
−−→ →
− →− −
= P(Fnc ) = P( fa ) = fa .→
dEm
1 GMS MT v = −αMS v3
2. On en déduit Ec = MS v2 = et dt
2 2(RT + h)
GMS MT dEm dEm dh GMS MT dh
Ep = − d’où la relation 2Ec + E p = 0. De plus, = . = . d’où :
RT + h dt dh dt 2(RT + h)2 dt
3. Pour parcourir un tour complet soit 2π, le satellite met
le temps T . Pour parcourir l’arc de cercle APB soit l’angle 3
= 2ϕ, il met le temps τ. Par proportionnalité, on en déduit
AOB GMS MT dh GMT 2
. = −αMS
ϕ est tel que cos(ϕ) = OQ = RT 2(RT + h)2 dt RT + h
que τ = T . Or ϕ = AOQ
π OA RT + h
dans le triangle
rectangle
OQA rectangle en Q. On en déduit soit en simplifiant l’expression :
T RT
τ = arcos soit
π RT + h dh
= −2α GMT (RT + h)
dt
(RT + h)3 RT
τ=2 arcos 6. Sur une révolution de durée T , on perd Δh = −1,0 m.
GMT RT + h dh Δh
Puisque Δh h, on peut approximer à . Ainsi, on ob-
L’application numérique donne τ = 920 s. D’après l’expression dt T
T π tient, en réinjectant l’expression de T :
précédente, = = 6,6. Il faut donc au moins
τ RT
arcos −Δh −Δh
RT + h α= √ =
sept satellites par méridien. 2T GMT (RT + h) 4π(RT + h)2
4. Un satellite en orbite géostationnaire évolue dans le plan Numériquement, on trouve α = 1,5.10−15 m−1 . On a donc
équatorial en restant fixe au-dessus d’un point de la Terre. Il Δh √
a donc la même période de révolution que la période de rota- = −2α GMT (RT + h) = 1,6.10−4 m.s−1 soit sur une durée
T
tion de la Terre soit T geo = 24h soit 86400 s (en toute rigueur, de 10 ans ou 3,2.108 s, une chute d’environ 50 km.
il faudrait prendre la durée d’un jour sidéral). Son altitude est 7. La solution exacte s’obtient par intégration de l’équation dif-
donnée par la relation : férentielle après séparation des variables :
1
⎛ 2 ⎞ dh
⎜⎜⎜ GMT T geo ⎟⎟⎟ 3 √ = −2α GMT dt
hgeo = ⎜⎝ ⎟⎠ − RT = 3,6.104 km RT + h
4π2
La notion de visibilité n’a plus de sens puisque le satellite reste et en intégrant entre t = 0 et t = t1 où l’altitude est passée de
fixe au-dessus du même point de la Terre. Ainsi, selon la po- h = h(0) à h1 = h(t1 ) :
sition de ce point, la visibilité est nulle ou infinie. Du fait que
298
Corrigés des exercices
La variation d’altitude est alors Δh1 = h1 − h soit : Alors, en substituant les expressions de ω en fonction de T , on
T1T0
Δh1 = 2α GMT (RT + h)t1 + (α GMT t1 )2 arrive à T a = = 2,1 ans.
T1 − T0
Le premier terme est prépondérant. Au bout de t1 = 10 ans, le 2. On utilise la conservation de l’énergie mécanique et du mo-
satellite a donc perdu Δh1 = h1 − h = 52 km. On retrouve le ment cinétique entre rmin où la vitesse est maximale et vaut vmin
même ordre de grandeur que précédemment ce qui est logique et rmax où la vitesse est minimale et vaut vmin . On a alors :
puisque la variation relative de h n’est que de 6 % ce qui reste
1 2 GMm 1 2 GMm
faible et légitime l’approximation faite au départ. Em = mvmax − = mvmin −
2 rmin 2 rmax
dEm dEc
Le théorème de l’énergie mécanique donne =− <0
dt dt et puisqu’en rmin et rmax , ṙ = 0 soit → −v = rθ̇ →
−
eθ perpendicu-
du fait de l’existence d’une force de frottement donc l’énergie −−→ →−
laire à OM = r er , la conservation du moment cinétique ou de
mécanique diminue mais l’énergie cinétique augmente. Ainsi, −−→ −
la vitesse du satellite augmente sous l’effet de la force de frot- manière équivalente de la constante des aires C = OM ∧ → v
→
− →
−
= r.v.|sin( r , v )| s’écrit C = r.v soit :
tement. Comme E p = −2Ec, on perd deux fois plus d’énergie
potentielle que ce qu’on gagne d’énergie cinétique donc l’éner- C = rmin vmax = rmax vmin
gie mécanique diminue bien et cette situation n’est pas para-
doxale. 1 2 1 GMm GMm 1
√ mv = mv2 −
On en déduit + soit mv2max
8. On a dh = −2α GMT (RT + h)dt. Comme RT h, ce fac- 2 max 2 min rmax rmin 2
teur varie peu quand h est divisée par 2 de sorte que dh est
2
1 rmin GMm(rmax − rmin )
= m 2 vmax +
2
et :
environ proportionnelle à α soit à h−β . Ainsi : 2 rmax rmax rmin
⎛ ⎞−β
Δh(h) ⎜⎜ h ⎟⎟ 1 2 GMm(rmax − rmin ) 2
rmax
≈ ⎜⎝⎜ h ⎟⎟⎠ = 2−β mvmax =
h 2 rmax rmin rmax − rmin
2 2
Δh 2
2
1 2 GMm rmax
1 mv =
Or ce rapport vaut aussi = 2−1 d’où β = 1. Alors γ = hα(h) 2 max rmin rmax + rmin
2 GMm rmax GMm GMm
= 1,2.10−9 en prenant les valeurs trouvées pour h = 800 km. donc Em = − =− et fina-
rmin rmax + rmin rmin rmin + rmax
GMm
14.10 lement Em = − .
2a
GM T2 4π2 2π √ 3 3. On a 2a = R0 + R1 = (n + 1)R0 et la conservation de l’éner-
1. On a v = et 3 = soit T = √ R.
R R GM GM gie mécanique (puisque la force de gravitation est conservative)
conduit sur une trajectoire elliptique à :
T 12 T 02
De la troisième loi de Kepler, on en déduit que = soit GMS m 1 2 GMS m
R31 R30 − = mv −
3
avec R1 = nR0 : T 1 = T 0 n = 1,9 ans.
2 2a 2 r
v1 R0 1 v0 2 1
De même = = √ soit : v1 = √ = 24 km.s−1 soit v2 = GMS − .
v0 R1 n n r a
GMS 2a = (n + 1)R0 , on en
Au point P, on esten r = R0 et avec
puisque v0 = = 30 km.s−1 . 2 2 GMS 2n
R0 déduit vP = GMS
2
− = soit avec
On part d’une position où le Soleil, la Terre et Mars sont alignés R0 (n + 1)R0 R0 n + 1
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit
299
Chapitre 14 • Forces centrales conservatives. Systèmes de deux points matériels
On trouve vA = 22 km.s−1 soit v1 − vA = 2,6 km.s−1 . Il faut donc 4. On utilise la troisième loi de Kepler qui donne
freiner.
4π2 GMS
5. La troisième loi de Kepler pour un mouvement elliptique =
T2 4π2 T2 T A2 d3
autour du Soleil s’écrit 3 = = 03 soit avec 2a
a GMS R0 d’où en factorisant d :
32
n+1
= (n + 1)R0 : T = T 0 . GMS l2 GMS GMT
2 d 1 + = + 2
d3 d l l2
3 2
d2 (1 + )2
T T0 n + 1 2 d
La durée du transfert est égale à τ = = soit
2 2 2
l2
environ 0,71 ans. Alors en posant ε = et en simplifiant la constante G, on
d
ST R0 1 MS MS MT
6. On a la relation cos(β) = = = qui donne numéri- obtient 2 (1 + ε) = + 2 2 et on aboutit à l’ex-
SX R1 n d d (1 + ε)
2 2 d ε
quement β ≈ 49◦ . pression :
Comme la sonde doit arriver en C en même temps que Mars, il 1 MT
MS 1 + ε − − 2 =0
faut que Mars mette le temps τ pour effectuer le trajet entre O (1 + ε)2 ε
et C. Ce trajet est égal correspond à l’angle 180◦ − α. Comme
Mars effectue un tour soit 360◦ en un temps T 1 , elle effectue 5. Avec le développement limité (1 + ε)−2 ≈ 1 − 2ε, on obtient
τ MT
360. = 135◦ pendant le temps τ. On a donc α = 180 − 135 3MS ε − 2 = 0 soit :
T1 ε
= 45◦ . Ainsi, α et β étant très proches, il faut tirer à t = 0
quasiment en direction de Mars. 1 MT MT
ε3 = =γ
3 MS MS
14.11 1
1. Le troisième terme comprend les forces d’inertie d’entraîne- avec γ = .
3
ment et de Coriolis. Numériquement ε3 = 1,0.10−6 et ε = 1,0.10−2 donc l2 = εd
Le référentiel R est en rotation par rapport à RS à la vitesse = 1,5.106 km.
ω R/RS = ω →
angulaire →
− −
uz . Comme la sonde M est immobile 6. Gaia qui a pour but d’observer le cosmos doit être placée au
−→
dans R, alors v (M)|R , la force de Coriolis Fic = −2m→
→− −
ω R/RS point L2 en direction opposée du Soleil qui l’aveuglerait. Ainsi,
→
− →− −→
∧ v (M)|R = 0 . Seule la force d’inertie d’entraînement Fie elle ne sera gênée ni par la Terre ni par le Soleil. Par contre,
→
−
= −ma est à considérer. On a : puisque l’objectif de SOHO est d’observer le Soleil sans être
e
gênée par la Terre, il faut la placer en L1 .
→
−
−a (S )| + d ω R/RS ∧ S−−→
ae (M) = →
→
− M +→
−
ω R/RS ∧ (→
− −−→
ω R/RS ∧ S M)
RS
dt 14.12
Comme ω est constante et que le référentiel R a la même ori- 1. Par définition du centre d’inertie comme le barycentre des
gine que RS : → −
ae (M) = − −−−→ ∧ (−
ω ω−−−→ ∧ S−−→ M). deux particules affectées de leur masse, on a
R/RS R/RS
−−→ −−→
Avec S M = S L2 = (d + l2 ) ux et ωR/RS = ω →
→
− − −−−
→ −
uz , on obtient −−−−→
GMAu =
mα −−−−−−→ →−
Mα MAu ≈ 0
alors ae (M) = ω uz ∧ ω(d + l2 ) uy = −ω (d + l2 ) →
→
− →− →− 2 −
ux donc mα + mAu
−→ →−
Fie = mω (d + l2 ) ux .
2
du fait que mα mAu . On peut donc confondre le centre d’iner-
−→ GMS m → − tie avec le noyau d’or.
2. On obtient les relations demandées : FS = − ux et
(d + l2 )2
−→ Comme G est immobile du fait du caractère isolé du système
FT = − 2 →
GMT m −
ux . et qu’initialement il en est ainsi, on peut également considérer
l2
que le noyau d’or est immobile.
→
− −→ −→ −→ → −
3. L’équilibre s’obtient en écrivant F = FS + FT + Fie = 0 2. On a ici une force répulsive puisque q1 q2 > 0. Dans ce cas,
GMS m GMT m
soit − − + mω2 (d + l2 ) = 0. En introduisant on a un mouvement libre et la trajectoire qui est une conique
(d + l2 )2 l22 est donc une branche d’hyperbole dont le centre d’inertie est
2π
ω= , on a : un foyer.
TA
3. La distance entre les particules est minimale quand ṙ =
4π2 GMS GMT 0, ce qui correspond à une vitesse radiale nulle. On a donc
(d + l2 ) = + 2 −v = v →
→ − →−
T A2 (d + l2 )2 l2 θ uθ = rmin θ̇min uθ .
300
Corrigés des exercices
−−→ −−→ →
−
2. En utilisant les deux relations 2mGA + mGB = 0 et k
−−→ −−→ −−→ −−→ 1 −−→ Les oscillations se font donc à la pulsation ω0 =
.
AB = GB − GA, on aboutit à GA = − AB = − l →
1 − μ
ex et
3 3 −−→ −−→ −−→ l l
−−→ 2 −−→ 2 →
GB = AB = l − ex . On en déduit OA = OG + GA soit xA = xG − = − et de la
3 3
3 3 2l 2l
On en déduit les vitesses dans le référentiel barycentrique R même façon xB = xG + = .
3 3
en translation à →−
vG par rapport à R (ici R est galiléen puisque
la translation est rectiligne uniforme et même nulle) : 14.14
−−→ 1. On étudie la masse m1 dans le référentiel du laboratoire sup-
→
−
vA/R =
dGA
=−
1 dl→−
ex posé galiléen. La masse n’est soumise d’après l’énoncé qu’à la
dt 3 dt
tension du ressort, les autres forces devant être négligées. L’ap-
On en déduit l’énergie cinétique barycentrique Ec du système plication du principe fondamentale de la dynamique sur l’axe
de la molécule donne m1 ẍ1 = k ( − e ).
(2m)(→
−
vA/R )2 + m(→
1 1 − 1
Ec = vB/R )2 = ml̇2
2 2 3 De même, pour la masse m2 , on a m2 ẍ2 = −k ( − e ) en re-
−−→ marquant que la force de rappel du ressort s’exerçant sur m2 est
dl →
et −
dGB 2 dl→ − égale à l’opposé de celle qui s’exerce sur m1 (la forme générale
avec l̇ = vB/R = = ex . →
−
dt dt 3 dt d’une force de rappel élastique étant f = −kΔu−−→ext−→ en notant
En utilisant le second théorème de Koenig, on en déduit l’éner- k la constante de raideur du ressort, Δ son allongement et u−−→ext
−→
gie cinétique du système dans R : le vecteur unitaire dans l’axe du ressort dirigé du ressort vers le
1 1 système sur lequel il exerce la force).
Ec = Ec + (3m)vG2 = Ec = ml̇2
2 3 2. D’après la figure de l’énoncé, on a = x2 − x1 donc
302
Corrigés des exercices
V
Par ailleurs, la liaison BrRb est une liaison forte tandis que le
krypton étant un gaz rare ne peut pas établir une liaison forte
donc KrRb est une liaison plus faible. La fréquence de vibra-
tion est plus importante pour une liaison forte, ce qui est res-
pecté ici.
MC2 H5 O 2.12 + 5.1 + 1.16
9. On a m1 = = = 7,5.10−23 g
NA NA
e MH
et m2 = = 1,7.10−24 g. On en déduit m2 m1 et
NA
−V0 m1 m2
μ= ≈ m2 : tout se passe comme si m1 était une masse
m1 + m2
infinie.
Il n’est pas possible que le potentiel tende vers l’infini quand
la distance de liaison tend vers l’infini. En effet, à l’infini, 1 k
On a f = = σc donc
les atomes sont trop éloignés pour que l’interaction électro- 2π μ
statique soit significative. Pour une distance tendant vers 0,
il ne peut y avoir d’interpénétration des atomes : le poten- k = 4π2 σ2 c2 μ = 782 N.m−1
tiel ne peut prendre une valeur finie. Pour tenir compte de ces
→−
deux remarques, on préfère utiliser un modèle avec une barrière 10. La force s’écrit F = F0 cos (2π f t) →
−
ux .
d’énergie à l’origine se traduisant par une limite infinie (on re- L’application du principe fondamental avec une force supplé-
trouve le modèle des sphères dures) et un potentiel nul à l’infini mentaire s’écrit μ¨ = −k ( − e ) + F0 cos (2π f t).
correspondant à l’absence d’interaction quand la molécule est
dissociée. On obtient donc le schéma plus classique : 11. D’après l’énoncé, l’allongement est noté ici δ = −e donc
ses dérivées par rapport au temps sont les mêmes que celles de
V
la longueur .
La vitesse s’écrit donc v = jωδ et la traduction complexe de
l’équation du mouvement donne
−ω2 μδ = −kδ + F0
et k − ω2 μ v = jωF0 ou
v jω 1
T= = =
F0 k − μω2 k
j μω −
ω
12. Le module vaut T =
1
.
6. V0 correspond à l’énergie de liaison. μω − k
! " ω
7. [σ] = L−1 , f = T −1 et [c] = L.T −1 . Par conséquent, on peut
f f k
écrire c = ou encore σ = . On a une asymptote verticale en ω = ω0 = avec une
σ c μ
Pour σ = 1,0 cm−1 = 100 m−1 , on a fonction croissante pour ω < ω0 et décroissante ensuite. Cela
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit
permet de donner
l’allure suivante :
f = cσ = 3.1010 Hz T
303
Chapitre 14 • Forces centrales conservatives. Systèmes de deux points matériels
On a négligé l’amortissement par interaction avec l’environne- translation rectiligne uniformément accélérée à → −g . Les forces
ment, ce qui aurait ajouté un frottement fluide et aurait évité la intérieures n’interviennent pas dans le bilan. Alors pour le sys-
limite infinie en ω = ω0 . tème des deux points, on peut écrire le théorème du moment
cinétique dans R en G :
14.15 −→
dLG −−→ → − −−→ −→
1. Dans le référentiel barycentrique R de centre G et d’axes = MG ( P) + MG ( fie )
ex , →
→
− −
ey , →−
ez , les mouvements de A et B sont des cercles de
dt
−−→ −−→ →
− −−→ m − −−→ m →
centre G et de rayon a. On en déduit GA = −a → −
er qui im- Alors MG ( P) = GA ∧ g → ey + GB ∧ g − ey soit par définition
−−→ 2 2
−−→
plique → − eθ et GB = a →
= −aθ̇ →
− −
dGA du barycentre :
vA = er qui implique
dt m
−−→ −−→ →
− −−→ m −−→ →
− →
−
→
− MG ( P) = GA + GB ∧ g → ey = 0 ∧ g →
− −
ey = 0
= aθ̇ →
−
dGB
vB = eθ . 2 2
dt
Alors l’énergie cinétique du système de deux points dans le ré- La force d’inertie d’entraînement qui s’exerce sur A et B est
→
−
fie = − →
m−
ae = − →
m−
g = g→
m −
férentiel R est : ey mais son moment est nul car on
2 2 2
1 m 2 1 m 2 m 2 2 m 2 2 applique le théorème en G.
Ec = (vA ) + (vB ) = a θ̇ = a ω − −
→ → −−→ − → −−→ − → − −
→ →
2 2 2 2 2 2 Eneffet, on a MG ( fie )(S ) = GA ∧ fie + GB ∧ fie soit MG ( fie )(S )
m −−→ m −−→ →
− →
−
En appliquant le second théorème de Koenig au système S = GA + GB ∧ g→ ey = 0 ∧ g→
− −
ey = 0 . Ceci est général :
2 2
constitué des deux points A et B et sachant que G décrit un
même si R n’est pas galiléen, on peut oublier les forces d’iner-
mouvement de rotation de centre O et de rayon δ, on en déduit tie si on applique le théorème du moment cinétique dans R en
vG /R = δθ̇ →
→
− −
eθ = δω →
−
eθ . L’expression de l’énergie cinétique dans G.
R est alors : −→
dLG → − −→
1 m m 2 m Ainsi = 0 soit LG est constant. Sa valeur est :
Ec(S ) = Ec + + vG = ω2 (a2 + δ2 ) dt
2 2 2 2
−→ −−→ m → −−→ m −
LG = GA ∧ − vA + GB ∧ → vB
On doit aussi calculer l’énergie potentielle de pesanteur du sys- 2 2
tème S . Pour un point de masse m, on a E pot = − m g y −−→ −
(car ici l’axe Oy est descendant). Alors on trouve E pot (S ) = Or on a aussi GA ∧ → vA = −a→ − eθ = a2 θ̇→
er ∧ −aθ̇→
− −
ez ainsi que
−−→ → − →
− →− 2 →−
m
E pot (A) + E pot (B) = − g(yA + y B ). Comme yA = −(a − δ)sin(θ) GB ∧ vB = aer ∧ aθ̇eθ = a θ̇ ez . Finalement
2
−→
et y B = (a + δ)sin(θ), on obtient : LG = maθ̇2 →
−
ez
E pot (S ) = −mgδsin(θ) = E pot (G)
On en déduit donc que maθ̇2 est constant soit θ̇ = ω est
π
On en déduit l’expression de Em(S ) dans R : constant. Sa valeur est donnée par la condition en θ =
2
m 2 2 au moment où la tartine amorce sa chute libre. On en déduit
Em(S ) = Ec(S ) + E pot (S ) = ω (a + δ2 ) − mgδsin(θ) π
2 ω = ω(θ = ) = ω0 puisque ω > 0 d’après le schéma. Alors on
2
π π π
2. On applique le théorème de la puissance mécanique. Les a θ(t) = ω0 t + K avec θ(0) = soit K = d’où θ(t) = + ω0 t.
2 2 2
forces extérieures qui s’appliquent sur S sont la réaction du π
support dont le travail est nul puisqu’on néglige les frottements 4. La tartine tombera du côté beurré si θ est compris entre et
2
et le poids qui dérive de l’énergie potentielle de pesanteur. La 3π 3π
. On en déduit qu’elle tombe du bon côté pour θ > θ1 = .
puissance des forces intérieures n’intervient pas puisque la dis- 2 2
tance AB ne varie pas. Ainsi l’énergie mécanique Em(S ) est 5. On peut assimiler la durée de la chute libre au temps mis par
constante. On peut alors calculer cette constante sachant qu’en G pour tomber d’une hauteur h sans vitesse initiale. À t = 0,
θ = 0, on avait ω = θ̇ = 0 d’où Em = 0. Alors, on aboutit avec le point G a pour altitude yG = δ = 0 puisqu’on considère
δ η 1 et sa vitesse vG = δω est également nulle. On consi-
η = à la relation :
a dère que la tartine arrive quasiment retournée en bas donc que
2gδsin(θ) 2g η yG ≈ h. Pour un mouvement de chute libre associé à G, le prin-
ω2 = = sin(θ) = ω20 sin(θ) cipe fondamental de la dynamique donne my¨G = mg soit après
a2 + δ2 a 1 + η2
deux intégrations et en tenant compte des conditions initiales
π t2 τ2
3. En θ = , la tartine quitte la table amorçant un mouvement yG (t) = g . Le point G atteint la hauteur h pour g = h soit
2 2 2
de chute libre. Dans R non galiléen, les points A et B sont sou- 2h
mis à leur poids et à la force d’inertie d’entraînement liée à la τ= .
g
304
Corrigés des exercices
2gη M1 M2
On obtient alors en considérant que ω0 ≈ si η 1 : On obtient donc μ = et M est un point fictif dont les
a M1 + M2
coordoonées sont repérées par rapport au point G.
π 2gη 2h π
θ(τ) = ω0 τ + ≈ + soit →
−
2 a g 2 3. Sachant que f 1−→2 est la force de gravitation, on se ramène
au problème du mouvement dans un champ newtonien avec G
ηh π
θ(τ) ≈ 2 + fixe. La trajectoire de M est donc une conique dont G est l’un
a 2 des foyers. Ici, puisque le mouvement est lié, on peut supposer
Les applications numériques donnent τ = 0,39 s et θ(τ) une trajectoire elliptique qu’on assimile à une trajectoire circu-
= 2,7 rad soit environ 150◦ . La tartine arrive malheureusement laire uniforme de rayon d. Alors, si on note v la vitesse de M
du côté beurré et il faut être vif pour réussir à la rattraper surtout dans R , on a la relation classique
à l’heure matinale du petit déjeuner !
2 −−→
−a = d GM = v
2
6. On a θ(τ) = θ1 =
3π
=2
ηhmin π
+ , ce qui conduit à hmin → M 2
2 a 2 dt d
π a
2
4
= = 6,2 m. De même, on obtient amin = 2 ηh = 6,1 mm. M1 M2 v2 GM1 M2
4 η π L’équation précédente donne = soit
À moins d’être un géant ou au régime, la tartine tombera tou- M1 + M2 d d2
G(M1 + M2 )
jours du côté du beurre ! v2 = .
d
Si un glissement intervient, on aura frottement et une partie de 2πd
l’énergie cinétique va être dissipée en chaleur. Alors la vitesse Puisque v = sur un mouvement circulaire uniforme, on
T
de rotation ω va s’en trouver diminuée et la tartine tournera retrouve la troisième loi de Kepler :
moins vite. Cela ne va pas dans le bon sens puisqu’on doit dé-
3π T2 4π2
passer et qu’on mettra alors plus de temps à y arriver ! Dans =
2 d 3 G(M1 + M2 )
tous les cas, la loi de l’embêtement maximum est vérifiée !
−−−→ −−−→ →−
4. Les deux relations M1GA1 + M2GA2 = 0 et
14.16 −−→ −−−→ −−−→ −−−→
GM = A1 A2 = GA2 − GA1 conduisent à un système
1. Le système étant isolé puisqu’il n’y a aucune force extérieure −−−→ M2 −−→
d’équations dont les solutions sont GA1 = − GM
au système des deux points, le théorème de la résultante ciné- M1 + M2
tique donne dans le référentiel d’observation R supposé gali- −−−→ M1 −−→
et GA2 = GM. Ainsi les trajectoires de M1 et
léen M1 + M2
−a = → − →−
(M1 + M2 )→ G F ext = 0 M2 sont des homothéties de centre G et de rapport respec-
→
− M2 M1
−a = 0 donc →
soit → −v est un vecteur constant. Ainsi, le centre tifs − et de la trajectoire de M. Ce seront
G G M1 + M2 M1 + M2
d’inertie G est en mouvement de translation rectiligne uniforme donc des trajectoires circulaires uniformes de rayon respectifs
et sa trajectoire dans R est une droite. M2 M1
d1 = d et d2 = d. Les points A1 , A2 et G
M1 + M2 M1 + M2
Le référentiel R est le référentiel allant à la vitesse →
−v donc
G sont donc alignés à chaque instant et on a aussi d = d1 + d2 .
en translation par rapport à R et muni d’un repère dont les axes
d1 M2
sont parallèles à ceux de R. On prend souvent G comme centre 5. Les résultats précédents conduisent à = . La troisième
d2 M1
de ce repère. Comme la translation est ici rectiligne uniforme loi de Kepler peut se réécrire :
par rapport au référentiel galiléen R alors R est galiléen.
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit
T T √
Or d = d1 + d2 . De plus, d1 = v1 et d2 = v2 . On en déduit R2 = 0,017R1 = 0,13R1 . Comme R1 = 11 R J , on en déduit
2π 2π que R2 = 1,4 R J .
par exemple pour A1 :
b) Un mouvement d’excentricité nulle est circulaire et uni-
d1 2πv1 forme dans un champ newtonien. D’après les questions précé-
v21 = GM2 = GM2
(d1 + d2 )2 T (v1 + v2 )2 dentes, Osiris a donc une trajectoire circulaire uniforme autour
du centre de gravité du système binaire. Ce centre de gravité
T se confond avec celui de l’étoile noté A1 si on considère que
soit la relation demandée : M2 = v1 (v1 + v2 )2 . −−−→ → −
2πG M1 M2 car alors GA1 ≈ 0 .
T
Par symétrie, on trouve M1 = v2 (v1 + v2 )2 . Le mouvement de l’étoile étant la composition d’un mouve-
ment de translation à vitesse uniforme → −
2πG
vG dans R (vitesse d’en-
7. a) On note A1 la position de Sirius A et A2 la position de
traînement de R par rapport à R) et d’un mouvement de rota-
tion uniforme à vitesse →−
Sirius B. Sur le graphe, Sirius B est toujours à une distance de
v1 dans R , la loi de composition des
G (point de la droite) deux fois plus grande que la position de
GA2 vitesses donne que la vitesse de l’étoile mesurée dans le réfé-
Sirius A au même moment. On en déduit que = 2 d’où rentiel géocentrique est →
−v = →vG + →
− −
v1 . Si on projette la relation
GA1
d2 = 2d1 soit M1 = 2M2 . Ceci n’est qu’une approximation selon un vecteur orienté dans le sens de →−
vG , la vitesse varie entre
car le dessin donné n’est pas forcément le plan de la trajectoire vr− = vG − v1 et vr+ = vG + v1 . On en déduit donc en éliminant
(on voit sûrement une projection des positions). De plus, entre vG que :
vr+ − vr−
1920 et 1970, on retrouve la même configuration donc on peut v1 = = 0,085 km.s−1
estimer T à environ 50 ans. 2
−−−→ M2 −−−→
b) En appliquant la formule précédemment établie avec T Dans le cas où M1 M2 , la relation GA1 = − GA2 dé-
M1
4π2 d3
rivée par rapport au temps conduit à → −
v1 = − →
= 1,6.109 s et d = 2,9.1012 m, on trouve M1 + M2 = M2 −
GT 2 v2 soit v1 v2 .
M1
= 5,6.1030 kg soit puisque M1 ≈ 2M2 , M1 = 2.1030 kg et M2 v3 T
= 4.1030 kg. La relation obtenue pour M1 se simplifie alors en M1 = 2
2πG
c) En utilisant la formule avec les vitesses en m.s−1 , on 1
trouve avec T = 2,2.106 s les valeurs M1 = 7,0.1030 kg et 2πGM1 3
soit v2 = .
M2 = 4,2.1030 kg. On a deux étoiles de même type que le So- T
leil. La relation obtenue pour M2 devient :
8. a) On note A1 l’étoile et A2 la planète Osiris. Si le disque 1
d’Osiris de surface πR22 occulte une partie de l’étoile de surface 2
2 v1 v22 T M1 T 3
R2 M2 = = v1
πR21 , la luminosité perdue est une fraction de la lumino- 2πG 2πG
R1
2
R2 On en déduit alors avec M1 = 2,2.1030 kg, v1 = 85 m.s−1 et
sité totale. Si la baisse est de 1,7 % alors = 0,017 soit T = 3,0.105 s que M2 = 1,3.1027 kg soit M2 = 0,68 MJ .
R1
306
Notion de pression - CHAPITRE 15
Hydrostatique
Plan
Thèmes abordés dans les exercices
Les méthodes à retenir 307
• notion de pression dans un fluide, définition de la température
Énoncés des exercices 308
• équation d’état de gaz ou de liquide
Du mal à démarrer ? 318
• évolution de la pression dans un fluide incompressible
Corrigés des exercices 320
• évolution de la pression avec l’altitude dans le champ de pesanteur
• poussée d’Archimède et résultante des forces de pression d’un fluide
dP
Equation de la statique des fluides • = −ρg en notant P la pression, z l’altitude sur un axe Oz ascen-
dz
dant, ρ la masse volumique et g l’accélération de pesanteur,
307
Chapitre 15 • Notion de pression - Hydrostatique
−−−→
(suite) • généralisation avec le gradient : gradP = ρ→
−g
308
Énoncés des exercices
a
P + 2 (V − b) = RT
V
1. Etablir l’équation de Van der Waals pour n moles de fluide. Dans la suite, on raisonnera sur
une mole de fluide.
2. La constante b, nommée covolume, représente l’effet de la répulsion à courte distance entre
deux molécules. Dans le cas de molécules de faible atomicité, donner un ordre de grandeur
numérique raisonnable pour b en vous appuyant sur un modèle simple.
3. L’énergie potentielle d’interaction entre deux molécules distantes de r est de la forme
B A
E p = 12 − 6 avec A et B des constantes positives. Quelle est l’origine de l’interaction
r r
à courte distance et de celle à longue distance ? Quel effet représente la constante a ? Com-
ment justifier le signe positif de a ? Comment interpréter le fait que le terme correctif de la
pression (la référence étant le gaz parfait) soit une fonction décroissante du volume ?
309
Chapitre 15 • Notion de pression - Hydrostatique
∂P ∂2 P
4. On définit pour un fluide son point critique C par les relations = 0 et = 0.
∂V T ∂V 2 T
Déterminer les valeurs Vc , T c et Pc d’un gaz de Van der Waals.
15.4 Machine à expresso : pompage et mise sous pression (d’après Agro B 2010)
Dans une machine à café expresso, on fait circuler l’eau chaude à travers la poudre de café en
jouant sur une différence de pression. La plupart des machines à café de ce type réalisent des
pressions de 15 bars. On s’intéresse ici au principe d’une pompe à air permettant de comprimer
l’air ambiant. La pompe est constituée de deux compartiments, le corps de la pompe de volume
fixe V0 dans lequel est stocké l’air sous pression et un piston qui, à chaque aller-retour, pousse
de l’air issu de l’atmosphère extérieure dans le corps. Toutes les transformations sont réalisées
à température constante T 0 = 20 ◦ C et l’air est assimilé à un gaz parfait de masse molaire
M = 29 g.mol−1 dont la pression dans l’atmosphère est de P0 = 1,0.105 Pa.
On peut décomposer le fonctionnement de la pompe selon une séquence de trois étapes :
La soupape interne S int est fermée, la soupape externe S ext est ouverte. La pression dans le
corps de pompe, à l’issue du (k − 1) ième coup de piston, est Pk−1 , le piston est rempli d’air
pris dans les conditions de pression de l’atmosphère extérieure. Le volume Vmax est compris
entre le piston et S int sur le schéma ci-dessous.
S ext
(T 0 , P0 , Vmax ) (T 0 , Pk−1 , V0 )
piston
S int
Etat Initial
On ferme la soupape externe S ext , le piston avance alors jusqu’à délimiter le volume minimal
Vmin indispensable au jeu des soupapes. On ouvre finalement la soupape interne S int pour faire
entrer l’air comprimé dans le corps de la pompe.
S ext V0
Vmin
S int
On ferme la soupape interne S int puis on ouvre la soupape externe S ext , la pression dans le
corps de pompe est maintenant Pk . Il reste à ramener le piston dans sa position initiale et le k
ième coup de piston est terminé.
310
Énoncés des exercices
S ext S ext
V0 (T 0 , P0 , Vmax ) (T 0 , Pk , V0 )
piston piston
Vmin
S int S int
311
Chapitre 15 • Notion de pression - Hydrostatique
On adopte le modèle simplifié suivant : le trou est petit et le gaz se détend lentement en restant
au repos, tout mouvement macroscopique est donc négligé ; la répartition des molécules est
uniforme dans les deux compartiments ; les vitesses des molécules ne sont orientées que selon
±→ex , ±→
− −
ey , ±→− 3RT
ez avec une norme identique égale à la vitesse quadratique moyenne u =
M
où R = 8,314 J.mol−1 .K−1 est la constante des gaz parfaits et M la masse molaire du gaz ; la
1
répartition de ces six directions est isotrope et statistiquement, seule la fraction des molécules
6
se dirige selon +→ −
ez avec une vitesse vz = u > 0.
1. Exprimer le nombre dN1−→2 de molécules du compartiment (1) traversant la surface S vers
le compartiment (2) pendant une durée dt. Exprimer le nombre dN2−→1 de molécules du
compartiment (2) traversant la surface S vers le compartiment (1) pendant la même durée dt.
dN1−→2 dN2−→1
En déduire et en fonction de N1 (t), N2 (t), S , u et V.
dt dt
2. Etablir les expressions de N1 (t) et N2 (t) en fonction du nombre N de molécules et d’une
constante de temps τ caractéristique du phénomène d’effusion observé. Calculer τ sachant
que l’effusion s’effectue à 403 K à travers un pore cylindrique de rayon r = 0,010 μm et que
chaque compartiment possède un volume V = 32 L. Le gaz utilisé a pour masse molaire
M = 352 g.mol−1 . Conclure.
3. Déterminer le nombre Φ de particules traversant l’orifice de surface S en une seconde. L’ex-
primer en fonction de N, V, S et u puis en fonction de M, T , R, S et de la densité moléculaire
initiale n∗ du gaz introduit dans l’enceinte.
A l’instant initial, le compartiment (1) contient deux gaz 235 UF6 et 238 UF6 de masses molaires
M5 et M8 et de densité moléculaire n∗5 et n∗8 . Dans la suite, les grandeurs associées à ces deux
gaz seront indicées par 5 et 8. On donne M5 = 349 g.mol−1 et M8 = 352 g.mol−1 .
τ8
4. Calculer le rapport des temps d’effusion . Commenter ce résultat en expliquant brièvement
τ5
comment il est possible d’enrichir en 235 UF6 un mélange de 235 UF6 et 238 UF6 par effusion
gazeuse.
5. Le taux d’enrichissement ηe en isotope 235 se définit comme le rapport des coefficients de
Φ5 n∗
richesse dans le gaz diffusé Rd = et dans le gaz initial R0 = 5∗ . Exprimer ce rapport
Φ8 n8
Rd
ηe = .
R0
6. Une cascade est réalisée en plaçant p étages d’enrichissement en série, le gaz enrichi de
l’étage k alimentant l’entrée de l’étage k + 1. Déterminer le nombre p de passages nécessaires
à travers les parois poreuses pour arriver à la proportion finale de 4,0 % en isotope 235 partant
d’un titre initial de 0,71 %. On supposera que ηe est le taux d’enrichissement de chaque étage.
312
Énoncés des exercices
7. Une bombe à uranium nécessite de l’uranium hautement enrichi en isotope 235 (proportion
finale d’environ 90 %). Exprimer alors le nombre n d’étages nécessaires dans une usine
d’enrichissement destinée à des fins militaires.
3. Lorsque la pression partielle en diazote atteint 4,0 bars, le plongeur est victime de l’ivresse
des profondeurs. En déduire la nouvelle profondeur maximale.
1. On assimile localement l’air à un gaz parfait isotherme à la température T 0 . Quelle est l’ex-
pression de la masse volumique ρ en fonction de la masse molaire de l’air M = 29 g.mol−1 ,
de la pression P, de la constante des gaz parfaits R = 8,31 J.K−1 .mol−1 et de la température
T 0 = 300 K ?
4. Le baromètre indique une pression de P0 = 1010 mbar au niveau du sol et P = 950 mbar en
haut de la tour. En déduire que la hauteur H de celle-ci peut s’écrire sous la forme approchée :
P0 − P
H =k où k est une constante dont on définira l’unité, la valeur approximative et la
P0
signification. On rappelle que ex ≈ 1 + x si x 1. Donner l’ordre de grandeur de H.
313
Chapitre 15 • Notion de pression - Hydrostatique
B vide
A
h
P0
314
Énoncés des exercices
térisé par une pression P(z) identique à celle de l’eau à la cote z, un volume V(z) (capacité
pulmonaire) variable (la cage thoracique se déforme sous l’effet de la pression) et enfin par
une température T i , constante et indépendante de la profondeur. Calculer la capacité pulmo-
naire du plongeur à une cote z sachant que celui-ci, avant de plonger, gonfle ses poumons à
leur capacité maximale V M puis bloque sa respiration.
On donne z = −10 m et V M = 7,0.10−3 m3 .
3. On appelle m la masse du plongeur, V ∗ (z) le volume de son corps et V0 le volume de son corps
hors celui de la cage thoracique, de sorte que V ∗ (z) = V0 + V(z). On définit le poids apparent
du plongeur (qu’on nomme flottabilité) comme la résultante de la poussée d’Archimède et
des forces de pesanteur. Comment varie la flottabilité lorsque la profondeur augmente ?
4. Afin de faciliter leur descente lors des premiers mètres, les plongeurs utilisent souvent un
lest, plaque de plomb de volume négligeable, accrochée à une ceinture et facilement lar-
gable. Ce lest ne doit pas être trop lourd car un surlestage peut inciter à descendre à une
315
Chapitre 15 • Notion de pression - Hydrostatique
profondeur excessive. Quelle masse m1 de lest choisir si on adopte comme règle de sécu-
rité le fait que le plongeur doit avoir une flottabilité nulle à la profondeur de 5,0 mètres ?
Application numérique : V0 = 0,077 m3 et m = 80 kg.
Le plongeur s’équipe désormais d’une bouteille de plongée. La pression dans la bouteille
peut varier de 100 à 200 bars en début de plongée jusqu’à 30 à 50 bars en fin de plongée : la
réserve de sécurité est caractérisée par la pression de seuil P s . Il faut ramener la pression de
l’air sortant de la bouteille à la pression ambiante, pression de l’air respiré par le plongeur.
Le détendeur assure cette fonction. Ce dispositif, inséré entre la bouteille d’air et la bouche
du plongeur, fournit de l’air à la demande de ce dernier. Le détendeur possède ainsi plusieurs
fonctions. Il réduit la pression de l’air issu de la bouteille à la pression P(z) de l’endroit où
se trouve le plongeur et fournit la quantité d’air nécessaire à la respiration du plongeur à la
pression P(z). De plus, il se bloque lorsque la pression Pb de l’air dans la bouteille devient
de l’ordre de la pression seuil P s . Le plongeur est alors averti qu’il doit passer sur la réserve
et remonter.
5. Au début de la plongée, la bouteille de volume Vb est remplie d’air à la température T b
= T a sous une pression P. En profondeur ou en surface, la bouteille et son contenu prennent
instantanément la température T e constante de l’eau environnante. Calculer la quantité de
matière d’air contenue dans la bouteille, d’une part au début de la plongée (ni ), d’autre part
au moment où le détendeur se bloque (ns ). Application numérique : P = 2,0.107 Pa, P s =
4,0.105 Pa, Vb = 12.10−3 m3 , T a = 293 K et T e = 288 K.
6. La respiration du plongeur est périodique, de fréquence f . Sous la pression locale P(z) et à
la température T e , le volume moyen de l’air inspiré au cours de chaque cycle (avant d’être
ensuite rejeté à l’extérieur) est Ω0 ; calculer le temps Δts (z) au bout duquel le détendeur
se bloque. Pour simplifier les calculs on admettra que le temps de descente du plongeur à la
profondeur z est négligeable et que ce dernier se maintient tout le temps Δts (z) à la profondeur
z. Application numérique : z = −20 m, Ω0 = 2,0.10−3 m3 et f = 0,20 s−1 .
7. Comparer Δts (z) au temps Δts (0) mis par le détendeur pour se bloquer si le plongeur reste en
surface, où z = 0 et T = T a .
316
Énoncés des exercices
cloche ρ1
Air PA
air Pi
Δh
eau ρe
1. Déterminer la relation entre R et H pour que le poids de cette cloche soit minimal à volume
utile constant.
2. La relation précédente étant vérifiée, on renverse cette cloche sur une cuve à eau de surface
libre fixe. Elle est en partie immergée et contient de l’air. On note ρe la masse volumique de
l’eau, PA la pression atmosphérique et g l’accélération de pesanteur. En étudiant l’équilibre
de la cloche, déterminer la pression Pi à l’intérieur de la cloche en fonction de e, ρ1 , g et PA .
3. En déduire la variation de hauteur Δh entre le niveau de la surface libre et celui de l’eau à
l’intérieur de la cloche en fonction de e, ρ1 et ρe .
4. Application numérique : calculer la variation de hauteur Δh pour e = 4,0 mm,
ρ1 = 7,8.103 kg.m−3 et ρe = 1,0.103 kg.m−3 .
→
−g
θ H
r h
d dz
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit
317
Chapitre 15 • Notion de pression - Hydrostatique
Du mal à démarrer ?
15.1 1) Utiliser l’équation des gaz parfaits. 3) Φ est la somme du flux entrant et du flux sortant.
2) Faire un bilan de la quantité de matière.
15.6 1) Intégrer l’équation de la statique des fluides dans un
4) Faire un bilan des forces et lier la force de pression à la
fluide incompressible, l’eau.
pression.
5) Comment évolue la surface de contact en fonction de la pres- 15.7 2) Utiliser la relation fondamentale de la statique des
sion ? Comment doit-on la choisir pour que l’eau s’évacue au fluides et la relation précédente pour trouver une équation dif-
mieux ? férentielle liant P et z.
15.2 2) Utiliser la constance de nRT0 . 3) Écrire que le poids est égale à la force de gravitation de
−2
z
1 dV d(ln(V )) la Terre. En déduire g(z) puis utiliser le fait que 1 +
3) On rappelle que = . Utiliser la relation diffé- RT
V dx dx z
rentielle de définition de α pour trouver ln(V ) en fonction de ≈ 1−2 pour quantifier la chute relative de g(z) par rapport
T et d’une constante qui peut dépendre de P. Réinjecter cette RT
à g(0) sur quelques kilomètres.
expression dans la définition de χT pour en déduire la dépen-
dance en pression de la constante. 4) Utiliser le développement limité proposé sur l’expression
de P(z).
15.3 1) Utiliser que l’équation d’état pour une mole est écrite 5) Ici le fluide est incompressible et la relation donnant P(z) est
V
pour le volume molaire Vm = . donc différente. La trouver et l’appliquer entre A et B.
n
2) nb représente le volume total des molécules. Dans une mole,
on a NA (nombre d’Avogadro) molécules dont la taille est de 15.8 3) Penser à effectuer une régression linéaire.
l’ordre de 10−10 m. 5) Expliciter la masse volumique dans le cadre du modèle du
3) Regarder le terme prédominant dans chacun des cas et si la gaz parfait.
force qui dérive de l’énergie potentielle est répulsive ou attrac- 8) Faire attention à bien utiliser les unités du système interna-
tive. Les deux termes sont liés à b et a. Pour comprendre leur tional.
action, annuler l’un dans l’équation d’état et regarder alors l’in-
fluence de l’autre par rapport à l’équation du gaz parfait.
15.9 1) Ecrire la relation fondamentale de la statique des flui-
4) Les deux conditions d’annulation des dérivées et l’équation des et exprimer μ en fonction de P et T . Le modèle polytropique
d’état forment les trois équations nécessaires pour trouver les permet d’exprimer T en fonction de P, T0 et P0 . Séparer alors
trois inconnues. les variables P et z puis intégrer.
2) Ecrire la loi des gaz parfaits pour exprimer mi et utiliser la
15.4 3) Ecrire la loi des gaz parfaits pour relier nk à Pk et utili- relation qui lie μe à Pe et Te .
ser l’expression précédente.
4) Appliquer au sol les formules trouvées pour les deux ques-
4) Si la pression limite est atteinte alors Pk = Pk−1 . tions précédentes et les égaler.
7) Exprimer Pk+1 en fonction de Pk puis Pk−1 . En déduire Pn en 5) Grâce aux relations précédentes sur m, écrire m de deux fa-
fonction de n et utiliser la relation donnant la somme des n çons et utiliser la relation liant μ à P et T pour simplifier les
premiers termes d’une suite géométrique de raison α. termes restants.
8) Calculer ln(Pn − P∞ ) pour exprimer n. 6) Appliquer la relation précédente en Ti = Tmax et utiliser les
dP ΔP formules donnant Pe et Te en fonction de zm . Poser X = 1 − αzm
10) Ecrire que = = γΔP et trouver une équation diffé-
dt Δt qui est compris entre 0 et 1 pour se ramener à l’équation don-
rentielle du premier ordre en P. née. Seule une solution est donc à garder.
11) Connaissant la durée d’un coup de pompe et le nombre n
nécessaire, on peut facilement trouver le temps mis pour y ar- 15.10 1) Appliquer la relation fondamentale de la statique des
river. fluides pour un fluide incompressible.
2) Utiliser le fait que PV est une constante lors de la plongée
15.5 1) Les molécules passant de (1) vers (2) représentent un
en apné.
sixième de celles contenues dans le cylindre de section S et de
hauteur udt. Sachant que la densité de particules est homo- 4) Si la flottabilité est nulle, le poids constant du plongeur est
N1 égal à la poussée d’Archimède qui dépend de V (z).
gène et vaut , on peut calculer ce nombre.
V
6) Calculer n(z) la quantité d’air consommée au cours de chaque
2) Le nombre dN1 de particules échangées pendant dt est la dif- 1
férence entre ce qui est parti dans (2) et ce qui est rentré dans cycle puis connaissant la durée d’un cycle, en déduire le
f
(1). Utiliser que N2 (t) +N1 (t) = N à tout instant pour obtenir une temps nécessaire pour consommer les ni − ns moles de la
équation différentielle du premier ordre en N1 . bouteille.
318
Du mal à démarrer ?
15.111) Faire un bilan des forces et écrire qu’à l’équilibre la 3) Par intégration de l’équation de la statique des fluides dans
somme des forces est nulle. l’eau, en déduire une nouvelle expression de la pression Pi à
l’intérieur de la cloche.
4) Faire un raisonnement qualitatif à partir de la comparai-
son des masses volumiques respectives de l’eau et de l’eau
salée.
15.13 1) Etablir la loi de pression en fonction de l’altitude dans
un fluide incompressible.
15.12 1) Calculer le volume utile de la cloche et différentier 2) Ecrire la résultante des forces de pression.
son expression pour en déduire la dérivée de H par rapport
3) Faire un schéma puis utiliser les relations trigonométriques
à R. Calculer le volume des parois de la cloche et chercher à
dans un triangle rectangle pour exprimer cos θ en fonction de
quelle condition il est minimal, ce qui minimisera le poids de la
dz et d.
cloche. z
4) Expliciter le calcul et poser u = .
2) Après un bilan des forces sur la cloche et en remarquant que h
les forces de pression sur les parois latérales ont une résultante 6) Faire un bilan des forces sur l’entonnoir et en déduire la
nulle, écrire que la somme des forces est nulle à l’équilibre. condition pour qu’il ne se soulève pas.
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit
319
Corrigés des exercices
15.1 1 ∂V 1R 1
on a la relation α = = = en utilisant la loi
V ∂T P VP T
1. L’équation des gaz parfaits permet d’écrire des gaz parfaits.
P1 V1 = nRT 1 = P2 V2 RT
Coefficient de compression isochore avec P = :
V
du fait que la température T 1 = t1 + 273 est conservée, la trans-
1 ∂P 1R 1
formation étant isotherme. on a la relation β = = = en utilisant la loi
P ∂T V PV T
P1 des gaz parfaits.
On en déduit V2 = V1 = 90 L.
P2 RT
2. La quantité de matière finale dans le pneumatique n f vérifie Coefficient de compressibilité isotherme avec V = :
P
P3 V = n f RT 1 et la quantité de matière initiale dans le pneuma-
1 ∂V 1 RT 1
tique ni vérifie P2 V = ni RT 1 . on a χT = − = = en utilisant la loi des gaz
V ∂P T V P2 P
Par conséquent, on introduit lors du gonflage la quantité de ma- parfaits.
(P3 − P2 ) V
tière nint = n f − ni = soit un volume Vint tel que Ainsi plus on comprime un gaz, plus P est grand et χT petit.
RT 1
P1 Vint = nint RT 1 donc Pour une même petite surpression ΔP, le volume ΔV est plus
faible qu’auparavant : il est plus difficile de comprimer le gaz
P3 − P2 au fur et à mesure qu’on le comprime.
Vint = V = 4,7 L
P1
On a la relation α = PβχT .
3. Dans le poste de gonflage, on avait initialement une quan- 2. On a dans l’état initial P0 V0 = nRT 0 et dans l’état final
tité de matière n0 tel que P1 V1 = n0 RT 1 . Après l’opération, nR P0 P1
il ne reste plus que n0 − nint et la pression est P4 telle que P1 V0 = nRT 1 . En exprimant = = , on aboutit à
V0 T0 T1
P4 V1 = (n0 − nint ) RT 1 soit en explicitant n0 et nint , on obtient T1
P1 = P0 = 1,13 bars.
P1 V1 (P3 − P2 ) V T0
P4 V1 = − RT 1 et
RT 1 RT 1 1 ∂V dV
3. On a α = soit = αdT en considérant P
V V ∂T P V
P4 = P1 − (P3 − P2 ) = 4,1 bars constant. Alors en intégrant cette expression, on aboutit à lnV
V1
= αT + K(P) avec K(P) une constante qui dépend éventuelle-
4. Le volume du pneumatique et la quantité de matière étant ment de P.
P3 P5 P5
constants, on a = donc T 5 = T 1 = 870 K soit En réinjectant
cette
expression
χT
dans la relation
T1 T5 P3 1 ∂V ∂ln(V) ∂K(P)
t5 = 597 ◦ C et il y a un risque d’explosion. = − = − soit χT = − soit
V ∂P T ∂P T ∂P T
5. Les forces s’exerçant sur un pneumatique sont la force exer- après intégration
cée par la voiture dont la norme est égale à un quart du poids de
la voiture et la force exercée par le sol dont la norme est égale K(P) = −χT P + A
à la force de pression PS contact . Le pneumatique étant à l’équi-
mg mg
libre, on a = PS contact et S contact = = 1,5.10−2 m2 . On a donc lnV = αT − χT P + A.
4 4P
6. La surface de contact diminue avec la pression. En présence Remarque : on peut aussi intégrer la relation en χT par sé-
d’eau, il faut l’évacuer au mieux, ce qui sera plus facile avec dV
paration de variables, ce qui donne = −χT dP soit ln(V)
une surface de contact légèrement plus faible. Par conséquent,
V
= χT P + K (T ). En égalant les deux expressions de lnV = χT P
les pneux seront légèrement surgonflés.
+ K (T ) = αT + K(P), on en déduit facilement K (T ) = αT et
K(P) = χT P à une constante numérique près.
15.2
On détermine A avec les conditions de l’état initial soit
1. Le gaz étant parfait, il vérifie l’équation d’état PV = nRT lnV0 = αT 0 + −χT P0 + A et on trouve donc l’équation d’état :
soit pour une mole PV = RT . On calcule alors les coefficients
thermoélastiques demandés :
RT V
Coefficient de dilatation isobare avec V = : ln = α(T − T 0 ) − χT (P − P0 )
P V0
320
Corrigés des exercices
4. Si T = T 0 et P = P2 , on obtient : B
3. A courte distance, on a E p = soit une force
r12
V2 dE p 12B
ln = −χT (P2 − P0 ) F = − = 13 qui est répulsive. Il s’agit du fait que
V0 dr r
les nuages électroniques des molécules ne peuvent s’interpé-
nétrer, c’est le modèle des sphères dures. Ce terme est lié au
soit V2 = V0 e−χT (P2 −P0 ) .
covolume.
On convertit les pressions en pascals et on trouve ainsi V2 A
= 0,95V0 soit une diminution du volume de l’ordre de 5 % pour A longue distance, on a E p = − 6 soit une force
r
une augmentation de pression de 105 % ! L’eau est un liquide dE p 6B
F = − = − 7 qui est attractive. Ce terme est dû aux
très peu compressible. Sa masse volumique va donc varier très dr r
peu avec la pression. forces de Van der Waals attractives qui dépend du coefficient
a. En effet, si on oublie la dépendance en b en faisant b = 0,
5. Si V = V0 et T = T 1 , on obtient une pression P3 telle que : l’équation s’écrit :
non nul et que le volume disponible pour le gaz n’est donc pas RT 2a
On obtient donc les deux équations = et
V mais le volume V auquel se soustrait le volume de toutes les (V − b)2 V3
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit
15.4 On en déduit :
1 Pn − P∞
1. On utilise la loi des gaz parfaits PV = nRT qui conduit à n= ln
Pk−1 V0 ln(α) P0 − P∞
nk−1 = . Pn − P∞
RT 0 On atteint P∞ à 1,0 % près pour Pn = 0,99P∞ soit
P0 Vmax P0 − P∞
2. Dans le piston de volume Vmax , on a donc n0 = . Pn
RT 0 −1
P∞
3. A la fin de la séquence, on aura rajouté n0 moles d’air moins = = 1,1.10−2 .
P0
la quantité n1 contenue dans le volume Vmin et qui, une fois −1
P∞
l’équilibre atteint, est à la pression Pk du corps de la pompe.
Pk Vmin 1 1 15
Cette quantité est n1 = . Avec α = = = = 0,94, on trouve environ
RT 0 Vmin 1 16
1+ 1+
En faisant un bilan de quantité de matière, la quantité nk dans le V0 15
73 coups de pompe.
corps V0 de la pompe est donnée par nk = nk−1 + ( n0 − n1 )
V0 Vmax
soit : 9. ΔP = Pk − Pk−1 = Pk−1 + P0 − Pk−1 soit
Pk−1 V0 P0 Vmax Pk Vmin V0 + Vmin V0 + Vmin
nk = + − Vmin Vmax
RT 0 RT 0 RT 0 ΔP = − P+ P0 .
4. La quantité nk peut aussi se calculer par l’équation des gaz V0 + Vmin V0 + Vmin
Pk V0 Avec les hypothèses de l’énoncé, on aboutit à négliger Vmin de-
parfaits. On a alors nk = . Vmin
RT 0 vant V0 = Vmax soit ΔP = − P + P0 .
En égalant les deux relations, on arrive à : V0
10. Comme γΔt = 1,0, on peut écrire ΔP = γΔtΔP soit
Pk V0 = Pk−1 V0 + P0 Vmax − Pk Vmin
ΔP
= γΔP
V0 Vmax Δt
soit Pk = Pk−1 + P0 et :
V0 + Vmin V0 + Vmin ΔP Vmin
et = −γ P + γP0 .
Pk = αPk−1 + β Δt V0
Avec l’hypothèse de petites variations, on a :
V0 Vmax
avec α = et β = P0 . dP Vmin
V0 + Vmin V0 + Vmin +γ P = γP0
5. Quand on a atteint la pression limite, Pk = Pk−1 = P∞ . On dt V0
en déduit P∞ = αP∞ + β soit : V0
En posant τ = , on en déduit :
β Vmax γVmin
P∞ = = P0
1−α Vmin dP P 1 V0
+ = P0
Vmax P∞ dt τ τ Vmin
6. On a donc = = 15.
Vmin P0 qui est bien de la forme attendue :
7. On a Pk+1 = αPk + β = α(αPk−1 + β) + β soit Vmax V0
P∞ = P0 = P0
Pk−1 = α Pk−1 + β(1 + α)
2 Vmin Vmin
La solution de cette équation est de la forme
De même Pk+2 = αPk+1 + β = α3 Pk−1 + β(1 + α + α2 ). Si on
prend k = 1, on a P3 = α3 P0 + β(1 + α + α2 ). On en déduit par t
−
récurrence qu’au bout du n ième aller-retour, on a : P(t) = Ae τ + P∞
1 S ut
Auparavant, on avait trouvé n = 73 coups de durée = 0,25 s 2N1 (t) −
γ ou encore − 1 = e 3V soit :
n N
soit une durée totale t2 = = 18 s. On retrouve une valeur ⎛
γ ⎜ S ut ⎞⎟⎟ ⎛ t⎞
cohérente dans les deux cas. N ⎜⎜⎜⎜ − ⎟⎟⎟ N ⎜⎜⎜⎜ − ⎟⎟⎟
N1 (t) = ⎜⎜⎜1 + e 3V ⎟⎟⎟ = ⎜⎜⎜⎝1 + e τ ⎟⎟⎟⎟⎠
2 ⎝ ⎠ 2
15.5
Comme N2 (t) = N − N1 (t), on aboutit à :
1. A l’instant t, il y a dans le compartiment (1) N1 (t) molé-
⎛ S ut ⎞⎟⎟ ⎛ t⎞
cules mais seulement N1 (t) se dirigent selon +→ −
1 ⎜
ez en direc- N ⎜⎜⎜⎜ − ⎟⎟⎟ N ⎜⎜⎜⎜ − ⎟ ⎟⎟
6 N2 (t) = ⎜⎜⎜1 − e 3V ⎟⎟⎟ = ⎜⎜⎜⎝1 − e τ ⎟⎟⎟⎟⎠
tion de la paroi poreuse. Les molécules qui passent à travers 2 ⎝ ⎠ 2
S entre t et t + dt sont celles contenues dans un cylindre droit
de base S et de hauteur udt. En effet, les molécules situées à Le temps caractéristique τ est donné par :
udt et qui vont à la vitesse u sont les dernières à arriver sur S
après un temps dt. Le volume du cylindre est alors Vc = S udt. 3V 3V M
τ= =
Sachant que la répartition des molécules est homogène, il y a Su S 3RT
N1 (t)
donc n∗ = particules par unité de volume et le cylindre L’application numérique avec M = 0,352 kg.mol−1 ,
V
S udt S = π r2 = 3,1.10−16 m2 et V = 32.10−3 m−3 donne
contient donc n∗ Vc = N1 (t) molécules. Comme seules les τ = 1,8.1012 s. Le temps caractéristique est très élevé (en-
V
molécules ayant une vitesse orientée selon +→ −
e se dirigent ef-
z
viron 58000 ans !). Ainsi l’effusion est très lente et on aura
fectivement vers S , on en déduit le nombre dN1−→2 de molé- N2 (t) N1 (t).
cules qui passent dans le compartiment (2) pendant dt : dN2−→1 dN1−→2
3. Le flux Φ demandé est égal à Φ = + qui est
S udt dt dt
dN1−→2 = N1 (t) le nombre de molécules par unité de temps allant de (1) vers (2)
6V auquel se rajoutent le nombre de molécules par unité de temps
dN1−→2 Su allant en sens contraire. En utilisant les relations de la première
ou = N1 (t). question, on trouve :
dt 6V
Le même raisonnement appliqué au compartiment (2)
Su Su S u ∗ n∗ S 3RT
conduit à : Φ= (N2 (t) + N1 (t)) = N= n =
S udt 6V 6V 6 6 M
dN2−→1 = N2 (t)
6V τ8 M8
dN2−→1 Su 4. On a = = 1,004. Ainsi τ8 > τ5 donc l’Uranium
ou = N2 (t). τ5 M5
dt 6V 235 diffuse plus vite dans le compartiment (2) que l’Uranium
2. Ainsi le nombre de molécules échangées par le comparti- 238. On va donc enrichir proportionnellement le compartiment
ment (1) pendant dt est dN1 = dN2−→1 − dN1−→2 d’où l’équa- (2) en Uranium 235 et appauvrir le compartiment (1).
Su √
tion : dN1 = (N2 (t) − N1 (t))dt. Φ5 n∗ M8 M8
6V 5. On a Rd = = √ 5 . ∗ = R0 soit :
Sachant que le nombre total de molécules se conserve, on Φ8 M5 n8 M5
en déduit qu’à chaque instant N1 (t) + N2 (t) = N soit dN1
Rd M8
=
Su
(N − 2N1 (t)) dt ou encore : ηe = = = 1,004
6V R0 M5
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit
dN1 Su 4,0
= dt 6. On a ηep = puisqu’à chaque passage dans un étage on
N − 2N1 6V 0,71
gagne un facteur ηe en proportion par rapport à l’étage d’avant.
On intègre cette équation entre t = 0 et t avec N1 (0) = N : On obtient donc en prenant le logarithme de l’équation précé-
N1 (t)
t dente :
dN1 Su 4,0
= dt ln
N N − 2N1 0 6V 0,71
N1 (t) N1 (t) p= = 430
dN1 1 ln(ηe )
Or = − ln(N − 2N1 ) soit 90
N − 2N1 2 7. Pour une bombe nucléaire, on a ηne = soit :
N1 (t) N N
0,71
dN1 1 N − 2N1 (t)
= − ln donc :
N N − 2N1 2 −N 90
ln
0,71
1 2N1 (t) − N Su n= = 1210
− ln = t ln(ηe )
2 N 6V
323
Chapitre 15 • Notion de pression - Hydrostatique
15.6 |Δg|
On a g0 = g(z = 0) = 9,81 m.s−2 . Si on calcule
dP g0
1 L’équation de la statique des fluides donne = μg en pre- g0 − g(z) z
dz = = 2 , on trouve une chute relative de 0,30 %
nant un axe vertical Oz descendant. Le fluide est ici incompres- g0 RT
sible donc la masse volumique μ est constante. Par intégration, pour z = 10 km, ce qui est négligeable. L’atmosphère terrestre
on obtient P = P0 + μgz. s’étend en effet sur quelques dizaines de kilomètres.
MgH
2. La pression partielle en dioxygène vérifie −
4. On a pour z = H, la relation P = P(H) = P0 e RT 0
PO2 = xO2 P = xO2 (P0 + μgz) ≥ PO2 ,max MgH MgH
≈ P0 1 − . En supposant 1, on obtient la rela-
RT 0 RT 0
PO2 ,max − xO2 P0 tion désirée :
donc z ≥ zmax = = 65 m. P0 − P Mg H
μgxO2 = H=
P0 RT 0 k
3. La pression partielle en diazote vérifie PN2 = xN2 P ≥ Pmax
P − xN2 P0 RT 0
donc z ≥ zmax = max = 40 m. avec k = une constante homogène à une longueur qui
μgxN2 Mg
est l’échelle de hauteur typique pour l’évolution de la pression
4. En utilisant la relation établie à la question 2, on peut écrire avec l’altitude. Sa valeur est k = 8,8 km.
Pmax − xO2 P0
zmax = = 90 m donc le fond du lac peut être On en déduit H = 0,52 km, ce qui justifie a posteriori l’hypo-
μgxO2 MgH
atteint. thèse 1. En réalité, cette tour mesure 508 m de haut.
RT 0
5. La relation de la statique des fluides selon un axe Oz ascen-
15.7 dP
m dant s’écrit = −ρm g soit en utilisant le fait que le mercure
1. La loi des gaz parfaits donne PV = nRT 0 = RT 0 soit dz
M est un liquide incompressible et en intégrant entre deux points
m PM
ρ= = . A et B la relation dP = −ρm gdz :
V RT 0
2. L’équation fondamentale de la statique des fluides donne P B − PA = P(zB ) − P(zA ) = −ρm g(zB − zA )
dP PMg
= −ρg = − soit en séparant les variables :
dz RT 0 ce qui donne avec h = zB − zA , P B = 0 et PA = P0 :
dP Mg
=− dz P0 = ρm gh
P RT 0
P
On intègre entre z = 0 où la pression vaut P0 et z où la pression On a donc h = ; la valeur au sol est h = 76,0 mm et en
ρm g
vaut P(z) et on aboutit à :
haut de la tour h = 71,5 mm.
P(z) Mg
ln =− z 15.8
P0 RT 0
1. La courbe demandée donnant T en fonction de z est la
Mgz suivante :
− Mg
soit P(z) = P0 e RT 0 puisque est une constante.
RT 0
GMT m
3. On sait que mg(z) = avec MT la masse de la Terre
(RT + z)2
en égalant le poids et la force gravitationnelle d’où :
GMT
g(z) =
(RT + z)2
−2
z
Pour z RT , on a (RT + z)−2 = R−2 T 1 + soit
RT
z
(RT + z)−2 ≈ R−2
T 1−2 dont on déduit :
RT
GMT z z 2. Il s’agit d’une droite décroissante pour z < 11 km dont on
g(z) = 1 − 2 = g0 1 − 2 peut écrire l’équation sous la forme T = T 0 − az.
R2T RT RT
324
Corrigés des exercices
k
3. En effectuant une régression linéaire des valeurs correspon- Me g
d’où P(z) = P0 1 − z de la forme désirée avec
dantes, on en déduit la pente a = 6,50 K.km−1 et l’ordonnée à kRT 0
l’origine T 0 = 288 K. Me g
α= et β = k.
kRT 0
4. La somme des forces volumiques est nulle sur la particule
fluide. Or cette dernière est soumise à son poids et aux forces −1 1 Me g
De plus, on a T = T 0 P0 k P k = T 0 1 − z qui est de la
de pression. La projection sur l’axe Oz ascendant conduit donc kRT 0
dP forme attendue par l’énoncé.
à = −ρg.
dz Me g
m On a la relation α = avec β = 5, ce qui donne
5. Par définition, la masse volumique est ρ = . Or par la βRT 0
V α = 2,38.10−5 m−1 proche de la valeur de l’énoncé.
loi des gaz parfaits, on a PV = nRT , ce qui permet d’écrire
nRT mP MP 2. On utilise la loi des gaz parfaits comme précédemment
V= et ρ = = . mi Pi V0 Me
P nRT RT Pi V0 = RT i . On obtient alors mi = . Or l’équi-
6. En reportant cette expression de la masse volumique dans Me RT i
Pe V0 Me
l’équation de la statique des fluides et en isolant P et z, on ob- libre des pressions donne Pe = Pi soit mi = .
dP Mg dz RT i
tient =− .
P R T 0 − az Pour l’atmosphère, on a montré précédemment que
Pe Me
7. Par intégration entre z = 0 et z, on en déduit μe = , ce qui permet d’exprimer Pe Me = RT e μe donc :
RT e
P Mg T 0 − az
ln = ln
P0 aR T0 Te
ou en prenant l’exponentielle de cette expression mi = μe V 0
Ti
Mg
az Ra
P = P0 1 − 3. À l’équilibre, le poids total de la montgolfière compense
T0
la poussée d’Archimède d’où : (m + mi )g = μe V0 g soit
8. Application numérique : on convertit toutes les données dans m = μe V0 − mi . L’expression trouvée pour mi permet d’écrire
les unités du système international et notamment les pieds en Ti
27000.150 μe V 0 = m i et de conclure :
kilomètres soit = 8,1 km. La valeur de la pression Te
500.1000
est alors P = 350 hPa.
Ti
m = mi −1
15.9 Te
1. On écrit la relation fondamentale de la statique des fluides
dP 4. On applique la relation précédente au sol où T e = T 0 , T i = T d
selon l’axe Oz ascendant : = −μg et la loi des gaz par- V 0 T 0 μ0
dz et mi = , ce qui conduit à :
m m PM Td
faits PV = nRT = RT conduit à μ = = soit avec
M V RT
dP Me gP
M = Me : =− . V 0 T 0 μ0 T d T0
dz RT m= − 1 = V 0 μ0 1 −
Td T0 Td
Comme P(z)T −k (z) = P0 T 0−k est une constante, on en déduit
−1
P0 k dP Me gP1− k
1
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit
térieur et de l’eau sur une hauteur Δh (pour le reste, la pression Par symétrie autour de l’axe de révolution du cône, à toute
de l’eau étant la même des deux côtés de la paroi, l’équilibre composante suivant → −
ux , on associe une composante opposée.
est automatiquement assuré). Sur les parois latérales, les forces Comme on doit sommer ces deux termes pour obtenir la ré-
de pression ont une résultante nulle du fait de la symétrie cylin- sultante, on en déduit que la résultante a une composante nulle
drique. Il ne reste donc que la composante des forces de pres- dans cette direction et que seule la composante verticale est non
sion sur le fond de la cloche, il s’agit d’une composante ver- nulle.
ticale qui vaut − (PA − Pi ) πR2→ −
uz avec →
−
uz orienté vers le haut.
L’équilibre de la cloche implique que la somme des forces est Elle s’écrit Fz = (P − P0 ) sin θdS .
nulle soit en projection sur l’axe Oz :
3. Pour déterminer la surface élémentaire, on considère le
−3πR2 eρ1 g − (PA − Pi ) πR2 = 0 schéma suivant :
327
Chapitre 15 • Notion de pression - Hydrostatique
ou encore
θ
H −z 1
H H
Fz = 2πρgh3 tan θ u2 − 1 + u+ du
0 h h
z r
dz d
H
qui est de la forme proposée avec F0 = 2πρgh3 tan2 θ et k = .
h
5. Il reste à calculer l’intégrale
Par les relations trigonométriques dans le triangle rectangle, on
dz dz
1
a cos θ = soit d = .
d cos θ I= u2 − (1 + k) u + k du
r 0
On a aussi tan θ = ou r = (H − z) tan θ.
H−z
tan θ 1
On en déduit dS = 2πrd = 2π (H − z) dz ou encore u3 u2 1 k+1
cos θ soit I = − (k + 1) + ku = − + k donc
sin θ 3 2 0 3 2
dS = 2π (H − z) dz. 3k − 1 1 H 1
cos2 θ I = = − en explicitant k. Finalement on a
4. Finalement on doit intégrer 6 2 h 3
h H 1
sin θ Fz = − πρgh3 tan2 θ = 1,75 N.
Fz = 2π (H − z) dz sin θ (P − P0 ) h 3
0 cos2 θ
6. On étudie le système formé par l’entonnoir dans le référentiel
soit en explicitant P(z) : terrestre considéré comme galiléen. Il est soumis à son poids et
h
à la résultante des forces de pression qu’on vient de détermi-
Fz = 2π tan2 θρg (H − z) (h − z) dz ner. Pour qu’il n’y ait pas décollage de l’entonnoir, il faut que
0
z la projection du poids sur la verticale soit en norme plus grande
Or (H − z) (h − z) = Hh − (H + h) z + z2 . On pose u = soit que celle de la résultant des forces de pression soit la condition
h
dz mg > Fz . On en déduit
du = et pour les bornes u = 0 pour z = 0 et u = 1 pour
h
z = h. On obtient
1
Fz H 1
m > mmin = = − πρh3 tan2 θ = 179 g
Fz = 2πρg tan2 θ Hh − (H + h) hu + h2 u2 hdu g h 3
0
328
Premier et second CHAPITRE 16
principes de la
thermodynamique
Plan
Thèmes abordés dans les exercices
Les méthodes à retenir 329
• conservation de l’énergie
Énoncés des exercices 333
• énergie interne, énergie mécanique, enthalpie
Du mal à démarrer ? 343
• travail, transfert thermique
Corrigés des exercices 345
• évolution d’un système
• entropie
• entropie créée, entropie échangée
329
Chapitre 16 • Premier et second principes de la thermodynamique
•
transformation quasistatique où Pext ≈ P : δW = −PdV et
cas d’une
W=− PdV
Vf
• travail pour une transformation isotherme : W = −nRT ln
Vi
Travail des forces de pression • travail pour une transformation isochore : W = 0
• travail pour une transformation monobare : W = −Pext ΔV et iso-
bare : W = −PΔV
• travail au cours d’une transformation polytropique d’ordre k :
P f V f − Pi Vi
W=
k−1
➥ Exercices 16.1, 16.2, 16.3, 16.4, 16.5, 16.6, 16.7, 16.8, 16.9,
16.10, 16.11, 16.12, 16.13.
• Énoncé :
À tout système, on associe une fonction d’état notée U et appelée
énergie interne vérifiant les propriétés suivantes :
U est une fonction extensive au sens où l’énergie interne d’un
système constitué de deux sous-systèmes disjoints est la somme
de leur énergie interne,
330
Les méthodes à retenir
∂U
• à volume constant CV =
∂T V
∂H
• à pression constante C P =
∂T P
CV CP
• capacités molaires cVm = et cPm =
n n
Capacités thermiques CV CP
• capacités massiques cV = et cP =
m m
CP cP cPm
• coefficient γ défini par γ = = =
CV cV cVm
➥ Exercices 16.1, 16.2, 16.3, 16.4, 16.5, 16.7, 16.8, 16.9, 16.10,
16.11, 16.12, 16.13.
• Relation de Mayer : C P − CV = nR
nR γnR
• capacités thermiques CV = et C P =
γ−1 γ−1
• lois de Laplace pour un gaz parfait subissant une transformation
Relations pour le gaz parfait
quasistatique (ou réversible) et adiabatique : PV γ , T V γ−1 et T γ P1−γ
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit
constants
➥ Exercices 16.1, 16.2, 16.3, 16.4, 16.5, 16.7, 16.8, 16.9, 16.10,
16.11, 16.12, 16.13.
• Énoncé :
À tout système, on associe une fonction d’état notée S et appelée
entropie vérifiant les propriétés suivantes :
Second principe
S est une fonction extensive,
ΔS ≥ 0 ou sous forme différentielle dS ≥ 0 pour un système
calorifugé.
331
Chapitre 16 • Premier et second principes de la thermodynamique
Qi
• Inégalité de Carnot Clausius : ΔS ≥ ou sous forme différen-
i
Ti
δQi
tielle dS ≥
i
Ti
• Bilan entropique : ΔS = S e + S c ou encore sous forme différentielle
(suite) dS = δS e + δS c en notant S e l’entropie échangée et S c l’entropie
créée.
Q
• Entropie échangée avec un thermostat S e = en notant Q le trans-
TS
fert thermique échangé et T S la température du thermostat.
➥ Exercices 16.1, 16.2, 16.3, 16.4, 16.5, 16.6, 16.7, 16.8, 16.9,
16.10, 16.11, 16.12, 16.13.
• Gaz parfait :
Tf Vf Tf Pf
ΔS = CV ln + nR ln = C P ln − nR ln
Ti Vi Ti Pi
Expressions des variations d’entropie • Phase condensée :
Tf
ΔS = C ln
Ti
➥ Exercices 16.1, 16.2, 16.3, 16.4, 16.5, 16.6, 16.7, 16.8, 16.9,
16.10, 16.11, 16.12, 16.13.
332
Énoncés des exercices
(F)
Gaz Parfait
P0
cuivre
extérieur
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit
7
On donne le coefficient de Laplace du gaz γ = , la constante des gaz parfaits R
5
= 8,314 J.mol−1 .K−1 , n = 1,00 mol, m = 269 g et la capacité thermique massique du cuivre
c = 385 J.K−1 .kg−1 . Les grandeurs γ et c sont indépendantes de la température. La pression
atmosphérique P0 est constante.
3. Comment définit-on les capacités thermiques CV et C P d’un système thermodynamique ?
Simplifier ces expressions dans le cas du gaz parfait et établir dans ce cas les expressions
des capacités molaires CV,M et C P,M en fonction du coefficient γ et de la constante R des gaz
parfaits.
4. La température extérieure étant restée très longtemps égale à T 0 , le fond (F) du cylindre est
mis en contact avec une source (ou thermostat) à la température T 1 . On laisse le système
atteindre l’équilibre. Le volume V occupé par le gaz subit une diminution relative de 5 % à
partir de la valeur initiale V0 . En déduire la température Celsius finale si T 0 = 27 ◦ C.
333
Chapitre 16 • Premier et second principes de la thermodynamique
16.5 Bilan entropique d’un système en contact avec un thermostat (d’après ICNA 2005)
Un solide indéformable de masse m = 0,10 kg, de capacité thermique massique c = 460 dans
les unités du système international est en équilibre à la température T i = 350 K.
1. Préciser l’unité dans le système international des capacités thermiques massiques.
2. On place le solide dans un thermostat réglé à la température T 0 = 280 K. Calculer la variation
d’énergie interne ΔU du solide entre l’état initial et l’état d’équilibre final lorsqu’il est en
contact avec le thermostat.
3. Déterminer la variation ΔS de son entropie.
334
Énoncés des exercices
2. On place une masse m1 = m = 580 g d’eau dans la bouteille, on attend l’équilibre thermique
et on mesure T 1 = 20 ◦ C. On ajoute ensuite une autre masse m2 = m = 580 g d’eau à
T 2 = 80 ◦ C dans la bouteille, on attend à nouveau l’équilibre thermique et on mesure
T eq = 49 ◦ C. Les manipulations sont réalisées suffisamment vite pour que les pertes ther-
miques soient négligeables. Quelle aurait été la température T eq,0 si la capacité thermique de
la bouteille était nulle ?
3. On donne la capacité thermique massique de l’eau ceau = 4,18 kJ.kg−1 .K−1 . Déterminer la
valeur de la capacité thermique Ct de la bouteille thermos utilisée. On peut lire sur la notice
fournie par le constructeur du calorimètre que la masse équivalente en eau de la bouteille et
de ses accessoires est mc = 40 g. Commenter cette valeur numérique.
de τ ? Commenter sa signification.
7. Calculer entre les instants initial et final la variation d’entropie pour le thermos ΔS t , la varia-
tion d’entropie pour l’eau ΔS eau , l’entropie échangée S e et l’entropie créée S c . Conclure.
335
Chapitre 16 • Premier et second principes de la thermodynamique
I0 parois mobiles
P1 P2
Dans l’état initial, les gaz sont à la même température T 0 et à la même pression P0 . Ils occupent
cP
alors chacun le même volume V0 . On désigne par R la constante des gaz parfaits et par γ =
cV
le rapport des capacités thermiques massiques à pression et à volume constants. On fait passer
un courant suffisamment faible pour que le système évolue lentement. On arrête le chauffage
lorsque la température du compartiment (3) T 3 f = aT 0 avec a > 1.
6. Calculer la variation d’entropie ΔS du système constitué par l’ensemble des gaz dans les
trois compartiments en fonction de R, γ, T 1 f , V1 f , T 0 et V0 .
7. Calculer l’entropie totale S c produite dans le système constitué par l’ensemble des gaz et du
résistor.
336
Énoncés des exercices
piston π1
compartiment 1
piston π0
compartiment 0
337
Chapitre 16 • Premier et second principes de la thermodynamique
f) Calculer la variation d’entropie ΔS 0AB du dioxygène entre les deux états d’équilibre A et B.
g) Même question pour ΔS 1AB celle du diazote.
h) En déduire S cAB l’entropie créée au cours de la transformation.
2. Dans un second temps, les deux sous-systèmes étant chacun dans leur propre état d’équilibre
noté B, on bloque le piston π1 puis on débloque le piston π0 qui est toujours calorifugé. Le
cylindre est toujours au contact du thermostat à la température T S = 600 K.
Chacun des sous-systèmes atteint un nouvel état d’équilibre noté C. On désigne T C0 , PC0 et
dC0 respectivement la température du dioxygène, sa pression et la hauteur du compartiment 0
dans le nouvel état d’équilibre C. De la même façon, T C1 , PC1 et dC1 représentent la température
du diazote, sa pression et la hauteur du compartiment 1 dans le nouvel état d’équilibre C.
a) Que peut-on dire sur les températures T C0 et T C1 du dioxygène et du diazote dans l’état
d’équilibre C ?
b) Même question pour les pressions PC0 et PC1 du dioxygène et du diazote dans l’état d’équi-
libre C.
c) Déterminer les longueurs dC0 et dC1 .
d) En déduire les pressions PC0 et PC1 .
e) Calculer les variations d’énergie interne ΔU BC et d’entropie ΔS BC pour le système consti-
tué des deux gaz entre les deux états d’équilibre B et C.
f) En déduire l’entropie créée S cBC au cours de la transformation.
16.10 Ajout brutal ou lent d’une masse sur un piston (d’après ICNA 2005)
On considère un dispositif expérimental constitué d’un cylindre vertical de section S fermé aux
deux extrémités dont les parois sont adiabatiques et indéformables. L’ensemble du dispositif est
positionné dans une ambiance à température constante ambiante T atm .
338
Énoncés des exercices
Un piston calorifugé de masse μ mobile à l’intérieur du cylindre avec des frottements négli-
geables sépare du fait de la pesanteur le cylindre en deux compartiments A et B. Le comparti-
ment du bas noté B contient une masse m de gaz parfait dans un état 1 défini par la pression
P1 , le volume V1 et la température T 1 = T atm . On note g l’intensité du champ pesanteur, R la
constante des gaz parfaits, γ le rapport des capacités thermiques du gaz à pression et à volume
constants et Mg sa masse molaire. Le compartiment du haut noté A est parfaitement vide.
À l’aide d’un système pouvant être commandé à distance, on ajoute progressivement de petites
masses sur le piston de sorte que la transformation subie par le gaz peut être considérée comme
réversible. La transformation se termine lorsqu’on a ajouté au total une masse M. Le gaz se
trouve alors dans un nouvel état d’équilibre noté 2 et défini par la pression P2 , le volume V2 et
la température T 2 .
1. Déterminer W12 le travail reçu par le gaz au cours de cette transformation en fonction de P1 ,
V1 , γ, μ et M.
2. En pratique, les parois ne sont pas parfaitement calorifugées et on note une évolution très
lente de la température du gaz après que ce dernier ait atteint l’état 2. On notera que cela ne
contredit pas l’hypothèse utilisée à la question précédente de parois calorifugées puisqu’on
travaillait sur une échelle de temps très courte devant le temps caractéristique des transferts
thermiques. Le gaz atteint alors un nouvel état d’équilibre noté 3 défini par la pression P3 , le
volume V3 et la température T 3 .
Déterminer les valeurs de P3 et de T 3 puis en déduire la valeur de V3 en fonction de V2 , T 2
et T 3 .
3. Calculer la variation d’entropie ΔS 23 au cours de la transformation en fonction de T 2 , T 3 , m,
Mg , R et γ.
4. Déterminer les énergies reçues W23 et Q23 respectivement sous forme de travail et de transfert
thermique ainsi que la variation d’énergie interne ΔU23 au cours de cette transformation en
fonction de m, Mg , R, γ, T 2 et T 3 .
5. On considère désormais une autre transformation à partir de l’état initial 1 : la masse M
est déposé d’un seul coup sur le piston. On considère à nouveau que toutes les parois sont
calorifugées. Le gaz passe de l’état 1 à un nouvel état d’équilibre 4 défini par la pression P4 ,
le volume V4 et la température T 4 . Déterminer la valeur de T 4 en fonction de T 1 , M, μ et γ.
6. Calculer la variation d’entropie ΔS 14 du gaz entre les états 1 et 4 en fonction de M, μ, m, Mg ,
R et γ.
16.11 Étude d’un gaz parfait dans une enceinte dont les parois sont liées à des ressorts (d’après
CCP MP 2009)
On considère le dispositif suivant représenté sur la figure ci-dessous.
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit
kG rint kD
xG xD
339
Chapitre 16 • Premier et second principes de la thermodynamique
Le cylindre contient ng = 20 mmol de gaz parfait de rapport des capacités thermiques γ = 1,4.
À l’extérieur du cylindre, on a créé un vide suffisamment poussé pour qu’il n’y ait pas de
forces de pression liées à l’atmosphère extérieure au cylindre. Les parois du cylindre et des pis-
tons sont parfaitement calorifugées. On note xD0 et xG0 les longueurs à vide des deux ressorts,
L = xD0 − xG0 ainsi que S = πrint
2
la section du cylindre.
On donne L = 0,40 m, rint = 5,0 cm et R = 8,31 J.K−1 .mol−1 la constante des gaz parfaits.
1. Ressorts identiques :
Dans cette partie, les deux ressorts ont la même raideur kD = kG = k1 = 500 N.m−1 . La
résistance chauffante n’est pas alimentée électriquement. Initialement le système est dans un
état d’équilibre noté A à la pression PA = 1,0.104 Pa connue.
a) Exprimer les positions d’équilibre xGA et xDA des pistons πG et πD en fonction de PA , S ,
k1 et des longueurs à vide des ressorts.
b) En déduire le volume VA occupé par le gaz en fonction de PA , L, S et k1 .
c) Déterminer la température initiale T A du gaz.
d) On alimente électriquement la résistance chauffante pendant une durée indéterminée, cela
fournit un transfert thermique Q1 et le gaz atteint alors un nouvel état d’équilibre noté B.
Le volume final occupé par le gaz vaut V B = αVA avec α = 1,3. Exprimer les positions
d’équilibre xGB et xDB des pistons πG et πD en fonction de VA , S et des longueurs à vide des
ressorts.
e) Exprimer la pression P B du gaz à l’état B en fonction de PA , α, L, k1 et S .
f) Calculer la température T B du gaz à l’état B.
g) Exprimer le travail reçu au cours de la transformation en fonction de PA , P B , S et k1 .
h) Déterminer Q1 en fonction de PA , P B , S , k1 , ng , R, T A , T B et γ.
i) Déterminer la variation d’entropie ΔS AB en fonction de T A , T B , PA , P B , γ, ng et R.
2. Ressorts distincts kD = k1 et kG = 2k1 :
À partir de l’état B, on modifie instantanément la raideur du ressort gauche. Ceci modifie
immédiatement la force qu’exerce le ressort gauche sur le piston gauche. Le ressort droit ne
subit aucun changement. On suppose que le gaz atteint un nouvel état d’équilibre C. On note
xGC et xDC les positions d’équilibre des pistons πG et πD . On admet xGC > xGB et xDC > xDB .
L’objectif est de déterminer la pression PC du nouvel état d’équilibre.
a) Montrer qu’à l’équilibre de l’état C, le volume VC occupé par le gaz et la pression PC
sont reliés par une relation du type VC = βPC + V0 . On exprimera les constantes β et V0 en
fonction de S , L et k1 .
b) Exprimer la variation d’énergie interne ΔU BC du gaz entre les états B et C en fonction de
PC , V0 , β, ng , R, T B et γ.
c) Déterminer le travail WBC reçu par le gaz au cours de la transformation BC en fonction de
P B , PC , S et k1 .
d) En déduire que PC est solution d’une équation de la forme a PC2 + b PC + c = 0 où a, b
et c sont des constantes qu’on exprimera en fonction de β, γ, S , k1 , L, ng , R, T B et P B et dont
on donnera les valeurs numériques.
e) Résoudre cette équation pour obtenir la valeur de PC .
16.12 Mesure de γ par l’expérience de Rückhardt (d’après ENSTIM 2010 et AGRO 2000)
CP
On note γ = le rapport des capacités thermiques à pression et à volume constants d’un
CV
gaz. Le but de cet exercice est d’estimer la valeur de γ pour l’air. Cet air est contenu dans un
340
Énoncés des exercices
récipient de volume V0 = 4,0 L surmonté d’un tube en verre de section s = 2,0 cm2 et de hauteur
H = 80 cm. Le volume V0 est grand devant le volume Hs du tube. Une bille en acier de masse
m = 17 g peut se déplacer dans ce tube. Le diamètre de la bille est très voisin de celui du tube
si bien que la bille se comporte comme un piston étanche. On note Pa = 1,0 bar la pression
atmosphérique constante pendant la durée de l’expérience. On néglige les frottements dans un
premier temps. L’intensité du champ de pesanteur vaut g = 9,8 m.s−2 . La constante des gaz
parfaits vaut R = 8,31 J.K−1 .mol−1 et la masse molaire de l’air est M = 29 g.mol−1 .
Les gaz sont supposés parfaits. On note n la quantité de matière d’air enfermé dans le système,
P sa pression, V son volume et T sa température.
Pa Ta
z=0
z(t)
bille de masse m
tube de section s H
→
−g
V0
air
n, P, V, T
1. Soit dU la variation d’énergie interne U d’un gaz parfait entre deux états d’équilibre proches,
nR
de température T et T + dT . Montrer que dU = dT . Citer une expérience montrant que
γ−1
l’énergie interne U d’un gaz parfait ne dépend pas du volume V. La décrire brièvement.
2. Montrer que pour un gaz parfait de coefficient γ constant, PV γ est une constante lors d’une
transformation adiabatique réversible.
3. Lors des mouvements de m, on repère la position de la bille par sa cote z(t) comptée par
rapport au haut du tube. L’axe Oz est orienté vers le bas. On lâche la bille sans vitesse ini-
tiale depuis le haut du tube z = 0. La bille effectue des oscillations dans le tube. En z = 0,
la pression vaut Pa . Pourquoi peut-on considérer que l’air subit une transformation adiaba-
tique réversible ? En tenant compte de la faible variation de volume V provoquée par les
P − Pa sz
mouvements de la bille, montrer que −γ = 0.
Pa Hs + V0
4. Rappeler l’expression de la poussée d’Archimède qui s’exerce sur un corps de volume V
totalement immergé dans un fluide de masse volumique ρ. Calculer l’ordre de grandeur de
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit
la masse volumique de l’air à 293 K et 1,0 bar en l’assimilant à un gaz parfait. Sachant
que la masse volumique de l’acier est 7,8.103 kg.m−3 , doit-on tenir compte de la poussée
d’Archimède dans cette expérience ?
5. On rappelle qu’on néglige les frottements. Appliquer le principe fondamental de la dyna-
mique à la bille à un instant t quelconque. Donner l’équation différentielle vérifiée par z(t).
4π2 m(V0 + Hs)
En déduire que la période T 0 des oscillations est donnée par T 02 = .
γs2 Pa
La mesure de T 0 permet donc de déterminer γ. On mesure T 0 = 0,70 s. En déduire la valeur
de γ.
6. En tenant compte des conditions initiales, donner l’expression de z(t) en fonction de g, t et
2π
ω0 = . Autour de quelle position d’équilibre zeq la bille oscille-t-elle ? Donner aussi la
T0
valeur maximale zmax de z atteinte par la bille au cours du mouvement en fonction de g et ω0 .
Proposer alors une deuxième méthode pour mesurer γ.
341
Chapitre 16 • Premier et second principes de la thermodynamique
7. Les oscillations sont en fait amorties (on a un régime pseudo-périodique). Dans l’état final,
la bille est en zeq = 17,2 cm au repos et le système est à la température de l’atmosphère. On
peut tenir compte de l’amortissement en rajoutant dans l’équation différentielle une force de
frottement −λ→ −v ou ce qui revient au même en supposant que des échanges thermiques se font
sur le long terme durant le mouvement de la bille. On appellera T a = 293 K la température
supposée constante de l’atmosphère. En considérant le système fermé constitué du gaz et de
la bille, déterminer entre l’instant où on lâche la bille et l’instant où elle a atteint sa position
réelle zeq d’équilibre, les variations d’énergie interne du système ΔU, d’énergie cinétique de
la bille ΔEc, d’énergie potentielle de pesanteur de la bille ΔE p ainsi que le travail des forces
de pression W. En déduire le transfert thermique Q. Interpréter le signe de Q.
8. En supposant la transformation monotherme, en déduire zeq . Conclure sur la pertinence des
deux modèles : adiabatique réversible ou monotherme.
9. On veut également discuter rigoureusement le caractère réversible même si ici on peut s’en
approcher. Montrer que le modèle de transformation monotherme envisagé pour expliquer
l’amortissement conduit à une transformation irréversible.
16.13 Mouvement d’un piston par détente dans le vide (d’après ENAC 2007)
Un récipient cylindrique horizontal muni d’un piston mobile P pouvant coulisser sans frot-
tement le long du cylindre est divisé en deux compartiments A et B par une paroi fixe P0 .
L’ensemble constitué du cylindre, du piston et des parois est adiabatique. Sur la face externe du
piston s’exerce la pression atmosphérique P0 supposée uniforme et constante. Initialement le
compartiment A de volume VA contient n moles d’un gaz parfait à la pression P0 et le comparti-
ment B de volume V B est vide (avec une pression négligeable).
A B
P0
P P0
On perce la paroi P0 d’un orifice suffisamment petit pour que le piston se déplace infiniment
lentement.
1. Calculer la variation d’énergie interne de n moles de gaz parfait dont le rapport des capacités
cP
thermiques molaires à pression et à volume constants respectivement cP et cV est noté γ =
cV
lors d’une évolution d’un état initial Pi , Vi , T i à un état final P f , V f , T f .
2. Dans un premier temps, on suppose que V B est suffisamment petit pour que le piston P
n’arrive pas en butée sur P0 . Déterminer le volume ΔV balayé par le piston P lors de
l’évolution en fonction de VA , V B et V1 . On notera V1 le volume final de l’ensemble des deux
compartiments. On prendra ΔV > 0.
3. En appliquant le premier principe de la thermodynamique, calculer V1 en fonction de VA , V B
et γ.
4. En déduire la température finale T 1 du gaz en fonction de P0 , n, VA , V B , R et γ.
5. Calculer la variation d’entropie ΔS 1 du gaz lors de cette transformation en fonction de P0 , n,
VA , V B , R et γ.
6. On suppose maintenant que V B est suffisamment grand pour que le piston P arrive en butée
sur P0 . Déterminer la pression finale P2 du gaz en fonction de VA , V B , γ et P0 .
7. En déduire la température finale T 2 du gaz en fonction de n, VA , P0 , R et γ.
8. Calculer la nouvelle variation d’entropie ΔS 2 en fonction de n, VA , V B , R et γ.
342
Du mal à démarrer ?
Du mal à démarrer ?
16.1 1) Une transformation rapide est souvent adiabatique. 16.7 1) Utiliser la loi de Laplace en variables P, T .
2) Utiliser le premier principe. 2) Utiliser la loi de Laplace en variables P, V .
3) Utiliser la seconde identité thermodynamique. 3) Expliquer pourquoi l’état des compartiments (1) et (2) est le
même. Utiliser aussi que la somme des trois volumes est tou-
16.2 2) Appliquer le premier principe sous sa forme infinité- jours égale à une constante à déterminer.
simale sachant que Pext = P si la transformation est réversible. 4) Appliquer le premier principe sachant que U est extensive et
L’enthalpie est définie par H = U + PV . que les états (1) et (2) sont semblables.
3) Il faut redémontrer la relation de Mayer.
5) Utiliser le fait que S est extensive. Une transformation adia-
4) L’équilibre mécanique permet de calculer Pf . On en déduit batique quasistatique est isentropique.
simplement Tf = T1 en appliquant la loi des gaz parfaits.
5) Utiliser l’extensivité de l’enthalpie.
16.8 1) a) Appliquer la loi des gaz parfaits.
b) Noter que la transformation est isochore et écrire l’équilibre
6) Que vaut la variation d’enthalpie pour une transformation
thermique avec le thermostat.
monobare ?
c) Noter que la transformation est isobare et écrire l’équilibre
7) Appliquer par exemple le premier principe.
thermique avec le thermostat.
8) Utiliser l’extensivité de l’entropie pour calculer la variation
e) Appliquer le premier principe.
d’entropie du système. Les relations sur l’entropie d’un gaz
parfait se démontrent en intégrant les identités thermodyna- f) Utiliser une identité thermodynamique.
miques.
2) a) Écrire l’équilibre thermique avec le thermostat.
16.3 3) Calculer la variation d’énergie interne à partir de l’ex- b) Écrire l’équilibre mécanique du piston.
pression de l’énoncé et en tirer les conséquences. c) Écrire la conservation du volume et utiliser les résultats des
questions précédentes.
16.4 2) Appliquer le premier principe et la loi des gaz par-
faits dans l’état initial et dans l’état final pour en déduire Tf en d) Appliquer la loi des gaz parfaits.
P
fonction de Ti et du rapport f . f) Faire un bilan entropique.
Pi
16.9 1) Écrire l’équilibre mécanique du piston et utiliser une
16.5 1) Faire une rapide analyse dimensionnelle.
identité thermodynamique avec les lois de Joule.
2) Calculer la variation d’énergie interne d’une phase conden-
2) Appliquer le premier principe et faire un bilan entropique.
sée.
3) Écrire la conservation du volume avec l’équation d’état des
3) Utiliser la première identité thermodynamique.
gaz parfaits.
4) Appliquer le premier principe pour obtenir le transfert ther-
4) Écrire le premier principe en explicitant les termes en fonc-
mique nécessaire pour déterminer l’entropie échangée.
tion des températures pour en déduire TC .
5) Faire un bilan entropique.
16.10 1) Noter que le travail est celui d’une transformation po-
16.6 2) Utiliser la relation précédente pour un système calori- lytropique d’ordre γ.
fugé et se servir de l’extensivité de l’enthalpie pour le système
2) Tirer les conséquences des équilibres mécanique et ther-
total des deux masses d’eau qui ont des températures initiales
mique avant d’écrire la loi des gaz parfaits.
différentes. Pour une phase condensée ΔH = mcΔT avec c capa-
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit
343
Chapitre 16 • Premier et second principes de la thermodynamique
16.11 1) a) Écrire l’équilibre des pistons. 3) Différentier la loi de Laplace PV γ constante. Utiliser que les
variations sont petites pour assimiler dP à ΔP = P − Pa et faire
b) Calculer le volume en fonction des positions des pistons en
de même pour dV .
notant que l’écart initial vaut L.
5) La bille est soumise à son poids, aux forces de pression du
c) Appliquer la relation des gaz parfaits.
gaz sur sa partie inférieure et aux forces de pression de l’at-
d) Obtenir un système deux équations deux inconnues (les po- mosphère sur sa partie supérieure. La surface sur laquelle ces
sitions des deux pistons) en calculant le volume du système en forces ont leur résultante verticale est la surface projetée s.
fonction des positions des pistons et en comparant les forces
6) La solution est la somme de la solution générale et d’une
des deux ressorts.
solution particulière. On applique la condition initiale sur la so-
e) Utiliser les mêmes relations que celles établies pour l’état A lution totale.
pour calculer le volume de l’état B.
7) Écrire le premier principe sous sa forme générale en négli-
f) Appliquer la relation des gaz parfaits. geant l’énergie mécanique du gaz devant celle de la bille. La
g) Noter que le travail correspond à celui des forces exercées pression extérieure étant constante, le travail se calcule simple-
par les ressorts et que les deux travaux ont la même expression ment mais il faut bien identifier la variation de volume.
par symétrie. Relier le travail des ressorts à la variation de leur 8) Utiliser le fait que la transformation est monotherme en ap-
énergie potentielle élastique. pliquant la loi des gaz parfaits dans l’état initial et dans l’état
h) Utiliser l’identité thermodynamique ad’hoc. final.
2) a) Calculer le volume comme précédemment en fonction des 9) Calculer ΔSgaz en se servant de la relation pour un gaz parfait
Q
positions des pistons. et Se = . En déduire Sc .
Ta
b) Appliquer la première loi de Joule.
c) Noter que le travail correspond à celui des forces exercées 16.13 1) Utiliser la première loi de Joule.
par les ressorts. 2) Penser qu’il s’agit du volume défini par le piston P et non
d) Appliquer le premier principe. de celui du système.
e) Résoudre l’équation du second degré de la question précé- 3) Appliquer le premier principe et calculer le travail en notant
dente. que la transformation est monobare.
4) Utiliser l’équation d’état des gaz parfaits.
16.12 1) Il s’agit de redémontrer l’expression de CV d’un gaz
5) Utiliser une identité thermodynamique.
parfait.
6) Appliquer le premier principe et bien réfléchir sur les vo-
2) Utiliser la relation précédente et le premier principe sous sa
lumes à utiliser.
forme infinitésimale sachant que P = Pext si la transformation
est réversible. Séparer les variables et intégrer la relation. 7) Utiliser l’équation d’état des gaz parfaits.
8) Utiliser une identité thermodynamique.
344
Corrigés des exercices
16.1 n’est donc pas calculable directement et est plutôt lié à l’éner-
1. La transformation étant « brusque », elle n’est pas quasi- gie interne.
statique donc elle est irréversible. 2. On considère une transformation isobare (pression du gaz
La rapidité de la transformation ne permet pas aux transferts constante à tout moment). Cela suppose une transformation
thermiques d’avoir lieu donc elle est adiabatique. quasistatique et on peut écrire le premier principe sous sa forme
infinitésimale, la pression du gaz étant définie à tout instant, état
2. On applique le premier principe de la thermodynamique soit d’équilibre intermédiaire du gaz par P = Pext (une transforma-
ΔU = W + Q = W puisque la transformation est adiabatique. tion quasistatique implique en effet l’équilibre mécanique avec
Le travail élémentaire est δW = −Pext dV = −P0 dV soit par l’extérieur à chaque instant) :
intégration (P0 est supposée constante) W = −P0 ΔV.
dU = δW + δQ = −PdV + δQ
Puisqu’on a un gaz parfait, la première loi de Joule est vérifiée
et ΔU = CV ΔT . L’enthalpie H = U + PV s’écrit par différentiation :
Finalement on obtient CV T f − T i = −P0 V f − Vi soit en
dH = dU + PdV + VdP = −PdV + δQ + PdV + VdP
exprimant le volume par la loi des gaz parfaits CV T f − T i
nRT f nRT i soit dH = δQ + VdP.
= −P0 − . Comme Pi = 2P0 , on a (CV + nR) T f
P0 Pi La transformation étant isobare, dH = δQ et ΔH = Q entre
nR
= + CV T i ou encore en tenant compte de l’expression de deux états d’équilibre.
2
5 ∂U ∂H
CV = nR 3. On a les relations CV = et C P = .
2 ∂T V ∂T P
2CV + nR 6 Pour un gaz parfait, on redémontre l’expression des capaci-
Tf = T i = T i = 240 K
2 (CV + nR) 7 tés calorifiques à partir de H = U + PV = U + nRT soit
dH = dU + nRdT d’où
3. La seconde identité thermodynamique s’écrit
C P dT = CV dT + nRdT
dH = T dS + VdP
dT V dT dP CP
soit dS = C P − dP = C P − nR . Par intégration, on et C P = CV + nR. Comme = γ, on aboutit facilement à
T T T P CV
obtient nR nRγ
CV = = nCV,M et C P = = nC P,M .
Tf Pf γ−1 γ−1
ΔS = C P ln − nR ln = 1,3 J.K−1 .mol−1
Ti Pi 4. L’état initial est caractérisé par P0 V0 = nRT 0 . Dans l’état fi-
nal, l’équilibre mécanique et thermique avec le thermostat (ac-
16.2 colé aux parois diathermanes) impose P f = P0 et T f = T 1 . La
1. On énonce le premier principe pour un système fermé immo- loi des gaz parfaits P0 V f = nRT 1 devient avec V f = 0,95V0 :
bile (soit ΔE p = 0 et ΔEc = 0 donc ΔEm = 0) : il existe une
fonction U appelée énergie interne, extensive et fonction d’état, P0 V0
T 1 = 0,95 = 0,95T 0
telle que pour un système fermé évoluant entre deux états I et F nR
en recevant de l’extérieur un transfert thermique Q et un travail Avec T 0 = 300 K, on obtient : T f = 285 K soit 12 ◦ C.
W, on a :
5. L’enthalpie étant une fonction d’état extensive c’est-à-dire
Δ(U + Em) = ΔU = U F − U I = W + Q additive pour deux sous-systèmes disjoints, on a :
puisque ici ΔEm = 0.
ΔH = ΔHGP + ΔHcuivre = C P ΔT + mcΔT = C ΔT
Le travail a plutôt une interprétation macroscopique et est per-
nRγ
ceptible par un observateur. On le relie à des forces macrosco- soit C = C P + mc = + mc.
piques et à l’énergie mécanique (travail d’une force). On peut γ−1
en général le calculer. Le transfert thermique n’est pas percep- On a utilisé l’extensivité de l’enthalpie (pour C ) et le fait
tible macroscopiquement puisque lié à des mouvements mi- qu’elle soit une fonction d’état (elle ne dépend que des états
croscopiques désordonnés des atomes (agitation thermique). Il final et initial d’où la variation de température).
345
Chapitre 16 • Premier et second principes de la thermodynamique
6. La transformation est monobare donc ΔH = Q. On en déduit Au cours de cette transformation en contact avec un thermostat
Q = C ΔT = C (T 1 − T 0 ). à T 1 , l’entropie échangée vaut :
L’application numérique donne Q = −1,99 kJ négatif donc le Q ΔH C (T 1 − T 0 )
système fournit de la chaleur au thermostat (ce qui est logique Se = = =
T1 T1 T1
puisque T 1 < T 0 , les transferts thermiques se font du chaud
vers le froid). L’entropie créée vaut donc :
nR
7. On a ΔU = (mc + CV )ΔT = (mc + )ΔT . L’énergie in- T1 C (T 1 − T 0 )
γ−1 S c = ΔS − S e = C ln −
T0 T1
terne est aussi une fonction d’état extensive et pour des phases
consensées, la capacité thermique à volume constant ou pres- L’application numérique donne S c = 0,18 J.K−1 > 0. La trans-
sion constante est la même (appelée ici c). formation est irréversible (l’inhomogénéité de température en
On trouve alors ΔU = −1,87 kJ. Comme ΔU = W + Q et est une cause). On peut aussi utiliser la concavité de ln x avec
ΔH = Q, on a l’interprétation de ΔU − ΔH = W. On obtient en T0
x= pour démontrer le signe de l’entropie créée dans le cas
faisant la différence W = 124,7 J. T1
général.
Remarque : on peut aussi calculer W pour une transformation
monobare 16.3
W = −P0 (V f − V0 ) = 0,05P0 V0 = 0,05nRT 0 = 124,7 J 1. L’expérience de Joule - Gay Lussac est obtenue avec une
enceinte rigide calorifugée séparée en deux sous-enceintes de
On retrouve le même résultat. volume respectif V1 et V2 . Initialement l’enceinte de volume V1
8. On utilise l’identité thermodynamique dU = T dS − PdV soit contient du gaz et celle de volume V2 est vide. À l’instant ini-
dU P tial, on ouvre le robinet séparant les deux enceintes et on laisse
dS = − dV et pour un gaz parfait :
T T évoluer le système jusqu’à un nouvel état d’équilibre. Le gaz
dT dV de l’enceinte de volume V1 tend à remplir les deux enceintes.
dS = CV + nR
T V 2. On considère le système constitué des deux enceintes. Les
parois étant fixes, il n’y a pas de travail. L’ensemble étant calo-
On en déduit :
rifugé, il n’y a pas de transfert thermique. Le premier principe
Tf Vf de la thermodynamique ΔU = W + Q se simplifie donc en
ΔS i→ f = CV ln + nR ln
Ti Vi ΔU = 0.
T Vf T f Pi 3. Ici la variation d’énergie interne s’écrit pour le gaz
Avec la loi des gaz parfaits V = nR , on a = et la
P Vi Ti P f 2a 2a
relation précédente devient ΔU = U2 − U1 = U0 − + C0 T 2 − U0 + − C0 T 1
T 2 V2 T 1 V1
Tf Pf
ΔS i→ f = (CV + nR) ln
Ti
− nR ln
Pi
soit en utilisant
V2 = 2V1 et T 2 = T 1 + ΔT :
le fait que
a 2 1
ΔU = − + C0 (T 1 + ΔT − T 1 ) soit encore
On utilise la relation de Mayer C P − CV = nR pour en déduire V1 T 1 T 1 + ΔT
que : ⎛ −1 ⎞
Tf Pf a ⎜⎜⎜ ΔT ⎟⎟⎟
ΔS i→ f = C P ln − nRln ΔU = ⎜⎝2 − 1 + ⎟⎠ + C0 ΔT
Ti Pi T 1 V1 T1
On aurait pu aussi trouver cette relation par la seconde iden- ΔT
tité themodynamique appliquée à un gaz parfait dH = T dS et en faisant un développement limité pour 1:
T1
+ VdP = C P dT .
a ΔT
L’entropie étant une fonction d’état extensive, on a ΔU = 2−1+ + C0 ΔT
T 1 V1 T1
ΔS = ΔS GP + ΔS cuivre
a ΔT
Tf Pf T1 ΔU = 1+ + C0 ΔT
Or ΔS GP = nC P,M ln − nRln = nC P,M ln puisque T 1 V1 T1
T0 P0 0 T Comme cette variation est nulle pour la transformation envisa-
T1 −a
P f = P0 et T f = T 1 . De plus, ΔS cuivre = mcln d’où : gée, on en déduit ΔT = .
T0 a
T 1 V1 2 + C 0
T 1 V1
T1 T1
ΔS = (mc + C P ) ln = C ln 4. L’application numérique donne ΔT = −1,14 K.
T0 T0
346
Corrigés des exercices
5. La première identité thermodynamique s’écrit pour un gaz mosphère P0 puisque le calorimètre est ouvert sur l’extérieur.
parfait dU = CV dT = T dS − PdV soit en utilisant la loi des gaz Cette pression extérieure est uniforme et constante : la trans-
parfaits : formation est donc monobare. On applique le premier principe
dT dV
dS = CV + nR au système formé par le calorimètre et l’eau qu’il contient. Ce
T V système échange avec l’extérieur, l’atmosphère, un travail W et
5 un transfert thermique Q. Puisque le système est macroscopi-
avec CV = nR.
2 quement au repos (il a donc une énergie mécanique constante),
La variation d’entropie du gaz parfait s’écrit alors : sa variation d’énergie interne ΔU entre deux états d’équilibre i
et f est ΔU = U f − Ui = W + Q.
5 Tf Vf
ΔS = nR ln + nR ln On introduit la fonction enthalpie H = U + PV. Alors ΔH
2 Ti Vi
= H f − Hi = ΔU + Δ(PV) = ΔU + P0 ΔV puisque la pression
On en déduit ΔS = 33,7 J.K−1 . Comme le système est fermé et P dans le système est par équilibre égale à P0 entre deux ins-
calorifugé, il n’y a pas d’entropie échangée et S c = ΔS . tants d’équilibre. Or le travail W est ici le travail des forces de
347
Chapitre 16 • Premier et second principes de la thermodynamique
pression qui s’écrit pour une transformation monobare puisque valeur est bien la valeur mc donnée par le fabricant. Pour te-
Pext = P0 est constante : nir compte des échanges avec le calorimètre, il faut considérer
Vf qu’au départ on a une masse m1 + mc à T 1 au lieu de m1 . Cela
W =− Pext dV = −Pext (V f − Vi ) = −P0 ΔV simplifie les calculs.
Vi
4. La valeur de Pt,p , puissance perdue par la bouteille, est po-
Alors on en déduit la relation demandée : sitive pour T (t) > T ext , ce qui signifie que la bouteille perd
effectivement de la chaleur. On a pour le système une perte
ΔH = ΔU − W = Q d’énergie c’est-à-dire un transfert thermique négatif vers l’ex-
térieur. En faisant un bilan entre t et t + dt pendant lequel la
2. On applique la relation précédente entre les instants d’équi- température varie de dT , on obtient : dH = CdT = δQ = −Pdt.
libre initial et final pour le système constitué par les parois in- Cette équation s’écrit :
ternes du thermos et les masses m1 et m2 d’eau.
CdT = −kS (T − T ext )dt
L’enthalpie étant extensive et sachant que ΔH = CΔT pour une
phase condensée (solide ou liquide) avec C capacité thermique dT kS kS
soit + T = T ext qu’on peut réécrire en faisant inter-
du corps considéré, on a : dt C C
C
venir un temps caractéristique τ = :
ΔH = ΔHt + ΔH1 + ΔH2 = Ct ΔT t + C1 ΔT 1 + C1 ΔT 2 kS
dT T T ext
On a également C1 = m1 ceau avec ceau la capacité thermique + =
dt τ τ
massique de l’eau et C2 = m2 ceau . Le système étant thermi-
quement isolé, il ne peut échanger de transfert thermique avec 5. La solution de l’équation différentielle se met sous la forme
l’extérieur d’où Q = 0. On obtient donc : t
−
T (t) = T ext + Ae τ . Or T (0) = T 0 , ce qui conduit à A = T 0 −T ext
Ct ΔT t + Ceau ΔT 1 + Ceau ΔT 2 = 0 t
−
et T (t) = T ext + (T 0 − T ext )e .τ
À l’équilibre final, tous les corps en contact ont la même tempé-
Du fait des fuites thermiques qui ne cessent que pour T = T ext ,
rature T eq et au départ les parois internes du calorimètre étaient
on atteint lentement la température extérieure.
à la même température d’équilibre que l’eau de masse m1 , on a
donc : 6. On a ΔT = T (t) − T 0 et Δt
= t − 0 = t. L’équation précédente
t T 0 − T ext
donne = ln soit :
Ct (T eq − T 1 ) + C1 (T eq − T 1 ) + C2 (T eq − T 2 ) = 0 τ T (t) − T ext
(Ct + C1 )T 1 + C2 T 2 Δt Δt
soit T eq = . τ= =
Ct + C1 + C2 T 0 − T ext T 0 − T ext
ln ln
En négligeant Ct devant les autres termes et sachant que C1 T (t) − T ext ΔT + T 0 − T ext
= m1 ceau et C2 = m2 ceau , on en déduit puisque m1 = m2 = m
que la température finale est le barycentre des températures ini- On obtient τ = 4,0.102 min soit environ 6 h 35 min. C’est
tiales : le temps caractéristique de décroissance de la température (au
m1 T 1 + m2 T 2 T1 + T2 bout de 3τ, on a atteint T ext à environ 5 % près).
T eq 0 = =
m1 + m2 2
◦
7. Le système n’est constitué que de phases condensées de
On devrait obtenir T eq0 = 50 C. Or on obtient T eq < T eq0 . Il volume invariable, on a donc dU = T dS − PdV = T dS et
faut donc prendre en compte le transfert thermique reçu par le dU dT
calorimètre. dU = CdT d’où dS = = C soit en intégrant cette
T T
relation entre deux instants i et f :
3. De la relation précédente, on tire :
Tf
C1 (T eq − T 1 ) + C2 (T eq − T 2 ) ΔS = Cln
Ct = Ti
T 1 − T eq
On en déduit entre l’instant initial où tout le système est à T 0
2T eq − T 1 − T 2 = 333 K et l’instant
soit Ct = mceau . final où tout le système est à T ext = 293 K
T 1 − T eq T ext T ext
que ΔS t = Ct ln = −22 J.K−1 et ΔS eau = 2mceau ln
L’application numérique donne Ct = 0,17 kJ .K−1 . Cette ca- T0 T0
pacité est l’équivalent de celle d’une masse meau fictive qu’on = −0,62 kJ.K−1 .
aurait rajouté dans un calorimètre parfait et on a l’équivalence Q
T eq0 − T eq Pour calculer l’entropie échangée S e = , il faut calculer
T ext
Ct = meau ceau soit meau = 2m et meau = 40 g. Cette Q = ΔH = CΔT = (Ct + C1 + C2 )(T ext − T 0 ) ou encore
T eq − T 1
348
Corrigés des exercices
Q = (2m + mt )ceau (T ext − T 0 ). On en déduit : 4. Pour calculer la température T 1 f , on applique la loi des gaz
P1 f V1 f
T0 parfaits T 1 f = . Sachant que P1 f = P2 f par l’équilibre
S e = (2m + mt )ceau 1 − = −6,8.102 J.K−1 nR
mécanique de P1 et P2 f = P3 f par l’équilibre mécanique de P2,
T ext
on en déduit P1 f = P3 f . Ainsi avec la relation sur l’état initial
L’entropie échangée est S c = ΔS t + ΔS eau − S e qu’on peut P0 V0 = nRT 0 , on en déduit :
réécrire avec C = Ct + C1 + C1 : γ 1
P3 f V3 f P3 f V3 f T0 γ − 1 1 − γ)
T ext T0 T1 f = = T0 = a (3 − a
S c = Cln −C 1− nR P0 V0 2
T0 T ext
5. Si on applique le premier principe sur l’ensemble des trois
On trouve S c = 38 J.K−1 > 0. Le signe positif implique que compartiments, on a ΔU = W + Q = Qg puisque les pa-
la transformation est irréversible. L’irréversibilité est due à la rois rigides empêchent tout travail des forces de pression et
différence de température initiale entre l’atmosphère et le sys- que le seul transfert thermique est celui apporté par la résis-
tème. tance. Alors, du fait de l’extensivité de l’énergie interne, on a
Qg = ΔU1 + ΔU2 + ΔU3 .
Remarque :
nR
T0 Or ΔU1 = ΔU2 = (T 1 f − T 0 ) puisque T 2 f = T 1 f et que les
Si on pose x = , on a S c = C (x − 1 − ln(x)). Cette fonc- γ−1
T ext deux compartiments ont la même quantité de matir̀e. De plus,
tion est toujours positive. En effet, la fonction logarithme étant
nR
concave, elle est toujours en dessous de sa tangente et x − 1 ΔU3 = (T 3 f − T 0 ) donc :
γ−1
étant la tangente en x = 1 à la fonction logarithme, on a bien
S c 0. Qg =
nR
(2(T 1 f − T 0 ) + (T 3 f − T 0 ))
γ−1
16.7 Puisque chaque compartiment possède n = 1,00 mol de gaz :
1. Dans le compartiment 3, l’évolution est lente donc on R
Qg = (2T 1 f + T 3 f − 3T 0 )
peut la supposer quasistatique. Elle est aussi adiabatique et γ−1
concerne un gaz parfait. On peut donc utiliser la loi de Laplace
P1−γ T γ = K avec K une constante soit ici entre l’état final et 6. La variation d’entropie ΔS du système se calcule aussi
γ 1−γ γ par l’extensivité de l’entropie ΔS = ΔS 1 + ΔS 2 + ΔS 3 . On
initial P1−γ
3 f T 3 f = P0 T 0 . Finalement :
a négligé la variation
d’entropie de la résistance ΔS resistance
γ −
γ γ
= Cresistance ln
T1 f
= 0 puisqu’elle a une capacité thermique
T0 1 − γ 1 − γ γ − 1 T0
P3 f = P0 = P0 a = P0 a
T3 f négligeable. De plus, la première identité thermodynamique
s’écrit pour un gaz parfait dU = CV dT = T dS − PdV soit
2. De même, on peut appliquer PV γ = K avec K une constante en utilisant la loi des gaz parfaits :
soit P3 f V3γf = P0 V0γ et :
dT dV
dS = CV + nR
T V
1 1
P0 γ − γ nR
V3 f = V0 = V0 a 1 avec CV = . Alors l’entropie d’un gaz parfait peut s’écrire
P3 f γ−1
sous la forme :
3. Dans les compartiments (1) et (2), on a la même quantité de
nR Tf Vf
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit
349
Chapitre 16 • Premier et second principes de la thermodynamique
m0 γ1 − 1 B
n0 = et VA0 = S dA0 . On aurait également pu utiliser la relation valable pour une
M0
transformation monobare Q = ΔH.
P0A S dA0
On en déduit m0 = = 2,6 g. f) On a dU = T dS − PdV par la première identité thermody-
r0 T A0 dT
namique soit pour la transformation isochore dS = CV . Par
P1A S dA1 T
De même, on a m1 = = 1,7 g. m0 r0 T 0
r1 T A1 intégration, on a donc ΔS 0AB = ln B = 1,2 J.K−1 .
γ0 − 1 T A0
b) Le piston π0 est bloqué donc le volume de O2 est constant
et la transformation est isochore. Cela implique dA0 = d0B g) On remarque que le volume V s’écrit V = d1 S donc par dif-
= 0,20 m. férentiation dV = S dd1 . Pour la transformation isobare, on a
dT dd1
Comme le système est en contact avec un thermostat et que les dS = CV + nR 1 soit par intégration
T d
parois du cylindre sont diathermanes, la température finale du
système est donc celle du thermostat soit T B0 = T S = 600 K. m1 r1 T1 d1
ΔS 1AB = ln B1 + m1 r1 ln B1 = 1,2 J.K−1
Par la loi des gaz parfaits, on en déduit également P0B γ1 − 1 T A dA
m0 r0 T B0
= = 2P0A = 2,0.105 Pa. h) Finalement ΔS AB = ΔS 1AB + ΔS 0AB = S cAB + S eAB avec
S d0B Q0 + Q1A→B
Le volume étant constant avec une augmentation de la pres- S eAB = A→B .
TS
sion, la transformation est représentée par une droite verticale On en déduit l’entropie créée
ascendante dans le diagramme de Clapeyron P(v).
c) La pression extérieure étant constante et la transformation m0 r0 T0 m1 r1 T1
S cAB = ln B0 + ln B1
étant quasistatique, la transformation est donc isobare et P1B γ0 − 1 T A γ1 − 1 T A
= P1A = 1,0.105 Pa. d1 Q0 + Q1A→B
+m1 r1 ln B1 − A→B
dA TS
Comme le système est en contact avec un thermostat, la tem-
pérature finale du système est donc celle du thermostat soit
soit numériquement S cAB = 0,67 J.K−1 .
T B1 = T S = 600 K.
2. a) Le système restant en contact avec le thermostat, on en
La loi des gaz parfaits donne P1B S d1B = m1 r1 T B1 soit d1B
déduit T C0 = T C1 = T S = 600 K.
m1 r1 T B1
= = 2dA1 = 0,30 m puisque T B1 = 2T A1 . b) Du fait de l’équilibre du piston π0 , les pressions de part et
P1B S
d’autre sont égales soit PC0 = PC1
Comme la pression est constante avec une augmentation de
volume, la transformation est représentée par une droite ho- c) Le volume global est constant donc
rizontale en direction de la droite dans le diagramme de
dC1 + dC0 = d1B + d0B
Clapeyron P(v).
d) La première transformation s’effectuant à volume constant En utilisant la loi des gaz parfaits avec l’égalité des pressions
0 et des températures, on obtient
et étant quasistatique, elle est isochore : on en déduit WA→B
= 0,0 J.
dC0 d1
La seconde étant isobare,
on peut calculer le travail sous la = C
m0 r0 m1 r1
1
forme WA→B = −P1BS d1B − dA1 = −150 J.
e) Le premier principe donne ΔU = W + Q dont on déduit le m1 r1 d1B + d0B
transfert thermique Q = ΔU − W. dont on tire dC1 = = 0,21 m ainsi que dC0
m0 r0 + m1 r1
La variation d’énergie interne pour un gaz parfait s’écrit ΔU m0 r0 d1B + d0B
= = 0,29 m.
= CV ΔT . Or par la relation de Mayer, on a C P −CV = (γ − 1) CV m0 r0 + m1 r1
nR mr
= nR donc on en déduit ΔU = ΔT = ΔT . m0 r0 T C0
γ−1 γ−1 d) La loi des gaz parfaits donne PC0 = soit numérique-
S dC0
Le transfert thermique pour la première transformation est
m0 r0 0 ment 1,4.105 Pa.
Q0A→B = ΔU A→B 0
= T B − T A0 soit numérique-
γ0 − 1 e) La variation d’énergie interne s’écrit
ment 507 J.
ΔU BC = ΔU BC
0
+ ΔU BC
1
350
Corrigés des exercices
Elle est nulle du fait de l’absence de variations de température En développant et en isolant M, on obtient
qui est le seul paramètre dont dépend l’énergie interne d’un gaz
Patm S TS
parfait par la première loi de Joule. M= + MP −1
g T atm
Pour l’entropie, on a ΔS BC = ΔS 0BC + ΔS 1BC soit
4. Le système est isolé thermiquement donc Q = 0 et le premier
dC1 dC0 principe s’écrit ΔU = W.
ΔS BC = m1 r1 ln + m0 r0 ln = 0,071 J.K−1 La masse est retirée brutalement donc la pression extérieure
d1B d0B
Mpg
passe brutalement à sa valeur Patm + qui sera constante au
f) Le piston π1 est immobile donc WBC = 0,0 J. S
cours du déplacement du piston. Le travail est donc celui d’une
Il n’y a pas de variations de température donc ΔU BC = 0,0 J. MP g
transformation monobare à la pression finale Patm + soit
Le premier principe donne QBC = ΔU BC −WBC soit QBC = 0,0 J. S
MP g
On en déduit donc que S eBC = 0,0 J.K−1 pour l’entropie échan- W = − Patm + V f − Vi
gée et S cBC = ΔS BC = 0,071 J.K−1 pour l’entropie créée. S
Or
les volumes initial et final vérifient par la loi des gaz parfaits
16.9 (M + MP ) g MP g
Patm + Vi = nRT S et Patm + V f = nRT C
1. La première identité thermodynamique donne S S
donc
MP g
dU = T dS − PdV W = − Patm +
⎛ S ⎞
Or le piston étant bloqué, il n’y a pas de variation de volume et ⎜⎜⎜ ⎟⎟⎟
⎜⎜⎜⎜ nRT C nRT S ⎟⎟⎟⎟
par la première loi de Joule dU = CV dT . La relation de Mayer ⎜⎜⎜ − ⎟
⎜⎝ MP g (M + MP ) g ⎟⎟⎟⎠
donne C P − CV = (γ − 1) CV = nR = mr. Finalement on a Patm + Patm +
mr dT S S
dS = soit par intégration entre la température initiale
γ−1 T nR
T atm et la température finale T S La variation d’énergie interne est ΔU = (T C − T S ).
γ−1
mr TS On égale ces deux quantités et on en déduit
ΔS = ln
γ − 1 T atm ⎛ MP g ⎞
⎜⎜⎜ P + ⎟⎟⎟
1 ⎜
⎜ 1 atm ⎟⎟⎟
TC 1 + = T S ⎜⎜⎜⎜⎜ + S ⎟⎟
2. Par le premier principe, on a ΔU = W + Q = Q puisque γ−1 ⎝⎜ γ − 1 Patm + (M + MP g ⎟⎟⎠⎟
)
W = 0 du fait des parois fixes. S
mr
On en déduit Q = (T S − T atm ). 1 γ
γ−1 En utilisant le fait que 1 + = et que
Q mr T S − T atm γ−1 γ−1
L’entropie échangée est donc S e = = . MP g
TS γ−1 TS Patm + T atm
S = , on en déduit
L’entropie créée S c vérifie ΔS = S e + S c donc (M + MP ) g TS
Patm +
S
mr TS T S − T atm
S c = ΔS − S e = ln − >0 TS γ−1
γ−1 T atm TS TC = + T atm
γ γ
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit
On aurait également pu utiliser la relation ΔU12 = W12 puisque 5. D’après l’équilibre du piston, on obtient la pression finale
la transformation est adiabatique (Q12 = 0) et utiliser la pre- μ+M
P4 = g.
mière loi de Joule. S
On note qu’ici la loi de Laplace n’est pas valable : la transfor-
On peut obtenir une autre expression en utilisant la loi de La-
mation est brutale donc forcément non quasistatique.
place (le système est un gaz parfait et la transformation est sup-
posée adiabatique réversible) P1−γ T γ constant et en notant que La variation d’énergie interne est
l’équilibre du piston dans l’état 1 et dans l’état 2 se traduit par
P1 μ mR
μg = P1 S et (μ + M) g = P2 S soit = . En repartant ΔU14 = (T 4 − T 1 )
P2 μ+M Mg (γ − 1)
du résultat précédent, on peut en déduire
⎛ 1−γ ⎞ Par ailleurs, le travail W14 correspond au travail d’une transfor-
mRT 1 T2 P1 V1 ⎜⎜⎜⎜⎜ P1 γ ⎟⎟⎟
− 1⎟⎟⎟⎟⎠
mation monobare à la pression P4 soit
W12 = −1 = ⎜⎝
⎜
Mg (γ − 1) T 1 γ − 1 P2
P4
W14 = −P4 (V4 − V1 ) = −nR T 4 − T1
ou encore ⎛ 1−γ ⎞ P1
P1 V1 ⎜⎜⎜ μ γ ⎟⎟⎟
W12 = ⎜⎜⎜ − 1⎟⎟⎟⎠⎟ en utilisant la loi des gaz parfaits.
γ−1 ⎜⎝ μ + M
Le premier principe s’écrit ΔU14 = W14 puisque la transforma-
2. Rien ne change au niveau de l’équilibre du piston donc tion est adiabatique donc Q14 = 0. Le report des expressions
P3 = P2 . précédemment trouvées conduit à
Les échanges thermiques sont possibles donc à l’état final, il y
1 1 P4
a équilibre thermique soit T 3 = T atm . T4 1 + = T1 +
γ−1 γ − 1 P1
En appliquant la loi des gaz parfaits à l’état final, on a P3 V3
V3 nR nR V2 T3 Or par les relations d’équilibre du piston dans les états 1 et 4
= nRT 3 soit = = = donc V3 = V2 . P4 M
T3 P3 P2 T2 T2 donnent = 1 + . Finalement on trouve
P1 μ
3. On applique la première identité thermodynamique
(γ − 1) M
dU = T dS − PdV T4 = 1 + T1
γμ
soit en explicitant l’énergie interne pour un gaz parfait dU
mR 6. En appliquant la seconde identité thermodyanmique
= CV dT = dT (on utilise la relation de Mayer
Mg (γ − 1)
m dH = T dS + VdP
C P − CV = (γ − 1) CV = nR = R).
Mg γmR
mR dT mR dV avec C P = et l’équation des gaz parfaits, on obtient
Par conséquent, on a dS = + en utilisant Mg (γ − 1)
Mg (γ − 1) T Mg V γmR dT mR dP
P mR dS = − et par intégration
la loi des gaz parfaits pour écrire = . Mg (γ − 1) T Mg P
T Mg V
mR γ T4 M+μ
Par intégration, on en déduit ΔS 23 =
mRγ T3 ΔS 14 = ln − ln
ln .
Mg (γ − 1) T 2 Mg γ − 1 T 1 μ
PA S
De même, on obtient xDA = xD0 + pour le piston ΠD . En rappel des ressorts. Ces forces étant conservatives, le travail est
k1 l’opposé de la variation d’énergie potentielle qui est la même
effet, on a PA S + k1 (DA − 0 ) = 0 avec D − 0 = − (xDA − xD0 ).
pour chaque ressort du fait de la symétrie.
b) Le volume de l’enceinte est VA = (xDA − xGA ) S soit VA
PA S PA S On en déduit WAB = WAB,D + WAB,G soit en fonction des éner-
= xD0 + − xG0 + S en explicitant xGA et xDA . En gies potentielles élastiques des ressorts WAB = −ΔE pD − ΔE pG
k1 k1 = −2ΔE pD et
2PA S
notant que xD0 − xG0 = L, on a finalement VA = L +
k1
S
1
WAB = −2 k1 (xDB − xD0 )2 − (xDA − xD0 )2
= 5,6 L. 2
c) Pour obtenir la température, il suffit d’écrire la loi des gaz S2 2
parfaits soit PA VA = ng RT A et soit WAB = − P B − P2A = 22,5 J.
k1
h) Pour obtenir le transfert thermique, on applique le premier
PA S 2PA S
TA = L+ = 337 K principe de la thermodynamique soit ΔU AB = WAB + QAB
ng R k1
avec ΔU AB = ng CVm (T B − T A ) du fait que le gaz est par-
d) On a V B = S (xDB − xGB ) = αVA d’après l’énoncé. fait et que la première loi de Joule assurant que l’énergie in-
Par ailleurs, les deux ressorts étant identiques, les forces de terne ne dépend que de la température est vérifiée. Finalement
rappel des deux ressorts sont opposées soit k1 (xDB − xD0 ) QAB = ΔU AB − WAB soit
= −k1 (xGB − xG0 ). On a donc à résoudre un système de deux ng R S2 2
QAB = (T B − T A ) + P B − P2A = 189 J
équations à deux inconnues xDB et xGB : γ−1 k1
⎧
⎪
⎪ i) Pour calculer la variation d’entropie, on applique la seconde
⎨ xDB + xGB = xD0 + xG0
⎪
⎪
⎪ αVA identité thermodynamique
⎪
⎩ xDB − xGB =
S dH = T dS + VdP
αVA xD0 + xG0
dont les solutions sont xDB = + et xGB On note que C Pm − CVm = (γ − 1) CVm = R pour un gaz par-
2S 2 fait par la relation de Mayer et la définition de γ, ce qui donne
αVA xD0 + xG0
=− + . ng γR
2S 2 l’expression de C Pm = . La seconde loi de Joule donne
γ−1
e) D’autre part, on a le même type de relations pour l’état B que dH = ngC Pm dT soit avec l’expression de C Pm et l’équation des
pour l’état A soit gaz parfaits PV = ng RT , on obtient
xGB = xG0 −
PB S
et xDB = xD0 +
PBS ng γR dT dP
dS = − ng R
k1 k1 γ−1 T P
On en déduit comme précédemment le volume V B et par intégration
2P B S
= (xDB − xGB ) S soit αVA = L + S. γ TB PB
k1 ΔS AB = ng R ln − ln = 0,37 J.K−1
γ − 1 TA PA
On obtient donc
k1 VA k 2PA S α
2. a) Par un raisonnement identique à celui mené pour la pre-
1 PC S
PB = α −L = αL + −L mière partie de l’exercice, on a xGC = xG0 − et xDC
2S S 2S k1 2k1
PC S
= xD0 + .
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit
c) Pour le travail, on utilise la même technique que pour la pre- L’expérience de Joule Gay-Lussac permet de montrer que
mière partie à la différence près que les travaux des deux forces l’énergie interne U d’un gaz parfait ne dépend pas du volume.
de rappel ne sont plus égaux donc On considère un récipient calorifugé constitué de deux com-
partiments, l’un de volume V1 rempli d’un gaz parfait et l’autre
1
WBC = − (2k1 ) (xGC − xG0 )2 − (xGB − xG0 )2 de volume V2 vide. Ces deux compartiments sont séparés par
2
1 une cloison. À un instant donné, on crée un passage entre les
− k1 (xDC − xD0 )2 − (xDB − xD0 )2 deux cloisons et le gaz remplit alors le volume V1 + V2 sans que
2
sa température ne varie. En appliquant le premier principe au
soit en explicitant les positions des pistons
système formé par les parois du récipient, le gaz et le vide, on
⎛ 2 ⎞ obtient ΔU = ΔUgaz = W + Q. Les parois rigides empêchent
⎜⎜⎜ P B S 2 PC S ⎟⎟⎟
WBC = k1 ⎝ ⎜ − ⎟⎠ tout travail des forces de pression extérieures d’avoir lieu et le
k1 2k1
⎛ 2 2 ⎞ système calorifugé empêche tout transfert thermique avec l’ex-
1 ⎜⎜ P B S PC S ⎟⎟⎟
+ k1 ⎜⎜⎝ − ⎟⎠ térieur d’où ΔUgaz = 0. L’énergie interne se conserve durant
2 k1 k1
cette détente. Or comme le volume a varié sans que l’énergie
et en regroupant les termes interne ne varie et sans que la température ne varie, on en dé-
duit que U ne dépend pas de V et ne peut dépendre que de T
3S 2 2 PC2 pour un gaz parfait.
WBC = PB −
2k1 2
2. On applique le premier principe sous sa forme infinitésimale
d) Du fait de l’arrêt de la résistance chauffante, on n’a pas de au système du gaz contenu dans un volume V et pour une trans-
transfert thermique QBC = 0. Le premier principe s’écrit donc formation adiabatique :
ΔU BC = WBC . En utilisant les expressions trouvées aux ques-
tions précédentes, on en déduit
dU = δW + δQ = δW
PC (V0 + βPC ) ng RT B 3S 2 2 PC2
− = PB −
γ−1 γ−1 2k1 2
Or δW = −Pext dV. Si la transformation est réversible, elle
qu’on peut écrire sous la forme proposée : est quasistatique et cela signifie qu’on a équilibre mécanique
à chaque instant entre le gaz et l’extérieur soit P = Pext . On a
β 3S 2 V0 ng RT B 3S 2 P2B nRT
PC2 + + PC − − =0 donc δW = −PdV = − dV.
γ − 1 4k1 γ−1 γ−1 2k1 V
nR nRT dT dV
β 3S 2 3S 2 1 1 Alors dU = dT = − dV soit = (1 − γ) qui
soit a = + = + , γ−1 V T V
γ − 1 4k1 2k1 γ − 1 2
s’intégre entre deux instants d’équilibre i et f (donc tout instant
V0 SL ng RT B 3S 2 P2B ici du fait de la réversibilité) en :
b= = et c = − + . Numérique-
γ−1 γ−1 γ−1 2k1
ment on a a = 5,6.10−7 , b = 7,9.10−3 et c = −358 dans les
unités du système international. Tf Vf
ln = (1 − γ)ln
Ti Vi
e) Il suffit de résoudre l’équation du second degré aPC2 + bPC
+ c = 0 de discriminant Δ = b2 − 4ac > 0 puisque a > 0 et
c < 0. 1−γ
Tf Vf
√ soit = .
−b ± Δ Ti Vi
Les solutions sont PC = . La seule solution accep-
2a On en déduit T f V γ−1 = T i Viγ−1 soit T V γ−1 = K où K est
table est positive soit f
√ PV
−b + Δ une constante. Comme pour un gaz parfait, on a T = et
PC = = 1,9.104 Pa γ
nR
2a PV = nRK est aussi une constante.
3. On peut considérer que l’air sur quelques oscillations subit
16.12 une transformation adiabatique car les oscillations se font ra-
1. Pour un gaz parfait, on a dU = CV dT . Or C P = γCV et la pidement et les échanges thermiques n’ont pas le temps de se
nR faire. De plus, du fait du petit volume balayé, les variations de
relation de Mayer C P − CV = nR conduisent à CV = et
γ−1 pression sont très faibles et il en est de même pour les varia-
nRγ
CP = . On en déduit donc : tions des autres paramètres. On en déduit que le système étant
γ−1 peu déplacé par rapport à son état d’équilibre, il est à tout ins-
nR tant proche d’un état d’équilibre mécanique ce qui permet de
dU = dT supposer la transformation réversible.
γ−1
354
Corrigés des exercices
On différentie alors l’expression PV γ = K avec K une La bille oscille autour de la position d’équilibre donnée par
constante en la réécrivant au préalable sous la forme lnP mg(V0 + Hs) g
z̈ = 0 soit zeq = = 2 = 0,12 m. La valeur
+ γlnV = ln(K ). On obtient alors : γPa s2 ω0
g
dP dV zmax = 2 2 . Comme ω0 dépend de γ, on peut aussi en déduire
+γ =0 ω0
P V γ par cette mesure.
En assimilant dP à ΔP = P − Pa 1 entre z = 0 et z(t) et
7. On considère le système constitué du gaz et de la bille.
dV = ΔV = (V0 + s(H − z)) − (V0 + Hs) = −sz 1, on obtient
On néglige la variation d’énergie mécanique du gaz devant
avec P ≈ Pa et V ≈ V0 + Hs puisqu’on a supposé les variations
celle de la bille. Alors ΔUgaz + ΔEc + ΔE p = W + Q. On a
faibles pour pouvoir exprimer dP et dV : nR
P − Pa sz ΔUgaz = ΔT = 0 et ΔUbille = Cbille ΔT = 0 puisque les
−γ =0 γ−1
Pa V0 + Hs températures initiale et finale sont les mêmes, ce qui traduit
→
− l’équilibre thermique avec l’atmosphère à T a . De plus, la bille
4. La poussée d’Archimède s’exprime par Π = −ρV→ −g . Pour
étant au repos dans l’état final et initial, on a ΔEc = 0 mais
m
l’air, l’équation des gaz parfaits PV = nRT = RT conduit à ΔE p = −mg(zeq − 0) = −mgzeq puisque E p = −mgz à une
M
m PM constante près (axe Oz descendant). Puisque la transformation
ρ= = = 1,2 kg.m−3 soit une force 6500 fois inférieure
V RT s’effectue à pression extérieure constante Pext = Pa , le travail
au poids de la bille ρacier V→
−g . On peut donc négliger la poussée des forces de pression extérieures est : W = −Pext ΔV = Pa szeq
d’Archimède devant le poids. puisque ΔV = (V0 + s(H − zeq )) − (V0 + sH) = −szeq . Alors on
5. On a pris un axe vertical descendant. Les forces qui obtient le transfert thermique Q :
→−
s’exercent sur la bille sont le poids P = mg→ −
ez et la résultante
→
− →−
des forces de pression F = (Pa − P)sez , somme de la force Q = ΔU + ΔEm − W = −(mg + Pa s)zeq < 0
de pression extérieure sur le dessus de la bille et de la force
de pression du gaz sur le dessous de la bille. La résultante des
forces de pression selon Oz s’exercent sur la surface projetée s Le système cède bien un transfert thermique à l’extérieur (par
comme pour un piston (et non sur une demi-surface sphérique). les parois du tube) du fait des frottements.
On peut trouver ce résultat en intégrant la somme des forces de 8. Si on considère la transformation monotherme, on a dans
pression sur une demi-sphère. Le principe fondamental appli- l’état initial Pi Vi = nRT a et dans l’état final P f V f = nRT a soit
qué à la bille s’écrit alors : Pi Vi = P f V f . Or, dans l’état d’équilibre initial (avant que la
s2 bille ne soit lâchée), le gaz occupe un volume Vi = V0 + sH
mz̈ = mg + (Pa − P)s = mg − γPa z sous la pression Pi = Pa . Dans l’état final, il occupe un volume
V0 + Hs mg
V0 + s(H −zeq ) sous la pression P f = Pa + puisqu’il supporte
γPa s2 s
soit z̈ + z = g. en plus de la force de pression de l’atmosphère Pa s le poids de
m(V0 + Hs)
la bille mg. Alors :
Cette équation est de la forme z̈ + ω20 z = g avec le carré de la
γPa s2
pulsation ω20 = . On en déduit que le mouvement mg
m(V0 + Hs) Pa (V0 + Hs) = Pa + (V0 + s(H − zeq ))
est oscillatoire avec une période s
4π2 4π2 m(V0 + Hs) ⎛ ⎞
T 02 = = ⎜⎜⎜ ⎟⎟⎟
ω02 γs2 Pa 1 ⎜⎜⎜ Pa (V0 + Hs) ⎟⎟⎟
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit
355
Chapitre 16 • Premier et second principes de la thermodynamique
du fait des frottements), ce qui permet d’envisager le second = P0 (VA + V B − V1 ) puisque le volume initial occupé par le gaz
modèle pour mesurer zeq lors de l’équilibre final. γ−1
est VA et le volume final V1 . On en déduit V1 = VA + VB.
γ
9. On s’intéresse au système du gaz contenu dans le récipient.
On fait un bilan d’entropie entre l’état initial et l’état final. 4. En utilisant
la loi desgaz parfaits, on a P0 V1 = nRT 1 donc
P0 γ−1
La seconde identité thermodynamique dH = T dS + VdP ap- T1 = VA + VB .
nR γ
dT dP
pliquée à un gaz parfait soit dS = C P − nR permet de 5. La première identité thermodynamique s’écrit
T P
nRγ Tf Pf
calculer ΔS gaz = ln − nR ln . La transforma-
γ−1 Ti Pi
dU = T dS − PdV
tion étant monotherme, on a T f = T i = T a . Dans l’état initial,
le gaz est à la pression Pi = Pa et dans l’état final, l’ajout de
mg nR
la bille fait qu’il subit une surpression et que P f = Pa + . En utilisant la relation dU = dT et la loi des gaz parfaits,
s γ−1
Alors on a : on peut écrire
Pa (V0 + Hs) mg nR dT dV
ΔS gaz = − ln 1 + dS = + nR
Ta Pa s γ−1 T V
Pa (V0 + Hs) nR T1 V1 T1
puisque nR = . soit après intégration ΔS 1 = ln + nR ln . Or
Ta γ − 1 Ti VA Ti
Q (mg + Pa s)zeq P f V1 V1
L’entropie échangée est S e = = − et l’en- = = puisque les états initial et final correspondent
Ta Ta Pi V A VA
tropie créée s’en déduit par S c = ΔS − S e soit en prenant à un état d’équilibre mécanique du piston soit P f = P0 et
zeq = 17,2 cm : Pi = P0 . Finalement on a
Pa (V0 + Hs) mg (mg + Pa s)zeq
Sc = − ln 1 + + 1 γ − 1 VB
Ta P0 s Ta ΔS 1 = nR 1 + ln 1 +
γ−1 γ VA
L’entropie créée S c = 6,1.10−5 J.K−1 , elle est positive et la
transformation est irréversible. ou encore
γnR γ − 1 VB
16.13 ΔS 1 = ln 1 +
γ−1 γ VA
1. Le système étant un gaz parfait, il vérifie la première loi
de Joule donc dU = CV dT . Or la relation de Mayer donne 6. Dans cette deuxième hypothèse, on a Vi = VA et V f = V B .
C P − CV = nR = (γ − 1) CV donc Le premier principe s’écrit toujours ΔU = W pour les mêmes
raisons que pour la première hypothèse.
nR T f − T i P f V f − Pi Vi P2 V B − P0 V A
ΔU = = D’après la première question, on a ΔU = .
γ−1 γ−1 γ−1
Quant au travail, il vaut
2. Le volume initial défini par le piston P est VA + V B et le
volume final V1 donc
W = −P0 V f − Vi = −P0 (0 − VA )
ΔV = |V1 − (VA + V B )| = VA + V B − V1
puisqu’on choisit de prendre ΔV > 0 et qu’on a une diminution puisque le volume final défini par le piston P est V B .
de volume. Finalement le premier principe donne
3. Le premier principe donne ΔU = W + Q = W puisque
Q = 0 du fait des parois adiabatiques. Quant au travail, il vaut
P2 V B − P0 V A
δW = −Pext dV = −P0 dV (la pression extérieure est supposée = P0 V A
γ−1
constante) donc par intégration
mais aussi d’une force de réaction du support à l’origine de la 8. Par le même raisonnement qu’à la question 5, on a
butée du piston. On n’a donc plus P = P0 comme traduction de
nR T2 VB nR P2 V B VB
l’équilibre du piston. ΔS 2 = ln + nR ln = ln + nR ln
γ − 1 Ti VA γ − 1 P0 V A VA
7. Par la loi des gaz parfaits, on obtient pour la température soit en explicitant P2 et en simplifiant
nR VB
P2 V B γP0 VA ΔS 2 = ln γ + nR
T2 = = γ−1 VA
nR nR
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357
Corps pur en équilibre CHAPITRE 17
sous plusieurs phases
Plan
Thèmes abordés dans les exercices
Les méthodes à retenir 358
• changement de phase
Énoncés des exercices 360
• équilibre de deux phases
Du mal à démarrer ? 366
Corrigés des exercices 367
Points essentiels du cours
pour la résolution des exercices
• diagramme du corps pur
• enthalpie et entropie de changement d’état
• diagramme de Clapeyron de l’équilibre liquide vapeur
• théorème des moments
liquide C
solide
T
vapeur
Diagramme (P, T)
• diagramme :
P
fluide
liquide et vapeur
liquide T > TC
A M B
Diagramme de Clapeyron (P, u) TC
T < TC
vapeur
vL vM vV v
359
Chapitre 17 • Corps pur en équilibre sous plusieurs phases
17.1 Lecture du diagramme de Clapeyron de l’eau - Théorème des moments (d’après Centrale
MP 2008)
La courbe de la figure 1 ci-dessous est le diagramme d’état de l’eau en représentation de
Clapeyron donnant la pression en fonction du volume massique.
1. Est-il possible d’obtenir de l’eau liquide à une température supérieure à 100 ◦ C ? Si oui,
comment doit-on procéder ?
2. Le long de l’isotherme θ = 300 ◦ C, entre les points figuratifs A et B quel est l’état physique
de l’eau ? Même question entre les points C et D puis entre les points B et C. Identifier sur
le diagramme les courbes de rosée et d’ébullition ainsi que le point critique. On donnera les
définitions de ces différents éléments.
3. Soit un système de masse mH2 0 d’eau dont le point figuratif est le point M. Montrer que les
fractions massiques d’eau sous forme liquide xliq et sous forme vapeur xvap peuvent s’expri-
mer en fonction des longueurs des segments BM, MC et BC. Pour un kilogramme d’eau dans
l’état du point figuratif M, déterminer la masse et le volume de chacune des phases. Même
question pour un système dont le point figuratif est B puis C.
360
Énoncés des exercices
La capacité thermique molaire de l’eau liquide C L = 75,2 J.mol−1 .K−1 est constante et son
volume est négligeable par rapport à celui de la phase gazeuse. La vapeur d’eau sera assi-
milée à un gaz parfait caractérisé par le rapport des capacités thermiques molaires à pression
CP
constante C P et à volume constant CV : γ = = 1,40. La constante des gaz parfaits est
CV
−1 −1
R = 8,314 J.mol .K .
1. Déterminer l’état de l’eau dans l’état d’équilibre initial.
2. La température du thermostat est abaissée jusqu’à la température T 2 . On attend l’équilibre
thermique final. Montrer que le mélange est diphasé et déterminer le titre en vapeur xV de
l’eau.
3. L’enthalpie molaire de vaporisation de l’eau à la température T 1 vaut
lvap (T 1 ) = 40,7 kJ.mol−1 . Déterminer la variation d’enthalpie de l’eau entre l’état
initial et final. Faire l’application numérique.
361
Chapitre 17 • Corps pur en équilibre sous plusieurs phases
4. Déterminer d’une seconde façon la variation d’enthalpie de l’eau entre l’état initial et final
si on connaissait lvap (T 2 ) = 41,5 kJ.mol−1 au lieu de lvap (T 1 ). Faire l’application numérique.
Conclure.
5. En déduire les transferts thermiques reçus par l’eau.
6. Calculer la variation d’entropie de l’eau.
362
Énoncés des exercices
laquelle la masse totale Mg + Ml d’eau est liquide à l’équilibre. Faire l’application numérique
pour Ml = Mg .
3. Dans un calorimètre thermiquement isolé et de capacité thermique négligeable, on place une
masse Ml d’eau en état surfondu c’est-à-dire liquide à une température T 3 inférieure à la
température de changement d’état réversible (T 3 < T 0 ). L’introduction d’un germe cristallisé
de glace, de masse négligeable, provoque la solidification partielle de l’eau.
Quelle est la température finale T f à l’équilibre ? Déterminer l’expression littérale de la
masse ms d’eau solidifiée ainsi que la variation d’entropie ΔS de l’eau. Calculer numéri-
quement ms et ΔS pour T 3 = 263 K et Ml = 1,00 kg. La transformation est-elle réversible ?
17.6 Corps pur sous deux phases (d’après CCP DEUG 2008)
1. Représenter le diagramme (P, T ) du corps pur en précisant les domaines d’existence des
différentes phases. Indiquer la particularité de celui de l’eau.
2. Placer et nommer les points caractéristiques en indiquant brièvement ce qu’ils représentent.
3. On souhaite faire passer à température constante un corps pur de l’état vapeur à l’état liquide.
Quel est le nom donné à cette transformation ?
4. Représenter la transformation correspondante dans le diagramme de Clapeyron. On fera ap-
paraître la courbe de rosée et la courbe d’ébullition dont on donnera la définition. Préciser sur
le diagramme les trois domaines qui interviennent et expliquer les trois parties de la courbe
tracée.
5. Soit une enceinte cylindrique de volume initial V = 20 L. Le volume de cette enceinte peut
être modifié en déplaçant sans frottement un piston. L’ensemble est maintenu à la température
θ = 100 ◦ C. La vapeur sèche et saturante sera considérée comme un gaz parfait. Le volume
occupé par la phase liquide est négligeable devant le volume occupé par la phase vapeur.
Par conséquent, le volume occupé par la phase vapeur est égal à la totalité du volume de
l’enceinte.
Initialement le cylindre est vide. Déterminer la masse maximale d’eau mmax qu’on peut in-
troduire dans le cylindre pour que l’eau soit entièrement sous forme de vapeur sachant que
le piston est bloqué de manière à ce que le volume du cylindre soit V.
On rappelle que la pression de vapeur saturante de l’eau à la température θ = 100 ◦ C est
P sat = 1,0 atm. On exprimera mmax en fonction de T , V, P sat , MH2 O = 18 g.mol−1 et
R = 8,31 J.K−1 .mol−1 la constante des gaz parfaits.
6. On suppose maintenant que la masse m d’eau introduite dans le cylindre est inférieure à mmax .
Sous quel état se trouve l’eau introduite ?
7. On modifie le volume du cylindre en déplaçant le piston. Faut-il augmenter ou diminuer le
volume V du cylindre pour que l’eau puisse être simultanément sous forme liquide et vapeur ?
On fera l’application numérique pour m = 5,0 g.
8. Déterminer le volume Vlim en dessous duquel l’eau contenue dans le cylindre se trouve si-
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit
multanément sous forme liquide et vapeur. On exprimera Vlim en fonction de T , m, P sat , MH2 O
et R.
9. La masse m d’eau introduite initialement dans le cylindre de volume V est maintenant telle
que l’eau est simultanément sous forme liquide et vapeur. Déterminer en fonction de P sat ,
V, m, R, T et MH2 O la fraction massique xvap de l’eau à l’état vapeur. On fera l’application
numérique pour m = 20 g.
10. Calculer le travail reçu par l’eau lors de la compression isotherme à 100 ◦ C d’une masse
m = 5,0 g d’eau entre un volume initial Vi = 20 L et un volume final V f = 5,0 L.
17.7 Etude d’un système liquide - vapeur avec exploitation de tables thermodynamiques
(d’après CCP MP 2007)
L’équilibre entre l’eau liquide et sa vapeur est caractérisé, à différentes températures, par les
données suivantes :
363
Chapitre 17 • Corps pur en équilibre sous plusieurs phases
364
Énoncés des exercices
17.8 Transformation du dioxyde de soufre dans le vide (d’après CCP DEUG 2009)
Un piston idéal sans masse de section S peut coulisser sans frottement dans un cylindre d’axe
vertical. Les parois de l’ensemble sont diathermanes et le système est thermostaté et maintenu
à la température constante T 0 = 263 K.
On place dans ce récipient de volume variable une masse m de dioxyde de soufre S O2 . A
la température de l’expérience, la pression de vapeur saturante de ce corps pur est P (T 0 )
= 1,00.105 Pa. Dans l’état initial A, un opérateur maintient le piston à une distance H du fond du
cylindre ; le corps pur S O2 est alors à l’état de vapeur tout juste saturante à savoir que la vapeur
de S O2 est en équilibre avec une petite goutte de S O2 liquide (goutte de rosée).
On considère que la vapeur de dioxyde de soufre est un gaz parfait et que le volume du S O2
liquide est négligeable devant celui de la phase vapeur. On donne la masse molaire du dioxyde
de soufre M = 64,0 g.mol−1 , l’enthalpie massique de vaporisation du dioxyde de soufre Δvap h
= 400 kJ.kg−1 à T 0 et la constante des gaz parfaits R = 8,31 J.K−1 .mol−1 .
1. Au cours de l’étape AB, l’expérimentateur fait descendre lentement le piston de manière
quasistatique jusqu’au fond du cylindre afin que le corps pur se loge dans le petit conteneur
C de dimensions négligeables relié au cylindre par un très petit tube muni d’une vanne V. Il
ferme alors V ; dans le conteneur C, le corps pur se présente sous forme liquide juste saturant
à savoir que S O2 liquide est en équilibre avec une petite bulle de vapeur, il s’agit de l’état B.
a) Tracer le diagramme P = f (T ) du corps pur S O2 et représenter la transformation AB sur
ce diagramme. Même chose pour le diagramme de Clapeyron P = f (v) où v est le volume
massique.
b) Exprimer le travail WAB reçu par le corps pur pendant cette transformation.
c) Même chose pour le transfert thermique QAB .
d) Déterminer la variation d’énergie interne ΔU AB du fluide.
e) Même question pour la variation d’entropie ΔS AB .
2. Lors de l’étape suivante BC, le robinet V reste fermé et l’expérimentateur remonte le piston
et le fixe dans sa position initiale : le vide règne dans le cylindre, il s’agit de l’état C.
Le corps pur a-t-il subi une transformation au cours de cette étape ?
3. La dernière étape CA permet de revenir à l’état initial. Pour cela, on ouvre la vanne V et le
liquide de vaporise presque instantanément pour retrouver son état initial. Evaluer le travail
WCA reçu par le corps pur au cours de cette étape.
4. Quelles sont les variations de l’énergie interne ΔU et de l’entropie ΔS au cours du cycle
ABCA ?
5. Déterminer le transfert thermique reçu par la masse m au cours du cycle ABCA.
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit
365
Chapitre 17 • Corps pur en équilibre sous plusieurs phases
Du mal à démarrer ?
17.1 1) Comparer la température à la température critique. 2) Utiliser le calcul précédent pour la glace et calculer la varia-
tion d’enthalpie du liquide refroidi à T0 . Le système étant isolé
3) Utiliser le théorème des moments.
et la transformation monobare, la variation d’enthalpie totale
est nulle.
17.2 5) Exprimer la pression P en fonction de lv et réinjec-
ter cette expression dans le bilan d’énergie obtenue pour la 3) Utiliser un chemin fictif pour calculer les variations des fonc-
phase 1. On obtient lv en fonction de U, R et des vitesses d’éva- tions d’état : réchauffement du liquide jusqu’à T0 et solidifica-
poration de la phase 1 et de la phase 2. tion partielle.
17.3 1) Supposer que l’eau s’est entièrement vaporisée et cal- 17.6 5) Écrire l’équation des gaz parfaits pour la vapeur.
culer la pression P. L’hypothèse est valable si P < Psat (T ). Sinon,
6) Exprimer la condition pour avoir de la vapeur.
on a un mélange liquide-vapeur et P = Psat (T ), ce qui permet
grâce à la loi des gaz parfaits et en négligeant le volume oc- 7) Exploiter les courbes de la question 1.
cupé par le liquide devant le volume total de remonter à la 8) Reformuler la condition pour avoir de la vapeur en fonction
quantité de gaz. du volume.
nV
2) On a xV = . Calculer nV par la loi des gaz parfaits sachant 9) Appliquer le théorème des moments.
n
que P = Psat (T2 ). 10) Décomposer la transformation en deux étapes et calculer le
3) Envisager un chemin fictif en trois étapes pour calculer l’en- travail pour chacune.
thalpie : compression isotherme de la vapeur sèche jusqu’à la
pression Psat (T1 ), changement d’état partiel à température et 17.7 1) L’isotherme critique est associée à un point d’inflexion.
pression constantes jusqu’à obtenir un titre xV puis refroidisse- 2) Écrire la définition de vL et vV et les relier à la masse volu-
ment du mélange diphasé précédent jusqu’à T2 et Psat (T2 ). Pour mique du liquide ou du gaz. Cette dernière dépend de la tem-
la dernière étape, utiliser l’extensivité de l’enthalpie. pérature et de la pression pour un gaz.
4) Envisager un chemin fictif en deux étapes pour calculer l’en- 3) Utiliser que pour une phase condensée ΔU ≈ ΔH = mcL ΔT .
thalpie : compression de la vapeur sèche jusqu’à Psat (T2 ) puis
changement d’état partiel à température et pression constante 4) Utiliser l’extensivité des variables pour établir le théorème
jusqu’à obtenir un titre xV . des moments.
5) Appliquer le premier principe pour une transformation iso- 5) Utiliser la relation précédente en s’aidant des valeurs du ta-
chore et relier ΔU à ΔH. bleau.
6) Reprendre les chemins fictifs précédents pour calculer la va- 6) Imaginer un chemin fictif en trois étapes pour calculer la va-
riation d’entropie. riation totale d’entropie qui est nulle : liquéfaction totale à T1
puis refroidissement du liquide saturant et vaporisation par-
17.4 1) Envisager deux possibilités. tielle à T2 .
2) Penser que la vaporisation n’est pas forcément totale. 9) Utiliser l’extensivité de l’entropie pour établir le théorème
des moments et l’appliquer à l’état initial et final de même en-
3) Écrire l’équation des gaz parfaits pour la vapeur et la condi- tropie.
tion pour avoir de la vapeur.
ΔT 17.8 1) Penser que la transformation est isobare, appliquer le
4) Penser à effectuer un développement limité en .
T1 premier principe de la thermodynamique et utiliser la relation
5) Que peut-on dire de la composition du système du fait du donnant la variation d’entropie lors d’un changement d’état.
pompage ? 4) Penser que l’énergie interne et l’entropie sont des fonctions
6) Faire un bilan énergétique comme précédemment en re- d’état.
marquant que la masse vaporisée est mvap = m0 − m soit 5) Décomposer les transferts énergétiques du cycle en diffé-
dmvap = −dm. rentes étapes.
7) Intégrer l’équation précédente. 8) Faire un bilan entropique sur le cycle en utilisant le fait que
la variation d’une fonction d’état sur un cycle est nulle.
17.5 1) Imaginer un chemin fictif pour calculer la variation
d’enthalpie : réchauffement de la glace jusqu’à T0 puis fusion
totale.
366
Corrigés des exercices
17.1 17.2
◦
1. Comme la température de 100 C est inférieure à la tempéra- 1. La température du liquide reste constante dans les deux cas et
ture critique θC = 374 ◦ C, il est possible d’observer du liquide. égale à la température d’équilibre liquide-gaz à pression atmo-
Il suffit d’augmenter la pression au-delà de la pression de va- sphérique (77,4 K) puisqu’on a toujours un changement d’état
peur saturante à 100 ◦ C à volume constant : on reste dans le dans les deux parties de l’expérience. À pression constante, le
domaine liquide. changement d’état s’effectue à température constante.
2. Dans la partie AB, on a le liquide. La partie CD correspond 2. La masse diminue en l’absence de chauffage car la tempéra-
à la vapeur et la partie BC au mélange liquide - vapeur. ture ambiante est supérieure à la température d’équilibre sous
La courbe de rosée qui relie les points d’apparition de la pre- la pression P0 : on se trouve donc dans le domaine de stabi-
mière goutte de liquide est la courbe EG, la courbe d’ébullition lité de la vapeur dans ces conditions et le changement d’état a
qui relie les points d’apparition de la première bulle de gaz la lieu spontanément. Il est difficile de l’en empêcher car le vase
courbe EF. Dewar n’est pas parfaitement calorifugé et de ce fait l’atmo-
sphère tend à équilibrer la température à l’intérieur du Dewar
Quant au point critique au-delà duquel on ne distingue plus li- avec la sienne (équilibre thermique).
quide et vapeur, il s’agit du point E.
3. Lors de la phase 1, on a m1 = 528-486 = 42 grammes et une
3. Le volume au point M est mvM qui est la somme du vo- m1 42
vitesse d’évaporation v1 = = = 0,07 g.s−1 .
lume du liquide soit mL vL et celui de la vapeur mV vV soit Δt1 600
mvM = mL vL + mV vV ou vM = xL vL + xV vV avec vL = vB et Lors de la phase 2, on a m2 = 486 − 476 = 10 grammes et une
vV = vC . m2 10
vitesse d’évaporation v2 = = = 0,03 g.s−1 .
Comme xL + xV = 1, on en déduit Δt2 300
v1
vM = xL vB + (1 − xL ) vC Le rapport des vitesses d’évaporation vaut r = = 2,1.
v2
qu’on peut réécrire 4. Lors de la phase 1, l’énergie nécessaire à l’évaporation de la
masse m1 est fournie par la résistance et l’atmosphère soit
vC − vM MC
xL = =
vC − vB BC U2
m1 lv = (P + P Joule ) Δt1 = P + Δt1
R
De même pour xV , on a
avec Δt1 = t1 − 0 = t1 .
vM = (1 − xV ) vB + xV vC
Lors de la phase 2, on n’a plus l’apport de la résistance d’où
soit m2 lv = (P)Δt2 avec Δt2 = t2 − t1 .
vM − vB BM
xV = = m2 l v
vC − vB BC 5. De la deuxième équation, on en tire P = qu’on réinjecte
Δt2
Sur le graphique, on lit : dans la première et on obtient :
⎧
⎪
⎪
⎪ vM = 0,010 m3 .kg−1 m2 l v U2
⎨ m1 l v − Δt1 = Δt1
⎪
⎪ vC = vV = 0,045 m3 .kg−1 Δt2
⎪
⎩ v = v = 0,0020 m3 .kg−1 R
B L
soit
On en déduit xL = 81 % et xV = 19 % soit en volume U2 Δt1 Δt2 U2 1
lv = =
VL (M) = m xL vL = 1,6 L et VV (M) = m xV vV = 8,6 L et en R m1 Δt2 − m2 Δt1 R v1 − v2
masse mL (M) = 810 g et mV (M) = 190 g.
L’application numérique donne lv = 197 J.g−1 soit 197 kJ.kg−1 .
Quant au point B, on a xL = 100 % et xV = 0,0 % soit La valeur tabulée est 198,4 kJ.kg−1 .
en volume VL (B) = 2,0 L et VV (B) = 0,0 L et en masse
mL (B) = 1,0 kg et mV (B) = 0,0 kg.
17.3
Pour le point C, on a xV = 100 % et xL = 0,0 % soit en volume
1. On suppose que toute l’eau s’est vaporisée. En assimilant
VL (C) = 0,0 L et VV (C) = 45 L et en masse mL (C) = 0,0 kg et nRT 1
mV (C) = 1,0 kg. l’eau à un gaz parfait, on obtient P1 = = 0,78 bar soit
V
367
Chapitre 17 • Corps pur en équilibre sous plusieurs phases
P1 < P sat (T 1 ), ce qui valide l’hypothèse faite. Ainsi, toute l’eau Sur l’étape C −→ D, on ramène la vapeur à T 2 et le liquide
s’est vaporisée et est sous forme de vapeur sèche à la pression à T 2 . Comme l’enthalpie ne dépend que de la température et
P1 et à la température T 1 . non de la pression, on a par extensivité de l’enthalpie :
2. On fait le même raisonnement et on trouve une pression
nRT 2 ΔHC→D = ΔHliq + ΔHvap = nL C L (T 2 − T 1 ) + nV C P (T 2 − T 1 )
P2 = = 0,73 bar soit P2 > P sat (T 2 ). L’eau ne peut être à
V
l’état gazeux et à T 2 avec une pression supérieure à la pression soit ΔHC→D = n(1 − xV )C L (T 2 − T 1 ) + nxV C P (T 2 − T 1 ).
de vapeur saturante à T 2 . L’hypothèse est donc fausse. On aura Au final, la variation totale d’enthalpie est en utilisant l’expres-
donc certainement un mélange liquide-vapeur à T 2 et obligatoi- Rγ
sion C P = :
rement sous la pression P sat (T 2 ). En négligeant le volume de la γ−1
phase liquide devant celle de la phase vapeur (comme indiqué
dans l’énoncé et puisque de toute façon 0,10 mole d’eau liquide ΔH = n(xV − 1)lvap (T 1 ) + n(1 − xV )C L (T 2 − T 1 )
représente un volume très inférieur à 4,0 L), on peut en déduire Rγ
+nxV (T 2 − T 1 )
que les nv moles d’eau à l’état vapeur occupent un volume très γ−1
peu différent de V. On applique alors la loi des gaz parfaits :
L’application numérique donne ΔH = −1,39 kJ.
P sat (T 2 )V
nv = = 0,068 mole 4. Ici on amène l’eau initialement en A à l’état de vapeur sèche
RT 2
mv nv à T 1 et P1 au point B à T 2 et P sat (T 2 ) à l’état de vapeur satu-
Alors xV = = = 0,68. On a donc un titre en vapeur rante. Puis on liquéfie partiellement la vapeur à P sat (T 2 ) et T 2
m n
de 68 %. constantes jusqu’à atteindre le point C d’équilibre où on a un
titre xV en vapeur.
3. L’enthalpie étant une fonction d’état, elle ne dépend pas
du chemin suivi. On imagine donc un trajet fictif en plusieurs P
étapes qui ne comportent que des transformations du corps pur
sous une phase ou bien des transformations sur le palier de
changement d’état à P sat (T ) et T . P sat (T 1 ) A
P1 T1
On amène la vapeur d’eau de son état initial A à la tempéra-
ture T 1 et sous la pression P1 à l’état de vapeur saturante B à B
P sat (T 2 )
la température T 1 et sous la pression P sat (T 1 ). Cette phase cor- T2
C
respond à une compression isotherme d’un gaz parfait. Puis on
liquéfie partiellement l’eau à P sat (T 1 ) et T 1 constantes jusqu’à V
atteindre le point C d’équilibre où on a un titre xV en vapeur
soit nV = nxV moles de vapeur et nL = n(1 − xV ) moles d’eau Sur l’étape A −→ B, l’eau est à l’état vapeur. C’est un gaz par-
liquide. Enfin on réalise un refroidissement et une détente de fait donc la variation d’enthalpie s’écrit :
chacune de ces phases en les amenant à la température T 2 et à
la pression P sat (T 2 ) au point D sans changer la composition du nRγ
ΔHA→B = nC P (T 2 − T 1 ) = (T 2 − T 1 )
mélange (x constant). γ−1
P
Sur l’étape B −→ C, on réalise un changement d’état partiel à
pression et température constantes d’où :
B
P sat (T 1 ) A
P1 C ΔHB→C = n(xV (C) − xV (B))lvap(T 2 ) = n(xV − 1)lvap (T 2 )
T1
368
Corrigés des exercices
Or H = U + PV et ΔH = ΔU + VΔP = Q + VΔP puisque V est Dans le premier cas, la vaporisation étant partielle, l’état final
constant d’où : correspond à un mélange liquide - vapeur donc la température
finale est la température de vaporisation à la pression de vapeur
Q = ΔH − VΔP = ΔH − V(P sat (T 2 ) − P1 ) = −1,28 kJ saturante P sat .
6. L’entropie est une fonction d’état donc on peut considérer un Dans le second cas, P < P sat et comme dans le cas précédent,
trajet fictif entre l’état initial et final pour calculer sa variation. la température diminue du fait que la vaporisation nécessite de
On reprend les trajets fictifs des questions précédentes. l’énergie mais on ne peut pas donner sa valeur précise contrai-
rement à la situation précédente.
Pour un gaz parfait (n moles), on utilise la relation :
2. La température de l’eau est T 1 = 300 K ou θ1 = 27 ◦ C. On
Tf Pf aura donc une faible quantité d’eau qui passera à l’état de va-
ΔS GP = nC P ln − nRln
Ti Pi peur donc le volume final de liquide pourra être assimilé sur le
V0
Pour une phase condensée liquide (n moles), on aura : volume initial du liquide soit .
4
3. La vapeur d’eau étant assimilée à un gaz parfait qui occupe
Tf
ΔS liq = nC L ln 3V0 V0
Ti (le liquide étant incompressible et occupant ), on ap-
4 4
Et pour un changement d’état partiel (n moles totales dans les plique la loi des gaz parfaits soit PV = nRT qu’on peut écrire
3V0 mev
deux phases) à T et P sat (T ) constantes : P sat = RT eq . Finalement la masse d’eau qui s’est va-
4 Meau
ΔHchang n(xV ( f ) − xV (i))lvap(T ) 3V0 P sat Meau
ΔS chang = = porisée est mev = .
T T 4RT eq
4. La température de toute l’eau varie de T 1 à T eq , ce qui im-
Alors, on obtient avec le premier trajet :
V0
plique une variation d’enthalpie ρcP T eq − T 1 . La masse
P sat (T 1 ) 4
ΔS A→B = −nRln d’eau mev qui se vaporise subit une variation d’enthalpie mev LV .
P1 Le premier principe s’écrit ΔH = 0 puisqu’il n’y a pas
de transfert thermique compte tenu des conditions expéri-
n(xV − 1)lvap (T 1 ) mentales. En utilisant l’extensivité de l’enthalpie, on obtient
ΔS B→C = V0
T1 ρcP T eq − T 1 + mev LV = 0 soit en explicitant mev , on a
4
T2 T2
ΔS C→D = n(1 − xV )C L ln + nxV C P ln ρcP ΔT +
3P sat Meau LV
=0
T1 T 1 RT eq
P sat (T 2 )
−nxV Rln
P sat (T 1 )
ΔT
Or T eq = T 1 +ΔT = T 1 1 + soit en reportant dans l’égalité
La variation d’entropie totale est la somme de toutes ces va- T1
riations : ΔS = ΔS A→B + ΔS B→C + ΔS C→D . Numériquement précédente
ΔS = −3,4 J.K−1 . Le signe négatif est cohérent car l’eau est −1
dans un état plus ordonné dans l’état final que dans l’état ini- 3P sat Meau LV ΔT
ρcP ΔT + 1+ =0
tial. RT 1 T1
Sur le deuxième chemin fictif envisagé, on trouve de même : et en utilisant le développement limité
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit
−1
T2 P sat (T 2 ) ΔT ΔT
ΔS A→B = nC P ln − nRln 1+ ≈1−
T1 P1 T1 T1
et on en déduit
n(xV − 1)lvap (T 2 )
ΔS B→C =
T2 3P sat Meau T 1 LV
ΔT =
Au total, on trouve ΔS = ΔS A→B +ΔS B→C = −3,4 J.K−1 comme 3P sat LV Meau
− ρcP RT 12
précédemment. RT 12
ou
17.4 3P sat Meau T 1 LV
ΔT =
1. L’eau liquide va se transformer en vapeur. Sans indication 3P sat Meau LV − ρcP RT 12
supplémentaire, on peut envisager deux états possibles : un et numériquement ΔT = −0,108 K. On vérifie bien que
équilibre liquide - vapeur ou toute l’eau sous forme vapeur. ΔT T eq .
369
Chapitre 17 • Corps pur en équilibre sous plusieurs phases
5. Du fait du pompage, on n’aura jamais de vapeur d’eau en La transformation s’effectue à pression constante. Elle est mo-
présence de l’eau liquide puisque la vapeur d’eau est éliminée nobare donc ΔH = Q et comme elle s’effectue dans un calori-
en permanence donc la vaporisation se poursuit jusqu’à ce qu’il mètre calorifugé Q = 0 d’où :
n’y ait plus de liquide.
0 = Mg cg (T 0 − T 1 ) + Mg l f + Ml cl (T 0 − T 2 min )
6. Par le même type de bilan énergétique que précédemment,
on obtient mcP dT + dmvap LV = 0 avec mvap = m0 − m et soit
dmvap = −dm. Mg cg (T 0 − T 1 ) + Mg l f
T 2 min = T 0 +
Ml cl
7. En introduisant l’expression de LV , on obtient
donc avec Mg = Ml :
dT dm cg (T 0 − T 1 ) + l f
=
a − bT mcP T 2 min = T 0 +
cl
dont l’intégration donne L’application numérique donne T 2 min = 363 K soit une tempé-
rature minimale de 90 ◦ C. On reste bien encore en phase liquide
1 a − bT 1 m
− ln = ln donc les calculs faits auparavant sont valides.
b a − bT 0 c P m0
3. Si on a une solidification partielle de l’eau alors on est à la
soit une masse température d’équilibre liquide-solide soit T f = T 0 . On décom-
− cbP pose la transformation en deux étapes. On calcule ΔH1 pour la
a − bT
m = m0 masse Ml en supposant que cette masse d’eau liquide est ame-
a − bT 0
née de T 3 à T 0 soit
17.5
ΔH1 = Ml cl (T 0 − T 3 )
1. L’enthalpie étant une fonction d’état, elle ne dépend pas
du chemin suivi. On considère donc un chemin fictif en deux Puis on solidifie une masse ms à T 0 soit avec lsolidi f ication
étapes pour lesquelles on sait calculer la variation d’enthalpie. = −l f usion = −l f , ce qui donne une variation d’enthalpie
On amène d’abord la masse Mg de glace de la température T 1 ΔH2 = −ms l f
à la température T 0 , ce qui correspond à ΔH1 = Mg cg (T 0 − T 1 ).
Puis on liquéfie totalement cette masse de glace à la pression P0 On obtient donc :
et à la température T 0 constantes, ce qui correspond à une
variation d’enthalpie de ΔH2 = Mg l f . Ainsi on arrive à une ΔH = Ml cl (T 0 − T 3 ) − ms l f
masse Mg d’eau liquide à la température T 0 . La variation totale
On a alors dans le calorimètre isolé ΔH = Q = 0 soit
d’enthalpie s’écrit alors :
Ml cl (T 0 − T 3 ) − ms l f = 0 d’où :
ΔH = ΔH1 + ΔH2 = Mg cg (T 0 − T 1 ) + Mg l f cl (T 0 − T 3 )
ms = Ml
lf
L’application numérique donne ΔH = 376 kJ.
L’application numérique donne ms = 0, 125 kg.
2. L’état final correspond à avoir fait fondre toute la masse de
glace à la température T 0 et avoir ramené toute la masse d’eau L’entropie étant aussi une fonction d’état, on peut reprendre
liquide à T 0 . S’il n’y a pas assez d’énergie, toute la glace ne les mêmes étapes pour calculer la variation d’entropie totale et
fond pas et s’il y en a trop, on commence à élever la tempé- dire qu’on amène la masse Ml d’eau liquide de T 3 à T 0 soit une
rature du système total constitué par la glace fondue et l’eau variation d’entropie de
liquide. L’enthalpie étant extensive, on calcule séparament la
T0
variation d’enthalpie de la masse Mg et de la masse Ml . ΔS 1 = Ml cl ln
T3
Pour la masse Mg , on se ramène à la variation d’entropie cal-
culée précédemment soit : puis qu’on solidifie une masse ms sur le changement d’état
à pression P0 et température T 0 constantes soit une variation
ΔHg = ΔH1 + ΔH2 = Mg cg (T 0 − T 1 ) + Mg l f d’entropie de
ms lsolidi f ication ms l f
Quant à la masse d’eau liquide Ml , elle est refroidie de T 2 min ΔS 2 = =−
à T 0 soit : T0 T0
ΔHl = Ml cl (T 0 − T 2 min ) La variation d’entropie totale est :
L’extensivité de l’enthalpie conduit à ΔH = ΔHg + ΔHl soit T0 ms l f
ΔH = Mg cg (T 0 − T 1 ) + Mg l f + Ml cl (T 0 − T 2min ). ΔS = Ml cl ln − = 3,06 J.K−1
T3 T0
370
Corrigés des exercices
Comme le système est isolé, l’échange thermique avec l’ex- Dans le sens de la transformation envisagée ici, la courbe de ro-
térieur est nul et l’entropie échangée aussi. On a donc sée correspond à l’apparition de la première goutte de liquide et
S c = ΔS > 0, la transformation est irréversible. la courbe d’ébullition à la disparition de la dernière bulle de va-
Remarque peur. On se reportera à la courbe précédente pour leur position
: en explicitant ms , on peut aussi écrire S c respective.
T0 T0 − T3
= Ml cl ln − = Ml cl (x − 1 − lnx) en posant
T3 T0 5. L’eau reste sous forme de vapeur tant que la pression est infé-
T3 rieure à la pression de vapeur saturante soit P < P sat . En adop-
x= . En utilisant la concavité du logarithme, on en déduit nRT
T0 tant le modèle du gaz parfait pour la vapeur, on a P =
que la fonction lnx est toujours inférieure à sa tangente en x = 1 V
d’équation x − 1 et donc que S c > 0 quel que soit x. m
avec n = .
M
P sat MH2 O V
17.6 On en déduit m < = mmax = 12 g.
RT
1. Le diagramme (P, T ) demandé est le suivant : 6. La masse introduite étant inférieure à la valeur trouvée à la
P question précédente, toute l’eau est sous forme de vapeur.
7. Pour passer au moins partiellement à l’état liquide, il faut
réduire le volume comme le montre la courbe de la question 4.
liquide C 8. La masse m est fixée donc on peut réécrire la condition de la
solide question 5 sous la forme
mRT
V> = Vlim = 8,6 L
P sat MH2 O
T
vapeur 9. La masse de la vapeur s’obtient à partir de l’équation des gaz
P sat MH2 O V
parfaits soit de la relation mvap = . On en déduit le
RT
titre en vapeur
371
Chapitre 17 • Corps pur en équilibre sous plusieurs phases
v 1500
vl vv
1000
= =0
∂V TC ∂V 2 TC 4. Pour une phase condensée liquide, on a entre deux tempéra-
tures T et T la relation
2. Le volume massique du liquide saturant est par définition
V
vL = avec mL = m la masse totale de l’eau à la tempéra- ΔH = mcL (T − T ) = m(hL (T ) − hL (T ))
mL
ture T sous la pression P sat (T ) et V le volume du liquide rem- On peut appliquer cette formule à la vapeur saturante entre
1
plissant alors tout le réservoir. On a donc vL = et comme deux points de température voisines pour minimiser les erreurs
ρL dues à une éventuelle variation de cL en température et en pres-
ρL dépend peu de la pression (liquide incompressible) et de la
sion. Si on fait cette mesure sur les deux premières lignes du
température, on retrouve bien que :
tableau avec T = 308 K et T = 328 K, on a donc :
1
vL = ≈ 10−3 m3 .kg−1 hL (T ) − hL (T )
ρL cL = = 4,17 kJ.kg−1 .K−1
T − T
V Cette valeur est très proche de la valeur expérimentale. On peut
Pour la vapeur saturante, on a vV = avec mV = m la masse
mV calculer cL avec d’autres valeurs, on reste toujours à peu près
totale de l’eau à la température T sous la pression P sat (T ) et dans le même ordre de grandeur. Pour les dernières lignes du
V le volume de la vapeur remplissant alors tout le réservoir. Si tableau, l’écart à la valeur donnée est un peu plus important :
la vapeur se comporte comme un gaz parfait PV = nRT , alors ainsi pour les deux dernières lignes, on trouve par exemple
V V
vV = = avec M masse molaire de l’eau, soit : cL = 4,76 kJ.kg−1 .K−1 , ce qui montre que l’hypothèse de cL
m nM constante n’est pas tout à fait valide quelle que soit la plage de
RT température et de pression.
vV =
MP sat (T ) Pour la phase condensée liquide H ≈ U soit uL ≈ hL . Pour la
phase vapeur saturante à P sat (T ), on a
Si on prend la première ligne du tableau, on trouve alors avec
m
T = 308 K et P sat = 5600 Pa que vV = 25,4 m3 .kg−1 en très H = U + P sat (T )V = U + RT
bon accord avec la valeur expérimentale. Pour la dernière ligne M
du tableau, on a T = 558 K et on trouve vV = 0,037 m3 .kg−1 . soit en divisant par m, uV = hV − P sat (T ).vV .
Il y a plus d’écart : on est à 69 bars et plus on augmente en 5. On démontre la première relation en utilisant l’extensivité
pression, plus le modèle du gaz parfait montre ses limites. On du volume total, somme du volume d’eau liquide et du volume
retrouve cependant toujours le bon ordre de grandeur. d’eau vapeur. Les deux phases gardent un volume massique
3. La relation demandée est lv (T ) = hV (T ) − hL (T ). propre vL (T ) ou vV (T ) constant durant tout le changement d’état
372
Corrigés des exercices
P
puisque T et P sat (T ), les deux autres paramètres d’état, sont
fixés. Le volume Vl occupé par le liquide est mL vL = (m−mV )vL
et le volume VV occupé par la vapeur est mV vV . Ainsi le volume
total V M en M qui est aussi par définition mvM est : A
P sat (T 1 ) B
T1
V M = VL + VV = (m − mV )vL + mV vV = mvM P sat (T 2 ) C T2
D
soit en divisant tout par m : vM = (1 − x)vL + xvV donc V
v M − vL
x = . Le raisonnement est le même pour toute valeur
vV − vL Sur la partie AB, on a changement d’état :
extensive ce qui est le cas de l’enthalpie. On retrouve donc une
formule similaire : ΔHA→B m(0 − xA )lv (T 1 ) xA mlv (T 1 )
ΔS A→B = = =−
h M − hL T1 T1 T1
x=
hV − hL Sur la partie BC, on a une phase liquide d’où :
Lors d’un changement d’état entre A et B sur le même pa-
T2
lier à la température T et à la pression P sat (T ), on a hM (T ) ΔS B→C = mcL ln
T1
= (1 − x)hL (T ) + xhV (T ) et
Sur la partie CD, on a changement d’état :
hB − hA = ((1 − xB )hL (T ) + xB hV (T )) ΔHC→D m(xD − 0)lv (T 2 ) xD mlv (T 2 )
ΔS C→D = = =
−((1 − xA )hL (T ) + xA hV (T )) T1 T 21 T2
La transformation étant au totale isentropique et puisque l’en-
soit tropie est une fonction d’état, on a :
xA mlv (T 1 ) T2 xD mlv (T 2 )
hB − hA = (xB − xA )(hV (T ) − hL (T )) = (xB − xA )lvap (T ) ΔS A→D = − + mcL ln + =0
T1 T1 T2
soit avec xA = x1 et xD = x2 :
donc en multipliant par m :
T2 x1 lv (T 1 ) T2
x2 = − cL ln
lv (T 2 ) T1 T1
ΔHA→B = m(xB − xA )lvap (T )
Sachant que lv (T 1 ) = 2253,02 kJ.kg−1 pour T 1 = 373 K et
lv (T 2 ) = 2378,46 kJ.kg−1 pour T 2 = 323 K, on en déduit
6. On applique le théorème des moments pour T 1 = 100 ◦ C x2 = 0,57.
soit :
vM (T 1 ) − vL (T 1 ) 8. Si le titre reste constant alors x3 = x1 soit :
x1 =
vV (T 1 ) − vL (T 1 ) T2 x3 lv (T 1 ) T2
x3 = − cL ln
lv (T 2 ) T1 T1
V
On a vM (T 1 ) = = 1,0 m3 .kg−1 , vL (T 1 ) = 1,04.10−3 m3 .kg−1 d’où
m T2
et vV (T 1 ) = 1,673 m3 .kg−1 d’où x1 = 0,60. cL ln
T1
7. Une détente adiabatique réversible est aussi isentropique. x3 =
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit
lv (T 1 ) lv (T 2 )
L’entropie étant une fonction d’état, on peut considérer un che- −
T1 T2
min fictif qui part de l’état initial et arrive à l’état final par une
série d’étapes simples pour lesquelles on sait calculer une va- On trouve numériquement x3 = 0,46.
riation d’entropie. hV (T 1 ) − hL (T 1 ) lvap (T 1 )
9. On a sV (T 1 ) − sL (T 1 ) = = soit
Ici, puisqu’on connaît cL , on va décomposer le chemin en T1 T1
−1
3 étapes : de A à B, on réalise une liquéfaction de la vapeur res- lvap (T 1 ) = T 1 (sV (T 1 ) − sL (T 1 )) = 2256 kJ.kg et lvap (T 2 ) =
tante en A à température T 1 et à pression P sat (T 1 ) constantes. T 2 (sV (T 2 ) − sL (T 2 )) = 2382 kJ.kg−1 en bon accord avec les
On arrive en B à l’état de liquide saturant puis on réalise un re- valeurs précédemment trouvées.
froidissement du liquide saturant en l’amenant en C caractérisé L’entropie étant extensive, on a aussi
par la température T 2 et la pression P sat (T 2 ). Enfin on effec-
sM (T ) = (1 − x)sL (T ) + xsV (T )
tue une vaporisation partielle du liquide à la température T 2 et
à la pression P sat (T 2 ) constantes pour se ramener à l’état final avec
caractérisé par x2 au point D. sA = (1 − x1 )sL (T 1 ) + x1 sV (T 1 )
373
Chapitre 17 • Corps pur en équilibre sous plusieurs phases
ΔU = W + Q = 0
T0 T
soit Q = −W avec W = WAB + WBC + WCA = P0 S H donc
et dans le diagramme P = f (v) de Clapeyron : Q = −P0 S H.
P 6. Au cours du cycle, la variation d’entropie du thermostat cor-
respond à l’entropie échangée avec le système soit
Q P0 S H
ΔS th = − =
T0 T0
liquide
isotherme T 0
B 7. On a établi que QAB = −mΔvap h(T 0 ).
P (T 0 ) = P0 A
liquide et vapeur vapeur Il suffit de déterminer m. Or initialement on a uniquement de
la vapeur qu’on assimile à un gaz parfait donc P0 V = nRT 0
P0 S HM
v = P0 S H et m = nM = . Finalement on a
RT 0
374
Machines thermiques CHAPITRE 18
Plan
Thèmes abordés dans les exercices
Les méthodes à retenir 375
• moteur thermique
Énoncés des exercices 376
• pompe à chaleur
Du mal à démarrer ? 390
• réfrigérateur
Corrigés des exercices 392
➥ Exercices 18.1, 18.2, 18.3, 18.4, 18.5, 18.6, 18.7, 18.8, 18.9,
18.10, 18.11, 18.12, 18.13, 18.14.
375
Chapitre 18 • Machines thermiques
➥ Exercices 18.1, 18.2, 18.3, 18.4, 18.5, 18.6, 18.7, 18.8, 18.9,
18.10, 18.11, 18.12, 18.13, 18.14.
ΔH = W + Q
Machine avec des fluides
en écoulement où H désigne l’enthalpie, W le travail des forces autres que les forces
de pression permettant au fluide de circuler dans le système et Q le
transfert thermique.
En l’absence de parties mobiles, le travail W est nul.
➥ Exercices 18.9, 18.10, 18.12.
376
Énoncés des exercices
cours d’un cycle, le fluide reçoit des transferts thermiques QC et QF respectivement des sources
chaude et froide ainsi qu’un travail W.
1. A l’aide d’un des principes de la thermodynamique, établir une relation entre QF , QC et W.
2. Relier de même les grandeurs QC , QF , T C et T F .
3. Que se passe-t-il si le cycle est réversible ?
4. On peut discuter du fonctionnement général des machines dithermes à l’aide du diagramme
de Raveau représenté ci-dessous :
A B QC
I V III
V II
II
QF
VI
III
IV V
Donner les équations des droites A et B traduisant les égalités qui viennent d’être établies.
Indiquer quels sont les domaines interdits par les lois thermodynamiques. Pour les autres,
quel(s) est(sont) celui(ceux) correspondant à un fonctionnement en moteur ? en pompe à
chaleur et en réfrigérateur ? A quoi correspondent les autres ?
5. Pour une machine fonctionnant en moteur, définir le rendement η et l’exprimer en fonction
des transferts thermiques.
6. Etablir que ce rendement est majoré par une valeur maximale dite rendement de Carnot ηC
obtenu dans le cas réversible. Exprimer ηC en fonction des températures T C et T F .
7. Si les hypothèses d’un cycle de Carnot étaient respectées, quelle serait la puissance moyenne
développée sur un cycle ? Justifier qualitativement qu’un cycle de Carnot est composé de
deux isothermes et de deux adiabatiques. Proposer une valeur numérique plausible pour ηC .
Les rendements réels sont-ils proches de cette valeur ? Existe-t-il des moteurs non soumis à
cette condition de Carnot ?
Ce type de dispositif a été jusqu’à très récemment utilisé dans les avions pour assurer la clima-
tisation des cabines de vol. Il est également utilisé pour climatiser les très grosses installations
qui nécessitent de grandes quantités de fluide caloporteur.
Le cycle de Brayton est formé de deux transformations adiabatiques et de deux transformations
isobares : de l’état 1 à l’état 2, le gaz subit une compression adiabatique réversible le faisant
passer de la pression P1 à la pression P2 ; de l’état 2 à l’état 3, on a une compression isobare ; de
l’état 3 à l’état 4, une détente adiabatique réversible redonne la pression P1 au gaz et de l’état 4
à l’état, on revient à l’état initial par une transformation isobare. On suppose que ce cycle est
réversible et décrit par de l’air assimilé à un gaz parfait diatomique. Dans la suite, on considérera
que le cycle est parcouru par une mole d’air. On note γ le rapport des capacités thermiques à
pression et à volume constants.
1. Tracer le cycle de Brayton dans le diagramme de Watt représentant la pression P en fonction
du volume V. Justifier qu’il soit adapté pour décrire un climatiseur.
377
Chapitre 18 • Machines thermiques
2. Sans calcul lourd, justifier que la transformation de l’état 2 à l’état 3 s’accompagne d’un
refroidissement.
3. Pour les quatre transformations du cycle, exprimer le transfert thermique associé en fonction
de la constante des gaz parfaits R et des températures.
4. Définir l’efficacité η du climatiseur puis l’exprimer en fonction des transferts thermiques des
différentes phases du cycle.
P2
5. On pose a = le rapport de compression du cycle. Exprimer l’efficacité en fonction de a
P1
et γ.
5
3
1 2
V
Vmin Vmax
Vmax
On note a = le taux de compression volumétrique.
Vmin
La notice technique donne les informations suivantes : vitesse maximale 50 km.h−1 , vitesse
angulaire maximale du vilebrequin 6500 tours.min−1 , puissance maximale 2,40 kW, cylindrée
Vmax − Vmin = 49,2 cm3 , course du piston 39,3 mm.
1
Le rendement du moteur s’exprime par la relation η = 1 − γ−1 .
a
Le mélange gazeux composé en majorité d’air est considéré comme un gaz parfait de masse
CP
molaire 29 g.mol−1 et γ = = 1,4. Les coordonnées thermodynamiques du point 2 du cycle
CV
sont T 2 = 300 K et P2 = 1,0.105 Pa. On rappelle la valeur de la constante des gaz parfaits
R = 8,3 J.mol−1 .K−1 .
Le pouvoir calorifique noté q supposé indépendant de la température correspond à la chaleur
libérée par la combustion d’un volume unitaire d’essence q = 30 kJ.cm−3 .
1. Pourquoi ce moteur peut-il être considéré comme un moteur à deux temps ?
2. Lorsque le scooter roule à sa vitesse maximale avec un vilebrequin tournant lui-aussi à sa
vitesse maximale, calculer la durée d’un cycle.
3. En déduire la vitesse moyenne du piston sur un cycle.
378
Énoncés des exercices
4. Aux températures moyennes du mélange gazeux, la vitesse quadratique moyenne des molé-
cules est de l’ordre de 500 m.s−1 . En déduire une caractéristique des évolutions 2 → 3 et
4 → 5.
5. La pression en fin de compression s’élève à 6,0.105 Pa. En déduire la valeur du taux de
compression volumétrique.
6. Pour un rendement de 0,40, calculer le transfert thermique libéré par la combustion au cours
d’un cycle lorsque le scooter roule à sa vitesse maximale et à son régime de puissance maxi-
male.
7. En déduire la consommation d’essence pour parcourir 100 km. Commenter.
VA
♣ compression adiabatique réversible A −→ B avec V B = .
8
♣ B −→ C : une étincelle provoque la combustion isochore, instantanée, de toute l’essence.
♣ détente adiabatique réversible C −→ D avec VD = VA .
♣ refroidissement isochore D −→ A : la pression chute à cause de l’ouverture du cylindre vers
l’extérieur.
♣ refoulement isobare des gaz vers l’extérieur A −→ O à la pression PA , c’est l’échappement.
1. Représenter l’ensemble des transformations sur un diagramme (P, V). Indiquer le sens de
parcours. Commenter.
2. Pourquoi parle-t-on de moteur à combustion interne ? Pourquoi parle-t-on de moteur à
quatre temps ? Préciser les quatre temps.
379
Chapitre 18 • Machines thermiques
C
PC
B
PB
PA = PD D A
VC = VD VA = V B
380
Énoncés des exercices
P0 T 0 P0 T0 P0 T0 P0 T0
B
A
P0 V A T 0 P1 V A T 1 P2 V B T 2 P3 V B T 3
état 0 état 1 état 2 état 3
381
Chapitre 18 • Machines thermiques
évaporateur
3
1
économiseur condenseur
1 0
générateur
de vapeur
pompe d’alimentation
Le cycle de Rankine est le cycle de base des centrales nucléaires. La pompe d’alimentation
porte l’eau liquide saturante (état noté 0) de la basse pression P0 du condenseur à la pression P1
du générateur de vapeur de façon adiabatique réversible (état noté 1). L’eau liquide comprimée
entre ensuite dans le générateur de vapeur où elle est chauffée de manière isobare jusqu’à la
température T 2 du changement d’état (état noté 1 ) puis totalement vaporisée (état 2). La va-
peur saturante produite subit ensuite une détente adiabatique réversible dans une turbine, ce qui
l’amène à être sous forme d’un mélange diphasé (état noté 3). Le fluide pénètre ensuite dans
le condenseur isobare pour y être totalement condensé (état 0) à la température T 1 . On note
T crit = 374◦ C la température critique de l’eau. On négligera le travail consommé par la pompe
devant les autres termes énergétiques de l’installation.
Le système étant en écoulement, la forme utile du premier principe est ΔH = W + Q où H
désigne l’enthalpie, W le travail des forces autres que les forces de pression et Q le transfert
thermique.
1. Représenter la courbe de saturation ainsi que les isothermes T 1 , T 2 et T C dans le diagramme
de Clapeyron (P, v) en notant v le volume massique du fluide. On précisera les différents
domaines en fonction de l’état liquide ou vapeur du fluide et on définira le point critique en
donnant sa position dans le diagramme.
2. Représenter l’allure du cycle décrit par le fluide dans ce même diagramme.
3. Exprimer le rendement du moteur en fonction des transferts thermiques massiques qcond
échangés dans le condensateur et qGV échangés dans le générateur de vapeur.
4. On suppose dans cette question que l’eau liquide est incompressible de capacité thermique
massique c
= 4,18 kJ.kg−1 .K−1 constante.
On note
v (T 2 ) = 1404 kJ.kg−1 la chaleur latente massique de vaporisation à la tempéra-
ture T 2 .
a) Exprimer qGV en fonction de
v (T 2 ), c
, T 1 et T 2 .
b) Etablir l’égalité des entropies massiques s0 = s1 et s2 = s3 .
c) Exprimer qcond en fonction de T 1 , s0 et s3 puis en déduire son expression en fonction de
T 1 , T 2 , c
et
v (T 2 ).
382
Énoncés des exercices
pression de température entropie massique enthalpie massique entropie massique enthalpie massique
vapeur saturante T (◦ C) du liquide saturant du liquide saturant de la vapeur saturante de la vapeur saturante
P sat (bar) s
(kJ.kg−1 .K−1 ) h
(kJ.kg−1 ) sv (kJ.kg−1 .K−1 ) hv (kJ.kg−1 )
85,9 300 3,24 1, 35.103 5,57 2, 75.103
4, 00.10−2 30,0 0,440 126 8,46 2, 57.103
On admet que h1 = h0 .
a) Déterminer le titre massique xv puis l’enthalpie massique de la vapeur à la sortie de la
turbine.
b) Déterminer le rendement du cycle.
6. Comparer les deux valeurs obtenues pour le rendement ainsi que le rendement de Carnot.
7. Quel est l’état du fluide à la fin de la détente dans la turbine ? Expliquer pourquoi c’est un
inconvénient pour la machine. On pensera notamment aux parties mobiles de la machine.
2
surchauffeur
3
2 évaporateur
1
économiseur condenseur
1 0
générateur
de vapeur
pompe d’alimentation
383
Chapitre 18 • Machines thermiques
384
Énoncés des exercices
Les différentes valeurs des pressions et des volumes sont indiquées sur le schéma suivant re-
présentant le cycle. On notera de même T A , T B , T C , T D et T E les températures respectives des
points A, B, C, D et E.
P
C D
PC = PD
PB
B
E
PE
PA A
V B = VC VD VA = VE
1. Calculer les transferts thermiques QAB , QBC , QCD , QDE et QEA sur chacune des étapes du
cycle en fonction des températures aux différents points, de la quantité de matière n, de CVm
et de γ.
2. Déterminer le travail total W reçu par le gaz au cours d’un cycle en fonction des transferts
thermiques reçus. Définir le rendement η du cycle. L’exprimer ensuite en fonction des trans-
ferts thermiques puis uniquement en fonction des températures aux différents points et de γ.
3. Exprimer T B en fonction de T A , γ et α. Exprimer T C en fonction de T A , γ, α et λ. Exprimer
T D en fonction de T A , γ, α, ε et λ. Exprimer T E en fonction de T A , γ, ε et λ.
4. En déduire que le rendement du cycle peut s’écrire :
λεγ − 1
η=1−
αγ−1 (λ − 1 + γλ(ε − 1))
5. Les moteurs à essence suivent le cycle Beau de Rochas. Le gaz qui entre dans le cylindre
durant la phase d’admission est un mélange essence-air. Le combustible est donc présent
dans le système durant la phase de compression. La réaction de combustion est déclenchée
en B par une étincelle d’allumage, arc électrique généré par une bougie. La combustion étant
très rapide, on peut considérer qu’elle se fait à volume constant (phase isochore BC). Elle
est suivie par la détente. Il n’y a donc pas de phase isobare.(en d’autres termes, on pourra
représenter le cycle à l’aide du diagramme du cycle précédent dans lequel les points D et C
sont confondus).
a) Compte tenu de ce qui précède, simplifier l’expression du rendement.
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit
b) Le coefficient α est appelé rapport de compression volumétrique. Pour avoir le plus grand
rendement possible, a-t-on a priori intérêt à le choisir grand ou petit ? Si la température
en fin de compression (en B) est trop élevée, la combustion peut démarrer spontanément
(auto-allumage du mélange), ce qui provoque des vibrations et une détérioration des parois
(cliquetis). En admettant que, pour le combustible utilisé, cette température maximale soit de
380◦ C (653 K), calculer numériquement la valeur maximale αmax du rapport de compression
volumétrique. On prendra T A = 300 K. Calculer le rendement théorique du moteur pour une
valeur du rapport de compression volumétrique égale à la valeur calculée précédente αmax .
6. Dans un moteur Diesel, pour permettre un meilleur rapport de compression volumétrique
tout en évitant l’auto-allumage prématuré, le carburant n’est pas mélangé à l’air dans la
phase d’admission mais il est injecté après la compression, en B. C’est donc de l’air sans car-
burant qui subit la compression. La température devient alors très élevée et le combustible
injecté s’enflamme spontanément. Il n’y a pas besoin d’étincelle d’allumage. L’injection est
385
Chapitre 18 • Machines thermiques
progressive et réglée de telle manière qu’on pourra considérer que la combustion est uni-
quement isobare. Ainsi, il n’y a pas d’étape isochore BC (en d’autres termes, on pourra
représenter le cycle à l’aide du diagramme du cycle précédent dans lequel les points B et C
sont confondus).
a) Compte tenu de ce qui précède, simplifier l’expression du rendement.
b) Le rapport de compression volumétrique α étant supposé égal à 22, déterminer la tempé-
rature T B en fin de compression si T A = 300 K.
c) On suppose qu’une automobile à moteur Diesel roule à la vitesse constante de 100 km.h−1
avec une consommation constante de 6,00 L de gazole par 100 km parcourus. Le moteur
tourne à la vitesse angulaire constante de 2000 tours par minute. Quelle est la masse de
carburant injectée à chaque cycle dans le moteur (on n’oubliera pas qu’il y a deux tours
de moteur lorsque le cycle est décrit une fois) ? On donne la masse volumique du gazole :
μ = 850 kg.m−3 . La réaction de combustion étant totale, en déduire la chaleur fournie, durant
la phase de combustion, au gaz parcourant le cycle.
d) La masse d’air parcourant le cycle vaut 25 fois la masse de carburant injecté. Cette masse
d’air reçoit le transfert thermique calculé à la question précédente (dans le cadre de la mo-
délisation effectuée, on ne se préoccupe plus de la masse de carburant ni des produits de la
réaction). Dans ces conditions, calculer la température T D en fin de combustion (on rappelle
que T B = T C pour le moteur Diesel). On donne la masse molaire de l’air M = 29 g.mol−1
et sa capacité thermique molaire à pression constante C Pm = 32 J.K−1 .mol−1 . En déduire la
valeur numérique du rendement théorique de ce moteur Diesel et la puissance du moteur en
cheval vapeur (1 cheval vapeur = 736 W).
D A
condenseur
18,26 bars 40◦ C 18,26 bars
compresseur détendeur
évaporateur
B
C
386
Énoncés des exercices
♣ Le fluide qui sort du condenseur sous forme liquide saturant (état A) à la pression de 18,26 bar
est ramené en B à la pression de 1,64 bar dans le détendeur où il se vaporise partiellement. La
détente AB est du type de Joule-Kelvin.
♣ Dans l’évaporateur, le fluide se vaporise partiellement à pression et température constantes
en recevant un transfert thermique de la source froide de température T f r = 263 K (transfor-
mation BC).
♣ Le fluide subit ensuite une compression dans un compresseur calorifugé. La compression CD
est isentropique de 1,64 bar jusqu’à la pression de 18,26 bar. En D, on a de la vapeur saturante.
♣ Dans le condenseur (transformation DA), le fluide se condense totalement en fournissant la
chaleur à l’extérieur (la cuisine par exemple). L’air est à environ T ch = 293 K. La pression
saturante est alors de 18,26 bar et la température du fluide est T A = 313 K.
On suppose que les conduites reliant les différents éléments sont calorifugées et que la pression
qui y règne est constante. On négligera toutes les variations de vitesse du fluide et on raisonnera
sur 1,0 kg du fluide. On donne de plus les informations suivantes :
387
Chapitre 18 • Machines thermiques
4. Etude du compresseur
a) Le fluide subit dans le compresseur une compression adiabatique et réversible. À la sortie
du compresseur, le fluide est une vapeur saturante à la température T 2 = 313 K. En déduire
le titre massique en vapeur xC au début de la compression à la température T 1 = 258 K.
b) Préciser l’expression de l’enthalpie massique au début et à la fin de la compression. Cal-
culer littéralement puis numériquement le travail w∗ fourni par le compresseur.
5. Etude du condenseur
Dans le condenseur qui ne comporte aucune partie mobile, le fluide frigorifique est totale-
ment liquéfié à la température T 2 = 313 K et à la pression P2 = 18,26 bar.
a) Calculer littéralement en fonction de L2 puis numériquement le transfert thermique qch
reçu de la part de l’air ambiant, de température T ch = 293 K. Justifier son signe.
b) Calculer littéralement en fonction de L2 , T 2 et T ch puis numériquement la variation d’en-
tropie, l’entropie échangée et l’entropie créée lors de la condensation.
6. Etude du détendeur
Dans un détendeur parfaitement calorifugé et ne comportant pas de pièce mobile, le fluide
subit une détente de Joule-Kelvin jusqu’à la pression P1 , détente au cours de laquelle une
partie du fluide se vaporise.
a) Quelle grandeur se conserve lors d’une détente de Joule-Kelvin ? On ne demande pas de
démonstration. En déduire le titre massique en vapeur xB à la fin de la détente à la température
T 1 = 258 K en fonction de h1L , h2L et h1V . Faire l’application numérique.
b) En raisonnant sur un chemin fictif adapté, exprimer la capacité calorifique massique cl du
liquide réfrigérant en fonction de xB , L1 , T 1 et T 2 et la calculer numériquement.
c) Calculer l’entropie créée dans le détendeur. Faire l’application numérique.
7. Etude de l’évaporateur
a) L’évaporateur est sans partie mobile. Calculer littéralement en fonction de L1 notamment
et numériquement le transfert thermique q f r reçu de la part de la chambre froide, de tempé-
rature T f r = 263 K. Justifier le signe de q f r .
b) Calculer littéralement en fonction de L1 , T 1 et T f r puis numériquement la variation d’en-
tropie, l’entropie échangée et l’entropie créée dans l’évaporateur.
8. Bilan total
a) Retrouver la valeur du travail fourni par le compresseur à partir des valeurs obtenues pour
q f r et qch .
b) Définir l’efficacité d’un réfrigérateur. Calculer numériquement cette efficacité. Rappeler
sans la démontrer l’expression de l’efficacité théorique maximale d’un réfrigérateur en fonc-
tion des températures T f r = 263 K et T ch = 293 K. Comparer cette efficacité à celle calculée
précédemment. Conclure.
c) Calculer l’entropie créée sur un cycle.
388
Énoncés des exercices
de débit Dv = 1700 m3 .s−1 (débit moyen du Rhône). L’eau du circuit secondaire en s’échauffant
produit de la vapeur qui fait tourner les turbines puis crée de l’énergie électrique grâce à un
alternateur.
1. Calculer le rendement η de cette centrale sachant qu’il est égal à deux tiers du rendement de
Carnot.
2. On donne la masse volumique de l’eau ρ = 1000 kg.m−3 et la capacité thermique de l’eau
liquide cl = 4,18 kJ.kg−1 .K−1 . Calculer l’énergie thermique δQC prélevée à la source chaude
pendant un temps élémentaire dt (durée d’un cycle) en fonction de η, P et dt et en déduire
l’énergie thermique δQF cédée à la source froide pendant ce même temps dt en fonction des
mêmes paramètres.
3. Exprimer δQF en fonction de cl , ρ, Dm , dt et ΔT (hausse de la température du fleuve entre
l’amont et l’aval de la centrale).
4. Calculer l’élévation de température ΔT du fleuve liée à la centrale nucléaire.
389
Chapitre 18 • Machines thermiques
Du mal à démarrer ?
18.1 1) Déterminer les équations des courbes traduisant les 18.7 1) Calculer l’aire du cycle en la décomposant en aire d’un
différentes transformations en tenant compte de la nature du rectangle et d’un triangle. Attention aux unités pour bien ob-
système. tenir un travail en joules !
2) Pour le diagramme entropique, intégrer la première identité
en utilisant le fait que sur un cycle ΔU = 0 pour exprimer le
18.8 1) Utiliser la relation de Mayer et l’équation d’état du
gaz parfait.
travail comme une intégrale faisant intervenir T et S.
3) Ecrire l’équilibre mécanique du piston puis appliquer l’équa-
3) Chercher les signes des différentes quantités W, QC et QF en
tion des gaz parfaits.
utilisant l’expression du premier principe sur un cycle ainsi que
l’inégalité de Carnot-Clausius et interpréter. 4) Traduire le premier principe.
4) Utiliser la traduction du second principe par l’inégalité de 7) Traduire le premier principe pour une transformation
Carnot-Clausius. isobare.
9) Décomposer le travail en différents termes suivant les étapes
18.2 1) Ecrire le premier principe. du cycle et calculer chacun d’eux.
2) Ecrire l’inégalité de Carnot-Clausius. 10) Le diagramme de Watt donne la pression en fonction du
3) Le cas réversible est le cas d’égalité de l’inégalité précédente. volume.
5) Vérifier que les lois de Laplace sont applicables et les utiliser. 3) Utiliser les lois de Laplace pour les transformations adia-
batiques réversibles et la loi des gaz parfaits pour les autres.
6) Utiliser la puissance est une énergie par unité de temps.
6) c) Calculer la durée d’un cycle puis le volume de carburant
consommé sur le cycle. En déduire sa masse et l’énergie ther-
18.5 1) Utiliser que ΔU = ΔS = 0 sur un cycle ainsi que l’inéga-
mique dégagée par la combustion de celle-ci.
lité de Carnot-Clausius pour en déduire le signe de W.
d) Le transfert thermique avec la source chaude s’effectue sur
2) Exprimer Q2 en fonction de W et Q1 . Le cas réversible conduit T
à l’égalité de Carnot-Clausius, ce qui permet d’en déduire le l’étape CD seulement. On en déduit TD puis ε puisque est
V
rendement de Carnot. constante sur l’étape CD.
3) On a W < 0 pour un moteur. Exprimer Q2 en fonction de W e) A partir de QCD et η, calculer le travail et en déduire la puis-
et Q1 . Utiliser l’inégalité de Carnot-Clausius pour en déduire le sance en utilisant la durée d’un cycle calculée précédemment.
signe de Q1 puis de Q2 .
4) Sur un cycle Sc = −Se . 18.12 1) Tous les points caractéristiques sont sur les isothermes
T1 et T2 . S’aider des indications sur le caractère saturant de la
phase ou diphasé pour tracer le cycle éventuellement en te-
18.6 4) Utiliser la loi de Laplace TV γ−1 constant. nant compte du fait que le volume augmente ou diminue selon
5) Utiliser la loi des gaz parfaits sur l’isochore BC puis de nou- qu’on réalise une détente ou une compression.
veau la loi de Laplace précédente sur l’étape CD. 2) Utiliser que Δh = L sur un changement d’état complet et que
6) Appliquer le premier principe sur chaque étape. L
Δs = .
T
7) L’échange avec la source chaude se fait sur l’étape BC.
3) Comme pour la démonstration du théorème des moments,
8) Calculer la durée d’un cycle et en déduire la puissance. utiliser l’extensivité de l’enthalpie ou de l’entropie.
390
Du mal à démarrer ?
4) Ecrire sD et sC en fonction des siL et siV puis les égaler pour 2) Exprimer δQc en fonction de dTc en appliquant le premier
trouver xC . principe à la pièce. Exprimer δW en fonction de dt. En déduire
une nouvelle expression de l’efficacité. Grâce à l’expression pré-
5) Attention, la source chaude n’est pas à la même température
cédente, on obtient alors une équation différentielle qu’on ré-
que celle du changement d’état, ce qui va induire une création
sout en séparant les variables Tc et t.
d’entropie !
3) L’efficacité d’un radiateur est de 100 %. On obtient alors une
6) a) Procéder comme pour le compresseur mais avec les en-
équation différentielle très simple.
thalpies massiques.
5) Appliquer le premier principe à la pièce et obtenir une équa-
b) Imaginer un chemin fictif en deux étapes en passant de T2 à
tion différentielle du premier ordre en T (t).
T1 par le liquide saturant.
6) Appliquer le premier principe à la pièce sachant qu’en ré-
7) Pour un changement d’état partiel, utiliser la formule dé-
gime stationnaire dTc = 0.
montrée pour la variation d’enthalpie en fonction des titres
Δh
initial et final. On a toujours Δs = . Attention, la source
T 18.14 2) Utiliser la définition du rendement puis le fait que sur
froide n’est pas à la même température que celle du change- un cycle dU = 0.
ment d’état, ce qui va induire une création d’entropie !
3) Ecrire que l’eau en écoulement dans le fleuve s’échauffe pen-
18.13 1) On doit retrouver l’efficacité de Carnot d’une pompe dant le temps dt de ΔT en utilisant que dH = −δQF pour un
à chaleur avec Tc (t) = TC et T0 = TF . système ouvert.
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit
391
Corrigés des exercices
QC QF
18.1
1. Une transformation isotherme est quasistatique et s’effectue
à température T constante, on a donc une droite horizontale
dans le diagramme entropique (T, S ). Par ailleurs, pour un gaz moteur
C
parfait, on a PV = nRT donc P = avec C constante : on a
V
une branche d’hyperbole dans le diagramme de Watt (P, V).
Une transformation adiabatique réversible s’effectue à entropie
S constante, on a donc une droite verticale dans le diagramme
W
entropique (T, S ). Pour un gaz parfait, les trois hypothèses né-
cessaires pour que les lois de Laplace soient vérifiées sont rem- On a un moteur si W < 0.
C Le premier principe s’écrit W + QF + QC = 0 car ΔU = 0 sur
plies donc P = γ avec C une constante. Comme γ > 1, la
V un cycle.
pente de l’adiabatique est plus forte que celle de l’isotherme.
QF QC
On en déduit les allures suivantes : Le second principe se traduit par + ≤ 0 car ΔS = 0 sur
T F TC
T un cycle.
En reportant QC = −QF − W dans l’inégalité
du second
prin-
TC
QF QF W 1 1 W
cipe, on a − − ≤ 0 soit QF − ≤ < 0.
TF T C T C T F TC TC
Q=0 Q=0
1 1
Comme la parenthèse − est positive, on en déduit
T F TC
TF QF < 0 ainsi que QC = −QF − W > 0 comme opposé de
S la somme de deux termes négatifs. Les sens réels sont les sui-
vants : QC dans le sens du schéma et QF et W en sens opposé.
TC
4. Les équations des droites sont QC = − QF pour B et Quant aux transformations adiabatiques, elles concernent un
TF gaz parfait et sont réversibles : on peut donc appliquer la loi
QC = −QF pour A.
de Laplace PV γ constant. On a donc une allure hyperbolique.
TC
Le second principe impose d’avoir QC ≤ − QF donc il n’au- On en déduit l’allure suivante du diagramme de Watt du cycle
TF
torise que les points situés sous la droite B, ce qui interdit les de Brayton :
zones V, VI, VII et VIII. P
Pour avoir un moteur, il faut produire du travail donc avoir
3 2
W < 0 ou encore QC > −QF . Seule la zone I correspond à P2
cette situation.
Les pompes à chaleur et les réfrigérateurs correspondent à la
zone IV puisque QC < 0 et QF > 0. P1
4 1
Pour la zone III, la machine reçoit du travail pour fournir du
transfert thermique aux deux sources. On se ramène alors à une V
machine monotherme. Pour la zone II, le travail reçu sert à ef-
fectuer un transfert thermique de la source froide vers la source
chaude, ce qui se ferait aussi sans travail. Dans les deux cas, on Du fait du sens de parcours du cycle, le travail W est effecti-
dépense du travail sans véritablement gagner au niveau trans- vement reçu par le gaz donc on a un fonctionnement soit en
fert thermique, ce sont des zones peu intéressantes. pompe à chaleur soit en réfrigérateur suivant l’utilisation qu’on
en fait.
5. Par définition, le rendement est le rapport de ce qu’on gagne
ici le travail par ce qu’on dépense ici le transfert thermique QC 2. Les isothermes d’un gaz parfait dans le diagramme de Watt
W QF + QC QF nRT
donc η = − = =1+ . sont représentées par une courbe P = . Quand on aug-
QC QC QC V
mente la température, la courbe se trouve au-dessus de la pré-
TC cédente.
6. Par l’inégalité de Carnot-Clausius, on a QC ≤ − QF donc
TF P
QF TF
≤− car QC > 0.
QC TC
TF 3 2
Finalement η ≤ 1 − = ηC .
TC
W
7. Le lien entre puissance et énergie donne P = − . Si
Δt T3 T2
on a une transformation réversible, on a −W = ηC QC donc
ηC QC V
P= .
Δt
Pour que le cycle soit réversible, il faut que la température du
système soit égale à celle de la source lors des échanges ther- En appliquant ce résultat à la transformation 2 → 3 du cycle
miques, ce qui impose d’avoir une transformation isotherme de Brayton, on en déduit un refroidissement au cours de cette
pendant les transferts thermiques. Pour les autres étapes, il ne étape. Cela correspond à un transfert thermique effectivement
faut pas de transfert thermique donc les transformations sont cédé par le gaz à l’extérieur à savoir avec la source chaude.
adiabatiques. On aura donc deux transformations isothermes et T
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit
393
Chapitre 18 • Machines thermiques
QF |W| Pmax Δt
4. L’efficacité d’un réfrigérateur s’écrit η = soit ici Comme η = , on a QC = = 55,2 J.
W QC η
QF = Q41 .
7. Pour parcourir 100 km à la vitesse maximale de 50 km.h−1 ,
Le premier principe s’écrit Q41 + Q23 + W = ΔU = 0 sur le il faut T = 2,0 h.
cycle donc −W = Q23 + Q41 .
QC
−Q41 Le volume utilisé au cours d’un cycle est . On a une
Finalement η = . q
Q41 + Q23 QC
consommation Vconso = .6500T = 1,44 L, ce qui est faible
5. On peut expliciter l’efficacité en fonction des températures q
grâce aux expressions des transferts thermiques soit et sous-estimée.
−C P (T 1 − T 4 ) − (T 1 − T 4 ) 18.5
η= =
C P (T 1 − T 4 ) + C P (T 3 − T 2 ) T 1 − T 4 + T 3 − T 2
1. Soit une machine échangeant un transfert thermique Q1 avec
Or on a déjà dit que les conditions étaient réunies pour appli- une seule source à la température T 1 . Le premier principe ap-
quer les lois de Laplace soit P1−γ T γ constant pour les transfor- pliqué à la machine conduit à Δ U = W + Q1 = 0 puisque la
mations adiabatiques du cycle soit 1 → 2 et 3 → 4. On en machine thermique a un fonctionnement cyclique et que l’éner-
1−γ 1−γ gie interne U est une fonction d’état. On en déduit W = −Q1 .
P2 γ 1−γ P2 γ 1−γ
déduit T 1 = T 2 = T 2 a et T 4 = T 3
γ = T3a γ
P1 P1 Le système constitué de la machine et de la source est isolée
car
P3
=
P2
. donc ΔS = ΔS machine + ΔS source 0 soit puisque le fonction-
P4 P1 nement cyclique impose Δ S machine = 0, l’inégalité de Carnot
En reportant dans l’expression de η, on en déduit Clausius :
−Q1
1−γ
ΔS source = 0
− (T 2 − T 3 ) a γ T1
η= 1−γ En effet, la source échange un transfert thermique −Q1 avec la
− (T 2 − T 3 ) + (T 2 − T 3 ) a γ
machine thermique qui reçoit la quantité +Q1 .
1 W
ou encore η = γ−1
. On a donc 0 soit W 0. La machine ne peut que recevoir
a γ −1 T1
du travail, elle est donc réceptrice. Ainsi un cycle monotherme
18.4 ne peut être moteur.
1. On a un temps de compression et un temps de détente soit 2. a) Le rendement d’un moteur est maximal si le cycle est ré-
deux temps par cycle. Un cycle correspond à un tour de vile- versible alors l’inégalité de Carnot Clausius devient une égalité
brequin. (l’entropie créée est nulle) d’où :
60
2. On a Δt = = 9,2 ms. Q1 Q2
6500 + =0
T1 T2
3. La vitesse moyenne est égale au rapport de deux fois la
course (le mouvement au cours d’un cycle comprend un aller- Sur un cycle, le premier principe appliqué à la machine ther-
retour) par la durée du cycle soit v = 8,5 m.s−1 . Q1 W + Q1
mique donne ΔU = W + Q1 + Q2 = 0 donc − =0
4. Cette valeur est très faible devant la vitesse moyenne des T1 T2
soit
molécules donc on peut considérer que les transformations sont W 1 1
quasistatiques. − = Q1 −
T2 T2 T1
5. La transformation 2 → 3 est adiabatique. Comme elle est −W −W
aussi quasistatique d’après la question précédente et qu’elle De plus, le rendement du moteur est défini par η = =
QC Q1
concerne un gaz parfait, les conditions pour appliquer les lois d’où :
de Laplace sont vérifiées. Par conséquent, on a P2 V2γ = P3 V3γ ηmax = −
W
=1−
T2
γ1 Q1 T1
V2 P3
soit a = = = 3,6. b) Avec Q2 = −W − Q1 , l’inégalité de Clausius s’écrit :
V3 P2
6. On peut retrouver cette valeur en utilisant l’expression Q1 Q2
1 + 0
du rendement fourni par l’énoncé η = 1 − γ−1 soit a T1 T2
1
a
= (1 − η) 1−γ = 3,6. W Q1 Q1
− − + 0
T2 T2 T1
La puissance étant une énergie par unité de temps soit P
|W| W Q1 Q1
= . − −
Δt T2 T2 T1
394
Corrigés des exercices
395
Chapitre 18 • Machines thermiques
P
2. Le volume V est constant et la transformation étant lente, on
peut la considérer quasistatique, ce qui implique que la trans-
formation est isochore. 1 2
P1
3. Le piston est en équilibre mécanique donc la somme des
forces s’exerçant sur lui est nulle. En projetant cette relation
mg
sur la verticale, on a P1 S − P0 S − mg = 0 soit P1 = P0 +
S
= 1,1 bar. 0
P0 3
Le gaz dans l’enceinte est supposé parfait donc par application
de l’équation des gaz parfaits avant et après la transformation, V
P1 P0
on a P1 VA = nRT 1 et P0 VA = nRT 0 . On en déduit = soit VA VB
T 1 T 0
P1 mg
T1 = T0 = T0 1 + et numériquement T 1 = 330 K.
P0 S P0
4. Le premier principe s’écrit ΔU = W + Q avec ici W = 0 11. Par l’interprétation géométrique du travail W égal à l’op-
car la transformation est isochore et ΔU = CV ΔT d’après la posé de l’aire du cycle, on a
première loi de Joule vérifiée par les gaz parfaits. On en déduit
P0 V A W = − (V B − VA ) (P1 − P0 )
Q01 = (T 1 − T 0 ) = 8,25 J.
(γ − 1) T 0
5. La pression extérieure est constante. Comme la transfor- mg
et on retrouve W = (VA − V B )
mation est quasistatique, on a P ≈ Pext et la pression P est S
constante. On en déduit que la transformation est isobare. W
12. Le rendement d’un moteur est η = − avec un trans-
QC
6. On écrit l’équation des gaz parfaits avant et après la trans- fert thermique reçu QC = Q01 + Q12 = 266 J. On en déduit
formation soit P1 VA = nRT 1 et P1 V B = nRT 2 . On en déduit η = 2,5 %.
VA VB VB
= donc T 2 = T 1 = 1000 K.
T1 T2 VA
7. La transformation est isobare donc W = −PΔV ou en-
18.9
core W = −Δ (PV). Le premier principe ΔU = W + Q peut 1. Le diagramme de Clapeyron est le suivant :
donc s’écrire ΔH = Δ (U + PV) = Q. D’autre part, les gaz
parfaits vérifient la seconde loi de Joule ΔH = C P ΔT donc P
γP0 VA
Q12 = C P ΔT = (T 2 − T 1 ) = 258 J.
(γ − 1) T 0
8. La transformation de 2 à 3 est isochore par le même raison-
nement qu’en 2.
C
La transformation de 3 à 0 est isobare par le même raisonne-
ment qu’en 5.
9. On peut écrire W = W01 + W12 + W23 + W30 .
liquide
Or W01 = W23 = 0 puisque ce sont des transformations iso- liquide et vapeur TC
chores. Les autres transformations étant isobares, on a W12 T2
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397
Chapitre 18 • Machines thermiques
isotherme pour un liquide. D’après les données de l’énoncé, le d) Avec l’étude précédente, le rendement peut s’écrire
cycle est le suivant : T2 T1
T 1 c
ln +
v (T 2 )
qcond T1 T2
P η = 1+ = 1− soit numérique-
qGV c
(T 2 − T 1 ) +
v (T 2 )
ment 38,7 %.
5. a) On a établi s3 = s2 .
Or s2 = sv (T 2 ) = xv sv (T 1 ) + (1 − xv ) s
(T 1 ) puisque l’état 2 est
un mélange liquide - vapeur.
1 sv (T 2 ) − s
(T 1 )
P1 2 On en déduit xv = = 0,64
1 sv (T 1 ) − s
(T 1 )
P0 Par un raisonnement analogue avec l’enthalpie au lieu de l’en-
0 3
tropie, on a
T2
T1
h3 = xv hv (T 1 ) + (1 − xv ) h
(T 1 ) = 1,69 MJ.kg−1
v
b) On peut alors en déduire
3. Les transferts thermiques massiques considérés sont qGV
qGV = h2 − h1 = hv (T 2 ) − h
(T 1 )
= q12 , qcond = q30 et q01 = q23 = 0 J.kg−1 .
Or le premier principe s’écrit pour les grandeurs ramenées à et puisque h0 = h
(T 1 ) :
l’unité de masse w + qGV + qcond = 0 car Δh = 0 sur un cycle.
On en déduit le rendement du moteur qcond = h0 − h3 = xv (h
(T 1 ) − hv (T 1 ))
η= =
QC QBC + QCD b) Comme 1 − γ < 0 et a > 1, il faut choisir a le plus grand
possible ainsi a1−γ tend vers 0 et le rendement tend vers 1. On
En effet, le gaz reçoit de la chaleur Qi > 0 sur les seules étapes
a de plus T B = αγ−1 T A soit :
BC et CD qui s’identifient aux échanges avec la source chaude.
On a :
1
QBC + QCD + QEA QEA T Bmax γ − 1
η= =1+ αmax = = 9,23
QBC + QCD QBC + QCD TA
TA − TE On en déduit le rendement théorique maximum ηmax = 0,541
η=1+
T C − T B + γ(T D − T C ) soit 54,1 %.
3. La transformation AB est adiabatique réversible, ce qui per- 6. a) Si B et C sont confondus alors λ = 1 soit :
met d’appliquer la loi de Laplace T V γ−1 constant d’où :
1 εγ − 1
T B V Bγ−1 = T A VAγ−1 η=1−
γ αγ−1 (ε − 1)
399
Chapitre 18 • Machines thermiques
b) On a T B = αγ−1 T A = 885 K. L2
De même, s2L = s2V − = 285 J.kg−1 .K−1 .
T2
c) Si le moteur tourne à 2000 tours minute et qu’il y a 2 tours
3. On utilise l’extensivité de l’enthalpie. L’enthalpie du mé-
par cycle alors on a 1000 cycles par minute soit une durée d’un
lange de masse m est la somme de celle du liquide et de celle
cycle
60 de la vapeur soit
tcycle = = 0,06 s
1000 H(x, T ) = mh(x, T ) = mliq hL (T ) + mvap hV (T )
La voiture consomme 6,00 L aux 100 km et elle va à
100 km.h−1 : elle consomme donc 6,00 L en une heure soit H(x, T ) = (m − mvap )hL (T ) + mvap hV (T )
6
Vheure = = 1,67.10−3 L.s−1 d’où on en déduit la consom- En divisant par m, on fait apparaître le titre massique en vapeur
3600 mvap
mation par cycle Vcycle = Vheure tcycle = 1,00.10−4 L. On réa- x= soit :
lise donc la combustion d’une masse de gazole égale à m0 m
= μVcycle = 8,50.10−5 kg par cycle ce qui libère une chaleur h(x, T ) = xhV (T ) + (1 − x)hL (T )
QC = m0 Pi = 3,81 kJ par cycle reçue sur l’étape QC = QCD
puisque l’étape BC a disparu. On en déduit hN = xN hV (T ) + (1 − xN )hL (T ) ainsi que
m hM = xM hV (T ) + (1 − xM )hL (T ) soit
d) On a QCD = nC Pm (T D − T C ) = C Pm (T D − T B ) puisque
M
T B = T C soit avec m = 25m0 : ΔhMN = hN − hM = (xN − xM )lvap (T )
∗ ∗
L’entropie créée s’en déduit : 8. a) On a wCD = ΔhCD = ΔhCB + ΔhBA + ΔhAD ou wCD
= ΔhCB + ΔhAD = −q f r − qch et numériquement 40,2 kJ.kg−1 .
sc = ΔsDA − se = 27,0 J.kg−1 .K−1 > 0 On retrouve bien la valeur du début.
qfr
6. a) L’enthalpie se conserve lors d’une détente de Joule-Kelvin b) L’efficacité du réfrigérateur vaut e = ∗ = 2,07. L’effica-
ce qu’on retrouve ici puisque w∗ = 0 (pas de partie mobile) et wCD
T fr
q = 0 (calorifugé). Alors hA = hB soit h2L = xB h1V + (1xB )h1L cité maximale de Carnot est donnée par ec = = 8,77.
d’où : T ch − T f r
h2L − h1L On a bien e < ec car la plupart des transformations sont irréver-
xB = = 0,471
h1V − h1L sibles.
b) On imagine un chemin fictif passant par le point I du graphe. c) L’entropie créée sur l’ensemble du cycle est la somme
De A à I, on refroidit le liquide saturant d’où ΔhAI = cl (T 1 − T 2 ) des entropies créées sur chacune des étapes soit sc tot
(en supposant que cl dépend peu de la température et de la pres- = 104 J.kg−1 .K−1 > 0.
sion) et de I à B, on effectue une vaporisation partielle à P1 et
T 1 constants soit ΔhI B = xB L1 . 18.13
ΔhAB = 0 = ΔhAI + ΔhI B conduit à 1. La pompe à chaleur fonctionne de manière réversible. L’in-
cl (T 1 − T 2 ) + xB L1 = 0 égalité de Carnot-Clausius devient une égalité soit avec les no-
tations de l’énoncé :
soit :
x B L1 δQc δQ0
cl = = 1,56 kJ.kg−1 .K−1 + =0
T2 − T1 T c (t) T0
c) Le système étant calorifugé, l’entropie échangée est nulle et
sc = ΔsAB . On peut calculer ΔsAB en écrivant que sA = s2L et Le premier principe appliqué à la pompe à chaleur donne sur un
sB = xB s1V + (1 − xB )s1L d’où : cycle que dU = 0 = δW + δQc + δQ0 d’où δQ0 = −δW − δ Qc .
En réinjectant dans l’égalité précédente, on a :
sc = sB − sA = xB s1V + (1 − xB )s1L − s2L
δQc δQc δW
et numériquement sc = 71,4 J.kg−1 .K−1 . − =
T c (t) T0 T0
T1 L1
Remarque : on aurait pu calculer Δ sAB = cl ln +xB soit
T2 T1 soit
numériquement ΔsAB = 31,2 J.kg−1 .K−1 . La différence de va- δQc T c (t)
η(t) = − =
leurs s’explique sûrement par le fait que la valeur trouvée pour δW T c (t) − T 0
cl n’est pas très précise car cl n’est pas tout à fait constante en 2. Si on applique le premier principe à la pièce à chauffer,
pression et en température. La première valeur semble plus fia- dU p = CdT c = δW + δQ. Or δW = 0 (les murs de la pièce ne
ble puisque dépendant de quantités calculées en fonction des bougent pas !) et δQ = −δQc puisque les transferts thermiques
températures. se font entre la pièce et la pompe à chaleur (ce que gagne la
7. a) Il n’y a pas de pièces mobiles dans l’évaporateur donc on pièce, la pompe à chaleur le perd). Alors δQc = −CdT c d’où
a simplement ΔhBC = q f r soit puisqu’on réalise un changement avec δW = Pdt :
d’état :
q f r = (xC − xB )L1 = 83,4 kJ.kg−1 δQc CdT c T c (t)
η(t) = − = =
δW Pdt T c (t) − T 0
On a q f r > 0, le fluide reçoit un transfert thermique du réfrigé-
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit
rateur qui constitue la source froide. On procède par la méthode dite de séparation des variables :
b) Sur un palier de changement d’état, la variation d’entropie
massique est donnée par : T0 P
1− dT c = dt
T c (t) C
ΔhBC (xC − xB )L1
ΔsBC = = = 323 J.kg−1 .K−1
T1 T1 Puis on intègre entre t = 0 et t = t0 avec la température qui
La source froide qui joue le rôle de thermostat étant à T f r , l’en- varie de T 0 à T 1 :
tropie échangée est donc :
t0
T1
T0 P
qfr (xC − xB )L1 1− dT c = dt
se = = = 317 J.kg−1 .K−1 T0 T c (t) 0 C
T fr T fr
L’entropie créée s’en déduit : soit
T1 P
sc = ΔsBC − se = 6,00 J.kg−1 .K−1 > 0 T 1 − T 0 − T 0 ln = t0
T0 C
401
Chapitre 18 • Machines thermiques
P
d’où On en déduit A = T 0 + . La solution physique de cette équa-
C C T1 2kC
0 = (T 1 − T 0 ) − T 0 ln tion donne T l1 = 322 K soit 49◦ C (la deuxième solution donne
P P T0
−24◦ C, ce qui est impossible !). Il vaut mieux ne pas laisser la
3. Le radiateur électrique convertit toute l’énergie électrique en pompe marcher en permanence !
δQc
chaleur : son rendement est η = 1,0 = − d’où :
δW 7. Si on a désormais un radiateur électrique −δQc = ηPdt = Pdt
δQc = −CdT c = −δW = −Pdt soit dU = CdT c = Pdt − kC(T c (t) − T 0 )dt = 0 en régime per-
P
C C manent d’où T c (t) = T l2 = T 0 + = 288 K soit 15◦ C. Le
On en déduit dt = dT c qui s’intègre en t1 = (T 1 − T 0 ) soit kC
P P radiateur paraît ici peu performant et la pompe à chaleur réver-
environ 23 heures. sible un peu trop performante.
C T1
4. On a alors Δt = t1 − t0 = T 0 ln > 0. Pour une
P T0 18.14
même puissance électrique, la pompe à chaleur met moins de
1. Le rendement de Carnot de cette machine ditherme assimi-
temps que le radiateur pour chauffer la pièce, ce qui réduit donc TF
la consommation électrique ! L’application numérique donne lable à un moteur est ηC = 1 − = 0,50 soit un rendement
TC
Δt = 80,5.103 s soit un écart d’environ 23 heures. Ici la pompe 2
à chaleur est terriblement efficace puisqu’on atteint la tempé- réel de η = ηC = 0,33 ou 33 %.
3
rature en seulement 19 minutes ! Il faut voir cela comme un 2. Le travail δW = −Pdt < 0 puisqu’il est fourni au réseau
temps optimal puisqu’on a supposé le cycle réversible et l’ef- −δW Pdt
électrique. Comme η = = , on obtient :
ficacité égale à celle de Carnot ce qui est loin d’être vrai en δQC δQC
pratique.
5. On applique le premier principe à la pièce, ce qui donne cette P
δQC = dt
fois-ci dU = CdT c = δQ = −kC(T c (t) − T 0 )dt soit : η
dT c
+ kT c = kT 0 On a donc d’une part sur un cycle de durée dt la relation
dt dU = δQF + δQc + δW = 0 soit :
La résolution de cette équation différentielle donne T c (t)
= Ae−kt + T 0 soit avec T c (0) = T c0 = A + T 0 : 1
δQF = −δW − δQC = P 1 − dt
T c (t) = (T c0 − T 0 )e−kt + T 0 η
1 T c0 − T 0 3. D’autre part, le transfert δQF sert à chauffer le fleuve ou plu-
On en déduit k = ln soit puisque la température
t T c (t) − T 0 tôt la masse d’eau dm = ρDv dt qui se trouve au contact de la
chute de 1,0 K en t = 3,0 h, T c (t ) = 287 K et t = 10,8.103 s
centrale durant l’instant dt et reçoit la quantité −δQF puisque
une valeur de k = 2,1.10−5 s−1 . δQF est la quantité échangée du point de vue de la machine
6. Si la pompe fonctionne, la pièce reçoit en plus thermique. Cette masse d’eau voit sa température augmenter
de ΔT lors de son passage et en appliquant le premier principe
−δQc = ηW = ηPdt à ce système ouvert, on obtient que :
et le premier principe appliqué à la pièce devient :
−δQF = dH f leuve = dmcl ΔT = ρDv dtcl ΔT
dU = CdT c = ηPdt − kC(T c (t) − T 0 )dt
En régime permanent T c (t) = T l1 est constante d’où dT c = 0 et 4. On en déduit donc des deux valeurs de δQF que :
ηP = kC(T c (t) − T 0 ) soit
1
T c (t) P −1
P = kC(T c (t) − T 0 ) η
T c (t) − T 0 ΔT =
cl ρDv
P
On obtient finalement (T l1 − T 0 )2 − T l1 = 0 et
kC On obtient une élévation de température de Δ T = 0,28◦ C. Le
P débit du fleuve est très important pour réguler convenablement
T l12 − 2 T 0 + T l1 + T 02 = 0 le refroidissement.
2kC
402
Électrostatique CHAPITRE 19
Plan
Thèmes abordés dans les exercices
Les méthodes à retenir 403
• calcul des champs électriques créés par une sphère, un plan, un cylindre, une
Énoncés des exercices 406 spire, un disque
Du mal à démarrer ? 414 • condensateur
Corrigés des exercices 415 • analogie électrostatique - gravitation
• application aux atomes, aux forces de Van der Waals
403
Chapitre 19 • Électrostatique
404
Les méthodes à retenir
• Moment dipolaire :
→
−p = −−→ −−→
ρ(M)OMdτ M = q NP
1 →−p .−−→
OM
V=
4πε0 OM 3
• Champ électrique créé par un dipôle électrostatique :
3 −p .−
→ −→ −−→
OM OM − OM 2→ −p
−−−−→
E(M) =
4πε0 OM 5
soit en coordonnées polaires dans le plan du dipôle :
r
Dipôle électrostatique
θ
N O P z
−q a a q
2 2
2p cos θ p sin θ
Er = 3
et Eθ =
4πε0 r 4πε0 r3
• Résultante des forces sur un dipôle électrostatique dans un champ
électrique extérieur :
−−−→
→
− −p .grad →
−
F = → E
− −−−→ − →
→ −
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit
405
Chapitre 19 • Électrostatique
−σ
2. a) En utilisant le théorème de superposition, déduire de la question précédente le champ
électrostatique en tout point de l’espace.
b) Déterminer la différence de potentiel U entre les deux plans du condensateur. On expri-
mera U en fonction de ε0 , σ et d. Identifier clairement, en le justifiant, le plan dont le potentiel
est le plus élevé.
c) Définir et déterminer la capacité C du condensateur. On exprimera C en fonction de ε0 , S
et d.
On introduit entre les deux plaques du condensateur plan précédent une plaque métallique
parallélépipédique d’épaisseur e < d parallèle aux armatures du condensateur. L’épaisseur e
est donc une grandeur finie mais on considère que les autres dimensions de la plaque métal-
lique sont infinies.
σ
(Π)
(P)
d e
(P )
(Π )
−σ
3. a) On admet que le champ électrostatique est nul à l’intérieur du métal. Justifier le fait qu’il
apparaîtra des charges électriques sur les surfaces supérieure P et inférieure P de la plaque
métallique. Déterminer le signe de ces charges. En utilisant le théorème de Gauss sur une
surface qu’on précisera, déterminer les densités surfaciques de charge σP et σP qui appa-
raissent sur les surfaces P et P de la plaque métallique. Exprimer σP et σP en fonction
de σ.
b) Repréciser la valeur du champ électrostatique en un point du condensateur extérieur à la
plaque métallique (entre P et Π d’une part et P et Π d’autre part). En déduire la différence
de potentiel U entre les deux armatures du condensateur. On exprimera U en fonction de
ε0 , σ, e et d.
406
Énoncés des exercices
R2 R1
K →
−
er
H
r M
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1. Soit →
−
er le vecteur unitaire de la droite K M dirigé de K vers M. Montrer que le champ élec-
→−
trique est radial et que sa valeur algébrique ne dépend que de r soit E = E(r)→ −
er .
2. En appliquant le théorème de Gauss, déterminer l’expression de E(r) en fonction de Q, ε0
(permittivité du vide égale à celle de l’air), r et H. On distinguera les cas selon que r < R1 ,
R1 < r < R2 et r > R2 .
3. En déduire le potentiel V(r) à une distance r de l’axe lorsque R1 < r < R2 . On exprimera
V(r) en fonction de Q, H, V1 , R1 , ε0 et R. En déduire la différence de potentiel U = V1 − V2
entre les deux armatures du condensateur en fonction de Q, ε0 , H, R1 et R2 .
4. Déterminer C la capacité du condensateur en fonction de ε0 , H, R1 et R2 .
407
Chapitre 19 • Électrostatique
R
α
z
O M
z
→−
1. Montrer que le champ E (M) est porté par → −
ez .
2. On raisonne sur un petit élément dl de la circonférence de la spire vu depuis M sous un
→
− −
angle α. Exprimer le champ élémentaire dEz = d E .→ ez créé en M par ce petit élément en
→
−
fonction notamment de α, R et z. En déduire le champ total E (M) en fonction de λ, R, z, ε0
et α.
3. On considère désormais que la spire a en fait une faible épaisseur dR c’est-à-dire qu’il s’agit
d’une couronne circulaire comprise entre R et R + dR chargée de manière uniforme par une
distribution surfacique σ. Faire le lien entre σ et λ. En déduire la champ élémentaire dEz
créé par cette couronne selon →
−
ez en fonction de α, σ et ε0 .
−
→
4. En déduire le champ Ed créé en un point de l’axe Oz par un disque de rayon a uniformément
chargé par une densité surfacique σ. On exprimera le résultat en fonction de z, a, σ et ε0 .
408
Énoncés des exercices
−
→
5. Déterminer alors le champ E p créé par un plan infini uniformément chargé par une densité
surfacique σ pour un point situé à une distance z de ce plan.
6. Déterminer sans calcul les champs électrostatiques dans toutes les situations (spire, disque et
plan infini) pour le cas z < 0. Discuter la continuité du champ en z = 0.
19.7 Énergie potentielle gravitationnelle d’une étoile (d’après Mines PC-PSI 2010)
Soit une étoile assimilée à une boule de masse M, de rayon R, de masse volumique ρ supposée
constante et entourée de vide.
1. On considère deux particules ponctuelles notées Q1 et Q2 de masse m1 et m2 séparées par une
→
−
distance r. Donner l’expression de la force d’interaction gravitationnelle f 1→2 exercée par Q1
−−−−→
sur Q2 . On utilisera le vecteur unitaire →−u = Q1 Q2 . En déduire l’expression de l’énergie
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit
r
potentielle de gravitation E p associée à cette force en fonction de m1 , m2 , r et de la constante
de gravitation G. On fixera l’origine du potentiel pour r infini.
On souhaite exprimer l’énergie potentielle de gravitation d’une boule homogène de masse M,
de centre O, de rayon R et de masse volumique ρ supposée constante. Cette énergie corres-
pond à l’énergie de constitution de la boule en amenant successivement depuis l’infini des
couches concentriques d’épaisseur dr.
2. On considère un état intermédiaire Br de la boule dans lequel elle possède un rayon r tel
que 0 < r < R et une masse mr telle que 0 < mr < M. Justifier le fait que l’interaction
entre Br et un corps ponctuel massif K situé hors de Br est équivalente à celle entre une
particule ponctuelle située en O de masse mr et K . On ajoute à Br une couche sphérique Cr
de masse dm et d’épaisseur dr. Déterminer l’énergie potentielle de gravitation dE p entre Br
et Cr . On exprimera dE p en fonction de r, dr et de ρ. En déduire que l’énergie potentielle
409
Chapitre 19 • Électrostatique
GM 2
de gravitation de la boule de rayon R s’écrit E p = α où α est une constante numérique
R
qu’on déterminera.
→
−
1. Exprimer la force électrostatique f 1→2 exercée par une charge ponctuelle q1 sur une
→−
charge q2 . En déduire le champ électrostatique E créé par une charge q.
2. Énoncer le théorème de Gauss de l’électrostatique.
→−
3. Exprimer la force gravitationnelle f 1→2 exercée par une masse ponctuelle m1 sur une
→−
masse m2 . En déduire le champ gravitationnel G créé par une masse ponctuelle m.
4. Dresser un tableau présentant les analogies entre les grandeurs électrostatiques et les gran-
deurs gravitationnelles. En déduire le théorème de Gauss pour le champ gravitationnel créé
par une distribution de masses quelconques.
5. Application : dans un premier temps, on assimile la Terre à une sphère de centre O, de rayon
RT = 6,38.103 km et de masse MT = 5,98.1024 kg uniformément répartie dans tout le volume.
On donne la constante de gravitation universelle G = 6,67.10−11 N.m2 .kg−2 .
→
−
a) Déterminer le champ gravitationnel terrestre Gt en tout point M de l’espace et représenter
graphiquement son module en fonction de r = OM.
b) Calculer G0 la valeur de Gt à la surface de la Terre.
c) En réalité, la masse MT n’est pas uniformément répartie. Dans un modèle plus élaboré
dans lequel on suppose la symétrie sphérique conservée, les variations de Gt sont représen-
tées sur la figure ci-dessous avec R1 = 3,50.103 km.
Gt
G0
r
R1 RT
410
Énoncés des exercices
z
O2 M1
σe
ρe
O2 +q y
O1
O1 −q M2
x
L’expression du champ électrostatique créé par ce dipôle en un point M de son axe très éloigné
de l’origine (x a) est :
−
→ pa → −
Ex = ex
2πε0 x3
1. Justifier la forme de ce champ.
−
→
La molécule B placée en M acquiert alors un moment dipolaire induit → −
p = ε α E où la
i 0 x
constante α est nommée polarisabilité.
2. Quelle est la dimension de α ?
3. L’énergie potentielle d’un dipôle électrostatique de moment dipolaire →−p plongé dans un
→
− →
− →
−
champ électrostatique extérieur E est EP = − p . E . Exprimer EP (x) l’énergie potentielle
411
Chapitre 19 • Électrostatique
−
→ → −
de la molécule B dans E x et F VdW , la force qui s’exerce entre les deux molécules. Justifier
qu’on parle ici de force attractive à courte portée.
412
Énoncés des exercices
→−
b) Même question pour le moment du couple Γ s’exerçant sur le dipôle.
−
→
c) L’énergie d’interaction U entre le dipôle et le champ extérieur Ec étant définie par
→
− −→
U = − p . Ec , étudier les orientations d’équilibre du dipôle et préciser leur stabilité.
λ+
λ−
r1 r2
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit
3. Montrer que la capacité formée par une longueur h de ces deux fils est donnée par la relation :
πε0 h
C=
d−a
ln
a
Calculer la valeur de cette capacité pour h = 1,0.10−3 m, d = 3,0.10−6 m,
ε0 = 8,85.10−12 F.m−1 et a = 1,0.10−6 m.
413
Chapitre 19 • Électrostatique
Du mal à démarrer ?
19.1 1) b) Utiliser comme surface de Gauss un cylindre droit 4) Intégrer l’expression précédente pour α variant entre 0 et α0
perpendiculaire au plan et dont les deux bases sont situées sy- puis relier α0 à a et z.
métriquement de chaque côté du plan.
− →
→ − 19.6 2) Penser à la neutralité électrique de l’atome.
2) b) On a dV = − E .d l .
3) Utiliser les symétries et les invariances pour pouvoir appli-
c) Utiliser Q = CU. quer le théorème de Gauss sur une sphère.
3) a) Les électrons de conduction du métal subissent la force 4) Préférer la relation liant champ et potentiel au calcul direct
→−
q E cond et vont être déviés. Ils s’accumulent sur une des surfaces, du potentiel par intégration.
créant un déficit d’électrons sur l’autre. La plaque agit comme
un condensateur créant un champ propre qui vient s’ajouter 5) Exprimer les énergies cinétique, potentielle et mécanique.
au champ du condensateur. On peut faire une analogie avec
les calculs précédents en utilisant que le champ résultant dans 19.7 1) Exprimer l’énergie potentielle à partir du travail de la
le métal est nul. force.
b) Procéder comme auparavant mais en séparant l’intégrale sur 2) Utiliser le théorème de Gauss sur une sphère de rayon r.
trois domaines.
19.8 1) Préférer l’expression intrinsèque avec la distance
19.2 1) Utiliser les symétries et les invariances puis le théo- M1 M2 .
rème de Gauss sur une sphère de rayon r. 5) a) Utiliser les symétries et les invariances pour pouvoir appli-
3) Appliquer la relation liant le potentiel et le champ électro- quer le théorème de Gauss sur une sphère.
statique de préférence au calcul direct du potentiel par inté- d) Relier l’allure du profil et l’expression du champ.
gration.
e) Exprimer la masse du manteau puis différentier son expres-
4) Penser à la continuité du potentiel. sion.
5) Exprimer la charge Q dans les deux modélisations volumique
et surfacique pour déterminer la densité surfacique de charge 19.9 1) Utiliser les symétries et les invariances puis le théo-
avant d’effectuer un développement limité en ε = 1 − α. rème de Gauss sur une sphère de centre O1 et de rayon O1 M.
4) Traduire le fait que la distribution est électriquement neutre.
19.3 2) Prendre comme surface de Gauss un cylindre de hau- r
teur H. Le flux du champ est non nul seulement sur la surface 5) Faire un développement limité à l’ordre 1 en .
a
latérale.
dV 19.10 3) Une force conservative dérive d’une énergie poten-
3) On a Er = − .
dr tielle.
4) Utiliser Q = CU.
1
19.11 1) a) Utiliser les définitions.
6) Utiliser We = CU2 .
2 e) Expliciter la définition du barycentre.
19.4 1) Calculer le potentiel élémentaire créé par un petit élé- 2) b) Expliciter les développements limités des différents termes
r
ment de la surface du disque de charge d2 q = σdS situé à la à l’ordre 1 en .
a
distance r de M. Utiliser les coordonnées cylindriques ρ et θ du
3) a) Appliquer la relation entre potentiel et champ.
plan du disque, exprimer r en fonction de ρ puis intégrer.
dV1 b) Déterminer tan β en fonction des composantes du champ
2) On a Ez = − . puis de θ.
dz
6) Le champ total est la superposition d’un disque de rayon a 4) Appliquer les définitions des courbes particulières : équipo-
chargé avec σ et d’un disque de rayon b chargé avec −σ. tentielle et ligne de champ.
19.5 2) Utiliser les coordonnées cylindriques pour exprimer 19.12 1) Utiliser le théorème de Gauss avec comme surface
→
− de Gauss un cylindre de rayon r, de hauteur H quelconque et
dl = Rdθ puis donner le champ élémentaire d E créé par dl au
point M situé à une distance r = PM. Exprimer r en fonction d’axe Oz.
→− −
→
de z et α. Projeter d E selon ez puisque seule cette composante 2) Appliquer le théorème de superposition.
subsiste au final puis intégrer en fonction de θ. q
3) La capacité C = . Calculer U = V+ − V− en prenant le poten-
3) On a dq = σdS = λdl. Il suffit de relier dS à dl. Exprimer U
tiel sur les fils à la distance r = a de l’axe de symétrie de chacun
ensuite R en fonction de α puis dR en fonction de dα.
des fils.
414
Corrigés des exercices
19.1 σπR2
et le théorème de Gauss donne 2πR2 E(z) = et
ε0
1. On considère ici un plan infini uniformément chargé de den- σ
sité surfacique uniforme σ. L’invariance de la distribution selon E(z) = .
2ε0
Ox ou Oy donne : →− σ→ − →
− σ→ −
→− → − Au final on a E (z > 0) = ez et E (z < 0) = − ez .
E = E (z) 2ε0 2ε0
σ
Soit un point M dans l’espace, tout plan passant par M et per- On a une discontinuité de à la traversée de l’interface :
ε0
pendiculaire au plan infini est plan de symétrie donc le champ
E(z)
se trouve à l’intersection de ces plans qui constitue l’axe Oz σ
perpendiculaire au plan en coordonnées cartésiennes (le plan
2ε0
infini s’étendant selon les directions Ox et Oy). Ainsi :
→
−
E = E(z)→
−
ez z
σ
On va prendre un cylindre de rayon R situé symétriquement de −
part et d’autre du plan : 2ε0
z 2. a) Le champ résultant est la somme des champs créés par
E(z)→
−
ez l’armature σ et −σ. Ici on prend l’axe →
−
ez orienté de l’arma-
S1 −
→ ture σ vers l’armature −σ :
dS 1
d
Q = σS − 1
2
−
→
dS 3
S3 d
x y
−Q = −σS d 2
2
S2 −→
dS 2 z
ez = −E(z)→
E(−z)→
− −
ez On applique le théorème de superposition en un point M quel-
conque entre les armatures :
Le plan infini est aussi plan de symétrie de la distribution donc →
− →
− →−
le champ en z est symétrique du champ en −z ce qui signifie que E (M) = E 1 (M) + E 2 (M)
la norme des deux champs est la même mais leur sens opposé : →− σ→ − −σ → σ−
E(−z) = −E(z). soit E (M) = ex + ex = →
−− ex .
2ε0 2ε0 ε0
Le flux est de plus nul sur la surface latérale S 3 du cylindre En dehors des armatures, le champ est nul. En effet, si on su-
→
− − →
puisque E .dS 3 = 0 cette fois donc : perpose les deux champs, on obtient (en tiret champ créé par 1,
en pointillés champ créé par 2, en trait épais champ total) :
→
− → − →
− → − →− → −
φ= E .d S = E .d S + E .d S E(z)
Σ S1 S2
−
→ −
→ →
− − → σ
On a également dS 1 = dS 1→ −
ez et dS 2 = −dS 2→−
ez soit E .dS 1 ε0
→− − →
= E(z)dS 1 et E .dS 2 = −E(−z)dS 2 soit puisque le champ est σ
uniforme sur chaque surface élémentaire considérée : 2ε0
φ = E(z)πR2 − E(−z)πR2 = 2πR2 E(z) 0 z
d d
La charge intérieure comprise dans le cylindre est représentée −
2 2
par la surface intersection du cylindre et du plan. On a donc : σ
−
2ε0
Qint = σ.π.R2
415
Chapitre 19 • Électrostatique
→
− σ−
E= →
Q→ −
ez = ez
ε0 S ε0 −
→
dS 1
→− O
b) Le champ E est normal aux armatures et dirigé de la charge
→− P
positive vers la charge négative ( E est toujours dirigé dans le
sens des potentiels décroissants) donc V2 < V1 (V1 étant positif −
→
dS 2 −
→
et V2 négatif). dS 4
On calcule la tension U entre les armatures en utilisant la rela- →
− −
→
E dS 3 z
tion :
→− →− →− → −
dV = − E .d l Sur les surfaces S 2 et S 4 , on a E .dS i = 0 donc le flux du champ
→− σ−
avec ici E = →
électrostatique est nul. Sur les surfaces S 1 et S 3 , le flux est aussi
ez . On en déduit
ε0 nul puisque le champ dans la plaque est nul et le champ à l’ex-
térieur du condensateur est nul. Le flux total à travers la surface
V2 2
− →
→ − de Gauss est nul et on a avec S 1 = S 3 (aire de la base du cy-
U = V1 − V2 = − dV = E .d l Qint
V1 1 lindre) : = 0 soit Qint = σP S 1 +(−σ)S 3 = 0 d’où σP = σ.
ε0
De même, σP = −σ par un raisonnement analogue de l’autre
d
σ σ d côté.
soit U = d2 dz = d = Q .
−
ε 0 ε 0 S ε0 b) La valeur du champ électrostatique entre P et Π ou P et Π
→− σ−
est d’après ce qui précède E = →
2
ez puisqu’en dehors de la
c) On définit la capacité du condensateur C par ε0
plaque (qui joue le rôle d’un second condensateur), le champ
Q = C(V1 − V2 ) = CU créé par la plaque est nul et seul le champ créé par le conden-
sateur de départ intervient. On calcule la tension U entre les
− →
→ −
Q S armatures du condensateur en utilisant la relation dV = − E .d l
d’où C = = ε0 . soit :
U d
V2
2
− →
→ −
3. a) Le champ à l’intérieur du conducteur résulte (par le théo- U = V1 − V2 = − dV = E .d l
rème de superposition) de la somme du champ créé par les deux V1 1
armatures du condensateur et du champ créé par la plaque. Si
→
− σ−
avec ici E = →
d e e d
la somme de ces deux champs est nulle dans la plaque métal- ez pour z ∈ − , − et pour z ∈ , ou
ε0 e e 2 2 2 2
lique, c’est que la plaque crée elle-même un champ électro- →− →−
statique opposé au champ du condensateur. Le champ le plus bien E = 0 pour z ∈ − , .
2 2
simple est donc probablement produit par analogie avec ce qui Le calcul est le même que précédemment mais il faut séparer
précède par une répartition surfacique sur les plans (P) et (P’). les intégrales :
→
− →− σ −
Ce champ valant E plaque = − E cond = − → ez , il est donc créé
ε0 e
par une répartition de charges σP = −σ < 0 et σP = σ > 0
−
e
d
2 σ σ
(inverse du condensateur). U = V1 − V2 = d dz + e 0dz + e2
2 dz
−
ε 0 − ε 0
On peut aussi expliquer le phénomène en disant que les 2 2 2
électrons libres (de conduction) du métal subissent la force
→− σe −
−e E cond = − → ez et sont donc déviés dans la direction −→ − soit
ez : ils σ d−e σ d−e σ
ε0 U= + = (d − e)
s’accumulent sur la surface (P) ne pouvant aller plus loin. Il se ε0 2 ε0 2 ε0
crée alors un déficit d’électrons sur la surface (P’) par le même
Q σS ε0 S ε0 S
phénomène. Il y a donc création d’une distribution surfacique c) On a C = = = >C= . On trouve donc
U U d−e d
de charges et on en déduit donc σP = −σ < 0 et σP = σ > 0. une capacité C plus grande avec la lame que sans la lame.
À l’extérieur de la plaque, le champ créé par la plaque est nul
donc rien ne change à la situation précédente. Seul l’intérieur 19.2
de la plaque voit le champ électrostatique changer et s’annuler. 1. La distribution est invariante par toute rotation autour de O
On peut également s’en convaincre en appliquant le théorème donc on utilise les coordonnées sphériques et on a indépen-
de Gauss sur un cylindre de rayon R et d’axe →
−
ez : dance du champ vis-à-vis des variables θ et ϕ.
416
Corrigés des exercices
Par ailleurs, tout plan passant par O et M est un plan de symé- zone. Ainsi le potentiel est constant dans cette zone et sa valeur
trie de la distribution donc le champ électrostatique est radial. s’obtient par continuité du potentiel de la zone 2 pour r = αR
→
− soit
Finalement on a E (r, θ, ϕ) = E (r)→−
u. r r ρR2
V3 (r) = 1 − α2
On applique le théorème de Gauss sur une sphère de rayon r 2ε0
soit 4
→
− → − Qint 5. La charge Q du modèle décrit est Q = πR3 1 − α3 ρ.
E .d S = 4πr2 Er (r) = 3
ε0 Si on considère une coquille sphérique, on peut l’écrire Q
avec si r > R une charge intérieure = 4πR2σ. Par identification de ces deux expressions, on obtient
R 1 − α3 ρ
4 3 4 3 3 4πR3 1 − α3 ρ σ= .
Qint = πR − πα R ρ = 3
3 3 3
Or 1 − α3 = (1 − α) 1 + α + α2 avec ε = 1 − α 1 donc
On en déduit 1 − α3 = ε 1 + 1 − ε + 1 − 2ε + ε2 ≈ 3ε en ne gardant que
ρR3 1 − α3
Er (r) = l’ordre le plus bas non nul. Une autre solution consiste à écrire
3ε0 r2 α3 = (1 − ε)3 ≈ 1 − 3ε soit 1 − α3 = 3ε. On en déduit
2. La seule chose qui change par rapport à la question précé- σ ≈ R (1 − α) ρ.
dente est la valeur de la charge
6. Il suffit de calculer
4 4
Qint = πr3 − πα3 R3 ρ ρR2 1 − α3ρR2
3 3 V1 (R) − V3 (0) = −1 − α2
3ε0 2ε0
ce qui conduit à
ρR 3 (1 − α) 2 (1 − α)
2
V1 (R) − V3 (0) ≈ − =0
ε 3 2
ρ r3 − α3 R3 ρr α3 R3 ρ
Er (r) = = − 19.3
3ε0 r2 3ε0 3ε0 r2
1. Soit un cylindre de rayon Ri et d’axe Oz uniformément
3. On peut soit faire un calcul direct du potentiel soit utiliser la chargé en surface. Si on a un cylindre infini, on a invariance par
→− −−−→
relation E = −gradV qui s’écrit ici dV = −Er (r)dr. Par inté- translation selon Oz et par rotation selon cet axe. En coordon-
gration du champ, on en déduit donc nées cylindriques, les variables z et θ ne sont plus pertinentes,
→− →−
on en déduit que E (r, θ, z) = E (r).
ρR3 1 − α3
V1 (r) = +K De plus, le plan passant par M et contenant l’axe Oz est plan
3ε0 r
de symétrie de la distribution tout comme le plan passant par
où K est une constante. Comme on prend l’origine des poten- M et perpendiculaire à Oz. L’intersection de ces deux plans
tiels à l’infini, on doit avoir lim V1 (r) = K = 0 et finalement →−
r→∞
est la droite K M donc le champ E (M) qui appartient à cha-
cun des plans de symétrie est porté par leur intersection soit le
ρR3 1 − α3 vecteur →
−
er .
V1 (r) = →−
3ε0 r Au final, on a donc E = E(r)→−
e. r
ρr2 ρα3 R3
V2 (r) = − − + K
6ε0 3ε0 r →
−
er intersection
où K est une constante. Pour déterminer cette dernière, on ap-
du potentiel sur la sphère donc pour r = R
plique la continuité
ρR2 1 − α3 Π1
ρR2 ρα3 R2 ρR2
soit = − − + K donc K = et
3ε0 6ε0 3ε0 2ε0
pour αR < r < R :
417
Chapitre 19 • Électrostatique
2. On prend comme surface de Gauss un cylindre d’axe Oz de La continuité du potentiel en un point de la distribution surfa-
hauteur H et de rayon r : cique permet d’écrire
−
→
dS 1 Q
S1 z V(R1 ) = V1 = − ln R1 + K
2πε0 H
→
− soit K = V1 +
Q
ln R1 d’où :
E 2πε0 H
−
→ V(r) = V1 −
Q
ln
r
dS 3
−
→ 2πε0 H R1
dS 3
Q R2
S2 Alors V2 = V(R2 ) = V1 − ln et on en déduit :
2πε0 H R1
S3 Q R2
U = V1 − V2 = ln
2πε0 H R1
4. La capacité C du condensateur est donnée par la relation :
−
→ Q 2πε0 H
dS 2 C= =
U R2
ln
On décompose la surface de Gauss fermée en trois parties : R1
Σ = S 1 ∪ S 2 ∪ S 3 . Sur S 1 et S 2 , le champ est orthogonal à
→
− →
− → − R2 R1 + e R2 e e
un élément de surface d S donc E .d S = 0. Par contre, sur S 3 , 5. On pose = soit ln = ln 1 + = si
R1 R1 R1 R1 R1
le champ est colinéaire à l’élément de surface. On en déduit le e R1 . En effectuant un développement limité, on obtient :
calcul du flux :
2πR1 Hε0 S ε0
C= =
→
− → − →
− → − e e
φ= E .d S = E .d S
Σ S3 On retrouve la capacité d’un condensateur plan de surface
S = 2πR1 H (surface latérale du premier cylindre) dont les ar-
De plus, le champ est uniforme sur S 3 et vaut E(r) d’où : matures sont espacées de e.
1 πε0 HU 2
φ = E(r) dS = 2πrHE(r) 6. On sait que We = CU 2 =
2 R2
S3 ln
R1
On applique le théorème de Gauss en calculant la charge inté- 7. Dans un milieu isolant, on remplace ε0 par ε0 εr soit
rieure Qint . Si r < R1 , la surface de Gauss n’englobe aucune 2πε0 εr H
charge soit Qint = 0. Si R1 < r < R2 , la surface de Gauss en- C= = 9,2.10−11 F
R2
globe le cylindre de rayon R1 soit Qint = Q. Enfin si r > R2 , ln
R1
la surface de Gauss englobe les deux cylindres soit une charge
Qint = Q + (−Q) = 0. 1
et We = CU 2 = 4,6.10−9 J.
2
L’application du théorème de Gauss conduit donc à E(r)
Qint 19.4
= soit :
2πε0 rH
1. On considère un disque de rayon R uniformément chargé
⎧→− avec une densité surfacique σ. On veut calculer le potentiel en
⎪
− ⎪
→ ⎪
⎨0 si r < R1 ou r > R2
un point de l’axe Oz perpendiculaire au disque.
E =⎪
⎪ Q → −
⎪
⎩ er si R1 < r < R2
2πε0 rH
dS P
→
− −−−→ dV r
3. La relation E = −gradV conduit à Er = − en coor- ρ θ
dr
données cylindriques selon →
−
er soit V(r) = − E(r)dr défini
z
à une constante près. On trouve pour R1 < r < R2 que : O
z M
Q
V(r) = − ln r + K
2πε0 H
418
Corrigés des exercices
Les coordonnées cylindriques sont ici repérées par ρ et θ. L’élé- 5. À la traversée d’une surface chargée, on a toujours discon-
ment de surface du disque s’écrira dS = ρdρdθ. Le potentiel tinuité du champ électrique (mais continuité du potentiel) et
créé au point M (situé à la distance z > 0 du disque) par la →− →
− →
− →
− Q → −
on trouve δ E = lim( E 1 (ε) − E 2 (ε)) soit δ E = ez
charge dq = σdS contenue sur dS s’écrit : ε→0 2πε0 a2
Q → − Q → − σ−
σρdρdθ + ez = ez = → ez .
dV =
dq
= 2πε0 a2 πε0 a2 ε0
4πε0 r 4πε0 r De manière générale, la discontinuité du champ est toujours de
σ
Les variables r et ρ ne sont pas indépendantes puisqu’on a la à la traversée d’une surface.
ε0
relation r = z2 + ρ2 d’où en choisissant ρ comme variable
d’intégration : 6. On utilise le théorème de superposition en disant que le
→
− →
−
σρdρdθ champ résultant E 0 est la somme du champ E créé par un
dV = Q
4πε0 z2 + ρ2 disque de rayon a et chargé par une densité surfacique σ = 2
πa
On intègre alors dV en parcourant tout le disque c’est-à-dire en −
→
et du champ E créé par un disque de rayon b, de même
faisant varier ρ de 0 à a et θ de 0 à 2π : centre que le précédent et chargé avec une densité surfacique
a
2π Q
σ ρ −σ = − 2 .
V(z) = dρ dθ πa
4πε0 0 z2 + ρ2 0
Pour z > 0, on a
→
− →
− −
→
soit E 01 = E 1 + E 1
σ 2 a σ 2
=
Q
1− √
z →
−
V(z) = z + ρ2 = z + a2 − z2 ez
2ε0 0 2ε0 2πε0 a2 a2 + z2
√ −
Q
1 − √
z →
−
ez
On a z2 = |z| = z > 0 et la charge totale portée par le disque 2πε0 a2 b2 + z2
est Q = σπa2 d’où : →
− →−
Quand z tend vers 0, E 01 tend vers 0 .
Q 2
V(z) = z + a 2 −z
De même, pour z < 0 :
2πε0 a2
→
− →
− −
→
E 02 = E 2 + E 2
⎛ ⎞ Q z →
−
Q ⎜⎜⎜ z2
z ⎟⎟ =− 1 + √ ez
V(z) = ⎜⎜⎝ 1 + 2 − ⎟⎟⎟⎠ 2πε0 a2 a2 + z2
2πε0 a a a
+
Q
1 + √
z →
−
ez
2. Si on se place 2πε0 a2 b2 + z2
√ de l’autre côté du disque, le raisonnement est
le même mais z2 = |z| = −z > 0 d’où : →
− →
−
Quand z tend vers 0, E 02 tend vers 0 .
⎛ ⎞ −
→
Q ⎜⎜⎜⎜ z2 z ⎟⎟⎟⎟ Ainsi la variation δE0 est nulle. On n’a plus de discontinuité.
V(z) = ⎜ 1 + 2 + ⎟⎠
2πε0 a ⎝ a a
19.5
3. Tout plan contenant M et Oz est plan de symétrie de la dis- 1. Tout plan passant par M, point de l’axe Oz et contenant
tribution donc le champ en M qui appartient à chacun de ces →
−
→
− l’axe Oz est plan de symétrie de la distribution. Le champ E (M)
plans est porté par leur intersection soit par Oz : E = E→ −
ez . qui appartient à tous ces plans appartient donc à leur intersec-
−−−→ →−
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit
→
− ez : E = E→
tion qui est l’axe Oz. Ainsi, le champ est porté par →
− −
La relation E = −grad(V) donne ⎛ pour z > ⎞0 la relation ez .
⎜⎜⎜ ⎟⎟⎟ 2. On considère les coordonnées polaires R et θ dans le plan de
⎜ ⎟
dV1 Q ⎜⎜⎜⎜ z 1 ⎟⎟⎟⎟
E1 = − soit E1 = − ⎜⎜⎜ − ⎟⎟⎟ et : la spire. Alors, un petit élément de la spire centré sur le point P
dz 2πε0 a ⎜⎜⎜ 2 a ⎟⎟⎟ a pour longueur dl = Rdθ.
⎝ a2 1 + z ⎠
a2
dl P
−
→ Q z →
−
E1 = 1 − √ ez dθ
2πε0 a2 a2 + z2 R
θ
dV2
4. On utilise de même E2 = − et on trouve :
dz
−→ Q z →
−
E2 = − 1 + √ ez
2πε0 a2 a2 + z2
419
Chapitre 19 • Électrostatique
4πε0 z2 0 2ε0 z2 σ
Ed = dEz = (1 − cosα0 )
Le champ créé par la spire s’écrit en M : 2ε0
On obtient donc avec |z| = z :
→
− λR
E (M) = cos3 (α)→
−
ez →
− σ σ |z|
2ε0 z2 Ed = (1 − cosα0 )→
−
ez = 1− √ →
−
ez
2ε0 2ε0 z2 + a2
3. On considère la couronne de rayon R et d’épaisseur dR char- soit
gée uniformément avec une densité σ. →
− σ z →
−
Ed = 1− √ ez
dl = Rdθ
2ε0 z2 + a2
dR dS = dRdl = RdRdθ
5. Un plan infini peut être vu comme un disque de rayon infini.
π
En faisant tendre a vers l’infini (ou α0 vers ), on obtient :
2
R R →− σ→
Ep = −
ez
2ε0
On a continuité du champ en z = 0 : et
→
− →− →−
E (M )(z = 0) = E (M)(z = 0) = 0 πρ0 a30 4R2 4R 2R
Q(R) = e − + + 2 exp − −2
2 a20 a0 a0
cos3 (α) |z| 2
En effet, = tend vers 0 quand z tend vers 0.
z2 3
(z + R2 ) 2
2 2R 2R 2R
Q(R) = e + πρ0 a0 1 −
3
+ + 1 exp −
Pour le disque, on a puisque |z| = −z : a20 a0 a0
2. L’atome est neutre donc lim Q(R) = 0 soit
→− σ
(1 − cosα0 )→− R→+∞
E d (M ) = − ez
2ε0
e + πρ0 a30 = 0
→
− σ |z| →
−
E d (M ) = − 1− √ ez Finalement ρ0 = −
e
et
2ε0 z2 + a2 πa30
soit
→
− σ z →
− 2R2 2R 2R
E d (M ) = − 1+ √ ez Q(R) = e − e + e + + 1 exp −
2ε0 z2 + a2 a20 a0 a0
On a discontinuité du champ en z = 0 : 2
2R 2R 2R
→
− σ→ − Q(R) = e 2 + + 1 exp −
E (M )(z = 0) = − ez a0 a0 a0
2ε0
3. La distribution est à symétrie sphérique. On a invariance de
→− σ→ −
et E (M)(z = 0) = ez . la distribution par toute rotation autour de O : le champ en M ne
2ε0 dépend que de la distance r = OM. Tout plan contenant O et M
Pour le plan, on a : est plan de symétrie donc le champ appartient à leur intersec-
→
− σ − tion autrement dit il est radial. On applique alors le théorème
E p (M ) = − → ez de Gauss à une sphère de rayon r :
2ε0
→− Q(r)
On a aussi discontinuité du champ en z = 0 puisque E (M ) 4πr2 Er (r) =
σ→ − →
− σ →
− ε0
(z = 0) = − ez et E (M)(z = 0) = ez . Dans les deux cas
2ε0 2ε0 ou 2
σ→
(disque ou plan), la discontinuité vaut − ez . Er (r) =
e 2r
+
2r
+ 1 exp −
2r
ε0 4πε0 r2 a20 a0 a0
19.6 →− −−−→
4. On applique la relation E = −gradV soit
1. Pour obtenir la charge Q(R), il suffit d’intégrer la densité de
charge sur la sphère de centre O et de rayon R et de lui ajouter dV = −Er (r)dr
la charge ponctuelle du proton. On a
On dérive l’expression du potentiel proposée
Q(R) = e + ρ(r)dV e 1 2 1 2r
dV = − 2 − + K exp − dr
4πε0 r a0 r a0
avec dV = 4πr2 dr (obtenu par intégration du volume élémen-
2K 2 1
taire en coordonnées sphériques dV = r2 sin θ dr dθ dϕ soit par identification = 2 ou K = .
a0 a0 a0
θ entre 0 et π et ϕ entre 0 et 2π) et ρ(r)
sur les variables
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit
e2 19.8
donc v2 = .
4πε0 ma0
1. La force électrostatique exercée par une charge ponctuelle q1
1 e2 e2 située en M1 sur une charge ponctuelle q2 placée en M2 est
Finalement Em = Ec + E p = m − et
2 4πε0 ma0 4πε0 a0 →
− 1 q1 q2 −−−−−→
f 1→2 = M1 M2 .
4πε0 M1 M23
e2
Em = − →
− →−
8πε0 a0 On peut écrire cette force f 1→2 = q2 E avec le champ électro-
e2 statique créé en M par une charge ponctuelle q1 = q située en
6. On en déduit a0 = − = 53 pm. →
− 1 q −−→
8πε0 Em M1 = P soit E = PM.
4πε0 PM 3
19.7 2. Le théorème de Gauss donne l’égalité entre le flux du champ
1. La force d’interaction gravitationnelle s’écrit électrostatique à travers une surface fermée et le rapport de la
charge intérieure à cette surface et la permittivité du vide ε0 soit
→
−
f 1→2 = −G 2 →
m1 m2 −
u
r →
− → − Qint
E .d S =
Le travail élémentaire de cette force s’écrit ε0
→
− −
δW = f 1→2 .d r→
m1 m 2
u = −G 2 dr
r 3. La force gravitationnelle exercée par une masse ponc-
m1 m2 tuelle m1 située en M1 sur une masse ponctuelle m2 placée en
ou encore δW = −dE p avec E p = −G à une constante →− m1 m2 −−−−−→
r M2 est f 1→2 = −G M1 M2 .
près qui est prise nulle pour assurer l’origine des potentiels à M1 M23
l’infini. La force est donc une force conservative ou encore dé- →− →−
rivant d’un potentiel. On peut écrire cette force sous la forme f 1→2 = m2 G avec le
2. On détermine le champ de gravitation → −g tel que champ gravitationnel créé en M par une masse ponctuelle m
→− m −−→
située en P soit G = −G PM.
→
− PM 3
f 1→2 = m2→
−g
4. On a donc l’analogie suivante :
par analogie entre gravitation et électrostatique. La distribution
est à symétrie sphérique. On a invariance de la distribution par Grandeurs électriques Grandeurs gravitationnelles
toute rotation autour de O : le champ en M ne dépend que de la charge q masse m
distance r = OM. Tout plan contenant O et M est plan de sy-
1
métrie donc le champ appartient à leur intersection autrement −G
dit il est radial. On applique alors le théorème de Gauss sur une 4πε0
sphère de rayon r soit 4πr2 g(r) = −4πGMint donc
En utilisant cette analogie, on en déduit le théorème de Gauss
−g = −G Mint →
→ −u pour le champ gravitationnel qui donne l’égalité entre le flux
r2 du champ gravitationnel à travers une surface fermée et le
Ce champ est le même que celui créé par une masse ponctuelle 1
rapport de la masse intérieure à cette surface par − soit
Mint placée en O. 4πG
→
− → −
En poursuivant l’analogie, on a G.d S = −4πG Mint .
mr
dE p = −G dm 5. Application :
r
a) La distribution est invariante par toute rotation autour de O
16π2 ρ2 r4
avec dm = ρdτ = ρ4πr2 dr d’où dE p = −G dr Par donc on utilise les coordonnées sphériques et on a indépen-
3 dance du champ vis-à-vis des variables θ et ϕ.
intégration de r = 0 à r = R, on a
Par ailleurs, tout plan passant par O et M est un plan de symé-
16π2 ρ2 R5
E p = −G trie de la distribution donc le champ gravitationnel est radial.
15
→
−
4 3 Finalement on a G(r, θ, ϕ) = G (r)→
r
−
u. r
ou en introduisant la masse de la sphère M = πR :
3 On applique le théorème de Gauss sur une sphère de rayon r
→− →−
3 GM 2 (Gr (r) est constant sur la sphère) soit G.d S = 4πr2 Gr (r)
Ep = −
5 R = −4πG Mint et
3 G Mint
On a donc α = − . Gr (r) = −
5 r2
422
Corrigés des exercices
G Mint G0 2 Or O1 M1 = r et O2 M1 = r − a = r 1 −
e) Si |Gr (r)| = G0 = , on a Mint = r . Comme soit
r2 G r
Mint = Mnoyau + Mmanteau , on a
1 1 a −2 1 a
= 2 1− ≈ 2 1+2
G0 2 2 r r r r
O2 M1
Mmanteau = r − R21
G a
par un développement limité à l’ordre 1 en . On en déduit
G0 r
et en différentiant dMmanteau = 2
a 1 →
rdr qu’on identifie à
G →
− q 1 − qa 1 → −
dMmanteau = 4πρmanteau r dr. La masse volumique du manteau
2 E (M1 ) = 1 + 2 − uz = uz
4πε0 r2 r r2 2πε0 r3
vaut donc
G0 qu’on peut écrire sous forme intrinsèque
ρmanteau =
2πrG →
− q −−−−→
E (M1 ) = O1 O2
qui est de façon évidente une fonction décroissante de r. 2πε0 O1 M13
423
Chapitre 19 • Électrostatique
%
−−−→2 −−−→ −−→ 2 b) Une ligne de champ est une courbe tangente en tout point au
b) Or r1 = S 1 M = S 1 O + OM soit →
− −−→ → −
champ. Son équation s’obtient à partir de E ∧ dOM = 0 soit
dr rdθ
a2 a a2 = dans le plan méridien des coordonnées sphériques.
r1 = r + ra cos θ +
2
=r 1+ cos θ + 2 Er Eθ
4 r 4r dr rdθ
On en déduit ici = qu’on peut écrire sous la forme
a 2 cos θ sin θ
Comme 1 du fait de l’éloignement de M par rapport au dr d (sin θ)
r =2 qui s’intègre en r = K sin2 θ.
doublet, on effectue un développement limité à l’ordre 1 de r sin θ
1 1a c) L’allure des équipotentielles (en bleu) et des lignes de champ
≈1− cos θ.
r1 2r (en noir) est la suivante :
1 1a −−−→ −−→
De même, on peut établir ≈ 1+ cos θ car S 2 O.OM
r2 2r
= −ar cos θ et en reportant dans l’expression du potentiel
q 1a 1a
V(M) = −1 + cos θ + 1 + cos θ
4πε0 r 2r 2r
qa cos θ
V(M) =
4πε0 r2
Comme →
−p = qa→
− −p .−
uz , on a →
−→
OM = qar cos θ et finalement
1 → −p .−−→
OM
V(M) =
4πε0 OM 3
−
→ 3. La tension entre les deux fils est donnée par U = V+ − V−
dS 3
−
→ avec V+ potentiel en r1 = a et r2 = d − a et V− potentiel en
dS 3
r1 = d − a et r2 = a en prenant la tension entre deux points
S2 des deux fils à la plus courte distance l’un de l’autre. Alors on
S3 aboutit à :
q d−a
V+ = ln
2πε0 h a
et
q a
−
→ V− = ln = −V+
dS 2 2πε0 h d−a
q d−a q
On décompose la surface de Gauss fermée en trois parties : U = 2V+ = ln et on en déduit C = avec q
πε0 h a U
Σ = S 1 ∪ S 2 ∪ S 3 . Sur S 1 et S 2 , le champ est orthogonal à un
→
− →− → − charge d’un fil de hauteur h soit :
élément de surface d S et donc E .d S = 0. Par contre, sur S 3 ,
le champ est colinéaire d’où le calcul du flux : πε0 h
C= = 4,0.10−14 F
d−a
→
− → − →
− → − ln
φ= E .d S = E .d S a
Σ S3
426
Magnétostatique CHAPITRE 20
Plan
Thèmes abordés dans les exercices
Les méthodes à retenir 427
• calcul de champs magnétiques créés par un fil, une spire, un plan
Énoncés des exercices 429
• solénoïde
Du mal à démarrer ? 435
• bobines de Helmholtz
Corrigés des exercices 436
• tore de tokamak
• foudre
• système chargé en rotation
Utiliser les symétries • En tout point M d’un plan d’antisymétrie des courants, le champ
magnétique appartient à ce plan.
427
Chapitre 20 • Magnétostatique
→
− →−
B(M).d
M = μ0 Ienlacé
I3 I4
I1 I5
I2 I31
contour orienté
428
Énoncés des exercices
R →
− R
α M B(M) α
M
→
−
z B(M) z
I I
dz
α2
R α
α1 P
z z
M O
I
L
→
−
1. Exprimer le champ magnétique d B(M) créé par l’élément de solénoïde d’épaisseur dz situé
à l’abscisse z.
→
−
2. En déduire le champ magnétique B(M) pour tout point M de l’axe du solénoïde, sachant que
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit
les spires des extrémités du solénoïde sont vues du point M sous les angles α1 et π − α2 .
Un solénoïde dont la longueur L est très grande devant le rayon R des spires est qualifié de
solénoïde infini.
3. Utiliser le résultat précédent pour exprimer le champ magnétique en tout point M de l’axe
du solénoïde infini.
4. Soit T un point quelconque à l’intérieur du solénoïde et situé à la distance ρ de l’axe (ρ < R).
T T
ρ
z z
I A A
l
429
Chapitre 20 • Magnétostatique
430
Énoncés des exercices
→−
a) Montrer que ce champ est de la forme B = B(r, t)→
−
uθ .
b) Enoncer le théorème d’Ampère dans l’approximation des régimes quasistationnaires.
KI(t)
c) Montrer que pour r > a, le champ magnétique peut se mettre sous la forme B(r, t) =
r
en explicitant l’expression littérale de K.
d) Il n’est pas rare que la foudre s’abatte simultanément sur deux pilônes métalliques voisins.
Si ces deux pilônes supposés parallèles et distants de d0 sont parcourus par des courants
strictement identiques du fait de leur foudroiement, préciser la valeur du champ magnétique
au point du plan défini par les deux pilônes et équidistants de chacun d’eux.
R I I
z
O1 O O2
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit
d d
−−→
Déterminer en fonction de u le champ magnétique Bhoz créé dans la configuration de Helm-
holtz en un point situé à la côte z sur l’axe Oz. Représenter sur un même graphique les
Bcoz (u) Bhoz (u)
fonctions et . Que peut-on constater pour u ≈ 0 ?
Bcoz (0) Bhoz (0)
4. Justifier physiquement que Bhoz(u) soit une fonction paire. Ecrire le développement limité de
8Nμ0 I
cette fonction à l’ordre 4 au voisinage de u = 0 en fonction de u et de la constante γ = √ .
5 5R
On donne le développement limité suivant au voisinage de x = 0 :
⎛ 2 ⎞− 3
⎜⎜⎜ 1 ⎟⎟⎟ 2 8 6 32 3 144 4
⎜⎝1 + x ± ⎟⎠ = √ 1 ∓ x ± x − x
2 5 5 5 25 125
431
Chapitre 20 • Magnétostatique
5. Déterminer l’amplitude de l’intervalle centré sur l’origine sur lequel Bhoz(u) ne varie pas de
plus de 2,0 % en erreur relative.
6. Un détecteur de particules chargées nécessite la création d’un champ magnétique uniforme
et permanent de 0, 50 T dans un volume cylindrique de hauteur H = 4, 0 m et de diamètre
D = 4, 0 m. On compare les deux sources précédentes. Les spires sont réalisées avec un
matériau conducteur de section carrée de 2, 0 mm de côté et l’intensité du courant ne dépasse
pas 100 A.
Déterminer le nombre de spires à utiliser pour un solénoïde de longueur
= 8, 0 m pour
délivrer suivant Oz un tel champ. En déduire la longueur totale de fil conducteur nécessaire.
7. Pour les bobines de Helmholtz, les variations du champ magnétique ne doivent pas dépasser
2,0 % le long de l’axe Oz sur toute la hauteur H. Déterminer le rayon des spires à utiliser
et calculer le nombre de spires pour chaque bobine. En déduire la longueur totale de fil
conducteur nécessaire.
8. Le fil conducteur étant du cuivre de conductivité σ = 6, 0.107 S.m−1 , calculer la puissance
perdue par effet Joule dans la structure la plus économique en fil. Commenter le résultat.
Quelle solution pratique doit-on utiliser pour réaliser cette source ?
→
−
ez
Ic
O
→
−
er
a →
−
eθ
1. Montrer par des arguments de symétrie que le champ magnétique est orthoradial c’est-à-dire
→−
qu’il peut s’écrire B = B→
−
eθ . Les lignes de champ sont alors des cercles d’axe Oz. Ce champ
magnétique est qualifié de toroïdal.
2. En appliquant le théorème d’Ampère sur un contour bien choisi, montrer que le champ ma-
gnétique est nul en dehors du tore.
3. Déterminer son expression à l’intérieur du tore en fonction de N, Ic , r et de constantes fon-
damentales.
432
Énoncés des exercices
P →
−u →
− P
eθ →−
I dl
→
−
ez α M
R
O I O
z
z →
−
ez
R
→−
1. Montrer que le champ magnétique B(M) créé par la spire en un point M de son axe est donné
par la formule :
→
− μ0 I 3 →
B(M) = sin α−
ez
2R
→
−
2. Tracer l’allure de B en fonction de z.
3. On cherche à déterminer le champ magnétique en un point M situé à l’abscisse z, et à une
distance r de l’axe tel que r R mais r 0. La symétrie précédente étant rompue, il apparaît
→−
en M une composante radiale Br (z, r) du champ B comme l’indique la figure ci-après :
→
− →
−
B r (z, r) B(z, r)
I
M →
−
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit
R B z (z)
r
z
M
z
Dans le cas où r est petit devant R , on considère en première approximation que la com-
→
− →
−
posante du champ en M selon l’axe Oz est égale au champ en M, soit B z (z, r) = B(z). On
→
−
écrira donc cette composante B z (z). On cherche à calculer le flux du champ magnétique sor-
tant de la surface (S ) fermée délimitée par le cylindre de rayon r compris entre les tranches
d’abscisses z et z + dz comme indiqué sur le schéma suivant :
433
Chapitre 20 • Magnétostatique
dz
I R
M
M α
z
z
(S )
Sachant que le flux du champ magnétique à travers la surface (S ) est nul, en déduire l’ex-
pression de Br (z, r) en fonction de r et de la composante Bz (z) du champ selon Oz. Montrer
alors que :
3 μ0 IR2 zr
Br (z, r) =
4 (R2 + z2 ) 52
r dθ
O θ R
434
Du mal à démarrer ?
Du mal à démarrer ?
20.1 1) Faire une analogie avec la bobine plate pour exprimer 20.5 1) Etudier les symétries et les invariances puis appliquer
→
− la loi de Biot et Savart. On limitera le calcul des intégrales aux
d B en fonction de dz puis utiliser que OM = OP + PM pour
exprimer dz en fonction de dα. composantes non nulles du champ magnétique.
→−
20.2 1) Etudier les symétries et les invariances.
20.7 1) Exprimer la direction du champ élémentaire d B créé
→− →
−
par d l = Rdθeθ . En discutant les symétries, ne garder que la
2) Appliquer le théorème d’Ampère sur un cercle centré sur composante de ce champ selon l’axe de la spire. Intégrer l’ex-
l’axe Oz et de rayon r. pression pour θ parcourant toute la spire.
3) Décomposer le flux du champ sur les deux surfaces de base
20.3 1) Etudier les symétries et les invariances puis appliquer du cylindre et la surface latérale. Seule une des composantes
le théorème d’Ampère sur un contour cylindrique dont deux du champ intervient dans le calcul de chaque flux élémentaire
côtés sont parallèles à Oz et à la côte respective z et −z et les et elle est constante sur la surface ce qui permet de réaliser
deux autres parallèles à Ox. facilement l’intégration et de trouver chaque flux élémentaire.
435
Corrigés des exercices
20.1
π
π
2 μ0 nI 2 sinβdβ et
D’autre part B2 = dB =
1. On découpe le solénoïde en petites tranches de largeur dz π−α2 2 π−α2
N π
comportant dN = dz = ndz spires avec n le nombre de μ0 nI
L B2 = (− cos + cos(π − α2 ))
spires par unité de longueur. Par analogie avec la spire ou la 2 2
bobine plate, le champ élémentaire créé par ce petit élément est μ0 nI
la somme des dN spires qui sont toutes vues à peu près sous soit au final B = (cos(α1 ) + cos(π − α2 )) ou
2
l’angle α si dz est assez petit : μ0 nI
B= (cos(α1 ) − cos(α2 ))
→
− μ0 I μ0 I 2
dB = dNsin3 (α)→
−
ez = nsin3 (α)dz→
−
ez
2R 2R et vectoriellement :
→
− μ0 nI
Le champ est bien porté par l’axe Oz car le plan passant par M B(M) = (cos(α1 ) − cos(α2 ))→
−
ez
et perpendiculaire à z z est plan de symétrie de la distribution 2
→−
de courants donc B(M) est normal à ce plan donc porté par → −
ez . 3. Pour un solénoïde infini, α1 tend vers 0 et α2 tend vers π soit :
→−
En notant O l’origine de l’axe (prise au milieu du solénoïde) et B(M) = μ nI→ −
e0 z
P le point de l’axe situé à z, on a 4. Soit un point M de l’espace, le solénoide étant infini selon
R Oz et étant donné l’invariance par rotation autour de Oz, les
OM = OP + PM = z + →− →−
tanα coordonnées z et θ ne sont plus pertinentes d’où B(M) = B(ρ).
qui est une constante soit en différentiant De plus, le plan passant par M et perpendiculaire à l’axe Oz est
plan de symétrie de la distribution. Alors le champ en M qui
1 dα appartient au plan est perpendiculaire à ce plan donc porté par
0 = dz + Rd = dz − R 2 →
−
tanα sin α ez d’où :
→
−
dα B(M) = B(ρ)→ −
ez
d’où dz = R et :
On choisit le contour AA T T A orienté dans le sens trigonomé-
sin2 α
trique comme suit :
→
− μ0 I
d B = dB→
− nsin3 (α)R 2 →
dα −
ez = ez
2R sin α
T T
→
− μ0 nI ρ
dB = sin(α)dα→
−
ez
2
2. On intègre l’expression précédente en prenant garde au fait I A A
que les spires à droite de M sont vues sous l’angle α et qu’on l
somme donc tous les éléments de champ pour α variant de α1
π
à mais que les spires à gauche de M sont vues sous l’angle →
−
2 Sur les contours A T et T A, l’élément d l tangent au contour
β = π − α pour rester cohérent avec la notation utilisée pour →
−
calculer dB. Pour les spires de gauche, il faut donc sommer est perpendiculaire à ez : on en déduit que la circulation élé-
π − →
→ −
les différentes contributions pour β variant entre π − α2 et . mentaire dC = B.d l est nulle soit
2
π
π − →
→ − → −
2 CT A = B.d l = 0
B= dB = B + B =
1 2 dB + 2 dB TA
α1 π−α2 →
− →−
Sur les contours AA et T T , on a d l = dz→
−
ez colinéaire à B
π
π soit dC = B(r)dz avec B(r) valeur du champ à une distance r de
2 μ0 nI 2 sin αdα et
On a B1 = dB = l’axe :
α1 2 α1
puisque sur AA , on a r = 0 constant donc B(r) = B(0) constant. Le contour d’Ampère est un cercle centré sur l’axe Oz et de
rayon r soit 2πrB(r) = μ0 Ienlacé .
CT T = B(ρ)dz = B(ρ)(zT − zT ) = −B(ρ)l
T T
On note que I = πr12 j1 = π (r2 + e)2 − r22 j2 .
puisque sur T T , on a ρ constant donc B(ρ) constant. Suivant les valeurs de r, on a :
r2 → − μ0 Ir →
−
Alors la circulation totale sur le contour fermé choisi s’écrit • r < r1 : Ienlacé = j1 πr 2 = I 2 et B = uθ
comme somme de toutes les circulations soit : r1 2πr12
→− μ0 I →−
C = l(B(0) − B(ρ)) • r1 < r < r2 : Ienlacé = j1 πr12 = I et B = uθ
2πr1
Comme ce contour n’enlace aucun courant, l’application du • r2 < r < r2 + e : Ienlacé = I − j2 π r2 − r22 ou
théorème d’Ampère conduit à C = μ0 Ienlacé = 0 soit B(ρ) = ⎛ ⎞
⎜⎜ r2 − r22 ⎟⎟⎟ (r2 + e)2 − r2 →
−
B(0). La relation de la question précédente conduit de plus à Ienlacé = I ⎜⎜⎝1 − ⎟
⎠ = I et B =
(r2 + e) − r2
2 2
(r2 + e) − r2
2 2
B(ρ) = μ0 nI d’où le champ uniforme à l’intérieur du solénoïde
infini : μ0 I (r2 + e)2 − r2 →−
→− uθ
B int = μ0 nI→
−
ez 2πr (r2 + e)2 − r22
− →
→ −
5. On choisit désormais le contour d’Ampère suivant : • r > r2 : Ienlacé = 0 et B = 0
μ0 I
2πr1
I A A
l
μ0 I
2πr2
Le calcul de la circulation est le même d’où
r
C = l(B(0) − B(ρ))
r1 r2 r
Par contre, le courant enlacé est Ienlacé = nIl sur une longueur l.
Ces courants sont comptés positivement (règle du tire-bouchon
ou du bonhomme d’Ampère) donc l’application du théorème 4. Il n’y a pas de discontinuité du champ magnétique, ce qui est
d’Ampère donne : normal puisque la distribution est volumique : les discontinui-
C = l(B(0) − B(ρ)) = μ0 Ienl = μ0 nIl tés apparaissent dès lors qu’on utilise une modélisation surfa-
cique ou linéique.
Ainsi B(ρ) = B(0) − μ0 nI = 0 et on obtient un champ uniforme
→− →−
aussi à l’extérieur mais nul : B ext = 0 . 20.3
1. La distribution est invariante par translation le long de Ox
20.2
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit
437
Chapitre 20 • Magnétostatique
z
2. Pour que la Terre se charge négativement, il faut que les élec-
trons descendent vers le sol. Le courant étant conventionnelle-
z
ment opposé au sens des électrons, on a un courant ascendant.
→
− a
B −z 3. a) La distribution de courant est invariante par translation
le long de l’axe Oz et par rotation de ce même axe. On utilise
donc les coordonnées cylindriques et le champ ne dépend que
→
− de r.
js
Le plan contenant l’axe Oz et passant par M est un plan de
y symétrie pour la distribution. Le champ magnétique étant per-
pendiculaire aux plans de symétrie n’a qu’une composante or-
x
thoradiale.
Sur les portions parallèles à →−
uz , le champ magnétique est per-
On trouve la forme donnée dans l’énoncé.
pendiculaire au contour donc la contribution à la circulation est
nulle. b) En régime quasistationnaire, la circulation du champ ma-
Sur les portions parallèles à →
− gnétique le long d’un contour est égale au produit de la per-
ux , on a une contribution aB(z) car
→
−→ − méabilité magnétique du vide μ0 = 4π10−7 H.m−1 et du courant
en z : d l .ux = dl et une contribution −aB(−z) = aB(z) car en enlacé (algébrique) par ce contour à savoir le flux à travers toute
→− −
−z : d l .→
u = −dl. On compte dl positif à chaque fois. Finale-
x surface s’appuyant sur le contour de la densité de courant :
ment on a une circulation qui vaut 2aB(z).
→− →
−
L’application du théorème d’Ampère donne B(M).d
M = μ0 Ienlacé
2aB(z) = μ0 js a
c) On applique le théorème d’Ampère en prenant comme
contour un cercle centré sur l’axe Oz
et de rayon r orienté dans
→− μ0 j s →
− →− μ0 j s →
− →−
soit B = ux pour z > 0 et B = − ux pour z < 0. →
− →
−
2 2 le sens de uθ , la circulation vaut B(M).d
M = 2πrBθ (r).
On a donc une discontinuité à la traversée du plan qui vaut Quant au courant enlacé, il est tout simplement égal à I donc
→−
Δ B = μ0 js→
−
ux . 2πrBθ (r) = μ0 I et
→− μ0 I →
−
2. Le champ à l’extérieur est nul et le champ à l’intérieur est B= uθ
uniforme d’après l’énoncé. A l’intérieur, il est donc égal à sa 2πr
μ0
valeur juste à proximité de la surface. En utilisant la valeur soit K = .
de la discontinuité trouvée à la question précédente, on obtient 2π
Bint = μ0 js . d) En M, équidistant des deux pilônes, la norme des champs
magnétiques créé par chacun d’eux est la même. En revanche,
Par ailleurs, js est le rapport entre le courant total traversant les sens sont opposés donc le champ magnétique résultant est
un segment de longueur a et la longueur a, on a js = nI et nul.
finalement Bint = μ0 nI. −
→
B1
20.4
1. Le modèle est le suivant en coordonnées cylindriques :
pilône 1 pilône 2
z
−
→
B2
→
−
uz 20.5
→
−
uθ
1. Tout plan contenant l’axe Oz est plan d’antisymétrie donc le
M →
−
ur champ magnétique appartenant à tous ces plans est dirigé selon
Oz en tout point de l’axe.
O y
r On ne peut pas définir de contour d’Ampère, il faut donc re-
θ courir au calcul par la loi de Biot et Savart :
& −−→
x −−→ μ0 →
− PM
Bcoz (M) = IdlP ∧
4π P∈spire PM 3
438
Corrigés des exercices
R ⎜⎜⎜ ⎟⎟⎟
En remarquant que sin α = √ , on peut aussi l’exprimer
R2 + z2 ⎜⎜⎜⎜ ⎟⎟⎟⎟
en fonction de z : −−→ μ0 I ⎜⎜⎜⎜ 1 1 ⎟⎟⎟→
⎟⎟ −
Bhoz = N ⎜ +⎛ u
2 ⎜⎜⎜⎜⎜ ⎛ 2 ⎞ 32 2 ⎞ 32 ⎟⎟⎟⎟ z
−−→ μ0 I R2 →
− μ0 I 1 →
− ⎜⎜⎝ ⎜⎜⎜⎜ 1 ⎟⎟⎟ ⎜⎜⎜ 1 ⎟⎟⎟ ⎟⎟⎟
Bcoz (M) = uz = uz ⎝1 + u + ⎟⎠ ⎜⎝1 + u − ⎟⎠ ⎠
2 R2 + z2
32 2R 1 + u2
32 2 2
−−→
La valeur en u = 0 est Bhoz(0) = μ0 NI √ →
−−→ μ0 I →
− 8 −
Or la valeur en z = 0 est Bcoz (0) = uz donc uz et on en déduit
2R 5 5
−−→ ⎛ ⎞
−−→ Bcoz (0) ⎜⎜⎜ ⎟⎟⎟
Bcoz (z) =
3 √ ⎜
⎜
⎜⎜⎜ ⎟⎟⎟⎟
1 + u2 2 −−→ 5 5 −−→ ⎜⎜⎜ 1 1 ⎟⎟⎟
Bhoz = Bhoz (0) ⎜⎜⎜ ⎛ +⎛ ⎟⎟
⎞ ⎞ 3 ⎟ ⎟⎟
16 ⎜⎜⎜ ⎜ 3
1 ⎟⎟⎟ 2 ⎜⎜⎜ 1 ⎟⎟⎟ 2 ⎟⎟⎟⎟
2 2
2. Les symétries et les invariances sont les mêmes que pour ⎜⎜⎝ ⎜⎜⎜
la spire. Pour obtenir la norme du champ, on décompose la ⎝ 1 + u + ⎟
⎠ ⎜
⎝ 1 + u − ⎠ ⎠
⎟
2 2
439
Chapitre 20 • Magnétostatique
L’allure des courbes demandées est la suivante avec en noir le Quant au nombre de spires, √
on utilise l’expression du champ
cas de la spire et en bleu celui des bobines de Helmholtz : 8Nμ0 I 5 5BR
Bhoz (0) = √ soit N = = 31.103 .
B(u) 5 5R 8μ0 I
B(0) Comme on a deux bobines de N spires dont le périmètre vaut
2πR, il faut une longueur de fil Lhelm = 2.N.2πR soit Lhelm
= 4πNR = 2, 1.103 km.
La solution la plus économique consiste à utiliser un solénoïde.
L
8. La résistance du solénoïde est R = = 1, 7 kΩ et la
σS
puissance dissipée par effet Joule P = R I = 17 MW. Pour
2
20.6
1. L’invariance de la distribution de courant par rotation selon
→
− → −
u Oz conduit en coordonnées cylindriques à B = B(r, z). De plus,
tout plan passant par M, point quelconque de l’espace, et Oz est
plan de symétrie de la distribution de courant comme le montre
Au voisinage de u = 0, le champ magnétique peut être consi- cette vue de dessus :
déré comme uniforme dans le cas des bobines de Helmholtz.
M
4. Le plan z = 0 est un plan de symétrie de l’ensemble des deux →
−
eθ
bobines. On en déduit qu’en deux points M et M symétriques Ic
l’un de l’autre par rapport à ce plan, les champs magnétiques
sont égaux par le caractère de pseudo-vecteur du champ ma- R
Ic 2a
gnétique. Cela implique donc que la norme du champ soit une O
fonction paire.
On effectue le développement en utilisant celui donné dans
l’énoncé et on applique le résultat sur la parité qui vient d’être
obtenu pour en déduire :
Le champ magnétique en M est donc perpendiculaire à ce plan,
Bhoz (u) ≈ γ 1 −
144 4
u il est bien orthoradial et porté par →
−
eθ . Alors, au final, on a :
125 →
−
B = B(r, z)→
−eθ
5. Ce champ est maximal en u = 0 et la variation relative s’écrit
B(0) − B(u) 144 4 2. On prend comme contour d’Ampère, un cercle de centre O
= u et de rayon r dans le plan perpendiculaire à Oz :
B(0) 125
144 4
On aura une variation relative inférieure à 2,0 % si u
125 M
< 0, 020 autrement dit si
4 125 −Ic
|u| < 0, 020 = 0, 36 Ic
144 r
Pour u ∈ [−0, 36 ; 0, 36], la condition sur la variation relative
est vérifiée. O
μ0 NI
6. Le champ créé par un solénoïde est B = donc le
→− →−
une longueur H = 0, 72R d’après la question 5 donc le rayon C= B.d l = B(r, z)→−
eθ .rdθ→
−
eθ
H Γ Γ
des bobines doit être R = = 5, 5 m.
0, 72
440
Corrigés des exercices
−
e→
z
2π
C = rB(r, z) dθ = 2πrB(r, z) −
e→
x
P
0 −
e→
→− →
−u y
L’application du théorème d’Ampère conduit à (le choix du dl
signe s’obtenant par exemple par la règle du tire-bouchon ou
r →
−
du bonhomme d’Ampère) : R dB π
−α
α 2
C = ±μ0 Ienl = μ0 NIc − μ0 NIc = 0 O z
I z M
On en déduit donc le champ à l’extérieur pour r > R + a :
− →
→ −
B= 0
→
− μ0 I → − − →
− →
On a orienté d B = 2
d l ∧→
u selon −
e→ −
z puisque d l ∧ u
On peut refaire le raisonnement pour r < R − a où Ienlacé = 0 : 4π r
= dl−
e→ :z
on obtient le même résultat. →
− μ0 I dl −
dB = e→
z
3. On prend comme contour d’Ampère, un cercle de centre O 4π r2
et de rayon r dans le plan perpendiculaire à Oz : Or seule la composante selon Oz subsiste au final, on ne s’inté-
−Ic resse donc qu’à elle soit :
π
M dBz = dB cos( − α) = dB sin α
Ic 2
r
μ0 I dl μ0 I R
O dBz = sinα = sinαdθ
4π r2 4π r2
On intègre alors sachant que R ainsi que α sont constants sur
la spire. Pour parcourir toute la spire, θ doit varier entre 0 et 2π
R
d’où avec r = :
La circulation du champ sur ce contour Γ où r et z sont sinα
constants donc B(r, z) également s’écrit C = 2πrB(r, z). L’ap-
2π
2π
μ0 I R μ0 I
plication du théorème d’Ampère conduit à : Bz = sinα dθ = sin 3
α dθ
4π r2 0 4πR 0
C = μ0 Ienlacé = μ0 NIc μ0 I 3
Bz = sin α
2R
On en déduit donc : R R
soit avec sinα = = √ :
r R2 + z2
→
− μ0 NIc →
−
B= eθ
2πr →
− μ0 I 3 → μ0 I R3
B= sin α−
ez = →
−
ez
2R 2R (R2 + z2 ) 23
2πRB
4. On a Ic = = 6, 8.104 A. L’utilisation de supracon-
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit
441
Chapitre 20 • Magnétostatique
Si on trace la fonction Alors, comme le champ est uniforme sur chacune des trois sur-
− 3 faces, on peut le sortir de l’intégrale et on obtient sachant que
μ0 I R3 μ0 I z2 2 le flux du champ magnétique est conservatif :
f (z) = = 1+ 2
2R (R + z2 ) 32
2 2R R
φ = −Bz(0, z)πr2 + Bz (0, z + dz)πr2 + Br (r, z)2πrdz = 0
μ0 I
on a cette allure avec un champ maximal Bmax = au centre d’où
2R r Bz (0, z + dz) − Bz (0, z)
de la spire : Br (r, z) = −
2 dz
B r dBz r dB(z)
Br (r, z) = − (0, z) = −
2 dz 2 dz
B(z) est la valeur du champ magnétique sur l’axe Oz d’où :
3 μ0 IR2 zr
Br (z, r) =
4 (R2 + z2 ) 25
20.8
z 1. Tout plan passant par O est plan de symétrie de la distribu-
−−−−
→
tion donc le champ E(O) qui appartient à chacun de ces plans
3. On décompose le cylindre en trois surfaces élémentaires : appartient à leur intersection soit le point O. Il est donc nul.
−
→ 2. L’intensité élémentaire dI circulant dans la couronne corres-
Br z+dz pond à la charge totale de la couronne qui fait un tour en une
→
− période T :
Bz
→ M
− dq σdS σ2πR2 sin θdθ
dS 1 r dI = = = = ωσR2 sinθdθ
z T T 2π
ω
−
→
2π
dS 2
Le terme 2π dans l’expression de dS correspond à dϕ puis-
z 0
−
→ qu’on a dû intégrer dS = R2 sinθdθdϕ (petit élément de surface
dS 3
en coordonnées sphériques) pour ϕ entre 0 et 2π pour décrire la
En décomposant en partie radiale et partie axiale (l’antisymé- couronne.
trie d’un plan passant par M et l’axe Oz empêche d’avoir une
3. Tout plan passant par Oz est plan d’antisymétrie de la distri-
composante orthoradiale), on a :
bution donc le champ magnétique en O contenu dans chacun de
→
−
B(M) = Br→
−
er + Bz→
− ses plans sera porté par leur intersection Oz. On assimile la cou-
ez
ronne précédente à une spire de rayon r = Rsinθ parcourue par
Et l’invariance par rotation donne finalement : dI. Cette spire est vue sous l’angle θ depuis le point O. On en
→
− déduit le champ magnétique élémentaire créé par cet élément
B(M) = Br (r, z)→
−
er + Bz (r, z)→
−
ez en O :
→
− μ0 dI 3 →
On calcule le flux du champ magnétique sur chacune des trois d B(O) = sin θ−
ez
2r
−
→ −
→ −
→
surfaces sachant que dS 1 = −dS 1→ −
ez , dS 2 = dS 2→
−
ez et dS 3 Alors on a :
→−
= dS 3 er . On a le flux total à travers le cylindre fermé qui s’ex- μ0 dI μ0 ωσR 3
prime par : dB(O) = sin3 θ = sin θdθ
2Rsinθ 2
→
− − → →
− − → →− −→ Pour décrire toute la sphère, il faut sommer toutes les contribu-
φ= B.dS 1 + B.dS 2 + B.dS 3 tions pour θ variant de 0 à π soit :
S1 S2 S3
442
Mouvements des CHAPITRE 21
particules chargées
Plan
Thèmes abordés dans les exercices
Les méthodes à retenir 443
• oscilloscope cathodique
Énoncés des exercices 444
• cyclotron
Du mal à démarrer ? 449
Corrigés des exercices 450
Points essentiels du cours
pour la résolution des exercices
• mouvement dans un champ électrique
• mouvement dans un champ magnétique
→− →
− − → −
• Expression de la force de Lorentz F = q E + →
v ∧B
• Ordres de grandeur : on néglige généralement le poids qui est né-
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit
Force de Lorentz gligeable devant la force de Lorentz ; le terme magnétique est très
souvent beaucoup plus important que le terme électrique.
➥ Exercices 21.1, 21.2, 21.3, 21.4, 21.5, 21.6.
443
Chapitre 21 • Mouvements des particules chargées
444
Énoncés des exercices
d) Déterminer alors les coordonnées du point d’impact P de l’électron sur l’écran situé en
x = L +
.
e) Déterminer la dimension transversale maximale Δ dans la direction Oy. On donnera le
résultat uniquement en fonction de L,
et D.
f) Proposer un dispositif permettant d’atteindre d’autres points de l’écran que ceux du plan
z = 0.
y
Δ
2
−
→
→
−
v0
E0 x
D
Δ
2
écran
21.2 Mouvement d’un électron dans un champ électrique quadrupolaire (d’après Centrale TSI
2010)
À l’aide d’électrodes de forme appropriées, on crée autour du point O dans une zone vide de
→
−
charges un champ électrique E quadrupolaire de révolution autour de l’axe Oz dérivant du
2
z V0 V0 V0
potentiel U(x, y, z) = 0 2 + 2 x2 + y2 − 2 z2 avec 4d2 = r02 + 2z20 .
2d 4d 2d
1. Déterminer les composantes du champ électrique.
du mouvement d’un électron de masse m et de charge −e.
2. Établir les équations différentielles
eV0
On introduira la constante ω0 = .
md2
3. Montrer que le mouvement longitudinal de l’électron suivant Oz est périodique et déterminer
sa fréquence f0 en fonction de ω0 .
4. Application numérique : On donne e = 1,6.10−19 C, m = 9,1.10−31 kg, r0 = 3,0 mm,
z0 = 2,0 mm et V0 = 10 V. Calculer f0 .
5. Montrer que le mouvement transversal de l’électron dans le plan Oxy n’est pas borné. Il n’y
a donc pas confinement de l’électron au voisinage de O dans le champ quadrupolaire.
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit
21.3 Mouvement d’une particule chargée dans un champ magnétique uniforme (d’après ATS
2007)
Pour obtenir la réaction de fusion thermonucléaire contrôlée deutérium-tritium dans le réacteur
ITER, le plasma doit être confiné. Etant constitué de particules chargées, il subit l’action d’un
champ magnétique. On commence par étudier le mouvement d’une particule chargée dans un
champ magnétique uniforme.
Le référentiel d’étude, supposé galiléen, est muni d’un repère (O, → ex ,→
− −
ey , →
−
ez ). Le champ magné-
→− →
− →−
tique B est uniforme, stationnaire et dirigé selon Oz : B = B ez où B > 0. La particule étudiée
qB
de masse m porte une charge q > 0. On pourra introduire la pulsation cyclotron ωc = . On
m
néglige le poids de la particule.
v0 = v0 sin α→
1. La particule étudiée a sa vitesse initiale telle que →
− −
ey + v0 cos α→ −
ez avec v0 > 0. Elle
se trouve en O à t = 0.
445
Chapitre 21 • Mouvements des particules chargées
α
→
−
B
→
−
v0
O y
Établir les équations différentielles du mouvement sous la forme :
⎧
⎪
⎪
⎪ ẍ = ωc ẏ
⎨
⎪
⎪ ÿ = −ωc ẋ
⎪
⎩ z̈ = 0
C B
O z M1
x
M2
A0
A →
−
v1
Dee 2 Dee 1
y
u(t)
446
Énoncés des exercices
Des protons de masse mP = 1,67.10−27 kg, de charge e = 1,60.10−19 C et animés d’une vitesse
horizontale négligeable sont injectés au point A0 de l’espace séparant les deux Dees. Dans tout
le problème, la force de Lorentz sera la seule force prise en compte.
On étudie le mouvement d’un proton qui pénètre pour la première fois dans le Dee 1 en A avec
la vitesse →
−
v1 de valeur v1 .
1. Montrer que le mouvement du proton dans un Dee est uniforme.
2. Représenter sur le schéma précédent les vecteurs champs magnétiques dans chacun des Dees,
les vecteurs vitesse et force de Lorentz aux points M1 et M2 .
3. Par application de la relation fondamentale de la dynamique, établir le système d’équations
différentielles couplées auxquelles satisfont les composantes x et y du point M. On prendra
eB
un repère cartésien d’origine A. On introduira la pulsation cyclotron ωc = .
m
v1
4. Montrer que la trajectoire du proton dans le Dee 1 est un cercle de rayon R1 = . On
ωc
admet que ce résultat se généralise et que la trajectoire lors de la n-ème traversée d’un Dee
vn
sera circulaire uniforme de rayon Rn = .
ωc
5. Exprimer, en fonction de Rn , la distance d parcourue dans un Dee lors du n-ème demi-tour.
6. Montrer que la durée Δt de parcours de la trajectoire dans un Dee est indépendante de la
vitesse du proton et donner son expression en fonction de m, e et B.
Entre les Dees, qui sont très faiblement écartés, le proton décrit une trajectoire rectiligne et
est accéléré.
→
−
7. Préciser la direction et le sens que doit avoir le champ électrique E entre les Dees quand
le proton décrit A0 A, puis BC. Dans chaque cas, quel doit être le signe de la tension u(t)
(définie sur le schéma) pour que les protons soient toujours accélérés quand ils passent entre
les Dees ?
8. Le schéma suivant fournit le graphe de la tension u(t) :
u(t)
21.5 Mouvement d’un électron dans un champ électrique quadrupolaire et dans un champ
magnétique (d’après Centrale TSI 2010)
Cet exercice fait suite à l’exercice 21.2 auquel on se reportera pour les notations notamment.
L’électron est soumis simultanément au champ électrique quadrupolaire et à un champ magné-
→−
tique B = B→ −
uz avec B > 0.
qB
1. Établir les équations différentielles du mouvement. On utilisera la constante ω0 et ωc = .
m
447
Chapitre 21 • Mouvements des particules chargées
2. Montrer que le mouvement longitudinal de l’électron le long de Oz n’est pas modifié par la
présence du champ magnétique.
3. Pour déterminer le mouvement transversal dans le plan Oxy, on utilise la variable complexe
u = x + jy. Donner l’équation différentielle vérifiée par u.
4. Montrer que l’électron est confiné autour de O si la pulsation ωc est supérieure à une va-
leur ωc0 qu’on exprimera en fonction de ω0 . En déduire la valeur minimale B0 de B qui
permet le confinement de l’électron. Exprimer B0 en fonction de V0 , d, m et q.
5. On suppose désormais que ωc ω0 . Déterminer u en introduisant deux pulsations ω1 et ω2 ,
du temps et de deux constantes d’intégration A1 et A2 qu’on ne cherchera pas à déterminer.
Exprimer ω1 et ω2 en fonction de ω0 et ωc .
6. Application numérique : on donne B = 1,0 T en plus des valeurs données dans l’exer-
cice 21.2. Calculer les fréquences f1 et f2 associées aux pulsations ω1 et ω2 .
7. Montrer qu’à chaque pulsation est associé un mouvement circulaire de l’électron.
8. Compte tenu des valeurs numériques des différentes fréquences et en supposant que A2 A1 ,
tracer l’allure de la projection de la trajectoire de l’électron dans le plan Oxy.
21.6 Mouvement d’un électron dans une chambre de dérive (d’après Mines PC 2008)
Dans l’expérience DELPHI du CERN, on réalise des collisions à grande vitesse entre des élec-
trons et des positrons (anti-électrons). Ces dernières produisent des particules chargées, appelées
particules filles, qu’on cherche à identifier. On tente pour cela de reconstituer leurs trajectoires
dans une chambre dite à projection temporelle.
Cette chambre comporte trois parties : la chambre de dérive, la chambre proportionnelle et
la chambre à fils. L’ensemble du détecteur comporte un axe Oz de symétrie de révolution. À
l’intérieur de la chambre de dérive, les collisions électrons-positrons ont lieu à proximité de
l’axe Oz. Cette chambre est remplie d’argon sous faible pression. Le mouvement des particules
filles dans l’enceinte gazeuse produit des électrons d’ionisation. Le mouvement d’un électron
d’ionisation dans la chambre de dérive et les signaux électriques qu’il produit dans la chambre
à fils permettent de déterminer les coordonnées du point où l’ionisation a eu lieu. On peut
ainsi obtenir toutes les informations cinématiques sur les particules filles et déterminer leurs
natures. Dans toute cette étude, on utilisera la mécanique classique non relativiste et le poids
des particules sera négligé.
On s’intéresse au mouvement d’un électron d’ionisation, noté ei , de masse me et de charge −e, à
l’intérieur de la chambre de dérive. Dans cette enceinte, cylindrique de longueur L = 2,1 m selon
→
− →
−
l’axe Oz, règne un champ magnétique B = B→ ez et un champ électrique E = −E→
− −
ez permanents et
uniformes. Le champ électrique est obtenu en imposant une différence de potentiel U = 63 kV
entre les deux extrémités de la chambre distantes de L. En plus de la force électromagnétique,
le gaz contenu dans la chambre de dérive impose à l’électron une force de frottement fluide
→
−
F = −μ→ −v où →−v représente sa vitesse et μ = 9,6.10−20 kg.s−1 . On appelle → −
ve la vitesse de ei
au moment de son émission par ionisation d’un atome du gaz. On se place en coordonnées
ex ,→
cartésiennes (O, x, y, z) dans la base (→
− −
ey , →
−
ez ) de telle manière que →
−
ve .→
−
ey = 0. L’origine O du
référentiel est le point d’émission de ei à l’instant t = 0.
L
z
→
− →
−
E B
448
Du mal à démarrer ?
me eB
dans la chambre de dérive. On posera τ = et ωe = . Exprimer vz en fonction du temps t
μ me
et déterminer vlim = lim vz (t).
t→∞
2. On rappelle que e = 1,6.10−19 C et me = 9,1.10−31 kg. Calculer la valeur numérique de vlim .
ve .→
En négligeant →
− −
ez devant vlim , calculer le temps T qu’il faut attendre pour que :
|vz (t) − vlim |
∀t > T, < 1,0%
|vlim |
3. Écrire l’équation différentielle vérifiée par la fonction complexe u(t) = vx (t) + j vy (t) avec
j2 = −1. Déduire de la résolution de cette équation les expressions de vx (t) et de vy (t).
4. Après une phase transitoire très brève, quel type de mouvement adopte ei ? Sachant qu’il est
détecté à la sortie de la chambre de dérive, montrer alors que la durée de ce mouvement per-
met d’obtenir la coordonnée z du point de la trajectoire de la particule fille où s’est produite
l’ionisation à l’origine de ei .
Du mal à démarrer ?
21.1 1) a) Projeter le principe fondamental de la dynamique et une équation différentielle en y uniquement. En déduire y(t)
en coordonnées cartésiennes. puis x(t). L’équation d’un cercle de rayon R est de la forme
(x − a)2 + (y − b)2 = R2 avec a et b coordonnées du centre du
b) Intégrer l’équation suivant Oz.
cercle.
c) Faire de même suivant Ox et Oy.
6) On connaît la vitesse (uniforme) dans un Dee et la longueur
d) Eliminer le temps t entre les deux équations horaires x(t) parcourue. En déduire Δt.
et y(t). →
−
7) Si on accélère un proton, l’accélération et le champ E sont
e) Traduire la condition y ≤ D. →−
colinéaires. E est toujours orienté dans le sens des potentiels
3) a) Écrire la nouvelle relation issue du principe fondamental décroissants.
de la dynamique.
10) Appliquer le théorème de l’énergie cinétique en calculant
ẏ le travail de la force électrostatique entre deux dees en fonc-
b) L’angle θ cherché vérifie tan θ =
.
ẋ tion de U. Ce travail est le même quelle que soit la vitesse de
21.2 1) Appliquer la relation liant le champ et le potentiel la particule. On en déduit alors vn en fonction de n puis Rn en
électrique. fonction de n.
2) Projeter le principe fondamental de la dynamique en coor-
21.5 1) Projeter le principe fondamental de la dynamique en
données cartésiennes.
coordonnées cartésiennes.
4) Lier la fréquence et la pulsation pour un mouvement sinu-
3) Poser u = x + jy et déterminer l’équation différentielle en u.
soïdal.
4) Résoudre l’équation différentielle de la question précédente
21.3 3) Pour résoudre l’équation différentielle en u, on peut
en passant par l’équation caractéristique. Le mouvement sera
poser v = u̇ et se ramener à une équation du premier ordre.
confiné si on a des oscillations c’est-à-dire un discriminant de
Les conditions initiales sur u ou v s’obtiennent à partir de celles
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit
449
Corrigés des exercices
450
Corrigés des exercices
3. L’équation différentielle en z admet une solution sinusoïdale En intégrant cette relation, on obtient
de pulsation ω0 .
jv0 sin α − jωc t v0 sin α − jωc t
ω0 u(t) = e +K =− e +K
4. L’application numérique donne f0 = = 1,0.108 Hz. − jωc ωc
2π
5. Les équations différentielles en x et y admettent des so- avec K une constante déterminée par les conditions initiales.
v0 sin α
lutions exponentielles. Le fait d’avoir des solutions exponen- Puisque u(0) = x(0) + jy(0) = 0 = − + K, on obtient
tielles dans au moins une direction traduit le fait que le mouve- ωc
v0 sin α
ment n’est pas confiné. K= . On trouve finalement la solution :
ωc
21.3 v0 sin α
u(t) = (1 − e− jωc t )
ωc
1. Le principe fondamental de la dynamique appliqué en réfé-
rentiel galiléen à la particule de charge q > 0 soumise à la seule On identifie x(t) et y(t) respectivement aux parties réelle et ima-
force magnétique s’écrit : ginaire de
d→
−v v0 sin α v0 sin α
= →
q−
v ∧ B→
−
ez = ωc→
−v ∧ →
−
ez u(t) =
ωc
(1 − cos(ωc t)) + j
ωc
sin(ωc t)
dt m
ce qui donne en projection dans le repère cartésien : soit :
v0 sin α
⎛ ⎞ ⎛ ⎞ ⎛ ⎞ ⎛ ⎞ x(t) = Re(u) = (1 − cos(ωc t))
⎜⎜⎜ ẍ ⎟⎟⎟ ⎜⎜ ẋ ⎟⎟ ⎜⎜ 0 ⎟⎟ ⎜⎜ ẏ ⎟⎟ ωc
⎜⎜⎜⎜ ÿ ⎟⎟⎟⎟ = ωc ⎜⎜⎜⎜⎜ ẏ ⎟⎟⎟⎟⎟ ∧ ⎜⎜⎜⎜⎜ 0 ⎟⎟⎟⎟⎟ = ωc ⎜⎜⎜⎜⎜ − ẋ ⎟⎟⎟⎟⎟
⎜⎝ ⎟⎠ ⎜⎝ ⎟⎠ ⎜⎝ ⎟⎠ ⎜⎝ ⎟⎠ v0 sin α
z̈ ż 1 0 y(t) = Im(u) = sin(ωc t)
ωc
d’où ⎧
⎪
⎪
⎪ ẍ = ωc ẏ (1) 4. On vérifie que
⎨
⎪
⎪ ÿ = −ω ẋ (2) 2
⎪
⎩ z̈ = 0
c
v0 sin α
(3) x(t) − + y2 (t)
ωc
2
2. L’équation (3) z̈ = 0 selon →
−
ez donne avec ż(0) = 0 et z(0) = 0 =
v0 sin α 2
cos (ωc t) + sin2 (ωc t)
ωc
(on note K et K les constantes d’intégration) : 2
v0 sinα
ż = K = v0 cosα =
ωc
soit
z(t) = (v0 cosα)t + K = (v0 cosα)t On obtient l’équation d’un cercle de centre R et de centre
C(a, b) de la forme (x − a)2 + (y − b)2 = R2 . On a donc ici dans
On a un mouvement rectiligne uniforme selon Oz à la vitesse v0 sin α
vz = v0 cosα. le plan Oxy un cercle de centre C , 0, 0 et de rayon
ωc
3. On s’intéresse désormais au mouvement dans le plan perpen- v0 sin α
R= décrit à vitesse angulaire uniforme ωc .
diculaire à →
−
ez : ' ωc
ẍ = ωc ẏ (1) La réunion des mouvements dans les trois directions donne
ÿ = −ωc ẋ (2) →−
un mouvement hélicoïdal autour de l’axe du champ B de pas
On a deux équations différentielles couplées qui se ressemblent 2π mv0 cos α
h = vz T = vz = 2π . On a alors la trajectoire sui-
fortement. On pose alors u = x + jy avec j2 = −1 et on somme ωc eB
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit
vante :
l’équation (1) et j fois l’équation (2), ce qui donne : q>0
z
ẍ + jÿ = ωc ẏ − jωc ẋ
et
O y
ẍ + jÿ = − jωc ( jẏ + ẋ)
soit
ü = − jωc u̇ →
− R
B →
−
v0 C
En posant v = u̇, on obtient l’équation v̇ = − jωc v qui a y
pour solution v(t) = Ae− jωc t avec la constante d’intégration
A = V(0) = u̇(0) = ẋ(0) + jẏ(0) = jv0 sin α d’où :
x
u̇(t) = v(t) = jv0 sin αe− jωc t x
451
Chapitre 21 • Mouvements des particules chargées
→−
soit avec B = B→ −
5. Si α = 0, x(t) = y(t) = 0 et z(t) = v0 t. La particule a un eB
ez et ωc = :
mouvement rectiligne uniforme selon Oz. m
⎛ ⎞ ⎛ ⎞ ⎛ ⎞ ⎛ ⎞
π ⎜⎜⎜ ẍ ⎟⎟⎟ ⎜ ẋ ⎟ ⎜ 0 ⎟ ⎜⎜⎜ ẏ ⎟⎟⎟
Si α = , z(t) = 0, la particule a un mouvement circulaire de ⎜⎜⎜ ⎟⎟⎟ eB ⎜⎜⎜⎜⎜ ⎟⎟⎟⎟⎟ ⎜⎜⎜⎜⎜ ⎟⎟⎟⎟⎟ ⎜⎜⎜ ⎟
2 ⎜⎜⎝ ÿ ⎟⎟⎠ = ⎜ ẏ ⎟ ∧ ⎜ 0 ⎟ = ωc ⎜⎜⎝ − ẋ ⎟⎟⎟⎟⎠
v0 m ⎜⎝ ⎟⎠ ⎜⎝ ⎟⎠
rayon R = uniforme dans le plan Oxy. z̈ ż 1 0
ωc
d’où ⎧
21.4 ⎪
⎪
⎪ ẍ = ωc ẏ (1)
→
− ⎨
⎪
⎪ ÿ = −ω ẋ (2)
1. Dans un Dee, seul le champ magnétique B est présent. La ⎪
⎩ z̈ = 0
c
La durée du parcours est bien indépendante de la vitese du pro- Le rayon lors du n-ième passage vaut :
ton. Chaque demi-tour, de rayon différent, se fait pourtant dans
le même temps Δt. 1 2mU0 √ √
→− Rn = n = R1 n
7. Si le proton n’est soumis qu’au champ électrique E entre B e
→
− →
−
les Dees, on a m→ −a = q E = e E . Le champ électrique doit être
21.5
orienté dans le sens de l’accélération puisqu’on veut un mou-
1. On applique le principe fondamental de la dynamique
vement rectiligne accéléré. Ainsi pour aller de A0 à A, le champ →
−
électrique est selon →
− à l’électron
qui est
soumis à la force de Lorentz soit m a
ex et c’est le contraire lors du trajet de B à C. →
− → − →−
Le champ électrique est toujours orienté dans le sens des poten- = −q E + v ∧ B et en projection sur la base cartésienne
tiels décroissants d’où sur le trajet A0 A : u(t) = VA0 − VA > 0 et
sur le trajet BC : u(t) = VC − V B < 0. ⎧
⎪
⎪
⎪
V0
m ẍ = q 2 x − qBẏ
⎪
⎪
⎪
8. On a intérêt à chaque passage (très bref) entre les dees à avoir ⎪
⎪
⎪
2d
⎪
⎨ V0
la tension maximale pour avoir l’accélération maximale. On a ⎪
⎪ mÿ = q 2 y + qB ẋ
⎪
⎪
⎪ 2d
donc en notant u(t) = U0 sin(ωt) et Δti le temps de passage dans ⎪
⎪
⎪
⎪
⎪ mz̈ = −q V0 z
le Dee numéro i : ⎩
u(t) d2
A0 A ou en utilisant ω0 et ωc comme suggéré dans l’énoncé
U0 ⎧
Δt1 Δt2 ⎪
⎪
⎪ ω20
⎪
⎪
⎪ ẍ + ω ẏ − x=0
⎪
⎪
⎪
c
2
⎪
⎨
⎪
⎪ ω2
⎪
⎪
⎪ ÿ − ωc ẋ − 0 y = 0
⎪
⎪
⎪ 2
t ⎪
⎪
⎩ z̈ + ω2 z = 0
0
mvn+1 − mv2n = W = f .d l = e E .d l
2 2 soit ωc > ω0 2. En introduisant les expressions
( de ωc et ω0 ,
soit
on en déduit
qB
>
2qV0
ou encore B >
2mV0
= 5,2 mT.
1 2 1 md2 qd2
mvn+1 − mv2n = −e dV = eU0 > 0 m
2 2
En effet, on gagne en vitesse à chaque passage. 5. Si ωc ω0 , on est dans un cas particulier de la question pré-
cédente donc Δ < % 0. Les solutions de l’équation caractéristique
Cette quantité est indépendante de n. En supposant qu’on part
d’une vitesse v0 = 0 en A0 , on gagne à chaque passage entre les jωc ± j ω2c − 2ω20
sont r± = . En faisant un développement li-
dee une énergie cinétique équivalente à W et au bout du n-ième 2
passage : mité de la racine compte tenu des hypothèses formulées sur ωc
1 2 et ω0 , on obtient
mv = nW = neU0
2 n
1 12
2eU0 √ ω2 1 2ω20
soit vn = n. ω2c − 2ω20 2 = ωc 1 − 2 02 ≈ ωc 1 −
m ωc 2 ω2c
453
Chapitre 21 • Mouvements des particules chargées
ω2 Lorentz et à la force de frottement :
1 ± 1 − 02
ωc
r± = jωc d→
−v →
− −v ∧ →
−
= −e E − e→ B − μ→
−v
et
2 me
dt
ω2 ω2
soit r+ = j 0 et r− = jωc 1 − 02 ≈ jωc . ce qui donne en projection dans le repère cartésien Oxyz :
2ωc 2ωc
⎛ ⎞ ⎛ ⎞ ⎛ ⎞ ⎛ ⎞ ⎛ ⎞
La solution s’écrit u = A1 e jω1 t + A2 e jω2 t et le mouvement est ⎜⎜⎜ v̇x ⎟⎟⎟ ⎜⎜⎜ 0 ⎟⎟⎟ ⎜⎜⎜ vx ⎟⎟⎟ ⎜⎜⎜ 0 ⎟⎟⎟ ⎜⎜⎜ vx ⎟⎟⎟
⎜⎜⎜ ⎟⎟⎟ ⎜⎜⎜ ⎟⎟⎟ ⎜⎜⎜ ⎟⎟⎟ ⎜⎜⎜ ⎟⎟⎟ ⎜ ⎟
me ⎜⎜ v̇y ⎟⎟ = −e ⎜⎜ 0 ⎟⎟ − e ⎜⎜ vy ⎟⎟ ∧ ⎜⎜ 0 ⎟⎟ − μ ⎜⎜⎜⎜ vy ⎟⎟⎟⎟
donc composé de deux oscillations sinusoïdales de pulsation ⎝ ⎠ ⎝ ⎠ ⎝ ⎠ ⎝ ⎠ ⎝ ⎠
respective ω1 et ω2 . v̇z −E vz B vz
ω20 d’où ⎛ ⎞ ⎛ ⎞ ⎛ ⎞ ⎛ ⎞
Ces deux pulsations ont pour expression ω1 = et ω2 = ωc . ⎜⎜⎜ v̇x ⎟⎟⎟ ⎜⎜⎜ 0 ⎟⎟⎟ ⎜⎜⎜ −eBvy ⎟⎟⎟ ⎜⎜⎜ −μvx ⎟⎟⎟
2ωc ⎜⎜⎜ ⎟⎟⎟ ⎜⎜⎜ ⎟⎟⎟ ⎜⎜⎜ ⎟⎟⎟ ⎜⎜⎜ ⎟
me ⎜⎜ v̇y ⎟⎟ = ⎜⎜ 0 ⎟⎟ + ⎜⎜ eBvx ⎟⎟ + ⎜⎜ −μvy ⎟⎟⎟⎟
6. Le lien entre une pulsation ω et la fréquence f correspon- ⎝ ⎠ ⎝ ⎠ ⎝ ⎠ ⎝ ⎠
v̇z eE 0 −μvz
dante est ω = 2π f , ce qui permet d’en déduire numériquement
les deux fréquences f1 = 1,9.105 Hz et f2 = fc = 2,8.1010 Hz. μ eB
En posant τ = et ωe = , on obtient le système de trois
me me
7. En prenant les parties réelle et imaginaire de la solution u, équations différentielles suivantes :
on obtient respectivement x et y soit ⎧
⎪
⎪
⎪
1
⎪
⎪ v̇x = −ωe vy − vx
x = A1 cos (ω1 t) + A2 cos (ω2 t) ⎪
⎪
⎪ τ
⎪
⎨ 1
⎪
⎪ v̇y = ωe vx − vy
⎪
⎪
⎪ τ
et ⎪
⎪
⎪ e 1
y = A1 sin (ω1 t) + A2 sin (ω2 t) ⎪ v̇
⎩ z = E − vz
me τ
On a donc la superposition de deux mouvements circulaires
− →
→ −
l’un à la pulsation ω1 et l’autre à la pulsation ω2 . De plus, on a U = dV = − E .d l = − Edz = EL en
8. Au final, compte tenu du fait que f1 f0 f2 et de l’hypo- considérant U > 0 puisque la tension est appliquée entre les
thèse A1 A2 , on a un grand cercle de rayon A1 autour de Oz deux extrémités distantes de L. L’équation selon Oz se réécrit
à la fréquence f1 . On superpose des petits cercles de rayon A2 donc :
dvz 1 eU
à la fréquence f2 centrés sur ce grand cercle et un mouvement + vz =
dt τ me L
sinusoïdal le long de l’axe Oz à la fréquence f0 .
La solution de l’équation selon Oz est la somme de la solution
On obtient en projection dans le plan Oxy la trajectoire sui- t
−
vante : générale de l’équation homogène associée Ae τ avec A une
constante et d’une solution particulière constante solution de
1 eU τeU
vz = soit vz = d’où :
τ me L me L
t
τeU −
vz (t) = + Ae τ
me L
τeU
Or vz (0) = →
−
ve .→
−
ez = vez d’où A = vez − et la solution com-
me L
plète est :
t
τeU − τeU
vz (t) = vez − e τ +
me L me L
ou encore :
t
eU − eU
vz (t) = vez − e τ +
μL μL
Quand t tend vers l’infini, vz (t) tend vers la solution particulière
eU
soit vlim = .
μL
2. L’application numérique donne vlim = 5,0.104 m.s−1 . L’équa-
21.6 tion précédente s’écrit
1. On applique le principe fondamental de la dynamique en ré- t
−
férentiel galiléen à l’électron d’ionisation soumis à la force de vz (t) = (vez − vlim ) e τ + vlim
454
Corrigés des exercices
455