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Mémoire de Master
No. Réf. : MAS/09/2015
Thème
Système photovoltaïque alimentant un filtre actif de
puissance connecté au réseau
A. Yahia
Remerciements
santé et la patience, qu’il m’a donné durant toutes ces longues années d’étude.
Je remercie également tous les membres du jury pour l’intérêt qu’ils ont porté à
mon travail:
M.TALBI.BILEL.
Sétif, le 18/06/2015
AYAT Yahia
SOMMAIRE
Sommaire
INTRODUCTION GENERALE ........................................................................... XIV
Chapitre 01 ............................................................................................................................ 1
Chapitre 02 ......................................................................................................................... 17
Introduction ...............................................................................................................................................................17
2.1. Généralité sur le système photovoltaïque ..............................................................................................17
2.1.1. Effet photovoltaïque...........................................................................................................................................17
2.1.2. Caractéristiques courant-tension d'une cellule solaire .......................................................................18
2.1.3. Modèle équivalent d'une cellule solaire.....................................................................................................19
2.1.3.1. Paramètre d’une cellule photovoltaïque ................................................................................................21
2.1.3.1.1. Le courant de court- circuit Isc et la tension à circuit ouvert Voc........................................... 21
2.1.3.1.2. Point de puissance maximale(PPM).....................................................................................................22
2.1.3.1.3. Facteur de remplissage FF .......................................................................................................................22
2.1.3.1.4. Le rendement de la celulle .......................................................................................................................22
2.1.3.2. Le Panneau Solaire ..........................................................................................................................................23
2.1.4. L'influence d’ensoleillement et de température .....................................................................................24
2.2. Les Systèmes photovoltaïques connectés au réseau ......................................................................... 25
2.2.1. Structure générale d’un système photovoltaïque ..................................................................................25
2.2.2. Système à bus continu intermédiaire (Structure avec hacheur et onduleur) ............................25
2.3. Convertisseurs DC/DC................................................................................................................................... 26
2.3.1. Le hacheur survolteur (boost) .......................................................................................................................27
2.3.2. Facteur de puissance Hacheur dévolteur (buck) ...................................................................................28
2.3.3. Convertisseur BUCK-BOOST ...........................................................................................................................29
2.4. Etage d’adaptation entre un Générateur PV et une charge..............................................................30
Conclusion ..................................................................................................................................................................30
Chapitre 03 ......................................................................................................................... 32
Introduction ...............................................................................................................................................................32
3.1. Structure et caractéristiques du SAPF .....................................................................................................32
3.1.1. Structure générale du SAPF ............................................................................................................................32
3.1.2. Tension de sortie du SAPF ...............................................................................................................................33
3.1.3. Estimation des paramètres du SAPF ...........................................................................................................33
3.1.4. Filtre de sortie ......................................................................................................................................................34
3.2. Les fonctions pour la compensation active ............................................................................................34
3.2.1. L’extraction des harmoniques........................................................................................................................35
3.2.2. Boucle de courant................................................................................................................................................35
SOMMAIRE
Chapitre 04 ......................................................................................................................... 44
xi
INTRODUCTION GENERALE
Acronymes
THD Total Harmonic Distortion.
FP Facteur de Puissance.
P Puissance active.
S Puissance apparente.
SAPF Shunt actif power filter.
UPQC Unified Power Quality Conditioner.
MLI Modulation de largeur d’impultion.
PWM Pulse With Modulation.
PLL Boucle de verrouillage de phase.
PI Régulateur de type proportionnel-intégrateur.
PV Photovoltaïque.
GPV Générateur photovoltaïque.
MPPT Poursuite de point de puissance maximale
PPM Le point de puissance maximale.
DC/DC Continu-continu.
Ns Le nombre des cellules en série.
Np Le nombre des cellules en parallèle.
P&O Perturbation et observation.
Inc-Cond Conductance incrémentale
STC Condition standards.
dD La variation du rapport cyclique D
Symboles
ℎ: Harmonique d’ordre h.
Vdc: Tension aux bornes du condensateur.
Lf : Inductance de couplage du filtre.
Vdcref : Tension de référence.
ISMAX : Amplitude du courant de référence.
Ki : Gain intégrateur.
xii
INTRODUCTION GENERALE
Kp : Gian proportionnel.
ε: Erreur entre la consigne et la valeur mesurée.
: Facteur d’amortissement.
0 : Pulsation propre.
xiii
INTRODUCTION GENERALE
INTRODUCTION GENERALE
La qualité de l’électricité est devenue un sujet stratégique pour les compagnies d’électricité,
les personnels d’exploitation, de maintenance ou de gestion de sites tertiaires ou industriels, et les
constructeurs d’équipements, essentiellement pour les raisons suivantes : la nécessité économique
d’accroître la compétitivité pour les entreprises, la généralisation d’équipements sensibles aux
perturbations de la tension et/ou eux-mêmes générateurs de perturbations.
La réduction des coûts liés à la perte de continuité de service et à la non-qualité. Le coût des
perturbations (coupures, creux de tension, harmoniques, surtensions atmosphériques...) est élevé. La
généralisation d’équipements sensibles aux perturbations de la tension et / ou eux-mêmes
générateurs de perturbations.
Les dispositifs électroniques offrent une solution technico-économique pour une gestion
meilleure de l’énergie électrique. Toutefois, cette qualité se trouve dégradée par les caractéristiques
non linéaires des charges. Par conséquent, à la fois le courant et la tension d’alimentation présentent
des distorsions dans leurs formes d’ondes. Une analyse fréquentielle de ces ondes révèle la présence
de composantes harmoniques. Ces dernières sont la cause de ces distorsions. En réalité, ce
phénomène mérite d’être pris au sérieux vu les nombreuses anomalies qu’il peut engendrer, et qui
peuvent même déclencher des incendies.
Plusieurs solutions ont été proposées pour résoudre le problème de la pollution harmonique
dans les réseaux électriques de distribution. L'approche consiste à installer des systèmes dits de
conditionnement dont l’objectif est de contrer les perturbations harmoniques. Le filtrage actif de
puissance constitue un de ces systèmes de conditionnement.
L'utilisation des énergies renouvelables n’est pas du tout nouvelle. Ceci a seulement changé
avec la révolution industrielle. Des phénomènes climatiques de plus en plus extrêmes et inattendus
sont observés. Du fait que la consommation d'énergie dans les pays en voie de développement est
en forte croissance dû à leur accroissement démographique important, de leur urbanisation et de
leur développement économique. D’autre part les ressources d’énergie conventionnelles ont une
durée de vie limitée. En raison de ces problèmes et le décroissement des combustibles fossiles,
trouver des solutions alternatives durables est devenu de plus en plus pressante. L'énergie
photovoltaïque a une place décisive, car cette forme d’énergie est inépuisable, propre et plus
amicale à l’environnement.
xiv
INTRODUCTION GENERALE
Le double objectifs de notre travail est le développement des techniques de commande d'un
filtre actif triphasé parallèle pour la compensation des harmoniques dans les réseaux de distribution
ainsi que l'amélioration de la qualité de l'énergie et le développement des algorithmes de commande
MPPT du système photovoltaïque alimentant l'étage continu du filtre actif.
Plusieurs résultats de simulation sous l'environnement Matlab/Simulink ont été présentés pour
monter et valider les techniques de commande du filtre actif et les algorithmes MPPT du système
photovoltaïque associé pour plusieurs cas de fonctionnement du système globale. Un banc d'essai
a été monté dans le laboratoire d'énergie renouvelable de notre département pour valider
expérimentalement la fonctionnalité du système étudié ainsi plusieurs résultats ont été présentés. A
noter que l'implémentation du système complet, le filtre actif associé au panneau photovoltaïque n'a
pas été faite faute de non disponibilité du matériel.
xv
CHAPITRE 01 POLLUTION HARMONIQUE, ET STRATEGIES DE DEPOLLUTION
Chapitre 01
Introduction
La modernisation des processus industriels, la sophistication des machines et appareillages
électriques ont entraîné, ces dernières années, un développement important de l’électronique de
puissance, Ces systèmes à base de semi-conducteurs (transistors, thyristors...) destinés à réaliser des
convertisseurs statiques de puissance (alternatif/ continu).
Ces convertisseurs sont constitués essentiellement de composants passifs tels que les
condensateurs et les bobines qui ne consomment pas de la puissance active, et utilisés comme
moyens de filtrage ou de stockage intermédiaire d’énergie, et de composants semi-conducteurs
utilisés comme interrupteurs de puissance pour gérer le transfert d’énergie. Le fonctionnement en
régime de commutation de ces interrupteurs est la raison pour laquelle les convertisseurs statiques
se comportent vis-à-vis de la source d’alimentation comme des charges non linéaires [2].
Les harmoniques engendrées par ces charges circulent dans les réseaux électriques et
perturbent sérieusement le fonctionnement normal de certains équipements électriques pouvant
même engendrer leur destruction.
Dans ce premier chapitre, des notions élémentaires d’analyse harmonique, les origines et les
conséquences de la pollution harmonique sont exposés. Et ainsi que les solutions traditionnelles et
modernes pour compenser les harmoniques dans le réseau.
Dans un réseau électrique, les tensions constituent un système alternatif triphasé, dont la
fréquence de base est de 50 Hz ou de 60 Hz (50Hz en Algérie). Les paramètres caractéristiques d’un
tel système sont les suivants :
la fréquence,
l’amplitude des trois tensions,
la forme d’onde qui doit être la plus proche possible d’une sinusoïde,
p. 1
CHAPITRE 01 POLLUTION HARMONIQUE, ET STRATEGIES DE DEPOLLUTION
la symétrie du système triphasé, caractérisée par l’égalité des modules des trois tensions et
de leur déphasage relatif.
La qualité de la tension peut être affectée, soit du fait de certains incidents inhérents à la nature
physique et aux sujétions liées à l’exploitation du réseau, soit du fait de certains récepteurs. Ces
défauts se manifestent sous forme de différentes perturbations affectant un ou plusieurs des quatre
paramètres précédemment définis. On a donc plusieurs possibilités distinctes de perturbations [7]:
Le creux de tension est une diminution brutale de la tension à une valeur situé entre 10 % et
90 % de la tension nominale pendant une durée allant de 10 ms jusqu’à quelques secondes [10].
Les creux de tension sont dus au démarrage des appareils électriques de fortes puissances ou à
l'enclenchement d'une protection lors de l'apparition des phénomènes aléatoires tels que la foudre et
les courts circuits sur les réseaux de distribution.
Une coupure brève est l'interruption de la tension pendant une période qui ne dépasse pas une
minute. La figure 1.1 (a) montre un exemple de creux et de coupure de tension [11].
Les fluctuations de tension sont des variations aléatoires de la tension dans une bande de +/-
10% de sa tension absorbée (fours à arc et des machines à souder….etc.). Ces fluctuations se
manifestent aussi par un papillotement de l'éclairage des lampes à incandescence, Ce phénomène
est appeler flicker. Un exemple de fluctuation de tension est montré dans la figure 1.1 (b).
p. 2
CHAPITRE 01 POLLUTION HARMONIQUE, ET STRATEGIES DE DEPOLLUTION
Lorsque les trois tensions ne sont pas identiques en amplitude et/ou ne sont pas décalées d'un
angle de 120° les unes par rapport aux autres, on parlera de déséquilibre du système triphasé comme
le montre la figure 1.1(c).
Un réseau électrique triphasé équilibré alimentant un récepteur électrique triphasé non équilibré
conduit à des déséquilibres de tension dus à la circulation de courants non équilibrés dans les
impédances du réseau [11].
Une variation sensible de la fréquence du réseau peut apparaître sur les réseaux des
utilisateurs non interconnectés ou alimentés par une source thermique autonome, comme le montre
la figure 1.1 (d). Au niveau des réseaux de distribution ou de transport, cette variation de la
fréquence est très rare et n’est présente que lors de circonstances exceptionnelles, comme dans le
cas de certains défauts graves sur le réseau. Dans des conditions normales d’exploitation, la valeur
moyenne de la fréquence fondamentale doit être comprise dans l’intervalle 50 Hz ±1% [11].
Les harmoniques sont une superposition sur l’onde fondamentale à 50 Hz, d’ondes également
sinusoïdales mais de fréquences multiples entier de celle du fondamental. La figure 1.1(e) montre
la superposition de l’harmonique d’ordre 3 sur un courant fondamental de fréquence 50 Hz. La
principale source de la présence des harmoniques dans les réseaux électrique est l’utilisation de plus
p. 3
CHAPITRE 01 POLLUTION HARMONIQUE, ET STRATEGIES DE DEPOLLUTION
Figure.1.1(e) Harmoniques.
Emission en tension: L’émission harmonique en tension due aux matériels de réseaux entre
pour une faible part, et avec des taux généralement faible, dans la distorsion des réseaux.
Elle est due aux imperfections de construction (dissymétrie, distribution non sinusoïdale du
champ dans les alternateurs, saturation des circuits magnétiques etc.…) des bobinages des
machines tournantes et des transformateurs.
Emission en courant: Les charges non linéaires consomment un courant qui n’est pas
sinusoïdale. Elles représentent les principales sources d’émission en courants harmoniques
sur les réseaux.
p. 4
CHAPITRE 01 POLLUTION HARMONIQUE, ET STRATEGIES DE DEPOLLUTION
changer plusieurs fois de signe au cours d’une demi-période. Par conséquent, les
équipements sensibles au passage par zéro de ces grandeurs électriques sont perturbés.
La dégradation de la précision des appareils de mesure
vibrations dans les moteurs électriques alternatifs à cause des couples mécaniques
pulsatoires dus aux champs tournants harmoniques
L’interférence avec les réseaux de télécommunication, causée par le couplage
électromagnétique entre les réseaux électriques et les réseaux de télécommunication qui peut
induire dans ces derniers des bruits importants [1].
Des phénomènes de résonance. Les fréquences de résonance des circuits formés par les
inductances du transformateur et les capacités des câbles sont normalement assez élevées,
mais celles peuvent coïncider avec la fréquence d’un harmonique. Dans ce cas, il y aura une
amplification importante qui peut détruire les équipements raccordés au réseau.
L’échauffement des conducteurs, des câbles, des condensateurs et des machines dû aux
pertes cuivre et fer supplémentaires [1].
vieillissement prématuré des moteurs électriques alternatifs du fait des pertes cuivre et fer
supplémentaires, dû à la différence importante de la vitesse entre les champs tournants
inducteurs harmoniques et le rotor [3].
Tout signal i(t) déformé et périodique de période ‘T’ peut se décomposer en une somme
d’ondes sinusoïdales et d’une composante continue éventuelle grâce à la décomposition en série
proposée par le mathématicien Français Jean-Batiste Joseph Fourier (1768-1830). Cette
décomposition s’écrit sous les formes suivantes :
an cos(nt ) bn sin( nt )
a0
i (t ) (1.1)
2 n 1
a0
On note que la composante de la série de Fourier est la composante continue.
2
a0 , an , bn Sont définis comme suit :
2
1
a0
2 f (t )d (t ) (1.2)
0
p. 5
CHAPITRE 01 POLLUTION HARMONIQUE, ET STRATEGIES DE DEPOLLUTION
2
1
an
f (t ) cos(nt )d (t ) (1.3)
0
2
1
bn
f (t ) sin(nt )d (t ) (1.4)
0
Le courant absorbé par la charge non linéaire a pour expression :
i(t ) I h sin(ht h ) (1.5)
h 1
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CHAPITRE 01 POLLUTION HARMONIQUE, ET STRATEGIES DE DEPOLLUTION
Le THD étant défini comme le rapport entre la résultante de toutes les composantes
harmoniques (h≥2) et le fondamental du courant peut être exprimé en pourcentage et calculé comme
suit :
I 2 I 21 I H
THD (1.7)
I1 I1
I : Valeur efficace de i(t).
Normalement, pour un signal sinusoïdal le facteur de puissance est donné par le rapport entre
la puissance active P et la puissance apparente S. Les générateurs, les transformateurs, les lignes de
transport et les appareils de contrôle et de mesure sont dimensionnés pour la tension et le courant
nominaux. Une faible valeur du facteur de puissance se traduit par une mauvaise utilisation de ces
équipements.
P P
FP (1.8)
S P Q2 D2
2
Avec:
P V .I1 cos 1 (1.9)
Q V .I1 sin 1 (1.10)
On peut aussi calculer le facteur de puissance de la manière suivante :
P V .I1 cos 1 I1
FP cos 1 (1.11)
S V .I I
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CHAPITRE 01 POLLUTION HARMONIQUE, ET STRATEGIES DE DEPOLLUTION
Afin de concilier les distributeurs et les consommateurs, des normes ont été dictées. Le Tableau.1.2
résume les principales normes concernant la qualité d’énergie et la tension dans les systèmes
électriques.
p. 8
CHAPITRE 01 POLLUTION HARMONIQUE, ET STRATEGIES DE DEPOLLUTION
Thèmes Normes
Classification de la qualité d’énergie CEI 61000-2-5 :1995
CEI 61000-2-1 :1990
IEEE 1159 :1995
Creux /Surtension/Interruption CEI 61009-2-1 :1990
IEEE 1159 :1995
Harmoniques CEI 61000-2-1 :1990
CEI 61000-2-2
CEI 61000-3-2
CEI 61000-4-7 :1991
IEEE 519 :1992
Tab.1.3 Niveau de compatibilité pour les tensions harmoniques sur les réseaux basse tension (Norme CEI
61000-2-2)
p. 9
CHAPITRE 01 POLLUTION HARMONIQUE, ET STRATEGIES DE DEPOLLUTION
Le principe d’un filtre passif est de modifier localement l’impédance du réseau, de façon à
dériver les courants harmoniques et à diminuer les tensions harmoniques là où c’est nécessaire. On
associe des éléments capacitifs et inductifs de manière à obtenir une résonance série accordée à une
fréquence choisie. Il existe deux classes de filtres passifs (résonant, amorti) permettant de réduire
les harmoniques [5].
C’est un filtre sélectif constitué d’une résistance, d’un condensateur et d’une bobine en série,
comme décrit sur la figure 1.2a. [3].
C’est un filtre passe haut constitué d’une inductance en parallèle avec une résistance, le tout
en série avec un condensateur comme décrit sur la figure 1.2b. [3].
p. 10
CHAPITRE 01 POLLUTION HARMONIQUE, ET STRATEGIES DE DEPOLLUTION
Le filtrage passif a déjà largement fait ses preuves dans le milieu industriel grâce à son coût
faible, son efficacité et son adaptation pour des réseaux de forte puissance. Il présente cependant les
inconvénients suivants:
le filtre passif peut absorber les courants harmoniques d’autres charges non linéaires
présentes sur le même réseau et entrainer dans cette hypothèse une surcharge
toute modification du réseau (restructurations, nouveaux clients, …), par changement de la
fréquence d’accord, peut rendre le filtre passif inadapté et perturbateur (phénomène de
résonance [2].
La variation de l’impédance de la source influe considérablement sur les caractéristiques de
filtrages
La présence d’un filtre harmonique raccordé à un réseau d’un niveau de tension donné
nécessite de déconnecter tous les condensateurs raccordés au même réseau sous peine de
destruction [5].
Ces solutions sont proposées comme des solutions efficaces de dépollution des réseaux
électriques afin de traiter les inconvénients inhérents aux solutions traditionnelles comme les filtres
passifs (non adaptatifs aux variations de la charge et du réseau, phénomènes de résonance). Parmi
toutes les solutions modernes, on trouve deux types de structures classiquement utilisées :
p. 11
CHAPITRE 01 POLLUTION HARMONIQUE, ET STRATEGIES DE DEPOLLUTION
Les filtres actifs sont composés d'onduleurs qui sont des convertisseurs statiques de puissance
alimenté par une source de courant ou de tension continue, l'onduleur peut délivrer un courant ou
une tension dont le contenu harmonique dépend uniquement de la loi de commande des
interrupteurs.
Les filtres actifs agissent donc comme des sources de tension ou de courant harmoniques en
opposition de phase avec ceux du réseau afin de rétablir un courant de source quasi sinusoïdal [6].
Le filtre actif est connecté au réseau soit en série (FAS), soit en parallèle (FAP) suivant qu’il
est conçu respectivement pour compenser les tensions ou les courants harmoniques
Ce type de filtre actif est connecté en parallèle sur le réseau, comme le montre la Figure. 1.3.
plus souvent il est commandé comme un générateur de courant. Il injecte dans le réseau des
courants perturbateurs égaux à ceux absorbés par la charge polluante, mais en opposition de phase
avec ceux-ci. Le courant côté réseau est alors sinusoïdal. Ainsi l’objectif du filtre actif parallèle
(FAP) consiste à empêcher les courants perturbateurs (harmoniques, réactifs et déséquilibrés),
produits par des charges polluantes, de circuler à travers l’impédance du réseau, située en amont du
point de connexion du filtre actif [7].
p. 12
CHAPITRE 01 POLLUTION HARMONIQUE, ET STRATEGIES DE DEPOLLUTION
p. 13
CHAPITRE 01 POLLUTION HARMONIQUE, ET STRATEGIES DE DEPOLLUTION
Afin de réduire le dimensionnement et par conséquent le prix des filtres actifs, l’association
de filtres actifs de faible puissance à des filtres passifs peut être une solution. Dans ce cas on
connectera en parallèle ou en série des filtres passifs pour compenser les harmoniques
prépondérants. De nombreuses configurations existent [8] combinant éléments passifs et filtre actif
série ou parallèle. Plus qu’elle permet d’optimiser les coûts, cette structure permet aussi d’améliorer
les formes d’ondes.
On distingue alors plusieurs types d’association de filtres actifs et passifs, les plus étudiées
étant :
p. 14
CHAPITRE 01 POLLUTION HARMONIQUE, ET STRATEGIES DE DEPOLLUTION
Figure.1.7 Filtre actif série connecté en série avec un filtre passif parallèle
Les avantages de ces filtres actifs par rapport aux filtres passifs sont les suivants:
p. 15
CHAPITRE 01 POLLUTION HARMONIQUE, ET STRATEGIES DE DEPOLLUTION
Conclusion
Dans ce chapitre, nous avons présenté la distorsion harmonique et les différentes sources de
perturbation affectant la forme d’onde des tensions du réseau électrique ainsi que leurs effets
néfastes sur les équipements électriques qui y sont connectés. Ces effets sont à l’origine
d’échauffements et de dégradations du fonctionnement de ces équipements. Les normes imposées
ont été également présentées. Elles fixent les limites de la génération d’harmoniques.
Ensuite, nous avons présenté les différents moyens, traditionnels et modernes, de réduction
des harmoniques. Dans ce contexte, nous avons pu mettre en évidence la contribution de
l’électronique de puissance dans la lutte contre les harmoniques et l’amélioration de la qualité de
l’énergie électrique.
Les filtres actifs parallèles sont préférables aux filtres passifs car ils remplissent plus de
fonctions et en particulier la compensation de l’énergie réactive. Ces dispositifs nécessitent une
commande sinon la compensation des perturbations ne se fera jamais, il s’agit donc d’une
combinaison (structure/commande) pour qu’une fonction de filtrage actif puisse être réalisée
Dans ce contexte et pour la suite de ce mémoire nous avons retenu l’application au filtrage
actif parallèle.
p. 16
CHAPITRE 02 SYSTEMES PHOTOVOLTAÏQUES, DESCRIPTION ET PROBLEMATIQUE
Chapitre 02
SYSTEMES PHOTOVOLTAÏQUES, DESCRIPTION
ET PROBLEMATIQUE
Introduction
Les modules ou panneaux photovoltaïques sont composés de semi-conducteurs qui permettent
de transformer directement la lumière du soleil en électricité.
L’énergie solaire est disponible en abondance sur toute la surface de la terre malgré une
atténuation importante lors de la traversée de l'atmosphère. Cette énergie est de l’ordre de
1000W/m2 dans les zones tempérées et atteint 1400W/m2 dans les zones où l'atmosphère est
faiblement polluée en poussière ou chargée d'eau [12].
Une cellule photovoltaïque est basée sur le phénomène physique appelé effet photovoltaïque.
Il correspond à la transformation de l’énergie solaire rayonnante en énergie électrique, la cellule
solaire ou photopile étant l’élément de base du processus de cette transformation.
Une cellule photovoltaïque est réalisée à partir de deux couches, une dopée P et l’autre dopée
N créant ainsi une jonction PN avec une barrière de potentiel. Lorsque les photons sont absorbés par
le semi-conducteur, ils transmettent leur énergie aux atomes de la jonction PN de telle sorte que les
électrons de ces atomes se libèrent et créent des électrons (charges N) et des trous (charges P). Ceci
crée alors une différence de potentiel entre les deux couches. Cette différence de potentiel est
mesurable entre les connexions des bornes positives et négatives de la cellule [13].
p. 17
CHAPITRE 02 SYSTEMES PHOTOVOLTAÏQUES, DESCRIPTION ET PROBLEMATIQUE
La structure d’une cellule photovoltaïque est illustrée dans la figure (2-1) ci-dessous.
Industriellement les matériaux les plus utilisés sont à base de silicium. Le rendement énergétique
atteint industriellement est de 13 à 14 % pour les cellules à base de silicium monocristallin, 11 à 12
% avec du silicium poly-cristallin et enfin 7 à 8% pour le silicium amorphe en films minces.
p. 18
CHAPITRE 02 SYSTEMES PHOTOVOLTAÏQUES, DESCRIPTION ET PROBLEMATIQUE
Ce schéma équivalent est constitué d'une diode (d) caractérisant la jonction, une source de
courant (Iph) caractérisant le photo-courant, une résistance série (Rs) représentant les pertes par
effet Joule, et une résistance shunte (Rsh) caractérisant un courant de fuite entre la grille supérieure
p. 19
CHAPITRE 02 SYSTEMES PHOTOVOLTAÏQUES, DESCRIPTION ET PROBLEMATIQUE
V I .Rs
I I SC I D
RP
q V I .Rs
I I ph I 0 exp V I .Rs 1 (2.1)
m.k .TC RP
Où :
V : Tension de sortie de la cellule,
I : Courant de sortie de la cellule,
I ph : Courant photo-généré ou photo-courant (A),
RP : Résistance parallèle,
V I .Rs
La résistance de shunt RP a une valeur très grande. Donc le terme ( 0 ).et l'expression
RP
q
exp V I .Rs 1 , Par conséquent, l’équation courant-tension de la cellule s’écrit donc :
m.k .TC
q
I I ph I 0 exp V I .Rs (2.2)
m.k .TC
p. 20
CHAPITRE 02 SYSTEMES PHOTOVOLTAÏQUES, DESCRIPTION ET PROBLEMATIQUE
Le courant de court-circuit ISC: c’est le courant maximal généré par la cellule sous les
conditions de court-circuit où V=0, dans ce cas on peut écrire Iph Isc
V VOC I .RS
I I SC 1 exp (2.4)
Vth
Les équations donnantes la variation de la tension de circuit ouvert (Voc) et le courant de court-
circuit I SC en fonction de l’éclairement Ga(W/m2) et de la température de jonction T(C°) et par
rapport aux conditions standards STC (25C°, 1000W/m2 , AM 1.5) sont les suivantes : [16],[17]:
Avec:
I SC STC
C1
Ga STC
Ga
VOC VOC STC C3 . TC TC STC Vth .ln (2.6)
Ga STC
La valeur type de ce facteur est égale à C3=-2,3.10^-3V/°C, la température des cellules TC dépend
exclusivement de l'ensoleillement Ga et de la température ambiante Ta [15].
p. 21
CHAPITRE 02 SYSTEMES PHOTOVOLTAÏQUES, DESCRIPTION ET PROBLEMATIQUE
TC Ta C2 .Ga (2.7)
On définit le rendement énergétique d’une cellule par le rapport entre la puissance maximale
fournie par la cellule et la puissance incidente :
Pmax
(2.9)
Pin
p. 22
CHAPITRE 02 SYSTEMES PHOTOVOLTAÏQUES, DESCRIPTION ET PROBLEMATIQUE
Une association série de plusieurs cellules donne un module et une association série et/ou
parallèle de plusieurs modules permet de réaliser un panneau photovoltaïque. Si les cellules se
connectent en série, les tensions de chaque cellule s’additionnent, augmentant la tension totale du
générateur. D’une autre part, si les cellules se connectent en parallèle, c’est l’ampérage qui
augmentera comme représentés sur les figures suivantes (2.5), (2.6), [18].
Figure 2.5. Évaluation de la caractéristique courant- tension avec le nombre de cellules en série
Ces panneaux alors peuvent être encore arrangés en raccordements série ou parallèle pour
réaliser les valeurs désirée de tension et de courant du système.
p. 23
CHAPITRE 02 SYSTEMES PHOTOVOLTAÏQUES, DESCRIPTION ET PROBLEMATIQUE
Le passage d’un module à un panneau se fait par l’ajout de diodes de protection, une en série
pour éviter les courants inverses et une en parallèle, dite diode by-pass, qui n’intervient qu’en cas de
déséquilibre d’un ensemble de cellules pour limiter la tension inverse aux bornes de cet ensemble et
minimiser la perte de production associée [17].
En faisant varier l’éclairement entre 200 w/m² et 1000 w/m² avec un pas de 200, la
caractéristique (Ipv=f(Vpv)) est donnée par les figures (2. (7,8)). On remarque que la valeur du
courant de court-circuit est directement proportionnelle à l’intensité du rayonnement. Par contre, la
tension en circuit ouvert ne varie pas dans les mêmes proportions, elle reste quasiment identique
même à faible éclairement [18].
Figure 2-7. Caractéristique I-V du module PV Figure 2-8. Caractéristique P-V du module
Selon l’éclairement PV selon l’éclairement
Influence de la Température
En faisant varier la température, la caractéristique (Ipv=f(Vpv)) est donnée par les figures (2.
(9,10)). On remarque que la température à une influence négligeable sur la valeur du courant de
court-circuit. Par contre, la tension en circuit ouvert baisse assez fortement lorsque la température
augmente, par conséquent la puissance extractible diminue. Lors du dimensionnement d’une
installation, la variation de la température du site sera impérativement prise en compte [18].
p. 24
CHAPITRE 02 SYSTEMES PHOTOVOLTAÏQUES, DESCRIPTION ET PROBLEMATIQUE
Les systèmes à connexion directe au réseau: cette installation est constituée d’un
générateur photovoltaïque connecté directement, à l’aide d’un onduleur au réseau électrique.
Le système à bus continu intermédiaire: Le générateur photovoltaïque est connecté par
l’intermédiaire d’un convertisseur continu-continu (DC-DC). Un onduleur délivre une
tension modulée, celle-ci est filtrée pour réduire le taux d’harmonique.
Dans notre étude le système photovoltaïque proposé est connecté au réseau via un bus continu
intermédiaire.
Les hacheurs présentent la partie essentielle dans le dispositif de commande d’un générateur
photovoltaïque, ils sont des convertisseurs statiques continu-continu permettant de contrôler la
puissance électrique dans les circuits fonctionnant en courant continu avec une très grande
souplesse et un rendement élevé et élève la tension en sortie du module photovoltaïque en une
p. 25
CHAPITRE 02 SYSTEMES PHOTOVOLTAÏQUES, DESCRIPTION ET PROBLEMATIQUE
tension délivrée sur le bus continu figure (2.11). On adjoint un onduleur pour avoir une sortie
sinusoïdale. Cette structure est ainsi conçue pour fonctionner en parallèle et en interconnexion avec
le réseau public d’électricité ou pour un compensateur des harmoniques (filtre actif).
L’utilisation des convertisseurs DC-DC permet le contrôle de la puissance électrique dans les
circuits fonctionnant en courant continu avec une très grande souplesse et un rendement élevé.
Si le dispositif semi-conducteur est bloqué, son courant est zéro d’où une dissipation de
puissance nulle. Si le dispositif est dans l'état saturé, la chute de tension à ses bornes sera presque
nulle et par conséquent la puissance perdue sera très faible [21].
p. 26
CHAPITRE 02 SYSTEMES PHOTOVOLTAÏQUES, DESCRIPTION ET PROBLEMATIQUE
Le convertisseur Boost est connu par le nom d’élévateur de tension. Le schéma de la figure
(2.13), représente le circuit électrique du Boost. Au premier temps (αT), le transistor (S) est fermé,
le courant dans l’inductance croit progressivement, et au fur et à mesure, elle emmagasine de
l’énergie, jusqu'à la fin de la première période. Ensuite, le transistor (S) s’ouvre et l’inductance (L)
s’opposant à la diminution de courant (IL), génère une tension qui s’ajoute à la tension de source,
qui s’applique sur la charge à travers la diode (D).[22]
p. 27
CHAPITRE 02 SYSTEMES PHOTOVOLTAÏQUES, DESCRIPTION ET PROBLEMATIQUE
Quand le commutateur est fermé durant le temps t 0, dTS , on a les équations suivantes:
dvi (t )
iC1 (t ) C1 . i(t ) il (t ) (2.11)
dt
dv0 (t )
iC 2 (t ) C 2 i0 (t ) (2.12)
dt
dil (t )
vl (t ) L vi (t ) (2.13)
dt
Quand le commutateur est ouvert durant le temps t dTS , TS . On a les équations suivantes:
dvi (t )
iC1 (t ) C1 . i(t ) il (t ) (2.14)
dt
dv0 (t )
iC 2 (t ) C 2 il (t ) i0 (t ) (2.15)
dt
dil (t )
vl (t ) L vi (t ) v0 (t ) (2.16)
dt
Le convertisseur dévolteur (figure (2.14)) peut être souvent trouvé dans la littérature sous le
nom de hacheur Buck ou hacheur série. Ce dernier qui est un interrupteur ne peut relier que deux
sources de type différent courant/tension ou l’inverse.
p. 28
CHAPITRE 02 SYSTEMES PHOTOVOLTAÏQUES, DESCRIPTION ET PROBLEMATIQUE
L’utilisation du Buck dans les systèmes de conversions photovoltaïques est tout à fait
adéquate, étant donné que le générateur photovoltaïque est une source de courant continu, tandis
que le récepteur qui est généralement la batterie, a la nature d’une source de tension. Son
application typique est de convertir sa tension d’entrée en une tension de sortie inférieure.
Quand le commutateur est fermé (c.-à-d. t [0, dTs ] ), la diode se bloque et un courant circulera
dans la charge à travers l’inductance. Dès que le commutateur sera ouvert (t [dTs , Ts ] ), la source
et la charge ne sont plus en contact durant cette phase. La diode est passante et l’inductance
maintiendra le courant dans la charge.
p. 29
CHAPITRE 02 SYSTEMES PHOTOVOLTAÏQUES, DESCRIPTION ET PROBLEMATIQUE
En premier temps, K est fermé la tension de la source est appliquée aux bornes de
l’inductance L, où elle se charge d’énergie jusqu’au début de la deuxième phase de fonctionnement,
puis K s’ouvre et la tension de l’inductance se trouve appliquée à la charge, où son courant circule
dans le sens inverse d’une aiguilles de montre à travers la diode et ainsi la tension de sortie sera
négative [20].
Conclusion
Dans ce chapitre nous avons présenté quelques notions et définitions relatives aux systèmes
photovoltaïques, la modélisation d’une cellule photovoltaïque, les caractéristiques du générateur PV
avec ses performances. Ainsi, l’influence de quelques paramètres sur ses caractéristiques. Et les
convertisseurs DC-DC.
p. 30
CHAPITRE 02 SYSTEMES PHOTOVOLTAÏQUES, DESCRIPTION ET PROBLEMATIQUE
p. 31
CHAPITRE 03 COMMANDE D'UN SYSTEME PHOTOVOLTAÏQUE ALIMENTANT UN FILTRE ACTIF DE PUISSANCE CONNECTE AU RESEAU
Chapitre 03
Introduction
Le filtre actif parallèle, appelé aussi compensateur shunt, permet, avec une commande
appropriée, de neutraliser les courants harmoniques des charges polluantes et de compenser les
déséquilibres et les courants réactifs.
Dans ce chapitre, on présente en premier lieu deux types de commande (hystérésis, PWM)
pour compenser les courants harmoniques ainsi que la puissance réactive au point de raccordement
tout en injectant de la puissance active solaire vers le réseau. Après qu’on passe à détailler deux
méthodes de recherche du point de puissance maximal de type perturbation et observation (P&O) et
la conductance incrémentale (inc-cond).
Le SAPF est une structure de tension connectée en parallèle au réseau et représenté sur la
figure 3.1. Dans ce type de filtre le condensateur Cdc joue le rôle d’une source de tension continue.
La tension à ses bornes Vdc est maintenue à une valeur quasi-constante. La fluctuation de cette
tension doit être faible d’une part pour ne pas dépasser la limite en tension des semi-conducteurs et
d’autre part pour ne pas dégrader la performance du filtre actif [3], [24].
L’onduleur triphasé est constitué d’interrupteurs bidirectionnels en courant. Ils sont réalisés par des
semi-conducteurs commandable à l’ouverture et à la fermeture (IGBT, Thyristor, GTO) montés en
antiparallèle avec une diode. Pour cette structure, on doit respecter les contraintes suivantes :
A un instant donné, un seul interrupteur d’un même bras doit conduire afin d’éviter tout
court-circuit de la source de tension.
Le courant de ligne doit toujours trouver un chemin possible d’où la mise en antiparallèle de
diodes au niveau des interrupteurs.
p. 32
CHAPITRE 03 COMMANDE D'UN SYSTEME PHOTOVOLTAÏQUE ALIMENTANT UN FILTRE ACTIF DE PUISSANCE CONNECTE AU RESEAU
Figure 3-1 : structure générale d’un SAPF connecté en parallèle avec le réseau
Les performances du filtre actif dépendent en grande partie de celles de l’onduleur de tension.
Deux taches majeures lui ont été confiées, l’élimination des harmoniques et la compensation de
l’énergie réactive. Afin de réaliser ces objectifs, celui-ci doit être capable de fournir une tension
avec un contenu harmonique prédéfini et une amplitude optimale pour assurer la commandabilité
des courants de compensation. Cependant le type de modulation mis en œuvre dans la commande
des interrupteurs doit assurer un rejet des harmoniques et fixer également la tension maximale en
sortie de l’onduleur [3].
Les trois principaux paramètres qu’il faut estimer, dans la conception du circuit de puissance,
afin d’assurer une commande adéquate et une bonne qualité de filtrage, sont :
p. 33
CHAPITRE 03 COMMANDE D'UN SYSTEME PHOTOVOLTAÏQUE ALIMENTANT UN FILTRE ACTIF DE PUISSANCE CONNECTE AU RESEAU
Afin de connecter l’onduleur de tension en parallèle avec le réseau, il est nécessaire de disposer
entre les deux un filtre de raccordement ou dit de sortie de nature inductive. La fonction de ce filtre
permet d’une part de convertir le compensateur en un dipôle de courant du point de vue du réseau,
et d’autre part à limiter la dynamique du courant, de façon à le rendre plus facile à contrôler [3].
La figure suivante (figure. 3.3) présente les différentes fonctions utiles pour le contrôle d’un
filtre actif [4]. Nous pouvons décomposer la fonction globale de filtrage en trois parties qui sont
indépendantes entre elles :
p. 34
CHAPITRE 03 COMMANDE D'UN SYSTEME PHOTOVOLTAÏQUE ALIMENTANT UN FILTRE ACTIF DE PUISSANCE CONNECTE AU RESEAU
C’est le point essentiel de la fonction de filtrage, il faut mettre en œuvre une source de courant
la plus rapide possible, ce qui implique de parfaitement maîtriser l’onduleur choisi. La suite de ce
chapitre est destinée à expliquer deux types de commandes employées pour le contrôle du courant.
En figure 3.4, un régulateur de type PI a comme entrée l’erreur ou l’écart entre la tension
mesurée (Vdc), et la tension de référence ou la consigne (Vdcref), et à la sortie une valeur stable
(Ismax), dans notre cas le courant maximal de source ou l’amplitude du courant de référence. Ce
régulateur est caractérisé par deux actions. La première, c’est l’action proportionnelle qui est
insuffisante pour annuler l’écart entre consigne et mesure. Pour des gains trop importants on peut
faire osciller la boucle [29], et la deuxième c’est l’action intégrale qui est d’autant plus rapide ou
énergétique que Ki, est grand, son rôle est d’annuler l’écart entre mesure et consigne en régime
établi, c’est pourquoi elle toujours appliquée sur l’écart. C’est une action lente ; trop rapide, elle a
un effet déstabilisant [29].
p. 35
CHAPITRE 03 COMMANDE D'UN SYSTEME PHOTOVOLTAÏQUE ALIMENTANT UN FILTRE ACTIF DE PUISSANCE CONNECTE AU RESEAU
K p 2 Cdc0 (3.2)
Avec :
Kp: Gain proportionnel du régulateur.
Ki: Gain intégral du régulateur.
: Facteur d’amortissement, en général égal à 0.707.
0 : Pulsation proper.
La commande par hystérésis, appelée aussi commande en tout ou rien, est une commande non
linéaire qui utilise l’erreur existant entre le courant de référence et le courant produit par l’onduleur,
cette erreur est comparée à un gabarit appelé bande d’hystérésis. Dès que l’erreur atteingne la bande
inférieure ou supérieure, un ordre de commande est envoyé de manière à rester à l’intérieur de la
bande. La simplicité, comme le montre la figure 3-6, est le principal avantage de cette technique.
En revanche, les commutations évoluant librement à l’intérieur de la bande d’hystérésis, on ne peut
pas maîtriser correctement le spectre haute fréquence dû aux fréquences de commutations [5].
p. 36
CHAPITRE 03 COMMANDE D'UN SYSTEME PHOTOVOLTAÏQUE ALIMENTANT UN FILTRE ACTIF DE PUISSANCE CONNECTE AU RESEAU
La simplicité de la mise en œuvre de cette stratégie est son avantage, tandis que la fréquence
de commutation variable peut être son inconvénient. Celui-ci peut être remédié par une autre
version de contrôle par l'hystérésis avec une fréquence de commutation fixe.
Le seul paramètre de régulation dans cette commande est la largeur de la bande d'hystérésis
qui détermine l'erreur sur les courants et la fréquence de commutation bien que cette dernière reste
inconnue. Le principe de la commande des interrupteurs est illustré par la figure 3.7 [30].
p. 37
CHAPITRE 03 COMMANDE D'UN SYSTEME PHOTOVOLTAÏQUE ALIMENTANT UN FILTRE ACTIF DE PUISSANCE CONNECTE AU RESEAU
La plus simple et la plus connue des modulations de largeur d’impulsion est sans doute la
MLI à échantillonnage naturel, dite MLI intersective. Cette technique de commande met en œuvre
d’abord un régulateur qui détermine la tension de référence de l’onduleur (modulatrice) à partir de
l’écart entre le courant mesuré et sa référence. Cette dernière est ensuite comparée avec un signal
triangulaire (porteuse à fréquence élevée fixant la fréquence de commutation). La sortie du
comparateur fournit l’ordre de commande des interrupteurs. Le Schéma de principe est donné par la
figure (3.8).
La MLI sinus triangle est réalisée par comparaison d’une onde modulante basse fréquence
(tension de référence) à une onde porteuse haute fréquence de forme triangulaire. Les instants de
commutation sont déterminés par les points d’intersection entre la porteuse et la modulante. La
fréquence de commutation des interrupteurs est fixée par la porteuse.
p. 38
CHAPITRE 03 COMMANDE D'UN SYSTEME PHOTOVOLTAÏQUE ALIMENTANT UN FILTRE ACTIF DE PUISSANCE CONNECTE AU RESEAU
En premier lieu, la mesure de la tension Vdc du bus continu doit être comparée à la référence
V*dc pour donner le signal d’entrée du régulateur PI qui fournit à sa sortie le courant de source
maximal Is max qui va être multiplié par la sinusoïde unitaire produite par un système à verrouillage
de phase PLL pour donner le courant de source de référence, ce dernier doit être comparé à la
mesure du courant de charge pour donner le courant de compensation de référence, à partir de
l’écart entre le courant de compensation de référence et sa valeur mesurée (réelle) détermine la
tension qui s’ajoute à la tension au point de raccordement de l’APF pour donner la tension de
référence de l’onduleur (modulatrice) comme il est indiqué sur la figure (3.10). La modulatrice est
ensuite comparée avec un signal triangulaire symétrique à fréquence élevée (porteuses). La sortie du
comparateur fournit l’ordre de commande des interrupteurs.
p. 39
CHAPITRE 03 COMMANDE D'UN SYSTEME PHOTOVOLTAÏQUE ALIMENTANT UN FILTRE ACTIF DE PUISSANCE CONNECTE AU RESEAU
dP
dérivée de la puissance par rapport à la tension s’annule, c'est-à-dire, lorsque PV 0 [25].
dVPV
Le point de puissance maximale (PPM) est donné par la Figure 3.11 :
C’est l’algorithme de poursuite du PPM le plus utilisé. Comme son nom l’indique il est basé
sur la perturbation du système à travers l’augmentation ou la diminution de Vref ou en agissant
directement sur le rapport cyclique du convertisseur DC-DC, puis par l’observation des effets de ces
perturbations sur la puissance de sortie du panneau.
p. 40
CHAPITRE 03 COMMANDE D'UN SYSTEME PHOTOVOLTAÏQUE ALIMENTANT UN FILTRE ACTIF DE PUISSANCE CONNECTE AU RESEAU
Si la valeur de la puissance actuelle P(k) du panneau est supérieure à la valeur précédente P(k-
1) alors en garde la même direction de perturbation précédente sinon on inverse la perturbation du
cycle précédent.
Avec cet algorithme la tension de fonctionnement V est perturbée à chaque cycle du MPPT.
Dès que le MPP sera atteint, V oscillera autour de la tension idéale Vmp de fonctionnement Ceci
cause une perte de puissance qui dépend de la largeur du pas d'une perturbation simple.
La valeur pour la largeur idéale du pas ΔD dépend du système, elle doit être déterminée
expérimentalement.
p. 41
CHAPITRE 03 COMMANDE D'UN SYSTEME PHOTOVOLTAÏQUE ALIMENTANT UN FILTRE ACTIF DE PUISSANCE CONNECTE AU RESEAU
dPpv d Vpv .I pv dI pv
I pv Vpv 0 (3.3)
dVpv dV pv dV pv
dI pv I pv
(3.4)
dVpv Vpv
I pv
Le terme représente l'opposé de la conductibilité instantanée du panneau photovoltaïque, et
V pv
dI pv
représente le terme d’incrémentation de conductance. Par conséquent, pour le point de
dV pv
puissance maximum (PPM), ces deux termes peuvent être égaux mais de signes opposés. Si le point
de fonctionnement ne coïncide pas avec le point (PPM), l'inégalité de l'équation (3.11) indique la
position de la tension de fonctionnement si elle est plus grande ou inférieure à la tension du point de
puissance maximum (PPM) [22].
dI I dP
, 0
dV V dV
dI I dP
, 0 (3.5)
dV V dV
dI I dP
, 0
dV V dV
L'Organigramme de cette algorithme est donné par la figure 3.13
p. 42
CHAPITRE 03 COMMANDE D'UN SYSTEME PHOTOVOLTAÏQUE ALIMENTANT UN FILTRE ACTIF DE PUISSANCE CONNECTE AU RESEAU
Le Filtre actif du Puissance peut atténuer quelques types de troubles de la qualité du puissance
tel que l’harmonique, puissance réactif et courants de charge déséquilibrés.
Ce chapitre nous ont permis de présenter la Structure et les caractéristiques du SAPF et les
commandes du filtre actif abordées lors de notre étude. Elles se caractérisent par la commande en
courant (hystérésis), et la commande PWM (modulation de largeur d’impulsion), Cette deuxième
partie, expose les méthodes de poursuite de point de puissance maximale (MPPT), nous avons
donné l’exemple de deux méthode de maximisation de puissance de GPV, la P&O et la conductance
incrémentale (inc-cond).
p. 43
CHAPITRE 4 SIMULATION ET INTERPRETATION DES RESULTATS ET IMPLEMENTATION DU SAPF SOUS DSPACE
Chapitre 04
Introduction
Le système étudié se compose d’un générateur solaire PV connecté sur le bus continu d’un
onduleur de tension triphasé à travers d'un hacheur parallèle (BOOST), couplé en parallèle au
réseau à travers une inductance. Ce réseau électrique alimente un récepteur non linéaire constitué
d'un redresseur PD3 ayant pour charge une résistance en série avec une inductance. Le synoptique
de la figure 4.1 illustre cette configuration.
p. 45
CHAPITRE 4 SIMULATION ET INTERPRETATION DES RESULTATS ET IMPLEMENTATION DU SAPF SOUS DSPACE
3.5
courant de générateur Ipv(A)
2.5
1.5
0.5
0
0 5 10 15 20 25
Tension de générateur Vpv(V)
60
50
40
30
20
10
0
0 5 10 15 20 25
Tension de générateur Vpv(V)
p. 46
CHAPITRE 4 SIMULATION ET INTERPRETATION DES RESULTATS ET IMPLEMENTATION DU SAPF SOUS DSPACE
Pour un éclairement constant (1000 w/m 2), nous ferons varier la température Ta entre (25
℃ et 75℃) avec un pas 25 ℃, afin de voir l’influence de celle-ci par rapport aux caractéristiques du
GPV.
3.5 1000W/m2
courant de générateur Ipv(A)
3
800W/m2
2.5
2 600W/m2
1.5
400W/m2
1
0.5 200W/m2
0
5 10 15 20 25
Tension de générateur Vpv(V)
D’après cette figure (4.5), on remarque une forte diminution du courant de court-circuit par
rapport à l’éclairement (Ga) et une faible diminution de la tension du circuit ouvert. C’est qui
prouve que le courant de court-circuit de la cellule dépend à l'éclairement.
60
800W/m2
50
600W/m2
40
400W/m2
30
200W/m2
20
10
0
0 5 10 15 20 25
Tension degénérateur Vpv(V)
p. 47
CHAPITRE 4 SIMULATION ET INTERPRETATION DES RESULTATS ET IMPLEMENTATION DU SAPF SOUS DSPACE
3.5 0°C
Courant de générateur Ipv(A)
3
25°C
2.5
50°C
2
1.5
75°C
1
0.5
0
0 5 10 15 20 25
Tension de générateur Vpv(V)
D’après cette figure on remarque que la tension du circuit ouvert du GPV diminue avec
l’augmentation de la température de la cellule.
60
50 25°C
40
50°C
30
75°C
20
10
0
0 5 10 15 20 25
Tension de générateur Vpv(V)
p. 48
CHAPITRE 4 SIMULATION ET INTERPRETATION DES RESULTATS ET IMPLEMENTATION DU SAPF SOUS DSPACE
D’après cette figure on remarque que l’augmentation de la température se traduit aussi par
une diminution de la puissance maximale.
Parmi les techniques de commande à MPPT du hacheur BOOST, nous avons choisi la
méthode perturbation et observation (P&O), Le schéma de simulation est donné par la figure 4.9.
Les simulations sont faites en prenant en compte les paramètres du hacheur BOOST:
Inductance L= 3mH
Charge résistive R
Les caractéristiques de tension de sortie du hacheur boost est donnée par la figure 4.10.
p. 49
CHAPITRE 4 SIMULATION ET INTERPRETATION DES RESULTATS ET IMPLEMENTATION DU SAPF SOUS DSPACE
50
40
Vs
Vs-Vpv
30 Vpv
20
10
-10
0 0.05 0.1 0.15 0.2 0.25 0.3 0.35 0.4 0.45 0.5
Temp
60
50
1000w/m² 1000w/m²
puissance Ppv
40
700w/m²
30
20
400w/m²
10
-10
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4
Temps
Figure.4.11 Caractéristique de la puissance à éclairement variable
p. 50
CHAPITRE 4 SIMULATION ET INTERPRETATION DES RESULTATS ET IMPLEMENTATION DU SAPF SOUS DSPACE
0.9
0.8 1000w/m²
1000w/m²
D 0.7 700w/m²
0.6 400w/m²
0.5
0.4
50
40
1000w/m² 1000w/m²
700w/m²
30
Vs-Vpv
400w/m²
20
10
-10
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4
Temps
Le système de compensation photovoltaïque est constitué d’un GPV, d’un hacheur BOOST et
un filtre actif parallèle qui assure la connexion au réseau. Ce dernier alimente une charge non
linéaire (figure 4.14). Le système de compensation proposé joue le rôle d’un compensateur des
réactifs dans le cas de faible éclairement, et joue le rôle d’un filtre actif shunt avec une injection de
puissance réelle au réseau électrique produit par la chaine de conversion photovoltaïque dans le cas
d’un fort éclairement.
p. 51
CHAPITRE 4 SIMULATION ET INTERPRETATION DES RESULTATS ET IMPLEMENTATION DU SAPF SOUS DSPACE
sin(ωt)
sin(ωt)
sin(ωt)
p. 52
CHAPITRE 4 SIMULATION ET INTERPRETATION DES RESULTATS ET IMPLEMENTATION DU SAPF SOUS DSPACE
Les valeurs des éléments caractéristiques du modèle globale ont été présenté dans le tableau 4-2.
- L’inductance interne
Ls= 0.5 mH.
L= 1 mH.
LC= 1mH
La figure 4.16(a) et (b) représente les formes d’onde du courant de source triphasé et le
courant consommé par la charge non linéaire, et les puissances active et réactive de la source
triphasé avant l’introduction du système de compensation photovoltaïque.
p. 53
CHAPITRE 4 SIMULATION ET INTERPRETATION DES RESULTATS ET IMPLEMENTATION DU SAPF SOUS DSPACE
-2
-4
0 0.05 0.1 0.15 0.2 0.25 0.3 0.35 0.4
-2
-4
0 0.05 0.1 0.15 0.2 0.25 0.3 0.35 0.4
Time
300
250
200
150
100
P-Q
50
-50
-100
-150
0 0.05 0.1 0.15 0.2 0.25 0.3
Temps
0
-2
-4
0 0.02 0.04 0.06 0.08 0.1 0.12 0.14 0.16 0.18 0.2
Time (s)
20
15
10
0
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50
Harmonic order
p. 54
CHAPITRE 4 SIMULATION ET INTERPRETATION DES RESULTATS ET IMPLEMENTATION DU SAPF SOUS DSPACE
Initialement le système fonctionne sans SAPF, la charge consomme une puissance active de
250W, les courants de source sont identiques à ceux de la charge non linéaire (is=ich=4A) et un
THDi= 27.43% (figure 4.17).
4.3.4 Simulation du système avec la commande à PWM pour le filtre actif shunt
La figure 4.18 (a)(b)(c) montre que le SAPF est mis en service, en produisant des courants if
qui arrivent, après un transitoire de t=0.15, rendant les courants de source sinusoïdaux et en phase
avec les tensions correspondantes, la puissance active reprend sa valeur nominale après un
transitoire alors que l’énergie réactive continue à osciller aux alentours de zéro. Dès lors, le taux de
distorsion harmonique du courant de source est amélioré et vaut THDi= 2.36% (figure 4.19).
2
is(abc)
-2
-4
0.15 0.2 0.25 0.3 0.35 0.4
2
ch(abc)
-2
-4
0.15 0.2 0.25 0.3 0.35 0.4
Time
Figure.4.18 (a)- Le courant de source et le courant de charge (SAPF mis en service) pour une charge non-
linéaire PD3-[R1-L]
2
ifa
-2
-4
0.15 0.2 0.25 0.3 0.35 0.4
100
50
Vs(abc)
-50
-100
0.15 0.2 0.25 0.3 0.35 0.4
Temps
Figure.4.18 (b)- Le courant de filtre et la tension de source Vs pour une charge non-linéaire PD3-[R1-L]
p. 55
CHAPITRE 4 SIMULATION ET INTERPRETATION DES RESULTATS ET IMPLEMENTATION DU SAPF SOUS DSPACE
500
Ps(W
0
-500
0.05 0.1 0.15 0.2 0.25 0.3 0.35 0.4
2000
Qs(VAR)
-2000
0.05 0.1 0.15 0.2 0.25 0.3 0.35 0.4
Temps
-5
0 0.05 0.1 0.15 0.2 0.25 0.3 0.35 0.4
Time (s)
80
60
40
20
0
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50
Harmonic order
Figure.4.19- Analyse spectrale des signaux après la mise en service du SAPF : courant de source
250
200
150
Vdcref
Vdc-Vdcref
Vdc
100
50
-50
0 0.05 0.1 0.15 0.2 0.25 0.3 0.35 0.4
Temps
La valeur de la tension du bus continu tend vers sa valeur de référence Vdcref (figure 4.20),
après un transitoire de t= 0.15s.
p. 56
CHAPITRE 4 SIMULATION ET INTERPRETATION DES RESULTATS ET IMPLEMENTATION DU SAPF SOUS DSPACE
Dans cette partie on fixe la température et l’éclairement, aux conditions standards (STC),
(Ga=1000W⁄m2. Ta= 25C°) et on simule le système global avec la commande PWM de l’onduleur
(filtre actif), de telle sorte de faire fonctionner le système comme une source d’énergie (injection de
puissance au réseau électrique) et un filtre actif shunt (compensation des harmoniques et de
puissance réactive).
6
courant Ipv
-2
0 0.05 0.1 0.15 0.2 0.25 0.3 0.35 0.4
Temps
50
40
tension Vpv
30
20
10
0
0 0.05 0.1 0.15 0.2 0.25 0.3 0.35 0.4
Temps
p. 57
CHAPITRE 4 SIMULATION ET INTERPRETATION DES RESULTATS ET IMPLEMENTATION DU SAPF SOUS DSPACE
0.9
0.88
0.86
rapport cyclique D
0.84
0.82
0.8
0.78
0.76
0.15 0.2 0.25 0.3 0.35 0.4
Time
La figure 4.21 représente les allures de la tension et du courant du GPV, avec un rapport
cyclique toujours supérieur à 0.5.
130
125
120
115
110
105
100
0 0.05 0.1 0.15 0.2 0.25 0.3 0.35 0.4
Temps
p. 58
CHAPITRE 4 SIMULATION ET INTERPRETATION DES RESULTATS ET IMPLEMENTATION DU SAPF SOUS DSPACE
Outputs
10
is(abc)
0
-5
-10
0.15 0.2 0.25 0.3 0.35 0.4
10
5
ich(abc)
-5
-10
0.15 0.2 0.25 0.3 0.35 0.4
Time
5
ifa(A)
-5
0.15 0.2 0.25 0.3 0.35 0.4
50
Vs(abc)
-50
300
Vdcref
250
200
Vdc-Vdcref
150
variation de charge Vdc
100
50
0
0.1 0.15 0.2 0.25 0.3 0.35 0.4
Time
p. 59
CHAPITRE 4 SIMULATION ET INTERPRETATION DES RESULTATS ET IMPLEMENTATION DU SAPF SOUS DSPACE
Après la figure 4.24, la tension du bus continu diminue temporairement et rejoint après un
transitoire de t=0.05s sa valeur de référence.
800
600
variation de charge
Ps(W)
400
200
0
0.15 0.2 0.25 0.3 0.35 0.4
1000
500
Qs(VAR)
-500
-1000
0.15 0.2 0.25 0.3 0.35 0.4
Time
Figure.4.25- Allures des puissances instantanées pour une variation de la charge non linéaire.
Dans cette partie nous faisant varie l’éclairement, et simulé le système globale avec la
commande PWM de l’onduleur (filtre actif).
10
Ga=50w/m² Ga=1000w/m²
Ga=1000w/m²
5
is(abc)
-5
0.2 0.25 0.3 0.35 0.4 0.45 0.5 0.55 0.6
5
ich (abc)
-5
0.2 0.25 0.3 0.35 0.4 0.45 0.5 0.55 0.6
Time
p. 60
CHAPITRE 4 SIMULATION ET INTERPRETATION DES RESULTATS ET IMPLEMENTATION DU SAPF SOUS DSPACE
6
Ga=1000w/m² Ga=50w/m² Ga=1000w/m²
4
ifa(A ) 2
0
-2
-4
0.2 0.25 0.3 0.35 0.4 0.45 0.5 0.55 0.6
100
50
vs(ab c)
-50
-100
0.2 0.25 0.3 0.35 0.4 0.45 0.5 0.55 0.6
Time
D’après les figures 4.26 et 4.27- et lors de la variation de l’éclairement, le courant de source
présente une variation lors la variation d’éclairement, bien que la forme reste sinusoïdale durant les
variations. Ce qui prouve qu’on a une injection de puissance active.
600
500 Ga=50w/m²
Ga=1000w/m² Ga=1000w/m²
400
Ps(W)
300
200
100
0.2 0.25 0.3 0.35 0.4 0.45 0.5 0.55 0.6
400
200
Qs(VAR)
-200
-400
0.2 0.25 0.3 0.35 0.4 0.45 0.5 0.55 0.6
Time
Figure.4.28- Allure des puissances active et réactive lors de la variation de l’éclairement
La figure 4.28 illustre les allures des puissances actives et réactive lors de la variation
d’éclairement. On observe que la puissance active subit une augmentation à l’instant de
l’éclairement en basculant de 1000 à 50, alors que l’énergie réactive continue à osciller autour de
zéro.
On peut conclure d’après ces observations que malgré la variation d’éclairement, la
compensation de puissance réactive reste stable.
p. 61
CHAPITRE 4 SIMULATION ET INTERPRETATION DES RESULTATS ET IMPLEMENTATION DU SAPF SOUS DSPACE
L’objet de ce partie est d’implémenter le modèle du SAPF proposé sous dSPACE, pour
évaluer les performances du SAPF et les comparer avec les résultats de la simulation.
Après le réglage des paramètres de simulation présentés, on doit builder le modèle pour
l’implémenter sous dSPACE. Dans cette partie nous allons présenter les résultats expérimentaux.
Les figures précédentes (fig. 4.29-30) présente le courant absorbé par la charge polluante
(redresseur + charge) de la première phase et son spectre harmonique. Le THD de courant pour
p. 62
CHAPITRE 4 SIMULATION ET INTERPRETATION DES RESULTATS ET IMPLEMENTATION DU SAPF SOUS DSPACE
cette charge est de 24,00 % (les harmoniques les plus dominants sont ceux des rangs 5,7et11)
Le but du filtrage actif est de ramener ce THD à une valeur inférieure à 5 %, comme l'impose la
norme CEI.
La figure suivante (fig. 4.33) illustre les résultats obtenus pour la commande PWM
p. 63
CHAPITRE 4 SIMULATION ET INTERPRETATION DES RESULTATS ET IMPLEMENTATION DU SAPF SOUS DSPACE
Figure.4.36- Signaux de courant de source, courant de charge, courant de compensation, tension de référence
Figure.4.37- Signaux des courant de source, courant de charge, courant de compensation, tension de référence
lors la variation de la charge.
D’après la figure 4.37, Il apparait que le courant de source, le courant de charge subissent des
diminutions quand la charge diminue.
p. 64
CHAPITRE 4 SIMULATION ET INTERPRETATION DES RESULTATS ET IMPLEMENTATION DU SAPF SOUS DSPACE
Figure.4.38- Signaux des courant de source, courant de charge, courant de compensation, tension de référence
lors la variation de Vdcref.
Conclusion
Enfin, nous avons implémenté le modèle du SAPF proposé sous dSPACE, pour évaluer les
performances du SAPF et les comparer avec les résultats de la simulation.
p. 65
CONCLUSIONS GENERALES ET PERSPECTIVES
Le premier chapitre a été dédié aux généralités sur la pollution harmonique due aux charges
non linéaires connectées au réseau de distribution de basse tension. les effets indésirables engendrés
par la présence des harmoniques en termes de dégradation du facteur de puissance à l'entrée, la
dégradation du facteur de distorsion du courant de source ainsi que la détérioration du facteur de
déplacement du courant de source par l'injection de l'énergie réactive dans le réseau électrique. Le
choix a été porté sur le filtre actif parallèle en raison de sa simplicité de compréhension et les
travaux déjà entrepris dans notre département.
Dans le deuxième chapitre, on a abordé les issues conceptuelles des systèmes photovoltaïques
et différentes filière technologique des photopiles suivi d’une description générale de ces systèmes
et leurs configurations. L’état d’art des systèmes PV en réseau du point de vue technique et
également la modélisation de ces systèmes. La modélisation a été concentrée à l’étude du modèle
d’une diode et la problématique liée à ce modèle. Plusieurs résultats ont été présentés, les
caractéristiques du générateur PV avec ses performances. Ainsi que, l’influence de quelques
paramètres sur ces caractéristiques. Le convertisseur DC-DC utilisé pour régler les rapports
cycliques issus de l'algorithme MPPT a été présenté.
p. 66
CONCLUSIONS GENERALES ET PERSPECTIVES
Dans le quatrième et dernier chapitre, nous avons présenté les résultats de simulation sous
l'environnement Matlab/Simulink de la commande du filtre actif et la commande du panneau
photovoltaïque associé pour plusieurs points de fonctionnement. Simulation du générateur (GPV) à
éclairement et température constantes ainsi que le convertisseur DC/DC (hacheur BOOST) avec la
commande MPPT puis à éclairement variable (puissance, rapport cyclique, tension de sortie).
Ensuite la simulation du système de compensation associé au système photovoltaïque pour les deux
cas, avant et après l’introduction du système de compensation-photovoltaïque (le courant de source
et son spectre, la tension du bus continu, ...) puis la simulation du système complet pour un
éclairement maximal. Enfin pour étudier les performances de la commande globale, le système a été
simulé sous les conditions dynamiques à savoir la variation brusque de la charge et de l'éclairement.
Plusieurs résultats de simulation ont été présentés dans ce chapitre. Pour des contraintes de temps et
de matériels, nous avons limité l'implémentation hardware qu'à la partie du filtre actif. En
perspectives, nous souhaiterons appliquer d'autres commandes plus performantes pour les deux
parties du système (filtre actif et panneau photovoltaïque) et sous toutes les conditions climatiques
possibles.
p. 67
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
Références Bibliographiques
p. 68
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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photovoltaïques autonomes”. Mémoire de magister, université de Sétif, mars 1999.
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interconnectés au réseau." Mémoire de magister, université de Sétif, 2012.
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réseau électrique." Mémoire de magister, université de Sétif, 24/06/2012
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doctorat de l’école National supérieure d’Art et Métiers, décembre 2004.
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électrique BT ‘’. Mémoire de magister, Ecole National Polytechnique Elharach, 2004.
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ScienceDirect , 2010.
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Conductance MPPT With Direct Control Method Using Cuk Converter’’IEEE Trans. On Indus.
Electronics, vol. 58, NO. 4, APRIL 2011.
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[30] M. Boudjdaimi, “commande d’un onduleur par des approches basées sur des réseaux de neurones
artificiels,” Mémoire de magister, UMMTO 27/09/2009
p. 69
:ملـخـص
ويقترح هذا نموذج.يعرض هذا العمل نظام توليد ضوئي متصل بالشبكة الكهربائية مع عامل قوة احادي ألية حالة من اإلشعاع الشمسي
والنظام يعمل بمثابة مرشح نشط يمكن أن تعوض، )PWM( العاكس واستراتيجيات التحكم باستخدام التحكم عن طريق تعديل عرض النبضة
التوافقيات و قوة رد الفعل الناتجة عن األحمال غير الخطية المتصلة بالشبكة و أيضا حقن الطاقة الشمسية في الشبكة من خالل نظام تحويل
MPPT يتم تطبيق وحدة تحكم.DC-AC متناوب-) والعاكس مستمرBoost( DC-DC مستمر- ويتألف من تحويل مستمر،على طابقين
Matlab/Simulink وقدمت عدة نتائج المحاكاة من خالل. في ظروف اإلضاءة المتغيرةPV الستمرار نقطة الطاقة القصوى للنظام
. النشطة المرتبطة نظام الضوئية لعدة حاالت تشغيل النظام بأكملهMPPTلتجميع والتحقق من صحة تكنولوجيا السيطرة على مرشح و
وحدة تحكم،متناوب- العاكس مستمر،مستمر- تحويل مستمر، مرشح نشط، التحكم التباطئي، تعديل عرض النبضة، :كلمـات مفتاحيـــة
MPPT
Résumé :
Ce travail présente un système de génération photovoltaïque connecté au réseau avec un facteur de puissance
unité. Le modèle de l'onduleur et le stratégie de commande à l'aide de la Commande par modulation de
largeur d’impulsion (MLI) est proposé, le système fonctionne comme un filtre actif capable de compenser les
composantes harmoniques et la puissance réactive, générée par les charges non linéaires connectées au
système et également injecter de l'énergie électrique dans le réseau à travers un système de conversion en
deux étages, composées d'un convertisseur continu-continu (BOOST)(DC-DC) et un onduleur continu-
alternatif (DC-AC). L'algorithme MPPT est appliqué pour la recherche du point de puissance maximale du
système PV dans des conditions variables d'éclairement. Plusieurs résultats de simulation sous
l'environnement Matlab/Simulink ont été présentés pour monter et valider les techniques de commande du
filtre actif et les algorithmes MPPT du système photovoltaïque associé pour plusieurs cas de fonctionnement
du système globale.
Mots clés— MLI, contrôle par hystérésis, APF, convertisseur BOOST, GPV, MPPT.
Abstract:
This work presents a three-phase grid-connected photovoltaic generation system with unity power factor.
The model of the inverter and a control strategy using the control pulse width modulation (MLI) is proposed.
the system operates as an active filter can compensate the harmonic components and the reactive power
generated by non-linear loads also connected to the system and inject electric power into the network
through an exchange system in two stages, consisting of a DC-DC converter (BOOST) (DC-DC) and a DC
inverter -alternatif (DC-AC). The MPPT algorithm is applied to research the maximum power point of the
PV system under varying conditions of illumination. Several simulation results under Matlab / Simulink
environment were presented to assemble and validate the control technology of the active filter MPPT
algorithms and the associated photovoltaic system for several cases of operation of the whole system.
p. 70