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NOR: DEVT1611508D
Le Premier ministre,
Vu la loi du 15 juin 1906 modifiée sur les distributions d’énergie, notamment son article 19 ;
Vu le décret n° 2016-541 du 3 mai 2016 relatif à la sûreté et aux règles de conduite dans
les transports ferroviaires ou guidés et certains autres transports publics ;
Vu le décret n° 2017-440 du 30 mars 2017 2017 relatif à la sécurité des transports publics
guidés ;
Vu l’avis du Conseil d’orientation sur les conditions de travail en date des 20 mai et
7 juin 2011 ;
Décrète :
Article 1
1° Des risques engendrés par la circulation des véhicules de transport ferroviaire ou guidé
et des chemins de fer à crémaillère, tels que le heurt, l’accrochage et la mise en danger par
l’effet de souffle produit par le passage d’une circulation ;
2° Des risques électriques engendrés par les installations de traction électrique, les
équipements électriques des véhicules et les installations techniques et de sécurité de
transport ferroviaire ou guidé et de chemins de fer à crémaillère.
1° Aux maîtres d’ouvrage et aux employeurs intervenant sur les systèmes de transport ainsi
qu’à leurs travailleurs ;
2° Aux employeurs et aux travailleurs qui participent aux chantiers de construction des
systèmes de transport dès la première circulation de véhicules de transport ferroviaire ou
guidé ou dès la première mise sous tension des installations de traction électrique ;
Les dispositions du chapitre III s’appliquent également aux employeurs et aux travailleurs
des exploitants des trolleybus mentionnés à l’article L. 110-1 du code de la route.
Article 2
1° « Emprises ferroviaires », les lieux où s’exercent les activités des systèmes de transport
définis ci-après ;
5° « Systèmes de transport », l’ensemble des moyens suivants, mis en œuvre pour assurer
les transports ferroviaires ou guidés de marchandises ou de personnes :
a) Les infrastructures :
- les voies ferrées relevant du réseau ferré national et celles des réseaux ferroviaires
présentant des caractéristiques d’exploitation comparables, les voies ferrées des transports
guidés au sens de l’article L. 2000-1 du code des transports, les voies ferrées portuaires
mentionnées aux articles L. 4321-1 et L. 5351-2 du code des transports ainsi que les voies
ferrées situées dans l’enceinte des centres, des plateformes et des établissements d’essais
d’installations, d’équipements et de matériels de transport ferroviaire ou guidé ainsi que les
centres de maintenance de ces équipements et matériels et les installations permettant
d’homologuer ou de certifier tout type de matériel de transport ferroviaire ou guidé ou
d’installation technique avant leur mise en service commerciale, dont les laboratoires
d’essais et leurs voies d’accès ;
- les voies ferrées autres que celles mentionnées ci-dessus, à l’exception des voies ferrées
situées dans un établissement entrant dans le champ du décret du 1er avril 1992 susvisé et
des voies ferrées situées dans l’enceinte d’un établissement soumis aux réglementations
relatives aux établissements recevant du public, aux activités foraines ou aux parcs de
loisirs ;
d) Pour l’application du chapitre III, les installations de traction électrique des trolleybus
mentionnés à l’article L. 110-1 du code de la route ;
6° « Zone dangereuse », la zone de danger, définie voie par voie, dans laquelle un
travailleur, l’outillage ou le matériel qu’il manipule peut être heurté ou accroché par la
circulation de véhicules de transport ferroviaire ou guidé ou subir son effet de souffle de
manière dangereuse ;
Article 3
Le maître d’ouvrage s’assure que les systèmes de transport sont définis, conçus et réalisés
de façon à prévenir les risques mentionnés à l’article 1er en prenant en compte les
exigences du présent décret et celles des dispositions réglementaires relatives à la
conception, à la réalisation, au maintien de la sécurité et de la continuité de l’exploitation
des systèmes de transport mentionnés ci-dessus.
Article 4
2° Des zones à risques mentionnées aux chapitres II et III du présent décret et de leur
délimitation ;
Il assure leur formation, leur prescrit les mesures de prévention et veille au respect de ces
mesures.
III. - L’employeur délivre aux travailleurs une autorisation écrite d’accès aux emprises et aux
zones à risques après s’être assuré que ceux-ci ont une connaissance, résultant d’une
formation théorique et pratique, des risques mentionnés aux chapitres II et III et des
mesures à prendre pour se déplacer et travailler en sécurité.
Cette autorisation peut être mentionnée sur un document délivré par l’employeur dans le
cadre de l’activité exercée par le travailleur.
Les limites des zones dans lesquelles les travailleurs sont autorisés à se déplacer ou à
travailler et celles des zones à risques sont identifiées préalablement à toute intervention.
Article 5
Article 6
I. - Toute voie est réputée parcourue par des véhicules de transport ferroviaire ou guidé.
L’avant du premier véhicule et l’arrière du dernier véhicule sont rendus visibles de jour
comme de nuit.
Les obstacles fixes susceptibles de gêner le déplacement des travailleurs sont signalés de
manière visible.
II. - L’employeur évalue les risques engendrés par la circulation de véhicules de transport
ferroviaire ou guidé et tient compte pour chaque section de ligne de la valeur de la distance
limite de la zone dangereuse. Celle-ci est déterminée par le gestionnaire d’infrastructure ou
l’exploitant, chacun en ce qui le concerne, en fonction des caractéristiques de ces véhicules
en mouvement et de l’effet de souffle qu’ils peuvent engendrer en circulant à la vitesse limite
maximale autorisée par section de ligne. Un arrêté des ministres chargés des transports et
du travail définit les principes de détermination de la zone dangereuse.
L’employeur s’assure que les emplacements de garage, prévus pour le stationnement des
travailleurs avec du matériel ou de l’outillage afin d’éviter d’être heurtés, accrochés ou mis
en danger par l’effet de souffle engendré par la circulation de véhicules de transport
ferroviaire ou guidé, ne sont pas encombrés.
Sont considérés comme des emplacements de garage une piste aménagée le long des
voies permettant aux travailleurs de se déplacer, un accotement situé hors zone
dangereuse, une voie interdite à la circulation et non parcourue, en dehors du chantier, par
des trains de travaux, une niche ou un refuge d’ouvrage d’art.
Article 7
Lorsqu’un engagement momentané des travailleurs dans la zone dangereuse ne peut être
évité, cet engagement n’est possible que sous réserve :
1° Soit de disposer d’une visibilité compatible avec la durée d’engagement dans cette zone ;
2° Soit de respecter l’indication d’un dispositif autorisant ou interdisant l’accès à cette zone ;
3° Soit d’avertir au préalable les conducteurs concernés par tout moyen défini par le
gestionnaire d’infrastructure ou l’exploitant.
III. - La traversée des voies est interdite à l’approche de véhicules de transport ferroviaire
ou guidé circulant sur celles-ci.
La traversée des voies à proximité d’un de ces véhicules à l’arrêt s’effectue à une distance
telle que le travailleur ne risque pas d’être heurté par ce véhicule en cas de remise en
mouvement et dispose d’une visibilité suffisante sur la ou les voies contiguës.
Article 8
Il définit les mesures de prévention, les modes opératoires, l’attribution des missions de
sécurité confiées aux travailleurs et les règles d’organisation et de gestion des travaux.
La suppression des risques engendrés par la circulation de ces véhicules est recherchée
en priorité. Elle est obtenue par l’arrêt ou l’interdiction de celle-ci selon des procédures
définies par le gestionnaire d’infrastructure ou l’exploitant, chacun en ce qui le concerne.
III. - Si les limites de la zone de travail sont situées à proximité d’une zone dangereuse,
l’employeur prend des mesures pour éviter que les limites de la zone dangereuse ne soient
franchies. Ces mesures sont mises en œuvre par un ou plusieurs travailleurs désignés par
l’employeur.
1° Un système d’annonce, est mis en œuvre. L’annonce est délivrée suffisamment tôt pour
permettre aux travailleurs, quels que soient le dispositif d’annonce utilisé et l’évolution du
chantier, de dégager la ou les zones dangereuses sans précipitation et le signal d’annonce
est approprié à la situation, identifié et reconnu par les travailleurs. Les modalités de cette
annonce sont fixées par arrêté des ministres chargés des transports et du travail ;
VI. - Lorsque les mesures de prévention des risques prévues aux I à V du présent article ne
peuvent pas être mises en œuvre au regard des modalités d’exploitation et des technologies
des systèmes de transport, ces mesures peuvent être adaptées, sous réserve de justifier
d’un niveau de sécurité pour les travailleurs au moins équivalent et de la capacité des
travailleurs à les mettre en œuvre.
Article 9
Toute intervention sur les équipements extérieurs d’un véhicule de transport ferroviaire ou
guidé ne peut être effectuée que si celui-ci est immobilisé.
Avant toute intervention des travailleurs sur les véhicules, l’employeur évalue les risques et
fixe les mesures de prévention de ces risques.
Article 10
L’employeur évalue les risques liés à l’utilisation des véhicules et à la préparation des trains
et fixe les mesures de prévention.
Il définit les modes opératoires permettant d’assurer la sécurité des travailleurs lors de
l’accès aux véhicules, du travail à bord ou depuis leur dispositif d’accès ainsi que pour les
opérations d’attelage, de dételage ou de manœuvre des véhicules. Ces modes opératoires
tiennent compte des spécifications techniques relatives à la construction de ces véhicules.
Ils font l’objet de formations pratiques des travailleurs intervenant dans ces conditions ou
chargés de ces opérations.
II. - Les opérations d’attelage, de dételage ou de manœuvre des véhicules sont dirigées par
un travailleur désigné par l’employeur et chargé de la commande et de l’exécution de celles-
ci ainsi que de la mise en œuvre des mesures de prévention.
La manœuvre d’un véhicule ne peut être effectuée que sur ordre du travailleur désigné par
l’employeur ou à défaut après avertissement donné par le conducteur du véhicule, si celle-
ci peut se faire sans danger.
A la fin de la manœuvre, le stationnement des véhicules ne doit pas constituer une gêne au
déplacement des travailleurs.
IV. - Le tri des wagons par manœuvre à la gravité sous l’effet d’une pente ne peut être
réalisé que dans les conditions suivantes :
1° Les travailleurs participant aux opérations de tri des wagons sont avertis du début et de
la fin de ces opérations ;
2° Le ralentissement et l’arrêt des wagons sont assurés par des dispositifs spécialement
conçus pour cette opération. L’employeur autorise, le cas échéant, le travailleur concerné à
la pose et au retrait des dispositifs précités ;
3° Durant le tri des wagons, aucun travailleur, autre que ceux qui sont concernés, ne peut
accéder sans autorisation à la zone où s’effectuent les opérations de tri.
V. - Un arrêté des ministres chargés des transports et du travail fixe les modalités de mise
en œuvre des mesures de prévention des risques liés à l’utilisation des véhicules de
transport ferroviaire ou guidé et à la préparation des trains.
Chapitre III : Prévention des risques engendrés par la traction électrique, les
équipements électriques des véhicules et les installations techniques et de sécurité
de transport ferroviaire ou guidé
Article 11
Le présent chapitre définit les mesures de nature à assurer la santé et la sécurité des
travailleurs par la prévention des risques engendrés par les installations de traction
électrique régies par l’article 19 de la loi du 15 juin 1906 susvisée ainsi que leurs annexes,
les chantiers d’extension, de transformation et d’entretien des distributions d’énergie
électrique en exploitation, les équipements électriques des véhicules et les installations
techniques et de sécurité de transport ferroviaire ou guidé.
Pour l’application des règles de prévention des risques générés par la traction électrique,
les équipements électriques des véhicules et les installations techniques de sécurité de
transport ferroviaire ou guidé, toute installation et tout équipement électrique ferroviaire sont
réputés être sous tension.
Article 12
Les mesures prévues au présent chapitre sont mises en œuvre par les maîtres d’ouvrage,
les employeurs et les travailleurs des systèmes de transport ainsi que par les entreprises
de construction, de réparation et de maintenance de matériel fixe ou roulant lorsque les
installations et équipements électriques ferroviaires ou guidés sont conçus, réalisés et
utilisés dans les conditions techniques applicables aux systèmes de transport.
a) Les postes ou parties de postes alimentés par une installation de traction électrique et
assurant dans le cadre de l’exploitation de ces installations les fonctions de mise en
parallèle, de sectionnement ou de sous-sectionnement ;
b) Les postes ou parties de postes alimentés par une installation de traction électrique et
assurant l’alimentation en énergie électrique d’installations de préconditionnement et
d’essai des véhicules de transport ferroviaire ou guidé en stationnement, ainsi que celles,
autres que de traction électrique, jusqu’à l’appareil d’interruption ou de protection situé
immédiatement en amont de l’installation alimentée ;
c) Les postes de préconditionnement alimentés par une source autre que de traction
électrique, ceci à partir de l’appareil d’interruption situé immédiatement en amont de
l’installation de préconditionnement alimentée ;
11° « Partie active dangereuse », une partie d’installation ou d’équipement comportant des
conducteurs ou des pièces nues sous tension présentant un risque de choc électrique ;
b) Les conducteurs nus sous tension tels que la caténaire, la ligne aérienne ou le rail de
contact, les feeders ;
c) Les pièces nues sous tension des véhicules de transport ferroviaire ou guidé telles que
la ligne de toiture, les pantographes, les frotteurs, les perches de contact, les tresses ;
Article 14
Les installations de traction électrique, les équipements électriques des véhicules et les
installations techniques et de sécurité constituent des parties de systèmes de transport
ferroviaire ou guidé au sens de la réglementation de sécurité des systèmes de transport.
Un arrêté des ministres chargés des transports et du travail précise les spécifications et les
référentiels techniques mentionnés ci-dessus.
Article 15
Le maître d’ouvrage s’assure que ces installations et équipements sont définis, conçus,
réalisés, exploités et maintenus de façon à prévenir les risques de choc électrique, par
contact direct ou indirect, ou de brûlure, et les risques d’incendie ou d’explosion d’origine
électrique, tout en assurant la sécurité et la continuité de l’exploitation des systèmes de
transport.
Article 16
Article 17
L’entreprise exploitante et, le cas échéant, le constructeur de matériel fixe ou roulant fournit,
chacun en ce qui le concerne, les informations nécessaires à l’employeur dont le personnel
intervient sur les installations, les équipements et matériels mentionnés à l’article 14 ou les
utilise. Un arrêté des ministres chargés des transports et du travail en fixe les modalités.
Article 18
1° Aucune partie active dangereuse ne soit accessible aux travailleurs sauf dans les zones
à risques électriques ferroviaires ou guidés ;
Article 19
Article 20
Les distributions d’énergie électrique sur les parties actives des installations ou des
équipements électriques ferroviaires ou guidés participant au circuit de retour du courant de
traction sont rendues non dangereuses pour les travailleurs dans les conditions techniques
prévues à l’article 19 de la loi du 15 juin 1906 susvisée, notamment par la limitation des
valeurs de tension rail-sol et le maintien de la continuité du circuit de retour du courant de
traction.
Article 21
Les masses conductrices des véhicules de transport ferroviaire ou guidé peuvent être
portées au potentiel du circuit de retour du courant de traction sans dépasser les valeurs de
tension rail/sol admises pour les installations ou équipements électriques ferroviaire
conformément aux exigences mentionnées à l’article 20.
Article 22
Toutes dispositions sont prises par le maître d’ouvrage, sauf impossibilité technique, pour
éviter que les parties actives ou les masses des installations électriques ferroviaires ou
guidés soient portées à des tensions qui seraient dangereuses pour les personnes, du fait
de leur voisinage avec une installation de domaine de tension supérieure ou d’une autre
installation maintenue sous tension pour assurer la continuité de l’exploitation des systèmes
de transport.
Article 24
Toutes dispositions sont prises par le maître d’ouvrage pour éliminer les risques liés à
l’élévation normale de température des matériels électriques, notamment les risques de
brûlure pour les travailleurs ou les risques de dégradation des objets voisins, en particulier
ceux sur lesquels ces matériels prennent appui.
Article 25
Les caractéristiques des matériels sont choisies de telle façon qu’ils puissent supporter sans
dommage pour les personnes et, le cas échéant, sans altérer leurs fonctions de sécurité
électrique, les effets mécaniques et thermiques produits par toute surintensité, et ce pendant
le temps nécessaire au fonctionnement des dispositifs destinés à interrompre cette
surintensité.
Article 26
Article 27
Des dispositifs de coupure d’urgence ou des procédures de mise hors tension d’urgence
permettent de couper, en cas d’incident, de risque d’accident, d’apparition d’un danger
inattendu de choc électrique, d’incendie ou d’explosion, l’alimentation électrique des
installations et des équipements électriques ferroviaires ou guidés.
Article 28
Lorsque les installations et les équipements électriques ferroviaires ou guidés sont munis
de circuits de décharge permettant de purger l’énergie résiduelle ou stockée à un niveau
non dangereux après séparation des installations ou des équipements de toute source
d’alimentation, ces circuits sont conçus et réalisés de façon à ce que cette énergie soit
dissipée ou limitée sans risque pour les travailleurs.
Article 29
Article 30
Article 31
Les matériels des installations et des équipements électriques ferroviaires ou guidés ayant
une fonction de sécurité électrique telle que le sectionnement ou la protection contre les
surintensités ou les chocs électriques, sont conformes, soit aux normes françaises
homologuées qui leur sont applicables, soit aux spécifications techniques d’interopérabilité,
soit aux spécifications techniques de la législation dans un autre Etat membre de l’Union
européenne ou d’un Etat partie à l’accord instituant l’Espace économique européen,
assurant un niveau de sécurité équivalent.
Article 32
1° Soit d’un agrément de sécurité ou d’un certificat de sécurité respectivement prévus par
les articles 19 et 20 du décret du 19 octobre 2006 susvisé ou d’une autorisation prévue aux
articles 28 et 29 de ce même décret ;
Article 34
En dehors des zones de service électrique fermées, des rails de roulement et des autres
conducteurs électriques du circuit de retour du courant de traction, les zones à risques
électriques ferroviaires ou guidés sont délimitées selon des distances mesurées en ligne
droite autour des pièces nues sous tension sans interposition d’obstacle et désignées
comme suit :
1° Zone 0 : zone extérieure aux zones à risques électriques ferroviaires ou guidés située
au-delà de la distance limite de voisinage simple ;
2° Zone 1 : zone de voisinage simple comprise entre la distance limite de voisinage simple
et la distance limite de voisinage renforcé ;
4° Zone 3 : zone dite « sous tension » située en deçà de la distance minimale d’approche.
Article 35
La distance limite de voisinage simple est fixée à 3 mètres des conducteurs électriques nus
sous tension. Dans le cas des rails de contact cette distance peut être ramenée à la limite
des emprises ferroviaires ou à la limite de la zone accessible au public.
La distance limite de voisinage renforcé est fixée à 2 mètres pour la caténaire et les lignes
aériennes de contact et à 1 mètre pour les rails de contact.
1° A la caténaire et aux lignes aériennes de contact et aux pièces nues sous tension situées
en toiture des véhicules de transport ferroviaire ou guidé et dont la tension nominale ne
dépasse pas 3000 volts en courant continu et 25 000 volts en courant alternatif ;
2° Aux rails de contact et aux pièces nues sous tension de ces véhicules accessibles depuis
le sol et dont la tension nominale ne dépasse pas 850 volts en courant continu.
Un arrêté des ministres chargés des transports et du travail définit les modalités
d’application de la présente sous-section.
Article 36
Sur la base des informations fournies en application de l’article 17, l’employeur évalue les
risques et informe les travailleurs :
Article 37
Lorsque ces dispositifs sont constitués par des portes, celles-ci doivent être fermées et
équipées d’un système de fermeture pouvant s’ouvrir librement de l’intérieur.
Lorsqu’au cours d’un travail les pièces nues sous tension sont rendues accessibles, toute
mesure est prise pour en interdire l’accès par la mise en place d’un balisage ou d’une
protection sauf, en basse tension, lorsque le travailleur qui intervient fait lui-même écran.
Article 38
Les travailleurs ne peuvent accéder aux zones à risques électriques ferroviaires ou guidés
mentionnées aux articles 34 et 37 et y travailler que s’ils remplissent les conditions
suivantes :
2° Pour la zone 1 : être autorisés à travailler en zone 1 ou être informés des instructions de
sécurité à respecter vis-à-vis des risques électriques ferroviaires ou guidés, accompagnés
et placés sous la surveillance constante d’un travailleur autorisé et désigné par l’employeur ;
3° Pour la zone 2 : être titulaire d’une habilitation électrique ferroviaire pour la zone 2 ou
être autorisés à travailler en zone 1, informés des instructions de sécurité à respecter vis-à-
vis des risques électriques ferroviaires ou guidés, accompagnés et placés sous la
surveillance constante d’un travailleur habilité et désigné par l’employeur ;
5° Pour la zone de service électrique fermée : être autorisés à y travailler et, selon la nature
du travail, de l’installation ou de l’équipement électrique ferroviaire, habilités électrique
ferroviaire.
Article 39
3° Les limites des attributions qui peuvent être confiées aux travailleurs ;
Article 40
L’habilitation électrique ferroviaire est matérialisée par un document établi et signé par
l’employeur, et par le travailleur habilité. Elle peut être mentionnée sur un document délivré
par l’employeur dans le cadre de l’activité exercée par le travailleur. Ce document spécifie
les limites des attributions qui lui sont confiées et la nature du travail qu’il est autorisé à
effectuer. Les indications devant figurer sur ce document sont précisées par arrêté des
ministres chargés des transports et du travail.
Un arrêté des ministres chargés des transports et du travail définit les modalités
d’application du présent article.
Article 42
Article 43
L’habilitation électrique ferroviaire est renouvelée au moins tous les trois ans. Avant de la
renouveler l’employeur s’assure du maintien des aptitudes et des compétences du
travailleur.
Article 44
Pour un travailleur intervenant en zone 2 ou dans une zone de service électrique fermée,
l’affectation à une tâche de sécurité de l’exploitation des transports équivaut à une
habilitation électrique ferroviaire pour travailler exclusivement dans le cadre de cette
affectation, dans les conditions prévues soit par le décret du 19 octobre 2006 susvisé, soit
par le décret du 30 mars 2017 susvisé, soit par l’article R. 342-12 du code du tourisme pour
les chemins de fer à crémaillère.
L’affectation à une tâche de sécurité de l’exploitation des transports précise notamment les
installations et équipements concernés ainsi que les limites des attributions qui peuvent être
confiées au travailleur et la nature des tâches qu’il peut être autorisé à effectuer.
Article 45
Article 46
Article 47
Avant tout travail sur une installation ou un équipement électrique ferroviaire ou dans une
zone à risques électriques ferroviaires ou guidés l’employeur analyse les risques. Il définit
les mesures de prévention, les procédures, les modes opératoires appropriés à mettre en
œuvre, l’attribution des missions de sécurité confiées aux travailleurs et les règles
d’organisation et de gestion des travaux.
Article 48
Avant tout travail nécessitant l’accès à une zone à risques électriques ferroviaires ou guidés,
l’intervenant obtient l’accord préalable de l’entreprise exploitante et prend connaissance des
caractéristiques et de l’implantation des installations et équipements concernés ainsi que
des règles, procédures et modes opératoires à respecter pour assurer la santé et la sécurité
des travailleurs.
Toutefois, les entreprises ou les personnes morales qui ont passé, avec l’entreprise
exploitante, des conventions portant sur la sécurité en application du 3° du I de l’article
R. 554-21 et du I de l’article R. 554-25 du code de l’environnement susvisés, sont dispensés
d’obtenir l’accord précité.
Article 49
Le travail effectué dans les zones à risque électrique ferroviaire ou guidé ne peut être
entrepris que sur ordre exprès de l’employeur. Celui-ci informe les travailleurs des
conditions de réalisation du travail. Il prend ou fait prendre au préalable toutes précautions
et mesures utiles pour assurer la santé et la sécurité les travailleurs telles que mise hors
tension, écran, délimitation, surveillance, port des équipements de protection individuelle.
Article 50
I. - La suppression du risque électrique est recherchée en priorité. Elle est obtenue, après
identification précise de l’installation ou de l’équipement électrique ferroviaire, par
l’application des prescriptions suivantes :
II. - La mise en œuvre et l’ordre d’exécution des prescriptions visées aux 3°, 4° et 5° du I
peuvent être adaptés suivant la nature et le type des installations et des équipements
électriques ferroviaires ou guidés correspondant à cette mission. Ces prescriptions
constituent la procédure de consignation qui est matérialisée soit par un document écrit, soit
par un système informatique asservi ou un dispositif enclenché défini à l’article 13.
Le travailleur, chargé de consignation désigné par l’employeur, est autorisé par l’entreprise
exploitante à mettre en œuvre tout ou partie de la procédure de consignation et des mesures
de sécurité associées. Les travailleurs effectuant les opérations de consignation des
installations et équipements électriques ferroviaires ou guidés et ceux intervenant sur les
installations et équipements consignés sont titulaires de l’habilitation appropriée.
Pour tout travail exécuté hors tension dans une zone à risques électriques ferroviaires ou
guidés, les articles R. 4534-112 à R. 4534-116 du code du travail sont applicables.
Un arrêté des ministres chargés des transports et du travail définit les modalités de mise en
œuvre de ces prescriptions en fonction de la conception des installations et équipements
électriques ferroviaires ou guidés.
Article 51
1° A l’intérieur des zones de service électrique fermées, par le respect des règles,
procédures et modes opératoires prescrits, notamment pour les véhicules de transport
ferroviaire ou guidé, ceux résultant de la combinaison des valeurs de tension d’alimentation
des équipements électriques et des moyens permanents de protection mis en œuvre ;
Un arrêté des ministres chargés des transports et du travail définit en tant que de besoin les
conditions auxquelles doivent satisfaire les règles, les procédures et les modes opératoires
susvisés ainsi que les modalités d’application du présent article.
Lors du travail sur des installations de traction électrique hors tension et engageant la zone
2 de parties actives nues de ces installations maintenues sous tension du domaine HTA,
une surveillance permanente est assurée par un travailleur habilité désigné par l’employeur.
Article 53
Avant tout travail au contact des rails de roulement et toute intervention d’un travailleur sur
les parties actives du circuit de retour du courant de traction, la sécurité est assurée par le
respect des règles, procédures et modes opératoires prescrivant notamment d’en maintenir
la continuité et de ne pas s’insérer dans ce circuit.
Un arrêté des ministres chargés des transports et du travail définit les conditions auxquelles
doivent satisfaire les règles, les procédures et les modes opératoires susvisés ainsi que les
modalités d’application du présent article.
Article 54
Pour les opérations particulières réalisées en présence de tension, telles que les
interventions de maintenance du domaine basse tension, le mesurage et les vérifications,
l’entreprise exploitante des installations et équipements électriques ferroviaires ou guidés
établit la liste limitative de ces opérations afin d’assurer conjointement la sécurité des
travailleurs et de l’exploitation dans le cadre du système de gestion de la sécurité et à son
approbation prévue par les articles 18, 19 et 20 du décret du 19 octobre 2006 susvisé, ainsi
qu’à l’autorisation prévue à l’article 28 de ce même décret, à l’approbation du règlement de
sécurité de l’exploitation ou du dossier d’autorisation de mise en circulation, dans les
conditions prévues respectivement par les articles 23 et 26 du décret du 30 mars 2017
susvisé et par l’article R. 472-18 du code de l’urbanisme.
Le nettoyage des isolateurs des installations de traction électrique maintenues sous tension
est réalisé au moyen de véhicules ferroviaires spécialement aménagés et équipés de lances
à jet pulvérisé répondant à des garanties de non amorçage et aux exigences applicables
aux diffuseurs haute tension.
Ces opérations sont soumises à l’accord préalable de l’entreprise exploitante qui détermine
les règles et les procédures d’exploitation et valide les modes opératoires et les méthodes
de travail permettant l’exécution en sécurité des opérations concernées qui tiennent compte
des particularités des installations et des équipements, de l’environnement et des
prescriptions indiquées par les constructeurs des matériels.
Article 55
Les travaux sous tension sont limités aux cas où il n’a pas été possible soit de supprimer la
tension en consignant l’installation, soit à défaut pour les travaux réalisés en zone 3 sans
contact avec les conducteurs nus sous tension en assurant la protection par obstacle ou
isolation.
Les opérations qui ne répondent pas aux conditions fixées par l’arrêté mentionné à
l’article 54 sont considérées comme des travaux sous tension.
Pour les travaux sous tension, l’entreprise exploitante des installations et équipements
électriques ferroviaires ou guidés établit la liste limitative de ces travaux afin d’assurer
conjointement la sécurité des travailleurs et de l’exploitation dans le cadre du système de
gestion de la sécurité et à son approbation prévue par les articles 18, 19 et 20 du décret du
19 octobre 2006 susvisé, ainsi qu’à l’autorisation prévue à l’article 28 de ce même décret, à
l’approbation du règlement de sécurité de l’exploitation ou du dossier d’autorisation de mise
en circulation, dans les conditions prévues respectivement par les articles 23 et 26 du décret
du 30 mars 2017 susvisé ou par l’article R. 472-18 du code de l’urbanisme.
Ces travaux sont soumis à l’accord préalable de l’entreprise exploitante qui détermine les
règles et les procédures d’exploitation et valide les modes opératoires et les méthodes de
travail permettant l’exécution en sécurité des travaux concernés qui tiennent compte des
particularités des installations et des équipements, de l’environnement et des prescriptions
indiquées par les constructeurs des matériels.
En outre, les travaux sous tension ne peuvent être entrepris que sur un ordre écrit de
l’entreprise exploitante de l’installation ou de l’équipement électrique ferroviaire justifiant la
nécessité de travailler sous tension.
Les travailleurs sont titulaires de l’habilitation correspondant aux travaux susvisés après
avoir été formés aux modes opératoires et aux méthodes de travail précités.
Les programmes de formation sont évalués et validés par l’entreprise exploitante dans le
cadre du système de gestion de la sécurité ou du règlement de sécurité de l’exploitation.
Un arrêté des ministres chargés des transports et du travail définit en tant que de besoin les
conditions auxquelles doivent satisfaire les types de travaux, les règles, les procédures, les
modes opératoires et les méthodes de travail susvisés ainsi que les modalités d’application
du présent article.
Avant tout travail à proximité d’une canalisation électrique isolée, l’employeur prend
connaissance des caractéristiques et de l’implantation des installations et équipements
concernés, évalue les risques, définit les mesures de prévention notamment celles définies
avec l’entreprise exploitante et devant être mises en œuvre lors du travail et informe les
travailleurs des mesures prises.
Le travail ne peut être entrepris qu’après que les travailleurs aient pris connaissance des
caractéristiques de l’installation et repéré son emplacement.
Les travaux effectués à proximité d’une canalisation isolée apparente, sont exécutés de
manière à éviter toute détérioration de celle-ci.
Les travaux de terrassement, les fouilles, les forages ou les enfoncements ne peuvent être
entrepris qu’après identification de l’emplacement précis d’une canalisation électrique
enterrée à l’intérieur du périmètre des travaux projetés ou à moins de 1,50 mètre à l’extérieur
de ce périmètre.
Si la mise hors tension de l’installation ne peut être effectuée, les travaux sont surveillés par
un travailleur, désigné par l’employeur, pour alerter les autres travailleurs dès qu’ils
s’approchent ou approchent les outils ou engins qu’ils utilisent, à moins de 1,50 mètre de la
canalisation, afin que soient mises en œuvre les mesures de prévention susvisées définies
par l’employeur et s’appliquant à l’intérieur de ces limites.
Article 57
Pour les travaux réalisés sur la voirie routière au voisinage des systèmes de transport, les
dispositions du présent chapitre s’appliquent sans préjudice des dispositions prescrites par
le code de la voirie routière, l’article 19 de la loi du 15 juin 1906 susvisée et les textes pris
pour son application.
Article 58
Pour les opérations de connexion et de déconnexion des liaisons électriques des véhicules
de transport ferroviaire ou guidé, les prescriptions suivantes sont applicables.
La connexion et la déconnexion des liaisons électriques des véhicules ou avec une
installation fixe d’alimentation en énergie constituent des manœuvres d’exploitation au sens
électrique du terme. Celles-ci ne sont possibles que si ces liaisons sont privées de tension
d’alimentation ou spécialement conçues pour être connectées ou déconnectées sans
risque.
L’employeur évalue les risques et définit les mesures de prévention à respecter par les
travailleurs lors des opérations de connexion et de déconnexion des liaisons électriques
entre véhicules ou avec une installation fixe d’alimentation en énergie. Il définit les
procédures et les modes opératoires appropriés aux opérations à effectuer et forme les
travailleurs à cet effet.
Article 59
L’entreprise exploitante définit avec les services d’incendie et de secours et les services de
police et de gendarmerie les procédures à mettre en œuvre pour mettre hors tension les
installations et les équipements électriques ferroviaires ou guidés et autoriser l’intervention
en sécurité de ces services, avant leur intervention au voisinage des installations et
équipements électriques ferroviaires ou guidés.
Article 60
Article 61
II. - A cette date sont abrogés le décret n° 60-72 du 15 janvier 1960 portant application de
la loi n° 55-1032 du 4 août 1955 modifiant et complétant l’article 65 du livre II du code du
travail en ce qui concerne la SNCF et le décret n° 60-73 du 15 janvier 1960 portant
application de la loi n° 55-1032 du 4 août 1955 modifiant et complétant l’article 65 du livre II
du code du travail en ce qui concerne les chemins de fer secondaires d’intérêt général, les
réseaux de voies ferrées d’intérêt local et de tramways.
III. - Sans préjudice des dispositions des articles L. 1612-2 et L. 1613-1 du code des
transports, les installations et équipements ferroviaires existants et conformes aux
dispositions qui leur étaient applicables au moment de leur mise en exploitation lors de
l’entrée en vigueur du présent décret sont réputés satisfaire aux prescriptions du présent
décret à la date fixée au I.
Article 62
Bernard Cazeneuve
Par le Premier ministre :