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1 - Primitives ......................................................................... 2
1.1 - Définitions et rappels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.2 - Primitives usuelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1
Dans ce chapitre, I désigne un intervalle de R et f une fonction continue sur I à valeurs réelles.
1 Primitives
1.1 Définitions et rappels
Remarque I
Attention, si f est une fonction continue sur un intervalle I et si F est une primitive de f alors il
n’existe pas nécessairement un x0 ∈ I tel que F = Fx0 .
1
Pensez à f : t 7→ 1+t 2 puisque F : x 7→ arctan(x) + 4 est une primitive de f sur R ne s’annulant en
aucun point.
2
Théorème 2
Soient f une fonction continue sur un segment [a, b] et F une primitive de f alors
Z b
f (t) dt = F (b) − F (a).
a
t=b t=b
Rb
On note alors F (b) − F (a) = F (t) de sorte que a f (t) dt = F (t) .
t=a t=a
Preuve :Si F est une primitive de Rf alors d’après le théorème fondamental de l’analyse, il existe une constante C > 0
x
telle que, pour tout x ∈ I, F (x) = a f (t) dt + C.
Ainsi, Z b Z b
F (b) − F (a) = f (t) dt + C − 0 − C = f (t).
a a
3
Soit u une fonction de classe C 1 sur intervalle I de R.
u0 th(u) ln ch(u)
u0
1+u2
arctan(u)
0
√u arcsin(u) si u est à valeurs dans ] − 1, 1[
1−u2
Exemple 1 :
— t=4
Z 4
1 ln 4
dt = ln | ln(t)| = ln = ln(2).
2 t ln(t) t=2 ln 2
— t=4
Z 4
ln(t) 1 2 3
dt = ln(t) = ln(2)2 .
2 t 2 t=2 2
— t=1
1 √
Z p
t
√ dt = 1 + t2 = 2 − 1.
0 1 + t2 t=0
— t=1
1
et
Z
t π
dt = arctan(e ) = arctan(e) − .
0 1 + e2t t=0 4
4
Preuve : Rappelons que, pour t ∈ [a, b], (uv)0 (t) = u0 (t)v(t)+u(t)v 0 (t). Ainsi, en intégrant entre a et b l’égalité précédente,
nous obtenons
Z b Z b Z b
u0 (x)v(t) dt = (uv)0 (t) dx − u(t)v 0 (t) dt
a a a
t=b Z b
= u(t)v(t) − u(t)v 0 (t) dt,
t=a a
0
puisque uv est une primitive de (uv) .
2.2 Exemples
R1
Exemple 2 : Calculer I = 0 tet dt.
7 t et t 7→ et sont de classe C 1 sur le segment [0, 1]. Par intégration par parties, on
Les fonctions t →
obtient t=1 Z 1 t=1
t
I = te − e dt = e − et
t 1
= e1 − e1 + 1 = 1.
t=0 0 t=0
Corollaire 4
Les primitives de la fonction t 7→ ln(t) sur R?+ sont données par les fonctions x 7→ x ln(x) − x + C où
C est une constante quelconque.
Corollaire 5
Les primitives de la fonction t 7→ arctan(t) sur R sont données par les fonctions x 7→ x arctan(x) −
1 2
2 ln(1 + x ) + C où C est une constante quelconque.
Corollaire 6
Les primitives de la fonction t 7→ arcsin(t) sur [−1, 1] sont données par les fonctions x 7→ x arcsin(x) +
√
1 − x2 + C où C est une constante quelconque.
5
Preuve : Toutes les primitives différent d’une constante. Il suffit Rd’en calculer une. Une primitive de la fonction t 7→
x
arcsin(t) sur [−1, 1] est, par exemple, donnée par la fonction x 7→ 0 arcsin(t) dt.
←→
Posons, pour t > 0, u(t) = t et v(t) = arcsin(t). Les fonctions u et v sont de classe C 1 sur le segment [0, x]. D’après la
formule d’intégration par parties, nous obtenons
Z x t=x Z x
t
arcsin(t) dt = t arcsin(t) − √ dt
1 t=0 0 1 − t2
p t=x p
= x arcsin(x) + 1 − t2 = x arcsin(x) + 1 − x2 − 1.
t=0
Corollaire 7
√ primitives de la fonction t 7→ arccos(t) sur [−1, 1] sont données par les fonctions x 7→ x arccos(x) −
Les
1 − x2 + C où C est une constante quelconque.
Preuve : Toutes les primitives différent d’une constante. Il suffit Rd’en calculer une. Une primitive de la fonction t 7→
x
arccos(t) sur [−1, 1] est, par exemple, donnée par la fonction x 7→ 0 arccos(t) dt.
π
En exploitant la relation, arccos + arcsin = 2 et en utilisant le résultat précédent, nous obtenons
Z x Z x
π π p p
arccos(t) dt = − arcsin(t) dt = x − x arcsin(x) − 1 − x2 + 1 = x arccos(x) − 1 − x2 + 1.
0 0 2 2
Preuve : Comme ϕ est continue sur le segment [a, b], ϕ([a, b]) est un segment.
On pose, pour x ∈ ϕ([a, b]), Z x
F (x) = f (t) dt.
ϕ(a)
Comme f est continue sur l’intervalle ϕ([a, b]) alors, par le théorème fondamental de l’analyse, F est une fonction de
classe C 1 sur ϕ([a, b]). De plus, F 0 = f et F (ϕ(a)) = 0.
On pose ensuite, pour x ∈ [a, b], Z x
G(x) = f (ϕ(u)) × ϕ0 (u) du − F (ϕ(x)).
a
Comme ϕ est de classe C 1 surR [a, b] alors u 7→ f (ϕ(u)) × ϕ0 (u) est continue sur l’intervalle [a, b]. Par le théorème
x
fondamental de l’analyse, x 7→ a f (ϕ(u)) × ϕ0 (u) du est donc de classe C 1 sur [a, b].
1
Par conséquent, G ∈ C ([a, b]). De plus, pour tout x ∈ [a, b],
G0 (x) = f (ϕ(x)) × ϕ0 (x) − f (ϕ(x)) × ϕ0 (x) = 0.
L’application G est donc constante sur [a, b]. Comme G(a) = 0, on peut affirmer que l’application G est nulle et que
G(b) = 0. Cela signifie que
Z ϕ(b) Z b
f (t) dt = f (ϕ(u)) × ϕ0 (u) du.
ϕ(a) a
6
3.2 Exemples
R1√
Exemple 3 : Calculer I = 0 1 − t2 dt.
On pose
0, π2 → [0, 1]
ϕ:
.
u 7→ cos(u)
La fonction ϕ est de classe C 1 sur le segment 0, π2 et, pour u ∈ 0, π2 , ϕ0 (u) = − sin(u).
ϕ0 (u)
Z 1 Z 1
eu
I= du = du
0 (eu )2 + 1 0 ϕ(u)2 + 1
Z ϕ(1) Z e
1 1 π
= 2+1
dt = 2
du = arctan e − .
ϕ(0) t 1 1 + t 4
Z 3
1 ln(2) si n = 2,
dt = 1 1−n
2 (t − 1)n n−1 (2 − 1) sinon.
7
1
Comment calculer une primitive de x 7→ x2 +a
avec a > 0?
On peut retenir qu’une primitive est x 7→ √1 arctan √x comme on peut le vérifier en dérivant. Pour
a a
trouver cette primitive, il suffit d’écrire
1 1 1
= × 2
x2 +a a √x
a
+1
8
4.2 Calcul de primitive de fonctions trigonométriques
Comment calculer une primitive de x 7→ f (cos(x), sin(x)) où f est une fonction polynomiale à deux
variables.
On linéarise. Rπ
Exemple 10 : Calcul de 0 cos3 (x) dx.
Z π/2 Z π/2 π/2
3 1 1 1 2
cos (x) dx = (cos(3x) + 3 cos(x)) dx = sin(3x) + 3 sin(x) = .
0 4 0 4 3 0 3
On pose
ϕ : 0, π2 → [0, 1]
.
x 7→ cos(x)
La fonction ϕ est de classe C 1 sur le segment 0, π2 et, pour x ∈ 0, π2 , ϕ0 (x) = − sin(x).
9
Remarque II
1
De la même manière, il est possible de calculer les primitives de x 7→ sin(x) sur ]0, π[.
π
1
R 2
Exemple 13 : Calcul de 0 2+cos(x) dx. Ici, l’élément f (x) dx ne possède par d’invariance.
On pose
0, π2 →
ϕ: [0, 1]
.
x 7→ tan x2
La fonction ϕ est de classe C 1 sur le segment 0, π2 et, pour x ∈ 0, π2 , ϕ0 (x) = 12 (1 + tan2 (x/2)).
10
R1 x
Exemple 15 : Calcul de 0
√
−x2 +x+1
dx.
2
2
On écrit que −x2 +x+1 = − x − 21 + 45 = 54 − √2x
5
− √1
5
+ 1 . Ainsi, en posant y = 2x−1
√ ,
5
on
trouve
Z 1 Z √
1/ 5
√
x 5y + 1
√ dx = √ p dy
0 −x2 + x + 1 −1/ 5 2 1 − y2
On pose √ √ √ √
ϕ: −1/ 5, 1/ 5 → [− arcsin(1/ 5), arcsin(1/ 5)]
.
u 7→ sin(u)
La fonction ϕ est de classe C 1 sur le segment [2, 3]. Par la formule du changement de variable, on
obtient
Z 1 Z arcsin(1/√5) √ !
x 5 1
√ dx = √ sin(u) + du
0 −x2 + x + 1 − arcsin(1/ 5) 2 2
√ √
u arcsin(1/ 5) √
5
= − cos(u) + = arcsin(1/ 5)
2 2 − arcsin(2/√5)
Définition C
Soit f une fonction continue sur un segment [a, b] à valeurs complexes.
On appelle intégrale de f sur [a, b] le complexe
Z b Z b Z b
f (x) dx = Re(f (x)) dx + i Im(f (x)) dx.
a a a
Remarque III
Tous les théorèmes vus précédemment restent valides pour les fonctions à valeurs complexes.
11
←→
Les fonctions x 7→ eax et x 7→ − cos(bx)
b sont de classe C 1 sur le segment [ 0, t] donc, par intégration par
parties,
Par conséquent,
Ainsi,
t
b2
Z
λx at sin(bt) cos(bt) a
e dx = 2 ×e × −i + 2 × (cos(bt) + i sin(bt)) + C ste
0 a + b2 b b b
a b
= 2 × eλt − i 2 eλt + C ste
a + b2 a + b2
λ
= × eλt + C ste
|λ|2
eλt
= + C ste .
λ
n λt
o
Finalement, S = t 7→ eλ + C / C ∈ C .
12