Vous êtes sur la page 1sur 9

Université d’Evry-Val d’Essonne Année 2021 − 2022

Licence 1-PC Semestre 1

Mathématiques - Analyse Réelle 1


Remise à niveau

1 Analyse 1
1. Rappeler la méthode de résolution de l’équation ax2 + bx + c = 0 où a, b, c sont des
réels avec a non nul.
2. Rappeler la méthode de résolution de l’inéquation ax2 + bx + c > 0 où a, b, c sont des
réels avec a non nul.
3. Compléter les dérivées des fonctions usuelles ci-dessous :

Fonction f Fonction f ′

x 7→ k (k constante) x 7→ . . .

x 7→ x x 7→ . . .

x 7→ x2 x 7→ . . .

x 7→ xn (n ∈ N∗ ) ...

1
x 7→ x 7→ . . .
x


x 7→ x x 7→ . . .

4. Compléter : soient u et v deux fonctions dérivables sur un intervalle I de R

1
Fonction Fonction dérivée

x 7→ u(x) + v(x) x 7→ . . .

x 7→ k × u(x) (k constante) x 7→ . . .

x 7→ u(x) × v(x) x 7→ . . .

u(x)
x 7→ x 7→ . . .
v(x)

1
x 7→ x 7→ . . .
u(x)

5. Pour chacune des fonctions suivantes, calculer leurs fonctions dérivées :


a) f (x) = x3 .
b) f (x) = 7x5 − 6x2 + 3.
c) f (x) = (x2 + 5)(6x − 3).

d) f (x) = (−8x5 + x)(−8x3 + x).
e) f (x) = (−8x + 5)2 .
8
f) f (x) = .
x
5x − 4 .
g) f (x) =
8x + 6
x2 + 4 .
h) f (x) = 3
−x + 7x + 1
2x + 3 .
i) f (x) = 2
x +1
−3x + 2 .
j) f (x) = 4
x +x
√ 1
k) f (x) = x + √ .
x
6. Étudier la fonction f définie par f (x) = −3x4 + 16x3 + 30x2 − 7 et en donner l’allure
de sa représentation graphique.
4x − 7
7. Étudier la fonction f définie par f (x) = et en donner l’allure de sa représentation
2x − 6
graphique.

2
x2 + 3
8. Étudier la fonction f définie par f (x) = et en donner l’allure de sa représentation
x−1
graphique.
9. Soient f une fonction dérivable sur un intervalle I de R et a un point de I. Quelle est
l’équation de la tangente à la courbe représentative de f au point d’abscisse a ?

2 Suites réelles. Cours


Compléter au besoin :
1. Une suite réelle (ou numérique) est la donnée d’une application u : N → R : n 7→
un . La suite est notée u ou (un ) et un est appelé son terme général. L’application peut
aussi être définie sur N∗ ou plus généralement sur un ensemble de la forme [[n0 , +∞[[
où n0 ∈ N.
2. On dit que la suite (un ) est croissante si

un+1 . . . un pour tout entier naturel n


3. On dit que la suite (un ) est décroissante si

un+1 . . . un pour tout entier naturel n


4. On dit que la suite (un ) est arithmétique s’il existe un réel, noté r et appelé raison
de la suite, tel que

un+1 = . . . . . . pour tout entier naturel n


Dans ce cas,

un = u0 + . . . · · · = . . . · · · + (n − 1)r pour tout entier naturel n

(· · · + . . . ) × (n + 1)
u0 + u1 + · · · + un =
2

(u1 + un ) × . . .
u1 + u2 + · · · + un =
2
5. Sommes des premiers entiers naturels. Compléter :

∀n ∈ N∗ , 1 + 2 + 3 + ··· + n = ...
6. On dit que la suite (un ) est géométrique s’il existe un réel, noté q et appelé raison
de la suite, tel que

un+1 = . . . . . . pour tout entier naturel n

3
Dans ce cas,

un = u0 × . . . · · · = . . . · · · × q n−1 pour tout entier naturel n

1 − ...
1 + q + · · · + qn = si q 6= 1
1−q
1 − ...
u0 + u1 + · · · + un = u0 × si q 6= 1
1−q
1 − ...
u1 + u2 + · · · + un = u1 × si q 6= 1
1−q
7. Sommes des premières puissances d’un réel. Compléter :

∀n ∈ N, ∀q ∈ R \ {1}, 1 + q + q2 + · · · + qn = . . .
8. Énoncer le théorème de comparaison, le théorème dit ≪ des gendarmes ≫ et l’inégalité
de Bernoulli.
9. Compléter :
• toute suite croissante et majorée est . . . .
• toute suite décroissante et minorée est . . . .
• 

 ... si q 6 −1
... si −1 < q < 1

lim q n =
n→+∞ 
 ... si q=1
... si q>1

3 Exercices sur les suites


1. Suites arithmético-géométriques. On considère la suite (un ) définie par

u1 =2
∀n ∈ N∗ , un+1 = 3un − 1
Montrer que la suite (vn = un −1/2)n>1 est une suite géométrique dont vous préciserez
le premier terme et la raison. Déterminer l’expression de vn et un en fonction de n.
2. Suites homographiques. On considère la suite (un ) définie par

 u0 =0
7un + 3
 ∀n ∈ N, un+1 =
2un + 2
On se propose d’exprimer un en fonction de n.

4
a) Justifier que la suite (un ) est bien définie.
On pose

un − 3
∀n ∈ N, vn =
un + 12
b) Montrer que la suite (vn ) est géométrique.
c) Exprimer vn en fonction de n puis un en fonction de n.
3. Montrer par récurrence sur n que
n
X 1 − q n+1
∀(q, n) ∈ R \ {1} × N, qk =
1−q
k=0

n
X n(n + 1)
∀n ∈ N∗ , k=
2
k=1

n
X n(n + 1)(2n + 1)
∀n ∈ N∗ , k2 =
6
k=1

n  2

X
3 n(n + 1)
∀n ∈ N , k =
2
k=1

4. Somme des premiers impairs. Montrer par récurrence sur l’entier naturel non nul
n que

1 + 3 + 5 + · · · + (2n − 3) + (2n − 1) = n2
5. Raisonnement par récurrence. On considère la suite (un ) définie par son premier
terme u1 = 1 et la relation de récurence un+1 = 2un + 1 pour tout entier naturel non
nul n. Montrer par récurrence sur n ∈ N∗ que un = 2n − 1.
6. Suites arithmético-géométriques. Le cas général. Soient a, b deux réels avec
a 6= 1 et (un ) une suite réelle pour laquelle on a la relation

∀n ∈ N, un+1 = aun + b
et on se propose de déterminer l’expression de un en fonction de n, a et b.
 
b
On considère pour cela la suite auxiliaire vn = un − 1−a .
a) Montrer que la suite (vn ) est une suite géométrique dont vous préciserez la raison.
b) En déduire l’expression de vn en fonction de v0 , n et de sa raison.
c) En déduire que l’on a
 
n b b
∀n ∈ N, un = a u0 − +
1−a 1−a

5
d) Application. Au 1er janvier 2022, le village de Saint-Cirq-Lapopie (Lot) recensait
212 habitants. Depuis cette date, on peut considérer que chaque année, sa popu-
lation décline de 10% mais les services enregistrent 7 nouvelles arrivées dues au
charme bucolique du lieu. Si cette tendance devait se confirmer, quelle serait la
population du village en 2030 ?

4 Analyse 2. Le théorème des valeurs intermédiaires


Ces deux résultats sont essentiels.

Théorème des valeurs intermédiaires. soit f une fonction définie continue sur
un intervalle I et a, b deux réels de cet intervalle, Pour tout réel k compris entre f (a)
et f (b), il existe au moins un réel c compris entre a et b tel que f (c) = k.

Corollaire. soit f une fonction définie continue et strictement monotone sur un


intervalle I et a, b deux réels de cet intervalle, Pour tout réel k compris entre f (a) et
f (b), il existe un unique réel c compris entre a et b tel que f (c) = k, c’est-à-dire
que l’équation f (x) = k admet une unique solution c comprise entre a et b.

Exercice. Illuster ces deux résultats avec des phénomènes continus (évolution de la taille,
du poids, de la température,...).

5 Fonctions exponentielles, logarithmes et trigonométriques


5.1 La fonction exponentielle
La fonction exponentielle, notée exp, est l’unique fonction définie et dérivable sur R vérifiant
le problème de Cauchy suivant :

 exp′ (x) = exp(x) pour tout réel x

exp(0) = 1

Pour un réel x, on note parfois ex à la place de exp(x).


Il découle de cette définition-propriété des propriétés algébriques 1 :
1.
∀x ∈ R, ex > 0
1. Vous remarquerez l’analogie avec les puissances de 10.

6
2.
1
∀x ∈ R, e−x = >0
ex
3.
∀(x, y) ∈ R2 , ex+y = ex × ey
4.
ex
∀(x, y) ∈ R2 , ex−y =
ey
5.
∀(x, α) ∈ R × Q, (ex )α = eαx
Le réel e = exp(1) a pour valeur approchée e ≃ 2, 71.

Propriétés analytiques. La fonction exponentielle est strictement croissante sur R, avec


ex − 1
lim ex = 0+ , lim ex = +∞ , lim =1
x→−∞ x→+∞ x→0 x

ex
∀n ∈ N, lim xn ex = 0 , lim = +∞ (croissances comparées)
x→−∞ x→+∞ xn

Si u est une fonction dérivable sur un intervalle I de R, alors exp ◦u (notée aussi eu ) est
également dérivable sur I avec

(exp(u)) = u′ × exp(u)

5.2 La fonction logarithme népérien


La fonction exponentielle étant continue et strictement croissante sur l’intervalle R, elle
réalise en vertu du corollaire des valeurs intermédiaires, une bijection de R sur son image
R∗+ . On note ln sa bijection réciproque 2 . Autrement dit, ln est la fonction définie sur R∗+ à
valeurs dans R et vérifiant pour (x, y) ∈ R × R∗+ :

ex = y ⇐⇒ x = ln(y)
on a aussi :

a) ex > y ⇐⇒ x > ln(y) b) ex > y ⇐⇒ x > ln(y)

c) ex < y ⇐⇒ x < ln(y) d) ex 6 y ⇐⇒ x 6 ln(y)

e) eln(y) = y f ) ln(ex ) = x

Des propriétés similaires à celles présentées plus haut ont lieu :


2. John Napier (1550-1617), mathématicien écossais.

7
1. 
 < 0 si x ∈ ]0; 1[
ln(x) = 0 si x = 1
> 0 si x ∈ ]1; +∞[

2.  
1
∀x ∈ R∗+ , ln = − ln(x)
x
3.  
1
∀x ∈ R∗+ , ln = − ln(x)
x
4.
∀(x, y) ∈ (R∗+ )2 , ln(x × y) = ln(x) + ln(y)
5.  
x
∀(x, y) ∈ (R∗+ )2 , ln = ln(x) − ln(y)
y
6.
∀(x, α) ∈ R∗+ × Q, ln (xα ) = α × ln(x)
Puisque e0 = 1 et e1 = e, on en déduit que ln(1) = 0 et ln(e) = 1.

Propriétés analytiques. La fonction ln est strictement croissante sur R∗+ , avec


1
∀x ∈ R∗+ , ln′ (x) =
x
ln(1 + x)
lim+ ln(x) = −∞ , lim ln(x) = +∞ , lim =1
x→0 x→+∞ x→0 x

ln(x)
∀n ∈ N∗ , lim xn ln(x) = 0 , lim =0 (croissances comparées)
x→0+ x→+∞ xn
Si u est une fonction strictement positive et dérivable sur un intervalle I de R, alors ln ◦u
(notée aussi ln(u)) est également dérivable sur I avec

′ u′
(ln(u)) =
u
y
x

Cexp
=

3
y
:
D

Cln
1

0
0 x
−3 −2 −1 1 2 3

−1

−2 8

−3
5.3 Les fonctions cosinus et sinus
Les fonctions cos et sin sont des fonctions dérivables sur R, périodiques de période 2π. On a

∀x ∈ R, cos′ (x) = − sin(x) et sin′ (x) = cos(x)

y
2

1 Ccos

0
0 x
−6 −5 −4 −3 −2 −1 1 2 3 4 5 6

−1
Csin

−2

Exercice. Sur l’axe des abscisses du dessin ci-dessus, porter les graduations ±π/2, ±π,
±3π/2 et ±2π.

6 Exercices de synthèse sur les fonctions


1. Si f est une fonction dérivable sur une partie I de R et si a ∈ I, donner l’équation de
la tangente à la courbe représentative de f au point d’abscisse a. À quelle condition,
cette tangente est-elle horizontale ? Application : si f (x) = 3 ln x − 2x + 5 pour x > 0,
donner l’équation de la tangente à la courbe représentative de f au point d’abscisse 1.
2
2. Exprimer la dérivée de x 7−→ f (x) = e−x pour x ∈ R.
ln e .
3. Simplifier les nombres e−3 ln 2 et
ln(e2 )
4. Entourer les formules justes et corriger les formules fausses :

ln x
∀x, y ∈ ]0; +∞[, ln(x + y) = ln x + ln y , = ln(x − y)
ln y
1
= − ln x , ln 0 = 1 , ln 1 = 1 , ln′ (1) = 1 , e0 = 1
ln x

∀x, y ∈ ] − ∞; +∞[, e3 ln x = 3x , e−x = −ex

Vous aimerez peut-être aussi