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1 Transformée de Laplace 3
1.1 Introduction et définitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.1.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.1.2 Définition et propriétés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.1.3 Conditions d’existence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.1.4 Conditions suffisantes d’existence de L[f ] . . . . . . . . . . . 6
1.1.5 Transformée de Laplace inverse . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.2 Théorèmes de translations et dérivée de la transformation de Laplace 9
1.2.1 Premier Théorème de translation . . . . . . . . . . . . . . . 9
1.2.2 Exemples . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1.2.3 Fonction etagée unitaire (Heaviside) . . . . . . . . . . . . . . 10
1.2.4 Second théorème de translation . . . . . . . . . . . . . . . . 10
1.2.5 Forme inverse du second théorème de translation . . . . . . 12
1.2.6 Dérivée de la Transformée de Laplace . . . . . . . . . . . . . 12
1.3 Transformée de Laplca des : dérivées, des convolutions et des fonc-
tions périodiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
1.4 Fonction de Dirac et sa transformée de Laplace . . . . . . . . . . . 17
1.4.1 Impulsion unité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
1.4.2 Fonction de Dirac . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
1.4.3 Transformée de Laplace de δ . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
1.4.4 Application . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
2 Equations différentielles 21
2.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
2.2 Equation différentielle du premier ordre : . . . . . . . . . . . . . . . 22
2.2.1 Définitions et exemples . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
2.2.2 Equations différentielles à variables séparées . . . . . . . . . 22
2.3 Equations différentielles linéaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
2.3.1 Principe de superposition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
2.4 Equations différentielles linéaires du premier ordre . . . . . . . . . . 24
2.4.1 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
2.4.2 Méthode de variation de la constante . . . . . . . . . . . . . 25
2.4.3 Changement de variables . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
2.5 Equation différentielles linéaires du second ordre à coefficients constants 30
2.6 Résolution de l’équation complète : . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
1
2
Transformée de Laplace
En effet :
Z +∞
L[αf + βg] = e−pt (αf (t) + βg(t))dt
0
Z +∞ Z +∞
−pt
= α e f (t)dt + β e−pt g(t)dt (linéarité de l’intégrale)
0 0
αL[f ] + βL[g] (1.2)
3
4
+∞
e−pt ω +∞ −pt
Z Z
−pt +∞
L[sinh ωt] = = e sinh ωtdt = [− sinh ωt]0 + e cosh ωtdt
0 p p 0
ω +∞ −pt ωe−pt ω 2 +∞ −pt
Z Z
+∞
= e cosh ωtdt = [− 2 cosh ωt]0 + 2 e sinh ωtdt
p 0 p p 0
ω ω2
= 2 + 2 L[sinh ωt] (1.7)
p p
5
1
L[1] = si p > 0
p
n! n!
L[tn ] = L[1] =
pn pn+1
Exercices
— Transformée de Laplace de f (t) = t − 3 sin 2t.
Par linéarité de la transformation de Laplace, il est immédiat que
1 2
L[f ] = L[t] − 3L[sin 2t] = −3 2
p p + 22
6
Exemples :
— ∀t ≥ 0 , |t| ≤ et
— ∀t ≥ 0 , |e−t | ≤ et
— ∀t ≥ 0 , |2 cos t| ≤ 2et
2
— la fonction et n’est pas du type c-exponentielle car pour t suffisament grand
2
on peut montrer toujours que et > ect pour tout c > 0.
— la fonction tn est du type c-exponentielle car limt→+∞ tn e−ct = 0 pour c > 0.
On peut donc toujours trouver un M tel que : ∀t > T , |tn e−ct | < M et par
suite |tn | < M ect
Preuve :
Z +∞ Z T Z +∞
−pt −pt
L[f (t)] = e f (t)dt = e f (t)dt + e−pt f (t)dt = I1 + I2
0 0 T
−pt
I1 existe car f (et aussi e f (t)) est continue par morceaux sur [0, T ].
Pour I2 :
Z +∞ Z +∞ Z +∞
−pt −pt ct
|I2 | = | e f (t)dt| ≤ M e e dt = M e(c−p)t dt
T T T
Z +∞
M (c−p)t +∞
= M e(c−p)t dt = [e ]T
T c−p
7
R +∞
il est claire que pour p > c, T e(c−p)t dt est convergente.
I1 et I2 existent, donc L[f ] existe pour p > c
Proposition : Si la fonction f est continue par morceaux sur [0, +∞[ et est du
type c-exponentielle pour t > T alors limp→∞ L[f ](p) = 0.
Preuve : f est continue par morceau sur [0, T ] elle est donc bornée sur cet in-
tervalle : |f (t)| < M1 = M1 e0t . De plus sur [T, +∞[ on a : |f (t)| ≤ M2 eαt . Si on
prend M = max(M1 , M2 ) et c = max(0, α) alors :
Z +∞ Z +∞
−pt M
|L[f (t)](p)| ≤ e |f (t)|dt ≤ M e−pt ect dt = (1.12)
0 0 p−c
Dans la section précédente nousR nous sommes interessés à transformer une fonc-
+∞
tion f (t) en une fonction F (p) = 0 e−pt f (t)dt. On a noté symboliquement que
L[f (t)] = F (p). A présent on s’interesse au problème inverse, étant donné une fonc-
tion F (p) on cherche la fonction f (t) telle que L[f (t)] = F (p) on dit alors que f (t)
est la transformée inverse de F (p) et on écrit :
Proposition :
L−1 (αF (p) + βG(p)) = αL−1 (F (p)) + βL−1 (G(p)) = αf (t) + βg(t)
Exemples :
— L−1 [ p14 ] = 1 −1 3!
3!
L [ p3+1 ] = 16 t3
—
2p + 5 p 5 3
L−1 [
2
] = 2L−1 [ 2 2
] + L−1 [ 2 ]
p +9 p +3 3 p + 32
5
= 2 cos 3t + sin 3t (1.15)
3
— Dans le cas ou F (p) est une fraction rationnelle, on procède à la décompo-
sition en éléments simples. Par exemple, si on veut chercher la transformée
1
inverse de F (p) = p(p+1)(p−1) , d’après la technique de la décomposition :
1 a b c
F (p) = = + + (1.16)
p(p + 1)(p − 1) p p+1 p−1
on trouve a = −1, b = c = 12 .
donc la transformée de Laplace inverse :
1 1 1 1 1
L−1 [F (p)] = −L−1 [ ] + L−1 [ ] + L−1 [ ]
p 2 p+1 2 p−1
1 1
= −1 + e−t + et
2 2
— L−1 [ p2 +16
1
].
On va appliquer L−1 [ p2 +ω
ω
2 ] = sin ωt. En effet ;
1 1 −1 4
L−1 [ ] = L [ 2 ]
p2 + 16 4 p + 42
1
= sin 4t (1.17)
4
9
Preuve
la démonstration est immédiate, en effet :
Z +∞
at
L(e f (t)) = e−pt eat f (t)dt
Z0 +∞
= e−(p−a)t f (t)dt
0
= F (p − a) (1.19)
1.2.2 Exemples
2
— L(e4t t2 ) = L(t2 )p→p−4 = (p−4) 3
or : L−1 ( (p−2)
1 1 −1
4 ) = 3! L ( (p−2) 3! 1 t 3
3+1 = 6 e t
L−1 ( p2 −2p+5
1
) = L−1 ( (p−1)1 2 +4 ) = 12 L−1 ( (p−1)22 +22 ) = 1 −1
2
2
L ( p2 +22 )p→p−1 =
1 t
2
e sin 2t
10
Exemples et applications
On peut utiliser la Fonction etagée pour ecrire certaines fonctions définies par
morceaux sur des intervalles. Voici des exemples :
1.) soit la fonction f définie par :
0 , si 0 ≤ t ≤ π
f (t) = (1.24)
sin t , si t ≥ π
cette fonction s’écrit donc : f (t) = sin tU(t − π)
2.) soit la fonction f définie par :
0 , si 0 ≤ t ≤ a
f (t) = g(t) , si a ≤ t ≤ b (1.25)
0 , si t ≥ b
on pose : z = t − a, dz = dt donc :
Z +∞ Z +∞
−p(z+a) −pa
L(f (t − a)U(t − a)) = e f (z)dz = e e−pz f (z))dz
0 0
= e−pa L(f (t)) (1.27)
Z +∞
L(g(t)U(t − a)) = e−pt g(t)U(t − a))dt
Z0 a Z +∞
−pt
= e g(t) U(t − a))dt + e−pt g(t) U(t − a))dt
0 | {z } a | {z }
0 1
Z +∞
= e−pt g(t))dt
Za +∞
= e−p(z+a) g(z + a))dt t = z + a
0
−pa
= e L(g(t + a) (1.28)
conclusion :
L(g(t)U(t − a)) = e−pa L(g(t + a)) (1.29)
Exemples
1.) Calculer L(U(t − a)).
On applique L(f (t − a)U(t − a)) = e−pa L(f (t)) avec f (t) = 1, donc L(U(t − a)) =
−pa
e−pa L(1) = e p .
2.) Calculer L((t − 1)2 U(t − 1)).
On applique le résultat précedent on a :
2!
L((t − 1)2 U(t − 1)) = e−t L(t2 ) = e−t
p3
3.) Representer graphiquement la fonction
f (t) = 3 − 4U (t − 2) + U (t − 3) pour t>0
et calculer sa transformée
de Laplace.
2 , si 0 ≤ t ≤ 2
La fonction f (t) = −1 , si 2 ≤ t ≤ 3 Sa transformée de Laplace est :
0 , si t ≥ 3
de même
Z +∞ Z +∞
′′ −pt ′′ −pt ′
L(f ) = e f (t)dt = [e f (t)]+∞
0 +p e−pt f ′ (t)dt
0 0
′ ′ ′
f ′ (0)
= −f (0) + pL(f ) = −f (0) + p(pF (p) − f (0)) = p2 F (p) − pf (0) −(1.41)
L(f (n) ) = pn F (p) − pn−1 f (0) − pn−2 f ′ (0) − . . . − f (n−1) (0) (1.43)
14
Z +∞ Z T Z +∞
−pt −pt
L(f )(p) = e f (t)dt = e f (t)dt + e−pt f (t)dt on pose t = u + T
0 0 T
Z T Z +∞
−pt
= e f (t)dt + e−p(u+T ) f (u + T )du
0 0
Z T Z +∞
= e−pt f (t)dt + e−pT e−pu f (u)du (1.45)
0 0
Z T
= e−pt f (t)dt + e−pT L(f )(p)
0
donc RT
0
e−pt f (t)dt
L(f )(p) =
1 − e−pT
Convolution
Définition : Si f et g sont deux fonctions continues par morceaux sur [0, +∞[,
le produit de convolution de f et g noté f ∗ g est défini par :
Z t
(f ∗ g)(t) = f (u)g(t − u)du (1.46)
0
Z t Z 0
(f ∗ g)(t) = f (u)g(t − u)du = − f (t − v)g(v)dv (t − u = v)
0 t
Z t
= f (t − v)g(v)dv = (g ∗ f )(t) (1.47)
0
15
Exemple
Calculer le produit de convolution de : f (t) = et , g(t) = sin t
Z t
(f ∗ g)(t) = eu sin(t − u)du
0
Z t
u t
= [e sin(t − u)]0 + eu cos(t − u)du
0
Z t
u t
= − sin t + [e cos(t − u)]0 − eu sin(t − u)du = − sin t + et − cos t − (f ∗ g)(t)
|0 {z }
(f ∗g)(t)
donc
1 t
(f ∗ g)(t) = (e − cos(t) − sin(t)) (1.48)
2
Théorème de convolution : f , g deux fonctions continues par morceaux sur
[0, +∞[ et de type c-exponentielle :
L(f ∗ g) = L(f )L(g) = F (p)G(p)
L−1 (F (p)G(p)) = (f ∗ g)(t) (1.49)
R +∞ R +∞
Preuve : On note : on a F (p) = 0 e−pt f (t)dt et G(p) = 0 e−pt g(t)dt
Le produit de convolution se simplifie comme suit :
Z t
(f ∗ g)(t) = f (u)g(t − u)du
0
Etant donné que f est g sont définies seulement sur [0, +∞[, on pourra montrer
que :
Z t Z +∞ Z t
(f ∗ g)(t) = f (u)g(t − u)du = f (u)g(t − u)du + f (u)g(t − u)du on pose t − u = v
0 0 +∞
Z +∞ Z 0
= f (u)g(t − u)du + f (t − v)g(v)(−dv) (1.50)
0 −∞
| {z }
=0
donc Z t Z +∞
(f ∗ g)(t) = f (u)g(t − u)du = f (u)g(t − u)du
0 0
Z +∞ Z +∞ Z +∞
−pt
L((f ∗ g)(t))(p) = (f ∗ g)(t)e dt = ( f (t − u)g(u)du))e−pt )dt
(1.51)
0 0 0
Z +∞
Z +∞
L((f ∗ g)(t))(p) = g(u)( f (v)e−p(u+v) dv))du
0 −u
Z +∞ Z +∞ Z +∞ Z 0 Z +∞
−p(u+v)
= g(u)( f (v)e dv))du car = + (1.53)
0 0 −u −u 0
|{z}
=0
apres réarrangement :
Z +∞ Z +∞
−pu
L((f ∗ g)(t))(p) = ( g(u)e du)( f (v)e−pv dv) = F (p)G(p)(1.54)
0 0
Cas particulier :
Rt Rt
Pout calculer L( 0 f (t)dt)(p) on pourra considerer 0 f (t)dt comme produit de
convolution de la fonction f (t) et les fonction constante g(t) = 1 et donc :
Z t
F (p)
L( f (t)dt) = L(f )(p)L(1)(p) = (1.55)
0 p
Exemple1 :
1. Convolution :
Z t
1 1
L( eu sin(t − u)du) = L(et )L(sin t) = 2
0 p−1p +1
2. L−1 ( (p−1)(p+4)
1
1
F (p) = p−1 ; f (t) = et
1
G(p) = p+4 ; g(t) = e−4t
Z t Z t
−1 1 u −4(t−u) −4t 1 1
L ( = e e du = e e5u du = et − e−4t(1.56)
(p − 1)(p + 4) 0 0 5 5
2. L−1 ( (p2 +k
1
2 )2 )
1 1 −1 k 1
F (p) = G(p) = p2 +k 2 ; f (t) = k L ( p2 +k 2) = k
sin kt
1 t
Z
−1 1
L ( 2 ) = 2 sin ku sin k(t − u)du
(p + k 2 )2 k 0
1
= (sin kt − kt cos kt) (1.57)
2k 3
17
Equation de Voltera
Soient f , g et h des fonctions continues par morceaux sur [0, +∞[. L’équation
de Voltera est une équation du type :
Z t
f (t) = g(t) + f (u)h(t − u)du = g(t) + (g ∗ h)(t) (1.58)
0
Exemple :
Determiner f (t) tel que :
Z t
2 −t
f (t) = 3t − e − f (u)et−u du
0
Z t
−t
L(f ) = 3L(t ) − L(e ) − L( f (u)et−u du)
2
0
6 1 6 1 1
F (p = = 3 − − L(f )L(et ) = 3 − − F (p) (1.59)
p p+1 p p+1 p−1
on aura :
1 6(p − 1) p−1
F (p)(1 + )= 4
−
p−1 p p(p + 1)
donc F (p) = − p64 + 6
p3
+ 1
p
− 2
p+1
ce qui donne f (t) = 3t2 − t3 + 1 − 2e−t
Z ∞
δ(t − t0 )dt = 1 (1.63)
0
1
δa (t − t0 ) = (U (t − (t0 − a)) − U (t − (t0 + a)) (1.64)
2a
1
L(δa (t − t0 )) = (L(U (t − (t0 − a))) − L(U (t − (t0 + a))))
2a
1 e−p(t0 −a) e−p(t0 +a)
= ( − )
2a p p
epa − e−pa
= e−pt0 ( ) (1.65)
2pa
en passant à la limite a → 0 :
en particulier pour t0 = 0 on a :
L(δ(t)) = 1 (1.67)
19
1.4.4 Application
Soit à résoudre y ′′ + y = δ(t − 2π) avec les conditions initiales :
a. y(0) = 1 et y ′ (0) = 0.
b. y(0) = 0 et y ′ (0) = 0.
a.) On applique la transformée de Laplace avec y(0) = 1 et y ′ (0) = 0 on trouve :
p e−2pπ
p2 Y (p) − p + Y (p) = e−2pπ → Y (p) + (1.68)
p2 + 1 p2 + 1
En utilisant la transformation inverse on a :
e−2pπ
p2 Y (p) + Y (p) = e−2pπ → Y (p) (1.71)
p2 + 1
et donc
0 si 0 ≤ t ≤ 2π
y(t) = sin(t − 2π)U (t − 2π) =
sin t si t ≥ 2π
Théorème : Si F (p) est une fraction rationnelle de pôles p1 , p2 , ... , pk alors la
transformée de laplace inverse de F (p) est f (t) est donnée par :
k
X
f (t) = res(F (p)ept ) (1.72)
i=0
avec
— pôle simple :
— pôle d’ordre m :
1 dm−1
(res(F (p)ept ))p=pk = ((p − pk )m F (p)ept ) (1.74)
(m − 1)! dpm−1
Exemples :
1
1.) Calculer la transformée de Laplace inverse de F (p) = p2 +1
.
F admet deux pôles simples p1 = i et p2 = −i.
1 1
(res(F (p)ept ))p=i = lim((p − i) ept ) = eit (1.75)
p→i p2 +1 2i
20
1 −1 −it
(res(F (p)ept ))p=−i = lim ((p + i) ept
) = e (1.76)
p→−i p2 + 1 2i
1 it −1 −it
Donc f (t) = 2i
e + 2i
e = sin t.
1
1.) Calculer la transformée de Laplace inverse de F (p) = (p2 +1)2
.
F admet deux pôles doubles p1 = i et p2 = −i.
1 d 1
(res(F (p)ept ))p=i = ((p − i)2 2 2
ept )
(2 − 1)! dp (p + 1)
pt pt
−2e te −ieit teit
= ( 2 + )(p → i) = ( − ) (1.77)
(p + i)3 (p2 + i)2 4 4
1 d 1
(res(F (p)ept ))p=−i = ((p + i)2 2 2
ept )
(2 − 1)! dp (p + 1)
−2ept
te pt
ie−it te−it
= ( 2 + )(p → i) = ( − )(1.78)
(p − i)3 (p2 − i)2 4 4
it teit −it te−it
Donc f (t) = ( −ie4 − 4
) + ( ie 4 − 4
) = 21 sin t − 21 t cos t.
1
Une autre méthode consiste à écrire F (p) = (p2 +1) 2 = F1 (p)F2 (p) avec F1 (p) =
1 1
(p2 +1)
et F2 (p) = (p2 +1) et d’appliquer le résultat du produit de convolution. Dans
ce cas
L−1 (F1 F2 ) = (f ∗ f )(t)
avec f (t) = L−1 (F1 ) = sin t. En effet :
Z t Z t
(f ∗ f )(t) = sin u sin(t − u)du = sin u(sin t cos u − cos t sin u)du
0 0
Z t Z t
= sin t sin u cos udu − cos t sin2 udu
0 0
1 1
= sin t − t cos t (1.79)
2 2
Chapitre 2
Equations différentielles
2.1 Introduction
Définition : Une équation différentielle d’ordre n est une équation faisant in-
tervenir une fonction y ainsi que ses dérivées y (1) , y (2) , . . ., y (n) .
Exemples :
1) y ′ (x) = −y(x) est une équation différentielle d’ordre 1.
2) 2y ′ (x)y(x) = x est une équation différentielle d’ordre 1
3) y ′′ (x) + 2y ′ (x) + y(x) = x + 1 est une équation différentielle d’ordre 2.
Par la suite, il est sous-entendu que y ainsi que ses dérivées y (i) est fonction de x.
ou F est une fonction de (n + 2) variables. Nous ne considérons que le cas y est une
fonction réeelle à variable x réelle.
Résoudre une équation différentielle du type (2.1) sur un intervalle I ⊂ R c’est
trouver toutes les fonctions y ∈ C n (I, R) telle que pour tout x ∈ I, on ait :
Remarque : Il n’existe pas de méthode générale pour résoudre une équation dif-
férentielle, en général, la résolution reste donc difficile et même impossible dans
certains cas.
21
22
Exemples :
1) y(x) = c0 e−x est une solution de y ′ (x) = −y(x) sur I = R pour tout c0 ∈ R.
2) y(x) = x−1+c1 e−x +c2 xe−x est solution de y ′′ (x)+2y ′ (x)+y(x) = x+1 sur I = R.
F (x, y, y ′ ) = 0 (2.2)
Exemples :
y ′ = x2 ; y ′ = y et y = y ′ x sont des équations différentielles du premier ordre.
dy f (x)
y′ = = ⇔ dyg(y) = f (x)dx
dx g(y)
Z Z
⇔ g(y)dy = f (x)dx + c
⇔ G(y) = F (x) + c
⇔ y = G−1 (F (x) + c) (2.4)
ou c est une constante arbitraire. On remarque que pour résoudre une équation
différentielle à variables séparées il s’agit de trouver des primitives F et G de f et
de g, et ensuite d’exprimer y en terme de x.
Exemples :
23
dy
1) L’équation différentielle y ′ = xy s’écrit dx = xy qui est équivalente à : dy
y
= dx
x
.
Après intégration des deux membres on obtient :
ln |y| = ln |x| + c ⇔ y = cx c ∈ R
dy xdx
(1 + x2 )y ′ − xy = 0 ⇔ = 2 (2.5)
y x +1
1
les variables sont séparées, on obtient par intégration : ln |y| = ln(x2 + 1) + c ce
√ 2
qui donne y = c x2 + 1
L(y) = 0 (2.7)
Proposition : L’application
Cn → C0
L:
y → L(y) = a0 (x) y + a1 (x) y ′ + a2 (x) y ′′ + · · · + an (x) y (n)
24
et on obtiendra k à une constante près par une simple intégration que l’on reporte
dans
yp = k(x)eA(x)
Exemple :
Soit à résoudre y ′ + 2y = x + 2. L’ESSM associée est y ′ + 2y = 0
dy dy
y ′ + 2y = 0 ⇔ = −2y ⇔ = −2dx
dx y
Z Z
dy
⇔ = −2 dx ⇔ ln |y| = −2x + c
y
⇔ y = yh = ce−2x c ∈ R (2.12)
On suppose maintenant que c est fonction de x et l’on calcule y ′
y(x) = yh (x) = c(x)e−2x ⇔ y ′ (x) = (c′ (x) − 2c(x))e−2x
y ′ (x) + 2y(x) = x + 2 ⇔ (c′ (x) − 2c(x))e−2x + 2c(x)e−2x = c′ (x)e−2x = x + 2
⇔ c′ (x) = (x + 2)e2x
Z
1
⇔ c(x) = (x + 2)e2x dx = e2x (2x + 3) + c
4
la solution particulère est donc yp = 41 e2x (2x + 3)e−2x = 14 (2x + 3) et la solution
générale est
1
y(x) = (2x + 3) + ce−2x
4
ou c est une constante réelle.
Exemples :
2 2
1) L’équation x2 y ′ + xy = x2 + y 2 est équivalente à y ′ = x +yx2−xy = F1 (x, y).
2 2 2 2 2
Or F1 (λx, λy) = λ x +λλ2 yx2−λ xy = F1 (x, y), donc x2 y ′ + xy = x2 + y 2 est une
équation homogène.
2 2
On peut retrouver ce résultat en écrivant simplement F1 (x, y) = x +yx2−xy =
1 + ( xy )2 − xy
y y y
2) L’équation xy ′ − y = xe x est équivalente à y ′ = x
+ xy e x = F2 (x, y). Il est
facile de vérifier que F2 (x, y) = F2 (λx, λy).
Exemples :
2 2
On reprend l’équation x2 y ′ + xy = x2 + y 2 qui nous donne y ′ = x +yx2−xy =
1 + ( xy )2 − xy . On pose le changement de variables : z = xy on aura donc y ′ = z ′ x + z
que l’on injecte dans l’équation différentielle, on trouve y ′ = z ′ x+z = 1+( xy )2 − xy =
1 + z 2 − z qui est une équation à variables séparées que l’on peut réecrir :
1 + z 2 − 2z dz dx
z′ = ⇔ 2
=
x (1 − z) x
Z Z
dz dx
⇔ 2
=
(1 − z) x
1
⇔ = ln |x| + c
1−z
1
⇔ z =1− (2.14)
ln |x| + c
x
A partir de z on retrouve y = xz = x − ln |x|+c
Méthode de résolution :
Partons de l’équation de Bernoulli
y ′ = f (x)y + g(x)y α
Divisons les deux membres de l’équation par y α :
y′ 1
α
= f (x) 1−α +g(x)
y y
| {z }
z(x)
Exemple :
Soit à résoudre l’équation de Bernoulli suivante
y ′ + x2 y = y 5 x2
on a α = 5, f (x) = x2 et g(x) = x2 . D’aprés ce qui précéde, on utilise le changement
′
de variable z = y 1−5 = y −4 , ce qui donne z ′ = −4y −5 y ′ et donc y ′ = − z4 y 5 . On
injecte y ′ dans l’équation de Bernoulli :
z′
y ′ + x2 y = y 5 x2 ⇔ − y 5 + x2 y = y 5 x
4
z′
⇔ − + x2 y −4 = x2 (on divise par y 5 )
4
z′
⇔ − + x2 z = x 2
4
On obtient enfin une équation linéaire du premier ordre
z′
− + x2 z = x2 ⇔ z ′ − 4x2 z = −4x2
4
29
qui n’est rien d’autre que z ′ − (1 − α)f (x)z = (1 − α)g(x) avec α = 5, f (x) = x2 et
g(x) = x2 .
4 3
Solution de l’ESSM z ′ − 4x2 z = 0 est z = ce 3 x . Pour trouver la solution parti-
culière de l’équation avec second membre, on applique la méthode de variation de
la constante en posant :
4 3
z = c(x)e 3 x
4 3 4 3
z ′ = c′ (x)e 3 x + 4c(x)x2 e 3 x
4 3 4 3 4 3
z ′ − 4x2 z = −4x2 devient alors c′ (x)e 3 x + 4c(x)x2 e 3 x − 4x2 c(x)e 3 x = −4x2 ce qui
4 3
donne : c′ (x)e 3 x = −4x2 , après intégration on trouve :
4 3
c(x) = e− 3 x + c0
4 3 4 3 4 3 4 3
La solution générale de z ′ −4x2 z = −4x2 est z = e 3 x (e− 3 x +c0 )+ke 3 x = Ke 3 x +1.
La solution de l’équation de Bernoulli est donc y = z −1/4 .
et comme
y1′ = a(x)y12 + b(x)y1 + c(x)
on a :
x3 y ′ + y 2 + yx2 + 2x4 = 0
qui est une équation de Riccati avec a(x) = −1/x3 , b(x) = −1/x et c(x) = −2x.
On pourra vérifier sans problème que y1 = −x2 est une solution.
Avec le changement y = z + y1 on montre que z vérifie l’équation de Bernoulli
(α = 2) suivante
1 1
z′ − z − 3 z2 = 0
x x
On pose u = 1/z on trouve que u obeit à l’équation linéaire suivante :
1 1
u′ + u = 3
x x
ay ′′ + by ′ + cy = d(x) (2.18)
ay ′′ + by ′ + cy = 0 (2.19)
Solutions
On recherche une solution de l’équation sans second membre de la forme y(x) =
e . Une fonction y(x) = eλx est solution de l’équation sans second membre (2.19)
λx
si et seulement :
(aλ2 + bλ + c)eλx = 0
Cette équation est équivalente à
i) ∆ > 0 : L’équation
√ caractéristique admet
√ deux racines réelles distinctes
λ1 = (−b + ∆)/(2a) et λ2 = (−b − ∆)/(2a). La solution générale de
(2.18) est de la forme y(x) = c1 eλ1 x + c2 eλ2 x c1 et c2 étant des constantes
réelles.
ii) ∆ < 0, L’équation caractéristique
√ admet deux solutions imaginaires conju-
guées λ1 = λ̄2 = (−b + i −∆)/(2a) = p + iq. La solution générale est de la
forme y(x) = epx (c1 cos qx + c2 sin qx) (c1 ,c2 appartiennent à R)
b
iii) ∆ = 0 L’équation caractéristique admet une racine double r1 = r2 = − 2a .
La solution général de (2.18) est de la forme y(x) = (c1 x + c2 )er1 x , avec c1 ,
c2 appartiennent à R
Exemples :
1) y” + 2y ′ − 3y = 0 L’équation caractéristique étant λ2 + 2λ − 3 = 0 dont les
racines sont λ1 = −3 et λ2 = 1. La solution générale est y = c1 e−3x + c2 ex ,
où c1,2 appartiennent à R.
2) y” + 2y ′ + y = 0 L’équation caractéristique λ2 + 2λ1 = 0 admet une racine
double λ1 = λ2 = −1. La solution générale est y(x) = (c1 x + c2 )e−x , où c1 et
c2 des constantes.
3) y”+y ′ +y = 0 L’équation√
caractéristique étant λ2 +λ+1 = 0 dont les √racines
x
λ1 = √ λ̄2 = − 21 ± 23 i La solution générale est y(x) = e− 2 (c1 cos( 23 x) +
c2 sin( 23 x)) c1 , c2 sont des constantes.
Exemple :
Résoudre
y” + y ′ + y = x2 + x + 1
32
Exemple :
y” + y ′ − 2y = (x2 + x + 1)e−2x (ici n=2)
l’équation caractéristique r2 + r − 2 = 0 possède les racines λ = 1 et −2.
On prend donc Q2 (x) = ax2 + bx + c et on cherche une solution particulière
y = xQ2 (x)e−2x = (ax3 + bx2 + cx)e−2x en reportant y, y ′ ety ′′ dans [*] pour calculer
a, b et c par identification.
3- Cas où f (x) = eλx (A cos rx + B sin rx), A et B appartiennent à R. L’équation
s’ecrit : ay” + by ′ + cy = eλx (A cos rx + B sin rx)
i) si λ ± ir n’est pas racine de l’équation caractéristique : On cherche une
solution particulière sous la forme : yp (x) = (A1 cos rx + B1 sin rx)eλx , A1 et
B1 constantes réelles à déterminer.
ii) si λ ± ir est racine de l’équation caractéristique On cherche une solution
particulière sous la forme : yp (x) = (A2 cos rx + B2 sin rx)xeλx , A2 et B2 des
constantes réelles à déterminer.
Exemple :
i) Intégrer léquation différentielle : y” + 4y = cos 2x L’E.S.S.M.est : y” + 4y = 0
dont l’équation caractéristique associée est r2 +4 = 0. Ses racines sont : r1 = r̄2 = 2i.
La solution de l’E.S.S.M.est : y(x) = c1 cos2x + c2 sin 2x. Le second membre
étant de la forme : A cos rx + B sin rx avec r = 2, A = 1, B = 0 et 2i étant racine
de l’équation caractéristique. On cherche une solution particulière yp sous la forme :
Remarque :
On peut considérer des équations du type : ay” + by ′ + cy = Axn cos rx +
Bxn sin rx (n appatient à N)
— Si ir n’est pas racine de l’équation caractéristique. On cherche une solution
particulière de la forme : yp (x) = Pn (x) cos rx + Qn (x) sin rx, où Pn et Qn
sont deux polynômes de degré n.
— Si ir est racine de l’équation caractéristique. On cherche une solution par-
ticulière de la forme : yp (x) = Pn+1 (x) cos rx + Qn+1 (x) sin rx, où Pn+1 et
Qn+1 sont deux polynômes de degré n + 1.
ii) Résoudre : y” − 4y ′ + 4y = ex + 5 sin x. La solution générale de l’E.S.S.M.est :
y(x) = (c1 x + c2 x)e2x Pour chercher une solution particulière de l’équation com-
plète : y” − 4y ′ + 4y = ex + 5 sin x On procède comme suit : Soient : yp1 une solution
particulière de l’équation : y"-4y’+4y = ex. - yp2 une solution particulière de l’équa-
tion : y” − 4y ′ + 4y = 5 sin x Alors yp = yp1 + yp2 est une solution particulière de
l’équation complète : y” − 4y ′ + 4y = ex + 5 sin x
Comme yp1 (x) = ex et yp2 (x) = 4/5 cos x + 3/5 sin x, alors yp (x) = ex + 4/5 cos x +
3/5 sin x. Donc la solution générale de l’équation complète est : y(x) = (c1 x +
c2 )e2x + e2x + 4/5 cos x + 3/5 sin x.
où a0 (x), a1 (x), ... , an (x), f (x) sont des fonctions données sur un intervalle I ⊂ R.
L’équation 2.22 peut etre ecrite sous la forme :
L(y) = f (x)
L(y) = a0 (x) y + a1 (x) y ′ + a2 (x) y ′′ + · · · + an (x) y (n) (2.23)
est une fonction y(x) definie sur I et son graphe passe par le point (x0 , y0 ) et la
tangente à la courbe en ce point est le nombre y0′
Exemples :
— On peut vérifier que y(x) = e2x − e−2x − 3x est solution du problème aux
valeurs initiales :
d2 y
− 4y = 12x
dx2
y(0) = 0 , y ′ (0) = 1
Les coefficients et la fonction f (x) = 12x sont continues sur tout intervalle
contenant x = 0. On conclut que la solution y(x) est unique.
— Le problème aux valeurs initiales suivant :
d3 y d2 y dy
3 3
+ 5 2
− + 7y = 0
dx dx dx
y(1) = 0 , y ′ (1) = 1 , y ′′ (1) = 0
— On peut vérifier que y(x) = cx2 + x + 3 est solution du problème aux valeurs
initiales :
d2 y dy
x2 2
− 2x + 2y = 6
dx dx
y(0) = 3 , y ′ (0) = 1
d2 y dy
resoudre a2 (x) + a 1 (x) + a0 (x)y = f (x)
dx2 dx
avec y(a) = y0 , y(b) = y1 (2.27)
ce type de problème est connu comme : Problèmes aux valeurs aux bord à
deux points ou simplement Problèmes aux valeurs aux bord.
Les valeurs y(a) = y0 et y(b) = y1 sont appelées conditions au bord.
Les conditions aux bord peuvent être aussi de la forme :
y(a) = y0 , y(b) = y1
y(a) = y0 , y ′ (b) = y1′
y ′ (a) = y0′ , y(b) = y1
y ′ (a) = y0′ , y ′ (b) = y1′ (2.28)
Exemples :
— Soit à résoudre le problème avec valeurs au bord suivant :
d2 y
+ 16y = 0
dx2
π
y(0) = 0 , y( ) = 0 (2.29)
2
36
d2 y
+ 16y = 0
dx2
π
y(0) = 0 , y( ) = 1 (2.30)
2
La solution de cette équation différentielle est
Exemples :
— les fonctions f1 (x) = ex et f2 (x) = xex définies sur R sont linéairement
indépendantes. En effet pour tout α1 , α2 ∈ R tels que :
α1 e2 + α2 xex = 0 ∀ x ∈ R (2.33)
α0 1 + α1 x + α2 x2 + ... + α2 xn = 0 ∀ x ∈ R (2.34)
Théorème : Si des fonctions f1 (x), f2 (x), ... , fn (x) de classe C n−1 sur l’intervalle
I sont linéairement dépendantes sur I, le Wronskien W (x) = 0 sur I.
Calculons le Wronskien :
f1 (x) f2 (x) − αα21 f2 (x) f2 (x)
W (x) = = =0
f1′ (x) f2′ (x) − αα21 f2′ (x) f2′ (x)
Pour n = 3, on suppose qu’il existe des scalaires α1 , α2 et α3 non tous nuls (suppo-
sons que α1 ̸= 0) tel que :
il est claire que la première collone de ce déterminant est est une combinaison
linéaire des deux autres colonnes : − αα12 c2 − αα31 c3 , ce déterminent est donc nul.
Théorème : Si le Wronskien W (x) des fonctions f1 (x), f2 (x), ... , fn (x) de classe
C n−1 sur l’intervalle I est non nul elles sont linéairement indépendantes sur I.
Exemples :
— pour f1 (x) = em1 x et f2 (x) = em2 x avec m1 ̸= m2 définies sur R, le Wronskien
est :
em1 x em2 x
W (x) = = (m2 − m1 )e(m1 +m2 )x ̸= 0 (2.42)
m1 em1 x m2 em2 x
pour tout x ∈ R, donc f1 et f2 sont linérement indépendants.
— pour f1 (x) = ex , f2 (x) = xex et f3 (x) = x2 ex définies sur R, le Wronskien
est :
ex xex x2 e x
W (x) = ex ex + xex 2xex + x2 ex = 2e3x ̸= 0 (2.43)
x x x x x 2 x
e 2e + xe 2e + 4xe + x e
pour tout x ∈ R, donc f1 , f2 et f3 sont linérement indépendants.
— On considére les fonctions f1 (x) = x et f2 (x) = |x| définies sur R, il est facile
de se convaincre que f1 et f2 sont linéairement indépendantes sur R même
si le Wronskine est nul.
Pour x > 0, les fonctions sont linérement dépendantes, le Wronskien W (x) =
0 pour x ̸= 0.
Pour x = 0, f2 n’est pas dérivable en 0, et donc on peut pas calculer le
Wronskinen.
Conclusion : Si le Wronskien W (f1 (x), f2 (x), ..., fn (x)) est nul pour tout x ∈ I
ca ne veut pas dire nécesserement que les (f1 (x), f2 (x), ..., fn (x)) sont linéai-
rement dépendants.
Proposition :
L’application
n
C → C0
L:
y → L(y) = a0 (x) y + a1 (x) y ′ + a2 (x) y ′′ + · · · + an (x) y (n)
40
d’où le résultat.
Proposition :
L’ensemble S0 des solutions à (ESSM) est un sous-espace vectoriel de C n (R), S0
est le noyau de L.
Preuve : La fonction nulle θ : x → θ(x) = 0 est une solution de l’ESSM : L(θ) = 0
donc S0 ̸= ∅.
Pour tout y, z ∈ S0 (L(y) = 0 et L(z) = 0) et α, β ∈ R, on L(αy + βz) =
αL(y) + βL(z) = 0 (du fait que L est linéaire). On conclut que αy + βz ∈ S0 et
donc S0 est un sous-espace vectoriel de C n (R).
Xm m
X
L( αi yi (x)) = αi L(yi (x))
i=1 i=1
Exemples :
— Les fonctions y1 = x2 et y2 = x2 ln x définies sur ]0, +∞[ sont solutions de
l’équation homogène :
′′′
x3 y − 2xy ′ + 4y = 0
D’après le principe de superposition y = c1 x2 + c2 x2 ln x est aussi solution
de cette équation.
— Les fonctions y1 = ex , y2 = e2x et y3 = e3x définies sur R sont solutions de
l’équation homogène :
′′′ ′′
y − 6y + 11y ′ − 6y = 0
D’après le principe de superposition y = c1 ex +c2 e2x +c3 e3x est aussi solution
de cette équation.
41
Théorème :
Soient y1 , y2 , ... , yn des solutions d’une équation différentielle homogène d’ordre
n sur un intervalle I. Cet ensemble de solutions est linéairement indépendant sur I
si et seulement si W (y1 , y2 , ..., yn ) ̸= 0 pour tout x ∈ I.
Preuve :
Si W (y1 , y2 , ..., yn ) ̸= 0 alors y1 , y2 , ... , yn sont linéairement indépendants.
Pour la réciproque, on montre pour n = 2.
En effet, si y1 et y2 sont linéairement indépendants alors W (y1 (x), y2 (x)) ̸= 0 pour
tout x ∈ I.
Supposons q’il existe x0 ∈ I tel que W (y1 (x0 ), y2 (x0 )) = 0 alors il doit exister des
constantes c1 et c2 non tous nulles telles que :
c1 y1 (x0 ) + c2 y2 (x0 ) = 0
c1 y1′ (x0 ) + c2 y2′ (x0 ) = 0 (2.46)
Si on définit y(x) = c1 y1 (x) + c2 y2 (x), donc à partir de 2.46 y(x) doit satisfaire
le problème de Cauchy suivant :
y(x0 ) = 0 et y ′ (x0 ) = 0
Définition :
On appelle système fondamental de solution tout ensemble de n solutions y1 ,
y2 , ... , yn linéairement indépendantes sur I d’une équation différentielle linéaire
homogène d’ordre n.
Théorème :
Soit y1 , y2 , ... , yn un système fondamental de solution d’une équation différen-
tielle linéaire homogène d’ordre n sur un intervalle I, alors pour toute solution y(x)
sur I de l’équation homogène L(y) = 0 on peut trouver des constantes tels que
Proposition :
L’ensemble S des solutions de l’équation avec second membre (2.6) est donné
par
S = {y ∈ C n (R) | y = yp + yh } (2.47)
avec L(yp ) = f (x) et L(yh ) = 0, c’est à dire yp est une solution particulière de (2.6),
et yh est solution de l’ESSM.
y(x) = c1 y1 + c2 y2 + ... + cn yn
Exemple :
1.) y ′′ − 9y = 0 admet y = c1 e3x + c2 e−3x comme solution générale avec c1,2 ∈ R.
2.) Les fonctions y1 = ex , y2 = e2x et y3 = e3x vérifient l’équation différentielle :
′′′ ′′
y − 6y + 11y ′ − 6y = 0
y = c1 ex + c2 e2x + c3 e3x
alors la fonction y(x) = yp1 (x) + yp2 (x) + ... + ypk (x) est une solution particulière
de l’équation non homogéne suivante :
a0 (x) y + a1 (x) y ′ + a2 (x) y ′′ + · · · + an (x) y (n) = g1 (x) + g2 (x) + ... + gk (x)
Exemple : Solution particulière de
y ′′ − 3y ′ + 4y = −16x
|
2
2e2x + (2x − 1)ex
{z24x − 8} + |{z}
+
| {z }
g1 g2 g3
on vérifit que :
pp1 = −4x2 solution parti de y ′′ − 3y ′ + 4y = −16x2 + 24x − 8
pp2 = e2x solution parti de y ′′ − 3y ′ + 4y = 2e2x
pp2 = xex solution parti de y ′′ − 3y ′ + 4y = ex (2x − 1) (2.49)
(2.50)
la solution particulière est :
yp = −4x2 + e2x + xex
Exemples :
2y ′′ − 5y ′ − 3y = 0 , yh = c1 e−x/2 + c2 e3x
y ′′ − 10y ′ + 25y = 0 , yh = c1 e5x + c2 xe5x
√ √
′′ ′ −x/2 3 3
y + y + y = 0 , yh = e (c1 cos x + c2 sin x)
2 2
y ′′′ + 3y ′′ − 4y = 0 , yh = c1 ex + c2 e−2x + c3 xe−2x
y (4) + 2y ′′ + y = 0 , y = c1 eix + c2 e−ix + c3 xeix + c4 xe−ix
y = c1 cos x + c2 sin x + c3 x cos x + c4 x sin x (2.52)
R
′ e− p(x)dx
u = c1
y12
Z − R p(x)dx
e
u = c1 dx + c2
y12 (x)
en prenant c1 = 1 et c2 = 0 on trouve :
y = u(x)y1
R
e− p(x)dx
y = y1 dx (2.54)
y12
Exemples :
45
on a :
on a donc le système des deux équations (2.58) et (2.59) dont le déterminant est :
y1 (x) y2 (x)
det = W =
y1′ (x) y2′ (x)
W1 W2
c′1 = , c′2 =
W W
0 y2 (x) y1 0
W1 = , W2 = (2.60)
f (x) y2′ (x) y1′ (x) f (x)
Exemple :
Soit à résoudre 4y ′′ + 36y = sin13x .
Le polynome caractéristique est 4λ2 + 36. Ses racines sont λ1 = 3i et λ2 = −3i. La
solution générale de l’équation sans second membre est hh = c1 cos 3x + c2 sin 3x.
La solution particulière de l’équation complète est de la forme :
avec :
W1 W2
c′1 = , c′2 =
W W
0 sin 3x 1 cos 3x 0 cos 3x
W1 = 1 =− , W2 = 1 =
sin 3x
3 cos 3x 4 −3 sin 3x sin 3x 4 sin 3x
cos 3x sin 3x
W = =3 (2.61)
−3 sin 3x 3 cos 3x
on trouve : c′1 = − 12
1
et c′2 = cos 3x
12 sin 3x
, ce qui donne :
1 1
c1 = − x , c2 = ln | sin 3x|
12 36
1 1
yp = − x cos 3x + ln | sin 3x| sin 3x
12 36
1 1
y = yh + yp = c1 cos 3x + c2 sin 3x − x cos 3x + ln | sin 3x| sin 3x
12 36
47
Cas général
Soit l’équation différentielle d’ordre n :
Le déterminant de (S) est le Wronskien de (y1 , y2 , ..., yn ) qui est non nul car (y1 , y2 , ..., yn )
est un système fondamental. (S) est donc un système de Kramer, il admet une so-
lution unique.
Wk
c′k = pour k = 1, 2, ..., n (2.63)
W
ou
Méthode de résolution : n = 2
On cherche une solution de l’ESSM de la forme y(x) = xm ou m est à determiner.
y ′ = mxm−1 et y ′′ = m(m − 1)xm−2 on a :
il y a 3 cas de figures :
i) Pc admet deux racines distinctes m1 et m2 (m1 ̸= m2 ), dans ce cas y1 = xm1 et
y2 = xm2 est un système fondamental (W (y1 , y2 ) = (m2 − m1)xm2 +m1 −1 ̸= 0)
Dans le cas général, si Pc admet des racines deux à deux distinctes, alors la
solution générale de l’ESSM est :
série ∞ k ′
P
lequels la P k=0 ck x converge vers une solution de y − 2xy = 0. En effet : on
∞
a y ′ (x) = k=1 kck xk−1 alors :
∞
X ∞
X
′ k−1
y − 2xy = kck x −2 ck xk+1
k=1 k=0
∞
X ∞
X
k−1
= c1 + kck x −2 ck xk+1 k + 1 = m , k − 1 = n
k=2 k=0
X∞ ∞
X
= c1 + (n + 1)cn+1 xn − 2 cm−1 xm = 0
k=1 m=1
donc
c1 = 0 et (k + 1)ck+1 − 2ck−1 = 0
2
c1 = 0 et ck+1 = ck−1
k+1
c2 = c0
2
c3 = c1 = 0
3
2 1
c4 = c2 = c0
4 2
2
c5 = c3 = 0
5
2 1
c6 = c4 = c0
6 3!
........................................
c2k−1 == 0
1
c2k = c0
k!
La fonction y(x) est donnée par :
1 4 1 − 1 2
y(x) = c0 (1 + x2 + x + x + ... + x2n + ...) = c0 ex
2! 3! n!
2
il est facile de vérifier que la solution de y ′ − 2xy = 0 est bien y = c0 ex .
′′
P∞ une ksolution′′de 4y P
2.) Trouver + y = 0 sous forme de développement en série.
Si y(x) = k=0 ck x alors y (x) = ∞ k=2 k(k − 1)ck x
k−2
∞
X ∞
X
4y ′′ + y = 4 k(k − 1)ck xk−2 + ck x k
k=2 k=0
∞
X ∞
X
k
= 4 (k + 2)(k + 1)ck+2 x + ck x k = 0 (2.73)
k=0 k=0
on a donc :
c0
k = 0 , c2 = −
22 2!
c1
k = 1 , c3 =− 2
2 3!
c2 c0
k = 2 , c4 =− = 4
4.43 2 4!
c3 c1
k = 3 , c5 =− = 4
4.5.4 2 5!
c4 c0
k = 4 , c6 =− =− 6
4.6.5 2 6!
c5 c1
k = 5 , c7 =− =− 6
4.7.6 2 7!
on peut donc écrire y sous la forme :
1 1 1
y(x) = c0 (1 − x2 + x4 − x6 + ...)
22 2! 24 4! 26 6!
1 1 1
= +c1 (x − x3 + x5 − x7 + ...)
22 3! 24 5! 26 7!
= c0 y1 (x) + c1 y2 (x) (2.75)
avec
∞
X (−1)k x 2k x
y1 (x) = ( ) = cos( )
k=0
(2k)! 2 2
∞
X (−1)k x 2k+1 x
y2 (x) = 2 ( ) = 2 sin( )
k=0
(2k + 1)! 2 2
y ′′ + p(x)y ′ + q(x)y = 0
Théorème :
Si x = x0 est un point ordinaire de l’équation différentielle a2 (x)y ′′ + a1 (x)y ′ +
a0 (x)y = 0, on peut toujour trouver deux solutions indépendantes sous forme de
séries : ∞
X
y(x) = ck (x − x0 )k
k=0