Université sidi mohammed ben abdellah************** Fsjes fes

Filière économie et gestion******* Module : Analyse mathématique

S1 / Sections:1-2-.........-12******** Année universitaire 2020-2021
Enseignante: Ilham Rouchdi

Intégrales classiques:
Définitions et méthodes d’intégration
Partie.1.
I)Primitive - Définition d’une intégrale:
1. Définition.1:
Soit f une fonction réelle définie sur un intervalle réel I. On appelle prim-
itive de f sur l’intervalle I toute fonction réelle F dérivable sur I telle que
: F 0 (x) = f (x), ∀x ∈ I.

Exemples:

• La fonction F (x) = x2 + 5x est une primitive de la fonction f (x) =

2x + 5 sur R.
• La fonction F (x) = cosx est une primitive de la fonction
f (x) = −sinx sur R.
• La fonction F (x) = x1 est une primitive de la fonction f (x) = − x12
sur l’interalle ]0, +∞[.

2. Théorème:
Soit I un intervalle réel et x0 ∈ I un réel.
• Toute fonction réelle f continue sur I admet une primitive sur I.
• Si f admet une primitive F sur I alors f admet une infinité de prim-
itives sur I qui s’écrivent F (x) + k avec k un réel quelconque.
• Si k est un réel quelconque et f une fonction réelle alors: il existe
une seule et unique primitive de f sur I vérifiant: F (x0 ) = k.
Exemple.
Déterminer la primitive F sur R de f (x) = 3x2 + 2x vérifiant: F (1) = −3.
La fonction : x 7→ x3 + x2 est une primitive de f sur R Donc d’aprés ce
qui précéde F (x) = x3 + x2 + k , calculons k??? D’aprés la condition de
l’éxercice F (1) = −3 on écrit alors: 13 + 12 + k = −3
Par conséquent: 2 + k = −3 d’oú: k = −5.
La primitive qu’on cherche est F (x) = x3 + x2 − 5.

3. Propriétés des primitives:

Soient f et g deux fonctions continues sur un intervalle réel I et k un réel.

1
 (a) Si F et G sont les primitives sur I de f et g respectivement , alors:
F + G est une primitive de la fonction f + g sur I.
(b) Si F est une primitive de f sur I alors: kF est une primitive de la
fonction kf sur I.

Exemples:
(a) Considérons la fonction h(x) = −1
x2 + sinx cherchons une primitive
de la fonction h sur [1, 5].
la fonction F (x) = x1 est une primitive de la fonction x 7→ −1x2 sur
[1, 5].
La fonction G(x) = −cosx est une primitive de la fonction x 7→ sinx
sur [1, 5].
donc :F (x) + G(x) = x1 − cosx est une primitive de la fonction h sur
[1, 5].
√
(b) Cherchons une primitive de la fonction f (x) = 1+x32 sur R.
1
On sait que: x 7→ 1+x 2 est la dérivée de la fonction arctg donc:
√
F (x) = 3.arctg est une primitive de la fonction f sur R.
4. Définition.2:
Si a et b deux réels tels que : a ≤ b et f une fonction réelle continue sur
[a, b].
Rb
On appelle intégrale de f sur [a, b] le nombre réel noté: a f (t)dt et donné
par:
Z b
f (t)dt = [F (t)]ba = F (b) − F (a)
a

avec F une primitive de f sur [a, b] .

t est appelé la variable d’intégration , cette variable on peut également la
noter: x, y ou z....
dt est appelé l’élément d’intégration et [a, b] l’intervalle d’intégration.
Exemple: R5
Calculons l’intégrale suivante: 1 −1 t2 dt .
La fonction intégrée est : f (t) = −1 −1
t2 et on sait que t 7→ t2 est la dérivée
1 1
de la fonction t 7→ t , d’oú: F (t) = t est une primitive de la fonction f
sur [1, 5].
En appliquant la définition précédente on trouve:
Z 5
−1 1 1 −4
2
dt = [ ]51 = F (5) − F (1) = − 1 =
1 t t 5 5

II)Propriétes des integrales:

Théoreme.α: Soient f et g deux fonctions continues sur un intervalle [a, b] et
k un réel. On a:
Rb Rb Rb
• a (f + g)(t)dt = a f (t)dt + a g(t)dt.

2
 Rb Rb
• a
(kf )(t)dt = k.( a f (t)dt).
Propriété.1:
Si f : [a, b] −→ R une fonction continue , alors:
Ra
• a f (t)dt = 0, ∀a ∈ R.
Rb Ra
• a f (t)dt = − b f (t)dt.
Rb Rc Rb
• a f (t)dt = a f (t)dt + c f (t)dt ∀c ∈]a, b[. (la dérniére formule s’appelle
la relation de chales!!!)
Exemple-exercice d’application:
Par l’intégrale suivante onR va montrer l’utilité de la relation de chales.
4
Calculons l’intégrale I = 0 |t2 − 3t + 2|dt.
Pour calculer cette intégrale il faut trouver une primitive de la fonction intégrée
et pour cela il faut enlever la valeur absolue!!!
Pour ce fait nous allons étudier le signe de la fonction t 7→ t2 − 3t + 2 sur [0, 4].
On commence par résoudre l’équation t2 − 3t + 2 = 0 les solutions sont 1 et 2
et en donnant le tableau de signe du polynôme t2 − 3t + 2 on trouve que
t2 − 3t + 2 ≤ 0 sur [1, 2].
t2 − 3t + 2 ≥ 0 sur ] − ∞, 1] ∪ [2, +∞[.
Comme le polynôme change de signe sur [0, 4] et que [0, 4] = [0, 1] ∪ [1, 2] ∪ [2, 4]
, sur chaque intérvalle des trois la fonction intégrée aura un signe constant!!.
On écrit
R 4 alors: R1 R2 R4
I = 0 |t2 −3t+2|dt = I = 0 (t2 −3t+2)dt+ 1 −(t2 −3t+2)dt+ 2 (t2 −3t+2)dt
et en calculons une primitive pour chaque intégrale on trouve la valeur de
l’intégrale.
Le calcul est simple je vous laisse le soin de le faire!!!
Propriété.2:
Si f et g sont deux fonctions continues sur [a, b].
Rb
• f ≥ 0 sur [a, b] =⇒ a f (t)dt ≥ 0.
Rb Rb
• f ≤ g sur[a, b] =⇒ a f (t)dt ≤ a g(t)dt .
Rb Rb
• | a f (t)dt| ≤ a |f (t)|dt.

Théorème.β:
Soit f une fonction réelle définie et continue sur [a, b] et m et M deux réels.
Rb
• Si m ≤ f (x) ≤ M, ∀x ∈ [a, b] alors: m(b − a) ≤ a f (x)dx ≤ M (b − a)
Rb
• Si |f (x)| ≤ M ∀x ∈ [a, b] alors : | a f (t)dt |≤ M (b − a).

3
 Démonstration:
• Si m ≤ f (x) ≤ M , la double inégalité est conservée par passage au signe
intégrale d’aprés la Propriété.2 ci-dessus et on a :
Rb Rb Rb
a
mdx ≤ a f (x)dx ≤ a M dx.
D’une part:
Rb Rb
a
mdx = m. a 1.dx = m[x]ba = m.(b − a) (car: m est une constante ).
D’autre part:
Rb Rb
a
M dx = M. a 1.dx = M [x]ba = M.(b − a) (car: M est une constante ).
Finalement on trouve:
Z b
m.(b − a) ≤ f (x)dx ≤ M.(b − a)
a

• Pour démontrer le deuxiéme résultat de ce Théorème on va faire appelle

une fois de plus à la propriété.2 ci-dessus , en effet:
Rb Rb
D’une part: | a f (x)dx| ≤ a |f (x)|dx.
et d’autre on a : Rb Rb
|f (x)| ≤ M, ∀x ∈ [a, b] =⇒ a |f (x)|dx ≤ a M dx = M (b − a)
Rb Rb
donc: | a f (x)dx| ≤ a |f (x)|dx ≤ M (b − a).
Le théorème est démontré.
Théorème de la moyenne:
Si f est une fonction réelle continue sur [a.b], alors:
Z b
1
∃c ∈]a, b[ tel que f (c) = f (x).dx
(b − a) a
. Rb
1
On appelle (b−a) a
f (x).dx la valeur moyenne de f sur [a, b].
Démonstration:
D’aprés les propriétés des fonctions continues sur un intervalle fermé borné et
puisque f est continue sur [a, b] alors:

∃m, M ∈ R tels que : f ([a, b]) = [m, M ].

c.à.d: ∀x ∈ [a, b] : m ≤ f (x) ≤ M.
D’aprés le théorème.β on a:
Z b
m.(b − a) ≤ f (x)dx ≤ M.(b − a).
a

1
Rb 1
Rb
D’oú: m ≤ b−a a
f (x)dx ≤ M. oú encore: b−a a
f (x)dx ∈ [m, M ].
Récapitulons:
1
Rb
D’aprés ce qui précéde on a: f ([a, b]) = [m, M ] et b−a a
f (x)dx ∈ [m, M ].
En déduit alors que:
Z b
1
∃c ∈]a, b[: f (c) = f (x).dx
(b − a) a

4
5