CORRECTION

Exercice supplémentaire n° 5

1°) Les boules étant indiscernables au toucher, on peut supposer que lorsqu'on tire la boule de l'urne U1, les
tirages sont équiprobables.
Dans U1 il y a 3 boules noires et n boules blanches, donc n + 3 boules au total, alors
la probabilité de tirer une boule noire de U1 est 3 et la probabilité de tirer une blanche est n .
n+3 n+3
On suppose de même que les tirages d'une boule dans l'urne U2 sont équiprobables.
• Sachant qu'une boule noire a été tirée dans U1, l'urne U2 contient 2 boules blanches et 2 noires.
La probabilité de tirer une boule noire de U2 est alors 2 = 1 et celle de tirer une blanche est aussi 1 .
4 2 2
• Sachant qu'une boule blanche a été tirée dans U1, l'urne U2 contient 3 boules blanches et 1 noire.
La probabilité de tirer une boule noire de U2 est donc 1 et la probabilité de tirer une blanche est 3 .
4 4
En notant N le tirage d'une boule noire et B le tirage d'une boule blanche, on obtient l'arbre pondéré :
1
2 N
3 N 1
n+3 2 B
1
n 4 N
n+3 B 3
4 B

L'événement A : «après l'épreuve, les urnes se retrouvent chacune dans leur configuration de départ»,
se produit lorsque la boule tirée dans U1 et la boule tirée dans U2 ont la même couleur, c'est-à-dire pour
un tirage (N ; N) ou pour un tirage (B ; B) .
D'après l'arbre pondéré, on a p(N ; N) = 3 x 1 et p(B ; B) = n x 3
n+3 2 n+3 4

On en déduit donc que p(A) = 3 + 3n = 6 + 3n = 3(2 + n) donc p(A) = 3 n + 2 .

2(n + 3) 4(n + 3) 4(n + 3) 4(n + 3) 4 n + 3

b) On sait que lim n + 2 = lim n = 1, on en déduit lim p(A) = 3 .

n→+∞ n + 3 n→+∞ n n→+∞ 4

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2°) L'événement B : «après l'épreuve, l'urne U2 contient une seule boule blanche», se produit lorsque la
boule tirée dans U1 est une boule noire et la boule tirée dans U2 une boule blanche, c'est-à-dire pour un
tirage (N ; B).

D'après l'arbre pondéré on a p(N , B) = 3 x1= 3 ; on peut donc écrire p(B) = 6

n + 3 2 2(n + 3) 4(n + 3)

3°) a) La mise du joueur étant de 20 euros, il n'a pas intérêt à jouer si son gain maximum est inférieur à
20 euros, c'est-à-dire lorsque 2n £ 20, soit n £ 10.
Le joueur n'a aucun intérêt à jouer tant que n ne dépasse pas 10 .

b) Au départ l'urne U2 contient 2 boules blanches, donc après l'épreuve (c'est-à-dire l'ajout et le retrait
d'une boule), on peut avoir 1, 2 ou 3 boules blanches.
On a donc X(Ω) = { -20 ; n - 20 ; 2n - 20 }
Le joueur reçoit 2n euros lorsque U2 contient une seule boule blanche.
D'après le 2°), on a p(X = 2n - 20) = p(B) = 6
4(n + 3)
Le joueur reçoit n euros lorsque U2 contient 2 boules blanches (et 1 boule noire), c'est-à-dire lorsque
l'urne U2 se retrouve dans sa configuration de départ.
D'après le 1°), on a p(X = n - 20) = p(A) = 3 n + 2 = 3n + 6
4 n + 3 4(n + 3)
On sait que p(X = -20) + p(X = n - 20) + p(X = 2n - 20) = 1 ;
on en déduit p(X = -20) = 1 - 3 n + 2 - 6
4 n + 3 4(n + 3)
Donc p(X = -20) = 4(n + 3) - 3(n + 2) - 6 = n (On peut aussi trouver ce résultat à partir de l'arbre pondéré)
4(n + 3) 4(n + 3)
La loi de probabilité de X est donc donnée par :

xi -20 n - 20 2n - 20
n 3n + 6 6
p(X = xi)
4(n + 3) 4(n + 3) 4(n + 3)

c) L'espérance mathématique de X est :

E(X) = -20 x p(X = -20) + (n - 20) x p(X = n - 20) + (2n - 20) x p(X = 2n - 20)
= -20 x n + (n - 20) x 3n + 6 + (2n - 20) x 6
4(n + 3) 4(n + 3) 4(n + 3)
2 2
E(X) = - 20n + 3n + 6n - 60n - 120 + 12n - 120 donc E(X) = 3n - 62n - 240
4(n + 3) 4(n + 3)

d) Pour étudier le signe de E(X), il suffit d'étudier le signe du trinôme du second degré 3n2 - 62n - 240 .
Son discriminant est ∆ = (-62)2 - 4 x 3 x (-240) = 6724 = 822 > 0.
Ses racines réelles sont donc n1 = 62 - 82 = - 10 et n2 = 62 + 82 = 24
6 3 6
D'après la règle du signe du trinôme, et n étant positif on a : E(X) > 0 pour tout n ∈ ] 24 ; +∞ [
Comme n est un entier naturel, on en déduit que le jeu est favorable au joueur lorsque n ³ 25 .

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