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Eléments de correction du DS 5

Question :
1. Soit P, Q ∈ Rn [x] et λ ∈ R. Alors par linéarité de la dérivation, Φ(λP + Q) = A(λP + Q)′′ + B(λP + Q)′ =
A(λP ′′ + Q′′ ) + B(λP ′ + Q′ ) = λ(AP ′′ + BP ′ ) + AQ′′ + BQ′ = λΦ(P ) + Φ(Q).
Puis si P ∈ Rn [x], deg(P ) ≤ n, donc deg(AP ′′ ) = deg(A)+deg(P ′′ ) ≤ 2+n−2 = n et deg(BP ′ ) = 1+deg(P ′ ) ≤ n
donc par somme, deg(Φ(P )) ≤ n et Φ(P ) ∈ Rn [x]. Ccl.
2. Penser à distinguer les cas k = 0, k = 1 et k ≥ 2. Φ(P0 ) = 0, Φ(P1 ) = B = 2x et pour k ≥ 2, Φ(Pk ) =
(x2 −1)k(k −1)xk−2 +2x×kxk−1 = (k(k −1)+2k)xk +k(k −1)xk−2 . On remarque que k(k −1)+2k = k 2 +k ̸= 0.
3. Comme (P0 , P1 , ..., Pn ) forme la base canonique de Rn [x], Im(Φ) = V ect(Φ(P0 ), Φ(P1 ), .., Φ(Pn ))
= V ect(Φ(P1 ), .., Φ(Pn )). Or pour tout k ∈ N∗ , Φ(Pk ) est de degré k d’après 3., donc la famille de polynômes
non-nuls et échelonnée en degrés (Φ(P1 ), .., Φ(Pn )) est libre. Comme elle est de plus génératrice de Im(Φ), elle
est une base de Im(Φ), d’où rg(Φ) = n.
4. D’après le théorème du rang, dim(Ker(Φ)) = dim(Rn [x]) − rg(Φ) = n + 1 − n = 1. Or P0 ∈ Ker(Φ), donc la
famille (P0 ) de Ker(Φ) est de bon cardinal ; comme elle est libre car constituée d’un seul vecteur non-nul, elle
est une base de Ker(Φ).
On en déduit que cette famille est génératrice de Ker(Φ) d’où Ker(Φ) = V ect(P0 ) = {aP0 , a ∈ R} = R0 [x]
ensemble des polynômes constants.

Exercice 1: Ecricome E 2022


Partie I
1. (a) soit n ∈ N∗ fixé. En interprétant comme succès ”le jeton est placé dans l’urne 1 (dont la probabilité est égale
à 1/3) (resp. 2, 3)”, Xn (resp. Yn , Zn ) correspond à une répétition de n épreuves indépendantes de Bernoulli.
On peut donc conclure que Xn , Yn et Zn suivent toutes trois une loi binomiale B(n, 1/3).
 0 2 n n n
(b) D’après le cours, P (Xn = 0) = n0 31 3 = 23 , et de même P (Xn = n) = 31 .
(c) Attention, c’est une égalité entre deux événements (= deux ensembles), donc il est préférable de rédiger par
double inclusion (surtout que le résultat est dans la question).
Si [(Yn = 0) ∩ (Zn = 0)] se réalise, alors après avoir placé les n premiers jetons, les urnes 1 et 2 n’en
contiennent aucun : on a donc placé tous les jetons (au nombre de n) dans l’urne 0, c’est à dire que (Xn = n)
se réalise. Réciproquement, si Xn = n, tous les jetons ont été placé dans l’urne 0, donc les deux autres urnes
sont vides : Yn = 0 et Zn = 0. On a bien l’égalité voulue.
(d) Il est clair que Vn = [Xn = 0] ∪ [Yn = 0] ∪ [Zn = 0].
(e) Par la formule du crible, on a P (Vn ) = P (Xn = 0) + P (Yn = 0) + P (Zn = 0) − P ([Xn = 0] ∩ [Yn =
0]) − P ([Yn = 0] ∩ [Zn = 0]) − P ([Zn = 0] ∩ [Xn = 0]) + P ([Xn = 0] ∩ [Yn = 0] ∩ [Zn = 0]) Or, les trois urnes ne
peuvent pas être simultanément vides après avoir placé n jetons donc P ([Xn = 0] ∩ [Yn = 0] ∩ [Zn = 0]) = 0
et par ce qui précède (en reproduisant le raisonnement)
n P ([Xn = 0] ∩ [Y
nn = 0]) =n P ([Yn = 0] ∩ [Zn = 0]) =
P ([Zn = 0] ∩ [Xn = 0]) = P (Xn = n) = 13 . Il suit que P (Vn ) = 3 23 − 3 13 , comme demandé.
+∞
2. On constate qu’on peut écrire V = ∩ Vn . En effet, au moins une urne reste toujours vide ssi on a la réalisation
n=1
de Vn pour tout n. Or la suite d’évènements (Vn ) est décroissante au sens de l’inclusion : Vn+1 ⊂ Vn (si au moins
une des urnes est vide après les n + 1 premiers jetons, elle l’était nécessairement après n’avoir placé que les n
premiers). Par le théorème de la limite monotone, on a donc
+∞
P (V ) = P ( ∩ Vn ) = lim P (Vn ) = 0 car (2/3)n → 0 et (1/3)n → 0 également.
n=1 n→+∞
3. (a) On va continuer à ajouter des jetons tant qu’ il y a au moins un zéro dans le vecteur correspondant au nombre
de jetons par urne. Pour cela on cherche si il reste des composantes de L égales à 0, puisque le vecteur L va
stocker dans chacune de ses cases le nombre de jetons placés dans l’urne correspondante au numéro de la
case de L.
def T():
n=0
L=np.zeros(3)
while L[0]*L[1]*L[2]==0:
i=rd.randint(0,3) # on choisit une urne au hasard (donc un entier entre 0 et 2)
L(i)=L(i) + 1 # l’urne i reçoit un jeton de plus
n=n+1
return n
(b) On peut obtenir une valeur approchée de l’espérance d’une variable (quand celle-ci existe) à l’aide de la
moyenne empirique d’un n échantillon de cette variable, avec n aussi grand que possible. Ici, le sujet propose
n = 10000.

1
S=0
for k in range(10000):
S=S+T()
print(T/10000)
On verra plus tard qu’on pourra aussi utiliser la syntaxe mean(tableau).
4. Il faut au moins placer 3 jetons si on veut espérer remplir les 3 urnes, mais on peut attendre arbitrairement
longtemps, en remplissant successivement les mêmes urnes. On a donc T (Ω) = [[3, +∞[[.
5. Soit n ∈ N, n ≥ 3. Observons que [T = n] ∪ Vn = Vn−1 .. En effet, si au moins une urne est vide après n − 1 jetons
placés, il y a deux situations (incompatibles) : ou bien il reste encore au moins une urne vide après le n−ième
jeton (c’est à dire Vn ) ou bien, on remplit toutes les urnes pour la première fois avec le n)ième jeton (c’est à
dire [T = n]). L’incompatibilité donne bien P (T = n) + P (Vn ) = P (Vn−1 ) ⇐⇒ P (T = n) = P (Vn−1 ) − P (Vn )..
Variante : remarquer que (T > n) = Vn .
D’où P (T = n) = P (T > n − 1) − P (T > n) = P (Vn−1 ) − P (Vn )...
2 n−1 1 n−1 2 n 1 n
   
6. loih de T . D’après les questions précédentes, on a, pour n ≥ 3, P (T = n) = 3 3 −3 3 −3 3 +3 3 =
2 n−1
 2
 1 n−1 1
 i 2 n−1
 1 n−1

3 3 1− 3 + 3 −1 = 3 −2 3 .
 3 
n−1 n−1 n−1 n−1
Puis pour tout n ≥ 3, n 23 − 2 13 = n 32 − 2n 13
 
et on reconnait une combinaison linéaire
de termes généraux de séries géométriques dérivées convergentes (de raisons respectives 2/3 et 1/3). Donc la
série converge, et elle converge absolument puisque les termes sont positifs. D’où T admet une espérance et
+∞ n−1 +∞ n−1  
n 23 n 31 1 4 1 2 11
P P
E(T ) = −2 = (1−2/3) 2 − 1 − 3 − 2 (1−1/3)2 − 1 − 3 = 2 .
n=3 n=3
Partie II
7. (a) Commençons par observer qu’après avoir placé 2 jetons on a entre 1 et 2 urnes vides. Connaissant combien
de jetons contient l’urne 1 grâce à X2 , on sait ce qui se passe. On peut écrire le tableau de la loi conjointe.
On introduit aussi Ni la variable qui renvoie le numéro de l’urne dans laquelle on place le jeton i. D’après
les hypothèses, les variables Ni sont indépendantes et suivent toutes des lois uniformes sur [[1, 3]].
P (X2 = 0 ∩ W2 = 1) = P ([N1 = 2 ∩ N2 = 3] ∪ [N1 = 3 ∩ N2 = 2]) = 13 × 13 + 31 × 31 = 29
P (X2 = 0 ∩ W2 = 2) = P ([N1 = 2 ∩ N2 = 2] ∪ [N1 = 3 ∩ N2 = 3]) = 13 × 13 + 31 × 31 = 29
P (X2 = 1 ∩ W2 = 1) = P ([N1 = 1 ∩ N2 = 2] ∪ [N1 = 1 ∩ N2 = 3] ∪ [N1 = 2 ∩ N2 = 1] ∪ [N1 = 3 ∩ N2 = 1]) =
1 1 1 1 1 1 1 1 4
3 × 3 + 3 × 3 + 3 × 3 + 3 × 3 = 9
P (X2 = 1 ∩ W2 = 2) = 0 (impossible)P (X2 = 2 ∩ W2 = 1) = 0 (impossible)
P (X2 = 2 ∩ W2 = 2) = P ([N1 = 1 ∩ N2 = 1]) = 13 × 13 = 19 Ce qui donne le tableau :
X2 \W2 1 2
0 2/9 2/9
1 4/9 0
2 0 1/9
(b) On en déduit, en sommant les termes de chaque colonne (formule des probabilités totales avec le s.c.e
j 1 2
{[X2 = i] : i ∈ [[0, 2]]}), la loi de W2 :
P (W2 = j) 2/3 1/3
(c) Les variables ne sont pas indépendantes car par exemple P (X2 = 1 ∩ W2 = 2) = 0 ̸= P (X2 = 1)P (W2 = 2).
Soit n un entier naturel supérieur ou égal à 3.

8. On peut avoir placé tous les jetons dans la même urne (auquel cas Wn = 2), ou dans deux urnes différentes
(auquel cas Wn = 1) ou dans les trois (ce qui donne Wn = 0). On a donc Wn (Ω) = [[0, 2]].
n
9. Comme [Xn = n] = [Xn = n] ∩ [Wn = 2], on a P ([Xn = n] ∩ [Wn = 2]) = P (Xn = n) = 13 . D’autre part,
si Wn = 2 alors tous les jetons sont placés dans la même urne donc chaque urne contient 0 ou n jetons et donc
P ([Xn = k] ∩ [Wn = 2]) = 0 pour tout k ∈ [[1, n − 1]].
10. ** Le plus simple est de s’en sortir par un petit dénombrement.
On s’intéresse à l’évènement [Xn = k] ∩ [Wn = 1], k ∈ [[1, n − 1]]. Cet évènement signifie qu’on a placé k
des n jetons dans l’urne 1 et les n − k jetons restants dans une (et même) autre urne. Il y a 2 façons de choisir
la deuxième urne à remplir. Il y a nk façons de choisir les k jetons parmi les n que l’on va mettre dans l’urne
1, les autres étant automatiquement placés dans la deuxième urnechoisie.n Pour chacune de ces possibilités, la
probabilité est (1/3)n . On a bien P ([Xn = k] ∩ [Wn = 1]) = 2 nk 31 . Naturellement, si [Xn = n] tous les
jetons sont placés dans la même urne et il y en a deux qui restent vides ; ainsi P (Xn = n ∩ Wn = 1) = 0.
Pn P2 Pn P2
11. * Par le théorème de transfert E(Xn Wn ) = kiP (Xn = k ∩ Wn = i) = kiP (Xn = k ∩ Wn = i) =
k=0i=0 k=1i=1
n
P n−1
P
kP (Xn = k ∩ Wn = 1) + 2kP (Xn = k ∩ Wn = 2) + 2nP (Xn = n ∩ Wn = 2)
k=1 k=1

2
n−1 n−1
1 n
P  P
= 2nP (Xn = n ∩ Wn = 2) + kP (Xn = k ∩ Wn = 1) = 2n 3 + kP (Xn = k ∩ Wn = 1) comme demandé.
k=1 k=1

12. On poursuit le calcul en ajoutant le résultat obtenu plus haut.


On va aussi utiliser la formule classique (dont on omet la preuve) k nk = n n−1
 
k−1 .
n n−1 n n−1  n 1 n
 n−1
1 n
k2 nk 13 = 2n
P n−1
E(Xn Wn ) = 2n 13 + kP (Xn = k ∩ Wn = 1) = 2n 31 +
P P 
3 + 2n 3 k−1 =
k=1 k=1 k=1
n  n−1
1 n n−1 1 n 1 n 2 n
 P  P n−1  
2n 3 k−1 = 2n 3 j = 2n 3 2n−1 (formule du binôme) = n 3
k=1 j=0

Exercice 2: Ecricome S 2022


xk xk−1 x x
1. (a) Soit x ∈ R fixé. Pour tout k ≥ 1, on a k! = (k − 1)! × k donc : tk (x) = k! = (k−1)! × k = tk−1 (x) × k
(b) Soit x ∈ R fixé. Sachant qu’on a la relation de récurrence : pour tout k ≥ 1 : fk (x) = fk−1 (x) + tk (x), on
complète la fonction ainsi :
def f(n,x):
t= 1 # t=t_0(x)
S= 1 # S=f(0,x)
for k in range(1,n+1):
t = t * x/k
S = S+t
return S
2
2. fn est une fonction polynomiale donc définie et de classe C 1 sur R+ . Et ∀x ∈ R+ , fn′ (x) = 0 + 1 + x + x2! ... +
xn−1 +
(n−1)! ≥ 1 > 0 Donc fn est strictement croissante sur R , et continue, donc elle réalise une bijection de [0; +∞[
sur [fn (0); lim fn (x)[= [1; +∞[. Par conséquent pour tout a > 1, a ∈ [1; +∞[ donc il existe un unique réel
x→+∞
x ∈ R+ solution de l’équation fn (x) = a.
3. (a) Soit x ≥ 0.
n+1
x
Pour tout n ∈ N : fn+1 (x) − fn (x) = (n+1)! ; et puisque x est positif, on a fn+1 (x) − fn (x) ≥ 0. la suite
(fn (x))n≥1 est croissante
On reconnaı̂t dans l’expression de fn (x) la somme partielle de la série exponentielle, série convergente pour
tout x ∈ R. Donc lim fn (x) = ex
n→+∞
(b) Soit n ∈ N, un ≥ 0 donc d’après la question précédente, fn+1 (un ) ≥ fn (un ). Donc fn+1 (un ) ≥ a, car
fn (un ) = a.
Mais on a aussi fn+1 (un+1 ) = a. Donc fn+1 (un ) ≥ fn+1 (un+1 ).
Mais comme la fonction fn+1 est strictement croissante sur R+ et que un et un+1 sont dans R+ , on a
fn+1 (un ) ≥ fn+1 (un+1 ) implique un ≥ un+1 .
Donc la suite (un )n≥1 est décroissante
(c) La suite (un )n≥1 est décroissante et minorée par 0 puisque tous ses termes sont dans R+ (cf Q.2) donc la
suite (un )n≥1 converge vers une limite ℓ ≥ 0.
4. (a) On a vu que pour x ≥ 0, la suite (fn (x)) est croissante et converge vers ex . Donc ∀n ≥ 1, fn (x) ≤ ex . En
particulier, fn (ln(a)) ≤ eln(a) = a = fn (un ). D’où par croissance de fn sur R+ , ln(a) ≤ un .
(b) Pour tout n ≥ 1, 0 ≤ K ≤ un , or fn est croissante sur R+ , donc on a : fn (K) ≤ fn (un ). C’est à dire
fn (K) ≤ a.
Mais comme la suite (fn (K)) converge vers eK , on a par passage à la limite dans les inégalités larges : eK ≤ a
(c) On a vu que ∀n ≥ 1, ln(a) ≤ un donc en notant ℓ = lim un , on obtient par inégalités sur les limites :
n→+∞
ln(a) ≤ ℓ.
Mais comme (un ) est décroissante, ℓ est un minorant de la suite, et d’après la question 4.b) on a donc eℓ ≤ a.
Donc par croissance de la fonction ln sur R+∗ , on a ℓ ≤ ln(a). D’où le résultat.
5. (a) La suite (un )n≥1 converge donc elle est bornée. Ou la suite est décroissante donc majorée par u1 et elle est
minorée par 0.
(b) Soit n ≥ 1 fixé. On a 0 ≤ un .
Pour tout t ∈ [0; un ], on a d’après ce qui précède 0 ≤ t ≤ un ≤ M . Donc par croissance de l’exponentielle
−t)n −t)n −t)n
sur R, 0 ≤ et ≤ eun ≤ eM . Donc 0 ≤ et (unn! ≤ eun (unn! ≤ eM (unn! .
n n
−t) −t)
Les fonctions t 7→ et (unn! et t 7→ eM (unn! sont continues sur le segment [0, un ] donc par croissance de
Ru −t)n
l’intégrale, dans le sens croissant des bornes, on a : 0 ≤ Rn (un ) ≤ eM 0 n (unn! dt
Donc en particulier, |Rn (un )| = Rn (un ).

3
R un (un −t)n R un n+1
(un −t) un+1
Et sachant que 0 n! dt = 1
n! 0
(un − t)n dt = 1
n! [− n+1 ]u0 n = n
(n+1)! et 0 ≤ un+1
n ≤ M n+1 , on a :
n+1
M
|Rn (un )| ≤ eM (n+1)!
n+1
M 1

(c) lim n2 (n+1)! = 0 par croissance comparées des suites usuelles. Donc Rn (un ) = o n2
n→+∞ n→+∞

6. (a) Soit n ∈ N fixé. La fonction φ : t 7→ et est de classe C ∞ sur R et pour tout k ∈ [[0, n + 1] ], pour tout t ∈ R,
φ(k) (t) = et et φ(k) (0) = 1. Donc d’après la formule de Taylor avec reste intégral :
n
φ(k) (0) k R x (n+1) (x−t)n
∀x ∈ R, ex = φ(x) =
P
k! x + 0 φ (t) n! dt = fn (x) + Rn (x)
k=0
ln (a)+ln 1 + a1 Rn (un )

(b) D’après la question précédente : un = ln(eun ) = ln (fn (un ) + R(un )) = ln (a + Rn (un )) =
Et sachant que Rn (un ) tend vers 0 d’après la question 5.c), on a ln 1 + a1 Rn (un ) 1

∼ Rn (un ) et
n→+∞ a
1 1 1 1 1
  
a Rn (un ) = o n2 ; donc ln 1 + a Rn (un )
n→+∞
= o n2 . Et ainsi, un = ln(a) + o n2
n→+∞ n→+∞

Exercice 3: EML S 2017


Partie I
R0
1. f est continue sur R sauf en 0. De plus f est nulle sur ] − ∞, 0[ donc −∞ f converge et vaut 0. Soit A ≥ 0.
RA RA 1 R +∞
Alors 0 f (t)dt = π2 0 1+t 2 A 2
2 dt = π [arctan(t)]0 = π arctan(A) −→ 2 π = 1. Donc 0 f converge et vaut 1.
A→+∞ π 2
R +∞ R +∞
D’où −∞ f converge et −∞ f (t) = 0 + 1 = 1.
Rx Rx
2. Soit x < 0, alors F (x) = −∞ 0dt = 0. Soit x ≥ 0, alors d’après la relation de Chasles, F (x) = −∞ 0dt +
Rx
0
f (t)dt = π2 arctan(x) d’après 1.
R +∞ 1
3. L’intégrale est impropre en +∞. Or pour t ≥ 0, tf (t) ∼ π2 tt2 = π2 1t . Or l’intégrale de Riemann 1 t dt di-
t→+∞
R +∞
verge, donc d’après le critère d’équivalence appliqué à des fonctions continues et positives, l’intégrale 0 tf (t)dt
diverge.
4. Poser g(u) = arctan(u) + arctan( u1 ) pour tout u > 0. Alors g est dérivable sur R∗+ comme somme et composée de
fonctions usuelles dérivables, et pour u > 0, g ′ (u) = 1+u
1 1
2 − u2
1 1 1
1 2 = 1+u2 − u2 +1 = 0. Donc g est constante
1+( u )
sur l’intervalle ]0, +∞[. Comme lim g(u) = π2 , on en déduit que pour tout u ∈ R∗+ , g(u) = π2 .
u→+∞

Partie II
2
5. Pour tout x ∈ I, t 7→ = e−x ln(1+t ) est continue (et positive) sur [0, +∞[. De plus, (1+t1 2 )x ∼ t2x
1
(1+t2 )x
1
.
t→+∞
+∞
Comme 12 < x, on a 1 < 2x, donc 1 1
R
R +∞ t2x dt et par critère d’équivalence (les deux intégrandes sont positifs)
1
1 (1+t2 )x dt converge. Enfin, par continuité de l’intégrande sur [0, 1], on obtient que l’intégrale H(x) converge.

6. Soit 12 < x ≤ y. Alors −y ≤ −x, et pour tout t ∈ R+ , ln(1 + t2 ) ≥ 0 donc −y ln(1 + t2 ) ≤ −x ln(1 + t2 ). On
2
ln(1+t2 )
compose par exponentielle qui est croissante sur R ainsi e−y ln(1+t ) ≤ e−x
R +∞ R +∞ . Par croissance de l’intégrale
1 1
avec des bornes dans l’ordre croissant, H(y) = 0 (1+t2 )y dt ≤ H(x) = 0 (1+t2 )x dt.
+∞
7. (a) On peut reprendre le résultat de la 1., puisque par linéarité, H(1) = π2 0 f (t)dt = π2 . Sinon, reposer A ...
R
R +∞ R +∞ (1+t2 )−1 R +∞
(b) Soit n ∈ N∗ . H(n) = 0 1
(1+t2 )n et par linéarité, H(n) − H(n + 1) = 0 (1+t2 )n+1 = 0
1
(1+t2 )n+1 dt.
−n(2t)
Soit A > 0. On pose u′ (t) = 1, u(t) = t, v(t) = (1+t12 )n = (1 + t2 )−n v ′ (t) = (1+t 2 )n+1 . Les fonctions u, v sont

A
h i A A 2 RA
−2nt t2 +
C 1 sur R+ , alors par IPP, 0 (1+t12 )n dt = (1+tt 2 )n A
R R
− 0 (1+t 2 )n+1 dt = (1+A2 )n + 2n 0 (1+t2 )n+1 dt →
0 A→+∞
A 1
2n(H(n) − H(n + 1)) car ∼ A2n−1
(1+A2 )n A→+∞ → 0 car 2n − 1 > 0.
A→+∞
2n−1
Finalement, H(n) = 2n(H(n) − H(n + 1)), d’où 2nH(n + 1) = (2n − 1)H(n) et H(n + 1) = 2n H(n).
(c) def H(n):
y=np.pi/2 #calcul de H(1)
for k in range(1,n):
y=((2*k-1)/(2*k))*y #calcul de H(k+1)
return y
Variante :
def H(n):
y=np.pi/2 #calcul de H(1)
for k in range(2,n+1):
y=((2*(k-1)-1)/(2*(k-1)))*y #calcul de H(k)
return y

4
(0)!π π
(d) Par récurrence ; au rang 1, 21 (0!)2 = 2 = H(1).
(2n−2)!π (2n)!π
Supposons pour un certain n ≥ 1, H(n) = 22n−1 ((n−1)!)2 et montrons que H(n + 1) = 22n+1 (n!)2 . Or
2n−1 2n−1 (2n−2)!π (2n−2)!π (2n)!π (2n)!π
H(n + 1) = 2n H(n) = 2n × 22n−1 ((n−1)!)2 = 2n−1 2n
2n × 2n × 22n−1 ((n−1)!)2 = 22 n2 22n−1 ((n−1)!)2 = 22n+1 (n!)2 .
Ccl.

Partie III
u −u
8. (a) φ est dérivable sur R et pour tout u ∈ R, φ′ (u) = e +e 2 > 0. Donc φ est continue, strictement croissante
sur R donc (théorème de la bijection) elle est une bijection de R vers ] lim(φ); lim(φ)[= R. On en déduit le
−∞ +∞
TV de φ−1 (de même monotonie que φ). En particulier lim φ−1 (t) = +∞, et on remarque φ(0) = 0 d’où
t→+∞
φ−1 (0) = 0.
(b) Très technique ! (mais le résultat est dans la question). Soit A > 0. Le changement de variables t = φ(u),
RA u −u
est de classe C 1 sur R+ . On l’applique sur 0 (1+t1 2 )x dt, avec dt = φ′ (u)du = e +e 2 du, et les bornes :
−1 −1
RA 1
R φ−1 (A) 1 eu +e−u
t = 0 ⇒ u = φ (0) = 0 et t = A ⇒ u = φ (A). Ainsi 0 (1+t2 )x dt = 0 (1+φ(u)2 )x 2 du =
R φ−1 (A) 4x u
e +e −u R φ−1
(A) 4x u
e +e −u R φ−1
(A) 4 x u
e +e −u

0 (4+e2u −2+e−2u )x 2 du = 0 (e2u +2+e−2u )x 2 du = 0 (eu +e−u )2x 2 du


x R φ−1 (A)
4 1 4x +∞ 1
R
= 2 0 (eu +e−u )2x−1 du. On fait tendre A vers +∞ dans l’égalité d’où ∀x ∈ I, H(x) = 2 0 (eu +e−u )2x−1 du.
On aurait pu aussi utiliser le théorème de changement de variable qui s’applique car φ est une bijection crois-
R +∞ 1 ′
sante de classe C 1 de R+ dans R+ . D’où comme l’intégrale H(x) converge, alors H(x) = 0 (1+φ(u)2 )x φ (u)du.
On poursuit alors le calcul comme ci-dessus ....
9. (a) cf preuve dans le cours.
(b) Soit u ∈ [0; +∞[, 0 ≤ e−u ≤ 1 ≤ eu d’où eu ≤ eu + e−u ≤ 2eu
(c) La fonction inverse est décroissante sur R∗+ , donc, pour tout u ∈ [0; +∞[, 0 < 21 e−u ⩽ eu +e1
−u ⩽ e
−u
.
1 2x−1 (2x−1) ln(t) ∗
Soit x > 2 , on a 2x − 1 > 0 donc la fonction t 7→ t =e est croissante sur R+ donc
4x
1
0 < 22x−1 e−u(2x−1) ⩽ (eu +e−u
1
)2x−1 ⩽ e−u(2x−1)
. On multiplie par 2 ≥ 0 et on intègre selon u sur [0, +∞[
avec des bornes dans l’ordre croissant, et toutes les intégrales en jeu qui convergent. Par conséquent (avec
x x
(b)) 242x 2x−1
1 1
= 2x−1 ≤ H(x) ≤ 42 2x−11
.
1
(d) On a 2x − 1 →
1
0 (par valeurs positives) donc 2x−1 → +∞. Donc par comparaison H(x) → +∞.
( 2 )+ ( 12 )+ 1
( 2 )+
x x ln(4) 2x ln(2)
1 4 e e
Avec x > 2 et 2x − 1 > 0, on a aussi 1 ⩽ (2x − 1)H(x) ⩽ 2 = 2 = 2 → 1.
( 21 )+
1
Donc par théorème des gendarmes (2x − 1)H(x) →
1
1. et H(x) 1∼ 2x−1 .
( 2 )+ ( 2 )+
Partie IV
10. (a) Plusieurs méthodes : soit faire le TV de t 7→ ln(1 + t) − 2t .
Soit appliquer l’EAF à h : t 7→ ln(1 + t) (h est C 1 sur [0, 1] entre 0 et u ∈ [0, 1]...
2 2
(b) Soit x ∈ I, t ∈ [0, 1], 0 ⩽ (1+t1 2 )x = e−x ln(1+t ) ⩽ e−xt /2 avec la question 10.a. avec t2 ∈ [0, 1]. Par croissance
de l’intégrale,
R1 avec R0 < 1, en intégrant
R 1 selon t cesRfonctions continues,
1 2 2 +∞ 2
0 ⩽ 0 (1+t1 2 )x dt ⩽ 0 e−xt /2 dt ⩽ 0 e−xt /2 dt + 1 e−xt /2 dt = 2x

. (par positivité de la 2e intégrale)
1 1
(c) Soit x ∈ I, t ≥ 1, on a 0 < t2 < 1 + t2 donc 0 ≤ 1+t 2 ≤ t2 , on compose par la fonction u 7→ u
x
croissante
+
sur R puis on intègre selon t sur [1, +∞[ avec des bornes dans l’ordre croissant. On peut le faire car on a
reconnu une intégrale de Riemann convergente avec 2x > 1. Ainsi toutes les intégrales en jeu convergent
R +∞ 1
R +∞ 1 1
0⩽ 1 (1+t2 )x dt ⩽ 1 t2x dt = 2x−1 .
pπ 1
R +∞ 1
R1
(d) → 0 et 2x−1
2x x→+∞ → 0 donc par encadrement 1 → 0 et 0 (1+t1 2 )x dt → 0.
(1+t2 )x dt x→+∞
x→+∞ x→+∞
R +∞ 1
Puis par relation de Chasles pour les intégrales convergentes, H(x) = 0 (1+t2 )x dt → 0 + 0 = 0.
x→+∞
x2 2
11. (a) ln(1 + x) = x − 2 + o(x )
1
(b) Comme 2n −→ 0 et n1 −→ 0, ln(1 − 1
2n ) + 1
2 ln(1 + n1 ) = − 2n
1
− 21 ( 2n
1 2
) + o( 4n1 2 ) + 21 ( n1 − 1 1
2 n2 + o( n12 ))
n→+∞ n→+∞
= 0 − 38 n12 + o( n12 ) ∼ − 38 n12
 
(c) Soit n ∈ N∗ , un+1 −un = ln H(n+1) + ln(n+1)
 ln(n) H(n+1)
+ 21 ln n+1 = ln 2n−1
  
2 −ln H(n) − 2 = ln H(n) n 2n +
1 1 1
  1 1
 3 1
2 ln 1 + n = ln 1 − 2n + 2 ln 1 + n ∼ − 8 n2 .
P 1
(d) La série de Riemann n2 converge avec α = 2 > 1. Donc par critère d’équivalence, appliqué à des séries de
P n−1
P
termes négatifs, la série (un+1 − un ) converge : il existe donc ℓ tel que (uk+1 − uk ) −→ ℓ.
k=1 n→+∞

5
n−1
P
(e) Or (uk+1 − uk ) = un − u1 , donc un −→ ℓ + u1 ∈ R. Donc la suite u converge.
k=1 n→+∞
un
(f) Donc par composition, la√suite (e √) converge : notons
√ K sa limite.
Or un = ln(H(n)) + ln( n) = ln( nH(n)), d’où nH(n) = eun −→ K. Comme K ̸= 0 (K = eℓ+u1 ),
n→+∞

nH(n) ∼ K d’où H(n) ∼ √Kn .
12. ** Question très technique, même si l’idée est plutôt simple. Quand x → ∞, x ∼ ⌊x⌋ (à vérifier par encadrement),
donc si on a que H(x) ∼ H(⌊x⌋), le tour est joué, puisque d’après (f), comme ⌊x⌋ ∈ N, on obtient : H(x) ∼
H(⌊x⌋) ∼ √K ∼ √Kx . Justification :
⌊x⌋
Pour tout x > 1, on a 1 ⩽ ⌊x⌋ ⩽ x ⩽ ⌊x⌋ + 1 et H est décroissante donc H (⌊x⌋ + 1) ⩽ H(x) ⩽ H (⌊x⌋)
√ √ √ √
⌊x⌋ ⌊x⌋ ⌊x⌋ ⌊x⌋
On multiplie par K > 0 et K H (⌊x⌋ + 1) ⩽ K H(x) ⩽ K H (⌊x⌋)
√ √ √ √
⌊x⌋ ⌊x+1⌋ ⌊x⌋ ⌊x⌋
Donc √ K H (⌊x⌋ + 1) ⩽ K H(x) ⩽ K H (⌊x⌋)
⌊x+1⌋

K ⌊x⌋
Comme H(⌊x⌋) ∼ p , on a K H (⌊x⌋) → 1.
x→+∞ ⌊x⌋ x→+∞

K K
Ainsi par encadrement H(x) ∼ p ∼ √ car x ∼ ⌊x⌋. (en effet 1 ⩽ ⌊x⌋ x
⩽ ⌊x⌋+1 → 1).
⌊x⌋ x→+∞
x→+∞ ⌊x⌋ x→+∞ x x→+∞

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