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Question :
1. Soit P, Q ∈ Rn [x] et λ ∈ R. Alors par linéarité de la dérivation, Φ(λP + Q) = A(λP + Q)′′ + B(λP + Q)′ =
A(λP ′′ + Q′′ ) + B(λP ′ + Q′ ) = λ(AP ′′ + BP ′ ) + AQ′′ + BQ′ = λΦ(P ) + Φ(Q).
Puis si P ∈ Rn [x], deg(P ) ≤ n, donc deg(AP ′′ ) = deg(A)+deg(P ′′ ) ≤ 2+n−2 = n et deg(BP ′ ) = 1+deg(P ′ ) ≤ n
donc par somme, deg(Φ(P )) ≤ n et Φ(P ) ∈ Rn [x]. Ccl.
2. Penser à distinguer les cas k = 0, k = 1 et k ≥ 2. Φ(P0 ) = 0, Φ(P1 ) = B = 2x et pour k ≥ 2, Φ(Pk ) =
(x2 −1)k(k −1)xk−2 +2x×kxk−1 = (k(k −1)+2k)xk +k(k −1)xk−2 . On remarque que k(k −1)+2k = k 2 +k ̸= 0.
3. Comme (P0 , P1 , ..., Pn ) forme la base canonique de Rn [x], Im(Φ) = V ect(Φ(P0 ), Φ(P1 ), .., Φ(Pn ))
= V ect(Φ(P1 ), .., Φ(Pn )). Or pour tout k ∈ N∗ , Φ(Pk ) est de degré k d’après 3., donc la famille de polynômes
non-nuls et échelonnée en degrés (Φ(P1 ), .., Φ(Pn )) est libre. Comme elle est de plus génératrice de Im(Φ), elle
est une base de Im(Φ), d’où rg(Φ) = n.
4. D’après le théorème du rang, dim(Ker(Φ)) = dim(Rn [x]) − rg(Φ) = n + 1 − n = 1. Or P0 ∈ Ker(Φ), donc la
famille (P0 ) de Ker(Φ) est de bon cardinal ; comme elle est libre car constituée d’un seul vecteur non-nul, elle
est une base de Ker(Φ).
On en déduit que cette famille est génératrice de Ker(Φ) d’où Ker(Φ) = V ect(P0 ) = {aP0 , a ∈ R} = R0 [x]
ensemble des polynômes constants.
1
S=0
for k in range(10000):
S=S+T()
print(T/10000)
On verra plus tard qu’on pourra aussi utiliser la syntaxe mean(tableau).
4. Il faut au moins placer 3 jetons si on veut espérer remplir les 3 urnes, mais on peut attendre arbitrairement
longtemps, en remplissant successivement les mêmes urnes. On a donc T (Ω) = [[3, +∞[[.
5. Soit n ∈ N, n ≥ 3. Observons que [T = n] ∪ Vn = Vn−1 .. En effet, si au moins une urne est vide après n − 1 jetons
placés, il y a deux situations (incompatibles) : ou bien il reste encore au moins une urne vide après le n−ième
jeton (c’est à dire Vn ) ou bien, on remplit toutes les urnes pour la première fois avec le n)ième jeton (c’est à
dire [T = n]). L’incompatibilité donne bien P (T = n) + P (Vn ) = P (Vn−1 ) ⇐⇒ P (T = n) = P (Vn−1 ) − P (Vn )..
Variante : remarquer que (T > n) = Vn .
D’où P (T = n) = P (T > n − 1) − P (T > n) = P (Vn−1 ) − P (Vn )...
2 n−1 1 n−1 2 n 1 n
6. loih de T . D’après les questions précédentes, on a, pour n ≥ 3, P (T = n) = 3 3 −3 3 −3 3 +3 3 =
2 n−1
2
1 n−1 1
i 2 n−1
1 n−1
3 3 1− 3 + 3 −1 = 3 −2 3 .
3
n−1 n−1 n−1 n−1
Puis pour tout n ≥ 3, n 23 − 2 13 = n 32 − 2n 13
et on reconnait une combinaison linéaire
de termes généraux de séries géométriques dérivées convergentes (de raisons respectives 2/3 et 1/3). Donc la
série converge, et elle converge absolument puisque les termes sont positifs. D’où T admet une espérance et
+∞ n−1 +∞ n−1
n 23 n 31 1 4 1 2 11
P P
E(T ) = −2 = (1−2/3) 2 − 1 − 3 − 2 (1−1/3)2 − 1 − 3 = 2 .
n=3 n=3
Partie II
7. (a) Commençons par observer qu’après avoir placé 2 jetons on a entre 1 et 2 urnes vides. Connaissant combien
de jetons contient l’urne 1 grâce à X2 , on sait ce qui se passe. On peut écrire le tableau de la loi conjointe.
On introduit aussi Ni la variable qui renvoie le numéro de l’urne dans laquelle on place le jeton i. D’après
les hypothèses, les variables Ni sont indépendantes et suivent toutes des lois uniformes sur [[1, 3]].
P (X2 = 0 ∩ W2 = 1) = P ([N1 = 2 ∩ N2 = 3] ∪ [N1 = 3 ∩ N2 = 2]) = 13 × 13 + 31 × 31 = 29
P (X2 = 0 ∩ W2 = 2) = P ([N1 = 2 ∩ N2 = 2] ∪ [N1 = 3 ∩ N2 = 3]) = 13 × 13 + 31 × 31 = 29
P (X2 = 1 ∩ W2 = 1) = P ([N1 = 1 ∩ N2 = 2] ∪ [N1 = 1 ∩ N2 = 3] ∪ [N1 = 2 ∩ N2 = 1] ∪ [N1 = 3 ∩ N2 = 1]) =
1 1 1 1 1 1 1 1 4
3 × 3 + 3 × 3 + 3 × 3 + 3 × 3 = 9
P (X2 = 1 ∩ W2 = 2) = 0 (impossible)P (X2 = 2 ∩ W2 = 1) = 0 (impossible)
P (X2 = 2 ∩ W2 = 2) = P ([N1 = 1 ∩ N2 = 1]) = 13 × 13 = 19 Ce qui donne le tableau :
X2 \W2 1 2
0 2/9 2/9
1 4/9 0
2 0 1/9
(b) On en déduit, en sommant les termes de chaque colonne (formule des probabilités totales avec le s.c.e
j 1 2
{[X2 = i] : i ∈ [[0, 2]]}), la loi de W2 :
P (W2 = j) 2/3 1/3
(c) Les variables ne sont pas indépendantes car par exemple P (X2 = 1 ∩ W2 = 2) = 0 ̸= P (X2 = 1)P (W2 = 2).
Soit n un entier naturel supérieur ou égal à 3.
8. On peut avoir placé tous les jetons dans la même urne (auquel cas Wn = 2), ou dans deux urnes différentes
(auquel cas Wn = 1) ou dans les trois (ce qui donne Wn = 0). On a donc Wn (Ω) = [[0, 2]].
n
9. Comme [Xn = n] = [Xn = n] ∩ [Wn = 2], on a P ([Xn = n] ∩ [Wn = 2]) = P (Xn = n) = 13 . D’autre part,
si Wn = 2 alors tous les jetons sont placés dans la même urne donc chaque urne contient 0 ou n jetons et donc
P ([Xn = k] ∩ [Wn = 2]) = 0 pour tout k ∈ [[1, n − 1]].
10. ** Le plus simple est de s’en sortir par un petit dénombrement.
On s’intéresse à l’évènement [Xn = k] ∩ [Wn = 1], k ∈ [[1, n − 1]]. Cet évènement signifie qu’on a placé k
des n jetons dans l’urne 1 et les n − k jetons restants dans une (et même) autre urne. Il y a 2 façons de choisir
la deuxième urne à remplir. Il y a nk façons de choisir les k jetons parmi les n que l’on va mettre dans l’urne
1, les autres étant automatiquement placés dans la deuxième urnechoisie.n Pour chacune de ces possibilités, la
probabilité est (1/3)n . On a bien P ([Xn = k] ∩ [Wn = 1]) = 2 nk 31 . Naturellement, si [Xn = n] tous les
jetons sont placés dans la même urne et il y en a deux qui restent vides ; ainsi P (Xn = n ∩ Wn = 1) = 0.
Pn P2 Pn P2
11. * Par le théorème de transfert E(Xn Wn ) = kiP (Xn = k ∩ Wn = i) = kiP (Xn = k ∩ Wn = i) =
k=0i=0 k=1i=1
n
P n−1
P
kP (Xn = k ∩ Wn = 1) + 2kP (Xn = k ∩ Wn = 2) + 2nP (Xn = n ∩ Wn = 2)
k=1 k=1
2
n−1 n−1
1 n
P P
= 2nP (Xn = n ∩ Wn = 2) + kP (Xn = k ∩ Wn = 1) = 2n 3 + kP (Xn = k ∩ Wn = 1) comme demandé.
k=1 k=1
3
R un (un −t)n R un n+1
(un −t) un+1
Et sachant que 0 n! dt = 1
n! 0
(un − t)n dt = 1
n! [− n+1 ]u0 n = n
(n+1)! et 0 ≤ un+1
n ≤ M n+1 , on a :
n+1
M
|Rn (un )| ≤ eM (n+1)!
n+1
M 1
(c) lim n2 (n+1)! = 0 par croissance comparées des suites usuelles. Donc Rn (un ) = o n2
n→+∞ n→+∞
6. (a) Soit n ∈ N fixé. La fonction φ : t 7→ et est de classe C ∞ sur R et pour tout k ∈ [[0, n + 1] ], pour tout t ∈ R,
φ(k) (t) = et et φ(k) (0) = 1. Donc d’après la formule de Taylor avec reste intégral :
n
φ(k) (0) k R x (n+1) (x−t)n
∀x ∈ R, ex = φ(x) =
P
k! x + 0 φ (t) n! dt = fn (x) + Rn (x)
k=0
ln (a)+ln 1 + a1 Rn (un )
(b) D’après la question précédente : un = ln(eun ) = ln (fn (un ) + R(un )) = ln (a + Rn (un )) =
Et sachant que Rn (un ) tend vers 0 d’après la question 5.c), on a ln 1 + a1 Rn (un ) 1
∼ Rn (un ) et
n→+∞ a
1 1 1 1 1
a Rn (un ) = o n2 ; donc ln 1 + a Rn (un )
n→+∞
= o n2 . Et ainsi, un = ln(a) + o n2
n→+∞ n→+∞
Partie II
2
5. Pour tout x ∈ I, t 7→ = e−x ln(1+t ) est continue (et positive) sur [0, +∞[. De plus, (1+t1 2 )x ∼ t2x
1
(1+t2 )x
1
.
t→+∞
+∞
Comme 12 < x, on a 1 < 2x, donc 1 1
R
R +∞ t2x dt et par critère d’équivalence (les deux intégrandes sont positifs)
1
1 (1+t2 )x dt converge. Enfin, par continuité de l’intégrande sur [0, 1], on obtient que l’intégrale H(x) converge.
6. Soit 12 < x ≤ y. Alors −y ≤ −x, et pour tout t ∈ R+ , ln(1 + t2 ) ≥ 0 donc −y ln(1 + t2 ) ≤ −x ln(1 + t2 ). On
2
ln(1+t2 )
compose par exponentielle qui est croissante sur R ainsi e−y ln(1+t ) ≤ e−x
R +∞ R +∞ . Par croissance de l’intégrale
1 1
avec des bornes dans l’ordre croissant, H(y) = 0 (1+t2 )y dt ≤ H(x) = 0 (1+t2 )x dt.
+∞
7. (a) On peut reprendre le résultat de la 1., puisque par linéarité, H(1) = π2 0 f (t)dt = π2 . Sinon, reposer A ...
R
R +∞ R +∞ (1+t2 )−1 R +∞
(b) Soit n ∈ N∗ . H(n) = 0 1
(1+t2 )n et par linéarité, H(n) − H(n + 1) = 0 (1+t2 )n+1 = 0
1
(1+t2 )n+1 dt.
−n(2t)
Soit A > 0. On pose u′ (t) = 1, u(t) = t, v(t) = (1+t12 )n = (1 + t2 )−n v ′ (t) = (1+t 2 )n+1 . Les fonctions u, v sont
A
h i A A 2 RA
−2nt t2 +
C 1 sur R+ , alors par IPP, 0 (1+t12 )n dt = (1+tt 2 )n A
R R
− 0 (1+t 2 )n+1 dt = (1+A2 )n + 2n 0 (1+t2 )n+1 dt →
0 A→+∞
A 1
2n(H(n) − H(n + 1)) car ∼ A2n−1
(1+A2 )n A→+∞ → 0 car 2n − 1 > 0.
A→+∞
2n−1
Finalement, H(n) = 2n(H(n) − H(n + 1)), d’où 2nH(n + 1) = (2n − 1)H(n) et H(n + 1) = 2n H(n).
(c) def H(n):
y=np.pi/2 #calcul de H(1)
for k in range(1,n):
y=((2*k-1)/(2*k))*y #calcul de H(k+1)
return y
Variante :
def H(n):
y=np.pi/2 #calcul de H(1)
for k in range(2,n+1):
y=((2*(k-1)-1)/(2*(k-1)))*y #calcul de H(k)
return y
4
(0)!π π
(d) Par récurrence ; au rang 1, 21 (0!)2 = 2 = H(1).
(2n−2)!π (2n)!π
Supposons pour un certain n ≥ 1, H(n) = 22n−1 ((n−1)!)2 et montrons que H(n + 1) = 22n+1 (n!)2 . Or
2n−1 2n−1 (2n−2)!π (2n−2)!π (2n)!π (2n)!π
H(n + 1) = 2n H(n) = 2n × 22n−1 ((n−1)!)2 = 2n−1 2n
2n × 2n × 22n−1 ((n−1)!)2 = 22 n2 22n−1 ((n−1)!)2 = 22n+1 (n!)2 .
Ccl.
Partie III
u −u
8. (a) φ est dérivable sur R et pour tout u ∈ R, φ′ (u) = e +e 2 > 0. Donc φ est continue, strictement croissante
sur R donc (théorème de la bijection) elle est une bijection de R vers ] lim(φ); lim(φ)[= R. On en déduit le
−∞ +∞
TV de φ−1 (de même monotonie que φ). En particulier lim φ−1 (t) = +∞, et on remarque φ(0) = 0 d’où
t→+∞
φ−1 (0) = 0.
(b) Très technique ! (mais le résultat est dans la question). Soit A > 0. Le changement de variables t = φ(u),
RA u −u
est de classe C 1 sur R+ . On l’applique sur 0 (1+t1 2 )x dt, avec dt = φ′ (u)du = e +e 2 du, et les bornes :
−1 −1
RA 1
R φ−1 (A) 1 eu +e−u
t = 0 ⇒ u = φ (0) = 0 et t = A ⇒ u = φ (A). Ainsi 0 (1+t2 )x dt = 0 (1+φ(u)2 )x 2 du =
R φ−1 (A) 4x u
e +e −u R φ−1
(A) 4x u
e +e −u R φ−1
(A) 4 x u
e +e −u
5
n−1
P
(e) Or (uk+1 − uk ) = un − u1 , donc un −→ ℓ + u1 ∈ R. Donc la suite u converge.
k=1 n→+∞
un
(f) Donc par composition, la√suite (e √) converge : notons
√ K sa limite.
Or un = ln(H(n)) + ln( n) = ln( nH(n)), d’où nH(n) = eun −→ K. Comme K ̸= 0 (K = eℓ+u1 ),
n→+∞
√
nH(n) ∼ K d’où H(n) ∼ √Kn .
12. ** Question très technique, même si l’idée est plutôt simple. Quand x → ∞, x ∼ ⌊x⌋ (à vérifier par encadrement),
donc si on a que H(x) ∼ H(⌊x⌋), le tour est joué, puisque d’après (f), comme ⌊x⌋ ∈ N, on obtient : H(x) ∼
H(⌊x⌋) ∼ √K ∼ √Kx . Justification :
⌊x⌋
Pour tout x > 1, on a 1 ⩽ ⌊x⌋ ⩽ x ⩽ ⌊x⌋ + 1 et H est décroissante donc H (⌊x⌋ + 1) ⩽ H(x) ⩽ H (⌊x⌋)
√ √ √ √
⌊x⌋ ⌊x⌋ ⌊x⌋ ⌊x⌋
On multiplie par K > 0 et K H (⌊x⌋ + 1) ⩽ K H(x) ⩽ K H (⌊x⌋)
√ √ √ √
⌊x⌋ ⌊x+1⌋ ⌊x⌋ ⌊x⌋
Donc √ K H (⌊x⌋ + 1) ⩽ K H(x) ⩽ K H (⌊x⌋)
⌊x+1⌋
√
K ⌊x⌋
Comme H(⌊x⌋) ∼ p , on a K H (⌊x⌋) → 1.
x→+∞ ⌊x⌋ x→+∞
K K
Ainsi par encadrement H(x) ∼ p ∼ √ car x ∼ ⌊x⌋. (en effet 1 ⩽ ⌊x⌋ x
⩽ ⌊x⌋+1 → 1).
⌊x⌋ x→+∞
x→+∞ ⌊x⌋ x→+∞ x x→+∞