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TECHNOLOGIE ELECTRIQUE / ESUP / EM1 /

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L'APPAREILLAGE ELECTRIQUE

OBJECTIF
Connaître la constitution des différents équipements électriques pour faciliter
leur choix et leur utilisation

GENERALITES
L’appareillage électrique est l’ensemble des appareils intervenant dans la technologie de
l’électricité depuis la production jusqu’à l’utilisation. Ils assurent plusieurs fonctions à savoir :
- La manœuvre
- La commande
- La protection / sécurité
- Le réglage
- La surveillance
- Les mesures et contrôles
L’appareillage électrique peut être à usage basse tension BT, à usage moyenne tension MT ou
à usage haute tension HT.

I- TYPES DE DEFAUTS DANS LES INSTALLATIONS


ELECTRIQUES
1) Les surcharges

Ce défaut provient d'une charge qui appelle une puissance trop importante pour la ligne
d'alimentation. Ceci se traduit par un appel de courant tel que l'installation voit sa température
augmenter au delà ses limites normales de fonctionnement. On observe alors une usure des
isolants pouvant conduire à la longue à d'autres défauts (courts-circuits…). Les surcharges
sont bien d'autant plus graves que le courant appelé dépasse fortement les limites définies
pour l'installation. En effet, les échauffements provoqués seront alors de plus en plus
importants et entraîneront une usure de plus en plus rapide des isolants.
Pour éviter les effets dus aux surcharges, il faut couper le courant dès que celui-ci va
dépasser les

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limites autorisées. Pour cela, on peut utiliser des fusibles (gG ou gI), des contacteurs avec
relais thermique ou encore des disjoncteurs (à coupure d'autant plus rapide que l'intensité est
importante).

2) Les courts-circuits
Il s'agit de la mise en contact de deux conducteurs portés à des potentiels différents. Ceci
provoque alors une brutale augmentation du courant et donc des échauffements importants
conduisant à la
dégradation des isolants (ce qui risque de provoquer d'autres courts circuits…). On peut
également observer des arcs électriques, si les conducteurs n'étaient pas strictement en
contact. Pour se protéger des courts-circuits, on pourra utiliser des fusibles (gI, gG ou aM), ou
un disjoncteur magnétique (coupure plus rapide que l’échauffement…).Exemples de court-
circuit: deux fils dénudés ou deux fils dont l'isolant à été usé (par exemple par des
surcharges), contact entre phase et neutre.

3) Les surtensions
La surtension est souvent d'origine inductive. Elle peut être provoquée par des phénomènes de
résonance sur le réseau électrique, par la foudre… Une surtension importante peut provoquer
un claquage des isolants de l'installation (diélectriques), ce qui risque de provoquer des
courts-circuits.
Pour éviter ce genre de défaut, on peut séparer les conducteurs portés à des niveaux de
tensions différents dans les canalisations. Dans les zones ou les installations sont à risque, on
installe des parafoudres…

4) Les baisses de tension


Elles sont souvent provoquées par des déséquilibres dans les réseaux triphasés et elles
entraînent un mauvais fonctionnement des récepteurs (mauvais éclairage par exemple). Pour
palier ce genre de défaut, on utilise des relais à minimum de tension.

II- DÉFINITIONS

1) Courant de service: Ib
Au niveau des circuits terminaux c'est le courant nominal des récepteurs. Au niveau des
circuits de distribution, c'est le courant correspondant à la puissance d'utilisation, laquelle tient
compte des coefficients de simultanéité et d'utilisation.

Courant admissible dans un conducteur: iz


C'est le courant maximal que peut véhiculer en permanence une ligne électrique sans
préjudice pour sa durée de vie. Ce courant dépend pour une section donnée de plusieurs
paramètres: constitution du câble (Cu ou Al, isolation PVC , nombre de conducteurs actifs),
température ambiante, mode de pose, influence des circuits voisins.

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2) Pouvoir de coupure et de fermeture


Le pouvoir de coupure d'un disjoncteur est la plus grande intensité du courant de court-circuit
(présumé) que celui-ci peut interrompre sous une tension et un cos φ donné. Si un disjoncteur
ne possède pas un
pouvoir de coupure au moins égal au courant de court circuit présumé en son point
d'installation, il doit être associé à un autre dispositif de coupure situé en amont, ayant le
pouvoir de coupure nécessaire.
Le pouvoir de fermeture est la plus grande intensité que le disjoncteur peut établir sous une
tension donnée.

3) Pouvoir de limitation et courbe de limitation


Le pouvoir de limitation d'un disjoncteur traduit sa capacité plus ou moins grande à ne laisser
passer sur court circuit qu'un courant inférieur au courant de défaut présumé. La limitation du
courant de court
circuit permet d'atténuer:
- les effets thermiques (échauffement limité)
- les effets mécaniques (forces de répulsion électrodynamiques réduites)
- les effets électromagnétiques (moins d'influence sur les appareils de mesure et les circuits à
courant faible se trouvant à proximité).
Les constructeurs donnent des courbes de limitation qui permettent de calculer la valeur du
courant de court circuit limité en fonction du courant de court circuit présumé (théorique)

4) Grandeurs caractéristiques
- Courant nominal (courant assigné):
Valeur de l'intensité que peut supporter l'appareil de protection en fonctionnement normal.
- Tension nominale : tension maximale de fonctionnement normal du dispositif.
- Pouvoir de coupure : courant maximal pouvant être coupé sous tension nominale.
- Tension d'isolement : tension qui peut être supportée sans détérioration des isolants.
- Tension assignée de tenue aux chocs électriques : tension supportable par un appareil
lors d'une surtension (foudre, mise sous tension…).
- Durée de vie : nombre de cycles de fonctionnement que peut réaliser le dispositif de
protection.

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ELEMENTS CONSTITUTIFS DES DEPARTS MOTEURS


Sectionnement (Sectionneur ou
interrupteur-sectionneur)

Protection contre les courts-circuits


( fusible ou disjoncteur )

Commutation (contacteur)

Protection contre les surcharges (relais


thermique)

DISJONCTEURS MOTEURS

Les fonctions assurées par un départ moteur


- Le sectionnement (Sectionneur ou interrupteur-sectionneur)
- La protection contre les courts-circuits (fusible ou disjoncteur)
- La commutation ou commande (contacteur)
- La protection contre les surcharges (relais thermique)

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I- LE SECTIONNEUR

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II - LES FUSIBLES

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1) Constitution

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Le matériau utilisé pour le conducteur est en zinc qui fond à420°C, en cuivre (1083°C) ,
argent (960°C) pour les fusibles de grande capacités ;on utilise aussi l’aluminium
(660°C),nickel (1455°C) et anciennement le plomb (327°C) .
Le corps est en céramique de grande résistance aux arcs ayant une dureté mécanique pour
résister aux pressions internes lors des court- circuits .Il est rempli de matière inerte pour
l’extinction de l’arc (silice, magnésie) ; la silice augmente le Pouvoir de Coupure. (PdC) La
longueur du fusible dépend de la tension de service.

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2) Classification

3) Caractéristiques

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4) Choix

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III- LE SECTIONNEUR PORTE FUSIBLES


PHOTO SYMBOLE FONCTION

Sectionner

Ouvrir et fermer un circuit à vide

Protéger le circuit électrique contre


les courts circuits

PUISSANCE COMMANDE

Fusible

Les pointillés signifient que les


trois pôles sont liés
mécaniquement

Mode de commande Contacts Contacts de


de l’appareil pricipaux précoupure

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SECTIONNEUR PORTE FUSIBLE


(TETRA POLAIRE)

BARRETTE FUSIBLES POIGNEE DE MANŒUVRE


DU NEUTRE (A COUTEAUX) (LATERALE)

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DESIGNATION DES SECTIONNEURS

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IV- LE CONTACTEUR

1) Symbôle

PUISSANCE COMMANDE

Les pointillés signifient que les


trois pôles sont liés
mécaniquement

Bobine de commande de Contacts Contacts


l’appareil pricipaux auxiliaires

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2) Structure

VUE ECLATEE

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3) fonctionnement du contacteur

Fig 1 – Le contacteur est en position repos. La distance d’écartement des pôles et des circuits
magnétiques fixe et mobile est maximale.
Fig 2 – L’appareil est mis sous tension. Le circuit magnétique se déplace vers le circuit
magnétique fixe en entraînant les pôles mobiles.
Les pôles fixes et mobiles entrent en contact. A cet instant il reste un entrefer dont la cote « e1
» s’appelle cote d’écrasement.

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Fig 3 – Appareil sous tension. Le déplacement final du circuit magnétique mobile comprime
les ressorts des pôles mobiles afin d’obtenir une forte pression de ceux-ci sur les pôles fixes.
En fin de course il reste un entrefer « e2 » permettant d’éviter le maintien en position fermée
par un flux rémanent lors de la mise hors tension.

DETAILS DES CONTACTS AUXILIAIRES

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4) Catégories d’emploie

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Catégories d’emploi suite

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BOBINE DES CONTACTEURS

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V- LE RELAIS THERMIQUE

1) Définition et fonction

2) Symbolisation

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3) Constitution

VUE DE DESSUS DE L’APPAREIL

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4) Principe de fonctionnement

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5) Fonctionnement

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6) Courbes de fonctionnement

7) Choix du relais thermique

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VI- LE DISJONCTEUR MAGNETOTHERMIQUE

1) Présentation

2) Rôle
Le disjoncteur est un appareil mécanique permettant l'établissement ou la coupure d'un
courant lors du fonctionnement normal d'un circuit. Il peut aussi interrompre le courant lors
de surcharge ou de courts circuits.
Il peut être utilisé pour la protection des matériels (câbles et récepteurs) et pour la protection
des personnes en régimes TN et IT.

3) Principe de fonctionnement
Dans un tel dispositif, on associe un système permettant manuellement l'ouverture et la
fermeture du circuit à des éléments assurant une protection contre les surcharges et les courts
circuits.
La protection contre les surcharges sera assurée par détecteur thermique (élément bilame)
alors que la protection contre les courts circuits sera assurée par un déclencheur
électromagnétique.
Pour caractériser un disjoncteur, on se réfère à la courbe de déclenchement représentant le
délai de coupure en fonction de l'intensité à couper. Elle comporte deux zones correspondant
au fonctionnement du relais thermique et du relais magnétique. Le disjoncteur magnétique ne
possède pas de déclencheur thermique : il doit être associé à un relais thermique.

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4) Principe d’extinction de l’arc électrique lors de la coupure

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COMPLEMENTS SUR LES DISJONCTEURS

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VII- DISJONCTEUR DIFFERENTIEL


1) Fonctionnement
Le disjoncteur différentiel protège les personnes contre les contacts indirects.

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• Ce disjoncteur comporte un circuit magnétique torique sur lequel on bobine la (ou les) phase
(s) et le
neutre. En l'absence de courant de fuite, les flux produits par chacun des bobinages se
compensent. Le flux global dans le circuit magnétique est alors nul. En cas de défaut,
l'apparition d'un courant de défaut
provoque l'apparition d'un flux dans le circuit. Ce dernier est détecté par l'intermédiaire d'un
bobinage enroulé sur le tore relié à un électro-aimant qui provoque l'ouverture du circuit.
• On distingue les disjoncteurs de moyenne sensibilité (1A à 100 mA) des disjoncteurs de
haute sensibilité
(30 mA à 6 mA).
• Les normes exigent que toutes les installations alimentées par le réseau public doivent être
protégées par un disjoncteur différentiel placé en tête de l'installation. Pour éviter que
l'ensemble de l'installation ne soit coupé en cas défaut, on peut installer d'autres disjoncteurs
différentiels de haute sensibilité sur les différentes parties de l'installation.

• Remarque: ce type de dispositif existe aussi en triphasé (cette fois ce sera la somme des flux
résultants de chacune des phases qui devra s'annuler).
Généralement le disjoncteur différentiel est l'association d'un disjoncteur magnétothermique
et d'un bloc différentiel.
L’interrupteur différentiel ne possède pas de déclencheurs thermique ni magnétique. La
sensibilité est différente en fonction du type de protection souhaitée. Les principales
sensibilités sont : 10 mA, 30 mA, 300 mA, 500 mA.
Le 500 mA est en général installé sur les tableaux d'abonnés.
Le 30 mA est directement installé sur un circuit à protéger exemple : circuit prise cuisine...
Le 10 mA en raison de sa grande sensibilité sera utilisé pour la protection d'un circuit prise
de salle de bain ou la protection d'un prolongateur pour une tondeuse à gazon. Il permet de
protéger efficacement la personne dans un milieu humide.

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2) Critères de choix d’un disjoncteur


- Nombre de pôles : nombre de pôles à couper (mono, tri, tétra),
- Tension d’emploi,
- Tension d’isolement
- Type de courant (CA,CC)
- Courant assigné ou calibre, fonction du courant d’emploi Ib du circuit (In≥Ib) ;
- Pouvoir de coupure : dépend du Icc susceptible de se produire en aval du disjoncteur
(PDC>Icc ) ;
- Dispositif de déclenchement (magnétothermique ou électronique) ;
- Type de déclencheur B, C, D, MA, etc.; il est fonction de la surintensité à la mise sous
tension.
- Régime du neutre

LA SELECTIVITE
Le principe de sélectivité assure que seules les lignes défectueuses soient ouvertes, tandis que
les lignes saines restent connectées.

- Types de sélectivité

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L'ensemble des protections d'un réseau constitue un système. La sélectivité a pour but d'isoler
le plus rapidement possible la branche en défaut, et d'éviter de couper injustement des
branches saines. Différents types de stratégies existent pour mettre en place techniquement
cette exigence.
Sélectivité ampèremétrique
La sélectivité ampéremétrique repose sur le fait que le courant de défaut est d'autant plus
faible que celui-ci est éloigné de la source. Le réglage de courant de déclenchement
décroissant vers l'aval du réseau. Son avantage est sa simplicité.
Son inconvénient est en conséquence que les protections situées en amont, proche de la
source, ne secourent pas celles situées en aval. Par ailleurs, il est difficile de régler
convenablement deux protections en cascades afin d'obtenir une bonne sélectivité car le
courant de défaut n'est pas forcément notablement différent entre deux zones adjacentes. En
haute tension notamment, les lignes ayant une faible impédance, elle ne peut être utilisée. Elle
peut par contre être utilisée de part et d'autre d'un transformateur, le courant étant très
différent des deux côtés. Elle l'est également en basse tension.

Sélectivité ampèremétrique

En théorie (a) pour réaliser une sélectivité ampèremétrique, il faut vérifier que IccA > IrA >
IccB > IrB > IccC > IrC.
En pratique (b) la proximité des valeurs de réglage fait que cette sélectivité n’est que partielle.

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Sélectivité chronométrique
La sélectivité chronométrique agit indépendamment du courant. Elle consiste à donner des
temporisations différentes aux protections à maximum de courant échelonnées le long du
réseau. Ces temporisations sont d’autant plus longues que le relais est proche de la source. La
temporisation augmente de l'ordre de 300 ms par relais sur le réseau. Ainsi, on attend à
chaque niveau que les niveaux avals aient le temps de couper le défaut, avant de couper une
plus grande partie du réseau. Un tel écart temporel est nécessaire pour tenir compte des
tolérances des temps de réponse des éléments de la chaîne de protection ainsi que du temps
d’arc du disjoncteur aval.
Sa simplicité est avantageuse.
Son inconvénient est que lorsque le nombre de relais est grand, la temporisation devient
extrêmement longue. La protection n'assure alors plus son rôle pour éviter l'endommagement
des équipements électriques en cas de court-circuit. Elle est utilisée dans le cas des réseaux en
antenne.

Sélectivité chronométrique

La superposition des courbes de déclenchement (a) permet de vérifier que la sélectivité est
effective entre les disjoncteurs A et B qui détectent le même courant de défaut Id (b).

Sélectivité logique
La sélectivité logique a été développée pour remédier aux inconvénients de la sélectivité
chronométrique. Elle requiert un échange d'informations entre les différents organes de
protection. L’échange d’informations logiques entre protections successives permet la

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suppression des intervalles de sélectivité, et donc de réduire considérablement le retard de


déclenchement des disjoncteurs situés les plus près de la source.
En effet, dans un réseau en antenne, les protections situées en amont du point de défaut sont
sollicitées, celles en aval ne le sont pas ; cela permet de localiser sans ambiguïté le point de
défaut et le disjoncteur à commander.
Chaque protection sollicitée par un défaut envoie :
• un ordre d’attente logique à l’étage amont (ordre d’augmentation de la temporisation
propre du relais amont),
• un ordre de déclenchement au disjoncteur associé sauf s’il a lui-même reçu un ordre
d’attente logique de l’étage aval.
Un déclenchement temporisé est prévu en secours.
Son inconvénient est de nécessiter de mettre en communication les différents relais. Elle est
utilisée pour les réseaux en antenne moyenne tension composée de nombreux étages de
sélectivité.

Sélectivité logique

Sélectivité par protection différentielle


Une protection différentielle mesure la différence entre les courants entrant dans une zone et
ceux en sortant. Toute différence d’amplitude et de phase entre ces courants signale la
présence d’un défaut : la protection ne réagit qu’aux défauts internes à la zone couverte et est
insensible à tout défaut externe. Elle est donc sélective par nature.

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Sélectivité par protection différentielle

Sélectivité par protection directionnelle


Dans un réseau bouclé, où un défaut est alimenté par les deux extrémités, il faut utiliser une
protection sensible au sens d’écoulement du courant de défaut pour pouvoir le localiser et
l’éliminer de façon sélective. La protection directionnelle agit lorsque simultanément le
courant ou la puissance dépasse un seuil et que l’énergie se propage dans une direction
anormale.
Sa simplicité est un avantage. Elle nécessite cependant d'employer des transformateurs de
courant et de tension afin de mesurer le déphasage entre les deux. Ce principe est utilisé pour
protéger des arrivées en parallèle, des réseaux en boucle fermée.

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Sélectivité par protection directionnelle

Principe de la protection directionnelle de courant phase. Sur une même liaison un dispositif
directionnel est plus rapide (≈ 250 ms) qu’un dispositif à maximum de courant, d’où une
sélectivité : ici, il y a déclenchement en x puis en y. A noter que si ces liaisons sont
remplacées par deux transformateurs en parallèle, le principe reste identique.

LA PROTECTION DES PERSONNES CONTRE LES CHOCS


ELECTRIQUES
L’usage de la Très Basse Tension de Sécurité (< 25 V) -TBTS- est la solution la plus radicale
puisqu’elle supprime le risque électrique, mais elle n’est applicable qu’à la distribution de
faible puissance.
Pour l’usage courant de l’électricité, différentes études ont conduit à discerner les chocs
électriques selon leur origine, puis à leur apporter des réponses spécifiques. Les chocs
électriques ont deux origines.
- Soit un contact direct
C’est le cas d’une personne, ou d’un animal, qui touche un conducteur nu sous tension.
- Soit un contact indirect
C’est le cas d’une personne qui touche la carcasse métallique d’un récepteur électrique ayant
un défaut d’isolement.

Protection contre les contacts directs

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Pour se protéger des contacts directs les mesures de préservation sont l’isolement et/ou
l’éloignement
Ces mesures peuvent être renforcées en distribution terminale par une protection dite
complémentaire apportée par la mise en œuvre de Dispositifs Différentiels à courant Résiduel
-DDR- à haute sensibilité.

Protection contre les contacts indirects


En ce qui concerne la protection contre les contacts indirects, entre une masse mise
accidentellement sous tension et la terre, la solution de base est le raccordement à la terre de
toutes les masses des récepteurs via les conducteurs de protection. Mais cette disposition
n’exclut pas l’existence d’une tension de contact dangereuse pour les humains si elle est
supérieure à la tension limite conventionnelle de sécurité UL définie par la norme CEI 60479.
Cette tension de contact est fonction des Schémas des Liaisons à la Terre –SLT normalisés au
niveau international (CEI 60364).

Protection contre les surtensions et baisses de tension

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CHAPITRE 2
PROTECTION DES PERSONNES

1) Accidents courants d’origine électrique.


Pour l’usage courant de l’électricité, différentes études ont conduit à discerner les chocs
électriques selon leur origine, puis à leur apporter des réponses spécifiques. Les chocs
électriques ont deux origines.
- Soit un contact direct
C’est le cas d’une personne, ou d’un animal, qui touche un conducteur nu sous tension.
- Soit un contact indirect
C’est le cas d’une personne qui touche la carcasse métallique d’un récepteur électrique ayant
un défaut d’isolement.
a) Electrisation
Elle désigne tout accident électrique mortel ou non. L’électrisation peut se traduire par
une simple commotion qui peut ne pas avoir de suite, ou, à l’opposé, par un état de
fibrillation ventriculaire, ou un choc cardiaque mortel. b) Electrisation sans perte de
connaissance
Elle va
du simple picotement sans conséquence à la violente contraction correspondant à la
tétanisation électrique. Une violente contraction musculaire peut provoquer la chute grave ou
le collage par crispation de la main sur le conducteur.
c) Electrisation avec perte de connaissance (état de fibrillation ventriculaire)
La fibrillation cardiaque ventriculaire empêche l’irrigation du cerveau, cause des lésions
irréparables au delà de quelques minutes et entraîne la mort. Le maintien en survie nécessite
des moyens appropriés.

d) Electrocution
Elle désigne un accident mortel d’origine électrique.
e) Fibrillation ventriculaire
Elle peut suivre l’électrisation. C’est un état transitoire de l’organisme dit de «mort
apparente ».qui correspond à un rythme de fonctionnement anarchique du cœur.

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2) Détermination des causes et des remèdes des accidents d’origine


électrique

CAUSES HUMAINES REMEDES

IGNORANCE ENSEIGNEMENT

INCOMPETENCE COMPETENCE

FAUTE DE INFORMATION
COMPORTEMENT EVITER LES BRICOLAGES
SOUS TENSION
INAPTITUDE APTITUDE

CAUSES MATERIELLES

MAUVAISES BONNES INSTALLATIONS


INSTALLATIONS NFC 100

MAUVAIS BONS MATERIELS-


MATERIELS MARQUES DE CONFORMITE
AUX NORMES NF

CONTACTS ISOLATION, UTILISATION DE


DIRECTS BARRIERE,D’OBSTACLES
DE DISPOSITIF
DIFFERENTIEL

CONTACTS DOUBLE
INDIRECTS ISOLATION,SEPARATION DE
SECURITE DES CIRCUITS,
TRES BASSE TENSION DE
SECURITE,LIAISON
EQUIPOTENTIALITE

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Le danger dépend de quatre paramètres dont deux principaux :

- l’intensité qui traverse le corps,

- le temps de passage de cette intensité.

Il faut considérer aussi deux autres paramètres d’importance relative :

- le trajet du courant dans le corps (organes concernés) ;

- la forme et la fréquence du courant (le courant continu est reconnu comme moins dangereux
à intensité égale que le courant alternatif).

• Il faut noter que l'impédance présentée par le corps humain dépendra beaucoup du parcours
du courant et de l'état d'isolation aux extrémités concernées (mains humides ou sèches ; port
de chaussures isolantes ou non…). La résistance du corps peut alors évoluer entre 1 kΩ et 5
kΩ environ. Ainsi, sous une tension donnée, les effets d'une électrocution peuvent être plus
ou moins grave (et mieux vaut présenter une impédance élevée).

• La durée d'exposition est également très importante. Des études cliniques sur les effets du
courant

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3) Conséquences du passage du courant dans l’organisme

La norme CEI 479


4) Tensions limites et courbes de sécurité
En considérant une résistance moyenne de 5000 Ω (conditions sèches) et l'intensité dite " de
non lâcher " ou seuil de tétanisation (10 mA soit 0,01 A), la tension est dangereuse à partir de
U = R x I = 5000 x 0,01 = 50 V
Cette tension est appelée tension limite (UL en conditions sèches)
Tension limite conventionnelle de sécurité UL: c'est la tension de contact UC maximale
admissible pendant au moins 5 secondes. De ces graphes on déduit le temps de coupure
maximal du dispositif de protection.

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Tension Valeur en Valeur en Exemples d'utilisation


limite UL alternatif en V continu en V
U1 50 120 Locaux d'habitation, bureaux, locaux non
mouillés

U2 25 60 Locaux mouillés, chantiers extérieurs secs

U3 12 30 Piscines, volume dans salle de bain

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5) Moyens de protection des personnes


Protection contre les contacts directs
Pour se protéger des contacts directs les mesures de préservation sont l’isolement et/ou
l’éloignement
Ces mesures peuvent être renforcées en distribution terminale par une protection dite
complémentaire apportée par la mise en œuvre de Dispositifs Différentiels à courant
Résiduel -DDR- à haute sensibilité.

Protection contre les contacts indirects


En ce qui concerne la protection contre les contacts indirects, entre une masse mise
accidentellement sous tension et la terre, la solution de base est le raccordement à la
terre de toutes les masses des récepteurs via les conducteurs de protection. Mais cette
disposition n’exclut pas l’existence d’une tension de contact dangereuse pour les
humains si elle est supérieure à la tension limite conventionnelle de sécurité UL définie
par la norme CEI 60479. Cette tension de contact est fonction des Schémas des
Liaisons à la Terre –SLT normalisés au niveau international (CEI 60364).

• Isolation : Quand c'est possible, on cherchera à mettre les parties actives hors de portée
(boîtiers de protections, lignes aériennes ou enterrées…). Sinon, on doit veiller à assurer une
isolation rigoureuse des conducteurs sous tension.

• Très Basse Tension de Sécurité: Dans les zones à risques, on utilise la très basse tension de
sécurité(TBTS).exemples
Tension alternative Tension continue
50 VCA 120 VCC habitations, bureaux…
25 VCA 60 VCC chantiers, locaux humides…
12 VCA 30 VCC piscines, salles d'eau…

• Consignation : Avant toute intervention sur une partie de l'installation, il convient de la


consigner.
La consignation s'effectue en plusieurs étapes:
1. Séparer l'ouvrage des sources de tension (ouvrir sectionneur, disjoncteur, interrupteur);
2. Condamner les organes de séparation en position ouverte (cadenas et pancarte);
3. Identifier l'ouvrage (au moyen du schéma);
4. Vérifier l'absence de tension sur chacun des conducteurs V.A.T (au moyen d'un contrôleur);
5. Délimiter et signaler la zone de travail et se protéger contre les pièces voisines restées sous
tension.

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• Équipement de protection individuelle :


1. Casque et écran facial (protéger des risques au niveau de la tête et des yeux).
2. Gants isolant (protège des contacts directs).
3. Bottes isolantes.
4. Combinaison.

• Disjoncteur différentiel : Dans certains cas, on peut également utiliser un disjoncteur


différentiel à courant résiduel (DDR) de haute sensibilité (10 à 30 mA).

Fonctionnement

Le disjoncteur différentiel protège les personnes contre les contacts indirects.


Ce disjoncteur comporte un circuit magnétique torique sur lequel on bobine la (ou les) phase
(s) et le neutre. En l'absence de courant de fuite, les flux produits par chacun des bobinages se
compensent. Le flux global dans le circuit magnétique est alors nul. En cas de défaut,
l'apparition d'un courant de défaut provoque l'apparition d'un flux dans le circuit. Ce dernier
est détecté par l'intermédiaire d'un bobinage enroulé sur le tore relié à un électro-aimant qui
provoque l'ouverture du circuit.
On distingue les disjoncteurs de moyenne sensibilité (1A à 100 mA) des disjoncteurs de
haute sensibilité (30 mA à 6 mA).
• Les normes exigent que toutes les installations alimentées par le réseau public doivent être
protégées par un disjoncteur différentiel placé en tête de l'installation. Pour éviter que
l'ensemble de l'installation ne soit coupé en cas défaut, on peut installer d'autres disjoncteurs
différentiels de haute sensibilité sur les différentes parties de l'installation.
• Remarque: ce type de dispositif existe aussi en triphasé (cette fois ce sera la somme des flux
résultants de chacune des phases qui devra s'annuler).
Généralement le disjoncteur différentiel est l'association d'un disjoncteur magnétothermique
et d'un bloc différentiel.
L’interrupteur différentiel ne possède pas de déclencheurs thermique ni magnétique. La
sensibilité est différente en fonction du type de protection souhaitée. Les principales
sensibilités sont : 10 mA, 30 mA, 300 mA, 500 mA.
Le 500 mA est en général installé sur les tableaux d'abonnés.
Le 30 mA est directement installé sur un circuit à protéger exemple : circuit prise cuisine...
Le 10 mA en raison de sa grande sensibilité sera utilisé pour la protection d'un circuit prise de
salle de bain ou la protection d'un prolongateur pour une tondeuse à gazon. Il permet de
protéger efficacement la personne dans un milieu humide.

6) Attitude à observer en cas d’accident électrique.


Selon le docteur Folliot, les premiers secours peuvent se résumer à la règle de « trois fois
quatre » (protéger, alerter, secourir,), chacune d’elles appelant « quatre interrogations » (qui ?
quand ? comment ?pourquoi ?)

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Protéger : qui, la victime, mais aussi son entourage et les intervenants


Quand ?chaque fois que l’origine électrique de l’accident peut être soupçonnée.
Comment ?en supprimant la cause :
-Mettre la victime hors tension, prévoir une chute éventuelle de la victime,
-baliser les lieux,
-penser aux risques adjacents (incendie, explosion, manque d’éclairage.)
Pourquoi ?en basse tension, des dispositions improvisées peuvent être prises.
En haute tension, sauf cas particulier ou matériel spécial, cette intervention ne peut
concourir qu’à augmenter le nombre de victimes.

Alerter :
Qui ? Les secours médicalisés spécialisés (POMPIERS ; MEDECINS, AMBULANCES) et
s’il y a lieu, les secours locaux compétents (SONABEL).
Quand ? En basse tension, si la victime a perdu connaissance, si des Brûlures profondes ou
étendues sont visibles :
En haute tension, dans tout les cas.
Comment ? En précisant l’endroit précis et le numéro de téléphone origine de l’appel, le lieu
exact de l’accident, la nature de l’accident, le nombre de victimes, leur état apparent, les
gestes d’urgences déjà effectués, les risques particuliers (sous tension, dégagement a
effectuer, etc.)
Pourquoi ? Pour permettre aux secours médicalisés de prévoir le matériel et la suite du
transport et du traitement.
Secourir :
Qui doit ? Toute personne présente et, par priorité, qualifiée (médecin, infirmier, bénévole de
sang froid)
Quand ? Lorsque la victime présente les signes cliniques d’un arrêt respiratoire et
éventuellement, ceux d’un arrêt de fonctionnement cardiaque, lorsque des plaies sont
apparentes ou d’une chute est à présumer.
Comment ? (PREMIERS SOINS)
Pourquoi ? L’arrêt respiratoire visible nécessite une ventilation assistée urgente et l’arrêt
cardiaque par fibrillation entraîne la mort dans un délai de quelques minutes.

PREMIERS SOINS
On rappellera quelques minutes les notions élémentaires particulières au risque électrique, et à
lui seul, d’autres éléments pouvant intervenir (plaies, fractures etc.)
-Ventilation assistée : Lorsque la ventilation est arrêtée (thorax et abdomen immobiles,
absence de souffle par le nez ou la bouche) il faut toujours commencer par le dégagement des
voies aériennes (bouche et trachée) c’est -à –dire :
-desserrer le col de la chemise,
-passer un doigt dans la bouche pour la vider,
-renverser doucement la tête en arrière.
Si nécessaire, pratiquer, la ventilation artificielle orale (bouche à bouche) ou manuelle.

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-Massage cardiaque externe : dans le cas de déclanchement de la fibrillation ventriculaire,


seule l’entrée en jeu d’un défibrillateur électrique permet la remise en marche du fonctionnent
cardiaque. En attendant la mise en place d’un tel appareil, il est nécessaire de pratiquer le
message cardiaque externe en alternance avec le bouche à bouche (cinq pressions pour une
insufflation).
Il est essentiel de bien poser le diagnostic de la fibrillation mydriase bilatérale, c’est-à-dire
que les deux pupilles sont dilatées et insensibles à l’action de la lumière (lampe ou main
masquant le soleil).
Le massage du cœur est urgent, pression à deux mains de 35 à 40kg à trois doigts au-dessous
de la pointe de sternum.
-brûlures électriques : Le traitement des brûlés relève spécifiquement des milieux
hospitaliers ; dans l’immédiat, les premiers secours consistent essentiellement à protéger les
plaies par pansements secs et stériles, sans application d’aucun produit et sans déshabiller la
victime.
L’usage de la Très Basse Tension de Sécurité (< 25 V) -TBTS- est la solution la plus radicale
puisqu’elle supprime le risque électrique, mais elle n’est applicable qu’à la distribution de
faible puissance.

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APPLICATION 1

Soit un moteur asynchrone triphasé à cage 4pôles.


Déterminer les éléments constitutifs du départ moteur.
400V ; 55KW ; 50Hz ; η=0,92 ; Cosφ=0,85

APPLICATION 2

soit l'installation ci-dessous

20KV

630KV
A
Ucc = 4%
230V/400V
ZONE A
Compact
NS D0 Icc AMONT
Micrologic
2.0

60m D1
150mm2 Compact NSX
70m Cu
Icc1 ZONE B
95mm2
Cu

D2
(4P) Icc2
Compact NSX
ZONE C

65KW 27KW 45KW


COSφ=0,8 AR COSφ=0,6 AR COSφ=0,7 AR

Déterminer les protections D0 et D1.

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APPLICATION 3

On peut modéliser le corps humain selon le schéma électrique représenté sur la figure.
Données :
R1 = 460 , R2= 80 , R3 = 125 , R4= 15 , R5 = 840 .
- Déterminer l’intensité efficace du courant traversant le corps humain lorsque :
Une main tient une phase 230 V et les pieds nus par terre.

- Dire dans si en présence d’un DDR de 30mA le système de protection


fonctionnera ou pas.

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CHAPITRE 3
EQUIPEMENTS

LES PRISES

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LES INTERRUPTEURS

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LES LAMPES

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CLASSES DE MATÉRIEL (NFC 20-030)/ DEGRÉS DE PROTECTION (NF C15-100)

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INDICES DE PROTECTION

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CHAPITRE 3
CONDUCTEURS ET CANALISATIONS

DEFINITIONS

1) Conducteurs
On appelle conducteur l'ensemble constitué par une âme conductrice et son enveloppe
isolante
Un câble unipolaire (ou mono polaire ou mono conducteur) est un conducteur muni d'un
revêtement extérieur Un câble multipolaire est formé de plusieurs conducteurs
électriquement distincts et mécaniquement solidaires

- Revêtement
Le revêtement est constitué par l'ensemble des couches en matériaux appropriés, destinés à
donner au câble une forme déterminée et à assurer sa protection contre les dégradations
extérieures. Les parties de ce revêtement, qui forment un tube de matière continue, reçoivent
le nom de gaines (isolation et protection); Les matériaux utilisés sont: PVC (70 à 90 °),PE
(70 à 80°),PRC (90°,caoutchouc ( 60°) polychloroprène (70°), etc.

On distingue principalement:
Les bourrages ou gaine de bourrage, qui ont pour but de remplir les interstices entre
conducteurs et de donner à l'ensemble une géométrie déterminée, le plus souvent cylindrique;
La gaine d'étanchéité, devant assurer la protection de l'isolant comme l'humidité ou les
agents corrosifs; elle peut être métallique ou synthétique;
L’armure, constituée par des rubans ou des fils métalliques, prévue lorsqu'une protection
mécanique renforcée est nécessaire;
Le revêtement extérieur, assurant la protection chimique et mécanique du câble; il est en
général formé d'une gaine en produit synthétique.
- Âme conductrice
C'est la partie active du conducteur ou du câble. Elle est caractérisée par :
- sa nature du métal conducteur (Cu, Al à partir de 10mm² seulement, alliages à base
d'aluminium),
- sa section,
- sa constitution (forme et souplesse)
Les formes courantes des sections droites sont soient circulaires soient sectorales; selon la
section nominale et le degré » de souplesse requis, l'âme peut être :
- ronde massive (fil unique), limités aux sections inférieures ou égales à 35 mm²
- ronde câblée (plusieurs fils assemblés); le nombre de brins est défini d'après la classe de
souplesse
- sectorale câblée
Cette dernière disposition, employée surtout pour les câbles à 3 et 4 conducteurs, permet une
meilleure occupation de la place à l'assemblage des conducteurs et, en conséquence, une
diminution des dimensions et du poids du câble.

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La normalisation européenne a mis de l’ordre dans des normes qui variaient d’un pays à
l’autre. C’est ce qui explique les différences entre une installation réalisée avant 1970 et une
autre plus récente.
Pour vous y retrouver, voici un petit tableau récapitulatif :
Ancienne
Conducteur Nouvelle couleur couleur
Phase
Marron ou Rouge Vert
Neutre
Bleu Rouge
Terre
Jaune / Vert Gris ou blanc
Navette de
phase entre
interrupteurs
Noir Noir

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CARACTERISTIQUES DES CONDUCTEURS ET CABLES

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CARACTERISTIQUES DES CONDUCTEURS ET CABLES

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CHOIX DES CONDUCTEURS ET CABLES

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2) Canalisations
Une canalisation électrique est constituée de conducteurs ou de câbles électriques et d’un
dispositif de protection mécanique (conduits, goulottes, plinthes,……) assurant la protection
de la canalisation électrique contre les influences externes. On distingue : • Les éléments non
ouvrables : tubes rigides ou gaines souples. • Les éléments ouvrables : goulottes, plinthes,
profilés, moulures. • Des canalisations préfabriquées : utilisées dans l’industrie et le tertiaire.

3) Conduits
Les conduits sont des éléments de canalisation fermée, de section circulaire ou non
destinés la mise en place des conducteurs ou des câbles électriques.
Le choix des conduits doit tenir compte de certaines conditions fonctionnelles, entre
autres :
- la résistance mécanique
- l’étanchéité
- la résistance a la température
- non propagateur de flamme
- la protection contre les condensations
- La facilité de mise œuvre
- La possibilité d’être encastré
Le choix des conduits se fait par rapport à la section des conducteurs, l’encombrement et
suivant la dénomination de ceux-ci (conduits).

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a) Désignation et références des conduits.

Les conduits sont conformes aux publications de la CEI (Commission Electrotechnique


Internationale) qui remplace progressivement les normes françaises de l’UTE.

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b) Choix des conduits


Le choix d’un conduit s’effectue en fonction de 2 paramètres :
• En fonction des influences externes (classification des locaux)
• En fonction du nombre de conducteurs à faire passer : afin de déterminer le diamètre
du conduit à utiliser Isolant compris (la section totale des conducteurs ou câbles ne
doit pas être supérieure au tiers (1/3) de la section intérieure du conduit).
.

Exemple :
Sur une botte de tube, on relève 25 IRL 3321.
Que signifie cette désignation ? Donner des exemples d’emplois.
• 25 : Diamètre extérieur de 25 mm
• IRL : Isolant Rigide Lisse
• 3 : Résistance à l’écrasement de 750 Newtons
• 3 : Résistance aux chocs de 12 Joules
• 2 : Température limite mini d’utilisation et d’installation de -5°C
• 1 : Température limite maxi d’utilisation et d’installation de + 60°C
• Exemples d’emplois : Pour canalisations apparentes pour circuits d‘ éclairage et pc.

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MONTAGES EN APPARENT

Lorsque l’on a besoin de modifier une installation électrique (ajouter des prises de courant,
câbles téléphone ou TV, alarmes, …..) conduit souvent à utiliser un ceinturage électrique des
pièces ou montage en apparent. Ce ceinturage peut être réalisé :
• En moulures, en plinthes, en goulottes ou tous autres profilés.
• En système de canalisations préfabriquées.
- Les moulures. Ce système permet d’étendre, de modifier ou de créer une installation
électrique sans dégradations des murs et de leurs revêtements.
- les plinthes. Les plinthes répondent parfaitement aux besoins d’équipements électriques et
s’intègrent facilement au décor. Esthétiques, robustes et fonctionnelles, les plinthes sont
munies de cloisons séparant courantes fortes et courantes faibles.
- Les goulottes. Les goulottes de distributions trouvent leur utilité dans l’ aménagement ou la
rénovation électrique des locaux d’ habitation et de leurs annexes ( caves , hangar ,cage d’
escalier ,garage etc.) mais aussi pour l’ alimentation des plans de travail ( cuisines ,ateliers ) .
Ces canalisations apparentes peuvent être posées au niveau du plafond, en bordure des
huisseries de portes et fenêtres, en place et emplacement des plinthes ou immédiatement au
dessus.

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MONTAGES ENCASTRES

Les canalisations sont réalisées en les encastrant dans le mur.


On évitera les saignées verticales et horizontales.
Elles doivent être obliques.
Il faut refermer les saignées après la pose des conduits.
Une fois les conduits posés on fait passer les fils selon leur section, leur couleur et leur
nombre.

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CHAPITRE 5
MOTEUR ASYNCHRONE

MOTEURS ASYNCHRONES TRIPHASES

Introduction
Le moteur asynchrone transforme l’énergie électrique apportée par le courant alternatif
monophasé ou
triphasé en énergie mécanique. Il est caractérisé par des grandeurs d’entrée qui sont
électriques et des grandeurs de sortie qui sont mécaniques.

La conversion de l’énergie électrique s’effectue à 80% à l’aide de moteurs asynchrones


triphasés grâce à leur simplicité de construction, à leur robustesse et à leur facilité de
démarrage.
Pour convertir l’énergie électrique en énergie mécanique, les moteurs, ou machines
tournantes, utilisent les lois de l’électromagnétisme, et en particulier la loi de Laplace.
En effet, l’action d’un champ magnétique sur un courant électrique produit une force F égale
à B.i.l (avec l longueur en mètres).

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1) Principe
Quels que soient les constructeurs de machine tournante, nous constatons une très grande
stabilité des techniques de construction. Par contre, les adaptations de moteurs à différentes
applications sont de plus en plus nombreuses : motoréducteur, moteur-frein, motopompe,
génératrice asynchrone, …
Un moteur asynchrone est une machine tournante
Les machines électriques tournantes convertissent l’énergie mécanique en énergie électrique
et inversement
Le principe de fonctionnement des machines tournantes est basé sur quatre lois.
L’exemple théorique suivant permet de matérialiser les diverses lois qui expliquent ce
principe.
Un conducteur de longueur l, mobile, se déplace à la vitesse v sur deux rails indéfinis placés
dans une induction uniforme et invariable B, normale aux conducteurs. On exerce la force
mécanique Fm sur le conducteur et le circuit est alimenté par un générateur de f.é.m. E0 et de
résistance interne R. On note I le courant, avec les conventions de signes indiqués sur la figure
1.

Figure 1 : Principe d’un moteur électrique.

La loi de Faraday : si la vitesse du conducteur Les machines électriques comportent :


il apparaît une f.é.m. E : E = B. l. v

La loi de Laplace : si le courant dans le conducteur est I ,


il existe une force électromagnétique Fe : Fe = B. l. I

La loi d’Ohm : E0 = E + RI

La loi de la dynamique : si la vitesse v est constante,


elle implique : Fm = Fe

On distingue les moteurs asynchrones triphasés à cage et les moteurs asynchrones triphasés à
bagues. Le principe de fonctionnement reste identique dans l'un ou dans l'autre. La différence
entre les deux types de moteur est que le MAT (moteur asynchrone triphasé) à cage à un rotor
non bobiné tandis que le MAT à bagues possède un rotor bobiné.

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Les enroulement statoriques couplés en étoile ou en triangle sont alimentés pat un réseau
triphasé. Les tensions triphasés créent des courants dans les bobines. Les bobines créent des
champs magnétiques :B = .
Le champ magnétique est transmis dans l’entrefer, il en résulte une excitation magnétique
H=

tournante.

2) Constitution
les machines tournantes sont constituées de:
✓ matériaux magnétiques chargés de conduire et canaliser le flux magnétique
✓ matériaux conducteurs chargés de conduire et canaliser les courants électriques ;
✓ organes accessoires qui permettent d’assurer les fonctions : support, protection,
manutention, refroidissement.

2.1 Matériaux magnétiques


Les machines soumises à des champs magnétiques variables sont le siège de pertes par
courants de Foucault et de pertes par hystérésis, la somme de ces pertes est appelée pertes fer.
Afin de réduire les pertes par courants de Foucault, on feuillète le circuit magnétique. Celui-ci
est réalisé par assemblage de tôle de 2 à 3 dixièmes de millimètre d’épaisseur. Ces tôles sont
recouvertes d’isolant électrique, cette opération est généralement réalisée en trempant les tôles
dans un bain chimique qui réalise une phosphatation de la surface. Cela réduit la circulation
des courants
induits (les courants de Foucault). Toujours afin de limiter les courants de Foucault, on
augmente également la résistivité de l’acier employé en réalisant un alliage acier-nickel-
silicium 3 à 4 % de silicium dans l’alliage. Cela permet de réduire la « perméabilité » des
tôles au courant électrique en maintenant la perméabilité aux lignes de champ magnétique.
Pour réduire les pertes par hystérésis, les métallurgistes soumettent les tôles, qui serviront à
confectionner les circuits magnétiques, à des cycles de laminage à des températures très
précises. Le but étant d’obtenir des cycles d’hystérésis très étroits et d’orienter les domaines
magnétiques (domaine de Weiss) afin d’obtenir une direction où la réluctance est minimale.
Les pertes par hystérésis étant fonction de la surface du cycle (et de la fréquence) on les
diminue ainsi considérablement.
Les rouleaux de tôles sont découpés par emboutissage en considérant l’axe de laminage
indiqué par le métallurgiste. Le fabriquant de tôles soumet celles ci à des essais et indique les
pertes en W/kg pour telle fréquence et tel champ magnétique maximum.
On utilise par exemple :
— des tôles au silicium : alliage de fer et de 3,4 % de silicium, saturée à 2 T, µr = 6500 ;
— des tôles spéciales à grains orientés, saturées à 3 T, µr = 35000

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2.2 Matériaux conducteurs


Le cuivre est généralement utilisé pour réaliser les bobinages des machines électriques car, à
part l’argent, c’est le matériaux dont la résistivité est la plus faible. Cependant, pour les lignes
de transport de l’énergie électrique où l’on souhaite disposer de câble assez léger, on utilise
l’aluminium. Certaines machines utilisent également l’aluminium en lieu et place du cuivre.
L’or et l’argent sont utilisés pour la réalisation de la surface de certains contacts électriques
mobiles.
Suivant les applications, on ajoute au cuivre quelques % de chrome, de béryllium, de
cadmium ou encore de nickel

Matériaux conducteur Résistivité à 20° Celsius en ohm-mètre,


Ω.m

Cuivre 1,72·10 -8
Aluminium 2,63·10 -8
Laiton 7,0·10 -8
Or 2,04·10 -8
Argent 1,59·10 -8

2.3 Matériaux isolants - Classe d’isolation


Les conducteurs sont isolés avec du papier, du coton, du bois, du PVC, du caoutchouc, des
thermoplastiques.
Une fois la machine construite, on l’étuve afin de supprimer l’humidité puis
on l’imprègne avec des vernis ou des résines, suit éventuellement une phase de cuisson.
Les différents isolants répondent à un cahier des charges incluant la valeur de la tension
électrique à supporter, la température de fonctionnement, les contraintes fonctionnelles et
d’agencement de l’isolant dans la machine. Tous les facteurs de vieillissement thermique,
électrique, mécanique et environnementaux ont un impact sur la durée de vie de tout type de
machine, mais l’importance de l’un vis-à-vis des autres varie avec le type de machine et les
conditions d’utilisation. C’est la qualité de ses isolants qui fait la qualité d’une machine.
C’est par vieillissement puis destruction par claquage (amorçage d’un arc à travers l’isolant)
que prend fin la vie d’une machine électrique.
La norme admet que pour les petites machines basse tension bobinées en vrac, la dégradation
est essentiellement due à l’effet de la température et de l’environnement ; les machines de
moyennes à grandes dimensions, utilisant des enroulements préformés sont également affectés
par la température et l’environnement, mais les contraintes électriques et mécaniques peuvent
également
constituer un facteur de vieillissement important.
La détermination de la capacité d’une machine à supporter un fonctionnement en régime
permanent sous l’effet de la température est donc primordiale.
Cette grandeur est définie comme étant sa classe thermique ou classe d’isolation.
Dans notre cas, la classe d’isolation définira la température maximale de fonctionnement des
bobinages. Les trois classes les plus utilisées et définies par les normes CEI 85 et CEI 34-1

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sont reportées dans le tableau ci-après ; elles fixent les valeurs limites de l’échauffement et de
la température des bobinages (au point le plus chaud). La classe la plus courante est la classe
F.

Classe d'isolation A E B F H
Température limite ( °C) 110 115 130 155 180

Tableau 1: Classes d'isolation

Tableau 1: Classes d'isolation les plus utilisées

La température atteinte est liée à l’échauffement, lui-même lié à la puissance mise en jeu, et à
la température ambiante. Il faut également tenir compte d’un déclassement éventuel dû à
l’altitude si elle est supérieure à 1000 m, de l’ordre de 10 % par 1000 m.
On se réfère en général à une température ambiante de 40 °C, par précaution, on se donne une
marge de température de 10 °C (15 °C en classe H). On considère qu’un dépassement de 10
°C de la température maximum divise la durée de vie de la machine par 2.

3) Structure de la machine
Une machine électrique comprend: (figure 2),

✓ un circuit magnétique fermé : les lignes d’induction traversent la culasse, les pôles,
les entrefers, le rotor, suivant un tracé représenté sur le schéma;

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✓ des enroulements d’excitation : qui créent le flux magnétique. Ces enroulements


sont disposés autour des pôles et sont alimentés en courant continu ;

✓ un rotor ou induit : cylindrique, il renferme dans des rainures (ou encoches)

Figure 2 : Structure d’une machine électrique tournante

Figure 3 : Vue éclatée d'un MAT à cage

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Figure 4 : Vue éclatée d'un MAT à bagues

4) Glissement
Le couple moteur ne peut exister que si un courant induit circule dans la spire. Ce couple est
déterminé par le courant qui circule dans la spire et qui ne peut exister que s'il existe une
variation de flux dans cette spire. Il faut donc qu'il y ait une différence de vitesse entre la spire
et le champ tournant. C'est pour cette raison que ces moteurs sont appelés « moteurs
asynchrones ». La différence entre la vitesse de synchronisme (Ns) et celle de la spire (N) est
appelée « glissement » (g) et s'exprime en % de la vitesse de synchronisme.
g = [(Ns - N) / Ns] x 100.

5) Vitesse de synchronisme des moteurs


La vitesse de synchronisme des moteurs asynchrones triphasés est proportionnelle à la
fréquence du courant d’alimentation et inversement proportionnelle au nombre de paires de
pôles constituant le stator.
Par exemple :
Ns = 60 f/p
Avec :
Ns : vitesse de synchronisme en tr/min
f : fréquence en Hz,
p : nombre de paires de pôles.
Pour les fréquences industrielles de 50 Hz et 60 Hz et une autre fréquence (100 Hz), les
vitesses de rotation du champ tournant, ou vitesses de synchronisme, en fonction du nombre
de pôles, sont données dans le tableau suivant.
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Nombre de pôles Vitesse de rotation en tr/min

50Hz 60Hz 100Hz


2 3000 3600 6000
4 1500 1800 3000
6 1000 1200 2000
8 750 900 1500
10 600 720 1200
12 500 600 1000
16 375 540 750

Tableau 2: vitesses de synchronisme, en fonction du nombre de pôles

6) Le stator
C’est la partie fixe du moteur. Une carcasse en fonte ou en alliage léger renferme une
couronne
de tôles minces (de l'ordre de 0,5 mm d'épaisseur) en acier au silicium. Les tôles sont isolées
entre elles par oxydation ou par un vernis isolant. Le « feuilletage » du circuit magnétique
réduit les pertes par hystérésis et par courants de Foucault.
Les tôles sont munies d’encoches dans lesquelles prennent place les enroulements statoriques
destinés à produire le champ tournant (trois enroulements dans le cas d'un moteur triphasé).
Chaque enroulement est constitué de plusieurs bobines. Le mode de couplage de ces bobines
entre elles définit le nombre de paires de pôles du moteur, donc la vitesse de rotation.

7) Le rotor
C’est l’élément mobile du moteur. Comme le circuit magnétique du stator, il est constitué d'un
empilage. C'est la technologie de cet élément, qui permet de distinguer les deux familles de
moteurs asynchrones :
ceux dont le rotor est dit « à cage », et ceux dont le rotor bobiné est dit « à bagues ».

8) Plaque signalétique
Toute machine électrique est munie d’une plaque signalétique qui indique les caractéristiques
nominales électriques de la machine, tous les renseignements utiles y sont répertoriés. Une
plaque signalétique porte généralement les indications suivantes (voir la figure 2):
— Le numéro du modèle propre au constructeur ;
— la puissance utile délivrée sur l’arbre du moteur ;
— le facteur de puissance qui permet de calculer la puissance réactive consommée par le
moteur dans le cas du moteur asynchrone. Dans le cas de la machine synchrone (alternateur),
l’indication du facteur de puissance est équivalente à la donnée du courant d’excitation
maximal. Le facteur de puissance indiqué par la plaque signalétique d’une machine synchrone

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est la valeur minimum du facteur de puissance global du réseau que peut alimenter
l’alternateur 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, 365 jours par an sans que son inducteur ne
subisse de contrainte thermique excessive. Si le réseau à alimenter possède un facteur de
puissance inférieur, il faudra soit changer de modèle d’alternateur, soit plutôt équiper le
réseau de batterie de condensateur afin de remonter son facteur de puissance à une valeur
supérieure à celle indiquée par la plaque signalétique ;
— les tensions d’alimentation, par exemple (230 V/400 V). La plus petite valeur
indique la tension nominale pour un enroulement statoriques de la
machine, elle indique le couplage (étoile ou triangle) à effectuer en fonction
du réseau d’alimentation.
— les intensités en ligne en fonction du couplage étoile ou triangle ;
— le rendement qui permet de connaître la puissance électrique absorbée
par la machine ;
— la vitesse de rotation nominale de l’arbre moteur qui permet de déterminer
la vitesse de synchronisme dans le cas d’une machine asynchrone ;
— la fréquence des tensions devant alimenter la machine ;
— le nombre de phases ;
— la température ambiante maximum;
— le service de marche ;
— la classe d’isolation (définissant la température maximum en exploitation)
— les indices de protection IP, voir IK indiquant par trois chiffres la résistance
du moteur à la pénétration des poussière, à l’eau et aux chocs mécaniques.
— la masse de la machine ;
— différentes normes, par exemple IEC 34/1 est une norme européenne permettant aux
constructeurs d’harmoniser la construction des moteurs en terme de support, diamètre,
hauteur, axe...

Figure 2 : Plaque signalétique d'un moteur électrique

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9) Services de marche
La plupart des moteurs fonctionnent souvent en service non continu. Certains moteurs ne
fonctionnent que pendant une brève période, d’autres tournent toute la journée mais avec une
faible charge, et de nombreux moteurs doivent accélérer de fortes inerties ou sont commandés
en mode commuté et freinés électriquement. Dans tous ces divers types de service, un moteur
ne chauffe pas comme en cas de service continu. Par conséquent, tous ces processus
spécifiques d’échauffement doivent être pris en compte pour éviter une surcharge qui
endommagerait les enroulements rotoriques et statoriques du moteur.
Le service des moteurs est indiqué sur la plaque signalétique. il indique le cycle de
fonctionnement d’un moteur, correspondant à sa puissance nominale.
Par exemple un moteur devant être démarré le matin à 8 heures et arrêté le soir à 20 heures
n’aura pas le même échauffement qu’un moteur d’ascenseur qui n’arrête pas de démarrer et
de s’arrêter et donc pas le même type de service.
Il existe neuf types de services différents, de S1 à S9, les plus courants sont les services S1,
S2 et S3.
S1: Service continu
S2: Service temporaire
S3: Service périodique intermittent sans démarrage
S4: Service périodique intermittent à démarrage
S5: Service périodique intermittent à démarrage et freinage électrique
S6: Service continu à charge intermittente
S7: Service ininterrompu à démarrage et freinage électrique
S8: Service ininterrompu à variations périodiques de charge/de vitesse
S9: Service ininterrompu à variations non périodiques de charge/de vitesse
Les fabricants de moteurs doivent assigner la capacité de charge du moteur à l’un de ces types
de service et fournir, le cas échéant, les valeurs relatives au temps de fonctionnement, à la
période de charge ou au facteur de service relatif.

10) Application
10.1 Moteurs asynchrones à cage

Ils sont utilisés pour les petites et moyennes puissances :


* Service continu ou nombre de démarrages réduits.
* Bien adaptés aux atmosphères explosives.
* Pour l'entraînement des machines à couple résistant parabolique :
* pompes centrifugeuses.
* compresseurs.
* machines-outils.
* ventilateurs.
* groupes convertisseurs.

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* génératrices asynchrones.

10.2 Moteurs asynchrones à rotor bobiné


Ils sont utilisés pour les puissances moyennes et fortes :
* Démarrage de forte inertie.
* Ventilateurs à grande inertie.
* Démarrages très fréquents.
* Engins de levage (ex : 120 démarrages/heure).
* Couple de décollage élevé.
* Broyeurs.
* Malaxeurs.
* Transporteurs.
* Génératrices asynchrones.

10.3 Moteurs synchrones


Ils sont utilisés pour les fortes puissances :
* Nécessité d’une vitesse constante.
* Compensateurs synchrones : surexcités, ils fournissent de l’énergie réactive au réseau.
* Grosses unités à vitesse lente (où le rendement est supérieur à celui des moteurs
asynchrones).
* Ventilateurs d’agglomération.
* Compresseurs.
* Soufflantes de hauts fourneaux.
* Génératrices synchrones.

11) PROTECTION
Les machines électriques doivent être protégées contre les échauffements et les défauts
d'ordre électrique.
Elles peuvent être refroidies par rayonnement, conduction et convection.
Dès que la machine est de taille importante, c’est la convection qui permet d’évacuer les
pertes vers l’extérieur (l’atmosphère). Pour des machines de quelques kW, il est possible
d’utiliser la convection naturelle : on munit le carter de nombreuses ailettes afin
d’augmenter la surface d’échange carter/atmosphère. Généralement, la convection est forcée
en plaçant un ventilateur sur l’axe du moteur.
Pour les applications à faible vitesse, le refroidissement doit être soigneusement étudié et on
peut mettre en œuvre un moto-ventilateur séparé.
Pour de plus grandes puissances, on utilise un double circuit :
— circuit primaire avec air, huile ou hydrogène ;
— circuit secondaire à air généralement.
Il est à noter que l’hydrogène , qui possède une chaleur massique plus importante que celle
de l’air 10140 J / kg· K pour l’hydrogène contre 710 J/ kg· K pour l’air, permet une plus

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grande extraction de calorie que l’air. De plus, il produit des frottements moindre, d’où son
emploi malgré le danger qu’il représente.

12) CHOIX

Les critères de choix des moteurs éclectiques peuvent être résumés dans l'organigramme
suivant.

CRITÈRE DE CHOIX DES


MOTEURS ELECTRIQUES

RESEAU CHARGE EMBIANCE


ELECTRIQUE ENTRAINEE DE TRAVAIL

RESEAU RESEAU RESEAU


MONOPHASE TRIPHASE DC COUPLE Cr VITESSE CONDITIONS DE T° A ALTITUDE HUMIDITE PARTICULES
FONCTIONNEMENT

MOTEUR MOTEUR MOTEUR


MONOPHASE TRIPHASE DC

1
3
2
COUPLE Cu
VITESSE 8
9
4 6 7
MOTEUR

CONTRÔLE Cu / V
IP/IK
5
CLASSE

SERVICE

Figure 6: Conditions de choix des moteurs électrique

Les points de 1 à 9 représentent les critères que le moteur doit remplir pour répondre aux
exigences de la charge

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1. Définition :
Un schéma électrique représente, à l'aide de symboles graphiques, les différentes parties d'un réseau,
d'une installation, d'un équipement qui sont reliées et connectées fonctionnellement.
Un schéma électrique à pour but :
- d'expliquer le fonctionnement de l'équipement (il peut être accompagné de tableaux et de diagramme).
- de fournir les bases d'établissement des schémas de réalisation ;
- de faciliter les essais et la maintenance.

2. Classification des schémas selon le mode de représentation


1. Selon le nombre de conducteurs
a) Représentation unifilaire

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c)

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DIFFERENTS SYMBOLES

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Remarque
Pour la réalisation définitive des schémas électriques,
Les chiffres de repérage des bornes doivent subir une rotation de π/2 dans le sens
trigonométrique.

Les lettres doivent être suivies d’un trait (-).

13
13
KM11 - KM11

14
14

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NORMES DE REPRESENTATION

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I- Principaux montages

Déterminer les principaux montages.

Tracer les schémas des différents montages.

1) Les principaux montages

a) Montage simple allumage


Il permet d’établir ou interrompre un circuit à partir d’un seul endroit.
(Voir figure 1).

b) Montage double allumage


Il permet d’établir ou interrompre deux circuits différents à partir d’un seul endroit.
(Voir figure 2).

c) Montage va et vient
Il permet d’établir ou interrompre un circuit à partir de deux endroits différents.
(Voir figure 3).

d) Montage télérupteur
Il permet de commander, à distance par impulsion, un circuit électrique.
(Voir figure 4).

e) Montage minuterie
Il permet de commander, par temporisation, (action retardée) un circuit électrique.
(Voir figure 5).

f) Montage cage d’escalier


Il permet d’établir ou interrompre deux circuits à des niveaux différents à partir d’un seul
endroit.
(Voir figure 6).
2) Tracé des schémas des différents montages.
Les schémas étant normalisés, il faut utiliser des symboles règlementaires.
Voir tableaux suivants.

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Ph Figure 1: Montage simple allumage N

Figure 2: Montage double allumage

Ph S1
S1 N

S2

Figure 3: Montage va et vient


Ph

S1 N

S2

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Figure 4: Montage télérupteur

Ph Bobine télérupteur N

Bouton poussoir

Figure 5: Montage minuterie

Ph Bobine minutérie N

Bouton poussoir

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DEMARRAGE DES MOTEURS

Sectionnement (Sectionneur ou
interrupteur-sectionneur)

Protection contre les courts-circuits


( fusible ou disjoncteur )

Commutation (contacteur)

Protection contre les surcharges (relais


thermique)

DISJONCTEURS MOTEURS

➢ Concevoir les schémas électriques des


départs moteurs.

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DEMARRAGE DES MOTEURS A INDUCTION


INTRODUCTION
Lors de la mise sous tension d’un moteur, l’appel de courant sur le réseau est important et
peut, surtout si la section de la ligne d’alimentation est insuffisante, provoquer une chute de
tension susceptible d’affecter le fonctionnement des récepteurs. Parfois, cette chute de tension
est telle qu’elle est perceptible sur les appareils d’éclairage. Pour remédier à ces
inconvénients, les règlements de quelques secteurs interdisent, au-dessus d’une certaine
puissance, l’emploi de moteurs démarrant en direct. En fonction des caractéristiques du
moteur et de la charge, plusieurs méthodes de démarrages sont utilisées. Le choix sera dicté
par des impératifs électriques, mécaniques et économiques.
La nature de la charge entraînée aura également une grande incidence sur le mode de
démarrage à retenir.
On peut distinguer les démarrages traditionnels et les démarrages modernes.
Dans ce qui va suivre nous allons aborder d’abord les démarrages dits traditionnels et ensuite
les démarrages modernes.

I- LES DIFFERENTS TYPES DE SOLUTIONS DANS LE


DEMARRAGE DES MOTEURS DU POINT DE VUE
TRADITIONNEL
D’une manière générale l’alimentation des moteurs exige d’appliquer les règles relatives à la
protection des matériels.
Chaque départ moteur qu’il soit traditionnel ou moderne, doit assurer les fonctions de :
– sectionnement ;
– commande;
– protection contre les surcharges ;
– protection contres les courts-circuits.
Selon l’appareillage utilisé, on distingue trois types de solutions d’alimentation des départs
moteurs d’une manière traditionnelle.

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Q1
Q1

KM1 KM1
KM1

F1

M M M
3~ 3~ 3~
III - LES PRINCIPALES STRUCTURES
Type 1 : Sectionneur avec fusibles
DE DEMARRAGE
Type 2 : Sectionneur- disjoncteur Type 3 : Sectionneur-
et contacteur avec relais thermique plus contacteur disjoncteur - contacteur

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A : Le sectionneur porte fusibles


B : Le disjoncteur magnétique
C : Le disjoncteur magnétothermique
D : Le démarreur intégral
E : Le contacteur tripolaire
F: Le relais thermique

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II- LES ELEMENTS CONSTITUTIFS D’UN DEPART MOTEUR


TRADITIONNEL

1 - LE SECTIONNEUR PORTE FUSIBLES

PHOTO SYMBOLE FONCTION

Sectionner

Ouvrir et fermer un circuit à vide

Protéger le circuit électrique


contre les courts circuits

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2 - LE FUSIBLE

PHOTO SYMBOLE FONCTION

Protéger

Protection contre les courts


circuits

3 - LE RELAIS THERMIQUE

PHOTO SYMBOLE FONCTION

Protéger

Protection contre les surcharges


électriques

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4 - LE DISJONCTEUR MAGNETIQUE

PHOTO SYMBOLE FONCTION

Protéger

Protection contre les courts circuits

5 - LE DISJONCTEUR MAGNETOTHERMIQUE

PHOTO SYMBOLE FONCTION

Protéger

Protection contre les courts circuits


et les surcharges électriques

6 - LE CONTACTEUR TRIPOLAIRE

PHOTO SYMBOLE FONCTION

Commuter

Ouvrir ou fermer un circuit


électrique de puissance (en
charge) et à distance

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III- LES PRINCIPAUX MODES DE DEMARRAGE (Moteurs mono


vitesse)

Nous retiendront le départ moteur solution type 1 (Sectionneur avec fusibles et contacteur
avec relais thermique) pour la réalisation des différents schémas.

1) Démarrage direct
a) principe
C'est le mode de démarrage le plus simple dans lequel le stator est
directement couplé sur le réseau (Figure 1).
Le moteur démarre sur ses caractéristiques naturelles.
Au moment de la mise sous tension, le moteur se comporte comme un
transformateur dont le secondaire, constitué par la cage du rotor très peu
résistante, est en court-circuit. Le courant induit dans le rotor est
important. Il en résulte une pointe de courant sur le réseau :
I démarrage = 5 à 8 l nominal (Figure 2) Figure 1
Le couple de démarrage est en moyenne : Evolution des couples
C démarrage = 0.5 à 1.5 C nominal. moteur et résistant

Malgré les avantages qu'il présente (simplicité de l'appareillage,


couple de démarrage élevé, démarrage rapide, prix faible),
le démarrage direct ne peut convenir que dans les cas où :
- la puissance du moteur est faible par rapport à la puissance
du réseau, de manière à limiter les perturbations dues à l'appel
de courant,
- la machine entraînée ne nécessite pas une mise en vitesse
progressive où comporte un dispositif amortisseur qui réduit
le choc du démarrage,
- le couple de démarrage peut être élevé sans incidence
sur le fonctionnement de la machine ou de la charge entraînée.

Figure 2
Courant de démarrage

Couplages des moteurs triphasés

b) Schémas

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- un sens de marche

13 14
1 /L1

3 /L2

5 /L3 L

95
-Q2
- Q1 -F1

96
X1
2

11
-S1

12
1

- KM1

X2
2

13
- KM11

13
- S2

14

14
X3
A1
1

KM1

- F1
A2
2

N
- KM1
W1
V1
U1

1 2

13-14 2
M
3~
PUISSANCE COMMANDE

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13 14
L

95
-Q2
-F1

96
X1

- Deux sens de marche

11
-S1

12
X2

13

13
13

13
- KM11 - KM21
- S2 - S3

14

14
14

14
X3 X4

61

61
- KM22 - KM12
62

62
A1 A1

A2 A2
N
- KM1 - KM2

1 2 3 4

13 - 14 2 13 - 14 4
61 - 62 3 61 - 62 1

SCHEMA DE PUISSANCE SCHEMA DE


COMMANDE

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APPROCHE TECHNOLOGIQUE

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CONSTRUCTION ELECTRIQUE

OBJECTIFS

➢ Concevoir les schémas électriques des départs moteurs.

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➢ Réaliser les schémas électriques des départs moteurs.

INTRODUCTION
Le câblage électrique est la réalisation pratique de schémas électriques notamment axés sur
les modes de marche et d’arrêt des moteurs électriques.

➢ En ce qui nous concerne ces câblages seront relatifs aux différents modes de démarrages des
moteurs asynchrones triphasés.

I- LES ELEMENTS DE BASE DU CABLAGE ELECTRIQUE


Pour réussir un câblage électrique il faut disposer de :
- Un plan d’implantation
- Un schéma du circuit de puissance
- Un schéma du circuit de commande

a) Le plan d’implantation
Le plan d’implantation donne la disposition sur le support de câblage (platine,) de l’ensemble
du matériel électrique utilisé (pré-actionneurs, appareils de protection, borniers…).

b) Le schéma du circuit de puissance


Le circuit de puissance est la partie du montage ou le courant réel des actionneurs (moteurs.
Vérins électrovannes …) circule ; donc assure l’alimentation directe des actionneurs.
Les éléments utilisés sont les contacts principaux des pré-actionneurs et des appareils de
protection.
Le circuit de puissance doit être réalisé avec des conducteurs dont la section respecte les
contraintes de l’intensité du courant qui les traverse (fonction de la puissance des
actionneurs).

Enseignant : NIKIEMA Ousmane Page 176 sur 211


TECHNOLOGIE ELECTRIQUE / ESUP / EM1 /

c) Le schéma du circuit de commande


Le circuit de commande permet la mise en marche et l’arrêt des pré-actionneurs.
Le circuit de commande doit être réalisé avec des conducteurs dont la section respecte les
contraintes de l’intensité du courant qui les traverse (fonction de la puissance des pré-
actionneurs).
II- LES OUTILS UTILISES DANS LE CABLAGE

a) La pince à couper
Elle permet le sectionnement des conducteurs selon les longueurs voulues.

b) La pince à dénuder
Elle permet de dégager une partie de l’âme du conducteur nécessaire à la connexion.

c) Les tournevis
Ils permettent le vissage / dévissage ou le serrage / desserrage des connecteurs ou les bornes
des appareils électriques.
Ils peuvent être de formes diverses (bouts plats ou cruciformes).

d) Le testeur de continuité
Il permet de vérifier avant le travail de câblage la fonctionnalité des équipements utilisé dans
le montage.
Le testeur de continuité est utilisé en permanence dans les travaux de dépannage. Il ne doit
pas être nécessaire pendant le câblage.

III- ORGANISATION D’UNE SEANCE DE CABLAGE

Etape 1 : Implantation du matériel

A partir du plan d’implantation, fixer les éléments sur le support de câblage en tenant compte
des goulottes.

Etape 2 : Réalisation des schémas

Selon la position des différents contacts (principaux ou auxiliaires), on commence le câblage


par réaliser le circuit de commande ou le circuit de puissance.

Enseignant : NIKIEMA Ousmane Page 177 sur 211


TECHNOLOGIE ELECTRIQUE / ESUP / EM1 /

On commence par le circuit de commande si les contacts auxiliaires des organes de


commande ou de protection sont en dessous des pôles principaux. Dans le cas contraire
commencer par le circuit de puissance.

Etape 3 : Vérification des schémas

A la fin du câblage il faut vérifier par le testeur de continuité donc hors tension la
fonctionnalité des schémas.
Etape 4 : Fonctionnement du montage

Cette partie est réservée au professeur qui jugera oui ou non la mise sous tension du montage.
En cas de non fonctionnement du montage le groupe peut procéder à une séance de dépannage
si le temps le permet.

PREMIERE PARTIE
DEMARRAGE DES MOTEURS A INDUCTION

INTRODUCTION
Lors de la mise sous tension d’un moteur, l’appel de courant sur le réseau est important et
peut, surtout si la section de la ligne d’alimentation est insuffisante, provoquer une chute de
tension susceptible d’affecter le fonctionnement des récepteurs. Parfois, cette chute de tension
est telle qu’elle est perceptible sur les appareils d’éclairage. Pour remédier à ces
inconvénients, les règlements de quelques secteurs interdisent, au-dessus d’une certaine
puissance, l’emploi de moteurs démarrant en direct. En fonction des caractéristiques du
moteur et de la charge, plusieurs méthodes de démarrages sont utilisées. Le choix sera dicté
par des impératifs électriques, mécaniques et économiques.

Enseignant : NIKIEMA Ousmane Page 178 sur 211


TECHNOLOGIE ELECTRIQUE / ESUP / EM1 /

La nature de la charge entraînée aura également une grande incidence sur le mode de
démarrage à retenir.
On peut distinguer les démarrages traditionnels et les démarrages modernes.
Dans ce qui va suivre nous allons aborder d’abord les démarrages dits traditionnels et ensuite
les démarrages modernes.

IV- LES DIFFERENTS TYPES DE SOLUTIONS DANS LE


DEMARRAGE DES MOTEURS DU POINT DE VUE
TRADITIONNEL

D’une manière générale l’alimentation des moteurs exige d’appliquer les règles relatives à la
protection des matériels.
Chaque départ moteur qu’il soit traditionnel ou moderne, doit assurer les fonctions de :
– sectionnement ;
– commande ;
– protection contre les surcharges ;
– protection contres les courts-circuits.
Selon l’appareillage utilisé, on distingue trois types de solutions d’alimentation des départs
moteurs d’une manière traditionnelle.

II - LES PRINCIPAUX MODES DE DEMARRAGE

Q1
Q1

KM1 KM1
KM1

F1

Enseignant : MNIKIEMA Ousmane M MPage 179 sur 211


3~ 3~ 3~
Type 1 : Sectionneur avec fusibles Type 2 : Sectionneur- disjoncteur Type 3 : Sectionneur-
et contacteur avec relais thermique plus contacteur disjoncteur - contacteur
TECHNOLOGIE ELECTRIQUE / ESUP / EM1 /

III - LES PRINCIPALES STRUCTURES DE DEMARRAGE

A : Le sectionneur porte fusibles


B : Le disjoncteur magnétique
C : Le disjoncteur magnétothermique

Enseignant : NIKIEMA Ousmane Page 180 sur 211


TECHNOLOGIE ELECTRIQUE / ESUP / EM1 /

D : Le démarreur intégral
E : Le contacteur tripolaire
F: Le relais thermique

IV- LES ELEMENTS CONSTITUTIFS D’UN DEPART MOTEUR TRADITIONNEL

1 - LE SECTIONNEUR PORTE FUSIBLES

PHOTO SYMBOLE FONCTION

Sectionner

Ouvrir et fermer un circuit à vide

Protéger le circuit électrique


contre les courts circuits

Enseignant : NIKIEMA Ousmane Page 181 sur 211


TECHNOLOGIE ELECTRIQUE / ESUP / EM1 /

2 - LE FUSIBLE

PHOTO SYMBOLE FONCTION

Protéger

Protection contre les courts


circuits

3 - LE RELAIS THERMIQUE

PHOTO SYMBOLE FONCTION

Protéger

Protection contre les surcharges


électriques

Enseignant : NIKIEMA Ousmane Page 182 sur 211


TECHNOLOGIE ELECTRIQUE / ESUP / EM1 /

4 - LE DISJONCTEUR MAGNETIQUE

PHOTO SYMBOLE FONCTION

Protéger

Protection contre les courts circuits

5 - LE DISJONCTEUR MAGNETOTHERMIQUE

PHOTO SYMBOLE FONCTION

Protéger

Protection contre les courts circuits


et les surcharges électriques

6 - LE CONTACTEUR TRIPOLAIRE

PHOTO SYMBOLE FONCTION

Commuter

Ouvrir ou fermer un circuit


électrique de puissance (en
charge) et à distance

Enseignant : NIKIEMA Ousmane Page 183 sur 211


TECHNOLOGIE ELECTRIQUE / ESUP / EM1 /

V - LES PRINCIPAUX MODES DE DEMARRAGE (Moteurs mono


vitesse)

Nous retiendrons le départ moteur solution type 1 (Sectionneur avec fusibles et contacteur
avec relais thermique) pour la réalisation des différents schémas.

2) Démarrage direct

a) principe
C'est le mode de démarrage le plus simple dans lequel le stator est
Directement couplé sur le réseau (Figure 1).
Le moteur démarre sur ses caractéristiques naturelles.
Au moment de la mise sous tension, le moteur se comporte comme un
Transformateur dont le secondaire, constitué par la cage du rotor très peu
Résistante, est en court-circuit. Le courant induit dans le rotor est
important. Il en résulte une pointe de courant sur le réseau :
I démarrage = 5 à 8 l nominal
Le couple de démarrage est en moyenne :
Démarrage = 0.5 à 1.5 C nominal.
Malgré les avantages qu'il présente (simplicité de l'appareillage,
Couple de démarrage élevé, démarrage rapide, prix faible),
le démarrage direct ne peut convenir que dans les cas où :
- la puissance du moteur est faible par rapport à la puissance
du réseau, de manière à limiter les perturbations dues à l'appel
de courant,
- la machine entraînée ne nécessite pas une mise en vitesse
progressive où comporte un dispositif amortisseur qui réduit
le choc du démarrage,
- le couple de démarrage peut être élevé sans incidence
sur le fonctionnement de la machine ou de la charge entraînée.

Couplages des moteurs triphasés

b) Schémas

Enseignant : NIKIEMA Ousmane Page 184 sur 211


TECHNOLOGIE ELECTRIQUE / ESUP / EM1 /

- un sens de marche

13 14
1 /L1

3 /L2

5 /L3
L

95
-Q2
- Q1 -F1

96
X1
2

21
-S1

22
1

- KM1

X2
2

13
- KM11

13
- S2

14

14
X3
A1
1

KM1

- F1
A2
2

N
- KM1
W1
V1
U1

1 2

13-14 2
M
3~
PUISSANCE COMMANDE

13 14
L
95

-Q2
-F1
96

Enseignant : NIKIEMA Ousmane X1 Page 185 sur 211


21
TECHNOLOGIE ELECTRIQUE / ESUP / EM1 /

- Deux sens de marche

3) Démarrage étoile-triangle

a) Principe

Enseignant : NIKIEMA Ousmane Page 186 sur 211


TECHNOLOGIE ELECTRIQUE / ESUP / EM1 /

Ce mode de démarrage ne peut être utilisé qu'avec un moteur sur lequel les deux extrémités
de chacun des trois enroulements statoriques sont ramenées sur la plaque à bornes. Par
ailleurs, le bobinage doit être réalisé de telle sorte que le couplage triangle corresponde à la
tension du réseau : par exemple, pour un réseau triphasé 380 V, il faut un moteur bobiné en
380 V triangle et 660 V étoile.
Le principe consiste à démarrer le moteur en couplant les enroulements en étoile sous la
tension réseau, ce qui revient à diviser la tension nominale du moteur en étoile par Ѵ3 (dans
l'exemple ci-dessus, la tension réseau 380 V = 660 V/ Ѵ3. La pointe de courant de démarrage
est divisée par 3 :
- Id = 1.5 à 2.6 In
En effet, un moteur 380 V/660 V couplé en étoile sous sa tension nominale 660 V absorbe un
courant Ѵ3 fois plus faible qu'en couplage triangle sous 380 V. Le couplage étoile étant
effectué sous 380 V, le courant est divisé une nouvelle fois par Ѵ3 donc au total par 3. Le
couple de démarrage étant proportionnel au carré de la tension d'alimentation, il est lui aussi
divisé par 3 :
- Cd = 0.2 à 0.5 Cn.
La vitesse du moteur se stabilise quand les couples moteur et résistant s'équilibrent,
généralement entre 75 et 85 % de la vitesse nominale. Les enroulements sont alors couplés en
triangle et le moteur rejoint ses caractéristiques naturelles. Le passage du couplage étoile au
couplage triangle est commandé par un temporisateur. La fermeture du contacteur triangle
s'effectue avec un retard de 30 à 50 millisecondes après l'ouverture du contacteur étoile, ce qui
évite un court-circuit entre phases, les deux ne pouvant être fermés simultanément.
Le courant qui traverse les enroulements est interrompu à l'ouverture du contacteur étoile. Il
se rétablit à la fermeture du contacteur triangle. Ce passage en triangle s'accompagne d'une
pointe de courant transitoire très brève mais très importante, due à la force contre-
électromotrice du moteur. Le démarrage étoile-triangle convient aux machines qui ont un
faible couple résistant ou qui démarrent à vide (ex : machine à bois). Pour limiter ces
phénomènes transitoires, des variantes peuvent être nécessaire, au-delà d'une certaine
puissance. L’une consiste en une temporisation de 1 à 2 secondes au passage étoile-triangle.
Cette temporisation permet une diminution de la force contre-électromotrice,
donc de la pointe de courant transitoire.
Ceci ne peut être utilisé que si la machine a une inertie suffisante pour éviter un
ralentissement trop important pendant la durée de la temporisation.

Enseignant : NIKIEMA Ousmane Page 187 sur 211


TECHNOLOGIE ELECTRIQUE / ESUP / EM1 /

Une autre est le démarrage en 3 temps :


Étoile-triangle + résistance-triangle.
La coupure subsiste, mais la résistance mise en série, pendant trois secondes environ, avec les
enroulements couplés en triangle, réduit la pointe de courant transitoire.
Une variante est le démarrage étoile-triangle + résistance-triangle sans coupure.
La résistance est mise en série avec les enroulements immédiatement avant l'ouverture du
contacteur étoile. Ceci évite toute interruption de courant, donc l'apparition de phénomènes
transitoires.
L'utilisation de ces variantes se traduit par la mise en œuvre de matériel supplémentaire, ce
qui peut avoir pour conséquence une augmentation non négligeable du coût de l'installation.
Ce mode de démarrage convient donc bien aux machines ayant un couple résistant croissant
avec la vitesse, comme par exemple les ventilateurs ou les pompes centrifuges.
Il présente l'inconvénient d'une pointe de courant relativement importante au démarrage. Cette
pointe pourrait être réduite en augmentant la valeur de la résistance, mais cela entraînerait une
chute de tension supplémentaire aux bornes du moteur, et par conséquent une diminution
importante du couple de démarrage. En revanche, l'élimination de la résistance en fin de
démarrage se fait sans qu'il y ait interruption de l'alimentation du moteur, donc sans
phénomène transitoire.
– premier temps : mise sous tension et couplage étoile des enroulements. Le moteur démarre à
tension réduite de Ѵ3 ;

Enseignant : NIKIEMA Ousmane Page 188 sur 211


TECHNOLOGIE ELECTRIQUE / ESUP / EM1 /

– deuxième temps : suppression du couplage étoile et mise en couplage triangle. Le moteur est
alimenté à pleine tension.

b) Schémas

Enseignant : NIKIEMA Ousmane Page 189 sur 211


TECHNOLOGIE ELECTRIQUE / ESUP / EM1 /

1 /L1

3 /L2

5 /L3
- Q1 2

6
1

KM2
2

5
1

5
KM1
KM3

6
2

6
1

F1
2

6
W2

U2

V2
W1
U1

V1

M
3~

PUISSANCE

Enseignant : NIKIEMA Ousmane Page 190 sur 211


TECHNOLOGIE ELECTRIQUE / ESUP / EM1 /

95
L1

-F1

96
x1

-S1 1
2
x2

13
- KM21
14

- KM11
13

3
220/ - S2
14

230V 4
x3
55

67

- KM23
56

- KM22
68
11

21

- KM31
- KM12
12

22

A1 A1 A1

A2 A2 A2
N
- KM1 - KM2 - KM3
Q2

COMMANDE

Enseignant : NIKIEMA Ousmane Page 191 sur 211


TECHNOLOGIE ELECTRIQUE / ESUP / EM1 /

4) Démarrage statorique
a) Principe
L’alimentation à tension réduite est obtenue dans un premier temps par la mise en série d’une
résistance dans le circuit, cette résistance est ensuite court-circuitée.

Enseignant : NIKIEMA Ousmane Page 192 sur 211


TECHNOLOGIE ELECTRIQUE / ESUP / EM1 /

a) Evolution des couples moteur et résistant

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TECHNOLOGIE ELECTRIQUE / ESUP / EM1 /

c ) Schémas

PUISSANCE

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TECHNOLOGIE ELECTRIQUE / ESUP / EM1 /

COMMANDE

Remarque :
– F2 est un relais temporisateur thermique qui protège les résistances contre les démarrages
trop fréquents ou incomplets.
– Les contacteurs KM1 et KM11 sont fermés durant toute la durée de fonctionnement du
moteur, leurs pôles sont montés en série, ils sont traversés en permanence par le courant

d ) Valeurs des résistances

Enseignant : NIKIEMA Ousmane Page 195 sur 211


TECHNOLOGIE ELECTRIQUE / ESUP / EM1 /

La valeur des résistances est calculée en fonction du courant absorbé par le moteur au moment
du démarrage. On peut baser le calcul sur :
– La pointe du courant de démarrage à ne pas dépasser.
– Sur la valeur minimale du couple de démarrage.
En général, les valeurs de courant et de couple de démarrage sont :
Id = 4,5 In et Cd = 0,75 Cn.
Pendant le démarrage, la tension appliquée aux bornes du moteur varie en fonction du courant
absorbé par le moteur ; la tension est minimale au moment du démarrage, elle augmente
progressivement quand le moteur prend de la vitesse.
Le couple augmente plus rapidement que dans le démarrage étoile triangle.

Ce mode de démarrage convient donc bien aux machines ayant un couple résistant croissant
avec la vitesse, comme par exemple les ventilateurs ou les pompes centrifuges.
Il présente l'inconvénient d'une pointe de courant relativement importante au démarrage. Cette
pointe pourrait être réduite en augmentant la valeur de la résistance, mais cela entraînerait une
chute de tension supplémentaire aux bornes du moteur, et par conséquent une diminution
importante du couple de démarrage. En revanche, l'élimination de la résistance en fin de
démarrage se fait sans qu'il y ait interruption de l'alimentation du moteur, donc sans

5) Démarrage des moteurs à bagues (démarrage rotorique)

Un moteur à bagues ne peut démarrer en direct, avec ses enroulements rotoriques court-
circuités, sinon il provoquerait des pointes de courant inadmissibles. Il est nécessaire, tout en
alimentant le stator sous la pleine tension du réseau, d’insérer dans le circuit rotorique des
résistances qui sont ensuite court-circuitées progressivement.

Enseignant : NIKIEMA Ousmane Page 196 sur 211


TECHNOLOGIE ELECTRIQUE / ESUP / EM1 /

6) Schémas (démarrage rotorique)


1 /L1

3 /L2

5 /L3

5
- R2
- Q1 - KM11

6
2

6
1

- KM11
2

- R1
1

- F1
2

6
W1
V1
U1

M
3~
1

- KM12
M
K

PUISSANCE

Enseignant : NIKIEMA Ousmane Page 197 sur 211


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COMMANDE

Enseignant : NIKIEMA Ousmane Page 198 sur 211


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VI - DEMARRAGE DES MOTEURS A DEUX VITESSES

1) Moteurs à deux enroulements


C’est comme si l’on avait deux moteurs séparés.

a) Schémas

PUISSANCE

Enseignant : NIKIEMA Ousmane Page 199 sur 211


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COMMANDE

Enseignant : NIKIEMA Ousmane Page 200 sur 211


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2) Moteur à couplage de pôles (Dahlander)


On réalise un moteur deux vitesses avec le même enroulement dans lequel on connecte à
l’envers une bobine sur deux de chaque phase. Dans ce cas, on obtient deux vitesses dont
l’une est double de l’autre, c’est le montage Dahlander.

2.1. Principe
– En petite vitesse (PV), on a un couplage triangle série.

En petite vitesse (PV), on a un couplage triangle série.

En grande vitesse (GV), le couplage est étoile parallèle.

Enseignant : NIKIEMA Ousmane Page 201 sur 211


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Ces deux couplages permettent d’avoir une tension adaptée des enroulements dans les deux
vitesses.
Remarque :
– Les vitesses sont toujours dans le rapport de 1 à 2, par exemple 1 500/750 tr/min.
– La plaque à bornes ne comporte que six bornes, mais les repères sont différents des repères
d’un moteur une vitesse.

1) Circuit de puissance

-F2 -F1

U2 V2 W2 U1 V1 W1

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2) Circuit de commande

13 14

95
L

-F1

95 96

-F2
96

X1
21

-S1
22

X2
13

13
13

13
- KM11 - KM31
- S2
- S3
14

14
14

14

X3 X4
21
21

- KM22 - KM12
22
22

13
21

14

- KM32
22

- KM21
A1 A1 A1

N A2 A2 A2

- KM1 - KM2 - KM3

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VII- DEMARRAGE DES MOTEURS DU POINT DE VUE MODERNE


Démarrage par gradateur

Les besoins des utilisateurs évoluant, les départs-moteurs ont connu ces dernières années une
évolution sensible. Parmi les besoins, citons : - la diminution du volume des produits pour
faciliter l’intégration et réduire la taille des équipements,
- la résolution aisée des problèmes de coordination
- la diminution du nombre de références,
- la facilité et la rapidité de câblage pour une réduction des coûts de main d’œuvre,
- la réalisation de fonctions d’automatisme à des prix attractifs,
- les besoins de communication et le raccordement aux bus de terrain.
En 1983, la série Intégral de Télémécanique a été la première réponse à cette demande. Ce
produit proposait pour la première fois, réunies dans un même boîtier, les fonctions suivantes
- le sectionnement,
- la commutation,
- la protection contre les surcharges et contre les courts-circuits avec les performances des
meilleurs appareils du marché.
Près de vingt ans plus tard, l’évolution des techniques aidant, Schneider Electrique propose
Tesys U. Ce produit apporte une évolution sensible dans la réalisation des équipements.

Enseignant : NIKIEMA Ousmane Page 204 sur 211


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Il garantit la coordination totale, c’est à dire que le dispositif est assuré de redémarrer après un
déclenchement. Par rapport à une solution traditionnelle, le nombre de références est divisé
par 10, le gain de câblage atteint 60 % et l’encombrement réduit de plus de 40 %.
Comme l’Intégral, il incorpore les fonctions essentielles des départs moteurs auxquelles
s’ajoutent par des additifs des fonctions de dialogue et des fonctions de commutation
sophistiquées permettant des schémas inédits particulièrement économique. Tesys U
comporte une base puissance” qui intègre les fonctions de sectionnement, de commutation et
de protection. C’est l’élément de base permettant la fonction élémentaire suivante.

1) Principe
Le gradateur est un appareil qui permet, à partir d’une source alternative, de convertir une
tension sinusoïdale constante en une tension alternative de même fréquence, mais de valeur
efficace variable.
Chaque phase d’alimentation du moteur est mise en série avec deux thyristors montés tête
bèche ou anti parallèle. t

Dans un montage tête-bêche de deux thyristors, un thyristor ne peut être amorcé tant que
l’autre conduit (tension d’anode négative).

2.1. Commande manuelle par disjoncteur moteur


Le disjoncteur assure la commande locale uniquement

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2.2. Commande automatique, par contacteur


Fermeture de KM1 ; KM1 met sous tension le gradateur et un contact auxiliaire donne l’ordre
de marche. De ce fait, le contacteur ne s’enclenche pas sur courant élevé mais à courant nul.

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VIII - VARIATEUR DE VITESSE

1) Principe
La variation de vitesse est obtenue par variation de la fréquence d’alimentation du moteur
asynchrone. Le convertisseur de fréquence comporte un redresseur contrôlé, qui permet
d’obtenir une tension variable, et un onduleur triphasé

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2) Exemple de fonctionnement
Le schéma de raccordement d’un variateur (Altivar 28 Schneider)
est le suivant :

2.1. Fonctionnement
– Impulsion sur S1. Fermeture de KM1 qui s’auto-maintient, si le variateur est prêt à
démarrer, par les bornes SB – SC. Fermeture de LI2 pour que le moteur tourne dans un sens
ou LI3 pour qu’il tourne dans l’autre sens. – Réglage de vitesse par signal analogique en
tension 0-10 V ou par potentiomètre sur la borne AI2, ou par signal analogique en courant 0-
20 mA ou 4-20 mA sur la borne AIC, la borne COM étant commune.
– Arrêt normal par ouverture de LI2 ou LI3.
– Arrêt complet par action sur le bouton d’arrêt S2.
– En cas de coupure par SV – SC, l’alimentation de voyants par SA – SC permet d’afficher la
cause du déclenchement sur le variateur.

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Tableau récapitulatif des différents modes de démarrage des moteurs triphasés.


Direct
Etoile triangle
Enrou

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