Ecole Supérieure Polytechnique de la Jeunesse

Génie Electrique COURS Année 2016-2017

option électromécanique Electronique Numérique 1ère Année Electromécanique
Hassane COMPAORE

ARITHMETIQUE BINAIRE
I- INTRODUCTION
Les diverses opérations arithmétiques qui interviennent dans les ordinateurs et les calculatrices
portent sur des nombres exprimés en binaire.
Nous allons ici étudier les principes de base qui nous permettront de comprendre comment les
machines numériques (ordinateurs) réalisent les opérations arithmétiques de base.

II- NOMBRES ENTIERS NEGATIFS

Le problème de la représentation des nombres négatifs se pose assez rapidement lorsque l’on veut
manipuler des mots formés par des bits à cause de l’absence des symboles +/--. Il existe plusieurs
approches pour résoudre le problème.
1- Les nombres signés
En représentation signée binaire, le MSB représente le signe (0 si + et 1 si -). Les nombres signés
sont également formatés c-à-d qu’ils sont représentés sur un nombre fixe de bits. Si l’on travaille en
représentation signée, le nombre 195 (+195) doit être représenté sur plus de 8 bits si l’on veut que son
bit de signe soit positif. Nous travaillerons donc sur 9 bits pour représenter son signe.

2- Le complément à 2
La notation en complément à 2 est utilisée pour représenter les nombres signés.
On obtient le complément à 2 d’un nombre binaire en prenant le complément à un de ce nombre et en y
ajoutant 1.
2.1- Complément à 1
-A = 𝐴̅ . Pour prendre l’inverse d’un nombre, il suffit de le complémenter (inversion de tous ses bits).
Comme dans le cas précédent, la nature du premier bit donnera le signe : 0 + et 1 -.

Le complément à 1 présente lui aussi l’inconvénient de la double représentation différente pour le zéro.
2.2- Le complément à 2 C2
C’est la représentation la plus utilisée. Le bit le plus à gauche est encore le bit de signe : 0 + et 1 -.
On obtient le complément à 2 d’un nombre binaire en prenant le complément à un de ce nombre et en y
ajoutant 1.

Remarque :
- pour passer d’une valeur négative à une valeur positive, on applique aussi le complément à 2 ;
- une seule représentation pour le zéro ;
- avec des mots de n éléments binaires, on obtient 2n valeurs différentes, de 0 à 2n-1-1 pour les valeurs positives, et
de -1 à -2n-1 pour les valeurs négatives ;

nb≥0→bit de signe =0 nb  0→bit de signe = 1

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- pour représenter un nombre positif sur une mémoire de taille donnée, on complète les cases vides de gauche par
des 0 ; pour représenter un nombre négatif sur une mémoire de taille donnée, on complète les cases vides de
gauche par des 1 ;

III- REPRESENTATION DES NOMBRES REELS

Dans un calculateur, un nombre est toujours écrit sous forme d’un bloc de n éléments binaires
(considéré comme un entier N). Pour représenter les fractionnaires il est nécessaire de définir la position
de la virgule. Pour ce faire, il existe deux méthodes :
- la représentation en virgule fixe ;
- la représentation en virgule flottante.

1- La représentation en virgule fixe

On décide que la virgule est toujours à une position donnée (un entier peut être représentatif d’un
nombre fractionnaire si on connaît la place de la virgule).
Inconvénient de la méthode :
- problème de gestion de la virgule notamment dans les multiplications (pour les additions et
soustractions pas de problème, la position de la virgule ne change pas).

2- La représentation en virgule flottante simplifiée

2.1- Principe de la représentation en virgule flottante
Le nombre N est représenté sous la forme :

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2ème approche :
C’est la méthode inverse de la précédente : on considère que le bit le plus à gauche de la mantisse a pour
poids 2-1.

2.2- La représentation IEEE 754

Le standard IEEE 754 définit trois formats : les nombres en simple précision sur 32 bits, les nombres en
double précision sur 64 bits, et les nombres en représentation intermédiaire sur 80 bits. La
représentation sur 80 bits est principalement utilisée en interne par les processeurs pour minimiser les
erreurs d’arrondi.
Un nombre N de 32 bits est représenté sous la forme

Où le signe « s » est codé sur 1 bit, l’exposant est codé sur 8 bits en code relatif à 127 et la mantisse sur
23 bits.

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IV- ARITHMETIQUE BINAIRE

1- Addition binaire
L’addition en binaire se fait avec les mêmes règles qu’en décimal

2- Addition hexadécimal
Les règles sont les mêmes que celles de l’addition en décimal ou en binaire à la seule différence que la
retenue est égale à 1 dès que la somme de deux digits atteint 16.
Exemple soit à additionner les deux nombres

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B + E = 11 + 14 = 25 en décimal. On fait 25-16 = 9. On pose 9 et on retient 1.

1 + C + 9 = 1 + 12 + 9 = 22 en décimal. On fait 22-16 = 6. On pose 6 et on retient 1

3- Addition BCD
Si le résultat de l'addition de deux codes BCD est supérieure à 9, il faut lui ajouter 6 pour le corriger.
Additionnons 45 à 33
45 0100 0101 DCB de 45
+ 33 0011 0011 DCB de 33
78 0111 1000 DCB de 78
Le code de chaque chiffre est additionné suivant la logique binaire. Dans cet exemple, le code de 5 est
additionné à celui de 3 et le code de 4 à celui de 3.

Additionner 5 à 7
0101 DCB de 5
5 0111 DCB de 7
+7
1100 Code invalide en DCB
12
La somme 1100 n’existe pas en DCB. Dans un tel cas, il faut corriger la somme en additionnant 6
(0110).

0101 DCB de 5
0111 DCB de 7
5
+7 1100 Code invalide en DCB
12 1+0110 6 de correction
0001 0010 DCB de 12

4- Soustraction binaire
Dans la soustraction binaire, on procède comme en décimal. Quand la quantité à soustraire est
supérieure à la quantité dont on soustrait, on emprunte 1 au voisin de gauche. En binaire, ce 1 ajoute 2 à
la quantité dont on soustrait, tandis qu’en décimal il ajoute 10.
La table de soustraction binaire est la suivante :

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5- Soustraction Hexadécimale
On utilise l’écriture du complément à 2. Pour avoir le complément à deux d’un nombre hexadécimal il
faut soustraire chaque chiffre hexadécimal de F, puis ajouter 1.
Trouvons le complément à 2 de 73A
FFF
-7-3-A
+1
8 C6
Pour soustraire deux nombres X-Y, On procède alors à l’addition X+C2Y ; C2Y étant le complément à 2
de Y.(C2Y :complément à deux de Y)

6- Multiplication binaire
On multiplie les nombres binaires de la même façon qu’on multiplie les nombres décimaux. En réalité,
le processus est plus simple car les chiffres du multiplicateur sont toujours 0 ou 1.

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Voici un exemple de multiplication de nombres binaires non signés :

1001
X 1011
1001
1001
0000
1001
1100011

7- Division binaire
La table de division binaire est la suivante :

La division binaire s’effectue à l’aide de soustractions et de décalages, comme la division décimale, sauf
que les chiffres du quotient ne peuvent être que 1 ou 0. Le bit du quotient est 1 si on peut soustraire le
diviseur, sinon il est 0.
Division du nombre (10010000111)2 par (1011)2 = (1101001)2 reste (100)2,

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