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15 Le septième jour, ils se levèrent de bon matin, dès l'aurore, et ils firent de la même
manière sept fois le tour de la ville; ce fut le seul jour où ils firent sept fois le tour de la ville.
16 A la septième fois, comme les sacrificateurs sonnaient des trompettes, Josué dit au peuple:
Poussez des cris, car l’Éternel vous a livré la ville ! ...
20 Le peuple poussa des cris, et les sacrificateurs sonnèrent des trompettes [chofar]. Lorsque
le peuple entendit le son de la trompette [chofar], il poussa de grands [gadol] cris
[terouah*], et la muraille s'écroula; le peuple monta dans la ville, chacun devant soi. Ils
s'emparèrent de la ville,
(*) Terouah, annonce en Lévitique 23:24 "la sainte convocation du septième mois, le premier
jour du mois" et en Lévitique 25:9-10 "l'année du jubilé, le dixième jour du septième mois" ;
ici, le "terouah" annonce la fin "d'un ancien monde", idolâtre cf. Genèse 15:16.
1 Après cela, je vis descendre du ciel un autre ange, qui avait une grande autorité; et la terre
fut éclairée de sa gloire.
2 Il cria d'une voix forte, disant: Elle est tombée, elle est tombée, Babylone la grande!
Elle est devenue une habitation de démons, un repaire de tout esprit impur, un repaire de tout
oiseau impur et odieux,
3 parce que toutes les nations ont bu du vin de la fureur de sa débauche, que les rois de la terre
se sont livrés avec elle à la débauche, et que les marchands de la terre se sont enrichis par la
puissance de son luxe.
4 Et j'entendis du ciel une autre voix qui disait: Sortez du milieu d'elle, mon peuple, afin
que vous ne participiez point à ses péchés, et que vous n'ayez point de part à ses fléaux.
Dans les siècles avant l'ère chrétienne et les premiers de celle-ci, l'idée des "6000 ans" a fait
progressivement son chemin et sera reprise et développée par Irénée de Lyon (v. 130-202), à
la suite de l'épître de Barnabé (voir encadré, ci-dessous).
Les "sept mille ans" auraient des origines dans le millénarisme syrien, mais aussi dans les
doctrines païennes comme celle des mages hellénisés, basées sur des calculs astrologiques
d’une semaine cosmique de sept millénaires représentant les sept planètes ou astres errants,
(tiré du livre (2) pages 41-42 et exposé dans la thèse de C. Pasquier(3) pages 43,147).
Mais avant d'aller plus loin, signalons que la résurrection du Christ a eu lieu après la fin de
la semaine à l'aube du premier jour (ou le soir du septième jour selon l'interprétation de
quelques-uns, contre la tradition, c'est à dire à la fin du shabbat). C'est pourquoi la tradition
parle de huitième jour.
De ce fait, cet article pourrait se terminer ici. La typologie issue des Écritures donnerait une
fin après le septième jour et non après le sixième.
Mais continuons avec cette hypothèse de la durée des 6000 ans défendue par Irénée et qui
avaient cours dans les premiers siècles. D'autres indices dans les Écritures iront dans ce sens
là, comme nous l'avons déjà envisagé avec Josué 6:15, la chute de Jéricho à l'aube du
septième jour.
Irénée de Lyon et les 6000 ans.
- Cette exégèse n'est pas nouvelle, déjà Irénée de Lyon (v. 130-202) en parlait dans Hérésies
Liv.5 ch.28 et 36 :
528 3 Car autant de jours a comporté la création du monde, autant de millénaires
comprendra sa durée totale. C'est pourquoi le livre de la Genèse dit: "Ainsi furent achevés le
ciel et la terre et toute leur parure. Dieu acheva le sixième jour les œuvres qu'il fit, et Dieu se
reposa le septième jour de toutes les œuvres qu'il avait faites Gn 2:1-2"
Ceci est à la fois un récit du passé, tel qu'il se déroula, et une prophétie de l'avenir : en effet,
si "un jour du Seigneur est comme mille ans 2 Pi 3:8" et si la création a été achevée en six
jours, il est clair que la consommation des choses aura lieu la six millième année.
...
536 3 C'est ce qu'on trouve déjà dans le livre de la Genèse, d'après lequel la consommation
de ce siècle aura lieu le sixième jour Gn 1:31-2:1, c'est-à-dire la six millième année; puis ce
sera le septième jour, jour du repos, au sujet duquel David dit: "C'est là mon repos, les justes
y entreront Ps 132:14 Ps 118:20": ce septième jour est le septième millénaire Ap 20:4-6,
celui du royaume des justes, dans lequel ils s'exerceront à l'incorruptibilité, après qu'aura
été renouvelée la création pour ceux qui auront été gardés dans ce but.
Millénarisme* / Millénium(3)
La plupart de ceux qui adhèrent à la typologie des 6000 ans, sont aussi millénaristes c'est à
dire attendent une période de 1000 ans après la Venue en Gloire du Messie,
(cf.Apocalypse 20:1-10) ; ce qu'Irénée appelle le "royaume des justes" et une seule fois "le
septième millénaire" (voir ci-dessus), où règne le Christ en "Roi juste" (V,34,4 cf. Isaïe 32:1),
(sans mention de règne terrestre du Christ).
Dans l'épître de Barnabé composée entre 70 et 132 (donc avant Irénée), on trouve énoncée
cette théorie, au chapitre 15 "Le Sabbat de Dieu" :
XV. Il est également question du sabbat dans l’Écriture, dans les dix paroles que Dieu
prononça face à face devant Moïse sur le mont Sinaï : « Sanctifiez le sabbat du Seigneur avec
des mains pures et un cœur pur. » [2] Puis dans cet autre endroit : « Si mes fils gardent le
sabbat, je répandrai ma miséricorde sur eux. » [3] Le sabbat est mentionné dès le
commencement de la création : « Dieu fit en six jours les œuvres de ses mains ; il les eut
achevées le septième jour ; il se reposa ce jour-là et le sanctifia. » [4] Faites attention, mes
enfants, à ces paroles : « Dieu accomplit son œuvre en six jours » ; cela signifie que Dieu en
six mille ans amènera toutes choses à leur fin, car pour lui un jour signifie mille années,
ainsi qu’il me l’atteste lui-même : « Voici, un jour du Seigneur sera comme mille ans. » Donc,
mes enfants, en six jours, c’est-à-dire en six mille ans, l’univers sera consommé. [5] « Et il
se reposa le septième jour, » a la signification suivante : Quand son Fils sera venu mettre fin
au délai accordé aux pécheurs, juger les impies, transformer le soleil, la lune et les étoiles,
alors il se reposera glorieusement le septième jour. [6] Mais il est encore dit : « Vous le
sanctifierez avec des mains pures et un cœur pur. » S’il y avait aujourd’hui un homme au
cœur pur capable de sanctifier le jour que Dieu a rendu saint, nous nous serions
complètement trompés. [7] Mais remarquez que nous ne prendrons de repos avec honneur et
que nous ne sanctifierons le sabbat, que lorsque nous en aurons été rendus capables, par
notre justification personnelle, par notre mise en possession de la promesse, après la
destruction de toute iniquité, et la rénovation de toutes choses par le Seigneur. Nous serons
alors en état de le sanctifier, nous-mêmes ayant été sanctifiés d’abord. [8] Enfin il dit encore
aux Juifs : « Je ne supporte pas vos néoménies et vos sabbats. » Voyez bien ce qu’il veut
dire : Ce ne sont point les sabbats actuels qui me plaisent, mais celui que j’ai fait et dans
lequel, mettant fin à l’univers, j’inaugurerai le huitième jour, c’est-à-dire un autre monde.
[9] C’est pourquoi nous célébrons avec joie le huitième jour, où Jésus est ressuscité et où,
après s’être manifesté, il est monté aux cieux.
Notes :
- L'auteur ne parle pas d'une durée de mille ans pour le septième jour.
- Au chapitre suivant (XVI), l'auteur parle du temple de Jérusalem, refuse sa reconstruction et
exhorte à rechercher un temple de Dieu, le temple spirituel.
Sources en ligne :
Épître catholique, traduction par de Genoude, 1837
Épître de Barnabé, traduction par Hippolyte Hemmer, Gabriel Oger et A. Laurent, 1907
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Nota : Augustin, bien qu'ayant abandonné l'interprétation millénariste des "mille ans" (en
sabbat de 1000 ans)(4), continue à faire référence aux six mille ans de la création de l'homme,
dans la Cité de Dieu,
-- Livre XII, Chapitre XII :
"A l'égard de ceux qui demandent pourquoi l'homme n'a point été créé pendant les temps
infinis qui ont précédé sa création et pour quelle raison Dieu a attendu si tard que selon
l'Écriture, le genre humain ne compte pas encore six mille ans d'existence,..."
-- Livre XVIII, Chapitre XL :
"C'est donc en vain que certains discoureurs enflés d'une sotte présomption disent qu'il y a
plus de cent mille ans que l'astrologie est connue en Égypte. Et de quel livre ont-ils tiré ce
grand nombre d'années, eux qui n'ont appris à lire de leur Isis il n'y a guère plus de deux
mille ans ?
Au moins Varron, dont l'autorité n'est pas peu considérable, l'assure ainsi; et cela s'accorde
assez bien avec l’Écriture sainte.
Dès-lors qu'on ne compte pas encore six mille ans depuis la création du premier homme
ceux qui avancent des choses si contraires à une vérité si certaine ne méritent-ils pas plutôt
d'être moqués que réfutés ?"
-- Cependant, il parle d'âges se référant à des générations (non à des millénaires), au livre
XXII, chapitre XXX :
"Ce sabbat paraîtra encore plus clairement si l'on compte les âges selon l’Écriture comme
autant de jours, puisque ce sabbat se trouve justement le septième...
Voilà donc déjà cinq âges. Le sixième s'écoule à présent et ne doit être mesuré par aucun
nombre certain de générations à cause de cette parole du Sauveur « Ce n'est pas à vous de
connaître les temps dont « mon père s'est réservé la disposition (Actes 1:7)."
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- A l'encontre du millénarisme* :
1) Une lecture cyclique et non chronologique de l'Apocalypse, avec notion de
"récapitulation".
2) Dans les Écritures "mille" est le nombre symbolique de la bénédiction divine :
Deutéronome 1:11 Que l’Éternel, le Dieu de vos pères, vous augmente mille fois autant, et
qu'il vous bénisse comme il vous l'a promis !
Deutéronome 5:10 et qui fais miséricorde jusqu'en mille générations à ceux qui m'aiment et
qui gardent mes commandements.
Psaumes 105:8 Il se rappelle à toujours son alliance, Ses promesses pour mille générations,
voir aussi pour l'usage de ce nombre : Ct 4:4; 8:11-12; Dn 5:1; Ps 84:10;90:4;91:7
3) Augustin, note que Genèse 2:1-3, ne mentionne pas la "fin" du septième jour;
-- de cela, il déduit et écrit dans la Cité de Dieu, Livre XX, Chapitre VII :
"et qui sera suivi d'un sabbat qui n'a point de soir je veux dire du repos des saints qui ne
finira point"
-- et au livre XXII, chapitre XXX :
"Cependant cette septième époque sera notre sabbat, qui n'aura point de soir, mais que doit
terminer un dimanche éternel, consacré par la résurrection du Christ et figurant l'éternel
repos, non-seulement de l'esprit, mais du corps."
4) Aucune trace de millénarisme chez Clément de Rome, Ignace, Polycarpe ni même dans la
Didachè (Livre "L'histoire du Salut chez les Pères de l’Église" Ed Beauchesne p 83).
5) La typologie de la résurrection du Christ, après la semaine ou shabbat.
Nota :
Aucun de ces arguments ne semblent décisifs :
- Le premier étant un choix d'exégèse, conduisant à l'interprétation.
- Le deuxième "mille symbolique", peut tout aussi bien (et même mieux) décrire la période de
bénédictions après la Venue en Gloire du Messie.
- Le troisième "un sabbat, qui n'aura point de soir", ces "mille ans" étant un prélude à l'entrée
dans l’Éternité, la mention d'un soir est-elle nécessaire ?
- Le quatrième, ces auteurs ont-ils vraiment eu l'occasion d'aborder ce point dans leurs écrits ?
- Le cinquième sera abordé plus loin avec la transfiguration et "six jours après".
- En faveur du millénarisme* :
1) Une lecture linéaire (suivie) des chapitres 19 à 22 de l'Apocalypse,
et parallèle aux chapitres 37 à 48 d'Ézéchiel.
2) La tradition juive présente un temps intermédiaire, entre le présent et le futur règne éternel.
Réalisation de prophéties non accomplies (Ésaïe 11:9 Za 14:9 etc.).
3) Le témoignage d'une toute première chaîne de témoins (les premiers pères de l’Église),
Papias, Justin, Irénée, Tertullien, Hipollyte, Victorin de Pettau et plus récemment un savant et
théologien Isaac Newton.
4) Les autres interprétations d'Apocalypse 20, ne sont pas vraiment convaincantes :
- deux guerres mondiales, la Shoah, la persécution des chrétiens : Satan est-il lié ? Ap 20:2-3;
(1Jn 5:19; 1Pi 5:8-9; Ja 4:7; Ap 2:10; Eph 6:11; 1 Ti 3:6,7; 2 Ti 2:26).
- les "mille ans" assimilés à l’Église (les nations d'Ap 20:3) avec "les trônes (Ap 20:4) sont
ceux des chefs qui gouvernent l’Église" (Augustin Cité de Dieu, livre XX), ou encore à la
chrétienté après Constantin ou la chute de Rome, est une lecture peu naturelle qui semble
s'éloigner du texte.
Dans ce cas, pourquoi ne pas parler simplement de l'intrusion du Royaume de Dieu dans ce
monde, depuis la Pentecôte ou la glorification du Fils Mt 28:18 ?
Pour aller plus loin, Saint Jean : l'Apocalypse 1921 par E.B. Allo (1873-1945) pages 292-302
EXC. XXXVII. - LE MILLENIUM JUIF ET JUDEO-CHRETIEN ET CELUI DE
l'APOCALYPSE.
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(*) Millénarisme : doctrine définissant le Millénium comme "Royaume de Dieu sur terre"
où règnera la Paix et la Justice, après la Venue en Gloire du Messie accomplissant les
Écritures (interprétation appelée pré-millénarisme).
- Les mots utilisés pour la VENUE GLORIEUSE sont : "parousia" (présence, avènement),
"epiphaneia" (apparition), "apokalupsis" (révélation, manifestation).
- Pour ceux qui adhèrent à cette exégèse "un jour est comme mille ans" 2 Pi 3:8, l'Entrée en
Terre Promise, selon la typologie dans le livre de Josué, n'est pas au soir du 6e millénaire
(comme semble le dire aussi Irénée), mais à l'aube du 7e millénaire ;
"L'aube" à l'échelle d'un millénaire (le 7e), est une période ou fenêtre suffisamment large,
pour ne pas annoncer de dates Mt 24:36 !
Hébreux 11:30
C'est par la foi que les murailles de Jéricho tombèrent, après qu'on en eut fait le tour pendant
sept jours.
- Dans le même ordre d'idées, le N.T. situe la Transfiguration "Six jours après" Mt 17:1; Mc
9:2, "Environ huit jours" Lc 9:28.
Un parallèle peut être effectué avec la révélation de Dieu sur le mont Sinaï.
Les six jours rappellent Exode 24:16 lorsque Dieu parle à Moïse, sur la montagne.
La transfiguration de Jésus rappelle celle du visage de Moïse après qu'il ait été dans la
présence de Dieu Exode 34:29
Luc 9:30-31
30 Et voici, deux hommes s'entretenaient avec lui: c'étaient Moïse et Elie
31 qui, apparaissant dans la gloire, parlaient de son départ [exodos]* qu'il allait accomplir à
Jérusalem.
(*) exodos : En He 11:22 la sortie d'Egypte et en 2 Pi 1:15 la mort (sortie de cette vie).
Ici, en Luc 9:31, la sortie du Christ, c'est à dire sa mort/résurrection/ascension, inaugurant le
nouvel exode.
Cette lecture est confirmée par Hilaire de Poitiers, commentaire sur Matthieu Tome II (SC
258).
Pour Mt 17:1-2 on peut lire :
"Six jours après, Pierre, Jacques et Jean sont pris à part et font halte sur une haute
montagne. Sous leurs regards le Seigneur est transfiguré et resplendit de toute sa tenue de
gloire. Et même dans une scène de ce genre il y a un plan, une façon de compter, une leçon
qui sont objet d'attention. C'est après un délai de six jours que le Seigneur se montre dans sa
tenue de gloire : ainsi est préfiguré l'honneur du Royaume des cieux, lorsque se sera
déroulée une durée de six mille ans."
Le troisième jour.
Osée 6:2
Il nous rendra la vie dans deux jours;
Le troisième jour il nous relèvera, Et nous vivrons devant lui.
"Le troisième jour" est une expression biblique qui annonce le relèvement Mt 16:21; Luc
9:22; 1 Co 15:4, ou théophanie Exode 19:11,16, ou accomplissement Jean 2:1 (NBS Jean 2.1),
mais là aussi, il est hypothétique d'en faire une indication chronologique (du genre an 30 + 2
jours de 1000 ans)...
Si l'année où Jésus-Christ est mort/ressuscité, est bien l'an 30, son ministère et "jubilé de
grâce" (Luc 4:19; Isaïe 61:2) aurait commencé en 27 de notre ère.
Remarque : Ceux qui étudient la chronologie biblique des 6000 ans, sont conscients que les
Écritures saintes ne sont pas un livre scientifique, mais justement parce que révélé, ils y
cherchent le dévoilement connecté au verset 2 Pierre 3:8 interprété de façon millénariste
comme Irénée de Lyon, "devant le Seigneur un jour est comme mille ans, et mille ans
comme un jour".
C'est bien "devant le Seigneur" que cette étude est menée, mais est-elle juste pour autant ?
Force est de constater, au vu du nombre de résultats différents obtenu pour la chronologie
biblique (si cela a du sens), l'exercice est difficile.
Certains focalisent sur la fin des temps et tenant mieux compte des cent vingt Jubilés
(120*50=6000), espèrent s'approcher du "temps marqué" de l'histoire biblique, resté caché
jusqu'à ce jour.
Ces dates font dire à certains dispensationalistes, que l'enlèvement est très proche (7 ans avant
la Venue du Messie en Gloire, selon la théorie de la semaine de Daniel).
Si les expressions "à l'aube du 7e jour", "six jours après", participent à la typologie des 6000
ans, alors la résurrection ne peut avoir lieu avant l'échéance des 6000 ans.
Ceux-là mêmes qui s’appuient sur ce calendrier pour annoncer la résurrection(5)/enlèvement
avant le terme des 6000 ans, n'ajoutent-ils pas, au regard des Écritures, à l'incohérence de la
doctrine du "dispenstionalisme" ?
A cet effet, rappelons un des passages bibliques utilisé au sujet de "l'enlèvement secret",
doctrine née avec le dispensationalisme* (on n'en avait jamais parlé avant 1830) :
1 Thessaloniciens 4:16-18
- les morts en Christ ressusciteront premièrement.
- Ensuite, nous les vivants, qui serons restés, nous serons tous ensemble enlevés avec eux sur
des nuées, à la rencontre du Seigneur dans les airs, et ainsi nous serons toujours avec le
Seigneur.
(*) doctrine très discutée et discutable, qui nécessiterait un long développement, mais là n'est
pas l'objet premier de cet article, dont le sujet est plutôt "est-ce en ce temps-ci" Actes 1:6-7).
L'exégèse des 6000 ans est loin de faire l'unanimité des croyants.
Elle est souvent assimilée au millénarisme mais pas toujours, (voir Augustin dans encadré
plus haut et Hilaire de Poitiers dans son commentaire de Matthieu) et est rejetée de beaucoup
ou ignorée.
L'interprétation exposée "à l'aube du 7e jour" Jos 6:15 et "6 jours après" Mc 9:2 cohérente
avec la typologie des "6000 ans" (si on la présuppose), élargit la fenêtre du possible moment
de la fin et respecte mieux Mt 24:36.
Par ailleurs, cette typologie des 6000 ans, ne peut être comprise isolément, et c'est bien
l'ensemble des Écritures qui est en mesure d'éclairer notre foi et espérance concernant la "Fin
des Temps", exemple : 1 Thes 5:1-5; 2 Thes 2:1-14 etc.
Cet article a pour objet de prévenir les fausses annonces de dates d'Enlèvement de l’Église ou
de Venue du Messie dans la Gloire, qui troublent le Corps de Christ.
J'espère qu'il contribuera à garder une saine Espérance et à continuer de répondre à l'appel du
Seigneur, à travailler à sa vigne Mt 20:1-16.
Nous ne sommes plus au temps d'Irénée, et si ses vues sont véridiques, alors la saison [kairos]
approche Ac 3:19-21 ...
Et ce chant qui semble s'inscrire dans l'histoire des six milles ans,
Il est né le divin enfant
Depuis plus de quatre mille ans,
Nous le promettaient les prophètes
Depuis plus de quatre mille ans,
Nous attendions cet heureux temps.
***
Travaillez, non pour la nourriture qui périt, mais pour celle qui subsiste en vie éternelle, et que
le Fils de l'homme vous donnera ; car c'est lui que le Père, Dieu, a marqué de son sceau.
Jean 6:27