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*-*-*-*-*-*-*
MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE
LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE (MESRS)
****************
UNIVERSITE D’ABOMEY CALAVI (UAC)
*-*-*-*-*-*-*
ECOLE POLYTECHNIQUE D’ABOMEY CALAVI (EPAC)
*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*
DEPARTEMENT PRODUCTION ET SANTE ANIMALES (PSA)
*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*
OPTION : LICENCE PROFESSIONNELLE EN PSA
THEME
Réalisé par :
ZAKARI Mouboudiatou
Sous la supervision de :
*-*-*-*-*-*-*
MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE
SCIENTIFIQUE(MESRS)
****************
UNIVERSITE D’ABOMEY CALAVI (UAC)
*-*-*-*-*-*-*
ECOLE POLYTECHNIQUE D’ABOMEY CALAVI (EPAC)
*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*
DEPARTEMENT PRODUCTION ET SANTE ANIMALES (PSA)
*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*
DIRECTEUR
DIRECTEUR ADJOINT
(Chargé des affaires académiques)
CHEF DE DEPARTEMENT
Dr (MC) SALIFOU Chakirath F. A Maitre de conférences des Universités du CAMES en
Biochimie,
15e promotion
A ma feue mère, je garderai toujours allumée cette flamme de travail bien fait et de
persévérance que vous aviez éveillée en nous à travers vos conseils et soutiens. Reposez
en Paix, chère mère !
A Dieu, le Père Tout-Puissant qui m’a toujours fait preuve de son amour et guidée
en toute circonstance.
A mon oncle Moudachirou BAGOUDOU et son épouse Abissatou BIAOU-
AROUNA qui ont mis en œuvre tous les moyens pour que je réussisse dans ma
vie.
A mon père Dramane ZAKARI pour m’avoir donné la vie
au Dr AKIYO Nadia et son époux pour m’avoir acceptée dans vos locaux pour
mon stage de fin de formation, et pour m’avoir consacrée un bon bout de temps
malgré vos nombreuses tâches personnelles,;
Je rends hommage :
au Président et aux membres du jury, pour l’immense honneur que vous nous
faites en acceptant d’apprécier la qualité scientifique de ce travail malgré vos
multiples occupations ;
Figure 15: Proportions des différentes catégories carcasses de poulet de chair ....................... 34
As part of our diploma of Professional License in production and animal health, we did an
internship from May 23 to August 24, 2022 at the processing unit BV-Sarl located in Abomey-
Calavi. This internship allowed us to learn the techniques of meat processing of broilers and
beef through the different activities we carried out (cutting of broilers; manufacture of sausages
and meat. In addition, we evaluated, over the entire period of training, the losses recorded during
the processing of broiler meat in the processing unit. It appears from this data collection that
during the study period, 2154 broiler carcasses with a total weight of 2283.97 kg were received
at BV-Sarl. The weight loss recorded during the transport of the carcasses was 0.71%. The total
losses recorded at the packing plant represented 13.05% of the total weight of the cuts (914.38
kg). The most important losses were recorded at the level of the white cuts (27.45%) and the
upper leg (19.42%). The food losses recorded at BV-Sarl can be detrimental to the development
of the company.
In Memorium............................................................................................................................. iv
Dédicaces ................................................................................................................................... v
Remerciements .......................................................................................................................... vi
Résumé ...................................................................................................................................... xi
Introduction ................................................................................................................................ 1
La viande et les produits carnés sont des composantes très importantes dans l’alimentation et la
nutrition humaine. La consommation de cette denrée d’origine animale ne cesse d'augmenter à
l’échelle mondiale et particulièrement en Afrique-Subsaharienne qui connait un fort taux de
croissance démographique depuis quelques décennies avec une projection de 2,1 milliards
d’individus d’ici 2050 (OCDE/FAO, 2016). Ainsi, pour satisfaire la demande à son niveau
actuel et pour réduire significativement l’insécurité alimentaire grandissante, il est important
d’augmenter la production animale avec une attention particulière aux animaux ayant un cycle
court de production (Mahamat et al., 2020). Dans cette optique, le secteur avicole pourrait être
une solution pour lutter contre la malnutrition, la pauvreté et l’insécurité alimentaire en Afrique
subsaharienne (Ibrahim et al., 2022).
Le Bénin, un pays de l’Afrique de l’Ouest, dispose d’une économie dominée par le secteur
agricole qui participe à 27% du Produit Intérieur Brut (PIB) (World Bank, 2020). Ce secteur
regroupe entre autres l’élevage qui contribue à près de 17% du PIB agricole (INSAE, 2020).
Les productions animales fournissent à la population béninoise environ 81 000 tonnes de viande
assurée principalement par les gros ruminants domestiques (52%) et la volaille (19%) (Faostat,
2021). Dans le cadre de son programme de stratégie de réduction de la pauvreté et de
sécurité alimentaire, le gouvernement béninois a opté pour un ensemble de solutions,
dont la promotion de la transformation de la viande basée sur le développement des
espèces animales produites dans le pays. Ceci constitue une motivation de plus pour le
sous-secteur de l’élevage, les éleveurs pourront accroitre leur production afin de faire
tourner l’agro-industrie de la viande, qui est en plein essor au Bénin. Dans cette même
lancée, le développement de compétences chez les étudiants en production animale dans
les différentes étapes du processus de production jusqu’à la transformation devient
indispensable. C’est pour cette raison que nous avons choisi l’unité de transformation
"Bonne Viande Sarl" dans le cadre de notre stage de fin de formation pour l’obtention
du grade de Licence Professionnelle en Production et Santé Animales. L’objectif général
est de nous approprier de la technologie de transformation de poulet de chair, du bœuf, de
lapin et des ovins. De façon spécifique, il s’agit de :
Pour atteindre ces objectifs, le LBATV s’est investi dans plusieurs activités regroupées autour
de 7 axes de recherches à savoir :
• Amélioration génétique ;
• Biotechnologie animale ;
• Aquaculture et pêche ;
• Alimentation et nutrition animale ;
• Normes et qualités ;
• Gestion technico-économique ;
• Santé animale et santé publique.
Pour mener à bien ses activités, le LBATV s’est doté d’un personnel compétent ayant à sa tête
comme Directeur, le Professeur YOUSSAO ABDOU KARIM Issaka. Il est assisté dans sa
mission par plusieurs collaborateurs comme l’illustre l’organigramme de la figure 1.
Historique et objectif
La Direction s’est engagée dans une démarche qualité, par la mise en place d’un système
de management de la qualité basée sur le référentiel HACCP comme principe directeur
de production, de conditionnement et de mise sur le marché de produits finis sûrs. Pour
y arriver, elle s’est assignée à l’horizon 2021 d’atteindre les objectifs prioritaires
suivants :
Les produits proposés sont, les œufs et la viande de volaille (poulet chair, poulet
bicyclette, caille, pintade abattue sur place), la viande, de lapin, de mouton de bœuf et
l'agneau. Ces dernières viennent des animaux abattus hors des sites de l’entreprise. Le
poulet chair est le produit phare de la société. En effet, la bonne viande est membre de
la coopérative volaille du Bénin qui lui sert de fournisseur pour les poulets de chairs. En
ce qui concerne le lapin et la viande rouge, elle fait appel à des fournisseurs externes.
Infrastructures
Equipements
Pour mener à bien ses activités, la boucherie-charcuterie s’est dotée d’un personnel
compétent. Les deux promoteurs assurent la direction générale de l’entreprise. Ils sont
assistés dans leur mission par plusieurs collaborateurs comme l’illustre l’organigramme
présenté dans la figure 3.
1.2.3.5.1 Force
L’objectif général du stage est de développer les compétences en matière de transformation des
viandes.
- effectuer toutes les opérations d’abattage des poulets de chair au niveau du site
d’abattage des poulets de l’entreprise ‘‘Bonne Viande Sarl’’ ;
- réaliser toutes les opérations de transformations de la viande (découpe carcasse, hachage
viande, fabrication saucisse de poulet, etc.) réalisées dans l’entreprise ‘‘Bonne Viande
Sarl’’ ;
- collecter les données relatives à la transformation des poulets de chair et allant servir à
l’évaluation des pertes alimentaires tout au long de la transformation,
- collecter les informations relatives à la composition corporelle des poulets de chair
abattus.
Pendant notre stage, nous avons suivi avec passion et intérêt toutes les activités de
transformation de viande au sein de la BV-Sarl. Ainsi nous avons participé à toutes les
réceptions de poulet chair, poulet bicyclette, de bœuf, de lapin, de mouton ; aux
opérations de découpe des poulets de chair ; à l’emballage et à toutes les opérations de
fabrication de saucisse, saucisson, merguez, bœuf haché assaisonné, etc.
Une fois réceptionné, nous procédons au pesage de chaque poulet afin de les classer par format.
Après calibrage, les différentes catégories de carcasses obtenues sont :
- poulet tao pour les carcasses dont le poids est inférieur à 800g
- poulet traiteur pour les carcasses pesant 800 à 900 g ;
- petit format ayant un poids de 900 à 980g ;
- chair à fumer pour les carcasses dont le poids varie de 980 et 1040 g ;
- poulet rôtir lorsque le poids se situe entre 1040 et 1090g ;
- grand format avec des poids compris entre 1100 et 1200g ;
- maxi-format lorsque le poids carcasse est de 1200 à 1300g ;
- poulet à découper pour les carcasses dont le poids est supérieur à 1300g.
. Les abats livrés (pâtes, tête, cou, foie et gésier) sont également pesés avant toute opération de
transformation.
Après la pesée, seuls les poulets à découper continuent le reste des opérations de transformation.
Les autres formats sont emballés sous forme de carcasses entières. Les carcasses non emballées
sont découpées. Comme produits des découpes, on a : les ailes, les cuisses (deux pilons et deux
hauts de cuisses), les blancs de poulet, les croupions et les restes de carcasses.
Les morceaux de découpes obtenus sont mis dans des paniers, pesés puis conditionnés dans des
barquettes d’un kilogramme. Les barquettes ainsi remplies sont recouvertes de papier film puis
étiquetées. Après l’emballage, les produits obtenus sont conservés dans la chambre froide ou
au congélateur.
Les parties restantes après les découpes sont conditionnées dans des sachets d’un kilogramme
et conservé au même titre que les produits obtenus après découpe. Le reste est mélangé avec
les déchets de viande, conditionné pour être vendu comme aliments pour chien. La figure 3
illustre le processus de production de carcasse et de découpe de poulets de chair à la boucherie-
- Cuisses
-Blancs de
- Hauts de cuisses -Ailes de poulet
poulet
- Foie - Pilons
Remplissage -
- Gésier
Emballage
- Coeur
Réfrigération
Barquettes de: Barquettes de: Barquettes de: Barquettes de: Barquettes de:
- Foie - Cuisses -Ailes de poulet Carcasse entière
-Blancs de
- Gésier - Hauts de cuisses poulet (Poulet frais)
- Cœur - Pilons
Une saucisse est un type de produit carné généralement fabriqué à partir de viande hachée,
souvent de porc, de bœuf ou de volaille, avec ajout de sel, d’épices et d’autres arômes. Il existe
plusieurs variétés de saucisse, mais sur notre site de stage nous avons eu à fabriquer des
saucisses crues et cuites. Les saucisses crues, comme leur nom l’indique, sont crues ou encore
crues étuvées. Ces dernières pouvant être fumées et séchées. Avant d’être consommées, les
saucisses crues peuvent être grillées, poêlées, bouillies ou frites. Elles peuvent aussi être
fumées. Pour ces deux variétés, le processus de fabrication est le même seulement qu’au niveau
des saucisses crues, le mélange n’est pas ni finement broyé ni cuit et est immédiatement
conditionné après avoir passé 30 minutes au frais.
Pour un tour de saucisse crue, on a besoin de 2,42 kg de haut de cuisse désossé, 0,72 kg de l’eau
glacée, 0,021 kg de l’épice solamix PO3, 0,02kg de sel, de boyaux, et 0,64kg de peau.
Pour un tour de saucisse cuite, on a besoin de 3kg de haut de cuisse désossée ; 1,4 kg de l’eau
glacée (0,40 kg de glace à ajouter au mixeur sur la viande) ; 0,3 kg de l’épice solamix PO3 et
0,120 kg de VO1, 50 g de sel charcuterie, 5 g de sel poudre de boyaux, 5 g d’arôme et 1,14 kg
de peau.
Elle consiste à désosser le haut de cuisse des poulets afin d’obtenir la chair souhaitée.
2. Le hachage
Une fois terminé, on hache la chair obtenue à l’aide du hachoir ainsi que la peau de
poulet séparément.
3. Le mélange
Au premier abord, nous trempons les épices dans de l’eau glacée pendant 15 minutes. Après
trempage, les épices sont ajoutées à la peau et la viande hachée. L’ensemble est mixé pendant
trois minutes. On obtient à la fin un mélange pâteux prêt à être envoyé dans le poussoir.
Les boyaux préalablement trempés dans de l’eau salée sont dénoués et déposés sur la table de
travail près du poussoir. Après ce stade, ils sont montés sur le tube d’embossage ou la canule
de poussoir.
5. L’embossage
La viande est poussée dans les boyaux naturels d’ovin à l’aide du poussoir. Le type de boyau
utilisé permet de déterminer le diamètre de la saucisse. Le boyau est noué aux extrémités, puis
on la ferme aux extrémités en la pinçant puis en la tournant elle-même pour éviter sa rupture.
6. La cuisson
Cette étape concerne uniquement les saucisses cuites. La marmite de caisson est réglée à 60° et
les saucisses durent 15 minutes. Après cuisson, on les met immédiatement dans de l’eau glacée
pour les refroidir avant de les mettre dans la chambre froide. Les saucisses produites à BV-Sarl
sont présentées par la figure 6.
Le saucisson est une préparation de charcuterie (porc, bœuf haché et cuit dans un boyau), qui
peut être crue ou cuite (Figure 7). A la BV-Sarl, seuls les saucissons cuits sont préparés et le
processus est également le même qu’au niveau des saucisses sauf qu’à l’embossage la viande
est mise dans les boyaux artificiels dont le bout est fermé à l’aide d’un embosseur (appareil
permettant de comprimer le produit dans les boyaux artificiels et le fermer). Le temps de cuisson
est 2 heures à la température 80°. Une partie de la viande hachée va dans le mixeur pour obtenir
la pâte (phase fine) et l’autre partie est mélangée aux ingrédients. Pour un tour de saucisse à la
phase fine il faut : 2,49 kg de l’eau glacée, 100g de sel charcuterie, 9g de sel en poudre, 130g
de l’épice PO2, 320g de farine de blé et 3,24 kg de viande hachée.
Les carcasses de lapin sont achetées par l’entreprise auprès des éleveurs. Une fois la réception
terminée, on procède à leur pesage afin de les classer par format : lapin mini (900g à 970g) ;
petits formats (970 à 1000g) ; grand format (1250 à 1300 g).
Après pesage, la tête des petits et grands formats est enlevée et le reste de la carcasse emballée
tandis que les mini et maxi formats sont emballés avec leur tête. Les maxi-formats sont repesés
et le poids est mis sur chaque sachet d’emballage.
Les carcasses réceptionnées sont pesées puis découpées en morceaux après que les pattes et la
tête soient sectionnées ainsi que les tripes. Les morceaux découpés sont ensuite conditionnés
dans les barquettes d’un kilo puis emballés et étiquetés pour être conservés. Le diagramme de
transformation de la viande de mouton à la BV-Sarl est présenté par la figure 8.
Remplissage-Pesage-Emballage
Réfrigération
La carcasse de bœuf est aussi l’un des produits phares de la société BV-Sarl. Tout
comme les autres, la carcasse est également réceptionnée et pesée. Après le traitement
une partie est découpée et l’autre partie est réservée à la fabrication de merguez, de
boulette, de bœuf haché assaisonné. Après découpe, les produits obtenus sont : filets de
bœuf, sauté de bœuf, émincé de bœuf, escalope de bœuf, haché de bœuf, bœuf morceau,
patte et queue (Figure 9), etc. Chaque produit est conditionné dans les barquettes d’un
kilogramme. La barquette contenant le produit est alors emballé, étiquetée et ensuite
conservée dans la chambre froide. Les différentes étapes du diagramme de
transformation de la viande de bœuf sont présentées par la figure 10.
- Emincé de bœuf
- Sauté de bœuf
Remplissage-Pesage-Emballage
Réfrigérations
On désigne sous l'appellation de Merguez (Figure 12), une saucisse fraîche, fortement pimentée,
consommée à l'origine presque exclusivement en Afrique du Nord. Il s'agit d'une saucisse plutôt
courte, de petit calibre, dont la composition est à base de viande de bœuf ou de viande de
mouton. Cette saucisse est constituée d'une mêlée très colorée dont la teneur en matière grasse
est assez faible. La mêlée est embossée dans de boyau de mouton. Cette spécialité très en vogue
est grillée ou frite.
En dehors des activités que nous avons effectuées à la porcherie, nous avons participé
aux diverses activités menées au sein de l’atelier du fumage du Laboratoire de
Biotechnologie Animale et de Technologie des Viandes (LABTV). A ce niveau, nous
avons participé aux activités suivantes :
Les performances des différentes sources de poulets de chair sont présentées dans le tableau I.
D’après Sid (2017), les étapes du processus d’abattage de poulets sont au nombre de 11.
2e étape : Saignée
Elle se fait par égorgement à l'aide d'un couteau manuel ou avec un couteau mécanique.
3e étape : Egouttage
L'égouttage doit se fait dans un couloir isolé du reste de la chaîne de telle sorte que le
sang ne puisse être une cause de souillure en dehors du lieu d'abattage.
L'échaudage permet le ramollissement des follicules plumeux et peut être fait soit à :
- basse température : 51- 52°C (mauvais ramollissement) ;
- moyenne température : 53 - 54°C (plus couramment utilisée) ;
- haute température : 70 - 72°C (ramollissement, mais risque de brûlure).
6e étape : L’éviscération
Cette étape consiste à dégager les viscères des carcasses de poulet. Elle se fait par
retournement du cloaque (incision circulaire autour du cloaque) et ouverture de la cavité
abdominale. C'est une étape critique puisqu'elle représente un lieu d'inter contamination
du fait que l'ouverture du cloaque peut engendrer une contamination par les matières
fécales et la prolifération d'agents pathogènes.
L'inspection post-mortem est une étape fondamentale, car c'est au cours de cette étape
que l’on peut constater la rigueur avec laquelle toutes les étapes précédentes ont été
réalisées. Après l'inspection post-mortem vient le lavage des carcasses sur la chaîne de
récupération et le refroidissement des carcasses.
Cette étape consiste à récupérer les abats (foie, gésier, cœur), à l'élimination du jabot.
Elle est une étape au cours de laquelle d’éventuelles contaminations de carcasses et des
abats peuvent survenir. Les carcasses et des abats peuvent donc être souillés par les
matières fécales, conséquence d’un nettoyage insuffisant que ce soit de l'équipement ou
des mains des employés.
Au cours de cette étape, le lavage va concerner aussi bien les surfaces internes qu'externes
des carcasses. Ce lavage peut ne pas assurer l'élimination de la contamination visible et
des bactéries faiblement fixées sur les surfaces externes et internes.
L’emballage doit être imperméable à tout agent extérieur. Il existe plusieurs modes de
conservation et à chaque mode correspond une durée limitée de consommation :
- emballage sous film de polyéthylène (1 à 2 semaines à 0-4°),
- conditionnement sous vide « skin pack » (2 à 3 semaines),
- conditionnement sous atmosphère modifiée à (-25°C) sous emballage plastique pour
une conservation de longue durée (jusqu'à six mois) (Sid, 2017).
L’abattage d’un poulet de chair fournit un nombre défini de morceaux de chaque type. Les
morceaux ne sont pas consommés de la même manière : par exemple, les avants des animaux
sont plutôt des morceaux à cuisson lente, très demandés en restauration collective alors que les
arrières sont des morceaux à cuisson plus rapide (Kerlir et al., 2018). Les principaux morceaux
de poulet sont les suivants :
- Aiguillette de poulet : c’est le filet interne entier. Le filet interne vendu seul ne peut
avoir comme dénomination de vente « filet » ou « blanc » ;
- Aile de poulet : l’humérus, le radius et le cubitus, avec la masse musculaire les
enveloppant. La pointe, y compris les os du carpe, peut avoir été enlevée ou non. Les
découpes doivent être pratiquées aux articulations ;
- Aileron de poulet : le 2e segment de l’aile, avec peau attenante, appelé médiane ;
- Brochette de poulet pure viande : cubes de viande issus du filet ou de la cuisse, montés
sur un bâton en bois ;
- Cuisse de poulet déjointée : le fémur, le tibia et le péroné avec la masse musculaire les
enveloppant. Les deux découpes doivent être pratiquées aux articulations ;
L’étude sur les pertes alimentaires lors du processus de transformation de la viande de poulet a
été réalisée au siège de la boucherie-charcuterie « Bonne Viande Sarl ». L’établissement est
situé au quartier Aïtchédji, dans la commune d’Abomey-Calavi, département de l’Atlantique.
3.3.2 Matériel
Le matériel biologique utilisé dans cette étude est constitué de carcasse de poulets abattus et
traité à BV-Sarl. Le matériel technique utilisé était composé du matériel d’abattage (couteaux,
plumeuse) et de fiche de collecte de données. Cette fiche a permis de prendre les poids vifs des
carcasses de poulet et des différentes découpes qui en sont issues. Les pesées ont été réalisées
avec une balance électronique de marque Ingco® portée 30 kg, de sensibilité 2g.
Les carcasses étudiées dans la présente étude sont fournies par la coopérative d'aviculteurs
partenaires de BV-Sarl. A chaque réception, le poids des carcasses est pesé de même que celui
des abattis livrés (gésier, patte, cou et tête). La pesée des carcasses a été prise en deux temps,
une première à la coopérative et la seconde au siège de la coopérative. Ceci a permis d’évaluer
la perte de poids pendant le transport (Ppt).
A l’unité de transformation de BV-Sarl, le calibrage des carcasses a été effectué. Selon leur
calibre, les carcasses ont été classées en différents formats :
- poulet tao pour les carcasses dont le poids est inférieur à 800g
- poulet traiteur pour les carcasses pesant 800 à 900 g ;
- petit format ayant un poids de 900 à 980g ;
- chair à fumer pour les carcasses dont le poids varie de 980 et 1040 g ;
- poulet rôti lorsque le poids se situe entre 1040 et 1090g ;
- grand format avec des poids compris entre 1100 et 1200g ;
- maxi-format lorsque le poids carcasse est de 1200 à 1300g ;
- poulet à découper pour les carcasses dont le poids est supérieur à 1300g.
Le poids total de chaque catégorie est pesé. Après le calibrage, les poulets à découper sont
identifiés et passe au poste de découpe. A ce niveau le poids total des carcasses entières ainsi
que le poids total des emballages de découpes sont pris.
Après la découpe, le second poste de transformation consiste à transformer une partie du blanc
en émincé ou en viande hachée de poulet. Le troisième poste de transformation est celui de la
transformation du haut de cuisse. Les produits issus de cette transformation sont : la chair sans
os et l’os du haut de cuisse. A chaque poste de transformation, le poids total des produits entrant
et sortant a été pris.
Les données collectées ont été encodées et traitées dans une base de données conçue avec le
logiciel Excel. Le traitement des données a consisté à utiliser les différentes pesées pour le
calcul des pertes à chaque niveau de la chaîne de transformation. C’est ainsi que les pertes de
découpe (Pd), celles enregistrées au poste de transformation du blanc de poulet (Ptb) et les
pertes à la suite de la transformation du haut de cuisse (PtHC) sont calculées par les formules :
Durant la période de collecte de données, 2154 carcasses de poulets de chair avec un poids total
de 2283,97 kg ont été réceptionnées à BV-Sarl. Le calibrage a permis d’obtenir plusieurs
catégories de carcasse en fonction de leur poids individuel. Les proportions de ces différentes
catégories sont présentées par la figure 14 tandis que dans le tableau II sont présentées les
caractéristiques (nombres et poids) des types de carcasses. Les carcasses de poulet à découper
constituaient la majeure partie (40,3%) des poulets transformés à BV-Sarl. S’en suivent les
carcasses de petit format (20,2%), les grands formats (17,9%) et les carcasses de poulet chair
de petit format à fumer (8,5%). Les poulets à rôtir et les carcasses "maxi format" représentaient
respectivement 6,5% et 3,1% de la totalité des carcasses transformées à BV-Sarl. Les catégories
les moins représentées étaient les carcasses de poulet mort (0,2%) ; de poulet vrac à fumer
(0,5%), de poulet "tao" (1,1%) et les poulets vrac traiteur .
Grand format;
17,9%
Poulet à découper;
40,3%
Poids total
Format Nombre Poids moyen
(kg)
Poulet à découper 868 1001,39 1,15
Grand format 385 418,81 1,09
Petit format 436 401,4 0,92
Chair à fumer petit
184 171,7 0,93
format
Poulet à rôtir 136 137,55 1,01
Maxi format 67 85,42 1,27
Poulet vrac traiteur 40 34,21 0,86
Poulet tao 24 18,5 0,77
Poulet vrac PF 10 9,89 0,99
Poulet mort 4 5,1 1,28
Total 2154 2283,97
Le poids total des abattis réceptionnés pendant l’étude est de 475,09 kg, ce qui représentait 20%
du poids total des carcasses traité pendant la même période (Tableau III). Ils sont composés des
pattes (132,31 kg) ; du cou (79,55 kg) ; du gésier (56,48 kg) ; du foie (59,91 kg) et du cœur
(8,88 kg).
Poids total
Abattis (kg) Pourcentage (%)
Pattes 132,31 5,79
Cou 137,96 6,04
Tête 79,55 3,48
Gésier 56,48 2,47
Foie 59,91 2,62
Cœur 8,88 0,39
Total 475,09 20,80
Le poids total des carcasses de poulets chair pris à la coopérative était 2300,30 kg tandis que le
poids à l’arrivée (réceptions des carcasses à BV-Sarl) était 2283,97. La perte de poids pendant
le transport était 16,33 kg soit 0,71%.
Les pertes enregistrées au niveau de la découpe des carcasses de poulet de chair à BV-Sarl sont
présentées dans le tableau IV. Les catégories de découpes obtenues pendant la durée de collecte
de données étaient constituées des ailes (127,48 kg) ; du blanc (245,05 kg) ; des cuisses non
découpées (42,98 kg) ; du pilon (114,54 kg), du haut de cuisse (215,08 kg) et de "carcasse +
croupion" (169,25 kg). Au total, la quantité de découpes était de 914,38 kg. La perte totale
enregistrée à ce poste représentait 13,05% soit 119,36 kg, les plus importantes étant enregistrées
au niveau des découpes du blanc (27,45%) et du haut de cuisse (19,42%).
Paramètres Valeurs
Quantité totale utilisée (kg) 90,38
Chair sans os (kg) 56,93
Produits
Os de haut de cuisse (kg) 8,3
obtenus
Carcasses (kg) 19,42
Total (kg) 84,65
Différentiel de poids (kg) 5,73
Pourcentage de perte (%) 6,34
Les poulets réceptionnés et transformés à la BV-Sarl sont des carcasses prêtes à cuir (sans tête
ni pattes). Les poids moyens de ces carcasses sont compris entre 0,77 kg et 1,28 kg en fonction
du format du poulet. Dans une étude sur l’évaluation de la composition corporelle
précédemment réalisée au sein de la même structure, Adoté et Bawala (2021) avaient rapporté
un poids moyen des carcasses de poulets prêts à cuire plus élevé (1,342 kg) et variant dans un
intervalle de 1,410 à 1,720 kg. Cette différence peut être liée au poids avant abattage des poulets
transformés à BV-Sarl. Par ailleurs, les poids moyens des carcasses de poulets transformés à la
bonne viande sont restés inférieurs à ceux obtenus par Adouko et Kouchika-Chabi (2014)
(1904g). Les conditions d’élevage peuvent expliquer cette différence. En effet, ces auteurs ont
travaillé sur des poulets élevés en station, dans des conditions expérimentales, tandis que dans
la présente étude, les carcasses transformées à la BV-Sarl sont issues des poulets élevés dans
des fermes de production avicole.
La prédominance des poulets à découper (40,3%) parmi les différents formats de poulets
transformés à la BV-Sarl peut traduire la préférence des consommateurs pour les découpes de
poulets plutôt que pour le poulet entier. La présence d’une catégorie de "poulet mort" parmi les
carcasses transformées à BV-Sarl peut être une menace sanitaire pour la qualité des autres types
de carcasses. Bien que ces carcasses soient réservées à l’alimentation animale, le risque de
contamination des autres carcasses demeure toujours présent, car toutes les carasses sont
manipulées par le même personnel. Les pourcentages des abattis des poulets transformés dans
la présente étude se retrouvent dans les intervalles rapportés par Adoté et Bawala (2021) au sein
de la même structure sauf pour le gésier, le foie et le cou dont les pourcentages sont supérieurs
dans la présente étude (respectivement 2,47 ; 2,62 et 6,04%) que dans l’étude précédemment
réalisée par Adoté et Bawala (2021).
Les pertes alimentaires sont des denrées destinées à la consommation humaine, mais qui sont
écartées, perdues ou retirées tout au long de la chaîne de transformation (Redlingshofer et al.,
2019). D’après ces auteurs, ces denrées peuvent être valorisées comme aliment auprès des
animaux de compagnie. Dans notre étude, les pertes enregistrées pendant l’emballage des
découpes des carcasses de poulet représentent 13,05% du poids total des découpes soit 119,36
kg. La plus importante perte a été enregistrée au niveau de l’emballage du blanc (27,45% de
La présence de carcasses de poulet mort est aussi considérée comme une perte alimentaire, car
ces carcasses sont systématiquement orientées vers l’alimentation des chiens. Les conditions de
transports peuvent être à l’origine de ces cas (Redlingshofer et al., 2019).
Les difficultés rencontrées sont diverses. Nous pouvons noter entre autres :
Adoté S.G., Bawala R., 2021. Evaluation de la composition corporelle des poulets de chair
abattus à l’unité de transformation « Bonne Viande Sarl » à Abomey-Calavi. Rapport
de fin de formation pour l’obtention du diplôme de Licence Production et Sante
Animales, EPAC/UAC
Adouko J.S., Kouchika-Chabi L.R.O., 2014. Effets de la substitution du tourteau de soja par la
poudre de la plante entière de Tridax procumbens sur les paramètres zootechniques et
les caractéristiques de la carcasse chez le poulet de chair Hubbard élevés en milieu
tropical. Rapport Licence Profes. EPAC/UAC
Guerin J.L., 2007. Elévage du poulet standard. Ecole nationale veterinaire. Toulouse. 15p
Ibrahim B.M., Iya S.B., Mbassi L.S., Madi M.A., Abdoullahi I., Vondou S.V., Djaowe A.,
Miegoue E., 2022. Influence du type génétique sur les caractéristiques physiques et les
performances d’incubation des œufs de poules villageoises (Gallus gallus) au
Cameroun. Revue d’élevage et de médecine vétérinaire des pays tropicaux 75 (2): 41‑45
Kerlir L., Parturel D., Saoud H., 2018. Guide pratique des achats publics à l’attention des
acteurs de la filière volaille de chair. Breizh Alim’. Breizh Alim’, 64 p.
Mahamat M.B., Crump L., Tidjani A., Jaeger F., Ibrahim A., Bonfoh B., 2020. Sécurité
alimentaire et nutrition, liées par One Health. ONE HEALTH, UNE SEULE SANTÉ 367
Redlingshofer B., Coudurier B., Bareille N., 2019. État des lieux des pertes alimentaires et
potentiel d’utilisation des sous-produits animaux par les filières animales. INRA
Productions Animales 32 (1): 67‑84
Sid S., 2017. Caractérisation du rendement à l’abattage des volailles chair au niveau de la wilaya
de Tizi-Ouzou
Taconet A.-E., 2008. Segmentation du marché de la volaille par les modes de valorisation: état
des lieux et perspectives
In Memorium............................................................................................................................. iv
Dédicaces ................................................................................................................................... v
Remerciements .......................................................................................................................... vi
Résumé ...................................................................................................................................... xi
Introduction ................................................................................................................................ 1