Destins engrammés...Instantanés....

L'Chaim

Sur l'écran des idées reçues,

tumulte interne et tension nerveuse,

une perception singulière du sentiment d'exister,
bougeotte et combat permanents,
débuts d'abus,
une vie à côté.

Et pourtant,
une splendeur,
la plus merveilleusement vivante,
qu'il m'ait été donné de rencontrer.

Je vaquais tranquillement à mes occupations,

lorsque votre survenue bouleversa mon quotidien.

Cette douce vision m'éveilla d'une léthargie tenace,

ma nature d'Amoureux bouillonne à nouveau.

Une fleur exquise,

dans un camaïeu pastel,
a surgi du train-train,

Beauté délicatement cuivrée,

gantée d'une robe chamarrée,
les courbes délicieusement halées de son corps,
virevoltant au rythme flottant de la vie,

une nuque satinée,

sensuellement élancée,
un charmant décolleté,
invitation discrète à la volupté.

Des yeux malicieux,

prompts à s'embraser,

tes lèvres cerise ,

gourmandes,
doucement,
composent un sourire mutin,

l'idée si légère de goûter à ce nectar divin.

Ô fugitive apparition,
 Aussitôt saluée,
sitôt disparue,
vous laissez dans votre sillage un souvenir lumineux.

Est-ce la soudaineté de votre volte-face,

ô insaisissable Princesse,
qui,
telle une brise exubérante,
fait tressaillir ces espiègles papillotes sur votre tendre visage.

Vos pieds,
au teint doré,
glissent dans une sarabande joyeuse,
empreinte de douceur,

ô enjôleuse Ranî,
le rythme de tes pas m'émeut,
mon esprit se plaisant à vous suivre en votre monde.

Déconcertante,
tantôt rayonnante,
exubérante d'énergie,
tantôt affligée,
naufragée luttant pour sa survie.

Intellect brillant et élégant,

aspirant visiblement à d'autres horizons,
mâtiné des facéties jubilatoires,
d'une petite fille spontanée et adorable.

Dans le tourbillon et le fracas de la vie,

ô sublime Séductrice,
tu deviens subitement muette,
solitaire et lointaine,
enlisée dans les méandres de tes démons intérieurs.

Ton visage se durcit,

vous détournez, alors, votre regard.

Pourquoi cela me rend-il confus?

J'aimerais vous dire des mots plus intimes,
mais je ne l'ose point,
craignant vos moqueries,

Telle une Icone hiératique,

en vous l'Amour semble, alors, comme pétrifié.

Pourquoi votre coeur passionné se referme-il ?

Insensible à l'incorrigible amoureux,
qui loue votre distinction naturelle,
au travers d'infinies solitudes.

ô Toi,
dont le sourire peut être si doux,
ne garde pas ton secret,
murmure le moi,
 seul mon coeur l'entendra.

C'est si bon,
de guetter dans tes yeux,
cet éclat merveilleux,
qui éveille des frissons....

Encore subjugué par les reflets mordorés de ton regard,

bercé par la musique de ta voix,
mes pensées folâtrent,

mon âme nue,

au mitan de la nuit,
divague à cueillir ton sourire,

désir d'aimer.

Comme l'amour,
les fleurs éclosent puis fanent,
sans fin coule le fleuve,
comme mon tourment.

Dans le silence de la nuit,

une brise légère retient son souffle,
la lune immaculée répand sa paisible clarté.

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