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Je me lève des futaies de tous les oublis,

La pénombre s’est évanouie des haies,


Voici maintenant que le silence m’anobli
Pour ce qui a été fait...
La sérénité de mon boudoir
Valorise mes masques Sawa
Posés çà et là, pour les revoir
Comme des grimaces des guerriers du Katanga.

Ô vent d´Europe!
Je n’ai jamais apprivoisé mon exil
Exorcisé mes réminiscences à l´hysope,
Fertilisé mes rêves puérils.
S´assombrit-t-il déjà,

Le spectre du pays qui a bu le sang de ma naissance?


Alors que moi, je supplique mes joies
Dans d´éphémères réjouissances…
Quelques livres ont trotté jusqu´à la moquette,
Se sont écornés, entrouverts pour l´osmose
D´avec ces jours très vites passés aux oubliettes;
Quand s´imposent les soirs moroses.

C’est du Richard Bona qui joue sur ma modestie


L´épaissie, comme pour à mes poumons
Redonner le souffle de l’Afrique d´où nous venons,
Par cette culture que nous offrons.
On avance sans trop s´interroger
Sur nos mornes origines. On les a aimé a s’en déroger
Pour qu’ émerge de nos fouines l’Homme universel,
Dépouillé de cet agrégat mental
Qui amoindri notre culturel capital et le laisse en
parcelles,

Pris au piège du fantasme de la clique des échéants gouvernants.


Les meubles d´occident, de leurs lourdeurs
Ne dégagent qu´une certaine assurance
Qui n´a point tavelé ma pudeur
De zèle, de snobisme, ni d´insolence:
La valeur des objets est dans leur utilité.

Le quantitatif aveugle le qualitatif.


L´ échec à cette logique se convertit en futilité:
Ce qui ne nous a pas galvanisé
Lentement, nous plonge dans un traumatisme;
Le mien, aujourd´hui, je banalise,
Élongeant en proses et en rimes mon jusqu´au-boutisme.
Le reflet de l´éphémère rend-t-il éternel ?
Ou tout au moins inspire-t-il à cette utopie
Cette envie comme une thérapie sempiternelle
Pour nos désirs toujours inassouvis?

La Modestie de L’Espoir…

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