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Le vin , l’opium : “paradis

artificiels” qui font oublier


pour un instant la boue de
l’existence

Malak Bahij - Kenza Tber - Yasmine El Alami


En quoi les paradis artificiels constituent-ils un
échappatoire pour Baudelaire ?
01 02
Un échappatoire au
Les paradis artificiels Spleen
L’origine et la définition du terme Le rôle des paradis artificiels

03
Les différents types de paradis
artificiels
Le vin, l’opium, la débauche et le voyage
suprême
01
Les paradis
artificiels
Les paradis artificiels
➢ Invention de l’expression en 1860 dans Les Paradis Artificiels
➢ But de stimuler un bonheur éphémère, la créativité et
l’inspiration poétique
➢ Atteindre l’idéal recherché par le poète
➢ Plusieurs thèmes : le vin, l’opium, la luxure, le voyage
➢ Un piège représentant le vice
➢ Un aspect ambivalent : entre le bien et le mal
➢ Conséquence dangereuses et destructrices
02
Échappatoire au
À la porte de l'éternité, Van Gogh (1890).
Spleen
Causes de son Spleen
Enfance
01 Solitude
malheureuse
Mélancolie
Profond mal être
Fleurs du mal
Inspiration du recueil
02
Poète maudit
“Le spleen baudelairien”
Autodestruction
03 Drogues à effet illusoire
Vin
Manifestation du Spleen :

… dans les Paysages tristes Cauchemars Mort imminente


paysages

Les différents remèdes


éphémères :
Remèdes Vin Opium Débauche

Le côté temporaire des paradis


artificiels…
Retour de la
Éphémérité Bonheur éphémère Plaisirs trompeurs
mélancolie
03
Types de paradis
Les buveurs , Van Gogh (1890).
artificiels
Les différents types de paradis artificiels

Le vin et l’opium

La débauche

Le voyage
Le vin et l’opium
➢ Le vin et l’opium, des délivrances
➢ Echapper au spleen
➢ Dans la section spleen : représentation de
personnages face au spleen
➢ Sources d’inspirations poétiques
➢ Portrait ambivalent sur la consommation de
drogues et d’alcools Le buveur - Toulouse-Lautrec - 1882
“Il faut être toujours ivre / Pour ne pas sentir l’horrible
fardeau du temps qui brise vos épaules et vous penche
vers la terre, il faut s’enivrer sans trêve./ De vin, de
poésie ou de vertu, à votre guise. Mais enivrez-vous !”

–Charles Baudelaire
Le spleen de Paris, XXXIII, “Enivrez-vous”
Le vin sait revêtir le plus sordide bouge

“Le poison”: D'un luxe miraculeux,


Et fait surgir plus d'un portique fabuleux
Dans l'or de sa vapeur rouge,
Comme un soleil couchant dans un ciel nébuleux.

L'opium agrandit ce qui n'a pas de bornes,


Allonge l'illimité,
Approfondit le temps, creuse la volupté,
Et de plaisirs noirs et mornes
Remplit l'âme au-delà de sa capacité.

Tout cela ne vaut pas le poison qui découle


De tes yeux, de tes yeux verts,
Lacs où mon âme tremble et se voit à l'envers...
Mes songes viennent en foule
Pour se désaltérer à ces gouffres amers.

Tout cela ne vaut pas le terrible prodige


De ta salive qui mord,
Agostina Segatori au café du Tambourin par
Van Gogh en 1887. Qui plonge dans l'oubli mon âme sans remord,
Et, charriant le vertige,
La roule défaillante aux rives de la mort !
“Le vin des chiffonniers”
Souvent, à la clarté rouge d'un réverbère Reviennent, parfumés d'une odeur de futailles,
Dont le vent bat la flamme et tourmente le verre, Suivis de compagnons, blanchis dans les batailles
Au coeur d'un vieux faubourg, labyrinthe fangeux Dont la moustache pend comme les vieux drapeaux.
Où l'humanité grouille en ferments orageux, Les bannières, les fleurs et les arcs triomphaux

On voit un chiffonnier qui vient, hochant la tête Se dressent devant eux, solennelle magie !
Butant, et se cognant aux murs comme un poète, Et dans l'étourdissante et lumineuse orgie
Et sans prendre souci des mouchards, ses sujets, Des clairons, du soleil, des cris et du tambour,
Épanche tout son cœur en glorieux projets. Ils apportent la gloire au peuple ivre d'amour !

Il prête des serments, dicte des lois sublimes, C'est ainsi qu'à travers l'Humanité frivole
Terrasse les méchants, relève les victimes, Le vin roule de l'or, éblouissant Pactole ;
Et sous le firmament comme un dais suspendu Par le gosier de l'homme il chante ses exploits
S'enivre des splendeurs de sa propre vertu. Et règne par ses dons ainsi que les vrais rois.

Oui, ces gens harcelés de chagrins de ménage, Pour noyer la rancoeur et bercer l'indolence
Moulus par le travail et tourmentés par l'âge, De tous ces vieux maudits qui meurent en silence,
Éreintés et pliant sous un tas de débris, Dieu, touché de remords, avait fait le sommeil ;
Vomissement confus de l'énorme Paris, L'Homme ajouta le Vin, fils sacré du Soleil !
La débauche :

➢ Prostitution ⇒ sujet récurrent


➢ Expression sans retenue de ses désirs
➢ But → échapper à un quotidien morbide
➢ Dualité entre érotisme et spleen
➢ La luxure ne le sort pas de son existence
misérable
Le Verrou ,Jean-Honoré Fragonard en 1777
“Le Léthe”:
Viens sur mon coeur, âme cruelle et sourde, Pour engloutir mes sanglots apaisés
Tigre adoré, monstre aux airs indolents ; Rien ne me vaut l'abîme de ta couche ;
Je veux longtemps plonger mes doigts tremblants L'oubli puissant habite sur ta bouche,
Dans l'épaisseur de ta crinière lourde ; Et le Léthé coule dans tes baisers.

Dans tes jupons remplis de ton parfum A mon destin, désormais mon délice,
Ensevelir ma tête endolorie,
J'obéirai comme un prédestiné ;
Et respirer, comme une fleur flétrie,
Martyr docile, innocent condamné,
Le doux relent de mon amour défunt.
Dont la ferveur attise le supplice,
Je veux dormir ! dormir plutôt que vivre !
Dans un sommeil aussi doux que la mort, Je sucerai, pour noyer ma rancoeur,
J'étalerai mes baisers sans remord Le népenthès et la bonne ciguë
Sur ton beau corps poli comme le cuivre. Aux bouts charmants de cette gorge aiguë
Qui n'a jamais emprisonné de cœur.
Le voyage
➢ Évasion momentanée
➢ Renouveler l'inspiration poétique
➢ Recherche de l’idéal
➢ Le dernier poème : évoque le voyage
suprême ⇒ la mort comme solution au
spleen
Arearea de Paul Gauguin en 1892
“Le Voyage” (VIII) :

O Mort, vieux capitaine, il est temps ! levons l'ancre !


Ce pays nous ennuie, ô Mort ! Appareillons !
Si le ciel et la mer sont noirs comme de l'encre,
Nos cœurs que tu connais sont remplis de rayons !

Verse-nous ton poison pour qu'il nous réconforte !


Nous voulons, tant ce feu nous brûle le cerveau,
Plonger au fond du gouffre, Enfer ou Ciel, qu'importe ?
Au fond de l'Inconnu pour trouver du nouveau !
Merci

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