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Le poison de Baudelaire
Bilel SALEM, Maître-Assistant, Docteur es lettres modernes, à l’ISL de Tunis
Le Poison
Allonge l'illimité,
Le poison de Baudelaire
Explication thématique
Le lexique
Explication thématique
Baudelaire dédiera tout un essai à ce sujet, qu'il appellera Les paradis artificiels.
Cependant, dans le recueil des Fleurs du Mal, le poète y aborde également ces vices.
Notamment avec toute une section consacrée au Vin. L'ivresse procurée par ce
dernier apparaît comme une délivrance. Elle permet d'échapper aux malheurs du
quotidien, au spleen...
C'est un moyen d'accéder à l'idéal, au paradis perdu. C'est pourquoi ces paradis
artificiels ont une double facette, tout comme Baudelaire. Ils ont un côté positif,
ainsi qu'un côté négatif. (Le principe de la double postulation chez Baudelaire.)
Le poète tente ici d'échapper au spleen, qui signifie pour lui la mauvaise humeur,
grâce aux paradis artificiels. Ce poème ne fait pas parti de la section "Le vin" mais
dans "Spleen et idéal".
Tout d'abord, Baudelaire décrit les effets du vin : "Luxe" (vers 2), "miraculeux"
(vers 2), "fabuleux" (vers 3), "or" (vers 4)... Le vin amène alors des hallucinations
artistiques avec la survenue de "portique fabuleux" (vers 3). L'effet du vin est donc
très positif puisqu'il inspire l'artiste et le fait rêver. Cependant le soleil se couche,
ce qui indique que l'effet du vin est illusoire.
En revanche, les plaisirs sont "mornes et noirs". La chute est brusque, bien plus
terrible que celle du vin. On retombe ici brutalement dans le spleen. Dans les deux
dernières strophes, Baudelaire mêle l'absinthe et la femme. En effet, on retrouve
de nombreuses allusions à ce dernier alcool comme « tes yeux verts » (vers 12), «
ces gouffres amers » (vers 15), ou « ta salive qui mord » (vers 17).
Vers. 15 : personnification + métaphore : « Qui plonge dans l'oubli mon âme sans
remord »
Vers. 20 : personnification : « Qui plonge dans l'oubli mon âme sans remord »