Méthodes numériques

DUT info

13 février 2018
Linéarisation
Rappel : la représentation graphique d’une fonction dérivable
est localement proche d’une droite
Linéarisation
Rappel : la représentation graphique d’une fonction dérivable
est localement proche d’une droite
f (x) − f (x0 )
|x − x0 | < η, ' f 0 (x0 ) (à  près)
x − x0
f (x) ' f (x0 ) + f 0 (x0 ) (x − x0 )
Linéarisation
Rappel : la représentation graphique d’une fonction dérivable
est localement proche d’une droite
f (x) − f (x0 )
|x − x0 | < η, ' f 0 (x0 ) (à  près)
x − x0
f (x) ' f (x0 ) + f 0 (x0 ) (x − x0 )
C’est l’équation d’une droite
Linéarisation
Rappel : la représentation graphique d’une fonction dérivable
est localement proche d’une droite
f (x) − f (x0 )
|x − x0 | < η, ' f 0 (x0 ) (à  près)
x − x0
f (x) ' f (x0 ) + f 0 (x0 ) (x − x0 )
C’est l’équation d’une droite
Définition (linéarisation)
Soit f ∈ C([a ; b]) dérivable sur ]a ; b[ et x0 ∈]a ; b[. On appelle
linéarisation de f autour de x0 la fonction Lx0 définie sur Df par

Lx0 (x) = f (x0 ) + f 0 (x0 ) (x − x0 ) .

La fonction Rx0 définie par

Rx0 (x) = f (x) − Lx0 (x)

est appelée erreur d’approximation

graphique
graphique
I c’est une notion locale (x proche de x0 fixe)
graphique
I c’est une notion locale (x proche de x0 fixe)
I on a l’écriture locale
approximation linéaire erreur
z }| { z }| {
f (x) = Lx0 (x) + Rx0 (x)
graphique
I c’est une notion locale (x proche de x0 fixe)
I on a l’écriture locale
approximation linéaire erreur
z }| { z }| {
f (x) = Lx0 (x) + Rx0 (x)

Lx0 (x)
Rx0 (x)

a
x0 x b
contrôle de l’erreur
Théorème
Si f ∈ C([a ; b]) dérivable sur ]a ; b[ et f 0 et dérivable sur ]a ; b[,
alors
1 00
(∀ x ∈ [a ; b]), (∃ c ∈ [a ; b]), Rx0 (x) = f (c) (x − x0 )2
2
i.e.
1 00
f (x) = f (x0 ) + f 0 (x0 ) (x − x0 ) + f (c) (x − x0 )2
2

utilisation : si f 00 ∈ C([a ; b]) , alors

(∀ c ∈ [a ; b]), |f 00 (c)| < M

→ l’erreur est majorée :

M
|Rx0 (x)| < (x − x0 )2
2
Résolutions numériques d’équations
introduction

En sciences de l’ingénieur, il est fréquent de devoir résoudre

numériquement une équation de la forme

φ(x) = y (1)

I numérique : programme qui retourne un nombre

introduction

En sciences de l’ingénieur, il est fréquent de devoir résoudre

numériquement une équation de la forme

φ(x) = y (1)

I numérique : programme qui retourne un nombre

I pas d’expression analytique
introduction

En sciences de l’ingénieur, il est fréquent de devoir résoudre

numériquement une équation de la forme

φ(x) = y (1)

I numérique : programme qui retourne un nombre

I pas d’expression analytique
I solution requise à une précision donnée ( ' 10−15 par
exemple)
introduction

En sciences de l’ingénieur, il est fréquent de devoir résoudre

numériquement une équation de la forme

φ(x) = y (1)

I numérique : programme qui retourne un nombre

I pas d’expression analytique
I solution requise à une précision donnée ( ' 10−15 par
exemple)
I sans perte de généralité, on résout plutôt

φ(x) = 0

(en considérant φ(x) ← φ(x) − y )

métodes itératives
I approximation initiale x0
métodes itératives
I approximation initiale x0
I à partir de x0 , construire une autre approximation x1
métodes itératives
I approximation initiale x0
I à partir de x0 , construire une autre approximation x1
I + généralement, à partir d’une approximation xn , construire
une autre approximation xn+1
métodes itératives
I approximation initiale x0
I à partir de x0 , construire une autre approximation x1
I + généralement, à partir d’une approximation xn , construire
une autre approximation xn+1
I on obtient une suite d’approximations successives {xn }n≥0
qui doit vérifier 
 lim xn = x ∗
n↑∞
φ(x ∗ ) = 0
métodes itératives
I approximation initiale x0
I à partir de x0 , construire une autre approximation x1
I + généralement, à partir d’une approximation xn , construire
une autre approximation xn+1
I on obtient une suite d’approximations successives {xn }n≥0
qui doit vérifier 
 lim xn = x ∗
n↑∞
φ(x ∗ ) = 0

I rappel : définition de lim xn = x ∗

n↑∞

(∀  > 0), (∃ n0 ∈ N), tel que (n > n0 ) =⇒ |xn − x ∗ | < 

i.e. à partir du rang n0 tous les xn sont des approximations

de x ∗ à  près
contexte général

on supposera dans la suite

I [a ; b] ⊆ Dφ ⊆ R
I φ ∈ C([a ; b])
I φ(a) φ(b) < 0
I remarque : pas de solution en a ou b
par TVI, ∃ x ∗ ∈]a ; b[ solution de φ(x) = 0 (pas forcément
unique)
Dichotomie

1
I approximation initiale : p = 2 (a + b) milieu de
l’intervalle [a ; b]
Dichotomie

1
I approximation initiale : p = 2 (a + b) milieu de
l’intervalle [a ; b]
I si φ(a) φ(p) < 0, alors par TVI, ∃ x ∗ ∈ [a ; p] solution de
φ(x) = 0
Dichotomie

1
I approximation initiale : p = 2 (a + b) milieu de
l’intervalle [a ; b]
I si φ(a) φ(p) < 0, alors par TVI, ∃ x ∗ ∈ [a ; p] solution de
φ(x) = 0
I sinon par TVI, ∃ x ∗ ∈ [p ; b] solution de φ(x) = 0
Dichotomie

1
I approximation initiale : p = 2 (a + b) milieu de
l’intervalle [a ; b]
I si φ(a) φ(p) < 0, alors par TVI, ∃ x ∗ ∈ [a ; p] solution de
φ(x) = 0
I sinon par TVI, ∃ x ∗ ∈ [p ; b] solution de φ(x) = 0
I on itère sur le nouvel intervalle [a ; p] ou [p ; b]
Dichotomie

1
I approximation initiale : p = 2 (a + b) milieu de
l’intervalle [a ; b]
I si φ(a) φ(p) < 0, alors par TVI, ∃ x ∗ ∈ [a ; p] solution de
φ(x) = 0
I sinon par TVI, ∃ x ∗ ∈ [p ; b] solution de φ(x) = 0
I on itère sur le nouvel intervalle [a ; p] ou [p ; b]
I critère d’arrêt : solution trouvée (φ(p) = 0) ou longueur de
l’intervalle < 2 
Dichotomie

1
I approximation initiale : p = 2 (a + b) milieu de
l’intervalle [a ; b]
I si φ(a) φ(p) < 0, alors par TVI, ∃ x ∗ ∈ [a ; p] solution de
φ(x) = 0
I sinon par TVI, ∃ x ∗ ∈ [p ; b] solution de φ(x) = 0
I on itère sur le nouvel intervalle [a ; p] ou [p ; b]
I critère d’arrêt : solution trouvée (φ(p) = 0) ou longueur de
l’intervalle < 2 
I en sortie |p − x ∗ | <  : p est solution à  près
dichotomie - graphique

a1 x∗ b1
dichotomie - graphique

a1 x∗ b1
p1
dichotomie - graphique

a1 x∗ b1
p1
a2 b2
dichotomie - graphique

a1 x∗ b1
p1
a2 p2 b2
dichotomie - graphique

a1 x∗ b1
p1
a2 p2 b2
a3 b3
dichotomie - graphique

a1 x∗ b1
p1
a2 p2 b2
a3 p3 b3
dichotomie - algorithme
Algorithm 1 algorithme de dichotomie
Requis: a < b deux réels, avec φ(a) φ(b) < 0
1
1: p ← (a + b) . approximation initiale
2
2: tant que (φ(p) 6= 0) ou (|b − a| > 2 ) faire
3: si φ(a) φ(p) < 0 alors
4: b←p . x ∗ ∈ [a ; p] par TVI
5: sinon
6: a←p . x ∗ ∈ [p ; b]
7: fin si
1
8: p ← (a + b) . mise a jour de l’approximation
2
9: fin tant que
10: renvoie a, p, b

I n : nombre d’évaluations de la condition en ligne 2

I an , pn , bn les valeurs retournées
convergence - vitesse de convergence

convergence géométrique
On note (pn )n≥1 la suite construite à partir de l’algorithme de
dichotomie. Alors
(i) lim pn = x ∗
n↑∞
1
(ii) (∀ n ≥ 1) |pn − x ∗ | ≤ |b − a|
2n
convergence - vitesse de convergence

convergence géométrique
On note (pn )n≥1 la suite construite à partir de l’algorithme de
dichotomie. Alors
(i) lim pn = x ∗
n↑∞
1
(ii) (∀ n ≥ 1) |pn − x ∗ | ≤ |b − a|
2n

I convergence vers l’une des solutions de ]a ; b[

convergence - vitesse de convergence

convergence géométrique
On note (pn )n≥1 la suite construite à partir de l’algorithme de
dichotomie. Alors
(i) lim pn = x ∗
n↑∞
1
(ii) (∀ n ≥ 1) |pn − x ∗ | ≤ |b − a|
2n

I convergence vers l’une des solutions de ]a ; b[

I pour une précision  > 0 souhaitée, il suffit que
1
|b − a| <  pour que |pn − x ∗ | < 
2n
convergence - vitesse de convergence

convergence géométrique
On note (pn )n≥1 la suite construite à partir de l’algorithme de
dichotomie. Alors
(i) lim pn = x ∗
n↑∞
1
(ii) (∀ n ≥ 1) |pn − x ∗ | ≤ |b − a|
2n

I convergence vers l’une des solutions de ]a ; b[

I pour une précision  > 0 souhaitée, il suffit que
1
|b − a| <  pour que |pn − x ∗ | < 
2n
I conséquence : n peut être calculé à l’avance
remarques

I au moins un passage par la ligne 2

remarques

I au moins un passage par la ligne 2

I (pn )n≥1 pas forcément monotone
remarques

I au moins un passage par la ligne 2

I (pn )n≥1 pas forcément monotone
I (an )n≥1 et (bn )n≥1 sont des suites adjacentes, avec

1
|bn − an | = |b − a|
2n−1
remarques

I au moins un passage par la ligne 2

I (pn )n≥1 pas forcément monotone
I (an )n≥1 et (bn )n≥1 sont des suites adjacentes, avec

1
|bn − an | = |b − a|
2n−1
I erreur d’approximation |pn − x ∗ | majorée par une suite
géométrique
• de premier terme (b − a)
1
• de raison
2
exemple
dichotomie pour φ(x) = 0 avec
φ : [0 ; 3] −→ R
x 7−→ φ(x) = x 3 − 4 ∗ x 2 + 4 ∗ x − 1
exemple
dichotomie pour φ(x) = 0 avec
φ : [0 ; 3] −→ R
x 7−→ φ(x) = x 3 − 4 ∗ x 2 + 4 ∗ x − 1

I Existence ? φ(0) = −1, φ(3) = 2. TVI → au moins une

solution dans ]0 ; 3[
exemple
dichotomie pour φ(x) = 0 avec
φ : [0 ; 3] −→ R
x 7−→ φ(x) = x 3 − 4 ∗ x 2 + 4 ∗ x − 1

I Existence ? φ(0) = −1, φ(3) = 2. TVI → au moins une

solution dans ]0 ; 3[
2
I Unicité ? φ0 (x) = 3 x 2 − 8 x + 4 = 3 (x − ) (x − 2)
3

2
x 0 2 3
3
φ 0 (x) + 0 − 0 +
5
2
27
φ(x)
−1 −1
exemple - graphique

2.0

1.5

1.0

0.5

0.0

−0.5

−1.0

0.0 0.5 1.0 1.5 2.0 2.5 3.0

exemple - nombre itérations

I convergence vers x ∗ , l’une des 3 solutions

exemple - nombre itérations

I convergence vers x ∗ , l’une des 3 solutions

I précision souhaitée :  = 10−2 . Il suffit de trouver n tel que

1
|3 − 0| < 10−2 ⇒ 2n > 3 × 102
2n
⇒ n ln(2) > ln(3) + 2 ln(10)
ln(3) + 2 ln(10)
⇒n> ' 8, 23
ln(2)

On choisit n = 9 itérations
exemple - trace

n an pn bn φ(an ) φ(pn ) φ(bn )

3
1 0 3 - - +
2
exemple - trace

n an pn bn φ(an ) φ(pn ) φ(bn )

3
1 0 3 - - +
2
3 9
2 3 - - +
2 4
exemple - trace

n an pn bn φ(an ) φ(pn ) φ(bn )

3
1 0 3 - - +
2
3 9
2 3 - - +
2 4
9 21
3 3 - + +
4 8
exemple - trace

n an pn bn φ(an ) φ(pn ) φ(bn )

3
1 0 3 - - +
2
3 9
2 3 - - +
2 4
9 21
3 3 - + +
4 8
9 39 21
4 - - +
4 16 8
exemple - trace

n an pn bn φ(an ) φ(pn ) φ(bn )

3
1 0 3 - - +
2
3 9
2 3 - - +
2 4
9 21
3 3 - + +
4 8
9 39 21
4 - - +
4 16 8
.. .. .. .. ..
. . . . - . +
exemple - trace

n an pn bn φ(an ) φ(pn ) φ(bn )

3
1 0 3 - - +
2
3 9
2 3 - - +
2 4
9 21
3 3 - + +
4 8
9 39 21
4 - - +
4 16 8
.. .. .. .. ..
. . . . - . +
669 1341 21
9 - + +
256 512 8
exemple - trace

n an pn bn φ(an ) φ(pn ) φ(bn )

3
1 0 3 - - +
2
3 9
2 3 - - +
2 4
9 21
3 3 - + +
4 8
9 39 21
4 - - +
4 16 8
.. .. .. .. ..
. . . . - . +
669 1341 21
9 - + +
256 512 8
1341
p9 = ' 2, 619
512
est une approximation de x ∗ à 10−2 près