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Cybercriminalité 

: le Maroc
est-il sécurisé ?
La cybercriminalité, c’est toute infraction commise par l’utilisation des
technologies de l’information et de la communication. Elle présente
aujourd’hui un danger majeur pour la stabilité de tous les Etats du monde,
puisqu’elle s’alimente de l’évolution exponentielle des technologies de
l’information.

Le Royaume du Maroc, classé parmi les pays les plus exposés à la menace
électronique, est devenu conscient de ce phénomène. Il a mis en place une
stratégie nationale de cybersécurité et de sécurité des systèmes
d’information. Plusieurs mesures ont été réalisées sur le plan
organisationnel et réglementaire en matière de lutte contre la
cybercriminalité.

Sur le plan organisationnel, le Maroc a mis en place la Direction Générale


de la Sécurité des Systèmes d’Information (DGSSI), le Centre Marocain
d’Alerte et de Gestion des Incidents Informatiques (MA-CERT) relevant de
la Direction de la Défense Nationale, des Laboratoires Régionaux d’Analyse
de Traces Numériques et Anti-cybercriminalité, relevant de la Direction
Générale de la Sûreté Nationale (DGSN), et également la Commission
Nationale de Contrôle de la Protection des Données Personnelles (CNDP),
réorganisée dernièrement.

Sur le Plan réglementaire,  le Maroc a mis en œuvre des  textes de lois
relatives à la réglementation numérique, tel le cas de la loi n° 07-03 sur les
atteintes aux systèmes de traitement automatisé des données (premier texte
en droit marocain qui s’intéresse aux infractions informatiques ), la loi 53-
05 relative à l’échange électronique de données juridiques et la loi 09-08
relative au traitement automatisé des données personnelles.
Par ailleurs, parmi les mesures adoptées par le Royaume du Maroc, on cite
la ratification par le Parlement marocain de la convention de Budapest,
adoptée en novembre 2001, sur les cyberattaques. Cette Convention sert de
lignes directrices pour tout pays élaborant une législation exhaustive en
matière de cybercriminalité, mais aussi de cadre pour la coopération
internationale contre la cybercriminalité.

L’adhésion du Maroc à la Convention de Budapest sur la cybercriminalité a


placé le Royaume parmi les pays leaders en matière de la sécurité
cybernétique, tout en lui permettant de se doter d’un mécanisme
performant pour faire face aux crimes commis via les systèmes
informatiques.

A cet effet, la croissance continue de la menace de la cybercriminalité,


surtout le cyberterrorisme, l’importance accrue des systèmes d’information
et l’évolution très rapide des technologies, imposent au Maroc d’augmenter
le niveau de sécurité et les moyens de défense des systèmes d’information .

Dans cette optique, la lutte contre la cybercriminalité devra être une priorité
dans la stratégie nationale en matière de lutte contre le terrorisme que notre
pays a déjà élaborée et commencé à l’exécuter. Elle nécessite une
qualification de compétences humaines capables d’analyser et comprendre
les techniques avancées en termes de codage, de programmation et du
développement informatique.

Il est à rappeler, que l’Institut National des Postes et Télécommunications


(INPT), a mis en place plusieurs cursus de formation d’ingénieurs et de
masters pour la formation des responsables de la sécurité des systèmes
d’information de cybersécurité. Ce choix mérite d’être félicité, car
l’administration publique marocaine ou l’entreprise va se doter de
compétences qualifiées et de profils maîtrisant les technologies web
capables de concevoir et de gérer des services et des systèmes d’information
sécurisés avec professionnalisme.
Malgré tous les efforts faits au Maroc pour la lutte contre la cybercriminalité
et l’instauration de la confiance numérique, il reste encore des efforts à
déployer pour lutter contre la cybercriminalité et sécuriser les systèmes
d’information.

Cela nécessite l’implication de toutes les composantes de la société, la


sensibilisation des internautes et également la formation continue des
responsables de la sécurité des systèmes d’information au niveau des
administrations et des entreprises, sans oublier également, la culture
d’usage sécurisé et de bonnes pratiques de cybersécurité.

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