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Université Moulay Ismail AU : 2017/2018

ENSAM, Meknès Semestre S2

TD de Thermodynamique
Correction de Série N°1

Exercice 1

Les trois fonctions de x et y sont définies par :

f x, y ; f x, y ; f x, y y. lnx x. sin y
² ²
²

1. Les dérivées partielles de chaque fonction :

f ! x y² " 2 ²! ! " ²!
xy x y² ² x y² ²
f x, y ⟺
x y² f x y² " 2 !² " !²
! $ x y² ² x y² ²

f
2 ! %
x²y²
f x, y ²! %

y f 3
²! %
! $
2

f !
sin y
f x, y y. lnx x. sin y ⟺
f
lnx x. cos y
! $

2. La forme différentielle de chaque fonction :

f f ! " ²! " !²
df dx dy dx dy
! $ x y² ² x y² ²

f f 3
df dx dy 2 ! %
dx ²! %
dy
! $
2

f f !
df dx dy * sin y+ dx lnx x. cos y dy
! $

3. Déterminons si ces différentielles sont totales exactes ou non :

1
f ! − ²! ²f − -
− ! - + 6 ²!²
= , =
xy x + y² ² ! $ x + y²
f x, y = ⟺ ⟺
x + y² f − !² ²f − -
− ! - + 6 ²!²
= , =
! $ x + y² ² ! x + y²

2 = 2 ⟺ df est différentielle totale exacte.


/²01 /²01
/ /$ $ /$/
On remarque que :

f ²f
=2 ! % , =3 ! %
! $
f x, y = ²! %
⟺ ⟺
f 3 ²f
= ²! %
, =3 ! %
! $
2 !

2 = /$/ 2 ⟺ df est différentielle totale exacte.


/²0 /²0
/ /$ $
De même :

f ! ²f 1
= + sin y , = + cos y
! $
f x, y = y. lnx + x. sin y ⟺ ⟺
f ²f 1
= lnx + x. cos y , = + cos y
! $ !

2 = /$/4 2 ⟺ df est différentielle totale exacte.


/²04 /²0
Alors / /$ $

Exercice 2

1. δf est-elle une différentielle exacte ?

Posons : P x, y, z = 2xz ; Q x, y, z = 4yz et R x, y, z = x + y de sorte que

δf = P x, y, z dx + Q x, y, z dy + R x, y, z dz

δf est une différentielle totale exacte ⇔ = , <? = et =


<= <> <> <@ <= <@
< < < <? <

On a

∂P ∂Q
=0 =0
∂y ∂x

∂Q ∂R
= 4y = 2y
∂z ∂y

≠ , donc δf n’est pas une différentielle totale exacte.


<> <@
<? <
On constate que

2. δg Est-elle une différentielle totale exacte ?

2
Posons : P G x, y, z = 2xz; QG x, y, z = 2yz ; RG x, y, z = x + y de sorte que

δg = P G x, y, z dx + QG x, y, z dy + RG x, y, z dz.

On a :

∂P′ ∂Q′
=0 =0
∂y ∂x

∂Q′ ∂R′
= 2y = 2y
∂z ∂y

∂P G ∂RG
= 2x = 2x
∂z ∂x

= , = et = pour tout (x, y, z)∈ ℝ , δg est une


<=J <>J <>J <@J <=J <@J
< < <? < <? <
Comme
différentielle exacte et δg = dg

3. calcul de g(x, y, z)

dg = 2xzdx + 2yzdy + x + y dz = < dx + < dy + <? dz


<M <M <M
On a

Donc

∂g ∂g ∂g
= 2xz, = 2yz et = x + y
∂x ∂y ∂z
<M
<
Intégrant par rapport à x, à y et z constants, on obtient :

g x, y, z = zx + φ y, z

= 2yz + φ y, z = zy + ψ z ainsi g x, y, z = zx + zy + ψ z
<M <O

< <
D’où

=x +y + = 0, soit ψ z = cste
<M <R SR
<? S? S?
Mais donc

Finalement : g x, y, z = z x + y + cste

Exercice 3

1. Montrons que df1, df2, df3, df4 et df5 sont des différentielles totales
exactes, et qu’il n’en est pas de même df6.

3
∂f
= x+ y+1 ²
∂x
df = x + y + 1 ² dx + 2x y + 1 dy ⇔
∂f
= 2x y + 1
∂y
∂²f
, =2 y+1
∂y ∂x

∂²f
, =2 y+1
∂x ∂y

2 = /$/1 2 ⟺ df est différentielle totale exacte.


/²01 /²0
/ /$ $
On remarque que :

∂f ∂²f
= y² − 3 x , = 2xy
∂x ∂y ∂x
df = y² − 3 xdx + x² + 1 ydy ⇔ ⇔
∂f ∂²f
= x² + 1 y , = 2xy
∂y ∂x ∂y

2 = 2 ⟺ df est différentielle totale exacte.


/²0 /²0
/ /$ $ /$/
De même :

∂f 1 ∂²f 1
= , =−
1 x ∂x y ∂y ∂x y²
df = dx − dy ⇔ ⇔
y y² ∂f x ∂²f 1
=− , =−
∂y y² ∂x ∂y y²

2 = /$/4 2 ⟺ df est différentielle totale exacte.


/²04 /²0
/ /$ $
Alors :

∂f- ∂²f-
= y²x , = 2xy
∂x ∂y ∂x
df- = y²xdx + x²ydy ⇔ ⇔
∂f- ∂²f-
= x²y , = 2xy
∂y ∂x ∂y

2 = /$/T 2 ⟺ df- est différentielle totale exacte.


/²0T /²0
/ /$ $
D’où :

∂fU x ∂²fU −2xy


= , =
x y ∂x x² + y² ∂y ∂x x² + y² ²
dfU = dx + dy ⇔ ⇔
x² + y² x² + y² ∂fU y ∂²fU −2xy
= , =
∂y x² + y² ∂x ∂y x² + y² ²

2 = /$/V 2 ⟺ dfU est différentielle totale exacte.


/²0V /²0
/ /$ $
Alors :

4
∂fW ∂²fW
= −4y² , = −8y
∂x ∂y ∂x
dfW = −4y²dx − x²dy ⇔ ⇔
∂fW ∂²fW
= −x² , = −2x
∂y ∂x ∂y

2 ≠ /$/Y 2 ⟺ dfW n’est pas une différentielle totale exacte.


/²0Y /²0
/ /$ $
D’où :

2. Trouvons maintenant les fonctions fi(x,y) avec i varie de 1 à 5 :

∂f
= x+ y+1 ² f x, y = [ x + y + 1 ² \
∂x
⇔Z
∂f
= 2x y + 1 f x, y = [ 2x y + 1 \!
∂y
²
f x, y = + y + 1 + λ !
⟺] 2
f x, y = y + 1 + _

En faisant l’union des deux expressions, f1(x,y) est donc :

²
f x, y = + y+1 +` ,!
2

⇒ Déterminons l’expression de ` ,! :

∂f ∂` ∂`
=x+ y+1 = x+ y+1 + ⟺ =0⇒`=` !
∂x ∂x ∂x

∂f ∂` ∂`
= 2x y + 1 = 2x y + 1 + ⟺ = 0 ⇒ ` = abc
∂y ∂y ∂y

f x, y = + y+1 + abc

Finalement :

∂f ²
= y² − 3 x f x, y = [ y² − 3 x\ f x, y =
y² − 3 + λ !
∂x 2
⇔Z ⟺
∂f !²
= x² + 1 y f x, y = [ x² + 1 y\! f x, y = x² + 1 + _
∂y 2

²y² 3
f x, y = − ²+λ !
⟺ 2 2
²y² 1
f x, y = + y² + _
2 2

5
L’expression f2(x,y) est donc :

²y² 3 1
f x, y = − + y +` ,!
2 2 2

⇒ Déterminons l’expression de ` ,! :

∂f ∂` ∂`
= y − 3 x = xy − 3x + ⟺ =0⇒`=` !
∂x ∂x ∂x

∂f ∂` ∂`
= x +1 y= x y+y+ ⟺ = 0 ⇒ ` = abc
∂y ∂y ∂y

f x, y = − + y + abc
$² ²
Finalement :

∂f 1 1 x
= f x, y = [ \ f x, y = + λ !
∂x y y y
⇔ x
⟺ Z x
∂f x
=− f x, y = [ − \! f x, y = + _
∂y y² y² y

L’expression f3(x,y) est donc :


x
f x, y = +` ,!
y

⇒ Déterminons l’expression de ` ,! :

∂f 1 1 ∂` ∂`
= = + ⟺ =0⇒`=` !
∂x y y ∂x ∂x

∂f x x ∂` ∂`
=− =− + ⟺ = 0 ⇒ ` = abc
∂y y² y² ∂y ∂y

Finalement : f x, y = + abc

∂f- 1
= y²x f- x, y = [ y²x\ f- x, y =
²y² + λ !
∂x 2
⇔Z ⟺Z
∂f- 1
= x²y f x, y = [ x²y\! f- x, y = ²y² + _
∂y 2
-

L’expression f4(x,y) est donc :

1
f- x, y = ²y² + ` ,!
2

⇒ Déterminons l’expression de ` ,! :

6
∂f- ∂` ∂`
= y²x = y²x + ⟺ =0⇒`=` !
∂x ∂x ∂x

∂f- ∂` ∂`
= x²y = x²y + ⟺ = 0 ⇒ ` = abc
∂y ∂y ∂y

Finalement : f- x, y = ²y² + abc

∂fU x x 1
= fU x, y = [ \ fU x, y = ln x² + y² + λ !
∂x x² + y² x² + y² 2
⇔ y ⟺Z
∂fU y 1
= fU x, y = [ \! fU x, y = ln x² + y² + _
∂y x² + y² x² + y² 2

L’expression f5(x,y) est donc :

1
fU x, y = ln x² + y² + ` ,!
2

⇒ Déterminons l’expression de ` ,! :

∂fU x x ∂` ∂`
= = + ⟺ =0⇒`=` !
∂x x² + y² x² + y² ∂x ∂x

∂fU y y ∂` ∂`
= = + ⟺ = 0 ⇒ ` = abc
∂y x² + y² x² + y² ∂y ∂y

Finalement : fU x, y = ln x² + y² + abc

Exercice 4

P R
1. Démonterons que dP est une différentielle totale exacte :
=
R 2a RT j k V−b
dP = dT + g − i dV ⟺
V−b V V−b ² P 2a RT
=g − i
lm V V−b ²
²P −R
, =
l jm V−b ²

²P −R
, =
j lk V−b ²

2 = /m/k2 ⟺ dn est différentielle totale exacte.


/²= /²=
/k/m m k
D’où

2. Trouvons maintenant l’équation d’état de ce gaz :

7
P R R
= P T, V = [ \j
j V−b V−b
k
⟺ 2a RT
P 2a RT
=g − i P T, V = [ g − i \l
lm V V−b ² V V−b ²
RT
P T, V = +o l
V−b
⟺Z a RT
P T, V = − + +_ j
V V−b

Donc l’expression de P(T,V) est donnée par :

a RT
P T, V = − + + ` j, l
V V−b

de la fonction ` j, l :
En utilisant les conditions initiales données dans l’exercice, déterminons la valeur

a RTV
j ⇢ 0 ⇒ nl ⇢ 0 ⇔ lim nl = − + + l` j, l = 0
m⇢r V V−b
a
⇔ `=` l =

Alors l’équation d’état du gaz dans ce cas devient :

RT
P T, V =
V−b

Exercice 5

L’équation de Van Der Waals est donnée par :

s s uj
*n + + . l − t = uj ⇔ v n, l, j = n + − =0
l l l−t

1° Différentions l’équation d’état du gaz, à pression constante :

a 2a
*P + + dV − V − b dV = RdT
V V

Afin de ne conserver que les variables indépendantes T et V, remplaçons

P+x
w @y
xz{
par ; on a donc

RT V − b 2a
dV | − } = RdT
V−b V

8
On en déduit

∂V RV V − b
=
∂T = RTV − 2a V − b

Le coefficient de dilation isobare α = x <y2 est donc


<x
=

•=
€k kz•
€mk 4 z ‚ kz•
(1)

Différentions à présent l’équation d’état du gaz, à volume constant :

dP V − b = RdT

Donc

2 =
<= @
<y x xz{
(2)

D’autre part, exprimons p en fonction de T et v :

RT a
P= −
V−b V

β = … <y2 ;
<=
x
On a donc, sachant que

1 R
β= .
RT a V−b

V−b V

RV

β=
RTV − a V − b

2° La relation liant les trois coefficients thermoélastiques se déduit facilement


de l’identité remarquable liant les dérivées partielles de variables définies par
une équation implicite à 3 variables, à savoir dans ce cas :

∂f ∂f ∂f
f P, V, T = 0 ⇒ df = dP + dV + dT = 0
∂P ∂V ∂T
∂f ∂f ∂f
∂V ∂P ∂T
⇒ . . = †− ∂P ‡ . †− ∂T‡ . †− ∂V‡ = −1
∂P y ∂T x ∂V = ∂f ∂f ∂f
∂V ∂P ∂T

3° le coefficient de compressibilité isotherme est

1 ∂V
χm = −
v ∂P y

9
2 . 2 . 2 = −1 s’écrit, compte tenu des
<x <= <y
<= y <y x <x =
La relation mathématique
relations définissant les coefficients α, β et χ,

1
−χy V . βP . = −1
αV

On déduit la relation générale


α
χy =
P. β

Or α est donné par la relation (1) et P. β = 2 =


<= @
<y x xz{
, d’après la relation (2) ; le
coefficient de compressibilité isotherme du gaz de Van der Waals est donc :

V V−b
χy =
RTV − 2a V − b

pression est donc négligée), on a a ≈ 0 ; les coefficients élastiques deviennent


4° dans le cas où l’on peut négliger la pression interne du gaz (la variation de la

V−b
α=
TV

D’où

α =
xz{
y x
(3)

β = y (Comme pour un gaz parfait) et

χm =
xz{
@yx
(4)

D’après les relations (3) et (4), on a

= T=•;
Š‹ yx
Π@
Avec

Donc

= •@ ;
Š‹ x
Œ

On a vérifié ainsi que

V α
χy = .
R β

10
Exercice 6

La valeur 212 °F correspond à la vapeur d’eau bouillante (100°C). La valeur 32 °F


correspond à la glace fondante (0°C).

Cherchons la courbe d’étalonnage sous la forme d’une droite ou bien sous forme
d’une équation linéaire (car nous avons seulement deux informations). Posons
l’équation thermométrique sous la forme :

T(°F) = aT(°C) + b où T(°F) est la température en °F, T(°C) la température en


°C, et a et b les deux constantes d’étalonnage.

32 = s ∗ 0 + t t = 32
Ž ⇔Ž
212 = s ∗ 100 + t s = 1.8
On a :

L’équation thermométrique s’écrit alors : T °F = 1.8T °C + 32

Fahrenheit: T °F = 1.8 ∗ 10 + 32 = 50 °F
Pour T(°C)=10 °C, l’équation thermométrique donne la valeur de la température en

La valeur thermodynamique d’une température de 10°C est calculée par :

T K = T °C + 273.15 = 10 + 273.15 = 283.15 K

Exercice 7

˜™
La pression extérieur exercée sur le piston est déterminée par :
P– — = Pr +
š
Avec Pr représente les pressions atmosphériques, m la masse, g la constante de
gravité et S la section du piston.

Nous avons deux cas à citer :

* Transformation réversible (quasi-statique et renversable) : La pression


extérieure provoque un déplacement suffisamment lent du piston d’une position
d’équilibre initiale vers une autre finale.

Lors d’une transformation quasi-statique (très lente), la pression P du gaz est


égale à chaque instant la pression extérieure Pext :

Alors dans ce cas nous avons :

n = P– — ⇔ δW = −P– — dV = −P dV

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* Transformation irréversible (infinitésimale et non renversable) : La pression
extérieure provoque brutalement un déplacement rapide du piston d’une position
initiale vers une autre finale.

Dans ce cas, les états intermédiaires sont indéterminés donc on ne peut plus
définir la pression P du gaz. La pression du gaz et celle extérieur peuvent être
égales seulement dans l’état d’équilibre final de la transformation et on a :

P0œ•wž = P– — ⇔ δW = −P– — dV ⇒ W = −P0œ•wž V0œ•wž − Vœ•œ—œwž

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