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Méthodes d’analyses alimentaires

I- LES METHODES UTILISEES :

I.1 Méthodes de référence / officielles CODEX


ALIMENTARIUS

Elles peuvent être spécifiées par les autorités réglementaires à des fins de
mise en application ou être stipulées par des organisations commerciales en vue
du règlement des différends. Elles ont subi des essais inter-laboratoires poussés
et leurs caractéristiques de performance sont bien documentées. La fidélité de
ces méthodes (c'est-à-dire l'accord entre les résultats obtenus à des moments
différents ou par des analystes différents ou dans des laboratoires différents) est
très importante. Parfois, ces méthodes ne sont pas strictement précises, c'est-à-
dire qu'elles peuvent être sujettes à une erreur systématique qui entraîne un
résultat erroné - mais qui s'applique à tous les laboratoires de la même manière
et ne compromet pas la comparaison inter laboratoires des résultats. Ou bien il
peut y avoir des procédures qui donnent un résultat dépendant d'une méthode
pour une substance alimentaire non caractérisée, par exemple les fibres
alimentaires. Leur caractéristique la plus importante est leur aptitude à donner
des résultats comparables dans n'importe quel laboratoire compétent.

Dans ces cas, la méthode doit être spécifiée de manière très précise et
suivie scrupuleusement. Tout écart de la méthode prescrite peut donner lieu à
une erreur systématique, laquelle entachera d'un biais tous les résultats de cette
analyse.

I.2 Méthodes courantes / officielles

Elles peuvent elles aussi être stipulées par des organisations commerciales
ou par des autorités réglementaires et sont considérées comme des méthodes qui

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peuvent être utilisées quotidiennement pour les travaux ordinaires. Elles auront
fait l'objet d'un grand nombre d'essais comparatifs inter laboratoires et bien
qu'elles ne donnent généralement pas les mêmes caractéristiques de performance
et de qualité que les méthodes de référence, elles sont plus rapides, plus
pratiques et moins coûteuses et elles ont une fidélité et une précision suffisantes
pour la plupart des substances à analyser. Elles doivent assurer un accord
acceptable avec la méthode de référence concernant la valeur "vraie" du
paramètre mesuré, en particulier lorsque celui-ci est proche d'un niveau
d'intervention. Lorsqu'un résultat particulier risque d'être remis en question, la
substance doit faire l'objet d'une nouvelle analyse par la méthode de référence.

I.3 Méthodes courantes/du laboratoire

II peut s'agir de méthodes d'analyse qui ont été mises au point à l'intérieur
du laboratoire; bien que certaines puissent être nouvelles, elles sont plus souvent
fondées sur une méthode officielle qui a été simplifiée de manière à être plus
facile, plus rapide, plus économique, plus avantageuse à utiliser. Elles n'ont
généralement pas fait l'objet d'essais interlaboratoires mais ont fait la preuve de
leurs caractéristiques de performance (hormis la reproductibilité) qui sont
comparables à celles de la méthode officielle. Comme les autres méthodes
habituelles, elles doivent être en étroit accord avec la méthode de référence en ce
qui concerne les valeurs proches de la concentration d'alerte et si un résultat
risque d'être remis en question, il faut utiliser la méthode de référence pour
conduire une nouvelle analyse.

II. UNIFORMISATION DES METHODES : NORMALISATION

Etant donné , l'importance du commerce international, aussi bien de point


de vue économique que pour la couverture des besoins alimentaires de l'homme
et des animaux , les contrats de vente qui portent sur des million de tonne et le
choix d'une méthode analytique qui peut aboutir à des différences dans les
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résultats dont les conséquences financières sont inadmissibles, nécessitent la
normalisation des méthodes d'analyse , afin de contribuer à une politique
constructive dans les discussions et profiter à tous les participants depuis le
producteur agricole, les industries de première et deuxième transformation,
jusqu'au consommateur .

Au Maroc : IMANOR anime une commission pour élaborer des normes


nationales, mais elles sont pour la plus part élaboré sur la base des normes
internationales ISO .

En France : AFNOR ( Association Française de Normalisation ) , créée en 1926


est une association privée dotée d'un statut officiel ; elle est chargée de
centraliser et de coordonner toutes les activités de normalisation en France . Elle
comprend des fonctionnaires interministriels, représentant le gouvernement et
des membres représentants les producteurs ou les usagers .

En Europe : Bien qu'il existe un Comité Européen de Normalisation ( C.E.N. ) ,


regroupant les organismes de normalisation des pays de l'Europe et où AFNOR
représente la France, aucune norme C.E.N. en agro-alimentaire n'est fixé . Et
c'est la commission des communautés européenne qui fixe directement les
méthodes à appliquer dans le commerce des industries des céréales;
généralement des normes internationales ISO.

Au niveau mondial : Trois grandes organisations , ayant chacune leur


spécificité , participent à l'élaboration des normes internationales concernant les
céréales , deux ne sont pas gouvernementales ( ISO et ICC ) alors que la
troisième est intergouvernementales; la commission mixte FAO/OMS du Codex
Alimentarius :

* L'Organisation International de Normalisation ( ISO: International


Standards Organisation ) fut crée en 1926 , qui a pour objet de favoriser le
développement de la normalisation dans le monde en vue de faciliter entre les

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nations les échanges de marchandises et les prestations de services, et de réaliser
une entente mutuelle dans les domaines intellectuels, scientifiques, techniques et
économiques . Son siège se trouve à Genève .

* L'Association Internationale de Chimie Céréalière ( ICC ) : fut fondée


en 1955 dont le but est d'étudier les problèmes de recherche technique de la
chimie des céréales, d'unifier les méthodes d'analyse sur le plan international et
d'établir une relation étroite entre les résultats des travaux scientifiques et les
industries de transformation des céréales .

* La commission mixte FAO/OMS du Codex Alimentaire ( FAO :


Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture , OMS :
Organisation Mondiale de la Santé ) , est une organisation gouvernementale à
vacation réglementaire ; Elle a été créée pour mettre en oeuvre le programme
mixte FAO/OMS sur les normes alimentaires qui a pour objet de protéger la
santé des consommateurs et d'assurer la loyauté des pratiques suivies dans le
commerce des produits alimentaires .

En Amérique : En autre Océan Atlantique , d'autre organisation oeuvrant dans


le secteur des Industries des Céréales :

* Association des Chimistes Analytiques Officiels ( Association of


Official Analytical Chemist ( AOAC ), organisation américaine ( USA et
Canada ) , fut créée en 1884 dan le but de normaliser les méthodes d'analyse
dans les industries alimentaires . En 1979, elle s'est déclarée unilatéralement
organisation internationale .

* L'Association Américaine des Chimistes Céréaliers ( AACC Americain


Association of Cereals Chemists ) est une organisation purement Américaine,
entièrement privée , sans aucun caractère officiel . Ses nombreuses normes de
méthodes d'analyse sont largement utilisées dans le monde souvent reprises par
AOAC )

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III - Coordination des actions normatives :

L'idéal est d'avoir des normes identiques au niveau national et


international, c'est pour cela qu'il existe des relations très étroites entre
IMANOR et ISO, qui collaborent ensemble pour mettre en application des
normes communes.

III.1- Circuit inter-laboratoires : BIPEA

Malgré qu'il existe des normes nationales et internationales, leur


application à la lettre n'est pas respectée dans tous les laboratoires , d'où la
création d'un Bureau Interprofessionnel d'Etudes Analytiques ( BIPEA ) dont
les adhérents sont les laboratoires publiques et privés ,centres de recherches, ....
et qui a pour but le contrôler l'application des méthodes et la vérification en
permanence du fonctionnement des appareils et la technicité du personnel .

 Moyens d'action

a - Organisation des circuits d'intercomparaison mensuels :

( Blé tendre , blé dur, fourrages, semoule, jus de fruits , ........

b- Donner les conseils méthodologiques et les directives techniques

 Démarche :

- Préparation et expédition des échantillons identiques aux laboratoires


adhérents

- Analyses proposées et collecte des résultats

- Analyse statistique des résultats

- Publication des résultats

Exemple : circuit 1 ® blé tendre

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 Autres rôle de BIPEA

- Evaluation des performances des différents laboratoires

1° Préparation de projet de Normes

2° Participe à l'agreement des laboratoires

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