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FICHE PAYS BURKINA FASO : ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET RECHERCHE

La France est très présente dans les secteurs de l’enseignement supérieur et la


recherche au Burkina Faso. L’ambassade mène des coopérations principalement avec
le secteur public et ouvre de plus en plus le dialogue avec les grandes universités
privées ainsi que les écoles d’ingénierie. Elle recommande que les projets présentés
portent en priorité sur le renforcement des filières prioritaires pour le Ministère de
l’enseignement supérieur du Burkina Faso quel que soient les niveaux de formation.

Les efforts de coopération pourraient avantageusement être déployés en appui aux


actions du ministère local qui s’inspirent du système de l’enseignement supérieur
français tel que le corps de professeurs agrégés et les formations d’écoles
d’ingénieurs articulées à des classes préparatoires.

Chiffres clés
 38 300 admis au Bac en 2018 avec un taux de réussite de 37% dont 20 800 issus
des filières scientifiques (avec 19 700 élèves des séries D - mathématiques et
sciences naturelles)
 105 000 étudiants dans l’enseignement supérieur en 2017
 7 universités et 7 centres universitaires pour le secteur public (80 % des
étudiants) ; 7 universités privées et 114 écoles pour le secteur privé (20% des
étudiants)
 4,5% du budget de l’état en 2017 consacré à l’enseignement supérieur (environ 16
millions €)

Besoins sociaux-économiques et développement de l’ESR local


Après obtention du baccalauréat, une grande partie des étudiants s’orientent vers les filières
qui permettent de postuler aux concours de la fonction publique, qui ne permettent pas
d’absorber l’ensemble des nouvelles générations de diplômés. Le niveau de connaissances
théoriques des étudiants est souvent satisfaisant mais en raison de manque de moyens
humains et financiers des établissements, les compétences pratiques et professionnelles
restent insuffisantes.
Le secteur privé rencontre des difficultés pour pourvoir ses besoins en emplois qualifiés
(niveau technicien ou niveau ingénieur).

Les priorités du ministère burkinabè sont :


- mettre en œuvre la réforme de la gouvernance administrative et financière des
universités ;
- améliorer les conditions de vie des étudiants, des enseignants et du personnel
ATOS ;
- renforcer le potentiel des infrastructures d’accueil et équipements techniques ;
- renforcer la configuration de l’offre de formation supérieure en consolidant le
système LMD par la réorientation du système d’enseignement supérieur vers
les sciences, la technologie, les formations professionnelles courtes notamment
dans des domaines prioritaires
- la mise en place des TIC au cœur de l’enseignement supérieur par la création de
l’université virtuelle.
Le ministère est engagé dans de nombreux chantiers d’infrastructures notamment la
mise en œuvre du nouveau site de l’Université de Ouaga 2 ainsi que la construction des
bâtiments pour les universités en province. L’accent est mis sur le renforcement des
filières de formation dans les domaines des sciences, technologies, ingénierie et
mathématiques avec le lancement des chantiers suivants :
- Des lycées scientifiques sont en construction pour améliorer les conditions
d’enseignement et augmenter le nombre d’élèves dans les filières des mathématiques et
sciences physiques. Les premiers lycées ont été ouverts et à terme 15 lycées
scientifiques pour environ 3000 bacheliers sont prévus ;
- Des classes préparatoires aux grandes écoles (CGPE) scientifiques sont également
développées depuis 2017. Les premiers élèves issus des classes « MPSI » ont été
présentés à des concours des écoles d’ingénieurs en 2019 avec un taux de réussite
important (100%). A terme, le nombre de CPGE, les filières disponibles doivent être
développées afin d’accueillir environ 1000 étudiants par an encadrés par des professeurs
agrégés du secondaire ;
- Des instituts d’ingénierie appliquée, réunis au sein de l’Ecole Polytechnique de
Ouagadougou, ont vocation à renforcer l’offre de formation disponible localement. A
terme, 12 instituts de formation niveau technicien supérieur ou ingénieur doivent ouvrir
pour absorber une part importante des élèves issus des CPGE. L’EPO a ouvert en 2019
une filière de formation en génie textile et industriel et une autre en génie informatique et
télécommunication avec de très faibles contingents.
- Un corps d’enseignants agrégés du secondaire a été créé. Ce nouveau corps
enseignant a vocation à enseigner au sein des CGPE.

Place des entreprises françaises et identification des collaborations possibles


Certaines grandes entreprises françaises dans les secteurs industriels et manufacturiers
rencontrent des difficultés pour répondre à leurs besoins : Orange, Total et Vinci. En
revanche, les entreprises dans le secteur des services rencontrent moins de difficultés.

Identification des partenaires locaux d’excellence


2iE est un Institut international d’enseignement supérieur et de recherche spécialisé dans les
domaines de l’eau et de l’assainissement, de l’énergie et de l’électricité, de l’environnement
et du développement durable, du génie civil et de l’hydraulique, du management et de
l’entrepreneuriat. Attaché à la diversité culturelle et la mixité sociale, 2iE accueille des
étudiants en provenance d’une trentaine de pays et compte plus de 20% d’étudiantes. Cet
institut propose des formations de niveaux bachelor, master et doctorat, ainsi que des
sessions de formation professionnelle continue. Les cours sont dispensés en français et en
anglais. Ses diplômes sont accrédités et reconnus en Afrique et à l’International
notamment par la CTI - Commission française des Titres d’Ingénieur et sont labélisés EUR-
ACE en Europe et AACRAO aux Etats-Unis

L’Ecole Polytechnique de Ouagadougou, est une structure publique d’enseignement


supérieur crée en 2018 pour la formation et la recherche dans le domaine des sciences et
techniques au niveau technicien et ingénieur. L’EPO est également en charge de
l’enseignement des classes préparatoires aux grandes écoles et les 32 élèves de la
première promotion ont tous été reçus à des concours organisés par des écoles d’ingénieurs
françaises ou marocaines. A terme, l’EPO doit ouvrir 11 instituts d’ingénierie appliquée dans
des domaines clés pour le développement du pays: mécanique, énergie, génie civil,
technologies de l’eau, agro-alimentaire, mine, biomédical, etc... Les premiers instituts de

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génie informatique et télécommunication ainsi que de génie industriel et textile doivent être
rendus opérationnels dès la rentrée académique 2020-2021.
Les universités publiques en général et en particulier: l’Université Joseph Ki-Zerbo pour
les sciences et la médecine ; l’Université de Ouaga 2 pour le droit et l’économie ; l’Université
Nazi Boni de Bobo-Dioulasso est, elle, plus particulièrement reconnue pour ses formations
dans le domaine de l’agronomie et de l’informatique.
L’Institut Supérieur du Génie Électrique de Ouagadougou développe des formations
reconnues dans le domaine du génie électrique et télécommunication niveau technicien et
ingénieurs.

Domaines et niveaux de formation prioritaires pour le Burkina Faso


Les priorités du Burkina Faso sont les formations professionnelles courtes ou niveau
ingénieur dans les domaines suivants :
- agriculture, agroalimentaire, logistique associée aux chaines de valeur, formation à
l’entreprenariat ;
- sciences de la santé ;
- sciences et développement durable
- l’enseignement des mathématiques et des sciences.

Opérateurs français de la recherche


L’institut de Recherche pour le Développement (IRD)
Les principales thématiques de recherches menées par des équipes en affectation de longue
durée concernent les maladies à vecteurs (paludisme, maladie du sommeil),
l'agronomie, la pédologie et la sécurité alimentaire (nutrition), les sciences
sociales (migrations régionales, anthropologie de la santé). Site : http://burkina-faso.ird.fr/
Le Centre de coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le
Développement (CIRAD)
Les grandes thématiques du CIRAD sont principalement celles des dispositifs de recherche
et d'enseignement en partenariat (DREP), mais également l’intensification écologique, la
conception des innovations dans les systèmes agro-sylvo-pastoraux de l'Afrique de l'Ouest,
et l’information pour la sécurité alimentaire.
Site : https://afrique-ouest.cirad.fr/le-cirad-en-afrique-de-l-ouest-zone-seche/burkina-faso

Informations complémentaires
Ambassade de France au Burkina Faso : https://bf.ambafrance.org
Fiche pays du MEAE: https://www.diplomatie.gouv.fr/fr/dossiers-pays/burkina-
faso/presentation-du-burkina-faso/
Conseils aux voyageurs : https://www.diplomatie.gouv.fr/fr/conseils-aux-
voyageurs/conseils-par-pays-destination/burkina-faso/
Avant tout déplacement dans le pays, il conviendra de se référer à la rubrique
« Conseils aux voyageurs » du site du MEAE (https://www.diplomatie.gouv.fr) et de
contacter l’ambassade de France afin d’organiser au mieux la mission et de vérifier
les zones de vigilance et les informations de dernières minutes.
Contact: Antoine BRICOUT (Attaché de coopération scientifique et universitaire de
l’ambassade de France au Burkina Faso), antoine.bricout@diplomatie.gouv.fr

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