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5.2.3 Proposition(Caractérisation) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
5.2.4 Corollaire (cas de deux sous espaces vectoriels) . . . . . . . . . . 10
5.3 Sous espaces vectoriels supplémentaires dans E . . . . . . . . . . . . . 10
5.3.1 Dénition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
5.3.2 Cas particulier de deux sous espaces vectoriels : . . . . . . . . . 11
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1 Notion de K−espace vectoriel
1.1 Dénition
Soit E un ensemble (E 6= ∅), muni d'une loi interne + et d'une loi de composition
externe . sur K.
On dit que (E, +, ·) est un espace vectoriel sur K ou un K−espace vectoriel (K−)espace
vectoriel si :
1. (E, +, ·) est un groupe commutatif.
2. ∀(α, β) ∈ K2 , ∀(x, y) ∈ E 2
1.x = x
α · (x + y) = α · x + α · y
(α + β) · x = α · x + β · x
α(β · x) = (αβ) · x
1.2 Remarques
Soit E = (E, +, ·) un K− ev.
Les éléments de E sont appelés des vecteurs.
1.3 Exemples
1.3.1 Exemple 1
E = R2 , K = R
On dénit l'addition de deux vecteurs X = (x1 , x2 ) et Y = (y1 , y2 ) par :
X + Y = (x1 + y1 , x2 + y2 )
λ · X = (λx1 , λx2 )
3
1.3.2 Exemple 2
E = Kn , muni des lois + et · dénis par :
∀(x1 , x2 , · · · , xn ) ∈ Kn , ∀(y1 , y2 , · · · , yn ) ∈ Kn , ∀λ ∈ K,
(x1 , x2 , · · · , xn ) + (y1 , y2 , · · · , yn ) = (x1 + y1 , x2 + y2 , · · · , xn + yn )
(1)
λ · (y1 , y2 , · · · , yn ) = (λx1 , λx2 , · · · , λxn )
1.3.3 Exemple 3
Soit X un ensemble quelconque et E un K-ev.
On note F(X, E) l'ensemble des fonctions de X vers E .
On dénit les deux lois + et · par :
∀f, g ∈ F(X, E) et ∀λ ∈ K
1.3.4 Exemple 4
Soit E = K[x] ensemble de polynômes.
alors (K[x], +, .) tel que + et . sont les lois usuelles, est un K-ev.
Soit E = E1 × E2 × · · · × En = Ei .
Qn
i=1
On dénit + et Q
. par :
∀(x1 , x2 , · · · , xn ) ∈ ni=1 Ei , ∀(y1 , y2 , · · · , yn ) ∈ ni=1 Ei , ∀λ ∈ K
Q
(x1 , x2 , · · · , xn ) + (y1 , y2 , · · · , yn ) := (x1 + y1 , x2 + y2 , · · · , xn + yn )
(2)
λ · (y1 , y2 , · · · , yn ) = (λx1 , λx2 , · · · , λxn )
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iv ) α.0E = 0E
v ) (−α).x = −(α.x) = α.(−x)
vi ) α.x = 0E ⇔ α = 0K ou x = 0E
N.B : On écrira désormais αx à la place α.x lorsqu'il n'y a pas de confusion
2.1 Dénition
Soit (E, +, .) un K-ev et F ⊂ E une partie de E .
On dit que F est un sous espace vectoriel (s.e.v) de E si :
1. 0E ∈ F
2. ∀(x, y) ∈ F 2 , ∀α, β ∈ K2 α.x ∈ F x+y ∈F
2.2 Proposition
Soit F ⊂ E , On a équivalence entre :
i ) F est un s.e.v. de E
ii ) F 6= ∅, ∀(x, y) ∈ F 2 , ∀α, β ∈ K2 , α.x + β.y ∈ F
2.3 Exemples
{0E } et E sont des s.e.v de E .
2.4 Remarque
Si F est un s.e.v de E , alors : Pn
∀α1 , α2 , · · · , αn ∈ K, ∀u1 , u2 , · · · , un ∈ F, i=1 αi ui ∈ F
2.4.1 Conséquence
pour montrer que (F, +, .) est un K-ev, il sut de montrer que F est un s.e.v d'un
K-ev .(E, +, .)
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2.4.2 Dénition et théorème (s.e engendré par une partie)
Soit E un K-ev.
Soit I un ensemble quelconque d'indices.
Soit (vi )i∈I une famille d'élément de E .
Soit V = vi /i∈I .
Alors, l'ensemble,
n :
déf P
o
V ect(vi )i∈I = j∈I α j v j partie nie quelconque de I et ∀j ∈ J, α j ∈ K
est un s.e.v de appelé sous espace engendré par (vi /)i∈I .
Au sens de l'inclusion, V ect(vi )i∈I est le plus petit sous espace de E qui contient V
7−→ dite liée (sur K), s'il n'est pas libre (surPK) c'est à dire :
si ∃α1 , α2 , · · · , αn ∈ K non tous nuls tel que : ni=1 αi vi = 0
3.1.2 Propriétés
1) ∀v ∈ E, F = {v} ⇔ v 6= 0.(Tout vecteur non nul est libre)
2) Toute famille, V = (vi )i∈I contenant le vecteur nul est une famille liée.
3) Toute famille contenue dans une famille nie libre est libre. càd (vi )i∈I est une
famille libre alors ∀J ⊂ I, (vj )j∈j est libre
4) Si l'un des vecteurs vj d'une famille (vi )i∈I = V est combinaison linéaire de
certains autres vecteurs vi alors V est liée.
3.1.3 Exercice
Etudier l'indépendance linéaire de u, vetw dans les cas suivants :
cas 1 : u = (3, −3, 1), v = (1, 0, 1), w = (5, −5, 1)
cas 2 : u = (1, 0, 1), v = (1, 1, 0), w = (0, 1, 1)
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Solutions
cas 1 : On a 3u − 2v − 5v = 0R
donc la famille {u, v, w} est liée.
cas 2 : Soit α, βetγ ∈ R tels que αu + βv + γw = 0R donc
α+β = 0 α+β = 0 α+β = 0
β+γ = 0 ⇔ β+γ = 0 ⇔ β+γ = 0
α+γ = 0 γ−β = 0 L3 ← L3 − L1 2γ = 0 L3 ← L3 + L2
(3)
α = −β
⇔ β = −γ ⇔ α=γ=β=0 (4)
γ = 0
3.2 Exemples
1) Soit I un intervalle de R, (I 6= ∅ est non réduit à un point), alors, ∀n ∈
N, (Dn (I, K), +, .), (Cn (I, K), +, .) et (C∞ (I, K), +, .) sont des K-ev, car se sont
des s.e.v de (KI , +, .).
2) (Kn [X], +, .) est un K-ev, car c'est un s.e.v de K-ev (K[X], +, .)
3.2.1 Proposition
Si (Fi )i∈I est une famille de sev de E , alors ∩i∈I Fi est un sev de E .
Preuve :
On a :
- ∩i∈I Fi ⊂ Ei , car ∩i∈I Fi ⊂ Fi ⊂ E
- 0E ∈ ∩i∈I Fi , car 0E ∈ Fi , ∀i ∈ I . (car Fi est un sev )
- Soit λ ∈ K, x, y ∈ ∩i∈I Fi alors, (∀i ∈ I), x, y ∈ Fi
ainsi ∀i ∈ I, ∀λ.x + y ∈ Fi (car Fi est un sev )
ainsi λ.x + y ∈ ∩i∈I Fi
3.2.2 Remarque
L'union de deux sous espaces vevtoriels de E n'est pas toujours un sous espace
vectoriel.
Exemple :
E = R2 , F = {(x, 0)/x ∈ R} , G = {(0, y)/u ∈ R}
On vérie facilement que F et G sont des sous espaces vectoriels de R2 .
Montrons que F ∪ G n'est pas un sev de R2
On a (1, 0) ∈ F ⊂ F ∪ G et (0, 1) ∈ G ⊂ F ∪ G
mais (1, 0) + (0, 1) = (1, 1) ∈
/ F ∪ G donc F ∪ G n'est un sev
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3.3.2 Exemples
Exemple 1 : E = R3
F = {e1 = (1, 0, 0), e2 = (0, 2, 0), e3 = (0, 0, 1)} est une famille génératrice de Kn
sur K ( car ∀v ∈ E, v = (v1 , v2 , v3 ), v = v1 e1 + v2 e2 + v3 e3 )
Exemple 2 : E = Kn [X]
F = {1, X, X 2 , · · · , X n } est une famille génératrice de E car pour P ∈ E = Kn [X]
∃a0 , a1 , · · · an ∈ K tel que : P = nk=1 ai X i
P
3.4 Bases
3.4.1 Dénition
Soit B = (ei )16i6n ou B = (vi ) B est une base de E sur K si B est à la fois libre et
génératrice (sur K).
3.4.2 Exemple
Exemple 1 : E = Kn , alors B = {(1, 0, 0, · · · , 0), (0, 1, 0, · · · , 0), · · · , (0, 0, 0, · · · , 1)}
est une base de Kn sur K, appelé la base canonique de Kn sur K.
Exemple 2 : E = Kn [X], alors B = {1, X, X 2 , · · · , X n } est une base de Kn [X]
sur K, appelé la base canonique de Kn [X] sur K
déf P
Si V est une partie de E , avec V 6= ∅, V ect(V ) = vi ∈V αi vi /αi ∈ K est un
N.B :
- Si V = ∅, on pose par convention V ect(∅) = {0}
- V ect(V ) est appelé le s.e.v. engendré par V
- V ect(V ) est appelé le s.e.v. engendré par (vi )i∈I
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5 Somme de sous espaces vectoriels
F + G = {x ∈ E/∃xF ∈ F, xG ∈ G, x = xF + xG }
plus généralement, si F1 , · · · , Fn sont des sev de E , la somme de ces sev est :
F1 + · · · + Fn = {x ∈ E/∃x1 ∈ F1 , x2 ∈ F2 , · · · , xn ∈ Fn , x = x1 + x2 + · · · + xn }
5.1.2 Théorème
La somme de sous espaces vectoriels de E est un sous espace vectoriel de E .
Preuve
P:
On a Pni=1 Fi = { ni=1 xi /∀i ∈ {1, 2, · · · , n}, xi ∈ F }
P
On a ni=1 Fi ⊂ E claire
-0E = 0E1 P donc 0E ∈ ni=1 Fi
P
+ 0E2 + · · · + 0EnP
-Soit x = P n
i=1 xi , y = ni=1 yP
i, xi , yi ∈ Fi et soit λ ∈ K, on a :
Pxni + i=1 yi = i=1 (λxi + yi ) ∈ Fi car Fi sev de E
n P n n
λ.x + y = λ i=1
donc λ.x + y ∈ i=1 Fi
donc i=1 Fi est sev de E
Pn
5.1.3 Exemple
Dans R3 , e1 = (1, 0, 0), e2 = (0, 2, 0), e3 = (0, 0, 1)
On a :
R3 = V ect(e1 ) + V ect(e2 ) + V ect(e3 )
R3 = V ect(e1 , e2 ) + V ect(e3 )
R3 = V ect(e1 , e2 , e3 )
R3 = V ect(e1 ) + V ect(e2 , e3 )
5.1.4 Propriété
1. {OE } + E = E = E + {OE }
2. Si F est un sev de E , alors F + F = F
F1 ⊂ E1
3. si alors F1 + F2 ⊂ E1 + E2
F2 ⊂ E2
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5.2.2 Exemple
Soit E = R3 un R-e.v.
F1 = {(x, y, z) ∈ R3 /x + y + z = 0}
F2 = V ect(1, 1, 1)
F3 = V ect((1, 1, −1), (1, 0, 1))
les sommes F1 + F2 et F1 + F3 sont-elles directes ?
Solution :
Soit X1 = (x, y, z) ∈ F1 X2 ∈ F 2 , tels que : X1 + X2 = 0
X1 + X2 = 0 ⇒ (x, y, z) + (λ, λ, λ) = (x + λ, y + λ, z + λ) = (0, 0, 0)
Donc ;
x+λ = 0
X 1 + X2 = 0 ⇒ y + λ = 0 ⇒ λ = x = y = z = 0 ⇒ X1 = X2 = 0
z+λ = 0
5.2.3 Proposition(Caractérisation)
Soit F1 , F2 , · · · , Fn des sev de E , on a équivalence entre :
1. La somme Fi est directe
Pn
i=1
2. ∀j ∈ 1, 2, · · · , n,
Pn
i=1,j6=i Fi ∩ Fj = {0}
3. ∀j ∈ 2, 3, · · · , n,
Pj−1
i=1 Fi ∩ Fj = {0}
4. ∀x ∈
Pn Pn
i=1 Fi , ∃!(x1 , x2 , · · · , xn ) ∈ F1 , F2 , · · · , Fn , x= i=1 xi
2. ∀x1 ∈ F1 , ∀x2 ∈ F2 , x1 + x2 = 0 ⇒ x1 = x2 = 0
3. F1 ∩ F2 = {0}
4. ∀x ∈ F1 + F2 , ∃!x1 ∈ F1 , ∃!x2 ∈ F2 /x = x1 + x2
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5.3.2 Cas particulier de deux sous espaces vectoriels :
F et G deux sev de E on a équivalence entre,
1. E = F1 F2
L
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