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Introduction

Dans une logique de réduction des coûts de production et de recherche du « zéro


défaut » l’automatisation de ces dernières années a vu ses champs d’actions se
multiplier.
Le code à barres est aujourd’hui la solution technique la plus utilisée pour saisir
automatiquement une information. Cet état de fait a pour base l’informatisation
des entreprises que nous avons connu ces dernières années associées aux normes
de qualité du code à barres réalisant la liaison entre le papier et l’informatique.

L’Historique
Le premier brevet d’application est déposé en 1949.Inexploitable en l’état, il faut
attendre 1969 pour que la technologie mûrisse. La société Computer Identique
Corporation installe les premiers lecteurs de codes à barres « fait main » utilisant un
rayon laser d’un milliwatt. Quatre ans plus tard, « l’Universal Product Code »
développé par IBM aidé de Woodland, salarié de l’entreprise et inventeur du code à
barres, standardise la codification. L’avènement de l’outil informatique permettant de
stocker, traduire et manipuler cette codification permet alors aux fournisseurs des
différents secteurs de la distribution de rentabiliser rapidement les investissements
réalisés dans l’identification de leurs produits. De 1970 à 1980 tous les standards de
codification sont développés, multipliés pour répondre aux exigences des différents
secteurs d’activités. De 1988 à 1995 les codes dit « empilés » et « matriciels » voient le
jour pour répondre à un volume d’information à encoder toujours plus important ; les
uns reprenant la même technologie de lecture, les autres nécessitant une caméra ! Dans
un même temps, les standards Européens et mondiaux sont arrêtés en 1993 se limitant
au premier type code inventé par Woodland, le code à barres linéaire.

Définition
Un code-barres, ou code à barres, est la représentation
d'une donnée numérique ou alphanumérique sous forme d'un symbole constitué
de barres et d'espaces dont l'épaisseur varie en fonction de la symbologie utilisée
et des données ainsi codées.
OU
Un code-barres est la représentation graphique d’une information alpha numérique facilement
lisible et décodable par n’importe quel lecteur code-barres. Il y a deux types de représentation
graphique : Code à barre 1D ou 2D.

Comment fonctionne le code à barres ?


Le code à barres est fait de barres plus ou moins courtes, d’espaces plus ou moins grand…
Une source lumineuse est projetée sur le code-barres : les barres absorbent la lumière, tandis
que les espaces la réfléchissent. Ces variations lumineuses sont captées par un élément photo
sensible puis amplifiées et traitées. Chaque symbologie dispose d’un jeu de caractères
utilisable et parfois un nombre de caractères imposés.
Les types de codes à barres
Les codes à barres unidimensionnels ou linéaires
1. Le code EAN
Le code à barres EAN (European Article Numbering) a été
développé à partir du code américain UPC pour les besoins
spécifiques du commerce européen. Il existe deux variantes,
l'une à 8 chiffres et l'autre à 13 chiffres, la seconde étant la plus
utilisée.
Le code à barres EAN-13 se décompose
ainsi :
 le préfixe, qui représente le code du
pays ayant délivré le numéro de
participant (2 ou 3 chiffres) ;
 le numéro de participant, qui est
délivré par l'organisation EAN du pays
concerné (les 4 ou 5 chiffres suivants) ;
 le numéro d'article du producteur de
l'objet étiqueté sur 5 chiffres ;
Figure 1 : Code à barres EAN-13  le chiffre de contrôle ou "Check
Digit", qui est calculé selon les
12 premiers chiffres qui composent le
code.
Ce code est universellement utilisé dans le commerce de détail
européen. Le commerce de détail américain utilise un code un
peu antérieur (UPC), dont il existe plusieurs variantes.
2. Le code 39
Les caractéristiques du Code 39 sont les
suivantes :
 il est de longueur variable.
Alphanumérique, il permet de
codifier les 26 lettres majuscules, les
10 chiffres (0-9) ainsi que
8 caractères spéciaux (- , . , espace,
*,$,/,+,%);
 il commence et finit toujours par
« * ». Chaque caractère est composé
de 9 éléments : 5 barres et 4 espaces ; Figure 2 : Code à barres 39
 chaque barre ou espace est "large"
ou étroit" et 3 parmi les 9 éléments
sont toujours "larges". C'est d'ailleurs
ce qui est à l'origine de son nom :
Code 39.
Ce code est utilisé pour la vente des médicaments en
pharmacie, en France et dans d'autres pays européens.
Il existe aussi d'autres codes barres linéaires tels que :
 le Code 93, qui est un code 39 plus compact et plus sûr, mais
moins utilisé. Il existe une page de démonstration en ligne ;
 le Code 128, qui comprend 3 variantes (A, B et C). Il est utilisé
dans les transports et la logistique (cartons, palettes, conteneurs).
Il existe une page de démonstration en ligne ;
 le Code 2/5, qui comprend trois variantes encore en usage
(standard, entrelacé et IATA). La version IATA est utilisée pour
l'étiquetage des bagages dans le transport aérien.

II-2- Les codes à barres linéaires empilés


1. Le code PDF 417
Les caractéristiques du Code à barres
"PDF 417" sont les suivantes :
 il est de longueur variable et peut
comprendre jusqu'à
1.850 caractères alphanumériques
ou 2.710 caractères numériques ;
Figure 3 : Code à barres PDF 417  il permet d'imprimer beaucoup
d'information sur très peu de
surface : 180 caractères
alphanumérique par cm2.
La grande capacité du code PDF 417 est mise à profit lorsque
des informations détaillées doivent impérativement être
attachées à l'objet identifié, comme c'est le cas dans le
transport des matières dangereuses par exemple.
2. Le code 16K
Le code 16K a été développé en 1989 par Ted
Williams (l'inventeur des codes à barres), qui a
également développé le Code 128. La structure du
code 16K est basée sur celle du Code 128.
Les caractéristiques du code 16K sont les suivantes :
 il est de longueur variable et permet de
codifier les 128 premiers caractères ASCII. Sa
densité maximum est de 32 caractères
alphanumériques, ou 65 caractères numériques,
par cm2 ;
 il comprend 2 à 16 lignes de 5 caractères Figure 4 : Code à barres 16K
ASCII.
Le code 16K est utilisé dans de nombreux domaines,
à l'exception du commerce de détail.

II-3- Les codes à barres à deux dimensions


1. Le Code One
Les caractéristiques du code à barres Code One sont les
suivantes :
 il est de longueur variable, et peut comprendre
jusqu'à 2.218 caractères alphanumériques ou
3.550 caractères numériques ;
 il permet d'imprimer beaucoup d'information sur très
Figure 5 : Code à peu de surface : 500 caractères alphanumériques sur
barres Code One
1,6 cm2.
Ce code ne semble pas être très utilisé.

2. Le code DataMatrix
Les caractéristiques du Code DataMatrix sont les
suivantes :
 il est de longueur variable, il peut comprendre
jusqu'à 2.335 caractères alphanumériques ou
3.116 caractères numériques ;
 il permet d'imprimer beaucoup d'information sur
très peu de surface ;
 il incorpore un système de correction d'erreur de
lecture. Figure 6 : Code à barres
Ce code est utilisé dans l'industrie électronique pour DataMatrix
marquer les circuits imprimés et les circuits intégrés.

Pourquoi le nombre de vérification ?


Pour augmenter la fiabilité

• Le nombre de vérification est compris à la fin du code.

• Le lecteur lit le code et calcule le nombre de vérification. Ce calcul est


ensuite comparé au nombre inscrit dans le code (le dernier) et si les deux
ne correspondent pas, c’est qu’il y a une erreur quelque part.

Calcul du caractère de contrôle


Exemple : le code 301000012345
Additionner un caractère sur 2 en partant de la droite.
5+3+1+0+0+0+0=9
Multiplier par 3. 9 x 3 = 27
Additionner un caractère sur 2 en partant du 2e caractère en partant de la droite.
4+2+0+0+1+3 = 10
Additionner les 2 totaux. 27 + 10 = 37
Soustraire la dizaine supérieure. 40-37 = 3
La clé est calculée ! Le code est 3010000123453
Le code à barres présente des avantages indéniables :
La rapidité et la fiabilité de lecture : la lecture d’un code-barres est rapide et offre un taux
d’erreur de 1 pour 2.000.000 de lectures

La redondance de l’information : en effet, le code-barres contient sur toute sa hauteur, la


même information.
Si le code-barres est taché ou présente un défaut d’impression partiel, il pourra être lisible
dans la grande majorité des cas :

La facilité et le faible coût d’impression du code à barres sont exemplaires, de


nombreuses technologie, supports et consommables d’impression sont
disponibles. Le code à barres peut aisément accompagné d’autres informations
nécessaires à un étiquetage et voit de fait son coût de revient diminuer.

La souplesse du code à barres permet d’accepter des dimensions variables, des


lectures par différents types de lecteurs, une information utile quelque soit
l’orientation du code…

L’utilité des codes à barres


Dans la grande distribution, le code à barres permet entre autres :
– d’entrer rapidement un produit en stock,
– d’en connaître l’origine,
– d’en faciliter le réapprovisionnement,
– d’automatiser la sortie des stocks et d’obtenir un inventaire simplifié
permanent,
– d’optimiser les temps de traitement aux caisses….

Dans une usine de fabrication, le code à barres permet également :


– de connaître l’origine des matières premières,
– d’avoir en continu des informations actualisées sur l’état de production,
– d’aiguiller automatiquement un produit en fonction de ses caractéristiques, de
ses défauts,
– d’identifier sa production, d’identifier les unités logistiques transmises à ses
clients.

Comment choisir le bon type de code à barres ?


La première question à se poser doit être la suivante : Suis-je contraint à un
standard lié à mon secteur d’activités ?

En effet, de nombreux secteurs d’activités ont défini leur propre norme de code
à barres en fonction des besoins et exigences de leur métier. Les normes
interprofessionnelles précisent le type de symbologies, l’emplacement du code
sur le document ou l’étiquette, les dimension du code, de ses barres, sa hauteur,
la structure des information à codifier, le texte devant accompagner le code …

Les principaux standards.


La grande distribution et la presse avec GENCOD.
- EAN 13 Pour l’identification des unités consommateur. (le produit)
- ITF Pour l’identification des unités de conditionnement. (le carton)
- EAN 128 Pour l’identification des unités de d’expédition. (la palette,
éventuellement le carton)

L’industrie automobile avec GALIA.


- CODE 39 Construit autour du code 39, ce standard identifie les unités
d‘expédition et de conditionnement échangées entre les équipementiers et les
constructeurs automobiles.

L’industrie pharmaceutique avec CIP - Club Inter Pharmaceutique.


- CODE 39 (En France et dans la majorité des pays Européens) Pour
l’identification des unités consommateur. (le produit)
- CIP HR (2/5) Spécifique au marché français.

Prestataires logistiques - TRANSPORTEURS


- GTF Définit la structure du code à barres incluant entre autre le code postal,
l’id transporteur, l’id expéditeur, n° de colis, etc.

Mode de lecture souhaité ?


Il existe 3 types de lecteurs :
- Lecture au contact (lecteur de type CCD) : vous devez poser la fente du lecteur
sur le code à barres à lire.
- Lecture en poste fixe : le code-barres est amené devant la fenêtre de lecture.
L’exemple le plus courant est la caisse de supermarché.
- Lecture à distance (lecteur de type Laser) : vous devez faire parcourir le code-
barres par le faisceau laser du lecteur. Vous devez, selon le type de lecteur, vous
éloigner de quelques centimètres à quelques mètres pour réaliser la lecture des
code-barres. Vous devez ainsi «viser » le code.

Les lecteurs de code à barres

1. Le crayon lecteur.

C'est le plus simple des appareils de lecture. Le crayon effectue une lecture par
passage manuel sur le code à barres. Réalisée au contact, la qualité de la lecture
varie selon l'inclinaison du crayon et dépend énormément de la constance avec
laquelle le code est parcouru.

Son petit prix en fait un modèle adapté aux faibles besoins de lecture,
éventuellement un outil de contrôle de l'information codée.

2. Le lecteur CCD

La douchette CCD autorise une lecture automatique du code à barres, nul besoin
de parcourir le code et chacune de ses barres. La distance de lecture est variable
(jusqu'à 20 cm) et dépend des réglages apportés au lecteur. Plus la distance est
importante et plus l’éclairage du code est faible.

Les modèles CCD ne comportent pas d'élément mécanique et présentent


généralement une grande robustesse.

Plus économique que les modèles lasers, les lecteurs CCD sont capables de lire
tous les codes à barres linéaires. Certains modèles sont capables de lire les codes
empilés (PDF417).

3. Le lecteur laser.

Construit autour d’un jeu de miroirs, le lecteur laser utilise un seul rayon
lumineux généré par une diode laser. La source lumineuse est dense et précise,
et autorise une lecture rapprochée ou distante de plusieurs mètres ainsi qu’une
lecture au vol, sur des objets ou documents en mouvement. Tout comme les
lecteurs CCD, le lecteur laser réalise une lecture automatique du code. Nul
besoin de parcourir le code dans sa longueur, un miroir motorisé le fait en
réfléchissant le rayon laser de part et d’autre du code donnant ainsi l’illusion
optique d’un trait continu. Certains lecteurs réalisent également ce balayage sur
la hauteur du code (Raster en Anglais ou multitrames), d’autres encore
démultiplient le balayage dans le but d’obtenir une grille sous laquelle le code
peut être placé sous un degré d’orientation quelconque (omnidirectionnel).

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