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Centre Ibn Ghazi de CPGE – Rabat – PCSI

CENTRE IBN GHAZI Classes de PCSI


DES CLASSES PRÉPARATOIRES Année scolaire 20-21
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RABAT

Devoir surveillé
Dimanche 15 novembre 2020
Durée 4h
La qualité de la rédaction et de la présentation, la clarté et la précision des raisonnements constitue-
ront des éléments importants pour l’appréciation des copies. Il convient en particulier de rappeler avec
précision les références des questions abordées.
Ce sujet est composé d’un exercice et deux problèmes indépendants à traiter dans l’ordre souhaité. L’usage
de tout document et de tout matériel électronique est interdit.
Exercice
Questions diverses sur les nombres réels
n
X
1.1. Soient n ∈ N∗ et x1 , . . . , xn des nombres réels. On note Sk = xk1 +· · ·+xkn = xkj , avec k ∈ {2, 3, 4},
j=1
et on suppose que S2 = S3 = S4 .
n
X
1.1.1. Calculer la somme (x2j − xj )2 en fonction de S2 , S3 et S4 .
j=1
1.1.2. En déduire que, pour tout j ∈ {1, . . . , n}, xj = 0 ou xj = 1.
1.2. Des inégalités
Soient n ∈ N∗ , (a1 , . . . , an ) ∈ Rn et (b1 , . . . , bn ) ∈ Rn , avec bk > 0 pour tout k ∈ {1, . . . , n}.
1.2.1. Montrer que si n = 2 alors,
a a  a + a a a 
1 2 1 2 1 2
min , 6 6 max , .
b1 b2 b1 + b2 b1 b2
1.2.2. Montrer plus généralement que
a
1 an  a1 + · · · + an a
1 an 
min ,..., 6 6 max ,..., .
b1 bn b1 + · · · + bn b1 bn
On pourra raisonner par récurrence sur n.
1.3. Détermination des bornes d’un ensemble
On considère l’ensemble A = n1 + (−1)n ; n ∈ N∗ .


1.3.1. Montrer que l’ensemble A admet un plus grand élément qui est 32 : max A = 32 .
1.3.2. Montrer que l’ensemble A est minoré par −1.
1.3.3. En déduire que A possède une borne inférieure µ puis établir que µ = −1. On pourra utiliser
la propriété d’Archimède pour établir que µ 6 −1.
1.4. Étude d’une partie entière
Dans cette section, n désigne un entier naturel > 2. Pour tout (r, k) ∈ N2 , avec k 6 r, on note kr le


coefficient binomial défini par kr = k!(r−k)! r!



. On pose enfin
X n X  n 
n−2k k
an = 2 3 et bn = 2n−2k−1 3k .
2k 2k + 1
062k6n 062k+16n
√ n √ n √
1.4.1. Exprimer (2 + 3) .et (2 − 3) en fonction de an , bn et 3.
1.4.2. En déduire que a2n − 3b2n = 1.
√ √
1.4.3. Montrer que la partie entière du réel (2+ 3)n est impaire. On remarquera que 0 < 2− 3 < 1.

Sujet de Mathématiques 1/4 Tournez la page S.V.P.


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Problème 1
Étude de deux équations fonctionnelles

1ère Partie
Étude de l’équation de Cauchy

Soit g : R −→ R une application telle que

∀ (x, y) ∈ R2 , g(x + y) = g(x) + g(y). (1)

1.1. Calculer g(0) et montrer que la fonction g est impaire.


1.2. Montrer que, pour tout n ∈ N et tout a ∈ R, g(n a) = n g(a).
1.3. En déduire que, pour tout k ∈ Z et tout a ∈ R, g(k a) = k g(a).
1.4. Montrer que, pour tout r ∈ Q, g(r) = r g(1).
Dans la suite de cette partie, on suppose que l’application g est croissante.
1.5. Montrer que g(1) > 0.
1.6. Soit x un réel fixé.
1.6.1. Montrer que, pour tout ε > 0, il existe (r, s) ∈ Q2 tel que

x − ε < r < x < s < x + ε,

puis en déduire que


(x − ε)g(1) 6 r g(1) 6 g(x) 6 s g(1) 6 (x + ε)g(1).
1.6.2. Montrer alors que g(x) = x g(1).
1.7. Déterminer alors toutes les applications h : R −→ R vérifiant (1).

2ème Partie
Application à l’étude d’une deuxième équation

Soit f : R −→ R une application telle que, pour tout (x, y) ∈ R2 ,

f (x + y) = f (x) + f (y) et f (xy) = f (x)f (y).

2.1. Montrer que f (0) = 0 et que f (1) ∈ {0, 1}.


2.2. Montrer que la fonction f est impaire.
2.3. Si f (1) = 0, montrer que f est identiquement nulle, c’est-à-dire f (x) = 0, pour tout x ∈ R.
Dans la suite de cette partie, on suppose que f (1) = 1.
2.4. Montrer que, pour tout x ∈ [0, +∞[, f (x) > 0.
2.5. En déduire que f est croissante.
2.6. En utilisant les résultats de la première partie, montrer que f (x) = x pour tout x ∈ R.

Problème 2
À propos d’homographies

Si z ∈ C, on note |z| le module de z, Re(z) sa partie réelle et Im (z) sa partie imaginaire.


On considère les sous-ensembles de C suivants :

U = {z ∈ C ; |z| = 1} = {eiθ ; θ ∈ R}, P = {z ∈ C ; Im (z) > 0} et D = {z ∈ C ; |z| < 1}.

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1ère Partie
Étude d’un exemple

z−i
On considère l’application h : C \ {−i} −→ C \ {1}, z 7−→ h(z) = .
z+i
1.1. Montrer que h est bijective et déterminer sa bijection réciproque h−1 .
1.2. Détermination de h(R)
1.2.1. Montrer que h(R) ⊂ U \ {1}.
1.2.2. Soit z ∈ U \ {1} ; exprimer h−1 (z) en fonction de |1 − z|2 et de Im (z).
1.2.3. Déduire de ce qui précède que h−1 U \ {1} ⊂ R puis justifier que h(R) = U \ {1}.


1.3. Détermination de h(P)


1.3.1. Soit z ∈ C ; exprimer |z − i|2 et |z + i|2 en fonction de |z|2 et de Im (z).
1.3.2. Montrer que, pour tout z ∈ P, |h(z)| < 1.
1.3.3. Montrer que h−1 D ⊂ P.


1.3.4. Déduire de ce qui précède que h(P) = D.

2ème Partie
Exemples d’homographies qui conservent U

 −d a, b, c et d des complexes tels que ad−bc 6= 0. On désigne par f la fonction définie sur l’ensemble
Soient
C\ c par :
n −d o az + b
∀z ∈C\ , f (z) = .
c cz + d
Une telle application s’appelle l’homographie définie par le quadruplet (a, b, c, d).
2.1. Une propriété générale
2.1.1. Montrer que f est une application injective.
2.1.2. Montrer que f réalise une bijection de C \ −d
  −d 
c sur f C \ c et déterminer sa bijection
réciproque qu’on notera g. On distinguera les cas c = 0 et c 6= 0.
2.2. Un premier type d’homographies qui conservent U
On prend ici (a, b, c, d) = (0, eiα , 1, 0), avec α ∈ R. Ainsi,

eiα
∀ z ∈ C \ {0}, f (z) = . (A)
z
2.2.1. Montrer que f (U) ⊂ U.
2.2.2. Déterminer g et en déduire que f (U) = U.
2.3. Un deuxième type d’homographies qui conservent U
On prend ici (a, b, c, d) = (eiα , eiα β, eiα β, eiα ), avec α ∈ R, β ∈ C et |β| =
6 1. Ainsi,

−1 z+β
∀z ∈C\{ }, f (z) = eiα . (B)
β βz+1

2.3.1. Vérifier que f est bien définie sur U et montrer que f (U) ⊂ U.On pourra remarquer que zz = 1
si z ∈ U.
2.3.2. Déterminer g puis vérifier qu’elle est bien définie sur U et montrer que g(U) ⊂ U.
2.3.3. Déduire de ce qui précède que f (U) = U.

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3ème Partie
Recherche des homographies conservant U

 −d a, b, c et d des complexes tels que ad − bc 6= 0. On désigne par f la fonction définie sur l’ensemble
Soient
C\ c par :
n −d o az + b
∀z ∈C\ , f (z) = .
c cz + d
3.1. Résultats préliminaires utiles
3.1.1. Établir que pour tout couple (u, v) de complexes, |u + v|2 = |u|2 + |v|2 + 2Re(u v).
3.1.2. Soit w ∈ C ; on suppose que pour tout réel θ, le module |eiθ − w| est constant. Montrer que
w = 0. On pourra raisonner géométriquement.
3.1.3. Soit (u, v) ∈ C2 tel que, pour tout réel θ, u + 2Re(e−iθ v) = 0. Montrer que u = v = 0.
3.2. Détermination des homographies qui conservent U
On suppose dans la suite de cette partie que f (U) ⊂ U, c’est-à-dire que |f (z)| = 1 pour tout z ∈ U. On
cherche à déterminer f , ce qui revient à trouver tous les quadruplets (a, b, c, d) répondant à la question.
On rappelle que ad − bc 6= 0.
3.2.1. Montrer que pour tout réel θ,

|a|2 + |b|2 + 2Re(a b e−iθ ) = |c|2 + |d|2 + 2Re(c d e−iθ ).

3.2.2. En déduire que |a|2 + |b|2 = |c|2 + |d|2 et que a b = c d.


3.2.3. Si a = 0, justifier que d = 0, bc 6= 0 et montrer que l’homographie f est du type (A) étudié à
la question 2.2. de la deuxième partie.
Dans la suite, on suppose que a 6= 0.
3.2.4. Établir que |a|2 − |c|2 |a|2 − |d|2 = 0.
 

3.2.5. Montrer que |a| =


6 |c| et en déduire que |a| = |d|. On pourra user du fait que ad − bc 6= 0.
3.2.6. Montrer que l’homographie f est du type (B) étudié à la question 2.3. de la deuxième partie.

Fin du sujet

Sujet de Mathématiques 4/4 Fin

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