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La Chandeleur et la Saint-Blaise.

« A la Chandeleur, dit un de nos proverbes patois, si l’ours chauffe ses griffes au soleil, il s’apprête
aussitôt à rentrer dans sa tanière pour y passer quarante jours, car il fera mauvais temps. Si au
contraire, la bourrasque de neige sévit, il s’en va gambader dans la prairie assuré qu’il est d’avoir un
temps propice pour commettre force méfaits »

Qui ne se rappelle ce qu’était la Saint-Blaise autrefois à Luchon alors que la Corporation des Guides
était si florissante. Messe des Guides, petit vin blanc qui précédait les Grandes Réunions de famille
etc., etc... Cette vision d’antan a été évoquée dans la Petite Gironde où nous lisons à ce sujet les
lignes suivantes :

Deux, Trois Février : la Chandeleur ! La Saint-Blaise ! Deux dates qui marquaient autrefois à Luchon.
La première, c’était semblait-il comme la clôture d’un hiver long et rigoureux, que nous ne
connaissons plus de nos jours et pendant lequel toute vie était arrêtée. C’était le Soleil, qui d’un
bond ce jour-là s'affranchissait des sommets environnants pour baigner nos rues de sa chaleur
bienfaisante et venir provoquer le réveil attendu. Deux Février, c’était aussi la veille de la Saint-
Blaise, avec ses sérénades précédant la Fête de la plus belle des Corporations : celle des Guides
Luchonnais. Aujourd’hui que les Chevaux vapeur se substituent de plus en plus aux autres... leurs
frères ainés, la corporation des Guides, peut-être plus réduite, mais n’en subsiste pas moins. A la
messe de la Saint-Biaise, à laquelle chacun s’était fait un devoir de se rendre, respectant ainsi la
tradition, vieille comme Luchon, nous pumes voir les patrons et employés des grandes écuries qui se
continuent et aussi les représentants de certaines qui quoique éteintes ou transformées, veulent
rester fidèles aux vieilles coutumes. Aux uns comme aux autres, nous adressons nos félicitations, car
plus que quiconque les « Guides » qui avec les « Baigneurs » fournirent pendant longtemps, la
presque totalité de l’élément Luchonnais se doivent de les respecter. Luchon sans les Guides ne
serait plus Luchon. Déjà pas trop « standardisées » nos stations ressembleraient davantage aux
grandes villes que l’on est heureux de fuir, si par quelque côté dont on doit être très jaloux on ne
savait leur conserver ce cachet original qui est toujours d'un attrait réel pour l’étranger. Fiers
cavaliers au renom mondial ! Beaux Guides Luchonnais que votre défilé si pittoresque au clic clac
joyeux et savant a rendus célèbres ! Vous ne saurez mourir! Votre Corporation, se doit perpétuer !...
Cette fête patronymique, qui annuellement vous groupe est un puissant trait d’union que vous avez
raison de conserver. Sans Vous, ces 2 et 3 février qui furent si longtemps la joyeuse date d’un Réveil
pour Luchon, ne seraient plus que l’évocation mélancolique d’un passé qui n’est plus et que les vrais
luchonnais comme nous regretteraient doublement !!!

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