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1. Introduction :
Depuis plusieurs décennies, les services spécialisés dans la lutte contre l'incendie connaissent un
élargissement considérable dans leurs missions qui a entraîner une profonde réorganisation de leur
organisation géographique.
2. 1. La départementalisation :
La lutte contre le feu a été de longue date, une préoccupation municipale, la loi française du 5
Avril 1884, a défini la compétence et les responsabilités des maires, pour faire face "aux accidents et
fléaux calamiteux tels que l'incendie et l'inondation".
A partir des années 1950, les activités des sapeurs-pompiers vont, outre l'incendie, être de plus en plus
concernées par des phénomènes naturels, comme les glissements de terrains, les inondations, les
incendies de forêts ainsi que les accidents de circulation. Les services de secours confrontés à des risques
plus fréquents et plus graves ont besoins de se doter de moyens d'intervention plus performants, mais
comme beaucoup de communes n'avaient pas les ressources pour ces financements, une prise de
responsabilité départementale va s'esquisser. Ainsi apparaît le SDIS "Service Départemental d'Incendie et
de secours". La logique essentielle de la départementalisation a été d'équiper quelques centres de secours
de première grandeurs, en gros matériels, nécessaire en cas de risques graves.
Les personnes et leurs biens sont très vulnérables aux risques, en fonction de leur localisation dans
l'espace urbain. Ils est dans les missions de tous service d'incendie et de secours, d'équipier et de pallier
ces inégalités dues tant à la localisation qu'aux conditions d'accessibilité. Or on sait que l'élément
déterminant de la maîtrise de la plupart des dangers, réside dans le délai d'intervention. Empiriquement on
établit un délai à mois de dix (10) minutes, en milieu urbanisé. Pour parvenir à cet objectif il convient
d'agir sur le couple distance/temps, soit par la localisation des centres de secours, soit par l'accélération
des vitesses d'intervention.
2. 2. 1. La localisation optimale des centres de secours : des chercheurs ont proposé des méthodes
basées sur l'association de logiciels avec la modélisation, les paramètres principaux étant la densité
d'occupation du sol, les degrés de vulnérabilité et les conditions d'accessibilité par le réseau routier.
Contrairement, la géographie des centres de secours traduit un mélange d'héritage, d'opportunités et de
nécessités.
2. 2. 3. Périphérie urbaine : en périphérie urbaine, les petits centres de secours ont été remplacé par de
grands centres, comme dans la ville de nouvelle de Marne-la-vallée. En règle générale, ces nouveaux
équipements requièrent des surfaces ayant entre 3000 et 7000 m2. Les lieux exacts d'implantation
résultent d'une opportunité foncière, mais la proximité d'un grand axe routier reste l'élément le plus
déterminant.
2. 2. 4. La rapidité du temps de réponse à l'alerte : elle conditionne l'efficacité des secours face à
l'incendie, aux risques industriels et technologiques et certains risques naturels. Afin d'accélérer les délais
contre l'incendie qui était un fléau des grandes villes. A la fin du XIXème siècle, les américains utilisaient
un réseau téléphonique en USA mais aujourd'hui, il y'a une large gamme de système informatisé.
Actuellement, dans la plupart des agglomérations, les réponses à l'alerte se déclinent comme suit :
- établissement, en amont des alertes, d'une banque de données cartographiée, souvent par voie d'un SIG,
détaillant, pour chaque îlot constituant l'agglomération, ses caractéristiques, ses risques et ses
vulnérabilités.
- centralisation de l'alerte.
- utilisation sur les engins de secours d'outils informatiques qui déterminent les itinéraires les plus rapides
tout comme les voies alternatives.
Il est à signaler que chaque parcelle urbaine est soumise à des prescriptions d'urbanisme concernant
l'accès des pompiers , et leur engins, ce qui exige des passages et détermine la calibrage des voiries qui
est la responsabilité des aménageurs.
2. 2. 5. La détermination des disponibilités en eau : ce point demeure une préoccupation majeure des
services de secours soit pour l'incendie ou l'explosion urbain, soit pour les sites d'industries ou de
stockage. La circulaire interministérielle française du 10 Décembre 1951 a fixé les ordres de grandeurs
des disponibilités en eau, en fonction des différentes réponses, elles sont déterminées par la densité et les
types d'occupation du sol. A titre indicatif les débits exigés pour les bouches et poteaux d'eau sont les
suivants :
3. 1. L'intervention de l'état : c'est l'état qui gère ces situations de crise à travers la loi 04-20 qui
réglemente la prévention et la gestion des risques majeurs.
Enseignant : MR HAIED Nadjib 2
2ème année Master : Villes et dynamiques spatiales. Module : Infrastructures et risques
3. 2. Les Plans de secours ou Plans ORSEC : selon l'importance de la catastrophe et/ou des moyens à
mettre en œuvre, les Plans ORSEC se subdivisent en :
L'organisation des opérations de secours doivent être conçues de manière à prendre en charge par ordre de
priorité les segments d'intervention suivants :
Ces plans sont organisés et planifiés selon les trois phases suivantes :
3. 3. Les plans particuliers d'intervention (PPI) : ils ont pour objet pour chaque risque :
- d'analyser le risque.
- d'informer les citoyens sur les mesures prises aux abords des installations concernées.
Toute installation industrielle doit, avant sa mise en exploitation, être soumise à une étude de danger. Les
PPI sont élaborés sur la base des informations fournies par les exploitants d'installation ou d'ouvrage
comportant le risque concerné. Outre les PPI, les exploitants d'installations industrielles doivent élaborer
un Plan Interne d'Intervention (PII) au titre de l'installation concerné : l'ensemble de mesures de
prévention des risques, les moyens mobilisés à ce titre ainsi que les procédures à mettre en œuvre lors du
déclanchement d'un sinistre.
- Les moyens techniques, exemple : à Nimes en 1998, le système électrique de transmission des ordres a
été mis hors d'usage.
- L'inadéquation des équipements, des tenues pour intervenir lors d'accidents spécifiques, comme à
Toulouse, en 2001, pour les personnels de la sécurité civile.
- L'improvisation, voire le désordre des bonnes volontés bénévoles qui ont été remarquées, par exemple,
sur les côtes Bretonnes après le naufrage de l'ERIKA.
4. 2. Pour un meilleur pilotage des états de crise : face aux défaillances et dysfonctionnements lors de
la plupart des états de crise, et après plusieurs études multidisciplinaires, toutes les propositions de
réponses à côté de considérations pratiques ou techniques, mettent en relief la nécessité de nouvelles
approches.
- Une plus fine appréciation des distances et des territoires susceptibles d'être atteints ou dépassés par les
effets d'un accident majeur, notamment près de certaines entreprises industrielles.
- Une connaissance plus détaillée des risques concernant le territoire dans lequel est localisée une
installation dangereuse et de l'éventualité d'effets domino.
4. 2. 2. Des suggestions s'adressent à des acteurs particuliers : (les entrepreneurs et le public) les
exploitants et notamment ceux des établissements à haut risque ont le souci de l'image du groupe et de la
solidité de ses cours boursiers, que tout accident peut affecter. Il reste toutefois, à part de former le
personnel, de le faire respecter les consignes formelles de sécurité.
Le développement d'une culture du risque dans les populations passe par une suite de démarches
raisonnées qui impliquent :
- L'information de toutes les populations susceptibles d'être soumises à un risque, sur les comportements à
observer en cas d'urgence qui vont des reflexes de sauvegarde jusqu'au confinement ou à l'évacuation.
- Un effort particulier de préparation aux risques des membres clés de la population (les bénévoles et les
animateurs du milieu associatif).
4. 2. 3. La redynamisation des organisations et de la décision : la gestion des états de crise, a fait ses
preuves, mais face à des situations qui, dans les cas les plus graves, les réponses pourraient être les
suivants :
- accélérer les temps de mobilisation des réseaux d'intervention sans attendre les ordres hiérarchiques.
- tisser un maximum de liens préalables à l'accident entre services qui ont chacun leur "culture", ce qui
renvoie au thème très actuel de la transversalité des savoirs et de l'action.