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SC/IOC/2005/TSUNAMI/WORK/GP.

Réunion internationale de coordination pour la mise en place


d'un système d'alerte aux tsunamis et d'atténuation de leurs effets
dans l'océan Indien dans un cadre mondial
Siège de l'UNESCO, Paris, 3-8 mars 2005

RÉUNION DU GROUPE DE TRAVAIL 3

SENSIBILISATION ET PRÉPARATION DANS LE CADRE


D'UN SYSTÈME D'ALERTE AUX TSUNAMIS
DANS L'OCÉAN INDIEN

1. INTRODUCTION

Les Nations Unies s'emploient depuis plus de dix ans à promouvoir des politiques de
réduction des pertes humaines et matérielles résultant de catastrophes tant naturelles que causées
par l'homme. Cette action s'est poursuivie depuis la Décennie internationale de la prévention des
catastrophes naturelles jusqu'à la création de l'Équipe spéciale des Nations Unies pour la prévention
des catastrophes en passant par la Stratégie internationale de prévention des catastrophes.

Un programme efficace de sensibilisation dans le cadre d'un système d'alerte rapide aux
tsunamis dans l'océan Indien (IOTWS) peut s'appuyer sur cette action menée par les Nations Unies
dans le cadre de leur programme de prévention des catastrophes naturelles, dans la mesure où la
sensibilisation et la préparation ainsi que les vecteurs de transmission des alertes sont communs à
tous les programmes d'atténuation des aléas naturels. À l'instar de bon nombre d'autres initiatives
des Nations Unies, l'IOTWS sera centré sur les populations et favorisera une vaste participation des
communautés. Cette initiative procédera aussi d'une démarche multi-aléa qui permettra d'intégrer le
Système d'alerte aux tsunamis et d'atténuation de leurs effets aux systèmes axés sur d'autres aléas
naturels dans les zones côtières, le but étant d'accroître leur efficacité et leur utilité pour la
population.

Un programme efficace de sensibilisation et de préparation dans le cadre d'un IOTWS


nécessitera un recentrage et une intervention dans les grands domaines suivants :

• évaluations concernant des risques et de la vulnérabilité et applications correspondantes ;

• sensibilisation et éducation ;

• capacités de préparation et d'intervention d'urgence.

Ces questions ont été examinées dernièrement à Kobe (Hyogo), au Japon, lors de la
Conférence mondiale des Nations Unies sur la prévention des catastrophes (18-22 janvier 2005), qui
a débouché sur l'adoption du Cadre d'action de Hyogo 2005-2015. Partant des engagements inscrits
dans le Cadre d'action de Hyogo, le présent rapport précise les besoins supplémentaires pour un
IOTWS.

Les effets des tsunamis et autres aléas peuvent être notablement réduits par la mise en place
de cadres institutionnels et législatifs appropriés et par le développement de la participation
communautaire. Il faut pour cela que la population soit bien informée, et motivée, à l'égard de
mesures et interventions de sécurité qui exigent :
-2-

1. la collecte, la synthèse et la diffusion des connaissances et informations pertinentes sur


les aléas et les facteurs de vulnérabilité ; les capacités de sensibilisation existantes ; les
ressources éducatives (aux plans mondial, régional, national et local) ; et les
enseignements tirés des catastrophes passées ;

2. des structures hiérarchiques claires et faciles à comprendre aux échelons local, national
et régional ;

3. des politiques et pratiques de réduction des effets et des risques de catastrophe en ce qui
concerne les plans d'occupation des sols, les activités de construction, la location, l'achat
et la vente de terrains, la foresterie et l'agriculture ;

4. une compréhension à l'échelle de toute la communauté des risques ; les connaissances,


les comportements et les pratiques imposés par les mesures de sécurité ; la participation
des communautés à l'évaluation et à la gestion des risques ;

5. une information facile à comprendre dans toutes les couches de la société et toutes les
communautés.

En outre, les pays doivent désigner un point focal national de gestion des catastrophes qui
serait chargé d'accroître la sensibilisation du public aux tsunamis et autres aléas. Ce point focal dans
chaque pays devrait, avec d'autres organismes compétents, planifier et mettre en œuvre les
interventions décrites de manière détaillée dans les sections qui suivent. Enfin, les mesures décrites
ci-dessous ne peuvent être appliquées, ni efficaces, sans un soutien résolu et continu sur les plans
législatif, financier et autres de la part des gouvernements des pays, et le soutien de la communauté
internationale.

2. ÉVALUATION DES RISQUES ET APPLICATIONS PERMETTANT


DE LES RÉDUIRE

2.1 Les aléas dans la région de l'océan Indien

La région de l'océan Indien est exposée à plusieurs aléas naturels, les plus fréquents étant les
ondes de tempête, les cyclones, les inondations côtières et fluviales, les glissements de terrain, les
tremblements de terre, les éruptions volcaniques et les tsunamis. Le dernier tsunami a eu pour
conséquences environnementales la pollution des eaux souterraines et la salinisation des terres
agricoles, des accidents et déversements industriels, des dépôts de déchets, la dégradation des récifs
de corail et autres habitats et écosystèmes proches du littoral, et des modifications des cycles de
pêche et autres cycles alimentaires, des côtes et des plages. Les pays de la région peuvent certes
adapter les pratiques optimales d'autres régions océaniques en matière d'aléas marins mais ils
doivent aussi tenir compte des caractéristiques particulières de l'océan Indien. Ces pays doivent
également identifier les risques afférents à leurs zones côtières, dont les éléments les plus
importants sont les suivants :

1. identification des aléas : généralement effectuée par les organisations scientifiques ;

2. vulnérabilité : notamment l'étude de l'environnement construit et des caractéristiques


sociodémographiques de la population ;

3. risque : intégration des aléas et de la vulnérabilité.


-3-

[Nous entendons par vulnérabilité la mesure dans laquelle une communauté est prédisposée à
être touchée par une catastrophe, mais en y incluant aussi l'aptitude de la communauté à faire face
aux effets d'une catastrophe, et en tenant compte du type d'aléa et de l'intensité de l'événement.]

2.2 La question de la réduction du risque

La première condition à remplir en matière d'évaluation des risques est d'établir une carte
numérique portant les données bathymétriques et topographiques de la zone côtière considérée
(de -200 m à +50 m) concernant :

1. répartition de la population, activités socioéconomiques/occupation des sols,


infrastructures et services publics essentiels tels qu'approvisionnement en énergie
électrique, communication, hôpitaux, eau, etc. ;

2. carte de l'utilisation des sols et du cadre bâti ;

3. données sur les paramètres océanographiques physiques.

Il est également important de procéder aux opérations suivantes :

1. établissement d'un plan de masse après tsunami, qui doit sortir rapidement avec des
observations sur l'amplitude de la vague, l'inondation (hauteur de l'eau), les dégâts
structurels/non structurels, les affouillements, l'érosion et autres dégâts
environnementaux ;

2. une modélisation avec simulation numérique pour prévoir les impacts des tsunamis.

Ces informations doivent permettre d'obtenir les éléments suivants :

1. des cartes des risques et autres cartes hypsométriques, indiquant notamment les cadres
bâtis et la répartition des populations ;

2. des cartes d'inondation - inondation et amplitude de la vague, avec notamment des


calculs des courants prévus ;

3. des cartes d'évacuation qui indiquent les zones sans danger et les abris, l'itinéraire à
suivre pour s'y rendre, les endroits où aller, et ce à partir de données scientifiques.

Un système d'information géographique (SIG) offre un moyen important pour diffuser


efficacement les informations sur les risques. Les cartes de risques donnent aux décideurs des
données qui permettent de contribuer au développement durable, soit en vue de la planification à
venir soit pour réagir aux impacts des catastrophes récentes.

Les méthodes de réduction des risques passent par :

1. Un aménagement du territoire fondé sur l'évaluation des risques, notamment avec la


mise en place de zones tampons ou de servitudes d'alignement pour le cadre bâti.

2. Le renforcement des services essentiels et autres structures publiques qui suppose un


inventaire et une actualisation des codes de déontologie des ingénieurs pour pouvoir
faire face aux impacts des tsunamis dans la zone côtière.
-4-

3. Des interventions structurelles : travaux d'ingénierie tels que construction de brise-


lames, de digues/de levées ou de murs côtiers, et mise en place d'un approvisionnement
en eau potable. [Il peut aussi s'avérer nécessaire d'entreprendre de renforcer comme il
convient les ouvrages de protection en place.]

4. Des interventions non structurelles : protection, remise en état, conservation et


amélioration des écosystèmes côtiers, et ce à titre préventif. Ces interventions portent
notamment sur des écosystèmes côtiers précieux et uniques (récifs coralliens, herbiers
marins et mangroves) et sur la création de ceintures de forêts qui ont une valeur sociale
et économique pour les communautés en même temps qu'elles protègent des tsunamis.

5. La conception et la construction, le cas échéant, de structures côtières polyvalentes et


d'abris élevés pour atténuer les effets des tsunamis locaux.

6. La prise en compte des moyens d'action traditionnels, le renforcement et la promotion


de ceux-ci le cas échéant. Il s'agit de prendre en compte et de respecter le savoir des
populations locales et de mettre ces connaissances et systèmes au service des efforts
pour atténuer l'effet des tsunamis.

7. Le réexamen des mécanismes de partage des risques avec, notamment, des polices
d'assurance qui offrent un mécanisme pour aider les communautés à faire face aux
catastrophes dues aux tsunamis.

2.3 Participation d'organisations

Si l'évaluation des risques doit se faire dans le cadre de l'institution nationale concernée ou
sous sa direction, la planification de la gestion des catastrophes à l'échelle communautaire est aussi
un élément important du processus qui recouvre :

1. une participation active de la collectivité à toutes les étapes du travail de cartographie,


y compris la planification, et à la définition des risques à prendre en compte ;

2. la participation et les apports de la collectivité à l'élaboration de cartes d'évacuation en


cas de tsunami.

La modélisation numérique et l'évaluation nationale des risques peuvent se faire en


collaboration avec des experts internationaux. Toutefois, la mise en place d'une capacité
technologique durable passe par la création de capacités, le renforcement des institutions et le
transfert de technologies. Le pays doit faire sien ce processus et le préserver, ainsi que le suivre en
permanence et le réviser si nécessaire. On ne soulignera jamais assez combien il importe de
renforcer l'aptitude de la collectivité à faire face aux risques.

3. SENSIBILISATION ET ÉDUCATION - UTILISER L'INNOVATION


ET LE SAVOIR LOCAL POUR CONSTRUIRE UNE CULTURE DE SÉCURITÉ

La sensibilisation, l'éducation et l'information du public sont des éléments essentiels de tout


programme de gestion des risques liés à une catastrophe naturelle et d'atténuation de ses effets, et
nécessitent l'information des décideurs tout comme celle du public en danger. Ces activités peuvent,
et doivent, être entreprises immédiatement, avant la mise en place d'un service permettant de
repérer les tsunamis, de les évaluer et de donner l'alerte.
-5-

La Conférence mondiale sur la prévention des catastrophes a identifié les problèmes clés et
les principales mesures à prendre en matière de sensibilisation et d'éducation dans le Cadre d'action
de Hyogo, et les a classés en quatre grandes catégories. La présente partie du Rapport, intitulée
Sensibilisation et préparation dans le cadre d'un système d'alerte aux tsunamis dans l'océan Indien,
s'articule autour de quatre sections analogues :

1. Gestion et échange de l'information

2. Éducation et formation

3. Liens avec les aspects sociaux - médias, sciences sociales, capacités de résistance et
d'adaptation de la collectivité

4. Sensibilisation du public aux mesures de préparation et de sécurité.

En outre, un certain nombre d'autres mesures doivent être envisagées pour faire face à
différents aléas :

• Tous les matériels de sensibilisation et de vulgarisation doivent être respectueux de la


culture locale et être établis dans la langue locale, et il faut veiller à ce que les messages de
sécurité soient communs aux fins de l'éducation, de la formation et des alertes compte tenu
des divers niveaux d'instruction et d'alphabétisation, etc.

• L'utilisation de toutes les technologies de communication existantes et des méthodes


d'éducation formelle et non formelle doit être encouragée afin que toutes les collectivités
soient en mesure de faire face aux catastrophes et d'en atténuer les effets.

• Des programmes doivent être mis en œuvre sur place pour faciliter l'étude des activités de
prévention des aléas/risques et permettre de tirer les leçons de l'expérience.

• Il faut encourager les initiatives de formation à l'échelon communautaire, (en particulier le


rôle de bénévoles et autres organisations de la société civile ou à base communautaire, le
cas échéant) pour renforcer les capacités locales de faire face aux catastrophes et d'en
atténuer les effets.

• En tirant parti de l'expérience d'autres pays de la région et en tenant compte des


programmes régionaux et mondiaux pertinents de gestion des situations d'urgence, chaque
pays devrait identifier et évaluer les situations de risque le long de leurs côtes, et prévoir et
mettre en route un système de diffusion d'avis d'alerte aux populations en s'appuyant
notamment sur les médias et les structures communautaires existantes.

• Il faut donner aux populations locales l'accès aux responsabilités en reconnaissant la valeur
de leurs contributions, promouvoir la prudence et améliorer la participation de ces
populations à l'évaluation et à la gestion du risque.

• Les médias doivent être exhortés à œuvrer à faire comprendre la portée et les limites du
processus d'alerte et à mettre au point des pratiques visant à appuyer ce processus. En
agissant de la sorte, les médias favoriseraient une culture de la résilience après une
catastrophe et une forte participation de la collectivité à des campagnes prolongées
d'éducation du public et à des consultations publiques à tous les niveaux de la société.
-6-

• Des matériels promotionnels doivent être mis au point en faisant appel à l'innovation, aux
savoirs générés par la culture locale et à l'expérience des organisations et programmes
internationaux et des autres pays de la région ayant des compétences en la matière.

• Les campagnes promotionnelles existantes seront utilisées pour sensibiliser et mobiliser la


population.

• Il convient de favoriser une démarche participative des populations locales s'agissant de la


préparation de mesures et de plans de sécurité.

• Il faut faire prendre conscience au public des responsabilités nationales en matière d'alerte
ainsi que des processus, des procédures et de la terminologie en la matière.

• Les personnalités locales et des bénévoles devraient participer à l'information du public sur
les mesures prises en ce qui concerne l'alerte et la sécurité.

• Ces activités concernant les risques d'origine marine devraient être intégrées aux actions de
sensibilisation et d'éducation concernant d'autres risques de catastrophes naturelles.

3.1 Responsabilités, mesures à prendre et processus

Sous l'égide d'un organisme national assurant la coordination, le Ministère de l'éducation et


d'autres institutions compétentes de chaque pays devraient s'impliquer directement dans la mise au
point de matériels éducatifs concernant les catastrophes naturelles de toutes natures, y compris les
tsunamis. Les plans nationaux des gouvernements devraient comprendre la désignation de points
focaux choisis dans tous les secteurs pour garantir que les documents d'information et de
sensibilisation parviennent à tout un chacun dans toute la société. Voici quelques-unes des étapes
possibles d'un tel processus :

• rassembler et évaluer le matériel sur les systèmes de connaissance et de sensibilisation


émanant d'organisations et de programmes internationaux ainsi que de sources nationales
et régionales, afin :

de favoriser des alliances avec les points focaux nationaux pour amplifier le partage, la
cohérence, le volume et la pertinence des connaissances,

de fournir des produits existants (brochures, manuels) aux points focaux nationaux pour
qu'ils s'en servent éventuellement comme modèles,

d'aider à la formation dans le cadre de programmes de sensibilisation aux tsunamis et


autres catastrophes naturelles dans les pays touchés de l'océan Indien ;

• préciser le rôle que doivent jouer les agences nationales de gestion des situations d'urgence
dans l'établissement de procédures d'alerte aux catastrophes claires, la définition des
chaînes de commandement et la désignation d'agences responsables, de manière à garantir
des avis d'alerte fiables.

• faire en sorte que les organismes s'occupant d'urbanisme et d'aménagement du territoire,


chargés de faire appliquer la réglementation en matière de construction, informer le public
des lois, procédures, codes et meilleures pratiques en matière de construction ;
-7-

• collaborer au plan international à la mise au point d'un programme complet de formation et


de sensibilisation comprenant la formation de formateurs et de stagiaires et la production
de matériels pédagogiques en langues locales, programme tenant compte des spécificités
culturelles ;

• mettre au point des méthodes innovantes pour donner des moyens d'action aux populations
en prenant exemple sur d'autres initiatives dans le domaine de la santé, de la gestion de
l'environnement et de l'éducation sociale.

4. CAPACITÉS EN MATIÈRE DE PRÉPARATION AUX CATASTROPHES


ET DE RÉACTION AUX SITUATIONS D'URGENCE

4.1 La préparation, facteur essentiel pour épargner des vies

1. Il importe de clarifier les rôles et les responsabilités des institutions par rapport aux
différentes fonctions qu'elles auront à assumer au moyen d'une législation appropriée. Un point
focal national chargé de la gestion en cas de catastrophe doit être désigné, et une hiérarchisation des
pouvoirs établie avec des protocoles et des procédures clairs, notamment en ce qui concerne des
principes fiables d'émission d'avis d'alerte, la mise en place d'une infrastructure bien conçue pour
l'évacuation des populations, et des secours appropriés pour les populations touchées. Le NDMO
(responsable national de la gestion des catastrophes) doit pouvoir être informé et agir 24 heures sur
24, 7 jours sur 7.

2. L'information sur les tsunamis doit être comprise à tous les niveaux. Elle doit parvenir dans
les villes et les villages par divers moyens, y compris la radio.

3. Les centres d'alerte aux tsunamis publient des avis d'alerte fondés sur des informations
scientifiques, mais ne donnent pas d'instructions au public sur les mesures à prendre. Cette
responsabilité incombe au NDMO. Celui-ci doit être en mesure d'interpréter l'avis d'alerte de
manière à donner des instructions claires, simples et concises aux premiers intervenants et au public
en danger. Les alertes sont adressées aux responsables politiques et autres décideurs, aux
intervenants des services de secours et des organismes de gestion des situations d'urgence, aux
médias et au public en danger.

4. Le public doit être informé de la meilleure façon de réagir à l'avis d'alerte. Des lieux sûrs
doivent être repérés, avant la catastrophe, de manière que la population puisse évacuer vers ces
endroits dès que l'avis d'alerte est émis. Lorsque aucun lieu sûr n'est disponible à proximité, des
abris contre les tsunamis et autres catastrophes doivent être construits pour éviter les pertes
humaines. Les actions de préparation et de sensibilisation doivent être adaptées aux nécessités
locales.

5. Pour que la population soit préparée à la catastrophe et sache réagir quand elle est là et
ensuite, il faut des activités préparant aux situations d'avant et d'après catastrophe qui garantissent
une réaction efficace lors d'un événement réel. Ces activités comprennent des répétitions, des
exercices, l'analyse de l'effet du scénario et des réactions, la mise à jour des plans d'intervention en
tirant parti des meilleures connaissances dont on dispose sur l'évaluation des risques.

6. L'éducation joue un rôle essentiel dans la préparation des populations ; elle est
particulièrement efficace lorsqu'elle est dispensée dans les écoles élémentaires.

7. Des politiques et des plans spécifiques concernant la sécurité des routes, des abris et des
évacuations doivent être expérimentés et mis en œuvre.
-8-

4.2 Accroître l'efficacité

1. Pour renforcer les capacités nationales de gestion des catastrophes, s'agissant de réagir aux
tsunamis et d'y être préparé, il convient :

• d'évaluer les capacités existantes de réaction aux catastrophes de toutes natures et


d'atténuation de leurs effets ;

• d'adopter, ou d'actualiser lorsqu'elle existe, une législation sur l'aménagement de la zone


côtière et les plans d'occupation des sols, ainsi que la législation permettant de réagir
efficacement aux situations d'urgence.

2. Les programmes d'atténuation des catastrophes gagneront à la mise en place de partenariats


entre les institutions publiques, le secteur privé et les organisations de la société civile. Dans ce
cadre, il pourra être apporté des améliorations aux grands ouvrages de travaux publics et l'on pourra
renforcer les règles de construction, les programmes communautaires de sensibilisation du public
(mois de sensibilisation, musées, compréhension du risque, éducation des touristes et des
populations de passage).

3. Un mécanisme qu'il serait bon de mettre en place pour une réponse efficace aux situations
d'urgence pourrait être la création d'un fonds national de secours en cas de catastrophe qui
s'accompagnerait de protocoles de dépenses préétablis pour la mise en œuvre des programmes et
actions prioritaires en cas de catastrophe.

ANNEXES (non jointes) : Exemples de systèmes existants de gestion des situations d'urgence
(océan Indien, Japon, Hawaii, Chili, États de l'ouest des États-Unis (Tsunami Warning Systems,
Guidance for Local Officials, 2001, également www.pmel.noaa.gov/tsunami))

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