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MINISTERE DE L’INTERIEUR DES COLLECTIVITES LOCALES

ET DE L’AMENAGEMENT DU TERRITOIRE

ECOLE NATIONALE DES INGENIEURS DE LA VILLE DE TLEMCEN

DIRECTION DE LA FORMATION CONTINUE ET DE LA


COOPERATION

GESTION DES RISQUES EN MILIEU URBAIN

 Introduction

L’objectif de ce texte est de contribuer au débat sur la question des risques, et


plus spécifiquement sur les risques en milieu urbain, en décalant un peu le
questionnement habituel.

L’option prise est de souligner les problèmes conceptuels posés par l’approche
des risques, notamment en géographie. Il faut voir ce texte comme l’introduction à
un débat sur l’approche des risques par nos disciplines, principalement par la
géographie, qui en même temps ouvre quelques pistes de réflexion sur
l’articulation des différentes problématiques du risque dans les politiques
publiques.

La gestion des situations d’urgence et de crise doit devenir un véritable objet de


recherche, non seulement des politistes et sociologues, mais aussi des pouvoirs
publics, dans le but de participer à la construction de connaissances réellement
utiles à la réduction de la vulnérabilité des sociétés.
De ce qui précède, cette approche de gestion des risques en milieu urbain, nous
permettra de mettre l’accent sur la définition des risques en milieu urbain, la
prévention contre ces risques et enfin le mode d’intervention permettant d’atténuer
leurs conséquences dévastatrice et la préservation des vies humaines.

I – DEFINITION DES RISQUES EN MILIEU URBAIN

De quoi parle t-on quand on parle de risques en milieu urbain ? Nous allons
d’abord parler des risques vus par le sens commun, en toute généralité, démarche
nécessaire dans le sens où cette façon d’introduire les risques, interpelle la
démarche scientifique.

Dans une deuxième étape, seront abordés les risques comme objet scientifique,
c'est-à-dire comment la démarche scientifique approche et construit cet objet
particulier du monde social. Chemin faisant, on abordera à plusieurs reprises les
risques comme objets de politiques publiques, et les risques impliqués directement
ou indirectement dans les politiques publiques. Mais c’est principalement le
deuxième point qui sera développé, autrement dit l’approche scientifique des
risques.

A- Les risques urbains dans le sens commun

En première approche, quand on parle des risques en milieu urbain, dans le


sens commun viennent d’abord les inquiétudes posées par la délinquance urbaine,
les problèmes sociaux, ou les accidents de la route par exemple. Le terme risque
est utilisé à chaque fois qu’il y a possibilité de perdre quelque chose, pour un
individu, une famille, une ville, un territoire, une entreprise, une société, un pays,
une organisation sociale quelle qu’elle soit.
Pour donner quelques exemples, relevant de différentes échelles, on peut
citer :

Pour un individu ou une famille, il existe le risque de perdre son


travail, d’avoir un problème de santé, un accident de voiture, de se faire agresser,
de perdre la vie, mais aussi, le cas échéant, d’avoir sa maison inondée, détruite par
un séisme, emportée par un cyclone etc.

Pour un quartier, on pourra avoir, par exemple, le risque d’une



coupure de l’approvisionnement en eau, de voir fermer un service public, d’être
socialement stigmatisé, de voir s’implanter une entreprise dangereuse, mais aussi,
éventuellement, d’être inondé ou affecté par un risque d’origine naturelle.

Pour une ville, on peut noter des risques d’un autre ordre, comme
celui de perdre un rôle régional ou national, de voir fermer une entreprise
importante, un tribunal, un hôpital, une gare ou un aéroport, d’être inondée,
affectée par un séisme ou une éruption volcanique.

Pour un pays aussi on va parler de risques, le fameux « risque pays »


des économistes, un risque de guerre ou d’instabilité politique, le risque de se voir
paralysé par des mouvements sociaux, le risque de terrorisme, une pandémie, un
volcan, le risque de perdre un rôle important sur la scène internationale… mais
aussi d’être affecté par le changement climatique, de subir un séisme, un cyclone,
une crise économique ou financière….

On parle donc de risque à tout propos, à différentes échelles, du point de vue


à la fois individuel et social, ponctuel et territorial. Finalement, à bien y regarder, à
chaque fois qu’il est question de perdre quelque chose, on se trouve face à un
risque. Les exemples montrent que le risque implique beaucoup de choses, à la fois
physiques et sociales, et que ces choses « mises en jeu » dans le risque sont
différentes en fonction du point de vue social, territorial et de l’échelle.
Les questions environnementales ont, d’une certaine façon, donné un
nouveau relief à la problématique des risques, puisque toutes les inquiétudes
environnementales portent finalement sur l’existence de risques, leurs
conséquences et la façon d’y faire face. Risques sur la biodiversité, sur la santé
humaine, sur la préservation d’espaces, sur les ressources en eau, sur la qualité de
l’air, l’épuisement des sols, les risques que présentent les nouvelles technologies,
les risques de changement climatique etc.

Il y a donc une parenté directe qui reste à expliciter et à formaliser entre la


problématique des risques et la problématique environnementale. Cependant, les
inquiétudes environnementales introduisent incontestablement une nouvelle
dimension du risque en impliquant le temps de différentes manières: il y a les
risques d’aujourd’hui, mais fondamentalement, dans la question
environnementales, il y a les risques qui pèsent sur les générations futures ; il y a
les risques qui se matérialisent brutalement qu’on identifie assez clairement sous la
forme d’évènements possibles (une agression, une inondation…), mais aussi les
risques qui se construisent progressivement sur le temps long comme le
changement climatique ou la pollution de l’eau, des sols, etc.

La formalisation et la réponse à tous ces risques sont d’abord venues des


philosophes, avec des notions telles que le principe de responsabilité et le principe
de précaution (Habermas, 1973 ; Jonas, 1990). Ces notions font maintenant partie
du vocabulaire commun, elles sont entrées dans les discours habituels, dans le droit
et les politiques publiques, mais aussi dans l’espace public, du local à
l’international (Gilbert, 1997). Ainsi dans la sphère politique se discute, se débat,
explicitement ou non, à travers la problématique environnementale, la question des
risques, de leur existence, de leurs causes, de leurs conséquences et de la façon de
les diminuer, de les éviter, d’y faire face… L’incertitude portée par les « nouveaux
risques » questionne la science positiviste et renvoie à des systèmes de croyance
(Godard, 1997 ; Godard, Henry, Lagadec et Michel-Kerjan, 2002 ; Theys et
Kalaora, 1992).
Globalement les risques renvoient à l’insécurité (sociale, sanitaire,
économique, politique, physique). En face des risques, dans le sens commun, on a
la sécurité et tout système d’assurance, qu’il soit individuel ou collectif. Donc on a
aussi l’Etat, garant de la sécurité des citoyens, et toutes les politiques d’assistance,
la sécurité sociale, l’assurance chômage en plus des politiques explicites de
prévention des risques (Borraz, 2008).

B- Les risques comme objet scientifique

Les risques naturels (devenus « d’origine naturelle ») sont appréhendés par


les disciplines spécialistes du risque inondation, de crues, de glissement de terrain,
des risques volcaniques, sismiques, d’effondrements etc. ce sont des risques qui
sont définis d’abord par leur origine dans un processus physique et naturel, dont on
va cependant reconnaître qu’il est plus ou moins altéré par des phénomènes
anthropiques, en particulier par l’urbanisation et la déforestation.

Les risques, en particulier les risques industriels et technologiques liés aux


installations dangereuses, les risques dus au transport de matériels dangereux, les
risques automobiles…, ont aussi leurs spécialistes. Là encore, la spécialité est dans
la cause, l’origine identifiée du risque immédiate et localisée (les produits
dangereux, les usines dangereuses).

Les risques sociaux, type risques politiques, risque de guerre, la délinquance


etc., c’est la société, l’organisation sociale et politique qui est la cause du risque,
c’est donc un champ abordé par les différentes disciplines des sciences sociales.
Les risques sanitaires semblent une espèce à part dans la grande
problématique des risques, car ils sont construits non pas sur la cause du risque
mais sur ce qu’on ne veut pas perdre, sur ce qu’on veut protéger, c'est-à-dire sur la
santé : c’est tout ce qui peut affecter la santé, qu’elle soit humaine ou animale, qui
est approché par les risques sanitaires, quelles qu’en soient les causes.

Pour les risques environnementaux, la situation est moins claire : on a


surtout des approches dans lesquels l’environnement (le milieu dans lequel on vit)
devient un risque, du fait par exemple de la pollution de l’eau, des sols, de l’air, ou
la déforestation. On serait donc dans le risque défini par la cause, découpé par les
objets des disciplines ; mais on pourrait également considérer que c’est
l’environnement qui est au cœur des risques environnementaux, qu’il s’agit de
préserver l’environnement, auquel cas les risques environnementaux seraient tous
les risques qui pèsent sur l’environnement.

II- LA PREVENTION CONTRE LES RISQUES EN MILIEU URBAIN

A- En matière de la gouvernance

Les administrations municipales ne peuvent pas gérer efficacement les


catastrophes si elles ne comprennent pas bien l’effet potentiel des aléas qui
menacent la population, l’infrastructure et l’économie locales. L’évaluation des
risques de catastrophe constitue la première étape de la conception et de la mise en
œuvre des mesures de prévention et d’atténuation.

La gestion des catastrophes a pour objectif de déployer une réaction


adéquate ainsi que des efforts de redressement à la suite d’une catastrophe. Il faut
pour cela que les institutions locales, y compris les municipalités concernées,
disposent de capacités organisationnelles idoines, ainsi que des moyens et des
plans d’actions leur permettant de remédier aux conséquences des catastrophes.
Aussi, d’autres actions préventives devraient être intégrées telles que : la
formation des fonctionnaires locaux et des volontaires à l’élaboration des plans de
préparation aux catastrophes au niveau des villes ; conception et alimentation d’un
portail d’information et mise en place de centres d’opérations d’urgence dans les
villes cibles ; formation des bénévoles aux premiers secours et aux opérations de
recherche et de sauvetage au niveau des districts et organisation d’exercices
d’entraînement au niveau des villes.

La durabilité de la gestion des risques urbains et la réduction de ces risques


passent impérativement par une bonne gouvernance. Les mécanismes
institutionnels et législatifs au niveau local doivent « s’approprier » le processus
de réduction des risques de catastrophe. Les autorités locales doivent allouer des
ressources financières adéquates à la mise en œuvre des programmes de réduction
des risques et se doter des capacités suffisantes pour veiller à l’entière conformité
au corpus de règles et de règlements

En outre, il conviendrait de procéder à la proposition de programmes de


renforcement des institutions visant à étoffer les capacités locales ; examen et
amendement des règles sur le zonage, des codes de la construction et des arrêtés
locaux en vigueur ; sensibilisation des experts et différents bureaux d’études tous
corps d’Etat confondus, à s’adapter à ces textes et diffusion aux villes les plus
vulnérables, des recommandations appropriées relatives au cadre institutionnel.

A- En matière de sensibilisation des fonctionnaires et Experts

Conception d’une campagne de réduction des risques en milieu urbain


destinée à certaines villes pilotes, et susceptible d’être répliquée à l’échelon
national; mise en place de centres d’information communautaire traitant de
différents aspects de la réduction des risques associés aux séismes par exemple ;
organisation de programmes de formation spécialisés à l’intention des dirigeants et
des fonctionnaires locaux, afin de les familiariser avec les mesures structurelles et
non structurelles de gestion des risques en milieu urbain, et formation des
ingénieurs et architectes aux techniques adaptées des constructions résistantes aux
différentes catastrophes quelle qu’soit la nature.

B- Rôle prépondérant des collectivités locales dans la gestion des


risques en milieu urbain

Il s’agi là de renforcer les capacités d’atténuation, de préparation et de


réaction aux catastrophes des populations vulnérables, organismes locaux et
administrations municipales dans les villes.

Ce projet apporte un modèle pratique pour l’intégration de la gestion du risque


sismique à tous les niveaux et contribue à faire reculer ce risque dans les zones
urbaines les plus réputées par ce phénomène. Ce projet permettra de réaliser de
nombreuses avancées :

- Formation, en coopération avec le secteur privé, des ingénieurs, des maçons


et architectes aux techniques des constructions résistantes aux différentes
catastrophes.

- Publication de documents techniques sur la sûreté sismique et les


constructions résistantes aux catastrophes et diffusion de ces documents aux
instituts de technologie et différentes écoles d’ingénieurs et d’architecture.

La construction parasismique doit devenir une composante à part entière du


programme d’enseignement de nombreux établissements, y compris dans
l’enseignement secondaire et à l’université
- Lancement de programmes de sensibilisation et de sécurité dans les écoles,

- Formation d’équipes locales de gestion des catastrophes et volontaires aux


premiers secours, aux activités de recherche et de sauvetage et à la planification au
niveau des quartiers ; mise en place de comités de quartier chargés de la gestion
des catastrophes et élaboration de plans de gestion des catastrophes au niveau des
quartiers.

En mobilisant les parties prenantes à tous les niveaux, ce projet adopte une
approche multiple : sensibilisation ; élaboration de plans de préparation et de
réaction aux catastrophes au niveau de la population et de l’administration ;
élaboration d’un régime technico-juridique et développement des capacités de
réduction des risques, de préparation et de réaction en milieu urbain.

De plus, les institutions chargées de l’urbanisme, les organismes compétents


ainsi que les entreprises dans les villes sélectionnées participent directement au
processus de planification afin de s’approprier cette initiative et de la pérenniser.

C- Principes directeurs applicables à la réduction des risques en milieu urbain

La fourniture d’une assistance en cas de catastrophe doit tenir compte des


principes humanitaires sous-jacents de neutralité, d’humanité et d’impartialité.
L’approche stratégique globale du Cadre d’action se fonde sur un certain
nombre d’autres principes directeurs . Ces principes comprennent notamment les
aspects suivants :

• Une réduction efficace des risques en cas de catastrophe nécessite la


participation de la collectivité. La participation des collectivités dans la conception
et l’exécution des activités contribue à faire en sorte qu’elles soient bien adaptées
aux vulnérabilités et aux besoins réels des personnes touchées. Cet engagement en
toute connaissance de cause permet d’éviter les problèmes et les effets secondaires
au moment où le danger se matérialise.

Des approches participatives permettent d’exploiter plus efficacement les


capacités locales existantes. L’incorporation de perspectives locales dans les
décisions et les activités permet également de faire en sorte que les changements
dans la vulnérabilité et la perception des risques soient reconnus et pris en compte
dans les processus institutionnels, les évaluations des risques et autres programmes
et politiques

. • Les pouvoir publics ont la responsabilité première de mettre en œuvre des


mesures visant à réduire les risques de catastrophe. La réduction des risques de
catastrophe doit être un élément essentiel de l’investissement public dans le
développement durable.

Les Autorités ont le pouvoir ainsi que la responsabilité de protéger leurs


citoyens et leurs biens nationaux en réduisant les pertes causées par les
catastrophes. Cependant, les pouvoirs publics ne peuvent à eux seuls suffire à la
tâche. Une réduction efficace des risques en cas de catastrophe repose aussi ,sur les
efforts de nombreuses parties prenantes, notamment les organisations de solidarité
nationale (Croissant Rouge Algerien), ou internationale (Croix Rouge ou autres) ,
la société civile, y compris les volontaires, le secteur privé les médias et la
communauté scientifique.

• La réduction des risques de catastrophe doit être intégrée dans les activités
de développement. Les catastrophes ont de graves conséquences pour la vie, les
moyens de subsistance des populations, en particulier des pauvres, et la
préservation des fruits du développement, acquis de haute lutte.

• L’approche multirisque peut améliorer l’efficacité. Chaque collectivité est


généralement exposée à des risques provenant de divers aléas. On ne peut remédier
efficacement aux effets cumulatifs des risques si les acteurs ne planifient qu’en
fonction de certains aléas de manière isolée. Une approche multirisque implique
une capacité de traduire les connaissances acquises sur toute une gamme d'aléas et
de les intégrer à la gestion des catastrophes et des risques.

Elle ne s’intéressera pas seulement à des risques naturels, mais aussi à des
facteurs comprenant des stratégies politiques, des analyses techniques et des
capacités opérationnelles et la compréhension du public. Cette approche aboutira
en fin de compte à une plus grande efficacité et à un meilleur rapport coût-
efficacité.

• Le développement des capacités est une stratégie centrale pour réduire les
risques. Le développement des capacités est nécessaire pour renforcer et maintenir
la capacité des personnes, des organisations et des sociétés à gérer efficacement
leurs risques. Cela exige non seulement la formation et l’assistance technique
spécialisée, mais également le renforcement des capacités des collectivités et des
individus à reconnaître et à réduire les risques dans leurs localités

• Décentraliser la responsabilité en matière de réduction des risques de


catastrophe. De nombreuses activités de réduction des risques de catastrophe
doivent être entreprises aux niveaux national et local, dans la mesure où les risques
encourus et les populations exposées sont propres à certaines zones géographiques.

Il est nécessaire de confier les responsabilités et les ressources en matière de


réduction des risques de catastrophe à des autorités locales, selon les circonstances.

La décentralisation peut également encourager une participation locale


accrue conjuguée avec une efficacité améliorée et des avantages équitables de la
part des autorités locales.

• Le rôle de la société civile, est un facteur déterminant en ce qui concerne


les risques de catastrophe et la réduction des risques. Le rôle social, est un principe
organisationnel central dans toutes les sociétés.

. • Les partenariats public-privé constituent un outil important pour la


réduction des risques de catastrophe. Les partenariats public-privé sont des
associations volontaires conjointes qui abordent des objectifs communs au moyen
d’actions concertées. Ils peuvent comprendre des organismes publics tels que des
agences gouvernementales, des institutions professionnelles ou des établissements
universitaires et des organisations non gouvernementales, ainsi que des
organisations professionnelles telles que des entreprises, des associations
d’industries et des fondations privées.

Compte tenu du fait que les menaces de catastrophes naturelles touchent à la


fois des intérêts publics et privés, les partenariats public-privé peuvent offrir la
possibilité de combiner les ressources et l’expertise et d’agir conjointement pour
réduire les risques et les pertes éventuelles. Ainsi, ils peuvent améliorer la
résilience des collectivités.

• La réduction des risques de catastrophe doit être spécialement adaptée à


chaque situation particulière. La situation, socio-économique, culturelle et
environnementale et les circonstances liées aux risques de catastrophes varient
grandement selon les régions.

Les mesures qui réussissent à réduire les risques dans une situation donnée
peuvent ne pas fonctionner dans d’autres. L’adaptation à chaque situation
particulière implique une utilisation de l’expérience des autres, notamment en
analysant les contextes des mesures particulières et la nature des bonnes pratiques
et des enseignements tirés et en les adaptant par la suite afin de mettre en œuvre
des politiques et des activités appropriées aux contextes locaux.

• Une stratégie de réduction des risques de catastrophe accompagnée d’un


plan d’action de mise en œuvre en matière de gestion des catastrophes qui englobe
clairement la préparation à la réponse devra être élaborée à partir d’une évaluation
solide des risques, des aléas et des capacités avec la participation de toutes les
parties prenantes à tous les niveaux.

• Un système ou une structure, notamment une plateforme nationale et


locale, doit être mise en place pour promouvoir l’échange d’informations et
d’expérience et harmoniser les capacités essentielles à une intervention coordonnée
en réponse à des catastrophes.
• Des ressources doivent être allouées à tous les niveaux pour maintenir et
renforcer les systèmes de réduction des risques de catastrophe qui comportent des
activités de préparation à la réponse ou l’intervention.

• Société civile : Les membres de la société civile et des communautés


participent activement au processus de développement, de suivi et d’évaluation des
activités nationales et locales de préparation à la réponse aux catastrophes.

C- En matière de simulation

• Accroître l’état de préparation : consolidation du processus et mesures de


suivi

• Un plan à lui seul ne suffit pas. La population et les organismes appelés à


l’utiliser doivent d’abord le tester et le pratiquer.

• Des exercices de simulation à partir de scénarios précis, qu’ils soient


réalisés dans une salle de classe ou directement sur le terrain, constituent un moyen
efficace pour déterminer l’applicabilité du plan dans les faits et évaluer la capacité
des différents acteurs.

• À partir des résultats obtenus et des enseignements tirés de ces exercices,


les plans (procédures, responsabilités, etc.) peuvent alors être modifiés en
conséquence. Les exercices de simulation et de réponse peuvent aider à identifier
les forces et les faiblesses, ainsi que le type de formation qui ferait en sorte que
tous les participants puissent s’acquitter des responsabilités qui leur ont été
attribuées.
• Les exercices de simulation permettent également à tous les acteurs de
mémoriser le plan et de maintenir à jour leurs connaissances et leurs compétences.

• Il en va de même pour tester l’efficacité des systèmes d’alerte rapide. Des


exercices visant à identifier les enseignements tirés d’interventions antérieures sont
également importants.

• Les exercices de simulation peuvent aussi être un bon moyen de vérifier si


les questions intersectorielles sont bien reflétées dans le plan et si les groupes
vulnérables seront en mesure de bénéficier d’un appui supplémentaire lors d’une
intervention éventuelle en cas de catastrophe.

• Une fois le processus de planification terminé, il faut absolument que son


contenu serve à augmenter directement l’état de préparation dans le cadre
d’activités telles que le perfectionnement des systèmes d’alerte rapide, la mise en
place de ressources dans des secteurs susceptibles d’être touchés ou l’allocation de
budgets spécifiques aux administrations publiques associées ayant des
responsabilités centrales dans la préparation à la réponse.

• Il importe que des ressources suffisantes soient allouées pour permettre à


toutes les parties appelées à contribuer à la mise en œuvre du plan de l’examiner et
le diffuser. Il est primordial que toutes les parties comprennent bien le plan et leurs
rôles et responsabilités.
D– Récapitulatif des action de prévention contre les risques en milieu

urbain

La préparation à la réponse aux catastrophes n’est qu’un élément d’une


approche globale à la réduction des risques associés aux aléas naturels.

Toutefois, un niveau adéquat de préparation peut être particulièrement


essentiel pour sauver des vies et des moyens de subsistance face à une catastrophe
naturelle.

Ce document fournit des directives sur les indicateurs clés pour une capacité
de préparation efficace. Il met particulièrement l’accent sur le fait que le processus
de préparation à la réponse devra aboutir aux résultats suivants :

• Des objectifs réalistes et mesurables, des produits et des activités visant à


renforcer et maintenir les capacités de préparation aux catastrophes constituent des
composantes intégrantes d’une stratégie nationale globale de réduction des risques
de catastrophe.

• Un cadre législatif national approuvé qui décrit en détail les mécanismes de


financement ainsi que les rôles et responsabilités dans la préparation aux
catastrophes, la réponse et le relèvement doit être élaboré ou mis à jour, largement
diffusé et systématiquement appliqué.

• Un mécanisme efficace de coordination en cas de catastrophe assorti de


directives et de procédures claires doit être mis en place et toutes les entités qui y
participent doivent être bien au courant de leurs rôles et responsabilités.

• Un plan de contingence comprenant une analyse approfondie des risques,


de la vulnérabilité et des capacités doit être élaboré et mis à jour régulièrement.

• Tous les organismes, personnes et bénévoles responsables du maintien de


l’état de préparation doivent être dotés du matériel nécessaire et doivent être
formés en vue d’une préparation et réponse efficaces en cas de catastrophe.

• Un système d’alerte rapide efficace aux niveaux national et local, utilisant


des informations scientifiques solides et une connaissance des risques, doit être mis
en place et peut communiquer des avertissements afin de mobiliser les
interventions nécessaires dans toutes les collectivités à risque

• Un système de gestion et de diffusion de l’information facilitant l’échange


réciproque d’informations pertinentes entre les parties prenantes internes et
externes doit être mis au point et doit être fonctionnel.

• Des mécanismes d’intervention, appuyés par une législation et


accompagnés de ressources nécessaires, doivent être mis au point entre les divers
intervenants et testés en fonction du plan de contingence, assurant ainsi une action
efficace pendant la durée d’une situation d’urgence.

• Le passage à des activités de relèvement rapide doit être pris en compte et


prévu dans les processus d’élaboration du plan de contingence et autres processus
de planification et doit être intégré dans des cadres généraux de réduction des
risques en cas de catastrophe.

• Des réserves financières et des mécanismes de financement d’urgence


doivent être mis en place pour appuyer efficacement la préparation, la réponse
d’urgence et le relèvement rapide.

La préparation est un processus qui exige une vigilance constante et


soutenue.

La mise au point d’une capacité de préparation n’est que la première étape.


Une fois que les activités de préparation de base décrites dans ce plan , entreprises,
il est essentiel que des ressources nécessaires, y compris les ressources humaines,
soient allouées au maintien et à la mise à jour des systèmes, et que les
enseignements tirés à la suite de catastrophes précédentes, soient utilisés afin de
renforcer la préparation à l’avenir.

III- MODE D’INTERVENTION LORS D’UNE CATASTROPHE DANS LE

MILIEU URBAIN

A- Comment faire face à la situation d’urgence en matière d’action:


Déclenchement immédiat du plan ORSEC

o Evaluations de la situation d’urgence

• Définir les responsabilités de l’organisme chef de file en matière


d’évaluation et déterminer les rôles des autres parties intéressées en appui au
processus d’évaluation;

• Élaborer des normes et des procédures d’évaluation pour diffusion aux


responsables, en incluant le type d’information requise, tous les formulaires
nécessaires et les destinataires.

• Prodiguer une formation rapide aux équipes chargées de l’évaluation, y


compris aux spécialistes thématiques/ sectoriels; Opérations de recherche et de
sauvetage et soins d’urgence

o Opérations de recherche et de sauvetage et soins d’urgence

• Désigner l’organisme responsable des opérations de recherche et de


sauvetage et s’assurer qu’il dispose de la capacité et du financement nécessaires

• Désigner un responsable de l’administration des premiers soins, des


évacuations médicales et de la gestion des restes de corps humains;
• Veiller à ce que les imprévus soient pris en compte en cas de perte
d’infrastructures hospitalières;

• Établir des protocoles en vue d’intégrer des équipes internationales


d’opérations de recherche et de sauvetage dans l’intervention d’urgence, y compris
les directives et les systèmes nécessaires pour permettre à ces groupes d’entrer
dans le pays et être opérationnels dans les plus brefs délais. Secours d’urgence et
logistique

o Secours d’urgence et logistique

• S’assurer que les stocks de réserve d’articles de premiers secours existent


en quantités suffisantes;

• Mettre en marche rapidement des systèmes de passation des marchés


(forme gré à gré – situation d’urgence-) et préparer à l’avance des contrats avec des
fournisseurs locaux. Au cas où les articles nécessaires ne seraient pas disponibles
au niveau de la localité, des fournisseurs extérieurs devront être identifiés;

• Mise en place d’un processus de contrôle de la qualité pour les articles


achetés;

• Assurer des installations d’entreposage adéquates dans toutes les régions


de la localité;

• Établir des processus d’enregistrement, de distribution et de suivi;


• Mise en place de tous les mécanismes logistiques nécessaires en ce qui
concerne le transport et la distribution des articles de secours, y compris la
désignation des responsables de la gestion;

• Veiller à ce que les aéroports et les ports maritimes soient capables de


recevoir de grandes quantités de marchandises et que celles-ci soient traitées
rapidement pour la distribution, y compris le dédouanement;

• Assurer le transport nécessaire des fournisseurs publics et privés;

• Veiller à ce que les responsables de la logistique soient dotés de la


capacité nécessaire pour intervenir également en cas de catastrophe à grande
échelle.

o Abris et infrastructures communautaires

.Désigner le principal responsable de la gestion des abris.

• Identifier les abris potentiels dans toutes les zones à haut risque en prenant
en considération la propriété foncière, les questions de climat et de sol;

•Assurer un approvisionnement adéquat en tentes, matériaux de


construction et bâches en plastique et identifier des fournisseurs en cas de pénurie;

• Évaluer si les infrastructures existantes telles que les écoles et les centres
communautaires peuvent servir d’abris dans les différentes régions à haut risque et
si les personnes touchées peuvent autrement se réfugier aussi avec leurs familles et
leurs amis;

• Évaluer, dans chaque région à haut risque, si d’autres structures


communautaires, telles que les écoles, pourraient être nécessaires et identifier les
responsables qui en auront la charge.

o Eau et assainissement

• Identifier le responsable de l’approvisionnement en eau en s’assurant que


les capacités techniques appropriées et le matériel requis seront disponibles
pendant la durée d’une catastrophe;

• S’assurer, lors de la phase de planification, que les considérations


culturelles, telles que les bains, les boissons, la toilette et la préparation des repas
ont été prises en compte;

• Vérifier la disponibilité de l’eau dans les différentes régions

• Évaluer les meilleures options pour la distribution et le stockage d’eau


potable;

• Déterminer des moyens d’approvisionnement en eau en tenant compte du


besoin potentiel d’approvisionnements en vivres;

• Identifier des fournisseurs de services au cas où il serait nécessaire de


transporter l’eau par camions-citernes;
• Vérifier le genre d’installations sanitaires qui pourraient être nécessaires
(des latrines, par exemple), l’endroit où elles seront situées si des camps sont
établis en prenant en considération les questions relatives à la santé et au sexe;

• Déterminer le mode d’évacuation des ordures ménagères;

o Alimentation, nutrition et besoins des ménages

• Identifier le responsable de l’évaluation et de la coordination des


informations concernant les besoins alimentaires et nutritionnels;

• S’assurer que les denrées alimentaires distribuées sont appropriées pour


la population et vérifier si les aliments peuvent être achetés localement ou ailleurs
dans le pays, ou à l’échelle local ou internationale, en tenant compte des incidences
que cela pourrait avoir sur l’économie locale;

• Déterminer la composition (type d’aliments, quantité) de la ration


alimentaire en s’assurant que les besoins caloriques adéquats ont été pris en
compte en fonction des conditions météorologiques et selon des normes établies
(Sphère, par exemple);

• Établir un plan approprié concernant les conditions particulières des


enfants et autres groupes vulnérables;
• Prendre des dispositions permettant un stockage adéquat;

• Mettre en place un système de distribution alimentaire et déterminer le


responsable de la gestion;

• Déterminer si l’aide alimentaire sera également fournie à la population


locale;

• S’assurer de faire participer le plus possible les membres de la


communauté et les bénéficiaires dans le processus de prise de décision;

• Déterminer les articles de maison dont ont besoin les populations ciblées
dans les zones à haut risque en tenant compte des questions culturelles et des
besoins particuliers des femmes (trousses hygiéniques, serviettes sanitaires);

• Déterminer les quantités nécessaires pour les individus et les familles;

• Établir le mode de distribution et d’enregistrement (pour le suivi) des


articles non alimentaires;

• Déterminer le type de combustible qui sera utilisé pour la cuisson et le


chauffage et l’impact potentiel de celui ci sur la santé et l’environnement.

o Santé

• Identifier le responsable de l’évaluation sanitaire et de la prestation de ces


services et les autres organismes ou organisations pouvant fournir un appui;
• Déterminer les services de santé et de dépistage qui seront fournis en
veillant à ce qu’ils soient coordonnés avec les autorités sanitaires;

• S’assurer que les considérations culturelles ont été prises en compte et que
les groupes cibles sont impliqués dans la gestion des services de santé le cas
échéant;

• Évaluer la nécessité d’envisager un programme d’immunisation;

• Prendre en compte les besoins de groupes particuliers (enfants, femmes


enceintes et allaitantes, personnes âgées) lors de la planification;

• Inclure dans le plan des questions ayant trait aux conditions


météorologiques;

• Déterminer si les services de santé ont besoin d’être accompagnés de


programmes d’éducation sanitaire et de sensibilisation;

• S’assurer que tout le matériel médical et les fournitures requis sont


disponibles (une chaîne de froid, par exemple) et, dans le cas contraire, prévoir une
solution de rechange;

• Assurer la sécurité des installations de stockage.


o Télécommunications

• Évaluer la disponibilité des systèmes de communication de remplacement


au cas où des catastrophes endommageraient les systèmes existants;

• S’assurer que du matériel de communication (radios, téléphones satellite)


est en place, y compris les fréquences radio requises selon le type de radio utilisé;

• Former le personnel à l’utilisation de tout type possible de système de


communication.

o Services éducatifs et communautaires

• Identifier le responsable de la prestation des services d’éducation;

• Évaluer la possibilité de maintenir le système d’éducation nationale


(structure, programmes, etc.);

• Faire participer les enseignants locaux et autres éducateurs aux


programmes d’éducation;

• Prévoir des dispositions culturelles spéciales (espaces distincts pour les


filles et les garçons, par exemple);
• Déterminer si des programmes de formation spécialisée élaborés à
l’intention des adultes et des jeunes seront fournis;

• Tenir compte des besoins récréatifs de la population bénéficiaire;

• Déterminer le matériel et les fournitures qui seront nécessaires et s’assurer


de leur disponibilité;

• Tenir compte de la possibilité de devoir construire une nouvelle


infrastructure et s’assurer du concours des bénéficiaires (main-d’œuvre, par
exemple);

• Intégrer la création de revenus dans le rétablissement des activités


économiques antérieures et le développement de nouvelles initiatives facilement
applicables;

• Déterminer dans quelle mesure les terres doivent être remises en état pour
les superficies agricoles destinées à la culture et l’élevage;

• Intégrer dans l’évaluation, la possibilité d’un conflit entre les


bénéficiaires qui reçoivent des biens, des services ou des subventions et les
populations locales qui n’ont pas été incluses dans les programmes et veiller à ce
que du personnel soit disponibles pour répondre à ces questions. Inclure des
moyens de réduire les risques de conflit dans le processus de planification;
• Déterminer si un programme d’incitation pour des services fournis par la
population bénéficiaire est approprié et, le cas échéant, la manière dont il sera
appliqué.

o . Sécurité et protection (en particulier dans le cas de catastrophes


complexes ou de troubles civils)

• Identifier le responsable chargé d’évaluer et d’assurer la sécurité et la


protection du personnel et des bénéficiaires et déterminer la manière d’obtenir les
renseignements en matière de sécurité;

• Inclure dans le plan les besoins spécifiques en matière de sécurité et de


protection des groupes les plus vulnérables tels que les femmes, les enfants, les
personnes âgées et les handicapés;

• Établir des directives et des procédures en matière de sécurité et de


protection en s’assurant que toutes les personnes concernées ont reçu une
formation à leur application et sont bien au fait de leurs rôles et responsabilités;

• Déterminer les responsables et les ressources nécessaires pour mettre en


œuvre cet élément du plan;

B- Coordination entre autorités centrales et institutions de solidarité


internationales
Un mécanisme efficace de coordination favorisera la circulation de
l’information dans les deux sens et un réel dialogue plutôt qu’un simple partage
d’informations entre les différentes composantes du système.

La responsabilité de coordonner les initiatives de gestion des catastrophes


incombe au gouvernement. Des partenaires externes peuvent toutefois offrir toute
une gamme de services d’appui qui peuvent s’avérer nécessaires au lancement des
initiatives globales de préparation à la réponse aux catastrophes et de grandes
opérations d’intervention.

De plus en plus, les organisations internationales insistent sur la nécessité


d’améliorer la coordination entre elles et avec les gouvernements. Dans de
nombreux pays, les organisations membres du Comité permanent
interorganisations (y compris des organismes de l’ONU, plusieurs organisations
non gouvernementales et certaines organisations internationales) établissent de
plus en plus de mécanismes de coordination sectorielle en s’inspirant du principe
de la responsabilité sectorielle.

Au niveau régional, les gouvernements devraient envisager une


coordination étroite avec les organisations régionales s’occupant de questions liées
aux catastrophes. L’Union africaine (UA), la Communauté de développement de
l’Afrique australe (SADC) et l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est
(ASEAN) se sont notamment intéressées activement aux questions liées aux
catastrophes dans leurs domaines respectifs.
La plupart des régions disposent également de centres régionaux de
préparation à la réponse aux catastrophes pouvant contribuer pour beaucoup en
fournissant des compétences et des renseignements.

En Asie, notamment, le Centre asiatique de préparation aux catastrophes


(« Asian Disaster Preparedness Center », ADPC) et le Centre de prévention des
catastrophes d’Asie (Asian Disaster Reduction Centre, ADRC) possèdent une vaste
expérience en matière de formation et de collaboration avec les gouvernements et
autres parties prenantes afin d’augmenter la résilience face aux catastrophes.

Le Centre régional d’information sur les catastrophes naturelles en


l’Amérique latine et les Caraïbes (CRID) et l’Organisme caraïbe d’intervention
rapide en cas de catastrophe (CDERA) disposent également d’informations
exhaustives sur les initiatives régionales de réduction des risques de catastrophe.

Il existe aussi un certain nombre de programmes et de réseaux mondiaux,


dont les travaux portent sur la réduction des risques de catastrophe, qui peuvent
aider les gouvernements à renforcer leur état de préparation à la réponse aux
catastrophes.

le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et la


Banque mondiale se sont engagés à intégrer la réduction des risques de catastrophe
dans leurs processus de planification stratégique nationale avec les gouvernements.
Les acteurs humanitaires reconnaissent aussi de plus en plus que leurs activités
peuvent contribuer de façon positive à tous les risque en milieu urbain quelle
qu »en soit la nature.
Mohand El Hocine OUFFROUKH

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