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(rappel du plan de la première partie)

I. De très nombreux risques d’origine naturelle et humaine

A. Une grande variété des risques d’origine naturelle


B. Le renforcement des risques liés aux activités humaines
C. Des risques sanitaires de plus en plus mondialisés

II. Des facteurs de vulnérabilité inégaux qui varient d’une société


à une autre

cf. étude de cas du Bangladesh

La vulnérabilité des populations varie selon différents facteurs. Quels sont les lieux les plus
soumis à des risques naturels ?

A. Une vulnérabilité influencée par les densités de peuplement ?

L’exposition des sociétés aux risques s'accroît. Les espaces de grandes densités sont plus
vulnérables face aux risques naturels. En effet, les populations concentrées dans les grandes
agglomérations littorales sont soumises à des risques naturels dépendant d’aléas telluriques
(séisme, volcanisme) ou climatiques (tempêtes, cyclones, inondations, sécheresse).
Cf. Exemple du Bangladesh

B. Une vulnérabilité qui est liée au changement climatique ?

Cette vulnérabilité est aussi liée au changement climatique. Le dernier rapport


(2018) du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) montre une
augmentation de la température moyenne sur Terre de 1°C au cours des 130 dernières années.
Les événements extrêmes s’intensifient, la répartition des précipitations change, les glaciers
fondent, le niveau des mers s’élève ce qui peut provoquer de nouveaux risques. Depuis les années
2000, 165 épisodes d’inondations en moyenne sont recensés chaque année contre 85 dans les
années 1990.
De plus, les inégalités sont aggravées par le changement global. Les principaux pays
contributeurs au changement global sont les pays développés et les pays émergents. Ce sont les
pays qui émettent le plus de gaz à effet de serre (GES). Les pays pauvres polluent peu mais sont
les plus vulnérables face aux effets du changement global, du fait de leur faible développement.
Ils peinent à mettre en place des mesures pour s'adapter à certains de ses effets comme la
désertification. Leur capacité à surmonter la crise et ses effets est plus limitée que celle des pays
développés.

C. Une inégale vulnérabilité des sociétés.

La vulnérabilité des sociétés varie selon deux principaux facteurs :


- le niveau de développement des États
- la capacité politique et technique des sociétés à prévenir et gérer le risque
Le niveau de développement des États, la capacité politique et technique des sociétés
à prévenir et gérer le risque définissent un degré de vulnérabilité. Les activités humaines la
renforcent : l’urbanisation et la déforestation accentuent le ruissellement et les inondations. Les
industries et les transports polluants rejettent des gaz à effet de serre favorisant le réchauffement
climatique. Ce dernier affecte déjà des littoraux densément peuplés (delta du Mékong, golfe du
Bengale), des métropoles (Miami, Jakarta), des cultures sensibles (riz, maïs...) et certains milieux
froids ou montagnards.
Les pays les moins développés de la zone intertropicale sont les plus exposés et les
plus vulnérables. Cela s’explique par le manque d’infrastructures, la pauvreté, les habitats
informels situés sur les pentes ou en zones inondables. La défaillance des États renforce,
également, la probabilité de pertes humaines. Les pays développés sont mieux préparés et
davantage concernés par la vulnérabilité matérielle (perte de biens, dommages sur les activités).
Pour comprendre cet écart, nous pouvons prendre comparer le séisme de 2010 à Haïti, un des
Pays les Moins Avancés (PMA), et celui de celui de 2011 à Fukushima au Japon (pays développé).
Avec une magnitude de 7 contre 9, celui d'Haïti était 1 000 fois moins puissant mais a fait
environ 14 fois plus de victimes (230 000 morts contre 16 000), notamment à cause de la fragilité
des infrastructures et du faible degré de prévention.
Les bilans varient selon le niveau de développement. 98 % des victimes
de catastrophes naturelles sont des populations à bas revenus. Ces dernières constituent
l’essentiel des 22 millions de déplacés climatiques annuels dans le monde. L’Asie du Sud et du
Sud-Est sont les plus concernées. Mais, il s’agit d’un véritable cercle vicieux à briser. Si la
pauvreté accroît la vulnérabilité, les catastrophes aggravent la pauvreté et peuvent donner
naissance à de nouveaux risques. Ainsi, à Haïti, le séisme a détruit le réseau d'adduction d'eau et
d'évacuation des déchets ; la dégradation de l'hygiène a en retour provoqué une épidémie de
choléra qui a fait plusieurs milliers de morts. L'aide internationale publique (ONU, États) et
privée (Organisations Non Gouvernementales) est alors indispensable pour venir au secours des
populations.

III. Les enjeux liés à la gestion des risques

cf. le débat sur la crise du requin à la Réunion

A. Prévoir, prévenir et protéger

⮚ La prévision pour se protéger. Afin de se protéger des risques, les sociétés peuvent
d'abord agir par la prévision, c'est-à-dire en anticipant la survenue des aléas. Bien qu'il soit
impossible d'empêcher les aléas de se produire, les sociétés peuvent mieux les connaître et
mieux les détecter. C'est le rôle notamment des veilles cycloniques destinées à détecter la
formation des cyclones, à prévoir leur trajectoire, leur intensité et les éventuelles
conséquences. Les volcans sont aussi surveillés.
⮚ La prévention pour réduire la vulnérabilité. Cela peut consister par exemple à aménager
des digues pour faire face à l'érosion littorale. La prévention peut aussi reposer sur la
limitation des constructions dans des zones à risques, réduisant l'exposition à l'aléa ou à
intégrer des normes de construction pour réduire la vulnérabilité. C'est ce qu'illustre la mise
en place de plans de prévention des risques, document préfectoral qui interdit les
constructions dans les zones à risques en France.
⮚ Protéger les populations lors de crise. En effet, l'importance de la gestion de crise
est cruciale. Par exemple, lorsque le cyclone Phailin touche l'Est de l'Inde en 2013, les
autorités indiennes avaient réussi à évacuer à temps près de 860 000 personnes, évitant ainsi
toute perte humaine. À l'inverse, le manque de prévision et de prévention explique en partie
la grave crise sanitaire et humanitaire qui a touché la première puissance mondiale lors du
passage de l'ouragan Katrina en 2005.

B. Une mobilisation des acteurs pour lutter contre le changement climatique et les
risques liés à celui-ci

⮚ La nécessité d'une bonne coordination pour réduire les risques. L'efficacité de la


coordination des acteurs permet de réduire les risques et d'éviter leur propagation. Ainsi,
dans la crise du virus Ebola en Afrique de l'ouest en 2014-2015, l'ONU et les ONG ont
tenté une réponse coordonnée transnationale. Mais le nombre de morts aurait pu être
réduit si les États touchés par l'épidémie n'avaient pas agi en ordre dispersé, chacun
protégeant ses propres intérêts à court terme au détriment de la propagation du virus.
⮚ Quelle gouvernance face au changement global ? Face au changement global et à
ses principaux effets, les sociétés humaines peuvent agir. À l'échelle mondiale, les
pays tentent de trouver des solutions. En décembre 2015, à la COP21, 195 États ont
adopté un accord qui prévoit de maintenir le réchauffement sous le seuil des 2°C par
rapport aux niveaux préindustriels. Les villes génèrent 80 % des émissions de CO2. À
l'échelle locale, des politiques sont également mises en place pour réduire les émissions
de gaz à effet de serre.

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