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La cote d’Ivoire abrite pour la premier fois un évènement de grande envergure des Nations unies.

Il
sagit de la 15ème conference des parties sur la désertification et la sécheresse (cop 15) qui se tient du
09 au 20 mai 2022.

La COP15 contre la déforestation s'ouvre lundi à Abidjan en présence de plusieurs chefs d'Etat,
pour tenter d'agir concrètement face à la dégradation rapide des terres et ses conséquences
néfastes pour la biodiversité et les populations.

L'objectif de la COP15 qui s'ouvre ce lundi 9 mai dans la capitale ivoirienne est de trouver des moyens
de lutter contre l’avancée du désert, la déforestation, l’appauvrissement des terres arables ou les
pollutions des sols. La conférence démarre avec un sommet de chefs d'État directement en prise
avec le phénomène.

cette 15e Conférence des parties (COP) de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la
désertification (CNULCD), aborde des questions tout aussi cruciales. Elle se tient à l'heure où, selon
l'ONU, 41% des terres sont dégradées dans le monde. Et le rythme s'accentue : chaque année, 12
millions d’hectares de terres sont perdus, soit une superficie équivalente à celle du Bénin ou de la
Belgique.

Pendant dix jours, les négociateurs de 196 États vont tenter de s'accorder autour d'objectifs
communs pour lutter contre la dégradation des sols dans les dix prochaines années. Le thème de cet
évènement « Terres. Vie. Patrimoine : D'un monde précaire vers un avenir prospère » est « un appel
à l'action pour faire en sorte que la terre, qui est notre source de vie sur cette planète, continue de
profiter aux générations présentes et futures »,

Elles deviennent de plus en plus fréquentes et de plus en plus meurtrières et il est attendu de la COP
de prendre des décisions fortes à propos de la sécheresse pour réduire les risques que cela représente
pour l’humanité. »

Comment accroître les rendements sans appauvrir les sols ou détruire des forêts ? Comment
atténuer l’avancée des terres arides ? Comment offrir des opportunités pour les populations
directement aux prises avec ces catastrophes ? Une vingtaine de solutions seront débattues lors de la
COP15, parmi lesquelles la question cruciale de la restauration des terres. « L’économie mondiale a
été fortement affectée par la pandémie et maintenant par les conflits comme la guerre en Ukraine
qui entraînent des conséquences extrêmement graves sur la production agricole et la distribution des
aliments dans le monde, explique Ibrahim Thiaw. Donc la réparation des terres offre des opportunités
à tous les États du monde pour mieux produire. »

TV5MONDE : Quel est l’impact réel du braconnage sur la disparition des espèces en Afrique par
rapport à d’autres menaces, comme le dérèglement climatique ou la déforestation ?

On se rend compte que le dérèglement climatique va avoir de plus en plus d’importance sur la
disparition des espèces, surtout par rapport aux sécheresses que l’on observe pour le moment de
manière diasporique en Afrique. Mais on ne peut pas dire aujourd’hui qu’il en est le principal
responsable.

On peut identifier deux causes majeures. La première, c’est le braconnage criminel, c'est-à-dire le fait
de chasser ou de pêcher de manière illégale soit en s’attaquant à des espèces protégées, soit en
œuvrant sans autorisation. Je préfère d’ailleurs parler de criminalité environnementale plutôt que de
braconnage. 

La deuxième, c’est le conflit homme et animal généré par la raréfaction de la faune sauvage et le
développement de l’humain (via la construction d’infrastructures notamment, ndlr).  La proximité de
plus en plus forte entre l’homme et l’animal engendre deux phénomènes. D’une part, les êtres
humains massacrent les animaux parce qu’ils les empêchent de se développer en termes
d’agriculture et d’élevage. D’autre part, cette proximité risque d’engendrer des pandémies.

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