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Thème 1 :Sociétés et environnements : des équilibres fragiles

Chapitre 1 : Les sociétés face aux risques

Les sociétés humaines sont confrontées à des risques naturels et technologiques. Les risques
varient selon les pays du Nord et les pays émergents, mais ils augmentent partout dans le
monde.
Problématique : Quelles sont les interactions entre les sociétés et leurs environnements dans
le contexte du changement global, des mutations démographiques et du développement ?

I) Les risques et les aléas majeurs

A- Aléa, risque et catastrophe


Aléa = événement violent d’origine naturelle ou humaine, présentant une probabilité plus ou
moins forte de survenir.
Risques = événement d’origine naturelle ou humaine (risque technologique par exemple),
porteur de dangers pour la société qu’il touche.
Catastrophe = La catastrophe est la réalisation d'un risque. c'est un risque devenu réalité qui,
sur un territoire donné, par l’ampleur et le coût des dommages causés, provoque une grave
interruption du fonctionnement d'une société.

B- Les risques et aléas naturels


Les risques naturels varient selon les continents, les reliefs et les climats. Il existe des risques
géologiques (volcanisme, séismes), des risques d’origine météorologique ou climatique
(cyclones, tempêtes, inondations, sécheresses). Les risques peuvent être aggravés par les
fortes densités de population ainsi que par l’urbanisation.
Les séismes les plus meurtriers sont responsables de plus de la moitié des victimes des
catastrophes naturelles et plus d’un milliard d’habitants vivent sous la menace d’une éruption
volcanique ou d’un tremblement de terre. Certaines métropoles sont très exposées : San
Francisco et Los Angeles sont proches de la faille de San Andreas en Californie ou encore
Naples en Italie du Sud au pied du Vésuve.
Deux catastrophes naturelles sur trois sont liées au climat. Chaque année, plus de 250
millions d’individus sont touchés. Les aléas climatiques concernent l’ensemble des continents
affectent davantage les littoraux et les vallées fluviales, où les populations se concentrent.

C- Les risques technologiques


Les catastrophes liées aux risques technologiques sont multiples : explosions, incendies,
pollutions ou contamination.
Ces dernières peuvent dégrader les écosystèmes et avoir de lourdes conséquences pour les
populations (les marées noires pénalisent certaines activités economiques comme la pêche ou
le tourisme et impliquent des coûts élevés pour le nettoyage du littoral).
Les risques technologiques concernent les pays industrialisés. Ils se concentrent dans les
vallées industrialisés, sur les les littoraux près des zones industrialo-portuaires, le plus
souvent à proximité de zones urbanisés et d’axes de circulation (les explosions d’usines sont
en augmentation en Chine).

II) les sociétés humaines face aux risques

A- La vulnérabilité des sociétés humaines


La vulnérabilité des populations dépend du niveau de développement mais surtout de leur
préparation aux risques et de leur capacité à faire face à un aléa :
Vulnérabilité : La notion de vulnérabilité évalue dans quelle mesure un système socio-spatial
risque d’être affecté par les effets d’un aléa et cherche à quantifier ce qui est perdu.
La vulnérabilité varie selon :
- Les densités de population;
- Le niveau de développement d’un pays;
- Le lieu de vie : le nombre de victimes est plus élevé sur les littoraux ou dans les
espaces urbanisés;
- La présence d’un système d’alerte et d’équipement de protection;
- La conscience du risque et de la perception des dangers.
Le coût financier des catastrophes est en forte augmentation. Selon l’ONU, il s'élève à 2 900
milliards de dollars sur la période 1998-2017. Ce coût a été multiplié par 2 par rapport à la
période 1978-1997. C’est dans les pays du Nord que les conséquences financières sont les
plus lourdes en raison d’infrastructures plus nombreuses.
Les actions humaines aggravent la vulnérabilité des populations :
- Le déboisement et l’arrachage des haies favorisent le ruissellement des eaux de pluie
augmentant le risque d’inondation.
- Les constructions sur les pentes accroissent les risques de glissement de terrain.
- La croissance des émissions de gaz à effet de serre liées aux rejets industriels et aux
transports favorise le changement climatique : augmentation des cyclones, tempêtes,
sécheresses, augmentation du niveau de la mer, etc.
La vulnérabilité des populations est très inégale dans le monde. Plus de 80% des victimes
habitent un pays en développement. La pauvreté accroît la vulnérabilité. Les infrastructures
de protection sont rares faute d’investissements suffisants. Les systèmes éducatifs défaillants
rendent la prévention des risques peu efficace.
Dans les pays en développement, les catastrophes peuvent être un frein au développement
économique. La résilience (capacité à se relever d’une catastrophe) est souvent plus faible
dans les pays du Sud que dans les pays du Nord où les États ainsi que les compagnies
d’assurance permettent de dédommager les victimes et facilitent la reconstruction.

B- Prévoir les aléas et prévenir les risques


Des satellites météorologiques permettent de prévoir les tempêtes et les cyclones, des
observatoires surveillent l’activité des volcans.
Des mesures de prévention sont mises en œuvre pour limiter la réalisation du risque. Il est
essentiel de sensibiliser les populations en développant une “culture du risque”. On informe
les populations sur les dangers et les conduites à tenir en cas de catastrophes. Des centaines
de milliers de Japonais participent à des exercices annuels pour se préparer aux séismes et
aux éruptions volcaniques.

C- Protéger les populations


Pour protéger les populations des risques, plusieurs mesures sont mises en œuvre :
- On édifie des digues pour faire face aux inondations.
- On reboise pour lutter contre la désertification.
- Face aux séismes et aux cyclones, on adopte des normes pour la construction des
bâtiments.
Les institutions internationales essaient de coordonner les actions des États et des ONG en
cas de crise, notamment dans le domaine sanitaire.
La prévention des risques liés au changement global se renforce. Depuis 1995, les
représentants des États se réunissent presque chaque année dans le cadre de COP (Conférence
des parties) afin de fixer des objectifs pour lutter contre le réchauffement climatique. Ces
négociations s’appuient sur les travaux d’experts internationaux comme ceux du GIEC,
groupe intergouvernemental chargé d’étudier les causes et d’évaluer les conséquences de
l’évolution du climat. Leur rôle est devenu fondamental pour alerter à la fois les décideurs
politiques et les citoyens à travers le monde.

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