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La preface

Voici un résumé de la préface du livre Géopolitique du risque :

 La préface est rédigée par Thierry Balzacq, qui présente le livre comme une
approche originale et exigeante du risque, attentive aux échelles d’action et
aux vibrations politiques, sociales et culturelles qui le contextualisent.
 Il souligne le rôle des auteurs, Sarah Perret et J. Peter Burgess, qui ont
contribué à faire émerger un écosystème interdisciplinaire au sein de la
Chaire de géopolitique du risque de l’ENS, et qui ont dialogué et influencé
réciproquement leurs réflexions.
 Il met en avant les outils que le livre propose pour penser et agir face au
risque, en dépassant les comportements calqués sur l’extrême précaution et
en favorisant la créativité et la résilience.

En conclusion, la préface annonce un ouvrage qui vise à renouveler la


compréhension du risque dans un monde complexe et incertain, en mobilisant une
géopolitique réflexive et critique.

L introduction

Voici un résumé de l’introduction du livre Géopolitique du risque :

 Le risque, un concept hétérogène et évolutif : les auteurs montrent comment


le risque est devenu une notion centrale dans nos sociétés contemporaines,
marquées par l’incertitude, la complexité et la globalisation. Ils distinguent
les risques objectifs, liés à la nature, des risques subjectifs, liés à la culture,
et soulignent l’hybridation des dangers produits par la modernité et les
technologies1.
 La géopolitique du risque, une approche réflexive et critique : les auteurs
proposent une analyse originale du risque, qui dépasse les approches
positivistes, cloisonnées et occidentales, et qui interroge les représentations,
les acteurs et les enjeux politiques et géopolitiques du risque. Ils mobilisent
pour cela des outils issus de différentes disciplines, telles que les relations
internationales, la sociologie, la philosophie ou l’histoire.
 Les menaces inconnues, un défi pour la connaissance et la gouvernance : les
auteurs examinent les différentes formes d’ignorance et d’incertitude qui
caractérisent le rapport au risque, et qui engendrent des expériences
d’insécurité et d’angoisse. Ils illustrent ce propos avec l’exemple de la
pandémie de Covid-19, qui révèle la vulnérabilité et la précarité de la
condition humaine, ainsi que les limites des solutions technologiques et des
mesures sécuritaires.

En conclusion, ce livre vise à repenser les sujets du risque, en tenant compte de leur
diversité, de leur complexité et de leur interdépendance, dans un monde en
mutation permanente. Il invite à une réflexion éthique et politique sur les choix et
les responsabilités que nous avons face aux risques, qu’ils soient créateurs ou
destructeurs.

Voici un résumé de chaque sous-chapitre du chapitre “Des risques au risque : de la


globalisation des menaces” :

 Des menaces connues aux menaces inconnues : ce sous-chapitre analyse


comment le concept de risque a évolué avec la modernité et la
mondialisation, passant de dangers probables et mesurables à des menaces
incertaines et imprévisibles. Il illustre cette évolution avec l’exemple de la
justification de l’invasion de l’Irak par les États-Unis en 2003, fondée sur
l’hypothèse d’armes de destruction massive cachées par le régime de
Saddam Hussein. Il introduit la notion d’“inconnus inconnus”, popularisée
par Donald Rumsfeld, pour désigner les événements futurs dont nous
ignorons l’existence et les conséquences1.
o Premier élément clé : le risque est une expérience imaginaire et
affective du danger à venir, qui influence notre façon de vivre au
présent.
o Deuxième élément clé : le risque fonctionne dans une économie de la
connaissance, qui vise à réduire l’incertitude et à anticiper les
catastrophes potentielles.
o Troisième élément clé : le risque est un construit social et politique,
qui repose sur des représentations médiatiques et des intérêts
stratégiques2.
 L’économie de la connaissance : ce sous-chapitre examine comment la
connaissance du risque est produite, diffusée et utilisée dans nos sociétés
contemporaines. Il distingue deux types de connaissance : la connaissance
scientifique, fondée sur des méthodes rigoureuses et des preuves empiriques,
et la connaissance profane, basée sur des intuitions, des croyances ou des
opinions. Il montre que ces deux types de connaissance sont souvent en
concurrence ou en contradiction, et que la connaissance profane peut avoir
plus d’impact sur les décisions politiques que la connaissance scientifique. Il
prend pour exemple le débat sur le changement climatique, qui oppose les
experts du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat
(GIEC) aux climatosceptiques, qui remettent en cause la réalité ou la
responsabilité humaine du réchauffement global.
o Premier élément clé : la connaissance du risque est une ressource
stratégique, qui peut être mobilisée pour légitimer ou contester des
actions politiques.
o Deuxième élément clé : la connaissance du risque est une source de
controverse, qui peut générer des conflits d’interprétation ou de
légitimité entre les acteurs sociaux.
o Troisième élément clé : la connaissance du risque est une forme de
pouvoir, qui peut être utilisée pour influencer ou manipuler les
perceptions et les comportements des individus.
 Le risque, entre connaissance et politique : ce sous-chapitre explore les
liens entre le risque, la connaissance et la politique, en s’appuyant sur les
travaux du sociologue français François Ewald. Il expose la thèse d’Ewald
selon laquelle le risque est un concept qui permet de penser le lien social et
le contrat politique dans les sociétés modernes. Il explique que le risque est
une manière de gérer l’incertitude et de répartir les responsabilités entre les
individus et les collectivités, en fonction de critères de calcul et de solidarité.
Il illustre cette idée avec l’exemple de l’assurance, qui est une technique de
mutualisation des risques et de compensation des dommages. Il souligne que
le risque est aussi un enjeu de gouvernance, qui implique des choix
normatifs et éthiques sur la valeur de la vie humaine et sur la prévention des
catastrophes.
o Premier élément clé : le risque est un mode de rationalisation du
social, qui repose sur une logique probabiliste et statistique.
o Deuxième élément clé : le risque est un principe de régulation du
politique, qui requiert une coordination entre les acteurs publics et
privés.
o Troisième élément clé : le risque est un objet de délibération du
moral, qui pose des questions de justice et de précaution.

En conclusion, ce chapitre propose une approche géopolitique du risque, qui vise à


analyser les dimensions spatiales, temporelles, sociales et politiques du risque dans
un contexte de globalisation des menaces. Il montre que le risque est un phénomène
complexe et multidimensionnel, qui renvoie à la fois à des réalités objectives et à
des constructions subjectives, à des faits scientifiques et à des représentations
médiatiques, à des enjeux techniques et à des choix éthiques. Il souligne que le
risque est au cœur des préoccupations géopolitiques contemporaines, car il
implique des acteurs multiples et des intérêts divergents, des territoires
interconnectés et des frontières poreuses, des technologies innovantes et des
incertitudes croissantes. Il invite à repenser les sujets du risque, c’est-à-dire les
individus et les collectivités qui sont exposés au risque, qui le produisent, qui le
gèrent et qui le contestent.
Voici un résumé de chaque sous-chapitre du chapitre “Des risques au risque : de la
globalisation des menaces” :

 Des menaces connues aux menaces inconnues2


o L’inconnu connu : il s’agit de la probabilité d’un danger futur que
l’on peut anticiper et mesurer, comme le cambriolage, l’orage, la
maladie ou le virus informatique.
o L’inconnu inconnu : il s’agit de l’incertitude face à un danger
potentiel que l’on ne peut ni connaître ni prévoir, comme les attentats
du 11 septembre 2001 ou la pandémie de Covid-19.
o L’expérience du risque : elle est influencée par l’imagination, les
émotions, les représentations médiatiques et les discours politiques,
qui peuvent amplifier ou minimiser la perception du danger.
 L’économie de la connaissance31
o La connaissance comme ressource : elle est devenue un enjeu
stratégique et économique dans la société du risque, où la production
et la diffusion de l’information sont essentielles pour gérer les
incertitudes.
o La connaissance comme pouvoir : elle est aussi une source de
domination et de contrôle, qui peut être utilisée pour légitimer ou
contester des décisions politiques, créer ou réduire des inégalités,
protéger ou menacer des intérêts.
o La connaissance comme limite : elle est enfin une condition de la
vulnérabilité humaine, qui révèle notre ignorance, notre dépendance et
notre responsabilité face aux conséquences de nos actions.
 Le risque, entre connaissance et politique4
o Le risque comme objet politique : il est le résultat d’une
construction sociale et historique, qui dépend des valeurs, des normes,
des intérêts et des rapports de force qui structurent une société donnée.
o Le risque comme enjeu politique : il est le motif d’une action
collective et individuelle, qui vise à prévenir, réduire, transférer ou
assumer les dangers potentiels qui affectent la vie humaine et
l’environnement.
o Le risque comme défi politique : il est le facteur d’une
transformation sociale et politique, qui remet en question les modes de
gouvernance, les formes de participation, les critères de légitimité et
les identités collectives.
 L’évolution du paysage de la menace5
o La globalisation des menaces : elle désigne le processus par lequel
les dangers potentiels deviennent de plus en plus transnationaux,
interdépendants, complexes et imprévisibles, comme le changement
climatique, le terrorisme ou la cybercriminalité.
o La délocalisation des menaces : elle renvoie au phénomène par
lequel les sources et les cibles des dangers potentiels se situent de plus
en plus hors des frontières territoriales, juridiques et institutionnelles
des États-nations.
o La technologisation des menaces : elle signifie le rôle croissant des
technologies, notamment numériques, dans la production, la diffusion,
la détection et la gestion des dangers potentiels, qui soulèvent des
enjeux éthiques, juridiques et politiques.
 De la sécurité au risque6
o La sécurité comme absence de menace : elle correspond à une
conception classique et étatique de la sécurité, qui vise à protéger
l’intégrité territoriale, la souveraineté politique et l’identité nationale
contre des agressions extérieures.
o La sécurité comme réduction de vulnérabilité : elle correspond à
une conception élargie et humaine de la sécurité, qui vise à garantir
les besoins fondamentaux, les droits humains et le développement
humain contre des menaces multiples et diffuses.
o Le risque comme gestion de l’incertitude : il correspond à une
conception nouvelle et globale de la sécurité, qui vise à anticiper,
évaluer et maîtriser les dangers potentiels qui pèsent sur la vie
humaine et l’environnement.

Conclusion générale :

Le chapitre “Des risques au risque : de la globalisation des menaces” propose une


analyse critique et réflexive de la notion de risque, qui est devenue centrale dans
nos sociétés contemporaines. Il montre comment le risque est à la fois un produit et
un producteur de la modernité, de la mondialisation et de la technologie, qui ont
transformé le paysage des menaces et les réponses politiques qui leur sont
apportées. Il souligne également les enjeux épistémologiques, éthiques et
démocratiques que soulève la question du risque, qui appelle à repenser les rapports
entre connaissance et pouvoir, entre responsabilité et solidarité, entre sécurité et
liberté.

LES PROTAGONISTES DU RISQUE : ENTRE CAPITALISATION POLITIQUE ET COMMERCIALE

Voici un résumé des sous-chapitres du chapitre “Les protagonistes du risque : entre


capitalisation politique et commerciale” :
 La capitalisation politique : ce sous-chapitre analyse comment le risque
devient un enjeu de pouvoir et de légitimité pour les acteurs politiques, qui
cherchent à le maîtriser, le prévenir ou le résoudre. Il distingue trois formes
de capitalisation politique du risque : la production de normes et de règles, la
mobilisation de l’opinion publique et la gestion de l’urgence. Il montre que
le risque peut être à la fois un facteur de cohésion sociale et de contestation
politique, selon les contextes et les perceptions des acteurs.
o Trois éléments clés :
 Le risque est une source de normativité politique, qui permet de
définir des priorités, des responsabilités et des obligations.
 Le risque est un objet de communication politique, qui vise à
informer, sensibiliser ou persuader les citoyens et les
partenaires.
 Le risque est un défi de gouvernance politique, qui requiert de
la coordination, de la réactivité et de la légitimité.
 La capitalisation financière du risque : ce sous-chapitre examine comment
le risque devient un objet de marché et de profit pour les acteurs financiers,
qui cherchent à le mesurer, le répartir ou le transférer. Il distingue trois
formes de capitalisation financière du risque : la quantification et la
modélisation, la diversification et la mutualisation, la titrisation et la
spéculation. Il montre que le risque peut être à la fois un facteur de
croissance économique et de crise financière, selon les modalités et les
limites de sa gestion.
o Trois éléments clés :
 Le risque est une source de valeur économique, qui permet de
calculer des prix, des primes et des rendements.
 Le risque est un objet de partage économique, qui vise à
réduire, répartir ou transférer les pertes potentielles.
 Le risque est un défi de régulation économique, qui requiert de
la surveillance, de la prévention et de la résilience.
 Conclusion générale : ce chapitre met en évidence les liens entre le risque et
le pouvoir, en montrant comment les acteurs politiques et financiers
cherchent à capitaliser sur le risque, c’est-à-dire à en tirer des bénéfices ou à
en éviter les coûts. Il souligne également les limites et les paradoxes de cette
capitalisation, qui peut engendrer de nouveaux risques ou de nouvelles
inégalités. Il invite ainsi à repenser les rapports entre le risque et la société,
en tenant compte des dimensions éthiques, sociales et environnementales.
Voici un résumé de chaque sous-chapitre du chapitre “La géopolitisation du risque :
une gouvernance par l’incertitude” :

 Du risque à la technologie, de la technologie au risque : ce sous-chapitre


analyse le rôle des technologies dans la production et la gestion du risque,
ainsi que les risques liés aux technologies elles-mêmes1. Trois éléments clés
sont :
o La technologie est à la fois une source de risque et une solution au
risque, créant un cercle vicieux de dépendance et d’incertitude.
o La technologie permet de collecter, traiter et diffuser des données sur
le risque, mais aussi de le modéliser, le simuler et le prévoir, ce qui
pose des questions éthiques, politiques et épistémologiques.
o La technologie transforme les rapports de pouvoir entre les acteurs du
risque, notamment entre les experts, les décideurs et les citoyens, ainsi
que les formes de résistance et de contestation du risque.
 Les effets épistémiques de la géopolitisation du risque : ce sous-chapitre
examine les conséquences de la globalisation du risque sur les modes de
connaissance et de représentation du monde. Trois éléments clés sont :
o La globalisation du risque implique une complexification des
causalités, des responsabilités et des temporalités, rendant le risque
moins prévisible et plus incertain.
o La globalisation du risque entraîne une diversification des sources, des
normes et des critères de connaissance du risque, mettant en tension
les savoirs locaux, nationaux et internationaux, ainsi que les savoirs
scientifiques, politiques et profanes.
o La globalisation du risque favorise une homogénéisation des discours,
des imaginaires et des pratiques du risque, imposant une rationalité
occidentale, technologique et sécuritaire, qui occulte les spécificités
culturelles, sociales et environnementales des contextes locaux.
 Conclusion générale du chapitre : ce chapitre montre comment le risque
devient un enjeu géopolitique majeur dans un monde globalisé, marqué par
l’interdépendance, la complexité et l’incertitude. Il souligne les défis et les
opportunités que représente la géopolitique du risque pour repenser les
relations de pouvoir, les formes de gouvernance et les modes de
connaissance à l’échelle mondiale. Il invite à adopter une approche réflexive,
critique et pluridisciplinaire du risque, qui prenne en compte ses dimensions
matérielles, symboliques et affectives.

Voici un résumé détaillé de la conclusion du livre :


 Repenser les sujets du risque : Les auteurs proposent de dépasser la vision
classique du risque comme un objet mesurable et prévisible, pour adopter
une approche réflexive et critique qui interroge les contextes, les perceptions
et les représentations du risque. Ils invitent à considérer les sujets du risque
comme des acteurs sociaux, politiques et culturels, capables de résister, de
créer et de transformer les situations de risque.
 Le risque comme expérience et comme relation : Les auteurs soulignent
que le risque n’est pas seulement une donnée objective, mais aussi une
expérience subjective, qui dépend des émotions, des imaginaires, des valeurs
et des identités des individus et des collectifs. Ils montrent que le risque est
aussi une relation, qui implique des rapports de pouvoir, de confiance, de
responsabilité et de solidarité entre les différents acteurs concernés par le
risque.
 Le risque comme enjeu géopolitique : Les auteurs analysent comment le
risque devient un enjeu géopolitique, qui redéfinit les frontières, les
territoires, les alliances et les conflits dans un monde globalisé et incertain.
Ils examinent les effets de la géopolitisation du risque sur la gouvernance, la
démocratie, la citoyenneté et la justice. Ils appellent à une géopolitique du
risque réflexive, qui prenne en compte la diversité des perspectives et des
intérêts, ainsi que les inégalités et les vulnérabilités face au risque.

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