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Indispensable pour protéger les personnes et les biens et limiter la dégradation des milieux aquatiques, la

prévention des risques s’appuie sur de nombreux acteurs, essentiellement publics. Elle repose avant tout
sur la sensibilisation des populations et des usagers concernés, mais passe aussi par une meilleure
connaissance des phénomènes, la mise en œuvre d’actions de réduction des aléas et des enjeux, et
l’organisation des moyens de lutte et de secours.
1 . Les risques naturels liés à l’eau
De manière générale, les risques sont définis comme étant l’association d’un aléa - la probabilité de la
survenue d’un phénomène naturel - et d’enjeux particuliers - l’existence de personnes, d’installations ou
d’activités susceptibles d’être impactées par ce phénomène. La prévention des risques repose ainsi sur
deux leviers d’action : la réduction de l’aléa et la réduction des enjeux.

Les principaux risques naturels liés à l’eau sont les inondations et les submersions marines, mais
également l’érosion et ses manifestations violentes (mouvements de terrain), ainsi que la sécheresse (en
savoir plus sur l’érosion, la sécheresse ou les inondations). Les risques dits technologiques, c’est à dire
provoqués par des activités humaines potentiellement dangereuses, peuvent parfois accentuer les
conséquences des risques naturels : c’est par exemple le cas d’une rupture de digue générant
une inondation.
La prévention des risques doit permettre de réduire les risques pour les personnes, les biens et
l’environnement. Elle comprend notamment un ensemble de mesures mises en œuvre pour réduire la
survenue des événements et, lorsqu’ils surviennent, leurs impacts.
2 . Connaître les risques pour mieux les gérer
La connaissance des risques est un prérequis essentiel à leur prévention. Elle permet d’identifier les
zones concernées, les impacts potentiels, et les conditions susceptibles de générer ces phénomènes. Les
services de l’État sont chargés de cette connaissance, qui se traduit notamment par des cartographies
des zones à risque.
Le Préfet, au niveau départemental, et le Maire, au niveau local, doivent ensuite élaborer des documents
d’information spécifiques à destination du public, en particulier le dossier départemental des risques
majeurs (DDRM) et le dossier d’information communale sur les risques majeurs (DICRIM).
Les services de l’État sont également chargés de mettre en place des systèmes de prévision, afin
d’anticiper les évènements et de pouvoir prévenir l’ensemble de la population concernée. Ces systèmes
de prévision impliquent des suivis permanents de l’état de l’environnement (suivis météorologiques par
exemple) et reposent sur des outils d’alerte, comme Vigicrues.
Enfin, une bonne connaissance des risques par tous les acteurs concernés (usagers, élus, acteurs
économiques) permet d’agir sur les aléas et les enjeux, et limite le risque de prendre des mesures
inadaptées, qui seraient susceptibles d’accentuer le phénomène ou de générer des dépenses non
nécessaires.
3 . Réduire les aléas et les enjeux
Réduire les aléas revient essentiellement à construire des ouvrages de protection, qui permettent de
contrôler en partie la survenue des évènements : digues pour limiter l’expansion des crues, réservoirs de
stockage pour écrêter les crues puis assurer un soutien d’étiage (restitution durant la saison sèche),
enrochements pour limiter l’érosion côtière, etc. Toutefois, ces actions ont des coûts élevés, et conduisent
parfois au déplacement de l’aléa plus en aval dans le bassin versant ou à l’accentuation d’un autre risque.
Par exemple, si le remplissage des réservoirs de stockage est effectué par pompage dans les eaux
souterraines, il peut accélérer la survenue d’une sécheresse en diminuant les réserves souterraines.

Réduire les enjeux repose en grande partie sur bonne planification de l’urbanisme. Ainsi, les risques
naturels doivent être pris en compte dans les documents d’urbanisme (les plans locaux d’urbanisme
- PLU - en particulier), qui doivent tenir compte des plans de prévention des risques naturels (PPRN). Ces
derniers identifient précisément les zones où les constructions sont interdites, et celles où elles ne
peuvent se faire que sous des conditions particulières.

4 . Organiser les secours et sensibiliser le public

Les mesures de réduction des risques doivent s’accompagner d’une organisation des secours, afin de
faciliter leur intervention lorsque c’est nécessaire. C’est l’objet d’outils mis en place à différentes échelles,
notamment du plan ORSEC (organisation de la réponse de la sécurité civile) à l’échelle du département et
du plan communal de sauvegarde (PCS) au niveau de la commune si un plan de prévention des
risques naturels (PPRN) a été approuvé.
Enfin, toutes ces mesures sont complétées par une communication et une sensibilisation du grand public
comme des acteurs économiques, afin que la population sache réagir en cas de catastrophe naturelle.
Cela permet aussi l’entretien d’une mémoire du risque.
Les consignes à suivre en cas d’inondation
Dès que vous êtes prévenu de la survenue probable d’une inondation, mettez vos biens au sec (meubles
sur parpaings, etc.), coupez l'électricité et le gaz, obturez les entrées d’eau (portes, fenêtres, soupiraux,
etc.), amarrez les cuves, garez votre véhicule sur un point haut et faites une réserve d’eau potable et de
produits alimentaires.
Pendant l’inondation, informez-vous de la montée des eaux, mettez-vous en sécurité sur un point haut, et
attendez les informations des autorités : n’évacuez qu’une fois que l’ordre en est donné, ou que la montée
des eaux l’impose. À pied comme en voiture, ne vous engagez en aucun cas sur une voie.
À la suite d’une inondation, aérez au maximum votre logement, désinfectez à l’eau de javel, chauffez dès
que possible et longtemps, afin de pouvoir retourner dans un logement sain. Ne rétablissez le courant
qu’une fois que l’installation est sèche.

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