Vous êtes sur la page 1sur 16

LA SCLEROSE EN PLAQUE Neurologie –FARAH HOUKAN

1. Introduction :
La sclérose en plaque
- La SEP a été diagnostiqué pour la première fois en
-SEP- 1868
- Elle représente la 1ère cause de handicap non

Objectifs : traumatique jeune, avec différents retentissement

- Diagnostiquer une SEP sur la vie de la personne et de la société

- Reconnaitre: (économie…)

 La poussée et savoir la traiter - Elle est de causes inconnues, mais de plus en plus

 Principes de la PEC au long court (planifier le traitable

suivi)
2. définition :

1. Introduction - C’est une maladie Auto-immune Chronique du

2. définition SNC ; (à la différence du syndrome de Gilain barré secondaire


à une stimulation antigénique (un conflit immunitaire): agent
3. Anatomopathologie
étranger et SNP ; et qui donne une forme monophasique ; le
4. Etiopathogénie dysfonctionnement immunitaire dans ce cas n’est pas
5. Epidémiologie chronique ; c’est aigue ; avec possibilité de récidives. La SEP st

6. Clinique une maladie auto-immune du SNC ; ce n’est pas la seule


connectivites qui peut atteindre le SNC, mais elle est la seule sui
7. Les 02 évènements de base
peut l’atteindre seul ; c'est-à-dire : les autres pathologies auto-
8. Formes évolutives
immunes peuvent avoir des manifestations neurologiques, mais
9. Evolution seule la SEP qui ne peut toucher que le SNC)
10. Formes particulières de MS - pathologie inflammatoire demyélisante du SNC.
11. Suivi et Évaluation de l’évolution - Caractérisée physiopathologiquement par des
12. Examens complémentaires stigmates d’inflammation au début suivie de neuro-
13. Diagnostic Positif et Critères Diagnostiques dégénérescence à un stade plus avancé (vues à la
14. Diagnostic différentiel biopsie et à l’imagerie) ce qui lui donne son caractère répondeur

15. Traitement au traitement immunosuppresseur et corticoïdes.

- L’inflammation et la neuro-dégénérescence
définissent du SNC la SEP (à la différence des maladies
dégénératives seules ; telle que l’Alzheimer et inflammatoire
seule)

- Due à:
 Démyélinisions : induite par l’inflammation
 Perte axonale secondaire à:
 Inflammation (Action directe) : production de
lésions inflammatoires : toxicité des facteurs
inflammatoires, atteinte mitochondriale, stresse oxydatif, …

 Démyélinisation (Dégénérescence Wallerienne) :

(‫أَعيُنِنَا‬
ْ ِ‫كْب‬
َْ َّ‫كْفَإِن‬ ْ ‫اصبِ ْْرْلِ ُح‬
َْ ِّ‫ك ِْمْ َرب‬ ْ ‫) َو‬
la gaine de myéline peut être sujette à des
agressions à l’origine d’une faiblesse de cette
gaine, et sa destruction par la suite.

1
LA SCLEROSE EN PLAQUE Neurologie –FARAH HOUKAN

 Autres lésions neuronales Les manifestations cliniques n’informent en aucun


- La SEP se manifeste par des symptômes purement cas sur l’importance des lésions.
neurologiques (atteinte du SNC) et la présence d’une - Plaques → Dissociation myélino-axonale
atteinte systémique (HSPM, protéinurie…) est en (Destruction Myéline→ l’axone ne vivra pas sans sa
faveur d’une autre pathologie auto-immune ; mais gaine de myéline, destruction de l’axone→ la
pas la SEP. myéline disparait aussi (qu’est ce qu’elle va faire sans
axone ! ))

3. Anatomopathologie: o Poussées :
La biopsie post-mortém montre  Myéline Aspect boursouflé (par l’inflammation).
- Des plaques de démyélinisation de la Substance  Prolifération Lymphocytaire et Macrophagique
Blanche du SNC (sans atteinte de la substance grise ; mais les entrainant une fragmentation de cette myéline
axones du cortex peuvent être atteints : la substance grise et sa destruction
contient le soma et le corps cellulaire ; les oligodendrocytes qui
o 2ème temps: Remyélinisation : les
produisent de la myéline vont atteindre le corps de l’axone, ce
oligdendrocytes vont essayer de réparer la gaine
qui fait que la démyélinisation axonale va aussi atteindre
l’oligodendrocyte entrainant sa mort et par la suite une atteinte de myéline détruite par les cellules
de la substance grise) ; la démyélinisation se focalise au inflammatoires, mais cette réparation est
niveau des faisceaux épais (très myélinisés) de la imparfaite et ne tiendra pas beaucoup ; suivie
substance blanche, : d’un :
o Moelle: Cordons Antéro-Latéral et Postérieur o Vieillissement de la plaque: Gliose Astrocytaire
(atteinte du faisceau pyramidal, du tact (c’est le mécanisme de cicatrisation du SNC)
epicritique…)
o Encéphale: Péri-ventriculaire, CC, S/C, Centre 4. Etiopathogénie:
ovale, Calotte, tronc cérébral, Hémisphère La sclérose en plaques (SEP) est une maladie du système nerveux
central (SNC) caractérisée par de multiples foyers de démyélinisation
cérébelleux, II (nerf optique)
(plaques) qui se transforment en régions sclérotiques.
C’est en fonction de la zone atteinte que les signes  Altérations histo-pathologiques
cliniques vont se manifester (les signes débutent en - Dans les régions de démyélinisation, la gaine lipidique
fonction de la première zone atteinte) d'isolation des axones produite par les oligodendrocytes est
- Nerfs périphériques indemnes : la SEP atteint le SNC dégradée.
- L'analyse microscopique des lésions précoces montre une
et le SNP est intact (la démyélinisation ne touche que le SNC,
infiltration lympho-plasmocytaire autour des veinules avec
avec de rares expression (atteint du V..) qu’on verra plus tard)
démyélinisation d'axones isolés.
- Toutes les plaques ne s’expriment pas : les plaques
- Dans les lésions tardives, plusieurs axones sont atteints
de démyélinisation peuvent s’exprimer ou pas, et ça - On observe des fibres de glie et des cellules semblant contenir
n’a rien à voir avec le volume ni l’importance de la des inclusions de graisse, qui ont phagocyté la myéline et

plaque, parfois des plaques de scléroses énormes correspondent aux cellules de la microglie (phagocytes du SNC)
et à des macrophages infiltrants.
peuvent ne pas s’exprimer (ous’expriment avec très
- L'IRM montre des foyers de démyélinisation se déplaçant au
peu de signes) de découverte fortuite par une IRM ; cours de la maladie
comme on peut avoir de très petites plaques de  Mécanismes Immuno-physiopathologiques
démyélinisation qui entraine une symptomatologie Sur un fond génétique prédisposant (association avec HLA-
très bruyante. DR15/DQ6) et en association avec des facteurs exogènes,

2
LA SCLEROSE EN PLAQUE Neurologie –FARAH HOUKAN

des cellules T auto-réactives (qui ne franchissent pas la BHE à - Processus Inflammatoire chronique du SNC à
l’état normale) peuvent franchir la barrière hémato- médiation Immunologique dirigé contre le couple
encéphalique. Ce processus fait intervenir des molécules oligodendrocyte-myéline via un clone
d'adhésion exprimées par les lymphocytes et les cellules lymphocytaire auto-réactif (maladie auto-immune à
endothéliales (cette expression favorise le passage des LT). médiation cellulaire mais il existe une composante
humorale) ; les oligodendrocytes essayent de
régénérer la myéline détruite mais cette
régénération est imparfaite et elle est limitée.
- atteinte Axonale (primitive et secondaire)
- Rupture BHE à la phase de début (c’est pour ça le
gadolinium passe quand on l’injecte).
- Déséquilibre entre les :
 Lymphocytes Th1 ET Lymphokines Pro-
Les cellules de la microglie présentent des peptides de la
Inflammatoires (Ifγ, TNFα) (c’est pour ça la
myéline aux cellules T activées qui se différencient en
biothérapie utilise des anti- TNFα et Ifγ ) Et
cellules Th1 et Th2. Les cellules Th2 induisent
 Lymphocytes Th2 ET Lymphokines Anti-
l'activation de cellules B et une production d'auto-
inflammatoires (Ifβ (important au trt), IL10)
anticorps spécifiques de la myéline. Les auto-anticorps
Ce système inflammatoire va en réalité atteindre les
peuvent amplifier la dégradation de la myéline et la
oligodendrocyte et non pas les neurones ; l’atteinte
libération d'auto antigènes. Les anticorps peuvent être
neuronale est secondaire à l’atteinte des
détectés sous forme de gammaglobulines oligoclonales
oligodendrocytes.
dans le liquide céphalorachidien (synthèse intra-thécale
- Tous ça est régit par des facteurs (Génétique +
des Ig). Les cellules Th1 activent les astrocytes, la
Environnement)
microglie, les macrophages qui sécrètent de l'IL-1, du
TNF-g de l'oxyde nitrique (N0), H2O2 et des radicaux
5. Epidémiologie:
libres. Sous l'effet de ces médiateurs, les
- Plus de 2.5 millions de personnes dans le monde
oligodendrocytes meurent par apoptose et sont
- Elle atteint la femme jeune deux fois plus que
phagocytés par la microglie et les macrophages.
l’homme
- Prévalence: 20 à 180/105 habitants
- Un gradient Nord-Sud dans l’hémisphère nord (plus
qu’on se rapproche du pole nord plus ça augmente) notre
pays est à moyen risque.

La démyélinisation des axones peut inhiber ou accroître - Corrélation Prévalence-Latitude: Facteurs

la conduction neuronale du signal en fonction du environnementaux (climat, virus)?

caractère stimulateur ou inhibiteur du neurone atteint. - La SEP est absente dans certains groupes ethniques

Une inhibition se manifeste par une faiblesse des extrémités, des (Inuits, Amérindiens, Maoris, océaniens)
troubles visuels et une ataxie. Un effet d'amplification se manifeste - Incidence : 1 à 3 pour 105 habitants
par des contractions toniques, des dysesthésies et le signe de - Sex-ratio: 1,7 F/1 H
Lhermitte
- Âge de début
 En résumé !

3
LA SCLEROSE EN PLAQUE Neurologie –FARAH HOUKAN

 Jeune: classiquement 20-40ans (60-70%) atteinte cérébelleuse ou celle de la sensibilité profond


(ataxie proprioceptive)
 Max: 3ème- 4ème décennie
o Troubles sensitifs: 30%
 Même l’enfant et le vieux peuvent être touchés
o troubles de l’équilibre: 10
mais c’est rare.
o Diplopie: 5-10% par atteinte de l’oculomotricité.
- Études de migrations des Migrants des zones forte
o Troubles sphinctériens: 5%
prévalence vers une autre de faible prévalence :
o Début Poly-symptomatique: 55%
 Risque pays d’origine, si migrent après l’âge de
 Le patient consulte pour des signes banaux ;
15ans
paresthésie ; fourmillement ;.. mais l’examen
 Risque à peu pré égal à celui du pays d’accueil,
cliniques est souvent normale (absence d’hypoesthésie
si migrent avant l’âge de15ans.
tactile, fine, chaude, froid…une bonne orientation des segments
- Il y a eu même des épidémies de SEP en Islande et les
dans l’espace, absence de pallestéhsie : le patient sens très bien
Iles Feroë (Danemark) entre 1940˗ 1945 → Agent infectieux à
le diapason) certes si on demande une IRM, des lésions
partir des troupes alliées.
en faveur d’une SEP apparaissent mais l’IRM ne va
- Cas familiaux et études de jumeaux
pas être demandé systématiquement, un examen
o Risque de SEP augmente de 20 à 50 fois, si
minutieux est nécessaire à la recherche de
parent du 1er degré (mère, père, frère, sœur)
symptômes subjectifs en faveur de la SEP.
o 10% formes familiales (France)
 Manifestations Cliniques ; les plus fréquents :
o Le taux de concordance chez les jumeaux
Au début, contraste entre richesse des signes subjectifs et
homozygotes est de 26 %.
pauvreté des signes objectifs.
- SEP et groupages HLA : association HLA
 A3 et B7: les plus fréquents
 NORB : quasi-constante
 DR1 et DR2: Blancs - Le II est un nerf très myélinisé, et son atteinte
 DR4: Sardaigne entraine une névrite optique avec des troubles de la
 DR6: Japon, Mexique
vision : un scotome inflammatoire exacerber en
- Facteurs infectieux
bougeant les yeux, les plaques inflammatoires
 Anticorps antiviraux (Rougeole) sont élevés dans
atteignent les fibres maculaires du II entrainant cette
beaucoup d’autres pathologies auto-immunes
névrite optique rétrobulbaire, révélatrice de la SEP
dont la SEP.
dans 20 à 50% des cas et elle est très douloureuse
 Liaison virus EBNA et HLA DR1
quand on fait bouger l’œil.
 Rôle d’un rétrovirus ?
- En cas d’atteinte du nerf optique : si la lésion
inflammatoire se place derrière la sortie du nerf,
6. Clinique :
cela va comprimer les veines entrainant ainsi un
Très variable ; Peut correspondre à toute la Neurologie ;
œdème papillaire (névrite optique) ; si
là ou ça se démyélinise, on aura des manifestations
l’inflammation est loin derrière l’orbite, il n’y aura
 Le début :
pas d’atteinte de l’inflammation derrière la papille et
o Névrite optique: 20% ; le nerf II est très
la névrite se voit ultérieurement.
myélinisé,
- L’atteinte du II n’entraine pas une diplopie (qui vient
o Troubles moteurs: 30% ; le patient n’arrive pas à se
après par atteinte d’autre nerfs) (pas de diplopie)
mettre debout ; hypertonie spastique...par atteinte du
- L’atrophie optique survient secondairement à
faisceau pyramidale, ou absence de coordination par
l’inflammation et l’apoptose des cellules nerveuses

4
LA SCLEROSE EN PLAQUE Neurologie –FARAH HOUKAN

- NB :  signe de Lhermitte : sensation décharge


La NORB est le signes révélateur dans la majorité électrique parcourant le rachis et les membres,
des cas, et toute femme jeune qui se présente avec provoquée par la flexion du Cou ; ce signe peut
une NORB est une SEP jusqu’à preuve du contraire. révéler une SEP mais ce n’est pas specifique.
La NORB est quasi-constante au cours de l’évolution  Névralgie du V
de la SEP dans 90% des cas. - Objective
- Une baisse de l’acuité visuelle en poussée  Atteinte des différentes sensibilités (Diapason +++)
 Main ataxique +
inflammatoire (d’intensité variable) de quelques
 Ataxie mixte cérébello-sensitive
heures à quelques jours accompagné de douleur
 Hypoesthésie thermoalgique
retro-orbitaire à la mobilisation du globe oculaire.  Syndrome de de Brown-Sequard +++
- Dyschromatopsie d’axe rouge-vert.  Syndrome Cérébelleux
- Un FO normal chez un patient qui ne voit pas fait - Tableau aigue, subaigüe
penser à une NORB → demander une IRM (le patient - Troubles Statiques : Démarche ébrieuse,
ne voit pas et le médecin ne voit pas) élargissement du polygone de sustentation, danse
Le FO est normal en phase de début avec une pâleur des tendons
papillaire tardive témoignant d’un œdème papillaire - Troubles cinétique : Dysmétrie (Hypermétrie),
sequellaire. Asynergie, Adiadococinésie, Hypotonie, Dysarthrie
- La NORB peut être cliniquement silencieuse (infra- - Tremblement intentionnel
clinique) - Mixte : Cérébello-spasmodique ; Ataxie cérébello-
vestibulaire ; Cérébello-sensitive
 Syndrome Vestibulaire
- nystagmus +++: une oscillation rythmique involontaire de
l'un ou des deux yeux

- Instabilité +++ : Manœuvre du funambule


Figure 1:Optic neuritis - syndrome Vestibulaire central disharmonieux.

 Syndrome Pyramidal :  Atteinte du tronc cérébral

- Quasi-systématique au cours de l’évolution - Troubles vestibulaires centraux

- Déficit moteur, hypertonie spastique, ROT vifs, BBS - Atteinte des voies longues, nerfs crâniens (Névralgie

- Régressive en fin de poussée, Persistance souvent des V rare 1%, PFP)


NB : L’atteinte périphérique dans la SEP : les différents axones de
petits signes pyramidaux.
l’encéphales sont constitués de myéline de type centrale faite
- Le syndrome pyramidal est mineur au début,
d’oligodendrocytes , quant à la myéline des axones des nerfs
s’aggrave au fur et à mesure des poussées périphériques et formée par des cellules de Schwann . tant que le
 Syndrome Sensitifs : désorganisation du système nerf est au niveau du SNC (avant sa sortie) la myéline est centrale elle

lemniscale ne devient périphérique que lorsqu’il sort et s’entoure de cellules de


Schwann ; ce qui fait que la partie centrale du nerf peut être touchée
- Subjective (Examen N) +++ :
au cours de la SEP (on parle de l’axone et non pas du noyau), donnant ainsi
 Paresthésies, Dysesthésies Fourmillements, une atteinte périphérique sémiologiquement (en cas de plaque péri-
engourdissement, sensation de striction, de radiculaire avant la sortie du nerf du SNC), et ce qui explique la paralysie

cuirasse, de peau cartonnée, chaud, froid, faciale périphérique (PFP) qui peut se voir au niveau du nerf (atteinte
pré-radiculaire de la myéline centrale avant la sortie du SNC ou va être enroulé par des
ruissellement, cellules de Schwann)

5
LA SCLEROSE EN PLAQUE Neurologie –FARAH HOUKAN

Figure 2:Multiple Sclerosis: Cerebellar and Brain Stem Manifestations.

- Troubles de la phonation et de la déglutition  position compensatrice de la tête, tournée du

- Atteinte oculaire côté de la paralysie oculo-motrice.

- Atteinte de la SR (substance réticulaire): Troubles de la


vigilance souvent rapidement régressifs, syndrome
pseudo- bulbaires, troubles de la vigilance,
respiratoires, circulatoires
 atteintes oculomotrices : Figure 3:Optic neuritisInternuclear ophthalmoplegia

- paralysies du VI, : c’est essentiellement un strabisme  Syndrome Diplopie,


convergeant par atteinte du VI (l’atteinte de III donne un  Ophtalmoplégie internucléaire +++ :
strabisme divergeant) qu’on puisse ne pas voir malgré l’ophtalmoplégie internucléaire est très évocatrice
que le patient à une vision floue, si elle est minime ; de SEP ; elle est due à une atteinte de la bandelette
dans ce cas la diplopie est sans retentissement sur le longitudinale postérieure reliant noyau du III et
mouvement (minime) ; car les nerf occulomoteurs noyau du VI :
assure une fonction très fine et chaque motoneurone L’abduction assurée par le VI ne sera pas
alpha innerve une seule fibre (contrairement aux accompagnée de l’adduction controlatérale par
autres muscles squelettique dans lesquels le atteinte de la bandelette longitudinale postérieure
motoneurone alpha innerve une centaine de fibres, par une plaque de démyélinisation, ce qui fait qu’il
c’est ce qui donne la finesse et la précision des n’y aura pas de coordination entre la VI et le III
mouvements oculaire, ce qui fait que l’atteinte d’une controlatérale, ce qui fait que :
seule fibre peut entrainer une diplopie  le parallélisme des deux yeux est conservé en
Signes cliniques : position primaire,
 diplopie,  dans le regard latéral (du côté opposé à la
 convergence de l’œil atteint, lésion) :
 déficit de l’abduction,  l’œil atteint présente un déficit de l’adduction
6
LA SCLEROSE EN PLAQUE Neurologie –FARAH HOUKAN

 alors que l’adduction des deux yeux est  Troubles psychiques : Tendance euphorique
conservée dans la convergence. paradoxale (Moria) , Dépression +++ (surtout au
C’est un signe très en faveur de la SEP début)
 nystagmus : comme si l’œil essaye de porter  Manifestations paroxystiques :
l’information au III pour qu’il répond, - Qui durent quelque secondes ou quelque minutes, et
 pour différencier l’atteinte de la bandelette se répètent plusieurs fois/j (ce sont des manifestations
longitudinale de l’atteinte du III, la convergence paroxystiques qui différent d’un patient à un autre)

(le droit interne) fonctionne très bien en cas - Ça peut être une épilepsie dans 5% des cas suite à la

d’atteinte de la bandelette, alors qu’il ne l’est pas formation de plaques juxta-corticales (c’est le corps

en cas d’atteinte du III. neuronal dans la substance grise qui décharge, à


cause de la formation d’une plaque scléreuse prés de
ce dernier ; étant à l’origine d’une crise d’épilepsie)
- Phénomènes paroxystiques brefs:
o Contracture tonique
o Dysarthrie paroxystique
o Phénomènes paroxystiques déficitaires:
 Amblyopie L'amblyopie est la diminution fonctionnelle de l'acuité
 Troubles sphinctériens : Souvent précoces et visuelle d'un œil provoquée par un arrêt d'utilisation de cet œil au cours du

méconnus développement visuel.

 Trouble de la station Debout & Marche (Atteinte  Narcolepsie : une perte brusque du tonus musculaire

pyramydale, cérébelleuse, cordonale post) - NB : ces manifestations paroxystiques ne doivent pas


être considéré comme poussée ;

Figure 4:Multiple Sclerosis: Myelopathic Manifestations.

7
LA SCLEROSE EN PLAQUE Neurologie –FARAH HOUKAN

7. Les 02 évènements de base: Dans la SEP il n’existe pas d’anticorps ou de marqueurs


 La poussée : à doser pour définir la poussée (comme dans le lupus par
- C’est une apparition ou réapparition de symptômes exp), la définition est clinique.

suscités, ou aggravation des uns qui existait Les signes disparaissent après la poussée, pouvant laisser
auparavant. En dehors de tout contexte de fièvre, des séquelles (et de la poussée et du traitement corticoïdes).
d’hyperthermie, ou d’infections.  La progression
- La présence de fièvre ou d’hyperthermie (exposition - C’est une aggravation continue des signes
au soleil, bain très chaud..) donne un syndrome neurologiques, une fois installés, ils ne disparaissent
d’Uhthoff qui correspond à une vision floue, transitoire, plus, contrairement à la poussée (régression/
déclenchée par l'exercice physique ou une augmentation de séquelles)
température. Sa survenue est fréquente durant l'évolution de la
- Pour dire une progression de SEP il faut au moins
sclérose en plaques (SEP). L’apparition ou l’aggravation
une durée de 6mois ; et pour définir la forme
de symptômes dans ce contexte n’est pas une
clinique de SEP progressive primitive il faut au
poussée, c’est normale d’en avoir, et le traitement de
moins un an de progression.
la fièvre (et sa cause que soit infectieuse ou pas)
- Une fois commencée, ne s’interrompt plus → Cause
permet une régression de symptômes.
majeure de Handicap par atteinte pyramidale
- Si on considère le syndrome d’Uhthoff comme une
bilatérale rapide étant à l’origine d’une paraplégie
poussé, ça va orienter vers un échec du traitement
voir tétraplégie d’ailleurs c’est la première cause
de fond alors que ce n’est pas une poussée, en plus
d’handicap chez le sujet jeune après les
de donner une corticothérapie qui n’a aucune
traumatismes.
indication, il faut être prudent et faire attention car
la mauvaise prise en charge de ces symptômes peut
8. Formes évolutives:
causer plusieurs problèmes (effets secondaires de la
 MS Rémittente-Récurrente (MS RR) :
corticothérapie, considération de l’échec du traitement…)
- Composée exclusivement de poussées
- La poussée doit contenir un ou plusieurs symptômes
inflammatoires avec ou sans séquelles ; des
neurologiques qui s’installe au bout de quelques
poussées- rémissions suivie de rechutes (récurrente)
heures à quelques jours (installation subaigüe) et
les poussées se répètent à chaque fois avec possibilité
qui dure de pus de 24h,
de garder des séquelles
- Une fatigue seule n’est pas considérée comme
- Si séquelles: stables entre 2 épisodes
poussée. - Débute vers 30ans

- La régression peut être totale ou partielle. - 85 % des formes de début

- Deux Poussées doivent être séparées de plus de 30


jours, sinon c’est une même poussée (il nous faut au
minimum 30j pour pouvoir définir une autre poussée).
- Les phénomènes paroxystiques ne sont pas
considérés comme poussée.
Il faut très bien reconnaitre la poussée pour savoir
traiter, car c’est l’apanage du médecin généraliste. Figure 5:RRMS

 MS Progressive (MS P):

8
LA SCLEROSE EN PLAQUE Neurologie –FARAH HOUKAN

- SEP secondairement Progressive - L’inflammation est suivie d’une cicatrisation au


- C’est l’évolution naturelle tardive de la SEPRR (suscitée) début, jusqu’à la démyélinisation et c’est la SEP
en l’absence de traitement ou même en présence de proprement dite. Au fil du temps l’inflammation
traitement adéquat par démyélinisation et atteint régressent laissant place à une dégénérescence ;
axonale, on peut ne pas avoir de poussées  Progression :
inflammatoire mais la SEP s’aggrave avec pas ou peu - La dégénérescence secondaire à l’activité de la SEP
d’inflammation. sera à l’origine d’une atrophie corticale avec baisse
- phase de progression succédant à la phase de nombre de poussée et une atteinte cognitive, C’est
rémittente après une période +/- longue (15-20 pour ça qu’on dit que l’évolution de la MSRR se fait
ans) ; vers l’estompage des poussées et la progression.
 MS primaire Progressive - Comme ça peut être d’emblée progressive suite à
- Progression dès le début. l’activation de la microglie.
- Pas de poussée ; les déficits neurologiques
s’aggravent sans jamais s’améliorer (ça peut être SEP 10. Formes particulières de MS:
primaire progressive avec quelques poussées) Ce sont des formes dans lesquelles ont doit penser à
- 15 % des patients. d’autre diagnostic avant de les évoquer :
- Débute un peu plus tardivement (plus de 40ans) - Forme de l’enfant < 16ans (♀75%)
- Souvent se manifeste par une atteinte médullaire - À révélation tardive > 60ans. Très rares
(limitation progressive du périmètre de marche - Pseudo-tumorale (aspect de tumeur)
avec P.Spastique, qui peut évoluer vers une - Variant Marbourg
paraplégie complète si le traitement est tardé) - Sclérose concentrique de Balò

11. Suivi et Évaluation de l’évolution:


- Outils d’évaluation clinique
 Somatique par le score EDSS qui évolue
l’handicap moteur
 Cognitives et psychique ; c’est tardive en
générale mais les troubles psychiques peuvent
exister au début.
9. Evolution:
 QOL (quality of life)
 Poussées :
- Évaluation IRM : qui permet de faire un diagnostic
- L’inflammation sera à l’origine d’une activation du
différentiel et d’évaluer l’augmentation des lésions
système immunitaire cellulaire au niveau du SNC
plaquettaire (atteinte optique…)
étant à l’origine d’une sécrétion de cytokines pro-
- Biologique fonction du traitement (il existe des
inflammatoire et d’autres médiateurs de
médicaments à toxicité cardiaque, qui provoquent une
l’inflammation responsables d’une poussée de
leucémie ; effets secondaire de la corticothérapie…)
démyélinisation ; avec des images radiologiques qui
Il faut très bien examiner un patient qui a une SEP et
peuvent être isolées sans signes cliniques (en cas de
prendre son temps.
poussée infra-clinique) ;

9
LA SCLEROSE EN PLAQUE Neurologie –FARAH HOUKAN

 Échelle de Handicap : EDSS Expanded Disability  Ponction lombaire


Status Scale La PL avec étude cyto-bactério-biochimique et surtout
- Il explore l’atteinte : immunologique :
o Pyramidale, Sensitive - Hypercytose > 4 élts mononuclés (Lymphocytes,
o Cérébelleuse Plasmocytes)/mm3, souvent < 50 élts/mm3 (si c’est
o Tronc cérébral, Oculaire plus de 50, ça oriente vers une méningite.
o Génito-sphinctérienne - Hyper-Protéinorachie, < 1g/l (qui n’est pas très
- Ce score a pour but de vérifier la progression de la importante ; si elle est trop cela fait penser à autres affections

maladie, il est utilisé à chaque consultation afin de telle qu’une PR) elle peut être absente.

chiffrer l’aggravation qui elle-même se retentie sur - LCS Inflammatoire: riche en protéine et notamment

le traitement de fond (efficacité du traitement) d’Ig (Synthèse intrathécale d’Ig).

- C’est un score de 0-10 (normal-Décès)  BOC (Bandes oligo-clonales)/Isoe˗focalisation >90%.


(C’est une sorte de courant électrique qui détecte les
- Dés qu’on atteint le score 3, tout les patient
anticorps du LCS): on doit doser les Ig du LCS et
s’aggrave de la même façon ; même s’il était stable
ceux du sang tout en comparant les résultats,
par rapport ç d’autres pendant des années, d’où
normalement en cas de SEP la clone des Ig
l’importance d’un diagnostic et d’un traitement
retrouvé au niveau du système nerveux, ne doit
rapide afin de ne pas atteindre un score à 3 ; le but
en aucun cas être présent au niveau sanguin car
du traitement précoce est d’essayer de retarder
la formation est intra-thécale : → Bandes
l’arrivée à ce score le plus possible,
surnuméraires dans LCS (Comparé au sang)
- Handicap:
Et/Ou
 Modéré ≤ 5,5
 Index IgG > 0,7
 Important 6-6,5
- LCS peut être normal
 Sévère ≥7
- Examen du LCS: non systématique si les critères
diagnostiques sont déjà remplis, mais il aide aussi à
12. Examens complémentaires:
éliminer des diagnostics différentiels (tel que d’autres
 IRM Cérébrale & Médullaire
maladie systémique, si on trouve des anticorps présents au
- Hypersignaux T2 et FLAIR : plusieurs images
niveau sanguin et au niveau du LCS)
peuvent se voir mais elles ne sont pas spécifiques à
la SEP se localisant au niveau des grosses fibres
myélinisées : Ovoïdes, >3mm habituellement, Punctiformes,
linéaires, rarement pseudo-tumoraux Localisation préférentielle
SB péri-ventriculaire, grand axe perpendiculaire/axe des
Ventricules, juxta-corticales, sous-tentorielle ou médullaire
- Hyposignaux T1 En période d’activité s’injectent au
Gado ‘‘Trous noirs’’ (ça prend le gadolinium) ; c’est
Figure 6:Diagnostic Tests—Spinal Fluid.
trous noir témoignent de séquelles macrophagiques
(qui nettoient l’inflammation)  Potentiel evoqué (PE)
- Certaines plaques sont symptomatiques (surtout Moelle - Les potentiels évoqués permettent de mettre en
et Tronc cérébral) évidence d'éventuels ralentissements de la vitesse de
- La SEP brille à l’IRM mais tout ce qui brille n’est pas une SEP.

10
LA SCLEROSE EN PLAQUE Neurologie –FARAH HOUKAN

transmission des informations suite aux atteintes de 13. Diagnostic Positif et Critères Diagnostiques:
la myéline causées par la sclérose en plaques  2 caractères fondamentaux
- C’est un examen de moins en moins pratiqués o Atteinte Multifocale ; de plusieurs type et
- Ne sont réalisés que dans: endroits d’atteinte (atteinte cérébelleuse, pyramidale…)
o Cas clinique compatible avec une SEP et la symptomatologie ne s’explique pas par une
o IRM + LCS : non concluants (absence de tous les seule lésion, c’est une clinique confuse (à
critères) dissémination spatiale puis temporale)
o Doute sur l’organicité des troubles : en cas de o Évolution par poussées : les symptômes
scotome, perte de la vision,… afin de vérifier neurologiques peuvent disparaitre laissant ou
l’atteinte du nerf optique. non des séquelles et revenir donnant à la SEP
- PEV restent les plus utilisés (afin de vérifier l’atteinte son caractère de dissémination temporel.
visuelle) compte tenu de la fréquence de la  Pas de test permettant de faire le diagnostic ;
Neuropathie optique  Il reste cependant basé sur un faisceau d’arguments :
- Dissémination des symptômes et/ou des lésions
Temps & Espace
- Inflammation du LCS
- Absence d’atteinte générale
- Absence de meilleure explication (la SEP est le seule
diagnostic corrélé à la symptomatologie)
 La démarche diagnostic implique l’élimination des

Figure 7:Visual evoked response (VER)


diagnostics différentiels
 Éliminer les autres causes :  Les Critères Diagnostiques : McDonald
- Bilans des diagnostics différentiels : dont les (International) Criteria 2017
principales sont les de système qui donne des
manifestations du SNC→ dosage des anticorps : 14. Diagnostic différentiel:
antinucléaires, anti-SM, les APL… vérifier les La SEP est un Diagnostic d’élimination qu’il faut
pathologies qui peuvent prêter à confusion avec la diagnostiquer tôt pour commencer le traitement le plus
SEP même en l’absence de signe systémiques (qui précocement possible afin d’éviter la progression de la
peuvent se révéler tardivement) maladie.
- La SEP reste un diagnostic d’élimination (toute - Devant une forme Spinale pure (Myélites)
pathologie qui est un diagnostic d’élimination est difficile à  Compression médullaire
détecter ; avec clinique et imagerie non concluante)
 Myélopathie cervicarthrosique (une arthrose tout
autour de la ME qui la comprime)

 SCM carence VitB12 (atteint pyramidale)


 Angiome médullaire, fistule durale (épisodes
récidivantes spontanée)
- Devant une forme à sémio médullaire +
Cérébelleuse +/- Vestibulaire
 Tumeur de la Fosse Cérébrale Postérieur

11
LA SCLEROSE EN PLAQUE Neurologie –FARAH HOUKAN

 Rhombencéphalite (virales…)  Atteinte médullaire : à IRM plus de 3 Segments


 MCOV (Arnold Chiari) Vertébraux peuvent être atteints, chose qu’on ne
- Devant des hypersignaux à l’IRM (tout ce qui brille trouve pas dans la SEP elle n’est pas assez étendu
à l’IRM n’est pas une SEP)  Présence d’Anticorps anti-NMO (Aquaporine4)
o Maladies Inflammatoires: ou Anti-MOG (qu’on ne trouve pas dans la SEP),
 BBS, LED, SAPL, SGJ, Behçet, Arérites cérébrales: la sérologie dans ce cas est très importante
Lésions Vx multiples, répétées →Signe  Pas de critères de Mc Donald Évolution par
systémiques permettent généralement le poussées Pléiocytose/LCS
diagnostic. NB : la SEP ne donne jamais une AEG, ça donne une
 Épisodes inflammatoires du SNC isolés: sans asthénie certes, mais l’AEG fait penser à autres chose que
désamination temporale ni spatiale : Névrite la SEP.
optique AI idiopathique (qui ressemble à
l’attente oculaire de la SEP). 15. Traitement:
o Infections à tropisme neurologiques: Lyme,  Traitement de la poussée :
HTLV, HIV, Brucellose, TBC,  Objectif
o Cadasil (qui donne des AVC), Migraine, AVC à  Raccourcir durée (Récupération + rapide) et
attaques successives Atténuer sévérité (l’Intensité ; les poussées peuvent être très
o Adrénoleucodystrophie (ALD): Jeune garçon intenses sans traitement) Poussée (P)

o Formes particulières de maladies  Le traitement de la poussée ne prévient en aucun


démyélinisantes (qui auparavant considérées comme cas les Poussées ultérieures (les poussées surviennent
des formes de SEP): après un traitement adéquat, ça ne peut pas être évité)

 EMAD (ADEM):  N’influence pas le Pronostic ou l’évolution à moyen

 Démyélinisation péri-vasculaire de l’enfant, et long terme, ce n’est pas le traitement de la

Adulte poussée qui va définir une bonne évolution.

 Évolution monophasique (qui vient une seule  Efficacité rapide mais temporaire ; l’action ne dure pas
longtemps
fois et disparait après sans récidiver)
 Indiqué: P sévères invalidantes (déficitaires)
 Il existe des formes récidivantes qui sont rares.
- Ce n’est pas toutes les poussées doivent être
 Coma et Epilepsie (en commun avec des formes
traitées ; une abstention thérapeutique, en
rares de SEP)
l’absence de gêne fonctionnelle. Les poussées
 Particularités: très variable, meilleur chez
peuvent bien évoluées sans traitement (le bolus de
l’enfant (une symptomatologie aigue qui touche
corticoïdes n’est pas sans effets secondaires quand même,
l’enfant, et rarement l’adulte)
on ne va pas s’amuser à le donner à tort et à travers)
 Chez Adulte: 35% ADEM évolue vers une MS - Ce n’est pas une urgence thérapeutique ; sauf en
cliniquement définie (Suivi de 38 mois) cas d’invalidante importante ; c’est bien de traiter les
 NMOSD ≠ SEP : Névrite optique poussées intenses mais il ne faut pas dramatiser, ce n’est
Uni/Bilatérale avec une Myélite transverse, pas urgent.

survenue synchrone ou Retardée: Le plus important avant de commencer le traitement est


de connaitre la poussée, est ce que c’est véritablement une
poussée ?

12
LA SCLEROSE EN PLAQUE Neurologie –FARAH HOUKAN

 Hospitalisation sauf en cas de poussée sévère ;  Traitement de fond :


sinon ça n’a pas de sens.  Objectif:
 Repos au lit, alitement pendant la perfusion  Réduction de la fréquence et Intensité des
 Bilan systématique avant: poussées ; le traitement des poussées ne va pas
 Ionogramme sanguin → qui doit être stable car prévenir d’autres poussée ; contrairement au
on va commencer une corticothérapie, traitement de fond qui va le faire ; il diminue la
 NFS : une hyperleucocytose est en faveur d’une fréquence et la sévérité des poussées ; mais le
infection ? traitement de fond ne permet pas le traitement
 ECBU : afin d’éliminer une infection urinaire, de la poussée si elle est la.
que, si présente → ce n’est pas une poussée, il  Prévenir la progression du handicap (pas comme le
faut juste traiter l’infection, traitement des poussées) et l’arrêter ou la freiner
 ECG : pour vérifier l’état du cœur (effet de la quand elle est enclenchée :
corticothérapie)  Améliore la qualité de vie (QOL)
 La corticothérapie:  Pas véritablement curatif et/ou étiologique :
 Méthylprednisolone (Solumédrol®) IV Bolus quand l’handicap est installé, il le freine ; mais le
500 mg (si la poussée n’est pas assez importante) traitement de fond n’est pas curatif, ce n’est pas
jusqu’à 1g/j (pour les poussées sévères) en perf IV sur n traitement étiologique il ne permet pas de
3h, le matin, pendant 3j (on peut aller jusqu’à 5j guérir mais il freine voire arrête la progression
si le patient ne récupère pas bien au bout du de la maladie.
3ème jour)  Le traitement doit être précoce ; d’où l’intérêt
 Possibilité de réaliser le flash de CTC à domicile ; d’un diagnostic précoce sur (il faut éliminer d’autres
en l’absence de contre-indication. diagnostic pour dire que c’est une sclérose en plaque, on ne

- 1er flash réalisé en milieu hospitalier en cas de commence pas le traitement à tort et travers)

tares associées (ANTCD cardiaque, Diabète…)  Contraintes et Effets II : le but du traitement est

- En l’absence de CI l’efficaité et la tolérance, avec le moins d’effet

 Le traitement de fond et le traitement secondaire possible

symptomatique ne doivent pas être arrêtés au  Classification :

cours de la poussée.  De 1ère ligne:

 Échanges plasmatiques: - Indication

 En cas de Poussée qui ne répond pas au Bolus  Patients naïfs de tout traitement (qui n’a jamais

des CTC reçu de traitement) Ou Sans critères de sévérité

 En cas de poussée sévère qu’on est sur qu’elle ne particuliers (dans les formes non sevres)

va pas répondre au bolus de corticoïdes, l’EP  Formes actives de la maladie: survenue d’une

s’indique d’emblée. poussée et/ou nouvelles lésions à l'IRM

 Prévention © décubitus si maintien au lit - Effet:

prolongé (en cas de malade tétra/paraplégique),nursing  Réduisent la fréquence des poussées de 30-50%

 Kinésithérapie douce, respect des douleurs et de par rapport à l’effet placebo.

la fatigue, Bains froids (Éviter les chauds:  Effet sur l'accumulation du handicap (pour

augmenteraient Démyélinisation) certains)

13
LA SCLEROSE EN PLAQUE Neurologie –FARAH HOUKAN

ligne marque voie Fr approuvé Action/effets 2nd


- Coût 700-800€/m (plusieurs milliers/Ocrelizumab) 
1ère Ligne
 De 2ème ligne:
immunomodulateurs
- Indication IF 1a Avones S/C 1/sem Bonne tolérance
Σ pseudo-grippal
 Maladie très active: ≥ 2 P sévères au cours de la β Rebif 3/sem
Effet II cutanés
dernière année chez un patient sans traitement 1a PegIF Pledridy S/C

La SEP RR
1b betaseron S/C 3/sem
de fond
DMF Tecfidera oral 2/J Bouffées Vx motrices
 Échec d'un autre traitement bien conduit: Trbles Dig
(sclera®)
Lymphopénies
Persistance d'une activité clinique et/ou
prolongées
radiologique. (Infections, LEMP)

- Effet Immunosuppresseurs
Teriflunom Aubagio oral 1/J La SEP RR
 Réduisent fréquence des P de 50-70 % par
ide
rapport à l’effet placebo ou traitement de 1ère
Ocrelizumab Ocrevus perf 1/6sem PPMS ou
ligne. (ma3andnech)
γMS
 Effet sur l'accumulation du handicap 1ère ligne: Hors AMM : Azathioprine (Imurel), Mycophénolate mofétil
 Pas comparaison de leur efficacité respective (il (Cellcept), Methotrexate (donner dans la SEP si on n a pas les molécules suscitées)

n’y a pas d’étude de comparaison entre l’efficacité des 1er ou 2ème Ligne

molécules de la 2ème ligne, on compare la 2ème avec la 1er Ocrelizuma Ocrevus oral 1/J La SEP RR
ligne) b (puissant)

 Classification 2ème ligne: Risques/Suspicion de 2ème ligne


risques potentiels importants insuffisamment Fingolimod Gilenya oral 1/J Bloque Lymp dans
gg lymp trbles
connus au moment de leur commercialisation conduction card,

(d’ailleurs plus la molécule est efficace plus les effets oedème maculaire,

La SEP RR
infections
secondaires sont importants.)
Natalizuma Tysabri perf 1/m Ac monoclonal
 Coût 1800€/m (2×/1ère Ligne)  bagra w benta. humanisé anti-
b
 thérapie cellulaire : Intégrine
LEMP (ptr mortel)
Autogreffe de moelle osseuse qui a donnée Rituximab Mabthera perf PPMS
d’excellents résultats, ça été adopté depuis 1995 Hors
avec 300 cas qui l’on subit jusqu’à présent AMM
ème ème
Utilisé dans Formes très sévères ; c’est une thérapie 2 et 3 ligne
Cladribine Mavencla RR immunosuppseur
très lourde avec des résultats spectaculaires sélectif.
d SPMS
 traitement symptomatique et hygiène de vie Réduit Lymp T
nocifs et B autoR*fs
Qui ne doivent être sous-estimé ; avec pour but (pas suppression
continue)
d’améliorer la qualité de vie du patient. ème
3 ligne
 Fampyridine (Fampyra®)
Mitoxantro Elsep 1/m PPMS ou
- Qui améliorer la capacité et la vitesse de marche des ne Novantro γRR

patients adultes SEP présentant un handicap à la ne

marche (avec un EDSS 4-7) ; dans les forme


progressive remittante,

14
LA SCLEROSE EN PLAQUE Neurologie –FARAH HOUKAN

 Troubles psychique Antidépresseurs, Anxiolytiques ;


psychothérapie
 Tremblement → bétabloquant (surtout)
 Troubles sphinctériens mictionnels : le Bilan uro-
dynamique BUD: est Systématique
- Impériosité mictionnelle, incontinence Urinaire (le
patient ne retiens pas les urines) :.
 Hyperreactivité du Detrusor seule →
Anticholinergiques, voire injection de la toxine
botulinique (TB) en intra-urétrale,
- Qui améliorer la capacité et la vitesse de marche des
jusqu’atteindre la vessie afin de cibler le
patients adultes SEP présentant un handicap à la
detruzor et diminuer cette hyperréactivité.
marche (avec un EDSS 4-7) ; dans les forme
 Hyperreactivité du Detrusor + Résidu : Idem
progressive remettante,
(anticholénergique) + Auto-sondage (qui se fait
Il acte sur les canaux potassiques inhibant ainsi la sortie
par le patient lui-même tout en respectant les
du potassium et améliore le trouble de la marche.
conditions d’asepsie afin d’éviter les résidus
 Traitement d’appoint VIT D :
post-mictionnels qui peuvent causer d’autres
- Que sont rôle anti-inflammatoire est connue Elle
problèmes tel que les infections), Rééducation
joue un rôle important dans les processus auto-
périnéale (pour renforcer les sphincters)
immuns de la SEP
- Rétention vésicale, Dysurie (contraction sphinctérienne)
- son déficit très fréquent Comme dans toute maladie
 α1-bloquants afin de relâcher le sphincter.
auto-immune ; elle doit etre systématiquement dosé
 injection de la toxine botulinique mais cette fois
afin de donner une supplémentassions.
ci, au niveau du sphincter et non pas du
 En cas de Spasticité : (atteinte pyramiddale)
detruzor.
- Donner des anti-spastiques (Baclofène)
 Auto-sondages pluriquotidiens (si résidu,
- Toxine Botulique et pompe intrarachidienne de
HypoAD)
Baclofène: Formes sévères
 Chirurgie (Plastie vésicale)
- Type de rééducation (qui doit être très bien faite),
 Sonde à demeure voire Cystocath: formes
bains froids, luter contre les épines
évoluées
 En cas de douleurs :
 Troubles évacuation rectale et constipation: Régime,
- Ostéo-articulaires: Rééducation
Laxatifs, Lavement + RHD
- Fulgurantes, phénomènes paroxystiques (Névralgie
 Troubles érectiles: Sildénafil (Viagra), PGL E1 intra-
V, Lhermitte) → des antiépileptique : CBZ
caverneux ; Alprostadil
(carbamazine) qu’on donne, OxCBZ
 Prévention des complications décubitus :
(ma3andenech), Gabapentine , Prégabaline, VPA,
complications thromboembolique ; infectieuses…
Clonazépam, Amitriptyline
(soins, massage, heparino-thérapie…)
 En cas d’asthénie :
 Aménagement du temps de travail
- Antiasthéniques peu efficaces (Amantadine,
 Prise en charge psychologique +++ PEC
Modafinil)
×disciplinaire: fonctionnelle, Soutien kinésithérapie,
- Activité physique est recommandée

15
LA SCLEROSE EN PLAQUE Neurologie –FARAH HOUKAN

psychologique, Rééducation Ergothérapie,


Orthophonie, soins infirmiers, aide sociale…
Ailleurs il existe des centres spécialisés pour faire
tous ça 

Résumé MS
- Maladie Chronique AI, Démyélinisante et Axonale,
Inflammatoire et Dégénérative du SNC, :
 Inflammation focale → Plaques → Poussées
 Dégénérescence diffuse → Atrophie →
Progression
- Diagnostic: d’élimination, de probabilité, il faut
prendre son temps et analyser la symptomatologie,
l’imagerie, le LCS, .. pour ne pas se tromper, et le
diagnostic repose sur un Fx d’arguments qui repose
sur 4 éléments fondamentaux :
o DIT
o DIS
o Inflammation localisée au SNC
o Absence d'autre explication
- Moyens diagnostics : Clinique, IRM, Analyse du LCS
- Il faut faire vite pour traiter mais il faut bien
diagnostic d’abord, ce n’est pas au hasard qu’on
donne un traitement de SEP.

16

Vous aimerez peut-être aussi