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Duché de Brionne
Les Chevaliers du Graal p60 er suivantes
Comme pour Brionne elle-même, c’est l’impératif de beauté et non le sens pratique
qui prévaut dans la conception des châteaux et des villes de la province. Bien des
nobles ont fait ériger des donjons de manière à ce qu’ils s’intègrent parfaitement au
paysage, mais sur des sites tout à fait indéfendables. Les fortifications brionnoises
ont souvent de grandes fenêtres et des sièges idéaux pour écouter des lais, mais
beaucoup moins utiles pour défendre le château. Les tours sont souvent des
bâtiments de pierre blanche, trop étroits pour un archer, sans parler d’engins de
siège.
Les villages sont également conçus pour afficher une apparence pittoresque. C’est
là chose difficile car les paysans semblent insister pour y vivre et pour tout salir. Il
n’est pas rare que les nobles brionnois rasent toutes les maisons d’un village et les
fassent rebâtir afin qu’elles correspondent mieux à l’idée qu’ils se font d’un village
charmant et joyeux. Ils font rarement de concession au sens pratique. En fait,
quelques seigneurs interdisent aux paysans d’entreprendre la moindre activité
susceptible de salir le village et leur demandent de nettoyer avant d’y entrer.Cela
leur rend la vie impossible, et dans ce cas, un bidonville pousse généralement
derrière la plus proche colline, là où le seigneur ne peut pas le voir quand il vient
inspecter ses terres.
Le monstre local : pas de monstre local !
Exceptionnellement, le duché de Brionne n'a pas de monstre spécifique mais des maladies
annuelles typiques comme la Vomissure ardente et le Pied pustuleux.
Le véritable fléau de la Brionne vient des épidémies et non des monstres. Personne n’en comprend vraiment les
raisons, bien que les médecins ducaux aient rédigé d’épais volumes sur le sujet. À peu près chaque année, une
nouvelle épidémie dévaste une région de Brionne. Elle répand souffrance et mort parmi des centaines
d’individus, nobles comme paysans, pour disparaître ensuite aussi vite qu’elle était survenue, et à tout jamais. Il
arrive qu’on découvre des adeptes de Nurgle que l’on tient pour responsables, mais parfois, aucune cause
plausible n’est révélée.
LES HABITANTS
Les Brionnois affirment que tous les autochtones du duché sont des poètes nés. Les
résidents des autres duchés disent, quant à eux, que tous les Brionnois croient être
poètes. La poésie et l’amour courtois sont aussi importants pour la noblesse
brionnoise que les exploits guerriers, et bien des paysans se prennent aussi au jeu.
La forme classique de l’amour courtois naît dans des poèmes comme Clovis et
Ermenguilde ou Le cor de Franez. Un jeune chevalier errant tombe amoureux de la
jeune et belle épouse d’un noble plus âgé. Au début, la dame refuse de lui céder et
le chevalier accomplit des prouesses pour attirer son attention. Ils finissent par se
rencontrer dans une splendide tour donnant sur un jardin et la dame déclare au
chevalier qu’il a conquis son cœur. Toutefois, ce dernier affirme qu’il ne peut trahir
le noble seigneur, son mari, et part en quête du Graal. La dame dépérit, ne se
nourrissant que des récits des exploits de son bien-aimé jusqu’au retour de celui-ci,
devenu chevalier du Graal, peu après la mort de son époux. Ils se marient et tout est
bien qui finit bien.
"Tes yeux brillent comme des étoiles et les mots qui coulent de tes lèvres sont comme le chant
du rossignol." - Gilles d'Auran, poète brionnois
"Pourquoi toujours des étoiles ? Les bassins d’eau claire ne sont pas assez bien pour eux ? Et
les joyaux ? Mais non, toujours ces fichues étoiles." - Mauricio Casale y Grotez, poète
estalien
La rumeur veut également que le duc pratique avec enthousiasme l’amour adultère que
chantent les ménestrels. On dit que les nobles dames de Brionne espèrent vivement que la
rumeur soit vraie et que leurs maris le craignent tout aussi ardemment.
L'écu du duc porte la hache de bataille de Brionne. Durant la troisième bataille de Gilles le
Breton et ses compagnons, Balduin de Brionne s'élança à la bataille contre les plus hardis des
ennemis. Il mis à terre le plus grands des seigneurs de guerre ennemi mais son adversaire
enfonça tout de même auparavant sa hache de guerre dans son bouclier. Le coup avait été
donné avec une telle force que l'arme ne put pas être enlevée. Bladuin combattit tout le jour
avec ce lourd fardeau sans faiblir. En souvenir du premier duc de Brionne, tout son lignage
continue à l'honorer à travers leurs armoiries.
Une autre version dit que cet épisode provient d'une bataille en 932CI contre le seigneur de
guerre orque Gragabad [CdG p46]
Blasons de vassaux [LA Bretonnie V6 p14]
LOCALITES DU DUCHE DE BRIONNE
On l'appelle parfois la cité des Voleurs ; c'est dire le laxisme de ses lois. On estime
que plus de la moitié de ses onze mille habitants gagne sa vie directement par le
crime et le reste en survit d'une quelconque manière. Même le Gouverneur et la
milice locale sont ouvertement impliqués. La cité s'étend sur la rive nord de la
Brienne, ses quais offrent un refuge, sans question, à tout vaisseau, quelque soit son
activité. Pirates et trafiquants considèrent Brionne comme un endroit sûr, où ils
peuvent compter sur la tranquillité tant qu'ils n'entrent pas en conflit avec les
hommes du Gouverneur. Le Gouverneur qui, lui-même, s'enrichit en armant sa
propre flotte de trafiquants et en imposant des taxes aux bateaux qui utilisent les
quais et les entrepôts. En échange de leur contribution à la santé des coffres de la
cité, les contribuables sont laissés libres de faire leurs affaires et c'est ainsi que les
entrepôts des quais regorgent de divers butins obtenus de toutes les matières
concevables.
WFRP1 parle de cité de voleurs et CdG de ménestrels : ce n'est pas incompatible. Tout
dépend le point de vue que l'on adopte ! Les nobles bretonniens sont trop occupés à courir la
gloire pour être de bons administrateurs...
Brionne est élevée sur les ruines de la colonie elfe de Tol Ibrion [LA ES V4 p12]
Le château de Gransette [CdG p62]
Les chansons racontent toutes une version différente de l’histoire, car nul ne sait
comment s’est vraiment déroulé le duel. Au crépuscule, une horde de zombies est
descendue dans le village de Gransette et n’a pu être repoussée que grâce à un
groupe d’aventuriers. On identifia rapidement les zombies, qui n’étaient autres que
les serviteurs du château, mais il n’y avait nulle trace du seigneur, de la dame ou du
chevalier. Les aventuriers décidèrent d’entrer dans le château pour détruire la
source du mal. Ils ne revinrent pas, pas plus que les autres groupes qui tentèrent d’y
enquêter par la suite.
Le village et le château sont administrés par le duc jusqu’à ce que quelqu’un puisse
découvrir ce qui s’est vraiment passé. Le bâtiment est toujours en excellent état,
mais le village n’est habité que par une poignée d’âmes résistantes qui ont refusé de
quitter le foyer de leurs ancêtres, aussi maudit et hanté soit-il. Les histoires parlent
de spectres et d’autres étranges événements, mais les enquêteurs qui sont restés
hors du château n’ont rien trouvé, tandis que ceux qui y ont pénétré n’ont jamais eu
la chance de raconter ce qu’ils ont pu y découvrir.