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BRIONNE

Duché de Brionne
Les Chevaliers du Graal p60 er suivantes

La Brionne est le moins menacé des


duchés de Bretonnie. La Gasconnie la
sépare des montagnes, le Quenelles de
l’Athel Loren et l’Aquitanie de la forêt de
Châlons. Même la mer qui borde la côte
est particulièrement clémente.

La majeure partie de la Brionne est


constituée de terres arables, avec
quelques pâturages à l’est et au sud. La
côte présente le paysage typique des
falaises et des plages bretonniennes, et on
trouve un port naturel important à
l’embouchure de la Brienne. C’est ici qu’est bâtie la ville de Brionne, étincelant tel
un joyau enchâssé dans une monture d’argent, comme aiment à le répéter les
poètes.

Comme pour Brionne elle-même, c’est l’impératif de beauté et non le sens pratique
qui prévaut dans la conception des châteaux et des villes de la province. Bien des
nobles ont fait ériger des donjons de manière à ce qu’ils s’intègrent parfaitement au
paysage, mais sur des sites tout à fait indéfendables. Les fortifications brionnoises
ont souvent de grandes fenêtres et des sièges idéaux pour écouter des lais, mais
beaucoup moins utiles pour défendre le château. Les tours sont souvent des
bâtiments de pierre blanche, trop étroits pour un archer, sans parler d’engins de
siège.

Les villages sont également conçus pour afficher une apparence pittoresque. C’est
là chose difficile car les paysans semblent insister pour y vivre et pour tout salir. Il
n’est pas rare que les nobles brionnois rasent toutes les maisons d’un village et les
fassent rebâtir afin qu’elles correspondent mieux à l’idée qu’ils se font d’un village
charmant et joyeux. Ils font rarement de concession au sens pratique. En fait,
quelques seigneurs interdisent aux paysans d’entreprendre la moindre activité
susceptible de salir le village et leur demandent de nettoyer avant d’y entrer.Cela
leur rend la vie impossible, et dans ce cas, un bidonville pousse généralement
derrière la plus proche colline, là où le seigneur ne peut pas le voir quand il vient
inspecter ses terres.
Le monstre local : pas de monstre local !

Exceptionnellement, le duché de Brionne n'a pas de monstre spécifique mais des maladies
annuelles typiques comme la Vomissure ardente et le Pied pustuleux.

Le véritable fléau de la Brionne vient des épidémies et non des monstres. Personne n’en comprend vraiment les
raisons, bien que les médecins ducaux aient rédigé d’épais volumes sur le sujet. À peu près chaque année, une
nouvelle épidémie dévaste une région de Brionne. Elle répand souffrance et mort parmi des centaines
d’individus, nobles comme paysans, pour disparaître ensuite aussi vite qu’elle était survenue, et à tout jamais. Il
arrive qu’on découvre des adeptes de Nurgle que l’on tient pour responsables, mais parfois, aucune cause
plausible n’est révélée.

LES HABITANTS

Les Brionnois affirment que tous les autochtones du duché sont des poètes nés. Les
résidents des autres duchés disent, quant à eux, que tous les Brionnois croient être
poètes. La poésie et l’amour courtois sont aussi importants pour la noblesse
brionnoise que les exploits guerriers, et bien des paysans se prennent aussi au jeu.

La forme classique de l’amour courtois naît dans des poèmes comme Clovis et
Ermenguilde ou Le cor de Franez. Un jeune chevalier errant tombe amoureux de la
jeune et belle épouse d’un noble plus âgé. Au début, la dame refuse de lui céder et
le chevalier accomplit des prouesses pour attirer son attention. Ils finissent par se
rencontrer dans une splendide tour donnant sur un jardin et la dame déclare au
chevalier qu’il a conquis son cœur. Toutefois, ce dernier affirme qu’il ne peut trahir
le noble seigneur, son mari, et part en quête du Graal. La dame dépérit, ne se
nourrissant que des récits des exploits de son bien-aimé jusqu’au retour de celui-ci,
devenu chevalier du Graal, peu après la mort de son époux. Ils se marient et tout est
bien qui finit bien.

Si beaucoup de chevaliers se contentent de raconter ces histoires, la plupart veulent


les vivre en réalité. Elles ne sont pas très appréciées des hommes âgés dont les
épouses sont jeunes et belles, car ceux-ci n’ont généralement pas l’intention de
mourir de manière bien commode avant le dénouement de l’histoire. L’adultère est
le moindre des problèmes que soulève ce genre d’affaire : les vendettas, les
tentatives d’assassinat et les guerres ouvertes ne sont pas rares. Bien des aventuriers
de Brionne ont quitté le duché à cause des problèmes suscités par leur quête de
l’amour courtois. Souvent, cela signifie que le mari jaloux a eu vent de l’affaire,
mais comme les exploits ont aussi leur importance dans l’histoire, même les amants
couronnés de succès peuvent partir à l’aventure. Naturellement, d’autres quittent la
Brionne pour échapper à toutes ces âneries.

La politique intérieure du duché est encore plus individualiste qu’ailleurs. Les


rivalités, les vendettas et les alliances sont nombreuses, mais la plupart sont basées
sur les conséquences de l’amour courtois. En dehors des affaires de sang qui
séparent évidemment les maris et les amants, des querelles naissent entre rivaux
épris d’une même dame, entre dames qui désirent le même chevalier, entre
chevaliers ménestrels jaloux de la célébrité de leurs pairs, et entre les chevaliers
ménestrels dépourvus de talent et ceux qui possèdent une sensibilité musicale. Les
affaires ordinaires comme la terre et la richesse ne posent presque jamais de
problème.

"Tes yeux brillent comme des étoiles et les mots qui coulent de tes lèvres sont comme le chant
du rossignol." - Gilles d'Auran, poète brionnois

"Pourquoi toujours des étoiles ? Les bassins d’eau claire ne sont pas assez bien pour eux ? Et
les joyaux ? Mais non, toujours ces fichues étoiles." - Mauricio Casale y Grotez, poète
estalien

"Une bande de minets incapables ? J’ai vu un groupe de chevaliers bretonniens


s’interrompre au beau milieu d’un chant d’amour, massacrer une bande d’hommes-bêtes et
reprendre les louages de leurs dames en nettoyant leurs armes comme si de rien n’était.
Curieux, certes, mais incapables, certainement pas." - Marietta, mercenaire tiléenne

LES SOUVERAINS DU DUCHE DE BRIONNE

Le duc Théodoric de Brionne [CdG p61 et LA Bretonnie V6 p14]

Le duc Théodoric semble parfois posséder une double personnalité. Au


combat, c’est une véritable terreur, balançant sa grande hache de guerre
avec une efficacité mortelle. Il a abattu des ennemis terrifiants,
abandonnant leur cadavre à la terre froide. Il est toujours en première
ligne pour guider ses troupes et il revient rarement sans blessure. Parmi
ses chevaliers, le bruit court qu’un esprit de la guerre s’est emparé de lui,
car il semble prendre beaucoup de plaisirs aux massacres.

Loin du champ de bataille, le duc est un protecteur des arts, connaisseur


en matière de musique et de chant. C’est le plus grand mécène des
ménestrels de Bretonnie et il prête une oreille attentive à leurs histoires d’amour. Il a quelques
talents de ménestrel lui-même et ses compositions sont assez agréables. Concrètement, cela
signifie que presque tous les artistes peuvent les couvrir de louanges dithyrambiques sans
avoir l’impression de sacrifier tout à fait leur intégrité.

La rumeur veut également que le duc pratique avec enthousiasme l’amour adultère que
chantent les ménestrels. On dit que les nobles dames de Brionne espèrent vivement que la
rumeur soit vraie et que leurs maris le craignent tout aussi ardemment.

L'écu du duc porte la hache de bataille de Brionne. Durant la troisième bataille de Gilles le
Breton et ses compagnons, Balduin de Brionne s'élança à la bataille contre les plus hardis des
ennemis. Il mis à terre le plus grands des seigneurs de guerre ennemi mais son adversaire
enfonça tout de même auparavant sa hache de guerre dans son bouclier. Le coup avait été
donné avec une telle force que l'arme ne put pas être enlevée. Bladuin combattit tout le jour
avec ce lourd fardeau sans faiblir. En souvenir du premier duc de Brionne, tout son lignage
continue à l'honorer à travers leurs armoiries.

Une autre version dit que cet épisode provient d'une bataille en 932CI contre le seigneur de
guerre orque Gragabad [CdG p46]
Blasons de vassaux [LA Bretonnie V6 p14]

 
LOCALITES DU DUCHE DE BRIONNE

Brionne [CdG p61 et WFRP1 p275]

On l'appelle parfois la cité des Voleurs ; c'est dire le laxisme de ses lois. On estime
que plus de la moitié de ses onze mille habitants gagne sa vie directement par le
crime et le reste en survit d'une quelconque manière. Même le Gouverneur et la
milice locale sont ouvertement impliqués. La cité s'étend sur la rive nord de la
Brienne, ses quais offrent un refuge, sans question, à tout vaisseau, quelque soit son
activité. Pirates et trafiquants considèrent Brionne comme un endroit sûr, où ils
peuvent compter sur la tranquillité tant qu'ils n'entrent pas en conflit avec les
hommes du Gouverneur. Le Gouverneur qui, lui-même, s'enrichit en armant sa
propre flotte de trafiquants et en imposant des taxes aux bateaux qui utilisent les
quais et les entrepôts. En échange de leur contribution à la santé des coffres de la
cité, les contribuables sont laissés libres de faire leurs affaires et c'est ainsi que les
entrepôts des quais regorgent de divers butins obtenus de toutes les matières
concevables.

On parle souvent de Brionne comme du joyau de la Bretonnie… du moins chez les


Brionnois. En toute sincérité, la ville est d’une beauté remarquable, située sur une
péninsule reliée au continent par une mince bande de terre. La péninsule forme une
colline et la ville est adossée à son flanc. Les bâtiments sont faits des pierres
blanches locales ou, dans le cas des maisons, recouverts de plâtre blanc. Le sable de
la baie est idéal pour fabriquer du verre et presque toutes les fenêtres de la ville en
sont pourvues, étincelant au soleil.

Le château de Brionne se trouve au centre de la ville et au sommet de l’île. Il


représente tout ce à quoi aspirent les autres châteaux brionnois : le parfait mélange
de beauté extravagante et de fonctionnalité irréprochable. On croirait les
nombreuses petites tourelles placées au hasard, mais elles permettent d’avoir un
excellent horizon de tir. De même, les hautes et minces tours contiennent des postes
de garde qu’un seul homme peut défendre contre toute une armée, et qui surveillent
une grande partie des environs. Les nombreux jardins clos peuvent être scellés et
transformés en pièges mortels pour disposer des envahisseurs.

Le hall des ménestrels de Brionne est le plus important lieu de rassemblement de


ces amuseurs du monde entier. Il s’élève sur un petit promontoire du quartier sud
de la ville et il est entouré d’un jardin. Le bâtiment est circulaire, fait de pierre
blanche et abrite un amphithéâtre à l’acoustique impeccable. On peut y trouver des
ménestrels en représentation à toute heure du jour et de la nuit.

WFRP1 parle de cité de voleurs et CdG de ménestrels : ce n'est pas incompatible. Tout
dépend le point de vue que l'on adopte ! Les nobles bretonniens sont trop occupés à courir la
gloire pour être de bons administrateurs...

Brionne est élevée sur les ruines de la colonie elfe de Tol Ibrion [LA ES V4 p12]
Le château de Gransette [CdG p62]

Il y a quelques décennies, le château de Gransette fut le théâtre d’une tragédie


digne des chants des ménestrels (qui ne se sont pas privés d’en écrire plusieurs à ce
sujet). Dame Isolde avait accepté sir Gaseric comme amant, mais son époux, sir
Gransette, n’était pas prêt à endosser le rôle du mari superflu. Il enferma Isolde
dans la plus haute tour du château et défia sir Gaseric en duel. Ce dernier accepta à
condition que le duel ait lieu dans la cour du château de Gransette, sous les yeux
d’Isolde.

Les chansons racontent toutes une version différente de l’histoire, car nul ne sait
comment s’est vraiment déroulé le duel. Au crépuscule, une horde de zombies est
descendue dans le village de Gransette et n’a pu être repoussée que grâce à un
groupe d’aventuriers. On identifia rapidement les zombies, qui n’étaient autres que
les serviteurs du château, mais il n’y avait nulle trace du seigneur, de la dame ou du
chevalier. Les aventuriers décidèrent d’entrer dans le château pour détruire la
source du mal. Ils ne revinrent pas, pas plus que les autres groupes qui tentèrent d’y
enquêter par la suite.

Le village et le château sont administrés par le duc jusqu’à ce que quelqu’un puisse
découvrir ce qui s’est vraiment passé. Le bâtiment est toujours en excellent état,
mais le village n’est habité que par une poignée d’âmes résistantes qui ont refusé de
quitter le foyer de leurs ancêtres, aussi maudit et hanté soit-il. Les histoires parlent
de spectres et d’autres étranges événements, mais les enquêteurs qui sont restés
hors du château n’ont rien trouvé, tandis que ceux qui y ont pénétré n’ont jamais eu
la chance de raconter ce qu’ils ont pu y découvrir.

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