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CHIMIE ORGANIQUE ET INORGANIQUE

GROUPES 240, 241, 247, 248


Contrôle Continu – 2 mars 2023

Durée de l’épreuve (2 parties) : 1 heure (reporter votre nom et groupe sur chaque partie)

NOM Prénom : Groupe :

Partie 1 : partie commune – chimie inorganique (réponse sur la feuille, 3 pages)


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L’usage d’une calculatrice non programmable est autorisé (mais pas celui d’un téléphone portable).
Aucun document autorisé.
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Exercice 1 – Les différents types de liaisons chimiques


En vous basant sur les valeurs des électronégativités des éléments et sur leur place dans le tableau
périodique, déterminer quel(s) type(s) de liaison rencontre-t-on dans les composés suivants (la
représentation de Lewis peut, dans certains cas, s’avérer nécessaire).

a) Oxyde de sodium : Na2O b) Nitrate de potassium : KNO3 c) CuZn

Données : N (Z = 7), O (Z = 8), Na (Z = 11), K (Z = 19), Cu (Z = 29), Zn (Z = 30)


Electronégativité (échelle d’Allred et Rochow) : K : 0,91 Na : 1,01 Zn : 1,66 Cu : 1,75 N : 3,07 O : 3,50

Na2O : La différence d’électronégativité χ(O) – χ(Na) = 3,50 – 1,01 = 2,49 >> 1,7. La liaison Na−O est très
ionique.

KNO3 : cation K+ + anion nitrate NO3-. Dans la molécule de nitrate, la différence d’électronégativité χ(O) –
χ(N) = 3,50 – 3,07 = 0,43 > 0,4. La liaison N−O est covalente polaire. La différence d’électronégativité χ(O) –
χ(K) = 3,50 – 0,91 = 2,59 >> 1,7. La liaison K−O est très ionique.

CuZn : Le cuivre et le zinc sont 2 éléments chimiques qui appartiennent au bloc d. La différence
d’électronégativité χ(Cu) – χ(Zn) = 1,75 – 1,66 = 0,09. La liaison Cu-Zn est donc métallique.

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Exercice 2 - Les trihalogénures de bore
a) Les trihalogénures de bore ont pour formule générale BX3 (X = Cl, Br, I). Les électronégativités du bore et
de l’iode sont respectivement de 2,01 et 2,21 sur l’échelle d’Allred et Rochow. Déduire de ces valeurs la
nature de la liaison B−I dans la molécule BI3.

La différence d’électronégativité χ(I) – χ(B) = 2,21 – 2,01 = 0,20 << 0,4. La liaison B−I est peu polarisée, et
donc fortement covalente.

b) Dans la molécule BI3, les distances B−I valent 2,11 Å. Confirmer la nature de la liaison B−I en utilisant les
données du tableau 1.

Tableau 1. Valeurs des rayons covalents (rc), ioniques (ri) et de van der Waals (rvdw) des éléments 5B et 53I
rc (Å) ri (Å) rvdW (Å)
5B 0,85 0,25 1,92
53I 1,33 2,06 2,06

rc(B) + rc(I) = 2,18 Å ri(B3+) + ri(I-) = 2,31 Å

La distance B−I expérimentale de 2,11 Å est plus proche de la somme des rayons covalents, ce qui confirme
le caractère fortement covalent de la liaison.

c) Les électronégativités du chlore et du brome sont respectivement de 2,83 et 2,74. Expliquer en justifiant
la réponse comment varie la nature de la liaison B−X dans la série de molécules BI3, BBr3, BCl3.

La différence χ(X)-χ(B) augmente progressivement dans la série BI3, BBr3, BCl3, donc le caractère ionique de
la liaison B−X est de plus en plus marqué.

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Exercice 3. Configuration électronique du potassium
On se propose de comparer deux configurations électroniques envisageables pour l’élément potassium
(symbole K) pris dans son état fondamental : [Ar] 3d1 ou [Ar] 4s1.
En calculant, à l’aide du modèle de Slater, les énergies des orbitales atomiques 3d puis 4s des deux
configurations envisagées pour le potassium, montrer que la règle de Klechkowsky conduit à la configuration
électronique la plus stable pour cet élément.

Données : ZAr = 18 ; coefficients d’écrantage du modèle de Slater :

Electron i Contribution des autres électrons j


considéré
n-2, n-3,… n-1 n n+1, n+2,…
s, p d f
s, p 1 0,85 0,35* 0 0 0
d 1 1 1 0,35 0 0
f 1 1 1 1 0,35 0
* sauf pour un électron 1s pour lequel le coefficient vaut 0,3.

Nombre quantique effectif n* :

n 1 2 3 4 5
n* 1,0 2,0 3,0 3,7 4,0

Configuration électronique de l’argon, 𝑍𝑍 = 18 : 1s22s22p63s23p6. Le potassium possède donc 19 électrons.

1ère configuration envisagée pour K : [Ar] 3d1.

Ecriture complète de la configuration électronique : 1s22s22p63s23p63d1.


Ecriture de Slater : (1s)2(2s 2p)8(3s 3p)8(3d)1.
Charge nucléaire effective ressentie par l’électron 3d :
𝑍𝑍𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒(3𝑑𝑑) = 19 − (8 × 1 + 8 × 1 + 2 × 1) = 19 − 18 = 1.
Nombre quantique effectif de l’électron 3d : 𝑛𝑛∗ = 3,0.
−13,6×𝑍𝑍𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒(3𝑑𝑑) 2
Energie de l’électron du groupe d’OA 3d : 𝜀𝜀(3𝑑𝑑)(eV) = .
𝑛𝑛∗ 2
−13,6×12
A.N. : 𝜀𝜀(3𝑑𝑑) = 32
= −1,51 eV.

2ième configuration envisagée pour K : [Ar] 4s1.

Ecriture complète de la configuration électronique : 1s22s22p63s23p64s1.


Ecriture de Slater : (1s)2(2s 2p)8(3s 3p)8(4s 4p)1.
Charge nucléaire effective ressentie par l’électron 4s :
𝑍𝑍𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒(4𝑠𝑠4𝑝𝑝) = 19 − (8 × 0,85 + 8 × 1 + 2 × 1) = 19 − 16,8 = 2,2.
Nombre quantique effectif de l’électron 4s : 𝑛𝑛∗ = 3,7.
−13,6×𝑍𝑍𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒(4𝑠𝑠4𝑝𝑝) 2
Energie de l’électron du groupe d’OA 4s4p : 𝜀𝜀(4𝑠𝑠4𝑝𝑝)(eV) = .
𝑛𝑛∗ 2
−13,6×2,22
A.N. : 𝜀𝜀(4𝑠𝑠4𝑝𝑝) = 3,72
= −4,81 eV.

Conclusion : 𝜀𝜀(4𝑠𝑠4𝑝𝑝) < 𝜀𝜀(3𝑑𝑑) ⇒ le potassium aura donc la configuration électronique la plus stable en [Ar]
4s1 comme prédit par la règle de Klechkowsky (remplissage des OA à 𝑛𝑛 + 𝑙𝑙 croissant, et pour une même
valeur de 𝑛𝑛 + 𝑙𝑙 , remplissage à 𝑛𝑛 croissant : 𝑛𝑛 + 𝑙𝑙 = 4 + 0 = 4 pour l’OA 4s, 𝑛𝑛 + 𝑙𝑙 = 3 + 2 = 5 pour l’OA 3d,
donc l’OA 4s se remplit avant l’OA 3d).

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