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Actualités technologiques
du Groupe ABB
Creuset de
productivité
On dit souvent que « le tout est plus grand que la somme
de ses parties » ; l’argument vaut pour presque toute la
sphère industrielle. Limiter nos déchets et réduire au
minimum la variabilité, l’imprévu et le risque d’arrêt
inopiné sont autant d’objectifs à atteindre en optimisant
tous les rouages de la chaîne de production mais aussi
en comprenant leurs interactions. Ce numéro de la
Revue ABB se penche sur les multiples façons de mettre
en œuvre et de combiner des technologies d’exception,
au service d’une plus grande productivité.
sécurisée
demain
12 Barrières de sécurité
La sécurité fonctionnelle des machines et des variateurs
de fréquence
maîtrisée
Ossatures des réseaux du XXI e siècle
32 Démarreur ou variateur ?
Avantages comparés des démarreurs progressifs et des
variateurs de fréquence pour la commande des pompes
centrifuges
Sommaire 3
Édito
Questions de productivité
Chers lecteurs,
Produire consiste à transformer des matières délais, il faut des équipements robustes : ce
premières, du capital, du travail et de l’énergie qu’illustre notre article sur la tenue sismique
en des biens et des services. Dans cette des gros transformateurs.
optique, les entreprises n’ont de cesse de
rationaliser leurs ressources et d’optimiser leurs Même en s’armant de toutes les précautions,
rendements tout en tenant compte des les composants majeurs d’une installation ne
contraintes sécuritaires, environnementales, sont pas à l’abri d’une défaillance intempestive.
réglementaires et autres. La quête de produc C’est le cas des gros transformateurs de
tivité a pourtant changé de cible : plutôt que puissance : difficile de les remplacer du jour au
d’optimiser chaque îlot de production, la lendemain quand on sait leur délai de fabrica-
tendance est à l’amélioration du procédé dans tion et d’acheminement ! On peut alors recourir
Peter Terwiesch sa globalité. Les progrès de la supervision, des à des transformateurs mobiles, le temps de
Directeur des technologies communications, de l’intégration et de l’analyse remplacer ou de réparer l’appareil défectueux ;
ABB Ltd.
en temps réel participent à cette évolution. leur faible encombrement et leur masse réduite
autorisent un transport rapide, qui s’accom-
Notre premier article s’intéresse à l’échange mode des infrastructures existantes, et un
d’informations entre un site de production et assemblage sur site. Jusqu’à présent, les
son personnel d’exploitation. La conception transformateurs mobiles plafonnaient à 250 kV ;
des interfaces homme-machine joue un rôle ABB innove avec une version à 400 kV.
essentiel dans la capacité de l’opérateur à
détecter les situations anormales et à réagir en L’électronique de puissance a beaucoup fait
conséquence, avant que l’incident ne tourne à progresser la productivité ces dernières
la catastrophe. Des détails de conception, en décennies, favorisant les économies d’énergie,
apparence mineurs, favorisent une détection l’amélioration de la conduite et la simplification
précoce des problèmes et pèsent lourd sur la de la maintenance. Ce numéro fait la part belle
productivité du site. à l’offre d’ABB dans ce domaine, des semi-
conducteurs de puissance à la commande
Pour autant, la vigilance des opérateurs ne intelligente des moteurs industriels.
suffit pas à prévenir toutes les situations
anormales. Des systèmes de sécurité surveillent D’autres articles se penchent sur la dernière
en permanence équipements et procédés, et génération de disjoncteurs en boîtier moulé, les
prennent le relais de l’homme dès qu’un seuil filtres actifs pour contrer les harmoniques et les
d’alerte est franchi. Si ces systèmes ont solutions d’alimentation électrique des navires à
toujours été dissociés du contrôle-commande quai pour économiser le carburant.
et réclamé un matériel et un câblage spécifi-
ques, l’intégration des fonctions de sécurité à la Enfin, je profite de ces colonnes pour remercier
conduite gagne aujourd’hui du terrain. Notre tous les lecteurs qui ont participé à l’enquête
article sur la sécurité et les variateurs de annoncée dans notre précédent numéro. Nous
fréquence en témoigne. en publierons prochainement les résultats.
Quand il s’agit de prévenir les anomalies et Au fil des pages, la Revue ABB égrène cette
dysfonctionnements, les « bonnes pratiques » fascinante thématique de la productivité indus-
opérationnelles et une solide culture de la trielle avec un florilège d’innovations du Groupe.
sécurité sont la parade idéale aux arrêts
techniques et pertes de productivité. Au Vous souhaitant une lecture « productive »,
demeurant, certaines perturbations puisent leur
origine dans des circonstances exceptionnelles,
externes à la production, comme les séismes. Peter Terwiesch
Pour surmonter ces incidents et rétablir un Directeur des technologies
fonctionnement normal dans les plus brefs ABB Ltd.
prêt pour la conduite totale 1. Or on estime que 80 % de ces pertes, dont la moitié est impu-
table à l’homme, peuvent être évitées. En d’autres termes, le potentiel
de demain total d’amélioration du secteur se chiffre à quelque 6,4 milliards de
dollars . . . si l’on parvient à s’affranchir de l’erreur humaine ! L’efficacité
des opérateurs, clé de la pérennité économique du contrôle-commande
et de la gestion des procédés, peut être améliorée par une meilleure
connaissance de la situation et une gestion plus fine des dysfonction-
nements. Mieux armés, les opérateurs prennent des décisions plus
éclairées et les procédés gagnent en sécurité et en disponibilité.
A
méliorer l’efficacité des opéra- La règle de quatre Un site de production moderne peut abri-
teurs impose de relever plu- Si l’on s’en tient aux principes fondateurs ter une multitude d’automatismes pro-
sieurs grands défis technolo- du système d’automatisation étendue grammables (API) et de systèmes de
giques et organisationnels. La 800xA d’ABB, quatre critères essentiels contrôle-commande distribué, de sécuri-
gestion et la surveillance des procédés influent sur la performance globale de té, d’automatisation des infrastructures et
industriels, par exemple, sont confron- l’opérateur : de conduite électrique, etc. S’y ajoutent
tées à des mutations technologiques – L’intégration des opérations ; des systèmes d’information industrielle –
inéluctables, un socle cognitif affaibli (en – La conception de l’IHM ; gestion de la maintenance assistée par
raison des évolutions de la pyramide des – La prise en compte du facteur ordinateur (GMAO), progiciels de gestion
âges affectant le personnel) et des opé- humain ; intégrée (PGI), vidéosurveillance et histo-
rations toujours plus complexes. Négli- – Les compétences de l’opérateur. risation – qui aident avantageusement
ger la question de l’efficacité des opéra- l’opérateur dans sa prise de décision.
teurs, c’est risquer de voir les coûts Intégrer les opérations
s’envoler sous les effets conjugués de Le système 800xA d’ABB permet aux La technologie Aspect Object du 800xA
ces facteurs. clients de regrouper et de rationaliser en d’ABB autorise non seulement l’affichage
toute transparence des données multi- et l’accès intuitifs à ces données multi-
ABB estime que le développement d’une sources pour permettre la collaboration sources mais aussi leur filtrage, en fonc-
interface homme-machine (IHM) perfor- de différents systèmes et programmes tion du rôle et des responsabilités de
mante doit tenir compte des procédures informatiques. L’opérateur dispose ainsi l’utilisateur : un simple clic droit et la
de travail et des exigences de l’opérateur ; de toute l’information utile, avec la pos sélection d’une commande dans le menu
une opinion que partagent bien des clients sibilité de manipuler les données de contextuel suffisent, par exemple, pour
ABB récemment consultés sur ce thème. m anière intuitive et de gérer les afficha- retrouver l’origine des différentes don-
ges en dynamique. Conséquence : les nées affichées sur un graphique.
manœuvres à exécuter sont repérées
Note
plus rapidement. Optimiser la conception
1 Atkinson, T., Hollender, M., Operator Effective-
ness, Collaborative Process Automation Nombreux sont les organismes de nor-
Systems, ISBN 978-1-936007-10-3, 2010. malisation et instituts de recherche à
– Hausse ou baisse ?
– Passage en alarme ?
1 39,4 °C – Autres mesures affectées ?
2 – Le déplacement de la souris
sur le graphique affiche 6 pas
une courbe de tendance. de temps
– Cette courbe indique les
passages en alarme ou
retours à la normale.
24 heures
contribuer au progrès des IHM. Leurs tra- de la gestion des situations anormales
Le simulateur offre vaux débouchent sur des recommanda- chez User Centered Design Services et
tions dans les domaines de la conception co-auteur d’un ouvrage consacré aux
aux opérateurs de des interfaces, de l’ergonomie, de l’éva- IHM 4, « un opérateur bien informé a une
Automate ABB
Automate ABB
Automate ABB
Automate ABB
commande
Contrôle-
API logiques
PC Le futur en vue
E/S simulées Les progrès constants des techniques
et poste instructeur
Modèle du procédé
E/S Fonctions de simulation logicielles portant sur l’expérience et l’in-
teraction des utilisateurs imposent de
faire évoluer les IHM existantes. ABB dis-
Procédé
des tâches quoti- être structurés ou non, tant dans la La recherche-développement d’ABB est
n ature des questions posées que dans la à l’origine de nombreuses innovations.
diennes. forme des réponses possibles. En témoigne l’affichage en ➔ 5 qui, grâce
à la représentation intuitive d’une alarme,
Les enquêtes sur place permettent capte toute l’attention de l’opérateur sur
d’identifier et de hiérarchiser les missions l’anomalie en cause.
et besoins des opérateurs ; l’environne-
ment de travail de l’utilisateur est en effet Autre innovation née du souci d’ABB de
un terrain d’observation idéal pour com- se focaliser sur les procédures et tâches
prendre le mode d’exécution des tâches opérateur pour concevoir une IHM per-
opérationnelles, cerner les attentes et formante : le « bloc-notes électronique ».
difficultés, et mettre au jour les actions Chacun sait que la conduite d’un procé-
inefficaces ou incorrectes dont le per- dé est un travail d’équipe qui suppose
sonnel n’a pas conscience. Les opéra- de collaborer et de communiquer. D’où
teurs sont par ailleurs consultés et les la possibilité pour les opérateurs de lais-
retours d’expérience (bonnes pratiques ser des messages à l’écran ➔ 6 ou de
et marges de progrès) directement pris faire des propositions sur un tableau
en compte. blanc déroulant ➔ 7. Cet outil collaboratif
est multimétier : direction du site, ges-
Les données recueillies sont analysées. tionnaires de système, responsables,
Une synthèse permet ensuite de déga- opérateurs et agents de maintenance.
ger de chaque étude les principaux
concepts et enseignements, et de déter- L’efficacité de l’opérateur est une ques-
miner dans quelle mesure ils contribuent tion aussi cruciale qu’intemporelle ; ABB
à améliorer l’efficacité des opérateurs. étudie donc des solutions d’amélioration
tant pour les générations actuelles que
Autre moyen d’être en prise directe avec futures. Pour certains clients, les atten-
l’utilisateur : constituer un « groupe de tes des opérateurs évoluent avec la
r éférences clients » de divers horizons. classe d’âge. De nombreuses personnes
L’objectif est triple : recrutées aujourd’hui sont des « enfants
– Tenir les clients directement informés du numérique » pour lesquels l’appren-
des projets en cours et à venir ; tissage visuel est une méthode idéale
cause à effet met l’accent sur l’utilisation pour différents types de systèmes relatifs à fonctions de sécurité réalisées par les
de méthodes et de composants éprouvés. la sécurité (y compris les systèmes hydrau- variateurs de fréquence. Les systèmes
liques et pneumatiques, par exemple). Ces d’automatisation mettant en œuvre des
La norme EN 954-1, relativement simple, deux normes sont basées sur la norme variateurs utilisent traditionnellement des
concerne principalement les systèmes « mère » CEI 61508-1 à 7 (Sécurité fonc- relais de sécurité électromécaniques, avec
mécaniques et électromécaniques. Elle ne tionnelle des systèmes électriques/électro- une double mission : d’une part, surveiller
couvre pas les systèmes de commande niques/électroniques programmables rela- les dispositifs de sécurité tels que les fins
complexes ou électriques programma- tifs à la sécurité) qui définit les exigences et de course et les boutons d’arrêt d’urgence
bles aujourd’hui largement utilisés pour procédures générales de conception de et, d’autre part, actionner les contacteurs
mettre en œuvre la sécurité fonctionnelle. systèmes de commande électriques/élec- servant à couper en toute sécurité l’ali-
L’approche déterministe de la conception troniques de sécurité. mentation des variateurs et/ou des mo-
de l’EN 954-1 a été remplacée par des teurs lors du franchissement de certaines
concepts comme la probabilité de défail Le service en plus valeurs paramétrées.
lance et la logique de cycle de vie. Ils La mise en place de A à Z d’un système de
s’intéressent donc à la durée de vie com- sécurité pour une machine au titre des L’électronique occupe une place croissante
plète de la machine, depuis ses premières nouvelles normes peut être compliquée. dans les systèmes modernes de sécurité
ébauches jusqu’à son démantèlement. Quelle norme utiliser ? Comment procé- des entraînements électriques à vitesse
der ? Comment effectuer les calculs requis variable. L’évolution est telle qu’une nou-
La période de transition pour l’EN 954-1 et valider les conceptions ? etc. Par consé- velle norme sur les exigences de sécurité
court jusqu’en décembre 2011, date à quent, le secteur du conseil en sécurité est fonctionnelle des systèmes d’entraînement
laquelle elle deviendra obsolète. Même si en plein essor. De plus, les fournisseurs de EN (CEI) 61800-5-2:2007 (Entraînements
elle prolonge l’effet de présomption de composants doivent assister leurs clients électriques de puissance à vitesse variable
conformité de la directive Machines jusqu’à dans la conception de leurs fonctions de – Partie 5-2 : Exigences de sécurité – Fonc-
fin 2011, cette norme est techniquement sécurité. Selon les prévisions, les entrepri- tionnalité) a été harmonisée en 2008. Elle
dépassée. ses qui, outre leur offre de composants, fixe des exigences de conception des sys-
proposent à leur client de les accompa- tèmes de sécurité pour les entraînements
Les normes harmonisées modernes qui gner dans leur démarche et de partager et normalise également un certain nombre
entrent dans le cadre de la directive Machi- leurs connaissances renforceront leur de fonctions de sécurité pour les varia-
nes sont l’EN 62061:2005 (Sécurité des position sur le marché. Ce type de presta- teurs. Ses définitions aident à harmoniser
machines - Sécurité fonctionnelle des sys- tion pourrait bien devenir obligatoire pour la terminologie pour commercialiser ces
tèmes électriques/électroniques/électroni- vendre leurs produits de sécurité et la clé fonctions.
ques programmables relatifs à la sécurité) de leur réussite.
pour les systèmes à commande électroni- Les contacteurs qui arrêtent le moteur en
que et l’EN ISO 13849-1:2008 (Sécurité Sécurité fonctionnelle et variateurs cas d’urgence ou l’empêchent de démar-
des machines – Parties relatives à la sécu- de fréquence rer sont devenus inutiles grâce à la nou-
rité des systèmes de commande – Par- Les progrès accomplis en électronique de velle fonction STO (Safe Torque-Off) inté-
tie 1 : Principes de conception généraux) commande ont également fait évoluer les grée au circuit de puissance du variateur :
3 3 3
2 1 2 1 2 1
Mode 1 Mode 3 Mode 5
utile pour caractériser la tenue sismique Les simulations montrent une très bonne
de ces produits. A fortiori, quand les essais concordance avec les mesures d’essai :
sont impossibles en raison du poids les fréquences de résonance propres dif-
considérable de l’appareil (cas des trans- fèrent d’un maximum de 1 à 4 %. Pour
formateurs de puissance, par exemple), des accélérations maximales au point de
c’est le seul moyen de déterminer les mesure, en partie haute de la traversée,
propriétés dynamiques du système. l’écart se situe entre 3 et 14 % [3]. Ces
conclusions sont précieuses pour par-
Traversées SeismicRIP TM faire le développement des outils numé-
Les structures complexes peuvent pré- riques de calcul sismique.
P
senter différents modes de résonance 1
lusieurs méthodes permettent dans la plage sismique dangereuse, sur Système transformateur-traversées
d’analyser et d’évaluer la tenue lesquels ABB effectue des analyses mo- Si l’on en croit bien des experts, le compor-
sismique d’un appareillage élec- dales dynamiques. Les analyses numéri- tement dynamique d’une traversée est
trique ; elles se fondent habi- ques de la traversée de transformateur différent selon qu’elle est montée sur le
tuellement sur le calcul statistique pour SeismicRIP™ à 230 kV, sous contraintes transformateur ou testée à part ; le fait
estimer les forces engendrées par un évé- sismiques, ont fait
nement sismique, à une accélération du appel à la méthode
sol donnée, et les comparer aux capaci- des éléments finis. Les nouveaux outils de simu-
tés parasismiques de l’équipement. Ces Dans notre appro-
données peuvent être déduites de calculs che, l’étude struc- lation devraient toujours être
ou de mesures réelles. turale des événe-
ments sismiques se
vérifiés expérimentalement
Les deux grandes familles de normes fonde sur l’analyse pour en apprécier la précision,
internationales de référence sont linéaire, à l’aide des
l’IEEE 693-2005 [1] et la CEI 61463 [2]. modes de la struc- les avantages et les limites.
La première aborde les procédures de ture jusqu’à une
qualification des équipements de postes fréquence maximale
électriques pour différents niveaux de de 33 Hz. Une fois les modes de réso- est que la réponse sismique de l’ensem-
performance sismique. Elle recommande nance identifiés, leur orthogonalité 2 per- ble transformateur-traversée peut être
vivement de qualifier ces équipements met de construire la réponse linéaire de influencée par ses interconnexions. En
sur la structure porteuse qui sera utilisée la structure en la ramenant à celle d’un outre, le matériel installé sur le terrain
sur le poste électrique en place. certain nombre de systèmes à 1 degré
de liberté. Autrement dit, le comporte-
Notes
La CEI 61463 est une spécification tech- ment mécanique de la structure de la
1 Modèle de mouvement dans lequel un corps
nique sur la qualification sismique des traversée exposée à un mouvement sis- vibre. Normalement, un corps peut vibrer selon
traversées de transformateur. Les tra mique du sol découle de la superposition plusieurs modes propres et superpositions de
versées satisfaisant aux exigences de linéaire de ses modes et fréquences pro- ces modes. Exemple : une poutre à extrémités
encastrées oscille sous la forme d’une demi-
l’IEEE 693 sont, dans la plupart des cas, pres d’oscillation. En fonction du spectre
période de sinusoïde mais aussi d’ondes sinu-
aussi conformes à la CEI 61463. d’excitation, chaque fréquence propre soïdales de plus haute fréquence. Un solide
peut influer différemment sur le mouve- complexe à 3 dimensions affiche bien plus de
Même si les essais sur table vibrante ment résultant ➔ 1. modes que son homologue simple à 1 dimen-
sion.
sont fortement conseillés pour la qualifi-
2 Propriété garantissant que les modes de
cation sismique des composants criti- vibration n’engendrent pas d’excitation
ques, l’analyse numérique s’avère très mutuelle.
Air
Eau
a b c
Efforts sur les parois
Fluide
– Écoulement – Déformées
+ dynamique de l’air – Efforts
– Mise à jour du maillage – Contraintes Cuve
que du combiné
Mathematica, vol. 26, n° 3, 2006.
[8] Whittaker, A. S., Fenves, G. L., Giliani, A. S. J.,
transformateur-
« Evaluation of seismic qualification procedures
for high-voltage substation equipment »,
Proc. Structure Congr. Expo., in Chang, P.,
traversées. Ed. Washington, DC, 2001.
Robert Platek
ABB Corporate Research,
les qualifications sismiques [3]. Toutefois, Cracovie (Pologne)
il est impératif de dépasser ce stade pour robert.platek@pl.abb.com
comprendre les interactions sismiques
entre matériels et fluides des postes Bogusz Lewandowski
électriques en vue d’améliorer la tenue ABB High Voltage Products
aux séismes des postes électriques et Lodz (Pologne)
des équipements remplis de liquide. bogusz.lewandowski@pl.abb.com
D
Claes Rytoft, Peter Lundberg, e tout temps, les réseaux faire tout en diminuant les émissions de
Harmeet Bawa, Mark Curtis – La filière électriques ont été construits gaz à effet de serre. La double nécessité
électrique évolue rapidement sous les autour de grosses centrales de monter en puissance pour subvenir
effets conjugués de l’augmentation produisant une électricité aux besoins du véhicule électrique et
croissante de la demande, de la montée s table et modulable en continu. Cet d’affiner la gestion de la demande ajou-
en puissance des énergies renouvela- écoulement de puissance unidirection- tera à la complexité de l’enjeu mais don-
bles (EnR), souvent éloignées des nel, du producteur au consommateur, nera aussi l’impulsion pour déployer des
consommateurs, de la quête d’efficacité était maintenu malgré les fluctuations réseaux plus réactifs, plus souples et
énergétique et de qualité de la fourni- horaires de la demande. Celles-ci sont plus fiables.
ture. Les progrès des semi-conducteurs toujours de mise
et leur emploi dans diverses applica- mais l’injection ac-
tions bâties sur l’électronique de crue d’EnR pour Les semi-conducteurs sont
puissance facilitent ces nombreuses réduire la pollution
mutations. Ces composants sont au par le CO 2 oblige au cœur de nombreuses
cœur des équipements de commutation
qui régulent le courant électrique
aussi les réseaux à
compenser les aléas
t echnologies électroniques
et adaptent sa forme d’onde et sa de la fourniture. de puissance qui façonnent
fréquence aux exigences de chaque L’intermittence et la
application. Clef de voûte du génie variabilité des EnR les réseaux du futur.
électrique, l’électronique de puissance (solaire, éolien, etc.)
façonne les réseaux du futur. accentuent le besoin de stocker cette ABB est à l’origine de plusieurs techno-
énergie et de recourir à des systèmes logies ayant permis à la filière de conci-
permettant de coordonner sources de lier ces objectifs. Celles-ci reposent sur
production et profils de consommation. les semi-conducteurs de puissance, qui
ont récemment amené le Groupe à éten-
Le négoce d’électricité permet, jusqu’à dre ses capacités de production. La
un certain point, d’accorder l’offre à la fabrication et le développement continu
demande de puissance. Reste que le de semi-conducteurs de puissance spé-
transport efficace de l’électricité, des gé- cialisés confortent son leadership techno-
nérateurs aux utilisateurs, entre réseaux logique dans ce domaine. ABB accompa-
voisins, éventuellement sur de longues gnera la filière énergétique dans le déve-
distances et dans les deux sens, soulève loppement de réseaux flexibles, perfor-
des difficultés, encore exacerbées par mants et fiables, grâce à des solutions
l’envolée de la demande qu’il faut satis- novatrices basées sur des semi-conduc-
c
e
h
ABB accompa
La quasi-totalité des semi-conducteurs de puis- pressé se réserve les puissances supérieures à
gnera la filière
sance est en silicium ; néanmoins, l’optimisa-
tion poussée de cette technologie a rapproché
10 MW. Plusieurs raisons expliquent ce partage
du marché ; on en retiendra deux principales :
énergétique dans
toujours plus les performances du matériau de
ses limites physiques, restreignant d’autant les
– Dans les systèmes de très forte puissance,
les semi-conducteurs doivent être mis en
le d éploiement de
potentiels d’amélioration de la filière. Par
contre, la technologie des boîtiers offre encore
parallèle et/ou en série. Les boîtiers pressés
ont l’énorme avantage de permettre la
réseaux flexibles,
de considérables marges de progrès. connexion des modules par simple empilage
avec radiateurs interposés. C’est le cas, par
performants et
Il existe deux grands types de boîtier pour
semi-conducteurs de forte puissance : le boîtier
exemple, des stations de conversion CCHT
qui peuvent associer jusqu’à 200 modules fiables.
isolé (ci-dessus à gauche) et le boîtier pressé en série.
(droite). Principale différence : dans le premier, – Le boîtier pressé est obligatoire dans
le semi-conducteur est isolé galvaniquement du les applications exigeant une circulation économique avec de faibles pertes éner-
radiateur par un isolant céramique ; dans le ininterrompue du courant (convertisseur à
gétiques ; elle donna lieu à de nombreux
second, le courant circule verticalement dans source de courant, par exemple). En cas de
tout le module, y compris dans le radiateur. défaillance du semi-conducteur, les pièces
développements technologiques d’ABB
polaires métalliques fondent, garantissant un visant à pallier la fragilité des valves à
Tous deux conviennent indifféremment aux parcours de courant de faible impédance. vapeur de mercure, dont la fonction est
transistors bipolaires à grille isolée (IGBT) et aux Inversement, dans le boîtier isolé, le courant
de redresser et d’onduler le courant, par
thyristors intégrés commutés par la gâchette circule dans les fils de métallisation qui
(IGCT). Pourtant, dans la pratique, ces derniers s’évaporent sur une impulsion de courant
de robustes solutions de transport élec-
ne sont proposés qu’en boîtier pressé, alors élevé pendant un défaut, laissant le circuit trique à base de semi-conducteurs de
que les IGBT acceptent les deux variantes. Le ouvert. puissance.
boîtier isolé prédomine dans les systèmes de
faible puissance, inférieurs à 1 MW pour la
plupart, car le circuit électrique, moins complexe, Note
Certaines mégapoles, dont Shanghai,
peut être réalisé à moindre coût. Le boîtier 1 Coefficient de dilatation thermique Delhi, Los Angeles et Sao Paulo, misent
aujourd’hui sur le transport en courant
continu à haute tension (CCHT) longue
teurs de forte puissance ➔ 1, conçus et gie sur de longues distances, via un distance (milliers de kilomètres) pour
développés pour améliorer les perfor- réseau classique en courant alternatif étancher leur soif d’électricité. ABB a
mances du transport électrique. (CA), est parfois moins efficace, voire également a son actif plusieurs liaisons
irréalisable pour les câbles sous-marins câblées sous-marines CCHT intercon-
Renouvelables reliant les éoliennes implantées en pleine nectant les réseaux électriques de l’Europe
En général, c’est loin des centres urbani- mer au réseau terrestre. La difficulté tient de l’Ouest, tel le projet NorNed reliant la
sés et industriels, dans les régions les au fait que le courant alternatif oscille Norvège aux Pays-Bas, ou encore le
plus reculées du globe, que l’on trouve 50 ou 60 fois par seconde (d’où une couplage de parcs éoliens marins au
les EnR les plus fiables (vents forts, fréquence de 50/60 Hz), quel que soit r éseau CA à terre, comme le site offsho-
e nsoleillement intense, masses d’eau en le niveau de tension (basse, moyenne, re le plus éloigné de la côte, Borwin 1, à
mouvement). Or le transit de cette éner- haute ou très haute). À chaque cycle, le 128 km au large de l’Allemagne, en mer
Chine
Shanghai
Xiangjiaba
600 800
ce
4 000 an
ce
ss
ion ui
an
n s P
Te
iss
400 3
2 000 Pert
Pu
es
200 1
Contrôle-commande informatisé
MACH2TM
L’électronique de puissance appliquée
aux réseaux électriques est un moyen de
bien gérer l’intensité et le sens du transit
d’énergie. Des outils efficaces d’analyse, Claes Rytoft
de protection et de conduite des liaisons ABB Power Systems
CCHT ont été créés pour préserver et Zurich (Suisse)
maximiser la performance des réseaux ; claes.rytoft@ch.abb.com
MACH2TM d’ABB en fait partie. Il inter-
vient aujourd’hui dans la compensation Peter Lundberg
de puissance réactive, le CCHT classi- ABB Grid Systems
que, SVC Light et d’autres applications Västerås (Suède)
pour commander la commutation très peter.lundberg@se.abb.com
rapide et précise des semi-conducteurs
en vue d’une régulation fine de la tension Harmeet Bawa
et de la puissance. ABB Power Products and Power Systems
Zurich (Suisse)
Les réseaux électriques du XXI e siècle harmeet.bawa@ch.abb.com
exigent un haut niveau de sophistication
pour garantir la stabilité, la ponctualité et Mark Curtis
la fiabilité de la fourniture, malgré l’inter- Communication ABB
mittence des EnR (éolien, solaire, éner- Zurich (Suisse)
gie des vagues et des marées). Pour mark.curtis@ch.abb.com
Chaque départ-moteur intelligent a besoin d’un moteur est influencée directement par
d’un modèle moteur qui évalue l’échauffement le courant statorique à cause de l’effet Joule
de ce dernier pour le déclencher en cas de et indirectement par la conduction thermique
dépassement d’un seuil préréglé. Le choix de avec les autres parties du moteur. Un modèle
ce modèle est une étape clé de la conception moteur efficace (modèle A) doit tenir compte
d’un départ-moteur car il a un impact sur les de cette double influence alors qu’un modèle
performances de la fonction de base de l’appa- plus simple (modèle B) se contentera de la
reil. Or cette conception suppose un compro seule influence qui prédomine. Les courbes
mis : d’une part, le modèle doit être aussi ci-dessous sont celles de deux modèles d’un
simple que possible car, trop complexe, il sera moteur tournant en surcharge pendant un
incompatible avec la plate-forme électronique temps donné avant sa mise hors tension et sa
du départ-moteur et comportera trop de para- remise sous tension dès retour à la valeur
mètres difficiles à identifier et à régler par le nominale (courbe bleue pour le modèle A,
client ; d’autre part, la température du moteur rouge pour le modèle B). Dans ce cas précis,
doit être évaluée avec une précision suffisante l’effet de la conduction thermique n’est pas
pour protéger correctement le moteur. négligeable car le moteur était en surcharge peu
de temps avant et la température des
Les exigences minimales des modèles moteurs enroulements peut avoir temporairement
sont spécifiées dans la norme CEI 60947-4-1 [1] augmenté jusqu’à une valeur supérieure à la
qui précise les durées minimale et maximale valeur nominale, ce que montre la courbe du
des surcharges ponctuelles pour différentes modèle A plus complexe. Par conséquent, ce
hauteurs d’axe en fonction du courant de dernier protège plus efficacement le moteur.
déclenchement (« classes de déclenchement »).
Par exemple, un relais ou un départ-moteur Courbes des modèles moteurs
L
minimale pour un départ-moteur intelligent. Un 98
a dynamique des marchés mon- modèle trop simpliste ne tiendra pas compte
diaux est une des raisons qui de la dynamique thermique du moteur avec
96
Le départ-moteur
ments
- Câblage
Défaut d’isolement à la terre
chrones triphasés
réunit, dans un Le départ-moteur UMC100 couvre la Fonctions de diagnostic
UMC100
M/A
cyclique Profil des débits
Commande
dans le temps
Action
manuelle
L
Démarreur Contac- Variateur Variation de
progressif teur fréquence
’efficacité énergétique d’un pro- PSE/PST
duit ou d’un système oriente de
Moteur Moteur Moteur
plus en plus le choix des clients. asynchrone asynchrone asynchrone
Les constructeurs d’équipe-
ments électriques ne ménagent donc pas
leur peine pour améliorer cet aspect de Pompe Pompe Pompe
centrifuge centrifuge centrifuge
leur offre, d’autant que les clients veulent
Démarrage progressif Régulation par étranglement Vitesse variable
que l’argent investi et le coût de l’immo-
bilisation de l’outil de production pendant Marche Arrêt (Ht, Q) (Ht, Q)
Hauteur
Hauteur
(H op, Qop)
équipements soient compensés par les
économies d’énergie réalisées. Débit Débit 0,75 1,0 0,75 1,0
Débit Débit
t_marche = 75 % t_total
L’engagement d’ABB en faveur de l’effi- t_arrêt = 25 % t_total Régulation du débit à 75 % du débit théorique Q op (m3/h)
90
Hauteur (m) 85
Hmax Pompe idéale (Qop = Qbep) 80
75
Fabrication Puissance (kW) Hmaxi (m) Hbep (m) Qbcp (m3/h) ηmaxi (%)
Aurora 90 43,6 27,6 575 74,8 6 Variation du rendement électrique (%) dans un dispositif électroni-
Aurora 350 52,7 33,8 2 500 84,5 que (démarreur progressif et variateur) avec charge hydraulique
100
99
5 Réseaux hydrauliques sélectionnés pour analyser le potentiel 98
d’économies d’énergie 97
96
Rendement (%)
a Hauteur (m) b Hauteur (m) 95
Hst = 5% Hmax Hst = 25% Hmax 94
Hmax H max
93
Hop H op
92
91
Hst 90
Débit (m 3/h) Qop Débit (m 3/h) Q op 89
88
c Hauteur (m)
H st = 50% Hmax Courbe caractéristique 0 0,05 0,1 0,15 0,2 0,25 0,3 0,35 0,4 0,45 0,5 0,55 0,6 0,65 0,7 0,75 0,8 0,85 0,9 0,95 1
Hmax Q/Q op (adim)
Courbe réseau
Hop
Variateur (90 kW)
H st
Variateur (350 kW)
Débit (m 3/h) Qop Démarreur (1 démarrage/h)
Démarreur (2 démarrages/h)
a Pertes de charge linéaires élevées Démarreur (3 démarrages/h)
b Réseau mixte
c Hauteur d’élévation importante
Rendement des moteurs 4 pôles selon leur âge (%) Moteur asynchrone 90 kW
100 97,5
95,0
95 92,5
90,0
90
87,5
85,0
Rendement (%)
85
Rendement (%)
82,5
80 IE3 2010 80,0
75 IE2 2000 77,5
75,0
70 IE1 1990 72,5 Classe IE1
70,0
65 Eff3 1980 Classe IE1 (surdim. 85 %)
67,5
60 65,0 Classe Eff3 (surdim. 85 %)
62,5
0,75
1,10
1,50
2,20
3,00
4,00
5,50
7,50
11,00
15,00
18,50
22
30
37
45
55
75
90
110
132
160
200
220
260
315
330
370
60,0
0,05 0,1001 0,2001 0,3001 0,4001 0,5001 0,6001 0,7001 0,8001 0,9001 1,0001
Puissance moteur (kW)
Q/Qop (adim)
50 50
40 40
30 30
20 20
10 10
0 0
0,00
0,05
0,10
0,15
0,20
0,25
0,30
0,35
0,40
0,45
0,50
0,55
0,60
0,65
0,70
0,75
0,80
0,85
0,90
0,00
0,05
0,10
0,15
0,20
0,25
0,30
0,35
0,40
0,45
0,50
0,55
0,60
0,65
0,70
0,75
0,80
0,85
0,90
0,95
1,00
0,95
1,00
1,05
Q/Qop (adim) Q/Q op (adim)
9c Rendement optimal de la pompe de 90 kW du fait du bypass du démar- 10 Point où le démarrage progressif devient plus avantageux que la
reur progressif aux charges élevées (90 % – 100 % du débit théorique) variation de vitesse.
Pompe de 90 kW
12,5 0,8
Démarreur progressif 350 kW
10,0 0,7
étranglement et vitesse constante)
90 kW
Économies d’énergie (% énergie/
-5,0 0,3
Solution privilégiée :
-7,5 démarreur
0,2
-10,0
0,1
-12,5
Q/Qop (adim) 0,0
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55
H st/Hmax (%)
11a Temps de retour sur investissement des solutions à variateur de 11b Temps de retour sur investissement des solutions à variateur de
vitesse et démarreur progressif pour la pompe de 90 kW vitesse et démarreur progressif pour la pompe de 350 kW
Démarreur
PSE Débit Q2 (m3/h) Débit Q1 (m 3/h)
Pompe n° 2 Pompe n° 1
Débit Q3 Débit Q2
Démarreur Démarreur
(m3/h) Débit total (m3/h) Débit total
PSE Pompe n° 3 PSE Pompe n° 2
Transformateur Q (m 3/h) Transformateur Q (m 3/h)
de distribution de distribution
Variateur Variateur
(2 démarreurs + 2 variateurs)
4,0
Réseau mixte
3,5
(2 démarreurs + 1 variateur)
3,0
2,5
Juan Sagarduy
2,0
ABB Corporate Research
1,5
Västeras (Suède)
1,0
juan.sagarduy@se.abb.com
0,5
Jesper Kristensson
0,0
Sören Kling
0,00
0,05
0,10
0,15
0,20
0,25
0,30
0,35
0,40
0,45
0,50
0,55
0,60
0,65
0,70
0,75
0,80
0,85
0,90
0,95
1,00
Johan Rees
Q/Qop (adim)
ABB Cewe Control
Västeras (Suède)
tant la vitesse de rotation des moteurs de la basse tension. Le recours à la jesper.kristensson@se.abb.com
dans une plage prédéfinie (> 50 Hz), les v itesse variable pour les réseaux aux soren.kling@se.abb.com
pompes commandées par les variateurs courbes caractéristiques et aux profils johan.rees@se.abb.com
peuvent fournir le surplus de débit occa- de charge très plats doit être évité du fait
sionnellement requis. du risque d’instabilité et de détérioration
des pompes [9]. Bibliographie
Dans un réseau hydraulique mixte, la [1] ITT Industries, ITT’s Place in the cycle of water:
configuration optimale selon les mêmes Les démarreurs progressifs constituent Everything but the pipes, 2007.
critères comprend 3 pompes, les 2 pre- une solution technique très compétitive, [2] Aurora Pump (Pentair Pump Group), États-Unis,
juin 1994.
mières commandées par des démarreurs tout spécialement pour les applications [3] CEI 60034-31, Machines électriques tour-
progressifs et la troisième par un varia- de pompage d’eau et d’eaux usées où nantes – Partie 31 : Choix des moteurs
teur ➔ 14 et ➔ 15. les pompes sont régulièrement démar- éco-énergétiques incluant les applications à
rées et arrêtées pour vider un réservoir vitesse variable – Guide d’application, 2009.
[4] Brunner, C. U., « Efficiency classes: Electric
Pour les deux exemples, l’investissement et transférer un fluide vers une unité de motors and systems », Motor energy perfor-
initial dans les appareils électroniques traitement. Il s’agit d’appareils robustes mance standards event, Sydney, Australie,
est rentabilisé en moins d’un an et demi offrant de bonnes fonctionnalités de 4–5 février 2009. www.motorsystems.org.
pour autant que le débit régulé est infé- b ypass et dotés d’algorithmes de com- [5] Ministère américain de l’énergie (DOE), Agence
internationale de l’Énergie (AIE) Prix de détail
rieur à 80 % du débit total ➔ 16. mande spécifiques pour des séquences moyen de l’électricité aux clients ultimes.
de démarrage (surcouple) et d’arrêt (sans [6] Sagarduy, J., « Economic evaluation of reduced
La meilleure solution ? coups de bélier). Pour autant, les écono- voltage starting methods », SECRC/PT-RM10/017,
Les résultats de notre analyse compara- mies d’énergie et le retour sur investisse- janvier 2010.
[7] Hydraulic Institute, Pumps & Systems,
tive montrent que la vitesse variable est ment sont optimisés dans de nombreux
Understanding pump system fundamentals for
idéale pour les réseaux hydrauliques à réseaux hydrauliques en installant des energy effic iency. Calculating cost of ownership,
fortes pertes de charge linéaires (trans- pompes en parallèle et en combinant août 2008.
fert de fluide sans différence de hauteur), des variateurs de fréquence et des [8] ITT Flygt, Cirkulationspumpar med våt motor för
värmesystem i kommersiella byggnader, 2006.
alors que le démarrage progressif est d émarreurs progressifs ➔ 17.
[9] Vogelesang, H., « Energy efficiency. Two
préconisé pour les réseaux à hauteur approaches to capacity control », World Pumps
d’élévation importante dans le domaine Magazine, avril 2009.
Lara Cortinovis, Lucio Azzola – Les disjoncteurs, distribution électrique et de la protection des moteurs et
omposantes essentielles de la protection des circuits
c générateurs, tout comme à la problématique du surdimen-
électriques modernes, se divisent en de nombreuses sionnement du neutre ou à la fonction d’interruption-
catégories selon leur classe de tension, leur exécution, leur sectionnement. Proposés en version tripolaire ou tétrapo-
milieu de coupure et leurs caractéristiques constructives. laire, fixe, enfichable ou débrochable, ils sont équipés de la
Toutefois, la demande du marché tend vers des disjoncteurs toute dernière génération de déclencheurs magnétothermi-
plus modulaires, flexibles et intégrés. La réponse d’ABB : ques et électroniques interchangeables, précis et fiables.
une nouvelle famille de 4 disjoncteurs en boîtier moulé haute Un grand nombre d’accessoires exclusifs vient compléter
performance Tmax XT répondant aux exigences de la l’offre Tmax XT pour les applications les plus exigeantes.
A
BB conçoit et fabrique des façables avec d’autres composants ou telles que les hôpitaux et toutes les ap-
disjoncteurs en boîtier moulé systèmes. plications tertiaires exigeant une grande
et des disjoncteurs à cou- fiabilité ; XT2 et XT4, qui ont les pouvoirs
pure dans l’air basse tension La nouvelle génération de disjoncteurs de coupure les plus élevés du marché,
(BT) depuis 1934. Sa première famille de Tmax XT d’ABB illustre cette évolu- conviennent davantage à l’industrie lourde,
disjoncteurs en boîtier moulé, appelée tion ➔ photo. Compact, performant et à la métallurgie ou aux applications
Isol, était capable d’interrompre jusqu’à doté de déclencheurs électroniques maritimes (paquebots, plates-formes de
25 kA sous 415 VCA, avec un déclen- d ernier cri, Tmax XT est l’aboutissement forage, porte-conteneurs) privilégiant la
cheur de protection magnétothermique. de plus de 60 ans d’expérience et de performance. Sans concurrence sur le
D’autres générations (Fusol, Modul, Limi- s avoir-faire ABB dans la conception marché, XT2 et XT4 peuvent être équi-
tor ou Isomax) lui ont succédé tous les d’appareils de coupure bénéficiant des pés de la dernière génération de déclen-
dix ans, jusqu’au fameux Tmax, lancé plus récents progrès technologiques. cheurs électroniques interchangeables
en 2001. et communicants, à partir de valeurs assi
Portrait de famille gnées de courant de 10 A.
L’évolution considérable de la demande Les disjoncteurs Tmax XT se déclinent
du marché et des clients, ces dix der en 4 tailles (XT1 à XT4) pour un courant XT1 et XT3 sont disponibles en versions
nières années, a obligé les fabricants à assigné jusqu’à 250 A et un pouvoir de 3 ou 4 pôles, fixe ou enfichable. Leur
revoir leur copie. Les applications nou- coupure ultime assigné en court-circuit profondeur identique (70 mm) et leur
velles ou plus performantes, par exem- (Icu) jusqu’à 150 kA (415 V) et 90 kA même largeur de découpe sur la porte
ple, exigent des protections plus rapides (690 V) : du tableau électrique (45 mm) facilitent
et plus fiables pour garantir le triptyque − XT1 (160 A) : Icu ≤ 70 kA à 415 V ; leur montage côte à côte, sur rail DIN ou
sécurité, stabilité et continuité de service. − XT2 (160 A) : Icu ≤ 150 kA à 415 V ; plaque de fond, sans entretoise.
Ces fournisseurs, dont beaucoup sont − XT3 (250 A) : Icu ≤ 50 kA à 415 V ;
apparus au cours de la dernière d écennie, − XT4 (160–250 A) : Icu ≤ 150 kA à 415 V. Innovation en recherche-développe-
ont dû développer des appareils modu- ment
laires normalisés, plus petits et commu- Les modèles XT1 et XT3 se destinent Pour réduire les temps de développe-
nicants, facilement intégrables ou inter- aux grosses installations de distribution, ment et de validation de ces appareils et
cutées sous logiciels de simulation Simu tème. Le déclencheur et le disjoncteur − vitesse de déclenchement < 20 se-
link et Matlab. peuvent aussi être pilotés à distance avec condes à 6 In ;
une commande motorisée. − échauffement réduit durant un
Des accessoires facilement raccordables court-circuit (Icu, Ics).
permettent d’étendre les fonctionnalités Simulation multiphysique
Ekip : afficheur graphique à cristaux liqui- Le bilame est un dispositif mécanique Pour remplir ce cahier des charges rele-
des rétroéclairé (Ekip Display) ➔ 5, disposi- qui change de forme sous l’influence de vant de diverses branches de la physi-
tif de lecture du courant par LED (LED la température. Sa simplicité, sa fiabilité que, ABB a mis en place une procédure
Meter), interfaces de communication locale et son faible coût de fabrication en font itérative pluridisciplinaire ➔ 7 : à partir
(Ekip T&P, Ekip Connect) et système la solution la plus répandue de protec- d’une configuration géométrique appro
(Ekip COM), unités de test de déclenche- tion contre les surintensités des disjonc- ximative (propriétés des matériaux com-
ment et de détection du dernier déclen- teurs en boîtier moulé. Si son principe de prises), une séquence de simulations
chement. L’afficheur Ekip, une des innova- fonctionnement est connu et bien docu- électriques aux valeurs de courant impo-
tions des disjoncteurs en boîtier moulé menté depuis des années, la conception sées fournit les sources de chaleur utiles
ABB, autorise la configuration locale de et l’étalonnage de l’ensemble de la gamme aux calculs thermiques ultérieurs. Une
fonctions de déclenchement avancées, des relais de surintensité du Tmax XT se fois obtenues les distributions de tempé-
auparavant exclusivement accessibles par sont avérés complexes au vu des spéci- rature satisfaisantes, on déduit toutes
bus de communication ou dispositif porta- fications techniques imposées : les inconnues mécaniques (déflection,
ble. Directement alimenté par le déclen- − faible échauffement au courant vitesse et force du bilame), puis on modi-
cheur, il peut facilement passer d’un dé- assigné In ; fie la géométrie initiale de façon à remplir
clencheur à un autre. Ekip T&P (Test & − faible sensibilité à la température toutes les conditions précitées.
Programmation) permet de brancher le dé- ambiante ;
clencheur sur le port USB d’un PC et fonc- − courant de non-déclenchement de Les avantages de cette procédure sur
tionne avec le logiciel de supervision, de 1,05 In ; l’approche analytique classique sont
paramétrage et d’essai Ekip Connect ➔ 6. − vitesse de déclenchement < 10 minutes doubles :
Enfin, le module Ekip COM s’enfiche dans à 1,3 In ; − large plage d’application (de l’intensité
le disjoncteur pour assurer l’interface entre − vitesse de déclenchement < 3 minutes la plus faible à la plus élevée) ;
le bus local du déclencheur et le bus sys- à 2 In ;
Géométrie
Densité
Déflection Vitre
de courant
5 2
4 3
Température Température
(surintensité) (court-circuit)
a b c Zone de
défaillance
Contrainte Tenue Tenue à
appliquée à t = n années t=0
Variable
50
40
30
20
10
0
-10
-20
-30
-40
-50
-60
-67
d Refroidissement de l’arc (4 ms)
02:20
02:30
02:45
03:00
03:15
03:30
03:45
04:00
04:15
04:30
04:45
05:00
05:15
05:30
05:45
06:00
06:20
e Reconstitution quasi totale de la rigidité diélectrique (5 ms)
f Fin du phénomène : coupure réussie (6 ms) 29 juillet 2009
− Réalisation de l’essai selon la procé- tation et contraintes essentiellement inimiser l’impact environnemental du
m
dure HALT à des niveaux et durées de thermiques, ou thermiques et vibratoi- produit (émissions polluantes, consom-
contraintes définis ; res, par exemple. mation de ressources, production de
− Analyse des résultats en s’appuyant déchets), de sa fabrication à son traite-
sur des modèles statistiques : En améliorant le processus de dévelop- ment en fin de vie.
Arrhenius, qui traduit l’évolution du pement du XT, la méthode HALT a donc
taux de défaillance avec la tempéra- permis aux ingénieurs de comprendre
plus en détail le comportement attendu
sur la durée de vie du produit et de ré-
Le développement duire le temps de mise sur le marché.
L
Miguel Oliva – Les équipements électri- a continuité et la qualité de la fabrication. De plus, une maintenance
ques qui alimentent nos usines et nos fourniture électrique sont les appropriée est nécessaire pour optimiser
foyers sont conçus pour une fiabilité deux principaux objectifs des son fonctionnement et sa durée de vie.
maximale. Toutefois, une conception gestionnaires de réseau. La
et une maintenance de qualité ne hausse de la demande exige de nou- Selon l’importance stratégique de l’ap-
garantissent pas l’absence totale de veaux investissements et une optimisa- pareil, un arrêt inopiné peut entraîner une
panne. Un incident grave peut mettre tion de l’existant. Dans ce contexte, ces perte de production ou de revenus non
un transformateur hors d’usage pen- gestionnaires doivent mettre en place négligeable pour l’exploitant et se réper-
dant des mois, voire plus d’un an, le des stratégies visant à minimiser les cuter sur l’ensemble du réseau. Au pire,
temps de le remplacer ou de le réparer. budgets d’exploitation et de maintenance la défaillance débouche sur une panne
Il faut alors « dépanner » le client avec tout en diminuant le nombre d’inter générale, avec toutes les répercussions
une solution provisoire, comme un ruptions de service et le taux de défail en termes d’image de l’entreprise, de
transformateur mobile, par exemple. lance. r éclamations clients et de pénalités.
Ce type d’appareil, petit et léger, est
facilement transportable par la route, Les transformateurs de puissance, Pour éviter ces problèmes, l’exploitant
soit en un seul bloc, soit en plusieurs maillons essentiels de la desserte électri- doit disposer d’un plan d’intervention en
parties autorisant un assemblage et que, comptent parmi les éléments les cas de panne d’un transformateur entraî-
une mise en service rapides. Jusqu’à plus importants et les plus onéreux des nant une interruption de service prolon-
présent, les transformateurs mobiles réseaux de trans-
ne dépassaient pas 230 kV. ABB innove port haute tension
avec des transformateurs mobiles de (HT). La fiabilité Le temps nécessaire au
400 kV. des transforma-
teurs de grande remplacement d’un transfor-
puissance est une
préoccupation ma-
mateur en urgence peut être
jeure des exploi- ramené de plusieurs semaines
tants en raison de
leur rôle crucial ou mois à 10–15 jours.
dans le système
électrique, ainsi que du temps et des gée. Il existe diverses façons de parer
frais associés à leur remplacement. Le aux incidents liés aux transformateurs de
transformateur est un appareil complexe, puissance :
fruit de longs et coûteux efforts de – maillage du réseau ;
conception, de développement et de – redondance des transformateurs ;
Transformateur triphasé
à 3 modules
(300 MVA)
Kurt Schipman, François Delincé – La multiplication des Les filtres actifs PQF (Power Quality Filters) d’ABB y remé-
charges électriques non linéaires dans tous les milieux dient de façon fiable et économique par une surveillance
industriels et tertiaires engendre des harmoniques de continue du courant, en temps réel, pour révéler la présence
courant potentiellement néfastes pour le réseau électrique et d’harmoniques, puis par l’injection dans le réseau de cou-
problématiques pour l’installation : échauffement des câbles, rants harmoniques en opposition de phase avec les compo-
moteurs et transformateurs, détérioration des équipements santes à filtrer. Résultat : les harmoniques s’annulent et le
sensibles, déclenchement intempestif des disjoncteurs, transformateur d’alimentation, débarrassé de cette pollution,
rupture des fusibles, vieillissement prématuré de l’installation. fournit à la charge une sinusoïde pure.
constat chiffré en ➔ 1 pour plusieurs sec- ollution introduite dans le réseau par
p
teurs industriels : les données marquées un autre consommateur, ce phénomène
d’un astérisque sont tirées d’une enquête occasionnant des dysfonctionnements
réalisée en 2002 par l’Institut européen en chaîne dans toutes les installations.
du Cuivre [1] sur la qualité de l’alimentation
électrique, à l’échelle du Vieux continent ; Pour limiter ces méfaits, les centrales ont
les autres valeurs s’appuient sur des majoritairement adopté les textes nor-
données ABB. matifs et réglementaires sur la qualité
du courant ; à défaut, leur non-respect
L’une des méthodes de calcul théorique entraîne l’interdiction de raccordement
des surcoûts dus aux harmoniques dans d’une nouvelle installation.
les transformateurs s’appuie sur la recom-
mandation IEEE C57.110 [2]. Si leur chif- Des solutions
U
frage dépend des particularismes locaux, De tout temps, les filtres passifs ont été
ne tension électrique de mau- il est clair que ces pertes atteignent un moyen d’atténuer les perturbations
vaise qualité engendre des r apidement plusieurs milliers d’euros à harmoniques. Pour autant, en basse ten-
pertes financières, dégrade l’année. sion (BT), ils constituent de moins en
l’environnement et diminue la moins une solution de dépollution opti-
sécurité des personnes et des biens. On Aujourd’hui, l’essentiel de la pollution male. Plusieurs inconvénients leur sont
lui attribue trois grandes causes : harmonique revêt la forme de courants reprochés :
– la pollution par les harmoniques ; parasites engendrés par les équipements – Les installations BT, très dynamiques,
– les déséquilibres de charge entraînant électriques d’une installation. Ces cou- occasionnent une surcharge relative-
un déséquilibre de tension ; rants, injectés dans l’impédance réseau, ment rapide des filtres passifs ;
– la puissance réactive. – Les charges modernes (variateurs de
vitesse, lampes fluocompactes, etc.)
Ces conditions, au-delà de certaines Les filtres actifs ont déjà un très bon cos ϕ (même
limites, engendrent de nombreux effets capacitif) qui conduit à une surcom-
indésirables : dysfonctionnements de tous modulaires PQF pensation, en présence d’un filtre
ordres, vieillissement prématuré des
équipements, pertes de production,
d’ABB parent aux passif. Cette caractéristique, associée
à la capacité limitée des groupes de
baisse de la sécurité des installations, méfaits des harmo- secours habituels à fonctionner sur un
aggravation de l’empreinte carbone, cos ϕ capacitif, diminue la fiabilité de
non-respect de la réglementation, etc. niques de courant l’installation ;
Les pertes financières sont majorées du
coût des surconsommations de kWh par
dans le réseau – Les filtres passifs installés en BT
neutralisent normalement les harmo-
les principaux éléments du réseau (trans- électrique. niques de faibles rangs. Or, à l’heure
formateurs, câbles, moteurs, etc.). Ces actuelle, ce sont les harmoniques de
pertes d’énergie se répercutent en amont fréquences plus élevées qui posent
dans les centrales et, selon la filière et se traduisent par une tension harmoni- problème ;
le combustible utilisé, augmentent les que (loi d’Ohm) et polluent toutes les – L’efficacité du filtrage passif est
émissions de CO2 par kWh produit (quasi charges de l’installation cliente. Si on définie par le rapport entre l’impé-
nulles pour le nucléaire mais proches de ne les filtre pas, ces harmoniques de dance du filtre et l’impédance réseau ;
900–1 000 g/kWh pour le thermique au courant traverseront également les trans- elle n’est donc pas garantie. Conclu-
charbon). formateurs d’alimentation pour gagner le sion : il est presque impossible
réseau de distribution et déformer la d’assurer la conformité normative des
Et que dire de ces pertes financières sinus oïde de tension. Par conséquent, équipements électriques utilisant ce
quand une tension de médiocre qualité n’importe quel utilisateur raccordé à la type de filtres.
se solde par un arrêt de l’activité ! Un même alimentation subira lui aussi la
Alimen-
tation
Charge En somme, la régulation en boucle fer-
mée a deux grands avantages sur son
Filtre
icompensation actif homologue en boucle ouverte [3] :
Filtre
– Annulation des erreurs dans la boucle
actif et le comportement du système en
Boucle ouverte
Distorsion réponse à une perturbation extérieure
(propriété inexistante en boucle
ouverte) ;
Filtre – Réactivité identique à celle de la
actif
boucle ouverte à condition que
l’asservissement soit paramétré pour
ce comportement.
4 Principe du filtrage fréquentiel
Plusieurs raisons justifient la préférence
Courant d’alimentation Courant de charge Courant de filtre accordée à l’approche fréquentielle.
-250
-500
-750
3 000
2 000
1 000
0
A
-1 000
-2 000
-3 000
10:25:43,72 10:25:43,73 10:25:43,74 10:25:43,75 10:25:43,76 10:25:43,77 10:25:43,78
aussi de fonctions
7 Formes d’onde de tension (haut) et de courant (bas) après filtrage actif, côté BT qui minimisent
750
les pertes en
500
250
e xploitation et
0
fiabilisent l’installa-
V
-250
tion.
-500
-750
3 000
2 000
1 000
0
A
-1 000
-2 000
-3 000
10:41:55,72 10:41:55,73 10:41:55,74 10:41:55,75 10:41:55,76 10:41:55,77 10:41:55,78
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lus de 90 % des marchandises et la fourniture d’énergie électrique relè- La technologie est disponible et suscite
mondiales sont transportées vent de l’opérateur portuaire. une attention croissante au vu du poten-
par mer. Si le fret maritime est tiel de réduction des émissions polluan-
plus efficace et moins polluant Le branchement direct à quai impose tes et de l’imminence de sa normalisa-
que le transport terrestre par camions et des investissements à la fois de l’arma- tion. Les réglementations se multiplient
beaucoup moins que le transport aérien, teur et des autorités portuaires ou opéra- et le courant quai fait l’objet de débats
il représente néanmoins 4 % des émis- teurs de terminaux qui doivent soit modi- accrus dans l’Union européenne (UE),
sions mondiales de CO 2 (2 % pour l’avia- fier les infrastructures existantes, soit en aux États-Unis et au sein de l’Organisa-
tion). Avec la solution ABB de courant construire de nouvelles ➔ 1. En effet, le tion maritime internationale (OMI), insti-
quai, un gros navire de croisière qui fait navire doit être doté d’un tableau électri- tution spécialisée de l’ONU. Entrée en
escale pendant 10 heures dans un port que supplémentaire câblé sur son tableau vigueur le 1 er janvier 2010, la directive
peut économiser jusqu’à 20 tonnes de général et, dans de nombreux cas, d’un européenne 2005/33/EC dispense les
combustible et réduire ses rejets de CO2 transformateur abaisseur. Dans le port, navires équipés pour le courant quai de
de 60 tonnes, soit l’équivalent des émis- un nouveau poste électrique doit être l’obligation d’utiliser des fiouls lourds à
sions totales annuelles de 25 berlines construit et équipé de disjoncteurs et de teneur réduite en soufre pendant leur es-
européennes. L’intérêt accru pour les sectionneurs, d’un interrupteur de mise cale au port. Aux États-Unis, la législa-
s olutions d’alimentation électrique des à la terre automatisé, d’un transforma- tion varie d’un État à l’autre : ainsi, en
navires à quai n’est donc pas surprenant, teur, d’appareils de protection (transfor- Californie, précurseur en matière de
tant pour des raisons écologiques mateurs et relais de protection de ligne), réglementation antipollution, certains types
qu’économiques. Raccordé au réseau de moyens de communication entre le de navire sont obligés de se connecter
terrestre, un navire peut arrêter ses navire et le quai, et souvent d’un conver- au réseau électrique terrestre pendant
m oteurs tout en poursuivant ses activités tisseur de fréquence pour adapter la fré- leur escale. Par contre, au niveau de
consommatrices d’électricité pendant quence du réseau terrestre à celle de l’OMI, de nouvelles limitations de la
l’escale (chargement/déchargement, éclai- chaque navire. Enfin, un système de
Note
rage, climatisation, etc.). L’opération de m anipulation des câbles doit être prévu à
1 Aussi appelées « branchement ou connexion
connexion et déconnexion ne prend quai ou à bord. quai à bord », « connexion électrique des navires
qu’une quinzaine de minutes ; la gestion à quai » et « branchement direct à quai ».
À ce jour, aucune loi ni règle obligent les comparé à celui À l’origine, cette réglementation ne
navires à quai à se raccorder à un réseau
électrique terrestre. Pour autant, un
des moteurs Diesel s’appliquait qu’à certains types de navire
et pour des flottes faisant escale 25 fois
c adre normatif aurait un effet incitatif marins fonctionnant par an ou plus en Californie. Depuis le
propice à l’adoption accrue des techno- 1er janvier 2010, tout navire équipé pour
logies de courant quai. aux soutes est le courant quai et appartenant à une
Union européenne
un des principaux flotte de ce type doit s’y raccorder si les
infrastructures à quai existent et sont
En Europe du nord, les premières études
à grande échelle des émissions polluan-
avantages du compatibles avec les équipements de
bord. En 2014, une double obligation
tes au niveau mondial remontent aux courant quai. s’imposera : les navires non équipés ne
années 1970. Partant de là, les efforts de pourront plus faire escale et les moteurs
réduction des émissions dangereuses ser des fiouls marins à teneur en soufre auxiliaires des navires d’une même flotte
pour la santé publique (pluies acides, par maximale de 0,1 % à quelques exemp- ne pourront fournir plus de 50 % de
exemple) ont d’abord porté sur la pollu- tions près, notamment les navires recou- l’énergie consommée pendant les esca-
tion d’origine terrestre. Au cours des rant au courant quai. les. En 2017, 70 % des navires d’une
années 1980, l’accent fut donc mis sur même flotte devront être alimentés par le
les centrales d’énergie ainsi que le trafic réseau électrique terrestre pendant leur
revue revue
Actualités technologiques Actualités technologiques
du Groupe ABB du Groupe ABB
Index 61
Revue ABB 3|10 Revue ABB 4|10
Souffle Creuset de
d’énergie productivité
ABB 3| 10 ABB 4 | 10
revue revue
Actualités technologiques Actualités technologiques
du Groupe ABB du Groupe ABB
Souffle Creuset de
d’énergie productivité
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Chief Technology Officer
Group R&D and Technology
Clarissa Haller
Head of Corporate Communications
Ron Popper
Head of Corporate Responsibility
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Head of Group Account Management
Friedrich Pinnekamp
Vice President, Corporate Strategy
Andreas Moglestue
Chief Editor, ABB Review
andreas.moglestue@ch.abb.com
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La Revue ABB est publiée par la direction R&D and
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