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Meg Vanwezer 6A

« Pensez-vous que la Belgique d’aujourd’hui puisse encore se réclamer des


Lumières ? »

Consignes : 

Intérêt:                                                            /10
Langage:                                                                /10
Orthographe:                                                         /5
Respect des consignes:                                        /5
Exemples précis:                                                   /5
Liens et progression logique:                             /5
 
 
Le mouvement des Lumières est un mouvement qui couvrait la seconde moitié
du XVIIIe siècle et avait pour but de promouvoir le rationalisme, l'individualisme et le
libéralisme, contre l’obscurantisme, la superstition de l'Église catholique et l’autorité
extérieure. Les préoccupations des écrivains-philosophes du 18 e siècle, le Siècle des
Lumières, sont la revendication de la liberté, la recherche du bonheur et la diffusion des
connaissances. Ce courant date de quelques siècles mais on ne peut pas le penser éteint.
Certaines populations respectent encore les idées, se réclament des Lumières. Mais
pour se réclamer des Lumières, il faut respecter les trois idées qui sont à la base du
mouvement: l’autonomie, l’humanité et l’universalité. Si la Belgique, un petit pays de
l’Europe de l’Ouest, veut se réclamer des Lumières, il faudrait qu’elle respecte ces
dernières. 
 
Le premier principe du mouvement des Lumières, c’est-à-dire l’autonomie,
consiste à privilégier ce qu’on choisit et décide soi-même, au préjudice de ce qui nous
est imposé par l’autorité extérieure. Mais l’homme est déraisonnable et cherchera
toujours à assouvir ses pulsions avant l'intérêt commun et causera donc des problèmes.
De même, la puissance législative appartient au peuple, et ne peut appartenir qu’à lui.
Certainement lorsqu’on vit dans un pays démocratique comme la Belgique. L’autonomie
peut alors être considérée comme néfaste car, dans la logique des choses, le Belge ne
respecterait pas cette pensée. Il acquiert aussi à son autonomie et s’engage dans la
connaissance du monde autour sans s’incliner devant une autorité supérieure. Il est
également connu avec évidence qu’il y a de nombreuses exceptions, de nombreux
individus qui se rebellent face à cette autorité et veulent fonctionner de manière
totalement autonome. Ils organisent leurs vies privées comme ils le veulent. Cela
prouverait donc, au contraire de la logique, que certains belges, aujourd’hui, respectent
encore la pensée, les idées des Lumières. 
 

 
Meg Vanwezer 6A

En Belgique, il existe un des systèmes les plus démocratiques connus aujourd’hui,


mais ce n’est certainement pas le système le plus autonome. À l’instar du Parlement fédéral,
chacun des six parlements exerce des compétences spécifiques et peut, de manière
autonome, voter des textes législatifs applicables sur son territoire et à ses citoyens. Mais la
Belgique en soit, ne peut pas être considérée comme autonome. Ces six parlements
peuvent s’opposer et prendre chacun des décisions qui sont différentes des autres
parlements. Notre système institutionnel est inefficace. Il faudrait que les six parlements
fusionnent, travaillent ensemble pour faire des choix en tant que groupe et non des choix
individuels qui ne concernent qu’une seule partie du territoire belge. Mais le gouvernement
belge en est-il capable, si même la formation de ce gouvernement a duré 541 jours ? Il n'est
donc pas intéressant pour un pays comme le nôtre d’attendre que chacun soit du même
avis. Il est mieux que chaque partie de la Belgique fasse ses propres choix de manière
totalement autonome. 
 
D’un point de vue culturel et historique, on distingue également une diversité entre
la Flandre et la Wallonie. Chacune des deux régions fonctionne de manière autonome
malgré qu’elles soient rattachées l’une à l’autre. Par exemple, alors que les Flamands se
saluent de loin en arrivant au bureau, les Wallons ont plutôt tendance à commencer la
journée en faisant la bise aux collègues et à papoter à côté de la machine à café. C’est un
geste qui peut sembler anodin mais que chaque région a adopté de manière autonome,
sans tenir compte des habitudes de leurs voisins et sans vouloir s’adapter à eux. Un autre
exemple est le fait qu’en Flandre on ne peut pas voter pour des partis wallons et
inversement. Chaque région gère les votes de façon autonome. On remarque donc que
chaque région préfère gérer son fonctionnement seule et a des règles 

L'autonomie seule est insuffisante pour expliquer comment les Lumières envisagent
l'idéal du comportement humain. Il faut également envisager l’humanité qui sert à accroître
le bien-être des hommes et proclame les idées des Lumières. Au centre de l’humanité se
trouve l’humain, qui doit être respecté dans tous ses aspects et vivre dans un bonheur
absolu.  Ce bonheur ne peut pas exister sans amour, ni amitié. Parce que si l’on fait
disparaître l’amour et l’amitié, que reste-t-il qui pourrait nous donner du bonheur? Pas
grand chose. Le bonheur reste accessible à chacun, tant qu’il aime ou soit aimé. C’est
comme cela qu’est fait le bonheur humain. Mais en Belgique, aujourd’hui, peut-on estimer
que le bonheur est donné à tout le monde? Comment faire pour que chaque humain, ici le
belge, soit heureux? C’est alors au tour du gouvernement d’avoir comme objectif le bien-
être de son pays et, principalement de ses habitants. C’est pour cela qu’il existe des droits.
Les humains ont donc, par leur nature d’humains, des droits. Mais ils détiennent aussi des
droits non écrits qui ne sont pas pour autant négligeables. Le plus important étant que tout
être humain a le droit de vivre, quel que soit son passé. La peine de mort est alors illégitime,
même si l’on parle d’un grand criminel. Dans ce cas-là, on peut considérer que la Belgique
respecte l’humanité car l'abolition de la peine de mort est entérinée dans la loi en 1996.
Alors que selon certains, il existe des criminels qui ne méritent pas la vie. Par exemple, Marc
Dutroux, accusé de viols sur mineures suivis de meurtres. Il est condamné à la prison à
perpétuité mais il y eut, au moment de l’affaire, énormément de commentaires sur le fait
Meg Vanwezer 6A

que Marc Dutroux ne méritait pas la vie et devait être condamné à la mort. Mais tout
humain fait des erreurs, et Marc Dutroux est un humain. Il a donc le droit de vivre.  
 
Si tous les êtres humains possèdent un ensemble de droits identiques, il s'ensuit
qu'ils sont égaux en droit: la demande d'égalité découle de l'universalité. Elle permet
d'engager des combats qui se poursuivent de nos jours: les femmes devraient être égales
aux hommes devant la loi, l'esclavage doit être aboli, l'aliénation de la liberté d'un être
humain ne pouvant jamais être légitime, les pauvres, les sans-grade, les marginaux, doivent
être reconnus dans leur dignité, et les enfants, perçus en tant qu'individus. 
 
On pourrait citer des exemples qui prouveraient que la Belgique veut que les
humains soient égaux en droit mais, en regardant les combats qui se poursuivent de nos
jours, on observe qu’au final, la Belgique ne respecte pas tant que ça l’idée de l’universalité.
Par exemple, le droit à un logement décent figure dans la Constitution belge. C'est un droit
fondamental. Et pourtant, beaucoup de personnes n'y ont pas accès, c’est-à-dire les sans-
abris. Pourquoi avoir un droit de logement en Belgique s’il y a quand même des milliers de
sans-abris ? C’est un peu malhonnête. Il existe des aides aux sans-abris, entre autres Les
Restos du Coeur, les asiles de nuit etc. Mais ceux-ci sont gérés par des membres des
associations et non par le gouvernement belge. La Belgique n’en est donc pas responsable.
Un autre exemple est la place de la femme en Belgique. Dans le domaine du travail, il y a
toujours une différence entre homme et femme. Le salaire des femmes est en général
moins élevé que celui des hommes. Pourtant, dans notre petit pays, on prône l’égalité
homme-femme. Voilà encore une preuve que les Belges ne sont pas égaux en droit. De plus,
l’école devrait être le lieu de tous les possibles. Un lieu ouvert à la différence, à
l’interculturalité et en faveur de l’inclusion de chacun. Or, à l’image de la société, l’école
peut aussi être source d’inégalités et de discriminations envers certaines catégories de
jeunes en raison notamment de leur handicap, origine, homosexualité ou de leurs
convictions religieuses ou philosophiques. Ces catégories ont, sur papier, les mêmes droits
que les autres jeunes mais la société en a décidé autrement. 
 
            En conclusion, d’un certain côté, la Belgique répond encore aux principes des
Lumières mais lorsqu’elle les respecte, ce ne sera jamais à cent pour cent. Elle ne peut donc
pas se réclamer des Lumières. Le mouvement des Lumières est déjà loin dans le passé et on
ne peut pas s’attendre à ce que les normes d’un pays restent identiques pendant des
centaines d’années. Le monde a changé et la société évolue. Si la Belgique ne veut pas trahir
les Lumières, il faudrait préserver l’héritage du passé en le soumettant à un examen critique
et en le confrontant à ses conséquences désirables et indésirables. Mais cela est loin
d’arriver.

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