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Introduction A l’heure où la libre circulation des personnes ne fait que croître partout dans le monde,

le droit comparé ainsi que le droit international privé font l’objet de développements considérables
dans l’ensemble de la communauté internationale. La reconnaissance mondiale de plus de cent
nonante-trois pays1 implique la coexistence de nombreux systèmes juridiques disparates à travers le
monde. Etablir des comparaisons entre les différents systèmes juridiques peut permettre à chacun
d’entre eux de progresser en tirant le meilleur des connaissances issues d’ailleurs. A condition que
cette comparaison ne soit pas établie de manière purement ethnocentrique. En effet, le reproche
que nous faisons tant à l’Occident qu’à l’Orient est l’ethnocentrisme qui les caractérise lorsqu’il s’agit
de défendre leur propre système juridique puisque la discréditation permanente des valeurs qui leur
semblent différentes nuit fortement à l’avancée de la recherche scientifique. Cet écrit tentera
d’analyser le système juridique fort différent du nôtre qu’est le système marocain que nous mettrons
en lien de temps à autre avec les règles issues de l’Occident – en particulier la Belgique - afin d’en
dégager un maximum d’enseignements. Le système familial marocain et sa relation directe avec le
droit musulman ainsi que le souhait de ce pays d’insérer des valeurs semblables à celles que l’Europe
connait, seront au cœur de notre analyse. En effet, cette problématique soulève bon nombre de
questions. Faut-il nécessairement que le droit familial soit laïcisé afin de parler d’une législation
moderne ? Qu’entend-on par le terme « modernité » ? Comment se fait-il que le droit familial ait fait
l’objet de modifications tardives, alors que d’autres branches du droit se sont contextualisées plus
tôt ? La Moudawana de 2004 est-elle une réelle avancée en matière de droit familial ou est-elle une
continuité des vestiges du passé? L’application telle quelle de normes occidentales, en matière
familiale, est-elle possible dans une société comme le Maroc ? Les critiques émises par l’Occident
sont-elles dirigées contre la religion musulmane ou plutôt contre les pratiques déviantes issues de
traditions populaires? Comment se fait-il qu’onze ans plus tard, la Moudawana soit toujours
confrontée à des difficultés d’application ? … L’objectif de ce mémoire est d’apporter les réponses les
plus complètes possibles à l’ensemble de ces questions.

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