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Daniel Keyes, Des Fleurs pour Algernon :

résumé, personnages et analyse

Les Fleurs pour Algernon est un roman écrit par Daniel Keyes. C’est un récit fictif qui nous parle du
personnage de Charlie Gordon qui va voir sa vie bouleversée suite à une expérience scientifique.

Résumé de l’oeuvre Des Fleurs pour Algernon de Daniel


Keyes
Le récit débute sur une expérience scientifique menée par les scientifiques Pr Nemur et Dr Strauss
dans l’objectif de rendre son sujet plus intelligent. Les résultats sont plus que prometteurs, car la
souris de test qui a subi la transformation s’avère devenir plus intelligente et plus rapide. Dans les
faits, c’est une opération qui vise à injecter des hormones directement dans le cerveau afin de
favoriser le développement des neurones. Nommé Algernon, ce petit animal va permettre d’ouvrir
un champ de nouvelles possibilités dans le domaine de la science.

Les deux scientifiques vont donc s’intéresser à Charlie Gordon et lui faire subir la même
transformation. Ce dernier est le candidat idéal, car il souffre d’un retard mental plutôt conséquent.
Avec un QI de 70, ses capacités intellectuelles sont très limitées au point même qu’il a du mal à se
faire comprendre des autres. Cette modification artificielle est donc une véritable aubaine pour cette
personne qui est marquée par la simplicité d’esprit. En effet, dès ses premières interventions du
personnage, il fait énormément de fautes d’orthographe, de syntaxe et à même des difficultés à
s’exprimer convenablement. Il va donc passer d’un QI de 70 à 170.

Une opération qui transforme le personnage

Comme il est possible de le penser, l’opération rencontre un franc succès. Charlie devient une
personne super intelligente au même titre que le cobaye initial. Il semblerait même que
l’intervention ait trop bien marché puisque Charlie Gordon est devenu plus intelligent que la
normale : il dépasse maintenant le QI moyen avec simplicité. Ce développement s’accompagne d’une
prise de conscience fulgurante : Charlie se rend compte qu’il est unique, il s’exprime avec aisance,
ses fautes disparaissent et laissent place à un sentiment de supériorité. Il estime que les autres sont
incapables de se surpasser comme lui et il n’hésite pas à critiquer les personnes qui font des choses
qu’il estime trop simples pour lui. Il est possible de remarquer que Charlie commence à adopter le
comportement des personnes qui étaient désagréables avec lui lorsqu’il était simple d’esprit. Le
roman soulève ainsi une problématique importante : est-ce que l’amitié et l’amour sont compatibles
avec l’intelligence. Le roman permet d’explorer des pistes de réponse avec le comportement de
Charlie après son opération.

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Un dénouement qui laisse à penser les lecteurs

Après une certaine période, les effets du traitement qui a été administré ralentissent et prennent fin.
Au même titre qu’Algernon, Charlie redevient la personne qu’il était. Il retrouve ses capacités
intellectuelles limitées, ses erreurs et ses difficultés. Malgré ses efforts pour essayer de ralentir le
processus ou de l’inverser, Charlie revient à sa condition initiale. Le récit invite donc à penser et à
réfléchir sur l’acceptation de soi. En effet, au lieu d’essayer de se transformer et de devenir une
autre personne, le meilleur reste d’apprendre à vivre avec soi-même.

Plus largement, ce récit permet de mettre en perspective ce dualisme entre intelligence et


sentiments. Notre affection ne doit pas se fonder sur le niveau d’intelligence d’un individu et
inversement. Plus largement, c’est un moyen pour l’auteur de nous inviter à essayer de ne pas juger
les personnes qui nous entourent tout en mettant en avant les limites que peuvent rencontrer la
science.

Les personnages des fleurs pour Algernon


Charlie Gordon : l’ensemble du récit est perçu comme les pensées du personnage. On a cette
impression de rentrer dans son journal intime et de comprendre ses pensées et ses réactions. C’est
le deuxième cobaye d’une expérience scientifique dont on ne connaissait alors pas la finalité. Son
quotient intellectuel faible faisait de lui le parfait candidat à cette opération dont on ne connaissait
pas les résultats à long terme. Suite à une réussite scientifique, on assiste à une transformation du
personnage qui devient littéralement l’opposé de ce qu’il était. Bien qu’il va développer des
capacités étonnantes, il sera déconfit d’apprendre qu’il était bête et qu’il va le redevenir. Bien qu’il a
été possible de constater une évolution de ces possibilités cérébrales, il sera rapide de se rendre
compte que ses interactions sociales ne s’améliorent pas et conduisent à des incompréhensions. Il
reviendra finalement à un QI de 70 sans séquelles et reprendra sa vie initiale comme si rien ne
s’était passé.

Algernon : bien que le héros principal de l’œuvre soit Charlie Gordon, le personnage éponyme du
roman reste une souris. Algernon est un simple rat de laboratoire, un cobaye qui subit une mutation.
Il est d’ailleurs possible de faire le parallèle avec Charlie puisque ces deux personnages suivent le
même destin. En effet, tout deux victimes de la même mutation, ils vont chacun en subir tous les
effets et traverser toutes les étapes jusqu’à la fin du processus. Les tests ayant sur la souris avant
Charlie, cette dernière pourra lui servir de témoin : il pourra rapidement comprendre que son QI
unique n’est que provisoire et reviendra rapidement à son niveau initial. Ce n’est pas pour autant
que cela rendait triste l’œuvre puisque la souris comme Charlie semblent s’être habitués à cet état.

Analyse de l’œuvre
Une histoire qui cache en réalité beaucoup de sens

L’histoire et le contexte que met en place Daniel Keyes paraissent très simples : c’est une personne

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simple d’esprit qui voit ses capacités décuplées provisoirement grâce à un traitement expérimental.
En effet, l’intérêt ici n’est pas de s’attarder sur le récit et son contexte en lui-même, mais plutôt sur
le sens qu’elle implique. MAlgré le fait que Charlie soit attardé mental, il en reste un personnage
attachant qui attirerait presque la pitié du lecteur. Il est d’ailleurs intéressant de mentionner le fait
que plus il deviendra intelligent et plus il sera désagréable. Le lecteur est presque soulagé que
Charlie redevienne stupide à la fin du récit. D’ailleurs, cette finalité est très rapidement annoncée ce
qui donne plus de crédit au fait que l’histoire n’a pas d’importance. Ce sont plutôt les pensées du
personnage qui semblent être centrales. C’est avant tout la prise de conscience de Charlie qui
permet de donner du crédit à cette transformation. En effet, ce n’est qu’en découvrant qu’il était
stupide qu’il se rend compte de son mal-être. C’est une véritable blessure qui est en lui et dont il
souffre. Il est important de prendre en compte que tout le monde est spectateur de ces
transformations (celles de Charlie et Algernon). Les deux cobayes ne sont que spectateurs de ce qui
leur arrive et le lecteur est témoin des réactions quasi-instantanées de ces personnages. Cet
empressement témoigne aussi d’une incompréhension et des limites de la science. Même les
scientifiques semblent surpris de leur réussite et ne savent d’ailleurs pas ce qui va arriver.

Le dualisme entre sentiments et intelligence

Bien que le récit mette en avant ce parallélisme, il est important de remettre dans le contexte
certains points. Cette expérience peut être prise comme un témoignage d’une personne qui est
devenue très intelligente. Il y a donc une part de subjectivité dans cette évolution puisque rien
n’assurait que Charlie allait devenir hautain et désagréable au fil de son évolution : il aurait pu
utiliser ses capacités exceptionnelles afin d’aider les scientifiques à réaliser des projets de plus
grande envergure par exemple. Les deux notions peuvent cependant se rejoindre puisque Charlie
n’en perd pas son humanité pour autant. Il ne s’arrête donc pas de penser de réagir et de vivre cette
expérience. Ses réactions vont évoluer, mais il n’empêche qu’il passera de la satisfaction à la peur.

C’est un personnage qui va se sentir enfin accepté va rapidement se détourner des autres : cela
traduit une fracture sociale qui est très intéressante. Dès ses premières années, Charlie n’a pas été
habitué à être en contact avec les autres à cause de ses difficultés. Malgré le fait que ses barrières
soient détruites, son interaction avec les autres ne va pas pour autant s’améliorer et il va rapidement
s’isoler pour essayer de trouver un moyen de prolonger sa transformation, en vain. C’est aussi un
message qui concerne l’acceptation de soi qui est véhiculée à travers le récit. Apprendre à s’aimer
est-il le premier pas vers l’amour des autres ? C’est peut-être ce que Charlie à loupé. Cette
expérience ne semble d’ailleurs pas l’avoir changé puisque même lorsqu’il revient à son état initial,
il ne fait pas d’efforts pour essayer de s’intégrer. Il est possible de penser que ses capacités l’en
empêchent, mais il est important de noter que rien ne change dans son comportement : il s’est de
nouveau accoutumé à son ancienne vie. Ce sont beaucoup de questions et de problématiques qui
sont soulevées par ce lien entre l’amour et l’intelligence : ces idées, sont-elles forcément opposées
ou peuvent-elles se retrouver ?

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