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Remarques :
• Pour lister un ensemble d’éléments isolés les uns des autres, on utilise des accolades.
• L’ordre n’intervient pas {a ; b} = {b ; a} et il n’y a pas de répétition d’un élément {a ; a} = {a}.
• L’ensemble qui ne contient aucun élément s’appelle l’ensemble vide, noté Ø et Card (Ø) = 0.
• Certains ensembles ne sont pas finis : l’ensemble des entiers naturels ; l’ensemble des réels de
l’intervalle [0 ; 1] ; …
2. Principe additif
Exercice : Dans une classe de 26 élèves, 15 élèves s’inscrivent à l’atelier théâtre, 9 élèves s’inscrivent à
l’atelier musique et 4 élèves s’inscrivent à ces deux ateliers.
a) Déterminer le nombre d’élèves s’inscrivant dans au moins l’un des deux ateliers.
b) Calculer le nombre d’élèves ne s’inscrivant ni à l’atelier théâtre ni à l’atelier musique.
On note T l’ensemble des élèves de l’atelier théâtre et M celui de l’atelier musique.
Card (T) = 15 ; Card (M) = 9 ; Card (T M) = 4
Méthode 1 : à l’aide d’un tableau à double entrée Méthode 2 : à l’aide d’un diagramme de Venn
M ̅
𝑀 Total
T 4 11 15 6 TM
M
𝑇̅ 5 6 11 11 4 5
T
Total 9 17 26
b) Card (𝑇̅ 𝑀
̅ ) = 6 (par lecture du tableau) ou Card (𝑇̅ 𝑀
̅ ) = 26 – Card (T ∪ M) = 26 – 20 = 6
Donc 6 élèves ne se sont inscrits ni à l’atelier théâtre ni à l’atelier musique.
Définitions : Soit E un ensemble fini à n éléments et soit k un entier naturel non nul.
► Un couple est une liste ordonnée de deux éléments a et b de E. On le note (a ; b).
► Un triplet est une liste ordonnée de trois éléments a, b et c de E. On le note (a ; b ; c).
► Un k-uplet est une liste ordonnée de k éléments 𝑒1 , 𝑒2 , …, 𝑒𝑘 (distincts ou confondus) de E.
On le note (𝑒1 ; 𝑒2 ; … ; 𝑒𝑘 ).
Remarques :
• Un 2-uplet est aussi appelé couple et un 3-uplet est appelé triplet.
• Un k-uplet s’écrit avec des parenthèses et est parfois appelé une k-liste.
• L’ordre intervient (a ; b) ≠ (b ; a) si a et b sont distincts. Le couple (a ; a) existe également.
Exemples :
› (8 ; 13) ; (9 ; m) ; (13 ; 8) sont des couples.
› Un code de carte bancaire est un 4-uplet de E = {0 ; 1 ; 2 ; 3 ; 4 ; 5 ; 6 ; 7 ; 8 ; 9}.
› (5 ; β ; Ω ; Δ ; ♠ ; ♣ ; ♥) est un 7-uplet.
4. Principe multiplicatif
Exemple : E = {a ; b} et F = {7 ; 8 ; 9}
♦ E × F = {(a ; 7) ; (a ; 8) ; (a ; 9) ; (b ; 7) ; (b ; 8) ; (b ; 9)}
On peut aussi trouver et représenter les réponses à l’aide d’un tableau ou d’un arbre.
7 (a ; 7)
7 8 9
8 (a ; 8)
a (a ; 7) (a ; 8) (a ; 9)
a
9 (a ; 9)
b (b ; 7) (b ; 8) (b ; 9) 7 (b ; 7)
b 8 (b ; 8)
9 (b ; 9)
♦ F × E = {(7 ; a) ; (8 ; a) ; (9 ; a) ; (7 ; b) ; (8 ; b) ; (9 ; b)} ≠ E × F
Notation : Le produit cartésien de E par lui-même E × E est noté E ². Il contient les couples d’éléments de E
Plus généralement, l’ensemble de tous les k-uplets de E est l’ensemble E × E × … × E, noté 𝐸 𝑘 .
k fois
Propriété : Soit n ∈ et k ∈ *
Si E est un ensemble de cardinal n alors Card (𝐸 𝑘 ) = [Card (E)]k = nk
Exemples :
1°) E = {a ; b} et F = {7 ; 8 ; 9}.
Card (𝐸 3 ) = 23 = 8 ce qui signifie qu’il y a 8 triplets constitués d’éléments de E.
Card (𝐹 2 ) = 32 = 9 ce qui signifie qu’il y a 9 couples constitués d’éléments de F.
2°) Un immeuble est protégé par un digicode. Ce code peut être constitué de quatre, cinq ou six chiffres
allant de 0 à 9 puis d’une lettre sélectionnée parmi les lettres A, B et C.
Calculer le nombre de codes possibles.
Posons E = {0 ; 1 ; 2 ; 3 ; 4 ; 5 ; 6 ; 7 ; 8 ; 9} et F = {A ; B ; C}
Soit M4, M5 et M6 les ensembles de mots de passe composés respectivement de 4, 5 et 6 chiffres et
d’une lettre.
Card (M4) = Card (E 4× F) = = Card (E 4) × Card (F) = 104 × 3 = 30 000
Card (M5) = Card (E 5× F) = = Card (E 5) × Card (F) = 105 × 3 = 300 000
Card (M6) = Card (E 6× F) = = Card (E 6) × Card (F) = 106 × 3 = 3 000 000
3 000 000 + 300 000 + 30 000 = 3 330 000
Il y a donc 3 330 000 codes possibles.
Remarques :
• On considère n épreuves successives indépendantes d’univers Ω1, Ω2, …, Ωn.
L’univers Ω de cette succession de n épreuves successives indépendantes est le produit cartésien
Ω = Ω1 × Ω2 × … × Ωn
Les issues de Ω sont les n-uplets (𝑥1 ; 𝑥2 ; … ; 𝑥𝑛 ) où 𝑥𝑖 ∈ Ωi pour tout entier naturel i avec 1 ≤ i ≤ n.
Si les n épreuves sont identiques d’univers Ω1 et indépendantes alors Ω = Ω1n
• L’univers des issues d’un schéma de Bernoulli de paramètres n et p est {S ; S }n.
• Pour une loi binomiale de n épreuves, on peut formaliser l’univers par {0 ; 1}n.
Remarque : Il ne faut pas confondre une partie d’un ensemble avec un k-uplet.
Par exemple, {1 ; 2} = {2 ; 1} est une partie à deux éléments tandis que (1 ; 2) et (2 ; 1) sont des
couples distincts.
Définition : Soit n ∈ *
On appelle factorielle n et on note n !, le produit de tous les nombres entiers de 1 à n.
n ! = n × (n – 1) × (n – 2) × … × 3 × 2 × 1
Convention : 0 ! = 1
Exemple : 4 ! = 4 × 3 × 2 × 1 = 24
Remarque : (n + 1) ! = (n + 1) × n × (n – 1) × (n – 2) × … × 3 × 2 × 1 = (n + 1) × n !
Calculatrice TI : Pour calculer 7 ! : 7 math choisir le mode PROB puis 4 pour avoir 4:! entrer
2. Arrangements
Définition : Soit E un ensemble fini non vide à n éléments et k un entier naturel avec k ≤ n.
Un arrangement de k éléments de E (ou k-arrangement) est un k-uplet d’éléments distincts de E.
Exemple : Soit E = {b ; j ; n ; o ; r ; u}
› (j ; o ; u ; r) ; (b ; u ; r ; o) sont des 4-arrangements de E.
› (b ; o ; n) ; (r ; o ; u) et (b ; u ; j) sont des 3-arrangements de E.
› (b ; o ; n ; j ; o ; u ; r) n’est pas un 7-arrangement de E car l’élément o est répété deux fois :
il s’agit d’un 7-uplet de E.
Remarque :
Un arrangement de E peut être interprété comme un tirage avec ordre et sans remise des éléments de E.
Propriété : Soit E un ensemble fini non vide à n éléments et k un entier naturel avec k ≤ n.
𝑛!
Le nombre de k-arrangements de E est égal à A𝑛𝑘 = n × (n – 1) × … × (n – k +1) =
(𝑛−𝑘)!
Démonstration : Pour construire un k-uplet d’éléments distincts de E, on a n choix pour le premier élément,
(n – 1) pour le second, …, (n – k +1) pour le k-ième.
Ainsi, le nombre de k-arrangements de E est égal à n × (n – 1) × … × (n – k +1).
Term Spé P2 4/7
𝑛! 𝑛 × (𝑛 – 1) × … ×(𝑛 – 𝑘 +1) × (𝑛 – 𝑘) × ... × 3 × 2 × 1
Et = = n × (n – 1) × … × (n – k +1)
(𝑛−𝑘)! (𝑛 – 𝑘) × ... × 3 × 2 × 1
Exemples :
1°) a) Combien peut-on former de mots (ayant une signification ou non) de sept lettres distinctes du
mot « produit » ?
b) Parmi ces mots, combien commencent par une voyelle ?
a) Ecrire un mot avec les sept lettres distinctes de « produit » revient à faire une permutation de ces
lettres. 7 ! = 5 040. Donc il y 5 040 mots possibles.
b) Parmi les 5 040 mots obtenus, il y a ceux commençant par une voyelle : o ; u ; i.
Dans chacun de ces 3 cas, il faut compléter les 6 dernières lettres du mot par les 6 lettres restantes de
« produit », ce qui constitue à chaque fois une permutation de 6 lettres.
Il y a 6 ! = 720 façons de compléter derrière chaque voyelle.
3 × 6 ! = 2 160
Parmi les 5 040 mots possibles, il y en a 2 160 commençant par une voyelle.
2°) Dans une classe de Terminale, cinq élèves n’ont pas encore été évalués à l’oral.
a) Dans combien d’ordre différents le professeur peut-il les interroger, chaque élève n’étant interrogé
qu’une et une seule fois ?
b) Combien y a-t-il de possibilités s’il n’a le temps d’interroger que 3 d’entre eux ?
a) On assimile l’ordre de passage à un tirage avec ordre et sans remise parmi les 5 élèves : il s’agit donc
d’une permutation de ces 5 élèves. 5 ! = 120.
Il y a donc 120 possibilités pour le professeur.
b) Pour 3 élèves, on a un 3-arrangement.
5! 5!
A53 = = = 5 × 4 × 3 = 60. Il y a donc 60 possibilités.
(5−3)! 2!
Term Spé P2 5/7
III. Combinaisons
Soit n ∈ * et soit k ∈ tel que 0 ≤ k ≤ n. Soit E un ensemble tel que Card (E) = n.
1. Nombre de combinaisons
0
Convention : ( ) = 1.
0
n
Remarque : Le nombre est aussi appelé coefficient binomial.
k
Propriété : Soit 0 ≤ k ≤ n.
n 𝑛! 𝑛 (𝑛−1) ...(𝑛−𝑘+1)
= =
k 𝑘! (𝑛−𝑘)! 𝑘!
En particulier :
n
= 1 : Dans un ensemble à n éléments, il existe une seule partie à 0 élément : la partie vide Ø.
0
n
= n : Dans un ensemble à n éléments, il existe n parties ayant 1 élément.
1
𝑛 𝑛(𝑛−1) 𝑛(𝑛−1)
( )= : Dans un ensemble à n éléments, il existe parties ayant 2 éléments.
2 2 2
n
= 1 : Dans un ensemble à n éléments, il existe une seule partie à n éléments : l’ensemble lui-même.
n
6 6×5×4×3 6×5×4×3
Exemples : 1°) ( ) = = = 15
4 4! 4×3×2×1
2°) Au début d’une partie de belote, on tire simultanément 5 cartes d’un jeu de 32.
Cet ensemble de 5 cartes est appelé une « main ». Combien existe-t-il de mains différentes ?
n n
Propriété : symétrie : Pour tous entiers n et k tels que 0 k n, =
n − k k
𝑛 𝑛! 𝑛! 𝑛
Démonstration : ( )= = =( )
𝑛−𝑘 (𝑛−𝑘)! (𝑛−(𝑛−𝑘))! (𝑛−𝑘)! 𝑘! 𝑘
8 8 8
Exemple : ( ) = ( ) = ( ) = 56. Il y autant de façons de choisir 3 objets parmi 8 que 5 objets parmi 8.
3 8−3 5
𝑛
Propriété : Soit n ∈ . ∑𝑛𝑘=0 ( ) = 2𝑛 .
𝑘
Démonstration exigible :
𝑛
( ) est le nombre de parties de E composées de k éléments.
𝑘
𝑛
Ainsi, d’après le principe additif, ∑𝑛𝑘=0 ( ) est égal au nombre total de parties de E (de 0 à n).
𝑘
𝑛
Or il y a 2 parties de E (voir I. 5.). Donc ∑𝑛𝑘=0 ( ) = 2𝑛 .
𝑛
𝑘
3. Triangle de Pascal
n n n + 1
Propriété : Relation de Pascal : Pour tous entiers n et k tels que 0 k n – 1, + =
k k + 1 k + 1
n n (𝑛+1)! n + 1
Donc + = =
k k + 1 (𝑛+1−(𝑘+1))!×(𝑘+1)! k + 1