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Vatican : des femmes à la commission qui

nomme les évêques


Petite révolution au Vatican. Le pape François a nommé deux religieuses, dont une Française, et une
laïque au département en charge du processus de sélection des évêques, a annoncé, mercredi
13 juillet, le Vatican. Les religieuses Yvonne Reungoat, une Française, et Raffaella Petrini, une
Italienne, ainsi que la laïque argentine Maria Lia Zervino seront les premières femmes à exercer au
sein de ce prestigieux dicastère, équivalent d'un ministère.

Ces nominations interviennent alors le pape de 85 ans a affirmé à plusieurs reprises que les femmes
devraient jouer un plus grand rôle dans le gouvernement de l'Église.

L'an dernier, il a autorisé par un décret les femmes à lire au cours des liturgies et à donner la
communion, sans toutefois aller jusqu'à leur ouvrir la porte de la prêtrise. La nouvelle Constitution
de la Curie romaine (le gouvernement du Vatican), entrée en vigueur le mois dernier, autorise les
femmes à diriger des départements au Vatican. Raffaella Petrini, une franciscaine, est depuis
novembre la secrétaire générale du gouvernorat du Vatican, et la première femme à occuper ce
poste.

À LIRE AUSSIFace au pape François, un moment de fraternité


Yvonne Reungoat, une salésienne de 77 ans, avait été nommée en 2019 avec six autres femmes à la
congrégation pour les instituts de vie consacrée et les sociétés de vie apostolique, une institution en
charge des ordres religieux et des congrégations. Il s'agissait là encore d'une première, car ses
membres étaient jusqu'alors des prêtres, des évêques ou des cardinaux.
Maria Lia Zervino était jusqu'ici la présidente de l'Union mondiale des organisations catholiques
féminines. Les membres du dicastère des évêques sont chargés d'évaluer les candidats potentiels et
de donner des recommandations au pape.
Dans un communiqué, la Women's Ordination Conference (WOC), une organisation qui milite
depuis 1975 pour l'accès des femmes à la prêtrise, a salué ces nominations, tout en précisant qu'elles
ne « peuvent pas à elles seules compenser les injustices auxquelles sont confrontées les femmes au
sein de l'Église », dénonçant « une culture de sexisme ». « Nous notons aussi la profonde ironie du
fait de faire participer des femmes à la sélection des évêques, une fonction dont elles sont elles-
mêmes exclues à cause de leur sexe. »
13/07/2022 « LE POINT »

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