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SFG3644 V3 EA FRENCH P122776 Box405300B PUBLIC Disclosed 9 22 2017
SFG3644 V3 EA FRENCH P122776 Box405300B PUBLIC Disclosed 9 22 2017
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Rapport final
Décembre 2011
Public Disclosure Authorized
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SUMMARY ............................................................................................................................................ 4
RESUME ................................................................................................................................................ 0
1. INTRODUCTION..................................................................................................................... 6
1.1. Contexte et objectifs du projet ................................................................................................. 6
1.2. Objectif de l’étude d’impact environnementale et sociale (EIES) ........................................ 6
1.3. Démarche méthodologique ....................................................................................................... 6
2. DESCRIPTION DU PROJET ................................................................................................. 9
ANNEXES ............................................................................................................................................ 59
Annexe 1 : Compte rendus des rencontres ........................................................................................ 59
Annexe 2 : LISTE DE PERSONNES RENCONTREES .................................................................. 67
Annexe 3 : Bibliographie ..................................................................................................................... 69
Annexe 4 : Clauses environnementales et sociales ............................................................................ 70
Annexe 5 : Termes de Référence pour l’Etude d’Impact Environnemental et Social ................... 74
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ABRÉVIATIONS ET ACRONYMES
SUMMARY
The CAB4 CITGB project is part of the regional CAB (Central Africa fibre optic backbone), which aims
to help increase the geographic scope of broadband networks and reduce the cost of communications
services in Central Africa. Gabon has high costs of international connectivity. This context, coupled with
a lack of national infrastructure for fibre optics, has created a difficult environment for availability and
expansion of Internet services and other telecommunications applications throughout the territory. These
factors are limiting the potential of Gabon to create additional jobs, to increase the production of various
goods and services, and to develop a competitive trade system with the rest of the world.
The project's main objective is to contribute to extend the geographic coverage and use of the services of
the regional broadband telecommunications network and to reduce their prices in the Republic of Gabon.
The project activities will have negative impacts on the environment. The objectives of the ESIA will be
to identify the potential negative environmental impacts of the project, and to propose the mitigation
measures required to reduce these negative impacts.
Impacts on air quality Watering intervention areas to limit dust Amount of water Companies Control DGE Before and
flows ; covering trucks used for watering ; Office/AQES during
number of trucks T construction
covered with tarp phase
Risk of coastal erosion at the beach Restore displaced materials on the beach Restore excavations Company Control DGE/Fisheri After
of la Sablière on the beach Office/AQES es construction
T department
Risk of change in the soil structure Refill excavations with the same Use the same Company Control DGE/TP After
and risk of erosion on the project materials materials to fill back Office/AQES construction
route excavations T
Risk of impact of the flora (minor) Avoid tree felling and limit time of Number of felled Company Control DGE Before and
and disruption of natural habitats in intervention at sea trees, Office/AQES during
the marine environment Time of intervention T construction
at sea phase
Pollution of the marine environment Avoid spillage of hydrocarbon products Number of pollution Company Control DGE/Fisheri During
in waters cases reported and Office/AQES es construction
ascertained T department
Pollution of the environment by Collect and dispose of waste into an Number of waste bins Company Control DGE/Town Before, during
waste discharge from the work authorized dump on the site Office/AQES council and after
T construction
At the operations phase of the fibre optic
Risk of pollution of the marine Avoid spillage of hydrocarbon products Number of pollution Company Control Office DGE/Fisheri After
environment during the maintenance in waters cases reported and es commissioning
of the cable ascertained departments
Risk of theft, looting, burglary and Educate and involve neighbouring Number of sessions Project Department of DGE/Town After
sabotage populations organized Management telecommunic council commissioning
ations
Risk of disruption in traffic during Mark out road and fix signposts Number of signposts Company Control Office DGE/TP After
the network maintenance and road signs set up commissioning
RESUME
Le projet CAB4 CITGB fait partie du programme régional CAB (dorsale fibre optique en Afrique
Centrale), qui vise à contribuer à augmenter l'extension géographique des réseaux large bande et à réduire
des coûts de services de communications en Afrique Centrale. Le Gabon a des coûts de connectivité
internationale élevés. Ce contexte couplé à un manque d'infrastructure nationale en matière de fibre
optique a créé un environnement difficile pour la disponibilité et l’extension de services d'Internet et
d’autres applications de la télécommunication sur l’ensemble du territoire. Ces facteurs limitent le
potentiel du Gabon à créer des emplois supplémentaires, à augmenter la production de biens et services
divers, et à développer un système de commerce compétitif avec le reste du monde.
Le projet a pour objectif principal de contribuer à l'extension et à l'utilisation géographique des services
du réseau de télécommunication régionale à large bande et à la réduction de leurs prix dans la République
du Gabon.
Les activités du projet vont avoir les incidences négatives sur l’environnement. Les objectifs de l'EIES
seront d'identifier les impacts potentiels négatifs environnementaux du projet, de proposer les mesures
d'atténuation exigées pour réduire ces impacts négatifs.
Risque d’érosion côtière au niveau de Restaurer les matériaux déplacés sur la Restauration des Entreprise Bureau de DGE/directi Après les
la plage des sablières plage excavations sur la contrôle/AQE on de la travaux
plage ST pêche
Risque de modification de la Refermer les tranchés avec les mêmes Utilisation des mêmes Entreprise Bureau de DGE/TP Après les
structure des sols et risques d’érosion matériaux matériaux pour contrôle/AQE travaux
sur le tracé du projet refermer les tranchés ST
Risque d’impacts sur la flore Eviter l’abattage d’arbre et limiter le Nombre d’arbre Entreprise Bureau de DGE Avant et
(mineur) et la perturbation des temps d’intervention en mer abattu, contrôle/AQE pendant les
habitats naturels dans le milieu Temps d’intervention ST travaux
marin en mer
Pollution du milieu marin Éviter le déversement de produits Nombre de cas de Entreprise Bureau de DGE/Directi Pendant les
hydrocarburés dans les eaux pollution signalé ou contrôle/AQE on de la travaux
constaté ST pêche
Pollutions du milieu par les rejets des Collecter et évacuer les déchets vers une Nombre de bacs à Entreprise Bureau de DGE/Mairie Avant, Pendant
déchets issus des travaux décharge autorisée ordures sur le contrôle/AQE et après les
chantier ST travaux
1. INTRODUCTION
Depuis 2007, la République du Gabon a montré un engagement fort à ouvrir le marché des
télécommunications à la concurrence. Avec quatre opérateurs - Airtel Gabon, Libertis, Moov Gabon et
USAN Gabon (Azur), le secteur de la téléphonie mobile est particulièrement dynamique et concurrentiel.
La connectivité internationale est réalisée actuellement par câble sous-marin (câble SAT-3 par
l’intermédiaire de Gabon Telecom) et par satellite. L’accès au câble sous-marin SAT-3 est cependant
proposé à un niveau de prix trop élevé, et la capacité existante n’est pas suffisante pour satisfaire la
demande qui ne cesse d’augmenter en particulier pour l’accès à Internet.
Pour ces raisons, le Gouvernement du Gabon a décidé de se joindre au nouveau projet de câble sous-
marin ACE qui va relier l’Afrique du Sud à l’Europe tout en connectant jusqu'à 23 pays, directement
pour les pays côtiers ou indirectement par des liens terrestres pour des pays enclavés comme le Mali et le
Niger. L'accord de construction et d'entretien a été signé le 5 juin 2010. Le Gouvernement du Gabon a
choisi de structurer l’investissement et l’exploitation de l’accès à la capacité du câble sous-marin ACE
selon un modèle de Partenariat Public Privé (PPP) dans le respect des principes de l’accès ouvert.
La baisse importante du coût de la connectivité internationale qui va en résulter pour l’ensemble des
acteurs du marché va se répercuter au niveau des prix de détail et promouvoir d’une manière significative
le taux de pénétration de l’Internet à haut débit.
Le projet CAB4 CITGB fait partie du programme régional CAB (dorsale fibre optique en Afrique
Centrale), qui vise à contribuer à augmenter l'extension géographique des réseaux large bande et à réduire
des coûts de services de communications en Afrique Centrale. Le Gabon a des coûts de connectivité
internationale élevés. Ce contexte couplé à un manque d'infrastructure nationale en matière de fibre
optique a créé un environnement difficile pour la disponibilité et l’extension de services d'Internet et
d’autres applications de la télécommunication sur l’ensemble du territoire. Ces facteurs limitent le
potentiel du Gabon à créer des emplois supplémentaires, à augmenter la production de biens et services
divers, et à développer un système de commerce compétitif avec le reste du monde.
Le projet a pour objectif principal de contribuer à l'extension et à l'utilisation géographique des services
du réseau de télécommunication régionale à large bande et à la réduction de leurs prix dans la République
du Gabon.
L’objectif de cette étude d’impact environnementale et Sociale (EIES) est d’évaluer les effets positifs et
négatifs du projet sur l’environnement biophysique, humain et socioéconomique.
Il s’agira donc, pour assurer le respect des dispositions environnementales en vigueur, de déterminer et
d’analyser les impacts potentiels inhérents à la mise en œuvre des différentes activités du projet et de
proposer un Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES) qui indiquera surtout les mesures
d’élimination et/ou d’atténuation des impacts négatifs et les modalités de mise en œuvre du plan de
gestion environnementale et sociale. Le PGES sera assorti d’un plan de suivi-surveillance
environnemental.
La réalisation de cette présente Étude d’Impacts sur l’environnement a suivi deux étapes :
• la collecte de données secondaires ;
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Critères d’évaluation
Les impacts appréhendés du projet ont été évalués en tenant compte de critères d’évaluation tels que la
durée, l’intensité et l’étendue de cet impact sur chacun des éléments du milieu récepteur. Une matrice à
symboles, dérivée de la matrice développée à la phase d’identification des impacts, a été utilisée pour
l’évaluation des impacts.
La durée de l’impact appréhendé correspond à la période de temps pendant laquelle seront ressentis les
impacts du projet. Les trois niveaux suivants ont servi à définir la durée :
• long terme : les impacts du projet se feront encore sentir à la fin des activités;
• moyen terme : les impacts du projet se limiteront à la durée des activités. Les impacts peuvent
être discontinus mais récurrents;
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• court terme : les impacts du projet seront ponctuels. Les impacts seront ressentis à un moment
précis d’une activité donnée.
L’intensité de l’impact appréhendé constitue le niveau de changement subi par les composantes du milieu
récepteur. Par exemple, pour la faune et la flore, l’intensité sera évaluée en fonction de l’importance du
changement à son intégrité (croissance, reproduction et survie) et à la qualité de son environnement (air,
eau et sol). L’intensité sera classée selon trois niveaux, soit :
• forte : le projet met en cause l’intégrité des éléments du milieu récepteur. Le projet porte atteinte à
la santé et à la sécurité des personnes et à l’environnement;
• moyenne : le projet modifie la qualité ou l’intégrité des éléments du milieu récepteur. Il y a
dépassement des critères et normes applicables;
• faible : le projet n’apporte pas de modification significative de la qualité ou de l’intégrité des
éléments du milieu récepteur. Il y a respect des critères et normes applicables.
L’étendue de l’impact appréhendé rend compte de l’ampleur spatiale des répercussions du projet. Trois
niveaux sont utilisés :
• régionale : l’impact est ressenti sur l’ensemble de la zone d’étude ou de sa périphérie. Cela
correspond aux limites de la collectivité locale;
• locale : l’impact est ressenti dans un rayon de 500 mètres du site du projet;
• Ponctuelle : l’impact est ressenti à l’intérieur des limites du terrain où se déroule le projet.
L’importance de l’impact d’une activité sur un élément de l’environnement intègre les résultats de mesure
de chacun des critères d’évaluation.
Évaluation des impacts
La valeur attribuée à l’importance de l’impact a été déterminée par une équipe d’évaluation constituée de
l’ensemble des experts ayant participé à l’étude, en tenant compte des critères d’évaluation définis ci-
dessus.
Mesures de mitigation
Les mesures de mitigation à mettre en place selon le niveau d’importance de l’impact potentiel sur un
élément du milieu sont les suivantes :
• mineure : Aucune action requise;
• moyenne : Vérification à l’aide du programme de surveillance que les normes et critères applicables
sont respectés;
• majeure : Mesures de mitigation ou de sécurité supplémentaires à mettre en place afin de rencontrer
les normes et critères applicables.
Pour les besoins de la présente étude d’impacts sur l’environnement, les différentes étapes du projet qui
seront considérées sont les suivantes :
• Phase de pré – construction, construction et aménagement;
• Phase d’exploitation;
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2. DESCRIPTION DU PROJET
Le câble du projet ACE d’une longueur d’environ 5,5 kilomètres comprend 4 fibres optiques et un
conducteur en cuivre permettant d’alimenter les répéteurs immergés du système ACE. Le câble sera
fourni et installé par Alcatel - Lucent Submarine Networks (ci-après dénommé ASN) dans le cadre du
contrat du système ACE ; il est de type LWP et sera connecté à la BMH par ASN au câble sous-marin
(type DA).Entre la station de câbles et la plage, le système de conduit exclusif comprend les éléments
suivants (à partir de la station):
Les 4 conduits en PEHD doivent disposer d’un diamètre intérieur minimum de 45/50 mm et une pression
minimale permanente de 12 bars. Des conduits supplémentaires doivent être installés sur certaines
portions de l’itinéraire. Ces conduits seront d’un minimum de 40 mm de diamètre et seront installés dans
la même tranchée que les conduits pour les câbles sous-marins et au dessus d’eux à une distance
d’environ 30 cm au-dessus. Certaines parties nécessitent 4 autres conduits et d’autres parties nécessitent 8
conduits supplémentaires.
Les sections de conduits doivent être installées autant que possible en ligne droite entre les chambres de
visite. Les changements nécessaires dans l’orientation ou le niveau doivent être progressifs et, dans tous
les cas, le rayon d’une courbe doit être dans les limites indiquées pour le type particulier de câble à
installer.
L’ensemble du système de conduit doit être nettoyé et ne doit comporter aucune obstruction.
Le système de conduit tout entier doit être mandriné et testé en pression afin de garantir son étanchéité.
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Une bande/corde de traction sera installée (tension minimale de traction> 1000 livres (environ 453,6 kg))
et chaque extrémité des conduits doit être fermée par des bouchons amovibles afin d’éviter l’infiltration
d’eau. Les extrémités des conduits doivent être installées au ras de l’intérieur de la chambre de visite.
Dans le cas où des gaines textiles de sous tubage multicellulaires flexibles sont utilisés, les extrémités des
gaines textiles de sous tubage multicellulaires flexibles doivent dépasser d’au moins d’un pied au-delà de
l’axe de la chambre de visite.
L’ensemble du système des conduits doit être enfoui à au moins un mètre de profondeur et doit être revêtu
d’une dizaine de centimètres de béton. La profondeur de la tranchée doit être telle que la distance entre le
haut du câble et le haut de la tranchée sera normalement de 1,5 mètre, ou, exceptionnellement, à un
minimum absolu de 1 mètre. Si les circonstances permettent de fournir la profondeur minimale de la
couverture, une protection supplémentaire pour le câble doit être assurée au moyen de dalles de câble en
béton, en grille d’acier ou matières semblables.
Le fond de la tranchée doit être nivelé et, s’il n’est pas débarrassé de grosses pierres ou autres objets
similaires, devrait avoir une couche de 50 mm de terre molle ou de sable fourni, sur lequel poser le câble.
Un ruban d’avertissement en couleur doit être installé au-dessus de l’ensemble du conduit.
L’entrepreneur est responsable de l’obtention de toutes les autorisations nécessaires pour accéder à
l’ensemble du système de conduit. Cela comprend l’utilisation des voies d’accès publiques et privées, le
droit de passage, etc.
La chambre de visite de plage sera construite en béton armé. La plaque d’égout doit être verrouillable.
La BMH abritera les jonctions au niveau de la plage de deux câbles sous-marins et doit avoir les
dimensions intérieures minimales suivantes:
• Longueur: 4,0 m
• Largeur: 2,0 m
• Hauteur: 2,0 m
A partir de la BMH, un conduit de 45/50 mm sera prolongé sous la plage à une profondeur de 2 mètres
afin de se connecter au sol marin (dans le cas des électrodes).
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Le présent chapitre décrit le milieu récepteur du projet, du point de vue de ses différentes composantes
(biophysique, humain et socio-économique).
Il a pour objectif la caractérisation de l’état de l’environnement de la zone d’étude en vue de ressortir les
éléments sensibles qui sont affectés ou qui pourraient être affectés par la mise en œuvre du projet.
Les travaux de mise à terre du câble de fibre optique du projet ACE (Africa Coast to Europe) ou (cable
reliant la côte d’Afrique à l’Europe) ont exercés une modification locale des divers milieux traversés.
Aussi, il ne peut y avoir raisonnablement d’identification et d’évaluation des atteintes à l’environnement
et d’une mise en conformité sans une connaissance minimale des principales caractéristiques des milieux
récepteurs.
La description de l’état actuel sera complétée d’une évaluation de la sensibilité du milieu du projet.
Le Projet de raccordement au câble de fibre optique ACE du Gabon est situé dans le quartier de la
Sablière où l’atterrissement a été effectué. Mais de façon globale, le projet se déroule dans le premier
arrondissement de la commune de Libreville. Avec une longueur d’environ 5,5 Km, le projet traverse au
total six (O6) quartiers que sont : la Sablière, le Péage, la Cité ASECNA, la Cité des ailes, le quartier
Okala et Avorbam où est basé le poste de réception du câble de fibre optique.
Le projet contourne la caserne de la garde présidentielle en passant par la rue de l’hôtel des étoiles d’or
ensuite, le câble emprunte sur tout le long de son parcours jusqu’à la station de raccordement les trottoirs
des deux voies et les rues non revêtues du quartier d’Avorbam. Ainsi, le tracé contourne la caserne de la
garde républicaine sur une distance d’environ trois cent mètres (600 mètres). De l’autre coté de la caserne
le tracé empreinte le coté gauche des deux voies où il longe le trottoir jusqu’au carrefour Okala. Sur
l’ensemble de ce trajet, le tracé n’empiète sur aucune propriété privée, ni sur un quelconque bien
appartenant à un particulier.
A partir du carrefour Okala, le câble traverse la voie via une réservation qui avait été prévu par les
Travaux Publics lors de la réalisation de la route. Après la traversée souterraine du carrefour Okala, le
projet emprunte le coté droit des deux voies jusqu’au carrefour qui jouxte le super marché et à partir de là,
il emprunte la rue du quartier Avorbam située en face du carrefour et à gauche du super marché pour
aboutir à la station de raccordement qui trouve à 1km environ du carrefour.
L’aire d’étude (zone d’influence) peut être définie comme une zone géographique susceptible d’être
affectée par le projet. Cette aire d’étude ne se restreint pas à l’emprise foncière du projet. Au contraire,
elle peut être décomposée en deux (2) zones :
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- la zone d’influence directe des travaux (zone d’étude restreinte) comprend le territoire
perturbé pendant la réalisation des travaux ;
- la zone d’effets éloignés et induits (zone d’étude élargie) ensemble des unités écologiques et
établissements humais potentiellement perturbés par le projet.
La zone d’étude restreinte qui correspond aux limites du site du projet qui coïncide avec le tracé du projet
d’une longueur de 5,5 km de long et d’une largeur de 50 cm. Elle comporte une partie maritime et une
partie terrestre. Elle a été choisie en fonction des sources d’impact réelles et potentielles liées à la phase
d’aménagement et de construction du projet de fibre optique. Elle cerne les effets constatés sur les
milieux physique et biologique.
La zone d’étude élargie correspond au territoire communal couvert par les analyses socio-économiques et
dans les environs. Cette zone tient compte des effets réels et potentiels de la mise en œuvre du projet de
fibre optique sur les composantes, faune, flore, eaux et milieu humain.
En principe, les zones du tracé du câble sont considérées comme des zones d’intérêt public. Elles ont en
conséquence un statut qui devrait assurer une sécurité (éviter qu’il y ait des accidents ou des incidences
sur des activités sociales ou économiques par exemple) pour toute personne morale ou physique qui
emprunte ou utilise ces zones.
Ces zones devraient faire l’objet de mesures techniques et/ou légales afin qu’elles soient protégées de
vandalisme ou type de dégradation.
3.2.1 Climatologie
Température
Les températures sont plus ou moins clémentes, elles oscillent entre 20°C et 32°C. Le mois le plus chaud
est mars avec une moyenne de 28°C et le mois le plus frais est juillet avec une moyenne de 24°C. A
Libreville les températures restent élevées toute l’année à plus de 24°C.
Insolation
L’ensemble du pays bénéficie d’une insolation médiocre : en moyenne 1400heures par an. Cette faiblesse
de l’insolation est due à une importante nébulosité qui augmente de la côte vers l’intérieur. Les minima
sont toujours relevés en saison sèche (juillet-septembre) et les maxima en janvier-février, mais les
variations mensuelles ne présentent pas de grandes amplitudes. A Libreville l’insolation est parmi les plus
importantes du pays avec plus de 1500 heures.
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Précipitations
Les moyennes interannuelles varient de près de 3500mm dans le nord-ouest du pays (vers Cocobeach) à
environ 1400mm dans les régions de Booué et Tchibanga. De façon générale, les quantités de pluie
diminuent vers l’intérieur et vers le sud. Les maxima de précipitation sont enregistrés pendant les saisons
pluvieuses et les minima durant les saisons sèches. Comme la hauteur des précipitations, le nombre de
jours de pluie décroit du nord-ouest (plus de 175 jours par an) vers l’intérieur et le sud (avec moins de
70jours par an à Booué). La moyenne pour l’ensemble du territoire gabonais s’établit entre 130 et
140jours. Libreville est située dans la région de l’estuaire caractérisée par une pluviométrie très
importante (2000 à 3800mm) et par un grand nombre de jours de pluie (170 à 200).
Humidité
Le Gabon est un pays très humide avec plus de 80% d’humidité relative durant toute l’année. A l’échelon
journalier, elle est fonction inverse des températures. Ainsi les maxima ont toujours lieu à l’heure la plus
fraîche (vers 5 heures du matin) et les minima aux heures les plus chaudes (vers 15 heures). Calquée sur
la pluviométrie, les maxima correspondent aux saisons pluvieuses, et les minima aux saisons sèches. Un
minimum principal a lieu en grande saison sèche avec 4% et un minimum secondaire pendant la petite
saison sèche avec 8%.
Evaporation
La moyenne de l’évaporation est de 1000 mm/an et correspond à l’évapotranspiration des végétaux qui
croit avec la température, l’insolation et les vents. Elle varie en fonction inverse de l’humidité relative.
- Un large plateau limité à l’isobathe -10 m ; il est recouvert de sédiments tantôt sableux, et tantôt
vaseux. Il comprend aussi de nombreux accueils rocheux disséminés le long de ce plateau.
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- Un rivage composé d’estran sableux (entre la Sablière et l’épi de l’ex Dialogue) et rocheux (sur
une grande partie de la côte Sud de Libreville).
Du point de vue de la nature et la dynamique des matériaux de plage, les tendances des résultats de
l’analyse granulométrique, montrent une distribution des sédiments qui obéit à la compétence de l’énergie
de transferts sédimentaires latéraux. En effet, l’analyse des sédiments de surface montre que la
distribution sédimentaire est plus fine à mesure qu’on va vers le Sud. De la même façon cette distribution
obéit au même prisme, lorsqu’on analyse les dépôts stratifiés (verticaux). Dans la distribution stratifiée,
les sédiments sont plus à mesure qu’on va à la base de chaque strate. Pour les besoins de cette étude, nous
avons analysé les trois premières strates qui se sont formées dans les 50 premiers centimètres : la
première a une épaisseur de 19 cm, la seconde 14 cm, et la troisième 18 cm. La distribution sédimentaire
se présente de la manière suivante (schéma ci-dessous).
Strate 1
Strate 2
Sables fins
Sables grossiers
Quant à la partie terrestre, elle montre que Libreville est édifiée sur un relief accidenté, parsemé de
multiples collines et de vallons traversés par des cours d'eau plus ou moins importants qui se jettent dans
l'estuaire du Gabon. En effet, La ville repose sur la plaine littorale du bassin sédimentaire côtier
caractérisé par une succession de collines et de vallées à fond plat. Ces vallées, drainées par un réseau
hydrographique dense et ramifié, subissent l’influence des précipitations et le flux marin qui se traduisent
par la submersion des lits mineurs et majeurs des cours d’eau.
La partie maritime du site du projet est accessible par le quartier la Sablière qui constitue un quartier
résidentiel localisé en bordure de mer. La plage qui accueille le site du projet n’abrite aucune activité
spécifique connue et attestée des riverains. Mise à part quelques activités sporadiques de pêche à la senne
de plage qui est d’ailleurs interdites, la plage de la sablière n’est pas fréquentée par les plaisanciers.
Quant au parcours terrestre du projet, il est occupé dans sa partie avale par la caserne de la garde
républicaine sur environ 300 mètres. Le reste du tracé est occupé par les trottoirs des 2X2 voies jusqu’à
l’entrée de la zone de Avorbam. Il est noté successivement le long des trottoirs qui abritent le câble des
maisons à usage habitations, des activités horticoles (floriculture, maraîchage), des activités
commerciales et artisanales. A Avorbam, le tracé du câble de fibre optique est attenant principalement à
des maisons à usage d’habitations.
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Activité horticoles le long de l’axe du projet Occupation du sol dans la zone de Avorbam
3.2.4. Pédologie
Les sols traversés par le tracé du projet sont de deux types. Le sol qu’on retrouve dans la frange maritime
et qui compose la plage de la sablière. Et le sol qu’on retrouve dans les rues du quartier Avorbam.
La plage de la sablière est constituée d’un rivage composé d’estran sableux avec une granulométrie
comprise entre 19 et 14 Centimètres.
Les sols sur l’essentiel du parcours terrestre sont de texture argileuse, résultant de l’altération des marno-
calcaires et leur faible perméabilité entraîne à des endroits soit une stagnation soit un ruissellement
important des eaux de pluie. Ce sont des sols argileux. Les sols subissent des phénomènes de gonflement
sous l’influence de cycles d’imbibition dessiccation. Nous noterons donc que nous sommes en présence
de sols apparemment assez instables du fait de la présence de nombreuses flaques d’eau dans la zone
avale du projet (quartier Avorbam), des dispositions appropriées devront être prises pour la construction
des infrastructures notamment le poste de raccordement. (Voir photos ci dssous)
3.2.5. Géologie
La ville de Libreville fait partie de l’ensemble du socle archéen de nature cristalline et cristallophyllienne,
ce sont les granitoïdes et gneiss qui affleurent au Nord du pays et dans la chaine du Mayombe. Il regorge
le fer, l’or, le diamant, le chrome, le nickel, la platine etc.
3.2.6. Hydrologie
Il s'agit ici de décrire les environs du site du projet en termes de présence de cours d'eau pérennes et de
qualité de ces cours d'eau. Cette description est d'autant plus importante que le projet de mise en œuvre du
projet de fibre optique est susceptible de traverser des eaux de surface. La zone du projet à Libreville ne
comporte pas de cours d'eau permanent à l’exception des zones marécageuses. Le réseau hydrographique
de la zone est essentiellement composé de chenaux d’écoulement des eaux pluviales.
Cependant, dans sa zone élargie on note la présence de quelques cours d’eau. Parmi les cours d'eau les
plus connus, on peut citer l'Arambo, la Nomba, Batavéa. À l'origine, Libreville est établie sur une bordure
côtière qui s'enfonce à plus de 10km vers les terres.
3.2.7. Hydrogéologie
Les eaux souterraines alimentent le quotidien des Gabonais et les populations de Libreville à hauteur
d’environ 25% des eaux douces. Le prélèvement de ces eaux tourne autour de 25km3/an dont la majeure
partie est utilisée par les collectivités pour l’irrigation et représente les 25% du prélèvement total d’eau
pour l’irrigation. 1km3/an des eaux souterraines participe dans l’alimentation en eau potable et représente
environ les 25% du total de l’eau potable du pays. Les industries utilisent environ 0,5km3/an ce qui
représente 25% du prélèvement total de l’eau par les industries.
3.2.8. Hydrodynamique
Sur le plan des conditions hydrodynamiques, les observations de terrains nous permettent de proposer le
schéma suivant, qui correspond aux diverses phases du cycle de la marée. A Libreville, la marée est de
type semi-diurne, avec deux pleines et deux basses mers, intervenant de manière assez irrégulière (dans
une fourchette de temps qui varie entre 5h 30 mn et 6h 24 mn, pour chaque temps de montée et de
descente). L’onde de marée se dirige grossièrement d’Ouest en Est, et plus précisément du Nord-Ouest
vers le Sud-Est. Lorsque la pleine mer paraît au cap Santa Clara, elle se répercute une demi-heure plus
tard à Owendo. Inversement, lorsque débute la basse mer à Owendo, elle se répercute 35 minutes plus
tard au cap Santa Clara. Les courants engendrés par ces deux phases sont ceux de flot (montée) et de
jusant (descente).
Ainsi, pendant la phase de jusant, un courant principal violent en saison des pluies à cause des apports des
cours d’eau, suit prioritairement le chenal de navigation, le long de la rive gauche de l’estuaire du Komo
et s’incurve vers l’Ouest pour déboucher en pleine mer. Une partie des eaux du jusant se sépare du
courant principal pour former le courant de Libreville, qui longe successivement la rive droite de
l’estuaire du Komo, et toute la côte de la Sablière, dans la limite des eaux fonds, entre les isobathes -5 et -
10 mètres de profondeurs. Durant son trajet, ce courant est considérablement ralenti par les petits fonds du
plateau de Libreville, et dévié vers le Nord-Ouest, à la faveur des hauts fonds qui prolongent le cap Santa
Clara au Sud.Lorsque le flot se produit, il repousse systématiquement le courant résiduel vers le chenal
principal, ce qui empêche momentanément le retour des eaux sur la côte, et favorise ainsi la formation
d’un courant violent qui emprunte le chenal de navigation.
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De même, lorsque l’affrontement momentané des courants de flot et de jusant a lieu, il crée un contre
courant résiduel qui est détourné vers le Sud-ouest, le long du chenal principal. Ainsi, dans l’estuaire du
Komo, les houles sont quasi absentes ; on ne ressent que les effets liés à leurs résultantes. C’est la raison
pour laquelle les creux entre chaque crête dépassent difficilement 80 cm. Cela est consécutif à la
déformation de l’onde provenant du large (Sud-ouest) qui, arrivée à la passe du Komo effectue un
contournement pour longer Libreville en suivant une direction Sud-est.
La rive droite est grossièrement rectiligne, en dehors de quelques débouchés de petites rivières qui
perturbent cette homogénéité linéaire. Au débouché des rivières, on peut apercevoir de légers pointements
rocheux qui cassent aussi cette continuité morphologique. Au niveau du cap Santa Clara, il y a avènement
d’une perturbation dans le processus hydrodynamique, constituant ainsi un obstacle à la propagation de la
résultante de la houle en direction du Nord-ouest. Cela induit une rotation de cette dernière, accompagnée
d’une diffraction au niveau du cap, et d’une réfraction due à la diminution de l’énergie lorsque la
résultante pénètre dans la partie abritée de la baie Akouango. Cette énergie s’affaiblit à mesure qu’on va
vers le sud. Toutefois, la concentration des infrastructures et ouvrages le long de la ligne de rivage
(bâtiments, routes, ouvrages de protection, etc.), augmente sensiblement l’énergie des vagues déferlantes
pour favoriser le processus d’érosion que l’on observe aujourd’hui sur la côte. Cette érosion se caractérise
par le départ des sédiments préalablement déposés par la dérive littorale, occasionnant ainsi le
déchaussement et l’exhumation du système racinaire plantés sur le haut de plage. Parfois, l’affouillement
des plages est si intense que les paillottes et les fondations des barrières de certaines concessions sont
mises à nu. Les changements observés le long du profil des plages, sont pour l’essentiel dus non
seulement au jeu normal de l’hydrodynamisme côtier, en termes de transferts latéraux et longitudinaux,
mais sont aujourd’hui aggravés par les aménagements jouxtant le rivage, qui ont de façon inconsidérée,
empiété sur le domaine strictement littoral.
La description et l’analyse du milieu naturel qui caractérise le tracé du projet de fibre optique ACE
montre que cet environnement est situé dans un rivage et dans une zone fortement humanisé. Le parcours
maritime et terrestre de la fibre est situé dans un environnement où la présence et la richesse des espèces
sont essentiellement marines. En effet, en dehors de quelques badamiers (Terminalia catappa) et
cocotiers (Cocos nucifera) qui bordent le haut de plage, en compétition avec les ouvrages de protection et
les habitations, l’essentiel du rivage est complètement artificialisé. Il en est de même du parcours terrestre
qui longe les deux voies en empruntant les trottoirs revêtus de bitume dépourvus d’axes routiers et les rue
du quartier Avorbam où l’on note par endroit un tapis herbacé composé de graminées.
Absence de couvert végétal sur parcours Tapis herbacé dans la zone de Avorbam
Le milieu marin
La fréquentation de ce site et ses environs immédiats par des pêcheurs qui pratiquent la pêche à la senne
de plage, témoigne d’une certaine richesse de la faune ichtyologique dans ce milieu.A cet effet, les
poissons occupent une place particulière ; les espèces couramment pêchées dans les eaux de la Sablière
sont indiquées dans le tableau ci-dessous.
Nom (s) commun (s) Nom (s) scientifique (s)
Bar Pseudotolithus sp.
Barbillon Pentanemus quinquarius
Bossu Pseudotolithus elongates
Brochet Sphyraena piscatorum
Capitaine Galeoides decadactylus
Carangue Caranx sp.
Chinchard Trachurus trachurus
Disque Drepane africana
Dorade grise Pomadasys jubelini
Dorade rose Pagellus acrane
Machoiron Arius sp.
Maquereau Cibium tritor
Mulet à queue en faucille Liza falcipinnis
Mulet à grandes écailles Liza grandisquamis
Requin carcharhinidae
Rouge Lutjanus sp.
Sardine ethmalose Ethmalosa fimbriata
Sardinelle Sardinella aurita
Sardinelle Sardinella eba
Sole Cynoglossus sp.
Tilapia Tilapia sp.
A la faveur du jet de rive et des prises accidentelles des pêcheurs, il est généralement observé la présence
de quelques invertébrés ; les plus couramment observés sont indiqués dans le tableau suivant.
Les prises accidentelles ont parfois permis de capturer des tortues marines aux environs de la Sablière.
Les tortues vertes (Chelonia mydas) et tortues imbriquées (Eretmodhelys imbricata) sont les espèces
couramment capturées par les filets de pêcheurs. Tout semble indiquer que ces dernières fréquentent ce
milieu à cause de l’abondance des algues marines au large des plages de la Sablière.
D’autre part, les séries de plongées sous marines effectuées par les équipes techniques du projet, ont
permis d’observer dans les fonds marins, autour des écueils rocheux, des colonies d’algues marines.
3.4.1. La population
La ville de Libreville a toujours été la ville la plus peuplée du Gabon. Sa population était successivement
en 1980 et 1990, de 185 100 et 337 700 habitants et en 2010 elle est estimée à 600 000 habitants (2010)
avec une densité de 72 habitants au Km2.
Agriculture
En zone périurbaine, est pratiquée une agriculture maraichère produisant des tomates, de la laitue, des
aubergines violettes et africaines, poireaux, haricots verts, de l’oseille, du folong, du gombo, du piment,
du chou et autres persil.
En zone urbaine surtout en bordure de routes se pratique la culture de plantes de décoration qui, par
ailleurs, embellissent ces sites.
Beaucoup d’habitants de Libreville pratiquent après la zone périurbaine, une agriculture itinérante sur
brulis de subsistance et d’autoconsommation.
Les principales cultures vivrières sont le manioc et la banane plantain. Les autres plantes vivrièr es
telles l’igname, le taro, le maïs, l’arachide, la patate douce, la canne à sucre, l’ananas, le concombre,
la banane douce sont cultivées en association dans les plantations de manioc et de bananes plantains
ainsi qu’avec divers arbres fruitiers dont le mandarinier, l’oranger, le manguier, l’avocatier, le
papayer et l’atangatier, espèce de prunier africain aux fruits plutôt allongés.
L’élevage
L’élevage effectué à Libreville est de type domestique. Il concerne les poules, coqs, moutons,
cabris, boucs, chèvres et quelques canards qui ne sont pas de consommation courante mais qui sont
utilisés surtout à des fins rituelles. On remarque tout de même quelques fermes qui proposent des
poules et poulets de chaire et des œufs.
L’artisanat
Quelques activités artisanales sont menées à Libreville. Il s’agit de
- menuiserie-ébénisterie qui propose des meubles tels des lits, armoires à linge, salons, tables à
manger, chaises et fauteuils et autres produits mobiliers.
- Ateliers de fabrication de meubles en rotin ;
- Ateliers d’art qui offrent des produits de sculpture en bois et fer, de peinture sur toile et autres
objets d’art en pierre de Mbigou.
Il ya un village artisanal au quartier Alibadeng et un marché artisanal est situé au centre ville de
Libreville.
Le commerce
A Libreville, au niveau local, se pratique le commerce en détail, en demi-gros et en gros de produits
vivriers locaux (banane plantain, manioc, taro, igname, patate douce, maïs, arachides et quelques légumes
locaux , principalement dans les marchés, les produits alimentaires importés, dans les grandes surfaces
commerciales (riz, viande, poulets, conserves matières grasses ( huiles, beure, margarine), boissons, fruits
et légumes les hydrocarbures (pétrole, essence, gazoil), dans les stations d’essence, les matériaux de
construction, les biens d’équipement et les machines, dans les grandes quincailleries, les produits
pharmaceutiques dans les pharmacies et autres produits chimiques ( acides, détergents et peintures) dans
les quincailleries.
Avec l’extérieur, les produits exportés sont le pétrole, la manganèse, l’uranium, café, cacao.
La voirie
Le réseau urbain de près de 905 kilomètres de linéaires, comprend des voies pavées, notamment
dans certains quartiers sous-intégrés, des voies bitumées et des voies non bitumées en zone
suburbaine. Bien que défectueux dans les quartiers, le réseau urbain est bitumé et comprend une
voie express à Libreville, des boulevards, des rues et des ruelles. Trois ponts sont en train d’être
construits à trois grands carrefours sur la voie express aux charbonnages, à l’entrée du quartier
Nzeng-Ayong et à IAI.
23
Transport et circulation
Les moyens de transport à Libreville sont constitués de voitures et cars qui servent au transport des
personnes et des camions, aux marchandises.
Les bus de la Société Gabonaise de Transport public (SOGATRA), les taxis-bus et les taxis assurent le
transport des populations en circulant sur les axes routiers de la ville. En zone périphérique circulent les
véhicules de transport suburbains appelés communément « clandos ».
Pour le transport et circulation par voie aérienne, Libreville dispose de l’aéroport international Léon
MBA. Le transport et circulation par voie maritime et fluviale est assuré à partir des ports d’Owendo,
d’ACAE et mole.
Equipements éducatifs
Libreville dispose d’équipements éducatifs suivants :
- des établissements scolaires primaires publics et privés à cycle complet (du préscolaire au cours moyen
2e année) dans tous les arrondissements.
- les plus grands lycées et collèges (Lycée technique national Omar Bongo, Lycée Nelson MANDELA,
Lycée Léon MBA, Lycée Paul INDJENDJET NGONDJOUT (ancien Lycée d’Etat de l’Estuaire), collège
BESSIEUX, collège Immaculée Conception,)
- la première université du Gabon (Université Omar Bongo) et des instituts supérieurs de formation,
Equipements sanitaires
Libreville est la place de grands centres médicaux publics et privés (Centre Hospitalier et Universitaire de
Libreville, Hôpital d’Instruction Militaire Omar Bongo, Hôpital de Melen, Hôpital de la coopération sino-
gabonaise de Belle-vue, Centre médical El Rapha), des centres de santé dans les différents
arrondissements, des cliniques privées, des laboratoires d’analyses médicales,)
Equipements marchands
Les marchés de Mont-Bouët, de NKEMBO, du P.K. 8 et les grandes surfaces commerciales telles
l’Hypermarché MBOLO, Géant CKdo, CK2, Super –Gros, sont les centres d’activités commerciales qui
se déroulent jusque dans les quartiers populaires de Libreville, dans les boutiques et autres épiceries.
Pour le commerce des véhicules d’occasion on note ci et là à Libreville des sites d’exposition et de vente.
Tandis que des concessionnaires automobiles sont basés à la zone industrielle d’Oloumi.
24
Trois ports : d’Owendo, d’ACAE et môle servent pour le transport par bateau à partir ou à destination de
Libreville, des biens et personnes.
Le port d’Owendo permet l’évacuation des minerais de manganèse et d’uranium, ainsi que l’importation
de produits manufacturés vendus au Gabon.
La définition des différents enjeux (paysagers, patrimoniaux, écologiques) permet d’évaluer la sensibilité
du site du projet et des différents milieux.
Ainsi, l’analyse va aboutir aux degrés de sensibilités suivants :
• sensibilité faible,
• sensibilité moyenne,
• sensibilité forte.
Synthèse de la situation de référence
Composantes
environnementales
État de référence
en socio-
économiques
Présence de la mer (océan atlantique) parcours maritime ;
Eaux superficielles Pas de cours d’eau pérenne mais des chenaux d’écoulement des eaux
pluviales et un canal de drainage des eaux pluviales.
Les eaux souterraines alimentent le quotidien des Gabonais et les
Eaux souterraines
populations de Libreville à hauteur d’environ 25% des eaux douces
Sols sableux avec une granulométrie comprise entre 19 et 14
Centimètres (parcours maritime).
Sols
Sols de texture argileuse avec une faible infiltration des eaux de pluies
(parcours terrestres)
Quartier résidentiel au niveau de la sablière, Caserne de la garde
Occupation du sol et
républicaine, activités horticoles, commerciales et artisanales le long du
paysage
tracé, expansion urbaine dans la zone de Avorbam
Population La Commune de Libreville compte 600 000 habitants (2010)
Quartier la Sablière desservie par les 2X2 deux voies, Existence d’un
réseau d’assainissement des eaux pluviales,
Infrastructures
Quartier Avorbam dispose d’un faible accès aux axes principaux,
absence de réseaux viaire et réseau de drainage des eaux pluviales.
Pas de données disponibles sur la qualité de l’air mais le trafic est
Qualité de l’air relativement dense sur les 2X2 voies ;
Absence d’unités industrielles polluantes sur le territoire communal
Richesse de la faune marine dans la zone du projet ;
Faune et flore Site terrestre fortement anthropisé avec une faible richesse en espèces
végétales et animales dû à l’artificialisation du milieu.
Forêt Absence de forêt dans la zone du parcours du projet
25
Au vu de tous les éléments constatés, nous pensons que le niveau de sensibilité environnementale de la
zone est moyen à faible du fait de plusieurs facteurs. D’abords les emprises sur lesquels le projet s’est
effectué ne comportent aucune contrainte particulière à part le contournement de la caserne de la garde
républicaine qui a engendré un allongement de plus de 600 mètres du tracé et impliqué la perturbation
locale du réseau d’eau, d’électricité et de téléphonie. Toutefois en termes d’impacts sur les biens, le
projet n’engendre aucune destruction de biens. Ensuite, le parcours maritime s’est opéré dans une zone
qui recèle certes une certaine richesse en biodiversité mais la nature des travaux envisagés ne devrait pas
perturber de façon considérable les biotopes. La plage également ne fait quasiment pas l’objet d’une
fréquentation par les plaisanciers. Enfin, la seule contrainte potentielle du tracé réside dans le caractère
inondable de la zone de Avorbam.
Cependant, des solutions peuvent être trouvées à ce problème si des précautions particulières sont prises
lors des travaux de génie civil avant la phase d’édification (phase de pré-construction) des futurs
bâtiments qui abritent la station de raccordement et la mise à terre du câble.
26
Ce chapitre procède à une analyse synthétique du cadrage qui encadre le projet faisant l’objet de cette
EIES. A cet effet, il a été effectué une revue succincte de la politique environnementale du Gabon, mais
aussi et surtout des textes législatifs, réglementaires et normatifs pertinents pour la gestion de
l’environnement.
Textes nationaux
La présente EIES a été réalisée conformément à la législation Gabonaise. Les éléments de base de cette
législation contenue dans le code de l’environnement de la loi N°16/93 du 26 août 1993 sont relatifs aux
dispositions générales qui édictent en son article 1 que la présente loi a pour objet de déterminer les
principes généraux qui doivent fonder la politique nationales en matière de protection et d’amélioration de
l’environnement. Elle tend notamment à: la préservation et l'utilisation durable des ressources naturelles,
la lutte contre les pollutions et nuisances, l'amélioration et la protection du cadre de vie, la promotion de
nouvelles valeurs et d'activités génératrices de revenus, liées à la protection de l'environnement,
l'harmonisation du développement avec la sauvegarde du milieu nature.
L’étude s’appuie également sur le décret 000405/PR/MEFPREPN du 15 mai 2002 portant réglementation
des études d’impacts sur l’environnement.
Par ailleurs, d’autres textes nationaux dans les domaines liés à l’environnement concernent cette étude. Il
s’agit :
• De la loi N° 0016101 portant code forestier de la république gabonaise organise les conditions
d’exploitation et d’aménagement du domaine forestier au Gabon. Le code fixe les règles
d’abattage et d’acquittement de la taxe liée aux produits forestiers.
• De la loi N° 015/2005 portant code des Pêches et de l’aquaculture qui définit les conditions
d’exploitation et les normes en matière de pêche et d’aquaculture. Réglemente les conditions
d’accès aux pêcheries et les normes pour la préservation des écosystèmes marins.
• La loi N°8/93 du 7 avril 1993 fixant le régime juridique de la production du transport et de la
distribution de l’eau potable et de l’énergie électrique au Gabon.
• La loi N°09/93 du 7 avril 1993 portant création du fond spécial de l’eau.
Textes internationaux
Le cadre juridique se fonde également sur les conventions et traitées ratifiées par le Gabon dont
notamment les plus pertinentes pour cette étude sont :
• la Convention des Nations Unis sur la Diversité Biologique, ratifiée en 1997 a pour objet de
Conserver la diversité biologique, promouvoir l’utilisation durable de ses éléments et favoriser un
partage équitable des avantages découlant de l’exploitation des ressources génétiques.
• Convention d’Alger sur la Conservation de la Nature et des Ressources Naturelles, ratifiée en
1988 à pour objet d’encourager une action à entreprendre à titre individuel et en commun pour la
conservation, l’utilisation et la mise en valeur des ressources en sol, en eau, en flore et en faune
pour le bien être présent et futur de l’humanité du point de vue économique nutritif, scientifique,
éducatif, culturel et esthétique.
• Convention de Bruxelles ratifiée en en 1982, portant sur l’intervention en haute mer en cas
d’accident entraînant ou pouvant entraîner une pollution par les hydrocarbures, permettre aux
pays de prendre des mesures en haute mer en cas d’accident maritime entraînant le danger d’une
pollution de la mer et des côtes par les hydrocarbures ; établir que ces mesures ne puissent
affecter le principe de liberté de la haute mer.
27
• Convention d’Abidjan ratifiée en 1989, vise à prévenir, réduire, combattre et maîtriser l’érosion
côtière ; et coopérer en cas de lutte contre la pollution ou les situations critiques,
• Convention de Paris 1972 sur la protection du patrimoine Mondial Culturel et Naturel, ratifiée en
1986. Etablir un système efficace de protection collective du patrimoine culturel et naturel d’une
valeur universelles et ce sur une base permanente et en adoptant des méthodes scientifiques et
modernes.
• Convention d’Aarhus 1998 sur l’accès à l’information, la participation du public au processus
décisionnel et l’accès à la justice en matière d’Environnement ratifiée en 1997a pour objet de
Sensibiliser le public aux préoccupations environnementales en favorisant l’accès à l’information
et sa participation au processus décisionnel.
Les conditions de mise en œuvre des projets télécommunications fait intervenir plusieurs acteurs au
Gabon notamment dans l’évaluation technique et la gestion environnementale des activités du sous
secteur. On retrouve principalement dans le cadre de ce dispositif institutionnel :
Le décret n°0212/PR du 27 janvier 2011, portant création et organisation de l’Agence Nationale des
Infrastructures Numériques et des Fréquences (ANINF) qui planifie, met en œuvre et assurent le suivi des
équipements numériques et fréquences du pays ;
L’arrêté n°000040/MCPEN portant création et mise en place de la commission chargée du suivi des
projets de fibre optique au Gabon : Projet International Africa Coast to Europe (ACE) et Projet Libreville
LBV-POG. Cette commission est chargée du suivi de la mise en œuvre du projet ACE.
Dans le domaine de l’environnement et de la préservation des milieux naturels susceptibles d’être affectés
par le projet, les acteurs suivants sont interpellés :
• Le Ministère de l’Habitat, du Logement, de l’Urbanisme, de l’Environnement et du
Développement Durable qui définie la politique en matière de protection de l’environnement et
de promotion du développement durable. L’exécution de la politique environnementale incombe
à la Direction Générale à travers ces différents démembrement notamment la Direction de
l’Environnement qui veillera à l’application du code de l’environnement et des différents arrêtés
liés à l’évaluation environnementale,
• Le Ministère des Eaux et Forêts (la Direction des Forets veillera à la préservation de la flore) ;
• Le Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage, de la Pêche et du Développement rural
Les politiques de sauvegarde environnementale et sociale qui peuvent s’appliquer au projet ACE sont : la
PO 4.01 « Evaluation Environnementale » ; la PO 4.04 « habitats naturels » ; la PO 4.11, Ressources
Culturelles Physiques; PO 4.12 Réinstallation Involontaire des populations. L’analyse de ces politiques
est présentée
OP 4.01« Evaluation Environnementale »: L’objectif de l’OP 4.01 est de s’assurer que les projets
financés par la Banque sont viables et faisables sur le plan environnemental, et que la prise des décisions
s’est améliorée à travers une analyse appropriée des actions et leurs probables impacts environnementaux
(OP4.01, para 1). Cette politique est déclenchée si un projet va probablement entraîner des risques et des
impacts environnementaux potentiels (négatifs) dans sa zone d’influence. L’OP 4.01 couvre les impacts
sur l’environnement physique (air, eau et terre) ; le cadre de vie, la santé et la sécurité des populations;
les ressources culturelles physiques ; et les préoccupations environnementales au niveau transfrontalier et
mondial. Les aspects sociaux (réinstallation involontaire, peuples indigènes) ainsi que les habitats
naturels, la lutte antiparasitaire, la foresterie et la sécurité des barrages sont couverts par des politiques
séparées ayant leurs propres exigences et procédures. Le CAB est interpellé par cette politique car
certaines activités prévues par le CAB doivent faire l’objet d’une étude d’impact environnemental.
Diffusion: L’OP 4.01 décrit aussi les exigences de consultation et de diffusion. Pour la catégorie (i) des
projets A et B; et (ii) les sous-projets classés comme A et B dans un prêt programmatique, l’Emprunteur
consulte les groupes affectés par le projet et les Organisations non Gouvernementales (ONGs) à propos
des aspects environnementaux du projet et tient compte de leurs points de vues (le projet CAB étant de la
catégorie B, il ne sera financé aucune activité classée en A). L’Emprunteur commence cette consultation
le plus tôt possible. En plus, l’Emprunteur se concerte avec ces groupes tout au long de la mise en œuvre
du projet aussi souvent que nécessaire pour aborder les questions relatives à l’EIE qui les affectent.
L’Emprunteur donne les informations pertinentes assez rapidement avant les consultations, et dans un
langage accessible aux groupes consultés.
L’Emprunteur rend disponible tout rapport EIE séparé (pour les projets de la catégorie B) dans le pays et
dans la langue locale à une place publique accessible aux groupes affectés par le projet et aux ONG
locales avant l’évaluation.
29
PO 4.04, Habitats Naturels : Cette politique n’autorise pas le financement de projets dégradant ou
convertissant des habitats critiques. Les sites naturels présentent un intérêt particulier et sont importants
pour la préservation de la diversité biologique ou à cause de leurs fonctions écologiques. Les habitats
naturels méritent une attention particulière lors de la réalisation d’évaluations d’impacts sur
l’environnement. Le tracé du Projet ACE comporte une partie marine avec des travaux en milieu marin ;
De ce point vue, la politique est déclenchée car le milieu marin est perçu comme un habitat naturel.
Dans la présente EIES, il est prévu des dispositions de préservation et de suivi de ce milieu marin, en
termes de protection et de suivi lors des travaux., ce qui permettra au Projet ACE d’être en conformité
avec cette politique.
Politique de Sauvegarde 4.09, Lutte antiparasitaires : PO 4.09, Lutte antiparasitaires appuie les
approches intégrées sur la lutte antiparasitaires. Elle identifie les pesticides pouvant être financés dans le
cadre du projet et élabore un plan approprié de lutte antiparasitaire visant à traiter les risques. La politique
est déclenchée si : (i) l’acquisition de pesticides ou l’équipement d’application des pesticides est
envisagée; (ii) le projet appui une activité nécessitant l’utilisation de pesticides pouvant créer des effets
négatifs sur le milieu. Dans le cadre du Projet ACE, il n’est pas prévu l’acquisition de pesticides, donc
cette politique n’est pas déclenchée.
OP 4.10 « Populations Autochtones » : L’objectif de cette politique est de : (i) en sorte que le processus
de développement encourage le plein respect de la dignité, des droits de l’homme et de la spécificité
culturelle des peuples indigènes ; (ii) faire en sorte que ceux-ci ne souffrent pas des effets préjudiciables
au cours du processus de développement ; et (iii) faire en sorte que les peuples indigènes reçoivent des
bénéfices sociaux et économiques compatibles avec leur culture. La politique est déclenchée lorsque le
projet affecte les peuples indigènes (avec les caractéristiques décrites dans l’OP 4.10) dans la zone
couverte par le projet. Au Gabon, il existe des peuples indigènes, mais qui ne sont pas présents dans la
zone d’intervention du projet ACE. Sous ce rapport, cette politique n’est pas déclenchée par le projet.
PO 4.11, Ressources Culturelles Physiques : Cette politique à une enquête sur les ressources culturelles
potentiellement affectées et leur inventaire. Elle intègre des mesures d’atténuation quand il existe des
impacts négatifs sur des ressources culturelles matérielles. Le Gabon possède un patrimoine culturel
relativement riche, mais qui n’est pas spécifiquement visé par les activités du projet ACE. Toutefois, il
est possible que lors des travaux, des vestiges archéologiques ou culturels soient découverts. Dans ces cas,
cette politique est déclenchée par le projet ACE. Pour être en conformité avec cette politique, des
dispositions seront prises dans la présente EIES pour protéger les sites culturels (patrimoine national et
mondial) et même protéger les éventuelles découvertes archéologiques.
PO 4.12 « Réinstallation involontaire des populations »: L’objectif de l’OP 4.12 est d’éviter ou de
minimiser la réinsertion involontaire là ou cela est faisable, en explorant toutes les autres voies
alternatives de projets viables. De plus, l’OP 4.12 a l’intention d’apporter l’assistance aux personnes
déplacées par l’amélioration de leurs anciennes normes de vie, la capacité à générer les revenus, les
niveaux de production, ou tout au moins à les restaurer. L’OP 4.12 encourage la participation
communautaire dans la planification et la conduite de la réinsertion et l’octroi de l’assistance aux
personnes affectées, indépendamment du statut légal du régime foncier. Cette politique couvre non
seulement la réinstallation physique, mais aussi toute perte de terre ou d’autres biens causant la : (i)
réinstallation ou perte d’abri; (ii) perte de biens ou de l’accès aux biens; et (iii) perte de sources de
revenus ou de moyens d’existence, indépendamment du fait que les personnes affectées doivent rejoindre
un autre emplacement. La politique s’applique aussi à la restriction involontaire d’accès aux parcs
légalement désignés et aux aires protégées, causée par les impacts préjudiciables sur les moyens
d’existence des personnes déplacées. Les exigences de divulgation sont celles qui sont requises sous l’OP
4.01. C’est pourquoi, dans l’exécution de ses activités, le projet ACE devra tenir compte des exigences de
cette politique. Certaines activités (fouilles pour poser la fibre optique ou implanter les pylônes)
30
pourraient occasionner une réinstallation (pertes de biens et d’actifs), c’est pourquoi le projet ACE a
élaboré un Plan d’Action de Réinstallation (PAR) en document séparé pour être conforme avec cette
politique.
PO 4.36, Foresterie : PO 4.36, Foresterie apporte l’appui à la sylviculture durable et orientée sur la
conservation de la forêt. Elle n’appuie pas l’exploitation commerciale dans les forêts tropicales humides
primaires. Son objectif global vise à réduire le déboisement, à renforcer la contribution des zones boisées
à l’environnement, à promouvoir le boisement. Le projet ACE ne déclenche pas cette politique car il ne
prévoie pas d’activités favorisant l’exploitation forestière.
PO 4.37, Sécurité des barrages : PO/PB 4.37, Sécurité des barrages recommande pour les grands
barrages la réalisation d’une étude technique et d’inspections sécuritaires périodiques par des experts
indépendants spécialisés dans la sécurité des barrages. Le projet ACE ne déclenche pas cette Politique
car ses activités ne concerneront pas la construction ou la gestion des barrages.
PO 7.50, Projets relatifs aux voies d’eau internationales : PO 7.50, Projets affectant les eaux
internationales vérifie qu’il existe des accords riverains et garantit que les Etats riverains sont informés et
n’opposent pas d’objection aux interventions du projet. Le projet ACE ne déclenche pas cette Politique
car n’a pas prévu d’activités spécifiques les cours d’eau internationaux (Fleuve Oubangui).
Politique de Sauvegarde 7.60 Projets dans des zones contestées (en litige) : OP 7.60, Projets en zones
contestées veille à la garantie que les personnes revendiquant leur droit aux zones contestées n’ont pas
d’objection au projet proposé. Le projet ACE n’a pas d’activités dans des zones en litiges. En
conséquence le projet est en conformité avec le Politique de Sauvegarde, sans que des mesures
spécifiques doivent être prises.
NOTA :
Il est important de souligner que les mesures de gestion environnementales et sociale prises reflètent les
éléments des Directives de la Banque. En effet, ce sont les Directives de la Banque qui seront utilisées
pour suivre les performances du Projet en matière environnementale et sociale».
31
Critère Appréciation
Qualité de l’effet Positif
Négatif
Importance Mineure
Modéré
Majeur
Réversibilité Réversible
Non permanente
Irréversible
Apparition Immédiat
A court terme
A moyen terme
A long terme
Probabilité d’occurrence Certaine
Probable
Improbable
Non connue
Possibilité d’évitement Evitable
Evitable partiellement
Inévitable
32
Le projet contribuera de manière significative à la génération d’effets positifs majeurs de divers ordres.
En effet, l’accès au câble ACE ouvre d’importantes opportunités en ce qui concerne la mise en place
d’une infrastructure haut débit. De façon spécifique le projet de connexion à la fibre optique comporte les
effets positifs suivants :
Les impacts environnementaux et sociaux négatifs du projet proviennent surtout de la pose de la fibre qui
a nécessité une fouille et une traversée du fond marin, de la plage, des établissements humains, des
servitudes d’utilité publique des voies de communication (2X2 voies) et la traversée de la garde
républicaine etc. Bien qu’apparemment inoffensive sur le plan environnemental car non polluante,
inodore, sans émanation d’ondes, de vibrations ou de gaz, ni d’émissions lumineuses, c’est dans sa mise
en œuvre que le site d’implantation et les abords immédiats on été affectés. Il s’agit de zone urbaine avec
des activités socioéconomiques le long de la voie ou d’espaces de loisirs ou de zones habitées.
Les impacts environnementaux négatifs du projet consécutifs aux travaux concerneront surtout : l’érosion
des sols (due caractère instables des sols), les risques de pollution et de dégradation de l’eau, la perte de
végétation dues aux déboisements pour dégager les emprises, les risques de pollutions et dégradations des
voies d’eau, etc. Les habitats terrestres et maritimes peuvent être altérés principalement pendant la phase
de construction selon le type d’activité et son lieu d’implantation. Les impacts potentiels sur l’habitat
peuvent être plus significatifs pendant la construction et l’installation d’infrastructures linéaires, telles que
des câbles fixes à longue distance.
Les impacts du projet sur les sols seront principalement dus à l’activité des engins de chantier et aux
convoyeurs de matériaux d’ouvrages de construction des équipements de mise en œuvre du câble de fibre
optique tels que les chambres de jointage ou les chambre de tirage. Les incidences sur le sol sont
essentiellement liées à la modification de la structure du sol. Cette modification s’est manifestée par un
compactage du sol avec une apparition de sillons relativement profond dans les zones où la structure du
sol est humide et argileuse (quartier Avorbam). Le long des axes routiers, il noté la prolifération des
flaques d’eau et la présence de boues sur les trottoirs.
En outre, les travaux d’aménagement pour la construction et l’implantation du réseau de fibre optique
vont essentiellement consister à délimiter et à creuser le terrain au niveau des zones d’implantation. Les
travaux d’excavations qui ont été effectués ont eu un impact sur la structure et la texture du sol en
modifiant les différentes couches qui le compose mais également en modifiant le ruissellement des eaux.
Biodiversité marine, Habitats et Pêcheries : les eaux gabonaises étant réputées très poissonneuses, la
pose de câble perturberait, quoique de manière limitée et localisée le long du tracé, les fonds marins lors
de son enfouissement, et partant des habitats marins d’espèces benthiques pourraient être affectés. A
moins que la pose du câble ne se fasse à une vitesse permettant de réduire cet impact négatif. Lors de ces
travaux, les bruits et vibrations des machines du câblier entraîneraient également des nuisances sonores
aussi bien pour les espèces pélagiques que les espèces de fond. L’isolement du câble du fait de son
armature permettrait une incidence faible du rayonnement électromagnétique sur la vie marine. Le tracé
du câble ne traverse aucune aire marine protégée (AMP) et encore moins une réserve de biodiversité.
Au total, le plateau continental gabonais offre de bonnes possibilités de pose du câble sous-marin.
Cependant, pendant toute la durée des travaux de pose du câble des mesures conservatoires devraient être
prises pour éviter la pollution marine et toute nuisance afin de sauvegarder ces habitats riches d’une
36
biodiversité marine benthique et pélagique. L’équipe du projet devrait donc non seulement veiller au
respect strict du tracé1 retenu lors de la mission de Survey car celui-ci prend en compte la minimisation
des risques environnementaux ainsi que les dispositions sécuritaires et environnementales de la navigation
maritime (Réglementation de l’OMI, Convention de MARPOL…). Le projet s’assurera aussi que
l’équipage du câblier dispose et mette en œuvre strictement un plan de gestion des déchets solides et
liquides. Cela garantirait ainsi la sécurité et la durabilité du câble pendant sa durée de vie.
Pollutions du milieu par les rejets des déchets issus des travaux
La gestion des déchets de chantiers et des déblais est une autre source de pollutions diverses sur le milieu
environnant. Il y a un risque de contamination du sol, des eaux et de l'air. Un rejet anarchique de ces types
de déchets peut constituer une source de nuisances pour la santé publique si aucun système de gestion
écologique durable n’est mis en place. Il faut préciser que la gestion saine de ces déchets incombe aux
entrepreneurs ayant contracté les travaux. Ainsi, l’organisation des déblais et le dépotage des résidus de
bois et autres déchets à des endroits biens sélectionnés permet d’éviter leur dispersion et leur pollution du
cadre de vie.
Les impacts sociaux négatifs significatifs vont concerner principalement l’acquisition des terres pour la
libération des emprises des tracés, la construction des infrastructures de télécommunications et
infrastructures auxiliaires, telles que des voies de desserte, qui pourraient créer le besoin de réinstallation
involontaire des populations affectées.
D’autres impacts sociaux négatifs du projet consécutifs aux travaux concernent : la perturbation du cadre
de vie, la génération de déchets solides et liquides ; l’occupation de terrains privés, la destruction
probables de cultures, les risques d’accidents lors des travaux, les risques de perturbations des réseaux des
concessionnaires (eau, téléphone, électricité), la dégradation de vestiges culturels en cas de fouilles, etc.
1 Les préconisations faites après le Survey stipulent que le tracé soit choisi de sorte à réduire/éviter les pressions et impacts
potentiels négatifs des activités humaines, en particulier la pêche, l’aquaculture, le trafic maritime, les câbles et pipelines, les
sources de pollution ou les activités touristiques.
37
La perturbation de la mobilité
Sur certains axes de la ville notamment ceux concernés par le tracé du câble de fibre optique, la mobilité a
été fortement affecté par les travaux. Les tranchés qui ont été réalisés de même que les déblais qui ont été
entreposés ont considérablement perturbés la mobilité des personnes et des biens. L’accès à certains
quartiers ou installations attenantes au projet par les véhicules motorisés a été momentanément entravé.
De ce fait les approvisionnements en produits divers pour les acteurs économiques locaux ont été gênés
voir même empêchés. Les déplacements des populations riveraines et les arrêts bus habituels ont été
modifiés. Les personnes âgées, les femmes et les enfants ont particulièrement été affectées par la
situation.
leur disposition de moyens de protection participera à réduire les risque de propagation des IST et
VIH/SIDA.
6. ANALYSE DE VARIANTES
En dépit des effets négatifs du projet qui d’ailleurs s’avèrent parfaitement maîtrisables, le contexte de
réalisation du projet ACE apparait comme une opportunité unique pour la Gabon de se doter d’une
infrastructure d’avenir en mesure de lui garantir :
• La réduction de la fracture numérique en permettant à l’ensemble de la population d’accéder à des
services innovants, même pour les zones les plus isolées;
• La facilitation du déploiement de tous les opérateurs sur les sites desservis par le réseau national;
• Une baisse du prix du haut débit en créant une concurrence saine et bénéfiques au gabonais;
• Un déploiement du très haut débit en zone d’activités économiques et sociale (recherche, santé et
industrie);
• L’introduction de la téléphonie mobile de troisième génération, dite « téléphonie 3G » etc.
40
Les mesures d’atténuation des impacts négatifs et de bonification des impacts positifs sont les suivantes
(en phase de préparation, de travaux et d’exploitation):
• des mesures environnementales et sociales déjà prévues par le projet ACE ;
• des mesures générales d’atténuation impacts ;
• des mesures spécifiques d’atténuation des impacts environnementaux et sociaux du projet.
Le projet a déjà envisagé des mesures environnementales et sociales qui portent sur des travaux de
construction et de remise en état du parcours de la fibre. Les aménagements proposés se fixent comme
objectif de :
• éviter le déplacement de populations et de pertes d’activités lors de la mise en œuvre du projet ;
• limiter les nuisances en veillant à une gestion méthodique des tranchés et des déblais;
• baliser les travaux et assurer les conditions de sécurité sur l’ensemble du chantier ;
• sécuriser le câble sur les zones sensibles du tracé notamment à Avorbam où le sol est argileux ;
• Mettre en place un dispositif de remise en état du site au cahier de charge.
Le plan de gestion environnementale et sociale permet de mettre en œuvre les mesures d’atténuation ci-
dessous énumérées en fonction des impacts potentiels relevés. Ce plan précise les responsables en charge
de la mise en œuvre de ces mesures ainsi que de leur surveillance, du contrôle et du suivi. Il prévoit
également les moyens de mise en œuvre des mesures ainsi indiquées.
Le plan de gestion environnementale et sociale comporte un ensemble de mesures d’atténuation des
impacts négatifs déclinées selon les deux étapes phares du projet, à savoir lors de la
préparation/construction et mise en service/ exploitation.
Il décline également les modalités de mise en œuvre de ces mesures et renferme un plan de surveillance et
de suivi ainsi que des mesures institutionnelles de renforcement des capacités des acteurs responsables de
sa mise en œuvre et d’informations des populations
Les objectifs du PGES sont de :
▪ s’assurer que les activités du projet sont entreprises en conformité avec toutes les exigences
légales découlant du processus d’autorisation environnementale du projet;
▪ s’assurer que les installations seront conçues et aménagées de façon à rencontrer et même, si
possible, avoir de meilleures performances environnementales que celles prévues dans l’étude
d’impact;
▪ s’assurer que les engagements environnementaux du projet sont bien compris par le personnel
de chantier et le personnel d’exploitation incluant les sous-contractants;
▪ s’assurer que la politique environnementale de la république Gabonaise est respectée pendant
toute la durée de la mise en œuvre du projet.
Plus spécifiquement, le PGES permet de :
▪ concrétiser tous les engagements du promoteur vis-à-vis de l’environnement et de la
communauté locale riveraine ;
▪ préciser les problématiques environnementales relatives à la préparation et à l’exploitation du
projet et d’élaborer une planification et des procédures pour gérer ces problématiques;
▪ déterminer les responsabilités de chaque acteur, y compris le promoteur du projet,
relativement au PGES ;
▪ communiquer les informations issues du PGES aux autorités gouvernementales et aux
citoyens concernés;
▪ établir les actions correctives à mettre en place le cas échéant.
Le PGES sera révisé au besoin pour s’assurer de sa pertinence et de son efficacité. Les changements
proposés seront discutés avec les autorités gouvernementales concernées.
Le Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES) comprend les catégories de mesures suivantes:
Les clauses environnementales et sociales sont destinées à aider les personnes en charge de la rédaction
de dossiers d’appels d’offres et des marchés d’exécution des travaux (cahiers des prescriptions spéciales
et techniques), afin qu’elles puissent intégrer dans ces documents des prescriptions permettant d’optimiser
la protection de l’environnement et du milieu humain et socio-économique. Les clauses sont spécifiques à
toutes les activités de chantier pouvant être sources de nuisances environnementales et sociales. Elles
devront constituer une partie intégrante des dossiers d’appels d’offres ou de marchés d’exécution des
travaux. Les autorités compétentes doivent aussi être destinataires de ces clauses pour faciliter le suivi
concerté des activités ayant des impacts sur l'environnement et l'aspect social. Ces clauses sont présentées
en détail en Annexe 4.
Le comité de pilotage du projet ACE exigera des Entreprises adjudicataires des travaux de préparer un
Plan de gestion environnementale et sociale des Entreprises de travaux (PGESE) qui va détailler les
mesures suivantes (sans être exhaustif) :
Mesures de sécurité
• Faire la signalisation des travaux pour minimiser les risques d’accident en cours de travaux ;
• Sensibiliser le personnel de chantier sur les mesures de sécurité à prendre ;
• Installer un dispositif de limitation des vitesses (panneaux, essentiellement);
• Eviter autant que possible de travailler aux heures de repos ou la nuit dans les zones du projet ;
• Systématiser le port équipement protection individuel (masque, gants, bottes, etc.) ;
• Prévoir des ouvrages de franchissement des fouilles accessibles aux personnes handicapées
Mesures sociales
• Recruter localement (dans les sites de travaux) la main d’œuvre non qualifiée autant que possible, en
rapport avec les collectivités locales concernées
• Il doit également avertir le maître d’ouvrage de cette découverte et exécuter ses instructions quant à la
façon d’en disposer.
• Il revient à l’État de statuer sur les mesures à prendre à l’égard des découvertes faites fortuitement.
Les mesures concernent la réalisation d’un Plan Succinct de Réinstallation (PSR) qui identifie, recense et
évalue tous les biens affectés en vue de procéder à la mise en œuvre d’un plan de compensation des
Personnes affectées, au cas échéant les réinstaller et leur assurer une réhabilitation économique. Un PSR a
été préparé et constitue un document distinct du présent rapport d’EIES.
La gestion des ouvrages requiert des dispositions spéciales pour garantir leur pérennité.
NOTA :
Il est important de souligner que les mesures de gestion environnementales et sociale prises reflètent
les éléments des Directives de la Banque. En effet, ce sont les Directives de la Banque qui seront
utilisées pour suivre les performances du Projet en matière environnementale et sociale, notamment
les Directives applicables sur Hygiène, Environnement et Sécurité « Les entreprises contractantes
devront se conformer aux exigences des directives de la Banque mondiale, concernant l’Hygiène,
l’Environnement et la Sécurité. Des directives complémentaires sur la protection anti-incendie et de
sécurité figurent dans les Directives sur l'environnement, la santé et la sécurité (Environmental Health
and Safety) d’International Finance Corporation (IFC). Notamment les recommandations
suivantes : sur la Main-d’œuvre et Conditions de Travail ; sur la Prévention et la Réduction de la
Pollution ».
l’exigence d’un expert environnement et social dans les profils du Bureau de Contrôle. Ces deux
consultants vont assister la Direction du Projet respectivement dans l’intégration des aspects
environnementaux et sociaux et dans le suivi de proximité des activités. Il sera aussi suggéré de
solliciter l’appui de la DGE pour accompagner ces bureaux dans la préparation et le suivi
environnemental et social.
• Appui au suivi et Evaluation des activités du projet : Le Projet devra apporter un appui pour assurer
le suivi permanent, la supervision et l’évaluation. Les mesures incluent également la mise en place
d’un système de suivi écologique du câble en milieu marin et sur le continent.
Dans le souci d’assurer que les acteurs clés aient vraiment les capacités et les instruments pour suivre,
améliorer le suivi environnemental et surtout apporter des solutions techniques et/ou légales
correspondantes au besoin, il est important que le projet développe des instruments et des outils et forme
aussi les acteurs pour garantir une exploitation durable et sans impacts négatifs à court moyen et long
terme des installations.
Afin de permettre la bonne exécution des composantes environnementales du projet et des mesures
d’atténuation des nuisances (en phase de préparation, d’exécution des travaux et d’exploitation des
ouvrages), il s’agira de prévoir des mécanismes de communication d’information qui permettent à tous
les acteurs concernés de saisir les enjeux environnementaux et sociaux à tous les niveaux et de
s’approprier les ouvrages qui seront réalisés, en direction des acteurs principalement interpellés par le
projet au premier desquels les populations riveraines des ouvrages.
Stratégie
Le début de la planification stratégique et de la mise à disposition de l’information environnementale du
projet devra être marqué soit par des journées de lancement, soit par une série d’annonce publiques. Les
objectifs visés sont : la mise en réseau des différents acteurs par rapport à un ensemble de connaissances
sur l’environnement et de la région et sur le projet; la mise en place de groupes intersectoriels référencés
aux différentes composantes du Projet. Dans le domaine de la consultation environnementale, il sera
nécessaire de bien mettre place, au niveau de chaque collectivité locale, un comité dont le rôle sera :
d’appuyer l’institution locale dans le fonctionnement local et l’appropriation sociale du projet ; de
mobiliser auprès des partenaires nationaux et locaux dans la mise en œuvre des activités du projet ; de
servir de cadre de résolution à l'amiable d'éventuels conflits (fonciers ou autres). Une ONG, un Consultant
spécialisé en évaluation environnementale et sociale, pourront aider à faciliter la mise en place et les
opérations de ces groupes sectoriels ou socioprofessionnels, mais surtout veiller à la qualité et l’équité
dans la représentation (groupes marginalisés, genre, etc.).
Etapes de la consultation
Le Plan de consultation peut se dérouler à travers trois cheminements: (i) La consultation locale ou
l’organisation de journées publiques ; (ii) L’organisation de Forums communautaires ; (iii) Les rencontres
sectorielles de groupes sociaux et ou d’intérêts
Processus de consultation
Le processus de consultation publique devra être structuré autour des axes suivants : (i) préparation de
dossiers de consultations publiques comprenant les rapports d’étude (rapports d’évaluation
environnementale et sociale), descriptif des activités déjà identifiées (localisation, caractéristiques, etc.) et
des fiches d’enquêtes ; (ii) missions préparatoires dans les sites de projet et de consultation ; (iii)
47
annonces publiques ; (iv) enquêtes publiques, collecte de données sur les sites de projets et validation des
résultats.
Pollution du milieu marin Éviter le déversement de produits Nombre de cas de Entreprise Bureau de DGE/Directi Pendant les
hydrocarburés dans les eaux pollution signalé ou contrôle/AQE on de la travaux
constaté ST pêche
Pollutions du milieu par les rejets des Collecter et évacuer les déchets vers une Nombre de bacs à Entreprise Bureau de DGE/Mairie Avant, Pendant
déchets issus des travaux décharge autorisée ordures sur le contrôle/AQE et après les
chantier ST travaux
La surveillance environnementale et sociale a pour but de s’assurer du respect : (i) des mesures
proposées dans l’étude d’impact, notamment les mesures d’atténuation ; (ii) des conditions fixées
dans le Code de l’environnement ; le décret d’application et les arrêtés relatifs aux EIES ; (iii) des
engagements par rapport aux collectivités locales et autorités ministérielles ; (iv) des exigences
relatives aux autres lois et règlements en matière d’hygiène et de santé publique, de gestion du
cadre de vie des populations, de protection de l’environnement et des ressources naturelles. La
surveillance environnementale et sociale concernera aussi bien la phase de construction et celle de
mise exploitation du câble (ACE) de fibre optique. Elle est assurée par le Bureau de contrôle
(QEST phase de travaux) et la direction des postes et des télécommunications (phase
d’exploitation).
Le contrôle
Le premier niveau que l’on appelle ici le contrôle et qui est essentiellement réalisé par les services
techniques nationaux simultanément à leur mission technique. Ces dernières doivent s’assurer que
l’entreprise respecte ses clauses contractuelles. Le contrôle environnemental et social sert à vérifier
la mise en œuvre des mesures d’atténuation environnementale et sociale qui doivent être réalisées
par l’entreprise des travaux.
• Le contrôle permanent de la mise en œuvre des mesures environnementales sur le terrain est
fait par le bureau de contrôle qui devra de préférence avoir en son sein, un responsable ayant
une sensibilité environnementale et sociale et qui pourrait déjà avoir une autre attribution
dans le contrôle.
• La mission de contrôle doit consigner par écrit (fiches de conformité ou de non conformité)
les ordres de faire les prestations environnementales, leur avancement et leur exécution
suivant les normes. La mission de contrôle doit aussi saisir la Direction du Projet pour tout
problème environnemental particulier non prévu.
• Les missions de contrôle, doivent remettre à une fréquence prévue à leur contrat, un rapport
sur la mise en œuvre des engagements contractuels de l’entreprise en matière de gestion
environnementale et sociale.
L’inspection
Le second est ici appelé l’inspection et est réalisé en majeure partie par la Direction du Projet qui
est le maitre d’ouvrage délégué du programme et sert à vérifier la qualité de la mise en œuvre des
mesures d’atténuation et les interactions entre le projet et la population environnante. L’on peut
aussi intégrer à ce niveau le suivi que peut réaliser les instances communales et la communauté en
générales notamment par le biais d’une méthode structurée. L’inspection est faite par le consultant
de la Direction du projet:
• sur la base de la vérification des rapports qui lui sont remis, soit par des descentes sur les
sites du projet soit du fait de plainte des populations ou des instances communales ;
• au moment de la réception provisoire des travaux.
En cas de non respect ou de non application des mesures environnementales, la Direction du projet,
en relation avec le bureau de contrôle, initie le processus de mise en demeure adressée à
l’entreprise.
La direction du projet remet mensuellement au Comité de Pilotage un rapport de synthèse de l’état
de la gestion environnementale et sociale des projets, des problèmes rencontrés et des décisions
prises à cet égard sur la gestion du projet.
Le suivi environnemental et social a pour but de vérifier, sur le terrain, la justesse de l’évaluation
de certains impacts et l’efficacité des mesures d’atténuation ou de compensation prévues par
l’EIES, et pour lesquelles subsiste une incertitude. Les connaissances acquises avec le suivi
environnemental permettront de corriger les mesures d’atténuation et éventuellement de réviser
certaines normes de protection de l’environnement.
Le Programme de suivi décrit : (i) les éléments devant faire l’objet d’un suivi ; (ii) les
méthodes/dispositifs de suivi ; (ii) les responsabilités de suivi ; (iv) la période de suivi. Le suivi
environnemental et social est assuré par la Direction de l’Environnemental (DE), sous la
coordination de la DGE.
NOTA :
Dans le cadre du suivi, il est recommandé que le suivi comporte au moins une session conjointe
annuelle avec tous les acteurs concernés, laquelle peut coïncider avec la (les) mission (s) de
supervision du projet.
52
La mise en œuvre et le suivi des mesures environnementales et sociales préconisées ans le présent
PGES du projet de mise en œuvre de la fibre optique interpelle plusieurs catégories d’acteurs pour
lesquelles il s’avère important de préciser les rôles et les responsabilités en phase de travaux et
durant la mise en services des ouvrages.
Cette structure du projet ACE va assurer pour une coordination d’ordre stratégique (s’assurer que
tous les acteurs concernés sont bien impliqués et ont des rôles à jouer). Ce comité va regrouper
toutes les institutions impliquées dans le suivi et effectuera des missions de supervision.
La Direction du Projet assure la mise en œuvre du projet, à ce titre, elle va désigner un Point Focal
Environnement et Social (PFES) qui assurera la coordination de la mise en œuvre, de la
surveillance (contrôle et inspection) des aspects environnementaux et sociaux des activités,
instruire le bureau de contrôle et servir d’interface entre le projet, les collectivités locales et les
autres acteurs concernés par le projet.
L’environnementaliste du projet inscrira dans les contrats de l’entreprise de construction les clauses
environnementales (voir annexe 1) permettant de s’assurer que les entrepreneurs respectent les
procédures environnementales, notamment : (i) veiller au respect des mesures de sécurités des
installations de chantier, (ii) assurer la collecte et l’élimination des déchets issus des travaux, (iii)
autant que possible, employer la main d’œuvre non qualifiée (manœuvres) disponible dans les
zones du projet.
Les PFES, en association aves les leaders d’opinion locaux, coordonneront la mise en œuvre au
niveau des quartiers de séances d’information et de sensibilisation auprès des collectivités locales
traversées par le projet de fibre optique afin d’informer sur la nature des travaux et les enjeux
environnementaux et sociaux lors de la mise en œuvre des activités du projet. Ces programmes
d’IEC se focaliseront sur: (i) les enjeux environnementaux et sociaux des travaux d’infrastructures
et d’équipements ; (ii) la sécurité des travaux de construction/réhabilitation.
Dans le cadre d’un Protocole d’Assistance au Projet ACE, la DGE va assurer le suivi du PGES au
niveau local de la mise en œuvre des mesures environnementales et sociales du projet. La Direction
du Projet devra établir un protocole d’accord avec la DGE.
Elle participera à la sensibilisation des populations, aux activités de mobilisation sociale. Dans
chaque quartier ciblé. Les services techniques locaux vont assurer la surveillance de la remise en
état de la voierie. Elles participeront à la mobilisation sociale, à l’adoption et la diffusion de
l’information contenue dans le PGES et veilleront à la gestion et à l’entretien des infrastructures
réalisées. Il est suggéré de mettre en place au niveau de la mairie une commission de réclamation et
de suivi qui participeront au suivi de proximité, à la prévention et la gestion des conflits liés aux
travaux.
54
Les Entreprises privées chargées de l’exécution des travaux doivent (i) préparer et mettre en œuvre
leur propres Plans de Gestion environnemental et Sociale Entreprise (PGESE) définissant leur
méthodologie et stratégie de prise en compte des exigences environnementales et sociales lors des
travaux et (ii) respecter les clauses, directives et autres prescriptions environnementales et sociales
contenues dans les marchés de travaux. A cet effet, les entreprises devront disposer d‘un
Responsable Hygiène Sécurité Environnement.
Les coûts estimatifs de la prise en compte des mesures de mitigation environnementales et sociales,
sont ainsi estimés (i) 45 000 000 FCFA en phase de travaux et (ii) et 15 000 000 par an en phase
d’exploitation. Ces coûts sont synthétisés dans le tableau ci-dessous :
Phase d’exploitation
1 Plan de surveillance, d’entretien et de gestion des ouvrages 5 000 000 FCFA
2 Plan de communication, information et de sensibilisation 2 000 000 par an
3 Provision pour la surveillance et le suivi de la mise en œuvre des PGES 3 000 000 par an
4 Information/sensibilisation dans les quartiers et la zone marine 5 000 000 FCFA
Total mesures d’exploitation 15 000 000 FCFA par an
56
La consultation du public permet la prise en compte des perceptions, attentes et préoccupations des
parties prenantes du projet dans le processus d’élaboration de l’étude d’impact environnemental et
social (EIES). Elle s’inscrit dans une logique d’implication des principaux bénéficiaires et acteurs
locaux dans la conception du projet afin de mettre en exergue les enjeux sociaux et contribuer
efficacement à la durabilité du projet.
Séances de consultation avec les personnes affectées par le projet sur l’axe Péage-Carrefour Okala
Parmi les personnes affectées par le projet, il ya des fleuristes, des artistes (sculpteurs,
peintres et décorateurs), un tapissier, un menuisier-ébéniste, des menuisiers aluminium et
métallique, un épicier, un vulcanisateur, un tenancier de bar-restaurant, un commerçant de
fruits et légumes et un lavage de voitures.
57
Les personnes affectées par le projet de connexion de câble à fibre optique se félicitent de
cette initiative et pensent que c’est un projet qui va contribuer au dé veloppement du Gabon.
Mais, elles déplorent le fait que les activités de pose du câble en fibre optique ont démarré
sans qu’elles en soient informées afin qu’elles prennent leurs précautions pour limités les
impacts négatifs du projet sur leurs activités.
Les personnes affectées par le projet se sont plaintes des impacts négatifs sur leurs activités :
obstruction des entrées de leurs lieux d’activités, des difficultés de stationnement de leurs
clients dont le nombre a fini par diminuer, des difficultés de stationnement de leurs
fournisseurs, baisse de leurs revenus pendant la période de pose du câble, dégradation de leur
environnement de travail (boue, flaques d’eau et gravats aux alentours des lieux de travail).
Les personnes affectées par le projet de câble en fibre optique souhaitent que la réhabilitation
des sites dégradés se fasse rapidement notamment : résorber les flaques d’eau et la boue,
enlèvement des gravats.
Les services techniques suivants ont été sollicités : Direction Générale de l’environnement,
Direction de la Communication, Direction des Eaux et Forêts, Direction de l’Agriculture,
Direction de l’Urbanisme, de l’Habitat et du Cadastre, Direction des Travaux Publiques et le
Secrétariat Générale des Affaires Sociales.
Les services techniques autres que celui de la Direction des Communication qui assure la
tutelle du projet, souhaitent être informés officiellement par voie officielle, pour qu’ils
puissent se mobiliser et apporter leur contribution significative, chacun dans son domaine de
compétence. En effet l’implication des divers acteurs, partie prenante du projet ne peut
s’envisager que dans un cadre formel. Et sur ce point, les services techniques interpellent la
direction chargée du projet ACE à saisir officiellement leurs autorités de tutelle sur la forme
de collaboration souhaitée.
Les services techniques consultés sont par ailleurs préoccupés par leur non implication dans la
mise en œuvre du projet. Sur ce point la Direction Générale de l’Environnement a fortement
déploré le non respects des procédures en matière d’évaluation environnementale concernant
la mise en œuvre du projet. En effet, la direction de l’environnement estime que compte tenu
de l’envergure du projet et des impacts potentiels qu’il peut engendrer sur les milieux
traversés, il aurait été important de réaliser en amont une EIE. Cependant compte tenu du
démarrage des activités et de leur état très avancé, la direction a recommandé une évaluation
environnementale qui s’inscrit dans une logique de mise en conformité.
Concernant les autres structures techniques, elles regrettent également leur faible implication
dans la mise en œuvre du projet. Ainsi, la non prise en compte des activités se déroula nt dans
la zone du projet, de la précision de l’emprise du projet, des impératifs du projet par lesquels
le gouvernement est tenu, l’absence d’un environnementaliste au sein du comité d’exécution
du projet, le respect des normes et procédures en rapport avec les différentes compétences et
la valorisation des expériences en rapport avec des aspects du projet ont été soulignés comme
58
• prévoir des études sur l’impact de la fibre sur les ressources halieutiques, et sur le
comportement des tortues, crevettes, langoustes et coquillages ;
• finaliser rapidement le rapport d’étude d’impact environnemental et social, Faire l’EIE au
niveau national ;
• mettre en place un dispositif synergique entre le comité d’exécution du projet et la
D.G.Environnement et de la Protection de la Nature ;
• saisir officiellement l’ensemble des services techniques concernés pour permettre que les
moyens de mobilisation des équipes devant s’impliquer dans le projet soient disponibles à
temps pour leur opérationnalisation.
Les autorités locales consultées sont les responsables de la Mairie de Libreville et le Chef de
regroupement du canton Ikoyi-Tsini qui abrite le tracé du projet.
Ces autorités se félicitent du projet qui va améliorer les performances des outils de
communication des populations gabonaises en général, et des populations de Libreville et de
la zone du projet en particulier.
Elles sont préoccupées par leur non prise en compte dans le cadre de la mise en œuvre des
projets initiés, leur non implication par les organes d’exécution des projets et l’absence
d’information des populations locales. D’après les autorités locales, ces situations liées à
l’absence d’information sont à éviter car la préservation du câble et des ouvrages les concerne
et leur non implication ne favorise pas un engagement de leur part pour veiller sur l’intégrité
du câble.
Dans, le cadre des projets futurs que la Direction des télécoms va engager dans la zone, les
autorités locales et municipales suggèrent :
• prévoir un plan de remise en état du Parc d’Okala ;
• éviter de casser la chaussée, Poser le câble en dehors du trottoir ;
• d’implique la Mairie dans le suivi du PGES à travers la DGSI ;
• informer les populations locales avant le début des activités d’un projet par voie
d’affichage pendant l’exécution du projet ;
• prévoir un plan de réseau pour faciliter le travail des sociétés d’eau, d’électricité et de
téléphonie.
59
ANNEXES
Nationaux et la Direction
Générale de la Faune et
aires protégées,
3) un lieu banal,
implication des services
forestiers, décision portant
autorisation d’exploitation,
proposition de méthodes
d’inventaires.
Les forestiers certifiés
doivent suivre les normes
prescrites.
Mairie de Libreville Attentes Absence de schéma directeur Prévoir un plan de remise
Préoccupations et d’aménagement de la ville de en état du pavage du
craintes Libreville carrefour d’Okala
Expériences antérieurs Absence de communication Eviter de casser la
de projets télécoms? sur le projet, chaussée ;
Expériences en matière Pas de prise en compte de la Poser le câble en dehors du
d’expropriation et Mairie dans la planification trottoir
d’indemnisation des Faiblesse des capacités dans Intégrer la Mairie dans le
populations ? le suivi des travaux ; suivi du PGES
Expérience Absence de projet de la Impliquer la DGSI pour le
d’accompagnement municipalité dans la zone suivi du projet
social des PAPs ? d’intervention,
Expériences en matière Aucune expérience en matière
de suivi d’un PGES et de réinstallation de
d’un EIE ? populations
Suggestions et
recommandations
Direction générale des cadre institutionnel du L’état gabonais est tenu par Finaliser le rapport d’étude
Télécommunications projet les impératifs du projet d’impact environnemental
Enjeux Le comité du projet n’a pas et social
environnementaux et d’environnementaliste Faire l’EIE au niveau
sociaux liés au projet ; national
Suggestions/ Le comité doit travailler en
recommandations étroite collaboration avec
la D.G.Environnement
optique
Mobiliser les moyens
d’opérationnalisation des
équipes
Secrétariat Générale Enjeux en cas de Respect des procédures Le ministère de la
des affaires sociales déplacement de d’encadrement en cas de communication doit saisir
populations déplacement de populations ; le ministère des affaires
Expériences en la Expérience en sinistres à sociales pour résoudre les
matière de réinstallation Mouila et Oyem ‘prise en éventuels problèmes de
et d’accompagnement charge psychologique, déplacements des
social ; alimentation, vêtement et populations ;
Suggestions/ hébergement Prévoir les moyens de
recommandations mobilisation des équipes
Direction de l’habitat, Enjeux en cas Respect des procédures Le ministère de la
de l’urbanisme et du d’expropriation ou de notamment la loi 3/81sur communication doit saisir
cadastre déguerpissement l’indemnisation des bâtiments par voie de lettre officielle
Expérience en et construction ; le ministère de l’habitat ;
déplacement des Le manque d’information Faire faire les évaluation
populations pourrait constituer un blocage des bâtiments et terrains
pour l’acceptabilité du projet ; nus par un fonctionnaire du
Expérience en rapport avec la ministère de l’habitat
construction du stade de la Le ministère de l’habitat
coopération sino-gabonaise et doit participer à la
de l’élargissement de la voie. sensibilisation des
populations en la matière
Direction des Travaux Normes de construction Des normes existent pour Saisir officiellement la
Publics d’ouvrage de télécoms, l’utilisation des servitudes direction des travaux
Suivi et surveillance voies publiques ; publics pour avis pour les
environnemental de L’information de la direction activités à mener ;
projet télécoms ; des travaux publics sur la Veiller à respecter les
Suggestions/ nature du projet, sa taille, son mesures de sécurité
recommandations envergure est essentiel ; concernant la signalisation
Le recrutement d’un ingénieur des travaux.
qui doit suivre les travaux et
la remise en état des axes doit
être agrée par les TP ;
Le suivi et la surveillance son
des activités qui sont
externalisées
Chef de regroupement Perceptions sur le Le projet constitue une très Informer les populations
de canton Ikoyi Tsini projet ; bonne chose pour le pays ; riveraines avant début du
Contraintes engendrés Des plaintes liées à la surprise projet ;
par le projet ; due au manque d’information Veiller à l’affichage
Feedback des riverains des populations ont été pendant le projet pour
par rapport au projet ; signalées ; éviter l’effet de surprise
Recommandations et Cependant, il n y a eu aucun auprès des populations ;
suggestions sur la mise désagrément qui a été noté Prévoir un plan de réseau
en œuvre. auprès des riverains; pour faciliter le travail des
La prise en compte du réseau sociétés d’eau, d’électricité
des concessionnaires (eau, et de téléphonie.
téléphone) constitue une très
bonne chose
62
recommandations
Lavage de voitures Perception du projet ; Le projet avait tenu compte de Réhabiliter le trottoir après
« Clean up », Impacts du projet sur notre activité ; les travaux
l’activité ; Une voie d’accès avait été
Revenu moyens mensuel ; aménagé pour permettre l’accès
Nombre d’employés sur le des véhicules ;
site ; Les tranchés ont été creusés la
Activités principales sur le nuit pour éviter la rupture de
site notre activité.
Situation sociale des PAPs ;
Suggestions et
recommandations
ANNEXE 3 : BIBLIOGRAPHIE
Les présentes clauses sont destinées à aider les personnes en charge de la rédaction de dossiers
d’appels d’offres et des marchés d’exécution des travaux (cahiers des prescriptions techniques),
afin qu’elles puissent intégrer dans ces documents des prescriptions permettant d’optimiser la
protection de l’environnement et du milieu socio-économique. Les clauses sont spécifiques à
toutes les activités de chantier pouvant être sources de nuisances environnementales et sociales.
Elles devront être incluses dans les dossiers d’exécution des travaux dont elles constituent une
partie intégrante.
Les autorités compétentes doivent aussi être destinataires de ces clauses pour faciliter le suivi
concerté des activités ayant des impacts sur l'environnement et l'aspect social.
• Disposer des autorisations nécessaires en conformité avec les lois et règlements en vigueur
• Etablir un règlement de chantier (ce que l'on permet et ne permet pas dans les chantiers)
• Mener une campagne d’information et de sensibilisation des riverains avant les travaux
• Veiller au respect des mesures d’hygiène et de sécurité des installations de chantiers
• Procéder à la signalisation des travaux
• Employer la main d’œuvre locale en priorité
• Veiller au respect des règles de sécurité lors des travaux
• Protéger les propriétés avoisinantes du chantier
• Eviter au maximum la production de poussières et de bruits
• Assurer la collecte et l’élimination écologique des déchets issus des travaux
• Mener des campagnes de sensibilisation sur les IST/VIH/SIDA
• Impliquer étroitement les services techniques locaux dans le suivi de la mise en œuvre
• Veiller au respect des espèces végétales protégées lors des travaux
• Fournir des équipements de protection aux travailleurs
itinéraires concernés et les emplacements susceptibles d'être affectés. Cette réunion permettra aussi
au Maître d’ouvrage de recueillir les observations des populations, de les sensibiliser sur les enjeux
environnementaux et sociaux et sur leurs relations avec les ouvriers.
Emploi de la main d’œuvre locale : Le Contractant est tenu d’engager (en dehors de son personnel
cadre technique) le plus de main-d’œuvre possible dans la zone où les travaux sont réalisés.
Respect des horaires de travail : Le Contractant doit s’assurer que les horaires de travail respectent
les lois et règlements nationaux en vigueur. Le Contractant doit éviter d’exécuter les travaux
pendant les heures de repos, les dimanches et les jours fériés.
par tous et à tous les niveaux d’exécution, tant pour les travailleurs que pour la population et autres
personnes en contact avec le chantier. Il doit mettre en place un service médical courant et
d’urgence à la base-vie, adapté à l’effectif de son personnel. Le Contractant doit interdire l’accès
du chantier au public, le protéger par des balises et des panneaux de signalisation, indiquer les
différents accès et prendre toutes les mesures d’ordre et de sécurité propres à éviter les accidents.
Repli de chantier et réaménagement : A toute libération de site, le Contractant laisse les lieux
propres à leur affectation immédiate. Il ne peut être libéré de ses engagements et de sa
responsabilité concernant leur usage sans qu'il ait formellement fait constater ce bon état. Le
Contractant réalisera tous les aménagements nécessaires à la remise en état des lieux. Il est tenu de
replier tous ses équipements et matériaux et ne peut les abandonner sur le site ou les environs.
Sanction
En application des dispositions contractuelles, le non respect des clauses environnementales et
sociales, dûment constaté par le Maître d’œuvre, peut être un motif de résiliation du contrat.
Le Contractant doit déposer les ordures ménagères dans des poubelles étanches et devant être
vidées périodiquement. En cas d’évacuation par les camions du chantier, les bennes doivent être
étanches de façon à ne pas laisser échapper de déchets.
Journal de chantier
Le Contractant doit tenir à jour un journal de chantier, dans lequel seront consignés les
réclamations, les manquements ou incidents ayant un impact significatif sur l’environnement ou à
un incident avec la population. Le journal de chantier est unique pour le chantier et les notes
doivent être écrites à l’encre. Le Contractant doit informer le public en général, et les populations
riveraines en particulier, de l’existence de ce journal, avec indication du lieu où il peut être
consulté.
74
CONTEXTE
Depuis 2007, la République du Gabon a montré un engagement fort à ouvrir le marché des
télécommunications à la concurrence. Avec quatre opérateurs - Airtel Gabon, Libertis, Moov
Gabon et USAN Gabon (Azur) -, le secteur de la téléphonie mobile est particulièrement dynamique
et concurrentiel. A fin 2010, le nombre de clients mobiles s’élevait à 1.894 millions.
1. La connectivité internationale est réalisée actuellement par câble sous-marin (câble SAT-3 par
l’intermédiaire de Gabon Telecom) et par satellite. L’accès au câble sous-marin SAT-3 est
cependant proposé à un niveau de prix trop élevé, et la capacité existante n’est pas suffisante pour
satisfaire la demande qui ne cesse d’augmenter en particulier pour l’accès à Internet.
2. Pour ces raisons, le Gouvernement du Gabon a décidé de se joindre au nouveau projet de câble
sous-marin ACE qui va relier l’Afrique du Sud à l’Europe tout en connectant jusqu'à 23 pays,
directement pour les pays côtiers ou indirectement par des liens terrestres pour des pays enclavés
comme le Mali et le Niger. L'accord de construction et d'entretien a été signé le 5 juin 2010. Le
Gouvernement du Gabon a choisi de structurer l’investissement et l’exploitation de l’accès à la
capacité du câble sous-marin ACE selon un modèle de Partenariat Public Privé (PPP) dans le
respect des principes de l’accès ouvert.
LE PROJET
5. Le projet CAB4 CITGB fait partie du programme régional CAB (dorsale fibre optique en
Afrique Centrale), qui vise à contribuer à augmenter l'extension géographique des réseaux large
bande et à réduire des coûts de services de communications en Afrique Centrale. Le Gabon a des
coûts de connectivité internationale élevés. Ce contexte couplé à un manque d'infrastructure
nationale en matière de fibre optique a créé un environnement difficile pour la disponibilité et
l’extension de services d'Internet et d’autres applications de la télécommunication sur l’ensemble
du territoire. Ces facteurs limitent le potentiel du Gabon à créer des emplois supplémentaires, à
augmenter la production de biens et services divers, et à développer un système de commerce
compétitif avec le reste du monde.
L’OBJECTIF DU PROJET
6. Le projet a pour objectif principal de contribuer à l'extension et à l'utilisation géographique des
services du réseau de télécommunication régionale à large bande et à la réduction de leurs prix dans
la République du Gabon.
TACHES DU CONSULTANT
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10. Une étude des textes législatifs et réglementaires: Déterminer les textes législatifs et
réglementaires régissant l’EIE ainsi que les normes et règlements pertinents applicables au projet
étudié. Considérer aussi toutes autres conventions gérant la zone d’étude (avec les pays riverains
concernés) et/ou toute entité et la population locale concernée. Décrire par la suite les différentes
exigences stipulées dans ces textes et conventions et voir leur application dans le projet. A ce titre,
le Consultant devra se familiariser autant avec les documents relatifs aux politiques de sauvegarde
environnementale et sociale de la Banque Mondiale, qu’avec les lois, directives et réglementation
en vigueur au Gabon en matière d’évaluation environnementale et sociale et/ou convention
internationale touchée et devra s'assurer que le travail soit effectué conformément à toutes les
dispositions sus-indiquées.
11. Description de l'état initial du milieu récepteur : Rassembler, présenter et analyser les
données de base afférentes aux éléments pertinents caractérisant l’état de l’environnement tel qu’il
se présente dans la zone d’étude. Les éléments de l’environnement à prendre en compte sont listés
ci-dessous sans être exhaustifs et seront ajustés en fonction des réalités du milieu et des
préoccupations liées au projet :
- Environnement physique : le milieu marin (éléments bathymétriques, socle, récifs, mouvement
de la mer, le littoral…) le milieu terrestre d’implantation (sol, pente topographie dont l’état
d'érosion du milieu, hydrologie, climat, le vent…
- Environnement biologique : recensement de la faune et flore aux alentours, espèces rares ou
menacés, habitats sensibles…
- Environnement socioculturel : activités socio économique dans la zone du projet, utilisation des
terres (littoral et site de la base terrestre), sites historiques et culturels, coutumes,…
- Spécifier les problématiques environnementaux, les éléments sensibles de l ‘environnement et
les préoccupations majeures de la population ou autres entités concernées par le projet.
NB : un plan d’occupation de sol du site d’implantation de la base terre est exigé en Annexe du
rapport.
12. Une description détaillée du projet : Décrire les éléments essentiels des aménagements
techniques prévus en bien précisant les intrants utilisés (type, caractéristiques, sources, quantités,
utilités, mode de transport), les extrants (type, caractéristiques, quantité, transport…), le mode de
fonctionnement du projet, le calendrier de réalisation et les ressources humaines correspondantes.
Fournir ainsi le plan d’ensemble du projet, sa taille, les emplacements et les descriptifs techniques
de toutes les infrastructures prévues, leur fonctionnement et entretien ainsi que les travaux à
réaliser par phase (phase préparatoire, phase de réalisation, d’exploitation et d’entretien).
Préciser également l’emplacement et les caractéristiques de la zone de raccordement en mer et
terrestre et des zones d’emprunt, le cas échéant, pour la construction de la base terre.
13. Une détermination et évaluation des impacts potentiels: déterminer et évaluer les impacts
probables (positifs et négatifs) sur l’environnement en mettant l’accent sur les problématiques
environnementales et sociales spécifiques au projet. Statuer sur la qualité des données disponibles
et utilisés en précisant les raisons de manquement éventuel de renseignements importants ou les
incertitudes correspondantes.
14. Une série de consultations publiques avec les parties prenantes y compris les projets
existants dans la zone du projet, les autorités locales, les personnes et/ou groupement professionnel
les ONG et les populations susceptibles d’être affectées devront être organisées par le Consultant et
être reflétées dans le rapport. Les noms des entités consultées devront figurer en annexe du rapport.
76
15. Une proposition d’alternatives et/ou des mesures d'atténuation avant, pendant et après
l'exécution du sous-projet qui recommandera spécifiquement les mesures appropriées afin de
limiter (i) les impacts sur les ressources naturelles marines et littorales, les activités économiques et
sociales ainsi que (ii) les conséquences de l’implantation et l’exploitation des stations
d’atterrissement concernées par l’infrastructure dans son ensemble. Une estimation de leurs coûts,
pour supprimer, réduire ou compenser les impacts négatifs engendrés par les travaux
d’aménagement. Ces mesures pourront être des actions, des ouvrages, des dispositifs correctifs ou
modes de gestion…Prévoir également la compensation des impacts négatifs qu’on ne pourra pas
atténuer. Par ailleurs, déterminer et évaluer les impacts résiduels, le cas échéant, et proposer des
indicateurs de suivi environnemental.
16. Une proposition d’un Plan de Gestion Environnemental et Social (PGES) du projet qui
mettra en valeur par phase de la mise en œuvre du projet (avant, pendant et après la réalisation) au
moins les éléments ci-après :
- Les mesures d’atténuation des impacts négatifs ou l’alternative à appliquer
- Les impacts résiduels définis
- Les procédures d’exécution des mesures d’atténuation, leur coût avec la charte de
responsabilité des acteurs concernés
- Un plan de renforcement de capacité des acteurs clés concernés par la mise en place et
l’exploitation de cette infrastructure
- Un plan de consultation participative du public pendant l’exécution du programme
devra être développé et systématiquement inclus dans le rapport du PGES
- Les indicateurs et méthodes de suivi des impacts résiduels
- L’élaboration des prescriptions techniques pour les travaux environnementaux à insérer
dans le DAO
- le chronogramme d'exécution,
4. Méthodologie :
5. Le prestataire est tenu de faire une offre méthodologique répondant à ces besoins sus-décrits et
aux spécificités du projet. L’offre retenue sera éventuellement à valider par le Comité de
pilotage du projet.
RAPPORTS ET CALENDRIER
17. La langue de travail sera le Français. Les livrables devront être préparés en Français. La
prestation durera 6 semaines à compter de la date de signature du contrat. Les livrables seront
définis ci-après :
- Une version provisoire du document ESIA et PGES avec les Annexes en version papier en
deux exemplaires et en version électronique. Elle devra être soumise au préalable au client
pour revue selon la procédure nationale et commentaires. Cette première validation se fera
durant une séance de travail, entre le prestataire et le comité de préparation ainsi qu’un atelier
de validation animé par le Consultant pendant une (01) journée comprise dans son contrat et
où seront conviées toutes les parties prenantes du projet, notamment les acteurs locaux avant
la transmission par la représentant de la République Gabonaise pour le projet à la Banque
mondiale pour commentaires quatre (04) semaines après le démarrage des travaux (i.e.
signature du contrat).
- Le Consultant aura après cela une (1) semaine pour réintégrer les commentaires et suggestions
des lecteurs de la première mouture.
- La version finale devra être disponible au cours de la 6ème semaine en version papier en 3
exemplaires et en version électronique après une prise en compte effective des observations du
client par une audience publique et de l’équipe de la Banque Mondiale.
- Une fois revue et approuvé, le Consultant assistera le Gouvernement du Gabon, toujours dans
les délais impartis, à la publication dans le pays et à InfoShop (plus sur le site Intranet) de la
Banque Mondiale à Washington, DC.
18. Le Consultant produira les rapports provisoire et final en papier et avec une version
électronique. La version finale comportera un sommaire exécutif en Anglais, avec une traduction
en langues locales pour assurer son accessibilité et sa diffusion à une plus large échelle.
INTERFACE
19. Le Consultant sera en contact avec le comité de pilotage du projet à travers le Ministère de la
Communication et celui de l’Environnement et l’Unité de gestion du projet. Les membres de ce
comité ainsi que l’Unité mettront à la disposition du Consultant les documents utiles et apporteront
leur concours pour lui assurer les contacts nécessaires auprès des divers acteurs concernés par la
réalisation de l’étude.
PROFIL DU CONSULTANT
20. L’étude sera effectuée par un pool d’Experts nommé Consultant ayant au moins un Expert en
étude d’impact environnemental et un Expert en sciences sociales. Le Consultant devra avoir une
expérience avérée d’au moins 5 ans dans la préparation de documents d’évaluation d’impact
environnemental et social avec une approche de consultation et participation des divers acteurs et
des populations concernés. Par ailleurs, il devra posséder une bonne maîtrise des exigences
opérationnelles et procédurales de la Banque Mondiale en matière d’études environnementales et
sociales. Une expérience dans le domaine de des Technologies de l’Information et de la
Communication serait un atout.
DOCUMENTS A CONSULTER
21. Sans être exhaustif, les documents ci-après devraient être consultés par le Consultant pour la
réalisation de l’étude :
• Les Directives de la Banque Mondiale en matière de Sauvegardes Environnementales et
Sociales ;
• Les divers textes règlementaire relatifs aux études d’impact au Gabon ;
• Les politiques sectorielles en matière de télécommunication, foncière, gestion marine et
côtière, transport maritime au Gabon ;
• Les documents relatifs au projet au Gabon et ceux produits dans les autres pays concernés
par le réseau en entier ;
• Les documents d’autres projets pouvant avoir une relation avec la présente étude ;
• Les études préliminaires (APD…) et autres rapports sur le projet.