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Chapitre 2 : L’EMPREINTE DIGITALE

2.1- Définition
Une empreinte digitale est le dessin formé par les lignes de la peau des doigts, des paumes des mains, des
orteils ou de la plante des pieds.
Ce dessin se forme durant la période fœtale.
Il existe deux types d’empreintes : l'empreinte directe (qui laisse une marque visible) et l'empreinte
latente (saleté, sueur ou autre résidu déposé sur un objet).
Elles sont uniques et immuables, elles ne se modifient donc pas au cours du temps (sauf par accident
comme une brûlure par exemple).
La probabilité de trouver deux empreintes digitales similaires est de 10-24
. Les jumeaux, par exemple, venant de la même cellule, auront des empreintes très proches mais pas
semblables.
On classe les empreintes selon un système vieux d’un siècle : le système Henry.
Dans ce système, le classement repose sur la topographie générale de l’empreinte digitale et permet de
définir des caractéristiques.

2.2- Caractéristiques des empreintes digitales


Une empreinte digitale est le dessin représenté par les crêtes et sillons de l'épiderme. Ce dessin est
unique et différent pour chaque individu. En pratique, il est quasiment impossible d'utiliser toutes les
informations fournies par ce dessin (car trop nombreuses pour chaque individu), on préférera donc en
extraire les caractéristiques principales telles que les bifurcations de crêtes, les "îles", les lignes qui
disparaissent, etc. Une empreinte complète contient en moyenne une centaine de ces points
caractéristiques (les "minuties").
Les empreintes digitales peuvent être classées en trois grandes classes suivant la configuration
générale des stries qui la composent comme le montre la Figure ci-dessous (left loop et rihgt loop
forment la même classe)

Figure 2.1 : Forme générale des empreintes digitales


Elles sont composées de terminaisons en crêtes, soit le point où la crête s’arrête, et de bifurcations, soit le
point où la crête se divise en deux.
Le noyau est le point intérieur, situé en général au milieu de l’empreinte. Il sert souvent de point de
repère pour situer les autres minuties.

Noyau (cœur) et delta


Ces empreintes peuvent être numérisées.
Une empreinte complète contient en moyenne une centaine de points caractéristiques mais les contrôles
ne sont effectués qu'à partir de 14 points.
Statistiquement, il est impossible de trouver 2 individus présentant 14 points caractéristiques identiques,
même dans une population de plusieurs millions de personnes.
2.3- Types d’informations
Deux ou trois types d’informations sont traités :
- La forme générale : c’est une classification automatique par la reconnaissance de forme.

Classification de HENRY

- événement sur une arête (minuties)


- particularités d’arêtes

2.4 Reconnaissance de l’empreinte digitale : l’appariement


L’appariement consiste à comparer la signature de l’empreinte digitale de l’utilisateur à une ou
plusieurs autres présentes dans une banque de données dans le but de l’identifier (utilisation mono ou
pluri utilisateurs).
Notons que le résultat d’une phase d’appariement ne sera jamais une réponse formelle, la même
empreinte n’aboutissant jamais exactement à la même signature. En fait le résultat de
l’appariement sera toujours un indice de confiance compris entre zéro pour deux empreintes totalement
différentes et un pour deux images absolument identiques.
Avant tout, l’image d’entrée (codée sous forme de signature) subit une suite d’opérations
géométriques (homothéties et rotations) afin que les coordonnées de certaines minuties prises comme
points de référence coïncident avec celles codées au sein de la signature candidate. Cette
démarche permet de s’affranchir des éventuelles déformations qu’aurait pu subir l’empreinte lors
de son acquisition par le capteur (rotation du doigt, vitesse de passage différente ...). Une fois ces
opérations effectuées, toutes les minuties sont comparées d’une part sur leur position relative mais
également sur leur type et leurs stries associées. Cette comparaison permet alors de déterminer un
indice de confiance permettant de conclure sur l’identité de l’usager.
Les performances globales d'un système de reconnaissance d'empreintes digitales sont
caractérisées par deux données qui sont le taux de fausses acceptations et le taux de faux rejets.
La première est proportionnelle à la probabilité pour qu'une personne étrangère au système soit
acceptée et la seconde, à la probabilité pour qu'une personne normalement admise soit rejetée.
2.5- Etapes d’acquisition et traitement
- Enrôlement

-
- Authentification

- Prétraitement

Amélioration de la qualité: uniformisation du contraste, problèmes d’encre, doigts gras ou secs, etc.
• Égalisation d’histogramme
• Renforcement du contraste (filtrage)
• Morphologie mathématique

- Binarisation

- Squelettisation et extraction des minuties


- Positionnement fin des minuties : (x,y,α)

- Matching
Accord entre une image d'empreinte provenant d'un enregistrement sur fiche (fiche de police où les 10
doigts encrées sont imprimés) et une empreinte latente, en utilisant les minuties.
Exemple de matching

- Alignement
- Rotation / Translation

- Matching jeune/adulte
N.B. : Lors de l’extraction de la signature propre à l’empreinte digitale, le principal problème rencontré
est relatif à la qualité de l’image issue du capteur. En effet l’extraction de la signature s’appuie
sur une approche basée sur le repérage des minuties, qui s’avère être extrêmement sensible au
bruit et aux éventuelles déformations. Les perturbations peuvent aisément laisser apparaître de fausses
minuties ou au contraire en masquer certaines. C’est pourquoi un filtrage de l’image de
l’empreinte digitale sera toujours effectué avant toute autre opération algorithmique.
Le filtrage de l’image pourra se dérouler suivant différentes méthodes plus ou moins coûteuses
en temps de calcul. Un filtre gaussien peut être appliqué afin de réduire le niveau général de bruit mais,
la plupart du temps, un filtrage directionnel s’appuyant sur des paramètres locaux ou des transformées de
Fourier rapides (FFT) est préférable. Notons que dans le but d’accentuer les contours des stries,
les filtres de type Laplacien donnent de très bons résultats.

Filtre gaussien : Après l’extraction des minuties : bifurcation, terminaison, on applique un codage par
filtre gaussien.

x, y : les cordonnés des minuties, σ: l’écart type de la gaussienne.


Le but de ce filtre est de calculer la concentration des minuties dans des blocs de taille fixe (8x8 blocs),
ce filtre est appliqué directement sur les minuties extraites à partir des empreintes digitales. La
concentration des minuties est représentée en niveau de gris (voir exemple ci-dessous).

Après codage, les vecteurs de paramètres sont utilisés dans la phase de classification avec les
modèles SVM et MLP.

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