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RECOURS DE PLEIN CONTENTIEUX AUX FINS


D’ANNULATION DE L’ARRETE D’INTEGRATION
N°2022-00719/MFPTPS/SG/DGFP/DGC du 31/03/2022
portant intégration
Par-devant le Tribunal Administratif de Koudougou

Dans la cause opposant :

Monsieur KABORE Maxime., Conseiller des Affaires Economiques, matricule 381955….,


tél. : 70 13 95 63… ;
Et
Monsieur …, Conseiller d’intendance scolaire et universitaire, matricule .., tél. : … ;
Tous de nationalité Burkinabè, domiciliés à …. ;

Demandeurs,

L’Etat Burkinabè (Ministère de la Fonction Publique, du Travail et de la Protection Sociale),


représenté par l’Agent Judicaire de l’Etat ;

Défendeur,

Acte préalable : recours gracieux auprès du Ministre de la


Fonction Publique, du Travail et de la Protection Social

Plaise au Tribunal Administratif de Koudougou


Messieurs …., né le……à … et ….., Matricule N°382 019 N, né le…..à …, tous Conseillers
d’intendance scolaire et universitaire, domiciliés à … ; Tel : … ;

ONT L’HONNEUR DE VOUS EXPOSER :

A l’issue de notre formation à l’Ecole Nationale d’Administration et de Magistrature


(ENAM), nous avons obtenu le parchemin de fin de formation ;
Nous avons été intégrés dans la Fonction Publique par arrêté …MFPTPS/SG/DGFP/DGC
du 31 mars 2022 et ce, pour compter du 22 décembre 2021 ;
Pièce 1 : arrêté d’intégration
Considérant que cette intégration nous fait grief, en ce sens qu’elle méprend le décret n°2015-
1534/PRES-TRANS/PM/MFPTSS/MEF du 18 novembre 2015 portant régime de scolarité
des stagiaires des écoles et centres de formation professionnelle ;
Qu’il est à préciser que c’est ce décret qui régit jusque-là l’emploi des intendants auquel nous
faisons partie ;
Pour mettre un terme à cette injustice, nous avons de concert avec d’autres collègues de la
promotion, constitué une délégation pour exposer notre situation, dans un premier temps au
Directeur de l’ENAM et dans un second temps au Ministre de la Fonction Publique, du
Travail et de la Protection Sociale. Après plusieurs rencontres et entretiens, et ayant constaté
le dilatoire de l’Administration, nous avons jugé utile d’adresser un écrit au Ministre chargé
de la Fonction Publique pour éviter la forclusion.
Pièce 2 : recours auprès du Ministre en charge de la Fonction Publique
Que malgré cette saisine formelle, l’Administration nous a servi un silence assourdissant et
ce, pendant plus de deux (02) mois à compter de la saisine. Ce n’est que le 12 juillet 2022
qu’une réponse défavorable nous a été servie ;
Pièce 3 : réponse du Ministre en charge de la Fonction Publique
Qu’au regard de cette réponse insatisfaisante, nous avons jugé utile de porter notre cause
devant le Tribunal de céans pour faire valoir nos droits en occurrence, obtenir dans un premier
temps, l’annulation de l’arrêté d’intégration n°2022-00719/MFPTPS/ SG/DGFP/DGC du 31
mars 2022 et dans un second temps, notre réintégration à compter du 1er octobre 2021 ;
Que de tout ce qui précède, le Tribunal de céans voudra bien juger et dire que notre action est
bien fondée, annuler l’arrêté susdit et ordonner notre réintégration sur le fondement des
moyens de droits ci-après développé.
Plaise au Tribunal !

I- DISCUSSION EN DROIT
A- De la recevabilité du recours
Considérant que l’article 19 de la loi n°011-2016/AN portant création, composition,
attributions, fonctionnement des tribunaux administratifs et procédure applicable devant eux
dispose que « le recours au tribunal administratif contre une décision d’une autorité
administrative est recevable dans un délai de deux mois. Ce délai court à compter de la date
de notification ou de la signification ou de la publication de la décision attaquée.
L’acte de notification ou de signification doit contenir la mention du délai de recours. A
défaut, l’administration ne peut se prévaloir de la forclusion.
Dans les affaires contentieuses qui ne peuvent être introduites que sous forme de requête
contre une décision administrative, lorsqu’un délai de deux mois s’est écoulé depuis la
demande sans qu’aucune décision administrative ne soit intervenue, les parties intéressées
doivent la considérer comme rejetée ; elles peuvent dès lors saisir le tribunal administratif
dans les deux mois qui suivent l’expiration du délai de deux mois. (… » ;
Considérant qu’en l’espèce, une lettre a été adressée au Ministre en charge de la Fonction
Publique à la date du 26 avril 2022 ; Qu’à compter de cette date, l’Administration disposait
d’un délai de deux (02) mois soit jusqu’au 26 juin 2022 pour donner sa réponse ;
Que malheureusement, celle-ci n’a daigné donner une réponse à notre demande à l’expiration
des délais sus indiqués (confère réponse du Ministre) ;
Que dans sa réponse, l’Administration nous adressait une décision explicite de rejet qui mérite
d’être attaquée dans les délais légaux comme indiqué à l’article 19 ci-dessus cité ;
Qu’il plaira au Tribunal de bien vouloir déclarer recevable le présent recours ;
Plaise !
B- Du bien-fondé du recours

Considérant qu’aux termes de l’article 4 du décret


n°2015-1534/PRES-TRANS/PM/MFPTSS/MEF du 18 novembre 2015 précité, les élèves en
fin de formation dans les écoles sont intégrés ou reclassés à compter du 1 er avril, du 1er juillet
et du 1er octobre de l’année N+2 respectivement pour les catégories C, B et A ;
Que c’est d’ailleurs ce décret, toujours en vigueur, qui régit l’intégration dans l’emploi des
intendants sortants de l’école de formation ;
Que contre toutes attentes légitimes, à l’issue de notre formation, nous avons été intégrés dans
la Fonction publique pour compter du 22 décembre 2022 et ce, au mépris de l’article 4 sus
visé ;
Considérant au surplus que l’Administration doit réserver un traitement équitable à ses agents
en fonction de leurs catégories et emplois ;
Que malheureusement, dans notre situation, l’Administration a commis une inéquité dans le
processus d’intégration ;
Qu’en effet, pour des élèves-fonctionnaires de la catégorie « A », qui ont débuté leur
formation sur une même période, et dont la durée s’est étendue sur vingt-quatre (24) mois,
certains ont été intégrés dans la Fonction Publique pour compter d’octobre 2021 et d’autres
pour compter du 22 décembre 2021 ;
Pièce 2 : arrêtés d’intégration de certaines écoles de formation.

Qu’il est inconcevable que l’Administration, fondement pris d’un fallacieux principe du
« lendemain de la date de signature des procès-verbaux de délibération », viole allègrement
un décret pris par elle-même et qu’elle est censée appliquer ;
Considérant que tout principe tire sa source d’une base légale ;
Qu’en l’espèce, le principe sus indiqué n’émane d’aucun texte légal, supérieur ou de nature
égale au décret n°2015-1534/PRES-TRANS/PM/MFPTSS/
MEF et opposable à l’emploi des intendants ; Qu’il sied d’écarter ce principe ;
Qu’en conséquence, l’arrêté n°2022-00719/MFPTPS/SG/DGFP/DGC du 31 mars 2022
viole de façon flagrante, le décret n°2015-1534/PRES-TRANS/PM/
MFPTSS/MEF susvisé et de ce fait, mérite annulation ;
Considérant que des démarches ont été entreprises en vue d’attirer l’attention de
l’Administration sur ce faisant, mais celle-ci s’est obstinée dans sa position ; que le présent
recours vise à contraindre l’Administration à nous rétablir dans nos droits ;
Qu’il plaira au Tribunal de céans, annuler l’arrêté d’intégration n°2022-00719/
MFPTPS/SG/DGFP/DGC du 31 mars 2022, condamner l’Etat Burkinabè à nous réintégrer à
compter du 1er octobre 2021 et ce, conformément au décret sus visé !
Plaise !

PAR CES MOTIFS


Et tous autres à déduire ou à suppléer s’il échet ultérieurement

En la forme :
S’entendre le Tribunal de céans déclarer recevable le présent recours ;

Au fond :
L’y dire entièrement bien fondé ;
En conséquence :
S’entendre prononcer l’annulation de l’arrêté n°2022-00719/MFPTPS/ SG/
DGFP/DGC du 31 mars 2022 portant intégration ;
S’entendre condamner l’Etat Burkinabè à réintégrer messieurs …, matricule … et …,
matricule … dans la Fonction Publique à compter du 1er octobre 2021 ;
Mettre enfin les dépens de la présente procédure à la charge de l’Etat Burkinabè ;
Et ce ne sera que justice !

SOUS TOUTES RESERVES


Pour requête respectueuse présentée à Koudougou, le …
juillet 2022

………………………. …………………………..
Conseiller d’intendance scolaire et universitaire Conseiller d’intendance scolaire et universitaire

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