Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Demandeurs,
Défendeur,
I- DISCUSSION EN DROIT
A- De la recevabilité du recours
Considérant que l’article 19 de la loi n°011-2016/AN portant création, composition,
attributions, fonctionnement des tribunaux administratifs et procédure applicable devant eux
dispose que « le recours au tribunal administratif contre une décision d’une autorité
administrative est recevable dans un délai de deux mois. Ce délai court à compter de la date
de notification ou de la signification ou de la publication de la décision attaquée.
L’acte de notification ou de signification doit contenir la mention du délai de recours. A
défaut, l’administration ne peut se prévaloir de la forclusion.
Dans les affaires contentieuses qui ne peuvent être introduites que sous forme de requête
contre une décision administrative, lorsqu’un délai de deux mois s’est écoulé depuis la
demande sans qu’aucune décision administrative ne soit intervenue, les parties intéressées
doivent la considérer comme rejetée ; elles peuvent dès lors saisir le tribunal administratif
dans les deux mois qui suivent l’expiration du délai de deux mois. (… » ;
Considérant qu’en l’espèce, une lettre a été adressée au Ministre en charge de la Fonction
Publique à la date du 26 avril 2022 ; Qu’à compter de cette date, l’Administration disposait
d’un délai de deux (02) mois soit jusqu’au 26 juin 2022 pour donner sa réponse ;
Que malheureusement, celle-ci n’a daigné donner une réponse à notre demande à l’expiration
des délais sus indiqués (confère réponse du Ministre) ;
Que dans sa réponse, l’Administration nous adressait une décision explicite de rejet qui mérite
d’être attaquée dans les délais légaux comme indiqué à l’article 19 ci-dessus cité ;
Qu’il plaira au Tribunal de bien vouloir déclarer recevable le présent recours ;
Plaise !
B- Du bien-fondé du recours
Qu’il est inconcevable que l’Administration, fondement pris d’un fallacieux principe du
« lendemain de la date de signature des procès-verbaux de délibération », viole allègrement
un décret pris par elle-même et qu’elle est censée appliquer ;
Considérant que tout principe tire sa source d’une base légale ;
Qu’en l’espèce, le principe sus indiqué n’émane d’aucun texte légal, supérieur ou de nature
égale au décret n°2015-1534/PRES-TRANS/PM/MFPTSS/
MEF et opposable à l’emploi des intendants ; Qu’il sied d’écarter ce principe ;
Qu’en conséquence, l’arrêté n°2022-00719/MFPTPS/SG/DGFP/DGC du 31 mars 2022
viole de façon flagrante, le décret n°2015-1534/PRES-TRANS/PM/
MFPTSS/MEF susvisé et de ce fait, mérite annulation ;
Considérant que des démarches ont été entreprises en vue d’attirer l’attention de
l’Administration sur ce faisant, mais celle-ci s’est obstinée dans sa position ; que le présent
recours vise à contraindre l’Administration à nous rétablir dans nos droits ;
Qu’il plaira au Tribunal de céans, annuler l’arrêté d’intégration n°2022-00719/
MFPTPS/SG/DGFP/DGC du 31 mars 2022, condamner l’Etat Burkinabè à nous réintégrer à
compter du 1er octobre 2021 et ce, conformément au décret sus visé !
Plaise !
En la forme :
S’entendre le Tribunal de céans déclarer recevable le présent recours ;
Au fond :
L’y dire entièrement bien fondé ;
En conséquence :
S’entendre prononcer l’annulation de l’arrêté n°2022-00719/MFPTPS/ SG/
DGFP/DGC du 31 mars 2022 portant intégration ;
S’entendre condamner l’Etat Burkinabè à réintégrer messieurs …, matricule … et …,
matricule … dans la Fonction Publique à compter du 1er octobre 2021 ;
Mettre enfin les dépens de la présente procédure à la charge de l’Etat Burkinabè ;
Et ce ne sera que justice !
………………………. …………………………..
Conseiller d’intendance scolaire et universitaire Conseiller d’intendance scolaire et universitaire