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Chap4 Les Fonctions D'une Variable Réelle À Valeurs Réelles
Chap4 Les Fonctions D'une Variable Réelle À Valeurs Réelles
5/21/20
FONCTIONS REELLES
Chapitre 4 : « Les
fonctions d’une Variable
réelle à valeurs réelles ».
Sommaire.
Pour bien aborder le chapitre. .............................................................................. 4
1. Vocabulaire. ................................................................................................... 4
- L’image d’un intervalle par une fonction continue est encore un intervalle
(ce théorème est l’équivalent du théorème des valeurs intermédiaires).
- L’image d’un segment par une application continue est un segment. (Ce
théorème est l’équivalent du théorème du maximum, toute fonction
continue sur un segment est bornée et atteint ses bornes).
- Le théorème de Heine qui aura des conséquences importantes dans la
suite du cours.
- Le théorème de continuité de la bijection réciproque.
1. Vocabulaire.
Dans tout ce chapitre, 𝕀 désigne un intervalle non trivial de ℝ (c’est-à-dire non
vide et non réduit à un point). On considère l’ensemble ℱ (𝕀, ℝ) des fonctions
définies sur 𝕀 à valeurs dans ℝ.
∀𝑥 ∈ 𝕀, (𝜆𝑓)(𝑥) = 𝜆𝑓 (𝑥)
∀𝑥 ∈ 𝕀, (𝑓𝑔)(𝑥) = 𝑓 (𝑥)𝑔(𝑥)
∀𝑥 ∈ 𝕀, |𝑓|(𝑥) = |𝑓 (𝑥)|
Remarque (𝟏) :
𝑓 ≤ 𝑔 ⟺ 𝑓 (𝑥 ) ≤ 𝑔 (𝑥 )
Proposition (𝟏) :
𝑓 + 𝑔 + |𝑓 − 𝑔|
sup(𝑓, 𝑔) =
2
𝑓 + 𝑔 − |𝑓 − 𝑔|
inf(𝑓, 𝑔) =
2
Remarque (𝟐):
|𝑓|+𝑓
𝑓 + = sup(𝑓, 0) 𝑓+ = 𝑓 = 𝑓+ − 𝑓−
2
En posant { − , on vérifie que { {
|𝑓|−𝑓 𝑒𝑡 |𝑓 | = 𝑓 + + 𝑓 −
𝑓 = sup(−𝑓, 0) 𝑓− =
2
Remarque (𝟑) :
Une fonction 𝑓 ∈ ℱ (𝕀, ℝ) est bornée si et seulement si elle est majorée en valeur
absolue, c’est-à-dire :
∃𝛼 ∈ ℝ, ∀𝑥 ∈ 𝕀, |𝑓 (𝑥)| ≤ 𝛼
Proposition (𝟑) :
Notation (𝟏) :
- Dire que 𝑓 ∈ ℱ (𝕀, ℝ) est majorée revient à dire que {𝑓(𝑥)| 𝑥 ∈ 𝕀} est un
sous ensemble majoré de ℝ. Comme ce sous ensemble est non vide,
d’après l’axiome de la borne supérieure, il possède une borne supérieure
qu’on note sup 𝑓.
𝕀
Notation (𝟐) :
1.3. Monotonie.
Définition (𝟒) : « Fonction Croissante ».
Démonstration :
𝑓 (𝑥) ≤ 𝑓 (𝑦) et puisque 𝑔 est décroissante, 𝑔[𝑓 (𝑥)] ≥ 𝑔[𝑓 (𝑦)] et donc
𝑔 ∘ 𝑓 (𝑥 ) ≥ 𝑔 ∘ 𝑓 (𝑦 ) .
Proposition (𝟓) :
Soit 𝑓 ∈ ℱ (𝕀, ℝ) strictement monotone sur 𝕀 et soit 𝕁 = 𝑓 (𝕀) alors 𝑓 réalise une
bijection de 𝕀 sur 𝕁 et sa bijection réciproque 𝑓 −1 : 𝕁 → 𝕀 est strictement monotone
de même sens que 𝑓.
Démonstration :
Vérifions que la fonction 𝑓 −1 est également croissante. Soient (𝑋, 𝑌) ∈ 𝕁2 tels que
𝑋 < 𝑌.
Notons 𝑥 = 𝑓 −1 (𝑋 ) et 𝑦 = 𝑓 −1 (𝑌).
Remarque (𝟒) :
Soit une fonction 𝑓 ∈ ℱ (𝕀, ℝ). On suppose que l’intervalle 𝕀 est symétrique par
rapport à l’origine (c’est-à-dire que si 𝑥 ∈ 𝕀 alors −𝑥 ∈ 𝕀). On dit que :
∀𝑥 ∈ 𝕀, 𝑓 (−𝑥) = 𝑓(𝑥)
∀𝑥 ∈ 𝕀, 𝑓(−𝑥) = −𝑓 (𝑥)
Remarque (𝟓) :
Le graphe d’une fonction paire est symétrique par rapport à l’axe des
ordonnées. Le graphe d’une fonction impaire est symétrique par rapport à
l’origine du repère.
Remarque (𝟔) :
Définition (𝟔) :
Une fonction 𝑓 définie sur ℝ est périodique si et seulement s’il existe un réel
𝑇 > 0 tel que :
∀𝑥 ∈ 𝕀, 𝑓 (𝑥 + 𝑇 ) = 𝑓 (𝑥 )
Remarque (𝟕) :
Soit 𝑇 > 0. L’ensemble des fonctions 𝑇 − 𝑝é𝑟𝑖𝑜𝑑𝑖𝑞𝑢𝑒𝑠 sur ℝ est stable par
combinaison linéaire et par produit. En particulier, c’est un sous-espace
vectoriel de ℱ (𝕀, ℝ).
Soit un réel 𝑘 ≥ 0.
Remarque (𝟖) :
𝑓 (𝑥 ) − 𝑓 (𝑦 )
∃𝑘 ≥ 0, ∀(𝑥, 𝑦) ∈ 𝕀2 , 𝑥 ≠ 𝑦, | |≤𝑘
𝑥−𝑦
Démonstration :
Soit 𝐴 ⊂ ℝ une partie de ℝ. On dit qu’un réel 𝑥 est adhérent à la partie 𝐴 lorsque
∀𝜀 > 0, ∃𝑎 ∈ 𝐴 𝑡𝑒𝑙 𝑞𝑢𝑒 |𝑥 − 𝑎| < 𝜀. On note 𝐴̅ l’ensemble des points adhérent de
la partie A.
Remarque (𝟗) :
On note alors :
𝑓 (𝑥 ) → 𝑙
𝑥→𝑎
On utilise le plan :
1. Soit 𝜀 > 0.
2. Posons 𝜂 = ⋯ > 0.
3. Vérifions : soit 𝑥 ∈ 𝕀 tel que |𝑥 − 𝑎| ≤ 𝜂 … on a bien |𝑓 (𝑥) − 𝑙| ≤ 𝜀.
Remarque (𝟏𝟎) :
Démonstration :
- Si 𝑎 ∈ ℝ: ∀𝐵 ∈ ℝ, ∃𝜂 > 0, ∀𝑥 ∈ 𝕀, |𝑥 − 𝑎| ≤ 𝜂 ⟹ 𝑓 (𝑥) ≥ 𝐵
(Respectivement 𝑓 (𝑥) ≤ 𝐵).
- Si 𝑎 = +∞: ∀𝐵 ∈ ℝ, ∃𝐴 ∈ ℝ, ∀𝑥 ∈ 𝕀, 𝑥 ≥ 𝐴 ⟹ 𝑓(𝑥) ≥ 𝐵
(Respectivement 𝑓 (𝑥) ≤ 𝐵).
- Si 𝑎 = −∞: ∀𝐵 ∈ ℝ, ∃𝐴 ∈ ℝ, ∀𝑥 ∈ ℝ, 𝑥 ≤ 𝐴 ⟹ 𝑓(𝑥) ≥ 𝐵
(Respectivement 𝑓 (𝑥) ≤ 𝐵).
On notera alors :
𝑓 (𝑥 ) → +∞ (𝑅𝑒𝑠𝑝𝑒𝑐𝑡𝑖𝑣𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑓(𝑥) → −∞
𝑥→𝑎 𝑥→𝑎
1. Soit 𝐵 ∈ ℝ.
2. Posons 𝜂 = ⋯ > 0.
3. Soit 𝑥 ∈ 𝕀 tel que |𝑥 − 𝑎| ≤ 𝜂.
4. On a bien 𝑓 (𝑥) ≥ 𝐵.
1. Soit 𝐵 ∈ ℝ.
2. Posons 𝐴 = ⋯
3. Soit 𝑥 ∈ 𝕀 tel que 𝑥 ≥ 𝐴.
4. On a bien 𝑓 (𝑥) ≤ 𝐵.
Soit 𝑓 ∈ ℱ (𝕀, ℝ) une fonction admettant une limite finie en 𝑎 ∈ 𝕀̅. Alors il existe
un voisinage 𝑉 du point 𝑎 sur lequel la fonction 𝑓 est bornée au voisinage de 𝑎.
Démonstration :
D’où :
|𝑓 (𝑥)| ≤ 𝑀
- 𝑓 (𝑥 ) → 𝑙.
𝑥→𝑎
Démonstration :
Soient :
- Une fonction 𝑓: 𝕀 → ℝ, 𝑎 ∈ 𝕀̅ et 𝑙 ∈ ℝ.
- 𝜃 Une fonction définie sur un voisinage de 𝑉 de 𝑎.
On suppose que :
Alors 𝑓(𝑥) → 𝑙.
𝑥→𝑎
Démonstration :
𝑔 (𝑥 ) → 𝑙1 .
𝑥→𝑎
Alors, (𝑓 + 𝑔)(𝑥) → 𝑙1 + 𝑙2 .
𝑥→𝑎
Démonstration :
Soit 𝜀 > 0.
𝜀
Posons 𝜀 ′ = .
2
∀𝑥 ∈ 𝕀, |𝑥 − 𝑎| ≤ 𝜂1 ⟹ |𝑓 (𝑥) − 𝑙1 | ≤ 𝜀 ′
∀𝑥 ∈ 𝕀, |𝑥 − 𝑎| ≤ 𝜂2 ⟹ |𝑔(𝑥) − 𝑙2 | ≤ 𝜀 ′
Posons 𝜂 = min(𝜂1 , 𝜂2 ).
Remarque (𝟏𝟏) :
Alors :
(𝑓𝑔)(𝑥) → 𝑙1 𝑙2
𝑥→𝑎
Démonstration :
Il reste |𝑓 (𝑥)| que l’on peut majorer puisque 𝑓 est bornée sur un voisinage de 𝑎.
Maintenant que nous avons compris pourquoi le résultat est vrai, écrivons une
preuve rigoureuse qui utilise le plan de démonstration de limite.
Soit 𝜀 > 0.
Comme 𝑓 admet une limite finie au point 𝑎, elle est bornée sur un voisinage de
𝑎 donc il existe 𝜂3 > 0 et 𝑀 > 0 tel que :
∀𝑥 ∈ 𝕀, |𝑥 − 𝑎| ≤ 𝜂3 ⟹ |𝑓 (𝑥)| ≤ 𝑀
𝜀
Notons 𝜀 ′ = .
𝑀+|𝑙2 |
∀𝑥 ∈ 𝕀, |𝑥 − 𝑎| ≤ 𝜂1 ⟹ |𝑓 (𝑥) − 𝑙1 | ≤ 𝜀 ′
∀𝑥 ∈ 𝕀, |𝑥 − 𝑎| ≤ 𝜂2 ⟹ |𝑓 (𝑥) − 𝑙1 | ≤ 𝜀 ′
Remarquer l’ordre dans lequel les différents objets sont introduits dans la
démonstration. Pour définir 𝜀 ′ , il fallait avoir défini 𝑀 auparavant.
Démonstration :
Soit 𝜀 > 0.
- 𝑓 (𝑥 ) → 𝑙.
𝑥→𝑎
- 𝑙 ≠ 0.
Alors :
1 1
( ) (𝑥 ) →
𝑓 𝑥→𝑎 𝑙
Démonstration :
Nous savons majorer |𝑓 (𝑥) − 𝑙| par un réel 𝜀 ′ > 0 aussi petit que l’on veut sur un
voisinage de 𝑎. Estimons la quantité :
1 1 |𝑓 (𝑥) − 𝑙|
| − |=
𝑓 (𝑥 ) 𝑙 |𝑓 (𝑥)||𝑙|
|𝑙|
|𝑓 (𝑥)| → |𝑙| Et puisque |𝑙| > 0, en notant 𝑘 = , puisque 𝑘 < |𝑙|, d’après la
𝑥→𝑎 2
1 1 𝜀′
| − |≤
𝑓 (𝑥 ) 𝑙 𝑘 |𝑙|
Soit 𝜀 > 0.
|𝑙|
Notons 𝑘 = . Puisque 𝑙 ≠ 0, 𝑘 < |𝑙| et comme |𝑓|(𝑥) → |𝑙|, d’après la
2 𝑥→𝑎
∀𝑥 ∈ 𝕀, |𝑥 − 𝑎| ≤ 𝜂1 ⟹ 𝑘 < |𝑓 (𝑥)|
∀𝑥 ∈ 𝕀, |𝑥 − 𝑎| ≤ 𝜂2 ⟹ |𝑓 (𝑥) − 𝑙| ≤ 𝜀 ′
Posons 𝜂 = min(𝜂1 , 𝜂2 ).
1 1 |𝑓 (𝑥) − 𝑙| 𝜀′
| − |= ≤ =𝜀
𝑓 (𝑥 ) 𝑙 |𝑓 (𝑥)||𝑙| 𝑘 |𝑙|
Remarque (𝟏𝟐) :
𝑓 𝑙1
( ) (𝑥 ) →
𝑔 𝑥→𝑎 𝑙2
𝑓 (𝑥 ) → ̅ Et 𝑔(𝑥) →
𝑙∈ℝ ̅ . Nous avons résumé dans les tableaux suivants
𝑙′ ∈ ℝ
𝑥→𝑎 𝑥→𝑎
les limites de la somme, produit et quotient des fonctions dans tous les cas de
- Somme 𝑓 + 𝑔
- Produit 𝑓𝑔
1
- Inverse
𝑓
2.4. Continuité.
Définition (𝟏𝟑) : « Continuité en un point ».
Soit 𝑓 une fonction définie sur 𝕀 et 𝑎 ∈ 𝕀. On dit que la fonction 𝑓 est continue au
point 𝑎 si et seulement si 𝑓 (𝑥) → 𝑓 (𝑎) ce qui se traduit avec des quantificateurs
𝑥→𝑎
par :
continue au point 𝑎.
Démonstration :
(1) 𝑒𝑡 (2) Sont une conséquence des théorèmes générales sur les limites.
Vérifions (3). Puisque |𝑔(𝑎)| ≠ 0 et que 𝑔 est continue au point 𝑎, 𝑔(𝑥) → 𝑔 (𝑎 )
𝑥→𝑎
|𝑔(𝑎)|
donc |𝑔(𝑥)| → |𝑔(𝑎)|. Posons 𝑘 = , on a 0 < 𝑘 < |𝑔(𝑎)| donc d’après le
𝑥→𝑎 2
𝑔 (𝑎 )
∀𝑥 ∈ 𝕀 ∩ 𝑉, 0 < | | < |𝑔(𝑥)|
2
𝑓
Et donc la fonction 𝑔 ne s’annule pas sur 𝑉. La fonction est donc définie sur
𝑔
𝑓 𝑓(𝑎)
𝕀 ∩ 𝑉 et d’après les théorèmes généraux sur les limites, ( ) (𝑥) → .
𝑔 𝑥→𝑎 𝑔(𝑎)
Soit une fonction 𝑓: 𝕀⁄{𝑎} → ℝ. On dit qu’un réel 𝑙 est la limite à droite
(respectivement à gauche) de 𝑓 s’il existe un voisinage strict à droite de 𝑎
(respectivement un voisinage strict à gauche de 𝑎) tel que la restriction de 𝑓 à ce
voisinage admet 𝑙 pour limite en 𝑎. Lorsqu’elle existe, la limite à droite de 𝑓 est
unique et est notée 𝑙 = lim+ 𝑓 (𝑥) ou 𝑙 = 𝑥→𝑎
lim 𝑓 (𝑥) ou 𝑙 = lim
+
𝑓. Nous noterons
𝑥→𝑎 𝑎
𝑥≥𝑎
Remarque (𝟏𝟑) :
Remarque (𝟏𝟒) :
Remarque (𝟏𝟓) :
Soit 𝑎 ∈ 𝕀 un point intérieur (il existe 𝛼 > 0 tel que ]𝑎 − 𝛼, 𝑎 + 𝛼[ ⊂ 𝕀). Une
fonction 𝑓 ∈ ℱ (𝕀, ℝ) est continue en 𝑎 si et seulement si elle est continue à droite
et à gauche de 𝑎.
Exemple (𝟏) :
ℝ→ℝ
La fonction 𝛿: {𝑥 ↦ {0 𝑠𝑖 𝑥 ≠ 0 n’est pas continue au point 0. On a bien :
1 𝑠𝑖 𝑥 = 0
Mais :
𝛿 (0) = 1
Soit une fonction 𝑓 définie sur 𝕀 et un point adhérent 𝑎 ∈ 𝕀̅ qui n’appartient pas
à 𝕀. On suppose que 𝑓(𝑥) → 𝑙 ∈ ℝ. On définit alors la fonction 𝑓̂ sur 𝕀̃ = 𝕀 ∪ {𝑎}
𝑥→𝑎
par :
𝑓 (𝑥) 𝑠𝑖 𝑥 ∈ 𝕀
∀𝑥 ∈ 𝕀̃, 𝑓̃(𝑥) = {
𝑙 𝑠𝑖 𝑥 = 𝑎
Exemple (𝟐) :
ℝ→ℝ sin 𝑥
Considérons la fonction 𝑓: {𝑥 ↦ sin 𝑥. Puisque → 1, on peut la prolonger par
𝑥 𝑥→0
𝑥
ℝ→ℝ
sin 𝑥
𝑓̃: {𝑥 ↦ { 𝑠𝑖 𝑥 ≠ 0
𝑥
1 𝑠𝑖 𝑥 = 0
- 𝑓 (𝑥 ) → 𝑙.
𝑥→𝑎
Alors :
𝑘≤𝑙
Démonstration :
𝑘 ≤ 𝑓 (𝑥 ) < 𝑙 + 𝜀 = 𝑙 + (𝑘 − 𝑙 ) = 𝑘
Remarque (𝟏𝟔) :
Le passage à la limite dans les inégalités ne conserve pas les inégalités strictes.
Si sur un voisinage 𝑉 de 𝑎, on a 𝑘 < 𝑓 (𝑥), on ne peut pas garantir que 𝑘 < 𝑙. Par
exemple, pour la fonction définie sur ]0,1] par 𝑓 (𝑥) = 𝑥.
On a :
Et 𝑘 = 𝑙 = 0.
- 𝑓 (𝑥 ) → 𝑙1
𝑥→𝑎
- 𝑔 (𝑥 ) → 𝑙2
𝑥→𝑎
Alors
𝑙1 ≤ 𝑙2
Démonstration :
ℎ (𝑥 ) → 𝑙1 − 𝑙2
𝑥→𝑎
0 ≤ 𝑙1 − 𝑙2 ⟺ 𝑙1 ≤ 𝑙2 (𝐶𝑄𝐹𝐷)
- ∀𝑥 ∈ 𝑉, 𝛼 ( 𝑥 ) ≤ 𝑓 (𝑥 ) ≤ 𝛽 (𝑥 ) .
- 𝛼 (𝑥 ) → 𝑙 Et 𝛽 (𝑥) → 𝑙.
𝑥→𝑎 𝑥→𝑎
𝑓 (𝑥 ) → 𝑙
𝑥→𝑎
Démonstration :
Soit 𝜀 > 0.
Posons 𝜂 = min(𝜂1 , 𝜂2 , 𝜂 ).
Puisque |𝑥 − 𝑎| ≤ 𝜂 ≤ 𝜂1 , 𝑙 − 𝜀 ≤ 𝛼(𝑥).
Puisque |𝑥 − 𝑎| ≤ 𝜂 ≤ 𝜂2 , 𝛽 (𝑥) ≤ 𝑙 + 𝜀.
On a finalement :
𝑙 − 𝜀 ≤ 𝛼 (𝑥 ) ≤ 𝑓 (𝑥 ) ≤ 𝛽 (𝑥 ) ≤ 𝑙 + 𝜀
⟺ 𝑙 − 𝜀 ≤ 𝑓 (𝑥 ) ≤ 𝑙 + 𝜀
D’où :
|𝑓 (𝑥) − 𝑙| ≤ 𝜀
Par conséquent :
𝑓 (𝑥 ) → 𝑙
𝑥→𝑎
Remarque (𝟏𝟕) :
- 𝑓 (𝑥 ) ≥ 𝛼 (𝑥 ) .
- 𝛼 (𝑥 ) → +∞.
𝑥→𝑎
Remarque (𝟏𝟖) :
On suppose que :
- 𝑓 (𝑥 ) → 𝑏.
𝑥→𝑎
- 𝑔 (𝑦 ) → ̅.
𝑙∈ℝ
𝑦→𝑏
Alors :
(𝑔 ∘ 𝑓)(𝑥) → 𝑙
𝑥→𝑎
Démonstration :
Soit 𝜀 > 0.
|𝑔(𝑓(𝑥)) − 𝑙| ≤ 𝜀 ⟹ |𝑔 ∘ 𝑓 (𝑥) − 𝑙| ≤ 𝜀
Remarque (𝟏𝟗):
Remarque (𝟐𝟎) :
o Lorsque 𝑥 → 0, 𝑥 𝑥 = 𝑒 𝑥 ln 𝑥 → 1 car 𝑥 ln 𝑥 → 0.
𝑥→0 𝑥→0
1 ln 𝑥
o Lorsque 𝑥 → 0, 𝑥 ln 𝑥 = 𝑒 ln 𝑥 = 𝑒 → 𝑒.
𝑥→0
o Lorsque 𝑥 → +∞, 1𝑥 = 1 → 1.
𝑥→+∞
- 𝑓 Est continue en 𝑎.
- 𝑔 Est continue en 𝑏 = 𝑓 (𝑎).
Alors :
𝑔 ∘ 𝑓 Est continue en 𝑎.
Démonstration :
- 𝑢𝑛 → 𝑎.
𝑛→+∞
- 𝑓 (𝑥 ) → 𝑙.
𝑥→𝑎
Alors :
𝑓 ( 𝑢𝑛 ) → 𝑙
𝑛→+∞
Démonstration :
Soit 𝜀 > 0.
∀𝑛 ∈ ℕ, 𝑛 ≥ 𝑁 ⟹ |𝑢𝑛 − 𝑎| ≤ 𝜂.
On a :
|𝑓 (𝑢𝑛 ) − 𝑙| ≤ 𝜀
Soit 𝑓: 𝕀 → ℝ, 𝑎 ∈ 𝕀̅ 𝑒𝑡 𝑙1 , 𝑙2 ∈ ℝ
̅ . On suppose qu’il existe deux suites (𝑢𝑛 ) 𝑒𝑡 (𝑣𝑛 )
de points de 𝕀 vérifiant.
- 𝑢𝑛 → 𝑎, 𝑣𝑛 → 𝑎.
𝑛→+∞ 𝑛→+∞
- 𝑓 ( 𝑢𝑛 ) → 𝑙1 , 𝑓 (𝑣𝑛 ) → 𝑙2 .
𝑛→+∞ 𝑛→+∞
- 𝑙1 ≠ 𝑙2 .
Démonstration :
Exemple (𝟑) :
]0, +∞[ → ℝ
Considérons la fonction 𝑓: { 1 et montrons qu’elle n’admet pas de
𝑥 ↦ sin ( )
𝑥
limite en 0. Par l’absurde, supposons que 𝑓 (𝑥) → 𝑙. Introduisons les deux suites
𝑥→0
1 1
(𝑢𝑛 ) = ( ) 𝑒𝑡 (𝑣𝑛 ) = ( 𝜋 ). On calcule :
𝑛𝜋 2𝑛𝜋+
2
∀𝑛 ∈ ℕ∗ , 𝑓(𝑢𝑛 ) = 0 → 0 𝑒𝑡 𝑓(𝑣𝑛 ) = 1 → 1
𝑛→+∞ 𝑛→+∞
Démonstration :
⟹ Soit (𝑥𝑛 ) une suite de points de 𝕀 telle que 𝑥𝑛 → 𝑎. Puisque 𝑓 est continue
𝑛→+∞
𝑓 (𝑥𝑛 ) → 𝑓 (𝑎 ).
𝑛→+∞
⟸ Cette démonstration peut être sautée en première lecture. Elle sera revue en
deuxième année. Nous allons utiliser une technique classique en analyse : la
construction d’une suite à partir d’une propriété de la forme :
∀𝜂 > 0, ∃𝑥 ∈ 𝕀 …
1
En prenant 𝜂 = , on associe un élément 𝑥𝑛 ∈ 𝕀 et l’on construit ainsi une suite
𝑛
de points de 𝕀. Pour obtenir une telle propriété, nous allons raisonner par
l’absurde. Supposons donc que la fonction n’est pas continue au point 𝑎. La
propriété « 𝑓 est continue au point 𝑎 » s’écrit à l’aide des quantificateurs :
1
Pour tout entier 𝑛 non nul, en prenant 𝜂 = , il existe un réel 𝑥𝑛 ∈ 𝕀 vérifiant
𝑛
1
|𝑥𝑛 − 𝑎| ≤ et |𝑓 (𝑥𝑛 ) − 𝑓 (𝑎)| > 𝜀. On construit ainsi une suite (𝑥𝑛 )𝑛∈ℕ∗ qui
𝑛
1
converge vers 𝑎 puisque |𝑥𝑛 − 𝑎| ≤ . Notre suite image doit converger vers
𝑛
𝑓 (𝑎 ) :
𝑓 (𝑥𝑛 ) → 𝑓 (𝑎 )
𝑛→+∞
Mais alors puisque ∀𝑛 ≥ 1, 𝜀 < |𝑓 (𝑥𝑛 ) − 𝑓(𝑎)|, par passage à la limite dans
l'inégalité on devrait avoir :
𝜀 ≤ |𝑓 (𝑎) − 𝑓 (𝑎)| = 0
̅ 2 𝑒𝑡 𝕀 = ]𝑎, 𝑏[.
Soient (𝑎, 𝑏) ∈ ℝ
1. Si 𝑓 est majorée, alors 𝑓 admet une limite finie 𝑙 lorsque 𝑥 tend vers 𝑏 et
on a alors 𝑙 = sup 𝑓.
𝕀
De même ;
1. Si 𝑓 est minorée, alors 𝑓 admet une limite finie 𝑙 lorsque 𝑥 tend vers 𝑎 et
𝑙 = inf 𝑓.
𝕀
Démonstration :
Posons ℰ = {𝑓 (𝑥); 𝑥 ∈ ]𝑎, 𝑏[}. La partie ℰ ⊂ ℝ est non vide. Etudions les deux
cas.
Soit 𝜀 > 0.
Posons 𝜂 = 𝑏 − 𝑥0 > 0.
−𝜂 ≤ 𝑥 − 𝑏 ≤ 0
⟹𝑏−𝜂 ≤𝑥 ≤𝑏
⟹ 𝑥0 ≤ 𝑥 ≤ 𝑏
Puisque 𝑓 est croissante, 𝑓 (𝑥0 ) ≤ 𝑓 (𝑥) et comme 𝑙 est un majorant de ℰ, on a
également
𝑓 (𝑥 ) ≤ 𝑙
Finalement,
𝑙 − 𝜀 ≤ 𝑓 (𝑥0 ) ≤ 𝑓 (𝑥) ≤ 𝑙 ≤ 𝑙 + 𝜀
D’où :
|𝑓 (𝑥) − 𝑙| ≤ 𝜀
Soit 𝑀 > 0.
Posons 𝜂 = 𝑏 − 𝑥0 > 0
𝑀 ≤ 𝑓 (𝑥0 ) ≤ 𝑓(𝑥)
Remarque (𝟐𝟏) :
̅ 2 𝑒𝑡 𝕀 = ]𝑎, 𝑏[.
Soient (𝑎, 𝑏) ∈ ℝ
1. Si 𝑓 est Majorée, alors 𝑓 admet une limite finie 𝑙 lorsque 𝑥 tend vers 𝑎 et
on a alors : 𝑙 = sup 𝑓.
𝕀
De même,
1. Si 𝑓 est minorée, alors 𝑓 admet une limite finie 𝑙 lorsque 𝑥 tend vers 𝑏 et
𝑙 = inf 𝑓.
𝕀
Remarque (𝟐𝟐) :
Remarque (𝟐𝟑) :
- 𝑓 (𝑥) = Ο(1)
𝑥→𝑎
⟺ 𝑓 (𝑥) Est bornée au voisinage de 𝑎.
𝑜(1)
- 𝑓 (𝑥) = 𝑥→𝑎 ⟺ 𝑓 (𝑥 ) → 0.
𝑥→𝑎
3.1.2. Propriétés.
̅ . On suppose que
Soit 𝑓 𝑒𝑡 𝑔 deux fonctions définies sur un voisinage 𝑉 de 𝑎 ∈ ℝ
𝑔 s’annule pas sur 𝑉 ⁄{𝑎}. Alors :
Ο(𝑔(𝑥)) 𝑓
𝑓 (𝑥 ) = ⟺ 𝑙𝑎 𝑓𝑜𝑛𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑒𝑠𝑡 𝑏𝑜𝑟𝑛é𝑒 𝑑𝑒 𝑎
𝑥→𝑎 𝑔
Démonstration :
𝑓
pour tout 𝑥 ∈ 𝑉 ′ , 𝑓(𝑥) = 𝐵(𝑥)𝑔(𝑥). L’application est donc définie sur 𝑉 ⁄{𝑎} et
𝑔
𝑓
⟸ Réciproquement, si est bornée au voisinage de 𝑎, considérons un voisinage
𝑔
̅ . On suppose que
Soit 𝑓 𝑒𝑡 𝑔 deux fonctions définies sur un voisinage 𝑉 de 𝑎 ∈ ℝ
la fonction 𝑔 ne s’annule pas sur 𝑉 ⁄{𝑎}. Alors :
𝜊(𝑔(𝑥)) 𝑓 (𝑥 )
𝑓 (𝑥 ) = ⟺ → 0
𝑥→𝑎 𝑔(𝑥) 𝑥→𝑎
Démonstration :
𝑓(𝑥) 𝑓(𝑥)
⟸ Réciproquement, si → 0. Posons 𝜀(𝑥) = 𝑠𝑖 𝑥 ∈ 𝑉 ⁄{𝑎} et posons
𝑔(𝑥) 𝑥→𝑎 𝑔(𝑥)
𝑓(𝑥)
∀𝑥 ∈ 𝑉 ⁄{𝑎} , 𝑓 (𝑥) = 𝜀 (𝑥)𝑔(𝑥). De plus 𝜀(𝑥) = → 0.
𝑔(𝑥) 𝑥→𝑎
̅.
Soient 𝑓, 𝑔 𝑒𝑡 ℎ des fonctions définies au voisinage de 𝑎 ∈ ℝ
- [𝑓 (𝑥) = 𝜊(𝑔(𝑥))
𝑥→𝑎
𝑒𝑡 𝑔(𝑥) = 𝜊(ℎ(𝑥))
𝑥→𝑎
] ⟹ 𝑓(𝑥) = 𝜊(ℎ(𝑥))
𝑥→𝑎
.
- [𝑓 (𝑥) = Ο(𝑔(𝑥))
𝑥→𝑎
𝑒𝑡 𝑔(𝑥) = Ο(ℎ(𝑥))
𝑥→𝑎
] ⟹ 𝑓 (𝑥) = Ο(ℎ(𝑥))
𝑥→𝑎
.
̅:
Soient 𝑓, 𝑓1 , 𝑓2 , 𝑔, 𝑔1 𝑒𝑡 𝑔2 des fonctions définies au voisinage de 𝑎 ∈ ℝ
1- 𝑓1 (𝑥) = 𝜊(𝑔(𝑥))
𝑥→𝑎
𝑒𝑡 𝑓2 (𝑥) = 𝜊(𝑔(𝑥))
𝑥→𝑎
⟹ (𝑓1 + 𝑓2 )(𝑥) = 𝜊(𝑔(𝑥))
𝑥→𝑎
.
2- 𝑓1 (𝑥) = Ο(𝑔(𝑥))
𝑥→𝑎
𝑒𝑡 𝑓2 (𝑥) = Ο(𝑔(𝑥))
𝑥→𝑎
⟹ (𝑓1 + 𝑓2 )(𝑥) = Ο(𝑔(𝑥))
𝑥→𝑎
.
1 (𝑥)) 2 (𝑥))
3- 𝑓1 (𝑥) = ο(𝑔𝑥→𝑎 𝑒𝑡 𝑓2 (𝑥) = ο(𝑔𝑥→𝑎 ⟹ 𝑓1 (𝑥)𝑓2 (𝑥) = ο(𝑔1(𝑥)𝑔
𝑥→𝑎
2 (𝑥))
.
1 (𝑥)) 2 (𝑥))
4- 𝑓1 (𝑥) = Ο(𝑔
𝑥→𝑎
𝑒𝑡 𝑓2 (𝑥) = Ο(𝑔
𝑥→𝑎
⟹ 𝑓1 (𝑥)𝑓2 (𝑥) = Ο(𝑔1(𝑥)𝑔
𝑥→𝑎
2 (𝑥))
.
- En +∞ :
𝜊 (𝑥 𝛼 ) 𝜊(𝑒 𝛽𝑥 )
(ln 𝑥 )𝛾 = 𝛼
𝑒𝑡 𝑥 =
𝑥 → +∞ 𝑥 → +∞
- En 0 et en −∞ :
1 1
𝜊 ( 𝛼 ) 𝜊 ( )
|ln 𝑥 |𝛾 = 𝑥 𝛽𝑥
𝑒𝑡 𝑒 = 𝑥𝛼
𝑥→0 𝑥 → −∞
Autrement dit :
𝜊 (𝑔(𝑥))
𝑓 (𝑥 ) − 𝑔 (𝑥 ) =
𝑥→𝑎
~
On note alors 𝑓 (𝑥) 𝑥→𝑎 𝑔 (𝑥 ) .
Remarque (𝟐𝟒) :
~
On a 𝑓 (𝑥) 𝑥→𝑎 𝑔(𝑥) si et seulement s’il existe une fonction 𝜀 définie au voisinage
~
Théorème (𝟑𝟏) : « Caractérisation pratique de 𝒇(𝒙) 𝒙→𝒂 𝒈(𝒙) ».
̅ . On suppose que 𝑔
Soient 𝑓 𝑒𝑡 𝑔 deux fonctions définies au voisinage de 𝑎 ∈ ℝ
ne s’annule pas sur 𝑉 ⁄{𝑎}. Alors :
~ 𝒇(𝒙)
𝑓 (𝑥 ) 𝑔 (𝑥 ) ⟺ → 𝟏
𝑥→𝑎 𝒈(𝒙) 𝒙→𝒂
Démonstration :
~
⟹ Comme 𝑓 (𝑥) 𝑥→𝑎 𝑔(𝑥), il existe une fonction 𝛼 définie sur un voisinage 𝑉 ′ de
𝑎 (que l’on peut supposer égal à 𝑉, quitte à considérer le voisinage 𝑉 ∩ 𝑉 ′ )
vérifiant, pour tout 𝑥 ∈ 𝑉, 𝑓 (𝑥) = 𝛼(𝑥)𝑔(𝑥) et telle que 𝛼(𝑥) → 1.
𝑥→𝑎
𝑓 𝑓(𝑥)
L’application est définie sur 𝑉 ⁄{𝑎} et = 𝛼 (𝑥 ) → 1.
𝑔 𝑔(𝑥) 𝑥→𝑎
𝑓(𝑥) 𝑓(𝑥)
⟸ Si → 1, pour tout 𝑥 ∈ 𝑉 ⁄{𝑎}, posons 𝛼 (𝑥) = 𝑒𝑡 𝛼(𝑎) = 1. On définit
𝑔(𝑥) 𝑥→𝑎 𝑔(𝑥)
3.2.2. Propriétés.
~
Si 𝑓(𝑥) 𝑥→𝑎 𝑔(𝑥) alors il existe un voisinage de 𝑎 sur lequel 𝑓 𝑒𝑡 𝑔 sont de même
signe.
Démonstration :
~
Comme 𝑓 (𝑥) 𝑥→𝑎 𝑔(𝑥), il existe une fonction 𝛼 définie sur un voisinage 𝑉′ de 𝑎
1
vérifiant ∀𝑥 ∈ 𝑉 ′ 𝑓(𝑥) = 𝛼(𝑥)𝑔(𝑥) avec 𝛼(𝑥) → 1. Puisque 𝑘 = < 1, d’après la
𝑥→𝑎 2
~
[𝑓 (𝑥) → 𝑙 𝑒𝑡 𝑙 ≠ 0] ⟹ 𝑓 (𝑥) 𝑙
𝑥→𝑎 𝑥→𝑎
Démonstration :
𝑓(𝑥)
Puisque 𝑓 (𝑥) → 𝑙, d’après les théorèmes généraux, → 1 ce qui signifie que
𝑥→𝑎 𝑙 𝑥→𝑎
~
[𝑓 (𝑥) 𝑔(𝑥) 𝑒𝑡 𝑔(𝑥) → 𝑙] ⟹ 𝑓 (𝑥) → 𝑙
𝑥→𝑎 𝑥→𝑎 𝑥→𝑎
Démonstration :
~
Puisque 𝑓 (𝑥) 𝑥→𝑎 𝑔(𝑥), il existe un voisinage 𝑉 du point 𝑎 et une fonction 𝛼
définie sur ce voisinage vérifiant ∀𝑥 ∈ 𝑉, 𝑓 (𝑥) = 𝛼(𝑥)𝑔(𝑥) 𝑒𝑡 𝛼(𝑥) → 1.
𝑥→𝑎
𝑓 (𝑥 ) = 𝛼 (𝑥 ) 𝑔 ( 𝑥 ) → 𝑙
𝑥→𝑎
Remarque (𝟐𝟓) :
~
Attention, écrire 𝑓 (𝑥) 𝑥→𝑎 0 signifie que la fonction 𝑓 est nulle sur un voisinage
de 𝑎, ce qui est possible, mais en général, lorsque vous écrivez 0 à droite d’un
équivalent, vous commettez une erreur !
Proposition (𝟑𝟓) :
~
𝑓 (𝑥 ) − 𝑓 (𝑎 ) 𝑓 ′ (𝑎)(𝑥 − 𝑎)
𝑥→𝑎
Démonstration :
𝑓 (𝑥 ) − 𝑓 (𝑎 )
→ 𝑓 ′ (𝑎 )
𝑥−𝑎 𝑥→𝑎
𝑓 (𝑥 ) − 𝑓 (𝑎 )
→ 1
𝑓 ′ (𝑎)(𝑥 − 𝑎) 𝑥→𝑎
~
𝑓 (𝑥 ) − 𝑓 (𝑎 ) 𝑓 ′ (𝑎)(𝑥 − 𝑎)
𝑥→𝑎
Proposition (𝟑𝟔) :
̅ et 𝑓, 𝑔 deux fonctions
Soient 𝑢 une fonction définie au voisinage de 𝑎 ∈ ℝ
̅ . On suppose que :
définies au voisinage de 𝑏 ∈ ℝ
- 𝑢(𝑡 ) → 𝑏.
𝑡→𝑎
~
- 𝑓 (𝑥) 𝑥→𝑏 𝑔 (𝑥 ) .
Alors :
~
𝑓(𝑢(𝑡 )) 𝑔(𝑢(𝑡 ))
𝑥→𝑎
Démonstration :
~
Comme 𝑓 (𝑥) 𝑥→𝑏 𝑔(𝑥), il existe une fonction 𝛼 définie sur un voisinage 𝑉 ′ de 𝑏
telle que ∀𝑥 ∈ 𝑉 ′ telle que 𝑓 (𝑥) = 𝛼(𝑥)𝑔(𝑥) et 𝛼(𝑥) → 1. Soit 𝑉 un voisinage de
𝑥→𝑎
~
𝑓(𝑢(𝑡 )) 𝑔(𝑢(𝑡 ))
𝑥→𝑎
~
- 𝑓 (𝑥) 𝑥→𝑎 𝑔 (𝑥 )
~
- 𝑓̃(𝑥) 𝑥→𝑎 𝑔̃(𝑥)
Alors :
~
1. 𝑓 (𝑥)𝑓̃(𝑥) 𝑥→𝑎 𝑔(𝑥)𝑔̃(𝑥) .
Démonstration :
~
𝑓 (𝑥) 𝑥→𝑎 𝑔 (𝑥 )
Puisque { ̃ . Il existe un voisinage 𝑉du point 𝑎 et deux fonctions 𝛼, 𝛼̃
𝑓 (𝑥) ~ 𝑔̃(𝑥)
𝑥→𝑎
~
𝑓 (𝑥)𝑓̃(𝑥) 𝑥→𝑎 𝑔(𝑥)𝑔̃(𝑥) .
le résultat.
Attention :
Il ne faut jamais :
Exemple (𝟒) :
~ ~
Par exemple 𝑥 𝑥→+∞ 𝑥 + 1 mais 𝑒 𝑥 𝑥→+∞ 𝑒 𝑥+1 ne sont pas équivalents quand 𝑥
𝑒𝑥
tend vers +∞ puisque = 𝑒 𝑥−𝑥−1 = 𝑒 −1 → 𝑒 −1 ≠ 1.
𝑒 𝑥+1 𝑥→+∞
~ ~ ~ ~ ~
ln(1 + 𝑥) 𝑥→0 𝑥, 𝑒𝑥 − 1 𝑥→0
𝑥, sin 𝑥 𝑥→0 𝑥, tan 𝑥 𝑥→0 𝑥, 𝑠ℎ(𝑥) 𝑥→0 𝑥,
~ ~ ~ ~ ~
𝑡ℎ(𝑥) 𝑥→0 𝑥 , arcsin 𝑥 𝑥→0 𝑥, arctan 𝑥 𝑥→0 𝑥, 𝑎𝑟𝑔𝑠ℎ(𝑥) 𝑥→0 𝑥, 𝑎𝑟𝑔𝑡ℎ(𝑥) 𝑥→0 𝑥,
~ 𝑥2 ~ 𝑥2 𝜋 ~
cos 𝑥 − 1 𝑥→0
− , 𝑐ℎ(𝑥) 𝑥→0 , arccos 𝑥 − −𝑥,
2 2 2 𝑥→0
~
(1 + 𝑥)𝛼 − 1 𝑥→0 𝛼𝑥 (𝛼 ∈ ℝ) .
Démonstration :
Pour la onzième :
𝑥 ~2
𝑥2 𝑥2
cos 𝑥 − 1 = −2 sin −2 =−
2𝑥 → 0 4 2
Soit 𝛼 ∈ ℝ. On a :
∀𝑥 ∈ ℝ, (1 + 𝑥)𝛼 − 1 = 𝑒 𝛼 ln(1+𝑥) − 1
Or :
∀𝛼 ∈ ℝ, 𝛼 ln(1 + 𝑥) → 0
𝑥→0
~ ~
𝑒 𝛼 ln(1+𝑥) − 1 𝛼 ln(1 + 𝑥) 𝛼𝑥
𝑥→0 𝑥→0
~ 𝑥2
Remarque (𝟐𝟔) : Attention, n’écrivez pas cos 𝑥 𝑥→0 1− . Le résultat est vrai,
2
~
mais on a plus simplement cos 𝑥 𝑥→0
1 !
Proposition (𝟑𝟗) :
Si 𝑓(𝑥) → 0, au voisinage de 𝑎 :
𝑥→𝑎
~ ~ ~
ln(1 + 𝑓 (𝑥)) 𝑥→0 𝑓 (𝑥 ) , sin(𝑓 (𝑥)) 𝑥→0 𝑓 (𝑥 ) , tan(𝑓(𝑥)) 𝑥→0 𝑓 (𝑥 ) ,
2
~ (𝑓(𝑥)) ~ 𝛼 ~
cos(𝑓 (𝑥)) − 1 𝑥→0 − , 𝑒 𝑓(𝑥) − 1 𝑥→0 𝑓 (𝑥) , (1 + 𝑓(𝑥)) 𝑥→0
𝛼𝑓 (𝑥), 𝛼∈ℝ.
2
Démonstration :
Une fois que vous avez assimilé les définitions de ce paragraphe, il est conseillé
d’étudier l’appendice 𝐶. 4 pour apprendre à utiliser en pratique les équivalents.
On note ℭ(𝕀) (𝑜𝑢 ℭ0 (𝕀), ℭ(𝕀, ℝ), ℭ0 (𝕀, ℝ)) l’ensemble des fonctions réelles
continues sur l’intervalle 𝕀.
Remarque (𝟐𝟕) :
Démonstration :
Soit 𝜀 > 0.
𝜀
Posons 𝜂 = > 0.
𝑘
|𝑓 (𝑥) − 𝑓 (𝑎)| ≤ 𝑘 |𝑥 − 𝑎| ≤ 𝑘𝜂 = 𝜀
continue sur 𝕀.
Démonstration : « Admis ».
Remarque (𝟐𝟖) :
Soient deux intervalles 𝕀 et 𝕁. Soient une application 𝑓 continue sur 𝕀 telle que
𝑓 (𝕀) ⊂ 𝕁 et 𝑔 une application continue sur 𝕁.
Démonstration : « Admis ».
Démonstration : « Admis ».
Remarque (𝟐𝟗) :
Le résultat est faux si la fonction est définie sur un ensemble 𝔸 qui n’et pas un
intervalle. Par exemple, la fonction 𝑓 définie sur [−2, −1] ∪ [1,2] par 𝑓 (𝑥) = 1
lorsque 𝑥 ∈ [1,2] et 𝑓(𝑥) = −1 lorsque 𝑥 ∈ [−2, −1] est continue en tout point
de 𝔸, vérifie la deuxième hypothèse, puisque 𝑓 (−2) < 0 et 𝑓 (2) > 0 mais ne
s’annule pas sur 𝔸.
Remarque (𝟑𝟎) :
Exemple (𝟓) :
Soit 𝑓: [0,1] → [0,1] une fonction continue. Cette fonction admet un point fixe
[0,1] → [0,1]
𝑥0 ∈ [0,1]. Définissons la fonction auxiliaire 𝑔: { . D’après les
𝑥 ↦ 𝑓 (𝑥 ) − 𝑥
théorèmes généraux, la fonction 𝑔 est continue sur le segment [0,1]. Puisque 𝑓
est à valeurs dans [0,1], 𝑓 (0) ≥ 0 et 𝑓 (1) ≤ 1 d’où 𝑔(0) ≤ 0 et 𝑔(1) ≥ 0.
𝑎𝑛 + 𝑏𝑛 𝑎𝑛 + 𝑏𝑛 𝑎𝑛 + 𝑏𝑛
𝑎𝑛 𝑠𝑖 𝑓 ( )≥0 𝑠𝑖 𝑓 ( )≥0
∀𝑛 ∈ ℕ, 𝑎𝑛+1 ={ 2 𝑏𝑛+1 = { 2 2
𝑎𝑛 + 𝑏𝑛 𝑎𝑛 + 𝑏𝑛 𝑎𝑛 + 𝑏𝑛
𝑠𝑖 𝑓 ( )<0 𝑏𝑛 𝑠𝑖 𝑓 ( )<0
2 2 2
Alors les deux suites (𝑎𝑛 ) et (𝑏𝑛 ) sont adjacentes et convergent vers une même
limite 𝑐 qui est un zéro de la fonction 𝑓. Si l’on choisit de prendre 𝑎𝑛 comme
valeur approchée de 𝑐, on obtient la majoration de l’erreur :
𝑏−𝑎
∀𝑛 ∈ ℕ, |𝑐 − 𝑎𝑛 | ≤
2𝑛
Alors 𝑓 (𝑥) prend toutes les valeurs intermédiaires entre 𝑓 (𝑎) et 𝑓(𝑏) quand 𝑥
parcourt [𝑎, 𝑏]. Autrement dit, si 𝑦0 ∈ [𝑓(𝑎), 𝑓(𝑏)], alors il existe au moins un
réel 𝑥0 ∈ [𝑎, 𝑏] tel que 𝑓 (𝑥0 ) = 𝑦0 .
Démonstration :
Supposons pour fixer les idées que 𝑓 (𝑎) ≤ 𝑓 (𝑏), alors 𝑓(𝑎) ≤ 𝑦0 ≤ 𝑓 (𝑏).
Définissons la fonction auxiliaire :
[𝑎, 𝑏] → ℝ
𝑔: {
𝑥 ↦ 𝑓 (𝑥) − 𝑦0
Corollaire (𝟒𝟔) :
Démonstration : « Admis ».
Soit une fonction 𝑓: [𝑎, 𝑏] → ℝ continue sur un segment. Alors la fonction 𝑓 est
bornée et atteint ses bornes.
L’image d’un segment [𝑎, 𝑏] par une application continue est un segment et si
𝑚 = inf 𝑓 et 𝑀 = sup 𝑓 alors 𝑓 ([𝑎, 𝑏]) = [𝑚, 𝑀].
[𝑎,𝑏] [𝑎,𝑏]
Démonstration : « Admis ».
Démonstration : « Admis ».
- Continue sur 𝕀.
- Strictement monotone sur 𝕀.
Alors :
- 𝕁 Est un intervalle.
- 𝑓 Réalise une bijection de l’intervalle 𝕀 vers l’intervalle 𝕁.
- La bijection réciproque 𝑓 −1 : 𝕁 → 𝕀 est une fonction sur 𝕀, strictement
monotone de même sens que 𝑓.
Démonstration : « Admis ».